37
VILLE DE CHALON-SUR-SAONE 15, Impasse Cartier 71100 CHALON-SUR-SAONE Téléphone (85) 48.01.70 CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DE CHALON-SUR-SAONE 28, Boulevard de la République 71100 CHALON-SUR-SAONE Téléphone (85) 48.22.22 ETUDE D'UN SITE DESTINE A UNE DECHARBE CONTROLEE A CHA6NY (71) par R. ROIGNOT avec la collaboration de M. COULON BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL B. P. 6000 - 45018 ORLEANS CEDEX 15 - Téléphone (38) 63.00.12 Service géologique régional JURA-ALPES B. P. 6083 - 69604 VILLEURBANNE/Croix-Lulzet - Téléphone (78) 52.26.67 75 SGN 271 JAL Lyon, Septembre 1975

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VILLE DE CHALON-SUR-SAONE

15, Impasse Cartier

71100 C H A L O N - S U R - S A O N E

Téléphone (85) 48.01.70

CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE

DE CHALON-SUR-SAONE

28, Boulevard de la République

71100 C H A L O N - S U R - S A O N E

Téléphone (85) 48.22.22

ETUDE D'UN SITE DESTINE A UNE DECHARBE CONTROLEE

A CHA6NY (71)

par

R. ROIGNOT

avec la collaboration de

M. COULON

BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES

SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL

B. P. 6000 - 45018 ORLEANS CEDEX 15 - Téléphone (38) 63.00.12

Service géologique régional J U R A - A L P E S

B. P. 6083 - 69604 VILLEURBANNE/Croix-Lulzet - Téléphone (78) 52.26.67

75 SGN 271 JAL Lyon, Septembre 1975

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ETUDE D'UN SITE DESTINE A UNE DECHARGE

A

75CHAGNY (71)

SGN 271 JAL

CONTROLEE

R E S U

A la demande de la Ville et de la Chambre de Commerce et d'Industriede CHALON-sur-SAONE, le B.R.G.M. (Service Géologique régional JURA-ALPES) aentrepris l'étude géologique d'une ancienne carrière d'argile située à CHAGNYet destinée à être transformée en décharge, dite "contrôlée", soumise à lalégislation concernant les établissements dangereux, insalubres et incommodesclassés en 1ère et 2ème catégories.

Si la zone reconnue peut satisfaire aux exigences des contraintesd'éloignement et d'environnement, par contre, le contexte géologique et hydro-géologique où elle se trouve impose un certain nombre de mesures préventivesantipollution avant sa mise en exploitation. Ces mesures devront être appliquéesavec d'autant plus de vigilance que la nappe, dans son état actuel, présente undegré de pollution qui la rend impropre à la consommation.

Plusieurs solutions, envisagées à cet égard dans ce rapport, doiventpermettrent aux autorités responsables de faire leur choix, en toute connais-sance de cause, en fonction des critères techniques et financiers proposés,avant de prendre une décision pour les suites à donner à ce projet d'ouverturede décharge.

Caractéristiques du site :

. Superficie : 36 ha ,

. Capacité de réception : 1 300 000 m pour une profondeur de3 à 6 mètres. _

. La cadence de remplissage estimée, par excès, à 30 000 m /an,permet d'envisager en toute quiétude un comblement à longterme ( < 40 ans)

. L'importance de l'enveloppe budgétaire nécessaire à la réalisa-tion de travaux de protection de la nappe contre la pollutiondépendra de la durée d'exploitation du site, et par conséquent,de l'importance de la surface à aménager. A cet égard, selonqu'il s'agisse d'un investissement prévu sur 5 ou 15 ans, lafourchette de dépenses se situera entre 350 000 F et 800 000 F.

INTERLOCUTEUR : groupe àe travail réuni par M. le Sous-Préfet de CHALON-sur-SAONE

INGENIEUR CHEF D'OPERATION :

COLLABORATEUR POUR LA PARTIE GEOLOGIQUE

INGENIEUR DE CHANTIER :

TECHNICIENS :

SECRETARIAT :

DESSIN :

R. ROIGNOT

M. COULON

G. CAMUS

R. CAMUSJ. TOUBIN

R. MATHIEUK. BAHON

M. RODET

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- 1 -

S O M M A I R E

Pages

1 - INTRODUCTION 6

11 - OBJET DE L'ETUDE

6

12 - LOCALISATION GEOGRAPHIQUE

13 - NATURE DES PRODUITS DEVERSES EN DECHARGE

131 - Commentaires sur la nature des résidus 7

132 - Conclusion 9

2 * GEgLOGIE=-=HYDROL,gGIE 10

21 - GEOLOGIE HISTORIQUE DES DEPOTS RENCONTRES n

STRATIGRAPHIE

211 - Sédimentation fini-Pliocène ' '

212 - Sédimentation villafranchienne 11

213 - Terrasse des 30 m H

3 - METHODE DE TRAVAIL 14

14

31 - TOPOGRAPHIE

311 - Calage planimétrique ^4

312 - Calage altimétrique ^

32 - RECONNAISSANCE GEOLOGIQUE DE SURFACE l4

33 - RECONNAISSANCE GEOLOGIQUE PAR SONDAGES 14

34 - RECONNAISSANCE HYDROGEOLOGIQUE . 15

4 - RESULTATS OBTENUS • 15

. 41 - DESCRIPTION ANALYTIQUE DES SONDAGES ET 15DES COUPES GEOLOGIQUES

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- 2 -

*

Pages

42 - INTERPRETATION GEOLOGIQUE DES SONDAGES 1 8

43 - CAPACITE DE REMPLISSAGE ET 18DUREE D'UTILISATION DU SITE431 - Conclusions 20

44 - APERCU HYÜROGEOLOGIQUE 2 0

23

441 - Etat actuel de la nappe

4411 - InÍEIEllÍa.ÍÍ2íL.ííe.s_résultats 23

4412 - Résultats analytiques des analyses d^eau 24

442 - Conclusions 24

5 - 1XAMEN=ÇOMPARATIF=DES=DIVERS=AM|NAGEMENTS=ET 26

ESTIMATION=DES=DEPENSES=CORRESPONDANTES

51 - DONNEES TECHNIQUES ET FINANCIERES *' 2 6

511 - Produits polluants ' 27

5111 - Etanchéité gar membrane BUTYL ¿ 27

5112 - Çeinture_de_£rotection_argileuse_2our 27isoler la naj>2e

512 - Déchets à réutiliser comme engrais 28

513 - Ordures ménagères et divers 28

514 - Produits de récupération 29

52 - CONCLUSIONS 29

6 - SCHEMA=D^|XPLgiTATION 30

7 - CONCLUSIONS GENERALES 30

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- 3 -

LISTE DES FIGURES

Pases

Fig. 12 Localisation géographique 6

Fig. 2 Localisation géologique

Fig. 21 Coupe géologique synthétique de la 12zone d'étude

Fig. 31 a Topographie et plan de répartition des vides 5Fig. 31 b Plan d'implantation des travaux 13

Fig. 41 a Figurés des faciès repris dans la description 15des coupes de sondages v T

Fig. 41 b " , 641 c Description analytique des ... jg41 d sondages et coupes géologiques v" jy4 1 e .-:• 1 7

Fig. 42 Profils et coupes de la carrière de BELLECROIX 19

Fig. 44 Carrière de BELLECROIX : Esquisse hydrogéologique 21

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CARRIERE DE BELLECROIX

PLAN DE REPARTITION DES VIDES

Profondeur donnée par rapport auniveau du sol le plus haut, c'est a dira1' celui du chemin des terres rouget.

