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Travail collectif réalisé dans le cadre du Master 2 GCRN (2012).
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1
2
Sommaire
Introduction ............................................................................................................................3
Partie 1 Prsentation Gnrale ...........................................................................................7
1.1 Contexte de ltude ................................................................................................. 7
1.2 La zone dtude ......................................................................................................10
1.3 Objectifs de ltude .................................................................................................13
1.4 Mthodologie de ltude .........................................................................................15
Partie 2 Analyse et traitement .................. .......................................................................... 33
2.1 Caractristiques de lchantillon .............................................................................33
2.2 La vulnrabilit structurelle et humaine ..................................................................39
2.3 Acceptabilit des mesures de protection ................................................................56
2.4 Lvaluation du consentement de la mise en place des mesures de mitigation ......60
Partie 3 Prconisations des mesures de mitigation ........................................................... 67
3.1 Prsentation de mesures de mitigation envisageables ...........................................67
3.2 Mesures de mitigation prioriser.................. ..........................................................76
Partie 4 Prconisations auprs des collectivits ................................................................ 86
4.1 Mise en place dune maison tmoin ..................................................................86
4.2 Une campagne de sensibilisation ...........................................................................89
4.3 Du cas par cas en post-crise ..................................................................................94
Conclusion ........................................................................................................................... 95
Remerciements .................................................................................................................... 97
Bibliographie ...................................................................................................................... 102
3
Introduction
Le risque inondation constitue un risque naturel majeur lchelle de la France
Mtropolitaine, puisquil concerne prs de 13 300 communes urbaines et rurales (prim.net).
Linondation est une submersion, rapide ou lente, dune zone habituellement hors deau
(prim.net) qui se manifeste souvent sous forme dune crue, cest--dire par laugmentation du
dbit du cours deau. Ainsi, en fonction de priodes de retour (dcennales, trentennales ou
centennales), le cours deau peut tre amen sortir de son lit mineur pour occuper
lensemble du lit majeur. La gestion de ce risque est devenue une priorit ; elle passe par la
prvention, la prvision, la protection et la gestion des crises1.
Au sein de la rgion Auvergne, le dpartement de la Haute-Loire est fortement expos au
risque inondation puisque 151 communes sont concernes. Plusieurs crues se sont dj
produites, notamment en 1815, 1856, 1866, 1907, le 21 septembre 1980, 1996, 2003, ou
encore en 2008. Des pisodes pluvieux intenses, concentrs dans le temps et lespace et
que lon nomme pisodes cvenols sont la cause de ces crues. Ils surviennent, le plus
souvent, lautomne et provoquent des crues brutal es lorigine dimportants dgts
matriels voire de pertes humaines. Ainsi, la crue du 21 septembre 1980 est fortement
ancre dans la mmoire collective. En effet, Brives-Charensac, huit personnes ont trouv
la mort, une trentaine a t blesse et 69 millions deuros de dgts ont t recenss.
Le Conseil Gnral de la Haute-Loire a plac au cur de ses proccupations la lutte contre
le risque inondation, notamment depuis le lancement dun appel projets relatif au Plan de
Prvention des inondations2. Un premier Plan dActions de Prvention des Inondations Loire-
Amont (PAPILA), port conjointement par le Conseil Gnral de la Haute-Loire et lEtat, a
t lanc en 2004. Puis un second PAPILA a vu le jour pour la priode 2007-2009 dans le
cadre du troisime Plan Loire Grandeur Nature (PLGN) au titre de la plate-forme
Prvention des Inondations pilote par lEtablissement Public Loire.
Le PLGN dpasse le cloisonnement sectoriel du premier PAPILA et agit sur lensemble du
bassin de la Loire. En ce sens, il intgre les communes dArdche, de la Loire, du Puy-de-
Dme et de Haute-Loire. Ce programme est constitu de plusieurs volets, lesquels traitent
de la gestion du risque inondation dans le dpartement. De nombreuses actions sont
recenses, comme en tmoignent les mesures dinformation et de sensibilisation destines
1 Source : Ministre de lEcologie, de lEnergie, du Dveloppement Durable et de la Mer MEEDDM 2 Source : Circulaire doctobre 2002 - MEEDDM
4
mettre en place une culture du risque , ou les dispositions misent en uvre dans le cad re
de la prvision et la prvention des crues. Parmi les autres solutions envisageables, le
Conseil Gnral donne la priorit aux mesures de rduction de la vulnrabilit des biens et
des personnes.
Etude de la vulnrabilit du bti priv face au ris que inondation :
Cest dans un contexte global de rduction de la vulnrabilit, souligne par la volont de la
Commission Europenne de mettre en vigueur la Directive Europenne (2007/60/ce) du 23
octobre 2007 relative lvaluation et la gestio n des risques inondations (JOUE L28, 06-
11-2007, p.27). Il sagit daider les Etats membres se doter doutils appropris pour rduire
le phnomne et pour limiter les impacts des inondations sur la sant humaine,
lenvironnement et lactivit conomique. Elle impose la ralisation de plans de gestion du
risque inondation lchelon du district hydrographique. Ces plans doivent mettre en place
une stratgie globale de gestion, base sur la prvention, la protection et la prparation
aux situations de crise.
A lchelle de la France on tente de matriser lurbanisation, cet objectif est exprim par la
prescription de plan tel que les PPRI. Le but tant daboutir un contrle du dveloppement
en zone inondable Dans ces zones le PPRI peut prescrire ou recommander des
amnagements pour rduire la vulnrabilit du bti.
Au cur du bassin de la Loire a t instaur le Plan Loire Grandeur Nature visant rduire
la vulnrabilit des activits conomiques du bassin et de ses affluents face au risque
inondation. Lobjectif est de rduire la vulnrabilit des entreprises du bassin versant de la
Loire en agissant pour la prservation des intrts primordiaux de celles-ci. On ne dnombre
pas moins de 20 000 entreprises, 245 000 emplois et pas moins de 330 milliards deuros en
jeu (daprs le site prim.net)
Cest dans le contexte du troisime PAPILA quun partenariat sest engag entre le Conseil
Gnral de la Haute-Loire et le Master Gestion des Catastrophes et des Risques
Naturels (GCRN), de lUniversit Paul Valry de Montpellier III. La mission est fonde sur
une valuation des potentialits de rduction de la vulnrabilit du bti priv face au risque
inondation. Ltude a t mene sur seize communes du dpartement exposes aux
inondations (Aiguilhe, Beaux, Blavozy, Brives-Charensac, Chadrac, La Chapelle-dAurec,
Chaspinhac, Goudet, Lavote-sur-Loire, Monistrol-sur-Loire, Le Monteil, Riotord, Rosires,
Saint-Germain-Laprade, Saint-Vincent et enfin, Vals-Prs-le-Puy) (carte 2). La collecte des
donnes de terrain a t effectue du 3 au 7 octobre et du 24 au 28 octobre 2011 en troite
liaison avec les municipalits. Elle a permis de rcolter un diagnostic de vulnrabilit sur 618
5
btiments dont 317 diagnostics sur la vulnrabilit des occupants. Ces diagnostics avaient
galement pour but didentifier et de proposer des mesures de protection mettre en uvre
au niveau du bti priv pour limiter les dommages potentiels dune inondation. Les solutions
techniques ou organisationnelles les plus adaptes sont suggres en fonction du type
dhabitat de la frquence et de la gravit des inondations. La question dventuels soutiens
financiers est aborde dans la dmarche. Lenjeu principal est dassurer la scurit des
personnes vivant en zone inondable (par la cration dun espace-refuge, dune terrasse ou
par la pose dun velux), de limiter les dgts en vitant la pntration de leau dans
lhabitation (par linstallation de batardeaux ou de clapets anti-retour par exemple) et de
faciliter le retour la normale (grce ladaptat ion des matriaux du bti, le rehaussement
du plancher et la mise en hauteur des rseaux lectriques).
La problmatique :
Dans le contexte de cette tude, il est primordial de sinterroger sur la vulnrabilit humaine
et structurelle de lhabitation situe en ZI (zone inondable), sur la faisabilit technique et
socio-conomique de la mise en place de mesures de rduction de la vulnrabilit, ainsi que
sur lacceptabilit sociale des particuliers adopter de telles mesures.
Vulnrabilit humaine : Quelle est la fragilit des personnes face lala ? Est-il possible de
qualifier cette vulnrabilit en fonction des critres et des caractristiques de lhabitat de vie,
ainsi que des personnes elles-mmes (personnes mobilit rduite ou enfants)?
Vulnrabilit structurelle : Quels sont les lments de vulnrabilit ou les points sensibles du
bti diagnostiqu (conception, matriaux, rseaux, quipements) ? Quel a t limpact des
plus hautes eaux connues (PHEC) pour les habitations ayant connues des inondations
(caractristiques locales) ?
Faisabilit technique : En fonction des caractristiques de lhabitation et de lala de
rfrence, quels types damnagements de protection est-il possible de mettre en place ?
Lacceptabilit sociale : Les particuliers sont-ils prts mettre en place ces mesures ?
Faisabilit socio-conomique : Quel est le consentement payer des particuliers pour
linstallation de mesures de rduction de la vulnrabilit ?
La premire partie prsente le territoire dtude, travers la thmatique du risque inondation,
en analysant dune part la menace que reprsente lala sur le dpartement et dautre part
les mesures politiques dj envisages pour grer le risque. Ensuite, elle dfinit les objectifs
de ltude, puis explique la mthodologie utilise pour mettre en place ce travail.
6
La deuxime partie est consacre lanalyse des donnes recueillies sur le terrain et
dveloppe les thmatiques servant de fil conducteur ltude, savoir la vulnrabilit, la
faisabilit technique concernant les mesures prconises, le consentement payer des
populations et lacceptabilit des mesures.
La troisime partie tire les conclusions de ltude et fournit un certain nombre dlment
daide la dcision pour le conseil gnral au cas o celui-ci sengagerait dans un
programme de mise een place de mesure de rduction de la vulnrabilit du bti.
7
Partie 1 Prsentation Gnrale
1.
1.1 Contexte de ltude
1.1.1 La Haute-Loire, un dpartement fortement vulnrable face aux
inondations
Daprs le DDRM de la Haute Loire, 158 communes sont concernes par les inondations
dans ce dpartement.
