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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHESCIENTIFIQUE UNIVERSITE LARBI BEN M’HIDI OUM EL BOUAGHI FACULTE DES SCIENCES ET DES SCIENCES APPLIQUEES DÉPARTEMENT DE GENIE DES PROCEDES MEMOIRE En vue de l'obtention DU DIPLOME DE MASTER EN GENIE CHIMIQUE Présenté par : Encadreur : CHEBANA Mehdi Dr ZERMANE Ahmed RIGHI Khelifa Promotion 2013/2014 ETUDE DES EQUILIBRES DE PHASES, APPLICATION : CALCUL DE L’EQUILIBRE LIQUIDE-VAPEUR

ETUDE DES EQUILIBRES DE PHASES, APPLICATIONbib.univ-oeb.dz:8080/jspui/bitstream/123456789/7360/1/... · 2018. 12. 19. · 1.1.1 Modèle de VAN LAAR 1.1.2 Modèle de MARGULES 1.1.3

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  • REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

    MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHESCIENTIFIQUE

    UNIVERSITE LARBI BEN M’HIDI OUM EL BOUAGHI

    FACULTE DES SCIENCES ET DES SCIENCES APPLIQUEES

    DÉPARTEMENT DE GENIE DES PROCEDES

    MEMOIRE

    En vue de l'obtention

    DU DIPLOME DE MASTER EN

    GENIE CHIMIQUE

    Présenté par : Encadreur :

    CHEBANA Mehdi Dr ZERMANE Ahmed

    RIGHI Khelifa

    Promotion 2013/2014

    ETUDE DES EQUILIBRES DE PHASES, APPLICATION :

    CALCUL DE L’EQUILIBRE LIQUIDE-VAPEUR

  • Remerciements

    En premier lieu nous remercions Dieu tout puissant de nous avoir

    donné la santé, pour terminer ce travail dans les meilleures

    conditions.

    Nous tenons à exprimer notre remerciement et notre respect à notre

    encadreur : Dr ZERMANE Ahmed

    Pour l’intérêt qu’il a porté pour notre mémoire, pour son aide

    précieux sa bien vaillance qui nous a beaucoup aidés et bien guidé

    tout au long de ce projet.

    Nos remerciements vont également aux membres de jury qui ont

    accepté d’évaluer ce travail.

  • Je dédie ce travail à

    Mon père RAMDHAN, pour ses encouragements incessants et son

    soutien moral aux moments difficiles qui furent pour moi les meilleurs

    gages de réussite. Qu’il trouve dans ce travail la preuve modeste d’une

    reconnaissance infinie et d’un profond amour.

    Mon adorable mère FRIHA, qui est toujours présente et

    continue de l’être pour faire mon bonheur. Merci pour être sacrifiée

    pour que ces enfants grandissent et prospèrent. Que dieu la protège et

    lui donne bonne santé et qu’elle trouve ici la preuve de ma

    reconnaissance infinie.

    A Grande Mère: Hadja Yamina et Hadja kalthoume.

    A mes frères Hichame et Akram pour leur disponibilité, leur

    soutien moral, leur encouragement incessant, d’être coopératif et

    d’assumer à ma place certaine de mes responsabilités familiales.

    A mes sœurs: Lamia, Siham, SaSa.

    A mes très chére: H.Imen,K, Mehamede.

    A toute ma famille (Touta,Mansora,Razak,dradji,Mehamede,Ahmed,

    Almi,Hachani,Lakhdher,Nori,Abde alkarim ) et mes amis

    (Mehamede,Charaf,Didou,Amine,Nasro,Halim,Ali,Sami,Abde

    alkadar,Imed,Hakim). ET touts les enfants khelifa

  • Je dédie ce travail à

    À mes très chers parents

    Qui m’ont tant offert sans jamais se lasser Qui m’ont transmis

    le désir d’apprendre et m’ont toujours accompagné tout au long

    de mes études avec leur amour, leur soutien, leur compréhension

    et leurs encouragements, et m’ont permis de devenir ce que je

    suis, Avec tout mon amour et ma reconnaissance.

    A mon frère et mes sœurs

    Avec une profonde tendresse.

    À tous mes amis

  • SOMMAIRE

    Remerciements

    Dédicace

    Sommaire

    Nomenclature

    Liste des tableaux

    Liste des figures

    INTRODUCTION GENERALE

    INTRODUCTION GENERALE

    Chapitre I

    Les modèles de calculs du coefficient d’activité

    1.1 Différents modèles de calculs du coefficient d’activité

    1.1.1 Modèle de VAN LAAR

    1.1.2 Modèle de MARGULES

    1.1.3 Modèle de WILSON

    1.1.4 Modèle NRTL (Non Random Two Liquids)

    1.1.5 Modèle UNIQUAC (Universal Quasichemical Activity Coefficient)

    1.1.6 Le modèle UNIFAC (UNIQUAC Functional Activity Coefficient)

    Chapitre II

    Aspects théoriques des équilibres de phases

    2.1 Les équilibres vapeur-liquide

    2.1.1 Les différentes représentations des équilibres liquide-vapeur

    2.1.2 Calcul des équilibres liquide-vapeur

    2.1.2a Fugacité en phase vapeur

    2.1.2b Fugacité en phase liquide

    2.1.2c Algorithmes de calculs

    a) A pression constante (cas isobare)

    b) A température constante (cas isotherme)

    2.2 Equilibre de phases liquides

    2.2.1 Condition d’équilibre liquide-liquide

    2.2.2 Conditions de séparation de phases et calcul de l’équilibre liquide-liquide

    I

    II

    III

    VIII

    XII

    XIV

    1

    2

    2

    4

    6

    8

    11

    12

    16

    17

    19

    19

    19

    22

    22

    22

    23

    24

    25

  • 2.2.3 Les différentes représentations des équilibres liquides-liquide

    2.2.3a Les systèmes binaires

    2.2.3b Systèmes ternaires

    a- Représentation triangulaire

    b- Courbe de distribution

    c- Coefficient de distribution

    2.2.4 Procédure de calcul des lignes d’équilibres

    2.3 Notion sur l’équilibre liquide-solide

    2.3.1 Calcul du rapport des fugacités du soluté pur

    2.3.2 Solubilité idéale

    2.3.3 Solubilité non-idéale

    2.3.4 Les diagrammes de phase liquide-solide

    2.3.5 Procédure du calcul de l’équilibre liquide-solide

    Chapitre III

    Résultats et discussion

    3.1 Systèmes isobare

    3.1.1 Système Ethanol-Benzène

    3.1.2Système Ethanol-Toluène

    3.1.3 Système Méthanol-Benzène

    3.1.4 Système Méthanol-Toluène

    3.2 Systèmes isothermes

    3.2.1 Système Ethanol-1-Propanol

    3.2.2 Système Ethanol-Toluène

    3.2.3 Système Ethyle formate-Ethanol

    3.2.4 Système Méthanol-1-Propanol

    3.2.5 Système Méthanol-Benzène

    3.2.6 Système Méthanol-Ethanol

    3.2.7 Système Méthyle formate-Méthanol

    27

    27

    29

    30

    30

    31

    31

    33

    35

    36

    37

    38

    39

    41

    41

    44

    48

    50

    52

    52

    54

    55

    57

    59

    60

    63

  • CONCLUSION GENERALE

    CONCLUSION GENERALE

    Références bibliographiques

    Annexe1

    Annexes2

    Résumés

    64

    65

    66

    78

  • NOMONCLATURE

    Signe Indication

    𝑎𝑖 Activité du constituant i

    𝑎𝑖 Constant d’équation d’état de Van der Waals

    𝐵 Second coefficient d’équations d’état de Viriel

    𝐶* Constante ternaire

    𝑓 Fugacité

    𝑓𝑖0 Fugacité à l’état standard

    𝑓iv Fugacité à l’état vapeur

    𝑓i l Fugacité à l’état liquide

    𝑓i s Fugacité à l’état solide

    𝐺 Energie libre de Gibbs de la solution

    𝐺 m Energie libre de Gibbs du mélange

    𝐺 id Energie libre de Gibbs a l’état idéal

    𝐺 E Energie libre de Gibbs d’excès

    𝑔ij Paramètres d’énergie libre pour les interactions j-i et i-j

    Δh Changements de l'enthalpie

    Δs Changements de l'entropie

    Δg Changement d'énergie libre molaire de Gibbs

    Δhf Enthalpie de la fusion

    Tm Température de fonte (fusion) normale

    𝜇𝑖 Potentiel chimique

    S Potentiel chimique dans la phase solide

    L Potentiel chimique dans la phase liquide

    𝜇i0 Potentiel chimique à l’état standard

    K Coefficient de distribution (coefficient de partage)

    UCST Upper critical solution temperature

    LCST Lower critical solution temperature

    UCST Upper and Lower critical solution temperature

    NCST None critical solution temperature

    2 Coefficient d’activité de la phase liquide

  • 𝛾𝑖 Coefficient d'activité constituant i

    𝛾𝑖∞ Coefficient d'activité a dilution infinie

    Ψi Facteur de correction

    фis Coefficients de fugacité de constituant i à la saturation

    y i Fraction molaire dans la phase vapeur

    Xi Fraction molaire dans la phase liquide

    TR Température réduite

    TCij Température critique entre i et j

    Pcij Pression critique entre i et j

    Vcij Volume critique entre i et j

    SiP Pression de saturation du corps pur i

    P Pression

    T Température

    R Constante des gaz parfait

    Si Coefficient de fugacité de la vapeur saturée du corps i

    fiL* Fugacité de référence ramenée à pression nulle du constituant i.

