13
lnfos n° 210 > évolution des places au concours CAPLP ........ P 2-3 > BO n° 40 ................................... P 3 > Répartition des postes au CAPLP : ............................ P 4-5 > Admissibilité CAPLP 2014 : Résultats globaux ....... P 6-7 > Maintenir l’enseignement professionnel dans le service public ............ ......................................................... P 8-9 > BO n° 41 ............................. P 7-9 > L'éducation prioritaire ............................................... P 10-11 > Il faut entendre la jeunesse : retour des expulsés, régularisation ! .. ......................................................... P 12 > Manifestation nationale : femmes ................................... P 12 > Lettre au ministre intersyndicale sur CCF ........ ......................................................... P 13 infos du 210 du 12 novembre 2013 toute l'info sur www.snuep.com ÉVOLUTION DES PLACES AUX CONCOURS CAPLP ENTRE 2013 ET 2014 Bien que leur nombre soit en augmentation par rapport à 2013, les places proposées aux concours externes CAPLP 2014 ne se traduiront pas toutes en recrutement de personnels et des postes seront définitivement perdus comme en 2013 : par exemple en Biotechnologie santé environnement avec 180 places proposées et seulement 86 admis-es CP SNUEP-FSU du 6 novembre 2013 Q ue restera-t-il des 417 postes offerts pour ce même concours en 2014 ? Les craintes sur les difficultés de recrutement en Biotechnologie santé environnement concernent également les disciplines comme le Génie civil, le Génie industriel Bois, les Sciences et Techniques Médico- Sociales, et à un degré moindre pour les Lettres Histoire et Maths Sciences. Ce problème de recrutement insuffi- sant s’explique par un manque de lisi- bilité des parcours d’accès à l’ensei- gnement professionnel dans certaines disciplines du fait de la masterisation. Les ESPE n’ayant pas instauré davantage de filières professionnelles spécifiques pour former les candidats éventuels au concours CAPLP, ceux-ci ne peuvent pas s’y préparer dans les meilleures condi- tions. De plus, le fait que les nouvelles formations au métier de l’enseigne- ment ne font souvent aucune différence entre CAPES, CAPET et CAPLP consti- tue un autre obstacle aux recrutements en LP, car les candidats passent plusieurs concours et choisissent très rarement le CAPLP en cas de double réussite. >>> Sommaire

ÉVOLUTION DES PLACES AUX CONCOURS CAPLP ENTRE 2013 ET …ekladata.com/snuepfsuot.eklablog.fr/perso/affichage/snuepinfos210.pdf · et des postes seront définitivement perdus comme

  • Upload
    lytram

  • View
    215

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: ÉVOLUTION DES PLACES AUX CONCOURS CAPLP ENTRE 2013 ET …ekladata.com/snuepfsuot.eklablog.fr/perso/affichage/snuepinfos210.pdf · et des postes seront définitivement perdus comme

lnfos n° 210 1

> évolution des places au concours CAPLP ........ P 2-3> BO n° 40 ................................... P 3> Répartition des postes au

CAPLP : ............................ P 4-5

> Admissibilité CAPLP 2014 : Résultats globaux ....... P 6-7> Maintenir l’enseignement

professionnel dans le service public ............ .........................................................P 8-9> BO n° 41 ............................. P 7-9> L'éducation prioritaire

............................................... P 10-11

> Il faut entendrela jeunesse : retour des expulsés, régularisation ! .. ......................................................... P 12> Manifestation nationale :

femmes ................................... P 12> Lettre au ministre

intersyndicale sur CCF ........ ......................................................... P 13

infos dun° 210 du 12 novembre 2013 toute l'info sur www.snuep.com

ÉVOLUTION DES PLACES AUX CONCOURS CAPLP ENTRE 2013 ET 2014Bien que leur nombre soit en augmentation par rapport à 2013, les places proposées aux concours externes CAPLP 2014 ne se traduiront pas toutes en recrutement de personnels et des postes seront définitivement perdus comme en 2013 : par exemple en Biotechnologie santé environnement avec 180 places proposées et seulement 86 admis-es

CP SNUEP-FSU du 6 novembre 2013

Que restera-t-il des 417 postes offerts pour ce même concours en 2014  ? Les craintes sur

les difficultés de recrutement en Biotechnologie santé environnement concernent également les disciplines comme le Génie civil, le Génie industriel Bois, les Sciences et Techniques Médico-Sociales, et à un degré moindre pour les Lettres Histoire et Maths Sciences. Ce problème de recrutement insuffi-sant s’explique par un manque de lisi-bilité des parcours d’accès à l’ensei-gnement professionnel dans certaines

disciplines du fait de la masterisation. Les ESPE n’ayant pas instauré davantage de filières professionnelles spécifiques pour former les candidats éventuels au concours CAPLP, ceux-ci ne peuvent pas s’y préparer dans les meilleures condi-tions. De plus, le fait que les nouvelles formations au métier de l’enseigne-ment ne font souvent aucune différence entre CAPES, CAPET et CAPLP consti-tue un autre obstacle aux recrutements en LP, car les candidats passent plusieurs concours et choisissent très rarement le CAPLP en cas de double réussite. >>>

Sommaire

Page 2: ÉVOLUTION DES PLACES AUX CONCOURS CAPLP ENTRE 2013 ET …ekladata.com/snuepfsuot.eklablog.fr/perso/affichage/snuepinfos210.pdf · et des postes seront définitivement perdus comme

2 lnfos n° 210

Par ailleurs, les résultats d’admissi-bilité du concours CAPLP 2013-2 sont plus faibles qu’habituellement, ce qui devrait induire encore moins d’admis que de places offertes !

