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Evolution des exportations des pays sous-développés Université d'Antananarivo Faculté de Droit, d'Economie, de Gestion et de Sociologie Département Economie ------------- Maitrise: option Développement ------------------ Mémoire Pour l'obtention du Diplôme de Maitrise ès-Sciences économiques Date de soutenance: 17 mars 2015 Impétrant: RANDZAVOLA Hary Erica Encadré par: Mr RAVELOSON Harimisa Année: 2014

Evolution des exportations des pays sous-développés

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Page 1: Evolution des exportations des pays sous-développés

Evolution des exportations

des pays sous-développés

Université d'Antananarivo Faculté de Droit, d'Economie, de Gestion et de

Sociologie Département Economie

------------- Maitrise: option Développement

------------------

Mémoire Pour l'obtention du Diplôme de Maitrise ès-Sciences économiques

Date de soutenance: 17 mars 2015

Impétrant: RANDZAVOLA Hary Erica

Encadré par: Mr RAVELOSON Harimisa

Année: 2014

Page 2: Evolution des exportations des pays sous-développés

REMERCIEMENTS :

Je tiens à témoigner mes remerciements à DIEU qui m’a accompagné

dans l'élaboration de ce document.

Je tiens aussi à remercier le chef de département Monsieur REFENO Fanjava,

les personnels techniques et administratifs, les professeurs permanents et

vacataires de l'université d'Antananarivo de la faculté de droit, de l'économie,

de gestion et de la sociologie du département économie.

En particulier, à Monsieur RAVELOSON HARIMISA notre encadreur, qui m’a

beaucoup aidé et conseillé durant l'élaboration de ce document.

Que ma famille qui m’a aidé avec leur soutien morale et financier trouve ma

reconnaissance sincère.

J’exprime ma reconnaissance à toutes personnes qui, de loin ou de près, m’ont

aidé dans la réalisation de ce document.

Page 3: Evolution des exportations des pays sous-développés

Liste des tableaux

Tableau1 L’exportation de la vanille………………………………………………………………. Page 14

Tableau 2: La Balance commerciale de Madagascar…………………………………………..page 22

Tableau 3 : Évolution des exportations en valeur de 1995 à 2004………………………Annexe Tableau 4 : Mauvaise gestion des ressources …………………………………………………..Annexe

Liste des figures

Figure 1 : Balance commerciale de Madagascar par rapport au COMESA……….Annexe

Figure 2 : Insécurité rural de Madagascar……………………………………………………….….Annexe

Page 4: Evolution des exportations des pays sous-développés

SOMMAIRE

Introduction

PARTIE 1 : LA SITUATION ACTUELLE DES PAYS EXPORTATEURS DES MATIERES PREMIERES

NE PERMET PAS UN DEVELOPPEMENT DE LEURS EXPORTATIONS

Chapitre 1 Définition

1-1 définition de l’exportation

1-2 Les matières premières et ses prix par rapport aux produits industriels

1-3 CAS pratique de MADAGASCAR

Chapitre 2 : Les effets de l’exportation des matières premières et ses problèmes

2-1 L’exportation des matières premières non transformés freine le développement

des ressources financières des citoyens

2-1-1 L’exportation des matières premières non transformés ne produit pas de

travail

2-2 la surexploitation des matières premières détruit l’environnement

2-2-1 Elle menace l’environnement

2-2-2 Elle entraine une dégradation de l’environnement

2-3 Manque d’éducation et de formation

2-3-1 Mauvaise qualité des produits

2-3-2 Solde déficitaire de la balance commerciale

2-4 Problème de mode de vie qui s’attache à la culture traditionnelle

2-4-1 La majorité des plus pauvres du monde vit dans les zones rurales et ne pense

pas à évoluer

2-5 la corruption dans notre pays

Page 5: Evolution des exportations des pays sous-développés

PARTIE 2 : LES SOLUTIONS ENVISAGEABLES AUX PROBLEMES

Chapitre 1 : Les solutions internes

2-1 Concentration sur les produits RARES

2-1-1 Exploitation des produits introuvables que sur le pays

2-2 Motivation des agriculteurs

2-3 Transformation des matières premières avant l’exportation

2-3-1 Valorisation des matières premières

2-3-2 Création d’emploi pour les Citoyens

2-3-3 Atteindre des qualités compétitives aux concurrents

Chapitre 2 : Les solutions externes

2-4 Attirer les investisseurs

2-4-1 Attirer les IDE et les IPF

2-5 Internaliser les externalités

2-5-1 Chercher à travailler avec tous les bénéficiaires de l’environnement

2-6 Investissement public sur l’éducation ou formation professionnelle

Page 6: Evolution des exportations des pays sous-développés

1

INTRODUCTION

Le commerce international est devenu depuis quelques années, surtout avec le

développement fulgurant des transports une variable importante dans l’économie

contemporaine des Nations du monde. Il permet aux pays à revenu élevé de soutenir et

renouveler leur tissu industriel en se gardant la maîtrise de l’innovation. Aux nouveaux pays

émergents, de tirer des ressources nécessaires à leur expansion économique sur le plan

mondial.

L’exportation autorise l’accès à des marchés étrangers. Alors, le pays exportateur va

pouvoir bénéficier du développement économique et financier d’un autre pays, ce qui

implique une croissance et un accroissement au niveau de la rentabilité économique. De ce

fait, le pays sera capable de réguler ses ventes, dans le cadre d’une activité saisonnière et

gagnera en notoriété sur le plan international.

En s’adressant aux marchés extérieurs, l’économie ne peut être qu’une économie d’échelle.

Si par le passé, le commerce international1 a joué un rôle décisif dans la naissance et

l’expansion du capitalisme au niveau mondial. Et qu’il continue d’être un moyen essentiel du

développement de plusieurs nations d’Asie notamment ce que l’on appelle les NPI

(Nouveaux Pays Industrialisés) tels l’Inde, la Chine, la Corée du Sud et même le Vietnam.

Nous nous demandons, pourquoi ce n’est pas la même chose pour les pays d’Afrique qui

exporte la quasi-totalité de ses matières premières brutes?

1. Le libre échange se répand au XIX e Siècle à partir de 1846 date de l’abrogation en Angleterre des célèbres Corn Laws des lois qui protégeaient les producteurs de blé. A la fin des années 1870 l’Europe est progressivement touchée. Malgré le protectionnisme qui va sévir de 1880 à 1913 et les efforts de guerre durant la première guerre mondiale de 1914-1918, la SDN demande en 1927 la suppression des dispositifs de protectionnisme.

Page 7: Evolution des exportations des pays sous-développés

2

Plus précisément, la question principale qui se pose est:

« Est-il possible d’améliorer les exportations des pays en développement? »

Plusieurs raisons sont à connaître pour qu’un pays soit piégé dans le sous développement,

en voici quelques-uns comme : héritage du colonialisme c’est à dire orientation industrielle

et agricole inadaptée, déficit démocratique, explosion démographique; puis les facteurs

internes comme la mauvaise gouvernance tels que la corruption, les politiques économiques

y existant, le poids de la tradition, la démographie, le poids du secteur primaire, le

commerce international, la dette, les guerres ; les facteurs externes : les institutions

internationales, l’action des ONG du nord, les aides humanitaires maladroites; et les facteurs

naturels tels que les épidémies2.

Nous cherchons à savoir quels sont les raisons pour lesquels les pays en voies de

développement n’arrivent pas à se développer par le marché international c'est-à-dire par

l’exportation, y en a-t-il des raisons pour lequel c’était possible pour les pays actuellement

développés et non pour celui en vois de développement.

Pour en connaître plus, nous allons suivre la méthode normative instrumentale, donc nous

allons chercher les problèmes qui y sont responsable et essayer de trouver les solutions

convenables afin que les pays sous développés puissent avancer vers ce que nous appelons

le développement.

Pour cela nous allons suivre le plan en dessus.

2GRJEBINE (André), « la nouvelle économie internationale »,1ère édition, collection de Pierre TABATONI. Paris 1980

Page 8: Evolution des exportations des pays sous-développés

3

PARTIE 1 : LA SITUATION ACTUELLE DES PAYS

EXPORTATEURS DES MATIERES PREMIERES NE PERMET PAS

UN DEVELOPPEMENT DE LEURS EXPORTATIONS

Nous savons que les pays sous-développés sont classés dans ce classement, dû à leur

pauvreté et les autres indicateurs de développement tels que l’espérance de vie, le taux

d’alphabétisation,… Mais il est important de savoir ce qui se passe réellement dans les pays

concernés avant d’interpréter et de donner des solutions afin d’éviter les conseils maladroits

Page 9: Evolution des exportations des pays sous-développés

4

Chapitre 1 : Définition

Pour commencer le travail nous allons essayer de définir ce que c’est l’exportation et

la matière première afin de faciliter la compréhension de tout ce qui va suivre.

1-1 définition de l’exportation

Entendre le mot EXPORTATION, nous mène directement à penser à la relation

internationale, c'est-à-dire qu’il y a communication aux moins entre deux pays différents,

l’un envoi et l’autre reçoit.

Etymologiquement l’exportation est « l’action de porter en dehors », ce qui nous a

permis à le définir comme :

L’action de sortir des biens, des marchandises (produits naturels ou fabriqués) du territoire

national vers le pays étranger auquel on les vend ;

Ou encore le fait de céder des produits et/ou services destinés à être commercialisés et

vendus sur le marché étranger. On distingue entre les sociétés totalement exportatrices

dont la cession porte sur l’ensemble de sa production, et les sociétés partiellement

exportatrices, dont la cession porte plutôt sur une partie de sa production.

Nous pouvons aussi dire que l’exportation consiste à expédier hors du territoire

douanier des marchandises d’origine communautaire ou des marchandises originaires de

pays tiers à l’Union qui ont fait l’objet d’une mise en libre pratique ou d’une mise à la

consommation sur le territoire communautaire. Aucune marchandise ne peut sortir du

territoire douanier sans avoir fait l’objet d’une déclaration en douane, donc payer des

redevances douanières et procéder à la présentation des licences d’exportation. Toute

exportation doit donner lieu à une déclaration en douane.

Page 10: Evolution des exportations des pays sous-développés

5

L’exportation est accessible à toute personne physique ou morale réalisant des

opérations commerciales à titre habituel. Elle doit disposer d’un numéro unique d’identifiant

communautaire appelé Economic Operator Registration and Identification (EORI)3.

Dans un cas particulier comme l’exportation des entreprises, les exportations sont les ventes

déclarées par les entreprises du secteur à l'exportation (c'est à dire hors du pays de

résidence) et qui comprennent les livraisons intracommunautaires. Les données collectées et

publiées sur les exportations proviennent de l'enquête annuelle d'entreprise (EAE). Leur

ventilation est présentée par secteur d'activité et par branche.

Dans ce cas les exportations se différencient de celles recensées par les douanes car elles

correspondent aux seules exportations directes réalisées par les entreprises. Les statistiques

douanières peuvent, par ailleurs, être ventilées par produit

Il est important de préciser que les échanges effectués entre les différentes communautés

de l’Union Européenne (UE) sont qualifiés d’introduction ou d’expédition et non

d’exportation.

L’exportation à quelques règles d’or à respecter donc elle demande beaucoup de réflexion

et exige quelques techniques capables de réussir la démarche, pour cela il faut ;

Etudier les caractéristiques du marché étranger : tenir compte des différences culturelles

(langue, rythme de vie, façon de penser, habitudes, coutumes, …), c'est-à-dire

- Discerner les risques liés à l’export (prospection non aboutie, risque de change,

risque d’insolvabilité,…) et penser, par exemple, à la conclusion d’un contrat

d’assurance, qui couvre les éventuelles pertes.

