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THÈSE présentée à L'ÉCOLE CENTRALE DE LYON pour obtenir le titre de DOCTEUR-INGÉNIEUR par Jean-Charles BUFFET Ingénieur diplômé de l'coIe Nationale Supérieure d'Electricité et de Mécanique de NANCY Soutenue le 25 octobre 1984, devant la Commission d'Examen: Président: MM. R. MOREAU N. SHERIFF G. CHARNAY M. LEBOUCHÉ J.-P. SCHON D. TENCHINE T-t't Etude des fluctuations de température dans des écoulements de métal liquide au voisinage d'une paroi

Etude des fluctuations de température dans des écoulements

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Page 1: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

THÈSEprésentée à

L'ÉCOLE CENTRALE DE LYON

pour obtenir le titre de

DOCTEUR-INGÉNIEUR

par

Jean-Charles BUFFETIngénieur diplômé de l'coIe Nationale Supérieure

d'Electricité et de Mécanique de NANCY

Soutenue le 25 octobre 1984, devant la Commission d'Examen:

Président: MM. R. MOREAU

N. SHERIFF

G. CHARNAY

M. LEBOUCHÉ

J.-P. SCHON

D. TENCHINE

T-t't

Etude des fluctuations de températuredans des écoulements de métal liquide

au voisinage d'une paroi

Page 2: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

THÈSEprésentée à

L'ÉCOLE CENTRALE DE LYON

pour obtenir le titre de

DOCTEUR-INGÉNIEUR

par

Jean-Charles BUFFETIngénieur diplômé de l'École Nationale Supérieure

d'Electrècité et de Mécanique de NANCY

Etude des fluctuations de températuredans des écoulements de métal liquide

au voisinage d'une paroi

Soutenue le 25 octobre 1984, devant la Commission d'Examen:

Président: MM. R. MOREAU

N. SHERIFF

G. CHARNAY

M. LEBOUCHÉ

J.-P. SCHON

D. TENCHINE

Page 3: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

ECOLE CENTRALE DE LYON

DIRECTEUR A. MOIROUXDIRECTEUR AD3OINT R. RICHE

LISTE DES PERSONNES HABILITEES A DIRIGER DES THESES A L'E.C.L.

Physicochimie des Matériaux

P. CLECHET1 CURRANG. ESCHALIERN. 3AFFREZIC3. 3OSEPHCl. MARTELETIR. MARTINR. OLlERR. PHILIPPE

TAILLAND

Métallurgie et Physique des Matériaux

P. GUIRALDENQD. TREHEUX

COQUILLETD. 3UVE (Mme)NGUYEN Du

Electronique

3.3. URGELLP. VIKTOROVITCH

BLANCHETKRAWCZYK

O. BONNAUDJ. BOREL1P. CHANTE

C.M. BRAUNERB. DAVID1F. MAITRE

CONRADTHOMAS

Professeur 2e ClasseProfesseur 2e ClasseProfesseur 2e ClasseMaître Assistant ENSM-St-EtjenneMaître Assistant

Professeur 2e ClasseProfesseur AssociéMaître AssistantChargée de Recherche au CNRSMaître AssistantMaître AssistantMaître AssistantMaître AssistantMaître Assistant IUT-St-EtjenneMaître Assistant

Professeur 1ère ClasseProfesseur 2e ClasseAssistantIngénieur Contr. 3 AAssistant Associé

Professeur 2e Classe (détaché dans l'Industrie)Maître de Recherche au CNRSProfesseur 2e ClasseProfesseur AssociéMaître AssistantDirect. Technique Sté E.F.C.I.S.Maître Assistant

Page 4: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Electrotechnique

Mécanique des Solides

Mécanique des Surfaces

Acoustique

(Mlle) G. COMTE-BELLOT Professeur Classe ExceptionnelleM. SUNYACH Professeur TUT-LyonH. ARBEY Maître Assistant

Machines Thermiques

M. BRUN Professeur 2e ClasseA. HAUPAIS Maître Assistant

Ph. AURIOLA. FOGGIA

NICOLASG. RO3AT

F. SIDOROFFCAMBOU

Cl. SURRYL. VINCENT

LM. GEORGES3. DIMNET3. SABOTPh. KAPSAT. MATHIA3.M. MARTIN

MONTES

Mécanique des Fluides

3. MATHIEU3. BATAILLEB. GAYiN. GENCE

3EANDEL1P. SCHON

ALCARAZLEBOEUF

R. MORELCl. CAMBON

CHARNAY

Professeur 2e ClasseProfesseur 2e ClasseMaître AssistantMaître Assistant

Professeur 2e ClasseProfesseur 2e ClasseMaître AssistantMaître Assistant

Professeur 2e ClasseProfesseur Lyon IProfesseur 2e ClasseChargé de Recherche au CNRSChargé de Recherche au CNRSMaître AssistantMaître Assistant

Professeur Classe ExceptionnelleProfesseur Lyon IProfesseur Lyon IProfesseur Lyon IProfesseur 2e ClasseProfesseur IUT-St- EtienneMaître AssistantMaître AssistantMaître Assistant INSAAttaché de Recherche au CNRSMaître de Recherche au CNRS

Page 5: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Le t1Lava.0 p)rl4enÌl da c.e mmoijte -t e e.c_tu czu Centte.

d'E-tu4e4 NacJ1aíJ.e,6 de. GRENOBLE. Je ten6 meìtcLe,t Mon,e.WL SEMERIA,

Cke du. Se,we.e de4 T'aJ1.e,t.t4 ThemqLLe, de. m'en cLvoJA oQJz_t ¿a. p04-4.LbW,t.

Je. 4u.L te.connaL4a.n_t Mono..Lewt COSTA, Che5 de. La. Se.ctLon de.

TkelLmokyd'utuLLqae de M._ta.ux LLqwLde4, de ni' a.vo-&t a.ccu.eLW. dan4 40n

qwLpe.

Je eneìc.Le Mcn4íe.wr. SCHON de ¿'Ec.oe Ce.n_tìz.aße. de LYON d'avo-t't

a.s4ux La. dLtec.-tion 4eí.en-ti.4Lqae de ce _t'tava..0 e_t de ¿'t_t qu'il a.

bien vouLu poIr.._te,t ce_tte teckexc.he.

J'exp.'i_Lme. ma. p.&oÇonde 'eaonnaa.nce. Mori.ew. TENCHINE qw. a.

gw<d meo .t'avaux a.vec. une. a_t.tenÌLon contan_te. e_t une c2de quí. mon_t

p'Lc.Leu4e4.

Meo teJnvwe,ne.n_to o' a.d'Leo en_t a.wsL MonLewL MOREAU, VL'tecte.u.&

de ¿'1n4_tLti.j._t de Mca.nLqu.e de. G'.enobLe d'a.vot a.cc.ep_t ¿a. pit&Ldene.e du.Jwz.y, e_t Me.44..LeWLO SHERIFF de. ¿'UnLte.d Kí..ngdom A_tom.Lc EneA9y Awtho.'tLty,

LEBOUCHE du La.botwtíjr.e. d'Ene1'tgW...que. e_t de. Mc.an.Lque Thoiz%qae. e_t

AppUque. de. NANCY e_t CHARNAY de. ¿'Ecoe Ce.n_t'taLe de. LYON de ¿'honnewL

qu'il.o ni' on_t saLt de pa La..Lpe/. ce jwt.y.

Je vie. 4czWLaí.2 oubLLejr. ¿e pe.".4 avineZ du. ¿abo.'.a_toe., e_t pZo 4pc.La.-¿emen_t Me,o4Lewto SERMAY e_t MORO, pow ¿'a.caue.il chaLe.w.e.ux e_t ¿'a.Lde.eaace qa'Lo m' on_t t-o e'w,o.

me. 40í.t peiunLo gaLeme.n_t de. 'e.meAc,Í.e&, Meoda.me,o FIL IPPI e-tCOING d'a.voíjt a.&owt La. p'oen_to.tí.on de. ce. mmoíAe.

Page 6: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION

- ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

1.1. Expressions analytiques des spectres de fluctuations

thermiques en turbulence homogène et isotrope

1.1.1. Phénomène d'aliasing sur les spectres monodi-

mens ionnels

1.1.2. Expressions analytiques des spectres par zones

1.1.3. Expression analytiques pour l'ensemble des

spectres

1.2. Caractéristiques des spectres des fluctuations dans les

couches de mélange

1.2.1. Estimation de l'échelle intégrale

1.2.2. Estimation de l'écart-type des fluctuations de

temp é rature

mesures en air

mesures en sodium

approches théoriques

1.3. Bibliographie sur la transmission des fluctuations

thermiques entre un métal liquide et les parois

1.3.1. Modèle utilisé par POINDEXTER

1.3.2. Modèles proposés par LAWN

1.4. Modèles numériques

1.4.1. Modèle K - c

1.4.2. Modélisation dans l'espace spectral

Page 7: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

II - MONTAGE ET TECHNIQUES EXPERIMENTALES

11.1. Expériences en sodium

11.1.1. Description de la boucle

II. 1.2. Expérience "Couche de mélange annulaire"

11.1.3. Expérience "Mélangeur"

11.1.4. Instrumentation et chaînes de mesures

11.2. Expérience en air

11.2.1. Description de la boucle

11.2.2. Instrumentation et chaîne de mesures

III - RESULTATS ET COMPARAISONS

111.1. Vitesses et températures moyennes

111.2. Mesures de spectres

111.2.1. Résultats expérimentaux et théoriques

111.2.2. Analyse des résultats

111.3. Echelles intégrales

111.4. Ecarts-type

111.4.1. Ecarts-type des fluctuations de température

111.4.2. Ecarts-type des fluctuations de vitesse axiale

111.4.3. Corrélation entre V'et K

111.5. Spectres de paroi

111.5.1. Facteurs correctifs

111.5.2. Conditions expérimentales

111.5.3. Analyse et comparaisons

111.6. Mesures de vitesses moyennes par intercorrélations

IV - MODELES PROPOSES POUR L'ESTIMAIoN DES FLUCTUATIONS THERMIQUES

PARIETALES

Modale de conduction "effective"

Modélisation globale

Page 8: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

CONCLUS ION

ANNEXE i : Rppe1s sur les spectres

ANNEXE 2 : Caractris tiques des couches de mélange axisymétriques

NOTATIONS

FIGURES

BIBLIOGRAPHIE

Page 9: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

INTRO DUCT ION

L'utilisation de sodium liquide comme fluide de refroidissement

de la filière des surgénérateurs a entramé des études thermohydrauliques

spécifiques nécessaires au dimensionnement et au développement de tels

réacteurs.

La grande diffusivité thermique des métaux liquides est l'un des

atouts du sodium liquide comme fluide caloporteur dans les réacteurs à

neutrons rapides. Cette capacité spécifique de bon conducteur de la chaleur

coexiste avec un effet parasite pour les structures baignées par le métal

liquide. En effet les fluctuations thermiques, créées par exemple par le

mélange de plusieurs écoulements à des températures différentes, se trans-

mettent aux parois et il a été constaté que ces fluctuations peuvent éven-

tuellement provoquer des modifications de la structure pariétale. Ce phéno-

mène a été désigné s.ous le nom de faiençage thermique [thermal striping,

L'épaisseur et les caractéristiques physiques de la paroi jouent évidem-

ment un rôle important sur les contraintes thermiques qui sont à l'origine

de ces modifications de structure de la paroi. Le risque d'apparition de

ces dernières devient non négligeable à partir d'une amplitude de f luc-

tuation de 30°C pour une fréquence de 1Hz durant environ 30 ans. Dans le

cas du surgénérateur Superphénix, le mélange de jets à températures dif-

férentes se produit notamment dans la zone située au..dessus du coeur et

à la sortie des mélangeurs des circuits secondaires.

L'objectif de cette étude est l'estimation des fluctuations

thermiques effectivement subies par la paroi. Pour atteindre cet objectif

nous avons choisi d'étudier d'abord les fluctuations de température qui

peuvent exister au sein d'un écoulement de métal liquide puis demodliser

leur transmission à la paroi. L'importance de la fréquence des f luctu-

ations à la paroi nous a conduit à décrire les fluctuations de manière

détaillée par le biais de leurs densités spectrales. L'étude s'appuiera

sur des travaux expérimentaux relatifs à des cas pratiques et sera com-

plétée par des analyses théoriques et bibliographiques, le but final

Page 10: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

2

étant de proposer une modélisation des phénomènes. Compte-tenu des objec-tif s que nous venons de définir, nous avons adopté le plan de travail

suivant

La première partie sera consacrée une étude bibliographique portant

plus spécialement sur les points suivants

- Spectres des fluctuations de température en milieu homogène et isotrope

ainsi que dans les couches de mélange

- Transmission des fluctuations de température d'un métal liquide versla paroi.

- Modélisations numériques

Les montages et les techniques expérimentales utilisés seront décrits

dans la seconde partie.

* Nous donnons les résultats expérimentaux dans la troisième partie, cesrésultats seront comparés aux données théoriques et expérimentales

relevées dans la littérature.

* Enfin dans la dernière partie, nous proposons des modélisations de la

transmission des fluctuations thermiques.

Page 11: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

I ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

1.1. EXPRESSIONS ANALYTIQUES DES SPECTRES DES FLUCTUATIONS THERMIQUES

EN TURBULENCE HOMOGENE ET ISOTROPE

De nombreuses hypothèses ont été nécessaires à l'élaboration de

théories sur les spectres. Les principales limitent l'étude à des cas d'

écoulements incompressibles où la turbulence est homogène et isotrope.

A chaque zone du spectre, correspond un phénomène physiqûe différent.

C'est pourquoi on définit des expressions analytiques pour chaque zone.

A partir de ces résultats, certains auteurs ont proposé des expreésions

qui permettent de représenter l'ensemble du spectre.

Nous nous intéresserons principalement ici aux expressions ana-

lytiques des spectres monodimensionnels de température, pour les métaux

liquides, en turbulence homogène et isotrope (un rappel sur les défini-

tions de spectres monodimensionnels et tridimensionnels est fait en

ANNEXE 1). Or l'interprétation physique des spectres monodimensionnels

n'est pas toujours aisée. En effet de tels spectres fournissent des infor-

mations erronées sur la décomposition spectrale d'un champ fluctuant à

3 dimensions [TENNEKES-LUN-LEY (1977)]; nous allons donc tout d'abord don-

ner quelques précisions sur ce phénomène appelé "aliasing".

I.ld Phénomène d'aliasing sur les spectres monodimensionnels

Considérons un instrument de mesures en un point donné où l'écou-

lement a une vitesse moyenne U, l'iilstrument ne réagira pas différemment

au point de vue fréquentiel, entre 2 champs fluctuants aux fréquences f etf' décrits ci-dessous par

- le vecteur d'ondes du champ fluctuant à la fréquence f est

parallèle à la direction de l'écoulement moyen (schéma A),

- le vecteur d'ondes du champ fluctuant à la fréquence f' est

incliné par rapport à la direction de l'écoulement d'un angle

tel que cios = (schéma B)f'

3

Page 12: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

ve

d'

ondes d'unsignal flu

à la fréqu

i 'écoulement

res

4

vecteurd'ondes

ondes d'unsignal fluctuaà la fréquence

:teurDndes

j,

:tuant

nce f

V

Point de mesi

Direction de

Schéma A Sàhéma B

Le spectre monodimensionnel sera ainsi identique dans les deux

cas de figures. Ainsi un spectre monodimensionnel, obtenu dans un champ

tridimensionnel, contient à la fréquence f des contributions de toutes

les fluctuations de fréquence supérieure à f. Ce phénomène est précisément

appelé "aliasing". Ii est principalement produit par les grosses struc-

tures, en effet la taille et l'isotropie des petites structures ne con-

fèrent pas à réaliser la situation décrite précédemment. Ainsi la partiedu spectre, affectée par l'aliasing, est pratiquement limitée aux fré-

quences inférieures à celle où est produite l'énergie des fluctuations.

Ceci permet aussi d'expliquer la valeur non nulle des spectres monodi-

mensionnels pour les fréquences voisines de zéro.

1.1.2. Expressions analytiques des spectres par zones

Les spectres permettent d'assimiler les fluctuations à des struc-tures en attribuant à chaque gamme de taille de structure un phénomènephysique différent. La production des fluctuations est réalisée aux

Page 13: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

5

grandes échelles L0 , la dissipation de ces fluctuations s'effectue aux

plus petites échelles, ces dernières étant liées aux valeurs de diffu-

sivité moléculaire de la chaleur et de la viscosité du fluide. La zone

intermédiaire est essentiellement une zone dans laquelle les grosses

structures se fractionnent en structures plus fines.

Pour décrire les spectres thermiques, les échelles de grandeurs

de strúctures les plus usitées sont

- L0 échelle intégrale

échelle de dissipation de KOLMOGOROV définie par

LK

- Lc : échelle deCORRSlNdéfjnie par Lc =

- LB : échelle de BATCHELOR définie par()h/4

où c est le taux de dissipation de l'énergie cinétique turbulente

a la diffus ivité thermique du fluide. et y la viscosité

cinématique

Comme Pr = on peut exprimer les échelles par les relations

Lc = LK . Pr314 et LB = LKpr/2

Cas Pr < i

Dans ce cas LO>LC>LB>LEn confrontant les diverses théories existantes, CLAY (1973) a

proposé les relations suivantes pour le spectre monodimenssionnel S00(k)

des fluctuations thermiques en fonction du nombre d'ondes k

- L01 < k < L' s00(k)=

0e-1/3 k513 rOBOV-CORRSIN1

- Lc' < k < LB' S00(k)= C

a1 k3 [GIBsoN]

- LB' < k < LK1 S00(k) = 1/36H 0

£213 a3 k1713 BATCHEL0R

-HOWELL S -TOWNS ENDI

Page 14: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

2ir L002

2Tr L U S00(f)1 -1/3 2/3

27r L0 -5/31< 0

RE L0 f)U

2rr L00

6

oft est le taux de dissipation thermique (plus rigoureuse-

ment le taux d'égalisation des températures) et et sont des

fonctions du seul nombre de Prandtl. et sont représentées sur la

figure 1; et = Pr

Pour connaître le spectre pour toute la gamme des nombres d'ondes,

on suppose que S00(k) a une valeur constante pour k compris entre O et

L0. Cette supposition est basée approximativement sur des résultats

expérimentaux.

Pour assurer la continuité du spectre, on trouve la relation com-plémentaire

O < k < L01 S00(k)= K

O L0513

Par ailleurs la variance des fluctuations thermiques est reliée S (k)

par la relation O J S(k) dk. Si l'on intégre par zones les expres-Jo Vv

-1 -1 -1 -1 -1sions du spectre sur les 4 intervalles [o, L0 J, [L0,L

, [Lc ,LB 11'r-1 -1 ,. r-1 rLLB ,LK ] et si on neglige i integrale S00(k) sur LLK on calculeles relations

= E0 g(,,c,L0) avec la fonction g définie par

g(,a,c,L0)= 4 K 3L0213

1/2 -1/2- 4 K -

E

+ 14 H7/6

-i;: HPr7/2)- Pr -

Il est pratique pour la comparaison des résultats expéri-

mentaux d'exprimer les spectres en termes adimensionnalisés et en fonctionUS (f)de la fréquence. Comme S00(k)

- 2L et en divisant les expressions

de S00(k) par e2=

x g (,c,E,L0), 0on trouve alors

2irL US (f)

U g(,a,c,L0) K O

Page 15: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

7

L0 2irL0 L U See (i

271L0 3

Ç < U < L2 L0

= g(v,a,c,L0) a L (

Le 2'irL0 Le US00 (2/3 -3 14/3 2lTLe -17/3

Ç < U2rr L0i - g(V,a,E,L0) H

a Le u

Si en un point d'un écoulement, où l'on peut supposer l'homogé-

néité et l'isotropie, on peut avoir accès aux quatre valeurs a, \), E:, etL0

on petit en déduire par ces précédentes relations la forme du spectre

ad imens ionnal isé.

Pour connaître le spectre dans son intégralité, il faut ajouter

à ces valeurs, la valeur de?.

Cas Pr > i

Dans ce cas, d'après BATCHELOR, les fluctuations thermiques

persistent à une échelle de grandeur plus petite que celle des fluctuations

de vitesse. Les relations donnant la décomposition spectrale pour de tels

fluides sont représentées par

k < Ç' s00(k)=

Ce C1'3 k513 [OBtThCoV-coRRSIN

L1 < k < L1 S00(k)= B

c0-1/2 -1/2 -1 -

E k LBATELORJ

et sont donnés sur la figure 1. Une étude analogue à la précédente

peut être faite pour déterminer l'expression des spectres adimensionnels.