Le rgime hydrologique de la Loire amont est caractris par deux priodes contrastes :
des tiages marqus en t en raison dun dficit pluviomtrique ; et en hiver en
raison du stockage de leau sous forme de neige ;
de hautes eaux au printemps du fait de la fonte des neiges et des apports
pluviomtriques dorigine ocanique ; et en automne du fait de lapport de
prcipitations dorigine mditerranenne.
Typologie des crues observes :
les pisodes cvenols automnaux se caractrisent par des pluies relativement
courtes dans la dure mais de forte intensit. Lencaissement des valles de la Loire
et de lAllier amont ainsi que limpermabilit (relative) du substratum volcanique
constituent des facteurs aggravants. Les dernires grandes crues de type cvenol
sont celles de 1980 et de 2008. La crue du 20 septembre 1980 illustre bien ce
phnomne. Les prcipitations ont dpass localement 600 mm. A Brives-
Charensac, le dbit a atteint 2000 m/s avec une vitesse de monte trs rapide des
eaux de 6 cm/min. Une telle crue, sans apport ocanique, samortit trs rapidement et
ne prsente pas de caractre catastrophique en aval de Villerest (Dpartement de la
Loire) ;
les crues printanires, moins violentes que les crues cvenoles, se manifestent de
janvier mai. Elles sont le fruit de prcipitations ocaniques et de la fonte des neiges
(rgime pluvio-nival). Les pisodes les plus notables ont eu lieu en 1910, 1977, 1982,
1994 et 1995 (master GCRN, 2009) ;
en priode estivale, de violents pisodes orageux peuvent provoquer le dbordement
de certains affluents.
8
Les crues mixtes sont les plus dangereuses sur lensemble du cours de la Loire. Elles sont
issues de la combinaison, des degrs divers, des crues prsentes ci-dessus. A ce groupe
appartiennent les trois grandes crues du XIXme sicle, celles de 1846, 1856 et de 18663
(tableau 1).
Lanalyse des crues historiques de la Loire souligne la vulnrabilit de ce territoire. La carte
du nombre darrts de catastrophes naturelles imputables aux inondations de 1982 2009
en est lillustration. Celle-ci met en exergue la vulnrabilit accrue de lEst du dpartement,
particulirement les communes traverses par la Loire ou ses affluents (carte 1).
Tableau 1 - Crues historiques de la Loire dans le d partement de la Haute-Loire depuis le XXme sicle 4
3 Source : Etude globale de rduction du risque inondation, Etude SICALA, septembre 2005 4 Source : www.hautevalleedelaloire.com (site internet de lassociation SOS Loire Vivante)
Date des Crues
Octobre 1846
Juin 1856
Septembre 1866
Octobre 1907
Dcembre 1973
Novembre 1976
Septembre 1980
Novembre 1996
Dcembre 2003
Novembre 2008
Novembre 2011
9
Carte 1 - Nombre darrts de catastrophes naturell es par communes tudies en Haute-Loire
1.1.2 Le Conseil Gnral engag dans la lutte contre les inondations
Le Conseil Gnral de la Haute-Loire sest appliqu mettre en uvre une politique plus
volontariste dans le domaine de la lutte contre les inondations, par le biais des Programmes
dActions de Prvention des Inondations Loire Amont, PAPILA I (2004-2006) et du PAPILA II
(2007-2009). Le PAPILA, repose sur un partenariat Etat/Collectivits pour la mise en uvre
de lensemble des outils de prvention. Ltude ralise dans le cadre du troisime PAPILA
(2012-2013) est axe sur trois grands volets dintervention :
actions de communication et de sensibilisation au risque inondation ;
actions de prvision et de prvention du risque inondation ;
actions de rduction du risque inondation dans le bti priv.
Dans ce cadre, le Conseil Gnral de la Haute-Loire souhaite mener une politique incitative.
Il souhaite mettre en place une subvention de 30% pour financer des mesures de rduction
de la vulnrabilit du bti priv.
10
1.1.3 Une politique tourne vers la rduction de la vulnrabilit
Pour rduire au mieux la vulnrabilit des personnes et du bti priv, le Conseil Gnral
souhaite inciter le citoyen devenir acteur dans l a lutte contre les inondations. Comme le
souligne Brochot (2006) : la prise en compte des risques dans la construction reste de la
responsabilit de chacun . La volont dagir dpend de la conscience et de lacceptation du
risque. En rgle gnrale, lauteur insiste sur le fait que ce nest pas sur les comptences
techniques que cette intgration pose problme mais bel et bien sur lappropriation du risque
par les populations. Pour ce faire, le CG43 dveloppe des campagnes dinformations
(prospectus et internet) sur le risque inondation et les mesures de mitigations. De plus, il
mne actuellement une rflexion pour mettre en place une subvention qui vise soutenir les
propritaires souhaitant protger leur habitation. Dans cette optique, le CG43 a sollicit le
Master 2 Gestion des Catastrophes et des Risques Naturels (GCRN) de luniversit Paul
Valry de Montpellier pour raliser un diagnostic pralable du logement privatif.
1.2 La zone dtude
1.2.1 Prsentation gographique et administrative de la zone dtude
Carte 2 - Localisation des communes tudies
11
Sur la zone dtude (carte 2) 7 communes sont dotes de Plan de Prvention des Risques
Naturels inondation (PPRi) approuv et 4 dun Plan Exposition aux Risques naturels (PER)
approuv (tableau 2).
Tableau 2 - Documents de prventions mis en place d ans les communes tudies (Sources : BDGaspar, novembre 2011)
Commune Document Date
Aiguilhe PER 21/11/1989
Beaux PPR 05/09/2001
Blavozy PPR 28/10/2010
Brives -Charensac PPR 23/12/1998
Chadrac PER 20/11/1989
La Chapelle -dAurec R 111.3 27/06/1995
Chaspinhac PPR 28/10/2010
Lavote -sur -Loire PPR 09/02/2000
Le Monteil PER 20/11/1989
Rosires PPR 24/06/2009
Saint -Germain -Laprade PPR 06/01/2005
Saint -Vincent PPR 07/02/2006
Vals -Prs-Le-Puy PER 20/11/1989
Les PPR permettent de prescrire des mesures de rduction de la vulnrabilit sur les
logements existants en zone inondable en particulier ceux situs en zone dala fort. Ces
mesures lorsquelles sont prescrites doivent tre acheves obligatoirement dans les cinq ans
qui suivent lapprobation du PPR. Leur cot ne doit pas excder 10% de la valeur vnale de
lhabitation. Elles peuvent tre subventionnes hauteur de 40% par le FPRNM (Fond
Barnier). Sur les seize communes, cinq (Aiguilhe, Chadrac, la Chapelle-dAurec, Le Monteil
et Vals-Prs-le-Puy) nont pas encore de PPR approuvs. A lheure actuelle, les services de
lEtat en Haute-Loire ne souhaitent pas introduire de mesure obligatoire sur le bti existant.
Aussi, en labsence dincitation tatique, linitiative doit-elle venir des collectivits territoriales
en particulier le conseil gnral qui a comptence en matire de gestion du risque
inondation.
12
1.2.2 Etudes prexistantes sur la zone dtude
A linitiative du Conseil Gnral de la Haute-Loire et du SICALA5, dans le cadre du PAPILA,
des tudes sur le risque inondation ont dj t conduites dans certaines communes de la
rgion. Ces travaux ont t effectus par le bureau dtude SAFEGE Environnement (Etudes
SICALA / SAFEGE Environnement 2005, 2006 / SOGREAH 2006).
Le SAFEGE a analys lala sur le territoire lchelle communale. Il prsente les contextes
gomorphologique et hydrologique (bassin versant, rgime hydrologique, dbit de rfrence)
ainsi que les types dinondations qui touchent chaque commune. Ensuite, les tudes se sont
concentres sur les enjeux prsents dans les secteurs inonds et sur ltat de leurs
vulnrabilits : un recensement du bti pouvant tre menac par les inondations a t tabli.
Des actions de rduction du risque ont t proposes. Cependant, il sagit essentiellement
de mesures de rduction de lala telles que des ouvrages de protection contre les crues.
Cette tude ne fait pas de diagnostic de lhabitat priv ni de proposition de mesures de
mitigation spcifiques chaque maison.
En 2009 une premire enqute auprs des habitants de neuf communes de Haute-Loire a
t effectue pour faire des diagnostics de vulnrabilit sur lhabitat priv (master GCRN,
2009). Cest dans cette continuit que 16 autres communes de Haute-Loire ont t
diagnostiques en 2011.
1.2.3 Une ncessaire mise en place de mesures de mitigation lchelle de
lhabitat priv
Avant 2009, aucune tude de vulnrabilit du bti priv navait t effectue. Pourtant, il est
ncessaire de trouver des solutions pour la rduction de la vulnrabilit des maisons
rgulirement exposes au risque et subissant des dgradations matrielles importantes.
Les mesures de mitigation chez les particuliers peuvent permettre la mise labri des
personnes et des biens (tage-refuge), de rduire les entres deau dans le logement pour
des hauteurs limites par les ouvertures (batardeaux) ou les canalisations (clapets anti-
retour), mais permettent galement de faciliter le retour la normale aprs un sinistre
(pompes, matriaux rsistants leau ou facilement remplaables). Ces solutions,
reprsentent galement un moyen de diminuer le cot des dommages, comme de nombreux
ouvrages lattestent (MEEDAT 2008, Kelmann 2007, CEPRI 2010, etc.)
Le diagnostic des logements doit permettre dvaluer la faisabilit technique et financire,
ainsi que lacceptabilit sociale de ces mesures.
5 SICALA : Syndicat dAmnagement de la Loire et de ses Affluents
13
1.3 Objectifs de ltude
Laction du Conseil Gnral de la Haute-Loire lgard de la prvention du risque inondation
rpond une problmatique de scurit publique. La prsente tude, qui sinscrit pleinement
dans cette dmarche, a plusieurs objectifs gnraux :
Dfinir, quantifier et cartographier la vulnrabilit et la dangerosit du bti face au
risque inondation
Le travail consiste dans un premier temps identif ier lchantillon soumettre lenqute,
soient les habitations qui se situent dans lenveloppe de crue de rfrence. Ces dernires
sont ensuite cartographies puis soumises une enqute. Le support utilis, pour le travail
de terrain qui suit, est le questionnaire ralis lors de la campagne de 2009 (Annexe 1). Sont
renseigns les lments extrieurs et intrieurs du bti, susceptibles dinfluencer de manire
positive ou ngative sa vulnrabilit. A lissu de lenqute de terrain, un indicateur de
vulnrabilit structurelle est construit (Partie 2).