    Liv0 Volume molaire du constituant i liquide

    L

    iv Volume molaire partiel dans le mélange liquide du constituant i

    fiL* Fugacité du constituant i dans le mélange liquide, ramenée à pression nulle

    iv Volume molaire partiel

    f i (j) Désigne la fugacité du constituant i dans la phase j

    𝐿𝑛 Logarithme népérien

    𝑁 Nombre de constituants

    𝑞𝑖 Paramètre de surface moléculaire de Van Der Waals

    𝑟𝑖 Paramètre de volume moléculaire de Van Der Waals

    𝑍 Nombre de coordination

    A 12 Paramètres de VAN LAAR qui sont fonction de la température

    A 21 Paramètres de VAN LAAR qui sont fonction de la température

    V i Volumes molaires à température donnée des constituants i

    Vj Volumes molaires à température donnée des constituants j

    𝜆𝑖𝑗 Energie d’interaction entre les molécules de 𝑖 et𝑗

    𝛬𝑖𝑗 paramètre d’interaction de WILSON

  • 𝛼𝑖𝑗 Constante caractérisant la répartition non aléatoire de la molécule j autour de la

    molécule centrale 𝑖

    Cij Paramètre d’interaction modèle NRTL

    g(i) Energie libre molaire d’une cellule ayant i en son centre

    C jiC Valeur des paramètres à 0°C

    jiC Valeur des paramètres à 0°C

    фi Paramètre de surface

    i Paramètre de volume

    Ʈ ij Paramètre exprime l’énergie intermoléculaire

    )(ik Nombre de groupe de type k dans la molécule i

    kR Paramètre de volume moléculaire de Van Der Waals

    kQ Paramètre de la surface moléculaire de Van Der Waals

    wkV Volume de la surface extérieur de groupe CH2 dans la molécule de polyéthylène

    wkA L’aire de la surface extérieur de groupe CH2 dans la molécule de polyéthylène

    k Coefficient d’activité résiduel de groupe k

    )(i

    k Coefficient d’activité résiduel de groupe k dans une solution de référence contenant

    que des molécules de type i

    m Fraction de surface de groupe m

    mn Paramètre de l’énergie d’interaction entre le groupe m et le groupe n

    mX Fraction molaire de groupe m dans la solution

    𝑐 Cordonné critique

    𝑖 Constituant

    𝑖𝑗 Interaction entre𝑖-𝑗

    𝑗𝑖 Interaction entre𝑗-𝑖

    𝑟 Cordonné réduite

    0 Etat standard

    𝐸 Excès

    𝑖𝑑 Idéal

    𝑚 Mélange

    𝐼 Phase 1

    𝐼𝐼 Phase 2

  • LISTE DES TABLEAUX

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 3.1

    Tableau 3.2

    Tableau 3.3

    Tableau 3.4

    Tableau 3.5

    Tableau 3.6

    Tableau 3.7

    Tableau 3.8

    Tableau 3.9

    Tableau 3.10

    Tableau 3.11

    Tableau 3.12

    Tableau 3.13

    Tableau 3.14

    Tableau 3.15

    Tableau 3.16

    Tableau 3.17

    Tableau 3.18

    Tableau 3.19

    Tableau 3.20

    Tableau 3.21

    Tableau 3.22

    Tableau 3.23

    Tableau 3.24

    Tableau 3.25

    Tableau 3.26

    Tableau 3.27

    Tableau 3.28

    Propriétés physiques de système Ethanol-Benzène

    Les constants de l’équation d’Antoine

    Paramètres d’interactions nécessaire pour chaque model

    Equilibre liquide-vapeur pour le système Ethanol-Benzène à p=1.013 bar

    Résumés des déviations moyennes

    Propriétés physiques de système Ethanol-Toluène

    Les constants de l’équation d’Antoine du système Ethanol-Toluène

    Les paramètres d’interactions du système Ethanol-Toluène

    Equilibre liquide-vapeur système Ethanol-Toluène (p=1.008 bar)

    Résumés des déviations moyennes système Ethanol-Toluène

    Equilibre liquide-vapeur calculé de système Méthanol-Benzène

    (p=1.013 bar)

    Résumés des déviations moyennes Système Méthanol-Benzène

    Equilibre liquide-vapeur pour le système Méthanol-Toluène (p=1.013 bar)

    Résumés des déviations moyennes système Méthanol-Toluène

    Equilibre liquide-vapeur pour le système Ethanol-1-Propanol (T = 50 °C)

    Résumés des déviations moyennes système Ethanol-1-Propanol

    Equilibre liquide-vapeur pour le système Ethanol-Toluène (T = 50 °C)

    Résumés des déviations moyennes système Méthanol-Toluène

    Equilibre liquide-vapeur pour le système Ethyle formate-Ethanol

    (T=45°C)

    Résumés des déviations moyennes système Méthanol-Toluène

    Equilibre liquide-vapeur pour le système Méthanol-1-propanol (T=50°C)

    Résumés des déviations moyennes système Méthanol-1-Propanol..

    Equilibre liquide-vapeur pour le système Méthanol-Benzène (T=55˚C)

    Résumés des déviations moyennes système Méthanol-Toluène

    Equilibre liquide-vapeur pour le système Méthanol-Ethanol (T=50°C)

    Résumés des déviations moyennes système Méthanol-Ethanol

    Equilibre liquide-vapeur pour le système Méthyle formate-Méthanol

    (T =25C˚)

    Résumés des déviations moyennes système Méthyle formate-Méthanol

    41

    41

    42

    42

    44

    44

    45

    45

    45

    47

    48

    49

    50

    51

    52

    53

    54

    55

    55

    56

    57

    58

    59

    60

    60

    61

    62

    63

  • LISTE DES TABLEAUX

    Tableau A1.1

    Tableau A1.2

    Tableau A1.3

    Tableau A1.4

    Tableau A1.5

    Tableau A1.6

    Tableau A1.7

    Tableau A1.8

    Tableau A1.9

    TableauA1.10

    TableauA1.11

    TableauA1.12

    TableauA1.13

    TableauA1.14

    TableauA1.15

    TableauA1.16

    TableauA1.17

    TableauA1.18

    TableauA1.19

    TableauA1.20

    TableauA1.21

    TableauA1.22

    TableauA1.23

    TableauA1.24

    TableauA1.25

    TableauA1.26

    TableauA1.27

    Propriétés physiques de système Méthanol-Benzène

    Les constants de l’équation d’Antoine

    Paramètres d’interactions nécessaire pour chaque model

    Propriétés physiques de système Méthanol-Toluène

    Les constants de l’équation d’Antoine

    Paramètres d’interactions nécessaire pour chaque model

    Propriétés physiques de système Ethanol-1-Propanol

    Les constants de l’équation d’Antoine

    Paramètres d’interactions nécessaire pour chaque model

    Propriétés physiques de système Ethanol-Toluène

    Les constants de l’équation d’Antoine

    Paramètres d’interactions nécessaire pour chaque model

    Propriétés physiques de système Ethyle formate-Ethanol

    Les constants de l’équation d’Antoine

    Paramètres d’interactions nécessaire pour chaque model

    Propriétés physiques de système Méthanol-1-Propanol

    Les constants de l’équation d’Antoine

    Paramètres d’interactions nécessaire pour chaque model

    Propriétés physiques de système Méthanol-Benzène

    Les constants de l’équation d’Antoine

    Paramètres d’interactions nécessaire pour chaque model

    Propriétés physiques de système Méthanol-Ethanol

    Les constants de l’équation d’Antoine

    Paramètres d’interactions nécessaire pour chaque model

    Propriétés physiques de système Méthyle formate-Méthanol

    Les constants de l’équation d’Antoine

    Paramètres d’interactions nécessaire pour chaque model

    66

    66

    66

    67

    67

    68

    68

    69

    69

    70

    70

    70

    71

    71

    72

    72

    73

    73

    74

    74

    74

    75

    75

    76

    76

    77

    77

  • LISTE DES FIGURES

    LISTE DES FIGURES

    Figure 1.1

    Figure 2.1

    Figure 2.2

    Figure 2.3

    Figure 2.4

    Figure 2.5

    Figure 2.6

    Figure 2.7

    Figure 2.8

    Figure 2.9

    Figure 2.10

    Figure 2.11

    Figure 2.12

    Figure3.1

    Figure3.2

    Figure3.3

    Figure3.4

    Figure3.5

    Figure3.6

    Figure 3.7

    Figure3.8

    Figure3.9

    Figure 3.10

    Figure 3.11

    Figure3.12

    Figure3.13

    FigureA1.1

    FigureA1.2

    FigureA1.3

    Cellule élémentaire d’un mélange à n constituants

    Digramme isotherme

    Digramme isobare

    Diagramme isobare d'équilibre liquide-vapeur

    Représentation de g m pour un mélange idéal

    Représentation de g m pour un mélange non-idéal

    Type des systèmes binaires

    Les différentes représentations des équilibres liquide-liquide ternaire

    Diagramme triangulaire rectangle et diagramme de distribution

    Extrapolation de la pression de vapeur du liquide à partir du diagramme

    d’un constituant pur

    Cycle thermodynamique du changement d’état

    Digramme de phase température-composition d’un équilibre liquide-solide

    Courbe de refroidissement

    Courbe d’équilibre calculée de système Ethanol-Benzène (P = 1.013 bar)

    Courbe d’équilibre expérimentale de système Ethanol-Benzène (P =1.013 bar)

    Courbe d’équilibre calculée de système Ethanol-Toluène (P = 1.008 bar)

    Courbe d’équilibre expérimentale de Système Ethanol-Toluène (P =1.008 bar)

    Courbe d’équilibre calculée de système Méthanol-Benzène (P = 1.013 bar)

    Courbe d’équilibre calculée de système Méthanol-Toluène (P = 1.013 bar)

    Courbe d’équilibre calculée de système Ethanol-1-Propanol (T = 50 ˚C)

    Courbe d’équilibre calculée système Ethanol-Toluène (T = 50˚C)

    Courbe d’équilibre calculée de système Ethyle Formate-Ethanol (T= 45˚C)

    Courbe d’équilibre calculée système Méthanol-1-Propanol (T = 50˚C)

    Courbe d’équilibre calculée de système Méthanol-Benzène (T = 55˚C)

    Courbe d’équilibre calculée de système Méthanol-Ethanol (T = 50˚C)

    Courbe d’équilibre calculée de système Méthyle Formate-Méthanol (T = 25˚C)

    Courbe d’équilibre expérimentale de système Méthanol-Benzène (P =1.013 bar)

    Courbe d’équilibre expérimentale de système Méthanol-Toluène (P =1.013 bar)

    Courbe d’équilibre expérimentale de système Ethanol-1-Propanol (T = 50˚C)

    8

    17

    18

    18

    26

    27

    28

    40

    30

    34

    36

    39

    40

    43

    43

    46

    47

    49

    51

    53

    54

    56

    58

    59

    61

    63

    67

    68

    69

  • LISTE DES FIGURES

    FigureA1.4

    FigureA1.5

    FigureA1.6

    FigureA1.7

    FigureA1.8

    FigureA1.9

    FigureA2.1

    FigureA2.2

    Courbe d’équilibre expérimentale de système Ethanol-Toluène (T= 50 °C)

    Courbe d’équilibre expérimentale de système Ethyle formate-Ethanol

    (T = 45˚C)

    Courbe d’équilibre expérimentale de système Méthanol-1-Propanol (T = 50˚C)

    Courbe d’équilibre expérimentale de système Méthanol-Benzène (T = 55˚C)

    Courbe d’équilibre expérimentale de système Méthanol-Ethanol (T = 50˚C)

    Courbe d’équilibre expérimentale de système Méthyle formate-Méthanol

    à T = 25˚C

    Organigramme de l’algorithme du programme d’équilibre liq-vap cas isobare

    Organigramme de l’algorithme du programme d’équilibre liq-vap cas isotherme

    71

    72

    73

    75

    76

    77

    78

    79

  • INTRODUCTION GENERALE

    1

    INTRODUCTION GENERALE

    Le calcul des équilibres de phases est toujours l’objet de nombreux travaux de

    recherche en génie des procédés, de part son importance dans diverses applications et en

    particulier le calcul ou design des équipements de différents secteurs industriels tels que

    pharmaceutique, agroalimentaire, pétrochimique, etc.

