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RAPPORTS SUR LE RENDEMENT DU SYSTÈME Examen des disparités en matière de lutte contre le cancer au Canada - Compte rendu des écarts, des possibilités et des réussites FAITS SAILLANTS DU RAPPORT FÉVRIER 2014

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RAPPORTS SUR LE RENDEMENT

DU SYSTEgraveME

Examen des dispariteacutes en matiegravere de lutte contre le cancer au Canada - Compte rendu des eacutecarts des possibiliteacutes et des reacuteussites

FAITS SAILLANTS DU RAPPORT FEacuteVRIER 2014

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Examen des dispariteacutes en matiegravere de lutte contre le cancer au Canada - Compte rendu des eacutecarts des possibiliteacutes et des reacuteussites FAITS SAILLANTS DU RAPPORT FEacuteVRIER 2014

La reacutedaction de ce document a eacuteteacute rendue possible gracircce agrave la participation financiegravere de Santeacute Canada par l entremise du Partenariat Canadien contre le cancer Les opinions exprimeacutees dans le preacutesent document sont celles du Partenariat canadien contre le cancer

Le contenu de cette publication peut ecirctre reproduit en tout ou en partie pourvu que lrsquoutilisation preacutevue soit agrave des fins non commerciales et que le Partenariat canadien contre le cancer soit identifieacute

Citation suggeacutereacutee Partenariat canadien contre le cancer (2014) Examen des dispariteacutes en matiegravere de lutte contre le cancer au Canada - Compte rendu des eacutecarts des possibiliteacutes et des reacuteussites Faits Saillants du Rapport Toronto Partenariat canadien contre le cancer

Teacuteleacutechargeable agrave wwwvuesurlecancerca rapportsurlerendementdusysteme

Partenariat canadien contre le cancer 1 avenue University bureau 300 Toronto (Ontario) Canada M5J 2P1

Teacutel 4169159222 Sans frais d appel 18773601665

wwwpartenariatcontrelecancerca

Also available in English under the title Examining disparities in cancer control across Canada ndash A story of gaps opportunities and successes Report Highlights

FEacuteVRIER 2014 Lrsquoeacutecart dans le taux de survie Partenariat canadien contre le cancer 1

Lrsquoeacutecart dans le taux de survie Un rapport mesurant le rendement du systegraveme canadien de lutte contre le cancer fait ressortir des dispariteacutes potentiellement importantes quant aux soins et aux reacutesultats lieacutes au cancer que les Canadiens obtiennent selon leur revenu leur lieu de reacutesidence et le fait qursquoils soient de nouveaux immigrants ou drsquoorigine canadienne Dans lrsquoensemble le rapport indique que les reacutesidents des quartiers urbains les plus pauvres sont moins susceptibles de survivre au cancer par comparaison aux reacutesidents des quartiers urbains les plus riches et que cette situation pourrait srsquoexpliquer en partie par les ineacutegaliteacutes dans lrsquoaccegraves aux services de diagnostic et de traitement

Ce rapport theacutematique speacutecial du Partenariat canadien contre le cancer (le Partenariat) un organisme sans but lucratif financeacute par le gouvernement feacutedeacuteral qui est chargeacute de mettre en œuvre la strateacutegie nationale de lutte contre le cancer en collaboration avec des partenaires reacutevegravele que les reacutesidents les mieux nantis des reacutegions urbaines ont 73 de chances de survivre au cancer cinq ans apregraves le diagnostic (par rapport aux autres membres de la population geacuteneacuterale de mecircmes acircge sexe et niveau de revenu) par comparaison agrave 61 chez les personnes vivant dans les quartiers urbains les plus pauvres Lrsquoeacutecart dans le taux de survie persiste (bien qursquoil soit de moindre importance) et ce mecircme lorsqursquoon exclut le cancer du poumon (qui est plus reacutepandu chez les populations agrave faible revenururales) et le cancer de la prostate (qui est plus reacutepandu chez les populations agrave revenu eacuteleveacuteurbaines)

Des eacutetudes anteacuterieures indiquent que les Canadiens agrave faible revenu et ceux vivant en reacutegion rurale risquent davantage de deacutevelopper certains types de cancer et drsquoen mourir parce qursquoils preacutesentent des taux de tabagisme et drsquoobeacutesiteacute supeacuterieurs Toutefois les eacutecarts dans les taux de survie tendent agrave refleacuteter des diffeacuterences en matiegravere de diagnostic et de traitement plutocirct que des diffeacuterences sur le plan du risque drsquoecirctre atteint drsquoun cancer Le rapport reacutevegravele pour la premiegravere fois que selon les donneacutees de la plupart des provinces les personnes vivant dans des collectiviteacutes agrave faible revenu et des collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees nrsquoont peut-ecirctre pas toujours accegraves aux meilleurs soins lieacutes au cancer Ces segments de la population accusent peut-ecirctre un retard agrave toutes les eacutetapes du parcours de soins lieacutes au cancer et ce qursquoil srsquoagisse du deacutepistage de lrsquoutilisation de la radiotheacuterapie de la chirurgie ou de la participation agrave des essais cliniques

Les nouvelles ne sont cependant pas toutes mauvaises Les reacutesultats preacutesenteacutes dans le rapport laissent entendre qursquoil existe des ineacutegaliteacutes mais ils fournissent eacutegalement des exemples des progregraves reacutealiseacutes en vue drsquoeacuteliminer les eacutecarts au moyen drsquointerventions particuliegraveres qui visent notamment agrave ameacuteliorer lrsquoaccegraves au deacutepistage du cancer du sein dans les collectiviteacutes eacuteloigneacutees en ayant recours agrave des uniteacutes mobiles de mammographie Les reacuteussites accomshyplies agrave cet eacutegard signifient que les Canadiens nrsquoont pas agrave se reacutesigner au statut quo des ineacutegaliteacutes drsquoordre socioeacuteconomique et geacuteographique En fait le preacutesent rapport et les autres rapports sur le rendement du systegraveme que le Partenariat produit ont pour objet de deacuteterminer les pratiques exemplaires qui peuvent ecirctre adopteacutees drsquoune faccedilon plus geacuteneacuterale pour ameacuteliorer la lutte contre le cancer agrave lrsquoeacutechelle du pays

Il est important de souligner que ce rapport ne traite pas en particulier des peuples meacutetis inuits et desPremiegraveres nations en raison des limites des donneacutees mecircme si ces peuples sont partiellement repreacutesenteacutes dans les donneacutees fournies par les collectiviteacutes provinciashyles eacuteloigneacutees ou rurales et les territoires Lrsquoavancement de la lutte contre le cancer chez les peuples meacutetis inuitset des Premiegraveres nations avec leur collaboration fait partie des prioriteacutes de lrsquoorganisme comme en teacutemoignela mise en œuvre du Plan drsquoaction de lutte contre le cancer chez les Premiegraveres nations les Inuits et les Meacutetis tout comme le soutien agrave un certain nombre drsquoinitiatives locales visant agrave reacuteduire le fardeau du cancer chez ces peuples Pour obtenir un compleacutement drsquoinformation consultez le site httpvuesurlecancercacvportalHomeFirstNationsInuit AndMetis

EXAMEN DES DISPARITEacuteS EN MATIEgraveRE DE LUTTE CONTRE LE CANCER AU CANADA - COMPTE RENDU DES EacuteCARTS DES POSSIBILITEacuteS ET DES REacuteUSSITES

2 FEacuteVRIER 2014 Les lacunes

Les lacunes Prenant appui sur des renseignements provenant de plusieurs sources telles que les bases de donneacutees des hocircpitaux les enquecirctes nationales sur les meacutenages et les registres provinciaux du cancer ce rapport examine les taux drsquoincidence de divers types de cancer et preacutesente une estimation du stade particulier auquel les cancers les plus freacutequents au Canada sont deacuteceleacutes chez les populashytions agrave faible revenu et les populations rurales et eacuteloigneacutees Le rapport fait en outre eacutetat des tendances lieacutees agrave la chirurgie du cancer du nombre de patients qui subissent une radiotheacuterapie de la mesure dans laquelle ils doivent attendre pour subir la radiotheacuterapie recommanshydeacutee le cas eacutecheacuteant et des patients qui participent agrave des essais cliniques il met ainsi en lumiegravere les tendances qursquoil y aurait lieu drsquoexaminer plus agrave fond et des domaines drsquointervention

Le deacutepistage preacutecoce du cancer peut souvent ameacuteliorer les chances de survie agrave cette maladie mais les reacutesultats preacutesenteacutes dans le rapport laissent entendre que les Canadiens provenant des meacutenages agrave faible revenu sont moins susceptibles que ceux issus des meacutenages agrave revenu eacuteleveacute de subir un deacutepistage du cancer du sein du cancer colorectal et du cancer du col de lrsquouteacuterus De plus les femmes agrave faible revenu qui subissent une mammographie de deacutepistage dont le reacutesultat est anormal attendent plus longtemps que les femmes agrave revenu eacuteleveacute pour obtenir les tests de suivi neacutecessaires agrave la reacutesolution des reacutesultats En deacutepit des taux infeacuterieurs de deacutepistage toutefois les donneacutees relatives agrave la mortaliteacute nrsquoindiquent pas que les femmes des quartiers agrave faible revenu risquent davantage que celles des collectiviteacutes agrave revenu eacuteleveacute de mourir du cancer du sein

Le rapport indique eacutegalement que les nouveaux immigrants dont un grand nombre vivent aussi dans un meacutenage agrave faible revenu en milieu urbain selon les statistiques canadiennes sont moins susceptibles que les personnes neacutees au Canada et les immigrants vivant au Canada depuis au moins une deacutecennie de deacuteclarer avoir subi un deacutepistage du cancer du sein du cancer du col de lrsquouteacuterus et du cancer colorectal

Le temps de deacuteplacement vers les centres de traitement qui sont habituellement situeacutes dans de grands centres urbains peut faire obstacle agrave lrsquoaccegraves aux traitements pour les Canadiens vivant dans des collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees Les temps de deacuteplacement de longue dureacutee

conjugueacutes aux perturbations de la vie personnelle occasionneacutees par le fait drsquoecirctre loin de la maison pendant de longues peacuteriodes peuvent contribuer agrave expliquer la faible utilisation de certains services par les reacutesidents des collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees Par exemple le rapport montre que les personnes habitant agrave plus de 40 minutes en voiture drsquoun centre de traitement du cancer sont un peu moins susceptibles de subir une radiotheacuterapie apregraves avoir obtenu un diagnostic de cancer Les personnes vivant dans des reacutegions rurales et eacuteloigneacutees sont eacutegalement plus susceptibles de recevoir un diagnostic de cancer du poumon agrave un stade plus avanceacute que les reacutesidents des reacutegions urbaines Cela peut indiquer lrsquoexistence drsquoobstacles agrave lrsquoaccegraves agrave certaines parties du systegraveme de soins de santeacute qui sont essentielles agrave un diagnostic preacutecoce Veuillez consulter le rapport pour obtenir des renseignements sur la correacutelation entre la distance agrave parcourir en voiture et lrsquoaccegraves aux traitements qui est disponible agrave lrsquoadresse suivante wwwvuesurlecancercarapportsurlerendementdusysteme

