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UNIVERSITE GASTON BERGER *************** UFR DES SCIENCES AGRONOMIQUES, DE L’AQUACULTURE ET DES TECHNOLOGIES ALIMENTAIRES (S2ATA) *************** SECTION : PRODUCTIONS VEGETALES ET AGRONOMIE (PVA) *************** MEMOIRE DE FIN D’ETUDES Pour l’obtention du diplôme de Master en Prévention et Gestion des Risques liés à la Sécurité Alimentaire en Afrique (PGRSA) Mention : Sécurité Alimentaire Option : Sécurité Alimentaire Présenté et soutenu publiquement par M. Alphoussény SANE Le 22 février 2020 Jury Présidente : Mme Mariama Dalanda DIALLO, Maître de Conférences, UFR S2ATA/UGB (Saint-Louis, Sénégal) Membres : M. Ansoumana BODIAN, Maître de conférences, UFR LSH/UGB (Saint-Louis, Sénégal) M. Abdoulaye DEME, Maître de conférences, UFR SAT/UGB (Saint-Louis, Sénégal) M. Lamine DIOP, Maître-Assistant, UFR S2ATA/UGB (Saint-Louis, Sénégal) …………………………………………………………………………………………………….………………………………………………………………………………………………………. Encadreur : M. Lamine DIOP, Maître-Assistant, UFR S2ATA/UGB (Saint-Louis, Sénégal) Sous la supervision de M. Ansoumana BODIAN, Maître de conférences, UFR LSH/UGB (Saint-Louis, Sénégal) Année académique : 2019-2020 Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans les cuvettes maraichères du Gandiolais

Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

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Page 1: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

UNIVERSITE GASTON BERGER

***************

UFR DES SCIENCES AGRONOMIQUES, DE L’AQUACULTURE ET DES

TECHNOLOGIES ALIMENTAIRES (S2ATA)

***************

SECTION : PRODUCTIONS VEGETALES ET AGRONOMIE (PVA)

***************

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

Pour l’obtention du diplôme de Master en Prévention et Gestion des Risques liés à la Sécurité

Alimentaire en Afrique (PGRSA)

Mention : Sécurité Alimentaire

Option : Sécurité Alimentaire

Présenté et soutenu publiquement par M. Alphoussény SANE

Le 22 février 2020

Jury

Présidente : Mme Mariama Dalanda DIALLO, Maître de Conférences, UFR S2ATA/UGB (Saint-Louis, Sénégal)

Membres : M. Ansoumana BODIAN, Maître de conférences, UFR LSH/UGB (Saint-Louis, Sénégal)

M. Abdoulaye DEME, Maître de conférences, UFR SAT/UGB (Saint-Louis, Sénégal)

M. Lamine DIOP, Maître-Assistant, UFR S2ATA/UGB (Saint-Louis, Sénégal)

…………………………………………………………………………………………………….…

……………………………………………………………………………………………………….

Encadreur : M. Lamine DIOP, Maître-Assistant, UFR S2ATA/UGB (Saint-Louis, Sénégal)

Sous la supervision de M. Ansoumana BODIAN, Maître de conférences, UFR LSH/UGB (Saint-Louis, Sénégal)

Année académique : 2019-2020

Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation

dans les cuvettes maraichères du Gandiolais

Page 2: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

i

Dédicaces

A mes très chers parents

Mes bien-aimés frères et sœurs

Mes oncles, tantes, cousins et cousines

Toutes les personnes qui m’ont soutenu, encouragé et accompagné

Page 3: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

ii

Remerciements

Louange et Gloire à ALLAH (SWT) et prières sur notre bien-aimé prophète Muhamed (PSL).

Au terme de ce travail, je tiens à remercier sincèrement toutes les personnes qui ont participé à mon

éducation morale et professionnelle :

Mes remarquables enseignants depuis l’école primaire jusqu’au lycée qui ont mis les bases de ma

formation ;

Mes distingués et respectés Professeurs de l’UFR S2ATA à travers son Directeur Pr Papa M.

DIEDHIOU ainsi que le rigoureux personnel administratif qui ont rendu possible ce rêve.

Nos sincères remerciements vont à l’endroit du Dr Lamine Diop qui n’a ménagé aucun effort pour

la réussite de ce travail et m’a donné la chance de travailler avec lui. J’ai beaucoup de considération

et de respect pour son appui pédagogique, ses conseils, ses encouragements et sa rigueur dans le

travail ;

Au Pr Mohamed Sidy Seck, pour nous avoir permis d’intégrer le projet WAGRINNOVA et pour

ses orientations, ses conseils, son exigence et sa rigueur dans le travail ;

Au Pr Mariama Dalanda Diallo pour sa disponibilité, ses conseils, ses encouragements, merci de

nous avoir fait profiter de votre expérience ;

Aux membres de mon jury pour avoir évaluer ce travail.

Au Pr Luciano Mateos pour l’intérêt qu’il a porté à mon travail, sa disponibilité et le partage de

documents ;

Aux Doctorants (es) du laboratoire GIRARDEL particulièrement Ibrahima Diatta, Yaye Deffa

Wane et El Hadj Malick Sylla pour leurs disponibilités, leurs conseils et leurs encouragements ;

À tous les étudiants et étudiantes du projet WAGRINNOVA, à Aminata Sarr, Mohamed Fall,

Mohamed Sy, Safiétou Sy et Ndiaga Ndiaye Diouf ;

À mes promotionnaires à l’Université et mes très chers camarades de classe, des personnes

irremplaçables. Dieu vous garde ! ;

À mes voisins de chambres (27K, 38K, 42K) et amis du campus social qui ont vu et supporté mes

imperfections. Grand merci ;

Donc, à toutes les personnes qui m’ont soutenu, pour un sourire, un mot d’encouragement, une aide

morale ou financière, je dis MERCI.

Que Dieu vous bénisse !

Page 4: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

iii

Sigles et abréviations

ANACIM : Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie

CGIAR : Consultative Group on International Agricultural Research (Groupe

Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale)

CSC : Contre Saison Chaude

CSF : Contre Saison Froide

DGPRE : Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau

DH : Direction de l’Horticulture

DPV : Direction pour la Protection des Végétaux

Ea : Efficacité d’application

EG : Efficience Globale d’irrigation

EI : Efficience d’Irrigation

Et : Efficacité de transport

ETc : Evapotranspiration des cultures

ETo : Evapotranspiration de référence

EUE : Efficience d’Utilisation de l’Eau

FAO : Food and Agriculture Organization of the United Nations (Organisation

des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture)

GIE : Groupement d’Intérêt Economique

IWMI : International Water Management Institute (Institut Internationale de

Gestion de l’Eau)

Kc : Coefficient cultural

ODD : Objectifs de Développement Durable

PAPSEN : Programme d'Appui au Programme National d'Investissement dans

l'Agriculture au Sénégal

PE : Productivité de l’Eau

PRODEX : Projet de Développement des Exportations et des marchés agro-sylvo-

pastoraux

SAED : Société Nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta

du fleuve Sénégal et des vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé

UFR : Unité de Recherche et de Formation

UGB : Université Gaston Berger

VEi : Volume d’Eau d’irrigation

Page 5: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

iv

WAGRINNOVA : Co-innovations across scales to enhance sustainable intensification,

resilience, and food and nutritional security in water-managed agricultural

systems in West Africa (Co-innovations à travers les échelles pour

améliorer l'Intensification Durable, la Résilience et la Sécurité Alimentaire

et Nutritionnelle dans les Systèmes Agricoles gérés par l'eau en Afrique de

l'Ouest)

ΔSi : Stock d’Eau d’irrigation

Page 6: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

v

Résumé

Dans le Gandiolais, l’irrigation des principales cultures maraichères est totalement assurée par

les eaux souterraines qui constituent la seule source d’eau disponible mais vulnérable face au

développement de l’agriculture irrigué et à l’impact des changements climatiques. D’où

l’importance d’optimiser l’irrigation dans cette zone.

L’objectif de cette étude est d’évaluer la productivité de l’eau dans les cuvettes maraichères de

Deur Diabi, Lac Kalassane, Ferset Ndoye, Boul Ayni et Nguéthiouro pour les principales cultures

de la zone du Gandiolais : oignon, tomate et chou.

A cet effet, des enquêtes ont été réalisées : (i) une première sous forme de focus group avec les

cinq (05) GIE des différentes cuvettes portant sur les systèmes de production et (ii) une deuxième

auprès de 123 producteurs répartis dans les cinq (05) cuvettes, portant sur la gestion de l’irrigation

au niveau parcellaire. Les volumes d’eau d’irrigation apportés par parcelle et par culture ont été

calculés à partir de la superficie des planches, du volume d’eau apporté par planche, de la fréquence

d’irrigation et du cycle cultural. Les besoins en eau ont été estimés en se basant sur

l’évapotranspiration de Penman et les coefficients culturaux des différentes spéculations et les

rendements ont été déterminés à partir du nombre de sacs/casiers, du poids des sacs/casiers et de la

superficie exploitée par parcelle. La productivité de l’eau a été déterminée sur la base des volumes

d’eau apportés et des rendements des cultures.

Les résultats montrent que les moyens de captages sont majoritairement constitués des puits en

ciment, évalué entre 23 et 83 % selon les cuvettes. Cependant, l’utilisation des mini-forages et puits

sondages est une innovation qui se développe dans certaines cuvettes allant jusqu’à 67 et 76 % à

Nguéthiouro et à Lac Kalassane, respectivement. L’irrigation manuelle reste la principale technique

pratiquée par 68 % des producteurs de la zone d’étude. Les volumes d’eau apportés sont très élevés

comparés aux besoins d’eau des cultures et les rendements sont relativement faibles. La productivité

de l’eau est faible et varie entre 3,15 et 4,85 kg/m3 pour l’oignon, celle de la tomate est comprise

entre 5,00 et 5,96 kg/m3 et pour le chou, elle varie entre 3,02 et 4,92 kg/m3. Ces résultats peuvent

être d’un grand apport pour l’optimisation de l’irrigation.

Mots clés : Productivité de l’eau, Oignon, Tomate, Chou, Gandiolais.

Page 7: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

vi

Abstract

Irrigation of the principal market garden crops in Gandiolais is totally ensured by groundwater

which constitutes the only available water source. However, this source is vulnerable to the

development of irrigated agriculture and to the impact of climate change. Consequently,

optimization of irrigation in this area is a challenge.

The objective of this study was to assess water productivity in the lowlands HUB of Deur Diabi,

Lac Kalassane, Ferset Ndoye, Boul Ayni and Nguéthiouro for the main crops of the Gandiolais

area: onion, tomato, and cabbage.

For this purpose, surveys have been carried out: (i) the first was carried out in form of a focus

group with the 5 GIEs of the different lowlands on production systems and (ii) the second was

performed with 123 producers distributed in the 5 lowlands on irrigation management at the plot

level. The volumes of irrigation water supply for each plot and each crop were calculated based on

the surface area of the beds, the volume of water supplied per bed, the irrigation frequency and the

crop cycle. Water requirements were estimated based on Penman evapotranspiration and the crop

coefficients of the different speculations and yields were determined from the number of bags/trays,

the weight of bags/trays and the area cultivated per plot. Water productivity was determined on the

basis on the volumes of water supplied and crop yields.

Results showed that cement wells were the major catchment system used. Depending on the

lowland, cement wells were estimated to account for between 23 and 83% of the catchment area.

However, the use of mini-drilling and well drilling is an innovation growing in some of the

lowlands, reaching up to 67 and 76% in Nguéthiouro and Kalassane, respectively. Manual irrigation

remains the main technique practiced by 68% of the farmers in the study area. The volumes of water

supplied are very high compared to crop water requirements and yields are relatively low. Water

productivity is low and varies between 3.15 and 4.85 kg/m3 with an average of 3.97 kg/m3 for

onions. For tomatoes, it is between 5.00 and 5.96 kg/m3 with an average of 5.18 kg/m3 and for

cabbage, it varied between 3.02 and 4.92 kg/m3 with an average of 3.57 kg/m3. These results can

be very useful in optimizing irrigation.

Keywords: Water productivity, Onion, Tomato, Cabbage, Gandiolais.

Page 8: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

vii

Liste des illustrations

Liste des Tableaux

Tableau 1 - Productivité de l'eau en agriculture (valeur des produits générés par m3 d'eau) ......... 10

Tableau 2 - Ordres de grandeur de valeurs basses et hautes de la productivité de l’eau pour différents

produits agricoles dans le monde. ............................................................................................... 13

Tableau 3 - Évolution démographiques dans la zone du Gandiole. Error! Bookmark not defined.

Tableau 4 - Répartition des parcelles par cuvette. ....................................................................... 19

Tableau 5 - Taille de l’échantillon par cuvette. ........................................................................... 20

Tableau 6 - Synthèse des donnée liées aux cultures. .................................................................... 24

Tableau 7 - Répartition des producteurs par cuvette et par spéculation. ....................................... 33

Tableau 8 - L'évapotranspiration moyenne par mois (mm/j) dans le Gandiolais. ......................... 37

Liste des Figures

Figure 1 - Localisation de la zone d’étude et des cuvettes étudiées.............................................. 17

Figure 2 - Courbe de coefficients culturaux et définition des phases. .......................................... 23

Figure 3 - Techniques d’exhaure utilisées au niveau des cuvettes................................................ 28

Figure 4 - Système d’installation de bassins pour l’irrigation. ..................................................... 30

Figure 5 - Variation du volume apporté aux cultures maraichères du Gandiolais. ........................ 34

Figure 6 - Volume moyen d’eau utilisé par cuvette et par culture. ............................................... 36

Figure 7 - Besoins moyens en eau des principales spéculations. .................................................. 38

Figure 8 - Rendements des principales cultures par cuvette. ........................................................ 40

Figure 9 - Variation de la productivité de l'eau des principales cultures maraichères dans le

Gandiolais. ................................................................................................................................. 41

Figure 10 - Productivité de l’eau des principales cultures maraichères du Gandiolais. ................. 42

Liste des Photos

Photo 1 - Irrigation traditionnelle manuelle (Source : Diatta, WAGRINNOVA, 2019). ............... 29

Photo 2 - Bassin de stockage de l’eau pour l’irrigation (Source : SANE, 2019) ........................... 31

Photo 3 - Système d’irrigation par tuyaux (Source : SANE, 2019). ............................................. 31

Photo 4 - Tuyaux et goutteurs désinstallés du système goute à goute (Source : SANE, 2019)...... 32

Page 9: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

viii

Liste des Annexes

Annexe 1 - Guide d’entretien. .................................................................................................... xiv

Annexe 2 - Questionnaire .......................................................................................................... xvi

Annexe 3 - Détermination du volume d’eau apporté, du rendement et de la productivité de l’eau en

culture d’oignon. ....................................................................................................................... xvi

Annexe 4 - Détermination du volume d’eau apporté, du rendement et de la productivité de l’eau en

culture de tomate. .................................................................................................................... xviii

Annexe 5 - Détermination du volume d’eau apporté, du rendement et de la productivité de l’eau en

culture de chou. ......................................................................................................................... xix

Page 10: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

ix

Table des matières

Dédicaces ................................................................................................................................i

Remerciements ...................................................................................................................... ii

Sigles et abréviations ............................................................................................................ iii

Liste des illustrations ............................................................................................................vii

Liste des Tableaux ................................................................................................................vii

Liste des Figures ..................................................................................................................vii

Liste des Photos ...................................................................................................................vii

Liste des Annexes .............................................................................................................. viii

Introduction ............................................................................................................................ 1

CHAPITRE 1 - SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE .............................................................. 3

II.1. Caractérisation de la zone d’étude ................................................................................... 4

II.1.1. Situation démographique .............................................................................................. 4

II.1.2. Climat .......................................................................................................................... 4

II.1.3. Ressources en eau et pluviométrie ................................................................................ 5

II.1.4. Sols et végétation ......................................................................................................... 5

II.1.5. Systèmes de production ................................................................................................ 6

I.2. Concepts d’efficience d’irrigation et de productivité de l’eau ........................................... 6

I.2.1. Concept traditionnel de l’efficience de l’irrigation ......................................................... 7

I.3. La productivité de l’eau d’irrigation dans le monde ........................................................ 12

I.4. Généralités sur les cultures maraichères étudiées ............................................................ 13

I.4.1. L’oignon ..................................................................................................................... 13

I.4.2. La tomate .................................................................................................................... 14

I.4.3. Le chou ....................................................................................................................... 15

CHAPITRE 2 – MATERIEL ET METHODE ...................................................................... 16

II.1. Présentation et localisation de la zone d’étude ............................................................... 17

II.2. Méthodologie ................................................................................................................ 18

II.2.1. Etat des lieux sur les moyens de captage, techniques d’exhaure de l’eau et systèmes

d’irrigation ........................................................................................................................... 18

II.2.2. Choix et taille de l’échantillon .................................................................................... 19

II.2.3. Détermination du volume total d’eau appliqué ........................................................... 21

Page 11: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

x

II.2.4. Détermination des besoins nets en eau des cultures .................................................... 22

II.2.5. Détermination des rendements ................................................................................... 24

II.2.6. Calcul de la productivité de l’eau ............................................................................... 24

CHAPITRE 3 – RESULTATS ET DISCUSSION ................................................................ 25

III.1. Caractérisation des ressources en eau et typologie des systèmes d’irrigation ................ 26

III.1.1. Caractéristiques de la nappe et évolution du niveau de la ressource en eau ................ 26

III.1.2. Moyens de captage et techniques d’exhaure de l’eau ................................................. 27

III.1.3. Typologie des systèmes d’irrigation .......................................................................... 28

III.2. Volume d’eau appliqué par les producteurs pour les principales cultures de la zone d’étude

(oignon, tomate, chou) .......................................................................................................... 32

III.2.1. Principales spéculations ............................................................................................ 32

III.2.2. Taille des planches et cycle cultural .......................................................................... 33

III.2.3. Le nombre de jours d’irrigation ................................................................................. 33

III.3. Volume d’eau appliqué par spéculation et par cuvette .................................................. 34

III.4. Besoins en eau des cultures .......................................................................................... 37

III.4.1. L’évapotranspiration potentielle ................................................................................ 37

III.4.2. Les besoins nets en eau des cultures .......................................................................... 37

III.5. Le rendement des principales cultures .......................................................................... 38

III.6. La productivité de l’eau ............................................................................................... 41

Conclusion ........................................................................................................................... 44

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .............................................................................. 45

ANNEXES ............................................................................................................................. x

Page 12: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

1

Introduction

Le monde est confronté à une croissance démographique rapide. En 2006, la population

mondiale était estimée à 6 milliards d'habitants (Playan et Mateos, 2006). Cependant, elle devrait

augmenter pour atteindre environ 8,1 milliards d'ici 2030, soit une augmentation de 35 % (Playan

et Mateos, 2006). Cette croissance de la population mondiale entrainera une demande

supplémentaire en denrées alimentaires.

