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Résumés des communications S285 108 LCA double faisceaux versus simple faisceau : étude évaluant la laxité rotatoire résiduelle par IRM dynamique Nicolas Tardy , Philippe Marchand , Alexandre Dhénin , Pascal Kouyoumdjian , Gérard Asencio Place du Professeur-Robert-Debré, 30029 Nîmes, France Auteur correspondant. Introduction.— La quantification clinique de la laxité rotatoire du genou après ligamentoplastie du LCA demeure difficile. L’IRM conventionnelle est fiable mais reste un examen statique. Le but de l’étude est d’évaluer, par IRM « dynamique » sur des genoux soumis à des contraintes dans une attelle spécifique, l’apport des plasties double faisceaux par rapport au simple faisceau dans le contrôle de la stabilité rotatoire. Patients et méthodes.— Il s’agissait d’une étude de suivi pros- pective, non randomisée, mono-opérateur, comportant 21patients présentant une rupture récente et isolée du LCA inclus entre octobre 2007 et novembre 2009. Onze patients ont été opérés par une plastie mono-faisceau type KJ et dix patients opérés par une plastie double faisceaux (DIDT). Parallèlement à l’évaluation clinique effectuée en préopératoire et à sept mois postopératoire (score IKDC), une IRM à champ ouvert était réalisée à sept mois postopératoires minimum. La laxité rota- toire était mesurée à différents degrés de flexion (0 , 20 , 40 et 60 ) sous contrainte en rotation tibiale interne et tiroir antérieur. Le facteur de répétition des mesures était l’angle de flexion du genou. La variable analysée était la différence observée entre la mesure de la laxité rotatoire du genou opéré et celle du genou sain. Résultats.— Six patients du groupe simple faisceau étaient cotés grade A et cinq grade B à l’IKDC. Dans le groupe double faisceaux, sept patients étaient évalués grade A et trois grade B. À l’IRM, on notait, dans le groupe simple faisceau, une rotation tibiale externe anormale entre 20 et 40 de flexion traduisant un ressaut rotatoire. Dans le groupe double faisceau, les mesures IRM retrouvaient une rotation tibiale interne physiologique au cours de la flexion. Discussion et conclusion.— La littérature retrouve 32 à 42 % de Pivot- shit résiduel après ligamentoplastie simple faisceau. Une étude préliminaire réalisée sur des genoux opérés par technique simple faisceau a objectivé la persistance d’un ressaut rotatoire entre 20 et 40 de flexion, traduisant l’insuffisance des plasties mono faisceau et la capacité de l’attelle à reproduire un Pivotshift test à l’IRM. Ce travail comparant simple et double faisceaux, montre que l’ajout du faisceau postérolatéral dans les plasties double fais- ceaux diminue la laxité rotatoire et tend à recréer une cinématique fémorotibiale plus physiologique. Une étude randomisée à plus grande échelle permettra de confirmer ces résultats. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.113 109 Évaluation isocinétique et résultats fonctionnels de la ligamentoplastie du ligament croisé antérieur (LCA): Os-Tendon-Os par double incision mini-invasive vs isquio-jambiers (IJ) Filipe Duarte , Frederico Raposo , Antonio Sousa , Luis Valente , Antonio Gonc ¸alves , Rui Pinto , Joana Freitas , Rita Proenc ¸a , Eurico Monteiro , Vitor Vidinha , Pedro Rodrigues , Artur Antunes , Manuel Santos Carvalho Rua Quinta-de-Calvelhe, 308, R/C esq 4455-196, Lavra, Portugal Auteur correspondant. Introduction.