- Déterminer les coûts d’approches des marchés étrangers : car ils sont souvent

importants et peuvent faire l’objet d’un prêt spécifique auprès d’une banque.

- Se munir des données essentielles pour la mise en place du projet d’exportation. Ces

dernières se traduisent par des réponses à différentes questions

3Rainelli M, « La Nouvelle théorie du commerce international », Paris, La découverte, collection « Repères

»1992.

Page 11: Evolution des exportations des pays sous-développés

6

®Où exporter ?

®Comment exporter ?

®Quelle est la cible ?

®Comment s’informer sur les pays étrangers objets d’export ?

®Avec qui travailler ?

®Quels sont les réseaux professionnels de l’export ?

Prendre en compte les caractéristiques de l’activité d’export en :

étudiant le règlement juridique et fiscal propres aux pays étrangers ;

suivant les fluctuations relatives aux taux de change monétaires ;

évaluant les coûts engendrés par la distance, en termes de logistique et de transport.

Les avantages de l’exportation

L’exportation est un régime d’échange de produits et/ou services susceptibles de générer

plusieurs avantages pour l’entreprise exportatrice et surtout pou son pays. Elle permet de :

-augmenter le chiffre d’affaires de l’entreprise exportatrice et le PIB du pays exportateur en

prospectant de nouveaux marchés étrangers.

-augmenter la rentabilité grâce aux économies d’échelle.

-gagner en notoriété en intégrant des marchés mondiaux et faisant connaître le nom de

l’entreprise et celui de son pays.

-dynamiser l’entreprise par l’instauration de nouvelles stratégies de développement qui

concordent avec les exigences des marchés étrangers.

-acquérir des connaissances et compétences capables de lui faire gagner de l’expérience, à

l’échelle internationale.

-bénéficier de quelques exonérations (fiscales, douanières,…) et de facilités de

fonctionnement.

-augmenter la marge bénéficiaire.

-développer un esprit innovateur grâce au côtoiement de cultures différentes.

Page 12: Evolution des exportations des pays sous-développés

7

Les freins à l’export

Bien que l’exportation représente déférents avantages, elle a tout de même quelques limites

-problème de change : les échanges s’effectuent par le biais de différentes monnaies (euro,

dollar américain, livre sterling, yen,…). Sachant que les taux de change sont constamment

flottants, et que les prix des transactions sont souvent fixés à l’avance, la société

exportatrice risque de subir une perte provoquée par la dépréciation de la monnaie.

Donc Le pays exportateur risque lui aussi une dépréciation de sa monnaie en exportant une

grande quantité de sa production.

REMARQUE :

Les exportations dans les pays industrialisés et celles dans les pays en vois de

développement surtout en Afrique subsaharienne sont très différentes, due à la

différenciation des produits qu’ils exportent, à l’inégalité de leur moyen et de leur

technique.

1-2 Les matières premières et ses prix par rapport aux produits

industriels

1-2-1 DEFINITION4

Les matières premières sont l'ensemble des ressources naturelles transformées par le

secteur de l'industrie, comme composants ou comme produits énergétiques, pour la

production de produits finis ou semi-finis.

On distingue les principales matières premières suivantes :

4Gille Rotillon, Economie de ressource naturelle, La découverte, 2005

Page 13: Evolution des exportations des pays sous-développés

8

• les matières premières énergétiques : produites issus du pétrole, gaz, charbon,

électricité ;

• les matières premières agricoles : blé, maïs, cacao, café, coton, riz, soja, huiles

alimentaires, sucre ;

• les métaux de base (cuivre, fer, zinc, aluminium, plomb, acier) ou précieux (or,

argent, platine, palladium).

La répartition mondiale de la production des matières premières5 dépend de plusieurs

facteurs :

• les ressources naturelles d'un pays ou d'une zone géographique,

• le climat,

• les innovations industrielles.

Pour illustration, les principaux pays producteurs sont les suivants :

• blé : Union européenne, Chine, Inde, Russie, États-Unis

• pétrole : Arabie Saoudite, États-Unis, Russie, Iran, Irak, Chine

• riz : Chine, Inde, Vietnam, Thaïlande

• or : Chine, Australie, Afrique du Sud, États-Unis, Russie

Le secteur primaire (agriculture et matières premières, notamment minières) a un poids

majeur dans l'économie des pays en développement.

I-2-2 LE PRIX DES MATIERES PREMIERES

Sur le plan mondial, le prix des matières premières est vraiment très bas par rapport

aux prix des produits industriels dont leurs existence dépendent des matières premières en

question même, cette écart s’est creusé à partir de la révolution industrielle, car les pays

colonisateurs ont décidé d’importer des matières à bas prix afin de pouvoir les transformer

en produits finis ou semi finis avec des prix très élevés.

5www.Google.com

Page 14: Evolution des exportations des pays sous-développés

9

Les prix des matières premières représentent une part importante dans de nombreux

produits et services industriels. Très volatiles, ils constituent une donnée clé dans l’économie

mondiale.

Les prix des matières premières sont soumis à des variations brusques et de forte

amplitude, à la hausse comme à la baisse. Donc nous pouvons dire que le cours des matières

premières est très volatil

Le niveau de volatilité du prix des matières premières varie de façon inégale en

fonction de leur type.

Le dernier rapport Cyclope (rapport de référence sur l'analyse des marchés mondiaux des

matières premières) note par exemple une forte hausse des prix des matières premières

agricoles depuis 2012, alors que le cours du pétrole est en recul depuis plusieurs mois.

Le secteur primaire présente des fragilités :

• les fluctuations des cours des matières premières agricoles ou minières sur le marché

mondial ne garantissent pas une stabilité des revenus,

• lorsque les pays développés importent des produits finis, les pays en développement

importent leur matière première transformée avec une forte valeur ajoutée, ce qui

creuse l'appauvrissement. Par exemple, les pays en développement vendent des

minerais de fer et rachètent des tracteurs produits avec ce fer. Gandhi a dénoncé la

vente aux indiens de vêtements fabriqués en Angleterre à partir du coton indien.

La situation est similaire en ce qui concerne l'agriculture de rente, c'est-à-dire produisant des

végétaux comme matières premières pour l'industrie (coton pour le textile, café ou arachide

pour l'agro-alimentaire...) ou comme nourriture pour l'exportation, mais aussi parfois

comme matières premières de la drogue (la coca, le pavot et le cannabis). Cette

paupérisation des agriculteurs peut entraîner un exode rural, qui n'est pas motivé par une

mutation industrielle comme cela s'est passé dans les pays développés, mais par la faiblesse

croissante ou l'absence de revenus. Les paysans arrivant en ville n'y trouvent pas une

reconversion professionnelle, mais une concentration de misère.

Page 15: Evolution des exportations des pays sous-développés

10

Depuis 1980 les pays d'Afrique, du Moyen Orient et d'Amérique latine qui ont conservé une

structure traditionnelle d'exportations fondées majoritairement sur les produits primaires

sont ceux qui ont connu la croissance économique la plus faible.

Nous disons tout à l’heure que les prix varient très rapidement, les facteurs de

variation du cours de ces matières premières sont :

- les variations de volume de l'offre et des stocks : aléas climatiques (en particulier

pour les matières premières agricoles), épuisement des ressources naturelles,

atteinte des capacités maximales de production ;

- la demande : en forte croissance, en raison du développement économique des

pays émergents (Brésil, Chine, Inde) ;

- les politiques commerciales et agricoles menées par les pays producteurs : aides à

l'importation et à l'exportation, montant des subventions accordées aux producteurs

- le contexte géopolitique mondial : santé économique (récession, croissance) des

pays importateurs ou exportateurs, événements politiques et/ou militaires

(notamment dans les pays producteurs de pétrole) ;

- l'évolution des taux de change et des taux d'intérêt déterminés par la politique

monétaire des banques centrales.

Par rapport au prix des produits industrialisés, celui des matières premières même les plus

hautement qualifiées ne valent presque rien.

1-3 Cas pratique de Madagascar

Madagascar possède des avantages comparatifs en vanille, sucre, coton, crevettes, le litchi,

le girofle,… ici nous allons parler du cas de la vanille.

Page 16: Evolution des exportations des pays sous-développés

11

L'exportation de la vanille6

La vanille est une des épices les plus coûteuses sur le marché mondial: cette cosse

appartenant à la famille des orchidées est utilisée dans l'industrie alimentaire et cosmétique,

la parfumerie et les produits d'entretien. La qualité de la vanille malgache a longtemps eu la

réputation d’être la meilleure au monde et, dans la première moitié du 20ème siècle,

Madagascar a représenté plus de 80% de la production mondiale.

Les fluctuations des prix sur le marché mondial de la vanille dans les années 1950 ont

conduit le gouvernement malgache à intervenir plusieurs fois pour mieux faire valoir la

position dominante du pays sur le marché.

Un système sophistiqué a été institué, il consistait en un mécanisme d'octroi de licences tout

au long du circuit d’approvisionnement, en la définition de prix officiels, en la mise en place

d’une caisse de stabilisation, en l’achat par l’Etat des excédents de stocks et en un système

de quotas alloués aux exportateurs.

Initialement, ces mesures se sont révélées efficaces, bien que les avantages aient été

détournés vers un nombre restreint de négociants et que les recettes fiscales substantielles

tirées des exportations n'aient pas été réinvesties dans l'industrie ou dans les zones de

production. Les cours mondiaux de la vanille ont sensiblement augmenté et les exportations

de vanille ont atteint un pic en 1987 de 90 millions d'US dollars. Les prix élevés ont attiré de

6INSTAT : « Evolution du commerce extérieur de 1995 à 2002 », Publication hors série, Juillet

2003. INSTAT « Guide statistique de poche sur les statistiques du commerce extérieur », Décembre 2004.

Page 17: Evolution des exportations des pays sous-développés

12

nouveaux acteurs sur le marché, mais ont aussi favorisé l’utilisation accrue d’un substitut

synthétique, la vanilline.

Madagascar a rapidement perdu des parts de marché au profit notamment de

l’Indonésie. Par ailleurs, les politiques de prix et de taxation ont entraîné une contrebande

de produits vers d'autres pays, une réduction de la qualité du produit et l’accumulation

d'importants stocks invendus (non commercialisables). En définitive, les 60.000 petits

producteurs de vanille n’ont tiré que très peu de bénéfices des interventions de l’Etat sur le

marché. En 1995, le secteur a été libéralisé avec la fin de la caisse de stabilisation et du

système de contrôle des licences. Le démantèlement du cartel d'exportation (avec les

Comores et la Réunion) et la fin de l'intervention des pouvoirs publics sur le marché ont

provoqué une chute nette des prix mondiaux, approximativement au niveau des prix de la

production indonésienne (environ 30 US dollars EU par kilo pour la vanille préparée, soit

trois fois le coût de la vanille malgache).

D'autres réformes macro-économiques, dont la dévaluation a encouragé une participation

accrue du secteur privé dans la filière vanille. Le programme STABEX financé par l'UE a

permis des réformes récentes pour rehausser la qualité, les rendements et améliorer

l'organisation des différents acteurs.

Les activités du programme STABEX sont :

(i) le financement de nouvelles plantations en utilisant des méthodes semi-intensives

(utilisation de compost et techniques pour doubler la vie productive),

(ii) la réintroduction d'un système de marquage des produits dans le cadre d’un contrôle de

qualité et pour prévenir les fraudes ;

(iii) l’appui aux organisations de producteurs pour accroître la coordination verticale ;

et (iv) l’instauration d’un label reconnu au niveau international.