La satisfaction de ces besoins alimentaires passe par la mise en place d’une agriculture

performante et durable. Une analyse de la FAO portant sur 93 pays en développement prévoit que

la production agricole mondiale augmentera au cours de la période 1998-2030 de 49 % dans les

systèmes pluviaux et de 81 % dans les systèmes irrigués (Playan et Mateos, 2006 ; Rashidi et

Gholami, 2008). Toutefois, l’agriculture pluviale qui détient la plus grande part de la production

alimentaire mondiale est menacée par l’augmentation potentielle de la variabilité climatique future

et la rareté des pluies (Rowhani et al. 2011). Ainsi, une grande partie de la production alimentaire

supplémentaire devrait provenir des terres irriguées, dont les trois quarts sont situées dans les pays

en développement (Rashidi et Gholami, 2008). Il est donc nécessaire de recourir à l’agriculture

irriguée qui permettra de satisfaire les besoins en eau des cultures pendant toute une saison. Cette

agriculture constitue de loin le secteur qui utilise la plus grande quantité d’eau douce, environ 70

% des prélèvements mondiaux (FAO, 2011).

Cependant, la disponibilité de l'eau pour l'irrigation sera réduite dans de nombreuses régions

en faveur de l'augmentation rapide de l'eau non agricole, l’eau destinée à l'industrie et aux

ménages. Aussi, la croissance de la demande en eau d’irrigation corrélée à l'augmentation de la

concurrence entre les secteurs utilisateurs d'eau pose le défi de produire plus de nourriture avec

moins d'eau (Cai et al., 2003). A cet effet, une des stratégies importantes consiste à augmenter la

productivité de l'eau d’irrigation dans les systèmes agricoles irrigués (Molden, 1997 ; Molden et

al., 2001). Plusieurs études ont été menées pour évaluer la productivité de l’eau dans les systèmes

agricoles irrigués. Coulibaly et al. (2018) ont évalué la productivité de l’eau de la tomate pour

différents systèmes d’irrigation avec différents types de fertilisation pour choisir le meilleur

système d’irrigation afin d’optimiser l’utilisation de l’eau. Rashidi et Gholami (2008) proposent

d’évaluer la productivité de l’eau de plusieurs cultures maraichères afin de déterminer la culture

qui consomme moins d’eau avec un rendement plus ou moins élevé. Néanmoins, à notre

connaissance aucune étude n’a été réalisée dans la zone du Gandiolais.

Page 13: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

2

Dans la zone des Niayes et surtout dans le Gandiolais, l’irrigation des principales cultures

maraichères est totalement assurée par les eaux souterraines qui constituent la seule source d’eau

(Cissé et al., 2003). Ces eaux souterraines deviennent de plus en plus facilement accessibles grâce

à l’accès à de nouvelles techniques de forage et de sondage des puits, à la baisse des prix des

motopompes et à la réduction du coût de l’énergie utilisée pour le captage de l’eau. Cette facilité

d’accès à l’eau souterraine entraine une surexploitation de la nappe phréatique et pose le problème

de l’optimisation de l’irrigation dans cette zone.

C’est dans ce contexte que le projet Co-innovations à travers les échelles pour améliorer

l'intensification durable, la résilience et la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les systèmes

agricoles gérés par l'eau en Afrique de l'Ouest (WAGRINNOVA) dans le cadre de Leap Agri a été

mis en place par l'Université Gaston Berger (UGB) et ses partenaires. Ce projet a pour but

d’améliorer la gestion de l'irrigation et la productivité énergétique dans certains pays du Sahel tels

que le Ghana, le Burkina Faso et le Sénégal par une utilisation plus efficace de l'eau, des terres,

des intrants, de l'énergie et de la technologie. C'est dans ce cadre que s'inscrit cette étude qui a pour

objectif d’évaluer la productivité de l’eau d’irrigation des principales cultures maraichères

(oignon, tomate, chou) dans les cuvettes maraichères du Gandiolais. Spécifiquement, elle vise à

(i) estimer les volumes d’eau d’irrigation apportés par les producteurs de la zone aux principales

cultures (oignon, tomate et chou), (ii) déterminer les besoins en eau des cultures et (iii) évaluer la

productivité de l’eau de ces différentes cultures.

Dans ce travail, nous présentons dans le premier chapitre, la synthèse bibliographique qui

s’articule autour de trois parties que sont la conceptualisation de la productivité de l’eau et

l’efficience d’irrigation, la productivité de l’eau d’irrigation dans le monde et les généralités sur

les cultures maraichères étudiées. La méthodologie adoptée pour atteindre notre objectif de

recherche est décrite dans le deuxième chapitre. Les résultats obtenus sont présentés et discutés

dans le troisième chapitre. Une conclusion générale et des perspectives mettent fin au document.

Page 14: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

CHAPITRE 1 - SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Page 15: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

4

II.1. Caractérisation de la zone d’étude

II.1.1. Situation démographique

L’évolution démographique a un impact important sur l’évolution de la mise en valeur des

cuvettes maraichères du Gandiolais. Entre la période (1976) où, se généralise le maraîchage sous

l’effet du déficit pluviométrique et la situation actuelle, la population est passée du simple au triple.

Cette situation a généré le problème de la pression sur les cuvettes. Le Error! Reference source

not found. donne l’évolution de la démographie dans la zone du Gandiolais.

Tableau 1 - Évolution démographiques (nombre de personnes) dans la zone du Gandiolais.

Villages

Keur Saër

Pop en 1976 Pop en 1988 Pop en 2002 Pop en 2013 Pop en 2018*

75 104 167 212 2126

Rao Peul 524 618 706 837 8785

Kalassane 302 465 640 842 8840

Ndoye Diagne 116 183 272 368 3860

Pelour 1 (Mboltime) 214 320 469 627 6580

Source : Basé sur le Rapport final provisoire (2017) sur l’Etude de la durabilité des systèmes de production et de

gestion de l’eau dans le Gandiolais (zone nord des Niayes) dans un contexte de changement climatique et

d’insécurité alimentaire et le recensement de 2013 avec un taux de croissance de 2,1% par an

II.1.2. Climat

Le climat de la zone d’étude est de type sahélien marqué par une longue saison sèche d’octobre

à juin, et une courte saison pluvieuse de trois mois. Les températures modérées sont influencées

par la circulation des alizés maritimes soufflés par les courants froids du nord (Açores). Les

températures moyennes annuelles se situent entre 23,7 °C et 25 °C. Les températures moyennes

mensuelles les plus élevées oscillent entre 35 °C et 37 °C et surviennent pendant la saison des

pluies. De novembre à février, les températures minimales et maximales sont respectivement

inférieures à 18 °C et à 28 °C (ANACIM, 2016). La présence de l’harmattan élève en début

d’hivernage les températures qui atteignent un maximum de 31 °C en mai et juin. L’humidité

relative de l’air demeure élevée et atteint des taux de 90% à proximité de la côte, avec des minima

supérieurs à 15% dans les parties intérieures des Niayes. La caractéristique majeure de cette zone

est de bénéficier d’un microclimat, grâce à l’influence de l’alizé maritime. Ce vent stable, frais et

humide permet à la zone d’avoir des températures modérées, une forte hygrométrie et de fréquentes

rosées nocturnes (Touré et al., 2005).

Page 16: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

5

II.1.3. Ressources en eau et pluviométrie

La zone des Niayes est dépourvue d’eau de surface permanente. Les ressources en eau de la

zone sont constituées essentiellement des eaux souterraines. La principale réserve d’eau est

constituée par un aquifère peu profond et de bonne qualité qui s’étend dans toute la zone. Cette

nappe joue un rôle primordial dans l’alimentation en eau pour l’ensemble des besoins (Touré et

al., 2005). Elle est menacée par de sérieux risques d’intrusion d’eaux marines (Panaudit, 1996).

L’ensemble des caractéristiques (relief, lithologie, perméabilité) de la zone du littoral nord ne

permet pas la formation d’un réseau hydrographique fonctionnel. Un faible ruissellement en saison

des pluies alimente quelquefois les dépressions dunaires (dites en wolof ‘Niayes’) qui ont donné

leur nom à la région.

Les précipitations moyennes annuelles sont peu abondantes et dépassent rarement 300 mm/an

(ANACIM, 2016). Elles sont dictées par la présence de la mousson en provenance du sud issu de

1'anticyclone de Sainte-Hélène durant l’hivernage. Des précipitations appelées pluies hors saisons

surviennent souvent en saison sèche, notamment durant la période froide (décembre, janvier et

février). Ces précipitations issues d'intrusion de masses d'air polaire, irrégulières et peu

abondantes, sont cependant d'une grande importance pour la pratique des cultures de contre-saison

dans ce milieu (Barreto, 1963 ; Fall et al., 2000).

II.1.4. Sols et végétation

Les sols ferrugineux tropicaux non lessivés constituent près de 70% de toute la

région des Niayes allant de Dakar jusqu'à Saint-Louis (Fall et Fall, 2000). Ils ont une texture

sableuse à sablo-limoneuse et présentent une faible fertilité physico-chimique avec un pourcentage

variable en sables, argiles et limons selon la toposéquence (Diallo et al., 2015b). Dans ce milieu,

les dunes blanches et vives (ou dunes littorales) constituent les substrats les plus récents. Ce sont

des sols qui constituent un support favorable à la culture maraîchère.

Les sols du Gandiolais se caractérisent aussi par une salinité qui diminue les rendements des

cultures pratiquées où parfois les agriculteurs cessent de travailler leur terre à cause de la salinité

du sol ou de l’eau. La géomorphologie d’ensemble est une mosaïque de dunes et de cuvettes inter

dunaires à fond plat, plus ou moins encaissées, où sont formés des sols peu évolués d’apport,

pauvres et très susceptibles à l’érosion (Diallo et al., 2015).

Les appellations locales permettent de caractériser le profil topographique de la cuvette. Ainsi,

localement le revers de la cuvette est nommé Dior (sol sableux), le versant est dénommé Mbamba

(sol sablo argileux) et le bas fond porte localement le nom de Khour (sol argileux). De ce fait, le

Mbamba constitue la transition entre le Dior et le Khour. Ils correspondent donc à des unités

Page 17: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

6

topographiques auxquelles s’adossent une autre appellation qui caractérise la pédologie dans les

cuvettes du Gandiolais (Seck et al., 2017).

La végétation est constituée d’espèces indicatrices de sols dégradés telles qu’Eragrostis sp. Des

arbres (Prosopis juliflora, Acacia nilotica, Tamarindus indica, Azadirachta indica, Adansonia

digitata), des plantes halophytes (Cocos nucifera, Tamarix indica), des arbustes (Calotropis

procera, Zizyphus mauritana) et des graminées (Cenchrus biflorus, Eragrostis, Salsola,

Anteropogon, Datura) ont été distingués dans la zone du Gandiolais (Diallo et al., 2015).

Les spéculations maraîchères cultivées sont l’oignon principalement, la tomate, le chou, le navet,

la carotte, l’aubergine, la menthe, etc. La production d’oignon est saisonnière, mais les possibilités

de diversification de la production maraîchère sont plus grandes.

II.1.5. Systèmes de production

L’agriculture reste dans cette zone familiale et paysanne : exploitations très sommaires,

moyens de production encore traditionnels (exhaure et irrigation manuelle), une maîtrise aléatoire

de l’utilisation des intrants et des pertes post récolte qui hantent chaque fois les producteurs. La

productivité des exploitations y est la plus faible de toute la région de Saint-Louis. La production

se fait à travers un terroir densément occupé avec très peu de mise en jachère (Touré et al., 2005).

La taille des exploitations est rarement supérieure à un hectare et relève plus de 1'exploitation

individuelle que de 1'exploitation familiale. Ces exploitations sont souvent monocultures : soit de

l’oignon, soit de la tomate ou des choux. Les cultures sont essentiellement destinées à

1'approvisionnement des marches locaux (Fall et al., 2000).

On est en face d’un maraîchage de type rural qui fonctionne beaucoup plus selon la pratique du «

vivrier marchand ».

I.2. Concepts d’efficience d’irrigation et de productivité de l’eau

Avant la deuxième guerre mondiale, la notion d’efficience de l’irrigation se résumait encore

au rapport entre la quantité d’eau consommée dans la zone racinaire et la quantité d’eau apportée

pendant l’irrigation (Israelsen et al., 1944 ; Israelsen, 1950 ; Van Halsema et Vincent, 2012). Dans

les années 1950, cette notion est devenue un facteur utilisé dans l’ingénierie pour la conception et

l’opérationnalisation des technologies d’irrigation (Van Halsema et Vincent, 2012). À partir des

années 1990, le concept d’efficience s’est élargi aux études de performances technique et

économique de l’irrigation et de comptabilité de l’eau, intégrant la notion de productivité de l’eau

(Lankford, 2012). De nos jours, le concept d’efficience est diversement perçu et utilisé aussi bien

Page 18: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

7

dans le domaine de l’irrigation que dans d’autres disciplines scientifiques, entrainant parfois des

confusions qui compliquent son application (Van Halsema et al., 2011).

I.2.1. Concept traditionnel de l’efficience de l’irrigation

Le concept d'efficience de l'irrigation trouve son origine dans la biologie, l'ingénierie et

l'écologie, et fait référence à la manière dont un processus, qu'il soit lié à la biologie, à l'ingénierie

(comme l'irrigation) ou à l'écologie, utilise l'eau pour boucler son cycle cultural. Autrement dit, il

indique quelle quantité d'eau entre dans un système et en sort, et de quelle manière (croissance des

végétaux, approvisionnement en eau destinée à l'irrigation, services éco systémiques). Il s'agit d'un

concept essentiellement centré sur les processus et souvent (mais pas toujours) sur une variable

sans dimension (« eau entrée/eau sortie », par exemple).

Les physiologistes des végétaux entendent par efficience de l'eau le carbone assimilé et le

rendement des plantes par unité de transpiration (Viets, 1962), puis la quantité de produit par unité

d'évapotranspiration. Dans ce sens, ce concept sert également à évaluer l'efficience d'utilisation de

l'eau dans les écosystèmes terrestres (Beer et al., 2009).

Les spécialistes de l'irrigation utilisent le même terme pour déterminer si l'eau est apportée de

manière efficace aux végétaux et pour indiquer la quantité d'eau perdue tout au long du processus

d'approvisionnement. Toutefois, cela peut être trompeur car l'eau « perdue » dans le système

d'irrigation est souvent réintégrée aux flux utiles et peut être réutilisée en aval. L'eau perdue par

l'irrigation profite ainsi souvent à d'autres utilisations (Seckler et al., 2003).

La conception de l’efficience d’irrigation est définie comme le rapport entre l’eau utilisée

avantageusement et l’eau totale appliquée (Éq. 1) :

𝑬𝑰 =𝑬𝑼𝑨

𝑬𝑻𝑨 (Éq. 1)

EI : Efficience d’Irrigation

EUA : Eau utilisée avantageusement (m3)

ETA : Eau totale appliquée (m3)

EI est le concept traditionnel de l’efficience d’irrigation du génie hydraulique (Van Halsema et al.,

2012). Cette perception de l’efficience met l’accent sur la quantité d’eau libérée à partir d’une

source et la consommation réelle d’eau par les cultures. Un intérêt spécifique a été porté sur les

phénomènes de déperdition d’eau qui surviennent au cours du transport de l’eau, de sa source à la

parcelle, afin de définir l’aptitude du système de transport à assurer le transport de l’eau sans perte,

conduisant à la notion d’efficience de transport ou efficience du réseau (Perry, 2007). En

considérant séparément les évènements qui se passent à la parcelle ou au champ et ceux qui se

Page 19: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

8

passent au cours du transport de l’eau, il apparait dans le concept d’efficience de l’irrigation deux

sous-concepts :

L’efficience de transport (Et), qui traduit la performance de la technologie (Van Halsema, 2002

; Van Halsema et al., 2012). Les efficiences d’irrigation généralement utilisées pour caler les

débits à libérer à la source selon la technique d’irrigation sont de l’ordre de 30 < EI < 70 en

irrigation de surface et 70 < EI < 90 en irrigation sous pression (Van Halsema et al., 2012).

