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Étude 2008 FILTRES PLANTÉS DE ROSEAUX Réalisation et fonctionnement dans le Morbihan SATESE

Étude 2008 - epnac.irstea.fr©s... · en place d’un plancher d’aération (Biobloc®). Une évaluation du procédé Rhizostep® de SAUR a été réalisée par le CEMAGREF

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Étude 2008Filtres plantés de roseaux réalisation et fonctionnement dans le Morbihan

Conseil général du MorbihanDirection de l’agriculture, de l’environnementet du cadre de vie

Hôtel du Département2, rue St Tropez • B.P. 400 • 56009 Vannes CEDEXTél. 02 97 54 83 65 • Fax 02 97 54 58 68

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www.morbihan.fr

Contact technique du SATESESGS Multilab Vannes

Zone du Ténénio 20 allée François-Joseph Broussais56000 VannesTél. 02 97 46 14 59Fax 02 97 62 75 60 [email protected]

satese

PREAMBULE I. PRESENTATION DU PROJET p.3

1. LES OBJECTIFS DE L ’ETUDE p.3 2. LES ACTEURS DE L ’ETUDE p.3 3. DESCRIPTION DE LA FILIERE DE TRAITEMENT PAR FILTRES PLANTES p.4

a. Principe de fonctionnement p.4 b. Filière de traitement p.5 c. Performances p.6 II. ETAT DES LIEUX DU PARC DE FILTRES PLANTES DANS LE MORBIHAN p.7

1. DESCRIPTION DES STATIONS ET PRECONISATIONS DE CONCEPTION p.7

a. Caractéristiques des effluents et prétraitements p.7 b. Filtres plantés p.8

b.1. Dimensionnement b.2. Dispositifs d’alimentation et de répartition des effluents b.3. Génie civil du filtre

c. Equipements complémentaires et implantation de l a station p.19 c.1. Mesure de débit c.2. Eléments annexes c.3. Exutoire

2. ANALYSE DES REJETS ET FONCTIONNEMENT EPURATOIRE p.21

a. Moyenne des analyses ponctuelles p.22

b. Bilans 24h et analyses du fonctionnement épurato ire p.24

3. PRECONISATIONS D’EXPLOITATION p.28

a. Préconisations d’exploitation en fonctionnement p.28 b. Préconisations réglementaires p.30 c. Recensement des dysfonctionnements et propositio ns de solutions p.32

4. SUIVI DE CHANTIER p.34

a. Suivi des travaux p.34 b. Contrôle et réception de chantier p.37

CONCLUSION p.38 ANNEXES p.39

BIBLIOGRAPHIE

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 2 sur 39 SATESE du Morbihan

Préambule

Cette étude est une contribution à l’étude générale sur le bilan de fonctionnement des

procédés de traitement des eaux usées et des boues pour les stations d’épuration de petite capacité menée par l’Association Régionale des SATESE du bassin Loire-Bretagne et l’Office International de l’Eau.

Cette étude générale a pour but d’étudier le fonctionnement et synthétiser les données générales sur ces procédés. Mais son initiative trouve aussi un objectif de mise en place des réseaux d’échanges dynamiques et des forums actifs durables afin de créer une véritable base commune de connaissances visant à informer les maîtres d’œuvre, maîtres d’ouvrages, fournisseurs, constructeurs et bureaux d’étude.

Ceci devrait permettre :

� la fourniture d’éléments techniques sur la réhabilitation des ouvrages et les modes d’extension possibles.

� l’amélioration des savoir-faire en matière de règles de réception. � le retour d’information sur la durée de vie des installations. � l’évaluation des performances des procédés dits mixtes.

Pour atteindre ces objectifs, plusieurs groupes de travail ont été créés tels que « Filtres Plantés de Roseaux », « Filtres à Sable », « mixte et rejets zéro » et un groupe transversal (réception, auto surveillance, maintenance hygiène et sécurité, couts d’investissement et exploitation).

Compte tenu de l’essor de la filière Filtres Plantés de Roseaux (FPR) sur son territoire (13 stations en service et 5 projets actuellement recensés), le SATESE du Morbihan a fait le choix de s’associer à cette démarche en réalisant un état des lieux des stations filtres plantés. Le SATESE 56 a mis en place, sur l’année 2008, le suivi renforcé d’un panel de stations de filtres plantés de roseaux. Ce suivi a permis de recenser les informations techniques sur la conception et la réalisation de stations avec suivi de chantier de stations récentes. Le fonctionnement des stations a été évalué grâce à la mise en place d’un suivi analytique renforcé et un bilan des techniques d’exploitation a été dressé.

L’ensemble de ces données a permis de mettre en évidence des dysfonctionnements, leur occurrence, ainsi que leurs origines. Enfin, des axes d’amélioration ainsi que des préconisations sur la conception des ouvrages, le choix des équipements et sur l’exploitation ont pu être définis.

Cette étude a pu être menée à bien grâce au partenariat conclu avec les collectivités

maîtres d’ouvrage de filtres plantés qui ont autorisé l’accès régulier à leur station. Chaque site étudié est représenté par une lettre, dans un souci de neutralité des constructeurs et des maitrises d’ouvrage.

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I. PRESENTATION DU PROJET

1. LES OBJECTIFS DE L ’ETUDE

Afin de contribuer efficacement à cette étude, le SATESE du Morbihan, a mis en place un suivi renforcé des stations filtres plantés de roseaux ayant pour objectifs de :

� disposer d’informations techniques sur la conception des ouvrages existants et/ou en projet, pouvant conditionner le fonctionnement épuratoire, accroître les contraintes d’exploitation ou rendre difficiles les curages des massifs lors des évacuations de boue ;

� collecter des informations sur le fonctionnement épuratoire des filtres plantés de roseaux, tenant compte des variations des conditions de traitement ;

� recenser les dysfonctionnements et en analyser les causes.

Calendrier :

2. LES ACTEURS DE L ’ETUDE SUR LES FILTRES PLANTES DE ROSEAUX

Le SATESE a mis en place, sur l’année 2008, un suivi de dix stations filtres plantés de roseaux. Les informations recensées ont été récoltées auprès des mairies, maîtres d’œuvre, constructeurs, exploitants… dans les documents mis à disposition (dossier de consultation des entreprises, cahier des clauses techniques particulières, dossier de récolement…).

Communes Maîtres d’œuvre Constructeurs Exploitants Nombre 9 4 5 2

L’étude a été menée sur un panel de stations, présentant des caractéristiques variées : capacité nominale, constructeur, maître d’œuvre, exploitant. Cependant, les 10 stations sont récentes ; elles ne fonctionnent pas à leur capacité nominale et reçoivent une charge inférieure à 30% de leur capacité nominale. Le choix de six stations disposant du suivi analytique renforcé a été fonction des spécificités de fonctionnement (charge des stations, dispositif d’alimentation, répartition, exutoire, particularités…).Le suivi de chantier a été réalisé sur une station construite début 2008. Le détail des stations étudiées est fourni en ANNEXE 1.

Février-Mars 2008 : Suivi de chantier sur la station C (participation à 5 réunions de chantier) et la station E

Mai 2008 : Partenariat avec les communes pour la participation à l’étude

Mai-Décembre 2008 : Recensement des données + Visites terrain + Rédaction des points zéro sur les 10 stations (3 visites avec analyses et 1 bilan 24h pour les 6 stations participant au suivi analytique)

Décembre 2008-Mars 2009 : Importation des données d’auto surveillance de 2008 et rédaction du rapport de synthèse

Définition de l’étude

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3. DESCRIPTION DE LA FILIERE DE TRAITEMENT PAR FILTRES PLANTES

a. Principe de fonctionnement

L’épuration, grâce aux filtres plantés de roseaux, se réalise selon le principe de l’épuration

biologique principalement aérobie en milieux granulaires fins à grossiers. Les filtres plantés sont destinés au traitement des eaux usées d’origine domestique

pour des capacités de 50 à 1000 EH, voire 2000 EH . Le dimensionnement pour les filtres verticaux est de 4 à 8 m²/EH (surface nécessaire à

l’implantation de l’ensemble de la station), dont la surface utile est de 2 à 2,5 m²/EH pour les filtres.

On distingue deux types de filtres plantés : filtres à écoulement vertical et filtres à

écoulement horizontal. Dans le Morbihan, l’ensemble des stations est compo sé de 2 étages à écoulement vertical, le principe de fonctionnement du filtre à écoulement horizontal ne sera donc pas abordé.

Les filtres à écoulement vertical sont alimentés en surface avec des eaux usées brutes,

ayant subit un dégrillage grossier puis l’effluent percole verticalement à travers le massif filtrant. Cette première filtration permet la rétention physique des matières en suspension à la surface des filtres du 1er étage, d’où une accumulation de boues théorique d’environ 15 mm par an, à capacité nominale (OIE-2008). La dégradation biologique des matières dissoutes est réalisée par la biomasse bactérienne aérobie fixée sur le support filtrant ainsi que sur la couche de dépôt accumulée en surface. Le 1er étage contribue essentiellement à la dégradation de la pollution carbonée avec un début de nitrification. Le 2ème étage permet d’affiner l’élimination de la fraction carbonée et complète la nitrification en fonction des conditions d’oxygénation, de température et de pH. L’oxygénation est assurée grâce à une alimentation par bâchée (alimentation non continue), à la diffusion gazeuse par la surface des filtres et grâce à la connexion des drains en fond de filtre à l’atmosphère.

Coupe transversale schématique d’un filtre à écoulement vertical

Source : Epuration des eaux usées domestiques par filtres plantés de macrophytes. (Agence de l’eau RMC, juin 2005)

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Les filtres plantés à écoulement vertical sont constitués de deux étages en série. Chaque étage comporte 2 ou 3 lits en parallèles, alimentés en alternance .

Les périodes de repos sont fondamentales, elles permettent de : - réguler la croissance de la biomasse fixée , - de maintenir les conditions aérobies dans le massif filtrant ainsi que - de minéraliser les dépôts organiques provenant des matières en suspension des

eaux brutes retenues en surface.

L’ensemble de ces phénomènes permettent de minimiser le colmatage du filtre.

Le rôle des roseaux est principalement mécanique ; les tiges de roseaux et les rhizomes (tiges souterraines) perforent la couche de boues superficielles. Ils créent alors des cheminements se prolongeant jusqu’au système racinaire et vers la couche drainante, cela permet l’oxygénation et évite le colmatage . Les roseaux permettent la couverture foliaire qui préserve la surface des filtres d’une éventuelle dessiccation estivale. Cela assure de l’ombre aux bactéries, leur permettant un bon développement.

L’évapotranspiration estivale conduit à une forte diminution du volume sortant. En hiver, la couverture des roseaux permet de limiter l’impact des faibles températures (gel).

Le rôle des roseaux pour l’élimination directe de la pollution (carbone, azote, phosphore) est extrêmement faible. Ce sont les micro-organismes, se développant dans l e support filtrant, qui assurent l’épuration biologique .

b. Filière de traitement

La filière traditionnelle de filtres plantés de roseaux est composée de :

La SAUR, société fermière, a breveté un procédé de filtres plantés de roseaux Rhizostep®. Ce procédé est basé sur la réduction de moitié du dimensionnement (surface utile 1m²/EH), la mise en place d’un support filtrant de matériaux calcaire (permettant de limiter l’acidification liée aux réactions de nitrification) et la mise en place d’un plancher d’aération (Biobloc®). Une évaluation du procédé Rhizostep® de SAUR a été réalisée par le CEMAGREF en 2008, les conclusions sur le fonctionnement à long terme ne sont pas connues compte tenu du faible temps d’observation. Sur le département, ce type de procédé est implanté sur 4 stations du panel de filtres plantés de roseaux étudié.

Schéma d’une filière type de filtre planté de roseaux à écoulement vertical Source : FNDAE n°22-Filière dépuration adaptées aux petites collectivités (Ministère de l’agriculture et de la pêche, CEMAGREF et CSTB, 1997)

2ème étage d’un filtre Rhizostep® Source : SATESE 56

- Dégrilleur - 1er ouvrage d’alimentation par bâchée - 1er étage de filtre planté de roseaux drainé - 2ème ouvrage d’alimentation par bâchée - 2ème étage de filtre planté de roseaux drainé ou non - Canal de mesure pour les filtres drainés

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c Performances

Les stations, composées de deux étages à écoulement vertical dimensionnées sur les bases du CEMAGREF, permettent d’obtenir des performances épuratoires sur l’élimination des MES par filtration, des matières organiques et de l’azote réduit grâce aux micro-organismes fixés au support filtrant :

Rendement épuratoire par paramètre (%) DBO5 DCO MES NK NGL Pt

Valeurs annoncées1 - - - - - -

Valeurs moyennes observées2 90 85 90 85 45 40

Concentration minimale de l’eau traitée par paramèt re (mg/l) DBO5 DCO MES NK NGL Pt

Valeurs annoncées1 25 90 30 10 - -

Valeurs moyennes observées2 10 40 10 5 30 4

1 Performances annoncées par les constructeurs dans la bibliographie.

2 Moyenne des performances observées sur les installations du bassin Rhin Meuse sur les années 2000 à 2005

Source: Procédés d’épuration des petites collectivités du bassin Rhin Meuse (AERM, Juillet 2007). La nitrification est souvent élevée, notamment dans le 2ème étage où les conditions sont favorables présence d’oxygène, absence de carbone facilement assimilable…). Les rejets ont une concentration en nitrates souvent élevée (> 30 mg/l en N-NO3). En dessous d’une température de l’eau de 8°C, les réactions de nitri fication sont fortement ralenties.