— Les perturbations de la force musculaire du genou attribué au type de greffe utilisé dans la réparation de LCA sont des inconvénients mentionnés dans la littérature, principalement pour le type Os-Tendon-Os (OTO). Le prélèvement de la greffe par double-incision mini-invasive (DIMI) a prouvé réduire le taux de douleur antérieur et les troubles sensitifs. L’amélioration de l’agenouillement a été un avantage. Cette étude vise comparer les résultats de la force musculaire d’extension et de flexion du genou, mesurée par appareil isocinétique, entre la DIMI et les IJ et son impact sur les résultats fonctionnels. Patients.— Quarante patients soumis à la ligamentoplastie du LCA, 20 par OTO avec DIMI et 20 avec IJ. Âges compris entre 17 et 56 ans. Appareil isocinétique Biodex ® . Méthodes.— Évaluation isocinétique des muscles de la cuisse après un suivi moyen de 18,37 mois. Force concentrique à 60 /s et 180 /s. Comparaison avec le genou contre-latéral. Évaluation du taux de satisfaction, IKDC, amyotrophie musculaire et amplitudes articu- laires. Étude statistique par SPSS17 ® . Résultats.— Déficit d’extension 60 /s : DIMI 13,18 % ± 13,1 ; IJ 10,56 % ± 17,5 (ns). Déficit de flexion 60 /s : DIMI 3,15 % ± 14,4 ; IJ 8,61 % ± 13,4 (ns). Déficit d’extension 180 /s : DIMI 4,4 % ± 18,8 ; IJ 10,5 % ± 14,7 (p < 0,001). Déficit de flexion 180 /s : DIMI 5,27 % ± 18,8 ; IJ 0,82 % ± 29 (ns). Ratio fléchisseurs/extenseurs DIMI : 59,39 % ± 11,21 (contre-latéral 51,06 ± 9,04) (p < 0,001). Ratio fléchisseurs/extenseurs IJ 54,42 ± 12,67 (contre-latéral 52,55 ± 10,22) (p < 0,001). Amyotrophie, IKDC et taux de satisfac- tion sans différences entre les deux groupes. Le déficit d’extension pour le groupe DIMI est associé à moins de satisfaction (p < 0,01), plus grande différence d’amyotrophie (p < 0,05) et IKDC plus bas (p < 0,05). Dans le groupe IJ un follow-up plus long est associé à un plus grand déficit de flexion (p < 0,01). Discussion.— Les résultats montrent que l’OTO par DIMI a obtenu un déficit de force d’extension plus faible à 180 /s, le ratio fléchis- seurs/extenseurs est plus proche du normal (60 %) et la différence entre les deux genoux plus favorable (optimal < 10 %), ainsi contri- buant à la réduction du risque de blessures. La comparaison des deux techniques montre que le déficit de force d’extension est moins toléré par les patients soumis à OTO par DIMI que le déficit de flexion pour IJ. Conclusion.— Les deux techniques ont montré de bons résultats fonctionnels associées à un élevé taux de satisfaction. La DIMI semble affecter moins négativement la force de l’extension. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.114 110 Évaluation posturométrique et isocinétique après ligamentoplasties du ligament croisé antérieur (LCA) Rebecca Boissin , Rémi Philippot , Franc ¸ois Chalencon , Franc ¸ois-Xavier Verdot , Frédéric Farizon Service orthopédie traumatologie, hôpital Nord, avenue Albert-Raimond, 42270 Saint-Priest-En-Jarez, France Auteur correspondant. Introduction.— Le déficit musculaire résiduel et les troubles pos- turaux sont des aléas des ligamentoplasties du ligament croisé antérieur (LCA). Les objectifs de notre étude étaient de réaliser une évaluation du déficit musculaire, de la posture, de la marche, après chirurgie du LCA et de corréler ces différentes évaluations. Patients et méthode.— 30 patients, porteurs d’une laxité chronique isolée ont été inclus de fac ¸on prospective et opérés d’une ligamen- toplastie du LCA. L’évaluation fonctionnelle était réalisée par les scores IKDC objec- tifs et subjectifs. À 6 mois postopératoire, la posture, la marche et la récupération musculaire étaient évaluées respectivement à l’aide de la plate forme de force : Winposturo ® et du logiciel Posturopro ® , du tapis de marche Gaitrite ® et du dynamomètre Contrex ® .