La tendance des prix au producteur de vanille est à la hausse depuis 1998. Les prix mondiaux

ont été multipliés par six entre 1999 et 2000, pour atteindre 637.500 FMG par tonne en

20007. Suite au maintien des prix élevés, la production de vanille verte a atteint

7Les raisons sous-jacentes de l’augmentation des prix nationaux et internationaux sont difficiles à cerner, du fait de la coexistence de plusieurs facteurs: difficultés d’approvisionnement en Indonésie, changements structurels sur le marché engendrant une demande plus importante pour la vanille de haute qualité (malgache).

Page 18: Evolution des exportations des pays sous-développés

13

5400 tonnes en 1999, se traduisant par l’exportation de 1200 tonnes. Les prix réels à la

frontière se sont accrus par un facteur dix entre 1997 et 2001.

Le rapport des prix au producteur sur les prix frontières montre que les producteurs ont

véritablement bénéficié des réformes. Etant donné que les 60,000 producteurs de vanille

figurent parmi les ruraux pauvres, la fin des interventions de l’Etat dans le secteur a donc

réduit la pauvreté rurale dans les zones de production de vanille. Même si les hausses de

prix actuelles soient provisoires et même si la réaction des producteurs est exagérée, l’Etat

devra éviter d’intervenir directement dans le secteur.

Dans le passé, les interventions publiques et un monopsone ont conduit au déclin du

secteur. Les efforts doivent plutôt se porter sur l’augmentation de la concurrence dans le

circuit d’approvisionnement des exportations et à renforcer le pouvoir de négociation des

petits exploitants. Les mesures pourraient comprendre

(i) la diffusion d’information sur le marché,

(ii) l'appui au préfinancement des exportations,

(iii) la création d’un marché à terme de la vanille,

(iv) l'appui soutenu aux organisations de producteurs,

et (v) l'aide aux producteurs de vanille pour leur permettre de diversifier leurs revenus8.

Madagascar fixe aujourd’hui le cours mondial de la vanille et devrait maintenir sa

position dominante en évitant les erreurs du passé, c’est-à-dire, se garder d’interventions

publiques prédatrices et excessives entraînant le déclin du secteur et la chute des prix au

producteur, et permettant aux intermédiaires d’être en position de monopsone. Sur le court

terme, il est important de réaliser que les prix extraordinairement élevés dont bénéficient

les producteurs aujourd’hui ne dureront pas, et que les cours actuels attireront, comme par

le passé, de nouveaux acteurs sur le marché (par exemple la Chine, l’Inde ou le Vietnam). Il

faudrait par ailleurs veiller à ce que les petits et moyens exportateurs aient accès à des

crédits suffisants pour éviter la situation antérieure où un cartel domine le secteur (il n’y a à

l'heure actuelle pas plus d'une douzaine d'exportateurs préparateurs importants).

8VoirMezel et Mandrara (2000), "The political Economy of Trade Liberalization: The Case of Vanilla in Madagascar" (Economie politique de la libéralisation du commerce : Le cas de la vanille à Madagascar)

Page 19: Evolution des exportations des pays sous-développés

14

Tableau 1 : L'exportation de la Vanille

Année Valeur FOB en

Millions de fmg

Quantité en tonnes Prix unitaire en

fmg/Kg

2004 1213725.9 750 1618301.2

2005 95518.1 1913 49922.7

2006 102300 1718 59537.1

2007 104544.2 3096 33767.9

2008 83092.2 2147 38704.1

2009 85980.9 2032 42310.6

Source: DGD.9

La vanille est un produit d’exportation très recherché dans le monde à cause de la vanilline

qu’on peut y extraire. On peut voir la quantité qu’on exporte durant les quelques années.

Cette quantité n’arrête pas d’augmenter pendant quelques temps (jusqu’en 2007). Elle

affiche une augmentation de 312% depuis l’année 2004. Pourtant cela va diminuer de 28%

en 2008 et 15% en 2009.

L’augmentation est due à l’appréciation de la vanille de Madagascar sur le marché mondial à

cause surtout de sa qualité. Mais au cours du temps, le pays développés subventionné par

l’Etat ont fait des recherches sur la vanilline en question. Sur la qualité des produits, sur son

arôme vis-à-vis des aliments. Cela s’est développé et ils sont arrivés à un résultat impérieux.

D’où un danger pour les pays exportateurs comme Madagascar.

Ils ont trouvé un produit qui peut concurrencer celui de Madagascar. Pour cela, ces pays se

sont tourner vers la vanilline (chimique) et donc le prix de la vraie vanille s'est chuté

depuis2004. Mais ce qui est favorable à Madagascar, avec la vanilline chimique, les pays

développés préfèrent encore mieux les produits "Bios" de notre île. Pour ce faire même si le

prix reste faible (diminution de 20 pour mille par rapport à 2004) les quantités quant à elles

sont élevées.

9 Direction General des Douanes / INSTAT, « Situation économique au 1er janvier 2010».

Page 20: Evolution des exportations des pays sous-développés

15

Chapitre 2 : les effets de l’exportation des matières

premières et ses problèmes

Puisque les exportations n’arrivent pas à apporter ses parts pour le développement de son

pays, ce qui affirme que la façon dont nous le menons est face à des obstacles ou des

problèmes que nous allons essayer de trouver dans le chapitre suivant.

Page 21: Evolution des exportations des pays sous-développés

16

2-1 L’exportation des matières premières non transformés

bloques les ressources financières des citoyens

2-2-1 L’exportation des matières premières non transformés ne produit pas

de travail et n’exploite pas les mains d’œuvres

À partir de la révolution industrielle, la transformation de la matière s'est donc

développée dans le pays colonisateur, tandis que la production des pays colonisés a été

favorisée essentiellement dans le secteur primaire par l'octroi de marche réservé chez le

colonisateur. Or, l'exportation de matières premières, si elle est une source de revenus pour

le pays, peut contribuer paradoxalement à son appauvrissement si elle n'est pas payée à un

prix "juste" -"fair trade".

Même si les matières premières des pays en développement sont déjà à bas prix, nous

pouvons affirmer que leurs exportations constituent encore un frein de l’accroissement des

ressources de la population qui les pratique.

C’est depuis la colonisation que les colonisateurs ont enfoncé dans notre tête que le seul

moyen pour que nous puissions nous développer, c’est la production des matières premières

et on doit y rester. Mais à vrai dire, ils voulaient que nous produisons des matières

premières et les leurs exporter afin qu’ils puissent se développer en y ajoutant le maximum

de valeur ajouté et après nous les revendre.

Nous savions que ce n’est pas facile de cultiver les fruits et d’en prendre bien soin jusqu’à ce

que nous puissions les cueillir, il faut même attendre de nombreuse année; pourtant, le pays

qui les exportent directement ne peuvent pas profiter de leurs efforts et patientes, déjà les

matières se vendent à bas prix, puis le travail se termine là, puisque les matières sont à

exporter directement sans les transformé et c’est cette décision de ne pas les transformer

qui produise un frein pour le pays exportateur.

Page 22: Evolution des exportations des pays sous-développés

17

Nous savions que dans les pays africains les mains d’œuvres sont très abondantes même si

ils sont en général moins qualifiés, mais cette abondance ne serait pas exploitée, et c’est

pourquoi le taux de chômage est très élevé dans les pays surtout africains, les habitants

n’ont plus rien à faire, le travail qu’ils auraient du faire est envoyé à l’étranger à bas prix.

Depuis les périodes de l’indépendance, surtout les africains n’ont jamais trouvé comment

exploiter les mains d’œuvre qui sont très abondantes, peut être que le problème se trouve

dans le non qualification due au manque d’éducation ou de formation, mais depuis tout ce

temps ce n’est pas les professeurs chercheurs qui manque, mais le problème est la façon

dont les africains sont habitués à vivre, c'est-à-dire l’institution.

2-2 la surexploitation des matières premières détruit

l’environnement

2-2-1Elle menace l’environnement et entraine une dégradation de

l’environnement

Au début, pour l’école classique, les ressources naturelles sont considérés comme libres

et en quantité illimitée ; Pour Jean Baptiste Say « les richesses naturelles sont inépuisables

car sans cela nous ne les obtiendrons pas gratuitement. Ne pouvant être multipliées ni

épuisées elles ne sont pas l’objet des sciences économique ».

En 1870 avec l’école néoclassique, les ressources naturelles vont progressivement

disparaître de la réflexion économique.

Mais à partir du début des années 70, les économistes redécouvrent les ressources

naturelles puisque la croissance connues dans les années 60 n’est pas sans conséquences

sur les ressources naturelles et l’environnement immédiat des hommes : la pollution et

épuisement des ressources naturelles.

Page 23: Evolution des exportations des pays sous-développés

18

En analysant la situation, nous pouvons dire que la recherche de la croissance

économique et une hausse du niveau de vie des dernières années ont conduit à une

surexploitation des ressources naturelles.

Depuis de nombreuses années même des siècles, le principal travail dans les pays en

développement surtout en Afrique est l’exploitation des matières premières afin de les

exporter pour se développer.

Pourtant nous savons que toute les matières premières sont naturelles, donc nous ne

pouvons pas ni les commandés comme des robots de donner les quantités qui nous

sommes utiles, ni les recevoir à notre volonté aux moments où nous les désirons, ce qui

explique que leurs surexploitation entraine forcément un effet secondaire; peut-être que

les effets ne se montre pas immédiatement mais en se groupant, ça risque d’être très

dangereux.

Dans les pays surtout africain, l’étude de l’environnement semble être un peu négligé

parce que nous pensons que les forêts qui sont immenses ne risqueraient pas d’être

réduit en désert en cas d’épuisement surtout si nous ne prenons pas en main son avenir.

La surexploitation des terres risque de les rendre incultivable ; la plupart des

agriculteurs cultive d’abord pour vendre les produits obtenus avant de penser à ce qu’ils

vont manger, et même si les jours de récoltes arrivent, ils sélectionnent les bons produits

et les vendent ou les préparent pour l’exportation et c’est après qu’ils consomment

celles qui ne respectent pas les normes de la vente nationale ou internationale. Et tout

de suite le cycle recommence, alors les terres cultivables se raréfient alors que les zones

urbaines s'étendent.

Pourtant, quand une chose naturelle est détruite, c’est impossible de le réparer; et

même si à des cas particulier, la réparation est faisable à un coût exorbitant, l’égalité

parfaite à l’initiale n’existera jamais.

N’oublions jamais que les ressources naturelles agricoles sont épuisables et non

illimitées et ces épuisements dus aux surexploitations entraineront très rapidement des

Page 24: Evolution des exportations des pays sous-développés

19

conséquences irréparables comme la dégradation de l’environnement par exemple: la

pollution de l’aire respirable, le réchauffement climatique.

De même pour les ressources minières, l’industrie minière représente l’ensemble des

activités liées à l’exploration et à l’exploitation de minerais, métaux, gaz et du pétrole

situés sous terre.

Depuis la révolution industrielle, l’homme exploite sans retenue toutes les richesses

qu’il a découvertes sur terre. Cette exploitation s’est renforcée après la première guerre

mondiale avec la course aux armements, surtout après 1945. Cette exploitation s’est

effectuée dans le passée par des puissances industrielles coloniales ou non.

A l’heure actuelle, ce sont ces mêmes puissances, ayant pratiquement épuisé leurs

ressources, qui exploitent les réserves des pays du Sud en profitant de leur retard

technologique et de leur manque de moyens10.

Cette exploitation incontrôlée provoque un épuisement des ressources non

renouvelables.

C’est pourquoi l’homme se bat aujourd’hui pour créer des produits de synthèse (comme

le pétrole synthétique à partir du charbon et du fuel liquide, le schiste bitumineux …)

pouvant se substituer à ces produits naturels.

Nous pouvons donc dire qu’en effet, la croissance économique étant de nos jours en forte

croissance mondialement, elle détruit l'environnement et creuse les inégalités de niveau de

vie entre les hommes.

