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MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU MASTER D’INGENIERIE EN EAU Présenté et soutenu publiquement le 26 juin 2009 par : MBALA ETOA MARC GHISLAIN Travaux dirigés par : Professeur Hamma Yacouba, Enseignant-chercheur, UTER GVEA Dial Niang, Post-Doctorant, UTER GVEA M. Mande Théophile, Doctorant de l’EPFL Jury d’évaluation du stage : Président : H.KARAMBIRI Membres et correcteurs : A.KEITA B.BARBIER H.YACOUBA DIAL NIANG ETUDE DE LA DYNAMIQUE SPATIO- TEMPORELLE D’OCCUPATION DES TERRES DE LA COMMUNE DE MADJOARI

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MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU MASTER D’INGENIERIE EN EAU

Présenté et soutenu publiquement le 26 juin 2009 par :

MBALA ETOA MARC GHISLAIN Travaux dirigés par :

Professeur Hamma Yacouba, Enseignant-chercheur, UTER GVEA

Dial Niang, Post-Doctorant, UTER GVEA

M. Mande Théophile, Doctorant de l’EPFL

Jury d’évaluation du stage : Président : H.KARAMBIRI Membres et correcteurs :

A.KEITA

B.BARBIER

H.YACOUBA

DIAL NIANG

ETUDE DE LA DYNAMIQUE SPATIO-

TEMPORELLE D’OCCUPATION DES TERRES

DE LA COMMUNE DE MADJOARI

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THEME : ETUDE DE LA DYNAMIQUE SPATIO-TEMPORELLE D’OCCUPATION DES TERRES DE LA COMMUNE DE MADJOARI

Mémoire de fin d’étude /2009 1

MBALA ETOA MARC GHISLAIN ETUDIANT EN MASTER 2 EAU

Dédicace

Je dédie ce mémoire :

A mon père, Etoa Rémy pour son soutien, ses prières et son

attention particulière pour la réussite de tous ses enfants

A ma mère, Eyamo Mbo’o pour toutes ses années d’efforts et de

sacrifices. Pour son dévouement sans faille, ses conseils et ses prières pour

la réussite de ses enfants

Au pasteur Simplice Oyouha pour son soutien moral et spirituel

pendant tous mon séjour au Burkina-Faso

A tous les autres membres de ma famille, plus particulièrement à

mes grandes sœurs Avomo Etoa Sandrine Bénédicte, Elom Etoa Naomie,

Abou’ou Etoa Paulette ma petite sœur et ELLA Etoa Joseph Rodrigue

mon petit frère

A monsieur PAUL GINES directeur de la fondation 2IE qui a mis

d’importants moyens pour nous mettre à l’aise pendant tout notre séjour

au 2IE

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Mémoire de fin d’étude /2009 2

MBALA ETOA MARC GHISLAIN ETUDIANT EN MASTER 2 EAU

Remerciements

Je veux présenter ma profonde gratitude et appréciation à mes encadreurs: Yacouba

Hamma enseignant au 2iE, Mandé Théophile doctorant de l’Ecole Fédérale

Polytechnique de Lausanne et Dr Niang Dial du 2IE pour leur contribution en

terme d’encadrement, de suggestions, conseils, critiques constructives et l'initiation

à la recherche. Sans leur dynamisme intellectuel, des idées fructueuses et des

commentaires, cette entreprise n'aurait pas été possible. Que Dieu vous bénisse

richement

Je voudrais spécifiquement exprimer ma gratitude sincère envers Natalie Claire

Ceperley doctorante de L’Ecole Fédérale Polytechnique de Lausanne pour les

documents envoyés et certaines données qui m’ont permis d’avoir une idée sur le

thème d’étude

J'exprime ma reconnaissance au Dr Alexandre Repetti consultant à L’Ecole

Fédérale Polytechnique de Lausanne et coordonateur de Projet INFO4 DOUROU

pour ses conseils et son appui logistique et

Je ne voudrais pas oublier le maire de la commune de Madjoari Monsieur Mamadou

Ouoba pour son accueil et les moyens mis à notre disposition pour le travail

Je suis reconnaissant à Kadidja Brigitte Loncili pour ses conseils et ses suggestions

Je suis reconnaissant à Mr Traoré Louis Blanc directeur du CONEED qui m’a

orienté vers le PROGEREF pour avoir les données tant désirées

Mes remerciements vont aux membres du PROGEREF notamment Mr Basile

Adouabou qui est à la Direction du Suivi Ecologique et de Statistique, de Mr

Tiemtoré Oumarou et de Belem Alain technicien cartographe pour des données

d’occupation des sols (2005)

Je voudrais aussi remercie Mr Bako Ferdinand de l’IGB qui m’a donnée les fichiers

de la BDOT, que DIEU le bénisse

Je voudrais aussi remercier Mr Seydou Kaboré directeur du PRCCU pour son

soutien pendant mon travail

Finalement, mes remerciements sincères vont à ma famille, amis qui m’ont aidé

pendant mon séjour au 2IE

Je suis particulièrement reconnaissant au pasteur Simplice Oyouha

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Mémoire de fin d’étude /2009 3

MBALA ETOA MARC GHISLAIN ETUDIANT EN MASTER 2 EAU

Table des matières Dédicace ..................................................................................................................................... 1

Remerciements ........................................................................................................................... 2

Table des matières ...................................................................................................................... 3

LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ 6

LISTE DES FIGURES ............................................................................................................. 7

INTRODUCTION GENERALE .............................................................................................. 11

1- Contexte de l'étude ............................................................................................................. 11

2- Justification de l étude ..................................................................................................... 12

4. Résultats attendus ............................................................................................................. 13

5. Approche méthodologique ................................................................................................ 13

A .Les activités préparatoires ........................................................................................... 15

B. La phase de terrain ....................................................................................................... 15

C. Phase de traitement, d’analyse et de d’interprétation des données collectées ............. 15

6-Les limites et les difficultés de l’étude ............................................................................. 15

I.DEFINITION DES CONCEPTS ........................................................................................ 16

1 .Dynamique de l’occupation des terres ............................................................................. 16

1.1 Définition ................................................................................................................... 16

1.2. Conséquences ............................................................................................................ 16

2. Occupation des terres ....................................................................................................... 16

II-Présentation de la zone d’étude ........................................................................................... 16

1. Situation géographique ..................................................................................................... 16

2. Caractéristiques physiques et naturelles ........................................................................... 17

2.1 Climat ......................................................................................................................... 17

2.2 Relief .......................................................................................................................... 18

2.3 Les sols ....................................................................................................................... 18

2.4 La végétation .............................................................................................................. 19

2.5 Faune .......................................................................................................................... 20

2.6 Cours d’eau ................................................................................................................ 21

3. DONNEES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES .................................................................... 22

4. Organisation administrative ............................................................................................. 23

5. Organisation traditionnelle ............................................................................................... 24

5.1. Groupes ethniques ..................................................................................................... 24

5.2. Religion et croyances traditionnelles ........................................................................ 24

5.3. Organisation traditionnelle du pouvoir ...................................................................... 25

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Mémoire de fin d’étude /2009 4

MBALA ETOA MARC GHISLAIN ETUDIANT EN MASTER 2 EAU

6. Services sociaux de base .................................................................................................. 25

7. Activités économiques ..................................................................................................... 27

7.1 Secteurs de production ............................................................................................ 27

7.1.1 La production agricole ........................................................................................... 27

7.1.2 La production animale ........................................................................................... 28

7.1.3 La chasse ................................................................................................................. 29

7.2 Secteurs d'appui à la production ................................................................................ 30

7.2.1 Infrastructures routières .................................................................................... 30

7.2.2 Transport ................................................................................................................. 30

7.2.3 Le commerce ........................................................................................................... 30

7.2.4 Médias ..................................................................................................................... 30

7.2.5 Campement de chasse ............................................................................................. 30

III. ANALYSE DE LA DYNAMIQUE D’OCCUPATION DES TERRES DE MADJOARI. 31

1. Définition et explication de la nomenclature obtenue .............................................. 31

1.1 Les principes de base de la BDOT ............................................................................. 31

1.2 Nomenclature BDOT et définitions ........................................................................ 31

1.3 Nomenclature Nationale et définitions ............................................................... 34

2 .Résultats .......................................................................................................................... 35

2.1 Situation en 1992 ...................................................................................................... 35

2.2 Situation en 2002 ........................................................................................................ 37

2.3 Situation en 2005 ........................................................................................................ 39

3. Discussion ........................................................................................................................ 41

3.1. ENTRE 1992 à 2002 ................................................................................................. 41

3.3. RECAPITULATIF ENTRE 1992 et 2005 ................................................................ 47

3.4. Conclusion ................................................................................................................. 51

IV. CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATION S .................................. 52

ANNEXES ............................................................................................................................... 63

ANNEXE1 : GUIDE D’ENTRETIEN ................................................................................. 64

ANNEXE 2 : ENVIRONNEMENT POLITIQUE, LEGISLATIF ET

REGLEMENTAIRE DANS LA ....................................................................................... 65

GESTION DES RESSOURCES NATURELLES ............................................................. 65

ANNEXE 3 : Liste des personnes rencontrés ...................................................................... 68

ANNEXE 4 : LISTES DES PHOTOGRAPHIES .................................................................... 69

Photo 1:champ exploité en culture pluviale ......................................................................... 69

Photo 2:une rizière ............................................................................................................... 69

Photo 3:complexe de culture annuelle et de savane arbustive ............................................. 70

Photo 4:Parc à karité dans un champ de céréales ................................................................. 70

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Mémoire de fin d’étude /2009 5

MBALA ETOA MARC GHISLAIN ETUDIANT EN MASTER 2 EAU

Photo 5:Une forêt galerie ..................................................................................................... 71

Photo 6:savane herbeuse ...................................................................................................... 71

Photo 7:Savane arbustive ..................................................................................................... 72

Photo 8:Savane arborée ........................................................................................................ 72

Photo 9:Végétation clairsemée sur massif gréseux (source BDOT) .................................... 73

Photo 10:Zone humide de Banfora (source BDOT) ............................................................. 73

Photo 11:Barrage de Kompienga (source BDOT) ............................................................... 74

Photo 12:Plan d'eau naturel (source BDOT) ........................................................................ 74

PHOTO 13 : UNE FORET CLAIRE ............................................................................................ 75

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Mémoire de fin d’étude /2009 6

MBALA ETOA MARC GHISLAIN ETUDIANT EN MASTER 2 EAU

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1:Types de sols de Madjoari ...................................................................................... 18 Tableau 2:Population des villages administratifs .................................................................... 22 Tableau 3:Villages et hameaux de cultures de la commune de Madjaori ............................... 23 Tableau 4:Hydraulique urbaine et villageoise ......................................................................... 25 Tableau 5:Production céréalière dans la commune de Madjaori ........................................... 27

Tableau 6:productions de rente dans la commune de Madjoari ............................................. 27

Tableau 7:effectif du cheptel dans la commune de Madjaori .................................................. 28 Tableau 8:Nomenclature BDOT .............................................................................................. 31

Tableau 9:Nomenclature nationale .......................................................................................... 34 Tableau 10:Résultats sur l'occupation des sols en 1992 .......................................................... 36 Tableau 11:Résultats sur l'occupation des sols en 2002 .......................................................... 38 Tableau 12:Résultats sur l'occupation des sols en 2005 .......................................................... 40 Tableau 13:Données entre 1992 et 2002 ................................................................................. 41 Tableau 14:Indicateurs socio-économique (2005) .................................................................. 43

Tableau 15:Correspondance entre les éléments des cartes 2002(1992) et 2005 .................... 44 Tableau 16:Données entre 2002 et 2005 ................................................................................. 46 Tableau 17:Récapitulatif entre 1992 et 2005 ........................................................................... 47

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Mémoire de fin d’étude /2009 7

MBALA ETOA MARC GHISLAIN ETUDIANT EN MASTER 2 EAU

LISTE DES FIGURES

Figure 1:Etapes de la démarche méthodologique ................................................................... 14

Figure 2:localisation de la zone d’étude .................................................................................. 17 Figure 3:Communes voisines de Madjaori .............................................................................. 17 Figure 4:Sols de la commune de Madjoari .............................................................................. 19

