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Etude d’impact hydraulique d’un projet de carrière à Nogent-Sur-Seine (10) Étude d’impact hydraulique 41230 Juin 2018 v2

Etude d’impact hydraulique d’un projet de carrière à

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P

Etude d’impact hydraulique d’un projet de carrière à Nogent-Sur-Seine (10)

Étude d’impact hydraulique – 41230 │ Juin 2018 │ v2

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Immeuble Central Seine 42-52 quai de la Rapée 75582 Paris Cedex 12

Email : [email protected]

T : 01 82 51 64 02 F : 01 82 51 41 39

Directeur d’affaire : BST

Responsable d’affaire : LPU

Affaire : 41230

Fichier : 41230_NOGENT_etude_impact_hydraulique_v2.docx

Version Date Etabli par Vérifié par Nb pages Observations / Visa

1 12/06/2018 T. Bienvenu - Ingénieur hydraulicien

A. Lepailler - Ingénieur hydraulicienne / Chef de projet 52 -

2 21/06/2018 T. Bienvenu - Ingénieur hydraulicien

A. Lepailler - Ingénieur hydraulicienne / Chef de projet 53 Prise en compte des

remarques

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Etude d’impact hydraulique d’un projet d’exploitation de carrière à Nogent-sur-Seine p.4/53

setec hydratec │ 41230 │Juin 2018 – v2

TABLE DES MATIÈRES

1. CADRE ET OBJECTIFS DE L’ETUDE ..................................................................................... 7

1.1. Contexte de l’étude ............................................................................................................ 7

1.2. Objectifs de l’étude .......................................................................................................... 10

1.3. Objet du présent livrable .................................................................................................. 12

2. CONTEXTE REGLEMENTAIRE............................................................................................. 13

3. HYPOTHESES CONSIDEREES ............................................................................................ 14

3.1. Analyse hydrologique ...................................................................................................... 14

3.1.1. Contexte général ...................................................................................................... 14

3.1.2. Les crues d’étude ..................................................................................................... 15

3.1.3. Données de calage .................................................................................................. 16

3.2. Données topographiques ................................................................................................ 17

4. MODELISATION HYDRAULIQUE .......................................................................................... 18

4.1. Présentation du logiciel Hydracity utilisé ......................................................................... 18

4.2. Structure du modèle ........................................................................................................ 18

4.2.1. Lit mineur .................................................................................................................. 19

4.2.2. Lit majeur .................................................................................................................. 19

4.2.3. Les conditions aux limites ........................................................................................ 20

4.3. Calage .............................................................................................................................. 21

5. MECANISMES D’INONDATION EN SITUATION ACTUELLE .............................................. 25

5.1. Hydrogrammes ................................................................................................................ 25

5.2. Niveaux d’eau atteints ..................................................................................................... 27

5.3. Dynamique d’écoulement ................................................................................................ 31

6. SIMULATION DE LA PHASE TRAVAUX ET CALCUL DES IMPACTS HYDRAULIQUES ... 33

6.1. Choix de la phase à modéliser ........................................................................................ 33

6.2. Incidences hydrauliques en phase travaux ..................................................................... 36

6.2.1. Impact sur les débits ................................................................................................ 37

6.2.2. Impact sur les niveaux d’eau et les vitesses d’écoulement ..................................... 39

7. SIMULATION DE LA REMISE EN ETAT ET CALCUL DES IMPACTS HYDRAULIQUES ... 45

7.1. Remise en état de la zone d’étude .................................................................................. 45

7.2. Incidences en phase aménagée ..................................................................................... 45

7.2.1. Impacts sur les débits .............................................................................................. 46

7.2.2. Impacts sur les niveaux d’eau et les vitesses d’écoulement ................................... 47

8. SYNTHESE DES RESULTATS .............................................................................................. 53

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TABLE DES ILLUSTRATIONS

Figure 1-1 : Zone d’étude d’ouverture de carrière à Nogent-sur-Seine 8

Figure 1-2 : Périmètres retenus d’autorisation et d’exploitation 9

Figure 1-3 : PPRI de la ville de Nogent sur Seine 10

Figure 1-4 : Enjeux exposés à l’inondation immédiatement en amont de la zone d’étude 11

Figure 3-1 : Crues historiques étudiées dans le modèle de propagation d'Hydratec 14

Figure 3-2 : Localisation des stations hydrométriques sur la Seine et sur l'Aube 15

Figure 3-3 : Données topographiques disponibles pour l’étude 17

Figure 4-1 : Etendue du modèle hydraulique utilisée pour l'étude 18

Figure 4-2 : Exemple de profil en travers du lit mineur 19

Figure 4-3 : Structure du modèle au droit du projet 19

Figure 4-4 : Surface inondée simulée pour la crue de Janvier 1910 22

Figure 4-5 : Carte d'aléa du PPRI de la Seine à Nogent Sur Seine 23

Figure 4-6 : Surface inondée simulée pour la crue d’Avril 1983 24

Figure 5-1 : Débits de la Seine et de l'Aube pour la crue de Janvier 1910 25

Figure 5-2 : Débits de la Seine et de l'Aube pour la crue d’Avril 1983 25

Figure 5-3 : Hydrogrammes de la Seine au niveau de la carrière de Nogent sur Seine 26

Figure 5-4 : Profil en long de la Seine de la crue de Janvier 1910 et de la crue d’Avril 1983 28

Figure 5-5 : Zone inondable pour la crue centennale à l’état actuel 29

Figure 5-6 : Zone inondable pour la crue d’Avril 1983 à l’état actuel 30

Figure 5-7 : Axes d'écoulement pour la crue centennale 31

Figure 5-8 : Axes d'écoulement pour la crue d'Avril 1983 32

Figure 6-1 : Phasage de l'exploitation de la carrière 33

Figure 6-2 : Sous phasage de la phase 1 35

Figure 6-3 : Zones de stockage envisagées 36

Figure 6-4 : Etat en fin de la phase 1B 37

Figure 6-5 : Comparaison du débit de la Seine en situation actuelle et en phase travaux pour la crue de Janvier 1910 38

Figure 6-6 : Comparaison du débit de la Seine en situation actuelle et en phase travaux pour la crue d’Avril 1983 38

Figure 6-7 : Zone inondable pour la crue de Janvier 1910 en phase travaux 40

Figure 6-8 : Différence de hauteur d'eau et de vitesse entre la phase travaux et l’état initial pour la crue de Janvier 1910 41

Figure 6-9 : Zone inondable pour la crue d’Avril 1983 en phase travaux 42

Figure 6-10 : Différence de hauteur d'eau et de vitesse entre la phase travaux et l’état initial pour la crue d’Avril 1983 43