L’efficience d’application (Ea), qui s’intéresse aux phénomènes de flux d’eau à la parcelle, est

généralement définie comme le rapport entre l’eau consommée (Ec), « eau utilisée

avantageusement par la plante » (Van Halsema et al., 2012) et l’eau effectivement appliquée à

la parcelle (Éq. 2) et s’exprime par :

𝑬𝒂 =𝑬𝒄

𝑬𝒍 (Éq. 2)

Avec

Ea : Efficience d’application

Ec : Eau consommée (m3)

El : Eau effectivement appliquée à la parcelle (m3)

Les efficiences qui découlent de l’expression de l’efficience d’irrigation dépendent de la

compréhension qu’on donne à eau « utilisée avantageusement » (Keller et Keller, 1995 ; Burt et al.,

1997). En effet, certains auteurs proposent qu’il s’agît de l’évapotranspiration réelle de la plante

(Rao, 1993) et d’autres suggèrent la prise en compte des eaux supposées perdues à la parcelle,

mais « profitables à d’autres utilisateurs » (Lankford, 2012). Pour Burt et al. (1997), le terme eau

effectivement appliquée à la parcelle (El) correspond à la différence entre le volume d’eau

d’irrigation (VEi) et le stock d’eau d’irrigation (∆Si) soit Ea =VEi-∆Si, ce qui revient à considérer

toutes les « pertes » (évapotranspiration, percolation, ruissellement). Dans le domaine de

l’irrigation, cet indicateur (Ea) est défini pour fournir une idée sur l’adéquation des arrosages par

rapport aux besoins effectifs en eau des cultures, mais ne considère pas les évènements qui se

passent de la source d’eau au champ ni des réutilisations possibles des eaux non valorisées à la

parcelle par la plante. Il découle d’une logique d’optimisation des processus technologiques. Ainsi,

dans la conception de l’efficience classique, le terme eau consommée (Ec) correspond à

l’évapotranspiration réelle de la plante, comme le soutiennent Van Halsema et al. (2012). Par

ailleurs, considérant que dans la pratique les efficiences d’irrigation sont définies à l’échelle d’un

système d’irrigation, pour mesurer son aptitude à convoyer l’eau sans perte et à en faire un usage

productif. Van Halsema et al. (2012) suggèrent de limiter l’usage de ces indicateurs à leurs

Page 20: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

9

éléments constitutifs que sont l’efficacité de transport Et (primaire, secondaire, tertiaire) et

l’efficacité d’application Ea (parcelle, exploitation).

Ainsi, la notion d’efficience avec ses deux termes (Ea et Et) est présentée (Éq. 3) comme

l’efficience globale de l’irrigation (EG) et s’exprime par :

𝑬𝑮 = 𝑬𝒂 × 𝑬𝒕 (Éq. 3)

EG : efficience globale

Ea : efficacité d’application

Et : efficacité de transport

I.2.2. Concept de la productivité de l’eau (PE)

La productivité de l’eau, quant à elle, est définie comme le rapport entre une quantité produite

et un volume d’eau consommé (Van Halsema et Vincent, 2012). Elle s’exprime généralement en

kg/m3, voire en FCFA/m3. Elle ne concerne plus uniquement l’eau d’irrigation, mais également le

processus de transformation et de production qui inclue la plante et sa physiologie. C’est à la

productivité que fait allusion le slogan « more crop per drop » (produire plus par goutte d’eau

consommée) (FAO, 2002). La productivité de l’eau est déterminée par le type de culture, sa

physiologie et sa génétique, la disponibilité en nutriments pendant le cycle cultural et, dans une

moindre mesure, les pratiques culturales et d’irrigation (Van Halsema et Vincent, 2012). Elle peut

être accrue en améliorant l’efficience technologique de l’irrigation, mais également par le biais des

pratiques agronomiques et de la sélection variétale. La productivité de l’eau a longtemps été définie

comme le rendement des cultures par unité de transpiration (Viets, 1962). Le concept de

productivité de l'eau trouve son origine dans les sciences agronomiques et économiques, et fait

référence aux produits obtenus (à l'issue d'un processus agronomique ou économique) à partir de

l'eau utilisée en tant qu'intrant. Par conséquent, il s'agit plutôt d'un concept centré sur les produits

(quantité obtenue par unité d'eau utilisée comme intrant).

La productivité de l'eau est aussi définie comme les produits générés par unité d'eau consommée,

en termes agronomiques ou physiques, la quantité de végétaux par unité d'eau ou, en termes

économiques, la valeur monétaire par unité d'eau. Elle peut aussi servir à évaluer la productivité

nutritionnelle de l'eau, à savoir le nombre de calories ou de calories protéiques, par exemple, par

unité d'eau utilisée (Molden et al., 2010). Le Tableau 2 montre un ensemble de fourchettes

moyennes de productivité de l'eau pour un échantillon de végétaux (d'une gestion médiocre à une

gestion améliorée).

Page 21: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

10

Tableau 2 - Productivité de l'eau en agriculture (valeur des produits générés par m3 d'eau)

Denrées

Productivité de l'eau

Produit en kg/m3 Valeur en USD/m3 Protéines en g/m3 Énergie en kcal/m3)

Céréales

Blé 0,2-1,2 0,04-0,30 50-150 660-4 000

Riz 0,15-1,6 0,05-0,18 12-50 500-2 000

Maïs 0.30-2.0 0,03-0,22 30-200 1 000-7 000

Légumineuses

Lentilles 0,3-1,0 0,09-0,30 90-150 1 060-3 500

Fèves 0,3-0,8 0,09-0,24 100-150 1 260-3 360

Arachides 0,1-0,4 0,08-0,32 30-120 800-3 200

Légumes

Pomme de terre 3-7 0,3-0,7 50-120 3 000-7 000

Tomate 5-20 0,75-3,0 50-200 1 000-4 000

Oignon 3-10 0,3-1,0 20-67 1 200-4 000

Fruits

Pommes 1,0-5,0 0,8-4,0 Négligeable 520-2 600

Olives 1,0-3,0 1,0-3,0 10-30 1 150-3 450

Dattes 0,4-0,8 0,8-1,6 8-16 1 120-2 240

Source : Adapté sur la base de données issue Renault et Wallender (2000), Oweis et Hachum (2003), Zwart et

Bastiaanssen (2004).

On peut ainsi définir plus largement la productivité de l'eau comme les avantages découlant d'une

unité d'eau et l'utiliser comme un concept holistique permettant d'analyser la gestion de l'eau

(Molden et al., 2007). La productivité de l'eau permet d'évaluer les rendements dans divers secteurs

et à différentes échelles (comptabilisation des multiples utilisations de l'eau, par exemple) et

contribue à établir un lien avec les progrès réalisés en matière de sécurité alimentaire et de lutte

contre la pauvreté (Molden et al., 2007). Elle est de plus en plus utilisée au niveau des bassins

hydrographiques. Alors que le concept continue de se développer, certains spécialistes remettent

en cause son intérêt et ses qualités pratiques. L'une des principales difficultés consiste à le

normaliser et à le lier à la productivité agricole. Il est nécessaire de conduire des recherches

supplémentaires, en particulier pour mieux tenir en compte les systèmes à utilisations multiples

dans lesquels une grande quantité d'eau est réutilisée (Lautze et al., 2014). Il s’agit d’une mesure

de l’accroissement des productions par unité d’eau consommée (Éq. 4). Elle s’exprime par :

𝑷𝑬 =𝑷

𝑬𝒄 (Éq. 4)

Avec

PE : Productivité de l’eau (kg/m3)

P : Production (kg)

Ec : Eau consommée, correspondant à l’évapotranspiration réelle par unité de surface (m3).

Page 22: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

11

Mais des divergences et des nuances apparaissent dans la compréhension des termes « produit »

du numérateur et « eau consommée » du dénominateur dans l’expression de la productivité de

l’eau. En effet, certains auteurs comprennent par « eau consommée », eau livrée, eau appliquée,

eau disponible, etc., ce qui entraine naturellement une confusion dans l’appréhension de la notion

de productivité (van Halsema et al., 2012). D’autres auteurs (IWMI, 1997 ; Dembélé et al., 2001)

présentent l’indicateur de la productivité de l’eau (Éq. 5) comme le rapport de la production (P) au

volume d’eau reçu (Ve) pour l’irrigation de la parcelle :

𝑷𝑬 = 𝑷

𝑽𝒆 (Éq.5)

Avec

PE : Productivité de l’eau (kg/m3)

P : Production (kg)

Ve : Volume d’eau apporté (m3)

De nombreux travaux ont été conduits sur la productivité de l’eau en irrigation (Rashidi and

Gholami, 2008 ; Kambou et al., 2014). Plusieurs formules ont été proposées et celle retenue dans

cette présente étude est celle proposée par IWMI, 1997 ; Dembélé et al. (2001) présentée ci-dessus.

Des auteurs comme Playan et Mateos (2006) pensent même que d’autres indicateurs de

productivité peuvent être dérivés de l’équation précédente, en faisant varier le « dénominateur »

qui peut correspondre à : « Eau fournie » (irrigation + pluie) ; « Besoins bruts d’irrigation »

(Évapotranspiration + besoins de lessivage), entre autres. Dans ces conditions, il devient difficile

de comparer des valeurs de productivité, les bases de calcul utilisant des variables

fondamentalement différentes. Par ailleurs, au niveau du numérateur, les agroéconomistes qui

perçoivent la productivité sous l’angle de la valorisation économique de l’eau, préfèrent remplacer

le terme « produit » par sa valeur monétaire. Cette approche permet d’appréhender le produit

financier généré par mètre cube d’eau (Bouaziz et al., 2002), mais occulte du même coup les

aspects liés à la quantité de biomasse produite par unité d’eau consommée. Une autre confusion

découle de la perception de la notion d’efficience d’utilisation de l’eau (EUE). La variation de

l’efficacité de l’utilisation des ressources en eau constitue d’ailleurs l’indicateur 6.4.1 des Objectifs

de Développement Durable (ODD). Cet indicateur mesure l’évolution de l’efficience de

l’utilisation des ressources en eau et a été conçu pour permettre un suivi de la dimension

économique de la cible 6.4 des ODD. Cette cible est de faire en sorte que les ressources en eau

soient utilisées beaucoup plus efficacement dans tous les secteurs et garantir la viabilité des

prélèvements et de l’approvisionnement en eau douce afin de remédier à la pénurie d’eau et de

réduire nettement le nombre de personnes qui manquent d’eau d’ici 2030. L'indicateur est calculé

Page 23: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

12

comme étant la somme des trois secteurs énumérés ci-dessus, pondérée en fonction de la

proportion d'eau prélevée par chaque secteur sur le total des prélèvements. La formule est donnée

par l’équation 6 :

𝑬𝑼𝑬 = 𝑨𝒘𝒆 × 𝑷𝑨 + 𝑰𝒘𝒆 × 𝑷𝑰 + 𝑺𝒘𝒆 × 𝑷𝑺 (Éq. 6)

Avec

EUE : Efficacité de l’utilisation de l’eau (USD/m3).

Awe : Efficacité de l’eau utilisée par l’agriculture irriguée (USD/m3).

Iwe : Efficacité de l’eau utilisée par les industries (USD/ m3).

Swe : Efficacité de l’eau utilisée par les services (USD/ m3).

PA : Proportion d’eau prélevée par le secteur agricole sur le total des prélèvements (-).

PI : Proportion d’eau prélevée par le secteur industriel sur le total des prélèvements (-).

PS : Proportion d’eau prélevée par le secteur des services sur le total des prélèvements (-).

I.3. La productivité de l’eau d’irrigation dans le monde

Durant la dernière décennie, la productivité de l’eau agricole a fait l’objet de multiples travaux,

menés notamment par des institutions internationales comme l’IWMI (International Water

Management Institute), le centre de recherche international sur l’eau rattaché au CGIAR (Groupe

Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale) ou la FAO (Molden et al., 2007). Il se

définit comme le rapport entre la production ou la valeur des services tirés des cultures, des forêts,

des pêcheries continentales, de l’élevage, et la quantité d’eau utilisée dans le processus de

production.

Les bénéfices peuvent être mesurés en termes de masse physique (exprimée en kg), en valeur

monétaire (par exemple euros ou dollars) ou encore en valeur nutritive (calories). La quantité d’eau

utilisée est exprimée de différentes manières en fonction des objectifs visés, mais aussi selon la

disponibilité des données : précipitations, prélèvement pour l’irrigation, apport d’eau à la parcelle

ou évapotranspiration, c’est-à-dire le cumul de l’évaporation de l’eau à la surface du sol et de la

transpiration des plantes.

Théoriquement, ce concept est applicable à des systèmes de production et de gestion de l’eau très

divers. Le Tableau 3 donne des ordres de grandeur de valeurs basses et hautes de la productivité

de l’eau, calculées pour différents produits agricoles dans le monde. La comparaison de la

productivité de l’eau pour différentes cultures ou différents modes de production pourrait

constituer un indicateur intéressant face au défi d’augmenter la production agricole avec moins de

ressources en eau. Mais plus qu’un indicateur, l’augmentation de la productivité de l’eau agricole

a été mise en avant ces dernières années comme un objectif majeur. Or ce concept soulève de

Page 24: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

13

nombreuses interrogations, sur les plans théorique et pratique. Il est donc légitime de s’interroger

sur l’intérêt de son utilisation comme un objectif en soi dans le cadre de stratégies de

développement agricole.

Tableau 3 - Ordres de grandeur de valeurs basses et hautes de la productivité de l’eau pour différents

produits agricoles dans le monde.

Produit Productivité de l’eau (kg/m3)

Blé 0,20 - 1,20

Riz 0,15 - 0,60

Maïs 0,30 – 2,00

Tomate 5,00 – 20,0

Oignon 3,00 – 10,0

Pomme de terre 3,00 – 7,00

Bœuf 0,03 - 0,10

Source : Molden et al., 2010

I.4. Généralités sur les cultures maraichères étudiées

I.4.1. L’oignon

L’oignon (Allium cepa L.) est une espèce herbacée, annuelle ou bisannuelle appartenant à

l’ordre des Liliales et à la famille des Liliacées. Il est cultivé comme plante potagère pour ses

bulbes et ses feuilles avec un cycle végétatif variant entre 110 et 150 jours suivant les variétés. La

multiplication de l’oignon est généralement assurée par des graines noires et angulaires.

Cependant, la multiplication végétative assurée par de petits bulbes est possible. Cette plante

s’adapte à différentes conditions climatiques mais sa température optimale de développement se

situe entre 15 et 25° C. Il est conseillé de cultiver l’oignon en rotation avec des cultures nettoyantes

comme les céréales, sur des sols pas trop lourds ni gorgés d’eau, assez riches en matière organique

bien décomposée pour un pH compris entre 5,5 et 7,5. L’oignon craint la salinité, soit au niveau

du sol soit au niveau de l’eau d’irrigation. Son rendement potentiel varie en fonction des variétés,

il est estimé entre 30 tonnes et 60 tonnes à l’hectare (PRODEX, 2012).

Selon la FAO, la production totale de l'oignon en Afrique, soit 5,3 millions de tonnes, a presque

triplé pendant les trois dernières décennies. Avec une production annuelle moyenne de 1,1 million

de tonnes environ, l'Afrique de l’Ouest représente moins de 2 % de la production mondiale

d'oignon. Le Sénégal constitue le troisième pays le plus grand producteur d’oignon en Afrique,

derrière le Nigéria et le Niger (Ndao, 2012). Au Sénégal, il constitue la première culture légumière

Page 25: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

14

du point de vue de la superficie emblavée et la deuxième derrière la tomate du point de vue de la

quantité produite (Mbengue, 2007). Il est principalement cultivé en contre saison froide (CSF) et

en contre saison chaude (CSC) avec des variétés adaptées dans la Vallée du Fleuve Sénégal (Podor)

et dans la zone des Niayes qui sont des zones éco-géographiques favorables à la conduite de cette

culture (Wade, 2008). Malgré sa forte augmentation, la production locale d’oignon ne couvre pas

l’intégralité de la demande du fait de la saisonnalité de la récolte et de la nature du produit qui ne

permet pas une longue conservation. Le Sénégal importe donc chaque année entre 60 000 et 80

000 tonnes d’oignon, soit environ 50 % de ses besoins intérieurs (Wade, 2008).

I.4.2. La tomate

La tomate (Solanum lycopersicon L.) est une plante climactérique (Judd et Cambell, 2002),

qui appartient à l’ordre des Solanales et à la famille des Solanacées (Atherton et Rudich, 1986).

C'est une plante herbacée, vivace à l’état naturel, et annuelle en culture. La durée de son cycle

végétatif varie entre 4 à 5 mois pour les semis directs en pleine terre et entre 5 à 6 mois pour les

plants repiqués. Cependant, elle peut atteindre 7 mois en contre saison. Cette culture est assez

résistante à la sécheresse. Néanmoins, elle exige une humidité durant la phase de développement.

En effet, les besoins en eau des jeunes plantes sont estimés à 50 m3/ha/jour durant les quarante

premiers jours après repiquage. Cependant ces besoins augment durant la floraison et la maturation

et varient entre 100 et 110 m3/ha/j. Pour sa croissance, la tomate a besoins des températures

moyennes de 21 à 27° C le jour et 10 à 20° C la nuit. La tomate se cultive sur des sols profonds,

humides, riches en humus et en matières fertilisantes, légers et légèrement acides. Elle peut être

cultivée sur des sols argileux lourds, mais avec de faibles rendements.

La tomate est une culture qui fait l’objet d’une importance particulière au niveau mondial. Elle est

la troisième espèce cultivée dans le monde, après la pomme de terre et la patate douce, et le

deuxième légume le plus consommé (De Broglie et Guéroult, 2005). D’après Pétron (2006), cent

cinquante millions de tonnes sont produites annuellement dans le monde. Cette production est

répartie sur tous les continents : 44 % en Asie, 22,5 % en Amérique, 21,5 % en Europe, 12 % en

Afrique (Grasselly et al., 2000). Au Sénégal, la tomate occupe le 2e rang des cultures horticoles,

juste derrière l’oignon, avec environ 20 % de la surface totale horticoles (PAPSEN, 2015). La

production nationale de tomate fraiche était évaluée entre 19000 tonnes (t) et 30000 t pour la

période 1998-2001. Ces chiffres ne prennent pas en compte la production de la vallée du fleuve

Sénégal, destinée en premier lieu à la fabrication de double concentré de tomate : celle-ci est passée

d’environ 24000 t à 49000 t pour la même période, pour atteindre 76000 t en 2005 (Duteurtre et

Fall, 2007).