Les personnes vivant dans des quartiers agrave faible revenu et celles vivant dans des collectiviteacutes eacuteloigneacutees sont aussi les moins susceptibles de participer agrave des essais cliniques portant sur les plus reacutecents traitements contre le cancer Les essais cliniques sont le moteur de lrsquoameacutelioration dans le domaine du traitement contre le cancer mettant lrsquoinnovation scientifique reacutealiseacutee en laboratoire agrave la disposition des patients dans les hocircpitaux Les donneacutees contenues dans le rapport montrent que les patients atteints de cancer qui vivent dans les quartiers ayant le revenu le plus eacuteleveacute sont 18 fois plus susceptibles de participer agrave un essai clinique que les patients provenant des quartiers ayant le revenu le plus faible Le lieu de reacutesidence influe aussi sur la participation les patients vivant en reacutegions urbaines eacutetant 13 fois plus susceptibles que ceux vivant dans des collectiviteacutes eacuteloigneacutees de participer agrave un essai clinique

Les tendances indiquent que les patients provenant de reacutegions eacuteloigneacutees et de quartiers agrave faible revenu sont moins susceptibles drsquoavoir accegraves agrave des traitements qui pourraient ameacuteliorer leurs chances de survie Elles peuvent aussi laisser entrevoir la possibiliteacute que les reacutesultats des essais cliniques ne puissent srsquoappliquer agrave lrsquoensemble de la population si certains segments de cette population qui pourraient reacuteagir diffeacuteremment aux traitements mis agrave lrsquoessai ne sont pas bien repreacutesenteacutes dans ces essais

FEacuteVRIER 2014 Bonnes nouvelles au sujet des temps drsquoattente Partenariat canadien contre le cancer 3

Bonnes nouvelles au sujet des temps drsquoattente En plus de lrsquoabsence de dispariteacutes mentionneacutee anteacuterishyeurement en ce qui concerne lrsquoaccegraves au deacutepistage du cancer du sein dans les collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees le rapport fait aussi eacutetat de constatations rassurantes au sujet des temps drsquoattente un indicateur cleacute du point de vue du public et des patients Par exemple le rapport ne fait ressortir aucune diffeacuterence quant aux temps drsquoattente en radiotheacuterapie (agrave lrsquoissue de lrsquoexamen de tous les cancers combineacutes) selon le lieu de reacutesidence et ce que celuici soit situeacute en reacutegion urbaine rurale ou eacuteloigneacutee ou selon le revenu ou le statut drsquoimmigrant

Deacutefis possibles en matiegravere drsquoaccegraves agrave certaines chirurgies du cancer En ce qui a trait aux chirurgies lieacutees au cancer du rectum le rapport indique que les patients vivant dans des collectiviteacutes eacuteloigneacutees sont un peu plus suscepshytibles que les reacutesidents des reacutegions urbaines de subir une colostomie Une colostomie permanente qui consiste agrave retirer le sphincter anal en entier et agrave rediriger lrsquoeacutecoulement des matiegraveres feacutecales vers une poche externe fixeacutee agrave lrsquoabdomen est geacuteneacuteralement associeacutee agrave une deacuteteacuterioration de la qualiteacute de vie chez les patients concerneacutes Bien que la colostomie soit neacutecesshysaire dans certaines situations les chirurgiens et les patients srsquoefforcent en geacuteneacuteral drsquoeacuteviter cette intervenshytion Drsquoautres facteurs peuvent jouer un rocircle mais les reacutesultats exposeacutes dans le rapport peuvent ecirctre expliqueacutes du moins en partie par des eacutetudes anteacuterishyeures ayant reacuteveacuteleacute que les taux de colostomie sont supeacuterieurs dans les hocircpitaux de petite taille ougrave lrsquoon reacutealise moins de chirurgies rectales Les patients des reacutegions rurales et eacuteloigneacutees sont peutecirctre plus susceptibles de subir ces chirurgies dans des hocircpitaux qui traitent moins de cas de cancer du rectum

Les niveaux de revenu et le lieu de reacutesidence semblent ecirctre associeacutes au type drsquointervention chirurgicale que subissent les femmes preacutesentant un cancer du sein agrave un stade preacutecoce Les mastectomies sont moins nombreuses chez les femmes agrave revenu eacuteleveacute et celles vivant en reacutegion urbaine que chez les femmes agrave faible

revenu et celles vivant dans des collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees car les premiegraveres optent plutocirct pour une chirurgie conservatrice du sein (CCS) Lors drsquoune CCS la tumeur est retireacutee mais une bonne partie des tissus mammaires sont conserveacutes ce qui donne de meilleurs reacutesultats sur le plan estheacutetique contrairement agrave la plupart des mastectomies cependant la CCS est geacuteneacuteralement suivie drsquoune radiotheacuterapie La CCS est une option moins radicale et moins effractive et elle est consideacutereacutee aussi efficace que la mastectomie sur le plan de la survie

Les constatations peuvent indiquer que les femmes des reacutegions rurales et celles agrave faible revenu preacutefegraverent recourir agrave une mastectomie plutocirct qursquoau traitement conservateur du sein mais il se peut aussi que les frais de deacuteplacement et le temps requis pour obtenir la radiotheacuterapie neacutecesshysaire agrave la suite drsquoune chirurgie conservatrice du sein rendent le choix de cette option de traitement plus difficile pour les femmes qui habitent loin des centres de radiotheacuterapie

Le rapport reacutevegravele eacutegalement que les taux de mastectoshymie et de colostomie sont infeacuterieurs dans les reacutegions du pays qui sont consideacutereacutees comme preacutesentant une forte densiteacute drsquoimmigrants et qursquoils peuvent refleacuteter le fait que les personnes immigrant au Canada ont tendance agrave srsquoeacutetablir dans des reacutegions urbaines offrant un meilleur accegraves aux services dont ceux de centres de radiotheacuterapie et ceux de centres de chirurgie agrave haut volume

EXAMEN DES DISPARITEacuteS EN MATIEgraveRE DE LUTTE CONTRE LE CANCER AU CANADA - COMPTE RENDU Situations ougrave les dispariteacutes en matiegravere DES EacuteCARTS DES POSSIBILITEacuteS ET DES REacuteUSSITES de soins lieacutes au cancer nrsquoentraicircnent pas

4 FEacuteVRIER 2014 neacutecessairement des reacutesultats diffeacuterents

Situations ougrave les dispariteacutes en matiegravere de soins lieacutes au cancer nrsquoentraicircnent pas neacutecessairement des reacutesultats diffeacuterents Les tendances de lrsquoincidence et de la mortaliteacute du cancer de la prostate donnent une ideacutee des situations ougrave la deacutetection plus preacutecoce nrsquoentraicircne pas neacutecessairement de meilleurs reacutesultats Les hommes des quartiers agrave revenu eacuteleveacute preacutesentent un taux drsquoincidence du cancer de la prostate supeacuterieur agrave celui des hommes des quartiers agrave faible revenu et ils reccediloivent souvent un diagnostic agrave des stades plus preacutecoces Ces reacutesultats cadrent avec les donneacutees drsquoenquecircte disponibles qui indiquent que les hommes agrave revenu eacuteleveacute sont plus nombreux agrave subir des tests de deacutepistage de lrsquoantigegravene prostatique speacutecifique (APS) pour le deacutepistage du cancer de la prostate En deacutepit du taux de deacutetection supeacuterieur les hommes agrave revenu eacuteleveacute ne sont pas moins susceptibles de mourir du cancer de la prostate Ces constatations qui doivent ecirctre confirmeacutees par des recherches plus pousseacutees laissent entendre que la deacutetection preacutecoce au moyen du deacutepistage de lrsquoAPS augmente le taux drsquoincidence chez les hommes agrave revenu eacuteleveacute mais ne reacuteduit pas le risque de deacutevelopper un cancer de la prostate agrave un stade avanceacute ou de mourir de ce cancer En fait les donneacutees contenues dans le rapport donnent agrave penser que les taux de cancer de la prostate agrave un stade avanceacute sont leacutegegraverement plus eacuteleveacutes chez les hommes agrave revenu eacuteleveacute que chez les hommes agrave revenu faible

Pour obtenir des renseignements sur lrsquoincidence du cancer du sein du cancer du poumon et du cancer colorectal ainsi que sur le diagnostic par stade de ces cancers chez diffeacuterentes populations veuillez consulter le rapport disponible agrave lrsquoadresse suivante wwwvuesurlecancercarapportsurlerendementdusyste me

Situations de risque et au-delagrave de celles-ci De nombreux facteurs peuvent contribuer agrave expliquer les dispariteacutes mentionneacutees dans le preacutesent rapport et les constatations issues de recherches anteacuterieures auxquelles il fait eacutecho Il peut ecirctre tentant drsquoattribuer ces

dispariteacutes aux profils de risque distincts des diffeacuterents groupes comme les taux supeacuterieurs de tabagisme chez les populations agrave faible revenu ou les taux supeacuterieurs drsquoobeacutesiteacute chez les reacutesidents des reacutegions rurales et eacuteloigneacutees Ce tableau serait toutefois incomplet

Les facteurs de risque constituent des mesures cruciales qui teacutemoignent agrave la fois de la preacutevention et de lrsquoincidence de la maladie Toutefois audelagrave du profil de risque distinct de tout groupe de population lrsquoacircge lrsquoemploi le niveau de scolariteacute la sensibilisation geacuteneacuterale et les croyances personnelles en matiegravere de santeacute sont tous des variantes qui deacuteterminent le parcours de la personne concerneacutee au sein du systegraveme de lutte contre le cancer ou la possibiliteacute qursquoelle eacutevite un diagnostic de cancer La lutte contre le cancer ne relegraveve pourtant pas seulement de la responsabiliteacute individuelle Les ressources en santeacute publique les meacutedecins de famille les speacutecialistes les centres de traitement contre le cancer les hocircpitaux et les administrations publiques ont tous un rocircle agrave jouer pour aider agrave preacutevenir la maladie et agrave inteacutegrer les pratiques exemplaires en vue drsquoameacuteliorer les reacutesultats des traiteshyments