Figure 7-1 : Plan de remise en état du site de Nogent-sur-Seine 45

Figure 7-2 : Comparaison du débit de la Seine en situation actuelle et en phase aménagée pour la crue de Janvier 1910 46

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Figure 7-3 : Comparaison du débit de la Seine en situation actuelle et en phase aménagée pour la crue d’Avril 1983 46

Figure 7-4 : Zone inondable pour la crue de janvier 1910 en situation réaménagée 48

Figure 7-5 : Différence de hauteur d'eau et de vitesse entre la phase aménagée et l’état initial pour la crue de Janvier 1910 49

Figure 7-6 : Zone inondable pour la crue d’Avril 1983 en situation réaménagée 50

Figure 7-7 : Différence de hauteur d'eau et de vitesse entre la phase aménagée et l’état initial pour la crue d’Avril 1983 51

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1. CADRE ET OBJECTIFS DE L’ETUDE

La société A2C Granulat développe un projet d’exploitation de carrière alluvionnaire en lit majeur de la Seine, dans la plaine alluviale de Nogent-sur-Seine, dans le département de l’Aube (10).

Le projet d’étude couvrait initialement une surface totale d’environ 200ha. Suite à la mise en œuvre de mesures d’évitements (prise en compte des différentes sensibilités locales), le périmètre retenu s’étend sur une surface d’environ 118ha pour une surface exploitable d’environ 101ha. Son emprise concernera principalement des terrains agricoles (cultures et prairies), bordés par des boisements puis par la Seine à l’Ouest et au Nord, par la RD 619 à l’Est et par des boisements et le canal de Terray au Sud. La remise en état du site définie avec les acteurs locaux prévoit la restitution d’une base de loisir à l’Est du site, d’une zone naturelle à l’Ouest et de terres agricoles au Sud.

Afin de permettre la réalisation des travaux de terrassement dans les meilleures conditions, la société A2C Granulat souhaite pouvoir bénéficier d’un droit de rabattement de la nappe sur certaines phases d’exploitation (uniquement pour les travaux de découverte et de remise en état du site).

La société A2C Granulat a sollicité HYDRATEC afin de réaliser les études hydraulique et hydrogéologique de ce projet de carrière, en phase exploitation et après réaménagement afin de définir les impacts de cette exploitation et les éventuelles mesures associées.

Le présent rapport correspond au volet hydraulique de l’étude d’impact.

1.1. CONTEXTE DE L’ETUDE

La Société A2C Granulat envisage l’ouverture d’une carrière alluvionnaire sur le territoire de la commune de Nogent-sur-Seine dans le département de l’Aube. Le secteur d’étude est délimité sur la figure suivante :

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Figure 1-1 : Zone d’étude d’ouverture de carrière à Nogent-sur-Seine

Après mise en commun des différents résultats des études spécialisées menées, le projet d’ouverture d’une carrière porte sur une superficie d’autorisation de 118,40 ha pour 100,86 ha exploitables. La limite d’autorisation de l’exploitation est présentée sur la figure suivante :

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Figure 1-2 : Périmètres retenus d’autorisation et d’exploitation

Le projet de carrière est en zone inondable d’après le PPRI de la ville Nogent-sur-Seine comme indiqué sur la figure suivante.

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Figure 1-3 : PPRI de la ville de Nogent sur Seine

1.2. OBJECTIFS DE L’ETUDE

Dans ce contexte, il y a lieu de vérifier la compatibilité du projet avec le règlement du PPRI en vigueur et d’évaluer si le projet de création de carrière possède ou non un impact hydraulique sur les enjeux présents à proximité du site, et en particulier dans la zone d’activités repérée sur la vue aérienne ci-après :

Zone d’étude

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Figure 1-4 : Enjeux exposés à l’inondation immédiatement en amont de la zone d’étude

L’étude d’impact hydraulique a pour objet, à l’aide d’une modélisation hydraulique des écoulements de la Seine :

1- De définir les mécanismes d’inondation dans la situation actuelle, 2- De représenter et simuler le fonctionnement du site pendant et à l’issue de

l’exploitation, 3- De comparer les différentes situations pour évaluer les impacts hydrauliques sur les

niveaux d’eau, les vitesses d’écoulement et les débits transités.

Zone d’activité

Zone d’étude

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1.3. OBJET DU PRESENT LIVRABLE

Dans un premier temps, une analyse du règlement est réalisée afin de vérifier la compatibilité du projet d’exploitation de carrière avec le PPRI en vigueur. Après une analyse hydrologique, une partie est dédiée à la construction du modèle hydraulique, avec notamment la description de sa structure et de la topographie prise en compte. Les résultats du calage du modèle et l’analyse des mécanismes d’inondation en situation actuelle sont explicités.

La partie suivante est consacrée à la simulation de la phase travaux. Il y est présenté la phase d’exploitation hydrauliquement la plus pénalisante et son intégration dans la modélisation numérique. Après simulation numérique, les grandeurs hydrauliques obtenues sont comparées à celles caractérisant l’état initial. Enfin, une dernière partie est consacrée à la simulation de la remise en état du site. Il y est présenté les différents milieux reconstitués et leurs intégrations dans la modélisation hydraulique. Après simulation numérique, les grandeurs hydrauliques obtenues sont comparées à celles caractérisant l’état initial.

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2. CONTEXTE REGLEMENTAIRE

Le site du projet est en zone rouge et en zone orange hachurée du PPRI du bassin aval de la Seine approuvé le 27/01/2006. Le règlement associé précise que « la construction est interdite et le développement est strictement contrôlé ».

Le règlement applicable à la zone rouge distingue les dispositions interdites, prescrites, en zones à vocation économique et industrielle et autorisées. En zone rouge, il mentionne la création de carrière comme étant une disposition autorisée sous réserve de compatibilité avec les documents d’urbanisme. En effet, d’après l’article 2.1 du règlement, « Sont autorisés en zone rouge, […] les carrières dans les zones autorisées à cet effet dans les documents d’urbanisme y compris les installations pour l’exploitation. ». Il est précisé que « La réalisation d’un projet […] ne pourra être effective qu’après une étude hydraulique globale concernant une zone pertinente intégrant la ou les unités du projet ».

La compatibilité avec les documents d’urbanismes sera vérifiée par le maître d’ouvrage. Le règlement applicable aux zones orange hachurées n’évoque pas le cas des carrières. Cependant, d’après l’article 3 du règlement « Toutes nouvelles constructions à usage d’habitation sont interdites, sauf celles directement liées à l’exploitation des activités économiques et industrielles (exemple : maison de gardiens) ». En zone orange hachurée, il est précisé que « l’implantation des bâtiments, clôtures et autres aménagements doit être conçue pour permettre le meilleur écoulement de l’eau. Pour les zones à vocation économique et industrielle, hors zones portuaires, l’emprise du sol (remblai + construction) est limitée à 50% de la superficie globale des zones concernées ».