    Dans la littérature plusieurs ouvrages et travaux traitant ce domaine sont régulièrement

    publiés et touchent un grand nombre d’exemples, surtout point de vue expérimentales.

    Cependant vue la variation des conditions opératoires d’un procédé à l’autre, il est quasiment

    impossible de cerner tous les cas possibles. Par conséquent, il est indispensable d’avoir des

    modèles mathématiques thermodynamiques pour la prédiction de ces équilibres de phases.

    Un nombre assez important de modèles a été proposé, allant des plus anciens de VAN

    LAAR et MARGULES aux plus récents de NRTL, UNIQUAC ou UNIFAC. Chaque modèle

    repose sur des hypothèses et nécessite un nombre de paramètres bien définis pour son

    exploitation. Cette diversité de modèles a induit le problème du choix du modèle le plus

    adéquat et le précis pour un système donné.

    Par conséquent dans ce travail une tentative pour l’application de ces modèles

    thermodynamiques pour l’équilibre de phase liquide-vapeur est présentée. L’approche

    adoptée consiste à sélectionner et tester des systèmes (cas isotherme et isobare), en suite

    calculés la différence entre valeur calculée et expérimentale afin de choisir le meilleur modèle

    pour un système donné.

    Finalement, le travail présenté dans ce mémoire comporte, après cette introduction

    générale, les parties suivantes:

    - Le chapitre 1 quant à lui accès sur les différents modèls thermodynamiques les plus utilisés ;

    - Le chapitre 2 présente une présentation théorique détaillée des différents équilibres de

    phases, et leur application dans la prédiction ;

    - Le troisième chapitre dans lequel on va exposer les résultats obtenus par modélisation de

    l’équilibre liquide-vapeur, ainsi que leurs discussions.

    Finalement le travail est terminé par une conclusion générale qui récapitule les

    résultats les plus importants de cette étude, et une annexe.

  • Chapitre I

  • CHAPITRE I LES MODELES DE CALCULS DU COEFFICIENT D’ACTIVITE

    2

    Chapitre I

    Les modèles de calculs du coefficient d’activité

    Le coefficient d’activité est un paramètre clé dans le calcul des différents types

    d’équilibres de phases. Un grand nombre de modèles pour son calcul ont été développé et

    proposé dans la littérature [1].

    La majorité des modèles démarrent des expressions suivantes :

    EidM GGG (1.1)

    Avec G M, G id et G E les énergies libres du mélange, idéale et d’excès, respectivement.

    Le coefficient d’activité est donné par la relation suivante :

    i

    E

    ix

    gRT

    ln (1.2)

    avec R la constante universelle des gaz parfaits, i le coefficient d’activité du constituant i, T

    la température, g E, l’énergie libre molaire d’excès et x i la fraction molaire du constituant i.

    Les modèles différents par la forme de l’énergie libre d’excès où différentes

    expressions ont été proposées et qui sont décrites dans les sections suivantes.

    1.1 Différents modèles de calculs du coefficient d’activité

    1.1.1 Modèle de VAN LAAR

    C’est l’un des modèles les plus anciens où l’expression de l’énergie libre d’excès de

    Gibbs pour un système binaire est donnée comme suit [1] :

    221112

    212112

    XAXA

    XXAATR

    GE

    (1.3)

    avec A 12, A 21 les paramètres de VAN LAAR qui sont fonction de la température.

    Les coefficients d’activité peuvent être dérivés à partir de l’équation (1.3) pour aboutir

    aux expressions suivantes :

  • CHAPITRE I LES MODELES DE CALCULS DU COEFFICIENT D’ACTIVITE

    3

    2

    221

    112

    121

    1

    ln

    XA

    XA

    A (1.4a)

    et

    2

    112

    221

    212

    1

    ln

    XA

    XA

    A (1.4b)

    Les équations (1.4a &1.4 b) déterminent la variation des coefficients d’activité en

    fonction de la composition et des paramètres de VAN LAAR.

    Les paramètres ajustables A12 et A21 peuvent être déterminés à dilution infinie, et dans

    ce cas ils sont indépendants de la concentration, mais seulement fonction de la température.

    Lim 1211 lnln A et Lim 2122 lnln A (1.5a) et (1.5b)

    X1 X2

    Avec 1 et 2 : les coefficients d’activité à dilution infinie.

    Dans le cas d’un système ternaire, l’équation la plus simple qui a été proposée pour

    exprimer la variation du coefficient d’activité est celle de VAN LAAR à deux suffixes,

    exprimée comme suit :

    2

    13

    313

    12

    2121

    31

    13321312

    1312

    312132

    2

    13

    3113

    23

    2

    12

    2112

    22

    1ln

    A

    AX

    A

    AXX

    A

    AAAA

    AA

    AAXX

    A

    AAX

    A

    AAX

    (1.6a)

    2

    23

    323

    21

    1212

    12

    21132321

    2321

    321231

    2

    23

    3223

    23

    2

    21

    1221

    21

    2ln

    A

    AX

    A

    AXX

    A

    AAAA

    AA

    AAXX

    A

    AAX

    A

    AAX

    (1.6b)

    2

    32

    232

    31

    1313

    23

    32213231

    3231

    231321

    2

    32

    2332

    22

    2

    31

    1331

    21

    3ln

    A

    AX

    A

    AXX

    A

    AAAA

    AA

    AAXX

    A

    AAX

    A

    AAX

    (1.6c)

    0 0

  • CHAPITRE I LES MODELES DE CALCULS DU COEFFICIENT D’ACTIVITE

    4

    Les constantes de VAN LAAR de ces équations sont déterminées à partir des systèmes

    binaires.

    A12= lim (1) quand X1 0 et X2 1

    A21= lim (2) quand X2 1 et X1 0

    A13= lim (1) quand X1 0 et X2 1

    A31= lim (3) quand X1 0 et X2 1

    A23= lim (2) quand X2 0 et X3 1

    A32= lim (3) quand X3 1 et X2 0

    Mathématiquement, l’équation de VAN LAAR est très facile à manipuler, et elle est

    applicable pour tous les liquides, même ceux non-polaires.

    1.1.2 Modèle de MARGULES

    Comme celui de VAN LAAR, le modèle de MARGULES est l’un des modèles les

    plus anciens. L’expression de l’énergie libre d’excès est donnée par une relation empirique.

    Pour un système binaire le modèle de MARGULES à deux suffixes, l’énergie libre d’excès

    est donnée par [1] :

    21 xxBTR

    GE

    (1.7)

    Les coefficients d’activité dérivés de cette équation sont donnés par :

    221ln xB (1.8)

    212ln xB (1.9)

    Le paramètre B est calculé à dilution infinie par :

    B 2112 lnln

    Cette équation (à deux suffixes) est applicable seulement pour les mélanges simples où

    les constituants sont similaires dans leurs natures chimiques et leurs tailles moléculaires. Elle

    à l’avantage d’avoir un seul paramètre à déterminer tout en donnant de bons résultats pour les

    systèmes binaires symétriques.

    pour le binaire 1-2

    pour le binaire 1-3

    pour le binaire 2-3

  • CHAPITRE I LES MODELES DE CALCULS DU COEFFICIENT D’ACTIVITE

    5

    L’énergie libre d’excès pour le modèle de MARGULES à trois suffixes (3éme ordre)

    est donnée comme suit :

    21212121 xAxAxxTRGE

    (1.10)

    De la même façon et par dérivation les coefficients d’activité pour un système binaire :

    1221112221 2ln AAxAx (1.11)

    2112221212 2ln AAxAx (1.12)

    Les paramètres A 12 et A 21 sont calculés à dilution infinie :

    121ln A et 212ln A

    Pour le modèle de MARGULES à quatre suffixes (4éme ordre) l’énergie libre d’excès est

    donnée par la forme suivante :

    2212121

    xxCxxBAxxTR

    GE

    (1.13)

    Les coefficients d’activité pour cette équation par dérivation de l’expression de l’énergie libre

    d’excès sont comme suit :

    4232221 124453ln xCxCBxCBA (1.14)

    4131211 124453ln xCxCBxCBA (1.15)

    L’équation de MARGULES à quatre suffixes est rarement utilisée vu sa complexité [1].

    Pour un mélange ternaire, les coefficients d’activité donnés par l’équation de

    MARGULES sont :

    2

    )()(2)(2ln 322313311221321331113

    231221112

    221

    AAAAAAxxAAxAxAAxAx

    *1322332133112211 )21()()()( CxAAxxAAAAx (1.16)

    2

    )()(2)(2ln 133121122332132112221

    212332223

    232

    AAAAAAxxAAxAxAAxAx

    *2313113211223322 )21()()()( CxAAxxAAAAx (1.17)

  • CHAPITRE I LES MODELES DE CALCULS DU COEFFICIENT D’ACTIVITE

    6

    2

    )()(2)(2ln 211232233113213223332

    223113331

    213

    AAAAAAxxAAxAxAAxAx

    *3211221322331133 )21()()()( CxAAxxAAAAx (1.18)

    C* : la constante ternaire, elle est souvent nulle parce que les interactions ternaires sont

    négligeables, donc un système ternaire peut être représenté par les interactions binaires

    seulement.