Transformation de l’azote

En l’état actuel, ce type de traitement des eaux ne permet pas la maitrise de la dénitrification, ni de la déphosphatation.

En effet, les réactions de dénitrification sont limitées car elles dépendent de :

• conditions d’aérobie permettant au préalable la nitrification ; • conditions d’anoxie (absence d’O2) ; • apport de matière organique facilement assimilable ; • du temps de séjour.

Néanmoins, on constate en moyenne 30% d’abattement en phosphore en début de fonctionnement du filtre. Cependant, celui-ci devient quasi nul lorsque tous les sites d’adsorption du support minéral sont saturés. Un relargage des phosphates piégés peut se produire lors de surcharges hydrauliques qui lessivent les filtres. L’abattement des germes de contamination fécale (E. Coli) est limité dans les filtres au regard des faibles temps de séjour des effluents dans le système (1h30 au global). Un abattement de 1 à 2 unités logarithmiques semble cependant réaliste.

Azote ammoniacal

NH4+

Nitrate NO3-

Azote gazeux

N2

Avec O2 dissous

Nitrification Dénitrification

Absence O2 dissous

Azote organique

Nitrite NO2-

Ammonification

Avec ou sans O2

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II. ETAT DES LIEUX DU PARC DE FILTRES PLANTES DANS LE MORBIHAN

Un synoptique de chaque installation étudiée, avec les principales caractéristiques du système d’assainissement, est fourni en ANNEXE 2.

1. DESCRIPTION DES STATIONS ET PRECONISATIONS DE CONCEPTION

a. Caractéristiques des effluents et prétraitement

� Prétraitement Le dégrillage est obligatoire, il a pour fonction la protection de la station, et évite également l’obstruction à l’écoulement. Le dégrillage fin permet d’obtenir une boue de meilleure qualité , ne nécessitant pas de criblage avant épandage. Du fait, une quantité plus importante de déchets est générée, d’où la nécessité d’interventions de l’exploitant plus fréquentes.

Un entrefer de 3 à 5 cm est un bon compromis entre eff icacité et fréquence d’entretien . Sur les 3 types de prétraitements existants, 2 ont été rencontrés sur les sites étudiés :

Nature des effluents

Type de réseau

Remarques Préconisations

Domestique

Séparatif

Gravitaire (4 stations)

1 ou 2 poste de relevage

sur réseau (6 stations)

- majorité des réseaux récents (absence d’assainissement collectif auparavant) - mise en place récente des réseaux : origine des faibles charges reçues (délai de 2 ans pour se raccorder) - présence d’eaux claires parasites observée (4 stations)

- réalisation d’une réception rigoureuse des travaux sur le réseau : contrôles d’étanchéité adaptés (contrôle eau et/ou air), de compactage - mise en place d’un contrôle des branchements systématiques (neufs et existants) pour limiter les inversions de branchement – réalisation d’un diagnostic réseau afin d’identifier l’introduction des eaux parasites d’infiltration et de captage. - mise en place d’une télésurveillance souhaitable au niveau des postes de relevage afin de prévenir l’exploitant en cas de défaut de fonctionnement.

Equipements Stations équipées Remarques Préconisations

Dégrilleur vertical manuel

8

- entrefer de 2 à 4 cm. - un by-pass du dégrilleur est présent sur la majorité des stations.

- prévoir une dérivation du dégrilleur à la conception (en cas de colmatage). - grille en inox (limitation de la corrosion) inclinée de 45 à 60°, entrefer de 2 à 5 cm (adapté aux systèmes de répartition). - outils de raclage (type râteau) adapté à la largeur et à l’entrefer de la grille. - bac d’égouttage et de stockage des déchets.

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b. Filtres plantés

b.1. Dimensionnement

Les données générales de dimensionnement pour les stations à écoulement vertical sont:

1er étage 2ème étage

- 1,2 à 1,5m²/EH - 1 point de répartition pour 50m² - Couche filtrante : 30cm – gravier fin 2/8mm - Couche de transition : 10-20cm – graviers 5/10mm - Couche drainante : 10-20cm- graviers 20/60mm

- 0,8 à 1m²/EH - 1 points de répartition pour 5m² - Couche filtrante : 30cm minimal de sable alluvionnaire siliceux 0,25mm<d10<0,40mm CU<5 Teneur en fines<3% en masse Teneur en calcaire CaO<20% en masse - Couche de transition : 10 à 20cm – graviers 3 à 20mm - Couche drainante : 10 à 20cm – graviers 20 à 60mm

- 2 à 5 cm de lame d’eau sur toute la surface du massif filtrant alimenté - Débit minimum d’alimentation 0,5m3/m²/h - 6 à 8 bâchées/j - lame d’eau de 30 cm/j (temps sec) ; lame d’eau admissible :

Couche de dépôts 0 – 10 cm Couche de dépôts 10 – 25 cm m/j 1,8 3,5 0,9 1,8

Si fréquence 1 fois/semaine 1 fois/mois 1 fois/semaine 1 fois/mois Lame d’eau

admissible m/heure 0,25 0,11 - 4 plants/m²

d10 : diamètre laissant passer 10 % de la masse d’un sable CU : coefficient d’uniformité Source: Groupe français « macrophytes et traitement des eaux », Agences de l’Eau RMC et RM, juin 2005)

Equipements Stations équipées Remarques Préconisations

Panier grilles 2

- en cas d’alimentation par poste de relevage. - équipements doivent être adaptés à l’exploitation : sur un poste principal préfabriqué, une potence amovible trop lourde, contraint l’exploitant à relever le panier à la force de ses bras.

- barreaux de fond de panier espacés de 1cm. - potence et chaine inox permettant le relevage du panier. - grille de sécurité inox sur le poste. - bac d’égouttage et de stockage des déchets.

Dégraisseur- déssableur

0

- arrivée de graisses sur certaines stations ; mise en place de dégraisseur entretenu chez les artisans à envisager.

- mise en place de dispositifs de dessablage et dégraissage non justifiée. Même si une accumulation de graisses est à prévoir dans les bâches, un nettoyage régulier à haute pression permet d’éliminer ces amas.

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b.2. Dispositifs d’alimentation et de répartition des effluents Le détail des dispositifs implantés sur les différents sites étudiés est fourni en ANNEXE 3.

� Alimentation

- 1er étage :

L’alimentation du filtre doit permettre une répartition homogène des eaux brutes sur toute la surface du filtre. Une alimentation au fil de l’eau ne permettrait pas une bonne répartition. C’est pourquoi, une alimentation par bâchée permet, grâce au stockage des effluents, d’envoyer un fort débit pendant une courte période sur le filtre. Le débit d’alimentation doit également permettre l’auto curage des conduites. Le volume apporté par chaque bâchée doit permettre d’obtenir une lame d’eau de 2 à 5 cm de hauteur, réparties de façon homogène sur toute la surface. Une lame d’eau inférieure à 2 cm ne permet pas d’obtenir une bonne répartition et si elle est supérieure à 5 cm cela augmente la vitesse d’infiltration.

- 2ème étage : Le deuxième étage est alimenté avec des eaux ayant subies une première filtration dans le 1er étage. Les règles de conception, en termes d’alimentation, sont globalement semblables au 1er étage.

Les 5 types d’alimentation rencontrés sont :

Equipements Stations équipées Remarques Préconisations

Siphon auto-amorçant

1er étage : 3 2èmeétage : 3

- bon fonctionnement. - ne permet pas la vidange totale des effluents stockés, il y a une accumulation de matière au fond de l’ouvrage. - le volume de bâchée est réglable.

- les flexibles ont des durées de vie variables (6 mois à 2 ans), l’exploitant doit disposer d’un jeu de flexible de rechange sur la station.

Chasse à clapet 1er étage : 5 2èmeétage : 2

- bon fonctionnement. - des défauts d’étanchéité parfois observés, liés au dépôt de matière empêchant la bonne fermeture du clapet, ou à des problèmes d’étanchéité du joint à lèvre situé au niveau du clapet. - le volume de bâchée est réglable.

- entrefer du dégrilleur amont de 2cm (préconisation constructeur).

Source : SINT

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Le type d’ouvrage de bâchées installé est fonction du constructeur et non fonction de la capacité de la station.

Eléments préconisés pour l’ensemble des dispositifs :

� Sécurité : - système de ventilation qui permet de limiter la

production de gaz H2S, lorsque les temps de séjour sont relativement importants. (Gaz entrainant une détérioration prématurée des matériaux (béton, pièces métalliques…)).

- ne pas utiliser d’écrous en acier galvanisé pour éviter les problèmes de corrosion.

- vigilance accrue par rapport à la sécurité au niveau des couvertures de bâches.

� Hygiène et odeurs : - point d’eau à proximité pour le nettoyage régulier afin d’éviter

l’accumulation de graisse et de dépôt dans la bâche. - radier profilé pour favoriser la reprise des dépôts

� Mise en route de station - système de réglage de volume de bâchée ; lors de la mise en route de

la station qui permet d’adapter le volume stocké en fonction de la charge reçue pour limiter les temps de séjour importants.

Equipements Stations équipées Remarques Préconisations

Chasse à auget

2èmeétage : 3 - bon fonctionnement. - fragile (usure des flexibles). L’auget peut se bloquer conduisant à une alimentation continue, une surveillance particulière doit être mise en place. - le volume de bâchée est réglable.

Poste de relèvement

1er étage : 2 2èmeétage :1

- le volume de bâchée est réglable.

- alimentation directe du 1er étage par un poste de relevage plutôt déconseillée (débit de pompage plus important, jusqu’à 100m3/h => coût de fonctionnement et entretien) - privilégier l’installation d’un poste de relevage (8 à 15m3/h) suivi d’un ouvrage de bâchée à siphon ou chasse.

Absence d’ouvrage de bâchée pour alimentation du 2ème étage

2èmeétage :1 - une station ne possède pas d’ouvrage de stockage des eaux pour alimenter le 2ème étage ; les effluents filtrés sur le 1er étage vont directement alimenter le 2ème étage.

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� Comptage Les 2 types de compteurs rencontrés sont :

� Alternance d’alimentation

Les filtres doivent être alimentés de façon alternée. La succession de phase d’alimentation et phase de repos permet un bon fonctionnement épurato ire . Un système de vannes permet de sélectionner le lit alimenté.

Les 6 types de vannes rencontrés sont :

Equipements Stations équipées

Remarques Préconisations

Compteur de bâchées mécanique

1er étage : 3 2èmeétage : 1

- les compteurs mécaniques sont fragiles et se grippent régulièrement. - durée de vie est relativement faible.

- graissage régulier

Compteur de bâchée électrique

1er étage : 5 2èmeétage : 1

- type de compteur de bâchée électrique, commandé par un régulateur de niveau qui envoie des impulsions.

- nettoyage régulier des poires de niveau est nécessaire, pour éliminer les dépôts de graisses accumulés.

- compteur sensible; peut compter des bâchées lors des opérations de nettoyage, il est donc important de relever les

compteurs et de consigner les opérations de nettoyage.

Equipements Stations équipées Remarques Préconisations

Vannes ¼ de tour

1er étage : 1 2èmeétage : 3

- bon fonctionnement. - simple à manœuvrer. - blocage lors de période de gel : changement d’alimentation impossible. (dans le Morbihan, les périodes de gel sont courtes et rares). - adaptées à de petits diamètres.

- isolation en période hivernale

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� By pass

La présence de by pass d’un étage peut être intéressante, comme pour, par exemple réaliser le curage du 1er étage.

Un by pass du 1er étage est mis en place sur 1 station composée d’une lagune de 150EH en filière parallèle aux filtres plantés. Ce by pass est limité à la capacité de la lagune.

Equipements Stations équipées Remarques Préconisations

Vannes guillotines

1er étage : 1 2èmeétage : 2

- plus difficile à manœuvrée (grippage). - moins étanches.

- nécessitent un nettoyage régulier.

Vannes guillotines à volant

1er étage : 3 2èmeétage : 1

- peut se gripper.

Vannes guillotines à bouche à clef

1er étage : 3 2èmeétage : 2

- plus faciles à manœuvrer que les vannes guillotines à levier.- adaptées à de plus gros diamètre.

- laisser une clef permettant d’actionner la vanne en permanence sur le site.

Regard de répartition avec tuyaux obstruants

1er étage : 2 2èmeétage : 2

- facile d’exploitation. - permet de visualiser un défaut d’étanchéité de la bâche.

Pompes de relevage

2èmeétage : 1 - La station où l’alimentation du 2ème étage est réalisée par un poste de relevage, l’alternance d’alimentation se fait par l’alternance de fonctionnement des 2 pompes, chacune alimentant un lit.

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� Répartition

- 1er étage : La répartition sur des effluents doit être homogène sur toute la surface du lit. L’ensemble

des stations respecte la préconisation d’1 point d’alimentation pour 50m².

- 2ème étage : La répartition des effluents doit être homogène sur toute la surface du lit. Cependant, le

nombre de point d’alimentation de cet étage doit être plus important, en effet, la faible concentration en matières en suspension dans les eaux et l’utilisation de sable permet une vitesse d’infiltration plus importante. La préconisation est d’1 point d’aspersion pour 5m², ce qui n’est pas toujours respecté. Les 4 types de dispositifs de répartition rencontrés sont :

Equipements Stations équipées

Remarques Préconisations

Canalisations aériennes

1er étage : 4

- permet une bonne répartition. - totalement vidées après chaque bâchée. - nécessite d’être démontées lors du curage.