A cause de la surexploitation des ressources naturelles, les écosystèmes de différentes

parties de la planète se dégradent de plus en plus rapidement. Les terres cultivables se

raréfient et disparaissent à cause de l'érosion et de l'imperméabilisation. Les ressources

en eau diminuent, atteintes par la pollution. Les forêts, quant à elles, ne cessent de

reculer

10Sen, 1999a. P.87, Banque Mondiale, 2000.p. 15

Page 25: Evolution des exportations des pays sous-développés

20

On a le donné suivant qui affirme que : L'agriculture est le principal consommateur de

ressources en eau (70%), suivie de l'industrie (20%), et des ménages privés (10%). Les

scénarios de l'OCDE prévoient entre 2000 et 2050 une augmentation de 55% de la

consommation d'eau à l'échelle planétaire.

2-3 Manque d’éducation et de formation

2-3-1 Mauvaise qualité des produits

Nous savions que la condition fondamentale de développement d’un pays est

l’éducation; sans éducation, comment une personne peut choisir sans regret entre une

bonne méthode moderne qui pourrait accroître sa production et une méthode de culture

traditionnelle déposé par les ancêtres.

Alors que la plupart des agriculteurs se trouve dans le monde rural et leurs familles

n’ont pas eu les moyens de les envoyer à l’école pour connaître au moins les techniques à

suivre, cela explique la qualité de la production des matières premières surtout en Afrique

subsaharienne y compris Madagascar, les mains d’œuvres sont abondantes mais non

qualifiés.

Pourtant, la lenteur de l'augmentation de la production vivrière et les fluctuations

marquées d'une année sur l'autre de la production demeurent des problèmes majeurs et

chroniques pour les pays moins avancés (PMA) et constituent les principales causes de

l'aggravation de leur pauvreté et de leur insécurité alimentaire.

La plupart des Pays Moins Avancés ont dans l'agriculture un potentiel considérable

inexploité grâce à leur dotation en facteurs comme terre, eau et climat, à la possibilité

d'utiliser leurs ressources humaines et à l'amélioration de l'utilisation jusqu'à présent limitée

qui est faite des méthodes de culture modernes. Ces pays pourraient donc utiliser beaucoup

plus efficacement leurs ressources agricoles et améliorer considérablement la productivité

de leur agriculture, et seul la connaissance peut remédier à cette inexploitation.

La manque d’éducation dans les pays en développement a commencé au moment où

les pays avancés ont décidé de s’intéresser sur les produits industriels, et ont poussé les

anciens colonies à travailler sur les matières premières, et c’est depuis ce moment que le

Page 26: Evolution des exportations des pays sous-développés

21

transfert des nouvelles technologies s’est arrêté; les colonisateurs encourageaient les

colonies en enfonçant dans leurs têtes que c’est le seul moyen pour se développer et que

tous les pays actuellement développé y sont tous passé.

Dès fois, la faute n’est pas toujours de l’extérieur, elle peut se trouver à l’intérieur du

pays en question, c'est-à-dire faute de l’Etat; les politiques suivies par les gouvernements de

ces pays peuvent ne pas être favorables au secteur agricole.

Due à la manque d’éducation et de connaissance, les agriculteurs ne sont capable

d’augmenter leur production qu’en élargissant les surfaces de terre qu’ils cultivent, pourtant

les terres cultivables ne cessent de diminuer à cause de la dégradation de l’environnement,

alors que le nombre de la population n’arrête pas non plus d’augmenter. Le problème se

présente alors, car les pays qui sont destinés à exporter des matières premières comme

Madagascar pour le riz importent du riz pour compléter la consommation quotidienne des

habitants.

2-3-2 Solde déficitaire de la balance commerciale

Ce manque d’éducation et de formation qui diminue la qualité des produits entraine

aussi des impacts sur la balance commerciale car la quantité des produits à exporter

diminue alors que celle des importations ne cesse d’augmenter. Voyons le cas de

Madagascar.

La balance commerciale est un compte statistique qui enregistre les exportations et

importations de marchandises (biens) entre un pays donné et le reste du monde. Le solde

commercial correspond à la différence entre les exportations et les importations ; ce solde

nous éclaire sur les performances commerciales du pays.

Page 27: Evolution des exportations des pays sous-développés

22

Tableau 2: La Balance commerciale de Madagascar

Année 2005 2006 2007 2008 2009

Balance

commerciale

-400.1 -366.3 -655.1 -1317.1 -1080.8

Exportation

FOB

566.2 667.7 808.2 823.2 683.3

Importation

FOB

-966.3 -1034.0 -1463.3 -2140.9 -1764.2

BCM (en millions de DTS)11

La balance commerciale de Madagascar a toujours affiché un solde déficitaire. On remarque

la grandeur des importations face aux exportations. Les exportations n'ont pas pu compense

les importations. D’où il y a sortie de devises importantes à l'étranger et une entrée

moindre. Cela touche beaucoup l'économie du pays en question car il y a une dépendance

commerciale de Madagascar au niveau des étrangers. L'Etat doit intervenir pour régler ce

problème en élevant par exemple ces tarifs douaniers pour la protection de ses produits

locaux.

2-4 Problème de mode de vie qui s’attache à la culture

traditionnelle

2-4-1 La majorité des plus pauvres du monde vie dans les zones

rurales et ne pense pas à évoluer

Plus de cinquante pour cent de la population mondiale vivent dans le monde rural ;

en Afrique c’est plus de quatre-vingt pour cent des peuples qui y vivent donc c’est la grande

majorité.

11

INSTAT et BCM « Economie de Madagascar », Revue n°3, Octobre 1998.

Page 28: Evolution des exportations des pays sous-développés

23

La plupart de ces citoyens survivent par l’agriculture et l’élevage, et ils pratiquent les

méthodes traditionnelles.

Dès fois, les ministères et des ONG cherchent à faire des formations ou des

apprentissages aux habitants du milieux rural en consacrant des fonds et des temps afin de

pouvoir améliorer les productions ainsi que leur qualités, en proposant des méthodes et des

techniques modernes pour minimiser les efforts et les matériels et temps consacrés.

Donc, malgré les investissements des gouvernements et des privées, si nous n’arrivons pas à

changer la mentalité des peuples avant tout, ce n’est que de la perte de temps.

Pendant les temps de formation les habitants assistent et disent comprendre tout ce que les

encadreurs ont incité mais une fois que ces derniers sont parties, ils revivent comme avant

avec la même méthode qu’hier et comment les changements peuvent-ils être possible?

D’après ce que nous disions tout à l’heure, les mains d’œuvre sont très abondantes

dans les milieux ruraux, mais la volonté est presque absent.

Le développement agricole s'agit de compenser les désavantages économiques de certaines

catégories d'agriculteurs dans les régions défavorisées

2-5 la corruption dans notre pays

La corruption est un des fléaux qui plombent les ailes du pays pour son décollage tant

espéré vers la prospérité, c’est l’une des causes du frein du développement des exportations

dans les pays sous développé.

Tout le monde en est conscient, nationaux comme étrangers. Au début de l’année

2003, l’État malgache appuyé par des mécènes12 étrangers a mis en place une structure

d’exception pour lutter contre.

12

Personnage riche, protecteur d’arts

Page 29: Evolution des exportations des pays sous-développés

24

Malgré l’existence du bureau indépendant contre la corruption à Madagascar,

nombreux sont ceux qui ont encore recours à la corruption. Du simple responsable de

Fokontany aux employés des ministères, tous ont recours à la corruption et deviennent

même riches grâce à elle. Comme l’argent peut tout acheter comme on dit,

Nous nous souvenons de la CSLCC (Conseil Supérieure de Lutte Contre la Corruption)

qui aura enfanté d’autres instances à l’instar du BIANCO (Bureau Indépendant Anti-

corruption), de la CPAC (Chaine Pénale Anti-corruption), du SAMIFIN (Service de

Renseignement Financier) avant de muer en CSI (Comité de Sauvegarde de l’Intégrité).

Rien de ces tentatives n’a pas pu enlever la corruption de Madagascar. Au dernier

rapport de l’Amnesty International relatif à l’Indice de Perception de la Corruption,

Madagascar s’est classé 97ème sur 159 pays.

Pourtant l’existence de la corruption n’entraine seulement pas le pays dans la misère,

mais juge directement la capacité et la qualité du gouvernement existant. La mauvaise

gouvernance en est le résultat de ces jugements.

La mauvaise gouvernance est en règle générale la première cause de sous-développement.

Cette mauvaise gouvernance est identifiable selon les symptômes suivants :

• Intérêts personnels privilégiés et fait des dirigeants ;

• Incompétence administrative; administration tatillonne et bureaucrate

• Développement de réseaux de corruption et détournement de l'argent public;

• Dépenses d'infrastructures délaissées au profit de dépenses de fonctionnement ou

d'apparat ;

• Mobilisation des ressources du pays dans la construction d'éléphants blancs ;

• Mauvais choix stratégiques de développement et surendettement ;

• Insécurité des investissements ;

• Insécurité alimentaire.

• Maintien d'un analphabétisme élevé, qui limite le désir de révolte face à une

administration incompétente.

Page 30: Evolution des exportations des pays sous-développés

25

Il existe une forte corrélation entre le niveau de développement et le niveau de corruption

tel que mesuré par Transparency International13.

On peut classer la corruption en trois grands groupes :

- Corruption anecdotique : c'est le cas des pays développés où la corruption en

vue d'obtenir un passe-droit reste anecdotique dans la vie économique; la

récente crise des subprimes, le rôle croissant des paradis fiscaux, la forte

dépendance des media à l'égard de la publicité (en moyenne deux tiers de leurs

recettes) et donc des groupes industriels et financiers qui les contrôlent souvent

directement amènent à nuancer pour beaucoup d'observateurs cette idée

reçue.

- Corruption pour obtenir un passe-droit : dans beaucoup de pays en

développement, un système de corruption, renchérissant les coûts de

l'investissement, est mis en place en vue d'obtenir des passe-droits auprès

d'administrations bureaucratiques et tatillonnes ;

- Corruption pour obtenir droit : dans certains pays moins avancés, on observe un

système poussé de corruption en vue d'obtenir n'importe quel droit (papier de

l'administration, retrait postal, sortie de marchandises du port, soins à l'hôpital,

etc.). Ce système pénalise les entreprises de la zone en renchérissant leurs

coûts, ce qui dégrade leur compétitivité. Elles n'ont aucun moyen de la

contourner et la corruption devient une sorte d'"impôt" privatisé prélevé par les

fonctionnaires pour leur compte. Les élites dirigeantes bénéficiant en général de

ce système, elles ne le combattent pas, voire parfois l'encouragent pour obtenir

la paix sociale chez les fonctionnaires.

13

INSTAT, « Situation économique au 1er janvier 2005 ». Madagascar : « Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté », Mars 2003.

Page 31: Evolution des exportations des pays sous-développés

26

PARTIE 2 :

LES SOLUTIONS ENVISAGEABLES AUX PROBLEMES

Avant d’être classé comme pays développé, tous ces pays ont tous passé par le sous-

développement, et c’est après qu’ils se sont efforcés à s’accroitre et à se développer par

leur moyen pour arriver à leur stade actuelle, c’est maintenant notre tour de choisir les

meilleurs moyens pour y arriver, c’est pour cela que nous allons voir les solutions

envisageables pour évoluer les exportations afin de se développer dans la partie suivante.

Page 32: Evolution des exportations des pays sous-développés

27

Chapitre 1 : Les solutions internes

Des solutions peuvent se trouver à l’intérieur même du pays en difficulté, mais les

évoquer reste le plus dure à faire

2-1CONCENTRATION SUR LES PRODUITS RARES:

2-1-1 Exploitation des produits introuvables que sur le pays donc rare

Madagascar est reconnue pour l’existence de plusieurs matières premières qui ne

peut être retrouvé que sur l’île, ces matières premières ne sont pas seulement basés sur les

matières agricoles mais aussi surtout sur les miniers ils sont donc sont rares.