1.1.3. Expressions analytiques pour l'ensemble du spectre

Plusieurs auteurs ont tenté d'obtenir une seule relation qui

permettrait de décrire l'ensemble du spectre. REY (1977) a notamment réca-

pitulé dans sa thèse les méthodes accèdant à des relations de ce genre.

En se limitant au cas où Pr < i, la relation donnant l'expression du spectre

tridimensionnel s'écrit

Page 16: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

(k Le)4- 4 LC'3

E0(k)= K

O C113L'3i + (k Le)'7t6

e

Elle suppose, en plus des hypothèses habituelles, que Ee(k)

évolue en k4 au voisinage de k = O.

Si l'on s'intéresse plus particulièrement au domaine des petites

structures, c'est-à-dire aux échelles dissipatives, il est préférable

d'utiliser la relation

E0(k)=

c0 Ç513 [i+Pr"3(k)21] + 4 l'13 B]

Pour connaître la forme du spectre monodimensionnel S00(k), il

suffit d'utiliser la relation valable en turbulence homogène et isotroperoe _,

See(k) = Jkk1 E0(k1) dk1

Cette intégration a été effectuée numériquement pour la comparai-

son avec les résultats expérimentaux.

En fait ces dernières expressions ont été déterminées à partir de

modèles par zones, tels que ceux proposés par CLAY (1973); elles ne cons-

tituent pas une nouvelle théorie sur les spectres mais des relations utili-

sables pour toute l'échelle des nombres d'ondes.

1.2. CARACTERISTIQtJEs DES SPECTRES DES FLUCTUATIONS DANS LES COUCHES

DE MELANGE

8

Dans tous les écoulements, les fluctuations ont pour origine

directe ou indirecte l'existence d'un gradient d'une valeur moyenne. Ainsi

les gradients de température et de vitesse moyennes engendrent respective-

ment des fluctuations thermiques et cinétiques.

Dans cette partie, nous nous intéresserons principalement aux

fluctuations produites dans les couches de mélange "bidimensionnelles", et

plus particulièrement à leurs densités spectrales d'énergie.

Page 17: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

9

Aucune théorie ne permet d'évaluer l'allure de la répartition

spectrale des fluctuations thermiques dans les couches de mélange. On ne

peut donc modéliser ces spectres qu'à partir de données expérimentales

et d'extrapolations de modèles de spectres valables en turbulence homo-

gène et isotrope.

Nous avons vu plus haut que les paramètres nécessaires à la

connaissance d'un spectre sont : l'échelle intégrale L , l'écart-type

O , la vitesse moyenne U et le taux de dissipation visqueuse. Peu de

données relatives aux spectres dans les couches de mélange sont disponi-

bles dans la littérature et elles ne sont pas accompagnées en général d'

une mesure directe de la dissipation. En annexe 2, un récapitulatif est

fait sur les caractéristiaues moyennes des couches de mélange.

On peut distinguer deux sortes de spectres des fluctuations dans

les couches de mélange

- Les spectres, mesurés au début de la formation de la couche de

mélange, sont caractérisés par la présence d'un pic. Ceci s'explique par

la formation de vortex ou de grosses structures à cet endroit (annexe 2)

- Les spectres, mesurés plus en aval sont comparables à ceux

obtenus en turbulence homogène et isotrope (chapitre précédent) pour les-

quels il existe des zones de production, d'équilibre et de dissipation des

fluctuations.

Contrairement aux écoulements en régime établi, l'échelle inté-

grale évolue dans la couche de mélange. Nous allons donc donner

des éléments sur cette évolution.

1.2. 1. Estimation de l'échelle intégrale

En comparant les diverses mesures sur les échelles intégrales

nous montrerons, dans ce chapitre, que l'éventail de ces mesures en un

point donné de la couche de mélange peut âtre, dans certains cas, assez

réduit. Les expériences qui ont conduit à cette évaluation ont été effec-

tuées par LOCKWOOD-MONEIB (1980), YULE (1978), DAVIES-FISCI-IER-BARRATT (1963),

Page 18: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

KO-DAVIES (1971), ANTONIA-BILGER (1973), GIBSON (1963), EVRAY-TtJTU (1978)

et WYGNANSKI-FIEDLER (1969). Elles concernent uniquement les couches de

mélange axisymétriques. En fait les tendances constatées pour cescouches de mélange sont identiques aux tendances relevées pour les couches

de mélange planes. Les principales expériences sur celles-ci ont été réa-lisées par RAJAGOPALAN-ANTON] (1980), DINOTAKIS-BRO (1976), HtJSSAIN-

ZEDAN (1978), WINANT-BROWAND (1974), WYGNANSKI-FIEDLER (1970) BATT (1977),

SUNYACH (1971).

Dans la littérature, plusieurs méthodes ont été utilisées pourdéterminer les échelles intégrales de fluctuations de vitesse axiale L

et les échelles intégrales de fluctuations de température L0. Elles con-

duisent à des valeurs du mime ordre de grandeur mais cependant différentes.

- 1ère méthode L'échelle intégrale L st estimée par la relation

3/2L = L_K

; K étant l'énergie cinétique turbulente et C le tauxx C E

de dissipation des fluctuations de vitesse.

[TENNEKES-LUEY (1977), ANTONIA-BILGER (1973)].

- 2ème méthode : A partir de la mesure du spectre,

U Suu(=o)L =L =x G -4u[GIBSON (1963)]

U S00(fo)

10

- 3ème méthode : A partir de l'intégration des fonctions d'autocorrélations

uJ°° C00(T) dT[coL0 = LOA = . Comme S00(f=o)

=JC00(T) dT,

40on constate que LOA = LOG.

[HINZE (1959)].

Page 19: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

- 4ème méthode : Le spectre monodimensionnel des fluctuations est constant

pour f < f0. f0 ainsi défini, permet de déterminer L0 par

la relation L0- 27rf0

. Pour plus de précision, f0 est

relevé sur les spectres de production en f. S00(f) où le

maximum correspond à l'abscisse f0.

Les résultats expérimentaux en air d'ANTONIA-BILGER (1973) condui-

sent à constater que L Le.

Les erreurs de mesures sur les échelles intégrales sont relative-

ment importantes et elles expliquent en partie les disparités entre les

valeurs expérimentales. Le tableau suivant regroupe la plupart des

résultats sur les échelles intégrales dans les jets axisytnétriques.

X = est le rapport des vitesses moyennes U1 et U0

U0 vitesse moyenne à la sortie de la sortie de la buse et

U1 la vitesse moyenne de l'écoulement extérieur

r distance à l'axe de la buse

x distance à la buse

D diamètre de la buse

S, (S' et 6'e

11

épaisseurs des couches de mélange définies respec-

tivement par

avec

R1, R2, R'1, R'2 et R'20 et R'10 les distances

radiales à l'axe pour lesquelles

U - U1

0_ 0,95 pour R1

U - U1

- 0,05 pour R2

U - U1

- 0,95 pour R'1

U0 U1

U- Um

Page 20: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

U - U1

U-Um

12

T-T1R'T - T

0,95 pouriem i

T - T1

T- Ttn

- 0,05 pour R'2

avec U vitesse moyenne sur l'axem

du jet la même côte axiale

- 0,05 pour R'2e

AUTEURStype de lacouche demélane et n°de lamthodeutilisée

1J0D0

Re -U

X =._!UO

x/D r/L L L1-

'ONIA-BILGER cinématique 5.10k 1/3 75-265 0 0,42-0,54

(1973) 2

o 0,25

NANSKI- 5 0,05 0,29

FIELDER cinematique 10 0 60-80 0,1 0,380,15 0,42

(1969) 3 0,2 0,44

VRAY-TUTU

(1978)

thermiqueet

-c inemat ique

5 10 0 15 0 0,35

LI

SON(1963)

cinématique

25 10 0 50

o

0,040,530,53

KWOOD -thermiqueet

MONEIB(1980)

. -.clnematique 4

5.10 0 20 0 0,432

IES-FISHER 1,5 0,05-0,35 0,91BARRATT cinématique 2.106

0 2 0,15-0,35 0,91(1963) 3 4,5 0,11-0,18 0,6

A(1971)

cinematique4

1,6.10 0 2,2 0,16-0,27 0,83

Page 21: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

13

- soit XT la longueur de la zone de transition, région où se

produit la formation des vortex (Annexe 2), x la longueur du cône

potentiel ; pour XT < X < x, les vortex et structures occupent toute

la largeur de la couche de mélange, ainsi on supposera pour cette zone

que l'échelle intégrale est égale à la largeur de la couche de mlange

[DAVIES-FISCHER-BARRATT (1963)1. Lorsque les deux couches de mélange

formées sur les bords opposés se rejoignent (à z = xe), les structures

issues de ces deux couches interfèrent et leurs tailles, pour x > Xcn'évolue plus avec le même gradient et dans ce cas on supposera que

ces tailles de structures sont du même ordre de grandeur que cS'. Par

ailleurs, en air, il a été constaté [CHEVRAY-TUTU (1978J que les deux

échelles intégrales L et L0 étaient quasiment égales.

- sur l'axe du jet, les valeurs du nombre adimensionnalisé

L7, sont assez différentes 0,25 < < 0,53 dans le cas où X = 0.

- dans la partie de la couche de mélange où r/ > 0,1, la gam-

me des échélles intégrales s'étend entre 0,54 et 0,86 pour L,,

- les seuls résultats, lorsque X 0, conduisent à penser que

même sur l'axe du jet, L01, n'évolue pas beaucoup avec la distance à

la buse.

- quand x < x, on peut considérer que l'échelle intégrale est

pratiquement égale à la largeur de la couche de mélange S.

WYGNANSKI et FIELDER (1969) ont constaté que, à x fixé, Lx avait

une évolution radiale (figure 2). Les plus grosses structures issues

des vortex formés à la sortie de la buse, se trouvent probablement dans

la partie extérieure de la couche de mélange.

1.2.2. Estimation de l'écart-type des fluctuations de température

Pour connaître le spectre des fluctuations thermiques dans le

domaine des basses fréquences, la détermination de l'écart-type est aussi

essentielle. En fait plusieurs théories ont été amorcées dans cette voie

mais aucune ne permet encore d'aboutir à l'estimation de la valeur de

Page 22: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

14

Dans les couches de mélange, les valeurs expérimentales de e2

se limitent principalement aux expériences en fluide classique, en air.

Nous étudierons d'abord les évolutions axiales et radiales deI e2 dans les couches de mélange axisymétriques en air.

Les quelques mesures de t/e2 en sodium, prises dans des écoule-ments particuliers à l'aval de mélangeur ou dans un jet confiné, serontprésentées dans un deuxième temps. Ensuite les diverses approches théo-riques sont citées et comparées à ces résultats expériment ux.

(a) mesures en air

L'évolution radiale de jeL dans les couches de mélange montrequ'il existe un maximum au point où la température moyenne est interiné-diaire entre les températures moyennes extrêmes, c'est-à-dire là où legradient est maximal (figure 2).

Dans le tableau suivant, l'amplitude maximale de 2 est repré-senté pour les différents résultats expérimentaux

AUTEURS type decouche demélange

U0D0

Re------ X tT0max Çaxe

CHEVRAY-TUTU axisymétrique 5.10 0 15 8 %

(1978)

LOCKWOOD 7 8% 6,2%MONEIB .axisyinétrique 45.10 0

1531

6 Z4 Z

4,3 Z3,2 Z

(1980) 42 3 Z 2,4 Z

RAJAGOPALAN 1 20%2 30%ANTONIA plane 2,65.1O 0 3 25 Z

(1980) 4 25 Z

BATT (1977) plane 7.1O 0 3 15 Z

SUNYACH (1971) plane 5.10k 0 1,5-3 15 %

GAGNAIRE 213,8 Z

3,5 Z(1977) plane 7.10 0 64 2,4 Z

85 2%

Page 23: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

2

22%,O max

15

= T0 - T11 avec T0 température moyenne de l'écoulement

à la sortie de la buse

T1 température moyenne du fluide extérieur

Pour de mêmes conditions expérimentales, on constate une diffé-

rence entre les résultats de RAJAGOPALAN-ANTONIA et ceux de BATT qui

trouvent respectivement 25 Z et 15 Z à x/ = 3.D0

(b) mesures en sodium

Plusieurs expériences ont été menées pour étudier l'évolution de

l'écart-type des fluctuations thermiques à l'aval de la zone où elles sont

produites. Les mesures de MORO-TENCHINE , prises à l'aval d'un

mélangeur, permettent de constater une décroissance exponentielle de02.

Le problème réside là aussi, comme pour les couches de mélange, dans la

détermination de la position de l'origine des fluctuations.

GREEF (1978) fournit des valeurs expérimentales de\/' en sodium

à la sortie d'un jet confiné (figure 3). Les valeurs de 02 reportées par

GREEF sont moyennées sur une section du tube, ceci ne reflète pas la réalité

compte tenu de la non-homogénéité des fluctuations proches de la sortie de

buse. Cependant pour x = 10 cm, U0 1,3 m/s, U1 0,27 m/s, DQ= 4,5 mm et

D = 49 mm : (t0diamètre du jet, D diamètre du tube dans lequel se produit

le jet), il trouve que

(V;

Page 24: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

(c) Approches théoriques

- L'évolution axiale deVO2, pour les mesures précédentes en air,

-0 max

été déterminé par analogie

peut âtre représentée par la relation

x > x . L'exposant en -5/7 a

sance des fluctuations en milieu homogène

(1979)].

16

0,32 (x/D)"- pour

avec la décrois-

et isotrope [LARCHEVEQUE-CHOLLET

Dans cette relation, la nature et la vitesse du fluide n'intervient

pas ; GREEF a abouti à une telle indépendance lorsque les nombres de Peclet

sont suffisamment grands.

- Par ailleurs, sur des mesure en air, FtJLACHIER-ANTONIA (1983)

ont constaté que le paramètre B défini par

était voisin de i dans toute l'épaisseur

d'une couche de mélange plane. (K énergie cinétique turbulente). Ce para-

mètre B n'a de sens que lorsque les conditions aux limites thermiques et

cinématiques sont identiques. Le fait que\J soit proportionnel à

est confirmé par les résultats de OHLNER-SCHWALN (1976). Ces derniers ont

établi en parallèle une relation qui relie la fonction de probabilité des

fluctuations de température et l'évolution radiale (ou perpendicualire.

l'écoulement) du gradient

y

En supposant les profils radiaux de températures et de vitesses

moyennes, identiques et en utilisant les valeurs expérimentales de K dans

une couche de mélange proposés par TOWNSEND (1976) on peut déduire de la

valeur de B proche de I que 1.9 Z, résultat comparable à ceuxO max

du tableau précédent pour x < x.

Dans le cas où x > x, l'utilisation des valeurs expérimentales de

mesurées par LOCKWOOD-NONEIB (1980) et deVT obtenues par WYGNANSKI

et FIELDER (1969) conduisent à constater que B n'avoisine pas I loin de la

buse, et mame que B croîtrait avec la distance à la buse. Cependant pour

x > x, ANTONIA-BROWNE (1983) ont malgré tout montré que B restait rela-

tivement constant et sensiblement égal à l'unité.

vT1B

Page 25: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

ULX

Le= (a+c

17

- En se basant sur des expériences de jets confinés en eau et

en sodium GREEF (1978) a proposé des relations sur l'évolution de\/02

aux faibles nombres de Peclet, la longueur de décroissance exponentielle

2 - .

Le definie par O e depend de la diffusivite thermiaue du fluide

et est proportionnelle au nombre de Peclet, il en déduit pour

X XPe < 250 exp [- 82x L

soit xe =LU

X

Aux grands nombres de Peclet, la diffusivité moléculaire est

négligeable et Le dépendessentiellement de l'échelle intégrale de la

turbulence. Il a ainsi proposé pour Pe » 250

2 r 12v' x-i . 5 U LO exp L - -- -vj- r- J soit Le = -- r x

X

où y' est l'écart-type de la fluctuation de vitesse radiale.

Pour estimer l'évolution de o2 pour tout nombre de Péclet,GREEF

a établi une relation faisant intervenir la diffusivité turbulente

- 8Tr2(a +

]O2exp

[

L2U2 x

Une modélisation de en fonction de est donc nécessaire.

WEY-OVERTON-HUGHES (1982) ont proposé une modélisation différente de celle

de GREEF pour at. Une comparaison entre leurs résultats théoriques et

expérimentaux est présenté sur la figure 4 pour un écoulement de sodium

liquide en régime établi.

Pour estimer maximal à la sortie d'un jet

SHERIFF (1977) s'est basé sur l'évolution individuelle de tourbillons. Le

calcul, nécessitant de nombreuses hypothèses, conduit à constater que pour

Pe > 5000 l'atténuation de la température du tourbillon est indépendante

de la nature du fluide donc de la diffusivité thermique du fluide. Les

mesures de GREEF (1978) semblent différer notablement de ces calculs.

Page 26: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Toutes les théories citées précédemment incitent à la prudence

et les mesures que nous avons effectuées sont comparées dans la partie

"résultats et comparaisons" à ces diverses théories.

1.3. BIBLIOGRAPHIE SUR LA TRANSMISSION DES FLUCTUATIONS THERMIQUES

ENTRE UN METhL LIQUIDE ET LA PAROI

Le faiençage thermique est un phénomène relativement nouveau

et les études, qui en découlent et qui s'"inquiètent" de la transmission

des fluctuations thermiques entre un métal liquide et la paroi, sont

encore, à notre connaissance, peu nombreuses et surtout incomplètes. En

effet la partie expérimentale, indispensable à la validation de certaines

considérations théoriques, est inexistante ou non reportée dans les

articles traitant ce sujet.

Dans cette partie, une analyse est faite sur deux modèles de

transmission utilisés par POINDEXTER (1981) et LAWN (1977). Dans une par-

tie ultérieure une comparaison sera faite avec les résultats expérimentaux

de BUNSCHI et ceux que nous avons obtenus.

I3.1 . Modèle utilisé par POINDEXTER

Le problème étudié par POINDEXTER concerne la réponse en tempéra-

ture d'une plaque plane, d'épaisseur finie, immergée dans un fluide à

température oscillante. La température du fluide est supposée varier sinu-

soidalement avec le temps à une fréquence f, sur un temps assez long pour

produire des variations de température stationnaires dans la plaque. D'une

part le fluide est couplé thermiquement à la plaque par l'intermédiaire

d'un coefficient d'échange h supposé constant. D'autre part la face externe

de la plaque est supposée isolée thermiquement (schéma suivant)

ATf

amplitude de l'oscillationde la température du fluideen fonction du temps

b

18

ATp : amplitude de lafluctuation surla plaque à la

face limite entre leisolée fluide et la paroi

Page 27: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

La solution analytique à ce problème est fournir par CARSLAW

et JAEGER (1959). Elle fournit la variation de température, en amplitude

et en phase, en chaque point de la plaque plane. Pour l'amplitude de la

fluctuation de température Tp au point situé sur la plaque du côté

fluide on en déduit l'expression

et

19

f : fréquence d'oscillation de température du fluide.

diffus ivité thermique de la plaque

conductivité thermique de la plaque

b : épaisseur de la plaque

h : coefficient d'échange

L'utilisation d'un tel coefficient d'échange est critiquable

pour plusieurs raisons

- D'une part, h est défini à partir des gradients de température

moyenne et ainsi ne dépendrait pas de la fréquence des fluctuations.

- D'autre part h prend en compte l'ensemble de la couche limite

et ne tient pas compte des différents modes de transmission des fluctua-

tions dans les différentes sous-couches de la couche limite.

Sur le plan mécanique, POINDEXTER a calculé, en utilisant les

relations analytiques précédentes, l'écart maximal de température existant

à l'intérieur de la plaque et avec cet écart, il en a déduit une expres-

sion analytique des contraintes thermiques maximales subies par la plaque

plane.

cosh2 2

cose + tanh tan 3T

1/2

mA

[i

i +

- hS (sinh cose - cosh sine) + cosh cose

m

(sinh cose + cosh sine) + sinh sineh

LTpTf

avec

Page 28: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

1.3.2. Modèles proposés par LAWN

LAWN a étudié la transmission des fluctuations thermiques près

de la paroi dans deux cas bien différents.

Pour quantifier l'influence de la convection sur le transfert

des fluctuations thermiques, il parait primordial de connaître au préa-

lable l'atténuation des fluctuations au travers d'une couche de fluide

immobile. Le premier cas fournira le calcul de ces atténuations pour

une couche de fluide accolée à une paroi dont la face externe est adia-

bat ique.