Dans le cas o lhabitant est absent lors de lenqute, un diagnostic simplifi (ou diagnostic
extrieur) est ralis. Seules les caractristiques du bti visibles depuis lextrieur sont alors
prises en compte. Ces observations donnent lieu l a cration dun indicateur simplifi de
vulnrabilit structurelle.
Dfinir et quantifier la vulnrabilit humaine face au risque inondation
Le questionnaire permet galement de renseigner la vulnrabilit humaine au travers de
critres tels que lge des personnes, la perceptio n de lala, la connaissance de la zone
habite, etc.
La vulnrabilit globale est ensuite dfinie par le croisement des deux vulnrabilits
voques ci-dessus.
A loccasion des enqutes, la population expose au risque inondation est informe et
sensibilise (des documents relatifs au risque inondation dans le dpartement et aux
rflexes avoir en temps de crise sont distribus).
Estimer la faisabilit technique sociale et financire des mesures de rduction de la
vulnrabilit du bti en zone inondable
Il sagit ensuite de dfinir si les habitants des communes menaces par le risque inondation
ont la volont ou non de mettre en place des mesures de mitigation adaptes leur
habitation. Le questionnaire permet de quantifier le consentement payer direct (par le
14
nombre de personnes ayant rpondu oui la question relative la volont dinvestir) et
de qualifier le consentement payer indirect ou l acceptabilit . Cette dernire est
calcule par le croisement de plusieurs critres pralablement identifis (partie 3).
Identifier la propension des personnes vouloir i nvestir dans des mesures de
protection
A partir des caractristiques des personnes ayant rpondu positivement la volont
dinvestir, un profil-type gnral peut tre tabli.
Dans la mesure o une premire srie denqutes a t mene en 2009 dans le mme
dpartement, pour un mme ala, et sur des cours deau identiques (la Loire et ses
affluents), les rsultats attendus lissu de cette tude devraient rendre compte dun profil-
type similaire celui dfini en 2009. Il serait ainsi caractris par des personnes
majoritairement retraites, propritaires, ayant t sensibilises (informes par la mairie) et
de ce fait, ayant une bonne conscience de lala et ayant vcu au moins une inondation.
Cependant, deux critres supplmentaires ont t intgrs dans la prsente tude pour
affiner le profil-type : la prsence de personnes dpendantes et/ou denfants de moins de 10
ans ainsi que la connaissance de moyens de protection lchelle du bti pourraient influer
sur la volont de mettre en place ces mesures (figure 1).
Figure 1 - Profil-type des personnes susceptibles d investir
Estimer le cot global que ncessiterait la mise en place de ces mesures
!"#$
%&&
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+(
+&$
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+,
15
La finalit de ltude rside dans la dtermination des mesures de mitigation pouvant tre
applicables au cas par cas et dans lestimation des enveloppes financires correspondant :
linvestissement total ncessaire pour mettre en place des mesures adaptes
uniquement aux btis des personnes consentantes ;
linvestissement total ncessaire pour la mise en place de mesures adaptes
lensemble des habitations en vulnrabilit forte.
Denvisager les mesures daccompagnement ncessaires la mise en place dun
programme de rduction de la vulnrabilit du bti.
Ce travail doit permettre au Conseil-Gnral dorienter sa stratgie de rduction de la
vulnrabilit du bti priv sous forme de subventions, mener une campagne dinformation
sur les mesures de prvention et protection et faciliter les dmarches.
1.4 Mthodologie de ltude
La prsente tude sarticule ainsi autour de trois axes principaux (figure 2) : lvaluation de la
vulnrabilit humaine (dimension sociale), de la vulnrabilit structurelle (dimension
technique) de lchantillon enqut face aux inondations, le consentement des populations
dans linvestissement de mesures dites de mitigation (dimension conomique) et lala
inondation lchelle du bti (dimension technique ). En effet, pour prconiser des mesures
individuelles adaptes, il est indispensable de connatre les caractristiques locales de lala,
notamment la hauteur deau.
16
Figure 2 - Mthodologie adopte pour la conception des diagnostics
La saisie des rponses a t ralise sous Access et lexploitation statistique des donnes
sous Excel.
La mthodologie employe concernant llaboration du questionnaire sest base sur de
nombreux ouvrages. Pour des raisons dhomognit de traitement elle reprend quasiment
lidentique les questionnaires tablis lors de la premire tude (CG43, Universit Montpellier
3, Fvrier 2010, Etude de la rduction de la vulnrabilit du bti priv face au risque
inondation).
La mthode danalyse de la vulnrabilit structurelle et humaine sest, quant elle, appuye
sur le travail de Chauviteau et Vinet (2006) portant sur la vulnrabilit des Etablissements
Recevant du Public (ERP) et des entreprises face aux inondations, ainsi que sur les travaux
de Salagnac et Bessis (2006) traitant de la rduction de la vulnrabilit des btiments en
zones inondables.
Pour la prsente tude, cette mthode a t adapte pour lanalyse des btiments
rsidentiels ainsi que pour lacceptabilit des mesures de protection.
17
Les supports cartographiques ont t raliss partir dun logiciel de Systme dInformation
Gographique (SIG) : Mapinfo.
1.4.1 Choix de la population - cible et construction de lchantillon
La population-cible est dfinie par lensemble des personnes rsidant, temporairement ou de
manire permanente, dans les zones inondables de chacune des 16 communes soumises
ltude.
Dtermination des limites des zones inondables
Compte tenu de lhtrognit des donnes disponibles, diffrentes sources (PPRi, Cartes
dalas, etc.) ont d tre utilises pour identifier les limites des zones inondables6 (tableau
3).
Tableau 3 - Sources utilises pour identifier les d iffrentes zones dtude
Nom Commune Document Base du
document Source Anne Notes
Aiguilhe PER Crue Centennale Juillet 1989 La Borne
Beaux Carte dalas Crue Centennale BRL Ingnieries Mai 2008 Le Ramel
Blavozy PPRi Sumne Crue Centennale Octobre 2008 La Sumne
Brives-Charensac PPRi Loire Crue Centennale Dcembre 1998 Rvision PERi 20/11/1989
Chadrac PER Crue Centennale Juillet 1989
Chaspinhac PER Crue Centennale BRL Ingnieries Aot 2001 La Loire
Goudet
Carte dalas (1) Carte dalas (2)
Crue Centennale BCEOM EMTEA
Septembre 1997 Non communique
Affluent Loire
La Chapelle-dAurec Alas Loire Crue Centennale BCEOM Fvrier 2006 Loire et Tranchard
Lavote-sur-Loire PPRi Loire Crue Centennale Fvrier 2000 La Loire
Le Monteil PER Crue Centennale Juillet 1989 La Loire
Monistrol-sur-Loire Carte dalas Crue Centennale SICALA Octobre 2010 Pia, St Marcellin, Chaponas, Loire
Riotord Carte dalas Crue Centennale SOGREAH Octobre 2002 Dunire
Rosires PPRi Crue de Mai 1996 Juin 2009 Suissesse, Coindet
Saint-Vincent PPRi Crue Centennale Fvrier 2006 La Loire
Saint-Germain-Laprade
Carte dalas (Gagne)
Crue de rfrence ?? DDE 43 Juillet 2008 La Gagne
Vals-Prs-Le-Puy PER Crue Centennale Juillet 1989 Dolaizon, Riou
6 Soit lenveloppe de la crue la plus importante connue
18
Dtermination des habitations enquter
Les habitations situes dans les enveloppes de crues prcdemment identifies ont t
localises partir des orthophotographies IGN fournies par le Conseil Gnral de Haute-
Loire.
Est soumis(e) lenqute :
toute habitation situe dans, ou la limite, de la zone dala ;
toute habitation en dur, occupe quotidiennement ou occasionnellement (rsidences
secondaires) ;
toute habitation en dur vendre ou louer ;
toute entreprise ou commerce, seulement si associ(e) un logement ;
tout niveau habit (rez-de-chausse et premier tage) des btiments collectifs.
Ainsi est exclu(e) de ltude:
toute habitation situe au-del des limites de la zone dala ;
toute ruine et/ou habitation faisant lobjet dune interdiction doccupation des lieux ;
toute Habitation Location-Loisir (HLL) ou logement de camping ;
tout Etablissement Recevant du Public (ERP), entreprises, commerces ou autres
btis nayant pas vocation de logement ;
tout niveau suprieur au premier tage des tablissements collectifs.
Les habitations identifies par photo-interprtation ont ensuite t vrifies et valides sur le
terrain (orthophotographie de 2009). Au total, ce sont 618 habitations qui ont t recenses
en zone inondable, dont 55% concentres sur les seules communes dAiguilhe, Brives-
Charensac et Vals-Prs-le-Puy (tableau 4). Il sagit du nombre dhabitations ou de
logements inondables et non pas du nombre dhabitants rsidant en zone inondable ni
mme du nombre de logements situs en zone inondable7I.
7 Des logements situs en zone inondable ne sont pas inondables en particulier les logements des tages suprieurs des immeubles collectifs.
19
Tableau 4 - Habitations identifies en zone inondab le Commune Echantillon total
Aiguilhe 120
Beaux 1
Blavozy 12
Brives-Charensac 124
Chadrac 33
Chaspinhac 10
Goudet 9
La Chapelle-dAurec 1
Lavote-sur-Loire 33
Le Monteil 6
Monistrol-sur-Loire 36
Riotord 29
Rosires 26
Saint-Germain-Laprade 18
Saint-Vincent 64
Vals-Prs-le-Puy 96
Total 618
1.4.2 Elaboration du questionnaire
Le questionnaire est compos de 115 variables. Il doit permettre destimer la vulnrabilit
structurelle et la vulnrabilit humaine dun bti donn afin de prconiser les mthodes de
mitigation les plus adaptes chaque cas.
Structure du questionnaire
Le support de lenqute est compos de six parties qui sont dcrites dans la figure 3.