Nous espeacuterons que ce rapport theacutematique speacutecial contribuera agrave eacuteclairer la pratique clinique et lrsquoeacutelaboration de politiques en faisant ressortir les domaines et les services qui neacutecessitent des efforts suppleacutementaires pour eacuteliminer les dispariteacutes et en assurant que tous les Canadiens ont facilement accegraves aux meilleurs services de preacutevention de deacutepistage et de soins lieacutes au cancer et ce sans eacutegard au moment de leur arriveacutee au pays agrave leur revenu ou agrave leur lieu de reacutesidence Le cancer ne fait aucune discrimination et nous devons nous assurer qursquoil nrsquoy a pas non plus de discrimination dans le systegraveme de soins de santeacute au Canada

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Remerciements

La conceptualisation et la reacutedaction du preacutesent rapport sont le fruit des efforts et du deacutevouement des membres du Comiteacute directeur sur le rendement du systegraveme et du Comiteacute de travail technique sur le rendement du systegraveme ainsi que des efforts consideacuterables de collecte de donneacutees deacuteployeacutes par le personnel des dix organismes et programmes provinciaux de lutte contre le cancer

Comiteacute directeur sur le rendement du systegraveme et Comiteacute de travail technique sur le rendement du systegraveme

Mme Rebecca Anas et M Haim Sechters directrice Conseil de la qualiteacute des soins oncologiques de l Ontario (RA) Chef Meacutethodolo gies et normes Donneacutees informatiques sur le cancer (HS) Action cancer Ontario

Dre Monica Behl vice-preacutesidente Services meacutedicaux et meacutedecin principal Saskatchewan Cancer Agency

Dre Grlica Bolesnikov coordonnatrice Gestion de la qualiteacute et responsabilisation ministegravere de la Santeacute du Nouveau-Brunswick ndash Reacuteseau du cancer du Nouveau-Brunswick

Dr Andy Coldman vice-preacutesident services d oncologie agrave la population BC Cancer Agency

Dr Peter Craighead directeur meacutedical Tom Baker Cancer Centre et preacutesident du Deacutepartement d oncologie Universiteacute de Calgary

Mme Angela Eckstrand analyste adjointe des programmes Alberta Health Services

Dr Carman Giacomantonio directeur meacutedical en chef Cancer Care Nova Scotia

Dr Eshwar Kumar cochef de la direction ministegravere de la Santeacute du Nouveau-Brunswick ndash Reacuteseau du cancer du Nouveau-Brunswick

Dr Jean Latreille direction queacutebeacutecoise du cancer

Dr Ethan Laukkanen radio oncologue Programme de radio oncologie de lrsquoIcircle du-Prince-Eacutedouard

Mme Farah McCrate eacutepideacutemiologiste clinique Programme de soins contre le cancer Eastern Health

Mme Colleen McGahan chef de la biostatistique Surveillance du cancer et reacutesultats services d oncologie agrave la population BC Cancer Agency

Dre Sri Navaratnam preacutesidente et directrice geacuteneacuterale Action cancer Manitoba

Mme France Paquette conseillegravere agrave la direction queacutebeacutecoise de canceacuterologie ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux

Dr Jon Tonita vice-preacutesident Santeacute de la population Saskatchewan Cancer Agency

Dre Donna Turner eacutepideacutemiologiste et directrice provinciale services d oncologie agrave la population Action cancer Manitoba

Mme Kim Vriends directrice Registre du cancer de lrsquoIcircle du-Prince-Eacutedouard

M Gordon Walsh eacutepideacutemiologiste Uniteacute de surveillance et d eacutepideacutemiologie Cancer Care Nova Scotia

Dr Padraig Warde radio oncologue membre du personnel Princess Margaret HospitalReacuteseau universitaire de santeacute responsable provincial Programme de radiotheacuterapie Action cancer Ontario

Mme Elaine Warren directrice Programme de soins contre le cancer Eastern Health Dr H Bliss Murphy Cancer Centre

Le preacutesent rapport a eacuteteacute superviseacute par un groupe de travail composeacute des membres suivants qui a fourni une orientation sur le contenu et sur l interpreacutetation des constatations

Membres du groupe de travail

M Riaz Alvi directeur provincial Eacutepideacutemiologie Saskatchewan Cancer Agency

Mme Sheila Carter directrice Health amp Wellness Department Metis Health Knowledge Authority Manitoba Metis Federation

Dre Kami Kandola meacutedecin hygieacuteniste en chef adjointe gouvernement des Territoires du Nord-Ouest

Dre Armineacutee Kazanjian professeure Deacutepartement des soins de santeacute et de l eacutepideacutemiologie faculteacute de meacutedecine Universiteacute de la Colombie-Britannique

Dr Eshwar Kumar cochef de la direction ministegravere de la Santeacute du Nouveau-Brunswick ndash Reacuteseau du cancer du Nouveau-Brunswick

Mme Joanne Lucarz-Simpson chargeacutee de liaison en matiegravere de savoir et de participation Lutte contre le cancer chez les Premiegraveres nations les Inuits et les Meacutetis Partenariat canadien contre le cancer

Mme Maureen MacIntyre directrice Uniteacute de surveillance et d eacutepideacutemiologie Cancer Care Nova Scotia

Dre Carole Mayer directrice de la recherche et responsable clinique reacutegionale programme de soins de soutien en oncologie Centre de canceacuterologie du Nord-Est Health Sciences NorthHorizon Santeacute-Nord Ontario

Mme Alison McMullen directrice des services de preacutevention et de deacutepistage Thunder Bay Regional Health Sciences Centre Ontario

Dr David L Mowat meacutedecin hygieacuteniste Services de santeacute de la reacutegion de Peel Ontario

Dr Raymond W Pong chercheur universitaire principal Centre de recherche en santeacute dans les milieux ruraux et du nord Ontario

Dre Julianne Sanguins gestionnaire de programme de recherche Health amp Wellness Department Metis Health Knowledge Authority Manitoba Metis Federation

Dre Donna Turner eacutepideacutemiologiste et directrice provinciale services d oncologie agrave la population Action cancer Manitoba

Dr Cornelius Woelk meacutedecin responsable programme communautaire de lutte contre le cancer ndash Centre de santeacute Boundary Trails directeur meacutedical des soins palliatifs ancien Office reacutegional de la santeacute du Centre du Manitoba professeur adjoint Deacutepartement de meacutedecine familiale Universiteacute du Manitoba

1 avenue University bureau 300 Toronto (Ontario) Canada M5J 2P1

Teacuteleacutephone 416-915-9222 Sans frais drsquoappel 1-877-360-1665

wwwpartenariatcontrelecancerca

Orienter les ameacuteliorations en matiegravere de lutte contre le cancer

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Examen des dispariteacutes en matiegravere de lutte contre le cancer au Canada - Compte rendu des eacutecarts des possibiliteacutes et des reacuteussites FAITS SAILLANTS DU RAPPORT FEacuteVRIER 2014

La reacutedaction de ce document a eacuteteacute rendue possible gracircce agrave la participation financiegravere de Santeacute Canada par l entremise du Partenariat Canadien contre le cancer Les opinions exprimeacutees dans le preacutesent document sont celles du Partenariat canadien contre le cancer

Le contenu de cette publication peut ecirctre reproduit en tout ou en partie pourvu que lrsquoutilisation preacutevue soit agrave des fins non commerciales et que le Partenariat canadien contre le cancer soit identifieacute

Citation suggeacutereacutee Partenariat canadien contre le cancer (2014) Examen des dispariteacutes en matiegravere de lutte contre le cancer au Canada - Compte rendu des eacutecarts des possibiliteacutes et des reacuteussites Faits Saillants du Rapport Toronto Partenariat canadien contre le cancer

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Partenariat canadien contre le cancer 1 avenue University bureau 300 Toronto (Ontario) Canada M5J 2P1

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FEacuteVRIER 2014 Lrsquoeacutecart dans le taux de survie Partenariat canadien contre le cancer 1

Lrsquoeacutecart dans le taux de survie Un rapport mesurant le rendement du systegraveme canadien de lutte contre le cancer fait ressortir des dispariteacutes potentiellement importantes quant aux soins et aux reacutesultats lieacutes au cancer que les Canadiens obtiennent selon leur revenu leur lieu de reacutesidence et le fait qursquoils soient de nouveaux immigrants ou drsquoorigine canadienne Dans lrsquoensemble le rapport indique que les reacutesidents des quartiers urbains les plus pauvres sont moins susceptibles de survivre au cancer par comparaison aux reacutesidents des quartiers urbains les plus riches et que cette situation pourrait srsquoexpliquer en partie par les ineacutegaliteacutes dans lrsquoaccegraves aux services de diagnostic et de traitement

Ce rapport theacutematique speacutecial du Partenariat canadien contre le cancer (le Partenariat) un organisme sans but lucratif financeacute par le gouvernement feacutedeacuteral qui est chargeacute de mettre en œuvre la strateacutegie nationale de lutte contre le cancer en collaboration avec des partenaires reacutevegravele que les reacutesidents les mieux nantis des reacutegions urbaines ont 73 de chances de survivre au cancer cinq ans apregraves le diagnostic (par rapport aux autres membres de la population geacuteneacuterale de mecircmes acircge sexe et niveau de revenu) par comparaison agrave 61 chez les personnes vivant dans les quartiers urbains les plus pauvres Lrsquoeacutecart dans le taux de survie persiste (bien qursquoil soit de moindre importance) et ce mecircme lorsqursquoon exclut le cancer du poumon (qui est plus reacutepandu chez les populations agrave faible revenururales) et le cancer de la prostate (qui est plus reacutepandu chez les populations agrave revenu eacuteleveacuteurbaines)

Des eacutetudes anteacuterieures indiquent que les Canadiens agrave faible revenu et ceux vivant en reacutegion rurale risquent davantage de deacutevelopper certains types de cancer et drsquoen mourir parce qursquoils preacutesentent des taux de tabagisme et drsquoobeacutesiteacute supeacuterieurs Toutefois les eacutecarts dans les taux de survie tendent agrave refleacuteter des diffeacuterences en matiegravere de diagnostic et de traitement plutocirct que des diffeacuterences sur le plan du risque drsquoecirctre atteint drsquoun cancer Le rapport reacutevegravele pour la premiegravere fois que selon les donneacutees de la plupart des provinces les personnes vivant dans des collectiviteacutes agrave faible revenu et des collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees nrsquoont peut-ecirctre pas toujours accegraves aux meilleurs soins lieacutes au cancer Ces segments de la population accusent peut-ecirctre un retard agrave toutes les eacutetapes du parcours de soins lieacutes au cancer et ce qursquoil srsquoagisse du deacutepistage de lrsquoutilisation de la radiotheacuterapie de la chirurgie ou de la participation agrave des essais cliniques