Page 26: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

15

I.4.3. Le chou

Le chou (Brassica oleracea L.) est une plante herbacée bisannuelle, érigée et glabre, qui

appartient à l’ordre des Bracicales et à la famille des Brassicacées. Elle est de préférence une

culture de climat tempéré, avec un optimum de température du cycle productif entre 18-20° C et

un maximum de 30° C. Le chou se cultive toute l’année, mais les meilleurs rendements sont

obtenus pendant la saison sèche et fraîche (15-20° C). Cette culture préfère les sols limoneux

(sablonneux ou argileux) riches en matière organique notamment en azote et phosphore, présentant

un pH de 6,5 à 7 ainsi qu’une bonne humidité et une bonne hygrométrie. Elle préfère également

les endroits ensoleillés (plante héliophile) et tolère la salinité du sol (3 à 5 g /l). Le chou absorbe

60 à 75 % de ses besoins en eau et en éléments nutritifs durant le dernier mois de sa culture au

champ.

Selon la FAO, la production mondiale de chou, qu’il soit pommé, frisé ou de type chinois, est de

37 millions de tonnes (chiffres de 1990). Cette culture constitue le légume le plus cultivé dans le

monde derrière la tomate. Au Sénégal, le chou représente donc la troisième culture maraîchère

par importance selon la Direction de l’Horticulture (DH), avec une production qui a représenté

13,17 % de la production totale du secteur en 2011. Entre 1992 et 2006 la production nationale a

augmenté avec un taux de croissance annuel de 1,63 %. Peu d’autres données et statistiques sont

disponibles, probablement parce que la concurrence étrangère est faible et en effet la Direction

pour la Protection des Végétaux (DPV) pour les années 2008-2009 a recensé seulement 1,8 tonnes

de choux importées au Sénégal. Le chou est cultivé de préférence dans la zone des Niayes grâce à

la présence des sols propices, des températures fraîches, une faible amplitude thermique et une

nappe phréatique accessible.

Page 27: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

CHAPITRE 2 – MATERIEL ET METHODE

Page 28: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

17

II.1. Présentation et localisation de la zone d’étude

L’étude a été menée dans la zone du Gandiolais qui se situe dans la limite Nord des Niayes

(15°53′06″ Nord, 16°30′41″ Ouest, altitude : 0 m), à cheval entre la commune de Gandon et celle

de Ndiébène Gandiol (Figure 1). Elle concerne plus précisément cinq (05) cuvettes maraichères

qui se répartissent dans cinq (05) villages répartis entre les deux communes :

Gandon : Deur Diabi (Rao Peul), Boul Ayni (Keur Saër),

Ndiébène Gandiol : Lac Kalassane (Kalassane), Ferset Ndoye (Ndoye Diagne), Nguéthiouro

(Pelour 1 Mbotilme).

Figure 1 - Localisation de la zone d’étude et des cuvettes étudiées

La zone est caractérisée par un climat de type sahélien marqué par une longue saison sèche (octobre

à juin) et une courte saison pluvieuse de trois mois (juillet à septembre). La caractéristique majeure

de la zone des Niayes est de bénéficier d’un microclimat grâce à l’influence de l’alizé maritime

(Touré et Seck, 2005). Les températures moyennes annuelles se situent entre 23,7 °C et 25 °C. Les

moyennes mensuelles les plus élevées oscillent entre 35 °C et 37 °C et surviennent pendant la

Page 29: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

18

saison des pluies. L’humidité relative de l’air demeure élevée et atteint des taux de 90 % à

proximité de la côte. Les précipitations moyennes annuelles sont peu abondantes et sont aux

environs de 300 mm/an (ANACIM, 2016).

La zone d’étude présente des dunes et des inter-dunes constituées par un réseau de cuvettes de

forme et de taille variables, fréquemment ensevelis et remblayés par les dépôts dunaires (Dia,

1992). Les sols de cette zone sont de type sableux, limoneux-sableux, argileux ou limoneux. Dans

certaines parties de la zone, on retrouve des sols salés liés aux activités agricoles. La végétation

est une steppe dominée par des espèces ligneuses associées à des arbustes et des plantes herbacées.

Les eaux utilisées pour l’irrigation proviennent essentiellement de la nappe aquifère du littoral

Nord Sénégalais ou des eaux d’inondation pendant l’hivernage (Thiam, 2005).

II.2. Méthodologie

La réalisation de l’étude a nécessité une approche combinée à plusieurs niveaux. D’abord une

enquête a été mené au niveau des villages avec des outils de collectes de données (guide,

questionnaires). Ensuite des mesures de surfaces de terrains ont été effectuées au niveau des

parcelles. Enfin, nous avons déterminé les volumes d’eau apportés, les besoins nets en eau des

cultures et la productivité de l’eau de ces différentes cultures.

II.2.1. Etat des lieux sur les moyens de captage, techniques d’exhaure de l’eau et systèmes

d’irrigation

Les données sur les spéculations et leurs modes de production, les moyens de captage,

techniques d’exhaure de l’eau et systèmes d’irrigation ont été recueillies par enquête au niveau des

cuvettes et visite de sites. Pour la collecte de données, un guide d’entretien a été élaboré. Le guide

d’entretien utilisé (Annexe 1) comporte 4 parties (identification du village et de la cuvette,

description des systèmes d’irrigation, moyens de captage et technique d’exhaure de l’eau). Ce

guide d’entretien a été administré aux GIE des cinq (05) cuvettes sous forme de focus group.

La première phase de collecte des données s’est déroulée du 15 au 27 juin 2019 et a concerné

la délimitation des cuvettes et de l’ensemble des parcelles et l’organisation de la cuvette. Le focus

group a été déroulé au niveau des villages avec un nombre de participants variant entre six (06) et

douze (12) producteurs.

Aussi, des observations sur le terrain ont été réalisées pour caractériser les systèmes de culture

existant dans les cuvettes. La délimitation, la géolocalisation et la caractérisation des cinq (05)

cuvettes, des parcelles et des points d’eau (céanes, puits, forage, bassins, banne) ont été effectuées.

Ce travail a été fait en utilisant des images et ortho-photos de Google Earth. Le traitement

Page 30: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

19

statistique des informations recueillies sur l’ensemble des parcelles de la cuvette à partir des

résultats du focus group a permis un échantillonnage des parcelles servant à déterminer les

volumes d’eau apportés, les rendements et la productivité de l’eau.

II.2.2. Choix et taille de l’échantillon

a) Base de sondage

La base de sondage est constituée d’une liste de 216 parcelles obtenues suite à l’exploitation

du guide d’entretien. Les parcelles sont réparties dans les cinq (05) cuvettes maraichères comme

suit (Tableau 4).

Tableau 4 - Répartition des parcelles par cuvette.

b) Détermination de la taille de l’échantillon

La taille de l’échantillon a été calculée à partir de la formule de Giezendanner (2012) (Éq. 7).

𝒏 = (𝒕)𝟐∗𝑵

(𝒕)𝟐+(𝟐𝜺)²(𝑵−𝟏) (Éq .7)

Avec :

n : taille de l’échantillon

t : Coefficient de marge déduit du taux de confiance.

N : taille de la population cible (nombre total de parcelles).

ε : la marge d’erreur : représente la fourchette de certitude à l’intérieur de laquelle les réponses obtenues sont

exactes. Elle est généralement comprise entre 1 et 10 %.

Dans le cadre de cette étude, une marge d’erreur de ε = 5 % et un intervalle de confiance de 95 %

(qui implique une marge déduite t = 1,69) ont été utilisés pour calculer la taille de l’échantillon.

Ce qui nous a permis d’avoir un échantillon constitué de 123 parcelles.

Cuvettes Nombre de parcelles

Deur Diabi 110

Lac Kalassane 36

Boul Ayni 32

Ferset Ndoye 23

Nguéthiouro 15

Total 216

Page 31: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

20

c) Taux d’échantillonnage

Pour déterminer, la taille de l’échantillon au niveau de chaque cuvette, un taux

d’échantillonnage a été calculé à partir de l’équation 8 :

𝑻 = 𝒏

𝑵 (Éq. 8)

Avec :

T : taux de l’échantillon.

n : taille de l’échantillon.

N : taille de la population cible (nombre total de parcelles).

Soit un taux d’échantillonnage T de 56,9 %. Ce qui nous a permis de déterminer le nombre de

ménages à enquêter dans chaque cuvette (Tableau 5).

Tableau 5 - Taille de l’échantillon par cuvette.

Cuvettes Nombre de parcelles Taille de l'échantillon

Deur Diabi 110 63

Lac Kalassane 36 20

Boul Ayni 32 19

Ferset Ndoye 23 13

Nguéthiouro 15 9

Total 216 123

d) Élaboration, test du questionnaire et collecte de données

Un questionnaire a été élaboré pour la collecte des données. À la suite de l’élaboration de cet

outil de collecte de données, il a été procédé à une simulation (mise en situation d’enquête) de

l’administration de l’outils de collecte de données. L’accent a été surtout mis sur les questions

jugées difficiles, ainsi que leur traduction en wolof, principale langue des cibles de l’étude. Cet

exercice a permis d’harmoniser la traduction de quelques mots et d’éviter une formulation

différente des questions.

Le questionnaire a enfin été testé sur le terrain au niveau de la cuvette Yiba de Kalassane située

dans la zone d’étude mais ne figurant pas dans les cuvettes choisies pour l’étude. Le test a été

réalisé dans le but d’avoir une compréhension des questions et des points d’attention à considérer

durant les entretiens.

La collecte de données s’est déroulée du 26 août au 19 septembre 2019 avec un questionnaire semi

directif administré aux producteurs propriétaires de parcelles.

Page 32: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

21

II.2.3. Détermination du volume total d’eau appliqué

Le volume total d’eau utilisé a été estimé à partir du nombre de seaux utilisés par planche et

par jour d’irrigation, du volume des seaux et du nombre de jours d’irrigation par culture (oignon,

tomate et chou) pendant toute la campagne. Cette estimation ne s’est pas faite pour les producteurs

qui avaient installé du goute à goute et ceux qui utilisent des tuyaux pour irriguer, ces derniers ne

connaissent pas les quantités d’eau appliquées. Le nombre de jours d’irrigation (Éq. 9) a été obtenu

à partir de la fréquence d’irrigation et du cycle cultural des spéculations. Ces deux paramètres ont

été obtenus lors des enquêtes de terrain. Le nombre de jours d’irrigation a été obtenu à partir du

cycle cultural et du nombre de jours de repos (sans irrigation).

𝑵𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒅′𝒊𝒓𝒓𝒊𝒈𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 = 𝒄𝒚𝒄𝒍𝒆 𝒄𝒖𝒍𝒕𝒖𝒓𝒂𝒍 − 𝒏𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒓𝒆𝒑𝒐𝒔 (Éq. 9)

Le nombre de jours d’irrigation a été multiplié par le volume d’eau appliqué par jour d’irrigation

et par planche pour déterminer le volume total d’eau d’irrigation apporté à une planche (Éq. 10)

durant toute la campagne pour une culture donnée.

𝑽𝑻𝑷 = 𝒏𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒔𝒆𝒂𝒖𝒙 ∗ 𝑽𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 𝒅′𝒖𝒏 𝒔𝒆𝒂𝒖 ∗ 𝒏𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒅′𝒊𝒓𝒓𝒊𝒈𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (Éq. 10)

Le nombre de seaux par planche a été obtenu à partir des enquêtes de terrain et la superficie

exploitée a été obtenue par mesure à partir de l’application FAM (Field Area Measure). La

superficie des planches (Sp) a été calculée à partir des dimensions telles que la longueur (L) et la

largeur (l) des planches obtenues à l’aide d’un décamètre. La longueur (L) a été multipliée par la

largeur (l) pour obtenir la superficie des planches (Sp), comme indiqué dans l'équation 11 :

𝑺𝒑 = 𝑳 ∗ 𝒍 (Éq. 11)

Sp : Superficie des planches (m2)

L : longueur des planches (m)

l : largeur des planches (m)

Le volume total est divisé par la superficie de la planche, puis multiplié par la superficie exploitée

(Éq. 12) afin d’obtenir le volume apporté durant toute la campagne.

𝑽𝒆 =𝑺𝒆

𝑺𝒑∗ 𝑽𝑻𝑷 (Éq. 12)

Avec

Ve : Volume d’eau (m3/ha)

Se : Superficie exploitée (ha)

Sp : Superficie des planches (ha)

VTP : Volume Total d’eau par Planche (m3/ha)

Page 33: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

22

II.2.4. Détermination des besoins nets en eau des cultures

Les besoins nets des cultures sont déterminés à partir de l’évapotranspiration de la culture et

de la pluie efficace (Éq. 13)

𝑩𝑵 = 𝑬𝑻𝒄 − 𝑷𝒆 (Éq. 13)

Avec

BN : Besoins nets des cultures (m3/ha)

ETc : Evapotranspiration de la culture (m3/ha)

Pe : Pluie efficace (m3/ha)

La pluviométrie est faible voire nulle en saison sèche dans la zone du Gandiolais, la pluie efficace

a été négligée. Les besoins nets en eau des cultures ont été déterminés à partir de

l’évapotranspiration des cultures. L’évapotranspiration potentielle de la culture (ETc) a été

calculée en mettant à contribution les coefficients culturaux des cultures (Kc) (Doorenbos et Pruit,

1977) à partir de l’expression décrite dans l’étude (N° 56) de la FAO (Éq. 14) sur l’irrigation et le

drainage (Allen et al., 1998).

𝑬𝑻𝒄(𝒕) = 𝑬𝑻𝒐(𝒕) ∗ 𝑲𝒄 (Éq. 14)

t : période de temps (jours)

ETc(t) : évapotranspiration potentielle de la culture au cours de la période de temps donnée (mm)

ETo(t) : évapotranspiration de référence au cours de la période de temps donnée (mm)

Kc : coefficient cultural

a) Détermination de l'évapotranspiration de référence (ETo)

Différentes méthodes existent pour déterminer l'ETo : méthodes basées sur la température, sur

la radiation, sur le transfert de masse, les méthodes combinatoires, sur le bilan hydrique et le bilan

d'énergie. Devant la difficulté de disposer des données dans la zone d’étude, l’estimation de

l’ETo(t) a été faite à partir du New_LocClim (abréviation de « Local Climate ») qui utilise la

méthode de Penman Monteith. Ce logiciel comporte une base de données qui fournit des

estimations des conditions climatiques moyennes dans des zones qui ne disposent pas

d’observations. Les données disponibles dans le logiciel New_LocClim sont : les températures

minimales, maximales, les précipitations, la vitesse du vent, la pression de vapeur d’eau et la durée

d’ensoleillement. A partir de ces données, New LocClim estime l’évapotranspiration journalière.

La méthode de Penman Monteith estime l'évapotranspiration d'une surface caractérisée par une

végétation courte et verdoyante (gazon), convenablement alimentée en eau, de hauteur uniforme

Page 34: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

23

(0,12 m), d'un albédo de 0,23 et d'une résistance de surface (au transfert de vapeur d'eau) de 70 s/m

(Allen et al., 1998 ; Ndiaye et al., 2017). Sa formulation est la suivante (Éq. 15) :

𝑬𝑻𝟎 =[𝟎,𝟒𝟎𝟖𝜟 ∗ (𝑹𝒏 −𝑮)]+[ᵧ(

𝟗𝟎𝟎

𝑻+𝟐𝟕𝟑) ∗ 𝒖𝟐(𝒆𝒔−𝒆𝒂)]

𝜟 +ᵧ(𝟏+𝟎,𝟑𝟒 𝒖𝟐) (Éq. 15)

Où ET0 est l’évapotranspiration de référence (en mm/jour), Rn le rayonnement global (en MJm2/jour), G le flux

de chaleur du sol (en MJ/m2/jour), T la température moyenne journalière de l’air à une hauteur de 2 m (en °C), u2 la

vitesse du vent à une hauteur de 2 m (en m/s), es la pression de vapeur saturante (en kPa), ea la pression de vapeur à

la température, T (en kPa), Δ la pente de la courbe de la pression de vapeur saturante (en kPa/°C), ᵧ la constante

psychométrique (en kPa/°C) et 900 une constante pour un pas de temps journalier.

b) Choix du coefficient cultural

Le coefficient cultural Kc varie pendant la saison culturale en fonction du stade de croissance

(Figure 2). Ce coefficient a été établi pour quatre stades : la phase initiale (juste après les semis),

la phase de développement, la phase de mi-croissance et la phase tardive (mûrissement avant la

récolte) (Allen et al., 1998). En général, ces coefficients sont faibles pendant la phase initiale,

augmentent pendant la phase de développement, sont élevés à la mi-croissance et retombent au

stade tardif. Les facteurs qui influent sur la valeur de Kc sont : les caractéristiques de la culture,

les dates de plantation ou de semis, le rythme de son développement et la durée de son cycle

végétatif, les conditions climatiques, en particulier au début de la croissance et la fréquence des

pluies ou des irrigations.

Figure 2 - Courbe de coefficients culturaux et définition des phases.

Source : Doorenbos et Pruitt (1975)

La courbe de Kc sur l'ensemble de la période de croissance permet de distinguer les trois (03)

valeurs de Kc (initial, mi-saison, et d'arrière-saison). Le Kc varie essentiellement avec les

caractéristiques propres de la culture et seulement un peu avec le climat. Cela permet le transfert

Page 35: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

24

des valeurs standard de Kc (comme celles proposées dans les Bulletins FAO-24 et 56) d'un endroit

à l'autre entre les zones climatiques identiques. Les valeurs proposées dans le Bulletin FAO-56

pour les zones arides ont été utilisées dans le cadre de cette étude (Tableau 6).