Une fiche illustre est jointe au questionnaire afin de prsenter les mesures de protection
applicables (Annexe 2). Elle permet aux habitants de mieux apprhender les prconisations
proposes. Ces dernires ont un triple objectif : assurer la protection des habitants, rduire
les dommages mobiliers et immobiliers en cas de crue et faciliter le retour la normale dans
lhabitation sinistre.
20
1. Mtadonnes
Identification et localisation de lhabitation enqute par un systme de codage
2. Sentiment de menace
Il est fonction de :
la perception de loccurrence des inondations ; la conscience ou non dtre en zone inondable ; laccessibilit linformation sur le risque dinondation de la commune ; la perception de la dangerosit du cours deau.
3. Qualification de lala lchelle du bti
Elle est fonction :
du nombre dinondations vcues et de leur rcurrence ; de lvaluation des hauteurs deau lintrieur du btiment lors de chaque inondation (
lapprciation de lhabitant) ; de lvaluation des dommages et des indemnisations lies chaque inondation ; des niveaux inonds de lhabitation.
4. Vulnrabilit structurelle
Elle est fonction :
de la rsistance leau du revtement des murs extrieurs ; de la rsistance leau du revtement des murs et des sols intrieurs ; de la hauteur du plancher par rapport au terrain naturel ; des ouvertures (nombre, matriaux, prsence darations, etc.) ; des rseaux fluides (hauteur du compteur lectrique, hauteur des prises lectriques,
prsence de clapets anti-retour) ; de la prsence dannexes et de leur fonction.
5. Consentement mettre en place des mesures et le consentement payer
Il ne peut tre estim que si les habitants envisagent de mettre en place des mesures de mitigation. Le consentement mettre en place des m esures de mitigation a t valu selon la volont du propritaire investir et en fonction de taux de subventions donns :
sans aucune subvention ; avec 30% de subventions du Conseil Gnral ; avec 40 % de subventions de lEtat (Fond Barnier) ; avec 70% de subventions (30% CG + 40% Fond Barnier).
6. Vulnrabilit humaine Caractristiques de lenqut
La vulnrabilit humaine est calcule partir du nombre et du profil des personnes rsidant dans le bti enqut. La perception du risque est galement prise en compte. La vulnrabilit humaine reste nanmoins difficilement apprciable car elle intgre une composante psychologique forte qui dpend de chaque individu et de son exprience.
Figure 3 - Structure du questionnaire
21
1.4.3 Construction des indicateurs de vulnrabilit
La mise en place de mesures de mitigation ncessite au pralable de caractriser la
vulnrabilit de chaque bti. Une grille danalyse a t tabli afin dobtenir un indice semi-
quantitatif. Cet indice est obtenu suite au traitement statistique de certaines variables
structurelles et humaines du questionnaire (nombre dtages, personnes dpendantes, etc.). 5
Diagnostic de vulnrabilits structurelle et humaine
La vulnrabilit est dfinie comme la propension dun lment souffrir des
endommagements sous leffet dun phnomne extrieur destructeur (DErcole et Metzger,
2004).
La vulnrabilit humaine couple la vulnrabilit structurelle permet dtablir un indice pour 10
chaque logement enqut (tableaux 6 et 7).
Elaboration et structure des indicateurs
La mthode retenue consiste construire une grille danalyse permettant dvaluer la
vulnrabilit lchelle du bti. La grille est constitue de nombreux paramtres
descripteurs auxquels sont attribues des modalits qualitatives ou quantitatives 15
(Chauviteau et Vinet, 2006). Sa structure se compose en quatre champs (tableau 5).
Tableau 5 - Structure de la grille danalyse Variables Critres Classes Notes par classe
Ici, la mme mthodologie est applique aux deux variables : vulnrabilit humaine et
vulnrabilit structurelle . Chaque variable est compose de plusieurs critres, eux-20
mmes diviss en classes.
Un barme de points (notes par classe) est ensuite attribu chaque critre en fonction de
son influence (positive ou ngative) sur la vulnrabilit structurelle et humaine. La note zro
est utilise pour les variables ayant une influence juge nulle ou ngligeable sur le systme.
Les points ngatifs qualifient les variables rduisant la vulnrabilit. Inversement, les points 25
positifs rendent compte dune plus grande vulnrabilit.
22
Les notes des deux variables sont finalement combines pour crer lindice de vulnrabilit
globale du logement enqut. Ce systme de points permet la traduction des observations
qualitatives en analyse semi-quantitative.
Choix des critres et discrtisation 30
Les critres pris en compte diffrent selon les variables caractriser. Ainsi, pour dterminer
la vulnrabilit structurelle (tableau 6), les 17 critres slectionns sont lis :
la structure externe de la maison (nombre dtages, niveau du plancher) :
labsence dun tage est un facteur daugmentation de la vulnrabilit puisque
les personnes y rsidant ne peuvent pas sy rfugier ; 35
la structure interne (matriaux de portes, fentres, murs et sols). Divers
guides de rduction de la vulnrabilit saccordent sur le fait que les matriaux
les moins vulnrables leau sont le parpaing, la pierre, le carrelage, la
peinture rsistante leau et le PVC, soit pour son caractre hydrofuge, soit
pour sa facilit de nettoyage et/ou de schage ; 40
dans le cas de crues torrentielles, le choc initial ou le charriage dobjets
potentiellement dangereux peuvent tre destructeurs (CSTB, 2005). De cette
faon, la prsence douvertures (fentres, portes) face au courant accrot la
vulnrabilit du bti (DRE Bretagne, 2004) ;
les rseaux lectriques (hauteur du compteur, hauteur des prises) : le rseau 45
lectrique forme un itinraire pour leau pendant linondation, ainsi que des
zones o leau, puis lhumidit, subsistent (DRE Bretagne, 2004). Dans la
zone considre, les prises et compteurs lectriques sont directement
touchs par la monte des eaux sils se situent moins dun mtre du sol
(Chauviteau et Vinet, 2006). 50
Les annexes et/ou amnagements (piscine, vide sanitaire, cuve, batardeau, et
pompe dasschement) sont galement pris en compte dans la vulnrabilit
structurelle :
les cuves combustible non enterres ou non arrimes peuvent tre
emportes par leau. Le risque dennoyage ou de flottation des cuves peuvent 55
occasionner des dgts et constituer des embcles e n saccumulant au
niveau des ouvrages. La rduction de la pollution entre galement en compte
(DRE Bretagne, 2004).
23
Lexistence de mesures de protection de la maison comme les batardeaux ou
la matrialisation de piscines a t pris en compte car elle diminue la 60
vulnrabilit du bti existant.
Tableau 6 - Mthode dattribution des notes pour la vulnrabilit structurelle Critres Classes Notes
Type de logement (nive aux) R -1 2
R 0 1
R +1 -1
Niveau du 1er plancher TN : Terrain Naturel 2
< 0,50 cm 1
> 0,50 cm -1
NC 0
Revtements extrieurs Oui 0
Parpaing, pierre Non 1
On ne sait pas 0
Revtement intrieur des murs Tout ltage -2
(Peinture waterproof) Plus de la moiti -1
R-1 Moiti 0
Moins de la moiti 1
Aucune pice 2
NC 0
Tout ltage -2
Plus de la moiti -1
R0 Moiti 0
Moins de la moiti 1
Aucune pice 2
NC 0
Revtement intrieur des sols Tout ltage -2
(Pierre, carrelage) Plus de la moiti -1
R-1 Moiti 0
Moins de la moiti 1
Aucune pice 2
NC 0
Tout ltage -2
R0 Plus de la moiti -1
Moiti 0
Moins de la moiti 1
Aucune pice 2
NC 0
Nombre de portes 0 0
R-1 1 1
>1 2
R0 1 1
>1 2
Matriaux portes Tout ltage -2
(PVC) Plus de la moiti -1
R-1 Moiti 0
24
Critres Classes Notes
Moins de la moiti 1
Aucune 2
NC 0
Tout ltage -2
R0 Plus de la moiti -1
Moiti 0
Moins de la moiti 1
Aucune 2
NC 0
Nombre de fentres 0 0
R-1 1 1
>1 2
R0 1 1
>1 2
Matriaux fentres Tout ltage -2
(PVC) Plus de la moiti -1
R-1 Moiti 0
Moins de la moiti 1
Aucune 2
NC 0
Tout ltage -2
R0 Plus de la moiti -1
Moiti 0
Moins de la moiti 1
Aucune 2
NC 0
Hauteur du compteur < 100 cm 1
> 100 cm 0
Hauteur prises lectriques 100 cm 0
Vide sanitaire Oui -1
Non 1
Ne sait pas 0
Batardeau Oui -1
Non 0
Ne sait pas 0
Pompe dasschement Oui -1
Non 0
NC 0
Annexes Non/Oui non expos 0
Oui, avec matriel de dpt li a lactivit co. 2
Oui, fonction dpt 1
Piscine matrialise Oui -1
Non 1
NC 0
Cuve combustible arrime Oui -1
25
Critres Classes Notes
Non 1
Pas de cuve 0
Concernant la vulnrabilit humaine, six critres ont t retenus, relatifs aux :
Caractristiques des habitants (nombre de personnes et prsence de personnes 65
dpendantes) :
la prsence de personnes dpendantes peut poser des contraintes lors dune
ventuelle vacuation hors deau en situation durgence ;
Degr de ractivit des habitants face une crue (possibilit dvacuation, perception
et connaissance du risque et des moyens de se protger) : 70
la possibilit dvacuation dtermine la capacit de la population se mettre
labri de leau et dattendre les secours (DRE Bretagne, 2004) ;
une perception et connaissance faible du risque ainsi quune mconnaissance
des moyens de protection constituent des facteurs de vulnrabilit de la
population (tableau 7). 75
Tableau 7 - Mthode dattribution des notes pour la vulnrabilit humaine
Critres Classes Notes
Nombre de personnes 1 1
2 4 2
> 4 3
Prsence de personnes dpendantes Aucun des deux 0
Enfants Oui 3
Personnes mobilit rduite Oui 3
Evacuation (balcon ou velux) Oui 0
Non 1
Conscience dexposition Oui 0
Pensez-vous tre en zone inondable? Non 1
Connaissance du risque Oui 0
Avez-vous t inform. Non 1
Connaissance des moyens de protection Oui 0
Avez-vous t inform. Non 1
26
Toute mthode de discrtisation consiste subdiviser le domaine de variation dune srie
statistique continue en classe de valeurs. partir des notes donnes chaque variable 80
(vulnrabilit structurelle et humaine), une discrtisation par classe de vulnrabilit a t
tablie suivant la mthode de Jenks (des seuils naturels) qui consiste maximiser la
variance interclasse et minimiser la variance int raclasse8 et dtecter les discontinuits
dans la distribution de lchantillon statistique. De cette faon, trois classes ont t
choisies pour les deux types de vulnrabilit (tableau 8). 85
Tableau 8 - Vulnrabilit structurelle et vulnrabi lit humaine Vulnrabilit Structurelle Vulnrabilit Humaine
Vulnrabilit Forte [13;28] [6;11]
Vulnrabilit Moyenne [7;12] [4;5]
Vulnrabilit Faible [-2;6] [1;3]
Suite cette premire tape, des points ont t attribus selon les classes de vulnrabilits
structurelle et humaine :
Faible 1 point 90
Moyen 2 points
Fort 3 points
Figure 4 - Calcul des indices (extrait de la base d e donnes de la commune dAiguilhe)
8 Source : http://grasland.script.univ-paris-diderot.fr/agreg/module4/index.htm
27
Lindice de vulnrabilit a t calcul en additionnant les points attribus la vulnrabilit 95
structurelle et la vulnrabilit humaine (tableaux 9 et 10). Lors de cette tape, le calcul est
fait en donnant la priorit la classe la plus forte. Par exemple, une vulnrabilit humaine
forte croise avec un indice de vulnrabilit structurelle moyenne donneront lieu un indice
global fort (principe de prcaution) (figure 4).