Évaluation posturométriques et isocinétiques après ligamentoplasties du ligament croisé antérieur (LCA)

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108LCA double faisceaux versus simple faisceau :étude évaluant la laxité rotatoire résiduelle parIRM dynamiqueNicolas Tardy ∗, Philippe Marchand , Alexandre Dhénin , PascalKouyoumdjian , Gérard AsencioPlace du Professeur-Robert-Debré, 30029 Nîmes, France

∗Auteur correspondant.Introduction.— La quantification clinique de la laxité rotatoiredu genou après ligamentoplastie du LCA demeure difficile. L’IRMconventionnelle est fiable mais reste un examen statique. Le but del’étude est d’évaluer, par IRM « dynamique » sur des genoux soumisà des contraintes dans une attelle spécifique, l’apport des plastiesdouble faisceaux par rapport au simple faisceau dans le contrôle dela stabilité rotatoire.Patients et méthodes.— Il s’agissait d’une étude de suivi pros-pective, non randomisée, mono-opérateur, comportant 21 patientsprésentant une rupture récente et isolée du LCA inclus entreoctobre 2007 et novembre 2009. Onze patients ont été opérés parune plastie mono-faisceau type KJ et dix patients opérés par uneplastie double faisceaux (DIDT).Parallèlement à l’évaluation clinique effectuée en préopératoire età sept mois postopératoire (score IKDC), une IRM à champ ouvertétait réalisée à sept mois postopératoires minimum. La laxité rota-toire était mesurée à différents degrés de flexion (0◦, 20◦, 40◦ et60◦) sous contrainte en rotation tibiale interne et tiroir antérieur. Lefacteur de répétition des mesures était l’angle de flexion du genou.La variable analysée était la différence observée entre la mesurede la laxité rotatoire du genou opéré et celle du genou sain.Résultats.— Six patients du groupe simple faisceau étaient cotésgrade A et cinq grade B à l’IKDC. Dans le groupe double faisceaux,sept patients étaient évalués grade A et trois grade B.À l’IRM, on notait, dans le groupe simple faisceau, une rotationtibiale externe anormale entre 20◦ et 40◦ de flexion traduisant unressaut rotatoire. Dans le groupe double faisceau, les mesures IRMretrouvaient une rotation tibiale interne physiologique au cours dela flexion.Discussion et conclusion.— La littérature retrouve 32 à 42 % de Pivot-shit résiduel après ligamentoplastie simple faisceau. Une étudepréliminaire réalisée sur des genoux opérés par technique simplefaisceau a objectivé la persistance d’un ressaut rotatoire entre20◦ et 40◦ de flexion, traduisant l’insuffisance des plasties monofaisceau et la capacité de l’attelle à reproduire un Pivotshift testà l’IRM. Ce travail comparant simple et double faisceaux, montreque l’ajout du faisceau postérolatéral dans les plasties double fais-ceaux diminue la laxité rotatoire et tend à recréer une cinématiquefémorotibiale plus physiologique.Une étude randomisée à plus grande échelle permettra de confirmerces résultats.

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109Évaluation isocinétique et résultats fonctionnelsde la ligamentoplastie du ligament croisé antérieur(LCA) : Os-Tendon-Os par double incisionmini-invasive vs isquio-jambiers (IJ)Filipe Duarte ∗, Frederico Raposo , Antonio Sousa , Luis Valente ,Antonio Goncalves , Rui Pinto , Joana Freitas , Rita Proenca ,Eurico Monteiro , Vitor Vidinha , Pedro Rodrigues , Artur Antunes ,Manuel Santos CarvalhoRua Quinta-de-Calvelhe, 308, R/C esq 4455-196, Lavra, Portugal