Tableau 6 - Synthèse des donnée liées aux cultures.

Durée de phases de développement

(Jour)

Coefficient cultural

(Kc)

Culture Ini Dév Mi-

saison

Arrière-

saison

Durée du

cycle Kc ini Kc mid Kc fin

Oignon 25 35 40 20 120 0,7 1,05 0,8

Tomate 20 25 35 10 90 1,05 0,9 0,6

Chou 20 30 25 15 90 0,7 1,05 0,95

Source : Basé sur les bulletins FAO - 24 et 56

II.2.5. Détermination des rendements

Le rendement a été déterminé en se basant sur la production et la superficie exploitée. La

production a été obtenue à partir d’entretiens et de calculs supplémentaires basés sur le nombre de

sacs (oignon, chou) ou de casiers (tomate) obtenus par superficie exploitée ainsi que le poids du

sac ou du casier. Le nombre de sacs ou casiers a été multiplié par le poids de chaque sac ou casier

pour déterminer la production. Cette production correspond à la quantité de produits exprimée en

kg par surface exploitée. La production a été divisée par la superficie exploitée exprimée en ha

puis convertie en tonne (t) afin d’estimer le rendement moyen de chaque spéculation dans la zone

du Gandiolais.

II.2.6. Calcul de la productivité de l’eau

Pour calculer la productivité de l’eau dans notre étude, la formule proposée par IWMI, 1997 ;

Dembélé et al., 2001 (Eq. 16) a été utilisée :

𝑷𝑬 = 𝑷

𝑽𝒆 (Éq. 16)

PE : Productivité de l’eau d’irrigation ou productivité physique de l’eau (kg.m−3).

Ve : Volume pompé ou Volume d’eau prélevé à la source pour l’irrigation m3/ha.

P : rendement (kg/ha).

Page 36: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

CHAPITRE 3 – RESULTATS ET DISCUSSION

Page 37: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

26

Dans cette partie nous présenterons les résultats obtenus sur la caractérisation des

ressources en eau et la typologie des systèmes d’irrigation, sur l’estimation des volumes d’eau

apportés en irrigation, sur la détermination des besoins en eau des cultures, des rendements et

de la productivité de l’eau des différentes spéculations (oignon, chou, tomate) afin de pouvoir

discuter sur ces différents éléments.

III.1. Caractérisation des ressources en eau et typologie des systèmes d’irrigation

III.1.1. Caractéristiques de la nappe et évolution du niveau de la ressource en eau

La nappe exploitée par les maraichers dans les différentes cuvettes appartient au système

aquifère du littoral nord du Sénégal sur une superficie de 5000 km2. Cette réserve souterraine

est essentiellement représentée par la nappe des sables quaternaires au même titre que

l’ensemble des Niayes (Figure 3). Elle est la plus utilisée au niveau de la grande côte sénégalaise

et dans le Gandiolais pour les activités maraîchères. Les résultats montrent que les irrigations

sont assurées à partir de la réserve d’eau souterraine dans toutes les cuvettes. Cette source,

appelée communément nappe des sables quaternaires du littoral Nord, est une nappe libre qui

présente des performances intéressantes avec des forages pouvant fournir jusqu'à plus de 100

m3/h avec moins de 10 m de rabattement (Dieng, 1987).

Figure 3 - Carte hydrogéologique des eaux souterraines de la Zone des Niayes

Source : Rapport provisoire DGPRE, 2014

Page 38: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

27

Concernant les variations du niveau de la nappe, il ressort des enquêtes une variation

saisonnière due principalement aux recharges par les pluies et les échanges avec le fleuve, aux

prélèvements par évaporation, à l’augmentation des prélèvements d’eau d’irrigation et l’arrêt

des échanges entre la nappe et le fleuve Sénégal.

Les niveaux d’eau dans les puits varient en fonction des saisons de culture. Pendant la contre

saison froide (octobre-février) correspondant à la culture du violet de Galmi, les niveaux d’eau

sont situés entre 5 à 6 m en haut de pente et environ 3 à 4 m dans le bas fond. Pendant la contre

saison chaude (Mars-Juillet), campagne de Ngagne Mbaye et de la tomate, les puits deviennent

moins accessibles avec des niveaux d’eau de 7 à 9 m en haut de pente et 4 à 5 m dans le bas

fond. Cette variation est essentiellement expliquée par l’apport de la pluie. Le surplus d’eau

apporté par la pluie participe à l’alimentation des nappes mais aussi au rehaussement du niveau

du fleuve Sénégal qui, par échanges latéraux, contribue à la recharge de la nappe.

III.1.2. Moyens de captage et techniques d’exhaure de l’eau

Les moyens de captage de l’eau sont constitués par les puits en ciment qui occupent une

proportion importante avec un pourcentage de 23 à 83 %, notamment dans les cuvettes de Boul

Ayni, Deur Diabi et Ferset Ndoye. L’utilisation des mini forages a fortement augmenté (environ

16 à 76 %), comparée aux données de l’étude réalisée par Seck et al., (2017) sur la durabilité

des systèmes de production et de la gestion de l’eau dans le Gandiolais (Zone Nord des Niayes)

dans un contexte de changement climatique et d'insécurité alimentaire où l’utilisation des mini

forages étaient inférieurs à 5 %. Les cuvettes de Lac Kalassane et Nguéthiouro constituent les

cuvettes qui utilisent le plus de mini-forages et de puits sondages avec des proportions

respectives de 76 % et 67 %. Cette évolution est en grande partie, la résultante de la perception

liée à la dégradation de la qualité de l’eau, à la pénibilité du travail et à la difficulté d’avoir de

la main d’œuvre.

Page 39: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

28

Figure 4 - Techniques d’exhaure utilisées au niveau des cuvettes.

L’étude des modes d’irrigation montre clairement que la quasi-totalité des maraichers pratique

l’arrosage manuel. Il existe toutefois des mini-forages et puits sondages qui pompent à environ

12 à 15m et permettent d’alimenter un réseau de bassins au niveau des cuvettes (surtout Lac

Kalassane et Nguéthiouro).

Les résultats (Figure 3) montrent que l’utilisation des forages et puits sondages dépend des

capacités financière et technique des acteurs à mettre en place ce dispositif. On peut toutefois

comprendre que l’intérêt de la mise en place des mini-forages et/ou puits sondages dans les

cuvettes est probablement lié à la profondeur de la nappe mais aussi des manques d’eau qui

sont observées en pleine campagne pour les producteurs utilisant les puits en ciment.

III.1.3. Typologie des systèmes d’irrigation

Les enquêtes ont mis en évidence deux types d’irrigation qui se distinguent principalement

par le mode d’exhaure :

L’irrigation manuelle qui se fait à l’aide d’une puisette, seaux de cinq (05) litres de volume

(Photo 1) ;

L’irrigation motorisée qui s’est développée progressivement sur la zone grâce aux appuis

de divers partenaires (Photo 2).

81

24

83

70

33

19

76

17

30

67

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

Deur Diabi Lac Kalassane Boul Ayni Ferset Ndoye Nguéthiouro

Pro

du

cteu

rs (%

)

Cuvettes

Exhaure manuelle (%)

Exhaure motorisée (%)

Page 40: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

29

a) Irrigation à partir de l’exhaure manuelle

L’irrigation à partir de l’exhaure manuelle (Photo 1) se fait avec des seaux et une corde. Ce

système d’exhaure demande beaucoup de travail de la part des producteurs et donne des

quantités relativement faibles qui ne permettront donc que de cultiver des surfaces limitées.

L’irrigation avec un seau apporte aux petits exploitants agricoles un moyen simple de cultiver.

Le déplacement des seaux de la source d’eau vers les parcelles constitue un travail manuel

important et nécessite un arrosage quotidien. En général, la source d’eau est située à moins de

50 m de la zone à irriguer. Cette pratique d’irrigation est encore pratiquée par 68 % des

producteurs de la zone du Gandiolais.

Photo 1 - Irrigation traditionnelle manuelle (Source : Diatta, WAGRINNOVA, 2019).

b) Irrigation à partir de l’exhaure motorisée

Il existe trois types d’irrigation pratiqués dans la zone d’étude à partir de l’exhaure

motorisée.

Le système d’irrigation avec bassins (Figure 5) qui consiste à remplir des réservoirs (bassins)

distants entre eux de 20 m et interconnectés par des tuyaux enfouis, avec une motopompe. La

profondeur des réservoirs est facile d’accès pour le remplissage des seaux.

Page 41: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

30

20 m

20 m

Bassin

Tuyau

Puits sondage ou mini-forage

Vanne

Figure 5 - Système d’installation de bassins pour l’irrigation.

Les bassins sont vidés avec des seaux de 5 litres (Photo 2) qui servent de transport de l’eau vers

les parcelles. Le volume de travail pour le transport de l’eau de la source vers le champ limite

la surface qui peut être irriguée correctement par un ménage, en général entre 50 et 100 m2.

Seuls 30 % des producteurs utilisent ce système d’irrigation dans la zone d’étude.

Page 42: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

31

Photo 2 - Bassin de stockage de l’eau pour l’irrigation (Source : SANE, 2019)

Le système d’irrigation avec des tuyaux (Photo 3) est en train de se développer dans la zone du

Gandiolais. Il se développe particulièrement dans la cuvette de Lac Kalassane où 25 % des

producteurs utilisent ce système. Le système est une forme d’irrigation modifiée et adaptable

aux besoins des producteurs. Ses origines sont encore ambiguës nonobstant la revendication de

la paternité par certains producteurs de la zone. Elle consiste en une projection d’eau dans des

planches de 1,5 à 2 m2 initialement confectionnées par le producteur et dont le passage d’une

planche en une autre se fait par raccordement avec un nouveau tuyau. Autrement dit, le

producteur est amené à disposer de plusieurs tuyaux lui permettant de passer d’une planche à

une autre par le simple fait d’augmenter la rallonge du tuyau.

Photo 3 - Système d’irrigation par tuyaux (Source : SANE, 2019).

Page 43: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

32

Dans certaines cuvettes, le système d’irrigation goutte à goutte a été installé par les producteurs.

C’est le cas de Samba Sow dans la cuvette de Nguéthiouro qui a financé lui-même l’installation

du goutte à goutte et de certains producteurs dans la cuvette de Lac Kalassane qui ont bénéficié

d’un financement de la part d’un projet pour toute l’installation du système. Le système

d’irrigation goutte à goutte n’a fonctionné que quelques temps et a été désinstallé (Photo 4) par

manque de connaissances ou par la mauvaise qualité de l’eau, qui contient du fer et bouche les

gouteurs.

Photo 4 - Tuyaux et goutteurs désinstallés du système goute à goute (Source : SANE, 2019).

III.2. Volume d’eau appliqué par les producteurs pour les principales cultures de la zone

d’étude (oignon, tomate, chou)

III.2.1. Principales spéculations

Les conditions climatiques et pédologiques de la zone des Niayes sont favorables à une

large gamme de produits maraîchers. La période de production est pratiquement la même pour

toutes les exploitations. Elle s’étend d’octobre/novembre à mai/juin et correspond aux périodes

de contre-saison froide (novembre-février) et de contre-saison chaude (mars-juin).

Les résultats de l’enquête (Tableau 7) montrent que les producteurs de la zone d’étude cultivent

principalement l’oignon (86 % des producteurs), de la tomate (47 % des producteurs) et du chou

(32 % des producteurs). Parmi les enquêtés, 12 % des producteurs des cuvettes de Deur Diabi

et Lac Kalassane ont laissé leurs parcelles en jachère durant les 5 dernières campagnes pour

diverses raisons : manque de moyens, pauvreté du sol, salinisation des eaux d’irrigation.

Page 44: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

33

Tableau 7 - Répartition des producteurs par cuvette et par spéculation.

Cuvettes Nombre de producteurs

Oignon Tomate Chou Jachère

Deur Diabi 51 26 10 11

Lac Kalassane 16 6 12 4

Keur Saër 18 10 0 0

Ndoye Diagne 12 10 9 0

Nguéthiouro 9 6 9 0

Total 106 58 40 15

Les systèmes de culture horticole de la zone reposent pour une large part sur l’exploitation des

ressources en eau de la nappe phréatique et sur l’utilisation d’intrants (semences sélectionnées,

engrais, produits phytosanitaires). Les techniques d’exploitation ne sont pas standardisées, elles

se différencient par les itinéraires techniques et par les méthodes d’exhaure et d’irrigation

utilisées.

III.2.2. Taille des planches et cycle cultural

Les enquêtes ont montré que les producteurs utilisent des planches dont la taille varie en

fonction de la quantité d’eau à apporter pendant l’arrosage. Cette superficie est comprise entre

0,2 et 1m2 et ne dépend pas de la spéculation pratiquée. Concernant le cycle cultural, la durée

est de 120 à 150 jours pour l’oignon, 60 à 120 jours pour la tomate et 60 à 90 jours pour le chou.

En effet la durée de la pépinière varie entre 30 et 40 jours pour l’oignon et entre 20 et 25 jours

pour la tomate et le chou en fonction de saison. Elle est longue en contre saison froide et courte

en contre saison chaude.

III.2.3. Le nombre de jours d’irrigation

Pour la plupart des producteurs, la parcelle exploitée est divisée en deux parties pour

l’irrigation après repiquage et un tour d’eau est organisé. Chaque partie est arrosée avec une

fréquence de deux jours pendant les 6 jours de la semaine et le 7ième jour les producteurs se

reposent. Pour d’autres, ils alternent les parties jusqu’à la récolte. Dans la plupart des cuvettes,

le jour de vendredi constitue un jour de repos et pour d’autres comme par exemple la cuvette

Boul Ayni de Keur Saër, les producteurs se reposent le lundi pour des motifs culturels.

Page 45: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

34

III.3. Volume d’eau appliqué par spéculation et par cuvette

Les résultats (Figure 6) montrent que les volumes d’eau apportés varient d’un producteur à

l’autre en fonction de la culture, du cycle cultural et des techniques d’irrigation adoptées pour

les trois principales cultures (oignon, tomate et chou) dans chaque cuvette.

Figure 6 - Variation du volume apporté aux cultures maraichères du Gandiolais.

DD : Deur Diaby ; BA : Boul Ayni ; LK : Lac Kalassane ; FN : Ferset Ndoye ; NG : Nguéthiouro

Pour l’oignon, le volume d’eau moyen par campagne dépasse les 6000 m3/ha sur l’ensemble

des cinq cuvettes (Figure 7 (a)). Le volume d’eau moyen appliqué le plus élevé atteint

7000m3/ha. Il est plus élevé dans la cuvette de Lac Kalassane (7485 m3/ha) suivie des cuvettes

de Deur Diabi (7154 m3/ha) et de Nguéthiouro (7050 m3/ha). Dans la cuvette de Deur Diabi, la

quantité d’eau maximale apportée atteint la valeur de 9500 m3/ha. Cette valeur correspond à

celle d’un producteur utilisant un système d’irrigation par tuyaux. Dans cette cuvette, 16 % des

producteurs appliquent des volumes d’eau inférieurs à 6000 m3/ha avec une valeur minimale

de 5230 m3/ha et 84% des producteurs apportent des volumes très proches ou supérieurs à 7000

m3/ha. Pour la cuvette de Lac Kalassane, la valeur minimale est de 5475 m3/ha et celle maximale

de 9170 m3/ha avec une moyenne de 7485 m3/ha. A Nguéthiouro, le volume d’eau appliqué le

moins important est estimé à 5500 m3/ha et celui le plus important à 9428 m3/ha. Pour cette

cuvette, 67 % des producteurs utilisent l’exhaure motorisée. Pour la cuvette de Boul Ayni, les

volumes apportés varient entre 4245 et 7330 m3/ha avec un volume moyen appliqué de 6267

Page 46: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

35

m3/ha. La moitié des quantités d’eau apportées sont inférieurs à la valeur moyenne. Cette

cuvette constitue celle où plus 90 % des producteurs utilisent toujours l’exhaure manuelle avec

des moyens de captage (puits) parfois très profonds. Ce qui pourrait expliquer l’utilisation

modérée de l’eau par rapport aux autres cuvettes. Pour la cuvette de Ferset Ndoye, le volume

moyen d’eau est 6779 m3/ha avec des valeurs minimales et maximales de 5500 et 8250 m3/ha,

respectivement. Ces valeurs appliquées à la culture de l’oignon sont très élevées par rapport

aux besoins nets des cultures.

Les résultats (Figure 7 (b)) montrent que le volume moyen d’eau appliqué en culture de tomate

atteint la valeur de 4000 m3/ha dans toutes les cuvettes. Le volume moyen le plus élevé est

obtenu dans la cuvette de Lac Kalassane (4391 m3/ha) pour une valeur minimale de 3330 m3/ha

et une valeur maximale de 4958 m3/ha. Dans cette cuvette près de 80 % des volumes apportés

sont inférieurs au volume moyen. Le volume moyen le moins élevé a été observé dans la cuvette

de Nguéthiouro (4119 m3/ha) dans laquelle les volumes apportés varient entre 3330 à 4795

m3/ha. Les volumes d’eau appliqués obtenues dans cette cuvette sont à plus de 90 % supérieures

à la valeur moyenne. Dans les cuvettes de Deur Diabi, de Ferset Ndoye et de Boul Ayni les

valeurs moyennes de volume d’eau apporté sont de 4370 ; 4365 et 4130 m3/ha, respectivement.