Figure 5:Végétation de la commune de Madjaori ................................................................... 20 Figure 6:Airées protégées de la commune de Madjaori .......................................................... 21 Figure 7:Réseau hydrographie de la commune de Madjaori .................................................. 22

Figure 8:Carte administrative de la commune de Madjoari ................................................... 24

Figure 9:Carte d'infrastructure de Madjaori ........................................................................... 26 Figure 10:Occupation des sols en 1992 ................................................................................... 35 Figure 11:Pourcentage d'occupation des sols en 1992 ........................................................... 37

Figure 12:Occupation des sols en 2002 ................................................................................... 37 Figure 13:Pourcentage d'occupation des sols en 2002 ........................................................... 39

Figure 14:Occupation des sols en 2005 ................................................................................... 39 Figure 15:Pourcentage d'occupation des sols en 2005 ........................................................... 41 Figure 16:Correspondance entre cultures pluviales (2002) et champs cultivés(2005) ........... 44

Figure 17:Correspondance entre savane arbustive(2002) et savane arborée(2005) .............. 45

Figure 18:Correspondance entre savane arborée(2002) et savane boisée ou forêt claire ..... 45 Figure 19:Courbe d'évolution des cultures pluviales (champs cultivés) ................................. 50

Figure 20:Courbe de régression des savanes arbustives (savanes boisées) ........................... 50 Figure 21:Courbe d'évolution de la savane arborée(savanes boisées ou forêt claire) ........... 51

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Mémoire de fin d’étude /2009 8

MBALA ETOA MARC GHISLAIN ETUDIANT EN MASTER 2 EAU

SIGLES & ABREVIATIONS

DRED : Direction Régionale de l’économie et du Développement

PNGT: Programme National de Gestion des Terroirs

BDOT : Base de Données d’Occupation des Terres

PGT : Plan de Gestion du Terroir

CSPS : Centre Social de Promotion de la Santé

CEG : Collège d’Enseignement General

TSD : Tuusi Service et Développement

MECV : Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie

CVGT : commissions villageoises de gestion des terroirs

CVD : CONSEIL VILLAGEOIS DE DEVELOPPEMENT

CONEED : Conseil National pour l’Environnement et le Développement Durable

PROGEREF : Projet de Gestion durable des Ressources Forestières

IGB : Institut Géographique du Burkina-Faso

MAHRH : Ministère d’Agriculture et de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques

DGAEP : Direction Générale de l’Approvisionnement en Eau Potable

INSD : Institut Nationale de la Statistique et de la Démographie

PRCCU : Projet de Renforcement des Capacités des Communes Urbaines

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Mémoire de fin d’étude /2009 9

MBALA ETOA MARC GHISLAIN ETUDIANT EN MASTER 2 EAU

RESUME

Les outils de Systèmes d'information Géographiques (SIG) ont été utilisés pour déterminer la

dynamique d'utilisation de terre de la commune de Madjoari de 1992 à 2005 sur la base de

Landsat ETM7 453, Octobre 2002 et des images HRV de Spot 2005

Sur les 13 années d’étude, nous avons notés plusieurs changements importants sur les

principales unités géographiques d'utilisation de terre à savoir : les champs agricoles, les

savanes arbustives et arborées. La surface agricole a augmenté de 1983,3 hectares à 9456,4

hectares et la savane arbustive a diminué de 94590,5 hectares à 82630,8 hectares. La savane

arborée a augmenté de 15554,1 hectares à 20518,1 hectares

Les principales causes sont :

L’immigration et l’augmentation de la population qui sont responsable de

l’augmentation de l’activé agricole

L'extraction en bois (déboisement), des feux de brousse et l’activité agricole dense sont

responsable de la diminution de la savane arbustive

Les initiatives politiques qui pourraient mener à la conservation environnementale

responsable de l’augmentation de la savane arborée

Vue donc ces changements, nous avons donc fait quelques recommandations pour une bonne

utilisation des terres de la commune de Madjoari. Ces recommandations sont les suivantes :

Développer une approche participative dans la gestion des ressources naturelles qui

prend en considération les populations locales et les équipes scientifiques

Renforcer les capacités d’acteurs du monde rural afin de promouvoir l’éducation

environnementale.

Mots clés : SIG, ESPACE, TEMPS, OCCUPATION DES TERRES.

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Mémoire de fin d’étude /2009 10

MBALA ETOA MARC GHISLAIN ETUDIANT EN MASTER 2 EAU

ABSTRACT

Geographical Information Systems (GIS) tools were used to detect land use dynamics of

Madjoari District from 1992 to 2005 on the basis of Landsat ETM 453, October 202 and

images HRV of Spotlight 2005

During the 13-year period, important changes occurred on the main geographical units of

land use of the area, namely: farming fields, shrubby and wooded savannahs.

The farming surface increased from 1,983.3 hectares to 9,456.4 hectares and the shrubby

savannah decreased from 94,590.5 hectares to 82,630.8 hectares. The wooded savannah

increased from 15,554.1 hectares to 20,518.1 hectares

The main causes are:

Immigration and population increase contributed to increase farming activities

Wood extraction, bushfires and the intensification of agriculture contributed to reduce

shrubby savannah

Policy initiatives that could lead to environmental conservation contributed to increase

wooded savannah

Thus seen these changes, we made some recommendations for a good use of the lands of the

municipality of Madjoari. These recommendations are the following ones:

Develop a participative approach in the management of the natural resources which

considers the local populations and the scientific teams

Strengthen actors' capacities of the rural world to promote the environmental

education

Keys words: GIS, SPACE, TIME, LAND USE.

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Mémoire de fin d’étude /2009 11

MBALA ETOA MARC GHISLAIN ETUDIANT EN MASTER 2 EAU

INTRODUCTION GENERALE

1- Contexte de l'étude

Au Burkina Faso, le processus de décentralisation engagé concrètement en février 1995 s'est

achevé avec la mise en œuvre de la politique de communalisation intégrale, en avril 2006.

C'est ainsi que les trois départements constitutifs de la Province de la Kompienga ont été érigés

en communes rurales (Kompienga et Madjoari) et en commune urbaine (Pama). Ces nouvelles

collectivités locales font face à un déficit d'information et peinent à définir des stratégies de

développement. Dans ces communes à économie rurale, les revenus de l'exploitation des

ressources naturelles sont marginaux pour les communautés locales alors que celles-ci sont

garantes de la durabilité de l'écosystème régional.

Pour aider les populations à s'auto suffire, le Projet Info4Dourou se propose de mettre à leur

disposition un système d'information sur le développement territorial et communal. A cette fin,

ce projet se propose de donner aux communautés locales et aux institutions régionales des

informations sur les terres, sur les ressources et les activités, ainsi que les meilleures

pratiques et les indicateurs de suivi et d’aide à la gestion stratégique.

Dans ce contexte, il paraît essentiel de comprendre la gestion des ressources naturelles de

la commune de Madjoari. C’est le but recherché par le Projet Info4Dourou, projet de

recherche-action. En s’intéressant à « L’Etude de la dynamique spatio-temporelle

d’occupation des terres de la commune de Madjoari » nous apportons notre contribution à

ce projet. Notre contribution sera de fournir les informations qualitatives et quantitatives sur

l’évolution (temps et espace) des activités qui sont faites dans cette localité. Ces

informations seront un grand instrument pour la prise des décisions

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Mémoire de fin d’étude /2009 12

MBALA ETOA MARC GHISLAIN ETUDIANT EN MASTER 2 EAU

2- Justification de l étude

Ce thème sur la dynamique de l’occupation des terres de la commune de Madjoari nous

intéresse pour deux raisons fondamentales :

La première raison est que l’occupation des terres a été rarement abordée pour des analyses de

dynamique, c’est-à-dire l’étude de son évolution dans le temps et dans l’espace. Or la

compréhension de cette dynamique est un aspect primordial pour la prise de décision en

matière d’aménagement du territoire par les autorités administratives centrales et locales

La deuxième raison est l’intérêt socio-économique ; la présente étude permettra de proposer

des solutions et des recommandations pour une meilleure prise de décisions pour l’occupation

des terres

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Mémoire de fin d’étude /2009 13

MBALA ETOA MARC GHISLAIN ETUDIANT EN MASTER 2 EAU

3-Objectifs de l’étude

L’objectif général de cette étude est de déterminer les changements intervenus dans l’évolution

spatio-temporelle de l’occupation des terres de la commune de Madjoari de 1992 à 2005

Spécifiquement il faudrait :

Etudier les différentes situations intervenues entre les années 1992, 2002 et 2005

Identifier les similitudes et les différences

Évaluer et analyser les causes des changements

4. Résultats attendus

Les résultats attendus sont les suivants :

-

- Elaboration d’une base de données sur l’occupation des terres de 1992,2002 et de 2005

- Elaboration des cartes d’occupation des terres de 1992 ,2002 et de 2005

- Calcul des matrices de transitions

- Elaboration d’une carte de synthèse entre 1992 et 2005

- La quantification et la qualification des changements survenus entre 1992 à 2005

5. Approche méthodologique

La méthodologie adoptée s’articule autour de plusieurs phases (figure 1):

La première phase concerne les activités préparatoires qui englobent la partie

présentation du projet et des différents partenaires et l’étude bibliographique

la phase de terrain qui est la partie plus importante. Elle repose pour l’essentiel sur des

enquêtes.

La 3ème

phase est consacrée à l’analyse et à l’interprétation des données

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Mémoire de fin d’étude /2009 14

MBALA ETOA MARC GHISLAIN ETUDIANT EN MASTER 2 EAU

Figure 1:Etapes de la démarche méthodologique

Activités

préparatoires

Phase de

terrain

Phase de

traitement et

d’analyse

Entretien avec les encadreurs

Recherche documentaire

Elaboration du cadre logique

Elaboration de fiches d’enquête

Reconnaissance de la localité

entretien avec la population

Traitements d’images avec le

logiciel ARCVIEW

Mise en place des données sur

l’occupation des sols

Caractérisation de l’occupation

des terres

Analyse spatiale de la dynamique

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THEME : ETUDE DE LA DYNAMIQUE SPATIO-TEMPORELLE D’OCCUPATION DES TERRES DE LA COMMUNE DE MADJOARI

Mémoire de fin d’étude /2009 15

MBALA ETOA MARC GHISLAIN ETUDIANT EN MASTER 2 EAU

A .Les activités préparatoires

Cette phase repose essentiellement sur les activités permettant la compréhension du sujet et

l’identification des personnes ressources pour pourvoir déterminer notre canevas de travail

Les entretiens faits avec les encadreurs ont permis :

De bien cerner la problématique de l’étude

De définir les objectifs, les activités et les résultats attendus

D’orienter la recherche documentaire

D’identifier les personnes ressources à rencontrer

Ces activités préliminaires ont abouti à l’élaboration d’un cadre logique (voir annexe 5)

B. La phase de terrain Cette phase nous a permis de nous familiariser avec le milieu de prendre contact avec des

personnes ressources

Pour réaliser cette phase nos entretiens ont d’abord été orientés vers les autorités communales,

ensuite en parcourant les différents villages de la commune nous avons interviewé les autorités

traditionnelles et quelques anciens du village

Nous avons parcourus trente(20) ménages et interviewer 30personnes

C. Phase de traitement, d’analyse et de d’interprétation des données collectées

Les entretiens on été transcrits, analysés et interprétés grâce au logiciel Excel

Pour cartographier la commune nous avons utilisé pris les fichiers de la BDOT de 1992 et 2002

acquises à l’IGB et les fichiers PROGEREF de 2005. Le traitement d’image a été fait avec le

logiciel ARCVIEW GIS 3.2a

6-Les limites et les difficultés de l’étude

Pendant notre étude nous avons rencontré plusieurs difficultés

Le temps pour faire notre étude était insuffisant et comme les fichiers d’occupation des

sols de 1992, 2002 et 2005 existaient nous avons basé notre travail déçu

La nomenclature de l’IGB et celle PROGEREF sont différentes ; le PROGEREF

utilise la nomenclature nationale alors que l’IGB utilise La nomenclature de la BDOT,

mais toutefois certains termes similaires apparaissent de part et d’autres

Les données de l’IGB proviennent des images Landsat et ont été traitées à l’échelle

1/200000 ième avec une résolution spatiale de 30m ; alors que celles du PROGEREF

proviennent des images landsat et spot et ont été traitées à l’échelle 1/25000 ième à 1/35000

ième avec une résolution spatiale de 5 à 10 m. les images traitées par le PROGEREF sont

beaucoup plus précise à cause de la résolution, c’est la raison pour laquelle il y a une

différence entre les éléments constituants les cartes (BDOT et PROGEREF)

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Mémoire de fin d’étude /2009 16

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I.DEFINITION DES CONCEPTS

1 .Dynamique de l’occupation des terres

1.1 Définition

Les études sur la dynamique de l'occupation de l'espace (analyse diachronique) permettent

d'établir l'état de référence et l'état actuel d’une zone d'étude. Rappelons que l'état de référence

est une situation d'une zone ou milieu donné à un moment de son évolution. Sa description vise

à cerner les principales caractéristiques de la zone d'étude dans une perspective évolutive et

temporelle, soit avant le changement. Il sert donc à décrire et à mieux comprendre les

différentes composantes physiques, sociales et économiques, et leurs interactions, qui

caractérisent le territoire à l'étude.