Concernant le concours interne et l’exa-men professionnel, le SNUEP-FSU dénonce un tassement du recrutement (-23 places) et s’interroge sur le mou-vement de bascule (+114 à l’interne et – 137 à l’examen professionnel) entre les deux concours. Ce choix va encore limi-ter les possibilités de titularisation des per-sonnels précaires souvent exploités, et notamment ceux des disciplines pour les-quelles il n’existe que des diplômes de niveau IV au mieux. Le SNUEP-FSU acte l’arrivée de nouvelles disciplines à l’exa-men professionnalisé : Couverture, Broderie, Conducteurs routiers, Cycle et motocycle, Enseignes lumineuses, EAT, Fleuriste, Fonderie, Techni-verrier, Tourneur sur bois, Art du décor architectural, Verre et céramique. Mais ces ouvertures s’ef-fectuent au détriment d’autres recrute-ments ouverts en 2013 puis fermés cette

année  : Art du feu, Art du métal, Carrelage mosaïque, Biotechnologie de la mer, coiffure, Plastiques et composites, Optique lunetterie, Boulangerie, Arts graphiques, arts textiles.

Le problème du recrutement dans les SEP, LP, EREA et SEGPA ne sera pas résolu pour la rentrée 2014.

Le SNUEP-FSU demande que le MEN accompagne son discours de revalorisa-tion de la voie professionnelle de mesures concrètes permettant d’effectuer le recru-tement nécessaire au bon déroulement de l’enseignement.

Le SNUEP-FSU réclame :

L’instauration dans les ESPE de filières de formations spécifiques et de pré-recrutements pour reconstituer les viviers de recrutement.

La mise en place de listes complé-mentaires pour faire face aux désiste-ments, notamment en cas de doubles réussites.

Des concours adaptés pour titulariser le plus grand nombre de précaires.

ÉVOLUTION DES PLACES AUX CONCOURS CAPLP ENTRE 2013 ET 2014 >Le SNUEP-FSU enregistre favorablement la nette augmentation (1601 à 3028) des places au concours externe en 2014 avec le recrutement avancé en juin 2013 pour l’admissibilité, en plus de la session nor-male (1568 plus 1460). Toutefois, depuis quelques années le nombre de places mises au concours externe ne se tra-duit pas en recrutement nécessaire pour combler le nombre de postes vacants ainsi que les besoins en remplacement. Le SNUEP-FSU voit trois raisons à l’insuffi-sance de ce recrutement :

> Les parcours pour devenir PLP sont devenus peu lisibles dans certaines disci-plines depuis la mastérisation, ce qui pro-duit un tarissement des viviers. C’est au total 298 recrutements qui ont ainsi man-qué par rapport à l’affichage en 2013 ! La loi de refondation de l'École et la création des ESPE n’ont pas davantage instauré

de filières spécifiques pour la préparation au concours et la formation au métier de PLP. Le SNUEP-FSU est donc très sceptique sur la possibilité d’atteindre les recrute-ments affichés pour 2014. Par exemple en Biotechnologie santé environnement, en 2013, 180 places et seulement 86 admis  ; et pour 2014, 417 places ! Où va-t-on trou-ver les candidat-es ?

> Les admissibilités aux seconds concours CAPLP de juin 2013 sont faibles, souvent inférieures à deux fois le nombre de places à ces concours, ce qui signifie que de nombreuses places seront perdues. Dans certaines disciplines, les admissibilités sont déjà plus faibles que le nombre de places affiché, notamment en Génie civil Construction et Réalisation d’Ou-vrages, Génie civil Équipement Technique Énergie, Génie Industriel Bois. Dans 13 dis-ciplines le taux d’admissibilité est très proche voire égal à 1. Dans les 6 autres dis-ciplines le taux d’admissibilité reste infé-rieur à 2 !!!

Commentaires du SNUEP-FSU sur les concours

>>>

>>>

Page 3: ÉVOLUTION DES PLACES AUX CONCOURS CAPLP ENTRE 2013 ET …ekladata.com/snuepfsuot.eklablog.fr/perso/affichage/snuepinfos210.pdf · et des postes seront définitivement perdus comme

lnfos n° 210 3

> Les formations aux métiers de l’en-seignement ne font aucune différence entre CAPES, CAPET ou CAPLP. Les étu-diants passent donc indifféremment plu-sieurs concours, et choisissent rarement le CAPLP en cas de double réussite. C’est autant de postes perdus, non négligeables dans les disciplines d’enseignement géné-ral ou certaines disciplines techniques du CAPLP. C’est pourquoi le SNUEP-FSU réclame des listes complémentaires en compensation de ces pertes de postes.

Le SNUEP-FSU observe globalement un tassement du recrutement par concours interne et examen professionnalisé (- 23 places), et s’interroge sur le mouve-ment de bascule (+ 114 à l’interne et – 137 à l’examen professionnalisé) entre les deux concours. Si l’examen profession-nalisé joue son rôle de titularisation des contractuel-es dans de nouvelles disci-plines à petits flux, la perte de 137 postes va limiter ces possibilités en baissant le recrutement et en fermant certaines spé-cialités. Le fait d’avoir augmenté de 114 places en interne ne compense pas dans ces disciplines. Par contre cela devrait per-mettre à davantage de contractuel-les diplômé-es de se titulariser, à supposer que comme en 2013 la quasi totalité des postes soient pourvus…

Dans le détail, à l’externe, Le SNUEP-FSU apprécie la création de 19 places en transport et logistique ; la filière avait besoin de PLP spécifiques  ! Mais il déplore la suppression du recrute-ment en Communication Bureautique et Comptabilité : serait-ce une des raisons de la création du Bac Pro GA ???

