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BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES 74, Rue de la Fédération - 75 - PARIS-15* - 783-94-00 DIRECTION DU SERVICE GÉOLOGIQUE ET DES LABORATOIRES ETUDE HYDROGEOLOGIQUE DES ENVIRONS IMMEDIATS DE LA STATION AUBER ET DU SOUTERRAIN DE GARAGE (PARIS) (R.A.T.P. - Ligne régionale Est-Ouest lots 8 et 9) par Ph. DIFFRE et J. PUTALAZ Service géologique régional Bassin de Paris 65/ rue du général Leclerc BRIE-COMTE-ROBERT (S.-&-M.) Tél. 405.01.46 Département BERGA 45 ' Orléans- La Source B. P. 818 Tél. 87.04.69 68 SGL 136 BDP 10 septembre 1968

ETUDE HYDROGEOLOGIQUE DES ENVIRONS IMMEDIATS DE LA …infoterre.brgm.fr/rapports/68-SGN-136-BDP.pdf · 2009. 11. 19. · étudier a été fixée à 5OO m, de part et d'autre de la

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BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES

74, Rue de la Fédération - 75 - PARIS-15* - 783-94-00

DIRECTION DU SERVICE GÉOLOGIQUE ET DES LABORATOIRES

ETUDE HYDROGEOLOGIQUE DES ENVIRONS IMMEDIATS

DE LA STATION AUBER ET DU SOUTERRAIN DE GARAGE

(PARIS)

(R.A.T.P. - Ligne régionale Est-Ouest lots 8 et 9)

par

Ph. DIFFRE et J. PUTALAZ

Service géologique régional

Bassin de Paris

65/ rue du général Leclerc

BRIE-COMTE-ROBERT (S.-&-M.)

Tél. 405.01.46

Département BERGA

45 ' Orléans-La Source

B. P. 818

Tél. 87.04.69

68 SGL 136 BDP 10 septembre 1968

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RESUME

Le dépouillement de la documentation existante dans

les quartiers traversés par les lots 8 et 9 clu R.E.R. , dans

le centre de Paris, permet de déterminer l'évolution du niveau

des nappes depuis un siècle. L'abaissement constaté (13 cm

par an entre i860 et I96O) est dû au défaut d'alimentation

par les pluies, axox épuisements continus dans certains ouvra¬

ges souterrains et surtout axix prélèvements par les forages.

Les épuisements effectués pour le R.E.R. entre octobre 1966

et octobre I967 représentaient environ 20 % du débit total

prélevé dans les nappes dans ce sectexor et poxir cette 'période ,

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- 2 -

INTRODUCTION

Cette étude réalisée pour le service N.R. 1 de la

R.A.T.P., a poxir but de faire la synthèse des données existan¬

tes sur les nappes souterraines dans les quartiers traversés

par les lots 8 et 9 du R.E.R,, et de déterminer l'évolution

de ces nappes, depuis l'exécution des premiers forages au siè¬

cle dernier. Dans cette évolution, il s'agissait en particu¬

lier de voir l'influence des travaxix de la station Auber (lot

8) et du souterrain de garage (lot 9)» qui ont débuté en août

1964 par le fonçage d'un puits d'essai rue Boudreau.

Ces travaux se sont' déroulés pour l'essentiel de 1966

à 1968, dans le Lutetien entre 25 et 35 m de profondexir. Les

galeries étant à exécuter en-dessous de la nappe phréatique,

le terrain a tout d'abord été traité par injection pour dimi¬

nuer sa perméabilité. Grâce à ces injections effectuées entre

juin 1966 et mai 1968, les venues d'eau n'ont jamais été im¬

portantes. Le débit d'exhaure maximxim a été de 1 80 m /h en

mars I967.

En accord avec la R.A.T.P. , la limite du sectexir à

étudier a été fixée à 5OO m, de part et d'autre de la gale¬

rie entre la rue Tronchet et la place de la Boxirse.

2Cette zone de 2 km environ, allongée suivant les di¬

rections des rues Auber et du Quatre Septembre couvre des par¬

ties des 1er, 2ème, 8ème et 9ème arrondissement (figxire 1).

Dans la docximentation du B.R.G.M. , nous avons pu re¬

trouver environ 1 70 dossiers de sondages ou forages exécutés

depuis i860 dans cette zone (planche l) et indiquant au moins

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Figure 1

SITUATION DE LA

ZONE ETUDIEE

Echelle W 50 000

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- k -

xin niveau piézométrique à une date donnée. La plupart de ces

sondages ont été réalisés poxir recherche d'eau souterraine

(63) et poxir la reconnaissance du sol (60). Les autres ont

été effectués pour la mise en place de cylindres d'ascenseurs

hydrauliques ou de prises de terre pour paratonnerre. Grâce

à ces sondages atteignant parfois la craie, le sous-sol de

cette région est bien connu.