Le projet de carrière est donc compatible avec le PPRI sous réserve de la compatibilité avec les documents d’urbanismes.

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3. HYPOTHESES CONSIDEREES

3.1. ANALYSE HYDROLOGIQUE

3.1.1. Contexte général

Cette partie a pour objet de définir les débits de crue de la Seine en fonction de la période de retour, utilisés pour mener à bien la mission d’étude. Le projet de création de carrière de Nogent-sur-Seine est situé dans la vallée de la Seine, en rive gauche de cette rivière à l’aval de Troyes. Il est situé en aval de la confluence entre la Seine et l’Aube. Par conséquent le régime hydrologique est fortement influencé par le comportement des deux cours d’eau en amont. Un modèle de propagation des hydrogrammes a été réalisé par Setec Hydratec dans les parties amont de l’ensemble des cours d’eau alimentant la Seine en région Ile-de-France dont la Seine amont. Ce modèle, destiné à étudier le projet de la Bassée (Grands Lacs de Seine), est calé en débit sur 20 crues historiques et permet ainsi de déterminer les hydrogrammes de crue en différents points d’observations. Les 20 crues historiques représentées par le modèle sont :

Crue Janvier 1910

Novembre 1910 Janvier 1919 Janvier 1924

Novembre 1944 Février 1945 Janvier 1955 Janvier 1959 Février 1970 Février 1977

Avril 1978 Février 1980 Janvier 1982

Décembre 1982 Avril 1983

Décembre 1993 Janvier 1995 Mars 1999

Décembre 1999 Mars 2001

Figure 3-1 : Crues historiques étudiées dans le modèle de propagation d'Hydratec

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Figure 3-2 : Localisation des stations hydrométriques sur la Seine et sur l'Aube

Dans la zone d’étude, la Seine est un cours d’eau naturel présentant de nombreux méandres. Le lit principal est souvent divisé en plusieurs bras d’écoulement formant ainsi un large lit majeur.

Le site d’étude est susceptible de subir un phénomène d’inondation engendré par un évènement de type crue fluviale (forts débits). La Seine a connu, lors du siècle passé, plusieurs crues marquantes dans le département de l’Aube. Il s’agit principalement de crues hivernales, présentant des temps caractéristiques longs (temps de montée, durée moyenne, durée de submersion) et saturant les sols. On parle d’inondation lentes des plaines. Le débit de la Seine, dans le département de l’Aube, est influencé par deux ouvrages artificiels permettant la régulation des débits jusqu’à la région parisienne :

• Le lac-réservoir Seine, mis en service en 1966. • Le lac-réservoir Aube, mis en service en 1990.

La mission de ces lacs-réservoirs est de renforcer le débit des rivières en étiage et d’atténuer l’ampleur des crues.

Dans le cadre de l’étude, les lacs réservoirs seront pris en compte, ou non, selon les crues simulées.

3.1.2. Les crues d’étude

Dans le cadre de l’étude, deux crues d’importance contrastée sont simulées :

- La crue de référence du PPRI de la Seine à Nogent-sur-Seine c’est-à-dire la crue historique de janvier 1910, considéré comme une crue centennale. Pour cette crue les lacs-réservoirs, n’ayant pas encore été mis en place à l’époque, ne sont pas pris en compte.

Carrière

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- La crue juste débordante d’Avril 1983. Pour cette crue, seul le lac-réservoir Seine a été pris en compte puisque que le lac-réservoir de l’Aube a été mis en place quelques années plus tard.

Les hydrogrammes ont été calculés pour ces deux crues aux stations de Méry-sur-Seine et Arcis-sur-Aube à l’aide du modèle de propagation mis en place par Hydratec. Les débits de pointe obtenus pour ces crues sont renseignés dans les tableaux suivants et comparés aux débits utilisés dans le PPRI :

Stations hydrométriques Débit calculé par le modèle de propagation (en m3/s)

Débit horaire fourni par l’IIBRBS (en m3/s)

Méry-sur-Seine 419 395 Arcis-sur-Aube 474 387

Tableau 1 : Synthèse des débits de la Seine et de l'Aube pour la crue de Janvier 1910

Stations hydrométriques Débit calculé par le modèle de propagation (en m3/s)

Débit horaire fourni par l’IIBRBS (en m3/s)

Méry-sur-Seine 179 151 Arcis-sur-Aube 279 276

Tableau 2 : Synthèse des débits de la Seine et de l'Aube pour la crue d’Avril 1983

Au vu des résultats, les débits issus du modèle de propagation seront utilisés pour modéliser les évènements de janvier 1910 et d’avril 1983 puisque : - Pour la crue de 1983, les valeurs de débits similaires aux débits fournis par l’IIBRBS et

les hauteurs d’eau calculées correspondent aux laisses de crue relevées (cf. Tableau 4)

- Pour la crue de janvier 1910, le débit est majoré ce qui permet d’être sécuritaire d’un point de vue de la zone inondable considérée. De plus les hauteurs d’eau calculées sont ainsi plus proches des données de calage pour cette crue.

3.1.3. Données de calage

Les cotes de la crue de référence ne sont pas indiquées sur les cartes du PPRI. Cependant des laisses de crues ont été relevées pour la crue de janvier 1910 et la crue d’avril 1983 au pont Saint Edme de Nogent-sur-Seine et au barrage de Beaulieu.

A partir de ces laisses de crues, on en déduit que la cote de la crue de référence de la Seine au droit du projet de carrière est de l’ordre de 62,2 m NGF69.

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3.2. DONNEES TOPOGRAPHIQUES

Un levé topographique a été réalisé sur le site du projet de Nogent sur Seine en mars 2018. Des données LiDAR permettent de compléter ces données afin de construire un Modèle Numérique de Terrain (MNT). Le MNT est nécessaire pour construire le modèle hydraulique et pour cartographier avec précision l’étendue de la zone inondable. Une analyse thématique effectuée sur le MNT est présenté sur la figure suivante. Elle permet de constater que le secteur d’étude est relativement plat avec une cote moyenne de 61 m NGF. Elle met également en évidence la présence de remblais créant des obstacles majeurs à l’écoulement (RD619 notamment).

Figure 3-3 : Données topographiques disponibles pour l’étude

Levés topographiques

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4. MODELISATION HYDRAULIQUE

La modélisation de la Seine au droit du projet est effectuée avec le logiciel HydraCity.