Les craintes sur les difficultés de recrute-ment, exprimées ci-dessus et illustrées par la discipline biotechnologie santé envi-ronnement, sont également valables pour

le Génie civil, le Génie industriel Bois et les Sciences et Techniques Médico-Sociales, et à un degré moindre pour Lettres Histoire et Maths Sciences.

à l’interne, le SNUEP-FSU apprécie le retour du Génie mécanique maintenance des véhicules, et la création des postes en Communication et en comptabilité mais pour ces deux dernières sans compenser les postes perdus à l’externe. à noter éga-lement 15 postes en Lettres Espagnol, ren-dus nécessaires par le retour de la seconde langue dans les spécialités tertiaires.

Le SNUEP-FSU apprécie l’arrivée de nou-velles «  petites disciplines  »  à l’examen professionnalisé : Couverture, Broderie, Conducteurs routiers, Cycle et moto-cycle, Enseignes lumineuses, EAT, Fleuriste, Fonderie, Techni-verrier, Tourneur sur bois, Art du décor architectural, Verre et céra-mique. Mais c’est au détriment d’autres recrutements ouverts en 2013 mais fer-més cette année : Art du feu, Art du métal, Carrelage mosaïque, Biotechnologie de la mer, coiffure, Plastiques et composites, Optique lunetterie, Boulangerie, Arts gra-phiques, arts textiles.

Certes le SNUEP-FSU entend bien que la gestion des flux dans ces disciplines ne permet pas d’ouvrir un concours tous les ans, mais il sera vigilant sur le sort « réservé » aux nombreux précaires qui officient dans ces spécialités.

Une dernière remarque sur les « Biotechnologie santé environnement », dont le recrutement passe de 130 à 75 : le SNUEP-FSU veillera à ce que cette dimi-nution autorise la titularisation de tous les précaires, dans une discipline pour laquelle la filière de formation est mal défi-nie  ; il est sans doute risqué de miser sur un recrutement essentiellement externe !

BO n° 40 du 31 octobre 2013

• Établissements publics locaux d’enseignement Composition et compétences du conseil d’administration décret n° 2013-895 du 4-10-2013

BO n° 40 du 31 octobre 2013

• Actions éducativesJournée mondiale de lutte contre le sida - 1er décembre 2013circulaire n° 2013-163 du 28-10-2013 décret n° 2013-895 du 4-10-2013

>>>

Page 4: ÉVOLUTION DES PLACES AUX CONCOURS CAPLP ENTRE 2013 ET …ekladata.com/snuepfsuot.eklablog.fr/perso/affichage/snuepinfos210.pdf · et des postes seront définitivement perdus comme

4 lnfos n° 210

Sections et optionsNombre

de postes2013

Nombrede postes2014

Arts appliqués option design 75 61

Arts du feu 3

Arts du métal 13

Bâtiment option carrelage mosaïque 8

Bâtiment option couverture 7

Bâtiment option peinture - revêtements 45 50

Biotechnologies option santé - environnement 130 75

Biotechnologie de la mer 2

Broderie 5

Coiffure 10

Conducteurs routiers 13

Cycle et motocycle 2

Économie et gestion option communication et organisation

17 30

Économie et gestion option commerce et vente 121 122

Économie et gestion option comptabilité et gestion 21 28

Enseignes lumineuses 3

Entretien des articles textiles 14

Esthétique - cosmétique 15 17

Fleuriste 10

Fonderie 2

Génie civil option construction et économie 10 9

Génie civil option construction et réalisation des ouvrages 40 40

Génie civil option équipements techniques-énergie 40 33

Génie électrique option électronique 5 7

Génie électrique option électrotechnique et énergie 21 20

La répartition des postes au CAPLP : Comparatif entre 2013 et 2014Examen professionnalisé

Page 5: ÉVOLUTION DES PLACES AUX CONCOURS CAPLP ENTRE 2013 ET …ekladata.com/snuepfsuot.eklablog.fr/perso/affichage/snuepinfos210.pdf · et des postes seront définitivement perdus comme

lnfos n° 210 5

Génie industriel option bois 75 63

Génie industriel option matériaux souples 32 33

Génie industriel plastiques composite 5

Génie industriel option structures métalliques 33 33

Génie industriel option optique-lunetterie 9

Génie mécanique option maintenance des systèmes mécaniques automatisés

10 15

Génie mécanique option maintenance des véhicules, machines agricoles, engins de chantier

55 46

Génie mécanique option productique 6

Hôtellerie - restauration option organisation et production culinaire

21 15

Hôtellerie - restauration option service et commercialisation

11 15

Industries graphiques 15 18

Langues vivantes – lettres : allemand-lettres 4

Langues vivantes - lettres : anglais - lettres 43 30

Langues vivantes – lettres : Espagnol – lettres 20

Lettres - histoire et géographie 78 68

Mathématiques - sciences physiques et chimiques 80 66

Métiers de l’alimentation option boulangerie 7

Sciences et techniques médico-sociales 50 50

Techni-verrier 5

Tourneur sur bois 2

Sections diverses : arts du décor architectural 4

Sections diverses : arts graphiques 3

Sections diverses : arts textiles 6

Sections diverses : horticulture 35 32

Sections diverses : verre et céramique 2

TOTAL 1188 1051

Page 6: ÉVOLUTION DES PLACES AUX CONCOURS CAPLP ENTRE 2013 ET …ekladata.com/snuepfsuot.eklablog.fr/perso/affichage/snuepinfos210.pdf · et des postes seront définitivement perdus comme