1.2. Conséquences

Les activités d'utilisation de terre, ont transformé une grande proportion de la surface de terre

de la planète avec comme conséquences :

la dégradation des conditions environnementales entrainant la perte de la biodiversité

la modification des habitats

la dégradation de sol et eau

et la surexploitation des ressources naturelles.

2. Occupation des terres

Le concept "d'occupation des sols" fait référence non seulement à la surface du sol mais

aussi du sous-sol. Or les préoccupations actuelles s'orientent à rassembler et à analyser

les informations à référence spatiale donc des informations à la surface du sol. Ainsi, la

terminologie "occupation de sol" a été remplacée par "OCCUPATION DES TERRES"

afin de mieux concorder avec les préoccupations des utilisateurs.

L'étude d'occupation des terres comporte deux aspects :

- le "Land Ecology" qui consiste à l'inventaire et à l'analyse des données relatives à

la végétation, aux sols et à l'hydrographie.

- le "Land Use" qui consiste à l'inventaire, à la classification et en la représentation

cartographique de l'utilisation des éléments de surface (cover).

II-Présentation de la zone d’étude

1. Situation géographique

La commune rurale de Madjoari est située au Nord-Est de la province de la Kompienga. Cette

commune est à 185 km de Fada N’Gourma, chef lieu de la région de l’Est. Elle est limitée :

- au Nord par la commune urbaine de Pama et celle rurale de Logobou (province de la Tapoa) ;

- au Sud et à l’Est par la république du Bénin, dont la frontière est matérialisée par le fleuve

Pendjari ;

- à l’Ouest, toujours par la commune urbaine de Pama.

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Figure 2:localisation de la zone d’étude

Figure 3:Communes voisines de Madjaori

2. Caractéristiques physiques et naturelles

2.1 Climat

Le climat de la zone est de type sud-soudanien caractérisé par une saison des pluies de cinq

mois de mai à septembre, et sept mois de saison sèche, d’octobre à avril.

La province de la Kompienga dont fait partie la commune de Madjoari se situe entre les

isohyètes 900 mm au Nord et 1000 mm au sud. Le nombre moyen de jours de pluies calculé sur

une période d'au moins 25 ans, atteint 62 jours à Pama2.

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La relative importance pluviométrique de la zone mérite d’être nuancée compte tenu d’une

régression observée au niveau de la région de l’Est et du Burkina depuis la sècheresse des

années 1970 ; avec un décalage du début de la saison des pluies de la deuxième décade de juin

vers la première décade de juillet3

2.2 Relief

Le paysage d’ensemble est marqué par des collines qui s’étirent dans la partie centrale orientées

du Sud-Ouest au Nord-Est ; elles correspondent à des formations reliques proches de la falaise

du Gobnangou située un peu plus au Nord-Est

2.3 Les sols

La commune rurale de Madjoari comporte cinq (5) types de sols : les lithosols, les sols

ferrugineux appauvris ou hydromorphes, les ferrugineux tropicaux lessivés, les sols peu

évolués et les vertisols.

Les lithosols ou sols minéraux bruts d’érosion, couvrent environ 20% de la superficie dans la

commune et sont peu propices à la production agricole.

Les vertisols hydromorphes, qui sont des sols riches et propices à la production agro-sylvo

pastorale couvrent à peine 2% de l’espace. Ils sont surtout localisés au niveau des bas-fonds

(zone d’hydromorphie temporaire). Ces sols lourds surtout propices à la culture de riz.

Les sols ferrugineux tropicaux lessivés. Ils ont des profondeurs variables, avec parfois des

indurations, et permettent entre autres la production d’arachide et de sorgho (Monographie

commune rurale de Madjoari Mars 2006)

Tableau 1:Types de sols de Madjoari

Source : BUNASOL

Types de sols Caractéristiques Vocations

Lithosols (sols minéraux bruts

d’érosion)

Superficiels, rocheux, très pauvres en

éléments nutritifs

Pastorale, touristique,

génie civil

Sols ferrugineux appauvris ou

hydromorphes

Litière bien marquée, profond,

limoneux ou argileux généralement

Riz, sorgho

Ferrugineux tropicaux lessivés

Profondeur, variable, induré, texture

variable, structure massive

Arachide, sorgho

Sols peu évolués

Profil de type pauvre en éléments

nutritifs, très profonds, texture

homogène (sablo-limoneuse)

Cultures maraîchères et

fruitières

Vertisols

Fissurés (fente de retrait), couleur

noire, argileux (30 à 40%) en

surface, PH neutre à basique

coton, canne à sucre,

sorgho (dans

une moindre mesure)

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2

Rapport d'Agrotechnik, donnée recueillie sur le poste pluviométrique de Pama observé

sur une période de 39 ans.

3

Analyse des événements sur la courbe de Franquin établie par Sanou Bala.

Figure 4:Sols de la commune de Madjoari

2.4 La végétation

La commune rurale de Madjoari est une enclave située dans la réserve partielle de l’Arly ;

laquelle réserve se retrouve entre le parc national d’Arly au Nord, la réserve partielle de Pama

au Sud, et la réserve totale du Singou à l’Ouest. La partie Est correspond à la frontière avec la

république du Bénin, où se trouvent deux mares aux hippopotames.

La végétation est relativement plus dense. Les formations végétales sont de type savanes

boisées et savanes arborées.

Les formations comportent plusieurs espèces ligneuses dont Bombax costatum, Adansonia

digitata, Parkia biglobosa, Butyrospermum parkii, Isoberlinia doka, Pterocarpus erinaceus

Diospyros mespiliformis, etc.

Le tapis herbacé composé surtout d’andropogon est généralement continu.

On retrouve également des forêts galeries le long des principaux cours d’eau qui sont Pendjari,

Singou et Arli. (Monographie commune rurale de Madjoari Mars 2006)

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Figure 5:Végétation de la commune de Madjaori

2.5 Faune

La commune rurale de Madjoari possède d’importantes ressources fauniques. On y rencontre

les grands mammifères d’Afrique de l’Ouest comme l’éléphant, le lion, le buffle, le bubale,

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Mémoire de fin d’étude /2009 21

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l’hippopotame, l’hippotrague, et aussi du petit gibier comme l’ourébi, le phacochère et le

céphalophe, etc.

Les ressources fauniques évoluent principalement dans les réserves suivantes :

Le parc national d’Arly d’une superficie de 76 000 ha

La réserve totale de Madjoari qui fait 17 000 ha

La réserve partielle de Pama qui couvre 149 000 ha

La réserve totale de faune de Singou couvrant 192 000 ha (soit 1.920 Km²),

Il existe deux concessions de chasse à savoir la concession de chasse de Konkombouri d’une

superficie de 64 608 ha et la concession de chasse de Pama-sud, située à la lisière dans la

commune de Madjoari et qui couvre une superficie de 49 526 ha.

En dehors des zones de chasse concédées, il existe deux zones villageoises d’intérêt

cynégétiques (ZOVIC) dans les villages de Madjoari et Tambarga.

Figure 6:Airées protégées de la commune de Madjaori

2.6 Cours d’eau Le réseau hydrographique dense est constitué de 3 principaux cours d’eau que sont la Pendjari,

le Singou et l’Arly

Ce réseau hydrographique constitue une grande potentialité pour la commune. En effet, il

permet le développement d’activités agricoles, pastorales, forestières et piscicoles.

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Figure 7:Réseau hydrographie de la commune de Madjaori

3. DONNEES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES

Selon les données du recensement administratif de 2004, la population dans la commune de

Madjoari est de 8 388 habitants dont 49,06% d'hommes et 50,94% de femmes.

Tableau 2:Population des villages administratifs

Villages Population 2004 Pop. 2004 Pop. 2005 Pop. 2010

Hommes Femmes

Gnabtankoagou 342 351 693 728 928 Kodjoari 162 148 310 325 415 Madjoari 713 734 1 447 1 519 1 937 Matambima 478 468 946 993 1 266 Momba 120 123 243 255 325 Namouyouri 486 492 978 1 027 1 309 Tambarga 1 481 1 571 3 052 3 204 4 085 Tanli 331 388 719 755 962 TOTAL 4 113 4 275 8 388 8 806 11 228 Pourcentage 49,03% 50,97%

Source : Préfecture de Madjoari, 2005

Le village Tambarga est le plus important au plan démographique avec plus de 3 000

habitants. Ce village est deux fois plus peuplé que Madjoari le chef lieu de commune qui

compte un moins de 1 500 habitants recensement 2004.

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4. Organisation administrative

Autrefois rattaché au département de Pama, Madjoari est érigé en département1 à part entière

le 24 avril 1996. Le premier préfet a pris fonction depuis le 07 décembre 1996. Ce département

compte actuellement huit (08) villages administratifs et une douzaine de hameaux de cultures

comme le montre le tableau suivant.

Tableau 3:Villages et hameaux de cultures de la commune de Madjaori

Villages

administratifs

Hameaux de cultures

Madjoari Mobi, Tougou, Diassanli, Gnamanga

Maltambima

Kabotougou

Gnabtenkoagou

Koporé

Tambarga

Diabeli, Madjoarianli

Namouyouri

Kodjawalo

Kodjoari

Botouona, Singou

Momba

Pokiandjami

Tanli

Botouobou

1Loi n°009/96/ADP du 24 avril 1996

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Figure 8:Carte administrative de la commune de Madjoari

5. Organisation traditionnelle

5.1. Groupes ethniques

A Madjoari, les autochtones sont des gourmantchés. Cependant on trouve dans les autres

villages, des mossis, des peulhs, haoussa (en minorité). Ces différentes ethnies vivent en parfaite

harmonie.il existe quelques problème surtout au niveau de la gestion des terres en particulier

avec les mossis et conflit avec les peulhs

5.2. Religion et croyances traditionnelles

On distingue trois religions principales pratiquées dans la commune :

- l'animisme pratiqué en majorité par les gourmantchés,

- l'islam, développé surtout au niveau des communautés peulhs,

- le christianisme, dont les adeptes sont de tous les groupes ethniques.

L'animisme reste la croyance la plus développée et la plus pratiquée au niveau des

populations. A Madjoari, il existe des lieux sacrés, notamment aux flancs de la montagne, des

forêts et des baobabs sacrés. Des sacrifices d'animaux sont faits aux fétiches du village, pour

préserver la paix, la sécurité, la santé, ou pour demander de bonnes récoltes.

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5.3. Organisation traditionnelle du pouvoir

La chefferie traditionnelle est détenue par les Thiombiano de la lignée de Benkielli. Elle se

transmet de père en fils au sein de cette même grande famille. La femme ne peut accéder à la

chefferie et ne peut pas officier des sacrifices aux fétiches du village.

Le chef de Madjoari est intronisé par le chef de Fada. C'est lui qui lui donne le 'bonnet' ; il en

informe le chef de Pama.

Le chef du village est en même temps chef de terre. La terre s'hérite pour les autochtones,

mais elle peut être donnée à un étranger qui en fait la demande au chef, et qui compte s'y

établir définitivement. La terre peut aussi faire l'objet de prêt d'exploitation pour celui qui ne

compte pas s'établir dans le village.