- canalisations en PVC peu résistantes face aux UV, des peintures anti-UV peuvent être utilisées pour pallier à ce problème.

- mise en place de canalisation inox, ce qui représente un surcoût trop important.

Rampes aérienne percées

1er étage : 4 2èmeétage : 4

- permet une bonne répartition. - totalement vidées après chaque bâchée - nécessite d’être démontées lors du curage. - bouchage régulier; le diamètre des trous est réduit (10 à 15 mm), les matières ou filasses les obstruent. Démontage régulier pour les déboucher. Le temps d’exploitation pour l’entretien est donc augmenté.

- canalisations en PVC peu résistantes face aux UV, des peintures anti-UV peuvent être utilisées pour pallier à ce problème. - canalisation de petit diamètre ont parfois tendance à bouger dans le temps (différence de niveau).

Puits artésiens 1er étage : 2 2èmeétage : 1

- canalisations PVC enterrées (de 20 à 30 cm) et de tuyaux hors sol inox ou PVC. - permet une bonne répartition. - pas de nécessité de démontage lors du curage des bassins. - tuyaux restent en charge après chaque bâchées.

- un robinet de purge est nécessaire pour vidanger totalement les canalisations en cas de gel.

- le débit d’alimentation doit être adapté pour permettre l’auto curage des canalisations et ainsi éviter le bouchage des tuyaux par les dépôts de matières.

Tuyaux horizontaux percés

2èmeétage: 5 - rencontrés sur le 2ème étage - permet une bonne répartition des effluents. - accumulation de matières en fond des drains

- le débit d’alimentation doit être assez élevé afin que l’extrémité des tuyaux soit alimentée. Un bon compromis entre le débit d’alimentation, le diamètre de la canalisation, le diamètre des orifices et la distance séparant les perforations est nécessaire.

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 14 sur 39 SATESE du Morbihan

� Dispositifs anti-affouillement

Des dispositifs anti-affouillement, sous les asperseurs, permettent d’optimiser la répartition ainsi que d’éviter la création de passages préférentiels . Les dispositifs amovibles résistants à l’érosion sont les plus adaptés. En effet, il faut penser pouvoir les rehausser en fonction de l’accumulation de boues ou les retirer lors du curage. Les 4 types de dispositif anti-affouillement rencontrés sont :

b.3. Génie civil du filtre

Le détail du génie civil des filtres (type de paroi ; étanchéité ; systèmes de drainage, de

ventilation ; matériaux utilisés) est fourni en annexe 4.

� Paroi

Equipements Stations équipées

Remarques Préconisations

Plaque béton

1er étage : 4

Carreau de carrelage

1er étage : 4 2èmeétage : 4

- léger et facilement manipulable. Cependant sa légèreté lui doit d’être entrainée par les pousses des roseaux. Sur une station, le mouvement de la plaque de carrelage a empêché la bonne répartition des eaux ; son inclinaison ne permettait pas à l’eau de se propager vers les bords du filtre.

- Surveiller et replacer les carreaux au fur et à mesure de l’accumulation de boues et de la pousse des roseaux.

Plaque inox

1er étage : 1 2èmeétage : 1

- léger et facilement manipulable - plus couteux

- Surveiller et replacer les plaques horizontalement au fur et à mesure de la pousse des roseaux.

Dalle

1er étage : 1

Equipements Stations équipées

Remarques Préconisations

Paroi inclinée à 45° 9

- l’inclinaison permet une pose plus aisée de la géomembrane.

Parois verticales 1

- la verticalité des parois rend plus difficile la pose de la géomembrane.

Revanche

Revanche

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 15 sur 39 SATESE du Morbihan

� Revanche et cloison

� Végétaux

Sur l’ensemble des stations, le 1er étage est planté de roseaux communs : Phragmites australis. Le 2ème étage d’1 station est planté de Typha latifolia. Les 2 types de végétaux rencontrés sont :

Equipements Stations équipées

Remarques Préconisations

Revanche comprise entre 30 et 90 cm

8

- hauteur de revanche compatible avec une accumulation de boues (20cm). - permet la mise en charge de la surface sans risque de débordement.

Revanches de 20cm, et une autre de 15cm

2

- hauteur d’accumulation de boues sera à surveiller. - risque d’augmentation de la fréquence de curage.

- hauteur de revanche de 30 cm pour le 1er étage, permet une hauteur de stockage de boues de 20 cm et permet la mise en charge de la surface sans risque de débordement. - réseau non totalement séparatif (apport d’eaux parasites), prévoir une hauteur supplémentaire (revanche de 50 cm + by pass)

Parpaings 4 - lits indépendants

Plaques béton, ciment préfabriquées

3 - cloison superficielle

Plaques PVC 1 - cloison superficielle

Plaques fibro et synthétique

2 - cloison superficielle

- enfouissement des cloisons de délimitation des lits de 30cm minimum.

Equipements Stations équipées

Remarques Préconisations

Phragmites australis Nom commun : Roseaux communs

1er étage : 10 2ème étage : 9

- plante vivace robuste et très rustique - peut atteindre 3 m de hauteur, formant un réseau de rhizomes se développant jusqu’à 60 cm de profondeur. - se développe dans les milieux humides riches en éléments nutritifs (eaux usées). - peut supporter une hauteur d’eau variable de 0 à 1 mètre et plus. - empêche le colmatage - assure l’aération

Typha latifolia Nom commun : Massette - Quenouille

2èmeétage : 1 - plante herbacée atteignant 2 m de haut et de 0 à 40 cm en profondeur. - espèce vivace par son rhizome enfoncé dans la vase. - plante assez fréquente, vivant dans les eaux tranquilles riche en éléments nutritifs. - type de roseaux capable de se développer dans des eaux moins chargées.

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� Etanchéité

L’ensemble des stations étudiées possède une étanchéité artificielle grâce à la mise en place de géomembranes au fond des bassins. En effet, les filtres sont drainés, il est important de récupérer 100% des eaux filtrées. Sur une station, le 2ème étage n’est étanchéifié que sur 10% de la surface, ce qui permet une infiltration du rejet ; la zone étanchéifiée permet un prélèvement de l’eau traitée afin de pouvoir analyser la qualité du rejet.

Les géomembranes sont de type : EPDM, PEHD, PEBD, polypropylène d’épaisseur de 1,5cm. Les géotextiles utilisés sont de type BIDIM ou polypropylène. L’utilisation de géotextile de classe résistante est importante pour répondre au rôle de protection de la géomembrane. Elles sont mises en place en monobloc (1 seule bande) ou soudées (plusieurs bandes). L’ensemble des bassins ont subit des tests d’étanchéité avant la mise en place des matériaux. Ces tests sont soit une mise en charge des bassins (pompage d’eau dans un ruisseau), soit un test de pression entre les soudures des bandes de géomembrane.

La hauteur de coupe de la géomembrane est un élément important ; si la géomembrane est coupée en surface des filtres, lors de l’alimentation, les effluents peuvent s’écouler hors du filtre. Il est donc préconisé que les géomembranes dépassent de 30 cm la surface et soient ancrées dans les berges . Cette hauteur de 30 cm supplémentaire prévoit également l’accumulation de boues.

Equipements Stations équipées

Remarques Préconisations

Géotextile sous la géomembrane avec pose de matériaux roulé sur la géomembrane

2

- le géotextile a pour rôle la protection de la géomembrane.

Géotextile intérieur extérieur

8

- le géotextile a pour rôle la protection de la géomembrane.

- géomembrane : opaque, résistant à l’usure par frottement, aux UV, aux poinçonnements par les rhizomes des roseaux - Géotextile intérieur/extérieur de la géomembrane - Test d’étanchéité avant et après la pose des matériaux filtrants

Ancrage de la géomembrane Source : Conseil Général de la Charente, Retour d’expériences sur la réalisation et le fonctionnement des filtres plantés de roseaux en Charente

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 17 sur 39 SATESE du Morbihan

� Drainage

Les drains permettent de collecter les eaux filtrées et d’assurer l’aération en fond de filtre.Les différents types de drains rencontrés sont :

� Ventilation

Sur toutes les stations, les tuyaux de ventilation sont placés dans le filtre; ils sont connectés aux drains. Sur 2 stations, les tuyaux ont été placés le long des talus contre la géomembrane (coude à 45°).Les différents types de ventilation rencontr és sont :

Equipements Stations équipées

Remarques Préconisations

Drains de collecte, type Epandrain ou drains autoroutiers

6 - sur certaines stations une légère pente de 1% en fond de filtre est observée. - l’absence de pente permet également à l’eau d’être collectée.

- fentes de 5 mm de largeur sur un tiers de la circonférence, espace de 15 cm entre les orifices

- diamètre minimum : 100 mm, orifices tournés vers le bas

- interdictions d’utilisation de drains agricoles (trous trop petits)

- pentes prévues au fond du bassin (pour éviter les zones de stagnation)

- tubes de résistance élevée

- Eviter coudes à angle droit

- drains inspectables et curables Rhizostep® ; absence de drains

4 - l’eau filtrée s’écoule le long de la géomembrane, sous le plancher d’aération, une double pente permet de collecter les eaux en un point bas du filtre.

Equipements Stations équipées

Remarques Préconisations

Cheminée et chapeau d’aération

6

- Drains reliés à l’extrémité à l’atmosphère - Tubes étanches - Events couverts de chapeaux (pour éviter la chute d’objets dans les conduites) - Diamètres des tubes et évents compatibles avec ceux des drains

Biobloc® et cheminée d’aération

4

- sur 1 station, les chapeaux de ventilation ont été remontés à 2m au dessus de la surface, afin que les roseaux n’empêchent pas une bonne ventilation lorsqu’ils seront bien développés

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 18 sur 39 SATESE du Morbihan

� Matériaux La qualité des matériaux filtrants est une condition primordiale pour le bon fonctionnement du filtre (durée de vie, fonctionnent épuratoire). Les graviers et sables utilisés doivent être roulés, lavés (absence de fines) et siliceux. La granulométrie doit impérativement être contrôlée lors de chaque livraison de matériaux, des tests de percolation peuvent également être réalisés en complément. Sur toutes les stations, le 1er étage est constitué des 3 couches successives et le 2ème étage de 3 à 4 couches. Les épaisseurs et la granulométrie correspondent globalement aux préconisations du CEMAGREF. Les matériaux utilisés pour les stations Rhizostep sont calcaires. Eléments préconisés :

Couche filtrante

- Graviers lavés - fin de 2 à 8 mm - Epaisseur minimum : 30 cm (à augmenter en fonction des objectifs épuratoires)

Couche de transition

- Graviers de 3 à 20 mm - Epaisseur : 10 à 20 cm

Matériaux du support

filtrant 1er étage

Couche drainante

- Graviers 20 à 60 mm - Epaisseur : 10 à 20 cm

Couche filtrante

- Sable alluvionnaire siliceux - 0,25 mm < d10< 0,40 mm - CU<= 5 (sable homogène) - Teneur en fines < 3% en masse - Epaisseur minimum : 30 à 60 cm minimum (fonction des objectifs épuratoires) - Teneur en calcaire (CaCO3) < 20% en masse - mise en place des sables par couches successives de 15 à 20 cm

Couche de transition

- Graviers 5 à 10 mm - Epaisseur : 10 à 20 cm

Matériaux du support

filtrant 2ème étage

Couche drainante

- Graviers 20 à 40 mm - Epaisseur : 10 à 20 cm

Le remplissage des filtres est réalisé avec des pelleteuses : pelle à chenille 20t pour la périphérie et pelle à chenille 2t dans le lit. Un tapis est placé sous les engins pour limiter le risque d’écrasement des drains et de détérioration de la géomembrane.

Mini pelle sur chenille avec tapis de protection Source : SATESE 56

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c. Equipements complémentaires et implantation de l a station

Le détail des équipements complémentaires (équipements de mesure de débit, alimentation en eau potable, local technique, matériel…) est fourni en annexe 5.

c.1. Mesure de débit

D’après l’arrêté du 22 juin 2007, les stations d’épuration de capacité comprise entre 200 et 2 000 EH, doivent être équipées d’un dispositif de mesure de débit (canal de comptage) et aménagées de façon à permettre le prélèvement d’échantillons représentatifs des effluents en entrée et sortie. L’Agence de l’Eau Loire Bretagne préconise l’installation d’un matériel à poste fixe permettant la mesure de débit et possédant un système d’acquisition de données (débitmètre, compteur de bâchées (cf. II. b. 2) …).

� Entrée station

Equipements Stations équipées

Remarques Préconisations

Débitmètre à poste fixe entrée station

4

- 1 canal de comptage de type venturi avec une sonde ultra-son en entrée de station - débitmètre électromagnétique (en aval d’un poste de relevage), sur 3 stations.

- éviter les canaux de mesure avec déversoir en V en entrée de station (dépôt de matière, papier dans le V)

Canal de comptage entrée (déversoir en V amovible ou canal venturi)

3

- les déversoirs triangulaires, en entrée, s’encrassent plus que les canaux venturi.

Compteur de bâchées entrée station

8

- permettent d’estimer les volumes, mais ces équipements ont une durée de vie courte et sont peu fiable.

Débitmètre à poste fixe sortie station

1

- canal équipé d’un déversoir triangulaire 28°4 et d’une sonde ultra son.

- plus fiable et moins couteux que les canaux venturi pour de faible débit. - ne permet pas de connaitre le débit entrant (évaporation ou pluies)

Canal de comptage (déversoir en V) sortie

6

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 20 sur 39 SATESE du Morbihan

c.2. Eléments annexes

� Alimentation eau potable

Toutes les stations sont équipées de points d’alimentation en eau potable, ces bornes sont situées à proximité des prétraitements et des ouvrages de bâchée afin de pouvoir réaliser des nettoyages réguliers.