4.1. PRESENTATION DU LOGICIEL HYDRACITY UTILISE

HYDRACITY est un logiciel de modélisation des processus hydrologiques et hydrauliques dans les réseaux fluviaux, fluvio-maritimes et urbains. Il est conçu pour intégrer dans un même modèle des schémas de représentation contrastés, tels que la schématisation filaire, les casiers et les maillages bi dimensionnels. Cette souplesse permet d’adapter au mieux la modélisation à la spécificité des configurations rencontrées dans le domaine fluvial et aux objectifs de modélisation poursuivis. HYDRACITY est une application totalement autonome, gérant à la fois la génération et l’édition des modèles via une interface graphique dédiée, le pilotage des calculs et l’exploitation des résultats. Le noyau de calcul est constitué par le logiciel HYDRA, développé et exploité par Hydratec depuis plus de 30 ans.

4.2. STRUCTURE DU MODELE

Une modélisation hydraulique détaillée est mise en œuvre afin de vérifier l’impact de l’aménagement. Le modèle se base sur le modèle global créé par Hydratec sur l’ensemble de Seine Amont dans le cadre du projet d’aménagement de la Bassée (Grands Lacs de Seine). Le modèle est tronqué et affiné au droit de la zone d’étude pour la présente étude d’impact.

Il s’étend de Méry-sur-Seine et de Arcis-sur-Aube en amont jusqu’à Bray-sur-Seine en aval.

Figure 4-1 : Etendue du modèle hydraulique utilisée pour l'étude

Une modélisation plus fine a été réalisée au niveau de la zone d’étude, repérée sur la carte ci-dessus.

Dans le secteur du projet, la structure du modèle est la suivante : - Filaire pour le lit mineur,

- 2D pour le lit majeur au niveau du projet. Le maillage s’appuie sur la topographie et sur les éléments structurants (remblais existants, voiries…).

Bray sur Seine

Nogent sur Seine

Pont sur Seine Mery sur Seine

Arcis sur Seine

Projet

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4.2.1. Lit mineur

Le lit mineur du cours d’eau présenté ci-dessous est représenté par un bief filaire, défini par des profils en travers :

Figure 4-2 : Exemple de profil en travers du lit mineur

4.2.2. Lit majeur

Le lit majeur est schématisé par une modélisation 2D pour les zones d’écoulement. Ces zones sont décrites par une topographie détaillée qui permet de restituer notamment la carte des vitesses locales. Les pavés sont définis par une cote moyenne de fond et une surface.

Figure 4-3 : Structure du modèle au droit du projet

Le lit mineur filaire et le lit majeur 2D ainsi que tous les pavés sont reliés par des liaisons schématisant le type d’écoulement : frottement, surverse, orifice…

Berge rive gauche

Berge rive droite

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4.2.3. Les conditions aux limites

4.2.3.1 Limite amont

En amont de la Seine et de l’Aube, respectivement à Méry-Sur-Seine et à Arcis-Sur-Aube, sont injectés les hydrogrammes calculés par le modèle global en ces points pour les crues de Janvier 1910 et Avril 1983. En amont de chaque affluent, sont injectés les hydrogrammes calculés par modèle pluie/débit par les ruissellements en tête des bassins versants.

4.2.3.2 Limite aval

La condition limite aval se situe au niveau de Bray-Sur-Seine. Il s’agit d’une condition limite de cote en fonction du débit. Une courbe tabulée Q(z) est extraite du modèle global pour imposer la cote d’eau en fonction du débit calculé en ce point.

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4.3. CALAGE

Les scénarios de crue retenus pour étudier l’impact du projet de création de carrière sont la crue de référence du PPRI de la Seine et une crue juste débordante. Il s’agit respectivement de la crue historique de janvier 1910, assimilée à une crue centennale de la Seine et de la crue d’Avril 1983. Le calage du modèle en débit a déjà été réalisé sur 20 crues à l’aide du modèle global de propagation (cf. paragraphe 3.1.1) Le calage du modèle en cote est réalisé de façon à retrouver les cotes d’eau données par les laisses de crue (cf. localisation sur les Figure 4-6 et Figure 4-8).

Le calage s’effectue de manière itérative en ajustant les paramètres du modèle (coefficient de Strickler, coefficient de seuil…). Après plusieurs itérations, les coefficients de Strickler retenus sont 27 pour le lit mineur, 3 pour les zones boisées du lit majeur et 8 pour les champs cultivés du lit majeur. Le tableau suivant présente la comparaison des cotes d’eau des laisses de crues avec les cotes d’eau calculées par le modèle :

Cote laisse Cote calculée Différence Pont St Edme –

Nogent sur Seine

63.02 m NGF 63.03 m NGF +1 cm

Barrage de Beaulieu - Beaulieu

61.56 m NGF 61.60 m NGF + 4 cm

Tableau 3 : Comparaison des cotes relevées et calculées pour la crue de Janvier 1910

Cote laisse Cote calculée Différence Pont St Edme –

Nogent sur Seine

62.56 m NGF 62.56 m NGF - 0 cm

Tableau 4 : Comparaison des cotes relevées et calculées pour la crue d’Avril 1983

A l’issue du calage, on vérifie que les zones inondées calculées pour la crue de janvier 1910 correspondent à l’étendue des inondations données par les cartes d’aléa du PPRI (légèrement majorée puisque le débit est légèrement supérieur).

Le calage est satisfaisant dans la mesure où les résultats sont proches des laisses de crue (à quelques centimètres près) et de la carte d’aléa du PPRI. Un tel modèle permet alors de décrire le mécanisme actuel d’inondation lors d’une crue.

L’étendue inondée avec cette configuration est présentée sur la Figure 4-4 :

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setec hydratec │ 41230 │Juin 2018 – v2

Figure 4-4 : Surface inondée simulée pour la crue de Janvier 1910

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setec hydratec │ 41230 │Juin 2018 – v2

Cette emprise de crue est similaire à l’entendue de la crue représentée sur les cartes d’aléas du PPRI.

Figure 4-5 : Carte d'aléa du PPRI de la Seine à Nogent Sur Seine

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setec hydratec │ 41230 │Juin 2018 – v2

Figure 4-6 : Surface inondée simulée pour la crue d’Avril 1983

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setec hydratec │ 41230 │Juin 2018 – v2

5. MECANISMES D’INONDATION EN SITUATION ACTUELLE

Cette partie du rapport décrit, pour les deux crues d’études, les conditions actuelles d’écoulement auxquelles seront comparées les conditions futures pour calculer les impacts hydrauliques du projet de création de carrière.