6. Services sociaux de base

L'analyse des services sociaux de base va porter essentiellement sur :

l’enseignement, on a quatre (4) écoles primaires et un CEG en construction (mise en

fonction prévue pour l’année scolaire prochaine octobre 2009)

la santé, deux centres de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) localisés dans le

village de Tambarga et Madjoari.

Hydraulique villageoise

Selon les résultats de l'inventaire national des points d'eau du Burkina, réalisé en 2005, il

existe 20 forages dans la commune rurale de Madjoari, dont 13 fonctionnels et 8 en pannes

Pour une population de 8 806 habitants en 2005, les 20 forages existants correspondent à une

offre d'un forage pour 440 habitants. Si l'on tient compte des forages fonctionnels, l'offre

actuelle est seulement d'un forage fonctionnel pour 677 habitants. Tableau 4:Hydraulique urbaine et villageoise

Villages Population

2005

Forages

existants

Forages

Fonctionels

Forages

Pannes

Besoins en 2005 Ecarts en 2005

Gnobtenkoagou 728 2 2 2 - 0 Kodjoaari 325 2 2 1 1 Madjoari 1 519 6 3 4 5 - 2

Matambima 993 2 1 1 3 - 2 Momba 255 - - 1 - 1

Namouyouri 1 027 2 2 3 - 1 Tambarga 3 204 5 3 2 11 - 8

Tanli 755 1 1 3 3 Total 8 806 20 13 8 29 - 16

Source : Résultats inventaire national des points d'eau, MAHRH/DGAEP, 2005

Cette offre est complétée par 6 puits à grand diamètre modernes permanents, dont 4 à

Tambarga et 2 à Madjoari.

Assainissement

Le cadre de vie public dans la commune de Madjoari est caractérisé par :

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■ l'absence de voiries

■ l'absence de système de collecte et d'évacuation des ordures

En fait il n'existe pas d'espace public aménagé dans cette commune. Du reste aucun village

de la commune n'a fait l'objet de lotissement.

Toutefois, l'absence de réseau d’assainissement ne constitue pas une contrainte majeure du

fait de la faible concentration des ménages et du mode de vie villageois qui génère peu

d'ordures. En outre, une bonne partie des ordures générées est utilisée pour enfumer les

champs.

Le cadre de vie privé est austère et ne bénéficie pas d'aménagements particuliers ; il

se caractérise par :

■ une absence de latrines dans la quasi-totalité des ménages. En effet, exception faite de

logements administratifs, aucune maison à Madjoari et Tambarga ne dispose de latrines.

■ la plupart des ménages utilisent des abris en paille comme douche et le cours d’eau comme

WC

■ la constitution de tas d'ordures à l'intérieur ou aux abords immédiats des maisons,

la cohabitation avec les animaux domestiques et d'élevage.L'insalubrité du milieu de vie privé

peut constituer une source de maladies liées à l'hygiène alimentaire et corporelle.

Carte des infrastructures

Figure 9:Carte d'infrastructure de Madjaori

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7. Activités économiques

L'activité économique à Madjoari est marquée par la prépondérance du secteur primaire qui

regroupe les activités de production agricole, animale, cueillette, chasse, etc. Le commerce y

est encore à un état embryonnaire et les services d'appui à la production faibles.

Dans l'ensemble, l'emprise agricole reste relativement limitée dans cette commune rurale qui

constitue en fait une sorte d'enclave agricole dans cette zone de réserves forestières.

Tout l'espace est effectivement classé en réserve.

7.1 Secteurs de production

Le secteur de production est fortement dominé par l'agriculture qui par ailleurs enregistre une

poussée considérable de la production cotonnière depuis les années 2000.

7.1.1 La production agricole

Le mil, le sorgho et le maïs constituent la base de la production de céréales dans cette

commune. La production de riz reste plutôt faible. Les productions restent inférieures à 2 000

tonnes par campagne.

Tableau 5:Production céréalière dans la commune de Madjaori

Spéculations 2003 2004 2005

Superficie

en ha

Rendement

en T/ha

Production

en tonne

Superficie

en ha

Rendement

en T/ha

Production

en tonne

Superficie

en ha

Rendement

en T/ha

Production

en tonne

Mil 450 0,6 270 800 0,65 503,75 400 0,6 240 Sorgho 400 0,7 280 500 0,75 487,5 430 0,8 344 Maïs 450 0,8 360 584 1 584 500 0,95 475 Riz 25 0,9 22,5 15 1,2 18 30 0,7 210

Total 1325 932,5 1899 1593,25 1360 1269

Source : DPAHRH Kompienga, 2005

Ainsi, bien que située dans une zone à potentiel naturel élevé en terme de pluviométrie et de

bonnes terres, la commune rurale de Madjoari semble être confrontée à un déficit céréalier.

Toutefois, cette réalité de pénurie céréalière est quelque peu allégée par d'autres productions

vivrières en l'occurrence l'igname, la patate douce, le niébé, le vouandzou et le manioc.

En plus des cultures vivrières, les populations s'adonnent également à des cultures de rente

dont essentiellement le coton qui représente plus de 90% des superficies annuelles emblavées

en culture de rente. Les productions de coton représentent également toujours plus de 90% des

productions des cultures de rente.

Tableau 6:productions de rente dans la commune de Madjoari

Spéculations 2003 2004 2005

Superficie

en ha

Rendement

en T/ha

Production

en tonne

Superficie

en ha

Rendement

en T/ha

Production

en tonne

Superficie

en ha

Rendement

en T/ha

Production

en tonne

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Coton 850 0,9 765 671 1 671 940 1 940 Arachide 20 0,45 9 75 0,5 37,5 71 0,6 42,6

Soja 5 0,5 2,5 15 0,4 7,5 18 0,5 9 Sésame 2 0,4 0,8 3 0,4 1,2 2 0,45 0,9 Total 877 777,3 764 717,2 1031 992,5

Source : DPAHRH Kompienga

La valeur marchande de la production cotonnière est de 100 à 140 millions de FCFA, à raison de

150F/kg de coton. Cette culture représente à priori une source de revenu au niveau des

producteurs de la commune.

Malgré les potentialités naturelles de la zone, la production agricole reste modeste dans la

commune rurale de Madjoari. Cela est en partie lié au faible équipement agricole, à une

faible utilisation des intrants agricoles. Il faut aussi relever que la situation de la commune

en pleine zone de réserve forestière est une limite à l'extension des superficies agricoles.

7.1.2 La production animale

L'élevage constitue la deuxième activité productive des ménages après l'agriculture. La

production animale sert à la fois de source de revenu d'appoint en cas de défaillance de la

production agricole et de réserve pour faire face aux dépenses occasionnées par divers

événements sociaux dont les funérailles, mariage, etc.

Le système de production également est de type extensif et utilise très peu les sous produits

agro-industriels (SPAI). De même, on note une faible vaccination et déparasitage des animaux

même si des améliorations sont constatées depuis quelques années.

Au niveau de la santé animale, il ressort que les éleveurs peuhls font plus d'efforts pour

vacciner leurs animaux que les Gourmantchés qui restent plus réticents. Certain éleveurs

s'adonnent à l'automédication pour les soins des animaux. Tableau 7:effectif du cheptel dans la commune de Madjaori

Désignation Effectifs 2003 Estimations des

effectifs 2004

Estimations des

effectifs 2005 Bovins 4 498 4 588 4 680 Ovins 8 230 8 477 8 731

Caprins 8 411 8 663 8 923 Porcins 371 378 386 Asins 244 249 254 Poules 13 841 14 256 14 684

Pintades 3 468 3 572 3 679

Source : ENEC 2003, INSD

Bien que l'effectif du cheptel local reste modeste, il représente une valeur marchande assez

importante.

La relative disponibilité de pâturages naturels constitue une potentialité pour l'activité

d'élevage. Toutefois le statut de réserve forestière constitue dans une certaine mesure

une limite au développement de l'élevage dans la zone.

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Mémoire de fin d’étude /2009 29

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Par ailleurs, l'humidité naturelle de la zone en saison des pluies reste peu favorable à la

production animale extensive. De plus, il n'y a pas d'aménagement de points d'eau pastoraux.

De ce fait, avec le tarissement des points naturels pendant le mois d'avril, les éleveurs vont en

transhumance au Bénin et au Togo.

7.1.3 La chasse La chasse occupe une place importante dans la commune rurale de Madjoari. Il existe deux

concessions de chasse à savoir la concession de chasse de Konkombouri d'une superficie

de 64 608 ha et la concession de chasse de Pama-sud, située à la lisière de la commune de

Madjoari et qui couvre une superficie de 49 526 ha.

Les campements de chasse constituent des sources de recettes locales versées à titre de nuitée,

comme taxe locale. Elle est de 1000 FCFA pour les expatriés et 500FCFA pour les chasseurs

nationaux. En plus, des taxes d'abatage sont également versées au profit de l'Etat.

Les populations locales tirent également des revenus à travers la délimitation et la gestion de

zones villageoises d'intérêt cynégétiques (ZOVIC). Deux zones sont délimitées dans la

commune au niveau des villages de Madjoari et Tambarga. La location journalière des

ZOVIC est de 7 500 francs par chasseur.

L'exploitation des deux concessions de chasse attenantes à la commune rurale de Madjoari

mobilise cinq (5) catégories d'acteurs.

■ Les concessionnaires : ce sont des opérateurs privés à qui l'Etat a loué des zones de

chasse. Le prix de la location est fonction de la superficie de la concession. Ces

derniers leur versent des taxes locatives journalières correspondant au nombre de jours

passés dans leurs zones de chasse. A ces taxes s'ajoutent les frais d'abattage qui

varient suivant l'espèce animale abattue.

■ Les chasseurs : ils sont constitués en grande partie d'expatriés vivant au Burkina ou

d'occidentaux qui viennent en tourisme.

■ Les pisteurs : Ce sont en général des natifs de la région ayant une bonne connaissance

des zones de chasse. Ils ont pour rôles de guider les chasseurs à travers la brousse et

d'aider à porter les animaux abattus.

■ Les villageois : le pourcentage de la viande de la grande chasse leur reviennent. En plus ils

leur sont reversée une partie des taxes perçues sur les chasseurs. Ils participent à la lutte contre

le braconnage dans les zones de chasse classées

■ L'Etat : il bénéficie de la plus grande part des taxes versées par les chasseurs. Ces

services déconcentrés sont chargés de lutter contre le braconnage dans les zones de

chasse classées.

En somme, la chasse constitue une activité économique importante au niveau de la commune

rurale de Madjoari, à côté de la production agricole et de l'élevage. Elle offre des opportunités

de recettes également pour la commune à travers des taxes locales comme les frais de nuitée,

déjà perçue au niveau d'autres communes telles que de Pama.

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Mémoire de fin d’étude /2009 30

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7.2 Secteurs d'appui à la production

Les secteurs d'appui à la production sont réduits à leur portion congrue dans la commune

rurale de Madjoari. Il n'existe ni énergie électrique, ni eau courante, ni télécommunication ; et

l'on ne peut véritablement évoquer que les routes et le transport.

7.2.1 Infrastructures routières

La principale voie est la nationale 19 qui relie Madjoari et Tambarga à Nadiagou au Sud où

elle croise la nationale 18. Vers le Nord, la même nationale 19, relie Madjoari à Arly et

Namounou dans la Tapoa. Cet axe routier principal est dégradé et reste quasiment

impraticable en saison pluvieuse du fait de nombreux bas-fonds et cours d'eau. Cependant des

travaux de réhabilitation sommaires ont été réalisés en 2005.

Quant aux pistes de l'intérieur de la commune, elles sont dans l'ensemble en mauvaises états et

difficilement praticables même en saison sèche. Il s'agit entre autres de la piste reliant

Madjoari à Momba et celle reliant Maltambima, Gnabtenkoagou, Namouyouri, Tanli ; c'est-à-

dire les pistes qui relient en fait sept des huit villages administratifs de la commune.

7.2.2 Transport

Le transport en commun est quasiment inexistant, et tout cas inorganisé et irrégulier. Seul un

véhicule vétuste vient de temps à autre de Nadiagou et repart le même jour. Les déplacements

se font alors essentiellement à vélo, motocyclette ou à pieds.