    Dans le cas où le système est symétrique on aura :

    23131232231322121ln AAAxxxAxA (1.19)

    13122313211223232ln AAAxxxAxA (1.20)

    12231321222321133ln AAAxxxAxA (1.21)

    Les paramètres A 12, A 21 et A 13, A 31 et A 23, A 32 sont calculés à dilution infinie.

    Les équations de VAN LAAR et MARGULES sont toutes à fait comparable, mais

    l’équation de MARGULES est plus facile à manipuler mathématiquement, Elle est

    quantitativement plus recommandée pour les systèmes symétriques et donne des résultats de

    bonne précision dans le calcul des équilibres des mélanges fortement non-idéaux [1].

    1.1.3 Modèle de WILSON

    Développé en 1964 par GM. Wilson [2], il contient uniquement deux paramètres

    ajustables. Depuis son introduction, sous sa forme binaire il a suscité une grande attention en

    raison de sa capacité de s'adapter aux systèmes fortement non-idéaux.

    Dans l'équation de Wilson, les effets de la différence dans la taille moléculaire et les forces

    intermoléculaires sont incorporés par extension du modèle de Flory-Huggins. Des fractions

    globales de volume de solution sont remplacées par la fraction locale de volume, qui sont

    liées aux ségrégations locales de molécules provoquées par des différentes énergies

    d'interaction entre les paires de molécules. Le concept de compositions locales qui diffèrent

    des compositions globales pour une solution binaire équimolaire globale. L’énergie libre

    d’excès pour un système binaire est donnée par :

    n

    i

    n

    j

    jij

    E

    xLnTR

    G

    1 1

    (1.22)

  • CHAPITRE I LES MODELES DE CALCULS DU COEFFICIENT D’ACTIVITE

    7

    Avec

    TRV

    V iiij

    j

    jij

    )(exp

    ou i j (1.23)

    dans le cas ou i = j ij = 1

    V i ,V j sont les volumes molaires à température donnée des constituants i et j purs.

    )( iiij est l’énergie d’interaction entre une molécule du constituant i et une autre molécule

    du constituant j.

    La variation du coefficient d’activité est donnée par :

    N

    KN

    j

    Kjj

    KiKN

    j

    ijji

    x

    xxLn

    1

    1

    1

    ln1 (1.24)

    ij : paramètre d’interaction de WILSON.

    Pour un mélange binaire l’énergie libre d’excès est donnée par :

    2112212211 lnln xxxxxxTRGE

    (1.25)

    Les coefficients d’activité seront dans ce cas

    2112

    21

    1221

    12212211 lnln

    xxxxxxx (1.26)

    2112

    21

    1221

    12121122 lnln

    xxxxxxx (1.27)

    Les paramètres de WILSON ij peuvent être calculés à dilution infinie et on a :

    21121 1lnln et 12212 1lnln

    Les ij avec ij doivent être positifs et si 12112 alors la solution est idéale. Si

    12 et 21 sont supérieurs à l’unité, on a une déviation positive par rapport à l’idéalité, et

    dans le cas contraire c’est la déviation négative.

    Les paramètres ij sont indépendants de la composition et à priori aussi

    approximativement, indépendants de la température.

  • CHAPITRE I LES MODELES DE CALCULS DU COEFFICIENT D’ACTIVITE

    8

    Le modèle de WILSON est actuellement l’un des plus recommandés parce qu’il

    permet une représentation relativement simple des équilibres liquide-vapeur isobares. Mais

    l’adaptation de l’équation de Wilson aux mélanges partiellement miscibles requiert

    l’introduction d’un paramètre supplémentaire.

    1.1.4 Modèle NRTL (Non Random Two Liquids)

    Le modèle NRTL [3] assimile un mélange binaire à un ensemble de cellules centrées

    sur l’un ou l’autre des constituants. Il tient compte du fait que les plus proches voisins du

    centre d’attraction se répartissent de manière non aléatoire, en fonction des interactions

    moléculaires, et introduit des fractions molaires locales. Ce modèle peut être généralisé à un

    mélange d’ordre supérieur à deux constituants.

    a. Cellule i. b. Cellule j.

    Figure 1.1 Cellule élémentaire d’un mélange à n constituants

    i

    j

    k

    l

    i

    m

    n

    o

    p

    q

    gil

    gim

    gin

    gik

    gij

    giq

    gip

    gio

    j

    i

    k

    l

    i

    m

    n

    o

    p

    q

    gjl

    gjm

    gjn

    gjk

    gji

    gjq

    gjp

    gjo

  • CHAPITRE I LES MODELES DE CALCULS DU COEFFICIENT D’ACTIVITE

    9

    Pour prendre en considération le caractère non aléatoire de la répartition des molécules

    1, 2, …, j, …, k, …, n autour de la molécule centrale i, on suppose que les fractions molaires

    locales x ji et x ii (probabilité de trouver une molécule j ou i, première voisine d’une molécule

    i) sont liées par la relation :

    RT

    gx

    RT

    gx

    x

    x

    iijii

    jijij

    ii

    ji

    exp

    exp

    (1.28)

    Les jig et iig sont des paramètres d’énergie libre pour les interactions j-i et i-i.

    ji caractérise la répartition non aléatoire des molécules j autour de la molécule centrale i. x j,

    x i sont les fractions molaires globales des constituants j et i dans le mélange. On pose de plus

    que ji = ij

    Donc on peut écrire :

    RT

    gg

    x

    x

    x

    x iijiji

    i

    j

    ii

    ji exp (1.29)

    En remarquant que pour une cellule i, k

    kix 1 on en déduit les valeurs des concentrations

    molaires locales :

    k

    kikik

    jijij

    ji

    RT

    Cx

    RT

    Cx

    x

    exp

    exp

    (1.30)

    Donc on a fait apparaître dans l’expression précédente les trois paramètres NRTL

    valable à la température T pour un couple i-j de la cellule :

    ji , jjijij ggC et iiijji ggC

    L’énergie libre molaire d’une cellule ayant i en son centre est la somme des énergies

    libres de chacun des couples i-j de cette cellule, dans le mélange on a :

    j

    jijii gxg )( (1.31)

    Et dans le liquide pur : iiipur gg

  • CHAPITRE I LES MODELES DE CALCULS DU COEFFICIENT D’ACTIVITE

    10

    L’énergie libre molaire d’excès d’un mélange de n constituant est la somme des n

    variations d’énergie libre liées au transfert de xi molécules du constituant i d’une cellule de

    liquide i pur à une cellule prise dans le mélange et ayant une molécule i en son centre :

    )()( ipuriiE ggxg (1.32)

    Ce qui peut s’écrire en explicitant les fractions molaires locales en faisant apparaître les

    paramètres NRTL :

    k

    kik

    j

    jijii

    iE

    Gx

    Gx

    xRTg

    (1.33)

    RT

    CG

    jijiji exp , et

    RT

    C jiji

    L’extension de l’équation NRTL pour permettre son utilisation comme expression g E (T, x)

    dans un large domaine de température consiste à prendre pour les paramètres C ji et ji des

    fonctions linéaires de la température, ce qui porte à six le nombre de paramètres par couple de

    constituants dans le mélange :

    )15.273( TCCggC TjiCjiiijiji

    )15.273( TTjiCjiji

    Les paramètres C jiC et ji

    C représentent la valeur des paramètres à 0°C et les paramètres C jiT

    et jiT leur dépendance avec la température.

    De l’expression de l’énergie libre d’excès, on peut déduire les coefficients d’activité

    dans le mélange comme suit :

    N

    k

    kkj

    kjkjk

    ij

    N

    jN

    k

    kkj

    ijj

    N

    k

    kki

    N

    j

    ijiji

    i

    xG

    Gx

    xG

    Gx

    xG

    xG

    ln (1.34)

    Les paramètres NRTL peuvent être calculés à dilution infinie au moyen des relations

    suivantes :

    )exp(ln 121212211

    )exp(ln 212121122

  • CHAPITRE I LES MODELES DE CALCULS DU COEFFICIENT D’ACTIVITE

    11

    Le modèle représentant l’équation NRTL a été retenu en raison des avantages

    suivants :

    - La flexibilité fournie par ses six paramètres permet de représenter toutes sortes de formes

    des coefficients d’activité en fonction de la composition d’un mélange binaire ;

    - Elle permet de représenter les équilibres liquide-liquide ;

    - Elle ne contient que des paramètres binaires et la validité du modèle qui a servi à l’établir est

    confirmée par la possibilité de prédire les équilibres liquide-vapeur des mélanges ternaires ou

    plus, à partir de données binaires.

    1.1.5 Modèle UNIQUAC (Universal Quasichemical Activity Coefficient)

    C’est l’un des modèles les plus récents pour le calcul du coefficient d’activité. Le

    système est considéré comme étant un ensemble de molécules.

    Afin d'essayer de simplifier le calcul du coefficient d'activité dans la phase liquide de

    manière plus simple, Abrams et Prausnitz [4], ont à partir de la mécanique statistique, dériver

    une nouvelle expression pour l'énergie libre d’excès, généralisant une analyse précédente par

    Guggenheim [4] en l’étendant aux mélanges des molécules qui diffèrent sensiblement dans la

    taille et la forme. Comme dans le modèle de WILSON et NRTL, des concentrations locales

    sont employées. Cependant, au lieu que les fractions locales de volume ou les fractions

    locales de surface soient utilisées, UNIQUAC emploie la fraction locale ij comme variable

    primaire de concentration. La fraction locale de secteur est déterminée en représentant une

    molécule par un ensemble de segments. Chaque molécule est caractérisée par deux paramètres

    structuraux qui sont le nombre relatif de segment par molécule r (paramètre de volume), et la

    superficie relative de la molécule q (paramètre de la surface). Des valeurs de ces paramètres

    ont été calculées par Abrams et Prausnitz pour un certain nombre d'espèce, tandis que pour

    d'autres composés, des valeurs peuvent être estimées par la méthode de contribution des

    groupes [2].