Après avoir donné un bref aperçu géologique du

secteur, nous indiquerons rapidement les propriétés aquifères

des diverses formations géologiques, les nappes à considérer

et leur écoulement. Nous étudierons ensuite l'évolution du

niveau de ces nappes dans cette zone depuis un siècle et en¬

fin, les causes de cette évolution.

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- 5 -

I - APERÇU GEOLOGIQUE

Dans ce secteur, le sous-sol de Paris est constitué

de haut en bas, par les formations suivantes (figure 2) :

Remblais : épaisseur 3 à. 6 m - il s'agit de rem¬

blais de surélévation contre les inon¬

dations qui jadis, empruntaient faci¬

lement l'ancien bras nord de la Seine,

passant au Nord des boulevards de Bon¬

ne Nouvelle, Poissonnière, Montmartre

et Haussmann,

Alluvions quaternaires Limons, sables et graviers - épaisseur

moyenne IOm.

Sables de Beauchamp

Marnes et caillasses

Sables quartzexix verdâtres, argileux

ou grésexix, leur granulométrie est par¬

fois grossière. On les retrouve ici au

fond d'xin petit synclinal, cette posi¬

tion basse les ayant protégés de l'éro¬

sion quaternaire - épaissexir maximum

sous la place de l'Opéra 12m,

Alternance de bancs de calcaires sili¬

cifiés (caillasses), de calcaires co¬

quilliers et de marnes blanchâtres,

calcaires, magnésiennes , de marnes ar¬

gileuses , d'argiles magnésiennes, sé¬

piolite et attapulgite. Ces argiles

peuvent former des strates de quelques

centimètres d'épaisseur s'êtendant sur

des dizaines de mètres. On y rencontre

des pseudomorphoses calcaires ou si¬

liceuses de gypse ("sucre candi, banc de

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Craie

i/s.ooo*

EchclU

Fig: 2 . Coupe géologique schématique perpendiculaire à la ligne

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- 7 -

sucre, banc de sel") et des géodes de

calcite rhomboédrique verdâtre (cris¬

taux en crête de coq). - épaissexar

moyenne 15 mètres.

Calcaire grossier Succession de bancs calcaires séparés

par des entre-bancs marnexix. Dans l'en¬

semble, ces bancs qui peuvent atteindre

plusieurs mètres d'épaisseur sont très

compacts ; de plus en plus sableux vers

la base, ils passent progressivement à

la "glauconie grossière" (sable quart¬

zeux grossier)- épaisseur moyenne :

12 mètres.

Sables et argiles yprésiens : Le complexe argilo-sablexix de

l'Yprésien présente ici sous sa surfa¬

ce d'érosion une lentille sableuse (sa¬

bles peut-être cuisiens ?) qui semble

assez continue de la rue Tronchet à la

Bourse. En profondeur, l'alternance de

sables et argiles se poursuit sur 25

mètres environ. L'épaisseur cumulée

des sables est en moyenne de 1 5 m dans c

quartier. La partie infériexire est à

prédominance argileuse (argile plasti¬

que ) .

Marnes et Calcaires montions : Ils atteindraient 17 mètres d'é¬

paisseur sous le boulevard des Italiens,

mais cette formation ne semble pas con¬

tinue sous tout le secteur considéré.

D'après certains forages, l'argile plas¬

tique ^paraît reposer directement sur la

craie.

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- 8 -

Craie sénonienne - épaisseur : plusieurs centaines de

mètres .

- profondeur : entre 70 et 100 m sui¬

vant les points.

Situation du souterrain : Par suite des ondulations tectoniques

le sommet de la voûte de la station et de la galerie, lot 9»

recoupe les Sables de Beauchamp et les Marnes et caillasses.

Le radier, en général situé dans le Calcaire grossier recoupe

également les Marnes et caillasses entre la rue Scribe et la

rue Louis le Grand (micro-synclinal du Café de la Paix).

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- 9 -

II - PROPRIETES AQUIFERES DES DIVERSES FORMATIONS GEOLOGIQUES

Alluvions : Etant donné leur granulométrie plus grossière, les

alluvions anciennes (K = 1 0 à 10 m/s) sont plus perméables

que les alluvions modernes (K = 1 0 à 10 m/s ) plus fines.

Sables de Beauchamp : Perméabilité d'interstices très variable

avec les bancs argileux.