7.2.3 Le commerce

Les infrastructures marchandes sont très faibles et se résument à deux marchés de petite taille

non aménagés au niveau des villages de Tambarga et Namouyouri. Seuls les résidents de la

commune fréquentent ces marchés qui ne présentent vraiment pas d'intérêt pour les personnes

extérieures.

7.2.4 Médias

En dehors de la radio nationale, il n'y a pas de couverture télévisuelle dans cette commune.

Toutefois au niveau du campement de chasse, il existe la couverture pour le téléphone mobile

avec la compagnie TELMOB.

7.2.5 Campement de chasse

La concession et le campement de chasse participent à soutenir la production et l'exploitation

faunique dans la zone. L'infrastructure existante hôtelière au niveau du campement de chasse

de Konkombouri pourrait être valorisée davantage par le concessionnaire dans le cadre du

développement du tourisme de vision dans la zone de chasse et même au-delà. Dans ce cadre,

une concertation entre le concessionnaire de la zone de chasse, les services de

l'environnement et les communes rurales de Madjoari, Tambarga et Logobou, pourrait

concerner éventuellement le développement d'un circuit de tourisme de vision qui soutiendrait

l'exploitation des ressources fauniques.

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III. ANALYSE DE LA DYNAMIQUE D’OCCUPATION DES TERRES DE MADJOARI

Cette partie, présente la production du traitement d'images et les entretiens avec la population.

La première partie traite l’état d'utilisation de terre détectée en 1992 et 2005 et les

changements qui sont arrivés pendant cette période. La deuxième section discute la perception

de la population sur le changement environnemental depuis 1992.

En utilisant le module de Géo-traitement (ArcView) et le module de Tabulation Mutuel

(l'Excel), les résultats ci-dessous ont été obtenus

Avant de passer aux résultats obtenus donnons d’abord la signification et l’explication de

certaines nomenclatures obtenues pendant le traitement

1. Définition et explication de la nomenclature obtenue

1.1 Les principes de base de la BDOT

Echelle de travail

L’échelle du 1/200000 a été retenue pour la réalisation de la cartographie du projet BDOT. Les

échelles de restitutions des BDOT de 2002 et de 1992 seront remises au 1/200000.

1.2 Nomenclature BDOT et définitions

Tableau 8:Nomenclature BDOT

Numéro Correspondance

211 Cultures pluviales

213 Rizière

243 Territoires principalement occupés par

l’agriculture, avec présence d’espaces

naturels importants

244

Territoires agro forestiers

312 Forêt claire

313 Forêt galerie

3211 Savane herbeuse

3212

Savane arbustive

3213 Savane arborée

3334 Autre végétation clairsemée

412 Prairies marécageuses

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413

Prairies aquatiques

512

Plans d’eau

5121 plans d’eau naturels

5122

Plans d'eau artificiels

Cultures pluviales (photo1)

Céréales, légumineuses de plein champ, cultures fourragères, plantes sarclées et jachères. Y

compris les cultures légumières (maraîchage) de plein champ, « sous serre et sous plastique »

ainsi que les plantes médicinales, aromatiques et condimentaires.

Les céréales regroupent les cultures de sorgho, mil, maïs, arachides, fonio…. Les cultures de

coton sont incluses dans cette catégorie.

Rizières (photo2)

Surface aménagée pour la culture de riz. Terrain plat avec canaux d’irrigation. Surface

périodiquement recouverte d’eau.

Territoires principalement occupés par l’agriculture, avec présence d’espaces naturels

importants (photo3)

Surfaces essentiellement agricoles, interrompues par des espaces naturels importants.

Territoires agro forestiers (photo 4)

Cultures annuelles ou pâturage sous couvert arboré composé d’espèces forestières

Cette classe comprend aussi un mélange d’espèces forestières et d’espèces fruitières à condition

que ces dernières ne représentent pas plus de 25% des espèces arborées. L’ensemble de la

couverture arborée doit dépasser les 25% de la surface totale.

Forêt claire (photo13)

Peuplement ouvert avec des arbres ayant un recouvrement compris entre 50 et 70%, dont les

cimes sont plus ou moins jointives, l’ensemble du couvert demeurant clair.. La strate

graminéenne parfois peu dense ou en mélange avec une autre végétation herbacée est présente.

Forêt galerie (photo 5)

Toute formation forestière tributaire de cours d’eau située à proximité ; sont inclus dans cette

classe les cordons arborés ripicoles le long des cours d’eau à écoulement temporaire ou

permanent et les galeries forestières semi décidues.

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Mémoire de fin d’étude /2009 33

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Savane herbeuse (photo 6)

Arbres et arbustes ordinairement absents (recouvrement inférieur à 10%) ;

La confusion avec les savanes arbustives reste encore importante et des informations sur le

terrain sont indispensables pour les distinguer.

Savane arbustive (photo 7)

Formation végétale constituée uniquement d’arbustes disséminée parmi le tapis herbacé avec

un recouvrement compris entre 10 et 50% et une strate arborée inférieure à 10%.

Savane arborée (photo 8)

Strate arborée et arbustive disséminée parmi le tapis herbacée, l’ensemble ayant un

recouvrement compris entre 20 et 50% avec une strate arborée supérieure à 10% mais

inférieure à 50%.

Autre végétation clairsemée (photo 9)

Végétation se développant sur des plateaux rocheux dont la physionomie s'apparente bien à une

végétation clairsemée sans être définie comme une steppe.

Prairies marécageuses (photo 10)

Formation herbeuse basse sur sol gorgé d’eau plus ou moins en permanence

Prairies aquatiques (photo 11)

Formation herbeuse des eaux dormantes ou courantes constituée par des communautés

végétales dites flottantes

Plans d’eau (photo 12)

Etendues d’eau naturelles (Les lacs, les mares, les étangs naturels

et artificielles (Les retenues de barrages)

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1.3 Nomenclature Nationale et définitions

Tableau 9:Nomenclature nationale

Numéros Correspondance

3.3 Plan d’eau

4.1.1 Champ cultivé

5.1.2 Forêt galerie

5.3.1 Savane boisée

5.3.3 Savane arborée

5.3.2 Savane arbustive

5.3.4 Savane herbeuse

5.5.1 Prairie aquatique

6.1 Sol dénudé

6.2 Sol érodé

Plan d’eau : Etendue d'eau

Champ cultivé : Parcelle de terre qui porte des traces évidentes d'un aménagement

agricole.

Foret galerie : Toute formation forestière tributaire de cours d'eau située à proximité;

on distingue les cordons ripicoles et les galeries forestières (Guinko, 1985).

Savane boisée : Arbres et arbustes formant un couvert généralement clair laissant

largement passer la lumière (recouvrement supérieur ou égal à 50 %).

Savane arborée : Arbres et arbustes disséminés parmi le tapis herbacée (recouvrement

entre 20 et 50 % avec strate arborée inférieure à supérieure à 10%).

Savane arbustive : Uniquement arbustes disséminés dans le tapis herbacée

(recouvrement entre 10 et 50 % et strate arborée inférieure à 10 %).

Savane herbeuse : Arbres et arbustes ordinairement absents (recouvrement inférieure à

10%), uniquement tapis herbacée.

Prairie aquatique : Formation herbeuse des eaux dormantes ou courantes.

Sol dénudé : Sol dégarni de couvert végétal sans trace d'érosion apparente.

Sol érodé : Sol dégradé par l'action de l'eau ou du vent.

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2 .Résultats

Ayant donc donné les significations et les définitions des éléments constituants l’occupation

des sols selon BDOT il est donc important de passé aux résultats produits

2.1 Situation en 1992

Figure 10:Occupation des sols en 1992

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Tableau 10:Résultats sur l'occupation des sols en 1992

occupation des sols en 1992

CODE1992 nombre Surface(Km2) Surface (ha) pourcentage (%)

211 17 19,8 1983,3 1,6

243 24 46,03 4603,3 3,7

244 1 0,75 74,8 0,06

312 3 17,04 1704,2 1,4

313 17 19,6 1957,04 1,6

412 2 17,2 1719,4 1,4

3211 10 14,2 1416,5 1,13

3212 3 945,9 94590,5 75,4

3213 30 155,5 15554,1 12,40

3334 10 18,8 1880,08 1,50

somme 117 1254,8 125483,1 100,00

En 1992, l’occupation des terres de la commune de Madjoari se présentait comme suite :

- les cultures pluviales (211) occupent une superficie de 1983,3 hectares soit 1,58% de

la superficie globale

- Les territoires sont principalement occupés par l’agriculture, avec présence d’espaces

naturels importants (243) occupent 4603,3 hectares soit 3,67% de la superficie globale

- Les territoires agroforesteries (244) occupent une superficie de 74,8 hectares soit avec

0,06% de la superficie globale

- Les forêts claires (312) occupent 1704,2 hectares soit 1,36% de la superficie globale

- Les forêts galeries (313) occupent 1957,04 hectares soit 1,56% de la superficie globale

- Les savanes herbeuses (3211) occupent 1416,5 hectares soit 1,13% de la superficie

globale

- Les savanes arbustives (3212) occupent 94590,5 hectares soit 75,38% de la superficie

globale

- Les savanes arborées (3213) occupent 15554,1 hectares soit 12,40% de la superficie

globale

- Les autres végétations clairsemées (3334) occupent 1880,08 hectares soit 1,50% de la

superficie globale

- Les prairies marécageuses (412) occupent 1719,4 hectares soit 1,37% de la superficie

globale

NB : Par soucis de représentations graphique nous avons mis « c » devant chaque code

Exemple 211 devient C211 toutefois C211=211, il est de même pour les autres

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Figure 11:Pourcentage d'occupation des sols en 1992

2.2 Situation en 2002

Figure 12:Occupation des sols en 2002

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Mémoire de fin d’étude /2009 38

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Tableau 11:Résultats sur l'occupation des sols en 2002

occupation des sols en 2002

CODE2002 nombre surface(Km2) Surface (ha) pourcentage(%)

211 15 70,6 7063 5,63

243 22 25,1 2509,4 2,00

244 1 0,7480 74,8 0,06

312 3 17,04 1704,2 1,36

313 17 19,6 1957,04 1,56

412 2 17,2 1719,4 1,37

3211 10 14,2 1416,5 1,13

3212 5 912,8 91283,5 72,75

3213 30 159 15895,1 12,67

3334 10 18,6 1860,2 1,48

somme 115 1254,8 125483,1 100,00

En 2002, l’occupation des terres de la commune de Madjoari se présentait comme suit :

- les cultures pluviales (211) occupent une superficie de 7063 hectares soit 5,63% de la

superficie globale

- Les territoires principalement occupés par l’agriculture, avec présence d’espaces

naturels importants (243) occupent 2509,4 hectares soit 2,00% de la superficie globale

- Les territoires agroforesteries (244) occupent une superficie de 74,8 hectares soit avec

0,06% de la superficie globale

- Les forêts claires (312) occupent 1704,2 hectares soit 1, 36% de la superficie globale

- Les forêts galeries (313) occupent 1957,04 hectares soit 1,56% de la superficie globale

- Les savanes herbeuses (3211) occupent 1416,5 hectares soit 1,13% de la superficie

globale

- Les savanes arbustives (3212) occupent 91283,5 hectares soit 72,75% de la superficie

globale

- Les savanes arborées (3213) occupent 15895,1 hectares soit 12,67% de la superficie

globale

- Les autres végétations clairsemées (3334) occupent 1860,2 hectares soit 1,48% de la

superficie globale

- Les prairies marécageuses (412) occupent 1719,4 hectares soit 1,37% de la superficie

globale

NB : Par soucis de représentions graphique nous avons mis « c » devant chaque code

Exemple 211 devient C211 toutefois C211=211, il est de même pour les autres

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Mémoire de fin d’étude /2009 39

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Figure 13:Pourcentage d'occupation des sols en 2002

2.3 Situation en 2005

Figure 14:Occupation des sols en 2005

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Mémoire de fin d’étude /2009 40

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Tableau 12:Résultats sur l'occupation des sols en 2005

occupation du sol en 2005

OC_GLOBAL Nombre Surface (m2) Surface(Km2) Surface (ha) pourcentage(%)