    Donc l’UNIQUAC a seulement deux paramètres ajustables qui ont une très faible

    dépendance de la température. Cette équation se compose de deux termes : le terme

    combinatoire qui prend en considération la différence dans la taille et la forme des molécules,

    et le terme résiduel qui prend en considération les interactions moléculaires. L’énergie libre

    d’excès est donnée par l’expression suivante :

  • CHAPITRE I LES MODELES DE CALCULS DU COEFFICIENT D’ACTIVITE

    12

    N

    i

    N

    j

    jiiii

    N

    i i

    iii

    N

    i i

    ii

    E

    xqxqzx

    xRT

    glnln

    2ln (1.35)

    Le coefficient d’activité est donné comme suit :

    Ri

    Cii lnlnln (1.36)

    avec :

    j

    j

    j

    i

    ii

    i

    ii

    i

    iCi lx

    xlqz

    x

    ln2lnln (1.37)

    j

    k

    kjk

    jij

    j

    jijiRi q

    ln1ln (1.38)

    12

    iiii rqrzl (1.38a)

    ri : paramètre de volume moléculaire de Van Der Waals ;

    qi : paramètre de surface moléculaire de Van Der Waals ;

    et z= nombre de coordination, il est considéré comme constant et égale à 10.

    j

    jj

    iii

    xq

    xq : paramètre de surface ;

    j

    jj

    iii

    xrxr : paramètre de volume ;

    TR

    uu iijiji exp : paramètre exprime l’énergie intermoléculaire.

    Abrams et Prausnitz ont constaté que pour des systèmes liquide-vapeur, l'équation

    UNIQUAC est aussi précise que l'équation de Wilson [2]. Cependant, un avantage important

    de l'équation UNIQUAC est dans son application aux systèmes liquide-liquide. Abrams et

    Prausnitz [4] ont aussi donné une méthode de calcul des paramètres de l'équation UNIQUAC

    à partir des coefficients d'activité à dilution infinie ou de données azéotropiques.

    1.1.6 Le modèle UNIFAC (UNIQUAC Functional Activity Coefficient)

    La méthode est basée sur le concept de contribution de groupes qui a donné de bons

    résultats, lorsqu’il a été utilisé pour la première fois pour l’estimation d’une variété de

    propriétés physiques des corps purs, tels que la densité des liquides, les capacités calorifiques

  • CHAPITRE I LES MODELES DE CALCULS DU COEFFICIENT D’ACTIVITE

    13

    et les constantes critiques [4]. Ce concept de contribution de groupes a été très utile du fait

    que des milliers de mélanges peuvent être constitués d’une centaine de groupes fonctionnels.

    L’estimation des propriétés thermodynamiques des mélanges de liquide à partir de la

    contribution de groupes, a été initialement suggérée par Langmuir (1925), puis avait été

    utilisée par Derr Perotti et Papadapoulos [2] pour l’estimation de la chaleur de mélange, et

    puis par Wilson et Deal [4] qui ont développés la méthode ASOG (Analytical solution of

    groups) pour le calcul du coefficient d’activité.

    L’idée de base est qu’il existe des milliers d’éléments chimiques qui sont constitués

    seulement d’un nombre moins important de groupes fonctionnels. Donc si on assume qu’une

    propriété physique est la somme des contributions apportées par les différents groupes

    fonctionnels qui constituent la molécule, nous obtenons une technique qui va nous permettre

    d’établir des corrélations qui régissent l’ensemble de ces propriétés pour un nombre important

    de fluides en partant seulement de données expérimentales concernant un nombre limité de

    groupes fonctionnels.

    Toute méthode de contribution de groupes est nécessairement une approximation parce

    que la contribution d’un groupe donné dans une molécule n’est pas généralement la même

    dans une autre molécule. L’approche fondamentale de cette méthode est l’additivité où la

    contribution apportée par un groupe est indépendante de celles exercées par les autres

    groupes. Ceci est surtout valable si on considérait que chaque groupe dans la molécule n’est

    pas affecté par la nature des autres groupes dans cette même molécule. A titre d’exemple,

    l’expérience a montré que la contribution d’un groupe carbonyl dans l’acétone est proche de

    la contribution du groupe carbonyl dans un autre cétone comme le 2-butanone, mais celle-ci

    ne va pas être la même que dans l’acide acétique.

    L'idée fondamentale du modèle de contribution de groupes est d'utiliser les données des

    phases en équilibre existantes pour la prédiction de l’équilibre des phases pour des systèmes

    dont lesquels aucune donnée expérimentale n'est disponible. Les dispositifs essentiels sont :

    réduction appropriée de données expérimentalement obtenues du coefficient d'activité pour

    rapporter des paramètres caractérisant des interactions entre les paires de groupes structuraux

    dans des systèmes de non-électrolyte.

    L'utilisation de ces paramètres de prédiction des coefficients d'activité est étendue à d'autres

    systèmes qui n'ont pas été étudiés expérimentalement mais qui contiennent les mêmes groupes

    fonctionnels.

  • CHAPITRE I LES MODELES DE CALCULS DU COEFFICIENT D’ACTIVITE

    14

    Abrams et J.M. Prausnitz ont remarqué que le modèle UNIQUAC donnait une bonne

    représentation pour les équilibres liquide-vapeur et liquide-liquide pour les mélanges binaires

    et complexes contenant plusieurs composés non-électrolytes comme les hydrocarbures, les

    cétones, les esters, les nitriles, les amines, etc. Par conséquent ils ont gardé le terme

    combinatoire du modèle UNIQUAC qui représente l’influence de la taille et la forme des

    molécules présentes dans le mélange (pour l’UNIFAC il s’agit des groupes et non pas des

    molécules), cependant le terme résiduel est remplacé par une expression qui prend en

    considération le concept de contribution de groupes.

    L’équation globale donnant le coefficient d’activité pour un constituant i est :

    RiCii lnlnln (1.39)

    avec :

    j

    j

    j

    i

    ii

    i

    ii

    i

    iCi lx

    xlqz

    x

    ln2lnln (1.40)

    12

    iiii rqrzl et z=10

    j

    jj

    iii

    xq

    xq

    j

    jj

    iii

    xr

    xr

    Dans ces équations x i représente la fraction molaire du constituant i, et la sommation

    et faite sur tous les constituants. i est la fraction de surface, et i fraction de volume. r i, q i

    des paramètres caractérisent le constituant i pur, ses deux paramètres sont calculés dans le

    modèle UNIFAC par l’expression suivante :

    k

    ki

    ki Rr)( (1.41)

    k

    ki

    ki Qq)( (1.42)

    où )(ik est le nombre de groupe de type k dans la molécule i, kR et kQ paramètre de volume

    et de la surface calculé à partire des mesures du volume et de la surface de Van Der Waals :

  • CHAPITRE I LES MODELES DE CALCULS DU COEFFICIENT D’ACTIVITE

    15

    17.15wk

    k

    VR (1.43)

    et

    9105.2

    wkkA

    Q (1.44)

    où wkV et wkA sont le volume et l’aire de la surface extérieur de groupe CH2 dans la molécule

    de polyéthylène.

    Le terme résiduel est donné comme suit :

    k

    ikk

    ik

    Ri

    )(lnlnln (1.45)

    où : k est le coefficient d’activité résiduel de groupe k, et )(i

    k est le coefficient d’activité

    résiduel de groupe k dans une solution de référence contenant que des molécules de type i. Le

    coefficient d’activité résiduel de groupe k k est donné par l’expression suivante :

    m

    n

    nmn

    kmm

    m

    mkmkk Q ln1ln (1.46)

    n

    nn

    mmm

    xq

    XQ (1.46a)

    j n

    jj

    n

    j

    jj

    m

    m

    x

    x

    X)(

    )(

    (1.47)

    Ta

    TRuu mnnnmn

    mn expexp (1.48)

    où : m est la fraction de surface de groupe m, et mX la fraction molaire de groupe m dans la

    solution, mn est le paramètre de l’énergie d’interaction entre le groupe m et le groupe n.

    Tous les paramètres de cette méthode sont fournit dans une base de données sous forme de

    tableaux. L’application de la méthode UNIFAC au calcul des coefficients d’activité et les

    compositions des phases en équilibre à donnée des résultats très précis pour des systèmes

    inclus dans sa base de données, néanmoins autres résultats de prédiction acceptables pour des

    systèmes ou leurs constituants sont proches de ceux existant sur la base de données.

  • Chapitre II

  • CHAPITRE II ASPECTS THEORIQUES DES EQUILIBRES DE PHASES

    16

    Chapitre II

    Aspects théoriques des équilibres de phases

    Dans ce chapitre sont revus les différents aspects théoriques concernant les trois types

    d’équilibres de phases : vapeur-liquide, liquide-liquide et liquide-solide.

    2.1 Les équilibres vapeur-liquide

    L’approche la plus simple est de supposer le système comme idéal où d’une façon

    générale pour un mélange liquide la miscibilité entre les différents constituants doit être totale

    (miscibilité en toutes proportions). En d’autres termes, le modèle de la solution idéale

    s'applique d'autant mieux que les constituants ont des structures chimiques voisines.

    Mathématiquement, ceci permet d’utiliser les lois simples de Raoult et de Dalton qui lient les

    compositions des phases liquide et vapeur. Donc pour un système binaire et à une température

    T fixée, on peut écrire [5]:

    P A = x A P A0 et P B = x B PB

    0 (Loi de Raoult)

    P = P A + P B donc y A = P A / P et y B = P B / P (Loi de Dalton)

    En combinant ces deux lois, on peut écrire:

    y A = x A P A0

    / P et y B = x B P B0

    / P

    En réalité, le mélange idéal n'est qu'un modèle très approximatif et la grande majorité

    des mélanges s'écartent de celui ci d'autant plus que les structures chimiques sont différentes.

    Pour prendre en compte cette déviation à l'idéalité, un coefficient d'activité a été introduit et

    suivant l'importance de l'écart existant par rapport au modèle idéal, trois types de mélanges

    peuvent exister:

    a- Mélanges zéotropiques où les déviations sont faibles. Le mélange liquide est toujours

    miscible en toutes proportions.

  • CHAPITRE II ASPECTS THEORIQUES DES EQUILIBRES DE PHASES

    17

    b- Mélanges homoazéotropiques où les déviations sont fortes mais le mélange liquide reste

    toujours miscible en toutes proportions.

    c- Mélanges hétéroazéotropiques où les déviations sont très fortes. Les deux composés n'ont

    qu'une faible affinité (constituants liquides partiellement miscibles) ou aucune affinité

    (constituants liquides totalement non miscibles).