� Local technique et matériel

Des abris de jardins font office de locaux techniques sur 5 stations. Ils permettent d’entreposer le matériel (tuyau, râteau dégrilleur…) et le cahier d’exploitation. 4 stations ne possèdent pas de local ; les exploitants conservent le cahier d’exploitation et le matériel dans leur véhicule.

� Plate forme de stockage des boues

Lors du projet, certaines stations ont envisagé la construction d’une plate forme de stockage des boues, cependant, celle-ci n’a pas été réalisée. En effet, elle ne sera utilisée que lors du curage des boues. Le stockage des boues après curage permet de dégrader les roseaux, d’augmenter la siccité et de réaliser l’épandage durant les périodes autorisées. Ces plates formes peuvent être construites en béton armé avec des pentes pour collecter les eaux de colatures vers un regard, eaux, qui seraient ensuite envoyées vers un filtre. L’implantation de cette plate forme doit être adaptée pour faciliter les manœuvres des engins. Une solution alternative, lorsque qu’il n’y a pas de plate forme, est de stocker les boues curées sur des bâches.

� Fossés d’eaux pluviales �

La mise en place de réseaux d’eaux pluviales est nécessaire, selon la topographie du site. Les dénivelés importants sont des surfaces soumises au ruissellement des eaux pluviales qui risquent de raviner le terrain vers les filtres. Les particules entraînées, majoritairement minérales, risquent à terme de colmater le filtre.

La végétalisation des dénivelés ou la mise en place de bâche de retenue permet d’éviter les phénomènes d’érosion.

� Drainage des terrains

Le drainage du terrain est important sur des sites gorgés d’eau ou lorsqu’il y a des sources. Ce drainage est essentiel pour éviter la stagnation d’eau et les infiltrations dans les filtres.

Bâche de retenue Source : SATESE 56 Zone de ravinement

Source : SATESE 56

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 21 sur 39 SATESE du Morbihan

c.3. Exutoire

L’exutoire des stations dépend de la situation géographique de la station et de la sensibilité du milieu récepteur. Les différents types d’exutoires rencontrés sont:

- exutoires naturels (ruisseau, saulaie naturelle, infiltration dans le sol) - exutoire artificiel (fossé, saulaie artificielle)

Equipements Stations équipées

Remarques Préconisations

2. ANALYSE DES REJETS ET FONCTIONNEMENTS EPURATOIRES

Le suivi analytique renforcé a été réalisé sur 6 stations sur l’année 2008. Trois visites avec analyses ponctuelles des rejets en sortie du 1er étage et en sortie de la station ainsi qu’un bilan 24h ont été réalisés sur chaque station. Le choix des six stations pour le suivi analytique renforcé a été fonction des spécificités de fonctionnement (charge des stations, dispositif d’alimentation, répartition, exutoire, …. Toutes les stations reçoivent une charge organique et hydraulique inférieures à 30%. Les stations sont récentes et connaissent une période de montée en charge progressive.

Remarques : - Les filtres de la station D sont maintenus en charge depuis la mise en route de la station pour aider au développement des roseaux. - Les filtres de la station J ont été maintenus en eau depuis sa mise en service (2006) jusqu’au mois de septembre 2008. L’aération se met en place progressivement et une amélioration du traitement est observée. Ceci explique son fonctionnement épuratoire limité lié à un manque d’oxygénation des filtres.

Ruisseau

5

- une station est équipée d’un clapet anti retour

Fossé 2

- Le rejet en fossé n’est plus autorisé (arrêté du 22 juin 2007)

Saulaie 1

- saulaie naturelle existante avant la station (non exploitée)

- Dimensionnées selon les besoins en eaux, besoin en nutriments, et surface disponible

Infiltration

2 - zone d’infiltration - absence de géomembrane en fond du 2ème étage (10% d’étanchéifié pour suivre la qualité du rejet)

Zone d’infiltration Source : SATESE 56

Clapet anti retour Source : SATESE 56

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 22 sur 39 SATESE du Morbihan

a. Moyenne des analyses ponctuelles

Les résultats présentés sont des moyennes d’analyses ponctuelles réalisées en sortie du 1er étage et en sortie des stations effectuées sur l’année 2008.

L’ensemble des résultats doit être interprété avec précaution et relativité. En effet, les prélèvements ont été réalisés de manière ponctuelle, selon des conditions d’exploitation diverses (phase d’alternance d’alimentation des filtres, temps depuis la dernière bâchée…)

Les stations sont classées par ordre croissants de charge organique (%capacité nominale de DBO5).

Analyses ponctuelles: Concentration moyenne en MES (sortie 1er étage et rejet)

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

F A C G J D

Stations

ME

S (

mg/

l)

0,0

25,0

50,0

75,0

100,0

Cha

rge

orga

niqu

e

Sortie 1er étage Sortie CHARGEValeurs annoncées MES=30mg/l*

Analyses ponctuelles: Concentration moyenne en DBO5 (sortie 1er étage et rejet)

0,0

20,0

40,0

60,0

80,0

100,0

120,0

140,0

160,0

F A C G J D

Stations

DB

O5

(mg/

l)

0,0

25,0

50,0

75,0

100,0

Cha

rge

orga

niqu

e

Sortie 1er étage Sortie CHARGENorme arrêté 22/06/07 DBO5=35mg/l

Analyses ponctuelles: Concentration moyenne en DCO (sortie 1er étage et rejet)

0,0

50,0

100,0

150,0

200,0

250,0

300,0

350,0

F A C G J D

Stations

DC

O (

mg/

l)

0,0

25,0

50,0

75,0

100,0

Cha

rge

orga

niqu

e

Sortie 1er étage Sortie

CHARGE Valeurs annoncées DCO=90mg/l*

Analyses ponctuelles: Concentration moyenne en NTK (sortie 1er étage et rejet)

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

70,0

80,0

90,0

F A C G J D

Stations

NT

K (

mg/

l)

0,0

25,0

50,0

75,0

100,0

Cha

rge

orga

niqu

e

NK sortie 1er étageNK sortieCHARGEValeurs annoncées NK=10mg/l*

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 23 sur 39 SATESE du Morbihan

* Performances annoncées par les constructeurs dans la bibliographie. Source: Procédés d’épuration des petites collectivités du bassin Rhin Meuse (AERM, Juillet 2007).

Paramètre Localisation Observations

Sortie 1er étage - Variabilité des teneurs en sortie du 1er étage (15 à 50 mg/l) MES

Sortie - [MES] < 20 mg/l

Sortie 1er étage - [DBO5] < 55 mg/l (hors filtre en charge des stations D et J)

DBO5 Sortie

- Respect de la norme de rejet des 35 mg/l de DBO5 (arrêté 22 juin 2007) - [DBO5] < 15 mg/l (à l’exception de la station J dont le fonctionnement épuratoire à été altéré par la mise en charge des filtres depuis sa mise en service)

Sortie 1er étage - [DCO] < 200 mg/l (hors filtre en charge des stations D et J)

DCO Sortie

- [DCO] < 85 mg/l (à l’exception de la station J dont le fonctionnement épuratoire à été altéré par la mise en charge des filtres depuis sa mise en service)

Sortie 1er étage - [NK] : 30 à 55 mgN/l (hors filtre en charge des stations D et J)

Azote Sortie

- [NK] < 20 mgN/l - [NO3] : 30 à 50 mgN/l (à l’exception de la station J dont le fonctionnement épuratoire à été altéré par la mise en charge des filtres depuis sa mise en service)

Sortie 1er étage - [Pt] < 10 mgP/l Phosphore

Sortie - [Pt] < 8 mgP/l

Analyses ponctuelles: Concentration moyenne en Pt ( sortie 1er étage et rejet)

0,0

2,0

4,0

6,0

8,0

10,0

12,0

F A C G J D

Stations

Pt (

mg/

l)

0,0

25,0

50,0

75,0

100,0

Cha

rge

orga

niqu

e

Sortie 1er étage Sortie CHARGE

Analyses ponctuelles: Concentration moyenne en N-NO 3 (sortie 1er étage et rejet)

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

30,0

35,0

40,0

45,0

50,0

F A C G J D

Stations

N-N

O3

(mg/

l)

0,0

25,0

50,0

75,0

100,0

Cha

rge

orga

niqu

e

N-NO3 sortie 1er étage N-NO3 sortie CHARGE

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 24 sur 39 SATESE du Morbihan

b. Bilan 24h et analyse du fonctionnement épuratoir e

Bilans 24h: Rendement sur DBO5 (1er étage et sorti e)

0

25

50

75

100

F A C G J D

Stations

Ren

dem

ent %

0,0

25,0

50,0

75,0

100,0

Cha

rge

orga

niqu

e

Sortie 1er étage Sortie station

CHARGE Norme (AM 22,06,07)Bilans 24: Concentration moyenne en DCO (sortie 1er étage et rejet)

0

50

100

150

200

250

300

350

F A C G J D

Stations

DC

O (

mg/

l)

0,0

25,0

50,0

75,0

100,0

Cha

rge

orga

niqu

e

Sortie 1er étage

Sortie station

CHARGE

Bilans 24h: Rendement sur DCO (1er étage et sortie )

0

25

50

75

100

F A C G J D

Stations

Ren

dem

ent %

0,0

25,0

50,0

75,0

100,0

Cha

rge

orga

niqu

e

Sortie 1er étage Sortie station

CHARGE Norme (AM 22,06,07)

Bilans 24h: Rendement sur MES (1er étage et sortie )

0

25

50

75

100

F A C G J D

Stations

Ren

dem

ent %

0,0

25,0

50,0

75,0

100,0

Cha

rge

orga

niqu

e

Sortie 1er étage Sortie stationCHARGENorme (AM 22,06,07)

Bilans 24: Concentration moyenne en MES (sortie 1er étage et rejet)

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

F A C G J D

Stations

ME

S (

mg/

l)

0,0

25,0

50,0

75,0

100,0

Cha

rge

orga

niqu

e

Sortie 1er étage

Sortie station

CHARGE

Bilans 24: Concentration moyenne en DBO5 (sortie 1e r étage et rejet)

0

20

40

60

80

100

120

F A C G J D

Stations

DB

O5

(mg/

l)

0,0

25,0

50,0

75,0

100,0

Cha

rge

orga

niqu

e

Sortie 1er étage Sortie station

CHARGE Norme DBO5 (mg/l)

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 25 sur 39 SATESE du Morbihan

Observations : - Les filtres de la station D sont maintenus en charge depuis la mise en route de la station pour aider au développement des roseaux. On obverse néanmoins un bon abattement de la pollution carbonée ainsi que de la pollution azotée. - La station J connaît des rendements d’élimination légèrement inférieurs pour la pollution carbonée et nettement inférieurs pour l’azote et le phosphore. En effet, les filtres de cette station ont été maintenus en eau depuis sa mise en service jusqu’au mois de septembre 2008. Son fonctionnement était limité lié à un manque d’oxygénation des filtres. L’aération se met en place progressivement et une amélioration du traitement est observée, depuis septembre 2008. - La station G admet des rendements d’élimination inférieurs ainsi que des concentrations en sortie plus élevée que les autres stations. Cette station a connu de légère stagnation d’eau, liée à l’accumulation de feuilles mortes et à la présence de mauvaises herbes se développant sur les filtres, lors du bilan SATESE. Cependant, le bilan réalisé dans le cadre de l’auto surveillance réglementaire est meilleur avec des rendements d’élimination de la DCO de 90%, DBO5 de 98%, NK de 83% et Pt de 53% ainsi qu’une concentration en DBO5 en sortie de 10mg/l. - L’ensemble des stations atteignent les normes de rendements d’élimination fixées par l’arrêté ministériel du 22 juin 2007. La norme de rejet de 35 mg/l de DBO5 est respectée pour toutes les stations, à l’exception de la station G.

Bilans 24h: Rendement sur NTK (1er étage et sortie )

0

25

50

75

100

F A C G J D

Stations

Ren

dem

ent %

0,0

25,0

50,0

75,0

100,0

Cha

rge

orga

niqu

e

Sortie 1er étage

Sortie station

CHARGE

Bilans 24h: Concentration moyenne en NTK et N-NO3 ( sortie 1er étage et rejet)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

F A C G J D

Stations

NT

K e

t N-N

O3

(mg/

l)

0,0

25,0

50,0

75,0

100,0

Cha

rge

orga

niqu

e

NK sortie 1er étage N-NO3 sortie 1er étageNK sortie N-NO3 sortieCHARGE

Bilans 24h: Rendement sur Pt (1er étage et sortie)

-15

10

35

60

85

F A C G J D

Stations

Ren

dem

ent %

0,0

25,0

50,0

75,0

100,0

Cha

rge

orga

niqu

e

Sortie 1er étage

Sortie station

CHARGE

Bilans 24: Concentration moyenne en Pt (sortie 1er étage et rejet)

0

2

4

6

8

10

12

F A C G J D

Stations

Pt (

mg/

l)

0,0

25,0

50,0

75,0

100,0C

harg

e or

gani

que

Sortie 1er étage

Sortie station

CHARGE

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 26 sur 39 SATESE du Morbihan

- Un très bon abattement de l’azote Kjeldahl est observé pour 2 stations avec des rendements de 70% pour le 1er étage et des rendements globaux supérieurs à 95%. Pour les 2 stations dont le fonctionnement est très satisfaisant (F et C), les concentrations en NTK sont inférieures à 10 mg/l. Les faibles concentrations en NTK, observées pour la station A, sont probablement liées à une forte dilution des effluents de sortie (lors du bilan : le volume de sortie était le double du volume entrant).