Les résultats sont présentés pour les deux crues d’étude :

• Crue juste débordante de type Avril 1983. • Crue centennale, crue de référence du PPRi de type Janvier 1910.

5.1. HYDROGRAMMES

Les graphiques ci-dessous présentent les hydrogrammes de la Seine et de l’Aube pour ces deux crues respectivement à Méry-Sur-Seine et à Arcis-sur-Aube :

Figure 5-1 : Débits de la Seine et de l'Aube pour la crue de Janvier 1910

Figure 5-2 : Débits de la Seine et de l'Aube pour la crue d’Avril 1983

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600

Débi

t en

m3 /

s)

Temps (h)

Seine

Aube

0

50

100

150

200

250

300

0 100 200 300 400 500 600 700 800 900

Débi

t (m

3 /s)

Temps (h)

Seine

Aube

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setec hydratec │ 41230 │Juin 2018 – v2

Sur les deux crues, le débit de pointe de l’Aube est plus important que celui de la Seine. Pour la crue de janvier 1910, les pics de crues de l’Aube et de la Seine sont simultanés. En revanche, pour la crue d’Avril 1983, le pic de crue de l’Aube a lieu environs 50h avant le pic de crue de la Seine. Le graphique ci-dessous présente les 2 hydrogrammes de la Seine juste en aval de la zone d’étude (repéré sur la carte Figure 4-6) :

Figure 5-3 : Hydrogrammes de la Seine au niveau de la carrière de Nogent sur Seine

Au droit du secteur d’étude, il est possible de distinguer les pics identifiés en amont du modèle pour chacune des crues. Cependant les débits calculés au droit du projets sont nettement moins importants que les débits en amont de la confluence, ce qui traduit un important écrêtement des crues dans les vallées.

0

50

100

150

200

250

300

350

0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600

Débi

t (m

3 /s)

Temps (h)

Janvier 1910

Avril 1983

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setec hydratec │ 41230 │Juin 2018 – v2

5.2. NIVEAUX D’EAU ATTEINTS

Pour la crue centennale, la rive droite de la Seine est en partie inondée au niveau de Nogent-Sur-Seine et en aval de Beaulieu. Les hauteurs varient globalement entre 50 cm et 1.5 m (cf. Figure 5-6). De nos jours, grâce à la prise en compte des lacs réservoirs, la cote d’eau au droit du projet serait moins importante pour la crue de 1910. Le projet se situant en rive gauche, l’étude se concentrera sur cette rive. Dans la zone d’étude, l’îlot principal au niveau du Parc d’en Bas n’est pas inondé lors de la crue centennale grâce aux remblais formés par la RD619 à l’Est et le chemin au nord de la parcelle. Ailleurs la hauteur d’inondation atteint jusqu’à 1.5 m (cf. Figure 5-5).

La Figure 5-4 présente le profil en long de la Seine pour la crue de Janvier 1910. Pour la crue d’avril 1983, la rive droite de la Seine est partiellement inondée au niveau de Nogent et à l’aval du barrage de Beaulieu. Sur la rive gauche, l’emprise inondée est moins importante que pour la crue centennale. En plus de l’îlot au niveau du Parc d’en Bas, les terres agricoles au sud de la zone d’étude sont hors d’eau pour ce type de crue. Globalement les hauteurs inondées sur le secteur sont inférieures à 1m (cf. Figure 5-6).

La Figure 5-4 présente le profil en long de la Seine pour la crue de type Avril 1983.

Au droit du projet, il y a 30 cm d’écart entre les deux crues.

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setec hydratec │ 41230 │Juin 2018 – v2

Figure 5-4 : Profil en long de la Seine de la crue de Janvier 1910 et de la crue d’Avril 1983

57

58

59

60

61

62

63

64

494 495 496 497 498 499 500 501 502 503 504 505 506 507 508 509 510 511 512 513 514

Haut

eur d

'eau

(m)

PK (km)

Janvier 1910

Avril 1983

Amont du projet Aval du projet

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setec hydratec │ 41230 │Juin 2018 – v2

Figure 5-5 : Zone inondable pour la crue centennale à l’état actuel

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setec hydratec │ 41230 │Juin 2018 – v2

Figure 5-6 : Zone inondable pour la crue d’Avril 1983 à l’état actuel

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setec hydratec │ 41230 │Juin 2018 – v2

5.3. DYNAMIQUE D’ECOULEMENT

Le champ de vitesse, présenté sur les Figure 5-5 et 5-6, permet de distinguer plusieurs axes principaux d’écoulement. L’identification et la caractérisation de ces axes d’écoulement permettront de déterminer le positionnement optimal des stocks de terres végétales. La figure ci-dessous représente les axes d’écoulements identifiés pour la crue de Janvier 1910.

Figure 5-7 : Axes d'écoulement pour la crue centennale

Les axes des groupes 1 et 3 sont des axes d’entrée d’eau dans la zone du projet. Ces axes s’engouffrent via le pont sous la D619. Comme la chaussé est en remblai, il n’y a pas de surverse au-dessus de la D619. Ce passage est le seul chemin d’écoulement entre l’amont et l’aval. En lit majeur, à cause de la faible ouverture sous la route et de l’important débit amont, une augmentation significative de la vitesse d’écoulement est observée à ce point puisque la vitesse passe d’environ 0,2 m/s à 1 m/s. L’eau s’écoule ensuite gravitairement vers l’aval en occupant toute la partie sud de la zone du projet. Les axes d’écoulement du groupe 2 correspondent à l’écoulement de la Seine dans le lit majeur. Ainsi l’eau s’écoule parallèlement aux berges. Le remblai formé par la haie au nord de la future carrière empêche l’eau de s’écouler vers le centre de la zone d’étude. La vitesse d’écoulement est similaire à la vitesse sur le site de l’exploitation. Elle est de l’ordre de 0,2 m/s.

Les 3 groupes d’axes d’écoulements se rejoignent en aval de la zone du projet au sud de la boucle de la Motte-Tilly.

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setec hydratec │ 41230 │Juin 2018 – v2

Concernant la crue d’Avril 1983, l’analyse du champ de vitesses a permis d’identifier les axes d’écoulements ci-dessous :

Figure 5-8 : Axes d'écoulement pour la crue d'Avril 1983

Comme pour la crue centennale, lors d’une crue de type Avril 1983, d’une part l’eau s’engouffre dans la zone du projet via le pont sous la D619 et d’autre part il y a débordement du lit mineur entrainant un écoulement dans le lit majeur. Les axes d’écoulements sont moins larges parce que la crue d’Avril 1983 est une crue faiblement débordante mais on observe les trois mêmes groupes. De plus, les vitesses d’écoulements impliquées sont plus faibles puisqu’elles sont toutes inférieures à 0,2 m/s.