Les nouvelles ne sont cependant pas toutes mauvaises Les reacutesultats preacutesenteacutes dans le rapport laissent entendre qursquoil existe des ineacutegaliteacutes mais ils fournissent eacutegalement des exemples des progregraves reacutealiseacutes en vue drsquoeacuteliminer les eacutecarts au moyen drsquointerventions particuliegraveres qui visent notamment agrave ameacuteliorer lrsquoaccegraves au deacutepistage du cancer du sein dans les collectiviteacutes eacuteloigneacutees en ayant recours agrave des uniteacutes mobiles de mammographie Les reacuteussites accomshyplies agrave cet eacutegard signifient que les Canadiens nrsquoont pas agrave se reacutesigner au statut quo des ineacutegaliteacutes drsquoordre socioeacuteconomique et geacuteographique En fait le preacutesent rapport et les autres rapports sur le rendement du systegraveme que le Partenariat produit ont pour objet de deacuteterminer les pratiques exemplaires qui peuvent ecirctre adopteacutees drsquoune faccedilon plus geacuteneacuterale pour ameacuteliorer la lutte contre le cancer agrave lrsquoeacutechelle du pays

Il est important de souligner que ce rapport ne traite pas en particulier des peuples meacutetis inuits et desPremiegraveres nations en raison des limites des donneacutees mecircme si ces peuples sont partiellement repreacutesenteacutes dans les donneacutees fournies par les collectiviteacutes provinciashyles eacuteloigneacutees ou rurales et les territoires Lrsquoavancement de la lutte contre le cancer chez les peuples meacutetis inuitset des Premiegraveres nations avec leur collaboration fait partie des prioriteacutes de lrsquoorganisme comme en teacutemoignela mise en œuvre du Plan drsquoaction de lutte contre le cancer chez les Premiegraveres nations les Inuits et les Meacutetis tout comme le soutien agrave un certain nombre drsquoinitiatives locales visant agrave reacuteduire le fardeau du cancer chez ces peuples Pour obtenir un compleacutement drsquoinformation consultez le site httpvuesurlecancercacvportalHomeFirstNationsInuit AndMetis

EXAMEN DES DISPARITEacuteS EN MATIEgraveRE DE LUTTE CONTRE LE CANCER AU CANADA - COMPTE RENDU DES EacuteCARTS DES POSSIBILITEacuteS ET DES REacuteUSSITES

2 FEacuteVRIER 2014 Les lacunes

Les lacunes Prenant appui sur des renseignements provenant de plusieurs sources telles que les bases de donneacutees des hocircpitaux les enquecirctes nationales sur les meacutenages et les registres provinciaux du cancer ce rapport examine les taux drsquoincidence de divers types de cancer et preacutesente une estimation du stade particulier auquel les cancers les plus freacutequents au Canada sont deacuteceleacutes chez les populashytions agrave faible revenu et les populations rurales et eacuteloigneacutees Le rapport fait en outre eacutetat des tendances lieacutees agrave la chirurgie du cancer du nombre de patients qui subissent une radiotheacuterapie de la mesure dans laquelle ils doivent attendre pour subir la radiotheacuterapie recommanshydeacutee le cas eacutecheacuteant et des patients qui participent agrave des essais cliniques il met ainsi en lumiegravere les tendances qursquoil y aurait lieu drsquoexaminer plus agrave fond et des domaines drsquointervention

Le deacutepistage preacutecoce du cancer peut souvent ameacuteliorer les chances de survie agrave cette maladie mais les reacutesultats preacutesenteacutes dans le rapport laissent entendre que les Canadiens provenant des meacutenages agrave faible revenu sont moins susceptibles que ceux issus des meacutenages agrave revenu eacuteleveacute de subir un deacutepistage du cancer du sein du cancer colorectal et du cancer du col de lrsquouteacuterus De plus les femmes agrave faible revenu qui subissent une mammographie de deacutepistage dont le reacutesultat est anormal attendent plus longtemps que les femmes agrave revenu eacuteleveacute pour obtenir les tests de suivi neacutecessaires agrave la reacutesolution des reacutesultats En deacutepit des taux infeacuterieurs de deacutepistage toutefois les donneacutees relatives agrave la mortaliteacute nrsquoindiquent pas que les femmes des quartiers agrave faible revenu risquent davantage que celles des collectiviteacutes agrave revenu eacuteleveacute de mourir du cancer du sein

Le rapport indique eacutegalement que les nouveaux immigrants dont un grand nombre vivent aussi dans un meacutenage agrave faible revenu en milieu urbain selon les statistiques canadiennes sont moins susceptibles que les personnes neacutees au Canada et les immigrants vivant au Canada depuis au moins une deacutecennie de deacuteclarer avoir subi un deacutepistage du cancer du sein du cancer du col de lrsquouteacuterus et du cancer colorectal

Le temps de deacuteplacement vers les centres de traitement qui sont habituellement situeacutes dans de grands centres urbains peut faire obstacle agrave lrsquoaccegraves aux traitements pour les Canadiens vivant dans des collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees Les temps de deacuteplacement de longue dureacutee

conjugueacutes aux perturbations de la vie personnelle occasionneacutees par le fait drsquoecirctre loin de la maison pendant de longues peacuteriodes peuvent contribuer agrave expliquer la faible utilisation de certains services par les reacutesidents des collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees Par exemple le rapport montre que les personnes habitant agrave plus de 40 minutes en voiture drsquoun centre de traitement du cancer sont un peu moins susceptibles de subir une radiotheacuterapie apregraves avoir obtenu un diagnostic de cancer Les personnes vivant dans des reacutegions rurales et eacuteloigneacutees sont eacutegalement plus susceptibles de recevoir un diagnostic de cancer du poumon agrave un stade plus avanceacute que les reacutesidents des reacutegions urbaines Cela peut indiquer lrsquoexistence drsquoobstacles agrave lrsquoaccegraves agrave certaines parties du systegraveme de soins de santeacute qui sont essentielles agrave un diagnostic preacutecoce Veuillez consulter le rapport pour obtenir des renseignements sur la correacutelation entre la distance agrave parcourir en voiture et lrsquoaccegraves aux traitements qui est disponible agrave lrsquoadresse suivante wwwvuesurlecancercarapportsurlerendementdusysteme

Les personnes vivant dans des quartiers agrave faible revenu et celles vivant dans des collectiviteacutes eacuteloigneacutees sont aussi les moins susceptibles de participer agrave des essais cliniques portant sur les plus reacutecents traitements contre le cancer Les essais cliniques sont le moteur de lrsquoameacutelioration dans le domaine du traitement contre le cancer mettant lrsquoinnovation scientifique reacutealiseacutee en laboratoire agrave la disposition des patients dans les hocircpitaux Les donneacutees contenues dans le rapport montrent que les patients atteints de cancer qui vivent dans les quartiers ayant le revenu le plus eacuteleveacute sont 18 fois plus susceptibles de participer agrave un essai clinique que les patients provenant des quartiers ayant le revenu le plus faible Le lieu de reacutesidence influe aussi sur la participation les patients vivant en reacutegions urbaines eacutetant 13 fois plus susceptibles que ceux vivant dans des collectiviteacutes eacuteloigneacutees de participer agrave un essai clinique

Les tendances indiquent que les patients provenant de reacutegions eacuteloigneacutees et de quartiers agrave faible revenu sont moins susceptibles drsquoavoir accegraves agrave des traitements qui pourraient ameacuteliorer leurs chances de survie Elles peuvent aussi laisser entrevoir la possibiliteacute que les reacutesultats des essais cliniques ne puissent srsquoappliquer agrave lrsquoensemble de la population si certains segments de cette population qui pourraient reacuteagir diffeacuteremment aux traitements mis agrave lrsquoessai ne sont pas bien repreacutesenteacutes dans ces essais

FEacuteVRIER 2014 Bonnes nouvelles au sujet des temps drsquoattente Partenariat canadien contre le cancer 3

Bonnes nouvelles au sujet des temps drsquoattente En plus de lrsquoabsence de dispariteacutes mentionneacutee anteacuterishyeurement en ce qui concerne lrsquoaccegraves au deacutepistage du cancer du sein dans les collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees le rapport fait aussi eacutetat de constatations rassurantes au sujet des temps drsquoattente un indicateur cleacute du point de vue du public et des patients Par exemple le rapport ne fait ressortir aucune diffeacuterence quant aux temps drsquoattente en radiotheacuterapie (agrave lrsquoissue de lrsquoexamen de tous les cancers combineacutes) selon le lieu de reacutesidence et ce que celuici soit situeacute en reacutegion urbaine rurale ou eacuteloigneacutee ou selon le revenu ou le statut drsquoimmigrant

Deacutefis possibles en matiegravere drsquoaccegraves agrave certaines chirurgies du cancer En ce qui a trait aux chirurgies lieacutees au cancer du rectum le rapport indique que les patients vivant dans des collectiviteacutes eacuteloigneacutees sont un peu plus suscepshytibles que les reacutesidents des reacutegions urbaines de subir une colostomie Une colostomie permanente qui consiste agrave retirer le sphincter anal en entier et agrave rediriger lrsquoeacutecoulement des matiegraveres feacutecales vers une poche externe fixeacutee agrave lrsquoabdomen est geacuteneacuteralement associeacutee agrave une deacuteteacuterioration de la qualiteacute de vie chez les patients concerneacutes Bien que la colostomie soit neacutecesshysaire dans certaines situations les chirurgiens et les patients srsquoefforcent en geacuteneacuteral drsquoeacuteviter cette intervenshytion Drsquoautres facteurs peuvent jouer un rocircle mais les reacutesultats exposeacutes dans le rapport peuvent ecirctre expliqueacutes du moins en partie par des eacutetudes anteacuterishyeures ayant reacuteveacuteleacute que les taux de colostomie sont supeacuterieurs dans les hocircpitaux de petite taille ougrave lrsquoon reacutealise moins de chirurgies rectales Les patients des reacutegions rurales et eacuteloigneacutees sont peutecirctre plus susceptibles de subir ces chirurgies dans des hocircpitaux qui traitent moins de cas de cancer du rectum