Le second cas concerne la transmission des fluctuations thermi-

ques dans une couche limite se développant sur une plaque plane pour un

écoulement laminaire.

1er cas : couche de fluide immobile

Le but de ce calcul est d'estimer l'amplitude maximale des f luc-

tuations thermiques sur la paroi (côté fluide) en fonction de celles qui

sont générées dans le fluide immobile à une distance 2.

Tf

y

Paroi

p.r,, Cs, a

K

20

face

adiabatique

fluide

P , C, c

2.

Page 29: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

L'équation de la chaleur - = a -4 est résolue, en utilisant

les conditions aux limites suivantes (l'indice S désigne le solide, et

f le fluide)

- à y = - b -a - O flux nul sur la face externe

à y = O Tf = Ts égalité des températures

Tf

P Ca _PsCsas

-à y=i Tf=Tfcoswt

On peut résoudre ce problème, soit par la transformée de Fourier,

soit par les nombres complexes. Les paramètres adimensionnels utilisés sont

b p Cf a

C

PS Cs

p Cf

a

2iw

Si tTp est l'amplitude des fluctuations thermiques à la paroi

à y = O alors la résolution des équations mène à

LTp- 2/ A4

- VB C+ D avec

Ä4= cosh (a Bi\/_) + cos (a Bi

D1= (1_a)2 cosh [( Bi - 1)

ATp¿Tf

le nombre de BlOT

le rapport de effusivités thermiques

le nombre de FOURIER

égalité des flux thermiques

Bi + 1)\/_] + cos [(a Bi + 1)

c°s + cosh (V1r

J + cas [(a Bi

1}

cos(a Bi

J

21

représente ainsi l'atténuation d'une fluctuation de tempé-

rature d'amplitude de tTf, de fréquence f = -

B1= (1+0)2 { cosh [(a

C4= 2(1-a2){cosh(cy Bi

Bi -

0=

Fo =

Page 30: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Pour les fluides classiques C Pr '\ 1), une comparaison de tels

calculs avec l'expérience semble osée, en effet l'épaisseur de la sous-

couche conductive, désignant la couche de fluide accolée è la paroi où

les effets de conduction sont prédominants, est, pour les expériences

de laboratoire (sur les tubes) extrêmement faible (< 0,1 mm). Avec les

techniques de mesure actuelles, il est très difficile de s'en approcher.

dans le cas des métaux liquides et donc du sodium, la diffusivité

thermique a étant élevée, l'épaisseur de la sous-couche conductive estci.

relativement importante, on l'évalue en ordre de grandeur è où tJ

est la vitesse de frottement; soit de l'ordre de 1 mm pour les expérien-

ces que nous avons réalisées.

2ème cas : Couche limite laminaire se développant sur une plaque plane

Les calculs ne sont pas possibles pour une telle situation

(voir schéma) sans certaines hypothèses : approximations de conductivité

infini du solide et d'écoulement à bouchons pour le fluide.

couchelimite paroi

cinéma ique

face isolée

fluide s'écoulant à une vitesse U

avec Tf = ¿Tf coswt

Ce type de couche limite est très particulier et la solution,

assez complexe citée par LAWN (1977), n'est pas exposée dans ce texte,

d'autant plus qu'elle se limite à la zone de couche limite laminaire,

et une comparaison avec nos résultats expérimentaux, pris dans d'autres

circonstances, ne présenteraient que peu d'intérêt.

22

Page 31: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

1.4. MODELES NUMERIQUES

Avec le développement des ordinateurs, les méthodes numériques

deviennent très performantes dans le domaine de la thermohydraulique et

elles permettent dans certains cas de prévoir un bon nombre de caracté-

ristiques des écoulements turbulents.

Dans cette partie, deux types de modélisation sont présentés

- La première, utilisée dans un programme de calcul du CEA,

permet de connaître principalement les vitesses moyennes et fluctuantes

et la température moyenne en chaque point de qertains écoulements de

métal liquide. Elle est basée sur les notions de diffusivités cinémati-

ques et thermiques "turbulentes", déterminées par des équations de trans-

port de K et E.

La seconde, en cours d'étude à l'Ecole Centrale de LYON et à

l'Institut de Mécanique des fluides de Grenoble, s'opère sur les équa-

tions de mouvement et d'énergie dans l'espace spectral, déterminées à

partir des transformées de Fourier des équations de Navier-Stokes et

d'énergie.

1.4.1. Modèle K - E (code WAPITI)

- Par ce modèle, le flülde a été supposé incompressible, newto-

nien à propriétés physiques constantes excepté de la masse volumique p

pour laquelle p p(1 - (T - T)) où ' est le coefficient de dilatation

volumique, et Po la masse volumique à la température de référence T0.

Les équations du mouvement utilisées sont les équations de Rey-

nolds, obtenues par moyenne statistique des équations de Navier-Stokes

si W est le vecteur vitesse moyenne et w le vecteur de fluctuation de

vitesse, elles s'écrivent

Vkwk = o

a w+ Vk

k i k i k i kij + 'T G1 = OW W +w w \)V W P

23

Page 32: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

avec p =PO O

où M est le point courant du domaine considéré, G le vecteur de

gravité et p la pression.

L'équation de l'énergie thermique s'écrit

tT+vk[Tk k =0+0w -aV T

p Cp

où Qest la puissance volumique dégagée au sein du fluide.

et

24

Pour fermer le système d'équations, des modélisations du tenseur

de Reynolds wk w1 et du flux de chaleur turbulents 0k sont utilisées

k i I jj iw w =ww -v3 k t

et0wk=_a T

[ Vi wk + vk wi

où y et a sont respectivement la viscosité turbulente et lat t

diffusivite turbulente, le rapport s- appele nombre de Prandtl turbulent- - - , . - , __t ,

Pr est suppose egal a 1 unite d apres 1 analogie de Reynolds, faute d in-

formations expérimentales suffisantes.

est déterminé par la relation :

V= 0,09

K et sont les deux nouvelles inconnues déterminées par les

équations de transport suivantes

'i i+ V (WK) = 0,22 V w V.K - w1 w VW1 -G 0w -

iK E+ V (w)=0,l8 V w w V.a- 1,44(1+0,9 Rf)

2

(w1 w VW+ G1Ow1) - 1,92:-

Rf est le nombre de Richardson flux.

Page 33: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

La méthode numérique employée pour résoudre ce système

d'équations est une méthode de différences finies.

Pour tenir compte de conditions aux limites pariétales, la

méthode la plus appropriée consiste à n'intégrer le système différentiel

qu'au delà d'un point suffisamment éloigné de la paroi. Pour les valeurs

limites en ce point situé néanmoins dans la couche limite, on utilise

l'approximation de prof il logarithmique de vitesse moyenne et les notions

de longueurs de mélange déterminées par les relations suivantes

= 0,41 y (1 - e avec A' =m u

-y= 0 44 y (1 - e

m

[NA et HABIB1

- Le programme de calcul, utilísant cette modélisation, a été

appliqué aux couches de mélange axisymétriques produites par les condi-

tions d'entrée et aux limites suivantes

D = 230 mm4------- -e = 15 mm

>- -<T U,T

1 00

'parois

j isolée.'

termíq ement

8001 mm

domaine I

de calcul

sortie en régime établi

B'u

avec -s- fonction de Pr

25

"Le nrofil d'entrée de est plat

et le profil de 13 est fourni par

les mesures en air"

Le nombre de mailles de calculs

est de 19 x 24.

Page 34: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Tableau 3 : Conditions d'entrée et aux limites des calculs

Les calculs ont été menés jusqu'au régime permanent, c'est-à-dire

à un temps de calcul pour lequel l'évolution temporelle de tous les paramè-

tres est négligeable. Les résultats de ces calculs numériques seront compa-

rés aux valeurs expérimentales dans la partie III.

1.4.2. Modélisation dans l'esEace s2ectral

Les équations différentielles dans l'espace de Fourier ne sont pas

explicitées dans ce paragraphe, ces équations et les hypothèses de fermeture

basées sur la théorie "quasi-normales markovìanisée avec amortissement

turbulent" (EDQNM) sont détaillées dans SCHERTZERHERRINGLESIELTRNEWMAN

CHOLLET-LARCHEVEQUE (1982).

La méthode numérìque en découlant permet à l'état actuel de prédire

l'évolution des spectres de K et de 82 dans certaines configurations d'écou-

lements [vIcNoN-cAoN (1980)J, le cas le plus étudié étant celui où la tur-

bulence est homogène et isotrope. Les évolutions de ces spectres nous permet

dtévaluer 62 et K en fonction du temps (ou dans la direction de l'écoulement

en multipliant le temps par la vitesse moyenne).

L'objectif de ce calcul, pour cette étude, est la comparaison entre

les valeurs de 62 ainsi calculées (calcul fait en collaboration avec

BERTOGLIO de l'Ecole Centrale de Lyon) et l'évolution de 62 dans le sensmax

de l'écoulement mesurées dans une couche de mélange en métal liquide

(voir 111.4).

26

Les conditions d'entrée cinématiques et thermiques sont rassem-

blées dans le tableau suivant

numérotationde s

calculs

U0

m/s

T0

°C22

m ¡s

K0

22m ¡s

U1

rn/s

T1

°C

E1

2 2m/s

K1

2 2rn/s

Wi 0.83 400 6.1O 2,4.i0 0,27 330 3.1O 2.1O

W2 0,547 480 3.1O 2.iO 0,181 300 15.iO 6.1O

Page 35: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

II MONTAGES ET TECHNIQUES EXPERIMENTALES

11.1. Expériences en sodium

11.1.1. Description de la boucle

Ces expériences ont pour but l'étude des fluctuations thermi-

ques créées en métal liquide soit par une couche de mélange annulaire,

soit par un mélangeur thermique industriel.

Ces deux types d'expériences représentent des maquettes a

l'échelle 1/5 de certaines parties des circuits secondaires de SUPER-

PHENIX. Elles ont été montées sur un circuit général d'alimentation commun

(figure 5); des circuits de pompage et de réchauffage permettent de main-

tenir une différence de température AT = T0 - T1 de 70°C à un débit total

maximal de 200 m3/h pendant plusieurs heures. Les caractéristiques des

circuits froids et chauds sont les suivantes

30 m3/h < Q0 < 180 m3/h 400°C < T < 480°c

5 ms/h < Ql < 20 m3/h 300°C < T1 < 350°C

La dérive maximale des températures moyennes T0 et T1 n'entraine

pas une variation du AT supérieure à 1°C à une fréquence supérieure à

Hz. La précision sur la mesure des débits est estimée à ± 2 Z.

Les mesures de vitesse locale flQfl pas été possibles techni-

quement en sodium, les thermocouples sont donc les seuls capteurs utilisés.

Tous les tubes utilisés pour les circuits et les maquettes sont

en acier inoxydable de 2 ou 3 mm d'épaisseur.

11.1.2. ExEérience "couche de mélange"

Ce type de couche de mélange est généré à la sortie du générateur

de vapeur (partie noire représentée sur la figure 5 et figure 6) le détail de

cette zone est schématisé sur la figure 7. L'alimentation de l'écoulement

27

Page 36: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

28

froid est faite par douze fenêtres réparties régulièrement sur la circon-

férence, elle n'est donc pas initialement axisyrnétrique. Par contre,

l'écoulement central chaud peut être considéré comme un écoulement dans

un tube en régime presque établi. Pour la connaissance des vitesses

locales, des mesures en air ont été faites sur la même géométrie (voir

chapitre suivant).

La connaissance de la transmission des fluctuations thermiques

entre le fluide et la paroi étant le principal objectif de cette étude,

des peignes de thermocouples ont été disposés radialement et brasés sur

la paroi en acier inox. Les thermocouples sont de type chromel-Alumel

avec la soudure isolée, leurs diamètres au niveau de la soudure est de

0,25 mm ou 0,5 mm. Deux types de peignes de thermocouples ont été utilisés

(figure 7); la précision de positionnement des soudures chaudes est de

± 0,2 mm radialement et axialement par rapport aux valeurs inscrites.

Dans la partie tronconique, trois paires de peignes sont situées

aux distances 10 mm, 82 mm et 154 mm par rapport à la sortie de la buse

(cote 0). A une cote donnée, un peigne est positionné sur une génératrice

(A) d'une fenêtre et un autre peigne sur une génératrice (B) correspondante

au milieu de l'espace entre deux fenêtres consécutives (figure 7). A cha-

cun de ces six peignes, correspond un thermocouple de paroi placé dans une

rainure de 0,8 mm.

Dans la partie cylindrique, d'autres peignes sont fixés aux

cotes 205 mm, 315 mm, 425 mm, 535 mm, 645 mm et 755 min sur la génératrice

intermédiaire entre les génératrices(A)etB)(figure 7'. Tous ces peignes

sont disposés hélicoTdalement pour éviter les mesures de fluctuations

dans des sillages.

En plus de cette instrumentation, des thermocouples de paroi

sont répartis tous les 4 cm de la buse jusqu'à 365 mm, puis tous les 10 cm

et ceci sur deux génératrices, l'une de typeA)et l'autre de tyDeB1

Les conditions d'expérience au niveau de la sortie de buse

sont rassemblées dans le tableau n°4 (essais repérés par CMS désignant

l'expérience "Couche de Mélange en Sodium").

Page 37: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Tableau n°4 : Conditions expérimentales des essais en sodium.

Numérotationdes

essais3

m ¡h

Ql

3m ¡h

T0T3

m ¡h

T0

°C

T1

°C

AT0

°C

U0

rn/s

U1

rn/s

1

UM

rn/s

Re Pe

CMS 1 153 17 170 400 350 50 1,4 0,47 3 1,5 4600

CMS 2 90 10 100 400 350 50 0,83 0,27 3 0,88 5,4.l0 2700

CMS 3 59,4 6,6 66 480 330 150 0,55 0,18 3 0,58 36.lO 1800

CMS 4 119 20 139 400 348 52 1,1 0,55 2 1,23 7,5.lO 3800

CMS 5 59,6 20 79,6 400 350 50 0,55 0,55 1 0,7 4,3.10 2200

CMS 6 19,8 2,2 22 400 380 20 0,18 0,06 3 0,19 1,2.lO 600

CMS 7 29,8 20 49,8 430 353 77 0,271 0,55 0,5 0,44 2,7.l0 1350

ML 25,4 5,6 31 450 350 100 - - - 0,244 1,7.l0 850

M2 93 7 100 495 340 155 - - - 0,787 5,8.l0 2900

M3 140 30 170 424 373 51 - - - 1,34 8,9.10 4450

Page 38: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

11.1.3. Expérience "mélan8eur"

Dans ce cas, les fluctuations sont produites par té mélangeur

situé à l'intersection de 2 écoulements. La complexité géométrique d'un

tel mélangeur ne permet pas de connaître les caractéristiques locales

cinématiques de l'écoulement à l'aval du mélangeur.

Des peignes de thermocouples, du mime type que ceux décrits

précédemment, ont été placés radialenient dans la section située après le

coude suivant le mélangeur (figure 8). Ils permettent de connaître la

transmission des fluctuations thermiques dans une situation très particu-

lière.

Les conditions d'expériences figurent dans le tableau avec

l'initiale M désignant l'expérience "Mélangeur".

11.1.4. Instrumentation et chaînes de mesure

30

La chaîne de mesure commence par la sonde e1le-mme qui est

ici un thermocouple Chromel-Alumel à soudure isolée de diamètre 0,25 mm

ou 0,5 mm. Les techniques expérimentales ne permettent pas de déterminer

avec précision les temps de réponse des thermocouples. On assimile géné-

ralement les thermocouples à des filtres du 1er ordre. Si f est la

fréquence de coupure pour laquelle l'atténuation est de 3 dB, la majorité

des estimations sur f relevées dans la littérature [BUNscHI,sEIPRITz

(1975), VON BENKERT,RAES,STEGEMANN (1978)]

conduit aux valeurs apDroximatives suivantes pour un écoulement de sodium

à une vitesse de 1 m/s à 300°C

Diamètre duthermocouple

fréquence decoupure f

0,25 mm

0,5 mm

i mm

60 Hz

20 Hz

7 Hz

Tableau n°5 Fréquences de coupuredes thermocouples

Page 39: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

L'objectif de la chaîne de mesure (figure 9) est tout d'abord

d'isoler, d'amplifier et de filtrer la composante fluctuante du signal

les trois opérations sont effectuées par les conditionneurs de signaux

(figure 9).

Compte tenu du nombre important de signaux à enregistrer, le

multiplexeur en digitalisant les signaux analogiques, permet de réduire

de 16 à i le nombre de voies à mémoriser. Le démultiplexeur réalise

l'opération inverse avec le signal enregistré.

La fonction de transfert de l'ensemble de la chaîne de mesure,

obtenue en imposant un bruit blanc à l'entrée, indique la bande passante

du système (figure 12.).

Pour traiter les signaux issus du démultiplexeur, on utilise

un analyseur numérique de signaux qui fournit différentes quantités sta-

tistiques telles que l'autospectre S00(f) la fonction de transfert

F(f) et de cohérence Coh(f) eñtre deux signaux, l'interspectre, l'au-

tocorrélation C (Vr), l'intercorrélation IC (r) et l'histogramme.xx xy

L'échantillonnage permettant de calculer ces fonctions, entraîne

des erreurs d'estimation systématiques. Pour l'analyseur numérique utilisé

(HP 5420A) on peut évaluer les erreurs d'estimation par les relations

suivantes (MAX (1981))

Si N est le nombre total d'échantillons pris sur le temps total

de calcul T' alors N = 4 x BW x 'T' où BW est la bande passante d'analyse.

On désignera par Var (fonction) la variance de la fonction considérée

- Erreur d'estimation de l'autospectre

Var (S00 (f))

6s \j s0 (f)

2048 /512N \/BWx

- Erreur d'estimation de la fonction de transfert

Var(F (f)) /1 - Coh(f)/1024'

F2(f) Coh (f) N

31

Page 40: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

- Coh (f)

ECh/Var(Coh(f)) xy

- X/ 4

Coh2 (f) \/Coh (f)xy V xy

Ces calculs d'erreur permettent de constater que la fonction de

transfert n'a de sens uniquement là où la fonction de cohérence est proche

de I ; physiquement la fonction de cohérence indique la bande passante dans

laquelle deux signaux échangent de l'information.

- Erreur d'estimation de l'autocorrélation

\JBw xT

4096N

32

si Coh(f) est voisin de O, EF est très grand alors que

si Coh (f) est proche de 1, EF devient faiblexy

- Erreur d'estimation de la fonction de cohérence

f

E

Var(C00(T))<

cC0 (0) \/BW x'T"

- Erreur d'estimation de l'intercorrélation

/Var(IC (T))'E =\IIC \I C (0)C (0)

Y xx yy

EXEMPLE

Soit T' = 900 s et BW = 50 Hz alors on en déduit

N = 180 000, E 11,

E < 0,5 % et EIC < %

si les deux signaux ont une cohérence supérieure à 0,7 sur 50 Hz

alors ECh < 6 % et EF <

Parallèlement à cette chaîne de mesure, les signaux de tous les

thermocouples sont reliés à un ordinateur calculant les températures

moyennes. Tous les thermocouples ne sont pas étalonnés avec précision et

la dispersion sur la. température moyenne s'élève à quelques degrés (max 3°C).

Page 41: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

mélange.

11.2. Expériences en air

11.2.1. DescriQtion de la boucle

Les expériences précédentes ne fournissent aucune caractéris-

tique cinématiques locales; pour les connaître, dans le cas de la couche

de mélange annulaire, une expérience a été menée avec exactement la même

configuration géométrique, en similitude de Reynolds, en utilisant de

l'air comme fluide. Pour satisfaire ls mêmes conditions d'entrée, la

partie basse du générateur de vapeur a été aussi représenté de la même

manière.

La maquette est placée en aval d'un ventilateur (figures 10 et

11) pouvant fournir un débit maximal de 5000 m3/h sous une pression

motrice de 0,1 bar.

La répartition des débits entre l'écoulement central et annu-

laire est la suivante

400 < Q0 < 4000 m3/h 40 m3/h < Ql < 400 m3/h

Les mesures de débit sont faites à l'aide de turbines FAURE-

HERMAN. La précision sur ces mesures est estimée à 5 %. Les tubes entou-

rant la zone où se-produit la couche de mélange sont en plexiglas permet-

tant ainsi des visualisations par injection de fumées.