5 m environ

4 m environ

3 m environ

Zone haute (niveau du chemindes terres rouges)

200000 m 3 Volume disponible remblayablc(chiffre arrondi)

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CARRIERE DE BELLECROIX

PLAN DE REPARTITION DESVIDES

ECHELLE (Tres approximative)

0 b G 100 ftûrr.

JURA-ALPES

valables au ceñirá du c litihir I

7% S C N 271

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BELLECROIX

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- 6 -

1 - INTRODUCTION

11 - OBJET DE L'ETUDE

Sous l'égide de la ville de CHALON-sur-SAONE, de la Chambre deCommerce et des Professionnels de la Récupération des déchets, le B.R.G.M.a effectué, avant cette étude, (à l'intérieur d'un périmètre défini par lesautorités locales à l'Ouest de la ville), une sélection de sites géologi-quement favorables,destinés à être transformés en décharge contrôlée(Rapport 74 SGN 302 JAL de M. MESSIN). Ces sites favorables furent écartéspour des raisons de contraintes particulières concernant un des aspectsde l'environnement.

Cependant, la suppression dans un avenir rapproché de la déchargemunicipale "des PRES-SAINT-JEAN" pose aux autorités locales un problèmed'élimination de déchets urbains et industriels de plus en plus aigu.

Après ce refus, l'affaire a dû être reprisé à son début et denouvelles investigations furent décidées sous l'impulsion de M. JARROT,Ministre de la Qualité de la Vie, qui attache beaucoup d'importance àvoir se régler dans les meilleures conditions ce délicat problème.

A cet égard, un nouveau site a été choisi par la municipalité, àl'orée de la forêt de CHAGNY, à 3 km environ au Sud-Est de ce village, puisconfié au B.R.G.M. (SGR JURA-ALPES), pour étude. La ville de CHALON-sur-SAONEet la Chambre de Commerce locale supportant à part égale les frais engagéspour cette étude.

12 - LOCALISATION GEOGRAPHIQUE

Le site testé se localise à 3 km au Sud-Est de la ville de CHAGNY,à 2 km environ à l'Est du hameau de BELLECROIX et à 14 km au Nord - Nord-Estde CHALON-sur-SAONE. Il s'agit d'une ancienne carrière d'argile à brique,connue sous le nom de Carrière de BELLECROIX, appartenant à la Société LAMBERT.Les voies d'accès à partir de CHALON-sur-SAONE empruntent la RN 6, puis,après la traversée du hameau de BELLECROIX, le chemin dit du Pavillon etcelui des Terres rouges, tous deux très carrossables.

AUTUNO

CHAGNY

DIJON

FIG. 12

OBESANCON

(Extrait de la carte Michelinau 1/100OO0O)

Ö CHALON-SUR-SAONE

• • • / • •

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13 - NATURE DES PRODUITS DEVERSES EN DECHARGE

Un contrôle effectué par les services officiels de la ville deCHALON-sur-SAONE, de façon minutieuse et extrêmement détaillée pendant4 jours, sur les déchets industriels actuellement déversés à proximité dulac de la Cité des Prés St Jean, fait apparaître la composition suivantedes produits.

Nous reportons, sur le tableau ci-contre, les indications concernant lajournée du lundi 18 novembre 1974 puisqu'elle traduit une bonne moyenne (llOT/jour).

Tonnage des résidus soumis au controle :

- Jeudi 14/11/1974 : 96 tonnes

-Vendredi 15/11/1974 : 173 tonnes

- Samedi 16/11/1974 •: 40 tonnes

- Lundi 18/11/1974 : 110 tonnes

131 - Commentaires sur la nature des résidus

Le site de décharge soumis à notre étude doit contenir desdéchets urbains et industriels solides. Alors que les premiers n'offrent, engénéral, pas d'inconvénients graves sur le plan de la pollution, les seconds,infiniment plus variés, présentent souvent des danger plus sérieux bienqu'étant en principe neutralisés. Ce sont ces derniers qui doivent fairel'objet d'une attention plus particulière.

Le tableau précédent appelle les observations suivantes :

Les produits déversés dans la journée du 18/11/1974 ont étéclassés en 4 catégories.

A - Résidus dont certains éléments constituent un danger potentiel permanentde pollution de la nappe phréatiqne

Ils représentent 18 % du poids total de déchets mis en décharge,soit 19 680 kg.

Ils comprennent :

les déchets de fosse : Ces dépôts de vidange représentent desnuisances de plusieurs ordres :

- odeurs - insectes

- risques de pollution des eaux souterraines. Les circulaires du20 août 1906 du Ministre de l'Agriculture et du 14 Février 1973du Ministère de l'Environnement, concernant l'épandage dematières excrémentielles, précisent que ces dépôts doivent êtresurveillés en raison du risque de pollution qu'ils représententpour la nappe phréatique et indiquent dans quelles conditionsleur dépôt est admissible (déposantes).

les déchets d'hôpitaux : Ils constituent une inconnue quant à laprovenance des déchets rejetés et à leur nature toxique. Rappelonsque ces établissements ont l'obligation de désinfecter leursdéchets.

les films : Ces déchets présentent un danger de pollution de lanappe phréatique. Par ailleurs, ils constituent un sérieux risqued'incendie. Leurs émanations et leurs fumées agressent les sens,les poussières de ces déchets sont dangereuses pour les yeux.

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- 8 -

Composition des produits déversés en décharge le lundi 18 novembre 1974

(poids exprimé en kg)

D) Déchets à entreposer en décharge

C) Utilisation comme engraispossible après traitement

Récupération conseillée

A) Résidus dont certains élémentsconstituent un danger potentielde pollution de la nappe phréatique

I

- feuilles - sable

- emballages et poussière

- déchets - laine de verre

- déchets de fosse (provenance ?)

- déchets de l'hôpital(médi camen t)?

- ordures ménagères

- copeaux

- plâtre et papiers

- plâtre

- papiers

- planches et bois

- films i

- pneus

- cartons

- fruits

- caisses

- caisses - papiers

- verre

- verre - papiers

- bidons

- branches

- branches - feuilles

- boue des égouts

- déchets de la station d'eau

- herbes

- poussière de verre

- produits récupérés par lescantonniers duservice de la voirie

- poussière de four

- matelas

- poubelles

- gravois

- cageots

- divers

9

1

3

4

19

000

980

400

?