Tableau 9 - Croisement des variables 100
Vulnrabilit structurelle
Faible Moyenne Forte
Vul
nra
bilit
hum
aine
Faible 2 3 4
Moyenne 3 4 5 6
Forte
Tableau 10 Classes de la vulnrabilit globale Vulnrabilit globale
Vulnrabilit Forte [5;6]
Vulnrabilit Moyenne [3;4]
Vulnrabilit Faible [2]
1.4.4 Construction de lindicateur simplifi de vulnrabilit structurelle 105
Lindicateur simplifi de vulnrabilit structurelle a t construit partir des diagnostics
extrieur (partie 1.3.1) pour rendre compte de la vulnrabilit des btiments qui nont pu tre
enquts en prsentiel. .
La mthodologie applique cette nouvelle variable vulnrabilit structurelle simplifie
est identique celle utilise prcdemment pour les vulnrabilit humaine et 110
vulnrabilit structurelle .
Choix des critres pour la construction dun indice simplifi de vulnrabilit
structurelle
Le diagnostic extrieur est plus sommaire que le questionnaire. Seuls les 11 critres les plus
souvent renseigns (ceux ayant une reprsentativit relative suprieure 100%) ont t 115
retenus pour calculer lindicateur simplifi de vulnrabilit structurelle.
Nouvelle grille dvaluation de lindice simplifi de vulnrabilit
Pour dfinir lindicateur simplifi de vulnrabilit structurelle, une note est attribue chaque
classe de chaque critre (tableau 11). Le systme de notation est identique celui dfini
28
prcdemment pour valuer la vulnrabilit structurelle. La note zro est utilise pour les 120
variables ayant une influence juge nulle ou ngligeable sur le systme. Les points ngatifs
qualifient les variables rduisant la vulnrabilit. Inversement, les points positifs rendent
compte dune plus grande vulnrabilit.
Tableau 11 - Mthode dattribution des notes pour l a vulnrabilit structurelle simplifie
125
1.4.5 Construction des indicateurs de lacceptabilit sociale
La mesure de lacceptabilit doit permettre didentifier les habitants les plus enclins mettre
en place des mesures de mitigation. Croise avec lindice de vulnrabilit, elle permet de
localiser les btis individuels prioritaires dans l a mise en uvre des mesures de protection.
130
Critres Classes Notes
Type de logement (niveaux) R -1 2
R 0 1
R +1 -1
mobil-home 3
Niveau du 1er plancher TN : Terrain Naturel 2
< 0,50 cm 1
> 0,50 cm -1
NC 0
Revtements extrieurs Oui 0(Parpaing, pierre) Non 1
On ne sait pas 0
Nombre de portes 1 1
R0 >1 2
Tout ltage -2
(PVC) Plus de la moiti -1
R0 Moiti 0
Moins de la moiti 1
Aucune 2
NC 0
Nombre de fentres 1 1
R0 >1 2
Matriaux fentres Tout ltage -2
(PVC) Plus de la moiti -1
R0 Moiti 0
Moins de la moiti 1
Aucune 2
NC 0
Vide sanitaire Oui -1
Non 1
Ne sait pas 0
Annexes Non/Oui non expos 0
Oui, avec matriel de dpt li a lactivit co. 2
Oui, fonction dpt 1
Piscine matrialise Oui -1
Non 1
NC 0
Possibilit dvacuation (velux ou balcon) Oui 0
Non 1
29
Introduction conceptuelle et mthodologique
Brunson (1996)9 dfinit lacceptabilit comme une condition qui rsulte dun processus de
jugement par lequel les individus comparent la ralit perue avec ses alternatives
connues . Ensuite lindividu dcide si la condition relle est suprieure, ou suffisamment 135
similaire, la condition alternative la plus favor able. A lchelle de cette tude, lacceptabilit
sociale se traduit donc par le niveau dacceptabilit de la mise en place de mesures de
rduction de vulnrabilit aux inondations, contre la condition relle ; cest--dire les
effets dune inondation.
Lenqute permet de mesurer ce concept de manire directe, partir de deux questions : 140
Pensez-vous que votre logement peut tre protg par des mesures de protection
contre les inondations ? . Elle identifie lacceptabilit de lefficacit des mesures de
rduction de vulnrabilit lchelle de lhabitat.
Voudriez-vous mettre en place des mesures de protection votre charge ? ou
avec laide financire de ?. Ce groupe de questions discerne la volont de 145
mise en place de ces mesures.
Choix des critres et mthode de discrtisation
La protection du logement ( Pensez-vous que votre logement peut tre protg par des
mesures de protection contre les inondations ? ) semble tre le critre le plus pertinent pour
juger de la connaissance des habitants sur lefficacit des mesures de mitigation. 150
Cependant, dautres critres semblent pouvoir influencer indirectement lacceptabilit sociale
(la conscience de lexposition, la frquence des inondations, etc.). A partir de ce constat, des
tableaux croiss ont t construits (sous Excel). Au total, ce sont neuf critres qui ont ainsi
t retenus et confronts :
rceptivit de lenqut ; 155
conscience dexposition (en zone inondable) ;
frquence des inondations ;
dangerosit du cours deau ;
nombre dinondations vcues ;
protection du logement ; 160
volont dinvestissement financier personnel ;
9 Brunson, M.W. et Reiter, D.K. (1996) Effects of ecological information on judgements about scenic
impacts of timber harvest Journal of environmenta l management, Vol. 46, 31-41pp.
30
statut de lenqut ;
tranche dge.
Les critres : sexe , nombre dhabitants , type de population et date
demmnagement nont pas t pris en compte pour lanalyse dacceptabilit. En effet, ces 165
critres nont pas dmontr dans lanalyse de 2009 une forte influence sur le degr
dacceptabilit des enquts.
De la mme manire que pour les variables vulnrabilit structurelle et vulnrabilit
humaine , des notes sont ensuite attribues chacun des neuf critres afin de reflter leur
influence dans le calcul de lindice dacceptabilit (tableau 12). Les notes les plus leves 170
ont t attribues aux critres qui semblent avoir le plus dinfluence sur la volont de
lenqut mettre en place des mesures de protection. Ainsi, la note la plus importante (10)
a t attribue lorsque lenqut estimait que sa maison pouvait tre protge par des
mesures.
La discrtisation en trois classes sest faite de manire qualitative (daprs la mthode de 175
Jenks) aprs lanalyse des rsultats (figure 5 et tableau 13).
Tableau 12 - Mthode de calcul de lindice daccept abilit Variables Critres Classes Notes
Perception
Rceptivit (Question 7) Mfiance -1
Dsintrt -1
Coopration 4
Autre 0
Conscience dtre en ZI (Question 9) Oui 4
Non -1
Ne sais pas 0
Frquence de linondation (Question 11) Trs souvent 3
Souvent 3
Parfois 2
Jamais 1
Ne sais pas 0
Dangerosit cours deau (Question 12) Trs dangereux 2
Dangereux 2
Peu dangereux 1
Pas dangereux 1
Ne sais pas 0
Nombre dinondations vcues (Question 13) 0 0
1 2
2 2
3 3
4 et plus 3
31
Engagement
Protection du logement (Question 58) Oui 10
Non -1
Ne sais pas/non rempli 0
Volont de mettre en place des mesures de
protection (Question 71)
Oui 5
Non -1
Ne sais pas/non rempli 0
Caractristiques
Habitants
Statut (Question 106) Propritaire 3
Locataire 1
Viager 1
Tranche dge (Question 109) Moins de 19 ans 1
19 25 ans 3
26 45 ans 3
46 60 ans 3
Plus de 60 ans 2
Figure 5 - Indice dacceptabilit par bti (extrait de la base de donnes globale) 180
Tableau 13 - Classes dacceptabilit (M2 GCRN, 2011 -2012) Indice dacceptabilit faible [3;15]
Indice dacceptabilit moyen [16;26]
Indice dacceptabilit fort [27;37]
Dfinir une stratgie dactions mener pour rduire la vulnrabilit dune population est un 185
travail complexe. Il ncessite la connaissance de nombreux lments (lala, le bti,
32
lhabitant) qui seront ensuite synthtiss sous forme dindicateurs. Ces derniers ont permis
de juger de la vulnrabilit des btiments enquts et de leurs habitants. Les rsultats sont
explicits dans la partie suivante.
190
33
Partie 2 Analyse et traitement
2.1 Caractristiques de lchantillon
2.1.1 Diffusion des enqutes
Deux semaines de terrain ont permis de rcolter des informations et de diagnostiquer les 195
constructions laide de questionnaires. Cette pha se de ltude sest droule du 3 au 7
octobre 2011 puis du 24 au 28 octobre 2011.