Pour connaître l'influence des fenêtres sur les caractéristi-

ques de la turbulence dans la couche de mélange, une autre expérience a

été menée sur la même installation en rendant plus axisymétrique les

écoulements central et annulaire. Ceci a été obtenu notamment en allon-

geant la buse de I m et en homogénéisant les écoulements par des grilles

de 1 mm x 1 mm.

Les caractéristiques des conditions expérimentales sont les

suivantes (tableau 6).

33

La température des écoulements était de 34°C au niveau du

Page 42: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

34

Tableau n°6 : Conditions expérimentales des essais en air

11.2.2. Instrumentation et chaîne de mesures

L'une des sondes utilisées est un fil chaud de 5 im de diamètre.

Il est monté sur un support mobile permettant un déplacement axial et

radial de la sonde. Dans le premier cas expérimental, l'écoulement n'est

pas bidimensionnel à cause principalement des fenêtres de l'alimentation

annulaire; le plan de mesures étant fixe, une rotation du bidon d'alimen-

tation permet de faire des mesures en aval d'une fenêtre ou sur une autre

génératrice.

Le fil chaud fournit ainsi la composante fluctuante u' de la

vitesse axiale en chaque point de l'écoulement. La fréquence de coupure

du fil chaud est de l'ordre de 30 k Hz. Une chaîne anémométrique DISA

est employée pour le traitement du signal. Un filtre passe-haut à 0,1 Hz

permet d'isoler le signal fluctuant.

Numérotation

des essais m3/h

Ql

m3/hTQT

m3/h

U0

rn/s

U1

rn/s

1J0/U1 UM

m/s

Re

CMA 1 3014 334 3348 27,7 9,16 3 29,6 4.10

CMA 2 1320 143 1463 12,2 3,92 3,1 12,9 1,7.lO

CMA 3 1986 281 2267 20,1 8,47 2,4 22,1 2,9.l0

Page 43: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

III RESULTATS ET COMPARAISONS

111.1. VITESSES ET TEMPERATURES MOYENNES

35

L'expérience "couche de mélange annulaire" en air a été conçue

pour la connaissance des caractéristiques locales cinématiques pour un tel

écoulement. En effet la même expérience en sodium ne peut fournir que les

caractéristiques thermiques. Ici les profils de vitesses moyennes et de

températures moyennes sont comparés pour des expériences menées en air et

en sodium pour lesquelles les nombres de Reynolds sont équivalents, c'est-

à-dire pour les essais CMS3 et CMA1 (tableaux n°4 et 6).

Un calcul numérique repéré par W2 dans le tableau n°3 a été

mené pour les caractéristiques des écoulements de l'essai CMS3 mais avec

une géométrie légèrement différente, ne comprenant ni l'alimentation à

fenêtres ni le convergent de 4°42' existant sur la maquette réelle (fig.7).

Pour la comparaison avec les résultats expérimentaux, la vitesse moyenne en

un point a été adimensionnalisée par la vitesse moyenne sur l'axe dans la

même section U; la distance à la paroi est rapportée au rayon du tube

dans la section de mesure.

Si l'on compare les profils de vitesse et température moyennes

entre les deux génératrices(A'et(B on constate expérimentalement que pour

x/D > 0,4 les profils sont identiques. Ceci est aussi observé pour les

valeurs des fluctuations de u2 et

Les profils de température et vitesse moyennes obtenus expéri-

mentalement sur CMS3 et CMA1 sont comparés aux profils calculés W2 (figures

13,14,15).

Les calculs de températures moyennes sont réalistes, sauf près

de la paroi en xID = 0,4 où l'écart relatif est important. Cet écart serait

dû au maillage pas assez fin pour le profil d'entrée de la vitesse moyenne.

En effet le gradient de vitesse moyenne imposé au calcul est plus important

que le gradient réel et ainsi le mélange thermique serait accru par le

calcul numérique.

Les écarts relatifs sur les vitesses moyennes ne dénassent pas

25 %. Cet écart maximal peut s'expliquer rar la irésence du converent qui

Page 44: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

incite à l'aplatissement des profils de vitesse.

Finalement les calculs semblent fournir de bonnes approximations

de vitesse et température moyennes pour un tel écòulement, sous réserve

d'un maillage adéquat.

111.2. MESURES DE SPECTRES

L'importance de la fréquence des fluctuations pariétales pour la

tenue mécanique des structures nous a conduit tout naturellement à étudier

les fluctuations thermiques par leurs répartitions spectrales d'énergie.

La répartition spectrale des fluctuations thermiques dans un métal

liquide est étudiée ici par une comparaison entre les relations théoriques

existantes et les divers résultats expérimentaux. Une analyse est ensuite

proposée pour délimiter les domaines de validité de ces expressions théo-

riques. Cette répartition spectrale dans le fluide permettra d'estimer les

spectres de paroi par un modèle que nous exposerons plus loin.

111.2.1. Résultats exEérimentaux et théorigues

Des expressions analytiques ont été proposées dans l'étude biblio-

graphique pour les spectres de fluctuations thermiques en métal liquide

Théoriquement elles ne s'appliquent qu'aux écoulements pour lesquels la

turbulence est homogène et isotrope, ce qui n'est jamais le cas dans la

pratique.

Ici une comparaison est faite entre ces expressions et les divers

résultats expérimentaux relevés, soit dans la littérature, soit sur nos

propres expériences. Ces mesures ont été prises dans des conduites cir-

culaires au sein d'écoulements de mercure en régime établi pour EYLER (1980),

RUST (1966) et GENIN (1979), ou d'écoulements de sodium en régime établi

pour BUNSCHI (1977), ou d'écoulements de sodium en sortie de mélangeur ou

de jets pour les expériences citées précédemment (Partie IP.

Les courbes spectrales n'étaient pas, en général, accompagnées des

mesures locales de U, E, K, ou même 02 indispensables pour la compa-

raison avec les expressions analytiques des spectres en termes adimension-

nels. Des relations empiriques, permettant d'évaluer certaines de ces

variables pour les écoulements en régime établi, ont été utilisées pour

cette comparaison

36

Page 45: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

K 0,84 U relation valable dans l'écoulement sauf près desparois [TOWNSEND (1976)1

TJ )20,0384

-1/4= Re

3/2L0 D et E -

L0

On en déduit E 5,8 1O Re2h18

D'un autre côté L(\)3/ )1'4

L = L pr' et L = L prh/2K E c K B K

Ainsi finalement on obtient, pour un écoulement de conduite circu-

laire en régime établi, les relations suivantes

= 3,62 Re21"32

L

3,62-21/32 -3/4-= Re Pr

L

- 3,62-21/32 -1/2-- Re .Pr

U 1/n 0,08=

avec n = 3 Re

U(2n+1)(n+1)

U 2M

et

[SCHLICHTING (1 968)]

LTENNEKES-LUNLEY (1 977)]

37

est la vitesse au centre du tube

[SCHLICHTING (1968)J

Les différentes caractéristiques locales sont rassemblées dans le

tableau n°7.

- RAT est une estimation du nombre de Reynolds turbulent défini par

\j

xL -1/2

RAT - ( ) où est la micro-échelle de Taylor. T/L(e)

d'après [TENNEKES-LLTMLEY (1977)]

- X est la valeur constante du spectre adirnensionnel dans le domaineUdes basses fréquencesL

1/3T 2/3

g(,a,E, Le)d'après la relation p. 6

Page 46: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Tableau n°7 Caractéristiques des spectres

Re Pr Re) D

mm'P. X/D U

rn/s

K22rn/s

L0

m

Lc

m

m

LK

m

X

410 0,018 22 19 1 0,06 -67,4.10 -61,1.10 0,019 -33,3.10 -31,2.10 -41,6.10 0,4

GEN]IN (1979)(mercure) 5.10k 0,018 44 31,7 1 0,18 4,4.1O 9,4.10 0,0317 1,9.1O 7,1.1O 9,5.1O O,4

0,1 0,37EYLER (1980) lO5 0,024 76 36,4 0,5 0,46 3,1.1O 1,5.1O 0,0364 1,1.10 4,5.1O 6,9.1O 0,4(mercure) 1 0,5

0,016 0,7RUST (1966) 2,43.10 0,018 90 23,5 0,5 1,07 1,4.10 2,2.10 0,0235 5,1.10k 1,9.10k 2,5.10 0,4(mercure) 1 1,17

0,14BUNSCHI (1977) 10 0,007 70 30 1 1,81 4,1.10 8,7.10 0,03 2,4.10 6,8.10k 5,7.10 0,4:(sodium)

Expérience 0,028"Mélangeur" 8,9.I0 0,005 150 212 0,094 1,85 2,10 4,1.10k 0,212 51.10 1,4.10 9,6.10 0,4(sodium) 1

Expérience 78 0,14 0,4 0,98 55.10 0,605 R3 8,5.10k 2,2.10' 1,6.10 0,4"Couche de 9,2.1O 0,005 200mélange" 88 0,1 3,65 1,14 9,4,10 3,9.10 0,0317 1,7.10 4,6.103,25.1« 0.4

(sodium) 48 0,14 0,4 0,38 8,3.10 0,035 l0.l0 1,7.10 4,5.1O 3,2.10 0,43,6.I0 0,005 200

51 0,1 3,65 0,44 1,4.10 1,8.10 0,028 3,5.10 9,3.10k 6,6.10 0,4

Page 47: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

39

Pour l'expérience "mélangeur", par manque d'information sur les

caractéristiques locales, les mêmes relations ont été utilisées bien que

la mesure ne soit pas faite en un point où l'écoulement est en régime

établi.

- Pour l'expérience "couche de mélange", l'échelle intégrale

L0 a été déterminée par l'intermédiaire de la fréquence f0 caractérisée

par le maximum de la courbe f x S00(f) en fonction de la fréquence en

effet L0 est reliée à f0 par la relation : L0 = . Ici pour repré-

senter les spectres adimensionnels 0

uS00(f) S00(f)

L - , egaux a f0 , en fonction dee o2

2L -0

x f = f/fe , il suffit de connaître S00(f), f0, et e

déterminé par l'intégration de S00(f). Pour la comparaison avec les

expressions théoriques, le seul paramètre utile non mesuré est le taux

de dissipation visqueuse. Pour l'estimer, nous avons utilisé les résul-

tats numériques fournis pär le code de calcul (I.4.1'.

Les courbes expérimentales sont comparées aux courbes théoriques

fournies par CLAY (relations 6,7) ou REY (relation 8 ) sur les figures 16

à 2.

- Un spectre de paroi a été présenté sur la figure 24 en compa-

raison avec un spectre dans le fluide à la même cote. En fait cette compa-

raison en termes adimensionnels est délicate car l'échelle intégrale pour

un spectre de paroi n'a pas de sens réel.

111.2.2. Analyse des résultats

Pour les mesures en régime établi, les spectres expérimentaux

obtenus sur l'axe du tube semblent être plus éloignés des courbes théori-

ques. Cette différence peut être expliquée par le peu de fluctuations

produites dans la région centrale du tube et par une mauvaise estimation

de , déterminée par des relations empiriques.

Page 48: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

40

- Pour l'expérience "couche de mélange", la comparaison avec la

théorie semble assez mauvaise pour les régions des spectres correspondantes

aux plus basses et plus hautes fréquences. Plusieurs raisons pourraient

expliquer ces différences pour les hautes fréquences

une surestimation de c par le code de calcul en trame des sur-

élévations des caractéristiques adimensionnelles L0ILc, LO/LB et LO/LK

les plus petites structures présentes dans l'écoulement ne

peuvent être correctement détectées en raison de la fréquence de coupure

des thermocouples (déterminés avec une certaine incertitude.

Pour les très basses fréquences, l'expression analytique donnant

le spectre constant est une approximation non basée sur des considérations

théoriques.

Malgré tout, on peut considérer les expressions analytiques comme

valables pour la gamme de fréquences pour lesquelles l'énergie des fluctu-

ations est la plus importante c'est-à-dire pour 0,2 < f/fe <

- Si on étudie la variation des spectres adimensionnalisésS00(f)

2 L en fonction des nombres de Reynolds, on constate que Re,O A2

supposé sutisamment grand, n'influe qu'aux hautes fréquences. En effet E

dépend indirectement de Re et LK, Lc, LB dépendent analytiquement de c.

L'objectif étant de prédire les spectres de fluctuations ther-

miques, si en un point d'un écoulement il est possible d'évaluer par des

relations empiriques ou un code de calcul les paramètres cz, , L0 et E

alors on peut en déduire une forme approximative du sPectre adimensionnel

exprimé par les relations (6, 7 et 8 ) pour la gamme de fréquences

0,2 f/f0 < 5.

Si de plus u et e2 sont évaluables, alors le spectre S00(f) peut

Remarque i Les histogrammes des fluctuations mesurées dans la couche de

mélange ont des répartitions différentes suivant le point de

mesure; au centre de la couche de mélange, la répartition est

quasi-gaussienne alors que sur les bords, elle est dissymétrique

être aussi évalué par déduction du spectre adimensionnel.

Page 49: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

et décalée par rapport à la valeur moyenne, répartition

caractéristique de bouffées intermittentes.

2

41

- .. E ORemarque 2 : Un parametre RE , defini par RE = , est parfoise

utilisé pour évaluer le rapport de temps de décroissance de

la turbulence cinématique et thermique. Pour la plupart des

fluides il a été constaté que RE 0.5 pour des écoulements

divers : sillages, couche limite, conduites.

TOWNSEND (1976), PIMONT (1983)]

Or d'après les relations 2- g('v,a,c,L0) et

-1/3 2/3L p3/2

KX or L donc g(,,E,L ' = - . -g(,a,E, L0) O E O X c

ainsi on en déduit Rc =X

pour le sodium = 0,174 et X 0,42 soit RE0,41

pour le mercure = 0,237 et X 0,45 soit RE 0,53

Ces valeurs confirment bien l'approximation RE 0,5 pour les

métaux liquides.

111.3. ECHELLES INTEGRALES

La détermination de l'échelle intégrale est essentielle pour la pré-

diction de spectres de fluctuations. La fréquence f0 caractéristique de la

production des fluctuations est évaluée à partir de l'échelle intégrale et

de la vitesse moyenne au point considéré par la relation- 2ff L0

D'autre part il a été admis que L L ; L étant l'échelle inté-- O X X

grale des fluctuations de vitesse axiale, et reliée à f par une relation

identique f =x 2irL

X

Par le calcul numérique en K - s on Deut estimer L par la relation312 - X-

L

Page 50: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Numéro dutyp e

d'essais ode calcul

Ainsi les diverses échelles intégrales, L0 déterminée à partir des

mesures de spectres de fluctuations thermiques, L déterminée à partir

des fluctuations de vitesse axiale en air et L déduite du calcul numéri-x

que, doivent atre sensiblement égales. Les essais CMS2, CMS3, cMs6, CMA1,

CMA2 et les calculs Wi et W2 nous ont permis de comparer ces valeurs

(tableau n°8). Les vitesses moyennes en sodium ont été déduites des mesu-

res en air par adimensionnalisation des vitesses moyennes par la vitesse

moyennée U sur une section de tube (debit

M section

Les valeurs expérimentales de f sur CMS et f sur CMA sonto X

déduites des spectres dits de production des fluctuations, exprimés en

2irf x S00(f) ou 2rrf x S(f), ces fonctions présentent des maxima respec-

tivement à f0 et f (figures 25 et 26).

Tableau n°8 Echelles intégrales

Les différentes méthodes d'estimation de l'échelle intégrale condui-

sent à des valeurs cohérentes (30 % près) sauf pour X/D = 0,05 où l'écart

est plus important. En effet la précision de mesures des échelles inté-

grales à cette distance de la buse est très mauvaise, comp tè' tenu d'une

répartition spectrale des fluctuations différentes à cet endroit.

42

CHAl : air Re =4.10U =3Uo I

CMS3 : sodium Re=3,6. 1OU =3tjo 1

W2

U

m/s Hz

L

mm

U

m/s

f0

Hz

L0

mmL

3/2

mm

0,05 0,13 23,9 0,47 5,5 14 23

0,4 0,14 25 0,49 5 16 22

0,75 0,15 28,4 170 27 0,56 5 18 25

0,9 0,21 30 170 28 0,6 3,6 27 26

1,45 0,21 31 140 35 0,62 3 33 28

3,65 0,21 30,6 130 37 0,61 3 32 30

Page 51: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

43

D'autre part il a été constaté que l'évolution radiale de l'échelle

intégrale dans la couche de mélange n'est pas significative. Il en est de

mame pour la dépendance de l'échelle intégrale avec le nombre de Reynolds.

Par contre les essais pour lesquels le rapport de vitesses moyennes u01u1

est plus faible,semblent présenter des valeurs de L0 légèrement plus fai-

bles. La précision de mesure sur L0 due àla méthode utilisée, ne permet

pas de comparer ces valeurs aux résultats classiques relevés dans la

littérature sur l'échelle intégrale.

Ainsi pour la prédiction de l'échelle intégrale des fluctuations

thermiques en métal liquide, deux méthodes permettent d'estimer, avec une

assez bonne approximation, les valeurs de L0. Toutes deux considèrent

l'hypothèse L L . La première, partir des calculs numériques en k-cO xK3!2donne une estimation de L par la relation L - ; la seconde,

expérimentale, nécessite des mesures directes de L dans un écoulement

identique cinématiquement mais utilisant un fluide, comme l'air, entrai-

nant des coûts bien moins élevès.

Page 52: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

111.4. ECARTS-TYPE

111.4.1. Ecarts-type des fluctuations de température

L'écart-type un paramètre caractérisant l'amplitude des

fluctuations thermiques. Sa valeur adimensionnalisée par iT0 et sa répar-

tition spatiale dépendent des caractéristiques physiques du fluide et

aussi des conditions cinématiques, celles-ci étant prédominantes aux

grandes valeurs de Re (donc de Pe). Dans l'expérience "couche de mélange"

en sodium, l'influence de deux paramètres est étudiée

- le nombre de Reynolds global Re

- le rapport des vitesses moyennes entre l'écoulement central et

annulaire.

La figure 27 exprime l'évolution de ( --- ), valeur maximale mesu-

rée pour une section donnée, dans leens de °l'écoulement en fonction

de Re à rapport de vitesses constanti = 3, ces maxima sont situés

toujours dans le mame axe. Les valeurs mesurées de ( 8 /T ) ne sem-O max

blent plus dépendre du nombre de Reynolds pour Re > 3,6. iO5

Le rapport des vitesses U/ti1 (figure 28) semble jouer un rôle

certain sur les valeurs de 8 , en effet ces resultats montrent d une

part que (Y'/1T) est paradoxalement plus important quand le rapport

des vitesses est voisin de 1, ceci s'explique par le rapport des vitesses

moyennes Ti/U1 qui n'est pas significatif du cisaillement initial, en

effet à l'aval des fenêtres d'alimentation de l'écoulement annulaire les

vitesses moyennes sont supérieures aux vitesses moyennes rapportées au

débit annulaire.

L'évolution de /'a été explicitée par GREEF (1978) par

- 12 V'@ 'exp HT L

X

Dans le terme exponentiel (voir I.2.2.c) deux paramètres y' et L,

dans une moindre mesure, sont fonctions de x aussi. Les mesures de U, L

et x et le calcul de y' par la méthode numérique ne permettent pas par

cette relation de vérifier la valeur expérimentale de 62. D'un autre côté

44

Page 53: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

111.4.2. Ecarts-type des fluctuations de vitesse axiale

Les fluctuations de vitesse axiale ont pu être mesurées dans les

conditions d'expérience en air CMAI, CMA2 et CMA3. Les valeurs maximales

/de où

=- U1, se. situent sur un rnrne axe, leurs évolu-

tions en °fonction de x semblent identiques. Les valeurs de

max ax/D =0,05

semblent indiquer une importance considérable des conditions initiales.

On remarque cependant que le pic situé à x/D = 0,4 est plus accen-

tué quand U01U1 est plus important, ceci étant dû au cisaillement aussi

plus important.

Les valeurs de /ont été fournies par le code de calcul (Wi) dans

les conditions de l'essai CMS3, à un nombre de Reynolds correspondant à

l'essai en air CMA1 (figure 30).

Les positions radiales des rima de u2 semblent correspondre à

celles des valeurs maximales de /O, aux incertitudes près dues à la

discrétisation des mesures de températures.

Les calculs numériques ont été faits pour des valeurs de K et E

initiales très différents, mais malgré tout le niveau des fluctuations de

vitesse calculées est environ 50 % inférieur à celui mesuré.

45

qualitativement elle confirme la tendance constatée expérimentalement

plus le paramètre2fr- est faible, c'est-à-dire pour les essais où u01u1

se rapproche de 1, et moins les fluctuations de température se dissi-

pent dans le sens de l'écoulement.