500

300

500

?

680

2

1

: 2

2

10

200

700

200

490

200

300

350

400

200

040

108

: 5

i 3; i

10

165 kg

210

115

700

000

100

125

! 20

: 23

! 4

5

2

9

68

050

200

550 ?

300

650

250

330

800

550

500

400

500

240

320

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- 9 -

Les boues des égouts

Les déchets de la station d'eau

) Ces boues ou ces déchets) sont généralement très conta-) minés et peuvent polluer gra-

Les produits récupérés par la voirie ) vement les eaux par lesrésidus très résistantsde teinture, pesticide etc..

B - Produits dont la récupération est conseillée

Ils représentent 9,5 % du poids total de déchets mis endécharge, soit 10 040 kg. On y trouve :

- 1 100 kg de débris de bois

- 4 190 kg de carton et papiers

- 4 750 kg de débris de verre

C - Dépôts pouvant être utilisés comme engrais après avoir saisonnë plusieursannées

II s'agit essentiellement de feuilles, d'arbres, de branches etc.qui représentent 9,5 % du poids total de déchets mis en décharge, soit10 125 kg.

Le compostage exige des ordures, telles celles résultant dela consommation ou de la transformation des denrées alimentaires, dehauts pouvoirs fermentescibles. A cet égard, les fruits présentent unintérêt certain.

D - Dépôts d'ordures ménagères, vieux pneus, poussières diverses etc..

Le poids de cette catégorie représente 63 % du poids totaldes déchets mis en décharge, soit 68 320 kg.

132 - Conclusion

Nature des déchetsPoids(kg)

% par rapport àla masse globale

A - Présentant un risque de pollution

B - Dont la récupération est conseillée

C - A laisser saisonner pour transformationnaturelle en engrais

D - Divers sans utilisation spéciale

19 680

10 040

10 125

68 320

108 165

18 %

9,5 %

9,5 %

63 %

Le tableau ci-dessus met en évidence le volume relativementfaible, 18 % de la masse globale, des déchets présentent un risquesérieux de pollution. Il conviendra d'isoler convenablement ces derniersdu contexte géologique en aménageant à cet égard une zone étanche soignéeet techniquement étudiée, limitée à cette catégorie de résidus. Les aménage-ments à prévoir pour les autres catégories ne présentent aucun problèmetechnique particulier, ils sont d'un coût modique comparés aux précédents.T-l __ C

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- 10 -

2 - GEOLOGIE - HYDROGEOLOGIE

(Extrait de la carte géologique "CHALON-sur-SAONE" au 1/80 000 n° 137)

LOCALISATION GEOLOGIQUE

FIG. 2

BeI Igeroix':•••:•• •'.: Y:¿LL¿~'h\'ë '«* ' / <> . • •

D E C H A R G EPROJETEE

VILLAFRANCHIENSABLES DE CHAGNY

HAUTE TERRASSE{ 30 m env. )

ECHELLE 1/5O00O

Trois grands ensembles superposés se distinguent dans le secteur soumisà notre étude. Il s'agit :

- de la terrasse de 30 ni (Pleistocene)

- des formations de CHAGNY (Villafranchien)

- du remblaiement fini - Pliocène.

Pour une meilleure compréhension géologique des coupes de sondagescalées dans le contexte stratigraphique régional, nous décrirons pourchacun de ces grands ensembles leur mode de dépôt.

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- 11 -

21 - GEOLOGIE HISTORIQUE DES DEPOTS RENCONTRES -.STRATIGRAPHIE

211 - Sédimentation fini - Pliocene

La sédimentation du bassin de CHAGNY évoque un dépôt lacustrefini - Pliocène, raviné et interrompu à sa partie supérieure par des apportsdétritiques plus grossiers. Ce bassin devait consister en un vaste lac,localement marécageux, où la Dheune apportait des alluvions. Ces changementsde sédimentation sont vraisemblablement liés à des fluctuations climatiques.(La couleur gris-bleu des argiles fait penser à un milieu riche en matièresorganiques et à potentiel réducteur sans oxydation).

Ce dépôt n'a été reconnu que sur une profondeur d'une trentainede mètres. On y rencontre une alternance d'argiles bleues ou vertes et desables plus ou moins grossiers.

212 - Sédimentation villafranchienne (Formation de CHAGNY) (Fig. 21 - 5,)

Le cycle villafranchien est en fait la continuation du cycleprécédent. Les apports sableux sont de type fluviátil correspondant à unapport puissant et durable de matériel grossier de la Dheune. Progressive-ment, les apports deviennent plus argileux avec des récurrences sableuses.Le bassin redevient lacustre ou marécageux.

On y distingue 2 ensembles :

a - A la base des sables granitiques (Fig. 21 - g) pas-sant par une série d'alternances à des argiles grises-ocres àmarbrures vertes.

Les sables de base (Fig. 21 - j) sont noyés enpermanence dans la nappe phréatique. Leur épaisseur, d'après lessondages, varie entre 3 m et 5 m.

La zone de transition entre les sables et lesargiles présente de grandes variations latérales.

b - Dans la partie supérieure des argiles exploitées(Fig. 2\ - 2) par les Tuileries de CHAGNY, hétérogènes verticalement :Elles sont différenciées en plusieurs horizons, argileux à marbruresgris-vert, argilo-sableux, avec parfois des horizons d'accumulationd'éléments ferro-magnésiens...

(Cette partie supérieure manque bien souvent dansle fond de la carrière car c'est elle qui a été exploitée).

213 - La terrasse des 30 m (Fig. 2 1 - 2 )

Le cycle précédent est tronqué par une érosion fluviatileimportante. Puis, le dépôt redevient argileux, indiquant un retour à unesédimentation lacustre marécageuse.

A proximité du "Chemin rouge", les argiles supérieures ontété profondément ravinées par une formation sableuse, sables siliceux,et très ferrugineuses. Cette formation doit correspondre à une terrassed'alluvions de la Saône.

(Cette troisième formation ne ravine pas les couches dufond de carrière. Elle ne se retrouve pas, ou très sporadiquement, dansles sondages effectués).