Lenqute mene auprs des populations exposes se fonde sur un questionnaire unique de
trois pages. Les habitants ont t invits y rpondre en prsence des enquteurs. Le
questionnaire aborde trois thmes : expriences passes et dommages, vulnrabilit du 200
logement et acceptabilit des mesures.
Les habitants taient galement invits exprimer leur perception des actions des autorits
en matire de gestion du risque inondation. A la fin de lentretien, deux brochures
informatives traitant des comportements adopter e n cas dalerte, dites par le Conseil
Gnral taient remises aux personnes enqutes. 205
Les renseignements plus qualitatifs et les discussions informelles avec les enquts ont
permis par ailleurs de soulever de nouvelles interrogations ou de complter les donnes
rcoltes.
2.1.2 Prsentation de lchantillon enqut
Sur 618 habitations, 317 enqutes ont pu tre ralises, soit 51,2 % de lchantillon-cible. Le 210
taux de refus global est de 7,8%. Ces rsultats sont particulirement satisfaisants.
Cependant, 301 habitations nont pu tre enqutes du fait de labsence des rsidents. Elle
peut sexpliquer par les horaires de passage des enquteurs, par la prsence dhabitations
secondaires, de logements inoccups, ou encore de friches et de btiments abandonns. En
labsence des occupants, des diagnostics extrieurs du bti ont t effectus (partie 2.2.2.2). 215
La rpartition spatiale des communes enqutes est concentre sur lagglomration du Puy-
en-Velay. Sur les 16 communes, seules cinq sont excentres et ces dernires ne
prsentaient pas un nombre important denquts (carte 3)
34
Carte 3 Rpartition des foyers enquts et contra intes de terrain 220
Le taux de refus dans les diffrentes communes est trs variable (figure 6). Trois communes
(Riotord, Rosires et Vals-Prs-le-Puy) ont un pourcentage de refus suprieur 10%.
Certaines communes nont eu aucun refus mais cela sexplique par le faible nombre de
logements enquter. Dans le cas de Beaux et la Chapelle-dAurec, lchantillon ne portait 225
que sur une seule habitation. Pour la commune de Blavozy lchantillon tait galement peu
important (12 habitations). Par contre certains cas, comme Aiguilhe ou Brives-Charensac,
comptant prs dune centaine denqutes pour chaque commune, ont eu un trs faible taux
de refus et un bon taux de participation.
35
230
Figure 6 - Part des refus lenqute sur le total des habitations prospectes par commune (en % du nombre dindividus)
2.1.3 Rceptivit de lenqute
Une bonne rceptivit lenqute a t constate sur la majorit de lchantillon. La dure 235
de chaque enqute, environ 21 minutes, ne semble pas reprsenter un facteur contraignant
pour la coopration des habitants.
On peut dfinir la rceptivit comme laptitude recevoir des informations et la motivation
y rpondre . Dans le cadre de ltude, cela se traduit par limplication des communes et la
coopration des habitants dans la dmarche engage par le Conseil Gnral. La part des 240
individus cooprants reprsente 90,54% des enqutes et seulement 6,5% ont eu une
attitude mfiante. Ce fort taux de coopration chez les individus enquts est un indicateur
de lintrt port par la population aux questions relatives aux inondations.
Pour dfinir cette rceptivit, cinq critres ont donc t choisis :
deux relatifs la rceptivit de la mairie : 245
accueil et collaboration ;
diffusion de linformation ;
trois lis la rceptivit des habitants :
conscience / exposition au risque ;
intrt port lenqute ; 250
pourcentage de refus.
-
-
-
-
-
-
.,
36
Sur cette base, les communes ont t regroupes selon trois tendances.
Premire tendance : Brive-Charensac, Lavote-sur-Loire, Saint-Germain, Monistrol-sur-
Loire, Chadrac, Aiguilhe :
rceptivit de la mairie : 255
accueil et collaboration de la mairie (prise de rendez-vous rapide et accs aux
divers documents) ;
implication et communication par la mairie dans la dmarche vis--vis du
risque inondation ; communication sur le risque inondation et/ou sur lenqute.
rceptivit des habitants : 260
population gnralement consciente et sensibilise au risque ;
bonne rceptivit (participation entre 43% et 75%) ;
pourcentage de refus faible nul (entre 0,6% et 7 %).
Les communes qui ont diffus linformation concernant lenqute sont celles qui ont essuy
le moins de refus et dont le taux de participation est des plus levs. 265
Seconde tendance : Saint-Vincent, Riotord, Vals-Prs-Le-Puy, Blavozy et Rosires :
rceptivit de la mairie :
- accueil et collaboration de la mairie (prise de rendez-vous rapide et accs
facilit aux divers documents ncessaires aux enquteurs), except sur le
commune de Vals-Prs-le-Puy o le rendez-vous na t obtenu qu la fin de 270
lenqute ;
- peu dimplication de la mairie vis--vis du risque inondation ; peu ou pas de
communication sur le risque inondation et/ou sur lenqute.
rceptivit des habitants :
conscience du risque peu marque chez la population ; 275
rceptivit mdiocre (frquents cas de refus, mfiance ou dsintrt),
participation comprise entre 36% et 51% ;
pourcentage de refus: taux les plus levs (7% 26%).
Les communes qui nont pas mis en place de mesures particulires dinformation des
habitants au sujet de la dmarche du Conseil Gnral prsentent les taux de refus les plus 280
levs.
37
Troisime tendance : Le Monteil et Chaspinhac
rceptivit de la mairie :
accueil et collaboration de la mairie (prise de rendez-vous rapide et accs aux
divers documents) ; 285
implication par la mairie vis--vis du risque din ondation : demande exprime
mais peu ou pas de communication sur la dmarche auprs des habitants.
rceptivit des habitants :
conscience du risque chez la population: trs leve ;
rceptivit de la population excellente (participation comprise entre 75% et 290
90%) ;
pourcentage de refus nul.
Dans ce cas, labsence de refus nest pas lie la qualit de linformation ralise par les
mairies, mais une sensibilisation particulire su r le risque inondation (forte exposition
lala). 295
Quelques communes o le nombre de diagnostics a t faible nont pas t soumises aux
critres de rceptivit.
Goudet
Un entretien tlphonique a pu tre men avec le maire de la commune qui a indiqu la
localisation des habitations les plus exposes. Ces dernires tant majoritairement des 300
rsidences secondaires, inoccupes en automne, aucune enqute na pu tre ralise.
La Chapelle-dAurec et Beaux
Chaque commune ne concernant quune seule habitation, et toutes deux bnficiant du
soutien des mairies, les deux enqutes ont pu tre ralises sans difficults.
Globalement, toutes les quipes municipales ont accueilli les enquteurs et se sont 305
montres rceptives lenqute. La majorit des mairies a fourni la localisation des
habitations situes en zone inondable et a mis disposition les documents relatifs au risque
inondation. Lorsque les populations furent informes par les autorits municipales, le taux
denquts a t plus lev. La coopration des habitants varie non seulement selon les
communes, mais galement selon les quartiers et selon lexposition au risque. 310
38
Pour optimiser le taux de rponse et viter les refus, il semble donc important que les maires
soient les premiers avertis et sensibiliss au projet afin quils puissent leur tour prvenir les
populations. Cela est notamment vrai pour les communes rurales de petite taille. Il est
possible de mettre plusieurs moyens en place pour avertir les populations de la future
ralisation dune tude tels que les courriers, les campagnes daffichage, les articles de 315
presse, etc. Il est galement ncessaire de prciser que les rponses ne seront pas utilises
des fins rglementaires mais quelles participent dune dmarche daide au renforcement
de la scurit des populations et peut dboucher sur des aides financires.
La conscience du risque peru par les habitants est fortement influence par la prsence
douvrage structurelle destine rduire limpact des inondations. En effet, les protections 320
structurelles quelles quelles soient ont des implications territoriales nombreuses. Elles sont
souvent appeles de leurs vux par les populations exposes mais elles augmentent le
sentiment dinvulnrabilit et servent de prtexte une augmentation inconsciente des
enjeux. (Leone R., Meschinet de Richemond N., Vinet F., 2010).
2.1.4 Caractristiques sociales des personnes enqutes 325
En analysant les caractristiques sociales des habitants, il est possible de remarquer que
lchantillon est principalement sexagnaire. En effet, 42% des enquts ont plus de 60 ans,
26% ont entre 46 et 60 ans, contre 30% qui ont 45 ans ou moins (figure 7).
Figure 7 - Rpartition de lchantillon par tranche dge (M2 GCRN, 2011-2012) 330
Contrairement aux paramtres dge, le partage des sexes napporte pas de contrastes,
52,5% des individus sont du sexe masculin et 47,5% du sexe fminin.
/!-
01-
01-
01-
01-
%,!-
39
Lanalyse des catgories socioprofessionnelles rvle un pourcentage de 47% de retraits
(figure 8), soit prs de la moiti de la population enqute. Ce rsultat est en corrlation 335
avec les tranches dge dominantes de lchantillon puisque 42% de lchantillon total ont
plus de 61 ans (contre 21% lchelle nationale, daprs lINSEE). Il y a une faible part de
personnes sans emploi et douvriers (6% dans les 2 cas). Les employs forment un total de
77 enquts (24 %), cest la catgorie socioprofessionnelle la plus reprsente. Les cadres
et professions intellectuelles suprieures suivent avec 53 individus. 340
Figure 8 Rpartition des catgories socioprofessi onnelles de lchantillon
(M2 GCRN, 2011-2012)
2.2 La vulnrabilit structurelle et humaine 345
La vulnrabilit structurelle de lchantillon concerne la dangerosit et la vulnrabilit du bti
individuel face au risque inondation. La vulnrabilit humaine concerne quant elle les
occupants du logement et dpend de plusieurs facteurs : le type de personnes (enfants,
personnes dpendantes), la perception de lala, l a connaissance de la zone habite et la
connaissance des mesures de prvention et de protection. 350
Dans loptique de futurs travaux, la cartographie de cet indice permettra de hirarchiser les
zones dintervention selon leur degr plus ou moins important de vulnrabilit lala
inondation (Atlas Cartographique).