La distribution de --z-- sont identiques pour les différentes

fi,O max

expériences CMS, étant la valeur maximale de pour une sectionmax irdonnée. C'est pourquoi les profils de v'o n'ont été tracés que dans

un seul cas (CMS 1) à trois cotes différentes (figure 29).

Page 54: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

46

111.4.3. Corrélation entre et l'énergie cinétique turbulente K

Les fluctuations de température sont très fortement liées aux phé-

nomènes de convection aux nombres de Peclet élevés et pour exprimer les

liens entre les fluctuations thermi ues et cinématiques, un paramètre B- - - . K 3T/yIa etc defini (en I.2.2.c) par B = - . . Et lorsque les condi-

/ JU/ytions initiales thermiques et cinématiques sont de mame nature, il a été

constaté expérimentalement que B 1. Les conditions sont requises pour

les couches de mélange classiqu, ainsi B a pu être évalué dans le cas

de l'expérience CMS. 3TIy et sont déterminés sur CMS3 aux cotes

x/D = 0,4 de x/D = 0,75.

Les valeurs de B pour des points situés dans la partie centrale de

la couche de mélange (figure 31) avoisinent I à IO % près. Alors que sur

les bords de la couche de mélange ou près de la paroi l'écart devient

important, en raison de l'incertitude élevée due à de faibles gradients en

de tels endroits.

Les conditions initiales et le domaine de validité de B limitent

le champ d'application.

Tout compte fait, aucune méthode décrite précédemment ne permet

d'accéder dans tous les cas à une estimation de v'en chaque point de

l'écoulement.

Un code de calcul, basé sur une modélisation proposée par PIMONT

(1983) devrait permettre de connaître ce paramètre dans les

écoulements turbulents de métaux liquides.

Remarque Pour la modélisation dans l'espace spectral, nous avons du mi-

tialiser le calcul parlesvaleursde 02 et de K mesurées à xID = 0,4 sur

CNS et CM, celles-ci correspondant aux valeurs maximales des fluctuations

produites par les couches de mélange. L'évolution de 02 déduite du calcul

décrit en 1.4.2 est représentée par les symboles "S" sur la figure 27 et

semble concorder avec les mesures. A l'heure actuelle la méthode ne permet

pas encore d'estimer les spectres de 82 en tout point de l'écoulement

étudié.

Page 55: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

111.5. S.PECTRES DE PAROI

L'objectif de cette étude est de comprendre puis de quantifier

l'influence des différents paramètres sur les fluctuations thermiques

ressenties aux parois.

Les spectres de fluctuations thermiques mesurés au niveau de la

paroi présentent une décomposition en fréquences différente des spectres

mesurés dans le fluide (figure 32). En comparaison, plus la fréquence

est élevée et plus la composante du spectre de paroi à cette fréquence

est faible. Ceci signifie physiquement que les plus petites structures

existantes au sein du métal liquide se dissipent thertniquement au voisi-

nage de la paroi où la diffusion moléculaire devient importante.

Les différents résultats expérimentaux seront présentés en ter-

mes d'atténuation des composantes de fluctuations de températures en

fonction de la fréquence. Si ¿T est l'amplitude de la composante du

spectre de fluctuation à la pàroi (y = O) à la fréquence f et la

composante de la fluctuation existante dans le fluide à la distance y

de la paroi dans le mime section à la mime fréquence, alors l'atténua-¿T

tion est representee par la courbe en fonction de la frequence.'V

Ces fonctions sont calculées à partir des mesures spectrales de

S80 (f) la paroi et à la cote y par la relation

Remarque

¿T Les fonctions de transfert usuelles sont reliées à ces fonctions

par l'intermédiaire de la fonction de cohérence en effet

y

¿Tp¿T

y

[s00 (f)'J'[ MAX (1981)

F et Coh désignant les fonctions de transfert de cohérencepy py

entre les fluctuations thermiques à la paroi et à la distance y de celle-

ci. Rappelons que la cohérence est proche de i quand les deux signaux

sont fortement corrélés.

47

Page 56: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

TfI

111.5.1. Facteurs correctifs

Le spectre fS00 (f)Jp nécessaire à l'estimation de n'est

pas déduit directement des mesures. En effet expérimentalement l est

impossible de mesurer les fluctuations thermiques à la cote y = O, la

présence du thermocouple modifie les conditions cinématiques et thermi-

ques de l'écoulement en ce point. Pour CMS certains thermo-

couples de paroi sont placés dans une rainure close par une feuille

d'acier de5/

mm.

Pour compenser les effets d'atténuation dûs à la conduction dans

le système statique composé de la feuille d'acier + sodium statique dans

la rainure + le thermocouple, un facteur correctif fonction de la fréquence

est apporté aux composantes du spectre mesuré par le thermocouple afin

d'obtenir une estimation plus réaliste de

Le facteur correctif (f) a été évalué à partir de calculs nuxné-

riques en conduction monodimensionnelle.

Soit Tf une amplitude de fluctuation imposée à 1 mm de la paroi

et Tth l'amplitude de la fluctuation ressentie par le thermocouple

y

Tf = LTf cos 2rr f t

O

Schéma C

/

1 mm\/

Paroi

sodium sodium

feuille acier

5/loo mm

48

hermocouplecie flux de

chaleur nul

p

p

Page 57: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

T' est l'amplitude de la fluctuation à la cote y = O au niveau

de thermocouple (schéma C).

T est mesuré et T est l'amplitude de la fluctuatior recherchée.th Ple facteur correctif est alors déterminé par la relation (f)- . Cette

Tf threlation s'écrit aussi (f) - .

f thtT Tf

et sont déterminés séparément à partir des calculsf th

numériques en conduction monodimensionnelle dans les deux cas suivants

(schémas D et E).

1mm 3mmsodium acier

acier 5/loo mm

=0

49

1mm 2/25 mmsodium sodium

2,2 min

aciet

Pour les autres thermocouples de paroi placés dans des rainures

sans feuille d'acier, le modèle numérique utilisé est identique à celui

du schéma E sans l'épaisseur d'acier de S/0rnrn.

Les facteurs correctifs tiennent compte par cette méthode des plus

grands temps de réponse des thermocouples de paroi dûs à la vitesse nulle

du fluide autour de ceux-ci.

L'ensemble des valeurs de figurent dans le tableau n°9 suivant.

Schéma D èhéma E

Page 58: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

50

Tableau n°9 : Valeurs des facteurs correctifs

Le choix de l'épaisseur de 1 min de sodium statique pour l'évaluation

de parait arbitraire. En fait cette épaisseur correspond approximativement

à la plus faible épaisseur de la sous-couche conductive rencontrée dans les

différentes expériences en sodium.

Le calcul de limité à un modale unidimensionnel, ne prétend pas

fournir des valeurs exactes, mais compte tenu des imprécisions expérimen-

tales de positionnement diverses, il semble inutile ici de rechercher des

valeurs plus précises de

Cette fonction (f) appliquée à la fonction Tth (f) donne uney

estimation de 2T2 (f).y

Par ailleurs si on multiplie le spectre mesuré par le thermocouple

par 2(f) on obtient une estimation du spectre des fluctuations à la cote

y = 0.

Une autre correction compensant les effets de filtre propre aux

thermocouples aux plus hautes fréquence (pour les thermocouples situés

dans le scdiuin) aurait été utile si la fréquence de coupure avait été

connue précisément.

type dethermocouple deparoi

FréquenceHz

f ac.qcorrectff-

0,5 1 4 5 10 15 20

0 0,25 mm+ feuille acierrainure : 0,8 mm

(C MS)

1,29 1,88 2,71 3,2 3,7

00,5mm

rainure 0,8 mm(CMS)

1,37 2,14 3,06 3,51 4,46

00,25mm

rainure : 0,8 mm

(M)

1,06 1,13 1,43

Page 59: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

111.5.2. Conditions expérimentales

Une récapitulation est faite ici pour les fonctions (f)

yobtenues sur trois différents types d'expériences ; couche de mélange,

en sodium (CMS), mélangeur (M) et l'expérienxe menée par BUNSCHI (1977)

sur les fluctuations thermiques en régime établi. Sur les expériences

CMS et M les résultats présentés sont corrigés par le facteur correctif

Expérience CMS

Dans ce cas les fonctions sont déterminées pour des va-

yleurs de y comprises entre 1 mm et 10 mm. Et ces fonctions ont pu être

évaluées de deux façons différentes; en effet les peignes des thermocou-

ples présents dans la partie tronconique (figure 7) disposent à une extré-

mité d'un thermocouple de paroi contrairement à la partie cylindrique oùIPles fluctuations pariétales, prises en considération dans se situent

yà une position angulaire différente de celle du peigne. Cette seconde

méthode a l'inconvénient d'apporter une erreur supplémentaire sur l'estima-

tion de , due à la non homogénéité axisymétrique des fluctuations

thermiques gais elle a l'avantage de bénéficier de fluctuations pariétales

non influencées par la présence d'un peigne situé en face de thermocouple

de paroí. Les points expérimentaux mesurés dans la partie tronconique sont

repérés sur les figures 33 à 37 par "O" ; pour la partie cylindrique le

symbole "X" est utilisé.

Les écarts relatifs sur ne dépassent pas IO Z entre les résul-

tats des différents peignes du mme'type pour un essai donné, et les symboles

O et X correspondent à des moyennes arithmétiques des différentes valeurs

déduites respectivement des peignes des parties tronconique et cylindrique.

Les points expérimentaux de (figures 33 à 37) se limitent ày

la gamme de fréquences [0,20 HzJ pour la raison suivante : les amplitudes

des spectres de paroi aux fréquences supérieures à 20 Hz sont trop faibles

pour être détectées, ou dissociées des composantes du bruit de fond.

Remarque : Les fonctions de cohérence ont été représentées (figure 40) dans

un cas où x/ = 0,75 dans les conditions CMSI, les autres fonctions de

cohérence ne se distinguant pas notablement de celles-ci.

51

Page 60: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Expérience "Mélangeur"

Pour ce type d'expérience, les mesures ont été effectuées sur

un seul peigne, situé à la sortie du coude (figure 8). Les fréquences

caractéristiques étant plus faibles que précédemment, les courbes ont

été tracées entre O et 5 Hz dans les conditions M3 (tableau n°4) (fig 38).

Expérience menée par BUNSCHI (1977)

Cette expérience concerne un écoulement en régime établi dans un

tube (D = 3 cm) à parois chauffantes. La production de fluctuations s'ef-

fectue différemment des deux précédentes expériences, en effet les fluc-

tuations thermiques prennent naissance au niveau de la couche limite.¿T

Pour déterminer la fonction¿T

(f) les points de mesure étaient situés à

0,15 mm de la paroi pour ¿T età 2,1 mm de la paroi pour ¿T. Les points

expérimentaux ont été tracés sur la figure 39 en n'effectuant aucune cor-

rection sur ¿T : le thermocouple situé à 0,15 mm de la paroi se situe

dans l'écoulement et a alors un temps de réponse suffisamment court.

Pour le cas expérimental cité, Re = 1,2.10 avec UM = 2 rn/s.

111.5.3. Analyse et comparaisons

¿TLes différentes courbes .-TE. (f) obtenues expérimentalement sont

comparées aux modèles suggérés par LAWN et POINDEXTER.

Les courbes déduites des relations établies par LAWN sont repor-

tées sur les figures 33 à 39 en traits pointillés. La différence entre

ces courbes s'explique par l'influence de la convection et de la turbulence

sur la diffusion des fluctuations thermiques. Et ainsi l'atténuation des

fluctuations diminue quand la turbulence croft.

Les points expérimentaux mesurés très près de la paroi (1 et 2 mm)

sont entachés d'une incertitude élevée en raison de l'incertitude relative

sur la position des thermocouples.

52

Les résultats précédents ne montrent pas l'influence du rapport

des vitesses u/UI sur la transmission des fluctuations thermiques, en fait

Page 61: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Tableau 10 Coefficients d'échange

Ce modèle représente en fait l'atténuation des fluctuations ther-

miques dans la couche limite; la comparaison avec les valeurs expérimenta-

les peut âtre ainsi faite en considérant les fonctions où y correspond

à lpaisseur de la couche limite, et celle-ci n'est connu que dans des cas

53

la comparaison entre les essais CM3 et CM5, à nombre de Reynolds peu

différents avec u/U1 égaux à 3 et 1, montre des atténuations de fluctua-

tion très peu différentes; le faible écart s'expliquant par la valeur

légèrement supérieure de Re pour CMS5.

Les écarts relatifs, entre les points expérimentaux et les cour-

bes de conduction de LAWN, sont de plus en plus importants quand la

distance à la paroi augmente. L'influence de la turbulence et de la dis-

tance à la paroi sera quantifié dans le modèle explicité dans la partie

ultérieure (courbes en traits pleins sur les figures 33 à 39).

Le modèle proposé par POINDEXTER nécessite une détermination empi-

rique du coefficient d'échange h. Il est déduit du nombre de Nusselt par

la relation : Nu 7 + 0,025 Pe°'8 [LYON-MARTINELLIJ avec

hDNu-i- et Pe

dans le cas de tube de diamètre D à flux pariétal constant.

ESSAIS Pe h

W1m2 °C

CMS 1 4600 9900

CMS 2 2700 7320

CMS 3 1800 5970

M3 4270 8930

Exp.BUNSCHI 900 31480

Page 62: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

54

très précis. En supposant que cette épaisseur est de l'ordre de 10-

(c'est-à-dire pour Pe= 10), les comparaisons sont possibles avec les

couches des expériences CMSI, CMS2 et M3 où 0,73 mm,10 mm

1,2 mm et 1,4 mm respectivement. Sur les figures 37, 38, 39 les valeurs

déduites du modèle de POINDEXTER sont repérées par "P".

Ce modèle ne semble pas s'accorder avec les valeurs expérimen-

tales de , en particulier pour les plus basses fréquences f < fe10 mm

Dans le cas de l'expérience en régime établi (BUNSCHI (1977))

= 0,74 mm avec U estimée par la relation empirique

0,196 UM Reh/'8 ÍBLASIUS].et les points expérimentaux montre que

l'atténuation des fluctuations sur 2 mm est plus faible que l'atténuation

déduite du calcul de POINDEXTER sur environ 1 mm, ce qui semble aberrant

à moins que la position du maximum de se situe à une distance mf -

rieure à 2 mm, ce qui ne semble pas évident en constatant les profils

expérimentaux de en métal liquide de HOCHREITER-SESONSKE (1969),

et de EYLER (1978) qui indiquent une position de l'ordre de 0,3 R, ce qui

correspond dans le cas expérimental de BUNSCHI à une distance de 4,5 mm.

Page 63: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

111.6. MESURES DE VITESSES MOYENNES PAR INTERCORRELATIONS

Ce chapitre marginal ne concerne pas la description ou la trans-

mission des fluctuations thermiques; il décrit une méthode d'évaluation

de vitesse moyenne en sodium. En effet les mesures de vitesse moyenne

locale sont difficilement accessibles en sodium en raison du manque de

capteur adéquat.

La méthode utilise le principe d'intercorrélation entre deux

signaux fluctuants.

55

Dans notre cas, l'intercorrélation est calculée à partir de fluc-

tuations de température en 2 points situés sur une même génératrice; ces

2 points devant être assez éloignés l'un de l'autre afin d'éviter les

effets de sillage d'un thermocouple sur l'autre.

L'intercorrélation présente un pic au temps T o la corrélation

entre les deux signaux est maximale (figure 41). Et si 9. est la distance

entre les deux thermocouples, alors la vitesse moyenne est estimée ar la

relation u =T

En fait le pic est dû à la présence de grosses structures passant

successivement sur les deux capteurs en gardant une certaine cohérence,

ainsi la vitesse estimée correspond à une vitesse moyenne des plus grosses

structures existant entre les deux sections où se trouvent les thermo-

couples. Cette méthode ne peut pas alors être utilisée pour évaluer les

vitesses moyennes près des parois. Les résultats expérimentaux (tableau

n°ll) confirment cette tendance. En effet à = 0,01, l'intercorré-

lation co.duit à un rapport U/UM voisin de i alors les mesures de vitesses

sur CMA donnent une valeur de 70 %.

Page 64: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

56

Des intercorrélations ont été calculées pour les 2 types d'expé-

rience, en sodium.

Pour l'expérience "couche de mélange", les thermocouples concernés

se situent dans les sections à 205 mm et 535 mm de la buse, les peignes

de thermocouples correspondants étant fixés à la même position angulaire

(figure 7).

Dans l'expérience "Mélangeur", les thermocouples sont respective-

ment dans les sections C et S (figure 8).

Les différents résultats sont comparés aux valeurs moyennes cal-

culés à partir du débit (tableau n° 11)

Tableau n° 11 Vitesses moyennes estimées par

intercorrélations.

Les valeurs de vitesses moyennes semblent en bon accord, ce qui

confirme l'intérêt d'une telle méthode pour certains écoulements où ni

U ou ni même UM ne sont accessibles.

type

d'expérience

Re UM

rn/s

U =r

rn/s

50,01 1,43

CMS1 9,2.10 1,5 0,5 1,61

CMS3 53,6.10 0,58

0,01

0,50,5630,581

CMS6 51,2.10 0,19

0,01

0,50,1940,206

M 8,7.10 0,133 0,047 0,153

Page 65: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

57

IV MODELES PROPOSES POUR L'ESTIMATION DES FLUCTUATIONS THERMIQUES

PARI ETALES

IV.l. Modèle de conductiont'effectjve»

L'influence de la conduction est très importante près de laTp

paroi, comme en témoigne la comparaison entre les fonctions - (f) et

yles courbes de conduction, et son rôle devient de plus en plus domi-

nant quand la distance à la paroi diminue. Pour quantifier ces effets

progressifs, la diffusivité moléculaire du fluide a a été remplacée par

une diffusivité effectjve a' dans le modèle de LAWN valable en conduc-

tion pure. Des valeurs a' ont été choisies pour satisfaire aux différents

résultats expérimentaux de . Ces courbes ainsi modélisées sont

représentées en traits pleins ur les figures 33 à 37. Elles semblent mieux

adaptées pour les fonctions où y est relativement faible; dans le

cas de CMS (figures 33 à 35) le écarts relatifs deviennent importants à

y = 10 mm plus particulièrement aux fréquences supérieures à la fréquence

caractéristique de l'échelle intégrale. En effet les a ont été particu-a

lièrement choisis pour la modélisation de (f) dans le domaine des

basses fréquences, région principalement conJrnée par les fluctuations à

la paroi.

Remarque Les fluctuations à basses fréquences (f < f0) n'existent dans

le fluide que par la présence d'un point fixe de mesure dans l'écoulement

subissant l'aliasing (voir 1.1.1). Le thermocouple de paroi)celle-ci étant

fixe,ne subit pas ce phénomène et ainsi les fluctuations à très basses

fréquences sont réelles pour la paroi.

Interprétation personnelle

La présence de ces basses fréquences s'explique en outre par

le fort gradient de vitesses moyennes près de la paroi. En effet les ondes

de fluctuations des grandes structures sont déformées par le gradient et

sont ainsi incitées à s'orienter parallèlement à la paroi; l'angle Y

défini en 1.1.1 tend vers - et ainsi les fréquences f =f'cos / tendent vers O.

Les fluctuations à la paroi sont donc transmises, en grande partie, par les

fluctuations dont le vecteur d'ondes est perpendiculaire à la paroi. Les

fonctions de cohérence proches de I pour f < f0 semblent confirmer cette

interprétation.

Page 66: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Tableau n°12 Vitesses de frottement et épaisseurs de

sous-couche conductive

Aux incertitudes de mesures près, semble évoluer

linéairement en fonction de Pe

- ci.- p Pe avec p 0.5

ci.

L'incertitude relative sur la position des thermocouples à

1 mm de la paroi est élevée sur CMS et elle entraîne ainsi une incertitude

importante dea

, ceci peut expliquer l'écart relatif deci.' - a

aux plus faibles valeurs de Pe . Cependant un écart imporant sura

aa

ne conduit pas à des erreurs importantes sur la fonction (f) pour y

yfaible (1 ou 2 mm), alors que pour des distances à la paroi plus élevées,

l'incertitude relative sur 2. (f) serait plus importante.

y

58

Les coefficients a' dépendent des conditions cinématiques

et de la distance à la paroi, et dans l'objectif de généraliser cette

modélisation à une gamme plus étendue,a

a été ex-

primée graphiquement en fonction du nombre de Péclet turbulent défini

par Fe = . (figure 42) où u a été évalué à partir des mesures

de vitesse moyenne près de la paroi sur CMAI et des calculs W2, 13

étant déduit du profil logarithmique de vitesse moyenne par la relationU yU . . . - tJ= 5,5 + 2,5 Log Ainsi il a ete trouve que 6 % pour CMS.