Paramètre Localisation Observations

Sortie 1er étage - Rendement d’élimination > 70%

MES Sortie

- Rendement d’élimination > 90% - [MES] < 15 mg/l (à l’exception de la station G)

Sortie 1er étage

- Rendement d’élimination > 70% - [DBO5] < 35 mg/l (hors filtre en charge des stations D et J et à l’exception de la station G) DBO5

Sortie - Rendement d’élimination > 90% - [DBO5] < 15 mg/l (à l’exception de la station G)

Sortie 1er étage - Rendement d’élimination > 70% - [DCO] : 100 à 300 mg/l DCO

Sortie - Rendement d’élimination > 85% - [DCO] < 90 mg/l (à l’exception de la station G)

Sortie 1er étage - Rendement d’élimination des NK > 65% - [NK] : 20 à 40 mgN/l (hors filtre en charge des stations D et J)

Azote

Sortie

- Rendement d’élimination des NK > 75% (hors station J) - [NK] < 15 mgN/l (à l’exception des stations G et J) - [NO3] : 15 à 55 mgN/l

Sortie 1er étage

- Rendement d’élimination variable : 0 à 60% - Phénomène de relargage de phosphore pour la station J - [Pt] < 10 mgP/l Phosphore

Sortie - Rendement d’élimination variable : 15 à 65% - [Pt] < 10 mgP/l

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 27 sur 39 SATESE du Morbihan

Le suivi analytique révèle de bons rendements épuratoires pour la pollution carbonée. L’abattement de l’azote Kjeldah et du phosphore est beaucoup plus variable. Les tableaux suivants permettent de comparer les performances annoncées par les constructeurs et les performances réelles observées sur le Morbihan.

Rendement épuratoire par paramètre (%)

DBO5 DCO MES NK NGL Pt Valeurs annoncées1 - - - - - - Valeurs moyennes

observées2 96 91 96 87 45 42

Valeurs minimal observées2 90 90 70 64 24 16

Concentration minimale de l’eau traitée par paramèt re

(mg/l) DBO5 DCO MES NK NGL Pt

Valeurs annoncées1 25 90 30 10 - - Valeurs moyennes

observées2 14 75 13 13 51 6

Valeurs maximales observées2 42 90 20 28 80 9,5

1 Performances annoncées par les constructeurs dans la bibliographie Source– Procédés d’épuration des petites

collectivités du bassin Rhin Meuse, AERM, Juillet 2007.

2 Valeurs observées sur les stations du Morbihan suivies sur l’année 2008.

L’étude engagée en 2008, sera poursuivie afin d’analyser le fonctionnement des stations

à long terme, avec l’augmentation des charges épuratoires.

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 28 sur 39 SATESE du Morbihan

3. PRECONISATIONS D’EXPLOITATION a. Préconisations d’exploitation de fonctionnement

Pour le bon fonctionnement des filtres plantés de roseaux, une exploitation régulière, simple et rigoureuse doit être réalisée. Une exploitation non adaptée peut conduire à des dysfonctionnements sources de colmatage et mauvais fonctionnement épuratoire.

Fréquence

Entretiens à réaliser

A chaque visite

� Contrôle général : - vérifier que le poste n'est pas en charge, - état du panier, état des détecteurs de niveau � Nettoyer panier

Une fois/ semaine

� Relever les compteurs horaires : - calculer les temps de fonctionnement - vérifier que les temps de marche des pompes soient équilibrés

Tous les mois

� Manœuvrer des vannes pour éviter le grippage

Dès que nécessaire

� Hydro curer le poste (accumulation de dépôts et graisses)

Maintenance � Suivre de la notice d’entretien du fournisseur de pompes, ou réaliser la maintenance en fonction des résultats de surveillance

Tous les ans � Réaliser le contrôle réglementaire annuel (équipement de levage, équipements électriques) par un organisme extérieur � Etalonner les pompes

Poste de relevage

Précautions � En cas de contrat de maintenance, bien connaître le périmètre du contrat (date et calendrier des opérations)

A chaque visite

� Nettoyer le dégrilleur et le by pass Si absence de bac d’égouttage des déchets, stocker dans une poubelle perforée

Précautions Matériaux utilisé inoxydable (grille, râteau….) Dégrilleur

Le + Communication auprès de la population sur les problèmes engendrés par l’arrivée de lingette sur les stations d‘épuration (obstruction des canalisations, perturbation des systèmes de bâchées…)

A chaque visite

� Contrôle général visuel : - siphon et chasse auto-amorçant : vérifier que les flexibles ne fuient pas -remplacement si endommagement - chasse à clapet : vérifier quand la bâche est vide qu’il n’y est pas de dépôts pouvant gêner la fermeture étanche du clapet - poste de pompage : idem exploitation des postes de relevage � Contrôler l’étanchéité

Une fois/ semaine

� Relever des compteurs de bâchées � Vérifier l’état du compteur de bâchée et le nettoyer � Nettoyer au jet l’ouvrage de bâchée

Tous les mois

� Contrôler visuellement l’absence de corrosion

Système de bâchée

Dès que nécessaire

� Changer les piles du compteur des bâchées � Changer les flexibles des siphons ou chasses auto-amorçants (tous les 6 mois à 2 ans) – prévoir un jeu de flexible de rechange sur la station � Lors de la période de mise en eau et de fonctionnement en dessous de la capacité nominale : réduire les volumes de bâchées (réglage de la hauteur de marnage…) pour limiter les temps de séjour, tout en conservant une lame d’eau suffisante

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 29 sur 39 SATESE du Morbihan

Fréquence

Entretiens à réaliser

Dispositif d’alternance

A chaque visite

� Alterner l’alimentation des lits 2 fois/semaine � objectif : alimentation pendant 3,5 jours et repos 7 jours � phase repos 2 fois plus longue que période d’alimentation

� Contrôler visuellement l’absence de dépôts � – nettoyer si nécessaire

Système de répartition

des effluents

Une fois/ semaine

� Contrôler visuellement lors d’une bâchée pour vérifier que l’alimentation est homogène sur toute la surface du filtre => si mauvaise répartition : - alimentation par drains posés au sol ou aérien : il faut nettoyer les drains : démonter les bouchons situés aux extrémités – nettoyer au jet la canalisation – nettoyer les orifices bouchés – remonter les bouchons – remettre en fonctionnement - autre mode d’alimentation : programmer une opération de curage � Contrôler visuellement que les systèmes anti-affouillement soient bien horizontaux pour garantir une alimentation homogène – repositionner manuellement si nécessaire (lors de période de repos) et nettoyer si nécessaire

Une fois/ semaine

� Contrôler visuellement la bonne répartition lors de l’alimentation

Dès que nécessaire

Désherber manuellement (ne pas laisser les herbes arrachée à la surface des filtres) Désherbants chimiques interdits dans les massifs et sur les abords des ouvrages (dissémination de substance toxique dans les eaux, effet inhibiteur à destructeur pour la biomasse)

Massifs filtrants

Tous les ans

� Tailler les roseaux (sauf la 1ère année) entre novembre et mars (le climat définit si la taille doit avoir lieue au début ou à la fin de l’hiver). Dans le Morbihan, le faucardage peut être réalisé à la fin de l’hiver. Ne pas les brûler ; risque de faire fondre les cheminées de ventilation, les drains…

- couper les tiges de roseaux, à 20 cm au dessus de la couche de boues, pour ne pas noyer les tiges restantes lors de l’alimentation. - utiliser une débroussailleuse ou un taille haie - ne pas endommager les canalisations d’alimentation et les cheminées d’aération, le démontage des canalisations peut permettre une opération plus facile. - évacuer les déchets de coupes et les gérer comme les déchets verts (compostage) - ne pas mettre d’engins mécaniques dans les filtres qui pourraient modifier la ligne d’écoulement des eaux et détériorer les canalisations enterrées

� Relever les évacuations des tubes pour les alimentations par puits artésiens � Nettoyer les drains de récupérations des eaux filtrées (retirer les chapeaux amovibles des cheminées d’aération et passer un coup de jet sous pression, pomper les eaux sales et les renvoyer en tête de station) � Mesurer la quantité de boues accumulées (15mm/an) – en fonction de la hauteur utile restante, prévoir l’opération de curage (tous les 10ans environ)

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 30 sur 39 SATESE du Morbihan

Tous les 10ans

� Curer les boues

- faucarder au préalable pour rendre visible les canalisations de répartition - réaliser un plan de prévention sur les conditions d’accès au site, de circulation, et de logistique d’évacuation des boues curées doit être établi au préalable avec l’entreprise extérieure. - évacuer l’intégralité des boues sur tous les massifs étant données les contraintes et les coûts liés à cette opération - réaliser un plan d’épandage pour la valorisation agricole ou compostage - la période de curage peut coïncidée avec un épandage direct ou un temps de maturation (compostage) pour permettre l’élimination des pousses de roseaux Siccité (20-30%) MVS (35% au fond 60% en surface) - utiliser : pelleteuse/Tractopelle équipé d’un godet assez large et tranchant (type curage de fossé) pour éviter de déstabiliser le massif filtrant en arrachant le système racinaire des roseaux - adapter les périodes d’alimentation pour permettre la bonne remise en service des filtres avec une bonne infiltration - prévoir un by pass temporaire des filtres avec une autorisation de la police de l’eau (déclaration ou « porté à connaissance »)

Massifs filtrants

(suite)

Le +

Communication auprès de la population pour proscrire les rejets de peintures, solvants… qui se retrouveront dans les eaux usées et ensuite dans les boues Communication auprès des industriels ou assimilés (artisans, garagistes…) pour que leurs rejets soient compatibles avec la valorisation agricole (autorisation de raccordement, convention, prétraitement…)

Entretien des abords

� Tondre les espaces aux abords des filtres, élaguer les arbres (feuilles mortes à évacuer) � Désherber les liserons se développant sur les clôtures

b. Préconisations réglementaires

� Suivi hebdomadaire Ce suivi consiste à vérifier une fois/semaine les paramètres ammoniaque NH4

+ et nitrates NO3

-. La valeur repère à respecter pour être sur que les filtres fonctionnent correctement est : N- NH4

+<10mgN-NH4+/l

Source: Recommandation pour l’exploitation des filtres plantés de roseaux à écoulement vertical (Office International de l’Eau, juin 2008)

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 31 sur 39 SATESE du Morbihan

� Auto surveillance réglementaire L’arrêté du 22 juin 2007 définit les normes de rejet minimales des stations et les fréquences des bilans d’auto surveillance :

20EH<STEP<500EH 500EH<STEP<1000EH 1000EH<STEP<2000EH 1 tous les 2 ans

(+ zone sensible : N et P) 1/an

(+zone sensible: N et P) 2/an

(+zone sensible: N et P) Pour l’ensemble des stations exploitées par des sociétés fermières ou syndicat, l’auto surveillance est conforme à la réglementation et aux préconisations Agence : - Tests colorimétriques hebdomadaires (Préconisations de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne : ammoniac, nitrates et phosphates) - 1 Bilan 24h/an. L’exploitant complète le cahier d’exploitation, sont notés les entretiens réalisés, l’alternance d’alimentation des filtres, les résultats des tests colorimétriques, les observations (météo, dysfonctionnements, …) Sur les 2 stations exploitées en régie, l’auto surveillance est à mettre en place. Une régie réalise les tests hebdomadaires. Les exploitants complètent un cahier d’exploitation où sont notés les entretiens réalisés, l’alternance des filtres, et les observations (météo, dysfonctionnements, …).

Pour la station dont le rejet s’effectue par infiltration, il n’y a pas de rejet au niveau de l’exutoire (zone étanchéifiée sur 10% du fond), du fait de la faible charge reçue actuellement. L’auto surveillance sera mise en place lorsqu’un rejet sera observé.

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c. Recensement des dysfonctionnements et propositio ns de solutions

Les principaux points de difficultés observés sur les stations filtres plantés de roseaux étudiées sont récapitulés dans le tableau ci dessous.

Code Réseau Prétraitement Bâchée Répartition Filtres plantés Autres points

A Défaut d’étanchéité

Liserons ; Rats

B Eaux Claires Parasites

Défaut d’étanchéité

Bouchage des

asperseurs Ravinement

de terrain

C ECP + gravillons Pb résolu

Roseaux à

proximité des asperseurs

Rats

D

E

F Défaut compteur Défaut

d’étanchéité Pas auto-

surv

G Graisses Panier

dégrilleur non adapté

Bouchage

des asperseurs

H

Arrivée ponctuelle d’effluents chargés

Défaut d’étanchéité

Bouchage des

asperseurs Ravinement

de terrain

I

Arrivée ponctuelle d’effluents

chargés, ECP suspectée

Défaut d’étanchéité

Bouchage des

asperseurs

J Effluents septiques

Filtres en charge Rats

Les dysfonctionnements majeurs et quelques solutions adaptées sont récapitulés ci après :

Dysfonctionnements Solutions Arrivée d’eaux claires parasites (ECP) sur les réseaux neufs.

Contrôle des branchements des réseaux neufs. Réception rigoureuse des travaux.

Arrivée ponctuelle d’effluents chargés Soupçon des exploitants de dépotages sauvages ou de rejets de fosses septiques lors des branchements au réseau.

Communication de la commune pour sensibiliser la population à l’interdiction de rejeter des matières de vidanges au réseau collectif.