    2.1.1 Les différentes représentations des équilibres liquide-vapeur

    Selon les conditions du système considéré, différentes représentations des équilibres

    liquide-vapeur peuvent avoir lieu [5], engendrant différents diagrammes d’équilibre vapeur-

    liquide, qui sont décrits comme suit :

    1. Diagramme isotherme où à une température fixée, les variations de pression en fonction de

    x B et y B sont représentées comme illustré par la figure 2.1;

    2. Diagramme isobare où à une pression fixée (P), on représente les variations de température

    en fonction de x B et y B, comme montré dans la figure 2.2. Dans ces conditions aussi on peut

    représenter les variations de y B en fonction de x B, (les deux fractions molaires étant prises à

    la même température), tel que montré dans la Figure 2.3.

    Figure 2.1 Digramme isotherme

  • CHAPITRE II ASPECTS THEORIQUES DES EQUILIBRES DE PHASES

    18

    Figure 2.2 Digramme isobare

    Figure 2.3 Diagramme isobare d'équilibre liquide-vapeur

  • CHAPITRE II ASPECTS THEORIQUES DES EQUILIBRES DE PHASES

    19

    2.1.2 Calcul des équilibres liquide-vapeur

    Le calcul des équilibres de phase des systèmes à plusieurs constituants est basé sur le

    concept de potentiel chimique dû à J. W. Gibbs [3]. Il démontra qu’à l’équilibre, les potentiels

    chimiques de chaque constituant sont, comme la température et la pression, égaux dans toutes

    les phases en présence. L’intérêt du potentiel chimique est le fait de pouvoir relier ses

    variations dans chaque phase à celles des variables mesurables expérimentalement. On utilise

    pratiquement une autre grandeur dérivée du potentiel chimique et introduite par G. N. Lewis :

    la fugacité qui exprime la tendance d’un soluté à s’échapper d’une solution, mais qui tout en

    gardant les même propriétés fondamentales que le potentiel chimique a l’avantage d’avoir la

    dimension d’une pression et d’être, pour les corps purs sous pression modérée, voisine de la

    pression en phase vapeur et de la tension de vapeur en phase liquide. Les conditions

    d’équilibre entre deux phases s’écrivent donc comme suit:

    f i (1) = f i

    (2) (i =1,2,...,n) (2.1)

    où f i (j) désigne la fugacité du constituant i dans la phase j

    .

    2.1.2a Fugacité en phase vapeur

    On se sert pour le calcul de la fugacité en phase vapeur f i V du coefficient de fugacité

    i qui est défini par l’équation :

    i

    iV

    iii

    yP

    yPTfyPT

    ),,(),,( (2.2)

    où y i est la fraction molaire du constituant i en phase vapeur et P la pression.

    Pour le calcul du coefficient de fugacité la thermodynamique classique fournit

    l’expression suivante :

    P

    dPP

    RTiv

    RTi0

    1ln (2.3)

    où iv est le volume molaire partiel.

    2.1.2b Fugacité en phase liquide

    Pour le calcul des fugacités en phase liquide, on utilise des coefficients d’activité. Ils

    sont définis comme étant le rapport de la fugacité du constituant i dans le mélange sur le

  • CHAPITRE II ASPECTS THEORIQUES DES EQUILIBRES DE PHASES

    20

    produit de la fraction molaire xi du constituant i dans le mélange par sa fugacité de référence

    dans un état standard bien défini.

    Pour obtenir des coefficients d’activité indépendants de la pression, on choisit comme

    pression de l’état standard une pression fixe, prise égale à zéro, et on commence par ramener

    la fugacité du constituant i dans le mélange liquide à la pression nulle au moyen de la relation

    de thermodynamique classique suivante :

    P L

    ii

    Lii

    Li dP

    RTvxTfxPTf

    0

    * exp),(),,( (2.4)

    où :

    fiL est la fugacité du constituant i dans le mélange liquide à la pression P ;

    fiL* est la fugacité du constituant i dans le mélange liquide, ramenée à pression nulle ;

    L

    iv est le volume molaire partiel dans le mélange liquide du constituant i.

    Pour calculer le terme correctif de pression, on utilise pour l’équation (2.4) [3] du

    mélange liquide l’expression suivante :

    )(0 TvNV Lii (2.5)

    où Liv0 , le volume molaire du constituant i liquide à saturation est une donnée qu’on trouve

    facilement dans la littérature. Le choix de cette équation d’état se justifie parce que le volume

    d’un mélange liquide dépend très peu de la pression et que le changement de volume par

    mélange est très faible.

    En appliquant l’équation d’état (2.5), l’équation (2.4) devient :

    RTPv

    xTfxPTfL

    ii

    Lii

    Li

    0* exp),(),,( (2.6)

    Le coefficient d’activité indépendant de la pression, est défini par :

    )(

    ),(),(

    *0

    *

    Tfx

    xTfxT

    Lii

    iL

    iii

    (2.7)

    où fiL* est la fugacité de référence ramenée à pression nulle du constituant i.

    L’état standard choisi pour cette fugacité de référence est le liquide pur i à la

    température T, sous pression nulle. On dit que les coefficients d’activité sont définis selon la

  • CHAPITRE II ASPECTS THEORIQUES DES EQUILIBRES DE PHASES

    21

    convention symétrique, exprimée par la condition suivante pour chaque constituant i dans le

    mélange: i 1 si ix 1

    L’utilisation de la convention symétrique est justifiée ici par le fait que dans les

    mélanges étudiés, les constituants sont souvent à une température inférieure à leur

    température critique.

    On obtient *0Lif en appliquant les relations (2.1), (2.2), (2.6) à l’équilibre liquide-

    vapeur du corps pur à la température T :

    RT

    PvPTTPf

    Si

    LiS

    iSi

    Si

    Li

    0*0 exp),()( (2.8)

    où SiP désigne la pression de saturation du corps pur i à la température T ;

    et Si est le coefficient de fugacité de la vapeur saturée du corps i donné par l’expression

    suivante :

    RTBP iiSiS

    i

    ln (2.9)

    Le coefficient B ii d’un corps pur i est donné par selon [3] :

    ),( iRiCi

    Ciii Tf

    P

    RTB (2.10)

    avec Ci

    RiTTT

    83232

    0073.0097.05.046.0073.00121.01385.033.01445.0),(RiRiRiRi

    iRiRiRi

    iRi TTTTTTTTf (2.11)

    Dans le cas d’un mélange les paramètres critiques nécessaires pour le calcul du

    coefficient B ii, sont donnés par la règle de mélange comme suit :

    5.0CjCiCij TTT (2.12)

    2ji

    ij

    (2.13)

    33/13/14 CjCiCj

    CjCj

    Ci

    CiCiCijCij vv

    T

    vP

    T

    vPTP

    (2.14)

  • CHAPITRE II ASPECTS THEORIQUES DES EQUILIBRES DE PHASES

    22

    2.1.2c Algorithmes de calculs

    Les algorithmes de calcul des équilibres liquide-vapeur à pression où à température constante

    sont décrits comme suit :

    a) A pression constante (cas isobare) :

    - Introduction des données suivantes : P, x, T c, P c, V c, , V liq ;

    - Estimation de la température et fixer les i =1;

    - Calcul de toutes les grandeurs qui dépendent de la température tel que les coefficients du

    Viriel B ij, pression de saturation (équation d’Antoine);

    - Calcul des coefficients de fugacité des constituants à la saturation;

    - Calcul des coefficients d’activité selon le modèle choisi, décrit précédemment;

    Donc jusqu’à cette étape toutes les données sont disponibles pour le calcul de la

    fraction molaire dans la phase vapeur selon l’expression suivante :

    i

    Vi

    iP

    fy

    Chaque y i est calculé selon cette relation et où toutes les valeurs doivent satisfaire le critère

    y i =1, au cours du processus itératif, les y i sont normalisés en divisant chaque y i par y i.

    Ces derniers sont utilisés pour le calcul des coefficients de fugacité. La température est

    corrigée lorsque y i change selon une tolérance , d’une itération à l’autre selon le test

    suivant :

    - Si y i > 1 décroître la température de T ;

    - Si y i < 1 augmenter la température de T ;

    le critère d’arrêt est si y i -1 .

    b) A température constante (cas isotherme) :

    - Introduction des données suivantes : T, x;

    - Estimation de P et fixer les i à 1;

    - Calcul des coefficients du viriel B ij, selon l’équation (2.10);

    - Calcul de la pression de saturation selon une équation appropriée telle que celle d’Antoine

    ou autres similaires;

    - Calcul des coefficients de fugacité des constituants à saturation;

    - Calcul des coefficients de fugacité selon le modèle choisi, décrit précédemment;

    - Calcul des y i et y i ;

  • CHAPITRE II ASPECTS THEORIQUES DES EQUILIBRES DE PHASES

    23

    - Si y i a changé calcul des coefficients d’activité selon le modèle décrit précédemment;

    - Sinon, si y i est égal à 1, terminer les itérations, autrement ajuster P et retourner au calcul

    des coefficients de fugacité et refaire les étapes suivantes.

    Dans le cas de ce travail, les calculées sont plus simples parce que les cas traités sont à une

    pression inférieure à une atmosphère, ce qui permet d’écrire:

    ivpiiii PxPy

    P

    Pcpi

    Li

    i

    Si

    iRT

    dPV appelé facteur de correction, est égal à l’unité à des basses pressions, il

    est égale a l’unité pour notre cas et le calcul se fait directement suivant la méthode suivante :

    - Introduction des données suivantes : T, x;

    - Calcul de la pression de saturation;

    - Calcul des coefficients d’activité selon le modèle choisi, décrit précédemment;

    - Calcul de la fraction molaire dans la phase vapeur l’expression suivante :

    N

    i

    Siii

    Siii

    i

    Px

    Pxy

    - Calcul de la pression totale selon l’expression suivante :

    i

    Siii

    y

    PxP

    2.2 Equilibre de phases liquides

    La connaissance et la maîtrise du calcul des équilibres de phases sont primordiales

    pour les procédés industriels qui mettent en jeu un contact entre deux ou plusieurs phases.