Depuis toujours, nous ne savions pas comment les gouvernements qui se sont suivis

ont pu rater l’occasion de développer l’île avec autant de ressource naturelle.

Si depuis l’indépendance, nous avons toujours exporté toutes les matières premières,

ça ne nous a menés qu’à une marche arrière sur le développement, c'est-à-dire le sous-

développement, même la croissance qui est une condition nécessaire mais pas suffisante

pour se développer n’est pas acquis dans notre pays.

Il est le bon moment pour changer les techniques et méthodes utilisés pour essayer

d’apporter un changement à notre pays.

D’habitude si notre choix était de cultiver les matières de façon simple, c'est-à-dire afin de

recevoir simplement des récoltes aux moments nécessaires, puis les vendre à l’étranger ;

Aujourd’hui il faut essayer de valoriser un peu les produits avant de les exporter, donc il faut

augmenter le prix des matières premières qu’on va vendre, pour atteindre cette

augmentation de prix, nous devrions :

- Premièrement penser à améliorer la qualité des produits et pour augmenter cette

qualité, il faut changer les méthodes et techniques de culture qu’on a hérité de nos

ancêtres, nous devrions suivre l’évolution de la technologie sur l’agriculture, comme

l’utilisation des engrais chimiques pour atteindre des volumes nécessaires et pour

Page 33: Evolution des exportations des pays sous-développés

28

accélérer la croissance des produits et surtout cela permettra de diminuer la surface

de terre utilisé.

- Deuxièmement il faut chercher à utiliser des politiques économiques pour augmenter

la demande des produits. Pour cela, il faut faire appel à des techniciens qualifiés car

ils trouveraient surement des idées concernant ce sujet comme exemple : Si seul

notre pays peut produire du café à gout unique, ce n’est pas nécessaire de se

précipiter à exporter tous les produits obtenus, c'est-à-dire en grand nombre, il faut

offrir une petite quantité mais la qualité doit être excellente afin que la demande

s’explose avec la petite quantité, donc il y a supériorité de la demande par rapport à

l’offre (D>O) qui entrainera directement l’augmentation du prix de ce produit en

question14.

En regroupant ce que nous venons d’énoncer, nous pouvons dire que le terme de qualité

désigne un niveau de satisfaction élevé du consommateur. Un produit de qualité est

considéré comme un produit haut de gamme, exceptionnel ou rare, un produit « festif » ou

« de luxe ». La notion de qualité est alors souvent associée à la rareté, à la particularité, à la

fabrication en petite série, mais aussi à l’existence de produits artisanaux, possédant une

origine locale facilement reconnaissable grâce à leur ancrage territorial.

En termes économiques, elle évoque les notions de créneau commercial et de prix élevé.

Dans certains secteurs, la politique de la qualité a soutenu avec succès des stratégies de

démarcation. La production de poulets sous label est exemplaire d'une stratégie de

démarcation sur la base de la définition d’un niveau de qualité supérieur, dans d'autres

secteurs, cette politique de la qualité a fait de la qualité une véritable variable d'ajustement

structurel.

L'originalité de la politique de la qualité n'est pas seulement d'avoir défini un cadre juridique

permettant d'assurer la protection et la réservation (ou non) des dénominations d'origine à

des producteurs organisés collectivement, c’est également apporter des garanties et d'aider

14

Cours d’économie de développement en 4ème

année par Mr Johary

Page 34: Evolution des exportations des pays sous-développés

29

les consommateurs dans leur recherche de produits de qualité grâce à des repères simples

et surtout fiables.

Donc c’est très nécessaire de laisser une marque de l’origine par la technologie sur les

produits même si ce ne sont pas des produits industriels mais des matières premières, ou au

moins il faut faire des indications géographiques où les consommateurs pourraient trouver

le même produit.

En observant nous trouverons que c’est surtout les pays du sud qui se trouvent face aux

problèmes de sous-développement, et cherchent à s’en sortir avec tous les moyens donc les

initiatives se multiplient dans chaque pays, elles ne correspondent pas toutes aux mêmes

stratégies et le champ de leurs objectifs est largement ouvert. Les communications réunies

montrent clairement l'émergence de trois grandes tendances :

-la promotion des productions et spécialités locales au service du développement

économique local ;

-leur prise en compte dans des politiques de conservation et de valorisation de la

diversité biologique et culturelle ;

-enfin, leur instrumentalisation dans des processus plus larges de revendications

territoriales et identitaires.

Avant de s’appliquer à tous, il faut savoir que « valoriser » signifie avant tout et surtout

protéger.

Pour les qualités désirés précédemment soit conserver à long terme, le gouvernement doit

être très stricte sur les réserves nationales déjà existant et penser à mettre en place un

jardin botanique de standard international, destiné à la conservation ex situ de nos espèces

rares, uniques et endémiques.

2-2 Motivation des agriculteurs

- Il est très primordial de protéger les citoyens ou plus précisément les agriculteurs

avant de penser à valoriser les produits du pays.

Page 35: Evolution des exportations des pays sous-développés

30

Toute stratégie durable de valorisation intégrée des produits agricoles commande de

valoriser d’abord l’homme, le territoire et les institutions avant de valoriser les produits. Il

s’ensuit qu’il y a un lien invisible, mais réel, entre ces quatre types de valorisation.

A quoi sert-il de valoriser un produit agricole si le paysan n’est pas lui-même valorisé ? Peut-

on valoriser le paysan si l’agriculteur malgache, lui-même, n’est pas valorisé ? Est-il alors

possible de valoriser le malgache si l’Homme, lui-même n’est pas valorisé ? Dit autrement, la

valorisation d’un homme est la valorisation de tout homme. Le fait de maintenir en place un

système d’état civil qui n’arrive point à identifier ses citoyens est une forme de

dévalorisation de l’homme malgache.

Les facteurs essentiels de l’agriculture sont l’agriculteur, la terre et la ferme. Chez nous, les

trois sont menacés dans leur intégrité propre. Les valoriser signifie avant tout et surtout les

protéger, donc c’est vraiment très important de les protéger. La profession agricole n’est pas

légalement organisée. L’agriculteur n’a ni statut, ni police d’assurances en cas de

catastrophes naturelles, ni indemnités de stabilisation des prix, ni salaire minimum garanti.

De son côté, la sécurité foncière n’est pas pour demain. Il n’existe pas de cadastre

généralisé, ni de parcellaire standardisé, ni non plus de titres de propriété inattaquables. La

ferme ou l’exploitation agricole, quant à elle, ne bénéficie d’aucun système de protection

pour assurer son intégrité. Elle se défait à chaque génération en raison de la loi successorale

qui impose le partage égalitaire entre les héritiers, quel que soit leur nombre. Faut-il

protéger avant de valoriser ou faut- il valoriser pour protéger. Tout dépend de ce que

valoriser veut dire. On peut consommer une chose parce qu’on n’a pas le choix et arrêter de

manger la vache enragée sitôt qu’on peut se payer des steaks importés. Donc il faut d’abord

protéger

- Il faut aussi protéger les citoyens des aléas naturels.

Les principaux déterminants du développement agricole comprennent notamment la

recherche et l’enseignement agricoles, la vulgarisation et le crédit agricoles, la planification

et la gouvernance agricoles.

Chez nous, la recherche agricole est négligée de plus en plus ; la vulgarisation est au point

mort, le crédit agricole institutionnalisé a disparu ; le mouvement associatif est en lambeaux

tandis que la gouvernance agricole laisse à désirer. Les résultats du recensement agricole

Page 36: Evolution des exportations des pays sous-développés

31

publiés en 2012 par le MARNDR ont mis en exergue les faiblesses de l’encadrement agricole.

Il faut valoriser et même augmenter la résilience paysanne vis-à-vis des catastrophes

naturelles et des chocs imputables à l’homme.

- Il est important de protéger les savoir traditionnels

Si les droits d’auteur et les brevets d’invention sont bien connus, très peu de gens

s’intéressent aux droits de propriété intellectuelle dans l’agriculture et l’environnement

(DPI-AE). Pourtant, rares sont les pays qui n’ont pas de lois spécifiques sur la protection des

savoirs locaux ou des savoirs traditionnels. Encore une fois, notre pays est très en retard

dans ce domaine et laisse piller le fonds de ses savoirs traditionnels, lesquels sont

actuellement en péril par suite de la pauvreté de masse, de l’émigration massive, de

l’acculturation intempestive et de l’évangélisation arrogante.

Par exemple, le droit de l’agriculteur sur une obtention végétale, d’une communauté sur les

vertus d’une plante médicinale face à l’absence de protection juridique finit par freiner la

marche vers le progrès et le développement durable des communautés rurales.

Faut-il rappeler que la connaissance est neutre et que c’est l’usage qu’on en fait qui

tue ? Jusques à quand va-t-on laisser la paysanne fabriquer un produit, le revendre à bas prix

et acheter, sans le savoir, à la pharmacie du coin, le même produit, à prix fort. C’est ce qui

arrive avec l’huile de ricin.

Voilà un paysan qui produit un chapeau de paille de qualité, adapté à la rigueur des

tropiques et qui se laisse dépouiller de son produit à vil prix pendant qu’on lui refile une

casquette de plastique à prix exorbitant, sous prétexte qu’il s’agit d’un produit importé.

N’es-tu pas courroucé ou indigné par le fait qu’un créateur aussi habile qu’un faiseur de

panier d’osier soit pauvre tandis que l’ignorant qui importe un sac au dos en plastic est cent

fois plus heureux et mille fois plus honoré ?

On ne peut valoriser ce qui est le nôtre si on ne protège pas les savoirs traditionnels.

Page 37: Evolution des exportations des pays sous-développés

32

2-3 Transformation des matières premières avant l’exportation

2-3-1 Valorisation des matières premières

Comme son nom l’indique la valorisation des matières premières consiste à donner

plus de valeur à la matière avant de le mettre directement à la vente, c'est-à-dire augmenter

son prix.

Pour augmenter la valeur d’un produit, nous devrions passer par la transformation,

c'est-à-dire que si le produit est encore une matière première, nous avons à le passer dans

une industrie afin qu’il puisse être transformé par des machines ou manuellement et devenir

un produit fini ou semi-fini. Et c’est cette transformation qui va lui diversifier de son état et

surtout de son prix initial.

En terme technique, la différence entre le produit initial et celui qui a passé dans une

industrie ou champ de travail manuel est appelé la valeur ajouté,

La valeur ajouté d’un produit détermine la qualité du produit fini ou semi-fini, donc

logiquement, pour pouvoir maximiser le prix d’un produit fini ou semi-fini, c’est dans la

valeur ajouté qu’il faut tout mettre.

Si la matière première passe dans une industrie, c’est devenu un produit industriel

alors pour résoudre le problème de différence entre prix des matières premières et celle des

produits industriels, il faut d’abord valoriser la matière première ; comme exemple, au lieu

d’exporter le riz directement à l’étranger nous devrions le transformer en farine.

De plus la valeur ajoutée n’augmente pas seulement les qualités et les prix des produits en

question, elle améliore aussi la situation du pays sur le plan mondial, car la somme des

valeurs ajoutées d'un pays constitue son produit intérieur brut (PIB). Cette somme ne

dépend pas du mode de production, mais seulement des écarts de la valeur des produits

finaux c'est-à-dire sorti de l’industrie, et des matières premières.