Effluents septiques Peuvent être la conséquence de temps de séjour trop important dans le poste de relevage.

Réglage des détecteurs de niveau pourrait être réalisé (diminution du marnage du poste).

RESEAU

Arrivée de graisses

La mise en place d’un bac à graisse entretenu pourrait être envisagée sur les effluents du restaurant. Nettoyage régulier du poste pour limiter l’accumulation (installation d’un bac dégraisseur sur la station peu réalisable).

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 33 sur 39 SATESE du Morbihan

Dysfonctionnements Solutions PRETRAIT t

Panier grilles non adapté au poste préfabriqué

Modification du panier, diminution de la hauteur de la grille.

Défaut d’étanchéité - au niveau des joints du clapet de la chasse - lié au dépôt de matière qui empêche la fermeture étanche du clapet

Remplacement du joint défectueux. Nettoyage régulier des chasses pour limiter l’accumulation de matière.

BACHEE Défaut du compteur de bâchée

Remplacement du compteur. Entretien avec graissage régulier pour limiter le grippage des compteurs mécaniques.

Bouchage des asperseurs des rampes d’aspersion du 1er étage (trou d’environ 10-15mm)

Débouchage régulier. Augmentation de la taille des trous.

REPART.

Défaut de niveau des rampes d’aspersion : écoulement préférentiel par certain trous Remise à niveau des rampes

Défaut d’étanchéité ; arrivée d’eau dans les filtres

Drainage des terrains à proximité des bassins pour limiter la stagnation des eaux. Tests d’étanchéité.

Filtre en charge

Mise en charge des filtres seulement à la période de démarrage pour aider le développement des roseaux. Enlever les siphons en sortie pour permettre l’écoulement des eaux ce qui permet l’aération dans le filtres.

FILTRES

Plantation des roseaux à proximité des asperseurs et dépôt de boues sur toute la surface.

Plantation de roseaux sur toute la surface si les effluents se répartissent uniformément sur tout le filtre. Adapter le volume de bâchée à la surface plantée. Couchage et enfouissement des tiges au printemps pour aider au développement de roseaux sur toute la surface du filtre.

Liserons envahissants et mauvaises herbes

Arrachage manuel. Mise en charge des filtres pour noyer les liserons

Ravinement de terrain pouvant apporter des particules minérales dans les filtres et à terme provoquer un colmatage

Végétalisation des dénivelés. Mise en place d’une bâche de retenue de la terre.

pH acide des rejets lié à la nitrification

Recherche en cours (SINT EPUR, stade de l’approche expérimentale) de mise en place de matériaux calcaire

AUTRES

Présence de rats Piégeage des nuisibles curatifs et pose de piège préventif

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4. SUIVI DE CHANTIER Le suivi des travaux est une étape importante entre la conception et la réalisation d’une station.

a. Suivi des travaux

Le suivi des travaux lors du chantier de construction d’une station d’épuration est une étape capitale afin qu’il n’apparaisse pas de dysfonctionnement lié à la réalisation. Un dossier technique d’exécution doit être fournit par le constructeur contenant :

- étude géotechnique ; - calculs techniques et hydrauliques

- dimensionnement, nombre d’habitant, débit de pointe, conception des ouvrages : - bassins - dispositif d’alimentation - dispositifs de distribution - tous autres organes de la station

- plans d’exécution avec le détail des matériaux utilisés ; - calcul et présentation des coûts de construction et d’exploitation (estimé sur 10 ans

comprenant le coût d’évacuation des boues) ;

Pendant la période de chantier, des réunions de cha ntier avec le constructeur et le maître d’œuvre doivent être réalisées afin de suivre l’évo lution de la construction . Un compte rendu de réunion doit être réalisé par le maître d’œuvre en indiquant l’état d’avancement du chantier, les éventuelles modifications par rapport au plan d’exécution, les prochaines étapes…

La construction d’une station est composée d’une succession d’étapes importantes, regroupées dans le tableau suivant.

Etapes Préconisations

Réalisation du réseau (Etape préalable ou à postériori

du chantier)

- Suivi et réception de chantier complète (Contrôle des matériaux de remblaiement, test de compactage, test d’étanchéité (air et/ou eau)…) - Contrôle des branchements neufs et existants Les mises en place du réseau et de la station sont souvent réalisés par des entreprises différentes (compétences diverses). Cependant le bon fonctionnement d’une station est étroitement lié à la collecte des effluents. C’est pourquoi, une connaissance du réseau, une réception de travaux adaptée et un contrôle des branchements sont primordiaux.

Terrassement du site

- Respect du dimensionnement - Drainage du terrain si nécessaire - Attention particulière par rapport aux cotes de terrain (cas de filières gravitaire ) – station gravitaire à 2 étages à écoulement vertical, un dénivelé de 4m minimal entre le point d’entrée des eaux et le point de rejet (grande unité : dénivelé de 6m)

Terrassement 1er et 2ème étage Source : SATESE 56

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 35 sur 39 SATESE du Morbihan

Etapes Préconisations

Etanchéité

- Vérification des caractéristiques des géomembranes (épaisseur, résistance) - Vérification des caractéristiques des géotextiles anti poinçonnement (résistance à la traction, allongement à l’effort maximum, résistance au poinçonnement) - Pose de géogrille, géotextile, géomembrane - Test d’étanchéité : vérification des joints de la géomembrane (mise en charge, test à la pression) - Résultats des tests d’étanchéité sont consignés dans les comptes rendus de réunion de chantier.

Pose des drains et cheminée d’aération

- Contrôle visuel - Respect des pentes - Respect de l’orientation des orifices

Pose des matériaux

- Technique de remplissage (grue, pelleteuse, mini pelle dans les filtres) - Précautions pour circulation des engins à chenilles (exclusivement) pour ne pas endommager géomembranes et drains - Précaution : matériaux lavés et repris sans mélange avec le sol où ils sont stockés. - Prélèvement d’échantillons de matériaux à chaque livraison : � Vérification des caractéristiques du sable (bordereau de livraison). � Analyse pour déterminer la granulométrie, le d10, le coefficient

d’uniformité (CU), la teneur en calcaire, la teneur en argile, la teneur en fines, le coefficient de perméabilité. Ces analyses sont conseillées mais contraignantes au niveau du coût et délai de mesure.

� Test de Grant (détermination du temps d’infiltration) préconisé pour sa facilité de mise en œuvre et sa rapidité de résultat.

� Test de décantation pour évaluer le pourcentage de fines : introduction de 200 à 300ml de sable dans une éprouvette de 1L, compléter avec de l’eau. Homogénéiser et laisser décanter 30 minutes. Pour que le pourcentage de fines soit acceptable, le surnageant doit occuper moins de 5 à 10% de la hauteur de l’éprouvette utilisée (test issu de l’assainissement non collectif)

� Test à l’acide pour évaluer le taux de calcaire.

Les échantillons prélevés doivent être conservés au moins 10 ans (garanti décennale), par le maître d’ouvrage.

- Contrôle des épaisseurs de matériaux - Vérification du nivellement du sable sur un casier et entre les casiers.

Pose de la géomembrane Source : SATESE 56

Test d’étanchéité (mise en eau du bassin) Source : SATESE 56

Pose des drains, cheminées d’aération et matériaux

Source : SATESE 56

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 36 sur 39 SATESE du Morbihan

Pose des asperseurs, dispositif anti-affouillement

- Emplacement des asperseurs couvre bien toute la surface des filtres et permet une bonne répartition - Contrôle des niveaux des points d’alimentation - Cas d’utilisation de drains d’alimentation, vérifier l’orientation égale des trous pour une alimentation homogène - Pose horizontale des dispositifs anti-affouillement

Pose des ouvrages

- Système au fonctionnement gravitaire : vérifier la conformité de l’emplacement des organes d’alimentation et de répartition (hauteur et volume) par rapport aux plans prévisionnels - Pompes : vérifier les hauteurs géométriques et la conformité des débits avec les courbes de fonctionnement du fabricant et des débits prévus pour la station - Vérification des conditions de pose et d’emploi (indication des notices de constructeur : profondeur d’enfouissement:

� Canal de comptage entrée et sortie � Prétraitement (dégrilleur) � Ouvrages de bâchée et compteur � Vannes

- Contrôle du dimensionnement des postes de pompage (parfois surdimensionnés, ils créent des à coups hydrauliques) - Vérifier le volume de bâchées

Plantation des roseaux

- Plantation en toutes saisons (sauf en cas de gel ou forte chaleur), le printemps est la période la plus adaptée - Densité de 4 plants/m²

Equipement d’auto surveillance - Contrôle de conformité réalisé par le SATESE (si la station est éligible)

Nivellement de terrain et aménagement

- Végétalisation, plantation (implantation d’espèce n’occasionnant pas d’arrivée de feuilles mortes dans les filtres) - Précaution contre les ravinements de terrain (mise en place de bâche résistante)

Mise en eau - Adaptation du volume, si possible, à la charge reçue pas la station, pour limiter le temps de séjour dans les ouvrage de stockage

Finition divers

- Clôture et local technique - Point d’eau potable à proximité du prétraitement et des ouvrages de bâchées - Matériel adapté (râteau dégrilleur, tuyau d’eau pression…)

Sécurité

Tout au long du chantier les consignes de sécurité doivent être respectées (Equipements de protection individuels et collectifs, clôture du chantier, balisage, contrôle régulier des pelles…)

Pose des ouvrages Source : SATESE 56

Etude FPR 2008 - SATESE 56-VF2 Page 37 sur 39 SATESE du Morbihan

b. Contrôle et réception de chantier Suite à la construction de la station, le maître d’œuvre doit procéder à la réception technique des installations . C’est la transition entre la période de chantier et la pério de d’exploitation , cette étape est capitale. Il est vivement conseillé aux maîtres d’ouvrage et aux exploitants de s’impliquer lors de cette période. Le SATESE peut également participer à cette démarche, dans le but d’un bon fonctionnement future de la station. Lors de la réunion de réception de chantier , il faut identifier l’ensemble des acteurs qui doivent être absolument présents : constructeurs, maître d’œuvre, maître d’ouvrage, e xploitant, SATESE (facultatif mais conseillé) .

Vérification lors de la réception/contrôle visuel: - Réaliser les tests d’alimentation pour contrôler la bonne réparation et infiltration - Vérifier la lame d’eau générée par une bâchée - Mesurer les débits d’alimentation - Vérifier le volume de bâchées - Vérifier l’étanchéité des clapets des chasses à clapets - Vérifier la présence d’un point d’eau et un local type abri de jardin, avec possibilité de

changer de vêtements entre deux interventions - Pour l’entretien et la maintenance : vérifier le matériel fourni et que tous les équipements

soient facile d’accès (vannes, flexibles…) - Demander et vérifier qu’un flexible de rechange a été fourni en cas de casse - Vérifier que les équipements d’auto surveillance sont présents - Vérifier la possibilité de réaliser les prélèvements en sortie du traitement par filtres plantés

L’entreprise constructrice doit fournir :

- Dossier de récolement comportant les détails des équipements accompagnés des documents constructeurs et de leur notice d’entretien, courbes caractéristiques des matériaux utilisé, plan de récolement… - Manuel d’exploitation

Suite à la réception des travaux, commence la période de mise en régime de la station puis d’observations. Périodes également primordiales où une attention particulière doit être apportée :

� Surveillance de la répartition et correction des défauts de planéité si nécessaire � Suivi photographique du développement des roseaux et arrachage des

mauvaises herbes � Veiller à la constitution de la couche superficielle de boues � Renseignement du cahier d’exploitation

Si la station reçoit une charge inférieure à 30%, un constat d’achèvement des travaux est réalisé par le maître d’œuvre. La garantie du constructeur débute ; il n’a plus la charge de l’exploitation de la station. Le maître d’ouvrage devient responsable de la station. Lorsque la station atteint 30% de sa charge nominale, ou après 6 mois à 1 an fonctionnement, un bilan de fonctionnement de la station peut être réalisé. Le bilan 24h (prélèvements en entrée et sortie de station asservis aux débits) réalisé permet d’évaluer le fonctionnement de la station. Un procès verbal de réception des travaux est donc délivré.

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CONCLUSION

Grâce aux informations recensées, à la mise en évidence de contraintes, de dysfonctionnements et d’éléments positifs, des préconisations de conception sur la filière de traitement et sur les éléments annexes, ainsi que des préconisations d’exploitation ont pût être dégagées. Des conseils quant au suivi de chantier ont également été détaillés, cette étape étant primordiale pour un bon fonctionnement futur de la station. Une implication des maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, constructeurs et exploitants est préconisée lors de la réception de chantier de la station. Le procédé filtre planté de roseaux est une technique « rustique » et fiable. Beaucoup de collectivités voient en ce procédé une solution adaptée pour la création ou la réhabilitation de station de petite capacité . Le suivi analytique révèle de bons rendements épuratoires pour les paramètres DCO, DBO5 et MES permettant de respecter les normes de rejet de l’arrêté du 22 juin 2007. L’abattement de l’azote varie de 65 à 98% et du phosphore de 15 à 65%.

Rendement épuratoire par paramètre (%) DBO5 DCO MES NK NGL Pt

Valeurs annoncées1 - - - - - - Valeurs moyennes

observées2 96 91 96 87 45 42

Valeurs minimales observées2 90 90 70 64 24 16

Concentration minimale de l’eau traitée par paramèt re

(mg/l) DBO5 DCO MES NK NGL Pt

Valeurs annoncées1 25 90 30 10 - - Valeurs moyennes

observées2 14 75 13 13 51 6

Valeurs maximales observées2 42 90 20 28 80 9,5

1 Performances annoncées par les constructeurs dans la bibliographie Source: Procédés d’épuration des petites

collectivités du bassin Rhin Meuse, AERM, Juillet 2007.