Marnes et caillasses : Perméables en grand, l'eau circule entre

les bancs de caillasses.

Calcaire grossier : D'xine façon générale, du fait des fissures,

cette formation est perméable en grand. Dans sa partie inféri¬

eure surtout, devenant gréseuse puis sableuse, elle possède

aussi xine perméabilité d'interstices.

Sables yprésiens : Souvent grossiers, ils peuvent avoir une

/ / \perméabilité d'interstices importante (K = 1 0 m/s).

Argile plastique : Cette formation très compacte constituée de

kaolinites et halloysites forme un niveau imperméable continu

à la base de l'Eoeène.

A part l'Argile plastique nettement imperméable,

toutes ces formations constituent donc des réservoirs aquifères

/ / \de perméabilité équivalente (10 m/s) quelque soit leur

lithologie ,

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Fig: 3 ._ Extrait d^ '-i carte hydrogêologique du département

de la Seir.c de Delesse 18S2

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-II

III - LES NAPPES ET LEUR ECOULEMENT

Au dessus de l'Argile plastique, située à environ 70

mètres de profondeur, il n'existe pratiquement pas de niveaux

imperméables dans les différentes formations géologiques cons¬

tituant le sous-sol de cette zone. Du point de vue hydrogéolo¬

gique, on a donc un système multicouche qui a été exploité à

différents niveaxix par plus de 60 forages depuis xin siècle en¬

viron. La Carte hydrogéologique du département de la Seine dres¬

sée par DELESSE en 1862 (extrait figure 3) ©t les coupes des

sondages contemporains montrent qu'à l'époque les niveaux pié¬

zométriques des eaxix des diverses couches étaient analogues

(à -t- 30 environ). Les courbes dessinées par DELESSE indiquent

un draînage de 1 ' ensemble par la Seine.

Les niveaux relevés récemment, en particulier dans

les piézomètres triples posés par la R.A.T.P. en 1967» montrent

qu'actuellement, on rencontre en certains, points des micro-nap¬

pes suspendues à la base des alluvions à une altitude un peu

infériexire à celle de la retenue normale de la Seine. En dessous

les niveaux d'eau rencontrés dans les Marnes et caillasses, le

Calcaire grossier et les Sables yprésiens sont nettement plus

bas. Cexix des Sables yprésiens sont en général légèrement plus

élevés que cexix du Calcaire grossier, exix-mêmes plus élevés

que ceux des Marnes et caillasses. Il semble donc qu'actuelle¬

ment le système multicouche soit alimenté par drainance des

Sables yprésiens vers les calcaires et marnes sus-jacents. Ceci

poxirrait être dû du fait, que, dans cette zone, les prélève¬

ments sont plus importants au niveau du Lutetien qu'à celui

de l'Yprésien.

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9961 N3 3iyi3W0Z3ld

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- 13 -

Actuellement tout se passe donc comme si le système

multicouche fortement déprimé était dénoyé dans sa partie su¬

périeure (alluvions, Sables de Beauchamp, Marnes et caillasses

supérieures) à part certaines zones où des infiltrations acci¬

dentelles (percolation privilégiée ou fuites d'égouts par

exemple) entretiennent des petites nappes très localisées,

perchées sur le contact alluvions - Sables de Beauchamp ou

Marnes et caillasses particulièrement peu perméable. Le vé¬

ritable niveau piézométrique était situé en 1965 à -r 1 5 envi¬

ron. La carte piézométrique de la figure k dessinée à l'aide

de niveaxix relevés en 1 965 dans le Lutetien montre ur^e dépres¬

sion qui correspond à la zone à forte densité de forages, dé¬

formée, semble-t-il, par la structxire tectonique. Cette carte

prouve qu'actuellement le système multicouche est alimenté

au Sud par la Seine.

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- ^k -

IV - EVOLUTION DES NIVEAUX STATIQUES

Abaissement moyen entre 1862 et 1968

La comparaison des deux cartes piézométriques mon¬

tre que. la nappe a baissé de plus de 10 m par endroits. Pour

étudier cet abaissement, nous avons reporté sur vm. même gra¬

phique (pl. II) tous les niveaxix piézométriques relevés dans

le secteur (environ I50) depuis 1862, quelque soit le niveau

géologique capté, La pente de la nappe étant faible à l'ori¬

gine dans les limites du secteur étudié, tous les points ob¬

tenus peuvent être comparés entre eux en première approxima¬

tion. Le nuage de points obtenus peut être interprété raisonna¬

blement comme indiquant xin abaissement moyen de 13 m jusqu'en

i960 et de 7 mètres depuis cette date. C'est-à-dire :

abaissement annuel moyen entre i860 et 196O : 0,13 m

abaissement annuel moyen entre 196O et 1967 ' 1 m

Evolution des nappes depuis 1965

Les relevés effectués périodiquement dans les pié¬

zomètres placés par la R,A,T,P. à différents niveaxix géologi¬

ques de chaque côté du tracé des galeries ont été reportés

sxir des graphiques (planche III à VIIl).