En fait Pei correspond à l'adimensionnalisation de y par

l'épaisseur de sous-couche conductive évaluée à et récapitulée

pour les différents essais dansle tableau suivant (no 12)

EXPERIRNCES CMS1 CMS2 CMS3 M3 E,corience'BUNSCHI

m/s9,2 io_2 53 10 35 io_2 47 10_2 9,1 io_2

a1T mm 0,73 1,2 1,9 1,4 0,74

Page 67: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

59

Il ne faut pas confondre ces coefficients c' avec les

diffusivités turbulentes a classiques utilisées dans les modélisations

numériques, en effet est une valeur locale alors que a' a été établi

pour une épaisseur de fluide, a' correspond en fait à un moyennage de ct

Il existe une modélisation de près des parois pour des écoulements turbu-

lents établis de métal liquide à flux pariétal constnt rPIM0NT (1983)] :

Pr = Pr f(y) avec Pr = 0,83 Pr nombre de Prantdlt to to ta

t turbulent

- M1 A C10 Pe 1 - C20 + M1 Petet f(y) -

ainsi

' et cL.

-1/2i + M1 (A/C10) (1 - y/R) Pe

où M1, A, C10, C20 sont des constantes M1 = - i A = 4 C10 = 3,75 et C20 = 1/3

et Pe le nombre de Péclet turbulent défini par

2- KPe =R -

t c ctE

D'autre part il a été constaté expérimentalement avec Pe 3,28 Pe

-1/21 - 0,63 Pe [o,6&- 0,55 Pe2

f(y)

- 0,59(1 - y/R) Pe;1/2

Ces relations sont valables dans les zones d'équilibre

cinématiques et thermiques délimitées approximativement par les inégalités

40 < < 0,1et

a

t Uy i

En utilisant la relation empirique - . -- (l-yIn) - I valable

dans la zone d'équilibre, on peut en déduire les valeurs de en fonction

de y et Pe . Les valeurs - issues de ce modèle sont représentées sur la

figure 42 et sont peu différentes de bien qu'elles ne soient pas

comparables. Si une moyenne est faite sur en ljntgraflt entre la paroi

et la distance y, on obtient des valeurs plus faibles que . Cette

comparaison ne peut mettre en doute les valeurs obtenues par l'une ou

l'autre méthode compte ten.0 des différences d'approche permettant d'évaluer

Page 68: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

60

Mais finalement pour estimer les fluctuations à la paroi, on

considérera que le modèle 0,5 Pe t est acceptable pour

O < Pe t < 10 et pour les fréquences comprises approximativement

entre O et la fréquence caractéristique de l'échelle intégrale en un

point dans le fluide à la distance correspondante à Fe t 10.

Remarque : Le modèle en a' s'adaptant mieux aux basses fréquences, des

valeurs de a' seraient nécessaires pour la détermination des fluctuations

pariétales aux fréquences supérieures à f0. Mais le domaine fréquentiel

des mesures de fluctuations étant réduit, il n'est pas possible

ici d'étudier l'évolution de a' en fonction de la fréquence.

IV.2. Modélisation globale

L'objectif étant d'estimer au mieux les fluctuations thermi-

ques de paroi dans des écoulements turbulents de métal liquide et après les

différentes considérations faites séparément sur chacun des paramètres des

fluctuations de température, une récapitulation permet de suivre l'évolu-

tion des fluctuations thermiques dans l'écoulement jusqu'à la paroi.

t La première étape concerne la détermination des fluctuations de tempéra-

ture dans le fluide à une distance où 10. Ces fluctuations nécessi-a

tent la connaissance en ce point des paramètres suivants

- l'écart-type des fluctuations

- l'échelle intégrale L0

- la vitesse moyenne U

- la vitesse de frottement Ut au niveau du point.

L'estimation de /'est délicate et imprécise par les méthodes empiriques

décrites en 111.4 et ainsi une méthode numérique déduite de la modélisation

dePIMONT (1983) serait très utile pour sa détermination quand elle est

possible et permettrait simultanément d'évaluer Ut,U et L par l'intermé-K3/2 O

diaire de K et par L0

Il a été vu en 11.2 que cette méthode permet de connaître,

avec une assez bonne approximation, le spectre des fluctuations de tempéra-

ture dans la gamme de fréquence 0,2 f6 < < fo

Page 69: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

61

Dans le cas où le calcul numérique est impossible ou trop

coûteux, une expérience en fluide classique (en air) donnerait néanmoins

une estimation des paramètres , K, 13 et L0, V' devant être estimée

très approximativement par une relation empirique.

Ensuite le modèle de conduction "effectivet' est appliquée au spectre

précédent pour évaluer le spectre des fluctuations de température la

paroi. Ce modèle étant validé pour les fréquences comprises entre O et f0,

et le spectre dans le fluide pour 0,2 f0 < f < 5 f, le résultat concer-

nant le spectre de paroi sera finalement acceptable pour 0,2 f0<f < f0,

ce qui constitue en fait la partie la plus énergétique du spectre des

fluctuations thermiques.

Page 70: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

CONCLUSION

62

Un mélange thermique d'écoulements de métal liquide peut entrainer,

par l'intermédiaire de fluctuations de température importantes, un cyclage

thermique sur les parois avoisinantes.

Cette étude a proposé une méthode d'évaluation des fluctuations de

température subies effectivement par les parois, dans des écoulements

turbulents de métal liquide. Nous avons choisi d'estimer par un modèle, ls

spectres de fluctuations de température à la paroi à partir des spectres

obtenus dans l'écoulement. Cette méthode est basée sur des paramètres dont

l'estimation dans des écoulements de métal liquide est possible. Les

spectres dans l'écoulement peuvent eux-m&nles être reconstruits avec une

certaine marge d'incertitude en utilisant les paramètres suivants : la

vitesse moyenne, l'écart-type des fluctuations de température, l'énergie

cinétique turbulente et enfin le taux de dissipation de cette énergie tur-

bulente. Ceux-ci peuvent âtre obtenus soit par des expériences en fluide

classique pour les paramètres cinématiques soit par une modélisation numérique.

pour l'ensemble des paramètres.

Le processus implique de nombreuses hypothèses mais il semble néan-

moins fournir des informations suffisantes pour les études de projet.

L'amélioration du modèle nécessiterait les éléments suivants

Des études à caractère fondamental conjointement à une amélioration

des techniques de mesure contribueraient à un élargissement de la bande

passante du modèle ; en effet d'une part

- l'allure des spectres aux plus basses fréquences est incertaine

- des expériences où les conditions aux limites seraient simples

permettraient d'affiner la dépendance des diffusivités effectives utilisées

dans le modèle en fonction des paramètres essentiels

et d'autre part, au point de vue des techniques de mesure

- Une amélioration de la bande passante de la chaîne de mesure

conduirait à une meilleure connaissance de la partie des spectres située

aux plus hautes fréquences

- Des mesures de fluctuations de paroi par des techniques différentes

augmenteraient la précision sur les résultats.

Page 71: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Enfin pour compléter cette étude des fluctuations thermiques

pariétales, il serait nécessaire de mesurer ces fluctuations dans des

configurations d'écoulements différentes, par exemple lorsque des jets

sont dirigés perpendiculairement aux structures.

63

Page 72: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

(1) Définitions

Pour connaître la décomposition spectrale d'une fonction, le

príncipe théorique le plus souvent utilisé est basé sur les transformées

de Fourier (TF). Ce principe a été employé en turbulence pour obtenir les

densités spectrales d'énergie des fluctuations de vitesses et de tempéra-

ture. Ces densités spectrales d'énergie sont définies comme les transfor-

mées de Fourier de fonctions d'autocorrélations. Si Q est une fonction de

la positions et du temps t, e pouvant âtre une fluctuation de vitesse,

de température ou d'un contaminant passif, alors on peut définir deux

fonctions d' autocorrélations.

temporelle

C00 (T) = e (,t) e(,t-T)

- L'autocorrélation spatiale

ANNEXE i

RAPPELS SUR LES SPECTRES

Cee () = e (,t) e t)

Ceci conduit respectivement à deux sortes de spectres

- Le spectre temporel

- 2njfTSee (f) = TP (Cee (T))

= Je C80 (T) dT

f étant la fréquence du signal(e_1)

- le spectre spatial- -

-jk.rSee (k) TP (Cee (r))

3111e cee (r) dr

(2T)

-1k étant le vecteur nombre d'ondes (rn )

64

Page 73: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

65

En turbulence homogène et isotrope, un spectre spatial E0(k)

qui ne depend que de la norme de k est souvent utilise; il est relie

00(it) par la relation

E6 (k) =fl -- S00 (it) do c'est l'intégration de s (i sur

une sphère de rayon k.

(2) Spectres rnonodimensionnel et tridimensionnel

Un écoulement turbulent évolue de manière aléatoire dans les trois

dimensions de l'espace et le temps. Et, d'après les précédentes définitions

pour calculer une autocorrélation spatiale en un point il faut connaître le

champ 0(,t) dans tout l'espace entourant ce point. Or les techniques de

mesures ne permettent pas d'avoir accès à toutes ces informations. Ainsi

les mesures expérimentales de fluctuations sont faites en privilégiant une

direction. Cette situation se présente pour les deux techniques de mesures

suivantes

- Si l'on étudie l'évolution d'un signal en un point fixe en fonc-

tion du temps., par exemple avec un fil chaud ou un thermocouple, ces der-

niers réagiront aux fluctuations transportées par la vitesse moyenne de

l'écoulement en ce point, donc issues d'une seule direction. La transformée

de Fourier de la fonction d'autocorrélation temporelle mesurée en ce point,

conduira à des spectres S00(f) dits monodimensionnels.

- Si l'on étudie l'évolution d'un signal suivant une direction au

rnme instant, en utilisant une sonde fixe et une sonde mobile dans une

direction, les mesures fourniront l'autocorrélation spatiale C08(r) où

est la distance entre deux points, d'où un spectre monodimensionnel

S00(k1) = TF ( C00 (r)).

Ce spectre monodimensionnel est relié au spectre tridimensionnel

+co

S00 () par la relation S08(k1)= [f

S00() dk2dk3.

Page 74: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

66

En turbulence homogène et en utilisant l'hypothèse de Taylor de

"turbulence figée", on peut relier le spectre rnonodimensíonnel S00(k1)

au spectre monodimensionnel S00(f) par les relations

s00(k1) = S00(f) avec k1 - où U est la vitesse moyenne

au point considéré.

Ces raisons sont à l'origine de la dénomination de spectres mono-

dimensionnels pour les spectres déduits des mesures expérimentales, alors

que seul un spectre tridimensionnel peut refléter parfaitement la décom-

position spectrale réelle d'un signal fluctuant. La différence d'interpré-

tation physique entre ces deux types de spectres s'explique par le phéno-

mène d'aliasing décrit dans le texte.

Par ailleurs, en turbulence homogène et isotrope, le spectre

E0(k) est relié au spectre monodimensionnel par la relation

Page 75: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

ANNEXE 2

CARACTERISTIQUES DES COUCHES DE MELANGE AXISYMETRIQUES

Dans cette partie, un récapitulatif bibliographique est fait

sur les épaisseurs et caractéristiques moyennes des couches de mélange

axisymétriques, c'est-à--dire plus précisément des couches de mélange

formées à la sortie d'un écoulement cylindrique se jetant dans un mame

fluide soit immobile, soit à vitesse différente de mame sens.

En fait l'étude des mélanges à la sortie de tels jets regroupe

deux sortes de couches de mélange

- les couches de cisaillement, formées juste à la sortie de

la buse (x < x )C

- les couches de mélange produites par la rencontre des deux

couches formées à la sortie des deux bords opposés de la buse

(x > x).

En effet les évolutions d'une part de l'épaisseur de la couche

de mélange et d'autre part des vitesses et températures moyennes sont

différentes pour ces deux types de couches.

Pour des écoulements turbulents, la description de telles cou-

ches de mélange dépend principalement du paramètre X défini comme le rap-

port de la vitesse extérieure U1 par la vitesse moyenne à la sortie de la

buse U0 ;X = Ui/U.

Le cas le plus étudié est celui où le fluide extérieur est au

repos, c'est-à-dire pour U1 = O ou X = O [HUsSAIN (1983), YULE (1978,

KO et DAVIES (1971), GIBSON (1963), KOVASZNAY (1981)J, ce type de jet est

appelé "jet libre" alors que les autres pour lesquels X O sont nommés

"jets composés" [ANTONIA-BILGER (1973), RAJARATNAM (i976.

67

Page 76: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Les conditions initiales des deux écoulements peuvent jouer

un rôle important dans l'évolution des couches de mélange. Dans la

plupart des expériences citées, les profils de vitesse et températu-

res moyennes initiaux sont quasiment plats et les taux de turbulence

relativement faibles (< 1 %).

L'étude de jets libres a permis de faire comprendre, grâce

aux techniques de visualisation, les phénomènes de formation de vortex

la sortie de la buse dans la couche de mélange.

Une brève description est fournie ci-dessous, sur la formation

d'une couche de mélange, elle provient de l'analyse faite par HUSSAIN (1983).

(1) Formation de la couche de mélange

La couche de mélange cinématique formée à la sortie d'un jet

circulaire libre peut être divisée en trois zones bien distinctes.

XC-

XT

zone de transition

68

Page 77: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

69

Tout d'abord la zone de transition est caractérisée par la

formation de vortex annulaires, elle se situe au début de la couche de1-JODO

mélange, sa longueur XT paraît dépendre du nombre de Reynolds --YULE (1978)] . En fait cette zone peut être aussi partagée en deux par-

ties, une premiare correspondante à environ x < D, où les vortex, tràs

fins, sont produits juste à la sortie de la buse et qui dépendent de

l'épaisseur de la couche limite dans la buse. Ces vortex s'accouplent

pour former des vortex plus grands dont le rythme de formation dépend

des caractéristiques de l'écoulement à la sortie de la buse. La taille

de ces vortex occupe la largeur de la couche de mélange S, et ces gros

vortex forment la seconde partie de la zone de transition qui s'étend

jusqu'à environ 2 à 3D0 (figure A.1).

Au point de vue énergétique, la zone de transition correspond

à une zone de production des fluctuations. Ainsi un spectre de fluctua-

tions mesuré dans cette zone ne présentera pas de cascade énergétique

mais un pic à la fréquence de production des grosses structures. A la

fin de cette zone, deux vortex se rejoignent (phénomène nonmé "PAIRING")

pour-former brutalement une structure pleinement turbulente appelée

"tourbillon". Dans la zone turbulente, les vortex étant devenus des tour-

billons, de la dissipation des fluctuations apparaît ainsi au centre de

ces tourbillons. Ainsi il a été vérifié qu'il existait alors une zone

d'équilibre en5/3

dans le spectre des fluctuations. On peut remarquer

cette évolution spectrale pour les fluctuations de la vitesse sur la figure A.2

r-R0oun-

(2) Epaisseurs des couches de mélange cinématique

L'épaisseur de la couche de mélange est définie différemment

pour les couches de cisaillement et pour la couche de mélange formée pour

x > x (figure A.3).

x<xC

x>x A=2 R'2c

Page 78: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

U0- 1J1

U-UR1 est la distance à l'axe où

-- 0,95

o i

U- UR' est la distance à l'axe où - 0 05 , U vitesse

2 U-U mm i

moyenne sur l'axe.

On peut définir de la même manière, pour les couches de mélange

thermiques, et A0.

Plusieurs théories ont été développées pour déterminer les quan-

tités R1, R2, (5, A, U [SQUIRE et TROUNCER dans RAJARATNAN (1976),

REYNOLDS (1982)J. Elles ont permis de trouver que R1, R2, (5 étaient pro-

portionnels à x d'une part et que U, vitesse moyenne sur l'axe du jet

pour x > x, était inversement proportionnel à x. Mais les constantes de

proportionnalités n'étant pas bien établies, nous limiterons cette étude

à une synthèse bibliographique des résultats expérimentaux sur ces diffé-

rentes valeurs.

épaisseur de la couche de mélange pour x < x

D'après leurs résultats expérimentaux, RAJARATNAM et PANI (1976)

ont proposé des relations empiriques pour les positions extremes de la

couche de mélange, c'est-à-dire les positions des points où les vitesses

sont U0 et U1, elles seront repérées par r1 et r2. On en déduit les rela-

tions non moins empiriques de R1, R2 et (5 pour x < Xc

RX

= 0,96 - N1

RX

= 1,03 + M2

M1 et M2 étant des variables de l'unique paramètre X (fis. A.4(a))

R -R(3) d'où

2

R- 0,07 + M3 avec

=M2 M1

70

où R2 est la distance radiale où la vitesse adirnensionnelle

U - U1= 0,05

(I)

(2)

Page 79: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

71

U-U1 r2-rLes profils de vitesse en fonction de netJ0-U1 r2-r1

paraissent pas dépendre du paramètre X. (figure A.5). Ils semblent

assez bien représentés par la fonction

-[i - cos

2)] ESQUIRE-TROUNCER.

A partir de la valeur de r1 en fonction de x, la détermination

de la longueur x du cône potentiel est possible, elle est exprimée en

fonction de X par la relationO,9M1-o,1M2 . (figure A.4.(b)).

Les valeurs M1, M2; M3 obtenues par RAJARATNAM et PANI ont été comparées

à d'autres résultats expérimentaux, notamment pour X = O

Ces résultats confirment, en partie, les relations proposées

(1), (2), (3). D'autre part on montre aisément que

r2-r R -r0,1 + 0,8

R2 - R1r2 - r1

Ainsi pour récapituler on aura pour

R1 Xx<x =0,96-M -

c R 1F

= 1,03 + M2

= 0,07 + M. -

o _) -'o

Auteurs X M1 M2 M3

K0,DAVIES (1971) 0 0,06 0,18 0,24

RAJARATNAM

PANI (1976)

0 0,07 0,14 0,21

DAVIES,FISHER

BARRATT (1963)0 0,07 0,15 0,22

Page 80: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

R rU - U11

- cos O,1 + 0,8R2 - R12

Xc 0,76R O,9N1 - 0,1M2

épaisseur de la couche de mélange pour x > Xc

Dans ce cas, la couche de mélange est délimitée par A = 2 R.

On déterminera parallèlement une autre échelle de longueur

S' définie par 5' = R - Rj

où R est la distance radiale à l'axe où

UU1 UUU - U = 0,95, et R la distance radiale à l'axe où

-0,05

m i m I

Dans le cas où X = 0, de nombreux résultats expérimentaux ont

été relevés dans la littérature, alors que quand X O les résultats

se limitent à notre connaissance à ceux d'ANTONIA et BILCER (1973),ABRANOVICH (1963), RAJARATNAM (1976).

- pour X = O En se basant sur des résultats expérimentaux

obtenus par CORRSIN, ABRAMOVICH, ALBERTSON et HINZE, RAJARATMAN (1976a proposé les relations empiriques suivantes

U

6 3U0 ' x

R 0,22 x

A 0,44 x

0,2 x

Le profil conservatif de est déterminé par la solution de

TOLLMIEN ou la solution deGOERTLER figure A.6(a)) [RAJARATNAN p 36

(1976)].

La solution de TOLLMTEN semble mieux correspondre aux résultats

expérimentaux de REICHARDT.

72

Page 81: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

73

Ces relations ont été comparées à d'autres résultats expérimentaux

Les relations (6), (7), (8), (9) peuvent être considérées comme

de bonnes approximations.

- Pour X O

Dans ce cas, les échelles de longueur ne sont pas proportionnel-

les à la distance axiale x. Et l'évolution de l'épaisseur de la couche de

mélange dépend du rapport des vitesses initiales.

Le profil radial de vitesse à une cote x est assez bien repré-

senté par la relation

U-U1 R' U-U1(10)

- - - (1 + cos ) avec b -- (b0 position oti-

- 0,5)

m I ' m I

Les deux inconnues sont R' et U2 m

Une autre relation est parfois utilisée

U - U1 1,5 2

[ 1(r -

U-U - 27bm i O

Plusieurs théories ont essayé d'évaluer des expressions prédic-

tionnelles pour R'2 et U. Notamment ABP0VICR (1963) et PAJAPTNAM (1976).