Si les merlons de terres végétales ne peuvent pas être placés hors d’eau, il sera nécessaire de les positionner parallèles à ces axes d’écoulement pour ne pas créer un obstacle à l’écoulement.

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6. SIMULATION DE LA PHASE TRAVAUX ET CALCUL DES IMPACTS HYDRAULIQUES

6.1. CHOIX DE LA PHASE A MODELISER

La demande d’autorisation d’ouverture de carrière porte s’étend sur une superficie de 118,40 ha. La surface retenue pour l’exploitation du gisement est de 100,86 ha qui seront exploités sur une durée de 30 ans. L’exploitation est découpée en 8 phases successives dont la durée varie de 2 à 4,5 ans. Ces phases sont repérées sur l’illustration ci-dessous.

Figure 6-1 : Phasage de l'exploitation de la carrière

Les travaux se décomposeront comme suit durant chacune des phases d’exploitation :

• Réalisation des diagnostics et éventuelles fouilles archéologiques ; • Opérations de défrichement éventuelles (coupe et dessouchage au droit des

peupleraies et des bosquets) par une entreprise extérieure ; • Travaux de la découverte : décapage de la terre végétale d’une part et des limons plus

ou moins argileux d’autres parts. Ces travaux sont réalisés à l’aide d’une pelle hydraulique, de 2 ou 3 tombereaux et d’un bouteur. Afin de travailler en toute sécurité, un rabattement de nappe (pompe) sera réalisé 50 cm sous le toit du gisement alluvionnaire ;

• Mise en cordons (merlons) des découvertes (dont terre végétale), et/ou utilisation directement des terres pour remise en état ;

• Exploitation au droit des zones déjà découvertes du gisement à l’aide d’une pelle hydraulique ou d’une dragline et mise en stock du gisement pour égouttage ;

• Scalpage et criblage du gisement si nécessaire,

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setec hydratec │ 41230 │Juin 2018 – v2

• Chargement direct ou par chargeur des camions de transport routier • Réaménagement coordonné à l’avancement de l’extraction du site (remblayage partiel,

talutage des berges) avec les terres de découvertes du site et les matériaux inertes non dangereux extérieurs ;

• Travaux de plantations d’arbres et de préparation du sol en vue d’un retour à une vocation agricole (cultures ou prairies), vocation écologique et base de loisir/sentier de découverte.

Chacune des phases est alors caractérisée par un volume de terre stocké et un volume total excavé qui auront alors un impact sur l’écoulement de l’eau lors d’un évènement de crue. Dans le cadre de cette étude, une seule phase est étudiée. Elle correspond à la phase la plus pénalisante lors de l’exploitation.

Les volumes de terre végétale phase par phase sont regroupés dans le tableau suivant. Ici, l’hypothèse est que l’épaisseur de la terre végétale est de 30cm pour chaque phase :

Découverte

Phases Epaisseur (en m) Volume (en m3) Surface (en m2) Vterre végétale (en m3) 1 1.17 180590 154350 46305 2 0.48 62689 130602 39181 3 0.53 80303 151515 45455 4 0.78 87670 112397 33719 5 1.54 171805 111562 33469 6 0.94 96612 102779 30834 7 0.95 128384 135141 40542 8 1.58 170144 107686 32306

Afin de limiter les merlons sur la zone du projet, la terre végétale de la phase N est directement utilisée pour remblayer les phases N-1 et/ou N-2 déjà exploitées. Ainsi, la phase 1 est la seule phase où un stockage de la terre végétale est nécessaire : il s’agit donc de la phase d’exploitation hydrauliquement la plus pénalisante. Les volumes totaux excavés sont présentés par phase dans le tableau suivant. Ils comprennent les volumes extraits de la couche de découverte ainsi que les volumes exploités de gisement :

Découverte Gisement Total

Phases Epaisseur

(en m) Volume (en m3)

Epaisseur (en m)

Volume (en m3) Etotal (en m) Vtotal (en m3)

1 1.17 180590 4.35 671423 5.52 852013 2 0.48 62689 4.82 629502 5.3 692191 3 0.53 80303 4.08 618181 4.61 698484 4 0.78 87670 4.3 483311 5.08 570981 5 1.54 171805 2.89 322414 4.43 494219 6 0.94 96612 3.91 401866 4.85 498478 7 0.95 128384 3.99 539213 4.94 667597 8 1.58 170144 3.74 402746 5.32 572890

Comme les volumes en jeu sont importants, la phase analysée (phase 1) a été découpée en sous-phases, exploitées les unes après les autres, selon la figure ci-dessous :

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setec hydratec │ 41230 │Juin 2018 – v2

Figure 6-2 : Sous phasage de la phase 1

Parmi ces 3 sous-phases, la 1C n’est pas la plus pénalisante puisqu’à la fin de cette phase la capacité de stockage engendrée par l’exploitation de la carrière est la plus importante. La plus pénalisante, entre les phases 1A et 1B, est celle qui soustrait le volume d’inondation le plus important à l’inondation à cause des merlons créés. Les zones de stockage envisagées par A2C sont en partie situées en zone inondable (Figure 6-3). En considérant que les merlons sont positionnés à l’endroit le plus défavorable de chaque zone de stockage et en considérant que les merlons ont une largeur de pied de 15m, une largeur de crête de 5m et une hauteur de 2.5m, les merlons de la phase 1A soustraient un volume de 2950 m3 à l’inondation tandis que les merlons de la phase 1B, soustraient un volume supplémentaire de 3700 m3. De plus, la zone de stockage de la terre de découverte de la sous-phase 1B est située dans une zone où les vitesses d’écoulement sont plus élevées que celles de la sous-phase 1A. La phase 1B est alors la plus pénalisante. Les impacts hydrauliques seront calculés sur cette phase.

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setec hydratec │ 41230 │Juin 2018 – v2

Figure 6-3 : Zones de stockage envisagées

6.2. INCIDENCES HYDRAULIQUES EN PHASE TRAVAUX

Pour la simulation, les merlons ont été positionnés à l’endroit le plus pénalisant par rapport à l’écoulement (c’est-à-dire en zone inondée) mais parallèlement au sens d’écoulement des crues. De plus, lors de l’extraction, les matériaux sont stockés à côté du secteur en cours d’extraction pour égouttage. Dans ce projet, un important stock de tout venant, occupant un hectare, sera constitué afin d’assurer l’alimentation de l’installation de traitement en cas d’arrêt prolongé de l’extraction. Les différents stocks sont positionnés selon la figure suivante :

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setec hydratec │ 41230 │Juin 2018 – v2

Figure 6-4 : Etat en fin de la phase 1B

Les cotes de fond des pavés concernés du modèle hydraulique ont été modifiées pour tenir compte des changements de topographie par les stockages de terres et le remplissage en eau de la zone excavée (dans les zones 1A et 1B).