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-12-FIG. 21

COUPE GEOLOGIQUE SYNTHETIQUEDE LA ZONE D'ETUDE

000

O

W - NW Terrasse des 30 mètres(vue en projection)

Zone dj sor dagak 16 E-SE

Légende

PLEISTOCENETerrasse des 30 maires

é é er project.) ?.-r-T.?-'

SEDIMENTATIONVILLAFRANCHiFN\E

CHAGNY)

VILLAFRANC HIFNMOYEN

MARNE CE BRESSE)

FORMATION ARGIL F

EXPLOITEE EN PARTIE

ZCN*7 DE TRANSITION

SABLES DE CHAGNY

SEDIMENTATION FINIPLIOCENE

^ • ' . - ~ - , -

- • • . V rtr-

O

REMBLAI DE BRIQUES ET TERRASSEMENTS

SOL BRUN RICHE EN HUMUS

SABLES SILICIF.UX ET FERRUGINEUX

ARGILE OCRE AVEC DES MARBRURES VERTES • PASSEES SABLEUSES

NIVEAU D'ACCUMULATION FE RRO-MAGNESIEN DANS LES ARGILES

© iO

ABLES GRANfTIOUES PASSANT PAR UNE SERIE D'ALTERNANCE A UNE ARGILEGRISE-OCRE A VERTE VERS L'EST

SABLES GRANITIQUES ROUX A LENTILLES ARGILEUSES NOY£S r.A'¡S LANAPPE PHREATIQUE

MARNES GRISES PARTIE SUPERIEURE PARFOIS ALTEREE

NAPPE

FCHELl£ CES LONGUEURS 1 / 15O0

rCHElt.E DES HAUTEURS 1 /200

altimétrique O fx ¡s<¿ a 1 mau S W du sondage K 16 !'Cette cote cori"espcnd au niveau

hJGF 225 £

O Renvoi au paragraphe 21

B R G M / SGR JURA-ALPES

75 SGN 271 JAL

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CARRIERE DE BELLECROIX

PLAN D'IMPLANTATION DES TRAVAUX

-»2.00-

3.7OO

Cot« NGF dea terrains

avant exploitation

Cote altimfitrique compa-rative (Point "0" a Imau S W du sondage K16)

Point coté - (Cote alti-métrique comparative)

n'du sondagecote du sondage

profils géologiquesreproduits sur figure n*

Zone bass« 0 1 II

Zone haute » 5m

Buttes

Nappe affluante

42.

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PLAN D1 IMPLANTATION DESTRAVAUX

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3 - METHODE DE TRAVAIL

31 - TOPOGRAPHIE (Fig. 31)

L'implantation des points de reconnaissance ainsi que le calagealtimétrique des différents niveaux stratigraphiques nécessitèrent,au pré-alable, 1 'élaboration d'un document de base relativement précis. Ce documentétait d'autant plus indispensable que le critère de vulnérabilité à lapollution de cette carrière dépend essentiellement de la position altimé-trique des couches argileuses par rapport aux niveaux sableux aquifère.

311 - Calage planimëtrique

Nous avons utilisé comme fond topographique un agrandissementà une échelle voisine du 1/6 000 de clichés aériens de l'I.G.N. dataTrtrde 1972

Des prises de vue aériennes du site,très récentes, (Juin 1975)ont amélioré la précision du calage topographique sur le terrain (échelle detravail très approximative : 1/3 600).

- Calage altimétrique

Nous avons complété les vues aériennes par des mesures au solpour déterminer les cotes altimétriques comparatives d'un point à un autre(mesures faites au niveau Kern T 1).

NOTA : TOUTES LES COTES DONNEES LE SONT A PARTIR D'UN POINT "0"IMPLANTE AU NIVEAU LE PLUS BAS DE LA CARRIERE SITUE A I MAU SW DU SONDAGE K 16.

32 - RECONNAISSANCE GEOLOGIQUE DE SURFACE

Pour mieux comprendre le contexte géologique et cerner le réseauaquifère, une reconnaissance géologique au marteau autour de la butte étu-diée fût nécessaire; et des mesures du niveau d'eau dans des puits réalisées.

33 - RECONNAISSANCE GEOLOGIQUE PAR SONDAGES (Fig. 33)

A partir des photographies aériennes, un canevas théorique dereconnaissance de sol a été établi, représentant le maillage à mettre enplace sur le terrain. En abscisse, les layons ont été numérotés avec deslettres et en ordonnée avec des chiffres.

En fonction de la nature plus où moins compacte des sols et desrenseignements souhaités, 3 types de forages furent mis en oeuvre :

• • • / • • •

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- 15 -

- Pénétromètre manuel (il fut peu efficace dans ce genre deformation)

- Tarière à main

- Tarière à moteur montée sur GMC

Soit, au total 46 sondages, totalisant 151 mètres de perforation liné-aire, répartis de la manière suivante :

7 penetróme tres manuels

- 28 sondages à la tarière à main

- II sondages à la tarière mécanique

34 - RECONNAISSANCE HYDROGEOLOGIQUE

Un inventaire des points d'eau compléta cette reconnaissance. Ilavait un double but : fournir un aperçu sur le niveau de la nappe et permettred'établir "un état des lieux" sur sa qualité en effectuant un certain nombrede prélèvements pour analyse dans les puits existants à l'intérieur desfermes environnantes.

41 - DESCRIPTION ANALYTIQUE DES SONDAGES ET COUPES GEOLOGIQUES

FIGURES

3

1

cote zero„

(voir S 312)1 •

2

. 3 .

u

JOi

B 5c

«

" 7

ou

8 •

9 .

I"C-"ÍÍÁU

DES FACIES REPRIS DANS LA

* SiUy.

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• : : . " - '

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" * - ' " . • '

' . ' > ' • •

• * * .

Surface du Sol et végéta-tion sol brun chargé d'humus

Remblai de briques

Niveau d accumulation d'é-léments ferro-magnésiens

Niveau sableux plus grossier

Niveau sablo-argileux

Niveau argilo-sableux

niveau argileux

Niveau de linon beige.

FIG. 41a

DESCRIPTION DES COUPES DE SONDAGES

Cote OCvoir déf. i 3I2)

NP

M G

1 -i.-'i'' '-••' '-.;'

U3-UA

Toit de la nappe

Toit des marnes grisesVillafrachiennes.

N des sondages

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- 16 -

U3 U4 US

U17

TI T2 T3 T*

— —

* • —

SS

R1 R2 R3 R4 R »

OÍ O3 OS

_p

1 .

a

' * = ; - •

ïé}- — "té

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- 17 -

N6 * N 11 N12 N14

K 3 L 7 LIS K13 K H K16 K17

- •> fII

JS Jti J U

m

C 3

C 2

\ y 26

fe.«""

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- 18 -

Pour plus de clarté dans l'exposé, la coupe géologique de chacundes sondages a été reproduite sous forme de graphique et orientée le longde profils W - E (figures 41 A - B - C - D - E ) .

42 - INTERPRETATION GEOLOGIQUE DES SONDAGES (Fig. 42)

Les sondages U 3-4-5 et T 1-2-3-4 (Fig. 41 B) ont été implantés dansla partie supérieure de la carrière à la cote + 3,5, correspondant au ni-veau argileux exploitable.il s'agit d'un matériau argileux très plastique,à marbrures gris-vert, avec des intercalations de passées légèrement sableuses,contenant parfois des concentrations d'éléments ferro-magnésiens lenticulaires.C'est un matériau de bonne qualité, imperméable, nais situé à une cote tropélevée pour servir de sol de décharge. Il peut cependant être utilisé pourtapisser le fond de la carrière plus bas.