2 Valeurs observées sur les stations du Morbihan suivies sur l’année 2008.

L’étude menée en 2008 pourra servir de base de travail pour un suivi complémentaire ultérieur des stations filtres plantés. Ce suivi ultérieur permettrait d’analyser dans le temps, les effets de l’augmentation de la charge entrante à traiter sur le fonctionnement de chaque système.

La plupart des stations du Morbihan sont très récentes et sous chargées. Ainsi l’aspect de gestion des boues et le problème de leur évacuation ne se pose pas actuellement. Une accumulation progressive de quelques centimètres de boues par an conduira dans une dizaine d’années à la mise en place de curages en se basant sur les retours d’expériences des autres départements.

Par ailleurs, une étude a été menée conjointement sur la faisabilité de réhabilitation de filtre à sable colmaté grâce à l’implantation de roseaux. Elle a permis de comparer les deux filières de filtres à sable et de filtres plantés. Sans contrainte technique majeure observée, l’ensemble des retours d’expérience sont plutôt défavorables à ce type de réhabilitation. En effet, la plantation de roseaux peut améliorer temporairement le fonctionnement d’un filtre à sable colmaté, mais les problèmes de colmatage persistent à long terme. Cependant, des entreprises tentent de mettre en place des solutions alternatives afin de pouvoir à terme pouvoir réhabiliter les stations colmatées.

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ANNEXES Annexe 1 : Détails des stations étudiées p. I Annexe 2 : Synoptiques des stations étudiées p. II Annexe 3 : Détails des dispositifs d’alimentation et de répartition des effluents p. XII Annexe 4 : Détail du génie civil des stations étudiées p. XIII Annexe 5 : Détail des équipements complémentaires p. XV

I

ANNEXE 1 : Détails des stations étudiées

Filière de traitement

Code

Capacité

nominale (EH)

Capacité organique nominale (kgDBO5/j

)

Capacité hydrauliqu

e nominale

(m3/j)

Charge organique

reçue (2008)

% de la charge

organique nominale

(kgDBO5/j)

Maître d'œuvre

Constructeur

Date de mise en service

Exploitant

Etage 1 Etage 2 Exutoire

A 500 30 75 5,8 19 DDE

Locminé SINT

+SOGEA Juin 2004 Régie

Filtre planté vertical

Filtre planté vertical

Saulaie Ruisseau A

B 200 12 30 2,5* 20 SOGREAH Consultants

SAUR Rhizostep

™ Mars 2007 SAUR

Filtre planté vertical

Filtre planté vertical

Ruisseau B

C 880 52,8 132 11,9 22 Cabinet Bourgois

REEB Mars 2008 SAUR Filtre planté vertical

Filtre planté vertical

Ruisseau C

D 190 11,4 28,5 2,75 24 SOGREAH Consultants

COCA Atlantique

Septembre 2007

SAUR Filtre planté vertical

Filtre planté vertical

Ruisseau D

E 700 42 105 2 5 Cabinet Bourgois

SINT+ SOGEA

Mars 2008 SIGESE Filtre planté vertical

Filtre planté vertical

Infiltration – Ruisseau E

F 400 24 60 4,1 14 DDE Jean Voisin

SAS Janvier 2005 Régie Filtre planté vertical

Filtre planté vertical

Ruisseau F

G 290 17,4 43,5 3,7 22 Aqua Terra SAUR

Rhizostep™

Début 2007 SAUR Filtre planté vertical

Filtre planté vertical

Ruisseau G

H 150 9 22,5 2* 22 Cabinet Bourgois

SAUR Rhizostep

™ Mai 2007 SAUR

Filtre planté vertical

Filtre planté vertical

Fossé – Ruisseau H

I 180 10,8 27 3* 27 Cabinet Bourgois

SAUR Rhizostep

™ Mai 2007 SAUR

Filtre planté vertical

Filtre planté vertical

Fossé – Ruisseau I

J 100 6 15 1,4 23 DDE SOGEA+SI

NT Septembre

2006 SAUR

Filtre planté vertical

Filtre planté vertical

Infiltration, Ruisseau J

*Mode d’estimation de la charge des stations sur lesquelles aucun bilan 24h n’a été réalisé : ratios de 2.5 EH/branchement et 40g DBO5/EH pour tenir compte du caractère rural de la population

Station disposant du suivi analytique renforcé X : Station avec suivi de chantier

II

ANNEXE 2 : Synoptiques des stations étudiées

Synoptique de la station d'épuration AEau brute

Eau filtrée 1er étage

Eau traitée

Vanne

Dispositif anti-affouillement

Cheminée d'aération

Arrivée deseffluents

Localtechnique

Dégrilleur manuelvertical + Canal de

comptage (seuil triangulaire amovible)

Regard derépartition

Siphon auto-amorçant

Siphonauto-

amorçant

Canal decomptage

(Déversoir triangulaire)

Regard derépartition

A4Chenal de comptage de sortie

(regard de prélèvement desortie).

A3Chenal de comptage entrée

(regard de prélèvement entrée)et compteur de bâchées

A3

A4

Capacité 500EH ; 30kg DBO5 ; 75m3/j Mise en service Juin 2004 Constructeur SOGEA (Coueron) Exploitant Régie Type de réseau Séparatif ; gravitaire Filière 2 étages filtres plantés à

écoulement vertical Dimensionnement 1er étage : 600m² (1,2m²/EH)

2ème étage : 400m² (0,8m²/EH) Milieu récepteur Saulaie naturelle

II

Capacité 200EH ; 12kg DBO5 ; 30m3/j Mise en service Mars 2007 Constructeur SAUR Exploitant SAUR Type de réseau Séparatif ; gravitaire Filière 2 étages filtres plantés à

écoulement vertical Dimensionnement 1er étage : 120m² (0,6m²/EH)

2ème étage : 81m² (0,4m²/EH) Milieu récepteur Ruisseau

Synoptique de la station d'épuration BEau brute

Eau filtrée 1er étage

Eau traitée

Vanne

Dispositif anti-affouillement

Cheminée d'aération

Arrivée deseffluents

Regard

Chasse àclapet

Localtechnique

Canal decomptage

Chasse àclapet

A4Débitmètre sortie

A4

Drégrilleurverticalmanuel

A3

A3Regard de prélèvement en

entrée

II

Synoptique de la station d'épuration de C

Canal venturi+ sonde US

Lagune n°1Lagune n°2

Chenal decomptage

730 EHChasse àclapet

Arrivéedes effluents

Dégrilleurverticalmanuel

Chasse àclapet

150 EH

Regard derépartition

Eau brute

Eau filtrée 1er étage

Eau traitée

Vanne

Dispositif anti-affouillement

Cheminée d'aération

A3

A4Canal de comptage en sortie

A3Débitmètre entrée

A4

Capacité 880EH ; 52,8kg DBO5 ; 132m3/j Mise en service Mars 2008 Constructeur Atelier Reeb Exploitant SAUR Type de réseau Séparatif ; gravitaire Filière 2 étages filtres plantés à

écoulement vertical (730EH) + lagunes existantes (150EH)

Dimensionnement 1er étage : 882m² (1,2m²/EH) 2ème étage : 576m² (0,8m²/EH)

Milieu récepteur Ruisseau

II

Synoptique de la station d'épuration DEau brute

Eau filtrée 1er étage

Eau traitée

Vanne

Dispositif anti-affouillement

Cheminée d'aération

Regard de visite

Canalisation enterrée

Drégrilleurverticalmanuel

Arrivée deseffluents

Chasse àclapet

Regard decollecte

Poste derelevage

Armoireélectrique

Capacité 190EH ; 11,4kg DBO5 ; 28,5m3/j Mise en service Septembre 2007 Constructeur COCA Atlantique Exploitant SAUR Type de réseau Séparatif ; 1 poste principal Filière 2 étages filtres plantés à

écoulement vertical Dimensionnement 1er étage : 243m² (1,2m²/EH)

2ème étage : 162m² (0,8m²/EH) Milieu récepteur Ruisseau

II

Synoptique de la station d'épuration E

Eau brute

Eau filtrée 1er étage

Eau traitée

Vanne

Dispositif anti-affouillement

Cheminée d'aération

Canalisation enterrée

Posteprincipal

Arrivée deseffluents

Siphonauto-

amorçant

Regard derépartition

Canal decomptage

Débitmètre sur conduite en charge

A3Débitmètre entrée

A4

A4Chenal de comptage de sortie

(regard de prélèvement desortie).

A3

Capacité 700EH ; 42kg DBO5 ; 105m3/j Mise en service Mars 2008 Constructeur SINT Exploitant SIGESE Type de réseau Séparatif ; 1 poste principal Filière 2 étages filtres plantés à

écoulement vertical Dimensionnement 1er étage : 840m² (1,2m²/EH)

2ème étage : 576m² (0,8m²/EH) Milieu récepteur Infiltration + Ruisseau

II

Synoptique de la station d'épuration FEau brute

Eau filtrée 1er étage

Eau traitée

Vanne

Dispositif anti-affouillement

Cheminée d'aération

Canalisation enterrée

Drégrilleurverticalmanuel

Arrivée deseffluents

Chasse àclapet

Canal decomptage

Chasse àclapet

Canal decomptage

A3

A4Chenal de comptage de sortie

(regard de prélèvement de sortie)

A4

A3Chenal de comptage entrée

(regard de prélèvement entrée)

Capacité 400EH ; 24kg DBO5 ; 60m3/j Mise en service Janvier 2005 Constructeur Jean VOISIN SAS Exploitant Régie Type de réseau Séparatif ; 2 poste sur le réseau Filière 2 étages filtres plantés à

écoulement vertical Dimensionnement 1er étage : 504m² (1,2m²/EH)

2ème étage : 288m² (0,7m²/EH) Milieu récepteur Ruisseau

II

Synoptique de la station d'épuration GEau brute

Eau filtrée 1er étage

Eau traitée

Vanne

Dispositif anti-affouillement

Cheminée d'aération

Poste derelevage

2 pompes 12m3/h

Arrivée deseffluents

Chasse àclapet

Regard deprélèvement

Pompe vide-cabeen cas de crue

A3A3

Débitmètre entrée

A4A4

Regard de prélèvement de sortie

Débitmètre electromagnétique surconduite en charge

Capacité 290EH ; 17,5kg DBO5 ; 43,5m3/j Mise en service Janvier 2007 Constructeur SAUR Exploitant SAUR Type de réseau Séparatif ; 1 poste principal Filière 2 étages filtres plantés à

écoulement vertical Dimensionnement 1er étage : 171m² (0,6m²/EH)

2ème étage : 114m² (0,4m²/EH) Milieu récepteur Ruisseau

II

Synoptique de la station d'épuration HEau brute

Eau filtrée 1er étage

Eau traitée

Vanne

Dispositif anti-affouillement

Cheminée d'aération

Drégrilleurverticalmanuel

Arrivée deseffluents

Regard

Chasse àclapet

Chasse pendulaire

Localtechnique

Canal decomptage

Capacité 150EH ; 9kg DBO5 ; 22,5m3/j Mise en service Mai 2007 Constructeur SAUR Exploitant SAUR Type de réseau Séparatif ; gravitaire Filière 2 étages filtres plantés à

écoulement vertical Dimensionnement 1er étage : 90m² (0,6m²/EH)

2ème étage : 60m² (0,4m²/EH) Milieu récepteur Fossé

II

Synoptique de la station d'épuration IEau brute

Eau filtrés 1er étage

Eau traitée

Drégrilleurverticalmanuel

Arrivée deseffluents

Regard

Chasse àclapet

Chasse pendulaire

Localtechnique

Drainsd'infiltration

Chéminée d'aération

Canal decomptage

Vannes

Dispositif anti-affouillement

Capacité 180EH ; 10,8kg DBO5 ; 27m3/j Mise en service Mai 2007 Constructeur SAUR Exploitant SAUR Type de réseau Séparatif ; 1 poste sur le réseau Filière 2 étages filtres plantés à

écoulement vertical Dimensionnement 1er étage : 108m² (0,6m²/EH)

2ème étage : 72m² (0,4m²/EH) Milieu récepteur Fossé

II

Synoptique de la station d'épuration JEau brute

Eau filtrée 1er étage

Eau traitée

Vanne

Dispositif anti-affouillement

Cheminée d'aération

Siphon

Drégrilleurverticalmanuel

Arrivée deseffluents

Canal de comptage(seuil triangulaire amovible)

Regard de répartition

Zone de dissipationZone de dissipation

Regard deprélèvement

Siphonauto-

armorçant

Capacité 100EH ; 6kg DBO5 ; 15m3/j Mise en service Septembre 2006 Constructeur SINT Exploitant SAUR Type de réseau Séparatif ; gravitaire Filière 2 étages filtres plantés à

écoulement vertical Dimensionnement 1er étage : 120m² (1,2m²/EH)