∗Auteur correspondant.Introduction.— Les perturbations de la force musculaire du genouattribué au type de greffe utilisé dans la réparation de LCA sont

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es inconvénients mentionnés dans la littérature, principalementour le type Os-Tendon-Os (OTO). Le prélèvement de la greffear double-incision mini-invasive (DIMI) a prouvé réduire le tauxe douleur antérieur et les troubles sensitifs. L’amélioration de’agenouillement a été un avantage. Cette étude vise comparer lesésultats de la force musculaire d’extension et de flexion du genou,esurée par appareil isocinétique, entre la DIMI et les IJ et son

mpact sur les résultats fonctionnels.atients.— Quarante patients soumis à la ligamentoplastie du LCA,0 par OTO avec DIMI et 20 avec IJ. Âges compris entre 17 et 56 ans.ppareil isocinétique Biodex®.éthodes.— Évaluation isocinétique des muscles de la cuisse aprèsn suivi moyen de 18,37 mois. Force concentrique à 60◦/s et 180◦/s.omparaison avec le genou contre-latéral. Évaluation du taux deatisfaction, IKDC, amyotrophie musculaire et amplitudes articu-aires. Étude statistique par SPSS17®.ésultats.— Déficit d’extension 60◦/s : DIMI 13,18 % ± 13,1 ; IJ0,56 % ± 17,5 (ns). Déficit de flexion 60◦/s : DIMI 3,15 % ± 14,4 ; IJ,61 % ± 13,4 (ns). Déficit d’extension 180◦/s : DIMI 4,4 % ± 18,8 ;J 10,5 % ± 14,7 (p < 0,001). Déficit de flexion 180◦/s : DIMI,27 % ± 18,8 ; IJ 0,82 % ± 29 (ns). Ratio fléchisseurs/extenseursIMI : 59,39 % ± 11,21 (contre-latéral 51,06 ± 9,04) (p < 0,001).atio fléchisseurs/extenseurs IJ 54,42 ± 12,67 (contre-latéral2,55 ± 10,22) (p < 0,001). Amyotrophie, IKDC et taux de satisfac-ion sans différences entre les deux groupes. Le déficit d’extensionour le groupe DIMI est associé à moins de satisfaction (p < 0,01),lus grande différence d’amyotrophie (p < 0,05) et IKDC plus basp < 0,05). Dans le groupe IJ un follow-up plus long est associé à unlus grand déficit de flexion (p < 0,01).iscussion.— Les résultats montrent que l’OTO par DIMI a obtenun déficit de force d’extension plus faible à 180◦/s, le ratio fléchis-eurs/extenseurs est plus proche du normal (60 %) et la différencentre les deux genoux plus favorable (optimal < 10 %), ainsi contri-uant à la réduction du risque de blessures. La comparaison deseux techniques montre que le déficit de force d’extension estoins toléré par les patients soumis à OTO par DIMI que le déficite flexion pour IJ.onclusion.— Les deux techniques ont montré de bons résultatsonctionnels associées à un élevé taux de satisfaction. La DIMIemble affecter moins négativement la force de l’extension.

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10valuation posturométrique et isocinétique aprèsigamentoplasties du ligament croisé antérieurLCA)ebecca Boissin ∗, Rémi Philippot , Francois Chalencon ,rancois-Xavier Verdot , Frédéric Farizon

Service orthopédie traumatologie, hôpital Nord, avenuelbert-Raimond, 42270 Saint-Priest-En-Jarez, France