Les niveaux de revenu et le lieu de reacutesidence semblent ecirctre associeacutes au type drsquointervention chirurgicale que subissent les femmes preacutesentant un cancer du sein agrave un stade preacutecoce Les mastectomies sont moins nombreuses chez les femmes agrave revenu eacuteleveacute et celles vivant en reacutegion urbaine que chez les femmes agrave faible

revenu et celles vivant dans des collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees car les premiegraveres optent plutocirct pour une chirurgie conservatrice du sein (CCS) Lors drsquoune CCS la tumeur est retireacutee mais une bonne partie des tissus mammaires sont conserveacutes ce qui donne de meilleurs reacutesultats sur le plan estheacutetique contrairement agrave la plupart des mastectomies cependant la CCS est geacuteneacuteralement suivie drsquoune radiotheacuterapie La CCS est une option moins radicale et moins effractive et elle est consideacutereacutee aussi efficace que la mastectomie sur le plan de la survie

Les constatations peuvent indiquer que les femmes des reacutegions rurales et celles agrave faible revenu preacutefegraverent recourir agrave une mastectomie plutocirct qursquoau traitement conservateur du sein mais il se peut aussi que les frais de deacuteplacement et le temps requis pour obtenir la radiotheacuterapie neacutecesshysaire agrave la suite drsquoune chirurgie conservatrice du sein rendent le choix de cette option de traitement plus difficile pour les femmes qui habitent loin des centres de radiotheacuterapie

Le rapport reacutevegravele eacutegalement que les taux de mastectoshymie et de colostomie sont infeacuterieurs dans les reacutegions du pays qui sont consideacutereacutees comme preacutesentant une forte densiteacute drsquoimmigrants et qursquoils peuvent refleacuteter le fait que les personnes immigrant au Canada ont tendance agrave srsquoeacutetablir dans des reacutegions urbaines offrant un meilleur accegraves aux services dont ceux de centres de radiotheacuterapie et ceux de centres de chirurgie agrave haut volume

EXAMEN DES DISPARITEacuteS EN MATIEgraveRE DE LUTTE CONTRE LE CANCER AU CANADA - COMPTE RENDU Situations ougrave les dispariteacutes en matiegravere DES EacuteCARTS DES POSSIBILITEacuteS ET DES REacuteUSSITES de soins lieacutes au cancer nrsquoentraicircnent pas

4 FEacuteVRIER 2014 neacutecessairement des reacutesultats diffeacuterents

Situations ougrave les dispariteacutes en matiegravere de soins lieacutes au cancer nrsquoentraicircnent pas neacutecessairement des reacutesultats diffeacuterents Les tendances de lrsquoincidence et de la mortaliteacute du cancer de la prostate donnent une ideacutee des situations ougrave la deacutetection plus preacutecoce nrsquoentraicircne pas neacutecessairement de meilleurs reacutesultats Les hommes des quartiers agrave revenu eacuteleveacute preacutesentent un taux drsquoincidence du cancer de la prostate supeacuterieur agrave celui des hommes des quartiers agrave faible revenu et ils reccediloivent souvent un diagnostic agrave des stades plus preacutecoces Ces reacutesultats cadrent avec les donneacutees drsquoenquecircte disponibles qui indiquent que les hommes agrave revenu eacuteleveacute sont plus nombreux agrave subir des tests de deacutepistage de lrsquoantigegravene prostatique speacutecifique (APS) pour le deacutepistage du cancer de la prostate En deacutepit du taux de deacutetection supeacuterieur les hommes agrave revenu eacuteleveacute ne sont pas moins susceptibles de mourir du cancer de la prostate Ces constatations qui doivent ecirctre confirmeacutees par des recherches plus pousseacutees laissent entendre que la deacutetection preacutecoce au moyen du deacutepistage de lrsquoAPS augmente le taux drsquoincidence chez les hommes agrave revenu eacuteleveacute mais ne reacuteduit pas le risque de deacutevelopper un cancer de la prostate agrave un stade avanceacute ou de mourir de ce cancer En fait les donneacutees contenues dans le rapport donnent agrave penser que les taux de cancer de la prostate agrave un stade avanceacute sont leacutegegraverement plus eacuteleveacutes chez les hommes agrave revenu eacuteleveacute que chez les hommes agrave revenu faible

Pour obtenir des renseignements sur lrsquoincidence du cancer du sein du cancer du poumon et du cancer colorectal ainsi que sur le diagnostic par stade de ces cancers chez diffeacuterentes populations veuillez consulter le rapport disponible agrave lrsquoadresse suivante wwwvuesurlecancercarapportsurlerendementdusyste me

Situations de risque et au-delagrave de celles-ci De nombreux facteurs peuvent contribuer agrave expliquer les dispariteacutes mentionneacutees dans le preacutesent rapport et les constatations issues de recherches anteacuterieures auxquelles il fait eacutecho Il peut ecirctre tentant drsquoattribuer ces

dispariteacutes aux profils de risque distincts des diffeacuterents groupes comme les taux supeacuterieurs de tabagisme chez les populations agrave faible revenu ou les taux supeacuterieurs drsquoobeacutesiteacute chez les reacutesidents des reacutegions rurales et eacuteloigneacutees Ce tableau serait toutefois incomplet

Les facteurs de risque constituent des mesures cruciales qui teacutemoignent agrave la fois de la preacutevention et de lrsquoincidence de la maladie Toutefois audelagrave du profil de risque distinct de tout groupe de population lrsquoacircge lrsquoemploi le niveau de scolariteacute la sensibilisation geacuteneacuterale et les croyances personnelles en matiegravere de santeacute sont tous des variantes qui deacuteterminent le parcours de la personne concerneacutee au sein du systegraveme de lutte contre le cancer ou la possibiliteacute qursquoelle eacutevite un diagnostic de cancer La lutte contre le cancer ne relegraveve pourtant pas seulement de la responsabiliteacute individuelle Les ressources en santeacute publique les meacutedecins de famille les speacutecialistes les centres de traitement contre le cancer les hocircpitaux et les administrations publiques ont tous un rocircle agrave jouer pour aider agrave preacutevenir la maladie et agrave inteacutegrer les pratiques exemplaires en vue drsquoameacuteliorer les reacutesultats des traiteshyments

Nous espeacuterons que ce rapport theacutematique speacutecial contribuera agrave eacuteclairer la pratique clinique et lrsquoeacutelaboration de politiques en faisant ressortir les domaines et les services qui neacutecessitent des efforts suppleacutementaires pour eacuteliminer les dispariteacutes et en assurant que tous les Canadiens ont facilement accegraves aux meilleurs services de preacutevention de deacutepistage et de soins lieacutes au cancer et ce sans eacutegard au moment de leur arriveacutee au pays agrave leur revenu ou agrave leur lieu de reacutesidence Le cancer ne fait aucune discrimination et nous devons nous assurer qursquoil nrsquoy a pas non plus de discrimination dans le systegraveme de soins de santeacute au Canada

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Remerciements

La conceptualisation et la reacutedaction du preacutesent rapport sont le fruit des efforts et du deacutevouement des membres du Comiteacute directeur sur le rendement du systegraveme et du Comiteacute de travail technique sur le rendement du systegraveme ainsi que des efforts consideacuterables de collecte de donneacutees deacuteployeacutes par le personnel des dix organismes et programmes provinciaux de lutte contre le cancer

Comiteacute directeur sur le rendement du systegraveme et Comiteacute de travail technique sur le rendement du systegraveme

Mme Rebecca Anas et M Haim Sechters directrice Conseil de la qualiteacute des soins oncologiques de l Ontario (RA) Chef Meacutethodolo gies et normes Donneacutees informatiques sur le cancer (HS) Action cancer Ontario

Dre Monica Behl vice-preacutesidente Services meacutedicaux et meacutedecin principal Saskatchewan Cancer Agency

Dre Grlica Bolesnikov coordonnatrice Gestion de la qualiteacute et responsabilisation ministegravere de la Santeacute du Nouveau-Brunswick ndash Reacuteseau du cancer du Nouveau-Brunswick

Dr Andy Coldman vice-preacutesident services d oncologie agrave la population BC Cancer Agency

Dr Peter Craighead directeur meacutedical Tom Baker Cancer Centre et preacutesident du Deacutepartement d oncologie Universiteacute de Calgary

Mme Angela Eckstrand analyste adjointe des programmes Alberta Health Services

Dr Carman Giacomantonio directeur meacutedical en chef Cancer Care Nova Scotia

Dr Eshwar Kumar cochef de la direction ministegravere de la Santeacute du Nouveau-Brunswick ndash Reacuteseau du cancer du Nouveau-Brunswick

Dr Jean Latreille direction queacutebeacutecoise du cancer

Dr Ethan Laukkanen radio oncologue Programme de radio oncologie de lrsquoIcircle du-Prince-Eacutedouard

Mme Farah McCrate eacutepideacutemiologiste clinique Programme de soins contre le cancer Eastern Health

Mme Colleen McGahan chef de la biostatistique Surveillance du cancer et reacutesultats services d oncologie agrave la population BC Cancer Agency

Dre Sri Navaratnam preacutesidente et directrice geacuteneacuterale Action cancer Manitoba

Mme France Paquette conseillegravere agrave la direction queacutebeacutecoise de canceacuterologie ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux

Dr Jon Tonita vice-preacutesident Santeacute de la population Saskatchewan Cancer Agency

Dre Donna Turner eacutepideacutemiologiste et directrice provinciale services d oncologie agrave la population Action cancer Manitoba

Mme Kim Vriends directrice Registre du cancer de lrsquoIcircle du-Prince-Eacutedouard

M Gordon Walsh eacutepideacutemiologiste Uniteacute de surveillance et d eacutepideacutemiologie Cancer Care Nova Scotia

Dr Padraig Warde radio oncologue membre du personnel Princess Margaret HospitalReacuteseau universitaire de santeacute responsable provincial Programme de radiotheacuterapie Action cancer Ontario

Mme Elaine Warren directrice Programme de soins contre le cancer Eastern Health Dr H Bliss Murphy Cancer Centre

Le preacutesent rapport a eacuteteacute superviseacute par un groupe de travail composeacute des membres suivants qui a fourni une orientation sur le contenu et sur l interpreacutetation des constatations

Membres du groupe de travail

M Riaz Alvi directeur provincial Eacutepideacutemiologie Saskatchewan Cancer Agency