Champs cultivés 456 94563728,1 94,6 9456,4 7,57

Plans d'eau 37 134850,7 0,14 13,5 0,01

Prairie aquatique 241 5483602,06 5,5 548,4 0,44

Rizières 21 708924,6 0,71 71 0,06

Savane arbustive 309 50378014,2 50,4 5037,8 4,03

Savane arbustive ou arborée 393 6275045,9 6,3 627,5 0,50

Savane boisée 1479 826308299,4 826,31 82630,83 66,15 Savane boisée ou foret

claire 3386 205180927,5 205,2 20518,1 16,42

Savane herbeuse 171 59955664,8 59,96 5995,6 4,80

Sols dénudés ou érodés 33 244743,03 0,25 24,5 0,02

somme 6526 1249233800 1249,2 124923,4 100,00

En 2005, l’occupation des terres de la commune de Madjoari se présentait comme suit :

- les champs cultivés occupent une superficie de 9456,4 hectares soit 7,57% de la

superficie globale

- Les plans d’eau occupent 13,5 hectares soit 0,01% de la superficie globale

- Les prairies aquatiques occupent une superficie de 548,4 hectares soit avec 0,44% de la

superficie globale

- Les rizières occupent 71 hectares soit 0,06% de la superficie globale

- Les savanes arbustives occupent 5037,8 hectares soit 4,03% de la superficie globale

- Les savanes arbustives ou arborées occupent 627,5 hectares soit 0,50% de la superficie

globale

- Les savanes boisées occupent 82630,83 hectares soit 66,15% de la superficie globale

- Les savanes boisées ou foret claire occupent 20518,1 hectares soit 16,42% de la

superficie globale

- Les savanes herbeuses occupent 5995,6 hectares soit 4,80% de la superficie globale

- Les Sols dénudés ou érodés occupent 24,5 hectares soit 0,02% de la superficie globale

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Mémoire de fin d’étude /2009 41

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Figure 15:Pourcentage d'occupation des sols en 2005

3. Discussion

3.1. ENTRE 1992 à 2002

Tableau 13:Données entre 1992 et 2002

Occupation des

sols

Superficie occupée

en 1992 en ha

Superficie

occupée en

2002 en ha

Variation entre 1992 à 2002

en ha

Variation en

% entre 1992 à

2002

211 : cultures

pluviales

1983,3

7063 5079,7

4,05

243 : Territoires

principalement

occupés par

l’agriculture,

avec présence

d’espaces

4603,3 2509,4 -2093,9 -1,67

244 : Territoire

agroforesterie 74,8 74,8 0,00 0,00

312 : Forêt

claire 1704,2 1704,2 0,00 0,00

313 : Forêt

galerie 1957,04 1957,04 0,00 0,00

3211 : Savane

herbeuse 1416,5 1416,5 0,00 0,00

3212 : Savane

arbustive 94590,5 91283,5 -3307 -2,64

3213 : Savane

arborée

15554,1 15895,12 341,03 0,27

3334 : Autre

végétation

clairsemée

1880,08 1860,23 -19,9 -0,02

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Mémoire de fin d’étude /2009 42

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412 : Prairies

marécageuses

1719,41 1719,41 0,00 0,00

TOTAL 125483,13

125483,13

0,00 0,00

Remarques : le signe négatif(-) signifie qu’il y a régression, le signe positif(+) signifie qu’il y a

augmentation et le zéro(0) signifie que il y a constance

Les principaux résultats de cette étude révèlent que :

il n’y a pas eu de modifications au niveau des territoires agroforesterie, des forêts

claires, des forêts galeries, des prairies marécageuses et des savanes herbeuses

Ceci pourrait s’expliquer par le fait que la commune est entourée des aires protégées (cf. figure 6)

qui protège non seulement les animaux mais aussi l’environnement,

Il y a abandons des territoires agroforesteries vers d’autres lieux de cultures ces territoires sont

abandonnées pour une mise en jachères.

Ces mises en jachères des terres cultivables, qu'elles soient modérées ou importantes montrent

très bien une pratique de l’utilisation du sol au Burkina Faso puisqu’elle est observable

pratiquement sur l’ensemble du territoire. Le problème est qu’il est difficile de faire une

distinction entre les vieilles et les jeunes jachères. La physionomie des jachères anciennes

devient très proche des savanes ou des steppes cela dépend évidemment de la zone

biogéographique où l’on se trouve.

L’abandon des territoires agroforesteries peut aussi s’expliquer par une migration des

populations rurales vers d’autres régions. Cet abandon des territoires agroforestiers ont donc

maintenus les forêts claires

Les forêts galeries sont maintenues grâce au système d’adduction en eau potable réalisé dans la

localité avec des forages au niveau de chaque village (cf. Tableau 4 ) la population n’a plus donc

besoin d’aller puiser de l’eau dans les cours d’eau .

des modifications importantes sont survenues sur les cultures pluviales dont les

superficies sont passées de 1983,30 hectares à 7063 hectares soit plus de 200 %

d’augmentation., une faible augmentation d’environ 2% a été constatée au niveau des

savanes arborées- D’une manière les surfaces agricoles ont connu une diminution des

surfaces avec des pertes estimées à environ 2100 hectares, cette baisse de surface concerne

aussi la savane arbustive avec 3% de réduction il en de même pour les végétations

clairsemées qui ont subi une faible réduction de l’ordre de 1%.

Les explications suivantes traduisent les augmentations et les régressions

L’intensification interne agricole (211 : 1983,30 hectares à 7063 hectares) se localise tout

particulièrement dans la région de l’Est. Cela semble parfaitement corroborer le phénomène de

développement des cultures de coton qui s’est développé depuis plus de 15 ans dans cette partie

du territoire du Burkina Faso. Les milieux naturels subissent une régression (savane arbustive :

94590,5 hectares à 91283,5 hectares) mais les pratiques intensives se portent plutôt sur des

systèmes déjà agricoles compte tenu du fait que la région dispose de grandes étendues

protégées que sont les parcs nationaux et réserves naturelles du SINGOU, d’ARLI,

KOURTIAGOU et de W.

Les statuts spécifiques des parcs nationaux et réserves de faune qui interdisent les pratiques

agricoles, confinent les agriculteurs aux abords de ces zones qui étaient faiblement occupées

dans les années 1970-1980.

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Mémoire de fin d’étude /2009 43

MBALA ETOA MARC GHISLAIN ETUDIANT EN MASTER 2 EAU

En effet les territoires principalement occupés par l’agriculture avec présence d’espaces

naturels important (243) comportent déjà des espaces naturels. Dans ce cadre ce sont

uniquement les parties cultivables au sein de l’entité qui sont abandonnées. L’abandon dans ce

cas est fragmenté et ne couvre qu’une partie de la surface de l’entité d’occupation du sol.

L’abandon est également classé en « extension modérée des jachères ».

D’autres villages ont au fil du temps été créés par des migrants pour la plupart venus sur les

lieux, soit à la recherche de terres cultivables pour les mossis, soit pour mieux élever leur bétail

pour les peulhs.

En 2000, l’on a enregistré une forte migration de mossi à Namouyouri, Kodjoari, et Mobi dont

les natifs sont originaires de la Tapoa. Cette poussée migratoire est liée au développement de la

culture cotonnière qui est propice dans la zone.

La fertilité du sol et l’abondance du gibier ont attiré d’autres migrants gourmantchés, venus en

majorité de la Tapoa. Ces derniers se sont installés principalement à Momba.

La sixième vague de migration relativement ancienne est constituée par des mossis du plateau

central et d’autres gourmantchés qui se sont installés essentiellement dans les villages actuels

de Matambima, Gnabtenkoagou, Tanli, Tambarga, Namouyouri.

L’augmentation des cultures peut aussi s’expliquer par augmentation de la population

En effet selon les données de la DRED, le taux de natalité de la province de la Kompienga dont

fait partie la commune rurale de Madjoari est de 55,7‰, contre 53,3‰ pour la région l'Est et de

46,1‰ pour le Burkina. Le nombre moyen d'enfants par femme au niveau de la province de la

Kompienga est de 7,9. Ce taux élevé de natalité s'explique en partie par l'entrée en union

relativement précoce chez les filles dans la province de la Kompienga, la méconnaissance et/ou

la difficulté d'accès aux méthodes contraceptives modernes. En effet, le taux de prévalence

contraceptive est de 31,4% en 2004.

Le taux brut de mortalité de la province de la Kompienga est de 17,3%c, contre 14,7%c pour la

région de l'Est et 15,2%c au niveau national. Ce n’est pas sa place ici

Tableau 14:Indicateurs socio-économique (2005)

INDICATEURS Gnagna Gourma Komondjari Kompienga Tapoa REGION

Taux / croissance (%) 2,71 2,15 3,51 4,98 3,63 2,9

Taux de natalité (%c) 51,7 50,6 51,1 55,7 57,2 53,3

Taux de mortalité (%c) 11,7 14,2 7,5 17,3 18,4 14,7

Taux/Fécondité (%c) 246,4 236 241,5 258,9 273,1 251,3

Source : extrait tableau d'indicateurs socio-économiques DRED/Est

3.2. ENTRE 2002 à 2005

Il est important de signaler que les images de 2002 proviennent de Landsat et ont été traitées

par l’IGB avec une résolution spatiale de 30m et à l’échelle 1/200000 ième ; alors que les

images de 2005 proviennent de Landsat et Spot et ont été traitées par le PROGEREF avec une

résolution spatiale entre 5 à 10m avec l’échelle comprise entre 1/25000 à 1/35000 ième

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Mémoire de fin d’étude /2009 44

MBALA ETOA MARC GHISLAIN ETUDIANT EN MASTER 2 EAU

Vu les différences sur les résolutions prises lors des traitements d’images l’mage de 2005 sera

beaucoup détaillée par rapport aux images de 1992 et de 2005 ; c’est la raison pour laquelle

nous n’avons pas les éléments identiques dans la légende des deux cartes (2002 et 2005),

mais toutefois il y a des ressemblances entre les éléments constitutifs de ces cartes. Et en

superposant les deux cartes (2002 et 2005) nous avons les correspondances ci-dessous : Tableau 15:Correspondance entre les éléments des cartes 2002(1992) et 2005

Carte 1992 ou 2005 Carte 2005

211 : Cultures pluviales Champs cultivés

3212 : Savane arbustive Savane boisée

3213 : savane arborée Savane boisée ou forêt claire

Nous avons aussi les correspondances au niveau des figures suivantes:

Figure 16:Correspondance entre cultures pluviales (2002) et champs cultivés(2005)

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Mémoire de fin d’étude /2009 45

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Figure 17:Correspondance entre savane arbustive(2002) et savane arborée(2005)

Figure 18:Correspondance entre savane arborée(2002) et savane boisée ou forêt claire

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Mémoire de fin d’étude /2009 46

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Tableau 16:Données entre 2002 et 2005

Occupation des sols Superficie occupée

en 2002 en ha

Superficie

occupée en

2005 en ha

Variation entre 2002 à 2005

en ha

Variation en %

entre 2002 à

2005

211 : cultures

pluviales (champs

cultivés)

7063

9456,4 2393,40

1,94

243 : Territoires

principalement

occupés par

l’agriculture, avec

présence d’espaces

2509,40 ⁄ / /

244 : Territoire

agroforesterie 74,8 / / /

312 : Forêt claire 1704,2 / / /

313 : Forêt galerie 1957,04 / / /

3211 : Savane

herbeuse 1416,5 / / /

3212 : Savane

arbustive (savane

boisée) 91283,53 82630,83

-8652,7

-6,6

3213 : Savane

arborée (savane

boisée ou forêt

claire)

15895,12

20518,1

4623

3,75

3334 : Autre

végétation clairsemée 1860,23 / / /

412 : Prairies

marécageuses

1719,41 / / /

Plan d’eau / 13,5 / /

Prairie aquatique / 548,4 / /

rizières / 70,9 / /

Savane arbustive / 5037,8 / /

Savane arbustive ou

arborée / 627,51 / /

Savane herbeuse / 5995,6 / /

Sols dénudés ou

érodés / 24,5 / /

Les principaux résultats de cette étude révèlent que :

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Mémoire de fin d’étude /2009 47

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des modifications importantes sont survenues sur les cultures pluviales dont les

superficies sont passées de 7063 hectares à 9456,4 hectares ont subi une augmentation

de même les savanes arborées ont subi une augmentation de 15895,12 hectares à 20518,1

hectares la savane arbustive a subi une régression de 91283,53 hectares à 82630,83 hectares

Les explications suivantes qui sont les même que pour 3.1 traduisent les augmentations et les

régressions c’est-à-dire :

L’intensification interne agricole (211 : 7063 hectares à 9456,4 hectares).