Auteur correspondant.ntroduction.— Le déficit musculaire résiduel et les troubles pos-uraux sont des aléas des ligamentoplasties du ligament croiséntérieur (LCA).es objectifs de notre étude étaient de réaliser une évaluation duéficit musculaire, de la posture, de la marche, après chirurgie duCA et de corréler ces différentes évaluations.atients et méthode.— 30 patients, porteurs d’une laxité chroniquesolée ont été inclus de facon prospective et opérés d’une ligamen-oplastie du LCA.’évaluation fonctionnelle était réalisée par les scores IKDC objec-ifs et subjectifs. À 6 mois postopératoire, la posture, la marche et

a récupération musculaire étaient évaluées respectivement à l’aidee la plate forme de force : Winposturo® et du logiciel Posturopro®,u tapis de marche Gaitrite® et du dynamomètre Contrex®.
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ésultats.— L’IKDC subjectif passait de 68,7 à 80,24. L’IKDC objectiftait A pour 91 % des cas en postopératoire, B pour 9 %.a surface et la vitesse de déplacement du centre de gravité (CG)taient plus importantes en appui monopodal sur le membre sainue sur le membre opéré. La surface de déplacement était de20,4 versus 515,1 et la vitesse de 42,4 contre 39,9.vitesse de marche normale, la surface d’appui était plus impor-

ante du coté sain : 61,1 % de la surface totale du pied contre 59,3 %u coté opéré. À vitesse de marche rapide, cette surface était 1,25 %lus importante du coté sain et la différence de temps de pas entrees deux pieds était significative.e déficit musculaire résiduel était pour les extenseurs de 34,75 %t de 15,8 % pour les ischio-jambiers.’évaluation posturométrique était corrélée aux évaluations Gai-rite et isocinétiques (R = 0,65).iscussion.— Le meilleur contrôle postural en appui sur le membrepéré peut s’expliquer par une attention plus importante duatient. À la marche, la surface de contact du côté opéré est moinsmportante que du coté sain et les différences côté sain/côté opéréont plus marquées à vitesse de marche rapide. Le déficit musculaireésiduel à 6 mois est supérieur à 20 %.es évaluations posturométriques et Gaitrite peuvent être réaliséesrécocement, car non invasives, alors que l’évaluation posturomé-rique plus agressive ne peut être réalisée qu’à partir du 4e moisostopératoire.onclusions.— Après ligamentoplastie du LCA, la posture, la marchet la force musculaire sont modifiées. Nous devons tenir compte deos constatations pour la rééducation et le suivi des ligamentoplas-ies. La rééducation peut être adaptée précocement, en fonctiones troubles posturaux, sans attendre les résultats isocinétiques.

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11valuation de la récupération musculaire aprèsigamentoplastie du ligament croisé antérieur etomparaison selon la technique chirurgicaleebecca Boissin ∗, Francois Chalencon , Rémi Philippot ,rancois-Xavier Verdot , Frédéric Farizon

Service orthopédie et traumatologie, hôpital Nord, avenuelbert-Raimond, 42270 Saint-Priest-en-Jarez, France

Auteur correspondant.ntroduction.— Comme l’ont montré les conclusions du sym-osium de la SFA 2007, le déficit musculaire deux ans aprèsne plastie du ligament croisé antérieur (LCA) est significatif,rélèvement-dépendant et peut avoir des répercussions sur lesésultats fonctionnels et la reprise sportive. L’objectif de notretude était d’évaluer la récupération musculaire selon la techniquepératoire et le type de transplant utilisé, à 6 mois postopératoire’une ligamentoplastie du LCA.atients et méthode.— 80 patients, d’âge moyen 29,3 ans, porteurs’une laxité chronique isolée ont été inclus de facon prospective,épartis en trois groupes homogènes et opérés d’une ligamentoplas-ie intra-articulaire sous arthroscopie, soit par une technique auendon rotulien type Kenneth-John (groupe 1), soit par une tech-ique aux ischio-jambiers avec reconstruction double faisceau duCA (groupe 2), soit par une technique utilisant une greffe courte’un seul ischio-jambier : le demi-tendineux (groupe 3). La réédu-ation était systématisée et adaptée à la technique.a récupération musculaire était évaluée à 6 mois postopératoirear un bilan isocinetique réalisé à l’aide du même dynamomètreontrex®. Les pics de force des extenseurs et des fléchisseurstaient évalués à 90◦/s et à 180◦/s.

e différentiel coté sain/coté opéré exprimé en pourcentage éva-uait le déficit musculaire persistant.ésultats.— Tous les patients ont été revus.