    Avant d’atteinte l’état d’équilibre, un transfert de matière a lieu entre les phases en contact,

    jusqu’à ce qu’il y’ait égalité des potentiels chimiques des espaces présentes dans la solution.

    Donc l’état d’équilibre est caractérisé par une pression, température et composition constantes

    dans toutes les phases du système.

  • CHAPITRE II ASPECTS THEORIQUES DES EQUILIBRES DE PHASES

    24

    2.2.1 Condition d’équilibre liquide-liquide

    Une interprétation de l’équilibre de phases liquide-liquide, peut être donnée à l’aide de

    la variation de l’énergie libre du mélange en fonction de la composition dont le calcul se fait

    selon le critère d'iso-activité [6]. Ce dernier est directement lié à la forme de la courbe

    représentant l’énergie libre du mélange en fonction de la composition, et particulièrement sa

    convexité, comme sera montré par les figures (2.4 et 2.5).

    Les conditions thermodynamiques de l'équilibre liquide-liquide à plusieurs

    constituants ne peuvent pas être interprétés graphiquement aussi simplement que pour les

    systèmes binaires, mais les critères de l'équilibre sont identiques où le critère nécessaire et

    suffisant de l'équilibre est que l'énergie libre de mélange g m pour le système soit minimum.

    Un critère nécessaire mais non suffisant est que l'activité pour chaque constituant doit être la

    même dans les phases en présence.

    Considérant un système de N constituants constitué de deux phases en équilibre,

    l’énergie libre d’excès du système en fonction de la pression, la température et les

    compositions est donne par l’expression suivante :

    N

    i

    Ii

    Ii

    III dndTSndPVnnGd1

    )()()( (2.15)

    N

    i

    IIi

    IIi

    IIIIII dndTSndPVnnGd1

    )()()( (2.16)

    L’indice I, II indiquent les phases.

    La variation totale de l’énergie libre du système est donnée par la somme de ces deux

    dernières équations :

    III nGdnGdnGd )()()( (2.17)

    Donc :

    N

    i

    IIi

    IIi

    N

    i

    Ii

    Ii dndndTSndPVnnGd

    11

    )()()( (2.18)

    Le critère nécessaire et suffisant de l'équilibre est que l’énergie libre de Gibbs soit minimum,

    donc :

    0)( , TPnGd (2.19)

    011

    N

    i

    IIi

    IIi

    N

    i

    Ii

    Ii dndn (2.20)

  • CHAPITRE II ASPECTS THEORIQUES DES EQUILIBRES DE PHASES

    25

    Et d’après le bilan matière :

    IIi

    Ii dndn (2.21)

    donc :

    0)(1

    N

    i

    Ii

    IIi

    Ii dn (2.22)

    alors :

    IIiIi pour i=1,2,….,N (2.23)

    Pour le deuxième critère nécessaire mais non suffisant on peut écrire :

    (II)i(I)i aa (2.24)

    2.2.2 Conditions de séparation de phases et calcul de l’équilibre liquide-liquide

    Le calcul des équilibres liquide-liquide est plus difficile que ce lui des équilibres

    liquide-vapeur. Dans ce paragraphe, le problème de la séparation de phases est abordé en

    montrant les différentes représentations de ces équilibres (mélanges binaires, ternaires et

    supérieurs), par différents modèles de calculs pour spécifier les conditions de séparation des

    phases. Ensuite sont décrites les méthodes de calculs des compositions des phases en

    équilibre.

    L’énergie libre de Gibbs due à la formation d’une mole de mélange à partire de n

    constituants purs à une température et pression donnée est la suivante :

    n

    i

    iim axRTg ln i= 1, 2, …, n (2.25)

    Avec )ln(ln iii xa

    n

    i

    ii

    n

    i

    iim xRTxxRTg lnln (2.26)

    Donc on peut exprimer l’énergie libre de mélange comme suit :

    Eidm ggg (2.27)

  • CHAPITRE II ASPECTS THEORIQUES DES EQUILIBRES DE PHASES

    26

    0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

    0

    X1 X X2

    Fraction molaire

    gm

    g m’’

    g m

    avec

    n

    i

    iiid xxRTg ln et

    n

    i

    iiE xRTg ln (2.28)

    Donc la représentation de l’énergie libre de mélange g m en fonction de la composition

    pour un système qui a un comportement idéal revient à représenter la partie idéale de g m qui

    est g id, du fait que la partie d’excès représentant l’écart par rapport à l’idéalité g E, est nulle

    pour ce genre de mélange, comme il est montré sur la figure (2.4) :

    - Pour un domaine de variation de x entre x 1 et x 2, on remarque que la courbe située dans ce

    domaine représente une concavité le long de ce dernier et mathématiquement la dérivée

    seconde de l’énergie libre de mélange g m’’ est toujours positive, c’est à dire que g m’’ > g m et

    que l’énergie minimale correspond à l’état de mélange à une seule phase, et la séparation de

    phase n’est pas possible.

    - Il est de même pour les systèmes possédant un comportement modérément non-idéal où

    l’influence de la non-idéalité modérée, résidente dans le terme g E va seulement modifier la

    forme de la concavité de l’énergie libre de mélange g m, mais ne donne pas le changement du

    signe de la dérivée seconde.

    Figure 2.4 Représentation de g m pour un mélange idéal.

    - Pour les systèmes fortement non-idéaux, l’allure de la courbe représentant g m en fonction de

    la fraction molaire x, est représente sur la figure (2.5) :

  • CHAPITRE II ASPECTS THEORIQUES DES EQUILIBRES DE PHASES

    27

    0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

    0

    X1 X

    g m’’

    g m

    Fraction molaire

    gm

    X2

    Figure 2.5 Représentation de g m pour un mélange non-idéal.

    - La courbe montre une partie convexe dans le domaine x 1 et x 2, où la valeur de la dérivée

    seconde de l’énergie libre de mélange g m’’ à x, est inférieure à celle de g m, donc la séparation

    de phase est possible dans ce domaine parce que l’état de mélange à deux phases est

    nettement plus stable que celui à une seule phase.

    - Hors du domaine x 1 et x 2, la dérivée seconde de l’énergie libre de mélange est toujours

    positive, donc le système dans ce domaine est composé d’une seule phase.

    2.2.3 Les différentes représentations des équilibres liquide-liquide

    2.2.3a Les systèmes binaires

    Il existe plusieurs représentations des systèmes binaires, qui sont regroupées sous

    quatre types montrés sur la figure (2.6) [5].

    Les compositions des phases en équilibre dépendent de la température, le premier type

    est caractérisé par une température critique supérieure (figure 2.6a), le deuxième type est

    caractérisé par une température critique inférieure (figure2.6b), le troisième type est

    caractérisé par une température critique supérieure et inférieure en même temps (figure 2.6c),

    le dernier type ne présente aucune température critique (figure 2.6d).

  • CHAPITRE II ASPECTS THEORIQUES DES EQUILIBRES DE PHASES

    28

    (a) (b)

    (c) (d)

    Figure 2.6 Types des systèmes binaires

    (a) : UCST (Upper critical solution temperature)

    (b) : LCST (Lower critical solution temperature)

    (c) : UCST and LCST (Upper and Lower critical solution temperature)

    (d) : NCST (None critical solution temperature)

    T

    0 X1

    T

    0 X1

    T

    0 X1

    X1

    P

    E R

    T

    0

    B A

    W

  • CHAPITRE II ASPECTS THEORIQUES DES EQUILIBRES DE PHASES

    29

    La température de solution critique supérieure, est la limite supérieure des

    températures auxquelles il y a séparation de phases. Au-dessus de cette température, les deux

    constituants sont totalement miscibles. Cette température existe car la plus grande agitation

    thermique des molécules conduit à une plus grande miscibilité des deux constituants.

    Pour certains systèmes, il existe une température de solution critique inférieure, en

    dessous de laquelle ils se mélangent en toutes proportions et au-dessus de laquelle ils forment

    deux phases. L’eau et le triéthylamine en sont un exemple. Dans ce cas, à basses températures

    les deux constituants sont plus miscibles car ils forment un complexe faible; aux températures

    supérieures, les complexes se dissocient et les constituants sont moins miscibles.

    Quelques systèmes présentent une température critique supérieure ainsi qu’une

    température inférieure. La nicotine et l’eau en sont un exemple.

    Pour le cas de la figure 2.6a, le domaine d’immiscibilité est borné par une température

    maximale qu’on appel température critique de la solution. La courbe [ARP] représente la

    solubilité de constituant (1) dans le constituant (2) en fonction de la température, et la courbe

    [PEB] représente la solubilité de constituant (2) dans le constituant (1), la surface comprise

    entre ces deux courbes indique la région où deux phases peuvent coexister en même temps et

    en dehors de cette région, on a miscibilité totale donc une seule phase.

    Considérant une solution de W moles appeler la charge dont la composition est XW

    représentée sur la figure (2.6a), les deux phases en équilibre sont représentées par les points E

    et R (extrait et raffinat), la ligne [RWE] est appelée ligne d’équilibre, E et R sont les nombres

    de moles des deux phases et X E et X R leurs compositions respectivement. Le bilan matière

    permet d’écrire :

    ERW (2.29)

    ERW xExRxW (2.30)

    RW

    WE

    xx

    xxER

    (2.31)

    L’équation (2.31) est connue sous le nom de la loi du bras de levier.

    2.2.3b Systèmes ternaires

    Les équilibres liquide-liquide ternaires mettent en jeu trois constituants : le solvant (1),

    soluté (2) et diluant (3). L’introduction du solvant dans le mélange soluté-diluant provoque

    l’apparition de deux phases liquide, la première riche en diluant qui l’on appèle raffinat, la

    seconde riche en solvant dite extrait.

  • CHAPITRE II ASPECTS THEORIQUES DES EQUILIBRES DE PHASES

    30

    a- Représentation triangulaire

    Le diagramme ternaire permet de mieux représenter l’équilibre liquide-liquide à une

    température donnée. Il y’a différents types de systèmes ternaires, sur la figure 2.7 (insérée à la

    fin du chapitre), on a essayé de regroupé les différents types existants.

    b- Courbe de distribution

    La courbe de distribution est la représentation qui consiste à porter les fractions

    molaires ou massiques du soluté dans la phase de l’extrait en ordonnées et les fractions

    molaires ou massiques du soluté dans la phase du raffinat en abscisses.