L’augmentation de la population

3.3. RECAPITULATIF ENTRE 1992 et 2005

Dans cette partie nous allons juste faire un tableau pour montrer les changements

Nous n’allons pas données d’autres explications sur les changements survenus car ce sont les même que

3.1 et 3.2

Tableau 17:Récapitulatif entre 1992 et 2005

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Mémoire de fin d’étude /2009 48

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Occupation des

sols

Superficie

occupée en

1992 en ha

Superficie

occupée en

2002 en ha

Superficie

occupée en

2005 en ha

Variation

entre 1992 à

2002 en ha

Variation

entre 2002

à 2005 en

ha

Variation

entre 1992

à 2005 en

ha

Variation

en % entre

1992 à

2002

Variation en

% entre 2002

à 2005

Variation en

% entre

1992 à 2005

Cultures

pluviales

(champs

cultivés)

1983,3

7063

9456,4 5079,7

2393,4

7473,07

4,05%

1,94%

5,99%

Territoires

principalement

occupés par

l’agriculture

4603,3

2509,4 / -2093,9 / / -1,67% /

/

Territoire

agroforestier

74,8 74,8 / 0 / / 0,00% / /

Foret claire 1704,20 1704,20 / 0 / / 0,00% / /

Foret galerie 1957,04 1957,04 / 0 / / 0,00% / /

Savane herbeuse 1416,5 1416,5 / 0 / / 0,00% / /

Savane

arbustive

(savane boisée)

94590,5 91283,5 82630,83 -3306,95 -8652,7 -11959,7 -2,63% -6,60% -9,23%

Savane arborée

(savane boisée

ou forêt claire)

15554,1 15895,12 20518,1 341,03 4623 4964 0,27% 3,75% 4,02%

Autre végétation

clairsemée

1880,08 1860,2 / -19,85 / / -0,02% / /

Prairies

marécageuses

1719,41 1719,41 / 0 / / 0,00% / /

Plan d’eau /

/ 13,5 / / / / / /

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Mémoire de fin d’étude /2009 49

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En général, nous constatons qu’entre 1992 à 2005 :

Il y a une forte pression anthropique sur les champs de cultures consécutif à l’augmentation de la population et l’arrivé des nouveaux

immigrants.

Nous remarquons aussi une régression de la savane arbustive ceci est le résultat du défrichement, des coupures opérées par les populations à la

recherche de l’habitat et la conquête des nouvelles terres pour l’agriculture et des feux de brousses ;

Nous constatons aussi que, la superficie de la savane arborée progresse, ceci peut s’expliquer par le fait que cette localité est située dans des aires

protégées (Cf. Figure5) et aussi par l’abandon de certaines zones d’habitats ou de cultures.

Prairie aquatique / / 548,4 / / / / /

Rizières / / 70,89 / / / / / /

Savane arbustive / / 5037,8 / / / / / /

Savane arbustive

ou arborée

/ / 627,51 / / / / / /

Savane herbeuse / / 5995,6 / / / / / /

Sols dénudés ou

érodés

/ / 24,47 / / / / / /

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Mémoire de fin d’étude /2009 50

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Figure 19:Courbe d'évolution des cultures pluviales (champs cultivés)

Figure 20:Courbe de régression des savanes arbustives (savanes boisées)

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Mémoire de fin d’étude /2009 51

MBALA ETOA MARC GHISLAIN ETUDIANT EN MASTER 2 EAU

Figure 21:Courbe d'évolution de la savane arborée(savanes boisées ou forêt claire)

3.4. Conclusion

Ce qui manque au niveau des deux (02) cartes (1992 et 2005) c’est la matérialisation de la zone

habitable, ceci allait nous permettre d’avoir une idée sur l’implantation de nouvelles zones

habitation car la région bénéficie de très bonnes terres cultivables, d’une très bonne pluviométrie

et connaît un important flux migratoire

Selon les données statistiques obtenues, la surface agricole a augmenté de 1983,3 hectares à

9456,373 soit 5.99% hectares et la savane arbustive a diminué de 94590,5 hectares à 82630,83

hectares. Soit 9,23% La savane arborée a augmenté de 15554,1 hectares à 20518,1 hectares soit

4,02%

L’augmentation des surfaces agricoles est due à la forte immigration dans la zone et aussi à une

augmentation de la population (Cf. Tableau2)

La diminution de la savane arborée est due aux feux de brousse et aussi à cette croissance de la population

Grace à la politique de conservation de l’environnement la superficie de la savane arborée a augmenté

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Mémoire de fin d’étude /2009 52

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IV. CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATION S

Les treize (13) années (1992-2005) que nous avons considérées pour l’étude coïncident avec la période où

il y a eu intensification agricole dans la région de l’Est

A l’aide de l’outil informatique et des enquêtes sur le terrain nous avons mené une étude sur la dynamique

d’occupation des terres de la localité de Madjoari dans cet intervalle (1992-2005). Il ressort de cette étude

que d’importants changements ont eu lieu sur l’occupation des sols dans cette localité et selon les données

statistiques obtenues, la surface agricole a augmenté de 1983,3 hectares à 9456,4 hectares soit 5,99% de la

superficie totale, la savane arbustive a diminué de 94590,5 hectares à 82630,83 hectares soit 9,23% de la

superficie et la savane arborée a augmenté de 15554,1 hectares à 20518,1 hectares soit 4,02% de la

superficie totale

Les raisons de ces changements sont les suivantes :

L’augmentation des surfaces agricoles est due à la forte immigration dans la zone et aussi à une

augmentation de la population (Cf. Tableau2)

La diminution de la savane arbustive est due aux feux de brousse et aussi à cette croissance de la

population

Grace à la politique de conservation de l’environnement (création des aires protégées) la superficie

de la savane arborée a augmenté

Afin de mieux gérer les ressources naturelles (conservation et restauration) de la commune de

Madjoari les propositions suivantes sont importantes

Développer une approche participative dans la gestion des ressources naturelles qui prend en

considération les besoins des populations locales et les résultats des équipes scientifiques expertes

des domaines de l’agriculture, l’hydrologie et de l’environnement.

Identifier des méthodes écologiques pour intensifier l’agriculture

Il est important de créer des grandes zones de pâturage pour éviter les crises entre agriculteurs

et éleveurs

Encourager l’utilisation d’autres sources d’énergie. Les équipements pour les énergies

solaires, gazeuses et électriques doivent être encouragés afin de réduire la dépendance vis-à-vis

du bois

Renforcer les capacités d’acteurs du monde rural afin de promouvoir l’éducation

environnementale.

Comme notre étude a eu certaines insuffisances, pour des études futures nous recommandons que

pour faire aisément une étude bien détaillée de l’analyse diachronique sur dynamique spatio-temporelle, il

serait important d’avoir les images qui ont la même échelle et même résolution spatiale.

Nous recommandons aussi à l’aide des images satellites (Landsat, spot…etc.) et aussi en utilisant le GPS

pour définir les limites d’un secteur donné, de faire d’autres études dans la localité notamment :

faire ressortir les zones sujettes aux feux de brousses. Cela permettre de comprendre, de

quantifier son expansion et son impact sur les ressources naturelles.

La quantification des bois utilisés pour la combustion et charbon par année est aussi un autre domaine

intéressant pour la recherche. Cette étude sera possible grâce à la collaboration des vendeurs de bois et

charbons, des forestiers de la localité et les transporteurs de bois et charbons. Il sera aussi intéressant de

connaître les espèces d’arbres qui sont constamment coupés pour être transformé en charbon .

prendre en compte le phénomène de migration. Le nombre exact de migrant dans la localité n’est

pas connu. Le nombre exact peut aider à faire la prédiction sur la croissance de la population,

l’affectation des ressources et la gestion du terroir

faire une étude sur le déplacement des éléphants dans les villages qui se trouvent autour des

ces airées protégées, cette étude permettra de connaître les pistes des éléphants, les endroits où

ils aiment plus aller et la période où leurs déplacements sont optimaux.

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Mémoire de fin d’étude /2009 53

MBALA ETOA MARC GHISLAIN ETUDIANT EN MASTER 2 EAU

SYNTHESE BIBLIOGRAPGHIE

1. Monographie commune rurale Madjoari, mars 2006

2. AGASSOUSSI, E., D. CHEVROLET, et al. (2006-2007), Etude prospective pour une gestion

durable du micro-bassin versant de la Singou avec les technologies de l’information et de la

communication. Pama, 2iE/EPFL :95

3. ISSA OUEDRAOGO (2007), Land use dynamics in Bieha, Sissili province , Southhern

Burkina faso,

4. Mobilité spatiale de la population(2006) : Nécessité de développement et risques de

dégradation de l’environnement dans l’Est et le Sud-Ouest du Burkina- Faso

5. Nomenclature BDOT (2002)

6. . Yonkeu, et al., (2003) Conditions socio-économique des populations et risques des maladies : le

bassin versant du barrage de Yitenga au Burkina-Faso .: S

7. BURKINA FASO (2006): Analyse diachronique et comptes du patrimoine naturel et agricole

du Burkina Faso :

Liens internet

http://www.cites.org/fra/disc/text.shtml#III

www.environnement.gov.bf www.inforoute-communale.gov.bf/

www.mpt.bf

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ANNEXES

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Mémoire de fin d’étude /2009 64

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ANNEXE1 : GUIDE D’ENTRETIEN

IDENTIFICATION

Nom & prénom……………………………………………………………………………………

Fonction…………………………………………………………………………………………..

1. Peut-on avoir une brève historique de la commune ?

2. Peut-avoir la composition ethnique de la commune ?

3. Qui les autochtones de la commune ?

4. Quelles étaient les limites de la commune en 1992 ?

5. Quelles étaient les limites de la commune en 2005 ?

6. Entre 1992 et 2005 les limites de la commune ont-ils augmenté ou diminué ?

7. Donnez les raisons de ce changement

8. Donnez les conséquences de ce changement

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Mémoire de fin d’étude /2009 65

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ANNEXE 2 : ENVIRONNEMENT POLITIQUE, LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE DANS LA

GESTION DES RESSOURCES NATURELLES

Les textes en matière de politiques environnementales

Le Burkina Faso a ratifié de nombreuses conventions internationales, universelles ou régionales, en matière

environnementale. Ces textes conventionnels font partie du droit positif burkinabé car ils ont une portée

contraignante. En effet, selon la Constitution (article 151), «les traités ou accords régulièrement ratifiés

ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque

accord ou traité, de son application par l'autre partie». Le Burkina Faso participe à la mise en œuvre de ces

conventions. Au niveau national, il a l'obligation de prendre les mesures nécessaires (législatives,

institutionnelles et financières) pour leur mise en œuvre. C'est ainsi que plusieurs lois ont été promulguées

dans la perspective d'une meilleure gestion du patrimoine naturel.

La Réorganisation Agraire et Foncière

La loi portant Réorganisation Foncière et agraire1 est une loi globale parce qu'au-delà de la question

foncière, elle régit la gestion de toutes les ressources naturelles au Burkina Faso. Adoptée sous la période

révolutionnaire, elle consacre le Domaine Foncier National (DFN) appartenant à l'Etat. Elle contient de

nombreux principes en matière de protection de la faune et de la flore, des sols et des ressources en eau.

Avec l'adoption du Code de l'environnement et des lois sectorielles, de nombreuses dispositions de la

RAF se trouvent ainsi vidées de leur substance. Il convient cependant de noter que les dispositions de

la RAF qui ne sont pas contraires à celles de ces textes législatifs récemment adoptés continuent à être en

vigueur.