Ce qui signifie que la valeur ajoutée est la solution qui pourrait augmenter le prix des

matières que nous avons exporté directement à son état initial et c’est en la construisant

que la différence existe ; pour cela nous pouvons envoyer les matières premières dans des

entreprises locales ou ce sont les agriculteurs eux même qui créent la valeur en travaillant

Page 38: Evolution des exportations des pays sous-développés

33

Lorsqu'une entreprise vend un produit ou fournit un service, elle n'est pas la créatrice de

tout ce qui compose le produit ou le service. Le plus souvent, elle a acheté des matières

premières, des produits semi-finis ou finis et elle utilise de l'énergie et des services produits

par d'autres (ce sont les consommations intermédiaires). Elle effectue une production ou

une revente à partir de tous ces éléments en les transformant, et elle utilise pour cela du

travail (des ouvriers et des ingénieurs par exemple) et son capital productif (par exemple des

chaînes de production).

Elle crée alors de la valeur car la valeur du produit obtenu est plus élevée que la somme des

valeurs des consommations intermédiaires : la différence entre le prix de vente de son

produit et la valeur totale des biens et services qu'elle a achetés et qui sont contenus dans

ce produit (après transformation) représente la valeur ajoutée.

Dans tout cela, il ne faut pas confondre production et valeur ajoutée d'une entreprise; ni

chiffre d'affaires et valeur ajoutée (une entreprise commerciale a un chiffre d'affaires

important mais une faible valeur ajoutée) ; la valeur ajoutée mesure la contribution de

l'entreprise à la production totale d'une économie.

Comme nous disions tout à l’heure que la somme de valeurs ajoutées dans toutes les

entreprises dans une nation constitue le PIB. Le PIB fait partie des indicateurs de

développement d’un pays, on peut alors augmenter le PIB ainsi que le niveau de

développement d’un pays par la transformation des matières premières qui augmentera à

son tour la quantité des produits à exportés, c'est-à-dire l’exportation ;

Donc, normalement le PIB et l’exportation ont une corrélation dans un pays. Voyons le cas

de Madagascar. Le PIB de Madagascar s'est accru de 5% de 2005 à2006, de 11% en 2007,

de 19% en2008 et a diminué à 14% en 2009 par rapport à l'année 2005. Cela semble être un

avantage pour le pays. Car si le PIB s'accroit alors la production s'accroit. Le revenu va

augmenter au niveau de la population. Cette augmentation de revenu va améliorer

l'investissement qui est un moteur de création d'emploi.

Mais il faut qu'on puisse regarder aussi l'évolution de l'exportation. Elle dispose un pique au

niveau de la 3ème (en 2007) période et présente une augmentation au 5ème période (en

2009).

Page 39: Evolution des exportations des pays sous-développés

34

Si la production croît plus vite que l'exportation, alors cela signifie que l'économie

souffre malgré qu'on ait une évolution croissante du PIB. L'exportation indique une légère

baisse en2008. Cela s'explique par l'introduction de Madagascar au niveau de la crise de

2009 (crise politique, économique et sociale).

Cette crise s'est poursuivie par notre sortie de la SADC, de l'AGOA. On peut dire que la

situation commerciale de Madagascar ne s'améliore pas jusqu'à maintenant. L'effort

d'exportation (comparaison entre les exportations et les PIB) est moindre durant ces

périodes.

Cela se résume du fait que l'augmentation des exportations ne suit pas celle des PIB. En 2005

(base 100) et 2006, l'exportation s'est augmentée de 18%, pourtant celle du PIB n'est que de

5%15. D'où les exportations ne sont pas des moteurs de l'augmentation du PIB durant ces

périodes.

En transformant les matières premières, nous ne sommes pas obligés d’obtenir un produit

fini mais plutôt un produit semi-fini afin que les autres industries ou autres pays puissent les

consommés pour les retransformer afin d’obtenir d’autres produits et leurs consommations

s’appellent une consommation intermédiaire.

Ce qui nous mène à savoir que la transformation des matières premières pour augmenter

ses valeurs ainsi que ses prix nécessite l’existence des travailleurs et d’industrie,

Donc en cherchant à résoudre un problème, il y a des étapes à suivre qui pourra résoudre

des autres problèmes en même temps, comme la création d’emploi que nous allons voir

dans la prochaine sous-titre ainsi que l’industrialisation.

2-3-2 Création d’emploi pour les Citoyens

L’un des problèmes principal dans les pays du sud est le taux de chômage très élevé,

pourtant les mains d’œuvres sont très abondantes. Ce qui nous mène à proposer la solution

de création d’emploi.

15INSTAT « Guide statistique de poche sur les statistiques du commerce extérieur », Décembre 2004.

Page 40: Evolution des exportations des pays sous-développés

35

L’idée de créer d’emploi n’est pas très nouveau mais sa réalisation reste le plus dure

à faire ; de plus, cette idée à un lien étroit avec la solution précédente qui est la valorisation

des matières premières.

Ces idées sont liées car si nous pensons transformer un produit, il faut toujours faire appel à

la main d’œuvre quelque soit le cas existant.

Nous connaissons que la plupart des mains d’œuvres sont non qualifiés, mais pour s’y

adapter il faut chercher, que pourrait être l’industrie ou la transformation qui pourra

correspondre à la situation existante? Puisque si dès le début, nous cherchons à produire du

carburant par exemple avec des plantes alors que 80% des citoyens qui entourent l’industrie

ne savent que cueillir les plantes nécessaires, comment espérer s’en sortir ?

Donc nous devrions bien analyser la situation, de quoi les citoyens sont ils capables et

comment les convaincre à quitter leur vie habituelle afin de s’introduire dans le monde de

travail organisé.

Nous avons dit que, c’est impossible de transformer quelque chose sans l’existence de

travail, donc c’est le travail qui change l’objet.

D’une part, le travail peut être exécuté par l’homme et nous l’appelons le travail

manuel, et les personnes qui sont capables de le faire sont très abondantes surtout dans la

partie sud du globe terrestre mais la plupart ne le fait pas, c’est pour cela que les pays du

sud doivent vraiment penser à valoriser ou transformer les matières premières au lieu de les

exporter à l’état initial, le fait de les transformer pourrait ne pas seulement augmenter le

prix des produits mais aussi produire plusieurs travails pour les hommes.

D’autre part, le travail ne peut être exécuté que par des machines ou robots, et c’est

ce qui différencie les pays en voie de développement et les pays qui sont déjà développé.

Dans les pays développés les machines utilisées sont très compliqué grâce surtout à la haute

technologie, chez eux seul la machine peut commencer le travail jusqu’à ce que le produit

soit prêt à être vendu. Mais dans les pays sous développé; les industries sont rares et si ils

existent, la technologie y utilisée est en retard.

Page 41: Evolution des exportations des pays sous-développés

36

Nous savions qu’une industrie ne peut exister et fonctionner qu’à la présence de

plusieurs personnes déjà pour les construire, puis faire les travaux intérieurs, par exemple

s’il s’agit d’une industrie qui produit des jus de fruits, il leur faut vraiment plusieurs

employés pour cueillir les fruits, puis de nombreuse autres personnes pour laver les fruits

cueillit, après d’autres personnes pour décortiquer les fruits et d’autres employés pour

verser les fruits prêts dans les machines qui va presser le tout, tout ces employés sans

encore parler de personnes qui vont être recruter pour faire fonctionner toutes les activités

de l’industrie pendant la préparation jusqu’à l’exportation des produits finis.

Tout cela nous mène à penser, pourquoi ne pas penser à fabriquer plusieurs industries pour

que la plupart des mains d’œuvres qui sont très abondantes soient exploitées en espérant

d’augmenter la croissance du pays ou même pour arriver à le développer.

Donc la solution qui pourra à la fois résoudre le problème de taux de chômage très élevés et

le taux de croissance très bas est l’industrialisation du pays.

C’est sûr qu’on a un retard par rapport aux pays développés mais c’est pour cela que nous

sommes appelés les pays en voie de développement.

L'industrialisation a commencé vers 1750 en Grande-Bretagne. Plusieurs conditions

expliquent cette transformation : des innovations techniques, scientifiques et agricoles, la

modernisation des moyens de production, une abondance de main-d’œuvre et la

disponibilité de capitaux.

Elle apporte plusieurs changements importants tels qu'une division plus marquée de la

population (classes sociales), l'exode rural, l'urbanisation et le syndicalisme.

Cette industrialisation est le processus de fabrication de produits manufacturés avec des

techniques permettant une forte productivité du travail et qui regroupe les travailleurs dans

des infrastructures constantes avec des horaires fixes et une réglementation stricte, C'est-à-

dire qu’elle apprendra à suivre des règles et des normes.

Pour cela c’est différent de ce qui s’est passé avant, il faut chercher et analyser, parce

qu’inventer un produit et le concevoir est le point de départ de tout nouveau projet de

Page 42: Evolution des exportations des pays sous-développés

37

développement. Cependant concevoir le produit sans penser à la façon dont il va être

fabriqué en série peut entrainer des difficultés ou des surcoûts lors du passage en

production de grandes séries. C’est pourquoi il est important de penser au processus de

fabrication et aux moyens de production dès la phase de conception du produit.

L’industrialisation est une phase qui permet de passer de la Recherche et

Développement à la production en mettant à disposition des autres équipes de l’entreprise

un processus de fabrication qualifié permettant d’atteindre les performances industrielles

attendues, afin de pouvoir faire face à la concurrence international des produits que nous

allons exporter.

2-3-3 Atteindre des qualités compétitives aux concurrents

L’exportation était l’un des travaux principaux que les malgaches ont pratiqué depuis

des dizaines d’années voir même des siècles, pourtant cette activité n’a pas pu se

développer, et n’a pas pu développer notre pays, elle restait toujours à son niveau, nous

pourrions même dire que l’exportation malgache a reculé. Avant, Madagascar était à la tête

de l’exportation des cafés et des vanilles mais aujourd’hui, on n’entend presque plus parler

de Madagascar sur ces produits, nous avions été dépassé par le Brésil et d’autres pays

nouvellement industrialisé. Et cela s’est produit parce que les autres pays concurrents ont pu

développer leur produit donc ils ont une qualité meilleure que la nôtre.

Ce qui signifie que même si nous cherchons à transformer d’abord les matières

premières avant de les envoyer à l’étranger, il est d’abord nécessaire de se rendre compte

de la qualité des produits que les autres pays fournissent et de ce que les demandeurs

réclament pour être en bonne mesure des concurrents.

Page 43: Evolution des exportations des pays sous-développés

38

La qualité des produits courants est à un niveau donné aujourd’hui mais dans une

semaine, elle est à un autre niveau, ce qui signifie que la technologie qui est vraiment très

avancé ne s’arrête jamais à progresser et il faut toujours se mettre à jour pour éviter le

dépassement des adversaires.

Quand même, en parlant de ces produits recherchés par les demandeurs, nous ne

devrions pas oublier que les produits à exporter des pays du sud comme Madagascar sont

basé sur l’alimentation, car c’est l’agriculture qui y domine, mais c’est possible d’en produire

des produits textiles par exemple, même si les cotons sont des produits agricoles, personne

n’a jamais manger du coton; et nous pensant à les passer dans des industries afin de les

donner plus de valeur.

Dans les pays développer les aliments les plus rechercher sont les aliments BIOS c'est-

à-dire celui qui sont consommable à l’état le plus naturel possible, sans produits chimiques,

et leur consommation ne risque pas de produire des effets secondaires,… Dans ce cas, ce

sont les produits BIOS qui sont classé de haute qualité.

C’est donc très nécessaire de faire des études sur les produits et sur les qualités des produits

les plus demandé avant de se consacrer à investir.

Seul les bonnes analyses et les efforts intérieurs seront capables d’augmenter la qualité des

produits pour faire face aux concurrents.