2ème étage : 80m² (0,8m²/EH) Milieu récepteur Infiltration

1er étage 2ème étage

Système de répartition Système de répartition Co

de Dispositif d'alimen-

tation

Dispositif de

comptage

Type de vanne

By pass du 1er étage

Canalisation aérienne

Puits artésien

Rampe aérienn

e percée

Dispositif anti-affouil-

lement Dispositif d’alimen-

tation

Dispositif de

comptage

Type de vanne

By pass du

2ème étage

Puits artésien

Rampe aérienne percée

Tuyau horizontal

percé

Dispositif anti-

affouillement

A Siphon auto-

amorçant

Compteur de bâchée mécaniqu

e

Regard avec

tuyaux obstruants

Non 4 points/ lit Plaque béton

60*60cm

Siphon auto-

amorçant Aucun

Regard avec

tuyaux obstruant

s

Non x Aucun

5,7m²/ Carrelage B Chasse

à clapet

Compteur de

bâchées électrique

Vannes guillotine Non

7.5m²/ asperse

ur

Carrelage 20x20

Chasse à clapet Aucun Vannes à

pelle Non asperseurs 20x20

C Chasse à clapet

Compteur de

bâchées électrique

Vannes guillotine

Oui vers la lagune

8 points /lit 36,7m²/

asperseurs

Plaque béton

Diamètre 80cm

Chasse à clapet

Compteur de

bâchées électrique

Vannes à pelle Non

6/lit 1m²/

asperseurs Aucun

D Chasse à clapet

Compteur de

bâchées électrique

Vannes guillotine à bouche

à clef

Non 4 points/lit

20.2m²/ asperseur

Plaque béton

préfabriqué 1m²

Poste de Relevage

2x38.2m3/h

Temps de Fonction- nement

Alternance des

pompes Non 8 drains / lit Aucun

E Poste principal

Débitmètre électro-

magnétique

Vannes guillotine à bouche

à clef

Non 8 points/lit 4 Dalles 20x20cm

Siphon auto-

amorçant Aucun

Regard avec

tuyaux obstruants

Non 6 drains / lit Aucun

F Siphon auto-

amorçant

Compteur de bâchée mécanique

PVC ¼ de tour Non

4 points/lit 42m²/

asperseur Plaque en

aluminium

Siphon auto-

amorçant

Compteur de bâchée mécanique

Vannes papillon ¼

de tour Non

8 points /lit

12m²/ asperseur

Plaque en aluminium

G

Poste principal

2x12 m3/h

Débitmètre électro-

magnétique

Vannes guillontine à volant

Non 3 rampes

Carrelage 20x20

Chasse à auget Aucun Vannes à

volant Non 2 rampes Carrelage 20x20

H Chasse à clapet

Compteur de

bâchées électrique

Vannes guillotine à volant

Non 6,6m²/ asperse

ur

Carrelage 20x20

Chasse à auget Aucun PVC ¼ de

tour Non 4,5m²/ asperseur

Carrelage 20x20

I Chasse à clapet

Compteur d'e

bâchées électrique

Vannes guillotine à volant

Non 6m²/

asperseur

Carrelage 20x20

Chasse à auget Aucun PVC ¼ de

tour Non 5,2m²/ asperseur

Carrelage 20x20

J Siphon auto-

amorçant

Compteur de bâchée mécaniqu

e

Regard avec

tuyaux obstruants

Non 2points/lit Plaque béton

60*60cm Aucun Aucun 2 files

séparées Non 2 rampes Aucun

ANNEXE 3 : Détails des dispositifs d’alimentation et de répartition des effluents

1er et 2ème étage 1er étage 2ème étage

Code Paroi

Revanche

Cloison Végétaux Etanchéité Drainage Ventilation Matériaux du support filtrant Matériaux du support

filtrant

Graviers filtrants 2/6 - 60 cm Sable 0/3 - 20 cm

Galets drainants 30/60 - 30cm Graviers filtrants 2/6 - 40

cm A Inclinée

45° 30 cm Plaque fibro

Phragmites australis

Géomembrane remontant sur les rives

des casiers + géotextile

intérieur/extérieur + géogrille sur talus

Casiers indépendants

Drains routiers

3 cheminées /lit

Raccordées aux drains Graviers 15/25 - 20cm Graviers 15/25 - 20cm

GCC Lavé 2/4 - 20cm Siliceux roulé lavé 0/4 –

50cm

GCC Lavé 4/10 - 30cm GCC Lavé 2/4 – 35cm B Inclinée

45° 30 cm

Parpaings 20cm

Phragmites australis

Géomembrane + Géotextile

intérieur/extérieure Casiers indépendants

Pas de drains

BIOBLOC®

BIOBLOC® Cheminée d’aération

GCC Lavé 10/20 - 30cm GCC Lavé 4/10 - 10

Gravillons 2/8 - 40 cm Sable 0/4 Epaisseur : 40

cm Graviers 10/20 - 15 cm Gravillons 2/8 - 10 cm

Graviers 10/20 - 10 cm C

Inclinée 45°

30 cm

Plaques béton

préfabriquées

Phragmites australis

Géomembrane + Géotextile

Intérieur/extérieure

Drains de collecte : PVC DN

110 Pente : 0,5%

6 cheminée /lit

Raccordées aux drains Galets 20/80 - 20 cm

Galets 40/80 - 15 cm

Graviers 2/8 -50 cm Sable lavé 0/4 - 30 cm

Graviers 10/20 - 15 cm Graviers 3/8 mm - 30 cm Graviers 10/20 mm - 10 cm

D Inclinée

45° 20 cm

Plaques ciment

1er : Phragmites

australis 2ème : Typha

latifolia

Géomembrane + Géotextile

Intérieur/extérieure

Drains Pente 1%

1er: 8 et 2ème: 6 cheminées

/lit Graviers 20/60 - 20 cm Graviers 20/60 mm - 20 cm

Graviers 2/6 -50 cm Sable grossier - 30 cm

Graviers 2/6 - 30cm Graviers 15/25 - 5 à 20cm Destiné à rétablir l’horizontalité Graviers 15/25 - 5 à 20cm

E Inclinée

45° 50 cm

Plaque PVC

Phragmites australis

1er : Géomembrane + Géotextile

Intérieur/extérieure 2ème : infiltration ;

étanchéité 10% du fond

Drains de collecte

1er: 11 cheminées et 2ème: 10 cheminées

Graviers 30/60 - 15cm Graviers 30/60 -15cm

Gravier roulé 2/4 - 15cm Gravier roulé 4/10 - 35cm

Sable 0/4 - 40cm

Gravier roulé 10/20 -20cm Graviers roulés 4/10 - 30cm F 90° 15 cm Plaque ciment

Phragmites australis

Géomembrane + Géotextile (sous la

géomembrane)

Epandrain NC

Gravier roulé 20/40- 20cm Graviers roulés 10/20 -

20cm

Annexe 4 : Détails du génie civil des filtres

1er et 2ème étage 1er étage 2ème étage Code

Paroi Revanch

e Cloison Végétaux Etanchéité Drainage Ventilation Matériaux du support filtrant Matériaux du support filtrant

Granulométrie : 0,2/40- 20 cm 0,25/0,40 - 0,5 cm

Graviers calcaires 4/10 mm - 30 cm

Graviers calcaires 4/10 -35 cm

G Inclinée

45° 90 cm Parpaings

20cm Phragmites

australis

Géomembrane + Géotextile (sous la

géomembrane) Casiers indépendants

Pas de drains

BIOBLOC®

BIOBLOC® 1er: 3

cheminées et 2ème: 4

cheminées Graviers calcaires 10/20 - 30 cm

Graviers calcaires 10/20 - 40cm

GC lavé 2/4 - 20cm Siliceux Roulé Lavé 0/4 - 5cm

GCC lavé 4/10 - 30cm GC lavé 2/4 - 35cm H Inclinée

45° 50cm

Parpaings 20cm

Phragmites australis

Géomembrane + Géotextile

Intérieur/extérieure Casiers indépendants

Pas de drains

BIOBLOC®

BIOBLOC® 1er: 4

cheminées et 2ème: 3

cheminées GCC lavé 10/20 - 30cm GCC lavé 4/10 – 40cm

GC lavé 2/4 - 20cm Siliceux Roulé Lavé0/4 - 5cm

GCC lavé 4/10 - 30cm GC lavé 2/4 - 35cm I Inclinée

45° 70cm

Parpaings 2 0cm

Phragmites australis

Géomembrane + Géotextile

Intérieur/extérieure Casiers indépendants

Pas de drains

BIOBLOC®

BIOBLOC® 1er: 4

cheminées et 2ème: 3

cheminées GCC lavé 10/20 - 30cm GCC lavé 4/10 – 40cm

J Inclinée

45° 50cm

Plaque synthétique

Phragmites australis

Géomembrane (>1mm) + Géotextile

>2mm)

Drains collecteur

1er: 5 cheminées/lit

et 2ème: 4 cheminées/lit

NC NC

Détail du génie civil des filtres (suite)

XIII

XIV

Code Mesure débits

(entrée)

Mesure débits (sortie)

Rejet Alimentation en eaux potable

Local techniqu

e Matériel

Protection contre les eaux de

ruissellement et souterraines

A

Canal à seuil

triangulaire (amovible)

Canal à seuil

triangulaire

Tranchée d’infiltration avec

galets 30/60 + rampe de

dispersion PVC Saulaie puis

ruisseau

2 bornes (proximité

bâche n°1 et canal de sortie)

Local béton

Tuyau d’arrosage,

râteau NC

B Compteur bâche 1

Canal à déversoir

triangulaire + sonde US

Ruisseau 2 bornes Abri de jardin

Outils (pelle, râteau,

poubelle) NC

C

Canal venturi +

sonde ultra-son

(Comptage rejet lagune

+ FPR)

Canal de comptage à

seuil triangulaire

Ruisseau

3 bouches proximité des

bâches et canal de comptage sortie STEP

Boîte aux lettres

Tuyau d’arrosage,

râteau

- Mise en place d’un fossé autour de la clôture en

amont de la station

- Drainage sous le bassin du 1er étage : lors des

travaux, découverte d’une source localisée

D Débitmètre

électromagnétique

Aucun Ruisseau

1 borne (proximité :

prétraitement et bâche 1)

Aucun Aucun Drainage du

terrain sous les bassins

E Débitmètre

électromagnétique

Canal de comptage à

seuil triangulaire (étanchéité de 10% du

fond)

Infiltration et 10% vers

Fossé d’infiltration

2 bornes (à proximité du

poste de relevage et

bâche)

Aucun Aucun NC

F Canal venturi

Canal à seuil

triangulaire amovible

Ruisseau

1 borne (proximité :

prétraitement et bâche 1)

Abri de jardin

Tuyau + râteau,

bineuse EPI (gants)

Tranchée s drainantes située en partie gauche du 1er et 2éme

étage + fossé de

chaque côté de la station

G Débitmètre

électromagnétique

Aucun

Ruisseau Présence clapet de nez + pompe vide-cave en cas

de crue

2 bornes (poste+proximit

é bâche) Aucun Aucun NC

H Compteur de bâchée

Canal de comptage Fossé

2 bornes (local technique+proxi

mité bâche1)

Abri de jardin

Tuyau + râteau NC

I Compteur de bâchée

Canal de comptage Fossé

2 bornes (local technique+proxi

mité bâche1)

Abri de jardin

Tuyau + râteau NC

J

Canal à seuil

triangulaire amovible

Aucun Zone d’infiltration

1 borne (proximité :

prétraitement et bâche 1)

Aucun Aucun NC

NC : Non connu

Annexe 5 : Détails des équipements complémentaires

XV

BIBLIOGRAPHIE

- Groupe français « macrophytes et traitement des eau x », Agences de l’Eau

Rhône Méditerranée & Corse et Rhin Meuse , juin 2005, Epuration des eaux usées domestiques par filtres plantés de macrophytes – Recommandations techniques pour la conception et la réalisation

- Conseil Général de la Charente, Retour d’expériences sur la réalisation et le

fonctionnement des filtres plantés de roseaux en Charente

- CEMAGREF, 1997, Filière d’épuration adaptées aux petites collectivités

- CEMAGREF, février 2008, Evaluation du procédé Rhizostep® de SAUR

- Office International de l’Eau, juin 2008, Recommandations pour l’exploitation des filtres plantés de roseaux à écoulement vertical

- Office International de l’Eau, juin 2008, Bilan de fonctionnement des procédés de

traitement des eaux usées pour les stations d’épuration de petite capacité du bassin Loire Bretagne

- Agence de l’Eau Rhône Méditerranée et Corse, 1999, Epuration des eaux usées

par des filtres plantés de macrophytes – étude bibliographique

- Agence de l’Eau Seine Normandie, mai 2001, Epuration des eaux usées domestiques par filtration sur sable, prescription et recommandation pour la conception et la réalisation

- AMBLARD Cécile, Juillet 2004, rapport de stage : Curage de la station d’épuration

de Pouligny Notre Dame (36) : station à filtre à sable plantés de roseaux

- Ministère de l’agriculture et de la Pêche, Avril 2007, Cadre guide pour un CCTP filtres plantés de roseaux

- Agence de l’Eau Rhin Meuse, Juillet 2007, Les procédés d’épuration des petites

collectivités du bassin Rhin-Meuse – Eléments de comparaison techniques et économiques

MAGE 42, Octobre 2007, Filtres plantés de roseaux – éléments de diagnostic

Étude 2008Filtres plantés de roseaux réalisation et fonctionnement dans le Morbihan

Conseil général du MorbihanDirection de l’agriculture, de l’environnementet du cadre de vie

Hôtel du Département2, rue St Tropez • B.P. 400 • 56009 Vannes CEDEXTél. 02 97 54 83 65 • Fax 02 97 54 58 68

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Zone du Ténénio 20 allée François-Joseph Broussais56000 VannesTél. 02 97 46 14 59Fax 02 97 62 75 60 [email protected]

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