Les cotes des liaisons entre pavés ont été adaptées afin de représenter les merlons. Les deux scénarios de crue qui ont servi à caractériser l’état hydraulique initial ont été de nouveau simulés en imposant une cote d’eau initiale de + 60.42 m NGF dans les pavés schématisant les zones excavées mises en eau. Cette valeur correspond au rabattement de la nappe de 50cm en dessous de la cote moyenne du toit des alluvions.

6.2.1. Impact sur les débits

Les graphiques suivants présentent les débits de la Seine en aval de la zone d’étude (cf. Figure 4-6) en situation initiale et en phase travaux pour les deux crues étudiées.

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Figure 6-5 : Comparaison du débit de la Seine en situation actuelle et en phase travaux pour

la crue de Janvier 1910

Figure 6-6 : Comparaison du débit de la Seine en situation actuelle et en phase travaux pour

la crue d’Avril 1983

Pour la crue de Janvier 1910, le débit en aval de la zone d’étude en phase travaux est similaire au débit en situation initiale. Les débits de pointe sont identiques en phase travaux et à l’état initial (325 m3/s). L’écart de débit au cours du temps varie entre +1% et -1% par rapport au débit de pointe de la situation initiale.

0

50

100

150

200

250

300

350

0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600

Débi

t (m

3 /s)

Temps (h)

Crue 1910 -Etat Initial

Crue 1910 -Travauxphase 1B

0

50

100

150

200

250

300

0 100 200 300 400 500 600 700 800 900

Débi

t (m

3 /s)

Temps (h)

Crue 1983 -Etat Initial

Crue 1983 -Travauxphase 1B

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Pour la crue d’Avril 1983, le débit en aval de la zone d’étude en phase travaux est similaire au débit en situation initiale. Les débits de pointe sont identiques en phase travaux et à l’état initial (259 m3/s). L’écart de débit au cours du temps varie entre +1% et -1% par rapport au débit de pointe de la situation initiale. Ainsi, la phase 1B de l’exploitation de la carrière n’a pas d’impacts significatifs sur le débit de la Seine.

6.2.2. Impact sur les niveaux d’eau et les vitesses d’écoulement

Les zones inondables ainsi que le champ de vitesses obtenus pour les deux scénarios de crue sont présentés pages suivantes. Pour chacune des crues d’étude, des cartes d’impact ont été constituées.

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Figure 6-7 : Zone inondable pour la crue de Janvier 1910 en phase travaux

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Figure 6-8 : Différence de hauteur d'eau et de vitesse entre la phase travaux et l’état initial pour la crue de Janvier 1910

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Figure 6-9 : Zone inondable pour la crue d’Avril 1983 en phase travaux

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Figure 6-10 : Différence de hauteur d'eau et de vitesse entre la phase travaux et l’état initial pour la crue d’Avril 1983

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L’exploitation n’a pas d’impacts significatifs sur le comportement de la Seine lors de crues de type janvier 1910 ou Avril 1983. En particulier, la phase 1 des travaux n’a pas d’impact sur les écoulements hors du périmètre d’autorisation projeté. En rive gauche, pour la crue de type janvier 1910, la présence du merlon au Nord de la zone d’étude entraîne une diminution du niveau d’eau de 3 à 5 cm vers le centre de l’exploitation et une diminution de la vitesse importante puisqu’il empêche l’écoulement de l’eau vers la zone de travaux. En revanche il entraine une légère augmentation du niveau d’eau coté Seine (de 1 à 4 cm) et une légère augmentation de la vitesse d’écoulement. L’exploitation des phases 1A et 1B entraine une augmentation de la hauteur d’eau d’environ 1.5 m dans les plans d’eau créés suite à l’extraction des matériaux alluvionnaires et une augmentation de 1 à 2 cm du niveau d’eau sur le terrain avoisinant ces plans d’eau. Une augmentation des vitesses, d’environ 4 cm/s, est observable à l’entrée de ces nouvelles zones de stockage. Cependant, l’ensemble des vitesses reste faible sur la zone d’étude, inférieure à 0.2 m/s hormis au niveau du passage sous la D619 où les vitesses d’écoulement sont plus importantes mais similaires aux vitesses de l’état initial.

Pour la crue de type avril 1983, le merlon au nord de la zone entraîne aussi une diminution du niveau d’eau de 4 cm et empêche l’écoulement vers le centre de l’exploitation. Sur le site d’extraction, l’excavation de la zone 1A entraîne également une augmentation du niveau d’eau de 1.5m dans le plan d’eau créé, en revanche le stock de tout-venant issus de l’exploitation de la phase 1B et le plan d’eau ainsi créé n’ont pas d’impact sur l’écoulement de la crue. D’un point de vue des vitesses, une légère augmentation est observable à l’entrée de la phase 1A (environs 2 cm/s) mais l’ensemble des vitesses reste faible sur la zone d’étude, inférieure à 0.2 m/s hormis au niveau du passage sous la D619 où les vitesses d’écoulement sont plus importantes mais similaires aux vitesses de l’état initial. Dans la mesure où les résultats obtenus démontrent un impact faible à nul du stockage dans la situation la plus défavorable (et temporaire puisque les stocks constitués n’auront pas vocation à demeurer longtemps sur site) aucunes mesures d’atténuation n’est nécessaire.

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7. SIMULATION DE LA REMISE EN ETAT ET CALCUL DES IMPACTS HYDRAULIQUES

7.1. REMISE EN ETAT DE LA ZONE D’ETUDE

La remise en état consiste en la création d’un espace de loisir coté Est, d’un espace naturel côté Ouest et d’une zone de culture au sud. La figure suivante présente les différents milieux reconstitués sur la zone d’étude :

Figure 7-1 : Plan de remise en état du site de Nogent-sur-Seine

Les cotes envisagées pour chaque milieu sont déterminées par rapport à la cote moyenne du plan d’eau (+61.06 m NGF) et ne peuvent pas être supérieures à la cote initiale du terrain naturel. Les cotes de remise en état des milieux reconstitués sont regroupées dans le tableau suivant :

Milieu reconstitué Cote moyenne de remise en état Boisement hygro à mésohygrophile + 61,76 m NGF

Prairie mésophile + 61,91 m NGF Prairie humide + 61,51 m NGF

Groupements hélophytiques + 61,06 m NGF

7.2. INCIDENCES EN PHASE AMENAGEE

Les cotes de fond des pavés et des liaisons entre pavés concernés du modèle hydraulique ont été modifiées pour tenir compte des changements de topographie par la reconstitution des différents milieux et la création du plan d’eau.