6 lnfos n° 210

Résultats par sections et options du CAPLP externe

Sections - options Postes Inscrits Présents Admissibles

Arts appliqués option design 49 264 98 52

Arts appliqués option métiers d’art

1 89 33 1

Bâtiment option peinture-revêtements

20 85 50 22

Biotechnologies option santé-environnement

202 785 378 218

Conducteurs routiers 15 122 82 16

Économie et gestion option commerce et vente

110 2 639 1 107 195

Économie et gestion option transport et logistique

10 187 64 11

Génie civil option construction et économie

15 78 30 16

Génie civil option construction et réalisation des ouvrages

40 96 30 16

Génie civil option équipements techniques-énergie

45 110 50 33

Génie électrique option électrotechnique et énergie

30 307 85 33

Génie industriel option bois 35 74 36 23

Génie industriel option matériaux souples

25 102 49 27

Génie mécanique option maintenance des véhicules, machines agricoles, engins de chantier

45 181 84 48

Admissibilité au concours externe exceptionnel du CAPLP 2014Résultats globaux

postes offerts : 1 568candidats inscrits : 11 592candidats présents à l’admissibilité : 5 181candidats admissibles : 2 062Résultats par sections et options

Page 7: ÉVOLUTION DES PLACES AUX CONCOURS CAPLP ENTRE 2013 ET …ekladata.com/snuepfsuot.eklablog.fr/perso/affichage/snuepinfos210.pdf · et des postes seront définitivement perdus comme

lnfos n° 210 7

Hôtellerie - restauration option organisation et production culinaire

25 218 105 34

Hôtellerie - restauration option services et commercialisation

25 266 150 34

Langues vivantes - lettres : anglais-lettres

158 1 007 481 240

Langues vivantes - lettres : espagnol-lettres

48 839 466 53

Lettres - histoire et géographie 300 1 849 812 445

Mathématiques - sciences physiques et chimiques

270 1 717 798 438

Réparation et revêtement en carrosserie

15 51 22 16

Sciences et techniques médico-sociales

85 91

BO n° 41 du 7 novembre 2013

• MobilitéMobilité des personnels enseignants du second degré : règles et procédures du mouvement national à gestion déconcentrée - rentrée 2014 note de service n° 2013-168 du 28-10-2013

• MobilitéMobilité des personnels enseignants du second degré : affectation des personnels enseignants du second degré, d'éducation et d'orientation à Saint-Pierre et Miquelon, et des personnels d'éducation et d'orientation à Mayotte - rentrée 2014 note de service n° 2013-169 du 28-10-2013

• MobilitéMobilité des personnels enseignants du second degré : mises à disposition auprès de la Polynésie française de personnels enseignants, d'éducation, d'information et d'orientation de l'enseignement du second degré - rentrée

BO n° 40 du 31 octobre 2013

• Concours général des lycées Calendrier - session 2014 note de service n° 2013-164 du 23-10-2013

BO n° 41 du 7 novembre 2013

• Système éducatifPacte pour la réussite éducative pacte du 6-11-2013

• Actions éducativesConvention cadre nationale convention du 27-9-20133

• Actions éducativesJournée internationale des droits de l’enfant : 20 novembre 2013 circulaire n° 2013-172 du 6-11-2013

• MobilitéMobilité des personnels enseignants du second degré : mouvement national à gestion déconcentrée - dates et modalités de dépôt des demandes de première affectation, de mutation et de réintégration - rentrée 2014 arrêté du 28-10-2013

Page 8: ÉVOLUTION DES PLACES AUX CONCOURS CAPLP ENTRE 2013 ET …ekladata.com/snuepfsuot.eklablog.fr/perso/affichage/snuepinfos210.pdf · et des postes seront définitivement perdus comme

8 lnfos n° 210

Monsieur le Ministre,

La loi de refondation de l'École a donné les bases législatives du maintien de l’ensei-gnement professionnel dans le service public d’éducation (éducation nationale, ensei-gnement agricole et enseignement maritime) par son rapprochement aux autres voies du lycée qui ouvrent toutes la voie à la poursuite d’études supérieures et à l’insertion professionnelle. Elle a aussi réaffirmé le rôle de l’État dans le pilotage et la construction des cartes des formations sous statut scolaire en l’inscrivant dans une meilleure coor-dination avec les Régions. Pour la FSU, si ces orientations vont dans le bon sens, il faut maintenant les traduire dans les faits et que l'Éducation Nationale enfin donne corps à une vision ambitieuse, ou le Ministère de l’Agriculture le cas échéant, de l’enseigne-ment professionnel et technologique.

C’est bien en leur sein que les choses doivent se décider et non pas ailleurs. Or diffé-rentes lois sont en préparation (loi de décentralisation, loi sur la formation profession-nelle et mesures sur l’apprentissage) qui, une fois encore, risquent d’impacter durable-ment le système éducatif.

De plus, ces derniers mois, le discours sur l’enseignement professionnel et technolo-gique s’est fortement polarisé sur le rôle qu’il pourrait jouer dans le cadre du redresse-ment productif de la France ou encore sur comment il pourrait répondre à la demande de qualification des entreprises.