Mme Sheila Carter directrice Health amp Wellness Department Metis Health Knowledge Authority Manitoba Metis Federation

Dre Kami Kandola meacutedecin hygieacuteniste en chef adjointe gouvernement des Territoires du Nord-Ouest

Dre Armineacutee Kazanjian professeure Deacutepartement des soins de santeacute et de l eacutepideacutemiologie faculteacute de meacutedecine Universiteacute de la Colombie-Britannique

Dr Eshwar Kumar cochef de la direction ministegravere de la Santeacute du Nouveau-Brunswick ndash Reacuteseau du cancer du Nouveau-Brunswick

Mme Joanne Lucarz-Simpson chargeacutee de liaison en matiegravere de savoir et de participation Lutte contre le cancer chez les Premiegraveres nations les Inuits et les Meacutetis Partenariat canadien contre le cancer

Mme Maureen MacIntyre directrice Uniteacute de surveillance et d eacutepideacutemiologie Cancer Care Nova Scotia

Dre Carole Mayer directrice de la recherche et responsable clinique reacutegionale programme de soins de soutien en oncologie Centre de canceacuterologie du Nord-Est Health Sciences NorthHorizon Santeacute-Nord Ontario

Mme Alison McMullen directrice des services de preacutevention et de deacutepistage Thunder Bay Regional Health Sciences Centre Ontario

Dr David L Mowat meacutedecin hygieacuteniste Services de santeacute de la reacutegion de Peel Ontario

Dr Raymond W Pong chercheur universitaire principal Centre de recherche en santeacute dans les milieux ruraux et du nord Ontario

Dre Julianne Sanguins gestionnaire de programme de recherche Health amp Wellness Department Metis Health Knowledge Authority Manitoba Metis Federation

Dre Donna Turner eacutepideacutemiologiste et directrice provinciale services d oncologie agrave la population Action cancer Manitoba

Dr Cornelius Woelk meacutedecin responsable programme communautaire de lutte contre le cancer ndash Centre de santeacute Boundary Trails directeur meacutedical des soins palliatifs ancien Office reacutegional de la santeacute du Centre du Manitoba professeur adjoint Deacutepartement de meacutedecine familiale Universiteacute du Manitoba

1 avenue University bureau 300 Toronto (Ontario) Canada M5J 2P1

Teacuteleacutephone 416-915-9222 Sans frais drsquoappel 1-877-360-1665

wwwpartenariatcontrelecancerca

Orienter les ameacuteliorations en matiegravere de lutte contre le cancer

Page 3: Examen des disparités en matière de lutte contre le ... · Examen des disparités en matière de lutte contre le cancer au Canada - Compte rendu des écarts, des possibilités et

FEacuteVRIER 2014 Lrsquoeacutecart dans le taux de survie Partenariat canadien contre le cancer 1

Lrsquoeacutecart dans le taux de survie Un rapport mesurant le rendement du systegraveme canadien de lutte contre le cancer fait ressortir des dispariteacutes potentiellement importantes quant aux soins et aux reacutesultats lieacutes au cancer que les Canadiens obtiennent selon leur revenu leur lieu de reacutesidence et le fait qursquoils soient de nouveaux immigrants ou drsquoorigine canadienne Dans lrsquoensemble le rapport indique que les reacutesidents des quartiers urbains les plus pauvres sont moins susceptibles de survivre au cancer par comparaison aux reacutesidents des quartiers urbains les plus riches et que cette situation pourrait srsquoexpliquer en partie par les ineacutegaliteacutes dans lrsquoaccegraves aux services de diagnostic et de traitement

Ce rapport theacutematique speacutecial du Partenariat canadien contre le cancer (le Partenariat) un organisme sans but lucratif financeacute par le gouvernement feacutedeacuteral qui est chargeacute de mettre en œuvre la strateacutegie nationale de lutte contre le cancer en collaboration avec des partenaires reacutevegravele que les reacutesidents les mieux nantis des reacutegions urbaines ont 73 de chances de survivre au cancer cinq ans apregraves le diagnostic (par rapport aux autres membres de la population geacuteneacuterale de mecircmes acircge sexe et niveau de revenu) par comparaison agrave 61 chez les personnes vivant dans les quartiers urbains les plus pauvres Lrsquoeacutecart dans le taux de survie persiste (bien qursquoil soit de moindre importance) et ce mecircme lorsqursquoon exclut le cancer du poumon (qui est plus reacutepandu chez les populations agrave faible revenururales) et le cancer de la prostate (qui est plus reacutepandu chez les populations agrave revenu eacuteleveacuteurbaines)

Des eacutetudes anteacuterieures indiquent que les Canadiens agrave faible revenu et ceux vivant en reacutegion rurale risquent davantage de deacutevelopper certains types de cancer et drsquoen mourir parce qursquoils preacutesentent des taux de tabagisme et drsquoobeacutesiteacute supeacuterieurs Toutefois les eacutecarts dans les taux de survie tendent agrave refleacuteter des diffeacuterences en matiegravere de diagnostic et de traitement plutocirct que des diffeacuterences sur le plan du risque drsquoecirctre atteint drsquoun cancer Le rapport reacutevegravele pour la premiegravere fois que selon les donneacutees de la plupart des provinces les personnes vivant dans des collectiviteacutes agrave faible revenu et des collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees nrsquoont peut-ecirctre pas toujours accegraves aux meilleurs soins lieacutes au cancer Ces segments de la population accusent peut-ecirctre un retard agrave toutes les eacutetapes du parcours de soins lieacutes au cancer et ce qursquoil srsquoagisse du deacutepistage de lrsquoutilisation de la radiotheacuterapie de la chirurgie ou de la participation agrave des essais cliniques

Les nouvelles ne sont cependant pas toutes mauvaises Les reacutesultats preacutesenteacutes dans le rapport laissent entendre qursquoil existe des ineacutegaliteacutes mais ils fournissent eacutegalement des exemples des progregraves reacutealiseacutes en vue drsquoeacuteliminer les eacutecarts au moyen drsquointerventions particuliegraveres qui visent notamment agrave ameacuteliorer lrsquoaccegraves au deacutepistage du cancer du sein dans les collectiviteacutes eacuteloigneacutees en ayant recours agrave des uniteacutes mobiles de mammographie Les reacuteussites accomshyplies agrave cet eacutegard signifient que les Canadiens nrsquoont pas agrave se reacutesigner au statut quo des ineacutegaliteacutes drsquoordre socioeacuteconomique et geacuteographique En fait le preacutesent rapport et les autres rapports sur le rendement du systegraveme que le Partenariat produit ont pour objet de deacuteterminer les pratiques exemplaires qui peuvent ecirctre adopteacutees drsquoune faccedilon plus geacuteneacuterale pour ameacuteliorer la lutte contre le cancer agrave lrsquoeacutechelle du pays

Il est important de souligner que ce rapport ne traite pas en particulier des peuples meacutetis inuits et desPremiegraveres nations en raison des limites des donneacutees mecircme si ces peuples sont partiellement repreacutesenteacutes dans les donneacutees fournies par les collectiviteacutes provinciashyles eacuteloigneacutees ou rurales et les territoires Lrsquoavancement de la lutte contre le cancer chez les peuples meacutetis inuitset des Premiegraveres nations avec leur collaboration fait partie des prioriteacutes de lrsquoorganisme comme en teacutemoignela mise en œuvre du Plan drsquoaction de lutte contre le cancer chez les Premiegraveres nations les Inuits et les Meacutetis tout comme le soutien agrave un certain nombre drsquoinitiatives locales visant agrave reacuteduire le fardeau du cancer chez ces peuples Pour obtenir un compleacutement drsquoinformation consultez le site httpvuesurlecancercacvportalHomeFirstNationsInuit AndMetis

EXAMEN DES DISPARITEacuteS EN MATIEgraveRE DE LUTTE CONTRE LE CANCER AU CANADA - COMPTE RENDU DES EacuteCARTS DES POSSIBILITEacuteS ET DES REacuteUSSITES

2 FEacuteVRIER 2014 Les lacunes

Les lacunes Prenant appui sur des renseignements provenant de plusieurs sources telles que les bases de donneacutees des hocircpitaux les enquecirctes nationales sur les meacutenages et les registres provinciaux du cancer ce rapport examine les taux drsquoincidence de divers types de cancer et preacutesente une estimation du stade particulier auquel les cancers les plus freacutequents au Canada sont deacuteceleacutes chez les populashytions agrave faible revenu et les populations rurales et eacuteloigneacutees Le rapport fait en outre eacutetat des tendances lieacutees agrave la chirurgie du cancer du nombre de patients qui subissent une radiotheacuterapie de la mesure dans laquelle ils doivent attendre pour subir la radiotheacuterapie recommanshydeacutee le cas eacutecheacuteant et des patients qui participent agrave des essais cliniques il met ainsi en lumiegravere les tendances qursquoil y aurait lieu drsquoexaminer plus agrave fond et des domaines drsquointervention

Le deacutepistage preacutecoce du cancer peut souvent ameacuteliorer les chances de survie agrave cette maladie mais les reacutesultats preacutesenteacutes dans le rapport laissent entendre que les Canadiens provenant des meacutenages agrave faible revenu sont moins susceptibles que ceux issus des meacutenages agrave revenu eacuteleveacute de subir un deacutepistage du cancer du sein du cancer colorectal et du cancer du col de lrsquouteacuterus De plus les femmes agrave faible revenu qui subissent une mammographie de deacutepistage dont le reacutesultat est anormal attendent plus longtemps que les femmes agrave revenu eacuteleveacute pour obtenir les tests de suivi neacutecessaires agrave la reacutesolution des reacutesultats En deacutepit des taux infeacuterieurs de deacutepistage toutefois les donneacutees relatives agrave la mortaliteacute nrsquoindiquent pas que les femmes des quartiers agrave faible revenu risquent davantage que celles des collectiviteacutes agrave revenu eacuteleveacute de mourir du cancer du sein

Le rapport indique eacutegalement que les nouveaux immigrants dont un grand nombre vivent aussi dans un meacutenage agrave faible revenu en milieu urbain selon les statistiques canadiennes sont moins susceptibles que les personnes neacutees au Canada et les immigrants vivant au Canada depuis au moins une deacutecennie de deacuteclarer avoir subi un deacutepistage du cancer du sein du cancer du col de lrsquouteacuterus et du cancer colorectal