Page 44: Evolution des exportations des pays sous-développés

39

Chapitre 2 : Les solutions externes

Toute les solutions ne peuvent pas tous provenir de l’intérieur, mais il faut savoir

observer les autres puis conserver et refaire ce qui nous sommes utiles, car l’un des moyens

d’apprendre le plus efficace est l’apprentissage par pratique, ce qui nous mène à voir les

solutions proposées venant de l’extérieur.

Page 45: Evolution des exportations des pays sous-développés

40

2-4 Attirer les investisseurs

2-4-1 Attirer les IDE et les IPF

a) Attirer les investissements16

Les pays les moins avancés sont confrontés à un sérieux manque de ressources qui

les empêche de générer les investissements nécessaires pour réaliser leurs objectifs de

développement dans l'agriculture, ainsi que l'objectif consistant à réduire le nombre de

personnes sous-alimentées. Les investissements tendant à accroître la capacité de

production dans l'agriculture doivent porter non seulement sur les avoirs matériels, mais

aussi sur la diffusion d'informations scientifiques et technologiques, la valorisation du capital

humain et la création d'un capital social. Il importe donc au plus haut point que les pouvoirs

publics créent un climat propice aux investissements afin d'améliorer les niveaux de

productivité et de faciliter les transformations structurelles indispensables.

b) Attirer les IDE et les IPF17

Nous savions que ce ne sont pas les idées qui manquent dans les pays sous

développés mais surtout les fonds.

Les solutions proposées précédemment nous emmènent à toujours penser plus loin,

parce que si notre pays a décidé à faire l’industrialisation, le meilleur moyen d’accélérer

l’industrialisation à nos moments c’est de faire appel à des investisseurs ou bailleurs de

fonds, plus précisément les IDE (Investissements Direct Etranger) et/ou l’IPF (Investissement

de Porte Feuille) et le travail à faire pour y arriver c’est de répondre à la question, comment

les attirer ?

Par définition de l’OCDE et du FMI, l’IDE désigne les investissements qu’une entité résidente

d’une économie (investisseur direct) effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans

une entreprise résidente d’une autre économie. Pour des intérêts durable il y aune relation à

long terme entre l’investisseur direct et l’entreprise, donc l’investisseur devra faire partie

des gestionnaires de l’entreprise pour pouvoir bien contrôler.

16

OCDE 17

Michalet 1999 ; Yeaple, 2003,cours Expertise International chapitre 2,Professeur Lazamanana Pierre, Département Economie Faculté DEGS 2014

Page 46: Evolution des exportations des pays sous-développés

41

L’investissement direct étranger demeure crucial à la croissance notamment au

développement économique, pour cela la plupart des pays sous développés du sud du globe

surtout l’Afrique prend l’IDE comme un canal important afin d’obtenir des fonds ou des

ressources pour pouvoir se développer, puis que nous savons que L’IDE apporte des

éléments financiers supplémentaires aux développements des pays d’accueil.

Plusieurs manières existent pour que les capitaux puissent s’internationaliser, mais les trois

manières les plus courants sont :

- Les Investissements Directs Etrangers (IDE)

- Les Investissement de portefeuille (IPF)

- Les emprunts

La distinction des IDE se fait en deux parties, la première se différencie par la façon de les

calculer, soit les flux d’investissement direct étranger où les IDE se mesurent pendant une

période donnée tels que les mois, les années,… c'est-à-dire entre deux dates précises, ils

montrent une variation des montants donc ils indiquent un mouvement, soit les stocks d’IDE

qui expriment le niveau de l’IDE à un moment donné ou à une date donnée ;

La deuxième distinction se fait par la présentation des types d’IDE qui sont, soit :

- Par les fusions-acquisitions: il y a acquisition lorsque les investisseurs rachètent une

petite ou faible société, et fusion lorsque deux sociétés s’associent pour améliorer

leur pouvoir.

- Par une création ex-nihilo : il y a création de nouvel entreprise indépendante ou sous

contrôle de l’entreprise mère

- Par une participation : où une société participe sur l’action d’une autre société.

En bien analysant la situation, nous voyons que ce qu’il nous faut c’est la création ex-nihilo

pour résoudre à la fois la manque d’entreprise agricole et le chômage, il faut les multiplier.

Les IDE favorisent la création d’entreprise locale qui serait ensuite aidé par les

investissements de portefeuille, de plus l’IDE peut faciliter le transfert de la technologie et

l’accès aux marchés, et c’est de tout cela que les pays sous développés ont besoin pour

améliorer leurs exportations.

Page 47: Evolution des exportations des pays sous-développés

42

Les IDE sont très nombreux dans le monde mais il reste à les attirer dans notre pays.

Comme leur nom l’indique, l’IDE est un investissement donc les propriétaires de capital

n’offre pas leurs argents seulement pour la charité, mais ils cherchent aussi à gagner dans

leurs actions, c'est-à-dire qu’ils cherchent des bénéfices. Donc ils ont des conditions pour

s’intégrer dans un nouveau pays.

Les investisseurs investissent dans un pays parce qu’ils sont à la recherche:

- de nouvelle vente ;

- de ressource comme les mains d’œuvres, les terrains, les ressources naturelles ;

- d’efficacité ;

- des avantages stratégiques par les innovations technologiques ou par les réseaux de

distribution

Nous voyons que les pays comme Madagascar a la capacité presque complète à les

motiver à venir nous aider, donc il faut les inciter plus à venir. Et aussi chercher d’autres

financements pour se développer

Une recherche de financement classique peut comporter deux phases. Dans un premier

temps, il s'agira de s’informer sur les bailleurs de fonds potentiels, leurs instruments de

financement et les modalités d'attribution de ces financements.

Par la suite, il s'agira de se faire connaître et de faire connaître le projet pour lequel nous

sollicitons un financement.

La recherche d’investisseur ne devrait être très difficile à faire si le demandeur a bien planifié

le projet qu’il compte faire, comme exemple: construire une industrie qui transformera les

cotons en tissu. Les investisseurs cherchent eux aussi, où miser leur argent pour qu’ils

puissent avoir des bénéfices avec sécurité.

Page 48: Evolution des exportations des pays sous-développés

43

2-5 Internaliser les externalités18

2-5-1 Chercher à travailler avec tous les bénéficiaires de

l’environnement

On découvre aujourd’hui que l’agriculture produit non seulement des biens agricoles

et alimentaires mais aussi des services environnementaux, on peut même dire que

l’agriculture qui est l’emploi principal dans les pays sous développé répond à la

multifonctionnalité, car elle ne fournit pas seulement les activités agricoles mais aussi les

fonctions économiques, sociales et environnementales.

Cette multifonctionnalité de l’agriculture évoque le mot externalité; Selon une

définition standard, la notion d'externalité correspond à des "situations où les décisions de

consommation ou de production d'un agent affectent directement la satisfaction (bien-être)

ou le profit (bénéfice) d’autres agents sans que le marché évalue et fasse payer ou rétribue

l'agent pour cette interaction"19 (Picard, 1998).

Les économistes désignent par « externalité » ou « effet externe » le fait que l'activité de

production ou de consommation d'un agent affecte le bien-être d'un autre sans qu'aucun

des deux reçoive ou paye une compensation pour cet effet. Une externalité présente ainsi

deux traits caractéristiques. D'une part, elle concerne un effet secondaire, une retombée

extérieure d'une activité principale de production ou de consommation. D'autre part,

l'interaction entre l'émetteur et le récepteur de cet effet ne s'accompagne d'aucune

contrepartie marchande.

Une externalité peut être positive ou négative selon que sa conséquence sur le bien-être est

favorable ou défavorable. La pollution sous toutes ses formes est un exemple typique

d'externalité négative : lorsqu'une usine rejette des déchets dans l'environnement, elle

inflige, sans contrepartie, une nuisance aux habitants de la région. L'encombrement dû à la

circulation automobile est un exemple d'externalité négative réciproque : chaque

automobiliste est à la fois gêneur et gêné, émetteur et récepteur. La vaccination contre des

18

Hervé dévillé, Economie et Politique de l’environnement, l’Harmattan 2010 19(Picard, 1998).

Page 49: Evolution des exportations des pays sous-développés

44

maladies contagieuses, les retombées technologiques d'une innovation du domaine public

sont, en revanche, des externalités positives. L'effet de réseau constitue l'exemple type

d'externalité positive réciproque : la valeur accordée par un consommateur à un service de

réseau augmente lorsque le nombre de consommateurs de ce service s'accroît. Ainsi en est-il

par exemple du téléphone : plus nombreux sont les correspondants accessibles, plus le

raccordement devient intéressant pour un nouvel abonné.

Et ce qui se passe dans la production agricole est une externalité, elle produise des

externalités positives par sa multifonctionnalité, et la solution ici proposé consiste à évoluer

l’exportation des produits agricoles en essayant de trouver tout ceux qui reçoivent

l’externalité positive et de les faire payer les services qui leurs sont rendus gratuitement.

C’est ce qu’on appelle l’internalisation des externalités, l’internalisation des externalités

positives consiste à récompenser les services reçus par les travaux des autres.

Dans l’activité agricole, l’externalité positive le plus produit se présente sur l’environnement,

nous savions que l’agriculture rafraîchit l’air parce que les produits agricoles aspirent les gaz

carboniques alors qu’il y a d’autres activités ou industries qui ne font que polluer l’air avec

leurs fumés, donc les industries qui polluent l’air doivent faire une compensation financière

sur les agriculteurs.

Si toute l’externalité positive des activités agricoles seront tous récompenser, le

développement des agriculteurs sera plus facile que celui d’aujourd’hui, et leur production

s’accroitra avec une belle vitesse qui pourra développer ses exportations et même

développer les pays qui les produise.

2-6 Investissement public sur l’éducation ou formation

professionnelle

Le taux d’alphabétisation quel que soit l’âge dans les pays sous développés est très

bas, surtout dans les milieux ruraux où se trouvent la plupart des peuples et la totalité des

agriculteurs qui assurent la plante des produits à exporter, c’est donc évident d’avoir des

mauvaises productions dans les pays concernés.

Page 50: Evolution des exportations des pays sous-développés

45

La grande majorité des pauvres et des moins éduqués dans le monde vit cependant

en zone rurale. Alors que la terre se raréfie et que le climat change, beaucoup de jeunes

agriculteurs ne disposent même pas des compétences nécessaires pour parer à ces

évolutions et assurer leur subsistance. Les plus démunis sont les femmes, qu'il faudrait

former aux métiers commerciaux pour qu'elles trouvent des débouchés non agricoles et

n'aient pas à s'exiler en ville pour travailler.

Ce sont les jeunes défavorisés, en milieu urbain ou rural, qui manquent le plus de

qualification. En ville, les jeunes n'ont jamais été aussi nombreux, et leur population

continue de croître. Dans un cinquième des pays analysés, les jeunes pauvres des zones

urbaines sont moins éduqués que ceux des zones rurales. Plus du quart d’entre eux ne

gagnent guère plus de 1,25 dollar des Etats-Unis par jour.

Ca se présente alors que l’éducation est très utile surtout pour les enfants afin qu’ils puissent

mieux préparer leurs avenir.

Des moyens financiers doivent impérativement être dégagés pour remédier à ce déficit de

compétences.

Investir dans les compétences des jeunes est une stratégie judicieuse pour les pays désireux

de stimuler la croissance économique

Les gouvernements et les donateurs doivent trouver l'argent et l'énergie nécessaires

pour aider les jeunes les plus exclus à acquérir les compétences nécessaires pour eux-mêmes

et pour l'économie de leurs pays. Le secteur privé aussi doit se préoccuper et augmenter son

soutien financier parce qu’il sera le premier à bénéficier de cette main d'œuvre qualifiée.

Pour sortir de cette impasse et favoriser le développement des compétences des

jeunes, le Rapport formule une série de recommandations :

1. Il faut offrir des filières alternatives d'acquisition des compétences de base aux 200 millions

de jeunes qui en sont dépourvus.