En aucun cas, pour la FSU, les évolutions à venir ne doivent être le prétexte au déve-loppement d’autres modèles de formation concurrents comme l’apprentissage. Cela fragiliserait encore davantage les formations professionnelles initiales sous statut sco-laire. La FSU tient à vous réaffirmer son opposition au mixage des parcours sous statut scolaire puis par apprentissage ainsi qu’à tout mixage des publics aux niveaux V et IV de qualification par le développement de l’apprentissage privé ou public dans les EPLE.

Elle vous rappelle son attachement au développement des parcours complets sous statut scolaire, garant de la qualité et de la continuité de la formation profes-sionnelle dispensée aux jeunes ainsi que de la nécessaire élévation de leur niveau de qualification.

Vous avez inauguré le premier « campus des métiers » le 14 octobre. Une douzaine de campus des métiers sont déjà prévus. Pour la FSU, Il n’est pas question de s’opposer à des initiatives qui pourraient valoriser les formations professionnelles, mais les cam-pus posent plusieurs problèmes. D’abord ils sont mis en oeuvre sans aucun dialogue social ni au niveau national, ni surtout au niveau académique. Nous considérons que les CAT et CAEN auraient du être consultés dans les académies qui accueillent ces cam-pus. Ensuite cela aura inévitablement des conséquences sur les cartes de formations, qui jusqu’à aujourd’hui sont encore de la responsabilité des Rectorats. Enfin l’assise juridico réglementaire de ces campus semble pour le moins extrêmement fragile, une réelle consultation aurait certainement pu éviter nombre de difficultés.

Mais le développement des formations professionnelles nécessite davantage une analyse fine des difficultés, des mesures et de vrais moyens permettant de sécuriser les parcours des formations des jeunes afin de mieux les faire réussir.

L’enseignement professionnel et technologique a été aussi annoncé comme l’une des priorités de votre ministère notamment au regard de l’objectif de diminuer le nombre de sortie sans qualification. C’est une préoccupation que la FSU partage. L’objectif du ministère de traiter aux travers des « FOQUALE » 20 000 « décrocheurs » est un début mais cela ne suffira pas au regard des 140 000 jeunes qui sortent

Lettre de la FSU au ministre

de l’Éducation nationaleLes Lilas, 4 novembre 2013

Maintenir l’enseignement professionnel dans le service public

>>>

Page 9: ÉVOLUTION DES PLACES AUX CONCOURS CAPLP ENTRE 2013 ET …ekladata.com/snuepfsuot.eklablog.fr/perso/affichage/snuepinfos210.pdf · et des postes seront définitivement perdus comme

lnfos n° 210 9

sans diplôme tous les ans. Pour la FSU, la responsabilité de l’État doit rester pleine et entière sur ce point. La loi a inscrit dans son article 14, le principe de la mise en place d’un droit à la formation initiale différée pour les jeunes qui n’auraient pas atteint, à la sortie de leur scolarité obligatoire, un niveau V de formation. Les moda-lités et le périmètre de ce nouveau droit doivent traduire l’engagement de l’école à faire réussir l’ensemble des jeunes et notamment ceux qui sont les plus éloignés de la culture scolaire. Pour la FSU, c’est bien un nouveau droit qu’il faut construire en renfor-çant l’obligation du système éducatif à qualifier l’ensemble des jeunes et lutter ainsi aussi contre les inégalités scolaires.

Enfin, la FSU tient à vous alerter sur le retour en force de l’adéquationisme et sur la nécessité qu’aurait le service public d’éducation de répondre avant tout au besoin de qualification des entreprises. De quel besoin parle-t-on ? Pour quels types et qualité de formation ? Pour la FSU, le rôle de l’enseignement professionnel et technologique ne se borne pas à cette question. L’existence même d’un rapport de l’Inspection Générale « Évolution des cartes de formations professionnelles et technologiques à la rentrée 2013 », commandé par vos soins et proposant cet axe de travail, nous interroge sur les finalités que vous assignez à ces voies de formation. La FSU rappelle que les diplômes nationaux, et le statut des enseignants sont les garants de la qualité des formations dispensées dans les EPLE. Ils ne constituent donc pas des freins à une évolution pos-sible de l’offre de formation si peu qu’elle soit pensée dans l’intérêt général. S’il faut au niveau national, comme le préconise l’Inspection Générale, préciser le cap des évolu-tions souhaitées, la FSU considère que les préoccupations pédagogiques ne peuvent pas passer au second plan. L’intérêt des élèves et la recherche de l’émancipation du plus grand nombre doivent toujours l’emporter sur les intérêts économiques locaux dans le cadre protecteur de l’école publique et laïque.

C’est dans ce cadre que la revalorisation de l’Enseignement professionnel et technolo-gique doit permettre de construire l’école de la réussite de tous les élèves. Celle-ci ne doit plus se faire sans ou contre les personnels et les usagers que sont les élèves et les parents. La FSU demande toujours qu’un bilan objectif soit fait des réformes des lycées, que toutes les conséquences en soient tirées.

Persuadés de pouvoir compter sur votre soutien pour atteindre ces objectifs, nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, en l’expression de nos salutations respectueuses.