Le temps de deacuteplacement vers les centres de traitement qui sont habituellement situeacutes dans de grands centres urbains peut faire obstacle agrave lrsquoaccegraves aux traitements pour les Canadiens vivant dans des collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees Les temps de deacuteplacement de longue dureacutee

conjugueacutes aux perturbations de la vie personnelle occasionneacutees par le fait drsquoecirctre loin de la maison pendant de longues peacuteriodes peuvent contribuer agrave expliquer la faible utilisation de certains services par les reacutesidents des collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees Par exemple le rapport montre que les personnes habitant agrave plus de 40 minutes en voiture drsquoun centre de traitement du cancer sont un peu moins susceptibles de subir une radiotheacuterapie apregraves avoir obtenu un diagnostic de cancer Les personnes vivant dans des reacutegions rurales et eacuteloigneacutees sont eacutegalement plus susceptibles de recevoir un diagnostic de cancer du poumon agrave un stade plus avanceacute que les reacutesidents des reacutegions urbaines Cela peut indiquer lrsquoexistence drsquoobstacles agrave lrsquoaccegraves agrave certaines parties du systegraveme de soins de santeacute qui sont essentielles agrave un diagnostic preacutecoce Veuillez consulter le rapport pour obtenir des renseignements sur la correacutelation entre la distance agrave parcourir en voiture et lrsquoaccegraves aux traitements qui est disponible agrave lrsquoadresse suivante wwwvuesurlecancercarapportsurlerendementdusysteme

Les personnes vivant dans des quartiers agrave faible revenu et celles vivant dans des collectiviteacutes eacuteloigneacutees sont aussi les moins susceptibles de participer agrave des essais cliniques portant sur les plus reacutecents traitements contre le cancer Les essais cliniques sont le moteur de lrsquoameacutelioration dans le domaine du traitement contre le cancer mettant lrsquoinnovation scientifique reacutealiseacutee en laboratoire agrave la disposition des patients dans les hocircpitaux Les donneacutees contenues dans le rapport montrent que les patients atteints de cancer qui vivent dans les quartiers ayant le revenu le plus eacuteleveacute sont 18 fois plus susceptibles de participer agrave un essai clinique que les patients provenant des quartiers ayant le revenu le plus faible Le lieu de reacutesidence influe aussi sur la participation les patients vivant en reacutegions urbaines eacutetant 13 fois plus susceptibles que ceux vivant dans des collectiviteacutes eacuteloigneacutees de participer agrave un essai clinique

Les tendances indiquent que les patients provenant de reacutegions eacuteloigneacutees et de quartiers agrave faible revenu sont moins susceptibles drsquoavoir accegraves agrave des traitements qui pourraient ameacuteliorer leurs chances de survie Elles peuvent aussi laisser entrevoir la possibiliteacute que les reacutesultats des essais cliniques ne puissent srsquoappliquer agrave lrsquoensemble de la population si certains segments de cette population qui pourraient reacuteagir diffeacuteremment aux traitements mis agrave lrsquoessai ne sont pas bien repreacutesenteacutes dans ces essais

FEacuteVRIER 2014 Bonnes nouvelles au sujet des temps drsquoattente Partenariat canadien contre le cancer 3

Bonnes nouvelles au sujet des temps drsquoattente En plus de lrsquoabsence de dispariteacutes mentionneacutee anteacuterishyeurement en ce qui concerne lrsquoaccegraves au deacutepistage du cancer du sein dans les collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees le rapport fait aussi eacutetat de constatations rassurantes au sujet des temps drsquoattente un indicateur cleacute du point de vue du public et des patients Par exemple le rapport ne fait ressortir aucune diffeacuterence quant aux temps drsquoattente en radiotheacuterapie (agrave lrsquoissue de lrsquoexamen de tous les cancers combineacutes) selon le lieu de reacutesidence et ce que celuici soit situeacute en reacutegion urbaine rurale ou eacuteloigneacutee ou selon le revenu ou le statut drsquoimmigrant

Deacutefis possibles en matiegravere drsquoaccegraves agrave certaines chirurgies du cancer En ce qui a trait aux chirurgies lieacutees au cancer du rectum le rapport indique que les patients vivant dans des collectiviteacutes eacuteloigneacutees sont un peu plus suscepshytibles que les reacutesidents des reacutegions urbaines de subir une colostomie Une colostomie permanente qui consiste agrave retirer le sphincter anal en entier et agrave rediriger lrsquoeacutecoulement des matiegraveres feacutecales vers une poche externe fixeacutee agrave lrsquoabdomen est geacuteneacuteralement associeacutee agrave une deacuteteacuterioration de la qualiteacute de vie chez les patients concerneacutes Bien que la colostomie soit neacutecesshysaire dans certaines situations les chirurgiens et les patients srsquoefforcent en geacuteneacuteral drsquoeacuteviter cette intervenshytion Drsquoautres facteurs peuvent jouer un rocircle mais les reacutesultats exposeacutes dans le rapport peuvent ecirctre expliqueacutes du moins en partie par des eacutetudes anteacuterishyeures ayant reacuteveacuteleacute que les taux de colostomie sont supeacuterieurs dans les hocircpitaux de petite taille ougrave lrsquoon reacutealise moins de chirurgies rectales Les patients des reacutegions rurales et eacuteloigneacutees sont peutecirctre plus susceptibles de subir ces chirurgies dans des hocircpitaux qui traitent moins de cas de cancer du rectum

Les niveaux de revenu et le lieu de reacutesidence semblent ecirctre associeacutes au type drsquointervention chirurgicale que subissent les femmes preacutesentant un cancer du sein agrave un stade preacutecoce Les mastectomies sont moins nombreuses chez les femmes agrave revenu eacuteleveacute et celles vivant en reacutegion urbaine que chez les femmes agrave faible

revenu et celles vivant dans des collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees car les premiegraveres optent plutocirct pour une chirurgie conservatrice du sein (CCS) Lors drsquoune CCS la tumeur est retireacutee mais une bonne partie des tissus mammaires sont conserveacutes ce qui donne de meilleurs reacutesultats sur le plan estheacutetique contrairement agrave la plupart des mastectomies cependant la CCS est geacuteneacuteralement suivie drsquoune radiotheacuterapie La CCS est une option moins radicale et moins effractive et elle est consideacutereacutee aussi efficace que la mastectomie sur le plan de la survie

Les constatations peuvent indiquer que les femmes des reacutegions rurales et celles agrave faible revenu preacutefegraverent recourir agrave une mastectomie plutocirct qursquoau traitement conservateur du sein mais il se peut aussi que les frais de deacuteplacement et le temps requis pour obtenir la radiotheacuterapie neacutecesshysaire agrave la suite drsquoune chirurgie conservatrice du sein rendent le choix de cette option de traitement plus difficile pour les femmes qui habitent loin des centres de radiotheacuterapie

Le rapport reacutevegravele eacutegalement que les taux de mastectoshymie et de colostomie sont infeacuterieurs dans les reacutegions du pays qui sont consideacutereacutees comme preacutesentant une forte densiteacute drsquoimmigrants et qursquoils peuvent refleacuteter le fait que les personnes immigrant au Canada ont tendance agrave srsquoeacutetablir dans des reacutegions urbaines offrant un meilleur accegraves aux services dont ceux de centres de radiotheacuterapie et ceux de centres de chirurgie agrave haut volume

EXAMEN DES DISPARITEacuteS EN MATIEgraveRE DE LUTTE CONTRE LE CANCER AU CANADA - COMPTE RENDU Situations ougrave les dispariteacutes en matiegravere DES EacuteCARTS DES POSSIBILITEacuteS ET DES REacuteUSSITES de soins lieacutes au cancer nrsquoentraicircnent pas

4 FEacuteVRIER 2014 neacutecessairement des reacutesultats diffeacuterents

Situations ougrave les dispariteacutes en matiegravere de soins lieacutes au cancer nrsquoentraicircnent pas neacutecessairement des reacutesultats diffeacuterents Les tendances de lrsquoincidence et de la mortaliteacute du cancer de la prostate donnent une ideacutee des situations ougrave la deacutetection plus preacutecoce nrsquoentraicircne pas neacutecessairement de meilleurs reacutesultats Les hommes des quartiers agrave revenu eacuteleveacute preacutesentent un taux drsquoincidence du cancer de la prostate supeacuterieur agrave celui des hommes des quartiers agrave faible revenu et ils reccediloivent souvent un diagnostic agrave des stades plus preacutecoces Ces reacutesultats cadrent avec les donneacutees drsquoenquecircte disponibles qui indiquent que les hommes agrave revenu eacuteleveacute sont plus nombreux agrave subir des tests de deacutepistage de lrsquoantigegravene prostatique speacutecifique (APS) pour le deacutepistage du cancer de la prostate En deacutepit du taux de deacutetection supeacuterieur les hommes agrave revenu eacuteleveacute ne sont pas moins susceptibles de mourir du cancer de la prostate Ces constatations qui doivent ecirctre confirmeacutees par des recherches plus pousseacutees laissent entendre que la deacutetection preacutecoce au moyen du deacutepistage de lrsquoAPS augmente le taux drsquoincidence chez les hommes agrave revenu eacuteleveacute mais ne reacuteduit pas le risque de deacutevelopper un cancer de la prostate agrave un stade avanceacute ou de mourir de ce cancer En fait les donneacutees contenues dans le rapport donnent agrave penser que les taux de cancer de la prostate agrave un stade avanceacute sont leacutegegraverement plus eacuteleveacutes chez les hommes agrave revenu eacuteleveacute que chez les hommes agrave revenu faible

Pour obtenir des renseignements sur lrsquoincidence du cancer du sein du cancer du poumon et du cancer colorectal ainsi que sur le diagnostic par stade de ces cancers chez diffeacuterentes populations veuillez consulter le rapport disponible agrave lrsquoadresse suivante wwwvuesurlecancercarapportsurlerendementdusyste me

Situations de risque et au-delagrave de celles-ci De nombreux facteurs peuvent contribuer agrave expliquer les dispariteacutes mentionneacutees dans le preacutesent rapport et les constatations issues de recherches anteacuterieures auxquelles il fait eacutecho Il peut ecirctre tentant drsquoattribuer ces

dispariteacutes aux profils de risque distincts des diffeacuterents groupes comme les taux supeacuterieurs de tabagisme chez les populations agrave faible revenu ou les taux supeacuterieurs drsquoobeacutesiteacute chez les reacutesidents des reacutegions rurales et eacuteloigneacutees Ce tableau serait toutefois incomplet

