Click here to load reader
Upload
r-win
View
1.280
Download
1
Embed Size (px)
Citation preview
Université Lille 1 — UFR de MathématiquesLicence de Mathématiques(L3, S5, année 2006–2007)
M305 : PARTIEL DU 15 NOVEMBRE 200610h30–12h30 au A4
– Dans les énoncés « déterminer » signifie « déterminer en le justifiant ».
– Barême indicatif : 2,3,4,2,2,3,4. Ne méritent des points que des textes constitués de démonstrations
rédigées de manière correcte et complète.
1. Déterminer le rayon de convergence de la série entière∑
∞
n=18nz3n.
2. Déterminer le rayon de convergence de la série entière∑
∞
n=15n z n
2
.
3. Soit R1 le rayon de convergence d’une série entière∑
∞
n=0anzn et R2 le rayon de conver-
gence d’une série entière∑
∞
n=0bnzn. Soit alors R3 le rayon de convergence de la série∑
∞
n=0(an + bn)zn. Prouver R3 ≥ inf(R1, R2) et donner un exemple avec l’inégalité stricte.
4. Déterminer la série de Taylor de la fonction Log z au point z0 = 2i.
5. Déterminer la série de Laurent pour |z| > 1 de1
z5 − z−5.
6. Soit λ et µ deux nombres réels, et soit F la fonction de z = x + iy définie par
F (z) = x3 + λxy2 + i(−y3 + µx2y)
Déterminer les valeurs de λ et µ pour lesquelles F est une fonction entière. Identifier F
lorsque cela est le cas.
7. Soit f une fonction holomorphe sur D(0, 1) vérifiant :
x ∈ ] − 1, +1[ =⇒ (f(x) ∈ R et f(ix) ∈ R)
Montrer que f est paire.
Université Lille 1 — UFR de MathématiquesLicence de Mathématiques(L3, S5, année 2006–2007)
M305 : PARTIEL DU 15 NOVEMBRE 2006CORRIGÉ
– Dans les énoncés « déterminer » signifie « déterminer en le justifiant ».– Barême indicatif : 2,3,4,2,2,3,4. Ne méritent des points que des textes constitués de démonstrations
rédigées de manière correcte et complète.
1. Déterminer le rayon de convergence de la série entière∑∞
n=1 8nz3n.
Le terme général est 8nz3n = (2z)3n. On a |2z|3n →n→∞
∞ pour |z| > 12 donc le rayon de
convergence est au plus 12 . On a |2z|3n →
n→∞0 pour |z| < 1
2 donc le rayon de convergence est
au moins 12 . Le rayon de convergence est 1
2 .
2. Déterminer le rayon de convergence de la série entière∑∞
n=1 5n z n2
.
Soit un = |5n z n2
| = 5n|z|n2
. Pour déterminer le comportement de un, supposons z 6= 0et écrivons un sous la forme elog(5)n+log(|z|)n2
. Si |z| > 1 alors log |z| > 0 et log(5)n +log(|z|)n2 →
n→∞+∞, donc un →
n→∞+∞. Le rayon de convergence est donc au plus 1. Si
|z| < 1 alors log |z| < 0 et log(5)n + log(|z|)n2 →n→∞
−∞ donc un →n→∞
0. Par conséquent le
rayon de convergence est au moins 1. Le rayon de convergence demandé est donc 1.
3. Soit R1 le rayon de convergence d’une série entière∑∞
n=0 anzn et R2 le rayon de conver-gence d’une série entière
∑∞n=0 bnzn. Soit alors R3 le rayon de convergence de la série∑∞
n=0(an + bn)zn. Prouver R3 ≥ inf(R1, R2) et donner un exemple avec l’inégalité stricte.