Bernadette GROISON Secrétaire Générale

BO n° 41 du 7 novembre 2013

• MobilitéMobilité des personnels enseignants du second degré : mouvement national à gestion déconcentrée - dates et modalités de dépôt des demandes de première affectation, de mutation et de réintégration - rentrée 2014 note de service n° 2013-170 du 28-10-2013

BO n° 41 du 7 novembre 2013

• FormationActions de formation continue destinées aux enseignants en fonction dans les écoles et établissements d'enseignement français à l'étranger - session 2014 note de service n° 2013-166 du 28-10-2013

>>>

Page 10: ÉVOLUTION DES PLACES AUX CONCOURS CAPLP ENTRE 2013 ET …ekladata.com/snuepfsuot.eklablog.fr/perso/affichage/snuepinfos210.pdf · et des postes seront définitivement perdus comme

10 lnfos n° 210

Monsieur le Ministre,

Pour la FSU, la réussite de la « refondation de l'École » se jouera en partie dans la nécessaire révision de la politique d’éducation prioritaire. Nous ne pouvons donc que souscrire à l’idée d’initier un débat national sur cette question, à partir du niveau local puis académique, avant de décider des axes de cette réforme.Nous n’ignorons pas le contexte économique et social dans lequel se déroulera cette réforme : si elle est nécessaire, elle devra cependant tenir compte d’une situation très dégra-dée sur beaucoup de territoires. La politique d’éducation prioritaire ne doit donc pas être assujettie à une logique comptable, mais au contraire abonder en moyens les endroits dans lesquels l’école a plus encore qu’ailleurs un rôle fondamental à jouer.Les syndicats de la FSU ont participé au chantier piloté par la DGESCO sur l’éducation prio-ritaire. Toutes les organisations syndicales ont pu, sur tous les sujets importants, développer leurs points de vue et leurs propositions, et quelques grandes tendances ont émergé :

> Opposition au dispositif ECLAIR et à ses fondements délétères pour le service public d’éducation.

> Nécessité d’avoir, en éducation prioritaire, les mêmes objectifs, exigences et ambitions que partout ailleurs.

> Urgence d’une refondation des formations initiale et continue des personnels, en relation avec la recherche, avec des stages et modules de formation consacrés à l’exercice dans les écoles et établissements de l’éducation prioritaire. Il s’agit de permettre aux enseignants de comprendre où se situent les obstacles aux apprentissages, et de mettre en oeuvre les pédagogies adaptées pour surmonter ces difficultés.

> Revendication d’amélioration des conditions d’études pour les élèves et d’enseignement pour l’ensemble des personnels de l’éducation, avec notamment nécessité de donner du temps pour le travail en équipe, permettre aux équipes pluriprofessionnelles (Assistants Sociaux, Conseillers Principaux d'Éducation, Conseillers d’Orientation Psychologue, Infirmières, Médecins, …), d’accompagner l’acte d’enseignement par un temps de pré-sence nécessaire pour favoriser la réussite de tous les élèves.

> Nécessité d’abaisser les effectifs des classes et de favoriser le travail en petits groupes,

> Importance de travailler dans des locaux agréables et fonctionnels, avec du matériel de qualité, permettant diversité et richesse des enseignements, et amélioration de la vie et de tous les temps scolaires.

> Importance également d’une rupture avec le mode de gouvernance qui a été favorisé dans la période précédente, avec le « nouveau management public », le recrutement local, les lettres de missions et le développement de hiérarchies intermédiaires. Il est urgent de recréer un climat de confiance entre les personnels et leur hiérarchie, à tous les niveaux, afin de favoriser le travail d’équipe.

Une question délicate est celle de la carte de l’éducation prioritaire et des critères - scolaires et sociaux - permettant un juste classement et l’attribution des moyens supplémentaires indispensables pour espérer faire réussir tous les élèves. Une remise à plat est nécessaire, et la FSU défend l’idée de proportionnalité entre les difficultés rencontrées, mesurées par des critères transparents faisant accord, et les dotations des écoles et établissements des zones concernées. à partir de ces critères, la politique d’éducation prioritaire doit concerner cer-tains territoires ruraux et des DOM ; elle ne doit pas exclure les lycées et lycées professionnels.Elle est opposée à tout rétrécissement de la carte de l’éducation prioritaire en raison de choix budgétaires. En effet, qu’il s’agisse d’établissements ruraux, de centre ville ou de banlieue, force est de constater que la situation économique et sociale est un handicap supplémen-taire pour assurer la réussite de tous. Aujourd’hui, si l’on peut envisager une dotation modu-lée en fonction des difficultés des zones concernées, il n’est pas envisageable en revanche de concevoir des sorties immédiates et brutales du dispositif.

Lettre de la FSU de l’Éducation nationale

Les Lilas, 4 novembre 2013

Bernadette GROISONSecrétaire Générale de la FSU

L'éducation prioritaire

>>>

Page 11: ÉVOLUTION DES PLACES AUX CONCOURS CAPLP ENTRE 2013 ET …ekladata.com/snuepfsuot.eklablog.fr/perso/affichage/snuepinfos210.pdf · et des postes seront définitivement perdus comme