Pour Deur Diabi, il a été estimé une valeur minimale de 3746 m3/ha et maximale de 5000 m3/ha

dont près 55 % des valeurs sont supérieures au volume moyen. Dans les cuvettes de Ferset

Ndoye et Boul Ayni, les volumes minimaux sont respectivement de 3333 et 3750 m3/ha pour

des volumes maximaux de 5000 m3/ha dont plus de 95 % des valeurs sont supérieures au

volume moyen à Ferset Ndoye et près de 65 % des valeurs supérieures au volume moyen à Boul

Ayni. Les volumes d’eau moyens les plus faibles sont ceux appliqués en culture de tomate, ils

sont assez proches des besoins en eau déterminés.

Les résultats de la Figure 7 (c) montrent que les volumes d’eau moyens appliqués à la culture

de chou sont supérieurs à 6000 m3/ha dans toutes les cuvettes. Ils sont plus élevés dans les

cuvettes de Lac Kalassane (7024 m3/ha) pour des valeurs minimale et maximale de 4995 et

8437 m3/ha et de Nguéthiouro (6888 m3/ha) avec 5000 m3/ha comme valeur minimale et 7500

m3/ha comme valeur maximale. Les volumes moyens d’eau sont moins élevés dans les cuvettes

de Ferset Ndoye (6726 m3/ha) et de Deur Diabi (6319,17 m3/ha) dont la plus petite valeur du

volume a été estimée à 5625 m3/ha et la plus grande valeur à 7492,5 m3/ha dans les deux

cuvettes. Il n’y a pas de production de chou dans la cuvette de Boul Ayni.

Page 47: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

36

Figure 7 - Volume moyen d’eau utilisé par cuvette et par culture.

(a) : Oignon, (b) : Tomate, (c) : Chou

Les volumes d’eau apportés sont plus élevés dans les cuvettes de Lac Kalassane et de

Nguéthiouro pour les cultures d’oignon et de chou. Ceci pourrait être expliqué par le fait que

l’exhaure motorisée est la plus utilisée dans ces deux cuvettes par les producteurs, ce qui facilite

l’accès à l’eau. Il faut aussi noter que dans ces cuvettes les fréquences d’irrigation sont très

rapprochées, donc le nombre de jours d’irrigation y est beaucoup plus important. Pour la tomate,

la faible quantité d’eau apportée au niveau de la cuvette de Nguéthiouro pourrait être expliquée

par la courte durée de la phase tardive (murissement) de la culture. En effet les plantes ont

tendance à se sécher juste après deux à trois récoltes. Ce qui fait que l’irrigation est arrêtée bien

avant la fin du cycle cultural de la plante. Pour la cuvette de Ferset Ndoye, les producteurs

disposent pour la plupart de l’exhaure manuelle. L’accès à l’eau est difficile dans ces conditions,

ce qui pourrait justifier l’utilisation modérée de l’eau dans cette cuvette par rapport aux autres.

Par contre, le volume d’eau apporté pour la culture du chou est élevé. Cette spéculation est

cultivée en général vers la fin de la contre saison chaude et/ou tout au début de la contre saison

froide. Pendant ces périodes, la nappe phréatique est presque affleurante dans cette cuvette

surtout au niveau du bas fond (Khour). Elle est rechargée soit par la pluviométrie ou à travers

les échanges avec le fleuve. La cuvette de Boul Ayni constitue la cuvette où les volumes

apportés aux différentes cultures sont faibles. Dans cette cuvette plus 80 % des producteurs

utilisent de l’exhaure manuelle et le niveau de l’eau y est plus profond comparé à celui des

autres cuvettes. Les fréquences d’irrigation y sont très rapprochées et le nombre de jours

d’irrigation moins important.

Page 48: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

37

III.4. Besoins en eau des cultures

III.4.1. L’évapotranspiration potentielle

Les valeurs de l'évapotranspiration de référence moyenne journalière par mois sont

présentées dans le Tableau 8.

Tableau 8 - L'évapotranspiration moyenne par mois (mm/j) dans le Gandiolais.

Mois Précipitations

moyennes (mm/j)

Températures

moyennes (°C)

Evapotranspiration

ET0 (mm)

Janvier 0,03 23,2

24,2

3,6

Février 0,08 4,4

Mars 0,02 26,1 5,4

Avril 0 27 5,9

Mai 0,02

1,02

27,8 5,8

Juin 28,8 5,2

Juillet 3,22 28 4,5

Août 4,83 27,3 4

Septembre 4,01 27,3 3,9

Octobre 1,27 27,8 3,9

Novembre 0,02 26,6 3,6

Décembre 0 23,7 3,3

Moyenne - 26,5 4,5

Les résultats montrent que le mois de pointe pour la demande climatique (ET0) correspond au

mois d’avril, avec une moyenne journalière de 5,9 mm.

III.4.2. Les besoins nets en eau des cultures

Pour l’oignon, les besoins nets en eau des cultures par campagne dépassent rarement en

moyenne 4500 m3/ha sur l’ensemble des cinq cuvettes (Figure 8 (a)). Ils atteignent une valeur

maximale d’environ 6000m3/ha dans la cuvette de Nguéthiouro suivie des cuvettes de Lac

Kalassane, Deur Diabi, Ferset Ndoye et Boul Ayni où les besoins en eau des cultures sont

estimés à 5900 m3/ha. La valeur minimale des besoins en eau est de 3800 m3/ha dans toutes les

cuvettes.

Les résultats (Figure 8 (b)) montrent que les besoins en eau pour la culture de tomate atteignent

une valeur maximale de 4500 m3/ha dans la cuvette de Deur Diabi. Cette valeur maximale se

situe à 4400 m3/ha dans toutes les autres cuvettes. En moyenne, les besoins en eau des cultures

s’expriment à 3800 m3/ha dans toutes les cuvettes dont la valeur minimale la plus élevée est de

Page 49: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

38

3500 m3/ha dans la cuvette de Boula Ayni, suivie des cuvettes de Deur Diabi et de Ferset Ndoye

(3200 m3/ha) pour finir par les cuvettes de Lac Kalassane et de Nguéthiouro (3000 m3/ha).

Les besoins nets en eau du chou (Figure 8 (c)) varient entre 2800 et 4600 m3/ha avec une valeur

moyenne de 3600 m3/ha. La valeur minimale des besoins en eau des cultures est plus faible

dans les cuvettes de Deur Diabi, Lac Kalassane et Ferset Ndoye, 2800 m3/ha et plus élevée dans

la cuvette de Nguéthiouro (3100 m3/ha). La valeur maximale la plus élevée est égale à 4600

m3/ha, enregistrée dans les cuvettes de Deur Diabi, Lac Kalassane et Ferset Ndoye et la moins

élevée, 4100 m3/ha dans la cuvette de Nguéthiouro.

Figure 8 - Besoins moyens en eau des principales spéculations.

(a) : Oignon, (b) : Tomate, (c) : Chou

Les besoins nets en eau des cultures déterminés à partir de l’évapotranspiration des cultures,

sont dépendants de la température moyenne journalière, du rayonnement global, de la vitesse

du vent, de l’humidité de l’air et du type de culture. Dans la zone d’étude, le système de

production n’est pas organisé. Les producteurs mettent en place les cultures en fonction de la

disponibilité de moyens financiers pour l’achat des intrants, des motopompes, la réfection des

puits, entres autres. Ce qui pourrait expliquer la différence des besoins en eau des cultures entre

les cuvettes et entre les cultures.

III.5. Le rendement des principales cultures

Les résultats montrent que les rendements des trois principales cultures (chou pommé,

tomate et oignon) obtenus sont assez homogènes dans les différentes cuvettes.

Page 50: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

39

Les rendements obtenus en culture d’oignon varient en moyenne entre 17 et 35 t/ha, pour une

moyenne de 27,5 t/ha. Les résultats (Figure 9 (a)) montrent des niveaux de rendement compris

entre 17 et 32 t/ha à Boul Ayni, 22 et 30 t/ha à Ferset Ndoye, 27 et 30 t/ha à Nguéthiouro, 20 et

35 t/ha à Deur Diabi et entre 21 et 35 t/ha dans Lac Kalassane. Le plus faible rendement a été

observé dans la cuvette de Boul Ayni (17 t/ha) et le plus élevé dans celles de Lac Kalassane et

Deur Diabi (35 t/ha).

Pour la tomate, les résultats (Figure 9 (b)) montrent que les rendements obtenus varient en

moyenne entre 18 à 27 t/ha, pour une moyenne de 22 t/ha. Les valeurs de rendements les plus

faibles ont été observées dans les cuvettes de Boul Ayni et Lac Kalassane (18 t/ha). A Lac

Kalassane, la culture de la tomate subit une forte pression des nématodes. Ce qui pourrait

expliquer le faible nombre de producteurs qui s’intéressent à cette spéculation. Le rendement

moyen de la tomate dans le Gandiolais est presque homogène, il varie de 19 à 26 t/ha dans la

cuvette de Deur Diabi, de 18 à 26 t/ha dans celle de Boul Ayni, de 18 à 25 t/ha à Lac Kalassane,

de 19 à 27 t/ha dans Ferset Ndoye et de 20 à 24 t/ha dans Nguéthiouro.

Les résultats concernant le chou sont récapitulés dans la Figure 9 (c). Le chou pommé a été

produit dans quatre des cinq cuvettes. Le chou est la moins cultivée dans le Gandiolais parmi

les trois principales cultures ; Il n’est pas produit dans la cuvette de Boul Ayni. Les rendements

observés pour cette culture varient en moyenne entre 18 et 27 t/ha, pour une moyenne de 24

t/ha. Ils sont, selon les enquêtes compris entre 21 et 27 t/ha à Ferset Ndoye, 23 et 26 t/ha à

Nguéthiouro, 18 et 26 t/ha à Deur Diabi et entre 22 et 27 t/ha à Lac Kalassane. Les rendements

les plus élevés ont été observés dans les cuvettes de Ferset Ndoye et de Lac Kalassane avec un

rendement maximal estimé à 27 t/ha, il est le moins élevé dans la cuvette de Deur Diabi avec

18 t/ha.

Page 51: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

40

Figure 9 - Rendements des principales cultures par cuvette.

(a) : Oignon, (b) : Tomate, (c) : Chou

Au Sénégal, les rendements en culture d’oignon observés dans la littérature varient dans de

grandes proportions. Ils varient en moyenne entre 19 t/ha et 21 t/ha dans le Bassin arachidier

(Diouf et al., 2014). Dans la vallée du fleuve Sénégal, les rendements varient de 10,7 t/ha (Blanc

et al., 2016) à 32 t/ha (Diouf, 2014). Selon la SAED, la production a atteint 107 646 tonnes au

courant de l’année 2012/2013 pour un niveau de rendement de 24 t/ha. L’année 2011/2012 a

été meilleure en termes de niveau de rendement obtenu par les producteurs, s’établissant à 32

t/ha. De Bon et al. (2014) indiquent un rendement compris entre 25,4 et 25,7 t/ha entre 2013 et

2014 au Sénégal.

Le rendement en culture de tomate obtenu dans la vallée du fleuve Sénégal est de 24,3 t/ha

(Huat, 2006). Ces niveaux de rendement sont inférieurs à la fourchette 45-65 t/ha indiquée dans

la FAO 33 pour les régions arides et semi-arides.

Pour le chou pommé, le rendement moyen au niveau national est de 19 t/ha (De Bon et al.,

2014). Les enquêtes effectuées dans la zone des Niayes par Sakho (2013) dans le cadre de son

mémoire de master à l’ENSA ont révélé que le rendement a atteint une valeur maximale de 27,2

t/ha. Toutefois de faibles rendements ont été enregistrés mais il faut noter que ces rendements

observés chez certains producteurs sont dû aux énormes pertes de récoltes enregistrées lors de

la saison des pluies.

Page 52: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

41

III.6. La productivité de l’eau

Dans chacune de ces cuvettes, la productivité moyenne a été calculée relativement au

volume d’eau apporté pour les trois principales cultures (oignon, tomate et chou) et au niveau

de rendement de chaque spéculation.

Les résultats (Figure 10) montrent que la productivité de l’eau de chaque spéculation varie en

fonction des producteurs.

Figure 10 - Variation de la productivité de l'eau des principales cultures maraichères dans le Gandiolais.

(a) : Oignon, (b) : Tomate, (c) : Chou

Pour l’oignon (Figure 11 (a)), la productivité de l’eau est la plus élevée dans la cuvette de Boul

Ayni (4,27 kg/m3) pour des valeurs de productivité de l’eau variant de 3,94 à 4,74 kg/m3, suivie

de la cuvette de Nguéthiouro (4,06 kg/m3) avec des valeurs comprises entre 3,15 et 4,85 kg/m3.

La productivité de l’eau est plus faible dans les cuvettes de Lac Kalassane (3,41-4,83 kg/m3),

Deur Diabi (3,2-4,33 kg/m3) et Ferset Ndoye (3,6-4,31 kg/m3) avec des valeurs moyennes de

3,93 kg/m3, 3,9 kg/m3 et 3,72 kg/m3, respectivement.

Les résultats (Figure 11 (b)) montrent que la valeur moyenne de la productivité de l’eau en

culture de tomate atteint 5,27 kg/m3 dans la cuvette de Nguéthiouro (5,00-5,96 kg/m3) et 5,25

kg/m3 dans celle de Lac Kalassane (5,01-5,52 kg/m3). Les valeurs moyennes de la productivité

de l’eau des cuvettes de Ferset Ndoye, Boul Ayni et Deur Diabi sont respectivement de 5,23 ;

5,19 et 5,13 kg/m3. Ces valeurs ont été obtenues à partir du calcul de la moyenne des

productivités de l’eau dont les écarts sont de l’ordre de 5,02-5,55 kg/m3 dans la cuvette de Ferset

Ndoye ; 5,01-5,51 kg/m3 à Boul Ayni et de 5,01-5,30 kg/m3 à Deur Diabi.

Page 53: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

42

Les valeurs moyennes de la productivité de l’eau les plus faibles sont celles du chou (Figure 11

(c)). La valeur moyenne de la productivité de l’eau en culture de chou est plus faible dans la

cuvette de Deur Diabi (3,46 kg/m3) pour des productivités comprises entre 3,22 et 3,73 kg/m3

suivie de Ferset Ndoye (3,57 kg/m3) avec des productivités variant de 3,11 à 4,27 kg/m3. Elle

avoisine 3,63 kg/m3 dans la cuvette de Lac Kalassane où les productivités sont de l’ordre de

3,05 à 4,48 kg/m3 et 3,64 kg/m3 dans celle de Nguéthiouro dont la valeur minimale est de 3,02

kg/m3 et celle maximale de 4,92 kg/m3. Les valeurs de la productivité de l’eau en culture de

chou sont relativement proches dans toutes les cuvettes.

Figure 11 - Productivité de l’eau des principales cultures maraichères du Gandiolais.

(a) : Oignon, (b) : Tomate, (c) : Chou

Les écarts de productivité de l’eau entre les cuvettes sont liés aux différences dans les volumes

d’eau appliqués et des rendements.

Les productivités de l’eau pour l’oignon et la tomate sont généralement faibles correspondant

à la plus petite valeur des intervalles de productivité de l’eau proposée par Molden et al. (2010).

Ces valeurs de référence sont comprises entre 5-20 et 3-10 kg/m3, pour la tomate et l’oignon,

respectivement. La productivité de l’eau relative à la culture d’oignon calculée par Kouanda

(2009) varie entre 0,63 et 4,77 kg/m3 au Niger, 3,13 kg/m3 au Burkina Faso et 2,88 et 4,95

kg/m3 au Sénégal (Mbawane et Keur Mbir Ndao). Pour la tomate et le chou des valeurs

respectives de 1,1 et 4,18 kg/m3 ont été obtenues au Niger dans cette étude. Dans une étude

réalisée en zone sahélienne au Mali, Coulibaly et al. (2018) ont obtenu une productivité de l’eau

de 4,52 kg/m3 en culture de tomate de saison sèche arrosée manuellement avec une fertilisation

Page 54: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

43

minérale (NPK) avec un niveau de rendement de 38 t/ha. Cette productivité atteint 9,34 kg/m3

avec un traitement minéral (NPK) et un système d’irrigation goutte à goutte pour un rendement

de 63 t/ha.

Page 55: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

44

Conclusion

Ce travail avait pour objectif d'évaluer la productivité de l’eau dans les cuvettes maraichères

du Gandiolais. Il s’est intéressé aux volumes d’eau apportés par les producteurs, aux besoins en

eau des cultures et aux rendements des différentes cultures.

Pour atteindre cet objectif, une enquête a été réalisée au niveau des villages avec des outils

de collectes de données (guide, questionnaires), ensuite des mesures ont été effectuées au

niveau des parcelles. Enfin les volumes d’eau apportés, les besoins nets en eau des cultures et

la productivité de l’eau des cultures ont été calculés à partir des données obtenues des enquêtes

et des mesures de terrain.

Les résultats montrent que la productivité de l’eau dans la zone du Gandiolais est

relativement faible. Ils se traduisent par des volumes d’eau apportés très élevés par rapport aux

besoins d’eau nets et des rendements relativement faibles. Pour l’oignon, la productivité de

l’eau varie entre 3,15 et 4,85 kg/m3 avec une moyenne de 3,97 kg/m3, celle de la tomate est

située entre 5,00 et 5,96 kg/m3 avec une moyenne de 5,18 kg/m3 et pour le chou, elle est entre

3,02 et 4,92 kg/m3 avec une moyenne de 3,57 kg/m3. Cependant, la productivité moyenne de

l’eau est plus faible dans la cuvette de Ferset Ndoye pour la culture de l’oignon, dans la cuvette

de Deur Diaby pour les cultures de la tomate et pour le chou. Elle est plus élevée dans la cuvette

de Boul Ayni pour l’oignon et la tomate et dans la cuvette de Nguéthiouro pour le chou.