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ans le groupe 1, le déficit des extenseurs était en moyenne de 38 %t celui des fléchisseurs de 13,5 %. Dans le groupe 2, le déficit desxtenseurs était en moyenne de 31,75 % et celui des fléchisseurs de8,5 %. Dans le groupe 3, le déficit des extenseurs était en moyennee 17,74 % et celui des fléchisseurs de 7,01 %.iscussion.— Quelle que soit la technique, le déficit musculaireésiduel est plus important au niveau des extenseurs et pour ceserniers la réponse musculaire récupère mieux que la puissance.e déficit musculaire n’est pas significativement différent entrees techniques au TR et double faisceau. Mais la différence estignificative avec la technique utilisant un seul ischio-jambier : laécupération musculaire est nettement améliorée.onclusion.— Notre étude souligne l’importance des bilans isociné-iques avant la reprise sportive, seul les patients du groupe 3 ontn déficit inférieur à 20 % : limite autorisant la reprise des sports àivot.a technique utilisant une greffe courte d’un seul ischio-jambierermet d’améliorer la récupération musculaire. L’avantage de cetteechnique sur le plan musculaire doit être confirmé à plus longerme et mis à profits tout en conservant des résultats fonctionnelsatisfaisants.

oi:10.1016/j.rcot.2011.08.116

12a réinsertion tibiale du LCP par abord mini-invasife la surface retro-spinale (à propos de 4 cas)alal Boukhris ∗, Mostafa Boussouga , Salim Bouabid , Belkacemhagar

Hôpital militaire Mohamed-V de Rabat, 10000 Rabat, Maroc

Auteur correspondant.ntroduction.— Nous décrivons dans ce travail une voie d’abordini-invasif de la surface rétrospinale utilisée pour la réinsertion

ibiale du ligament croisé postérieur chez quatre sportifs victime’accidents de sport à haute énergie avec impact électif sur leenou droit.atients.— Notre étude concerne 4 observations de désinsertionibiale du ligament croisé postérieur. Notre série se composait desportifs professionnels et 2 militaires soumis à des entraînements

outenus et réguliers. Tous nos patients ont bénéficié durant cetteériode d’une réinsertion tibiale du ligament croisé postérieur parbord mini-invasif de la surface rétrospinale.éthodes.— Nous décrivons une voie d’abord mini-invasive sûre quiermet au prix d’une technique parfaitement codifiée une excel-ente exposition de la surface rétrospinale du tibia en évitant lesections ou les désinsertions tendino-musculaires extensives quiont souvent recommandées dans cette chirurgie.ésultats.— On a obtenu des résultats fonctionnels satisfaisantsvec reprise du niveau sportif antérieur pour 2 sportifs de notreérie. Aucun complications peropératoire, n’a été relevée, ni’accident thrombo-emboliques, ni d’infections majeurs.iscussion.— À travers une revue de la littérature, notamment

es résultats d’une étude anatomique cadavérique effectuée sur0 genoux par R. Badet et P. Neyret, on peut dire que cette voie’abord mini-invasive est sûre ; elle permet un contrôle très satisfai-ant des vaisseaux, du condyle interne et de la surface rétrospinalen respectant les éléments anatomiques important du contrôle de laaxité postérieure et postéro-externe (jumeau interne et poplité).onclusion.— Cette voie d’abord peut être utilisée dans la chi-urgie du LCP (ligamentoplastie, réinsertion de l’épine tibialeostérieure) mais aussi dans la chirurgie des kystes posté-ieurs et postéro-internes avec un préjudice cicatriciel minime.lle nécessite, néanmoins, pour être réalisée sans risque, une

onnaissance parfaite des repères anatomiques et des différentsemps.

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