lnfos n° 21011

La FSU, est favorable à la possibilité de moduler les allocations de moyens en fonc-tion des difficultés des zones concernées à condition de se doter de règles claires et lisibles. Dans le même temps, une sortie d’établissements du dispositif ne peut se concevoir que si l’évolution sociale est assez importante pour s’assurer de la réussite scolaire à long terme des élèves. En tout état de cause, elle devra donner lieu à des mesures d’accompagnement pour les personnels. La carte scolaire doit être repensée afin de garantir une mixité sociale dans les établissements.Il faut mettre fin aux mesures d’assouplissement qui ont donné lieu à la ghettoïsation d’éta-blissements. La FSU s’oppose à toute cartographie prédéterminée de l’éducation prioritaire ; elle demande au contraire que soient retenus des critères de labellisation partagés qui tien-nent compte de la donne économique et sociale actuelle.Au cours de la préparation des assises, dans les temps banalisés de concertation au sein des réseaux de l’éducation prioritaire, les collègues ont pu apprécier de se rencontrer entre les différents niveaux. Ils se sont investis et ont témoigné de leur attachement à la réus-site des élèves de l’éducation prioritaire. Ils ont insisté entre autres sur la nécessité de béné-ficier de moyens pour mieux travailler, c’est-à-dire du temps pour le travail en équipes et pour les cours en petits groupes. Les personnels ont aussi rappelé l’importance du travail en équipe pluriprofessionnelle, du rôle éducatif irremplaçable de la présence d’adultes à tous les niveaux, et à ce sujet, ils ont demandé que soient pérennisés les emplois de personnels non enseignants afin d’en faciliter la stabilité et la professionnalisation. Ils ont fait part de leur besoin d’une formation continue redynamisée.Cependant, la FSU, qui a également organisé une enquête auprès des personnels dont nous pourrons prochainement rendre compte, a aussi reçu des témoignages de person-nels déçus par le déroulement de ces demi-journées banalisées : difficulté parfois à réunir tous les personnels sur du temps banalisé, sentiment de verrouillage de l’expression de cha-cun ; découragement devant un débat souvent balisé à l’extrême, insatisfaction face à cer-taines synthèses qui ne retracent pas l’essence de la discussion, des rapporteurs désignés... La FSU estime qu’il serait très dommageable que se développe l’idée, chez les collègues, que la consultation n’est que formelle. Cela engendrerait une perte de confiance néfaste pour l’avenir.Or, c’est bien dans une certaine précipitation qu’ont été organisées ces consultations. C’est pourquoi la FSU souhaite poser aujourd’hui un certain nombre de questions concernant le calendrier, les décisions, la mise en oeuvre : quels seront les contenus des assisses inter aca-démiques qui auront lieu avant la fin de l’année 2013 ? Les représentants des personnels y auront-ils la possibilité de s’exprimer ? Quelle en sera la transcription nationale ? Les décisions qui en découleront feront-elles l’objet d’une concertation avec les organisations représenta-tives ? Quand s’appliqueront-elles ?Compte tenu du calendrier, il nous semble peu réaliste de tout modifier en même temps. Il est possible d’envisager des mesures progressives. Nous souhaitons que ces meures soient clairement programmées dans le temps afin de les rendre lisibles pour l’ensemble des acteurs.Par ailleurs, les contraintes du calendrier prévoient que les dotations pour la rentrée soient établies avant la fin de l’année civile. Cela impose une programmation des mesures en plu-sieurs étapes. La première pourrait être d’abonder dès maintenant les dotations acadé-miques afin de pouvoir prendre des mesures d’urgence à la rentrée 2014 dans les établisse-ments concentrant les plus grandes difficultés.La FSU est très attachée à la démocratisation de notre système éducatif, dont un détermi-nant essentiel est la réussite scolaire des jeunes scolarisés dans les écoles et établissements de l’éducation prioritaire. Elle souhaite une refondation ambitieuse de cette politique qui propose de « donner plus à ceux qui ont moins », une refondation qui se situe clairement en rupture avec les fondements idéologiques qui ont guidés les choix éducatifs concernant l’éducation prioritaire notamment depuis 2006.

>>>

Page 12: ÉVOLUTION DES PLACES AUX CONCOURS CAPLP ENTRE 2013 ET …ekladata.com/snuepfsuot.eklablog.fr/perso/affichage/snuepinfos210.pdf · et des postes seront définitivement perdus comme

12 lnfos n° 210

IL fAUT ENTENDRE LA jEUNESSE : RETOUR DES EXPULSÉS, RÉgULARISATION ! >à l’initiative du Réseau Éducation sans Frontières, des représentants de syndi-cats  lycéens et étudiants, de syndicats de personnels de l’éducation, et d’associa-tions des droits de l’homme ont tenu une réunion unitaire le 28 octobre pour envi-sager les suites à donner aux inadmissibles expulsions de jeunes scolarisés auxquelles le gouvernement a procédé ces deniers mois.

Pour nous, il est hors de question d’ac-cepter que la scolarité d’élèves soit sacca-gée par des décisions injustes, arbitraires et brutales. Tout élève doit pouvoir mener sa scolarité à terme, quels que soient sa nationalité, son statut ou celui de ses parents. La disparition d’un élève, captu-ré dans le cadre scolaire ou ailleurs, est un événement intolérable.

Nous exigeons le retour des élèves expul-sés avec leurs familles : de Khatchik, lycéen parisien expulsé en Arménie, de Léonarda avec toute sa famille, expulsées au Kosovo, mais aussi de Cheikh Kouyate, lycéen de Crest (Drome) expulsé au Mali en juin alors

qu’il allait passer une épreuve de bacca-lauréat, de David Victor, élève malgache de BTS au lycée L. Rascol d’Albi expulsé en mai, de Dreini Kalanderi, élève kosovar du lycée d’Audincourt expulsé le 1er octobre, et de tous ceux et de toutes celles qui ont sans doute été expulsés en silence.

Un changement profond de la politique migratoire menée depuis des années par les gouvernements successifs est indispensable.