Les 28 sondages effectués à la tarière à nain au fond de la carrièreont traversé une zone de transition entre les sables de CHAGNY,â la base,et la partie argileuse, au sommet. Cette zone de transition est composéed'une alternance de niveaux d'argile ocre et de niveaux sableux ou argilo-sableux.

Malgré l'implantation rapprochée de ces sondages (25 m environ), nousn'avons pu établir de corrélation entre les différents faciès traversés.Ceci met en évidence la discontinuité latérale des couches et leur aspectlenticulaire. On rencontre, sur un même plan, des niveaux de sables, desables argileux et d'argiles.

Un niveau aquifère superficiel (cote - 0,80 à - 1,20 m) a été misen évidence. Il semble être alimenté par les eaux météoriques. Son exutoire,mal connu, se ferait en partie par infiltration.

Les 11 sondages profonds présentent un grand intérêt géologique ethydrogéologique. Ils ont mis en évidence le réservoir aquifère constitué parles niveaux homogènes et sableux du Villafranchien supérieur (Fig. 21 - 4 et 42)reposant sur le toit des marnes grises (connues sens le nom de marnes de Bressefini - Pliocène : Fig. 2 1 - 5 ) . La cote du toit de cette nappe se localiseapproximativement au niveau - 2,70 m, tandis que le toit des marnes de Bressese rencontre au niveau - 6,50 m ± 0,20 m, ce qui confère une puissance del'ordre de 3,50 m à 4 m au magasin aquifère.

43 - CAPACITE DE REMPLISSAGE ET DUREE D'UTILISATION DU SITE

La cote de référence de base, à partir de laquelle ont été calculéesles profondeurs des zones de recueil (épaisseurs prévisibles des remblais),se situe à l'Ouest sur le chemin dit des "Terres Rouges".

La carrière se compartimente en 9 secteurs, numérotés de A à I,les figures 31 sont significatives à cet égard.

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- 19 -

FIG.

OUEST EST

- f-

NORD-OUEST

- 6

- 2

- C

- V

SUD-EST -I

PROFILS ET COUPES DE LA CARRIEREDE BELLECROIX

OUEST EST

^ :

t*Q •• • • . • . T ' ^ - ^ r ' . ' m

IIII

•i M . . ' - : •

• a • . " • • v , y - • • _ • . - - •: - • • ' • I ^ J —

T 7 7 ; - , , - - i'1 V ' <" • "'. : -

10

ECHELLE DES H A U T E U R S 1/200

ECHELIE DES LONGUEURS 1/1500

Sondargv implanté le longdu profil

Sondage VJ en projection ¡mpl.anUen dehors d-i pix.fi!

LEGENDE

Remblai de briques.

So! brjn riche en h u m u s

Niveau d' ̂ ccurnulation l-izr ro-rnagné£iGn

Alternance argiles ocres et sables

Sables granitiques roux

B P G M / SZR J U R A - A L P E S /

Nappe phréatique

s plus limoneuse

Marnes grises avec sommet altéré

Niveaux argileux anciennementexploité

Niveaux argileux exploitables, nonexploites

" e . SGN 271 JAL

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- 20 -

Le volume total des vides disponibles, ramenés à la surface du sol,s'élève à 1 300 000 m 3, dont détail ci-dessous :

(

( N° du( secteur

/

Surface disponible(résultats arrondis}

(m2)

Epaisseur prévisionnelle du remblai de

décharge (m)

Volume prévisionneldes résidus (m3)

(résultats arrondis)

A

B

C

D

E

F

G

H

( TOTAUX

Al

32

38

45

104

78

16

6

5

000

000

000

000

000

000

000

400

600

36 ha 6

5

4

5

4

3

3

4

5

4

205 000

128 000

190 000

180 000

312 000

234 000

64 000

32 000

22 000

1 367 000 m 3

431 - Conclusions

Nous rappelons que la cadence journalière de remplissage de ladécharge estimée au 18 novembre 1974 à 100 T/jour ira croissant. Par exten-sion, nous estimons raisonnable de prendre pour base de calcul une cadencebien supérieure que nous évaluerons à 100 m3/jour. Sur cette base la quantitéde résidus déversés annuellement serait de l'ordre de 30 000 m3. En envisa-geant le remplissage arrêté au niveau du sol (chemin des Terres rouges),la durée d'exploitation de ce site dépassera largement 35 ans.

44 - APERCU HYDROGEOLOGIQUE

Au terme de cette reconnaissance, nous avons reporté sur une carteau 1/20 000 nos observations de terrain (Fig. 44). Nous avons ainsi amorcél'esquisse d'une carte piézométrique limitée à l'environnement immédiat dusite de la future décharge car nous avons bénéficié, à cet endroit, d'unedensité de points d'observation plus importante qu'ailleurs (puits à l'inté-rieur des propriétés). Une reconnaissance plus poussée aurait, certes, étépréférable, mais elle aurait nécessité des délais de réalisation beaucoup troplongs, dépassant les délais impartis pour le dépôt de ce document.

Cependant, dans l'éventualité d'une pollution artificielle, cetteindétermination pourrait être levée grâce à une reconnaissance,par sondages etpose de piézomètres dans les zones vierges au Sud et au Sud-Est.

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CARRIERE DE BELLECROIX(ESQUISSE HYDROGEOLOGIQUE )

ECHELLE 1/2OOOO

R : r,

f

N» du p o m i de M"¿' l>v<?mentO Point d e p.rètcvarr.erit.

2 2 0 7 0 Cote N G F du loil de la nappe

Cole N G F du toit clz la n a p p e

Implantationpiéronnétre

de

"~ ••— C o u r b e

Direction supposée d eI ' ccoulcf pent. tJi' lo n^

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- 22 -

Les résultats obtenus permettent toutefois d'interpréter, en grand,le sens de l'écoulement de l'aquifère. Il se manifeste d'une façon trèsrégulière, selon 2 directions, de part et d'autre d'un "top" argileux dontle prolongement passerait dans la partie sud de la décharge.

Si une pollution éventuelle en provenance de cette dernière venaità se déclencher, il conviendrait donc, dans ce cas, d'en contrôler avecune grande vigilance la dispersion vers le Nord Est, c'est-à-dire en direc-tion des piézomètres K et L que nous préconisons d'installer à titrepréventif.