Notons R = inf(R1, R2). Le disque D(0, R) est inclus dans D(0, R1) donc la série∑∞
n=0 anzn
converge sur ce disque. De même, D(0, R) ⊂ D(0, R2) donc la série∑∞
n=0 bnzn convergesur D(0, R). La somme
∑∞n=0(an + bn)zn est donc elle-aussi une série convergente sur ce
disque, ce qui établit que son rayon de convergence R3 est au moins R. Un exemple avecinégalité stricte est obtenu en prenant an = 1 pour tout n et bn = −an pour tout n. Lasérie somme est identiquement nulle et a donc un rayon de convergence infini qui est bienstrictement supérieur à inf(R1, R2) = 1.
4. Déterminer la série de Taylor de la fonction Log z au point z0 = 2i.
La série de Taylor est donnée par la formule :
Log(2i + h) = Log(2i) +∞∑
n=1
Log(n)(2i)
n!hn
La suite au verso
Notons f(z) = Log z, de sorte que f ′(z) = 1z, f ′′(z) = −z−2, f (3)(z) = +2z−3. Prenons
comme hypothèse de récurrence, pour n ≥ 1, f (n)(z) = (−1)n−1(n − 1)!z−n. C’est vraipour n = 1, 2, 3, supposons le vrai pour n, alors f (n+1)(z) = (−1)n−1(n − 1)!(−n)z−n−1 =(−1)nn!z−n−1, ce qui établit la propriété au rang n + 1. Ainsi :
Log(2i + h) = Log(2i) +∞∑
n=1
(−1)n−1
n
hn
(2i)n= log(2) + i
π
2−
∞∑
n=1
in
n2nhn
5. Déterminer la série de Laurent pour |z| > 1 de1
z5 − z−5.
Pour |z| > 1, on a |z|−1 < 1 donc :
1
z5 − z−5=
z−5
1 − (1z)10
= z−5∞∑
k=0
z−10k =∞∑
k=0
z−5−10k
Les coefficients cn de la série de Laurent sont donc nuls pour n ≥ 0 et pour les n < 0 noncongrus à 5 modulo 10 et valent 1 pour les n < 0 congrus à 5 modulo 10.
6. Soit λ et µ deux nombres réels, et soit F la fonction de z = x + iy définie par
F (z) = x3 + λxy2 + i(−y3 + µx2y)
Déterminer les valeurs de λ et µ pour lesquelles F est une fonction entière. Identifier F
lorsque cela est le cas.
On a ∂∂x
F = 3x2 + λy2 + i(2µxy) et ∂∂y
F = 2λxy + i(−3y2 + µx2), donc ∂∂x
F + i ∂∂y
F =
3x2+λy2+3y2−µx2+i(2(µ+λ)xy). Pour que cela soit identiquement nul sur C (et donc quel’équation de Cauchy-Riemann ∂
∂xF = 1
i∂∂y
F soit vérifiée) il faut que µ = 3 et λ = −3 (on
doit avoir 3x2 + λy2 + 3y2 − µx2 = 0, en particulier pour (x, y) = (1, 0) donc µ = 3 et pour(x, y) = (0, 1) donc λ = −3). Dans ce cas F (z) = x3−3xy2+i(−y3+3x2y) = (x+iy)3 = z3,qui est bien une fonction entière.
7. Soit f une fonction holomorphe sur D(0, 1) vérifiant :
x ∈ ] − 1, +1[ =⇒ (f(x) ∈ R et f(ix) ∈ R)
Montrer que f est paire.
Comme f est à valeurs réelles sur ] − 1, 1[ il en est de même de f ′, f ′′, et par récurrencede toutes ses dérivées. La série de Taylor f(z) =
∑∞n=0 anzn est donc à coefficients an =
1n!f
(n)(0) réels. Il en sera de même, par l’hypothèse faite, de la série pour f(iz), donc on aaussi inan ∈ R pour tout n. Pour n impair on a donc an à la fois réel et imaginaire pur,donc nul. Donc f(z) =
∑∞k=0 a2kz
2k. Ainsi f(−z) = f(z) et f est bien une fonction paire.
Université Lille 1 Corrigé du Partiel du 15 novembre 2006