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Etude d’impact hydraulique d’un projet d’exploitation de carrière à Nogent-sur-Seine p.46/53

setec hydratec │ 41230 │Juin 2018 – v2

Les deux scénarios de crue qui ont servi à caractériser l’état hydraulique initial ont été de nouveau simulés en imposant une cote d’eau initiale de + 61.06 m NGF dans les pavés schématisant le plan d’eau. Cette valeur correspond à la cote moyenne de la nappe après remise en état du site.

7.2.1. Impacts sur les débits

Les graphiques suivants présentent les débits de la Seine en aval de la zone d’étude (cf. Figure 4-6) en situation initiale et en situation réaménagée pour les deux crues étudiées.

Figure 7-2 : Comparaison du débit de la Seine en situation actuelle et en phase aménagée

pour la crue de Janvier 1910

Figure 7-3 : Comparaison du débit de la Seine en situation actuelle et en phase aménagée

pour la crue d’Avril 1983

0

50

100

150

200

250

300

350

0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600

Débi

t (m

3 /s)

Tmpes (h)

Crue 1910 -Etat Initial

Crue 1910 -Phaseaménagée

0

50

100

150

200

250

300

0 100 200 300 400 500 600 700 800 900

Débi

t (m

3 /s)

Temps (h)

Crue 1983 -Etat Initial

Crue 1983 -Phaseaménagée

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setec hydratec │ 41230 │Juin 2018 – v2

Pour les deux crues, l’évolution du débit en aval de la zone d’étude est similaire en situation réaménagée et en situation initiale. Les débits de pointes sont identiques dans les deux configurations. Ainsi, la création du plan d’eau et la remise en état du site n’a pas d’impact significatif sur le débit de la Seine en aval de la zone d’étude.

7.2.2. Impacts sur les niveaux d’eau et les vitesses d’écoulement

Les zones inondables ainsi que le champ de vitesses obtenus pour les deux scénarios de crue sont présentés pages suivantes. Pour chacune des crues d’étude, des cartes d’impact ont été constituées.

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Figure 7-4 : Zone inondable pour la crue de janvier 1910 en situation réaménagée

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Figure 7-5 : Différence de hauteur d'eau et de vitesse entre la phase aménagée et l’état initial pour la crue de Janvier 1910

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Figure 7-6 : Zone inondable pour la crue d’Avril 1983 en situation réaménagée

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Figure 7-7 : Différence de hauteur d'eau et de vitesse entre la phase aménagée et l’état initial pour la crue d’Avril 1983

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setec hydratec │ 41230 │Juin 2018 – v2

Pour les deux crues, la reconstitution des milieux et la création du plan d’eau entraîne une augmentation de l’emprise inondable. Ainsi, le niveau d’eau gagne entre 2 cm et 8 cm sur le terrain autour du plan d’eau, impactant le « Parc d’en Bas » notamment. Le niveau d’eau augmente de 80 cm par rapport au plan d’eau puisque ce dernier représente un gain de capacité de stockage. L’impact se fait ressentir jusqu’à la boucle en amont du barrage de Beaulieu où l’augmentation du niveau d’eau est de 1 cm à 2 cm (négligeable). Cette configuration entraine également une diminution du niveau d’eau variant entre 2 cm et 20 cm en amont de la zone d’étude où se localisent des activités économiques. En effet, la dépression humide au nord de l’exploitation et le plan d’eau favorisent les écoulements vers le centre du site.

Pour la crue de Janvier 1910, le niveau d’eau dans la ferme est de 10 cm. Cependant, dans le modèle utilisé, la crue de Janvier 1910 est majorante puisque les bassins réservoirs de la Seine et de l’Aube ne sont pas pris en compte. Les vitesses d’écoulement, quant à elles, augmentent à l’endroit du passage sous la RD619, à l’entrée de la zone remise en état (jusqu’à + 0.3m/s), et au nord du site par la dépression humide. Cependant, les vitesses restent faibles sur la zone d’étude, inférieures à 0.2 m/s. De plus, la création du plan d’eau a pour effet de modifier, à l’intérieur du site, les axes d’écoulement.

Au vu des résultats de simulation les impacts engendrés dans le cadre de la remise en état ne nécessitent pas la mise en place de mesures particulières.

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8. SYNTHESE DES RESULTATS

Le projet de carrière présenté par la société A2C Granulat est situé en aval de Nogent-sur-Seine en rive gauche de la Seine. La présente étude d’impact hydraulique a abouti aux résultats synthétisés ci-dessous :

En phase travaux, la phase 1B est la plus pénalisante du fait de la présence de merlons sur les zones inondées de l’exploitation. Cette configuration n’a pas d’impact significatif sur le débit de la Seine et n’a aucun impact hydraulique hors du périmètre d’exploitation. Les phases exploitées créent des zones de stockage de faibles capacités et le merlon au nord de la zone d’étude empêche l’eau de s’écouler vers le centre de l’exploitation. Les cotes d’inondation augmentent de quelques centimètres très localement sur le site, sans toutefois impacter les bâtiments du « Parc d’en Bas ». Les vitesses augmentent à l’entrée des phases exploitées (+ 4 cm/s) cependant elles restent faibles sur l’ensemble de l’exploitation (inférieures à 0.2 m/s). Pour les phases suivantes d’exploitation, l’excavation réalisée permet la création d’un vide de stockage des eaux de crues bien supérieur aux volumes perdus du fait de la présence des talus. En phase réaménagée, le débit de la Seine en aval du site n’est pas impacté. La création du plan d’eau et des zones humides à une altitude plus basse que le niveau du terrain actuel favorisent l’écoulement vers le centre du site par l’orifice de décharge sous la RD619 et par débordement de la Seine au Nord du site. Ces aménagements ont un impact sur le niveau d’eau puisque les cotes d’inondation augmentent de plusieurs centimètres sur la partie centrale et à l’ouest du site mais aussi sur les vitesses d’écoulements puisqu’elles augmentent au passage de l’orifice sous la RD619 et de la dépression humide au nord du site. Ces impacts s’annulent en aval de la zone d’étude en amont du barrage de Beaulieu. Les aménagements ont également un impact positif en amont du site puisqu’ils tendent à diminuer les niveaux d’eau (jusqu’à 30cm en moins) sur des zones à enjeux. Les vitesses restent faibles (inférieures à 0.2 m/s) sur l’ensemble du site. Dans la mesure où les résultats obtenus démontrent un impact faible à nul, aucunes mesures d’atténuation n’est nécessaire.