La puissance de l'aquifère dont le toit se stabilise entre 3 et 5 msous la surface topographique serait de l'ordre de 4 m environ. A l'Est, nousavons observé un léger artésianisme dans le puits Y 26. Ce phénomène provienttrès probablement d'un certain cloisonnement des argiles et de leur disposi-tion en biseau (Fig. 42 profil l).Dans la carrière, les sondages ont misen évidence des lentilles aquifères peu importantes, très proches de lasurface du sol, sinon affleurantes. Leur alimentation semble provenir d'eaumétéorique et leur exutoire se fait soit par évapotranspiration, soit àtravers les argiles sableuses, en profondeur, ce qui semblerait confirmer laperméabilité des niveaux argilo-sableux sur lesquels elles reposent.

Le tableau ci-dessous donne les différents paramètres concernantles points d'observation effectués sur la nappe.

Il' «chantillónDate de : Classementprélève- :

17/07/75 ; 553-2-24

17/07/75 ; » r e

17/07/75 j 553-6-46

17/07/75 | 553-6-47

17/07/75 j 553-2-25

17/07/75 ; 553-2-23

17/07/75 ; 553-2-22

17/07/75 ; 553-2-21

Coordonnées

: Y ;

):Cote nappe par rapport au sol:Cote du toit de la )

785,94

786,90

786.08

783,90

786,50

785,66

785,39

746.43

214,20

213,40

212,87-

212,51

214,35

213,70

213,22

213.29

220,00 ; 2,96

228,00

_ : Toit_ : Fond ¿Marge 11«_ :_:::t::

7,90 i

229,00 ; 12.00 m

224,00

226.00

6,99 m

4,12 a

231,10 ; 10,96 a

227,50 6,79

1 5

9

i •*1 8; 6

; «*

; s

,00

,40

,90

.83

.10

.40

.99

m ;

m '

m ]

a ]

a ]

m !

0,00 a )

0,70 E |

0,65 m j

0.00 B j

"0,70 B ;

O . O O B ;

nappe (NCF)

217,04

220,70

220,10

217,70

217,60

221,80 a

219,44 B

220,70 a

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- 23 -

441 - Etat actuel de la nappe

Nous avons procédé à des prélèvements d'eau dans l'aquifère demanière à établir un "état de la qualité de la nappe" avant la mise en exploi-tation de la décharge. Ces prélèvements sont matérialisés sur le plan desituation figure 44.

Le tableau suivant complète les données du tableau précédent (§ 44).

N° EchantillonDate de

prélèvement

Température del'eau au moment duprélèvement

Profondeur de laprise d'échantil-lon par rapport

au sol

Quantité

prélevée

B

C

D

09/09/75

09/09/75

09/09/75

09/09/75

15° 5

17°

13°

12°

3,00 m

0,00 m

7,90 m

12,00 m

10 1

10 1

10 1

10 1

4411 - Interp_rétation_des_résultats

Les résultats obtenus à partir des analyses faites sur leséchantillons d'eau prélevés sont significatifs, ils soulignent le caractèreimpropre à la consommation de cette eau de nappe. Globalement, 2 pointsessentiels apparaissent :

1°- L'eau dans les puits est minéralisée ; elle présente unepollution par les nitrates dont l'origine pourrait êtreles engrais.

2°- Les dosages des toxiques révellent certaines teneurs égalesou légèrement supérieures aux normes françaises admissibles,en particulier pour ce qui concerne :

- les détergents (échantillon B et D)- les phénols (échantillon A - B - C)L'origine pourrait en être les décharges sauvages observées

ä proximité du site.Ponctuellement, les caractéristiques de l'eau, pour chacun

des échantillons, se traduisent de la manière suivante :

Puits A : Minéralisation assez importante. Teneur en Fer un peu supérieureà la limite admise.

Carrière B : Faible minéralisation (caractéristique de l'eau de pluie). Ellepeut être agressive.

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- 24 -

Puits C : Minéralisation assez importante. Teneur en fer supérieure à lalimite admise.

Puits D : Minéralisation normale. Cette eau serait la moins polluée.

Il est possible de traiter certains produits en les neutra-lisant, par contre, il est extrêmement difficile de débarrasser les eaux depolluants dangereux comme les hydrocarbures, les détergents, les pesticides,les métaux toxiques, les nitrates e t c . . Bien souvent, le gîte aquifèresouillé par certains de ces produits est irrécupérable, en effet, leur tensionsuperficielle leur permet d'adhérer parfaitement aux parois ou aux élémentsconstitutifs du réservoir d'eau (Rapport B . R . G . M . 70 SGN 034 B D P ) . C'estla raison pour laquelle il convient d'exercer une vigilante attention surles produits qui seront déversés.

4412 -

Les résultats analytiques des analyses d'eau sontreportés dans le tableau pages suivantes.

442 - Conclusions

La disparition des argiles villafranchiennes, en grande partieexploitées par la Société des Tuileries de CHAGNY (§ 212-42 et figures 21 -41 - 42), rend la nappe phréatique sous jacente vulnérable à la pollution.En effet, l'extraction du matériau argileux, écran imperméable naturel,s'est arrêtée sur un niveau moins favorable à la fabrication des tuiles,c'est-à-dire sur un niveau argilo-sableux comportant en outre des lentillesde sable, le tout relativement perméable.

La nappe, dans son état actuel, présente un degré de pollutionqui la rend impropre à la consommation (§ 451). A cet égard, elle mériteune attention particulièrement vigilante, tant pour éviter une aggravation duphénomène, que pour la rendre propre à la consommation.

En résumé, aux termes de l'étude géologique et de la reconnais-

sance hydrogéologique, il s'avère que le site de la décharge ne peut être

exploité dans son état actuel sans envisager des précautions particulières

pour protéger l'environnement d'une pollution par l'eau.

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- 25 -

D O S A G E

ICARACTERISTIQUES PHYSIQUES I

AspectTurbiditéCouleurOdeurTempératurePHRêsistivité à 20° (ohm x cm)Anhydride carbonique libre (mg/1)Matière organique (en 0) (mg/1)

Alcalinité SO* H2 N/IOPH

Dureté totale (TH)Alcalanité à la phénolphtaleineou méthyiorange

ICARACTERISTIQUES

Cations (1) '

CHIMIQUES |(2)

Chaux en Ca CaMagnésie en mg m8Azote amoniacale (en N) "Sodium NaPotassium K

Fer FeManganèse Mm

Sonae

ICARACTERISTIQUES CHIMIQUES ]

Anions (1) .(2)

Carbonates CO3Bicarbonates HCO3Sulfates SO4Chlorures ClAzote nitrique (en N) NAzote nitreux (en N) NSilicates SÍO2Phosphates

1TOXIQUES |

P0 4

Somme

PUITS A

Louche20 gouttes mastic

nullenulle

15*67

141728,6

1,6

Avant49

7

ADrès

7,4

Degréfrançais

en Me/1

28,50

24,5

5,704,9

l img/1 (1) me/l(2)

9610,80

2870

0,280

4,700,900Ù211.790,01

8,6

mg/1 (1)

5856,81001,20,7

(2)