Nous exigeons un changement  de loi afin que l’expulsion des jeunes en parcours de formation (apprentis, lycéens, étudiants...) ne soit plus possible.  Leur régularisa-tion, comme celle des familles d’enfants mineurs,doit être la règle.

Pour atteindre ces objectifs, les syndicats lycéens appellent les élèves à engager l’ac-tion dès la rentrée, dans tous les établis-sements. Des manifestations sont notam-ment d’ores et déjà prévues le mardi 5 novembre et le jeudi 7 novembre. Les syn-dicats et les associations représentées apportent leur soutien au mouvement lycéen, et l’accompagneront avec leurs moyens spécifiques.

Nous appelons à manifester massivement avec les lycéen-ne-s

2013  :  les  violences  contre  les femmes continuent !

Nous réclamons, comme en Espagne, une loi-cadre contre les violences faites aux femmes.

Nous réclamons, entre autres :

> l’extension de l’ordonnance de protec-tion à toutes les femmes victimes de violences,

> la prise en compte des conséquences des violences au travail par la mise en œuvre de mesures concrètes,

> que l’éducation non sexiste et non les-bophobe soit inscrite dans les pro-grammes scolaires,

> une réelle politique de logements prioritaires pour les femmes victimes de violences,

> la création et le renforcement de centres d’hébergement et d’accueil dédiés et gérés par des associations spécialisées

> l’obtention d’une carte de résidente pour tout femme demandant l’asile parce que menacée ou victime de violences lesbophobes et/ou de vio-lences sexistes et/ou de violences sexuelles,

> l’interdiction de la résidence alternée lors d’un divorce en cas de violences sur les femmes ou les enfants.

Pour porter ces revendications jusqu’à l’Assemblée nationale,

toutes et tous à la manifestation

samedi 23 novembre 2013 à Paris, 14h30 Montparnasse.

MANIFESTATION NATIONALE

Communiqué commun : FIDL - UNL -

Solidaires Étudiant-e-s UNEF- FSU - CGT Éduc’action

SUD Éducation GISTI - LDH La Voix des Roms - RESF – JCa

Manifestation : Contre les Violences

faites aux femmes, à l'appel d'organisations féministes,

syndicales, politiques

Page 13: ÉVOLUTION DES PLACES AUX CONCOURS CAPLP ENTRE 2013 ET …ekladata.com/snuepfsuot.eklablog.fr/perso/affichage/snuepinfos210.pdf · et des postes seront définitivement perdus comme

lnfos n° 21013

Monsieur Vincent PEILLON

Ministre de l’Éducation Nationale

110 rue de Grenelle

75357 Paris 07 SP

Paris, 8 novembre 2013

Monsieur le Ministre,

Cela fait plus d’un an que vous avez annoncé des mesures « d’ajustement » de la réforme de la voie professionnelle. Parmi elles, la simplification des modalités d’éva-luation du diplôme du baccalauréat professionnel prévue pour la rentrée 2014. Cette annonce fait suite aux nombreuses actions et interpellations (lettres, pétitions, ...) de nos organisations syndicales pour soulever les multiples problèmes liés à la mise en œuvre de la généralisation du CCF. Dans un rapport daté de mai 2012, l’inspection générale avait elle aussi mis en évidence certaines dérives. Ainsi « conçue pour être la modalité d’évaluation la plus fluide possible permettant de réduire les coûts des épreuves ponctuelles », elle constatait « sur ces deux points son échec dès [la] première session… »

La rentrée 2014 se prépare et nos organisations syndicales n’ont eu de cesse de vous demander d’ouvrir rapidement des discussions. Or la DGESCO annonce le passage des textes concernant les évaluations en Bac Pro devant le CSE du 12 décembre prochain sans qu’aucune consultation n’ait eu lieu. Nous n’acceptons pas ce passage en force. Nous demandons une remise à plat de l’ensemble des modalités d’évaluation. Nous insistons sur deux revendications fortes portées par nos organi-sations : le retour au caractère national des diplômes (cadrage national des sujets et des épreuves, anonymat et l’équité des candidat-es) et une amélioration des conditions de travail des personnels.

Nos organisations considèrent que ce sujet ne doit être traité dans la précipitation. Nous vous demandons d’ouvrir des négociations sur ce sujet comme sur l’ensemble des questions liées à l’enseignement professionnel public. Cela nécessite de repous-ser, le temps qu’il faudra, l’étude des textes prévue au CSE du 12 décembre, de nous transmettre rapidement les propositions de « simplification du CCF » que vous envisa-giez et d’organiser au plus vite une concertation des personnels, des organisations syndicales et des usagers.

Il serait en effet incompréhensible que le dialogue que vous prônez pour tous les autres sujets ne s’applique pas à l’enseignement professionnel public, sauf à penser que, celui-ci n’en vaut pas la peine.

C’est pourquoi nous insistons sur la nécessité de permettre cette réflexion dans les établissements avec l’ensemble des enseignant-es. Cette réflexion doit également être amenée au plus près des lycéens et de leurs organisations.

Nous vous rappelons en outre qu’il est impératif d’accompagner les enseignant-es dans les changements en mettant en place les formations nécessaires à leur mise en œuvre.

Nous restons à votre disposition, pour vous exprimer les fondements de nos requêtes.

Il est urgent de nous entendre !

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre l'expression de nos salutations les plus respectueuses.

Lettre au ministre sous intersyndicale CCF CGT Educ’action, SNALC FGAF, SNCL FAEN, SNEP-FSU, SNETAA-FO, SNETAP-FSU, SNUEP-FSU, SUD Education, FIDL