L'examen de ces graphiques montre avant tout des

variations importantes (plusievirs mètres) très brusques et

désordonnées qui semblent imputables axix pompages dans les

forages d'exploitation du quartier. Sous ces variations ar¬

tificielles complexes, on observe xin certain parallélisme

entre les niveaux de la Seine et ceux de la plupart des pié¬

zomètres. On constate que certaines variations surtout néga¬

tives sont synchrones sur l'ensemble de la zone étudiée et

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- 15 -

à plusieurs niveaxix :

Exemple : Dépression de mars 1968 que l'on retrouve sur les

piézomètres :

1.1 - Cuisien

1.2 - Calcaire grossier

1.3 - Marnes et caillasses

2.1 - Cuisien

2.2 - Calcaire grossier

2.3 - Marnes et caillasses

3.1 - Cuisien

3.2 - Calcaire grossier

5.1 - Cuisien

5.2 - Calcaire grossier

5.3 - Marnes et caillasses

8.1 - Cuisien

8.2 - Calcaire grossier

9.1 - Cuisien

9.2 - Calcaire grossier

9.3 - Marnes et caillasses

Nous ne voyons pas d'autres explications à ce phé¬

nomène qu'xme augmentation fortuite des pompages. D'après la

répartition géographique de l'amplitude d'e cette variation,

le phénomène responsable serait situé au Nord de l'Opéra.

On ne note pas de différence constante entre les

niveaux statiques des piézomètres situés au nord et au sud

de l'ouvrage. Celui-ci ne semble donc pas jouer le rôle d'xin

barrage .

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Courbe cunnulée des forages d'eau exécutés dans le secteur depuis un siècle

Nb de forages

\

-

-

-

-

-

1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

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- 17 -

V - CAUSES DE L'ABAISSEMENT DU NIVEAU DES EAUX SOUTERRAINES

Depuis i860, 3 causes nous semblent responsables

du phénomène dans cette zone ; la réduction de l'alimenta¬

tion par les pluies, les exhaures consécutives axix travaxix

souterrains, l'exploitation importante des nappes semi-pro¬

fondes (calcaire grossier - Sables yprésiens) par forages.

Réduction de_l ' alimentation par les pluies :

Depuis xin siècle, les surfaces construites ont aug¬

menté dans ces quartiers, il ne resté pratiquement plus d'es¬

paces verts et le réseau d'assainissement soustrait à l'infil¬

tration pratiquement la totalité des eaux de pluies tombant

sur les toits et les rués.

Exhaures consécutives axix travaux souterrains :

La réalisation de sous-sol profonds sous certains

immeubles et des galeries du métro a nécessité de nombrexix

rabattements de nappe depuis fort longtemps. Dans bien des

cas, les épuisements ont dus être poursuivis longtemps après

la fin des travaux.

Exploitation des nappes par forages :

La courbe cumulée du nombre de forages exécutés

pour recherche d'eau dans cette zone depuis 1862 (figure 5)

montre deux pentes importantes :

- la première se situant entre 1885 et 19OO

- la dexixième depuis 196O

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- 18 -

Au total, il a été exécuté 63 forages pour recherche

d'eau dans cette zone, 33 environ sont actuellement en état

d'exploitation. Il est malheureusement impossible de dresser

une courbe précise de débit total prélevé par ces forages

depuis i860. Cependant on peut s 'en faire une idée. Avant

1900 les techniques d'équipement des forages et de pompage ne

permettaient pas d'obtenir de gros débits (de l'ordre de

10 m3/h) , Actuellement, on peut estimer le débit total d'exploi¬

tation des 33 forages en état à 5.000.000 m3 an (environ

17 m3/h de pompage continu par forage). Ceci est xine valeur

minimum qui correspond donc à* xin prélèvement de 580 m-^/h

environ dans la zone considérée.

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- 19 -

CONCLUSIONS

La courbe d'abaissement moyen des niveaxix piézo¬

métriques dans le secteur depuis un siècle peut être divisée

en deux parties:

- un abaissement moyen de 1 3 cm par an entre 1 860 et 196O

- xin abaissement moyen de 1 m par an depuis 196O

Jusqu'en 196O, l'abaissement semble dû au défaut d'alimentation

verticale par les pluies, axix épuisements continus dans certains

ouvrages souterrains et axix prélèvements des forages.