Cette étude portée sur la productivité de l’eau des cultures maraichères contribuera à une

meilleure optimisation de l’utilisation de l’eau dans les cuvettes maraichères du Gandiolais.

Elle permettra aussi une utilisation plus efficace de l’énergie (carburant, électricité), qui est

principalement utilisée dans cette zone pour le captage de l’eau d’irrigation.

Au terme de la présente étude, nous pouvons retenir que les résultats obtenus sont en fait la

conséquence d’un système très complexe qui inclue les moyens de captage et techniques

d’exhaure de l’eau, le système d’irrigation, ainsi que la gestion de l’eau d’irrigation.

Toutefois, la productivité de l’eau peut être un indicateur utile dans la gestion de l’irrigation

pour une exploitation agricole mais nous suggérons la poursuite de l’étude pour prendre en

compte les pratiques culturales, la fertilisation ainsi que la gestion des bioagresseurs.

Page 56: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Page 62: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

ANNEXES

Page 63: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

xiv

Annexe 1 - Guide d’entretien

Guide d’entretien

1. Identification (Nom et village)

Nom de la cuvette

Terroir du village où se situe la cuvette

2. Position

Relevées GPS (utiliser l’application Maps.me)

Topographie de la cuvette (décrire la toposéquence)

3. Dimensions

Superficie de la cuvette, (utiliser l’application Maps.me)

Nombre de parcelles totales

Nombre de parcelles exploitées

4. Description des systèmes d’irrigation, évolution des systèmes et contraintes

Types d’irrigation (décrire tous les types d’irrigation depuis la source d’eau jusqu’à la

parcelle) travail de l’étudiant

Évolution des systèmes d’irrigation

Contraintes rencontrées (avant l’évolution du système et aujourd’hui) producteur

5. Puits

Coordonnées géographiques (utiliser l’application Maps.me et Fam)

Date et coût de réalisation

Fonctionnels ou non

Profondeur (mesurer) à faire par le groupe

6. Mini forage idem

Coordonnées géographique (utiliser l’application Maps.me et Fam)

Date et coût de réalisation

Fonctionnels ou non

Profondeur, à faire par le groupe

7. Type d’exhaure

Quels sont les différents types d’exhaure qui existe dans la cuvette ?

Page 64: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

xv

Pour l’exhaure par motopompe

Demander le débit et prendre une photo de la plaque si possible

Demander la consommation en carburant

Demander la date d’acquisition

Demander si c’est acquis neuf ou d’occasion

Demander le prix d’acquisition

Observer état de la motopompe

8. Bassins

Inventorier tous les bassins

Coordonnées géographique (utiliser l’application Maps.me et Fam)

Altitude (utiliser l’application Maps.me et Fam)

Date et coût de réalisation

Types (matière de construction) (observer)

Forme (circulaire, rectangulaire, etc.)

Dimensions (diamètre et profondeur) (mesurer ou estimer)

Alimentation en eau (Décrire comment l’eau arrive au bassin ?)

9. Gestion de l’irrigation (collectif ou non)

Demander si le système d’irrigation est collectif ou non

S’il est collectif décrire le fonctionnement

Existe-t-il des formes de solidarité ou d’entraide dans l’utilisation de l’eau

S’il existe qu’est ce qui le justifie

Pratiques de gestion à partir d’un puits (individuel, collectif)

Pratique de gestion à partir d’un mini forage (individuel, collectif, individuel avec usage

collectif)

Tour d’eau au cas échéant

10. Spéculations et campagne

Principales campagnes de culture

Principales cultures par campagne

Page 65: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

xvi

Annexe 2 - Questionnaire

Questionnaire

I. Identification

1. Numéro

2. Cuvette

3. À qui appartient (ou appartiennent) la parcelle

4. Propriétaire (s) (âge et sexe)

5. Ménage de rattachement (prénom et nom chef de ménage)

6. Quelle est la superficie de votre parcelle ?

7. Quelle est la date d’acquisition de la parcelle ?

8. Quel est le mode d’acquisition (achat, don, leg, location, métayage, etc.)

9. Quelle est la date de première mise en culture de la parcelle (préciser type de culture)

10. Coordonnée géographique de la parcelle (mesure par l’équipe)

11. Position géographique (toposéquence) (observation par l’équipe)

Est-ce un haut, mi, bas de pente et fond de cuvette

II. Cycle de production et types de culture

1. Quelles sont les spéculations par campagne, depuis août 2019 ?

Spéculation/

jachère

Date de début Date de récolte Superficie/ Observation

2. Informations dernières campagnes (pour les 4 dernières années)

Août 2017 à juillet 2018

Spéculation /

jachère

Date de début Date de récolte Superficie/ Observation

Page 66: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

xvii

Août 2016 à juillet 2017

Spéculation / jachère

Date de début Date de récolte Superficie/ Observation

Août 2015 à juillet 2016

Spéculation / jachère

Date de début Date de récolte Superficie/ Observation

Août 2014 à juillet 2015

Spéculation / jachère

Date de début Date de récolte Superficie/ Observation

III. Moyens de captage et d’exhaure de l’eau

1. Moyens de captage (Puits, mini forage, sondage ou autre à préciser) pour chaque

équipement

Date de réalisation

Profondeur

Qui le réalise ? à quel coût ?

Est-il d’un usage individuel ou collectif ?

Si collectif, combien de parcelles alimentées à partir de l’équipement (superficie)

Page 67: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

xviii

2. Quelles sont les techniques d’exhaure utilisées dans la parcelle ?

Manuelle ou motorisée ?

3. Est-ce qu’il y a une variation du niveau d’eau captée (baisse ou augmentation) ?

4. Si variation au cours de l’année, comment et pourquoi ?

5. Si variation entre les années, comment et pourquoi ?

6. Irrigation

Quels types d’irrigation (manuel, gravitaire, goutte à goutte, aspersion, etc.) ?

Pourquoi ?

Ouvrages et équipements d’irrigation utilisés (depuis la source d’eau jusqu’à la parcelle

(tuyau, bassin, puits, arrosage…))

Est-ce que vous quantifiez les volumes d’eau apportés ?

Si oui, comment quantifiez-vous les volumes d’eau ?

Quelles quantités sont apportées par culture et par campagne ?

Quelle est la fréquence d’irrigation par culture ?

IV. Rendement

1. Nombre de sacs (oignon, chou) ou de casiers (tomate) obtenus ?

2. Poids du sac ou casier ?

Page 68: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

xvi

Annexe 3 - Détermination du volume d’eau apporté, du rendement et de la productivité de l’eau en culture d’oignon.

1 l/m2 = 1 mm = 10 m3/ha ; 1 m3= 1000 l d’eau ; 1 ha = 10000 m2.

Cuvettes Superficie totale (ha)

Superficie exploitée (ha)

Jours repos (sans irrig)

Cycle cultural (jours)

Nombre de jours irrigation

Taille des planches (m2)

Veau par jour par planche (l)

Veau cycle par planche (m3/m2)

Veau à l'hectare (m3/ha)

Veau apporté (m3)

Production (Kg)

PE (Kg/m3)

Besoins eau (m3/ha)

Rendement (t/ha)

Deur Diabi 1,56 0,6 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 4125,0 16400 3,98 5104,4 27,33

Deur Diabi 0,16 0,16 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 1100,0 4400 4,00 4385,3 27,50

Deur Diabi 0,11 0,05 37 110 73 0,35 3,33 0,24 6945,4 347,3 1280 3,69 5779,9 25,60

Deur Diabi 0,48 0,32 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 2200,0 9160 4,16 5544,2 28,63

Deur Diabi 0,07 0,02 55 110 55 0,35 5 0,28 7857,1 157,1 520 3,31 5694,4 26,00

Deur Diabi 0,33 0,3 37 110 73 0,5 5 0,37 7300,0 2190,0 8600 3,93 4425,6 28,67

Deur Diabi 0,36 0,18 55 110 55 0,35 5 0,28 7857,1 1414,3 5600 3,96 4594,2 31,11

Deur Diabi 0,74 0,5 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 3437,5 15000 4,36 4473,8 30,00

Deur Diabi 0,36 0,25 15 110 95 0,4 3,33 0,32 7908,8 1977,2 6640 3,36 4526,1 26,56

Deur Diabi 0,60 0,15 15 110 95 0,4 3,33 0,32 7908,8 1186,3 4680 3,94 4352,6 31,20

Deur Diabi 0,38 0,17 55 110 55 0,35 3,33 0,18 5232,9 889,6 3600 4,05 4605,7 21,18

Deur Diabi 0,43 0,2 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 1375,0 4400 3,20 4631,2 22,00

Deur Diabi 0,21 0,05 55 110 55 0,3 3,33 0,18 6105,0 305,3 1200 3,93 4660,8 24,00

Deur Diabi 0,17 0,11 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 756,3 2800 3,70 4400,5 25,45

Deur Diabi 0,17 0,1 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 687,5 2800 4,07 4746,1 28,00

Deur Diabi 0,58 0,35 15 110 95 2 4371,4

Deur Diabi 1,18 0,4 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 2750,0 10320 3,75 4650,5 25,80

Deur Diabi 0,98 0,5 37 110 73 2 5746,9

Deur Diabi 2,81 1 37 110 73 2 4682,9

Deur Diabi 1,68 1,12 55 110 55 0,35 5 0,28 7857,1 8800,0 33565 3,81 5732,4 29,97

Deur Diabi 0,26 0,1 0 110 110 0,5 3,33 0,37 7326,0 732,6 2600 3,55 4789,5 26,00

Deur Diabi 0,19 0,13 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 893,8 3600 4,03 4343,5 27,69

Deur Diabi 0,14 0,14 59 110 51 0,3 5 0,26 8500,0 1190,0 4640 3,90 4499,7 33,14

Deur Diabi 0,08 0,05 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 343,8 1400 4,07 5453,0 28,00

Deur Diabi 0,12 0,06 55 110 55 0,35 3,33 0,18 5232,9 314,0 1200 3,82 3795,5 20,00

Deur Diabi 0,09 0,08 55 110 55 0,35 5 0,28 7857,1 628,6 2400 3,82 4693,2 30,00

Deur Diabi 0,09 0,09 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 618,8 2400 3,88 3900,1 26,67

Deur Diabi 0,05 0,05 37 110 73 0,35 3,33 0,24 6945,4 347,3 1400 4,03 5658,4 28,00

Deur Diabi 0,34 0,16 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 1100,0 4400 4,00 4693,2 27,50

Deur Diabi 0,14 0,09 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 618,8 2520 4,07 3798,6 28,00

Deur Diabi 0,34 0,23 46 110 64 0,35 5 0,32 9142,9 2102,9 7600 3,61 4241,6 33,04

Deur Diabi 0,07 0,05 41 110 69 0,4 5 0,35 8625,0 431,3 1440 3,34 4052,8 28,80

Deur Diabi 0.12 0,08 55 110 55 0,5 7,5 0,41 8250,0 660,0 2360 3,58 4281,3 29,50

Deur Diabi 0,10 0,1 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 687,5 2800 4,07 3802,6 28,00

Deur Diabi 0,14 0,07 37 110 73 0,35 3,33 0,24 6945,4 486,2 2000 4,11 3795,1 28,57

Deur Diabi 0,63 0,2 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 1375,0 5400 3,93 4476,5 27,00

Deur Diabi 0,35 0,17 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 1168,8 4800 4,11 3844,5 28,24

Deur Diabi 0,44 0,22 55 110 55 0,5 7,5 0,41 8250,0 1815,0 7720 4,25 3802,6 35,09

Deur Diabi 0,23 0,15 55 110 55 0,35 5 0,28 7857,1 1178,6 3960 3,36 3795,1 26,40

Deur Diabi 0,76 0,4 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 2750,0 9600 3,49 5746,1 24,00

Deur Diabi 0,17 0,09 55 110 55 0,3 3,33 0,18 6105,0 549,5 2200 4,00 4099,2 24,44

Deur Diabi 1,44 0,6 55 110 55 0,35 5 0,28 7857,1 4714,3 20400 4,33 5294,0 34,00

Deur Diabi 0,90 0,3 55 110 55 0,35 5 0,28 7857,1 2357,1 9880 4,19 5968,1 32,93

Deur Diabi 0,14 0,07 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 481,3 1920 3,99 4499,7 27,43

Deur Diabi 0,31 0,08 55 110 55 0,3 3,33 0,18 6105,0 488,4 2000 4,10 5949,2 25,00

Deur Diabi 0,68 0,2 53 110 57 3 50 2,85 9500,0 1900,0 6880 3,62 4693,2 34,40

Deur Diabi 0.67 0,25 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 1718,8 7000 4,07 3906,7 28,00

Page 69: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

xvii

Deur Diabi 1,24 0,3 59 110 51 0,4 5 0,26 6375,0 1912,5 8000 4,18 4818,9 26,67

Deur Diabi 0.51 0,2 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 1375,0 5560 4,04 3969,8 27,80

Deur Diabi 0.51 0,2 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 1375,0 5560 4,04 3969,8 27,80

Deur Diabi 2,93 0,6 37 110 73 0,4 3,33 0,24 6077,3 3646,4 15000 4,11 3811,1 25,00

Deur Diabi 1,20 0,45 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 3093,8 12000 3,88 4301,7 26,67

Deur Diabi 2,46 0,4 34 110 76 0,4 3,33 0,25 6327,0 2530,8 10800 4,27 4343,5 27,00

Boul Ayni 0,13 0,08 44 110 66 0,3 3,33 0,22 7326,0 586,1 2400 4,10 5952,1 30,00

Boul Ayni 0,2 0,04 44 110 66 0,35 3,33 0,22 6279,4 251,2 1040 4,14 5454,7 26,00

Boul Ayni 0,71 0,2 37 110 73 0,4 3,33 0,24 6077,3 1215,5 5200 4,28 4818,9 26,00

Boul Ayni 0,34 0,03 59 110 51 0,4 5 0,26 6375,0 191,3 800 4,18 5270,0 26,67

Boul Ayni 0,44 0,14 59 110 51 0,45 5 0,26 5666,7 793,3 3760 4,74 3803,6 26,86

Boul Ayni 0,15 0,12 59 110 51 0,25 3,33 0,17 6793,2 815,2 3800 4,66 5560,8 31,67

Boul Ayni 0,14 0,1 59 110 51 0,45 5 0,26 5666,7 566,7 2400 4,24 3971,9 24,00

Boul Ayni 0,09 0,05 44 110 66 0,35 3,33 0,22 6279,4 314,0 1280 4,08 5294,0 25,60

Boul Ayni 0,15 0,1 44 110 66 0,45 5 0,33 7333,3 733,3 3200 4,36 5746,1 32,00

Boul Ayni 0,18 0,12 44 110 66 0,3 3,33 0,22 7326,0 879,1 3600 4,10 5658,4 30,00

Boul Ayni 0,35 0,2 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 1375,0 6400 4,65 5949,2 32,00

Boul Ayni 0,4 0,13 44 110 66 0,4 3,33 0,22 5494,5 714,3 3200 4,48 4149,5 24,62

Boul Ayni 0,45 0,075 59 110 51 0,3 3,33 0,17 5661,0 424,6 1800 4,24 3805,3 24,00

Boul Ayni 0,29 0,15 52 110 58 0,4 5 0,29 7250,0 1087,5 4400 4,05 5270,0 29,33

Boul Ayni 0,38 0,1 55 110 55 0,3 3,33 0,18 6105,0 610,5 2600 4,26 5245,9 26,00

Boul Ayni 0,17 0,09 59 110 51 0,4 3,33 0,17 4245,8 382,1 1560 4,08 4067,8 17,33

Boul Ayni 0,23 0,15 73 110 37 0,35 5 0,19 5285,7 792,9 3120 3,94 4241,6 20,80

Ferset 1,6 0,5 37 110 73 0,5 5 0,37 7300,0 3650,0 14000 3,84 4343,5 28,00

Ferset 0,69 0,3 37 110 73 0,35 3,33 0,24 6945,4 2083,6 7520 3,61 5926,7 25,07

Ferset 0,93 0,4 37 110 73 0,35 3,33 0,24 6945,4 2778,2 10000 3,60 4693,2 25,00

Ferset 0,59 0,2 55 110 55 0,5 5 0,28 5500,0 1100,0 4000 3,64 4818,9 20,00

Ferset 0,15 0,1 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 687,5 2600 3,78 3971,7 26,00

Ferset 0,37 0,25 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 1718,8 7400 4,31 4067,8 29,60

Ferset 0,82 0,4 37 110 73 0,5 5 0,37 7300,0 2920,0 10800 3,70 4499,7 27,00

Ferset 0,86 0,3 55 110 55 0,5 5 0,28 5500,0 1650,0 6000 3,64 3880,1 20,00

Ferset 0,14 0,09 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 618,8 2240 3,62 4946,1 24,89

Ferset 0,31 0,1 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 687,5 2520 3,67 4570,9 25,20

Ferset 1 0,33 55 110 55 0,5 7,5 0,41 8250,0 2722,5 10000 3,67 5270,0 30,30

Ferset 0,23 0,1 55 110 55 0,3 3,33 0,18 6105,0 610,5 2200 3,60 5245,9 22,00

Lac Kalassane 0,4 0,3 37 110 73 1 7,5 0,55 5475,0 1642,5 7200 4,38 3795,9 24,00

Lac Kalassane 0,12 0,08 55 110 55 0,5 7,5 0,41 8250,0 660,0 2800 4,24 3802,5 35,00

Lac Kalassane 0,4 0,2 37 110 73 0,35 5899,7

Lac Kalassane 0,31 0,2 55 110 55 1,5 5245,9

Lac Kalassane 0,74 0,25 55 110 55 0,3 5 0,28 9166,7 2291,7 8200 3,58 5949,2 32,80