--
-
-
-
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2,343,(!,#56
7&4*!,88!56
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40
Figure 9 - Rpartition des indices de vulnrabilit en fonction des vulnrabilits structurelle et 355 humaine (M2 GCRN, 2011-2012)
Les valeurs extrmes sont plus reprsentes pour la vulnrabilit humaine (VH) que pour la
vulnrabilit structurelle (VS). Le faible nombre de variables composant lindice de
vulnrabilit humaine (6 critres) est en cause puisquil implique un passage plus rapide 360
dune classe lautre. Il y a une sensible prpondrance de la classe faible pour les deux
indicateurs de vulnrabilit. De la mme faon, il y a une faible prsence de la classe
forte pour les deux types de vulnrabilits (figure 9).
365
Figure 10 - Pourcentage des classes de vulnrabilit globale (M2 GCRN, 2011-2012)
Les rsultats statistiques des 317 cas montrent une large domination de la vulnrabilit
globale moyenne (67%) (figure 10). Les classes de vulnrabilit moyenne et forte 370
-
-
-
-
-
-
9
9:
7
-
-
-
;
/7
;
41
cumules reprsentent 88% des maisons enqutes, ce qui se justifie par le choix de
lchantillon qui sest fait grce au zonage PPRI et la cartographie des alas (carte 4).
Carte 4 Indice de vulnrabilit globale par commu nes 375
2.2.1 Analyse de la vulnrabilit humaine
Comme il a t dfini dans la mthodologie, lanalyse de la vulnrabilit humaine a t
apprhende selon six critres dvaluation. Les diffrents aspects ont t diviss en deux
sous-parties : les trois premiers critres correspondent des variables quantitatives
contrairement aux trois critres suivants plus qualitatifs. 380
Comme cit plus haut, la classe de vulnrabilit forte est sous-reprsente vis--vis des
autres, et ce, pour lintgralit des communes. La reprsentation de la vulnrabilit humaine
faible et moyenne nest pas aussi homogne. Rosires et Blavozy nenregistrent
aucune enqute o la vulnrabilit humaine est faible (carte 5). Cependant comme pour les
rsultats globaux, il ressort une tendance lgalit entre ces deux classes pour la plupart 385
des communes.
42
Carte 5 Rpartition des indices de vulnrabilits humaines par communes (M2GCRN, 2011-2012) 390
Les aspects quantitatifs
Nombre de personnes par foyer
Tableau 14 Nombre de personnes par foyers enqut s (M2GCRN, 2011-2012)
Nombre de personnes dans le foyer
Pourcentages de foyers enquts
1 20,5%
2 44,79%
3 15,46%
4 13,56%
5 et plus 5,5%
395
43
La vulnrabilit humaine est proportionnelle au nombre de personnes vivant dans
lhabitation. Ici, la majorit des habitations sont donc essentiellement composes par une ou
deux personnes, ce qui participe au rsultat du taux de vulnrabilit humaine faible (tableau
14).
Prsence de personnes dpendantes 400
Un autre facteur de vulnrabilit est la prsence de populations fragiles comme les enfants
de moins de 10 ans et les personnes dpendantes. Sur lchantillon 18,5% des foyers
comprennent des enfants, et 6,5% des personnes dpendantes. Ces proportions sont
relativement importantes et contribuent augmenter la vulnrabilit humaine globale.
Evacuation (balcon ou velux) 405
A la question Disposez-vous dun balcon ou dune sortie de toit? 67% de lchantillon a
rpondu positivement (figure 11). Cela indique alors que 33% ne disposent daucun moyen
dvacuation. Ce qui reprsente tout de mme une forte proportion.
Figure 11 Pourcentage de rponse sur la possibili t dvacuer (M2 GCRN, 2011-2012) 410
On souligne la prsence de personnes vulnrables dans 8,25% des habitations sans
possibilit dvacuation.
Les aspects qualitatifs
Cette dnomination daspect qualitatif est li au fait que ces critres sont empreints dune 415
forte subjectivit. Ceux-ci sont dtermins par la perception des individus et sont par
44
consquent difficiles interprter. Par exemple, pour une mme commune, et a priori un
mme niveau de renseignement, les individus peuvent ragir et traduire leur degr
dinformation diffremment.
Lindice de vulnrabilit a t bti en supposant quune personne qui connat des moyens de 420
protection est moins vulnrable quune personne qui ne connat aucune mesure de
mitigation. Le mme principe a t appliqu pour la connaissance vis--vis du risque et la
conscience dexposition. Le graphique ci-dessous explicite les rsultats obtenus pour ces
trois paramtres (figure 13).
425
430
Conscience dexposition
Ce critre est trs important dans lanalyse de la vulnrabilit humaine. Sur 317, 241
enquts ont conscience dtre en zone inondable. Cependant prs dun quart des enquts 435
na toujours pas connaissance du risque auquel il est expos. Ce chiffre reste alors
relativement important. Un facteur qui peut tre associ ces derniers rsultats est celui de
lemmnagement rcent des populations. En effet, tous les habitants nont probablement pas
vcu les inondations de rfrence. Sur la totalit de lchantillon, les annes
demmnagement des habitants stalent de 1955 2011. La majorit des emmnagements 440
se rvle tre plutt rcente tant donn que prs de 31 % de lchantillon a emmnag
aprs 2006 (figure 13).
- - - - - -
+!"(4%
45
Figure 13 - Principales vagues demmnagement dans les habitations tudies 445
(M2 GCRN, 2011-2012)
Connaissance du risque
A la question Avez-vous t inform sur le risque inondation dans votre commune ? ,
48% de lchantillon ont rpondu oui et 52% ont estim ne pas avoir t informs sur ce 450
type de risque. Ce rsultat est assez surprenant tant donn que les habitations ont t
choisies en fonction de la cartographie des zones inondables.
Indpendamment du rsultat qui contribue lindice de vulnrabilit, les rponses cette
question montrent dj que les communes doivent effectuer un effort de sensibilisation sur le
risque inondation. 455
Connaissance des moyens de protection
Sur lchantillon enqut, 109 personnes ont rpondu connatre des mesures de protection
du bti, ce qui reprsente un pourcentage de 34%. Ce constat est proccupant surtout
lorsque sur ces 109 personnes, 43 connaissent seulement le batardeau. Plusieurs
personnes ont galement mentionn les sacs de sable comme moyen de limiter linfiltration 460
de leau dans le btiment. Quelques enquts connaissent les pompes dasschement et les
clapets anti-retour, souvent parce quils avaient d utiliser ce systme lors dune prcdente
inondation. De manire gnrale, la connaissance des mesures de protection est plutt
faible lchelle du bti. Les digues, le curage d u lit, ou encore dautres moyens agissant
directement sur lala sont connus par les populations et sont souvent jugs plus efficaces 465
que la mise en place de mesures de mitigation.
La prsence de personnes dpendantes et la mconnaissance des moyens de protection
semblent tre les deux critres qui contribuent laugmentation de la vulnrabilit humaine
globale. Lindice de vulnrabilit structurelle de lchantillon qui permet de faire le diagnostic
8-
8-
8-
8-
8-
8-
46
technique et de rvler les points faibles dans la protection des btis constitue, avec lindice 470
de vulnrabilit humaine, un lment fondamental dans lvaluation de la vulnrabilit
globale.
2.2.2 Analyse de la vulnrabilit structurelle
" Le diagnostic de vulnrabilit est une tape essentielle de lapprciation du risque " (Leone
et Vinet 2010). Ici, dans lanalyse de la vulnrabilit structurelle, on value 475
lendommagement potentiel dune inondation sur chaque habitation. Dans cette approche
technique de la vulnrabilit, plusieurs paramtres sont prendre en compte. Lintensit de
lala observ (crue dcennale, trentennale, centennale...) va jouer sur le niveau
dendommagement. La dure de linondation est galement importante. En Haute-Loire, les
inondations de type cvenol sont cintique rapide (monte et retrait rapide des eaux). Ce 480
type de phnomne peut provoquer dnormes dommages si la population expose na pas
ou peu de connaissance de lala. Enfin, la vulnrabilit dune habitation est juge en
fonction de sa situation gographique et de son exposition lala. Les mesures de
rduction de la vulnrabilit peuvent varier en fonction de lintensit de lala. Ainsi, si lala
est fort (hauteurs deau suprieures 1,5 m) la scurit des personnes est menace et des 485
mesures importantes simposent. En revanche si lala de rfrence est faible (50 cm deau
en crue centennale par exemple) des mesures sommaires suffisent.
La carte suivante (carte 6) rend compte de la forte exposition de certaines habitations de la
commune de Brives-Charensac en cas de crue de la Loire.
47
490
Carte 6 Lexposition du bti lala inondation dans la traverse de Brives-Charensac
Critres de vulnrabilits des btiments diagnostiq us.
Face au risque inondation, de nombreux critres de vulnrabilits des btiments ont ainsi t
dfinis dans un but damlioration de ces points faibles et de protection du bti. 495
La carte suivante (carte 7) permet davoir un certain regard sur le degr de vulnrabilit des
btis enquts pour chaque commune.
48
Carte 7 - Rpartition des btis enquts suivant le ur degr de vulnrabilit structurelle (M2 GCRN, 2011-2012 500
Un premier constat gnral est possible. La vulnrabilit des btiments est moyenne
(suprieur 50% par commune), voire forte. Ds lors, la volont daction de rduire la
vulnrabilit structurelle des habitations, propose par le Conseil Gnral de Haute-Loire,
est tout fait justifie. 505
Pour chaque btiment enqut, les critres de vulnrabilit suivant ont t retenus:
nombre de niveaux du bti :
Un btiment de plain-pied (R0) et comprenant une ca ve (R-1) est jug plus vulnrable quun
btiment comprenant un (R+1) ou deux (R+2) tages. En effet, la hauteur deau maximale
enregistre au pic de crue dterminera, en fonction de lexposition du btiment par rapport 510
au cours deau, lampleur de linondation dans les diffrents niveaux de lhabitation ;
hauteur du rez-de-chausse (R0) et vide sanitaire :
La hauteur du rez-de-chausse du bti par rapport au terrain naturel est un lment
important prendre en compte. Suivant lampleur de la crue, il est probable quun
rehaussement du niveau 0 de lhabitation de plusieurs centimtres suffit limiter les 515
49
dommages, voire empcher lentre des eaux. Souvent, ce type dadaptation du bti
lala saccompagne de la mise en place dun vide sanitaire sa construction. Le lotissement
des Jardins, sur la commune dAiguilhe, est reprsentatif de ce type damnagement
rduisant la vulnrabilit structurelle. A contrario, les maisons exposes lala, dont le rez-
de-chausse se situe au niveau du terrain naturel, voire en contre bas (marches), sont bien 520
plus vulnrables ;
nombre et matire des ouvertures du bti:
Le nombre douvertures (portes, fentres et arations) par niveau dun btiment reprsente
le nombre dentres possibles de leau lintrieur de lhabitation. Plus il y a douvertures
(notamment au rez-de-chausse), plus la vulnrabilit structurelle du bti est grande. De 525
plus, la matire (rsistante leau: PVC ou non) de ces ouvertures est non ngligeable.