La brusque augmentation de l'abaissement depuis 196O

peut s'expliquer par la brusque augmentation du nombre de

forages à la même époque, les débits prélevés étant beaucoup

plus importants (5,000.000 m-^/an au moins dans cette zone).

Dans la région parisienne, cette évolution regrettable des

nappes a été mise en évidence dans d'autres secteurs à forte

densité de forages (communes industrielles de la banlieue nord

de Paris) .

Influence des travaxix du R,E,R, (lots 7 et 8) sur la nappe

Dans le lot 8 (station Auber), le débit d'exhaure a

été de ko m /h en moyenne entre août 1964 et janvier 1968, Dans

le lot 9 (voie de garage), il a été de 1 00m3/h en moyenne entre

octobre 1966 et octobre I967. Au total, ces épuisements ont

donc été raaximaxix entre octobre 1966 et juillet 1967: 150 m-^/h

environ. Ils ont contribué poxir xme part à l'abaissement

général.

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Le rabattement observé tout le long de l'axe du R.E.R.

(figure 2) correspond également à l'alignement des forages pour

eau. Cette baisse doit donc être imputée au R,E,R. et aux forages

dans la proportion respective des débits soutirés. Dans l'état

actuel de notre inventaire, on pourrait en première approxima¬

tion considérer, qu'entre octobre 1966 et octobre 1967» la

baisse était imputable à 20 % au R.E,R. (150 m-^/h) et 80 ^ aux

prélèvements par les forages voisins (58O m /h) ,

Les injections et les maçonneries des galeries

elles-mêmes ne semblent pas constituer un barrage souterrain

pour la nappe dans son état actuel. L'alimentation se faisant

par drainance du réservoir sableux yprésien par le réservoir

calcaire lutetien.

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altitude NGF

+ 22-

Planche Y

2 1 -

20-

*

19-

+ 1 8 -

+ 17

16-

15-

NIVEAUX CAPTES :

I1 Sables du Cuisien

1* Calcaires grossiers du Lutetien

H . Marnes et Caillasses

n Sables de Beauchamp et aiiuvions

13-

12-

11-

I1 '.

10-

9 -

8 - -

RELEVES

PIEZOMETRIQUES

R.A.T.P.

COTES DES CREPINES

-26,70 a-29,70

-15,20 a -18,20

- 3 , 20 à - 6,20

• 21,30 a * 18,50

\ /

' V

0 N

1967

D M M

1968

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al t i tude NGFPlanche

+ 12

+ 6

NIVEAUX CAPTES

2 ' : Sables du Soissonnais

2^ : Calcaires grossiers

2 3 • Marnes et Caillasses

RELEVES PIEZOMETRIQUES R.A.T.P

COTES DES CREPINES

-22.30 a -25,30

-13,00 à -16,10

- 1,10 à -4,10

3 ' : Sablas du Cuisi'en -8,14 a - 1 l . l t

• 0,86 à -2,14

«•12 66 à 1-9,66

: Calcai res grossiers

3 3 . Marnes et Cai l lasses

1968

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13altitude NGF Planche "SU

1 2 -

+ 1 1 -

10-

+ 9 -

8 - -

+ 7 -

6 -

5 -

13-

RELEVES

PIEZOMETRIQUES

R.A.T.P.

12-

+ 1 1 -

+ 1 0 -

+ 9 -

8 -

5'

NIVEAUX CAPTES :

- Sables du Soissonnaîs

: Calcaires grossiers

: Marnés et Caillasses

9 1 : Sables du Cuisien

9 2 : Calcaires grossiers

9 3 Marnes et Caillasses

COTE DES CREPINES

-U,56 a -17,06

- 5,08 a - 8,08

• 6,89 à * 3.S9

- 4,74 a - 7,74

• 5,70 â . 2 . 7 0

• 13,79 â * 10,79

M A1968

M

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altitude NGF Planche ML

RELEVES PIEZOMETRIQUES R.A.T.P

NIVEAUX CAPTES

8' : Sables du Cuisien

O* Calcaires grossiers

8 3 : Marnes et Caillasses

COTES DES CREPINES

- 6 . 0 0 a - 9 . 0 0

• 2 . 6 0 a - 0 . 4 0

* 15 00 a * 12 . 00 ( S e c )

12

1 0 -

8 "

6 "

1967

D

\ IV

1968

M M