Lac Kalassane 1,17 0,78 15 110 95 0,4 3,33 0,32 7908,8 6168,8 23200 3,76 3818,8 29,74

Lac Kalassane 0,31 0,23 37 110 73 2 3795,5

Lac Kalassane 0,29 0,2 55 110 55 0,6 10 0,55 9166,7 1833,3 6800 3,71 3795,1 34,00

Lac Kalassane 0,22 0,15 55 110 55 0,6 10 0,55 9166,7 1375,0 4800 3,49 3844,5 32,00

Lac Kalassane 0,29 0,2 36 110 74 0,4 3,33 0,25 6160,5 1232,1 4200 3,41 3795,0 21,00

Lac Kalassane 0,41 0,2 37 110 73 0,3 3,33 0,24 8103,0 1620,6 5600 3,46 3948,3 28,00

Lac Kalassane 0,24 0,15 73 110 37 0,3 5 0,19 6166,7 925,0 3600 3,89 3880,1 24,00

Lac Kalassane 0,42 0,3 73 110 37 2 4067,8

Lac Kalassane 0,3 0,15 37 110 73 0,4 3,33 0,24 6077,3 911,6 4400 4,83 3959,8 29,33

Lac Kalassane 1,31 0,6 37 110 73 0,5 5 0,37 7300,0 4380,0 21000 4,79 4149,5 35,00

Lac Kalassane 0,19 0,06 55 110 55 0,4 5 0,28 6875,0 412,5 1500 3,64 3844,5 25,00

Nguéthiouro 0,38 0,027 55 110 55 0,3 3,33 0,18 6105,0 164,8 720 4,37 5245,9 26,67

Page 70: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

xviii

Nguéthiouro 0,15 0,15 55 110 55 0,5 5 0,28 5500,0 825,0 4000 4,85 3795,1 26,67

Nguéthiouro 0,05 0,05 55 110 55 0,3 3,33 0,18 6105,0 305,3 1360 4,46 5270,0 27,20

Nguéthiouro 1,91 0,6 55 110 55 0,3 5 0,28 9166,7 5500,0 18000 3,27 5294,0 30,00

Nguéthiouro 1,41 0,7 76 120 44 0,35 7,5 0,33 9428,6 6600,0 20800 3,15 5072,8 29,71

Nguéthiouro 0,48 0.36 0 110 110 5317,6

Nguéthiouro 0,75 0,5 73 110 37 0,5 10 0,37 7400,0 3700,0 14800 4,00 6007,6 29,60

Nguéthiouro 0,29 0,22 73 110 37 0,3 5 0,19 6166,7 1356,7 6200 4,57 5341,0 28,18

Nguéthiouro 1,13 0,4 73 110 37 0,5 10 0,37 7400,0 2960,0 11400 3,85 5454,7 28,50

Annexe 4 - Détermination du volume d’eau apporté, du rendement et de la productivité de l’eau en culture de tomate.

1 l/m2 = 1 mm = 10 m3/ha ; 1 m3= 1000 l d’eau ; 1 ha = 10000 m2.

Cuvettes Superficie

totale (ha)

Superficie exploitée (ha)

Jours repos

(sans irrig)

Cycle cultural

(jours) Nombre de

jours irrigation

Taille des

planches (m2)

Veau jour par

planche (l)

Veau cycle par

planche (m3/m2)

Veau à l'hectare (m3/ha)

Veau apporté (m3)

Production

(Kg)

PE

(Kg/m3)

Besoins eau

(m3/ha)

Rendement

(t/ha)

Deur Diabi 1,56 0,3 45 90 45 0,45 5 0,23 5000,0 1500,0 7650 5,10 4435,4 25,50

Deur Diabi 0,16 0,08 30 90 60 0,4 3,33 0,20 4995,0 399,6 2100 5,26 4112,0 26,25

Deur Diabi 0,33 0,2 45 90 45 0,3 3,33 0,15 4995,0 999,0 5040 5,05 4478,3 25,20

Deur Diabi 0,36 0,2 45 90 45 0,3 2,5 0,11 3750,0 750,0 3900 5,20 3414,2 19,50

Deur Diabi 0,60 0,1 45 90 45 0,4 3,33 0,15 3746,3 374,6 1950 5,21 3573,5 19,50

Deur Diabi 0,38 0,17 30 90 60 0,5 3,33 0,20 3996,0 679,3 3600 5,30 3504,2 21,18

Deur Diabi 0,43 0,15 45 90 45 0,3 3,33 0,15 4995,0 749,3 3900 5,21 4506,6 26,00

Deur Diabi 0,21 0,03 30 90 60 0,35 2,5 0,15 4285,7 128,6 660 5,13 4066,5 22,00

Deur Diabi 0,17 0,05 45 90 45 0,45 5 0,23 5000,0 250,0 1260 5,04 4487,2 25,20

Deur Diabi 0,17 0,06 30 90 60 0,45 3,33 0,20 4440,0 266,4 1350 5,07 4081,5 22,50

Deur Diabi 1,18 0,25 45 90 45 0,3 3,33 0,15 4995,0 1248,8 6300 5,05 4505,6 25,20

Deur Diabi 0,26 0,05 30 90 60 0,4 2,5 0,15 3750,0 187,5 960 5,12 3482,9 19,20

Deur Diabi 0,19 0,09 30 90 60 0,4 2,5 0,15 3750,0 337,5 1740 5,16 3231,1 19,33

Deur Diabi 0,14 0,09 48 90 42 0,3 3,33 0,14 4662,0 419,6 2100 5,01 4409,6 23,33

Deur Diabi 0,05 0,05 30 90 60 0,4 2,5 0,15 3750,0 187,5 960 5,12 3441,2 19,20

Deur Diabi 0,34 0,16 30 90 60 0,4 2,5 0,15 3750,0 600,0 3150 5,25 3293,8 19,69

Deur Diabi 0,14 0,05 45 90 45 0,3 3,33 0,15 4995,0 249,8 1290 5,17 4512,2 25,80

Deur Diabi 0,63 0,1 45 90 45 0,3 3,33 0,15 4995,0 499,5 2550 5,11 4386,1 25,50

Deur Diabi 0,23 0,1 30 90 60 0,35 2,5 0,15 4285,7 428,6 2160 5,04 3504,2 21,60

Deur Diabi 1,44 0,4 30 90 60 0,4 2,5 0,15 3750,0 1500,0 7950 5,30 3573,5 19,88

Deur Diabi 0,14 0,07 45 90 45 0,45 5 0,23 5000,0 350,0 1800 5,14 4512,2 25,71

Deur Diabi 0,31 0,1 45 90 45 0,4 3,33 0,15 3746,3 374,6 1950 5,21 3587,9 19,50

Deur Diabi 1,24 0,3 48 90 42 0,35 3,33 0,14 3996,0 1198,8 6000 5,01 3863,9 20,00

Deur Diabi 2,93 0,5 30 90 60 0,35 2,5 0,15 4285,7 2142,9 10800 5,04 3602,4 21,60

Deur Diabi 1,20 0,3 30 90 60 0,4 3,33 0,20 4995,0 1498,5 7500 5,01 4510,3 25,00

Deur Diabi 2,46 0,2 45 90 45 0,3 2,5 0,11 3750,0 750,0 3900 5,20 3587,9 19,50

Boul Ayni 0,71 0,3 45 90 45 0,4 3,33 0,15 3746,3 1123,9 5850 5,21 3573,5 19,50

Boul Ayni 0,34 0,03 48 90 42 0,4 3,33 0,14 3496,5 104,9 540 5,15 3285,9 18,00

Boul Ayni 0,44 0,1 45 90 45 0,3 2,5 0,11 3750,0 375,0 1920 5,12 3634,8 19,20

Boul Ayni 0,09 0,04 30 90 60 0,3 2,5 0,15 5000,0 200,0 1020 5,10 4302,3 25,50

Boul Ayni 0,18 0,12 45 90 45 0,3 3,33 0,15 4995,0 599,4 3000 5,01 4434,9 25,00

Boul Ayni 0,35 0,23 24 60 36 0,4 5 0,18 4500,0 1035,0 5700 5,51 4112,0 24,78

Boul Ayni 0,1 0,03 45 90 45 0,3 2,5 0,11 3750,0 112,5 585 5,20 3587,9 19,50

Boul Ayni 0,4 0,13 45 90 45 0,35 3,33 0,15 4281,4 556,6 3000 5,39 4179,9 23,08

Boul Ayni 0,38 0,1 30 90 60 0,45 2,5 0,15 3333,3 333,3 1800 5,40 2956,8 18,00

Boul Ayni 0,23 0,1 30 90 60 0,45 3,33 0,20 4440,0 444,0 2400 5,41 4129,5 24,00

Page 71: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

xix

Ferset 1,6 0,4 30 90 60 0,5 3,33 0,20 3996,0 1598,4 8250 5,16 3292,1 20,63

Ferset 0,69 0,23 30 90 60 0,35 2,5 0,15 4285,7 985,7 4950 5,02 4036,0 21,52

Ferset 0,93 0,12 45 90 45 0,35 3,33 0,15 4281,4 513,8 2700 5,26 3978,1 22,50

Ferset 0,59 0,2 60 90 30 0,3 5 0,15 5000,0 1000,0 5250 5,25 4302,3 26,25

Ferset 0,15 0,1 45 90 45 0,3 3,33 0,15 4995,0 499,5 2700 5,41 4434,9 27,00

Ferset 0,37 0,12 45 90 45 0,35 3,33 0,15 4281,4 513,8 2850 5,55 4111,2 23,75

Ferset 0,82 0,4 45 90 45 0,35 3,33 0,15 4281,4 1712,6 8610 5,03 3714,7 21,53

Ferset 0,86 0,2 45 90 45 0,35 3,33 0,15 4281,4 856,3 4350 5,08 4179,9 21,75

Ferset 0,14 0,05 45 90 45 0,3 2,5 0,11 3750,0 187,5 960 5,12 3441,2 19,20

Ferset 1 0,33 45 90 45 0,5 5 0,23 4500,0 1485,0 7500 5,05 4129,5 22,73

Lac Kalassane 0,4 0,1 0 90 90 2 2976,1

Lac Kalassane 1,17 0,39 23 90 67 0,45 3,33 0,22 4958,0 1933,6 9750 5,04 4478,3 25,00

Lac Kalassane 0,31 0,12 45 90 45 1,5 4169,4

Lac Kalassane 0,29 0,15 45 90 45 0,35 3,33 0,15 4281,4 642,2 3450 5,37 3781,5 23,00

Lac Kalassane 0,41 0,15 45 90 45 0,3 3,33 0,15 4995,0 749,3 3750 5,01 4435,4 25,00

Lac Kalassane 1,31 0,4 45 90 45 0,45 3,33 0,15 3330,0 1332,0 7350 5,52 3064,5 18,38

Nguéthiouro 1,91 0,31 45 90 45 0,45 3,33 0,15 3330,0 1032,3 6150 5,96 3071,4 19,84

Nguéthiouro 1,41 0,25 54 90 36 0,25 3,33 0,12 4795,2 1198,8 6000 5,01 4302,3 24,00

Nguéthiouro 0,48 0,16 45 90 45 4238,5

Nguéthiouro 0,75 0,35 45 90 45 0,3 2,5 0,11 3750,0 1312,5 7050 5,37 3179,7 20,14

Nguéthiouro 0,29 0,15 45 90 45 0,35 3,33 0,15 4281,4 642,2 3210 5,00 4051,2 21,40

Nguéthiouro 1,13 0,4 30 90 60 0,45 3,33 0,20 4440,0 1776,0 8910 5,02 4020,5 22,28

Annexe 5 - Détermination du volume d’eau apporté, du rendement et de la productivité de l’eau en culture de chou.

1 l/m2 = 1 mm = 10 m3/ha ; 1 m3= 1000 l d’eau ; 1 ha = 10000 m2.

Cuvettes Superficie totale (ha)

Superficie exploitée (h

Jours repos (sans irrig)

Cycle cultural (jours)

Nombre de jours irrigation

Taille des planches (m2)

Veau jour par planche (l)

Veau cycle par planche (m3/m2)

Veau à l’hectare (m3/ha)

Veau apporté (m3)

Production (Kg)

PE (Kg/m3)

Besoins eau (m3/ha)

Rendement (t/ha)

Deur Diabi 1,56 0,2 45 90 45 0,4 5 0,23 5625,0 1125,0 4000 3,56 3699,3 20,00

Deur Diabi 0,33 0,15 0 90 90 0,35 2,5 0,23 6428,6 964,3 3600 3,73 4418,0 24,00

Deur Diabi 0,74 0,25 0 90 90 0,4 2,5 0,23 5625,0 1406,3 4600 3,27 3174,4 18,40

Deur Diabi 0,36 0,2 12 90 78 0,3 2,5 0,20 6500,0 1300,0 4600 3,54 3905,8 23,00

Deur Diabi 1,18 0,2 8 90 82 0,4 3,33 0,27 6826,5 1365,3 4400 3,22 4666,4 22,00

Deur Diabi 0,98 0,3 0 90 90 2 4258,4

Deur Diabi 0,14 0,14 48 90 42 0,35 5 0,21 6000,0 840,0 2800 3,33 4127,6 20,00

Deur Diabi 0.12 0,04 45 90 45 0,5 7,5 0,34 6750,0 270,0 1000 3,70 2889,8 25,00

Deur Diabi 0,31 0,06 0 90 90 0,4 2,5 0,23 5625,0 337,5 1120 3,32 3073,2 18,67

Deur Diabi 2,93 0,5 0 90 90 0,4 3,33 0,30 7492,5 3746,3 13000 3,47 4144,3 26,00

Ferset 1,6 0,1 0 90 90 0,4 2,5 0,23 5625,0 562,5 2400 4,27 3194,2 24,00

Ferset 0,69 0,1 30 90 60 0,3 3,33 0,20 6660,0 666,0 2480 3,72 4689,8 24,80

Ferset 0,93 0,12 30 90 60 0,3 3,33 0,20 6660,0 799,2 2800 3,50 3641,7 23,33

Ferset 0,59 0,08 45 90 45 0,2 3,33 0,15 7492,5 599,4 2120 3,54 4336,2 26,50

Ferset 0,37 0,12 12 90 78 0,35 3,33 0,26 7421,1 890,5 3000 3,37 3171,5 25,00

Ferset 0,14 0,05 0 90 90 0,3 2,5 0,23 7500,0 375,0 1240 3,31 2828,9 24,80

Ferset 1 0,33 45 90 45 0,5 7,5 0,34 6750,0 2227,5 8520 3,82 3166,5 25,82

Ferset 0,23 0,1 30 90 60 0,25 2,5 0,15 6000,0 600,0 2080 3,47 4409,1 20,80

Ferset 0,32 0,05 0 90 90 0,35 2,5 0,23 6428,6 321,4 1000 3,11 3310,5 20,00

Lac Kalassane 0,4 0,2 0 90 90 0,4 3,33 0,30 7492,5 1498,5 5040 3,36 3268,1 25,20

Lac Kalassane 0,12 0,05 30 90 60 0,4 3,33 0,20 4995,0 249,8 1120 4,48 2901,4 22,40

Lac Kalassane 0,4 0,05 0 90 90 0,4 2,5 0,23 5625,0 281,3 1200 4,27 3275,9 24,00

Lac Kalassane 0,31 0,15 52 90 38 1,5 2907,0

Lac Kalassane 0,74 0,25 0 90 90 0,4 3,33 0,30 7492,5 1873,1 6000 3,20 3068,5 24,00

Lac Kalassane 1,17 0,39 12 90 78 0,35 3,33 0,26 7421,1 2894,2 10000 3,46 3260,5 25,64

Lac Kalassane 0,31 0,08 45 90 45 1,5 4351,7

Page 72: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

xx

Lac Kalassane 0,22 0,07 45 90 45 0,4 7,5 0,34 8437,5 590,6 1800 3,05 4684,2 25,71

Lac Kalassane 0,41 0,1 0 90 90 0,3 2,5 0,23 7500,0 750,0 2600 3,47 4557,9 26,00

Lac Kalassane 0,42 0,2 45 90 45 2 3763,0

Lac Kalassane 1,31 0,2 30 90 60 0,4 5 0,30 7500,0 1500,0 5200 3,47 2852,4 26,00

Lac Kalassane 0,19 0,03 45 90 45 0,5 7,5 0,34 6750,0 202,5 800 3,95 3767,9 26,67

Nguéthiouro 0,38 0,027 0 90 90 0,3 2,5 0,23 7500,0 202,5 680 3,36 3925,8 25,19

Nguéthiouro 0,15 0,15 30 90 60 0,5 5 0,30 6000,0 900,0 3400 3,78 3318,1 22,67

Nguéthiouro 0,05 0,05 9 90 81 0,4 3,33 0,27 6743,3 337,2 1240 3,68 4009,8 24,80

Nguéthiouro 1,91 0,26 45 90 45 0,3 5 0,23 7500,0 1950,0 6400 3,28 3106,8 24,62

Nguéthiouro 1,41 0,2 45 90 45 0,5 7,5 0,34 6750,0 1350,0 5120 3,79 3124,1 25,60

Nguéthiouro 0,48 0,16 0 90 90 4418,0

Nguéthiouro 0,75 0,3 30 90 60 0,2 2,5 0,15 7500,0 2250,0 7400 3,29 4122,9 24,67

Nguéthiouro 0,29 0,15 30 90 60 0,4 5 0,30 7500,0 1125,0 3400 3,02 3310,5 22,67

Nguéthiouro 1,13 0,4 30 90 60 0,3 2,5 0,15 5000,0 2000,0 9840 4,92 3303,2 24,60

Page 73: Evaluation de la productivité de l’eau d’irrigation dans

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