Les expressions littérales obtenues par ABRANOVICE se décomposent en deux

séries pour X > 1 et X < 1

UAuteurs ß'/ m X

Xx

R' /2 x

RAJARATNAN (1976) 0,2 0,44 0,22 6,3

WYGNANSKI - FIEDLER0,17 0,38 0,19 5,6

(1969)

Page 82: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Dans notre cas, nous nous limiterons X < 1. Ces expressions assez

complexes, sont représentées ici par leurs allures graphiques (fig A.7).

Remarque

En fait, pour obtenir l'allure de R'2 nous avons utilisé l'ex-

pression déduite de la relation R'2 0,85 r2 (ABRANOVICH

(1963)), r2 étant la limite extérieure de la couche de mélange.

Avec les résultats expérimentaux d'ANTONIA et BILGER (1973)

figure A.6(b), l'expression donnée par ABRAMOVICH pour Um semble erronée

(figure A.7) alors que pour R'2 l'approximation proposée semble relative-

ment valable.

En se basant sur des résultats expérimentaux, BRADBURY proposa

la relationUm - UI

= 12 6/, et FORSTALL-SHAPIRO la relation

u (U - U )'' x/R0

yoUU - U1 4 + 12 Uiiura

74

u0- u1

Pour X = 0,33, les résultats expérimentaux d'ANTONIA-BILGER et

les courbes proposées par ABRAMOVICH, BRADBURY et FORSTALL-SHAPIRO sont

comparés (figure A.7). Pour U, les valeurs expérimentales s'écartent

nettement des courbes théoriques.

Les incertitudes sur les mesures constituent probablement les

différences entre ces différents résultats.

U-UEn posant la relation

-- 0,95 (voir rel.10), on en déduit R'1

R' m 1

défini par 4 (1 + cos .-J--) 0,95 soit R'1 = 0,29 bb

L - - - 1,10,83 R2ainsi 6' = R',, - R',I= 1,7 b- 0,29 b= 1,41 b= R' =

Page 83: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

(3) Couches de mélange thermique

Les seuls résultats, permettant de faire la comparaison entre

les couches de mélange thermique et cinématique,ont été acquis pour des

jets libres d'air pour x > x. Et il est apparu que les épaisseurs des

couches de mélange sont pratiquement (< 5 %) égales [ABRAM0vIcH (1963),

LOCKWOOD-MONEIB (1980), CHEVRAY-TUTU (1978)].T - T1

Les profils de température moyenne T - Tne sont pas très différents

in 1

des profils de vitesse moyenne axiale et sont assez bien représentés par la

T- T_1 I

relation - - (1 + cosin 1

2 b81(figure A.8)T-T 2

T1 température moyenne du fluide extérieur

Tm température moyenne sur l'axe du jet

T0 température moyenne la sortie du jetT- T

I

b0 position radiale oùT - T

- 0,5.in I

Pour un jet libre chauffé, LOCKt'700D et MONEIB ont mesuré T en

fonction de X/D (figure A.8). On peut approximer ces résultats par les

relations

T -Tin 1x<3D, T0-T1 -

T -T1inX> 3D0 T0-T1

-

R'

75

Sur cet exemple, on constate b020 et R'ie = 0,33 b0 peu

R'

différents des relations b0-i---4

et R'1 = 0,29 b0 pour les couches de

mélange cinématiques.

Les résultats expérimentaux de LOCKWOOD-MONEIB nous permettent de

connaître R'90, A0 et grâce aux relations

A0 = 2 R'20 et 5' R'20 - R10 (figure A.9)

(19) R' 0,21 x- 2e

Ae 0,42 x

5' 0,18 xe

Page 84: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

76

Cette bonne comparaison entre couches de mélange thermique et

cinématique reste limitée aux jets libres d'air et il ne faudrait pas

les généraliser, sans mesures expérimentales aux métaux liquides.

(4) Couches de mélange de jets confinés

Ce type de couche de mélange se rencontre avec des jets composés

où le fluide extérieur est lui-mime limité par un paroi (figure A.1O(a)).

Le rapport de vitesses moyennes des 2 écoulements et le rapport

des rayons sont les 2 paramètres géométriques de tels jets. tin nombre

adimensionnel a été créé, dépendant de ces 2 paramètres, pour caractéri-

ser ces jets confinés. C'est le nombre de CRAYA-CTJRTET

C défini par : = H ron utilise aussi le paramè-111+2,2 1

V iC trem=-C

1

2î' TW/'RV p

La relation entre C et H est représentée sur la figure A.1O(b).

(RQ est le débit de fluide Q

= j 2rr U dro

(R2W est la charge moyenne W = j 2îr (P +pU )dr P étant

Jo la

press ion

tine étude et une synthèse bibliographique ont été faites par

RAJARATNAN (1976) sur ce type de jet. C'est pourquoi, nous limiterons ce

rappel à une étude surtout qualitative.

L'évolution d'une couche de mélange dans un milieu confiné peut

âtre divisée en 3 ou 4 régions, suivant la valeur du nombre de CRAYA-CURTET

C. En effet un recirculation apparaît lorsque C est inférieur un

nombre de CRAYA-CtTRTET criticue C- tc

Ainsi quand C < C, l'évolution est représentée sur la figure

A.1O(a), et quand C > Ct, la région 3 est absente de l'évolution, et il

n'existe pas de recirculation.

(15)t

Page 85: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

77

Dans la région 1, le conf ínement n'a pas encore beaucoup d'in-

fluence et l'évolution de la couche de mélange est celle d'une couche de

mélange composée (X 0) décrit précédemment. La fin de la région 1,

symbolisée par la section 1, coTncide avec la fin du cône potentiel.

Dans la région 2, le profil radial de vitesse se conserve, et

est bien représenté par la relation

U-U rr -U - u1 = 4.

(1 cos -) ou rin I

r2

où U1 est la vitesse moyenne du courant secondaire qui décroît avec la

distance axiale dans cette région.

Dans la région 3, quand elle existe, le profil de vitesse moyenne a

été supposé semblable par ABRAMOVICH (1963).

La région 4 correspond à l'établissement d'un régime établi d'un

tube, la vítesse UI croît progressivement pour atteindre UM vitesse moyennée

sur la section du tube.

Les évolutions de U1, U, R'2 ont été représentées sur la figure

A.1l, elles correspondent à une game de nombre de CRAYA-CURTET assez

vaste mais malheureusement à une gamme de rapport de diamètre réduite

2 < 40. UM est la vitesse moyennée sur une section du tube.

ABRANOVICH (1963) a proposé des relations théoriques pour ces

variables, cependant peu de comparaison avec l'expérience ont été faites

pour les valider.

(5) Jets pariétaux

Le jet pariétal est caractérisé par un écoulement sortant d'une

buse étroite et longeant côté une paroi infinie,

u_

uubuse2 /_7/ // /// /// //

paroi

jet pariétal

Page 86: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

78

Une étude assez complète a été réalisée par KRIJKA-ESKINAZI (1964),

citons aussi les travaux de TAILLAND-MATHIEU (1967), IRWIN (1973) et

NIZOU (1981).

Ce type de jet possède des caractéristiques d'une part des écou-

lements dans les couches limites et d'autre part des jets libres. Et

l'expérience a montré qu'il existe des lois de similitudes pour l'ensemble

du jet, concernant les valeurs moyennes et fluctuantes, mais que les

échelles étaient différentes pour la couche près de la paroi (y < 5,) et

l'autre zone (y >

= X et les études citées précédemment sont faites avec X >o

Un paramètre important est bien entendu le rapport des vitesses

Or le type de jet que nous étudions expérimentalement

ne s'apparente pas vraiment aux jets pariétaux. Dans notre cas, en effet

X 2. et pour la plupart des essais X /3. C'est pourquoi, nous ne déve-

lopperons pas plus la bibliographie faite sur ce sujet.

Page 87: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Symboles latins

A constante utilisée dans le modèle de Pr (IV.1)

(A) génératrice située en aval d'une fenêtre de l'écoulement

annulaire

A' paramètre défini par A' = 26Y (1.4)

A1, B1, C1, D1 fonctions utilisées dans le modèle de LAWN (1.3.2),- 3T/vK.B parametre defini par B -

NOTATIONS

79

(B) génératrice située en aval du milieu entre 2 fenêtres

de l'écoulement annulaire

B' paramètre défini par B'U/ fonction de Pr (1.4)

b épaisseur de plaque planeU - U1

b distance l'axe où - 0,5o u- um I

T - T1be distance . l'axe T -T - 0,5

m 1

Bi nombre de BlOT

BW bande passante d'analyse

Cf chaleur massique du fluide

Cs chaleur massique de la paroi (solide)

C10, C20 constante utilisée dans le modèle de Pr (IV.1)

C nombre de CRAYA-CtJRTET

nombre de CRAYA-CURTET critique

C80 fonction d'autocorrélatjon des fluctuations de température

CMS abréviation de couche de mélange en sodium

Coh fonction de cohérence entre deux signauxxy

Page 88: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

80

D diamètre du tube

D diamètre de la buseo

e espace annulaire

E0 spectre tridimensionnel des fluctuations de température

f, f' fréquences

f(y) fonction de la distance è la paroi dans le modèle

de Pr (Iv.1)

fréquence de coupure d'un thermocouple

fréquence caractéristique de l'échelle intégrale des

fluctuations de température f0- 2L6

fréquence caractéristique de l'échelle intégrale des

fluctuations de vitesse axiale fx 2rrL

X

Fo nombre de FOURIER

F fonction de transfertxy

g fonction de et L0 , définie au 1.1

G vecteur de gravité

h coefficient d'échange

H paramètre des jets confinés (annexe 2)

IC fonction d'íntercorrélatíonXy

j nombre complexe défini par j2 = -

k, nombre d'ondes

k vecteur nombre d'ondes

K énergie cinétique turbulente

K énergie cinétique turbulente de l'écoulement central

en sortie de buse

K1 énergie cinétique turbulente en sortie de l'écoulement

annulai re

longueur

9. longueur de décroissance exonentie1lee

i , i' longueurs de mélangem m

fc

fe

fX

Page 89: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

L échelle intégrale de fluctuations de température

- -

uf Cee(i) dt

L echelle integrale definie par L -OA -

Lec échelle intégrale définie par L8G =

4eU See(f=O)

4 u2

48

échelle de dissipation de KOLMOGOROV définie par

Lc échelle de CORRSIN définie par Lc=3)h/4

LB échelle de BATCHELOR définie par LB = (2\)16)114

L échelle intégrale de fluctuations de vitesse axialeX

u s (f0)

LG échelle intégrale définie par Lcuu

K312L échelle intégrale définie par L

m paramètre défini par m -i_!

mt paramètre défini par rn' = 1/C

M point courant,ou désigne l'expérience "Mélangeur"

M0 constante utilisée dans le modèle de Pr (IV. 1)

M1, M2, M3 constantes définies pour les couches de mélange (annexe 2)

n exposant

N nombre d'échantillons

Nu nombre de NUSSELT

o point de référence

P p res s ion

P*pression réduite

Pe nombre de PECLET

Pe nombre de PECLET turbulent défini par Pe = Rt t E

Pe nombre de PECLET turbulent défini par Pe -Uya

2

Page 90: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Pr nombre de PRANDTL défini par Pr =

Pr nombre de PRANDTL turbulent défini par Pr

Pr constante utilisée dans le modèle de Pr (IV.l)

débit

débit de l'écoulement central

débit de l'écoulement annulaire

débit total Q + Ql = TOT

puissance volumique dégagée

distance à l'axe de la buse ou du tube

vecteur

distance entre deux points

distance à l'axe où U = Uo

r2 distance à l'axe où U = U1

R rayon du tube dans la section considérée

U-UR1 valeur de r pour laquelle

R2 valeur de r pour laquelle

Rvaleur de r pour laquelle

R' valeur de r pour laquelle2

R16 valeur de r pour laquelle

R26 valeur de r pour laquelle

R6 valeur de r pour lacuelle

R' valeur de r pour laquelle2e

R rayon de la buseo

82

=

=

0,95

0,05

-oUU

-o

-I

= 0,95U -Ura I

U - U1= 0,05

tJ -Ura I

T - T1= 0,95

T - To

T - T10,05

T - To

T - T1

0,95T - Tm 1

T - T1

T - Tra 1

0,05

Q

Q0

Ql

TOT

r

r

ro

r

Page 91: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Re nombre de REYNOLDS J-1/2y u AT

ReAT nombre de REYNOLDS turbulent défini par ReAT -

rapport de temps de décroissance de la turbulence cinéma-

E 02tique et thermique RE =

o

Rf nombre de RICHARDSON-flux

S00 monodimensionnel des fluctuations de température

S spectre monodimensionnel des fluctuations de vitesse axiale

t temps

T température moyenne

temps de calcul

T température moyenne de l'écoulement central à la so tie de

la buse ou température de référence (1.4)

T1 température moyenne de l'écoulement annulaire

Tm température moyenne sur l'axe

T5 température de paroi

Tf température du fluide

LT écart des températures moyennes T - T1

LTf amplitude de fluctuation dansle fluide

amplitude de fluctuation à y = O

amplitude de fluctuation à y=O au niveau d'un thermocouple de paro

amplitude de fluctuation à la distance y de la paroi

amplitude de fluctuation ressentie par le thermocouple

U vitesse moyenne

u, u,Vu fluctuation de vitesse axiale, sa variance, son écart-type

vitesse de frottement

U Vitesse moyenne sur l'axem

U vitesse moyenne maximale dans une sectionmax

écart des vitesses moyennes U - Uo

- o

RE

Page 92: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

x distance à la buse

4.x vecteur de position

x longueur du cône potentiel

XT longueur de la zone de transition

valeur constante du spectre adimensionnel pour f < f9

définie en 1.1

y

Symboles grecs

a

O

Uo

U1

UM

vitesse moyenne de l'écoulement central à la sortie

de la buse

vitesse moyenne de l'écoulement annulaire

vitesse moyenne définie par le débit divisé par la

surface de la section

vitesse moyenne à l'infini

écatr-type de la fluctuation de vitesse radiale

variance d'une fonction

vecteur vitesse fluctuante

vecteur vitesse moyenne

repère d'un calcul par le code WAPITI

charge moyenne

distance à la paroi

diffusivité thermique du fluide

diffusivité définie pour le modèle de conduction "améliorée"

diffusivité thermique de la paroi

diffusivité turbulente

fonctions de Pr définies pour les expressions analytiques

des spectres (1.1)

paramètre défini par = b2r f

dilatation volumique

épaisseur de la couche de mélange définie par ó = R2-R1

épaisseur de la couche de mélange définie par =

84

U

V

Var ( )

w

-3-

W

w

wo

as

at

Page 93: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

85

épaisseur de la couche de mélange définie par = fR20- R10 f

6toépaisseur de la couche de mélange définie par 6' =

distance à la paroi où U est maximal,pour les jets pariétaux

épaisseur de la couche de mélange définie par 2 R'2

épaisseur de la couche de mélange définie par = 2 R0

symbole de KROECKER

e taux de dissipation de l'énergie cinétique turbulente

taux de dissipation de K moyen de l'écoulement central

en sortie de buse

taux de dissipation de K moyen de l'écoulement annulaire

CSCChCFECCIC erreurs d'estimation des fonctions de spectre,de cohérence,

de transfert,d'autocorrélation et

Ce taux d'égalisation des températures

0, 02, /02 fluctuation de température, sa variance, son écart-type

X rapport des vitesses moyennes X = U1/U

XT micro échelle de TAYLOR

conductivité thermique de la paroi (solide)

constante du modèle de conduction "effective'1

'J viscosité cinématique

viscosité turbulente

facteur de correction

' 2fonctions définies dans le modèle de POINDEXTER (1.3.1)

p masse volumique du fluide

Po masse volumique du fluide à la température T de référence

masse volumique de la paroi (solide)

a rapport des effusivités thermiques

T temps

diamètre du thermocouple

angle entre le vecteur d'ondes et la direction de l'écoulemer

w pulsation w 2 rr f

Page 94: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

101

10

40

{02100

I I t f I I

108 106 40 102 100 402

Fig. i Valeurs et 13B en fonctiondu nombre de Prandtl Pr

Page 95: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

0.075

LGX

0.050

0.025

a) Evolution radiale de l'échelle intégrale dans unecouche de mélange. WYGNANSKI - FIELDER (1969)

x/D700

£ 100000

OAA.A + 2021P:vA 2547

307536664493

0.05 0.10 0.15 0.20 r/x

0.0 0.4 0.8 1.2 1.6 2.0 2.4 2.8 nbc

b) Variation radiale deV'dans une couche demélange - LOCKWOOD- MONEIB (1980)

Fig. 2

'1.0

0.8.

01Vo0 0

y

0

A

0.60Vo

0)00.4

255 0C

0.2 Re50,38.103 +A

0.0 I I

Page 96: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

unitesarbitraires

o

Vitesses moyennes

x 27,2 cm.s1

e 18,4 cm.s1

o 15,'1 cm.s1

x (cm)I I I I I

10 20 30 40 50distance axiale de la base

Fig. 3 Décroissance de la variance defluctuations thermiques ensodium - GREEF (1978)

I

.01

.001

Page 97: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Courbe théorique de GREEF

Courbe th6orique de GREEF

fIUpper hmit of Le

as predicted by Greef

IO3 2.10 3.10 4.10 5.1O 6.1O 7.1O 8.1OPeclet number (Pe)

Fig. 4 Longueur de décroissance exponentielle en fonction dunombre de Péclet - WEY'- OVERTON - HUGHES (1982)

36

32

28

24

20

46 - - -- --.

12 ///8 ///4

///

mesures de WEY -OVERTON - HUGHES

f mesures de MORO -TENCHINE

Page 98: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

EchangeurkW

VA VA VAstockage du sodium

préchauffe432kW

débitrnètresélectromagnetiques

capteurs depressions

pompes VA: Vanne d'arrtélectromagnétiques VR: Vanne de réglage

Fig. 5 Circuit général de sodium

Page 99: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Fig. 6 Expérience "Couche de mélange en sodium"

Page 100: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Nafroid

Cote O

Ouiiii

-'-82mm

-154mm

205mm

-315mm

-425mm

-535mm

4

A!

Di Nachaud

0int 200mm

1645mm

-1.755mmV u

positions axialesdes peignes dethermocouples

an

Nq# froid

12 fenêtres

f identiques équidistantes

IPartie tronconique

4236mmep 3 mm

44

partiecylindrique

tuyau de déchargeobstrué

thermocouplede paroi

PAROI ACIER-INOX

/

i3mm

).( t.--mm mm

PEIGNE DE THERMOCOUPLESDE LA PARTIE TRONCONIQUE

4

gNa

Na

PEIGNE DE ThERMOCOUPLES

DE LA PARTIE CYLINDRIQUE

Fig. 7 Instrumentation de l'expérience"Couche de mélange" en sodium

thermocouples

Page 101: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

section S

20mm 10mm 5 2 21I

iIangQiTi

sodiumfroid

D:242mm

Fig. 8 Instrumentations et positions de thermocouplessur l'expérience "Mélangeur"

Page 102: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

THERMOCOUPLES BOITE

CHROMEL-ALUMEL ISOTHERME

CONDI hONNEURS

DE SIGNAUX

16 voies

OU

CONDI ¡ IONNEURS

DE SIGNAUX

2 vies

A.plif : 1000 à 40 000

passe-bas:lOou 14OHz(24d8/oct}

passe-hit:0,0I6 ou O,16Hz(24dB/t)

rejecteur 50hz

à -3dB f=48Hz et 52Hz

bruit de fond ax

0,5 pYff

MULTIPLEXEUR

SCHLUMBERGER

E NE R ¡[C

type NA 1142

ENREGISTREUR

MAGNETIQUE

HONEYWELL

odule 101

DENULIIPLEXEUR

SCHLUMBERGER

E NE R ¡(C

type NA 1233

- -.