Leau aura en effet plus de facilits pntrer dans un btiment comprenant de nombreuses
ouvertures, peu rsistantes leau, que linverse ;
revtement du bti :
Le revtement extrieur, mais galement intrieur du bti, joue sur le degr de vulnrabilit. 530
Une habitation en bois sera, de par la faible rsistance leau de ce matriau, plus
vulnrable quune maison construite en parpaings ou en pierre. De plus, lorsque leau
pntre dans une habitation, cette dernire va avoir tendance sinfiltrer dans lossature
mme du bti. Un revtement rsistant leau dit waterproof limitera les dommages
engendrs et rduira la vulnrabilit gnrale du btiment ; 535
hauteur du rseau lectrique :
Une mesure de la hauteur des prises lectriques et du compteur lectrique a t effectue
dans chaque maison enqute. Une habitation dont les prises au rez-de-chausse se situent
seulement 20cm du sol est logiquement plus vulnrable aux inondations quune habitation
dont les prises se situent 1m du sol. Il est impo rtant de noter ici que de nombreux 540
compteurs lectriques se situent lextrieur de lhabitation, mme le sol. Ces maisons
sont les plus vulnrables car le compteur sera le premier touch en cas de monte des eaux.
Le diagramme ci-dessous (figure 14) est une estimation du degr dinondabilit des rseaux
en fonction des inondations passes sur lensemble des communes.
50
545
Figure 14 - Inondabilit du rseau lectrique (M2 G CRN, 2011-2012)
Plus de 65% des compteurs sont surlevs ou placs ltage des habitations. En
revanche, la vulnrabilit des prises lectriques est plus importante car, selon les rsultats,
plus de la moiti des prises (principalement celles du rez-de-chausse) ont dj t inonds. 550
Pour chaque habitation, des fiches btis ont t ralises et reprennent notamment les
diffrents critres de vulnrabilit structurelle de chaque btiment, les indices de
vulnrabilits humaine et globale, ainsi que les prconisations envisages. La fiche bti ci-
jointe (figure 15) tmoigne de la grande vulnrabilit de certaines habitations.
555
51
Figure 15 - Forte vulnrabilit structurelle des ma isons de plain-pied, lexemple dAiguilhe (M2 GCRN, 2011-2012)
Mesures de protection dj mises en place: 560
Parmi les habitations diagnostiques, certaines disposent dj de quelques mesures de
protection. A Aiguilhe par exemple, de part et dautre de la route de la Roderie, les maisons
les plus anciennes (construites il y a une trentaine dannes) sont souvent les moins
vulnrables. En effet, ces maisons respectent les mesures de prcaution contre les
inondations. A la construction de lhabitation, ltage-refuge tait obligatoire et le rez-de-565
chausse devait tre inhabitable (tmoignage dun habitant de la commune). Les maisons
construites ces dernires annes respectent de moins en moins ce type dobligations et sont
ainsi plus vulnrables face aux crues de la Borne.
Le croquis ci-dessous (figure 16) diffrencie les techniques de rduction de la vulnrabilit
structurelle en diffrenciant les techniques "sches" et les techniques "en eau". 570
52
Figure 16 - Extrait du document "La rduction de la vulnrabilit aux inondations" (EPTB Sane et Doubs, dcembre 2004)
575
Afin dobtenir des indices de vulnrabilit structurelle pour chaque habitation, des notes ont
t attribues en fonction des critres expliqus prcdemment. Le tableau 6 dans la partie
mthodologie rcapitule la dmarche effectue.
Indice simplifi de vulnrabilit structurelle
Certaines habitations nont malheureusement pas pu tre diagnostiques du fait de 580
labsence rpte des habitants. Nanmoins, des diagnostics de vulnrabilit simplifis ont
pu tre raliss sur lextrieur de certains btiments. Par consquent, lintrieur na pas pu
tre analys par les enquteurs. Les diagnostics extrieurs sont plus ou moins complets en
fonction de laccessibilit du btiment tudi. En effet, certaines faades des btiments tant
invisibles aux yeux des enquteurs, un tri a d tre effectu parmi les btiments pour la 585
construction de ce nouvel indice.
Au total, ce sont 272 diagnostics extrieurs qui ont fait lobjet dun triage.
53
Figure 17 - Triage des critres structurels de vuln rabilit des diagnostics extrieurs 590 (M2 GCRN, 2011-2012)
On estime que seuls les critres dont la reprsentativit est suprieure 50% peuvent tre
retenus pour la cration dun indice de vulnrabilit extrieur simplifi. Les critres non
visibles (en gris clair dans le tableau) par les enquteurs, situs principalement lintrieur 595
des habitations, ne sont pas exploitables. Egalement, les critres jugs peu fiables (gris
fonc dans la figure), car parfois errons, nont pas t comptabiliss dans la cration de
lindice (figure 17).
Ainsi, afin dobtenir une reprsentativit maximale de notre indice de vulnrabilit simplifi,
certaines maisons ont t retires. 600
On obtient 11 critres fiables relevs sur 66 maisons permettant la ralisation de lindice de
vulnrabilit extrieure simplifi (tableau 15).
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54
Tableau 15 - Slection des critres structurels pou r une reprsentativit maximale de lindice simplifi (M2 GCRN, 2011-2012)
605
La cration de cet indice est ici exprimentale et ce travail na pas t effectu en 2009. Il
reste donc amliorer. Nanmoins, cette mthode permet dagrandir lchantillon initial et
met en vidence la vulnrabilit extrieure des habitations face au risque inondation. 66
habitations ont ainsi pu tre confrontes cet indice, soit 21% en plus par rapport 610
lchantillon initial.
Lavantage est vident pour certaines communes de ltude comme Blavozy ou Goudet o
le pourcentage dabsence a t trs lev. En effet, la commune de Goudet enregistre un
taux dabsence de 100%. Le diagnostic extrieur permet dans ce cas davoir un regard,
mme simplifi, sur la vulnrabilit des habitations de cette commune. 615
Tableau 16 - Rpartition des habitations enqutes pour chaque commune (M2 GCRN, 2011-2012)
Les communes de Brives-Charensac et dAiguilhe, o le risque inondation est jug lev, ont
fait lobjet dune plus grande attention comme en tmoigne lcart entre lchantillon enqut 620
et lchantillon avec le diagnostic de vulnrabilit extrieure simplifie (tableau 16).
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55
Une nouvelle grille danalyse de cette indice a t effectue (partie mthodologie) permettant
ainsi dobtenir les rsultats suivants, qui confirment le premier constat : la vulnrabilit
moyenne des habitations dominent largement (52%) tandis que les vulnrabilits fortes
(22%) et faibles (26%) sont peu prs gales (figure 18). 625
Figure 18 - Rsultats de lindice de vulnrabilit structurelle simplifie (M2 GCRN, 2011-2012)
Profil-type des habitations diagnostiques
La combinaison des rsultats des diagnostics de vulnrabilit structurelle (globale et 630
simplifie) permet dobtenir un profil-type des habitations tudies. Il est bas uniquement
sur les critres ayant une reprsentativit suprieure 100%.
Au total, 383 btiments diagnostiqus permettent de raliser ce profil-type qui permet davoir
une ide sur la structure des habitations et ainsi sur la vulnrabilit de ces dernires face au
risque inondation. Son laboration est capitale car elle permet galement dorienter les 635
prconisations dans un but de rduction de cette vulnrabilit, dtaille dans la partie
suivante.
56
Tableau 17 - Typologie des habitations diagnostiqu es (M2 GCRN, 2011-2012)
640
Daprs les rsultats obtenus, au moins les trois quarts des habitations diagnostiques en
zone inondable possdent un tage, des murs en dur (parpaings) et nont pas de piscine
(tableau 17). Ces trois lments rduisent ainsi la vulnrabilit globale. 66,8% des
habitations disposent dun balcon ou dune sortie de toit permettant lvacuation en cas de
danger. Ces rsultats sont nuancer avec dautres. En effet, plus de la moiti des 645
habitations na- pas de vide sanitaire, et prsente de nombreuses ouvertures (portes et
fentres) au rez-de-chausse. Elles sont pour la plupart sensibles leau (bois
principalement et non en PVC). Ces critres augmentent la vulnrabilit des habitations.
Le diagnostic de vulnrabilit structurelle par habitation permet davoir une ide prcise de
sa rsistance face lala inondation. Ainsi, les rsultats obtenus permettent (quand ils sont 650
suprieurs 100% sur lchantillon total) dtablir un profil-type de la maison diagnostique
et expos lala inondation dans ces diverses communes. Ces rsultats vont permettre,
afin de complter ce qui a t conseill aux habitants sur le terrain, de faire le point pour
chaque habitation des mesures de prconisations et de protections face lala inondation.
2.3 Acceptabilit des mesures de protection 655
Lacceptabilit prsente sous la forme dindice permet de dfinir partir de trois variables
(partie mthodologie) la population susceptible de consentir la mise en place de mesures
de protection. Ainsi, sur les 16 communes tudies, lacceptabilit est relativement faible
(53% des enquts) (figure 19).
2 011311 /1&$ 4.F,6 8-%!3! 8-%&!"&3, 8-%! 8-/,!, 8-. 46 8-A 8-,=. 7!,!= 8 8-
57
660
Figure 19 - Acceptabilit globale des foyers enqut s
Seulement 12% des foyers (acceptabilit forte) semble susceptible la mise en place des
mesures de mitigation. Ce faible pourcentage est imputable diffrents facteurs mais le
fatalisme joue un grand rle face aux phnomnes naturels et une certaine mfiance est 665
ressentie de la part des enquts lorsque la notion dinvestissement financier est aborde.
La limite de cet indice est base sur une analyse qualitative et permet uniquement dobtenir