Page 51: Evolution des exportations des pays sous-développés

46

2. Tous les jeunes devraient bénéficier d'une formation de qualité aux compétences

fondamentales pertinentes dans le premier cycle de l'enseignement secondaire.

3. Le deuxième cycle de l'enseignement secondaire devrait assurer un équilibre entre les

compétences professionnelles et techniques, notamment les TI, et des compétences

transférables comme la confiance et la capacité à communiquer, indispensables sur le lieu

de travail.

4. Les stratégies de formation devraient viser les désavantagés, notamment les jeunes femmes

et les pauvres des zones urbaines et rurales.

5. Il faut huit milliards de dollars pour permettre à tous les jeunes des pays en développement

de fréquenter le premier cycle de l'enseignement secondaire. Les gouvernements, ainsi que

les donateurs et le secteur privé, doivent participer à cet effort de financement.

« L'éducation avant tout », une initiative du Secrétaire général des Nations Unies Ban

Kimoon. Ce dernier a souligné l'importance de mobiliser l'ensemble des parties prenantes

pour surmonter les obstacles à la réalisation d'une « éducation de qualité, pertinente et

transformatrice ».

« Nos objectifs communs sont simples », a déclaré le Secrétaire général à cette

occasion. « Nous souhaitons que tous les enfants aillent à l'école primaire et progressent

vers l’enseignement secondaire et un enseignement supérieur pertinent, ce qui les aidera à

réussir dans la vie et à devenir des citoyens du monde engagés et productifs ».

Chacun sait que l’accès à l’éducation est la clef de tous les problèmes et notamment de ceux

du développement et de la paix. Chacun sait aussi que le coût de l’universalisation d’une

éducation de haut niveau serait important et facilement finançable, s’il existait une volonté

politique pour cela.

De plus l’éducation et la formation des employés semblent être l’un des moyens les

plus efficaces pour augmenter la productivité, où la productivité est la capacité d’une

Page 52: Evolution des exportations des pays sous-développés

47

personne à produire dans une entreprise ou société, et c’est grâce à la qualité des produits

obtenus que les produits d’exportation aillent être consommés plus ou pas.

Page 53: Evolution des exportations des pays sous-développés

48

Pour finir, nous pouvons constater que ce sont les colonisateurs qui ont poussé les

pays colonies à s’enfoncer à l’activité agricole et à l’exportation des matières premières afin

de les fournir les matériels nécessaires pour qu’ils puissent se développer avec faciliter. Et

pour que les pays en voie de développement se développent à leur tour il y a cinq étape à

suivre d’après ROSTOW, les cinq étapes de ROSTOW20 sont : la société traditionnelle où

domine l’activité agricole, le progrès technique est nul, il n’y a pas de croissance et la

mentalité est faible ; puis les étapes préalables au décollage par le développement des

échanges et techniques, surtout évolution des mentalités ; puis l’étape de décollage ou le

take-off par l’augmentation de l’épargne et des investissements pour une croissance

cumulative ; suivis par la marche vers la maturité où le progrès technique se diffuse à

l’ensemble des activités ; et en fin l’ère de la consommation de masse. Donc si nous restons

à jamais sur l’exportation des matières premières, le développement semble être

impossible. Et la meilleur moyen pour pouvoir exporter des produits industrialisés comme

les pays développés est de changer la mentalité des citoyens par l’apprentissage, l’éducation

des enfants commencerait tout parce que le développement durable rapide n’existe pas, et

ce sera eux l’avenir du pays. Et les entreprises privées doivent donner leurs parts à cette

éducation mais le principal responsable reste l’Etat. Madagascar a tout les capacités à s’en

sortir de cette pauvreté mais la grande île est encore noyée dans la corruption, et c’est cette

mentalité qu’il faut changer. Espérons qu’un jour elle arrivera à être parmi les pays

industrialisés et l’exportation sera bien développé.

20

W. W. ROSTOW « Les Cinq Etapes de la Croissance » Edition le Seuil 1970 p18-19

Page 54: Evolution des exportations des pays sous-développés

Annexe

Balance commerciale de Madagascar par rapport au COMESA

Source: COMSTAT

Page 55: Evolution des exportations des pays sous-développés

Évolution des exportations en valeur de 1995 à 2004 (Valeur FOB en milliard de Fmg) Source : INSTAT

PRODUITS 1995 1997 1999 2001 2002 2003 2004

Bois bruts 3 4 8 16 6 1 3

Bois sciés 8 9 8 24 17 12 51

Cacao en fèves 16 20 31 36 56 48 59

Café vert 380 260 242 21 26 26 41

Chromite 52 46 19 15 19 19 70

Coton en masse 10 51 43 22 20 20 21

Crevettes 218 307 483 340 448 352 477

Cuirs bruts de bovins

7 4 5 31 19 21 42

Fibres de sisal 18 12 14 21 23 11 23

Girofle 47 64 106 599 158 179 264

Graphite 41 36 29 28 25 25 43

Huiles essentielles

31 30 38 58 55 34 60

Langoustes 15 15 13 16 27 20 41

Litchis 77 64 96 68 98 70 189

Pierres fines industrielles

17 41 91 62 70 85 92

Poissons 7 3 7 38 20 14 23

Poivre 2 15 23 12 13 11 17

Produits pétroliers

61 41 46 110 131 217 185

Raphia 21 13 12 24 38 44 47

Sucre 58 7 27 41 3 19 98

Tissus de coton

48 74 100 96 60 36 68

Vanille 166 112 160 955 1124 1411 1163

Autre produits 323 260 429 584 368 342 1108

TOTAL 1635 1484 2029 3213 2819 3013 4183

Page 56: Evolution des exportations des pays sous-développés

Insécurité rural de Madagascar

Page 57: Evolution des exportations des pays sous-développés

Mauvaise gestion des ressources

Page 58: Evolution des exportations des pays sous-développés

Bibliographie

� Ouvrage :

- DEVILLE H., « Economie et Politique de l’environnement », le Harmattan 2010

- GRJEBINE A, « la nouvelle économie internationale », collection de TABATONI P.1ère édition, Paris 1980, 324 p

- KRUGMAN P.R. et OBSTFELDM., « Economie internationale »; Snowdon B, Vane H, Wynarczy P, Paris,Première et deuxième édition française, 1997.

- ROTILLON G., « Economie de ressource naturelle » Paris,La découverte, 2005

- RAINELLI M, « La Nouvelle théorie du commerce international », Paris, La découverte,collection « Repères »1992.

� Rapports, documents officiels et revues spécialisés

-FMI, « Comment aider les pauvres », Finances et Développement, Publication trimestrielle du FMI, Décembre 2000. -Hendrik Roelofsen, « Promotion du commerce intrarégional : stratégie proposée aux pays en développement », Centre du Commerce International CNUCED/OMC

- INSTAT : « Evolution du commerce extérieur de 1995 à 2002 », Publication hors série, Juillet 2003. -INSTAT « Guide statistique de poche sur les statistiques du commerce extérieur », Décembre 2004. -INSTAT, « Situation économique au 1er janvier 2010». -INSTAT et BCM « Economie de Madagascar », Revue n°3, Octobre 1998.

-INSTAT, « Situation économique au 1er janvier 2005 ». Madagascar : « Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté », Mars 2003. - Direction générale de douane DGD

� Sites internet

-www.idéasrepec

-www.worldbank.com

-www.Wikipedia.com -www.Google.com - www.insee.fr/. -www.unctad.org -www.oecd.com

Page 59: Evolution des exportations des pays sous-développés

Table des matières

I- Introduction …………………………………………………………………………………………………….1

PARTIE 1 : LA SITUATION ACTUELLE DES PAYS EXPORTATEURS DES MATIERES

PREMIERES NE PERMET PAS UN DEVELOPPEMENT DE LEURS EXPORTATIONS………………………3

Chapitre 1 Définition……………………………………………………………………………………………………………4

1-1 définition de l’exportation……………………………………………………..………………………………………4

1-2 Les matières premières et ses prix par rapport aux produits industriels………….………………7

1-3 CAS pratique : MADAGASCAR……………………………………………………………………………………….10

Chapitre 2 : Les effets de l’exportation des matières premières et ses problèmes………………15

2-1 L’exportation des matières premières non transformés freine le développement

des ressources financières des citoyens………………………………………………………………………………16

2-1-1L’exportation des matières premières non transformés ne produit pas de travail.16

2-2 La surexploitation des matières premières détruit l’environnement…………………………....17

2-2-1 Elle menace l’environnement…………………………………………………………………17

2-2-2 Elle entraine une dégradation de l’environnement

2-3 Manque d’éducation et de formation ………………………………………………………………20

2-3-1 Mauvaise qualité des produits…………………………………………………………………..20

2-3-2 Solde déficitaire de la balance commerciale………………………………………………21

2-4 Problème de mode de vie qui s’attache à la culture traditionnelle………………………22

2-4-1 La majorité des plus pauvres du monde vie dans les zones rurales et ne

pense pas à évoluer……………………………………………………………………………………………22

2-5 la corruption dans notre pays……………………………………………………………………………….23

Page 60: Evolution des exportations des pays sous-développés

PARTIE 2 : LES SOLUTIONS ENVISAGEABLES AUX PROBLEMES………………………………26

Chapitre 1 : Les solutions internes…………………………………………………………………………….27

2-1 Concentration sur les produits RARES………………………………………………………………27

2-1-1 Exploitation des produits introuvables que sur le pays…………………………27

2-2 Motivation des agriculteurs …………………………………………………………………………….29

2-3 Transformation des matières premières avant l’exportation……………………………..32

2-3-1 Valorisation des matières premières …………………………………………………..32

2-3-2 Création d’emploi pour les Citoyens…………………………………………………….34

2-3-3 Atteindre des qualités compétitives aux concurrents…………………………..37

Chapitre 2 : Les solutions externes………………………………………………………………………….39

2-4 Attirer les investisseurs……………………………………………………………………………………..40

2-4-1 a) attirer les investissements………………………………………………………………....40

b) Attirer les IDE et les IPF………………………………………………………………………40

2-5 Internaliser les externalités……………………………………………………………………………….43

2-5-1 Chercher à travailler avec tous les bénéficiaires de l’environnement……..43

2-6 Investissement public sur l’éducation ou formation professionnelle………………….44

Conclusion………………………………………………………………………………………………………………………….48

Page 61: Evolution des exportations des pays sous-développés

Nom : RANDZAVOLA Prénom : Hary Erica Titre : Evolution des exportations Nombre de pages : 48 Tableaux : 4 Figures : 2

Résumé

La situation actuelle des pays sous-développés par rapport à l’exportation n’est pas volontaire mais c’est le résultat des incompétences et du manque de prévision. Nous voyons que la plupart des pays sous développés sont des anciennes colonies, donc la colonisation est l’une des principales causes des faiblesses. Chaque pays cherche à se développer par tous les moyens, mais c’est le développement même qui semble être dure à atteindre, surtout face à l’évolution technologique qui ne cesse de creuser l’écart entre les pays développés et les pays sous développés. Quand même évoluer l’exportation ne semble pas être impossible, si nous arrivons à régler tout les différents problèmes et d’essayer de s’adapter à l’actualité qui nécessite beaucoup de travail à faire à commencer par le Président de la république jusqu’à chaque enfant qui vient de naître. L’exportation est l’une des manières la plus rapide à développer un pays, en sachant que le développement rapide n’existe pas sauf à des cas très particulier.

Mots clés : Avantages comparatif, valeur ajouté, industrialisation, exportations ; importations; commerce; macroéconomie internationale ; développement. Encadreur : MR RAVELOSON Harimisa Adresse de l’Auteur : AV 175 Ambohikely Loharanombato Ambavahaditokana (Itaosy)