Fig. 9 Chaîne de mesures

ANALYSEUR NUNERIQUE

DE SIGNAUX

HP 5420 A

bande passante:BW=O à 25,6Hz

N noibre total d'échantillons

r te.ps total de calcul

N = 4 x BW x T

autospectres - interspectres

fonctions de transfert

fonctions de cohérence

histogra.aes

autocorrélation-jntercorre_

lations

TABLE IRACANIE

HP 9872 A

-

A.plification :5

fréquencede 600 à 2 10

fUtre pisse-bas :

d'échantil-

-

-. - lonnage 62 kbit/sà 10hz ou 100Hz 62 kbit/s(12 dB/oct)

filtre passe-haut

-4 --Al Cu 0,02Hz ou 0,2Hz -

(12 dB/oct)Cr Cu

rejecteur 50Hz :

à -3dB f=35 et 65Hz

bruit de fond ax

2PVff

Page 103: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

ecoulemeitcentral

a

ventilateur5000 m3/h01 bar

I filtreJanti- poussiè

trop plein

*

bidon d'entrée

- AIR

- J

turbine

turbine

chariot ctemesures

ecoulementcentral 'bidon dntréeJ

ecoulement annulaire

tuyau de décharge obstrué

zone de mélange

zone de mélange

Fig. lo Boucle aéraulique

crépines, trous alimentation de l'couiementcirculaires 010mm annulaire par 4 arrivees

Page 104: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Fig. 11 Zone de mélange de l'expérience "Couche de mélange en air"

Page 105: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

TRANS

0.0

-3dB

LGG -

t

réjecteur a 50 Hzfiltre passe-bas: 140 Hz

filtre passe-haut: O16 Hz

I F I I I I I I

HZ fréquence

Fig. 12 Fonction de transfert de la chaîne de mesure(sans le thermocouple)

200.00

Page 106: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

05

O

0,5

01 01,2 01,3 04 05 01,6 07 08 0:9

Profil radial de vitesses moyennes

Profil radial de températures moyennes

s

X experience CMA4

+ cUlcul W2

fr: 0,05

o expérience CMS 31 calcul W2

y/RI i

0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

Fig. 13 Profils de vitesses et températuresmoyennes

y/R

Page 107: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

0,5

Profil radial de vitesses moyennes

dv

IZ =0,4D

X expérience CMA 4

+ calcul W2

y/RI i i i I i I i I

0,1 02 0,3 04 05 0,6 0,7 0,8 09

Profil radial de températures moyennes

=0,4

o expérience CMS 3

calcul W2

0,1 0,2 0,3 Q4 0,5 0,6 0,7 0,8 O9

Fig. 14 Profils de vitesses ét températuresmoyennes

y/R

Page 108: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

0,5

-u-Um

Profil radial de vitesses moyennes

T-11

lo-li

p4 X =0,750,5 x expence CMAI

+ calcul W2

y/R

0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

Profil radial de températures moyennes

L 0,75D

o expérience CMS 3

calcul W2

Oli 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 O7 0,8

Fig. 15 Profils de vitesses et températuresmoyennes

y/R

0,9

Page 109: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

10

402

4Q.-3

lo-e

't

UxS(f)

Io

o

o

OO

\'I'b

-iT/3 \ '1Re=104 D:l9mm

relations (CLAY) t

Re5.104D=3117mm \ 't- -w--- relations (CLAY) I

Irelation (REY) t t

ItIt

27rL0U

Fig. 16 Spectres de fluctuations de températuremesurés sur l'axe d'un tube avec dumercure en régime établi Pr = 0,018GENIN - POLYAKOV (1979)

it lO 102

Page 110: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

40-1

40

U S(f)f 1I 2irL9

10-G.

oxX

Q

Re=105 D3614mm

i y/R I

X y/R =0,5

o y/R:Ô11relation (CLAY)

relation (REY)t I

I IO

-3

o

'4oX

-17/3

2irL8fUl.p

Fig. 17 Spectres de fluctuations de températuremesurés dans un tube avec du mercure,en régime établi. Pr = 0,024EYLER (1980)

tt

I t102

Page 111: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

U Sf)

4Q1

102

--

4cT4 - Re = 2,43.1O D = 23,5 mm

¿ y/R.=4X

x y/R0,540-.O y/R=0,016

relations (CLAY)

relation (REY)

10_e I

401 1 10 102

A \X

XX

-3

I 17/3II 2,rLØft IU_

Fig. 18 Spectres de fluctuations de températuremesurés dans un tube avec du mercure,en régime établi Pr = 0,0 18RUST (1966)

Page 112: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

4

4Q"2

A U S99(f)2vL

o»- - - ___

40II

Re: iO 0:30mm

O y/RO,44â y/R = I

relations (CLAY)

relation (REY)

10

27rL9f-17/3 U

402

Fig. 19 Spectres de fluctuations de températuremesurés dans un tube avec du sodium,en régime établi Pr = 0,00 7BUNSCHI

Page 113: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

¿

40

102

IO

1U 8e()2TL9

expérience M3 section S

Re = 8,9. 40 D = 212 mm

+ y/R=O,094

o y/R =0,028

relations (CLAY)

relation (RE1fl'

4 40 102

Fig. 20 Spectres de fluctuations de températuremesurés dans un tube, à la sortie d'unté mélangeur Pr = 0,005Expérience "mélangeur"

Page 114: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

f9 x S86( f

-£ expérience CMS4 Re 9,2.40e

4 =0,4 __:0,14X D_____x génératrice A

\ -- relations (CLAY)

4Ø1

\\402_ \

X \\\

X

- \\\

II

lo-e, , f/fe402 101 1 'f0 102

Fig. 21 Spectre de fluctuations de températuremesuré dans une couche de mélange,en sodium

Page 115: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

expérience CMS I Re 9240' =04

D RX génératrice intermédiaire

\ relations (CLAY)\.\

X

I

X106_ I I If/fe

402 10'" 1 40 102 IO

Fig. 22 Spectre de fluctuations de températuremesuré dans une couche de mélange,en sodium

feS89(f)

4 X

40-1

102

40

Page 116: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

'e S88 expérience CMS3 - Re:3,6.105

X =041-x D

X Y

R= génératrice A

relations (CLAY)

ç

10.2

X'I

10_6 f I I I I

10 10_1 I 102 IO

Fig. 23. Spectre de fluctuations de températuremesuré dans une couche de mélange,en sodium

Page 117: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

f9xS69(f)ii.L

4

402

«r4

X

s

s

sx

X

experience CMS3 - Re=36.iO5

xj=3165 j-=oif:3G5 j_O0ignrcIfrice intemédiaire

relations (CLAY)

relations (REY)

i«r2 40 4 40 402

Fig. 24 Spectres de fluctuations de température,en sodium

Page 118: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

2irf. S9(f)

4

essai CMS Ix/D:2,6 y/RO,2

Fig. 25 Spectre de production de fluctuations

foHz fréquence 120

unitésarbitraires

o

Page 119: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

35munit6 sarbitraires

real

2rf Su(f)

essai CMAIzIO 1,5y/R:42

01o

Fig. 26 Spectres de production de fluctuations de vitesse axiale

Hz fréquence 2000

Page 120: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Vbo max

Fig. 27 Evolution de dans le sens de l'écoulementà U/U1 constant

Re

o essai CMSI 3 9,24O¿ essai CMS2 3 5,41O

+ essai CMS3 3 3,610X essai CMS6 3 1,210s modèle dans Íespace spectral

0 0,4 0,75 1 4

Page 121: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

maz

VX

025 el,5z

x/D

FIg. 28 Evolution de Jö dans le sens de l'écoulement

Uo/U1 Re

+ essai CMS3 3 3610x essai CMS4 2

V essai CMS5 I 4,310o essai CMS7 Q5 2.7i0

Page 122: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

AT0 x/DO,4

ç x g&iratrice AzIO = 0,75 o génératrice B

01 0,2 0,3 O4

X génératrice Ao genérafrice B

y/R

y/R

Fig. 29 Distributions radiales de Ìpour CMS i

I

y/RI I

+I.,0,1 0,2 0,3 0,4 0,5

0.3 - fT0

0,2

0,1

x/D = 3,7

Page 123: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

O3

0,2

0,4

o

-

Fig. 30 Evolution de dans le sens de l'écoulement

U0/U1 Re

o essaiCMAl 3 4.1O

X essai CMA2 3 I,T.IO

+ essai CMA3 2,4 2,9.1O

calcul W2 3 3,6.4O

o 1 2 3 4 xii)

Page 124: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

oX o

0,4 0,2

o

o x/D=0,4x x/D = 0,75

0,3 0,4

Fig. 31 Distribution radiale de

B'W IÒT/òylÒUÏòy I

y/R

4,4

4,3

4,2 o4,4

4

0,9

0,8 XOIT

0,6

0,5

ox X

Page 125: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

log (S9e(f))hi?2-ia

unitesarbitraires

5 10 fréquence 50

Fig. 32 Spectres de fluctuations de température

Page 126: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

0,5

0,5

oI

0, X points expérimentauxconduction (LAWN)modele conduction effectiveavec-.

aX

CMSIRe912405Uo..UI-

'4 _A--'I-

fréquence (Hz)

10 15 20

(Re = 5,410eCMS2U

'UIa' ..i, 11

X

fréquence (Hz)10 15 20

-\ CMS3 fRe 3610

II_ -

a'- X _-= 1,8

fréquence (Hz)1 5 10 15 -- 20

Fig. 33 Atténuations des fluctuations entrela paroi et un point situé à 1 mmde la paroi

Tp

¿Iimm

-\

0,5

Page 127: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

-

Tp

,T2mm

5 10

5

4 V

CMSI(Re: 9,2101 Uo =3'Ui

9 f 1,8

CMS 2[Re = 5,4i0

.t U0..3Ui

-o ,

frequence (Hz)L01 5

Fig. 34 Atténuations des fluctuations entrela paroi et un point situé à 2mmr1 I rra

o

10 15 20

fróquence (Hz)

-s

40 15 20

tRe :3,6.105CMS3

UI

o

Page 128: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

5

0,5\

TpT3mm

\ s o

[HÏ r.10 15 20

o

to

o

CMS4

CMS2I

CMS3

Re: 9,210

U0

..!2,25 o

Re = 5,4 40

U0:3UI

o

I

ê. er15 20

Re =3,6.105

UI

X f=1,6

o

1 5 40 15 fréquence (Hz) 20

Fig. 35 Atténuations des fluctuations entrela paroi et un point situé à 3mmla Daroi

Page 129: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

¿Tp

¿Tsmm

o

CMSIRe :92.l05

223UI

CMS3[Re:3,6.405

L=3UI

I 5 10 15 fróquence(Hz) 20

Fig. 36 Atténuations des fluctuations entrela paroi et un point situé à 5mmde la oaroi

X oX

a

10 15 fréquence(Hz 20

CMS2[Rea5,4.105

U?

Page 130: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

O X point expérimentauxconduction (LAWN)

P modèle POI NDEXTER

O5 modèle avec

o

O5

Tp

¿T1omm

Q

P

Xo

Re =92.1OCMSI

fréquence (Hz)

Re =5,41OCMS2

U0

UI

oX

o oP P

10 15 fréquence(Hz) 20

CMS 3Re:316105

UI

o o

P

Q% w -a P

o 5 10 15 fréquence(Hz) 20

Fig. 37 Atténuations des fluctuations entrela paroi et un point situé à 10mmde la Daroi (ExDérience CMS)

Page 131: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

0,5

O

s'

O

Tp

Ti mm

+ Exprience M3 Re: 8,910

1 2 3 4 5 fréquence(Hz)

¿T.rnm

+

a

I i-,.--------I -1 2 3 4 5 fréquence(Hz)

Fig. 38 Atténuations des fluctuations- Expérience "mélangeur"

A

-\015

of

¿rp 2 3 4 5 frécuence (Hz)

Tiomm

t0,5

-\+

\P p

Page 132: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

0,5

o

TO,15mm

P

+

+

10 20 30 fréquence (Hz) 40

Fig. 39 Atténuations des fluctuations- BUNSCHI (1977)

PP p

Page 133: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

CURER

i UZL!

AS

Cohp10mm

Cohp2mm

COhp3mm

COhp4mm

Fig. 40 Fonctions de cohérence

Expérience CMSIRe :92.105x/D:O75

I I I I I I I -5 10 15 20 30 35 40 / 45

frequence

Page 134: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

I ntercorrIations20.000

munités /arbitraires I 'tI'

- ilI'- Il- \

MA-

O

expe'rience CMS3 Re a3610

y/R 0,01 eny/R O,5 en

Fig. 41 Fonctions d'intercorrélatlons

O 0,5 I sec 1,5 2 2,5

Page 135: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

o

cr-aa a-a,Lpe.

a

M

X

X

X

o

X expériences CMSII CMS 2ICMS3

B expérience BUN SCHI

M expérience Mélangeur( M3)

o modàle (PIMONT) de af

0 1 2 3. 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 f4 15 Pe,:

a'-aFig. 42 Coefficients --w-- en fonctiona

de Pe.

MX

Page 136: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

XT,nILIQ

4

0.44O

petites óchelles ò l'inférieurdes grandes structures

perte de la cohérenceentrainemert des structures

¿fo t iiiry'Is

'I

=

\i i till!

Fig. A-1

XTUO

2,

regroupement desvortex cnulaires

les grandes structures turbulentesenchevetrem ent de ont des frontières tridimensionnel lesvortex

a) Formation de la couche de mélange YULE (4978)

=42.40

x1U0

b ) distance de transition en fonction du nombre de ReynoldsYULE (1978)

7.40e

Page 137: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

4Ç4

Suu(f)

o.f 4 2 juo

Evolution de spectres dans une couche demélange. YULE (4978)

Fig. A-2

fluide: airRe=2,hL

r-R0015X

Page 138: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

U-UtUa-Ui1

0,95

0,5

005nj

18

"R2j allI IIl

Rf L1

r.

Fig. A-3

Couches de mélange. Paramètres géométriques

Page 139: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

30.0

20.0

40.0

O 0,f 0,2 0,3 0,4 0,5 Oß 0,7 0,8 0,9 4

Variations des paramètres M1 ,M2 ,M3en fonction de X = U1/U0 RAJARATNAM (1976)

XC

Empirical Eq. of FORSTALLand SHAPIRO

I i i I L

0,2 0,4 0,6 0,8

-U0Longueur du c6ne potentiel en fonction de A

RAJARATNAM (1976)

Fig. A-4

Page 140: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

1.2

1.2

X: 0.496

Xo

Fig. A-5

X

Ro3.25 0

5.427.58 L

9751192 013.55 A

15.20 .cosjne curve

X

Ro1.08 0

2.17 .3.80 L5.42

7.05 08.67 A

cosine curve

0.2 0.4 0.6 0.8 10r2- rr2 - r1

Profils radiaux de vitesse moyenne pour x < x

0.2 0.4 0.6 0.8 ior2- rr2 -r1

0.8

Do

D

0.4

0.8

Do

D

0.4

Page 141: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

.0

M. 0.5Um

O

r

b,

a) Profil radial de la vitesse moyenne pour x < XCRAJARATNAM (1976)

25 ___14n-Ut

(X=0,22)R20

1 X=o,33)0X.45 r <R (X =0,33)J- -wIO

(X0,22)S Um-UiÏ 200 400 x/R

Fig. A-6

/o

O

40 60 80 400 420 440 x(Cm)

b) Evolution axiale de Um ,vitesse moyenne sur l'axe du jetpour x>xC ANTONIA-BILGER (1973)

13,6

3,4

r --

-

O

-I

X-- :7.R0

L:

R0

Goertler-type

I

Reicha.rdt'sEXPERIMENTS -

-S

4 .-

---toilmien

o.s.

20 30

10,2

R6,8

Page 142: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

13,6

10,2

6,8

3,4

4

0,8

0,6

0,4

0,2

o 20 40 60 80 100 120 140 460 180 _LRo

Evolution de l'épaisseur de la couche de mélangeR pour X O ABRAMOVICH (1963)

Um-UiUo -Ui

¡ t I I I i I I

0 20 40 60 80 400 420 440 460

mesures d' ANTONIA- BILGER (1973) pour A = 0,33.

Evolution de la vitesse moyenne sur l'axe du jet

ABRAMOVICH (1963)

Fig. A-7

X

Ro

Page 143: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

Tm-TiTo-TI =255°CTollRe :50,38.103

0,9

0,80,7

0,50,40,3

0,20,1

5 10 45 20 25 30 35 40 45 50(x/Dd

a) Evolution axiale de la température moyenne sur l'axe du jetLOCKWOOD - MONEIB (1980)

1.0

0.8

b)0.6

0.4

02

0.0

TmTi 5

T -li zIO0

Fig. A-8

x,D0 b8rr7.00 5.20

£ 21.09

15.00 32.75

20.21 45.2525.67 58.9130.75 70.75,35.66 92.1841.93 104.00

10_11255C3

50.38 xlO

T-T111:-(1+cosff) .&.i I I .

00 0.4 0.8 1.2 1.6 2.0 24 2.8rl b0

b) Evolution radiale de la température moyenne LOCKWOOD-MONEIB (1980)

Page 144: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

R9 24R0 22

20

48

46

44

42

40

8

6

42

- £ 1,-T1255°C---Corrsin,Uberoi 470°C

- ---Wilson, Danckwerts 200°C

0 5 10 5 20 25 30 35 40 45 50(x/Dd

Couche de mélange thermique. Evolution de l'épaisseur de la couchede mélange. LOCKW000-MONEIB (1980)

Fig. A-9

Page 145: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

SECONDARYSTREAM

PRIMARY>STREAM

o

) Développement de la couche de mélange pour un jetaxisymétrique confiné RAJARATNAM (1976)

s

Fig. A-10

'r2 3

P14 REGION 3 4REGION 4

b) Nombre de Curtet en fonction du paramètre H pour unjet confiné RAJARATNAM (1976)

o 2

'1 REGION i , REGION 2

Page 146: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

LO

U1- 0.9UM

Ò.8

0.8

0.6

0.4

u1m1 0.2

o

-0.2

-0.4

-0.6

m':0.0063,m' 0.0504

0.1260 :

0.70 20 400

x (mm)

Fig. A-11

o 120 240 360 480

x(mm)

UM vitesse moyennée sur la section du tube exterleur

Jets axisymtriques confinas Evolutions axiales de la vitesse moyenne

d' écoulement exterieur U1 ,de la vitesse moyenne sur l'axe du jet

Um et de l'épaisseur R de la couche de mélange.

RAJR4TNAM (1976)

Page 147: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

&r2Do

10

Um

UM5

o

x(mm)

o

t I I

o

' 0.0230.090

o 0.1 28

00.2370.430

o 0.653

- THEORETICAL(HILL)

1.0

I t t

2.0X

D0

UM vitesse moyennee sur la section du tube exterleur

Jets axisymetriques confines. Evolutions axiales de la vitesse

moyenne dcoulement exterieur U1 ,de la vitesse moyenne sur

l'axe du jet Um et de l'epaisseur R de la couche de m(angeRAJARATNAM (1976)

Fig. A-11 bis

o 200 400

Page 148: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

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Page 154: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

C):(.s.c IrecisoT dij. OD d. jeun. (132r, ]. t.. ,the.rtt)

C.44-ALS-

II71L

Etude des fluctuations de température dans des écoulements de métal liquide auvoisinage d'une paroi.

DOCT.d UNIV.

D

MOTS-CL.ES

D

DOTEUR-2EWIEUR

gi

Lat,oratoire (a) de :echerchea

Laboratoire de Mécanique des Fluides de l'Ecole Centrale de Lyon

flr.cteur de rrcherch..

DOCTORAT'ETAT

DDOCTORAT de3. CYCLE

D

Cette étude a pour objectif l'évaluation des fluctuations de températureressenties aux parois dàns des écoulements de métal liquide. Des méthodes classiquessont dans un premier temps utilisées pour estimer en amplitude et en fréquence lesfluctuations sur chaque point de l'écoulement. Un modèle, se servant des notions dediffusivités turbulentes, est ensuite proposé pour évaluer les fluctuationspariétales en fonction des fluctuations thermiques dans le métal liquide. Cesrésultats sont validés sur diverses expériences et plus particulièrement, dans le casde fluctuations de température en sodium issues d'une couche de mélange annulaire.

Monsieur Jean Paul SCHON

Jr.,Adent de ury Monsieur le Professeur MOREAU

C.Pffipo,3 tien du juryMessieurs LEBOUCHE, SHERIF, TENCHINE, CHARNAY, SCHON.

I)A1 E ti, CL'

25/io/4

Cote 8.1.U. Lyon : T 50/210/19 / et bis CLASSE;

NATURE I,,m,ro d'ordre :ECL 84-24

Page 155: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

dernière page de la thèse

AUTORISATION DE SOUTENANCE

Vu les dispositions de l'arrêté du 5 juillet 1984,

Vu la demande du Directeur de Thèse M. 3.P. SCHON

et le rapport de M. LP. SCHON

M. BUFFET 3ean-Charles

est autorisé à présenter une soutenance de thèse pour l'obtention du titre deDOCTEUR-INGENIEUR, Spécialité Mécanique.

Fait à Ecully, le 15 octobre 1984

Le Direr//1'E.C.L.

.''ROUX

Page 156: Etude des fluctuations de température dans des écoulements
Page 157: Etude des fluctuations de température dans des écoulements

EC - LYON

II ilft 'I005843