1.60,7

8,40

CARRIERE B

Très louche100 degrés silice

jaune

17*7

10 7104.42.4

Avant 1 Après57

7 7,2

Degréfrançais

en Me/1

4,5 : 0,90 : 02,85 : 0,57

mg/l(l) 1 me/1 (2)142,405,43,60,220,02

mg/1 (1)

1810,6000,40,05

0,700,2000.2300,09

~T72T

e/1 (2)

00,570,370,29

1,23

PUITS C

Louche35 gouttes masticlégèrement verte

13*6,9

141713,2

1,6

Avant I Après40

6,9 7,3

Degréfrançais

en Me/1

340

20

6,80

mg/1 (1) me/1 (2)

11810,80

22380,320

mg/I (1)

86391701,250,38

5,900,9000,950,970,01

8,73

me/1 (2)

041,791,091,20

8,08

PUITS D

Louche40 gouttes mastic

verte

12°7,4

25202,21,6

Avant I Après38,57,4 7,4

Degréfrançais

en Me/1

18,50

19,25

3.703,85

mg/1 (1)| me/1 (2)

5610,80

30

120

mg/1 (O

3217,7

10,051.250,23

2,80,901.30,11

~57iT

me/1 (2)

3,850,660,490,07

5,07

PlombCuivreZincPhénolChromeDétergentsFluoruresArsenicCyanuresSéléniumHydrocarbures

Indice CH2 aavant passage sur Florisilaprès passage sur Florisil

000,200.0100,010,45 •

0,00600

; < 0,10 mg/1

00 :

0,17 !

0,010 :

0.300,180,0320

! 0.08

i < 0,10 mg/1< 0,10 mg/1

000,7n,n?00,10.40,00600

< 0,10 mg/1

00,150,20000.40

: 0,350,0060

! 0

; < 0, 10 mg/1

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- 26 -

5 - ÍXAMEN=CQMPARATIF=DES=DIVERS=AM|NAGEMENTS=ET=|STIMATION

51 - DONNEES TECHNIQUES ET FINANCIERES

Le site de la décharge n'est géologiquement pas favorable, dansson état actuel, pour recevoir les résidus urbains et industriels prévus,sans un aménagement particulier pour protéger la nappe (§ 44) .

Pour pallier cette carence, nous proposons, ci-dessous, uncertain nombre d'hypothèses de travail selon des techniques éprouvées.Pour mémoire, nous rappelons les données du problème :

• a - La zone de recueil offre une capacité de réception de 1 300 000comprise à l'intérieur d'une surface de l'ordre de 36 ha (§ 43)

b - Le volume annuel de la totalité des résidus de tous genres àdéverser est estimé à 30 000 m 3 (§ 431).

c - Le volume des produits les plus polluants, nécessitant desprécautions particulières et les plus coûteuses, pour protégerla nappe, se monte à 6 000 m3/an par axcès (§ 131 - 132).Ce volume représente moins de 1/5 environ du volume total desrésidus entreposés.

Les estimations chiffrées, pour la mise en état de la décharge, sontcomprises dans une fourchette de valeur précise à ± 20 %. Le montant desdépenses d'investissement variera considérablement en fonction de l'importancedu projet, aussi avons nous prévu de chiffrer ce que représenterait l'amé-nagement du sol de décharge pour des prévisions d'exploitation établies sur5 ans puis sur 15 ans, puis sur 25 ans. En effet, l'évolution des techniquesde récupération des produits, la transformation des données économiques etindustrielles de la region, les aménagements régionaux, pourraient modifierà court terme les données du problème, remettant en question les prévisionsd'amortissement envisagées à long terme.

C'est, entre autres choses, à partir des hypothèses de travailconcernant le développement économique et industriel de la région, dans lesannées à venir, que doit être envisagée l'importance des investissements àprévoir pour la création de cette décharge. Les données chiffrées ci-dessousconstituent l'un des éléments de décision qui doit permettre aux responsablesrégionaux de faire leur choix sur la durée d'utilisation de cette décharge,c'est-à-dire corrélativement sur l'importance des travaux de préparation àenvisager. Il convient de ne pas perdre de vue qu'une opération à courtterme se trouve pénalisée financièrement par l'importance des frais fixesde mise en oeuvre.

Le principe de l'exploitation de la décharge consistera donc àdéverser les différentes catégories de produits dans des aires de stockagecloisonnées, aménagées en fonction de la nature plus ou moins polluante desrésidus ( § 131 et 132). Il est évident que les moyens mis en oeuvre pouraménager les aires de stockage des déchets polluants seront différents, plusimportants et beaucoup plus coûteux que ceux utilisés pour déposer les

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branchages, les cageots e t c . . Pour chacune des catégories reprises dansles paragraphes 131 et 132, nous fournissons ci-dessous une estimationchiffrée pour leur aménagement. (Tous les volumes repris dans nos calculssont estimés par excès, pour tenir compte de la progression eventuelle del'activité de la décharge).

511 - Produits polluants (6 000 m 3 / an )

La protection de la nappe peut s'envisager comme suit :

5111 - Etanchêité_gar_membrane_BUTYL

Sur le plan de la technique, c'est la méthode laplus efficace contre tout risque de pollution.

Il s'agit, à l'aide d'un produit caoutchouté derésistance mécanique et chimique appropriée au problème posé, decréer artificiellement une capacité de réception étanche dans la cuvetteconstituée par la carrière.

On utilise ce procédé, entre autres choses, pour l'é-tanchéification des bassins d'eaux polluées d'usines chimiques, pour desstockages d'hydrocarbures ou de produits pétroliers e t c . .

Durée del'exploi-tation

Volume de résidusdéversés pendantla durée del'exploitation

Surface nécessaireà aménager

Coût estimé destravauxd'aménagement

5 ans

15 ans

25 ans

30 000 m 3

90 000 m 3

150 000 m 3

0 ha 375

1 ha 125

1 ha 875

150 000 F

300 000 F

500 000 F

5112 - Çeinture_de_2rotection_argileuse_gour_isoler la_nag£e

II s'agit d'isoler la nappe par la création de paroisd'argile ancrées sur les marnes grises villafranchiennes. Cette opérationpeut poser des sujétions en cours de réalisation au passage du niveauxsableux aquifère (entre 5 et 8 m de profondeur), et corrélativemententraîner une plus-value importante sur les prévisions de dépenses.

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( Durée de( l'exploi-( tation

Volume de résidusdéversés pendantla durée del'exploitation

Longueur dupérimètre de

protection

Coût estimé destravaux comportant- les engins- la main-d'oeuvre )- les produits

argileux))

))))))

5 ans

15 ans

25 ans

30 000 in

90 000 m 3

150 000 m 3

240 m

440 m

580 m

105 000 F

200 000 F

300 000 F

512 - Déchets à réutiliser comme engrais (3 000 m 3 / an )

Ils représentent moins de 10 % du volume à mettre en déchargeet ne posent aucun problème de pollution. Ils devront saisonner dans leszones hautes (figure 31 § 43) à recouvrement naturel important au-dessusde la nappe.