Le Code de l'environnement

C'est la loi de base en matière environnementale2 car elle «vise à établir les principes fondamentaux

destinés à préserver l'environnement et à améliorer le cadre de vie au Burkina Faso» et devrait servir de

source d'inspiration à tous les autres textes sectoriels qui seront ultérieurement pris pour la préservation

de l'environnement. Le Code de l'environnement détermine le cadre normatif et institutionnel de la

protection et promotion de l'environnement. Le non respect de ces règles entraîne des sanctions civiles et

pénales. 1

Loi n° 014/96/ADP du 23 mai 1996 portant Réorganisation Agraire et Foncière au Burkina Faso et son

Décret 97-054/PRES/PM/MEF du 06 février 1997 tant réorganisation Agraire et Foncière au Burkina. 2

Loi n° 005/97/ADP du 30 janvier 1997 portant Code de l'environnement au Burkina Faso.

La loi portant Code forestier au Burkina Faso

Le Code forestier3 vise à assurer une gestion durable des ressources naturelles. Il définit le régime des

forêts, de la faune et des ressources halieutiques.

La loi d'orientation relative à la gestion de l’eau

La loi d'orientation relative à la gestion de l'eau au Burkina Faso4 définit le statut des ressources en eau au

plan national. Elle préconise la gestion durable des ressources en eau qui sont reconnues comme

élément du patrimoine commun de la nation. Elle reconnaît le droit à l'eau au profit des citoyens. La loi

d'orientation définit le domaine public de l'eau, détermine les structures et les instruments de gestion de

l'eau, les priorités d'utilisation, la protection de la ressource de même que les conditions du financement de

l'eau.

La loi d'orientation relative au pastoralisme

La loi d'orientation relative au pastoralisme au Burkina Faso 5 fixe «les principes et les modalités d'un

développement durable, paisible et intégré des activités pastorales, agropastorales et sylvo-pastorales». Elle

détermine les rôles respectifs des acteurs (Etat central et collectivités locales, pasteurs), les règles

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Mémoire de fin d’étude /2009 66

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d'exploitation des ressources naturelles aux fins de pastoralisme, les règles relatives à la mobilité des

animaux de même que les infractions et leur procédure de sanction.

Les politiques nationales reconnaissent déjà l'importance de la maîtrise de l'environnement comme

élément majeur de la stratégie globale adoptée pour garder le pays sur la voie du développement

économique.

En 1985, le décret portant application de la Réforme Agraire et Foncière (RAF) établissait un statut

nouveau de la terre susceptible de créer des conditions favorables à l'atteinte de l'autosuffisance

alimentaire et l'universalité de l'accès au logement. En plus de ce décret, le code de l'environnement et le

code forestier actuellement les dispositions les plus pertinentes de ces règlementations.

L'actuelle constitution du Burkina Faso en ses articles 14 et 29 consacre au plus haut niveau la nécessité

d'une gestion adéquate de l'environnement. 3

Loi 06-97/ADP du 31 janvier 1997 portant Code forestier au Burkina Faso. 4

Loi n° 002-2001/AN du 8 février 2001 portant loi d'orientation relative à la gestion de l'eau au

Burkina. 5

Loi d'orientation n° 034/2002/AN du 14 novembre 2002 relative au pastoralisme au Burkina Faso.

Les textes en matière de politique de développement

Au Burkina Faso le Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté (CSLP) est considéré comme l'unique

référence en matière d'orientation pour le développement. Adopté par le Burkina Faso et approuvé par les

partenaires techniques et financiers en 2000, le CSLP a été révisé en 2003 afin de mieux prendre en

compte les attentes des populations à la base.

La préoccupation essentielle du CSLP est de centrer la stratégie de développement économique sur un

meilleur impact des politiques publiques et sur la nécessité d'accroître le pouvoir d'achat des populations

les plus défavorisées et de leur offrir un meilleur cadre d'épanouissement social. Le rapport de la revue du

CSLP effectuée en 2003, indique que les résultats des trois années de mise en œuvre ont été mitigés, la

pauvreté s'est aggravée et le cadre macro économique s'est relativement détérioré. La croissance du PIB

s'est établie à 4,4% en 2002 contre 5,9% en 2001. Elle a atteint 6,5% en 2003 montrant une amélioration de

la situation globale. Mais cette croissance ne s'est pas accompagnée d'une équité puisque l'incidence de

pauvreté s'est accrue au sein des groupes pauvres.

Sur le plan régional, on observe à l'Est et au Sud-Ouest une évolution tendancielle différente. Dans la

région de l'Est, on constate une régression du seuil de pauvreté de 56,5% en 1994 à 40,9% en 2003.

Cependant au Sud-ouest, la situation est contraire et se traduit par une augmentation du seuil de pauvreté

de 44,8% en 1994 à 56,6% en 2003. Comparé à la moyenne nationale (46,4% en 2003), le seuil de pauvreté

du Sud-Ouest (56,6%) est au dessus tandis que celui de l'Est (40,9%) est en dessous et traduit une certaine

amélioration des conditions de vie des populations.

La décentralisation

La loi n°055 portant Code Général des Collectivités Territoriales confie aux nouvelles collectivités

locales, notamment les communes rurales, de réelles compétences dans la gestion des ressources naturelles.

Le cadre Stratégique de lutte contre la pauvreté

Le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté constitue l'outil de référence pour toutes les activités de

développement sectoriel. Les objectifs prioritaires de développement fixés dans le CSLP sont :

la croissance fondée sur l'équité ;

l'accès des pauvres aux services sociaux de base ;

l'opportunité de création d'emplois et d'activités génératrices de revenus pour les

pauvres ;

la bonne gouvernance et la lutte contre la pauvreté.

La lettre de politique de développement rural décentralisée

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Mémoire de fin d’étude /2009 67

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La lettre de politique de développement rural décentralisée (LPDRD) définit les principes fondamentaux en

matière de développement rural. Ces principes sont :

la responsabilisation des communautés de base ;

l'élargissement du champ des investissements financés ;

le développement du partenariat ;

la dynamisation des cadres de concertation à différents niveaux ;

- l'adoption d'une approche modulaire à même d'adapter les outils de financement en

fonction des différents niveaux d'intervention et selon les spécificités locales ;

le renforcement de l'Etat dans ses fonctions de mise en place d'un cadre législatif et réglementaire, de suivi

et d'évaluation des projets et programmes.

Avec la mise en place du Cadre de Concertation des Partenaires du Développement Rural (CCPDR), la

concertation de l'ensemble des acteurs du développement rural se fait à travers un cadre officiel.

Le Document d'Orientation Stratégique et le Plan Stratégique Opérationnel

Le Document d'Orientation Stratégique (DOS) a définit les axes stratégiques suivants :

favoriser le développement de l'économie de marché en milieu rural et moderniser les exploitations

agricoles ;

favoriser la professionnalisation des acteurs et renforcer leur rôle ;

assurer une gestion des ressources naturelles ;

accroître la sécurité alimentaire et améliorer significativement le statut économique de la femme rurale ;

- recentrer le rôle de l'Etat et favoriser l'initiative privée de l'agriculture et de l'élevage.

Quant au Plan Stratégique Opérationnel (PSO), il définit les priorités suivantes :

la fertilité des sols ;

la sécurité alimentaire et nutritionnelle ;

la modernisation de l'agriculture ;

le soutien aux producteurs et opérateurs et à leurs organisations et l'appui institutionnel.

Le Code Forestier

La loi n°007/97/ADP du 31 janvier 1997 portant code forestier est relative au régime des forêts, de la

faune, de la pêche et de l'aquaculture au Burkina Faso.

Document de stratégie de développement rural à l'horizon 2015

Elaboré en janvier 2004, le Document de stratégie de développement rural à l'horizon 2015 est en cohérence

avec le CSLP. Son élaboration est guidée par le souci de faire face à :

la vulnérabilité due aux aléas climatiques ;

l'insécurité alimentaire et économique des ménages ruraux ;

- la mobilisation limitée des facteurs de production et la dégradation continue des

ressources naturelles liées à la faiblesse des investissements publics et privés.

Les stratégies et plans d'action adoptés en application des conventions issues de la Conférence de

Rio (1992)

Le Burkina Faso est signataire des Convenions de Rio sur la Conservation de diversité biologique, les

changements climatiques et la lutte contre la désertification.

Le Burkina Faso est aussi signataire des conventions suivantes :

- Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées

d'extinction (CITES) ; Convention de Ramsar.

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ANNEXE 3 : Liste des personnes rencontrés

MAMOUDOU OUOBA : Maire de Madjoari

JEAN EUDES SOME : Secrétaire général de la commune de Madjoari

ISSA KOADIMA : Président CVD de Madjoari

NIKIEMA RAKISADA : Le chef de poste forestier de la commune de Madjoari

KOUARE OUSMANE : Président CVGF

ZOROM ISSAKA: Président CVGF

DICKO MOUSSA : Major du CSPS de Tambarga

KOUARE BELESONGNI : Chef du village de Tambarga

ZOROME LASSANE : Bureau d’étude T.S.D

LAKOUNDE AMADOU : Agent technique coton de Madjoari

TRAORE LOUIS BLANC : Directeur du CO.N.E.E.D service du M.E.C.V

BASILE ADOUABOU : Direction du suivi écologique et des statistiques du M.E.C.V

TIEMTORE OUMAROU : PROGEREF

BAZOUMA JANVIER : Service cartographie et télédétection de l’IGB

BAKO FERDINAND: Service cartographie et télédétection de l’IGB

TIENDREBEOGO HAMIDOU : Chef du service SUIVI-EVALUATION du PNGT2

KOUARE NINJJA : Agriculteur

NASOUDI MOUMBOUANE : Agriculteur

SEPAMA ALI : Agriculteur

YONLI YEMPABO : Agriculteur

KOUARE BELESONGNE : Chef du village de Tambarga

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ANNEXE 4 : LISTES DES PHOTOGRAPHIES

Photo 1:champ exploité en culture pluviale

Photo 2:une rizière

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Photo 3:complexe de culture annuelle et de savane arbustive

Photo 4:Parc à karité dans un champ de céréales

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Photo 5:Une forêt galerie

Photo 6:savane herbeuse

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Photo 7:Savane arbustive

Photo 8:Savane arborée

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Photo 9:Végétation clairsemée sur massif gréseux (source BDOT)

Photo 10:Zone humide de Banfora (source BDOT)

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Photo 11:Barrage de Kompienga (source BDOT)

Photo 12:Plan d'eau naturel (source BDOT)

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PHOTO 13 : UNE FORET CLAIRE

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THEME : ETUDE DE LA DYNAMIQUE SPATIO-TEMPORELLE D’OCCUPATION DES TERRES DE LA COMMUNE DE MADJOARI

ANNEXE5 : CADRE LOGIQUE

THEME : Etude de la dynamique spatio-temporelle d’occupation des terres de la commune de MADJOARI

Objectif général : déterminer les changements intervenus dans l’évolution spatio-temporelle de l’occupation des terres de la commune de Madjoari de 1992 à

2005

Objectifs spécifiques Activités Méthodes Outils Résultats attendus

Objectif spécifique1 : Décrire

la situation en 1992

Décrire la situation du milieu

physique

Décrire la situation du milieu

humain

Recherche bibliographique

Réaliser les cartes à l’aide de

SIG

Approche par entretien

Base de données IGB

Base de données

PROGEREF

Logiciel Word et Excel

Canevas d’entretien

Visite de terrain

Carte d’occupation des sols

Les données sur l’occupation

des sols

Objectif spécifique2 : Décrire

la situation en 2005

Décrire la situation du milieu

physique

Décrire la situation du milieu

humain

Recherche bibliographique

Réaliser les cartes à l’aide de

SIG

Approche par entretien

Base de données IGB

Base de données

PROGEREF

Logiciel Word et Excel

Canevas d’entretien

Visite de terrain

Carte d’occupation des sols

Les données sur l’occupation

des sols

Objectif spécifique3 :

Evaluer et analyser les causes

du changement

Analyser la situation

diachronique des deux

situations (1992 et 2005)

Analyser et interpréter les

résultats

Analyse statistique des

données au moyen

informatique

Données documentaires

Logiciels Excel et Word

Logiciel SIG

Résultats de certaines études

antérieures

Matrice de transition

Carte de synthèse de 1992 et

2005

Faire ressortir et expliquer les

différentes causes

Tentatives de solutions