    Il y a plusieurs façons de représenter des mélanges à 3 constituants : diagramme

    triangulaire équilatéral, diagramme triangulaire rectangle, diagramme de distribution,

    diagramme de sélectivité, diagramme de Janecke [5]. On utilisera le diagramme triangulaire

    rectangle et le diagramme de distribution figure (2.8).

    On cherchera à représenter à température et pression constantes, des mélanges de trois

    constituants (A, B, C) pouvant se trouver dans une même phase ou deux phases en équilibre.

    Figure 2.8 Diagramme triangulaire rectangle et diagramme de distribution

  • CHAPITRE II ASPECTS THEORIQUES DES EQUILIBRES DE PHASES

    31

    La représentation dans le diagramme triangulaire rectangle met en évidence deux zones :

    l’une correspond à un mélange homogène, l’autre représente les compositions pour lesquelles

    le mélange est biphasique.

    Le constituant (1) et le constituant (2) sont miscibles en toutes proportions (binaire sur OA) ,

    le constituant (3) et le constituant (2) sont miscibles en toutes proportions (binaire sur SA), le

    constituant (3) et le constituant (1) ne sont que partiellement miscibles (OS). P0 correspond à

    la limite de solubilité de constituant (3) dans le constituant (1) et Q0 correspond à la limite de

    solubilité de constituant (1) dans le constituant (3).

    c- Coefficient de distribution

    La distribution ou le partage d’un soluté entre les deux phases à l’équilibre est donnée

    par le coefficient de partage (ou de distribution, ou de répartition). Cette grandeur est définie

    comme le rapport des teneurs respectives en soluté dans l’extrait et le raffinat lorsque

    l’équilibre est réalisé.

    Ce coefficient varie avec la nature des constituants en présence, leurs concentrations et

    la température. Il est peu influencé par la pression.

    Il est constant dans le cas de mélanges idéaux, constitués de molécules non-associées

    pour lesquels la loi de Raoult s’applique et lorsque les deux liquides (diluant et solvant) sont

    parfaitement non miscibles.

    21

    23

    X

    XK (2.32)

    2.2.4 Procédure de calcul des lignes d’équilibres

    La méthode de calcul des lignes d’équilibres pour un système à n constituants, consiste

    à résoudre un système d’équations algébriques non linéaires, traduisant en même temps, les

    bilans matière et les conditions d’équilibre.

    Supposant un système pour le quel il y’a formation de deux phases en état d’équilibre,

    les fractions massiques dans les deux phases en équilibre sont reliées par les équations

    suivantes :

    n

    i

    IiX

    1

    )( 1 (2.33)

    n

    i

    IIiX

    1

    )( 1 (2.34)

  • CHAPITRE II ASPECTS THEORIQUES DES EQUILIBRES DE PHASES

    32

    Il existe de plus, n relation d’équilibre obtenus selon le critère nécessaire mais non

    suffisant, donc :

    (II)i

    (I)i aa (2.35)

    Au total on aura 2n fractions massiques, qui sont reliées par n+2 relations, donc il

    suffit de spécifier n-2 fractions massiques pour calculer les autres inconnues.

    Pour un système ternaire on va aboutit aux systèmes d’équations suivant :

    1)(3)(

    2)(

    1 III XXX

    1)(3)(

    2)(

    1 IIIIII XXX

    )(1

    )(1

    )(1

    )(1

    IIIIII XX (2.36)

    )(2

    )(2

    )(2

    )(2

    IIIIII XX

    )(3

    )(3

    )(3

    )(3

    IIIIII XX

    En utilisant un ensemble donné des paramètres UNIQUAC ou NRTL (et aussi de

    UNIFAC) [6] une courbe binodale pour un système ternaire est construite en établissant une

    série de lignes d’attaches (d’équilibre) par la méthode de section précédente. Si ces lignes

    d’équilibres sont espacées dans toute la région biphasée, la courbe binodale entière est

    aisément obtenue.

    Dans la pratique, nous établissons d'abord la ligne d’équilibre sans le corps dissous (le

    soluté), sur la grande ligne d'un diagramme triangulaire. Nous prévoyons après une ligne

    d’équilibre au-dessus de la grande ligne. Ceci est fait en indiquant la concentration d'un des

    composants dans l’une des deux phases. Par exemple, la concentration du soluté, le

    constituant (2), peut être fixé à 2 pour cent de mole dans la phase I. Les cinq inconnus X 1(I),

    X 1(II), X 2

    (II), X 3(I), et X 3

    (II) sont alors trouvés en résolvant les cinq équations précédentes,

    utilisant la méthode de Newton-Raphson. Pour chaque ligne d’attache calculée nous vérifions

    la convexité de l’énergie libre.

    Le calcul des compositions des phases en équilibre pour les systèmes binaires se fait

    directement vue que le nombre d’inconnues et égale au nombre des équations [7], pour le cas

    des systèmes ternaires, on aura un système d’équations non linéaires, qui nécessite une

    méthode numérique pour le rendre linéaire (méthode de Newton-Raphson). On suit la

    résolution du système linéaire par la méthode de Gauss avec pivot.

  • CHAPITRE II ASPECTS THEORIQUES DES EQUILIBRES DE PHASES

    33

    2.3 Notion sur l’équilibre liquide-solide

    La maîtrise des équilibres liquide-solide est essentielle dans la conception et le

    développement des procédés de séparation, en particulier la cristallisation. Cependant le

    nombre des données expérimentales disponibles pour ces systèmes est limité [8]. Donc il

    serait intéressant de développer des modèles pour la prédiction des équilibres liquide-solide.

    En effet La solubilité ne dépend pas seulement du coefficient d'activité du soluté (qui

    est une fonction des forces intermoléculaires entre soluté et solvant) mais également sur la

    fugacité de l'état standard auquel ce coefficient d'activité se réfère et sur la fugacité du solide

    pur. Le soluté peut être indiqué par l'indice 2. Considérons la dissolution partielle d’un soluté

    solide dans un solvant liquide, l’équilibre se traduit par l’égalité des potentiels chimiques du

    soluté dans les deux phases comme suit :

    S = L (2.37)

    L’état d’équilibre peut être exprime par l’égalité des fugacités :

    f 2 (solide pur) = f 2 (soluté dans la phase liquide) (2.38)

    or

    f 2 (solide pur) = 0222 fx (2.39)

    où x 2 est la solubilité du soluté dans le solvant exprimé en fraction molaire, 2 le coefficient

    d’activité de la phase liquide, f 20 la fugacité à l’état standard.

    Donc la solubilité x 2 est donnée par l’expression suivante :

    x 2 = f 2(solide pur) / 022 f (2.40)

    La fugacité de l’état standard est arbitraire; la seule condition thermodynamique est

    qu'elle doit être à la même température que celle de la solution. Bien que d'autres états

    standards puissent être employés, il est plus commode de définir la fugacité de l’état standard

    du liquide pur à la température de la solution et à une certaine pression indiquée. C'est un état

    standard hypothétique dans le quel les propriétés peuvent être calculées avec exactitude à

    condition que la température de la solution ne soit pas très loin du point triple du soluté.

    Pour montrer l'utilité de l'équation (2.40), nous considérons d'abord un cas très simple.

    Les pressions de vapeur du solide pur et le liquide sur-refroidi sont supposées pas assez

  • CHAPITRE II ASPECTS THEORIQUES DES EQUILIBRES DE PHASES

    34

    Liquide

    Température

    Pre

    ssio

    n

    Figure 2.9 Extrapolation de la pression de vapeur du liquide à partir du diagramme

    d’un constituant pur

    Liquide

    Solide

    Vapeur

    Point critique

    Point triple P S liquide sur-refroidi

    P S solide

    T

    grandes pour pouvoir substituer des pressions de vapeur aux fugacités sans erreur importante.

    Cette condition simplificatrice est excellente dans la majorité des cas. En supposant que les

    natures chimiques du solvant et du soluté sont semblables, le coefficient d’activité peut être

    pris égal à un et l’équation (2.40) devient donc:

    SpurLiquide

    SpurSolide

    P

    Px

    )..(2

    )..(2

    2 (2.41)

    La solubilité x 2 donnée par l'équation (2.41) s'appelle la solubilité idéale. La signification de

    l'équation (2.41) peut mieux être vue en se rapportant au diagramme atypique de la pression-

    température pour une substance pure comme montré dans figure (2.9).

    Si le soluté est un solide, alors la température de la solution est nécessairement au-

    dessous de la température du point triple. La pression de vapeur du solide à T est facilement

    trouvée de la courbe de pression de vapeur du solide mais la pression de vapeur du liquide

  • CHAPITRE II ASPECTS THEORIQUES DES EQUILIBRES DE PHASES

    35

    sur-refroidi doit être trouvée en extrapolant la courbe de pression de vapeur du liquide de la

    température du point triple à la température T. selon la pente de la courbe de pression de

    vapeur du solide, et suivant l'équation (2.41) la solubilité du solide dans une solution idéale

    doit toujours être moins que l'unité, excepté à la température du point triple où elle est égale à

    l'unité.

    L'extrapolation indiquée à la figure 2.9 est facile à faire quand la température T de la

    solution n'est pas assez élevée de la température du point triple. Cependant, n'importe quelle

    extrapolation essentiellement arbitraire est faite sur une température ambiante large,

    l'incertitude peut être grande. Il est donc important d'établir une méthode systématique pour

    exécuter l'extrapolation désirée ; cette méthode devrait être substituée à la construction

    graphique arbitraire montrée dans figure 2.9.

    2.3.1 Calcul du rapport des fugacités du soluté pur

    Nous définissons l'état standard comme étant le liquide sur-refroidi à la température T

    sous sa propre pression de saturation. En négligeant la solubilité du solvant dans la phase

    solide, l'équation d'équilibre est :

    )..(22

    ).(22

    purrefroidisurliquide

    pursolide

    f

    fx

    (2.42)

    Ces deux fugacités dépendent seulement des propriétés du corps dissous (composant 2); ils

    sont indépendants de la nature du solvant. Le rapport de ces fugacités peut aisément être

    calculé par le cycle thermodynamique indiqué dans figure 2.10 [8]. Le changement d'énergie

    libre molaire de Gibbs pour le composant 2 de a allant à d est lié aux fugacités du solide et le

    liquide s