Il s'agit de feuilles d'arbres, de branches, d'herbes,de fruits e t c . . e t c . . Le sol de décharge devra être nettoyé à cet effet,le passage des engins sera suffisant comme compactage.

513 - Ordures ménagères et divers (21 000 m 3 / an )

Cette catégorie fournit 70 % environ du volume total derésidus à déposer en décharge. Il conviendra, avant l'exploitation, d 'amé-nager le sol de l'aire de stockage par la réalisation d'un écran argileuxétanche, compacté, ^ à 0,80 m d'épaisseur, de manière à protéger la nappephréatique sous-jacente de tout risque de pollution. La matière premièreexiste 2 km environ plus au sud, dans une carrière en cours d'exploitation.Le coût d'une telle opération pourrait s'élever à :

Durée del'exploi-tation

Volume des résidusdéversés pendantla durée del'exploitation

Surface nécessaireà aménager

Coût estimé destravaux comportant-les engins-la main-d'oeuvre- les produits

argileux

1 an

5 ans

15 ans

25 ans

21 000 m3

105 000 m3

315 000 m3

525 000 m3

0 ha 260

1 ha 300

3 ha 900

6 ha 500

45 000

200 000

550 000

900 000

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514 - Produits de récupération ( 3 000 m-^/an)

Ces produits représentent un volume légèrement supérieur à9 % de la totalité des déchets. Nous n'en avons pas tenu compte car ilsne doivent pas, en principe, arriver en décharge. Il s'agit ( § 131), dedébris de bois, de cartons et papiers, de débris de verre. Ils pourronts'intégrer dans la catégorie précédente dans l'éventualité où les marchésn'offriraient aucun débouché.

52 - CONCLUSIONS

Le tableau ci-dessous récapitule, pour chaque période prise encompte, le coût de l'aménagement du sol de la carrière. Il conviendra,lors de la taxation des produits rendu décharge, d'intégrer dans lescalculs, outre l'amortissement concernant les dépenses d'aménagements,les dépenses afférentes aux postes budgétaires suivants :

- Intérêt sur l'emprunt- Frais de collecte et de transport- Frais de gestion- Marge bénéficiaire

e tc . . e t c . .

Ce volet économique devra être envisagé au plus tôt, une foisles grandes options arrêtées, de manière à déterminer en toute connaissancede cause le prix de revient du m^ de résidus. Celui-ci pourra varier enfonction de la valeur polluante des déchets.

e.NATURE DES DEPOTS

(REF. § 13 et 131)

COUT DES AMENAGEMENTS EN FONCTION

DE LA DUREE DE L'EXPLOITATION

))))"))"))))))))))))))))

)))))

5 ans

. A) Produits polluants( Nous avons retenu la métho-

de de protection par m e m -> brane BUTYL, car, posant( moins d'inconnues financi-er ère de mise en oeuvre

( B) Ordures ménagères et divers

( C) Déchets à réutiliser comme' ( engrais

( Le coût de mise en oeuvre( très faible est inclus dans( les catégories ci-dessus

/ D) Produits de récupération/ Ne doivent pas venir en/ décharge, dans le cas( contraire, ils seront déver/ ser avec les ordures/ ménagères

150 000 F

200 000 F

350 000 F

15 ans

300 000 F

500 000 F

800 000 F

25 ans

500 000 F

900 000 F

1400 000 F

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La réalisation d'une ceinture de sécurité en aval pendage de ladécharge (voir § 44 et figure 44), comportant 3 forages équipés, grosdiamètre, s'élèvera à 30 000 F environ

6 - SCHEMA=DMj:XPLOITATION

Ce chapitre important ne pourra être défini qu'en fonction du choixdes aménagements. Nous prévoyons à cet égard un cahier des charges détailléqui comportera, entre autres choses, les chapitres suivants :

- Techniques d'exploitations de.la décharge

- Schéma d'entretien des appareils de contrôle et de ladécharge

- Plan de gestion technique, financière et administrative

- Consignes de surveillance et de controle de la pollution

- Consignes d'alertes

- Récupération des eaux résiduaires pour traitement- etc . . . etc...

L'exploitation devra se faire de l'Ouest vers l'Est, en commençant parla zone D (Figure 31)» de manière à conserver un rapport ^ > à 8 m(R = Remblais S = Surface) ^

Les branchages et les débris de même nature pourraient être entreposésdans la zone D .

La mise en végétation des abords et leurs aménagements permettront depréserver l'esthétique des lieux. Ces opérations feront parties des consi-

gnes prévues dans le cahier des charges. Leur coût modique peut s'intégrerdans l'enveloppe budgétaire globale.

7 - CONCLUSIONS GENERALES

Le site envisagé pour la création de la future décharge contrôlée deCHAGNY répond aux critères d'éloignement par rapport aux habitations exis-tantes et de bonne situation régionale pour les agglomérations voisines. Ilsemble concilier tout à la fois l'importante question de la protection del'environnement paysage avec celle du trafic. Sa capacité de réception(1 300 000 nß) permet d'envisager en toute quiétude une exploitation à longterme pour absorber les 30 000 m3 annuel de résidus solides industriels eturbains .

Cependant, la mise en exploitation de ce site devra être subordonnéeà des travaux de protection de la nappe phréatique contre toute pollution enprovenance de cette décharge. En effet, les résultats obtenus au cours del'étude géologique et hydrogéologique d u B . R . G . M . mettente en évidence lecaractère particulièrement vulnérable de cette nappe.

• • • / • • •

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- S i -

ll conviendra d'être d'autant plus vigilant à cet égard que certainsrésidus peuvent présenter un degré de toxicité important.

Le coût de tels travaux d'aménagement variera en fonction de leurqualité et de leur importance, c'est-à-dire de la durée de l'exploitation.En effet, les produits polluants nécessiteront une mise en oeuvre plusélaborée et plus onéreuse que les matières inertes neutralisées. Unamortissement de longue durée entrainera corrélativement un prix de revientmoins élevé par la suite mais un investissement plus lourd au départ.Selon le cas, la fourchette de prix retenue se situera entre 350 000 Fet 800 000 F suivant la durée de l'exploitation (5 ans ou 15 ans).

Le prix de revient global du nß de résidus, hors frais, sans distinctionde nocivité, s'élèverait à 5 F environ pour un investissement prévusur 5 ans, et à moins de 2 F pour un investissement prévu sur 15 ans.

La décision éventuelle de mettre en activité le site de CHAGNY pourle transformer en décharge devrait entraîner corrélativement l'établisse-ment d 'un cahier des charges détaillé que le B . R . G . M . , à la demande desautorités locales serait à même de constituer.