Les facteurs de risque constituent des mesures cruciales qui teacutemoignent agrave la fois de la preacutevention et de lrsquoincidence de la maladie Toutefois audelagrave du profil de risque distinct de tout groupe de population lrsquoacircge lrsquoemploi le niveau de scolariteacute la sensibilisation geacuteneacuterale et les croyances personnelles en matiegravere de santeacute sont tous des variantes qui deacuteterminent le parcours de la personne concerneacutee au sein du systegraveme de lutte contre le cancer ou la possibiliteacute qursquoelle eacutevite un diagnostic de cancer La lutte contre le cancer ne relegraveve pourtant pas seulement de la responsabiliteacute individuelle Les ressources en santeacute publique les meacutedecins de famille les speacutecialistes les centres de traitement contre le cancer les hocircpitaux et les administrations publiques ont tous un rocircle agrave jouer pour aider agrave preacutevenir la maladie et agrave inteacutegrer les pratiques exemplaires en vue drsquoameacuteliorer les reacutesultats des traiteshyments

Nous espeacuterons que ce rapport theacutematique speacutecial contribuera agrave eacuteclairer la pratique clinique et lrsquoeacutelaboration de politiques en faisant ressortir les domaines et les services qui neacutecessitent des efforts suppleacutementaires pour eacuteliminer les dispariteacutes et en assurant que tous les Canadiens ont facilement accegraves aux meilleurs services de preacutevention de deacutepistage et de soins lieacutes au cancer et ce sans eacutegard au moment de leur arriveacutee au pays agrave leur revenu ou agrave leur lieu de reacutesidence Le cancer ne fait aucune discrimination et nous devons nous assurer qursquoil nrsquoy a pas non plus de discrimination dans le systegraveme de soins de santeacute au Canada

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Remerciements

La conceptualisation et la reacutedaction du preacutesent rapport sont le fruit des efforts et du deacutevouement des membres du Comiteacute directeur sur le rendement du systegraveme et du Comiteacute de travail technique sur le rendement du systegraveme ainsi que des efforts consideacuterables de collecte de donneacutees deacuteployeacutes par le personnel des dix organismes et programmes provinciaux de lutte contre le cancer

Comiteacute directeur sur le rendement du systegraveme et Comiteacute de travail technique sur le rendement du systegraveme

Mme Rebecca Anas et M Haim Sechters directrice Conseil de la qualiteacute des soins oncologiques de l Ontario (RA) Chef Meacutethodolo gies et normes Donneacutees informatiques sur le cancer (HS) Action cancer Ontario

Dre Monica Behl vice-preacutesidente Services meacutedicaux et meacutedecin principal Saskatchewan Cancer Agency

Dre Grlica Bolesnikov coordonnatrice Gestion de la qualiteacute et responsabilisation ministegravere de la Santeacute du Nouveau-Brunswick ndash Reacuteseau du cancer du Nouveau-Brunswick

Dr Andy Coldman vice-preacutesident services d oncologie agrave la population BC Cancer Agency

Dr Peter Craighead directeur meacutedical Tom Baker Cancer Centre et preacutesident du Deacutepartement d oncologie Universiteacute de Calgary

Mme Angela Eckstrand analyste adjointe des programmes Alberta Health Services

Dr Carman Giacomantonio directeur meacutedical en chef Cancer Care Nova Scotia

Dr Eshwar Kumar cochef de la direction ministegravere de la Santeacute du Nouveau-Brunswick ndash Reacuteseau du cancer du Nouveau-Brunswick

Dr Jean Latreille direction queacutebeacutecoise du cancer

Dr Ethan Laukkanen radio oncologue Programme de radio oncologie de lrsquoIcircle du-Prince-Eacutedouard

Mme Farah McCrate eacutepideacutemiologiste clinique Programme de soins contre le cancer Eastern Health

Mme Colleen McGahan chef de la biostatistique Surveillance du cancer et reacutesultats services d oncologie agrave la population BC Cancer Agency

Dre Sri Navaratnam preacutesidente et directrice geacuteneacuterale Action cancer Manitoba

Mme France Paquette conseillegravere agrave la direction queacutebeacutecoise de canceacuterologie ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux

Dr Jon Tonita vice-preacutesident Santeacute de la population Saskatchewan Cancer Agency

Dre Donna Turner eacutepideacutemiologiste et directrice provinciale services d oncologie agrave la population Action cancer Manitoba

Mme Kim Vriends directrice Registre du cancer de lrsquoIcircle du-Prince-Eacutedouard

M Gordon Walsh eacutepideacutemiologiste Uniteacute de surveillance et d eacutepideacutemiologie Cancer Care Nova Scotia

Dr Padraig Warde radio oncologue membre du personnel Princess Margaret HospitalReacuteseau universitaire de santeacute responsable provincial Programme de radiotheacuterapie Action cancer Ontario

Mme Elaine Warren directrice Programme de soins contre le cancer Eastern Health Dr H Bliss Murphy Cancer Centre

Le preacutesent rapport a eacuteteacute superviseacute par un groupe de travail composeacute des membres suivants qui a fourni une orientation sur le contenu et sur l interpreacutetation des constatations

Membres du groupe de travail

M Riaz Alvi directeur provincial Eacutepideacutemiologie Saskatchewan Cancer Agency

Mme Sheila Carter directrice Health amp Wellness Department Metis Health Knowledge Authority Manitoba Metis Federation

Dre Kami Kandola meacutedecin hygieacuteniste en chef adjointe gouvernement des Territoires du Nord-Ouest

Dre Armineacutee Kazanjian professeure Deacutepartement des soins de santeacute et de l eacutepideacutemiologie faculteacute de meacutedecine Universiteacute de la Colombie-Britannique

Dr Eshwar Kumar cochef de la direction ministegravere de la Santeacute du Nouveau-Brunswick ndash Reacuteseau du cancer du Nouveau-Brunswick

Mme Joanne Lucarz-Simpson chargeacutee de liaison en matiegravere de savoir et de participation Lutte contre le cancer chez les Premiegraveres nations les Inuits et les Meacutetis Partenariat canadien contre le cancer

Mme Maureen MacIntyre directrice Uniteacute de surveillance et d eacutepideacutemiologie Cancer Care Nova Scotia

Dre Carole Mayer directrice de la recherche et responsable clinique reacutegionale programme de soins de soutien en oncologie Centre de canceacuterologie du Nord-Est Health Sciences NorthHorizon Santeacute-Nord Ontario

Mme Alison McMullen directrice des services de preacutevention et de deacutepistage Thunder Bay Regional Health Sciences Centre Ontario

Dr David L Mowat meacutedecin hygieacuteniste Services de santeacute de la reacutegion de Peel Ontario

Dr Raymond W Pong chercheur universitaire principal Centre de recherche en santeacute dans les milieux ruraux et du nord Ontario

Dre Julianne Sanguins gestionnaire de programme de recherche Health amp Wellness Department Metis Health Knowledge Authority Manitoba Metis Federation

Dre Donna Turner eacutepideacutemiologiste et directrice provinciale services d oncologie agrave la population Action cancer Manitoba

Dr Cornelius Woelk meacutedecin responsable programme communautaire de lutte contre le cancer ndash Centre de santeacute Boundary Trails directeur meacutedical des soins palliatifs ancien Office reacutegional de la santeacute du Centre du Manitoba professeur adjoint Deacutepartement de meacutedecine familiale Universiteacute du Manitoba

1 avenue University bureau 300 Toronto (Ontario) Canada M5J 2P1

Teacuteleacutephone 416-915-9222 Sans frais drsquoappel 1-877-360-1665

wwwpartenariatcontrelecancerca

Orienter les ameacuteliorations en matiegravere de lutte contre le cancer

Page 4: Examen des disparités en matière de lutte contre le ... · Examen des disparités en matière de lutte contre le cancer au Canada - Compte rendu des écarts, des possibilités et

EXAMEN DES DISPARITEacuteS EN MATIEgraveRE DE LUTTE CONTRE LE CANCER AU CANADA - COMPTE RENDU DES EacuteCARTS DES POSSIBILITEacuteS ET DES REacuteUSSITES

2 FEacuteVRIER 2014 Les lacunes

Les lacunes Prenant appui sur des renseignements provenant de plusieurs sources telles que les bases de donneacutees des hocircpitaux les enquecirctes nationales sur les meacutenages et les registres provinciaux du cancer ce rapport examine les taux drsquoincidence de divers types de cancer et preacutesente une estimation du stade particulier auquel les cancers les plus freacutequents au Canada sont deacuteceleacutes chez les populashytions agrave faible revenu et les populations rurales et eacuteloigneacutees Le rapport fait en outre eacutetat des tendances lieacutees agrave la chirurgie du cancer du nombre de patients qui subissent une radiotheacuterapie de la mesure dans laquelle ils doivent attendre pour subir la radiotheacuterapie recommanshydeacutee le cas eacutecheacuteant et des patients qui participent agrave des essais cliniques il met ainsi en lumiegravere les tendances qursquoil y aurait lieu drsquoexaminer plus agrave fond et des domaines drsquointervention

Le deacutepistage preacutecoce du cancer peut souvent ameacuteliorer les chances de survie agrave cette maladie mais les reacutesultats preacutesenteacutes dans le rapport laissent entendre que les Canadiens provenant des meacutenages agrave faible revenu sont moins susceptibles que ceux issus des meacutenages agrave revenu eacuteleveacute de subir un deacutepistage du cancer du sein du cancer colorectal et du cancer du col de lrsquouteacuterus De plus les femmes agrave faible revenu qui subissent une mammographie de deacutepistage dont le reacutesultat est anormal attendent plus longtemps que les femmes agrave revenu eacuteleveacute pour obtenir les tests de suivi neacutecessaires agrave la reacutesolution des reacutesultats En deacutepit des taux infeacuterieurs de deacutepistage toutefois les donneacutees relatives agrave la mortaliteacute nrsquoindiquent pas que les femmes des quartiers agrave faible revenu risquent davantage que celles des collectiviteacutes agrave revenu eacuteleveacute de mourir du cancer du sein

Le rapport indique eacutegalement que les nouveaux immigrants dont un grand nombre vivent aussi dans un meacutenage agrave faible revenu en milieu urbain selon les statistiques canadiennes sont moins susceptibles que les personnes neacutees au Canada et les immigrants vivant au Canada depuis au moins une deacutecennie de deacuteclarer avoir subi un deacutepistage du cancer du sein du cancer du col de lrsquouteacuterus et du cancer colorectal

Le temps de deacuteplacement vers les centres de traitement qui sont habituellement situeacutes dans de grands centres urbains peut faire obstacle agrave lrsquoaccegraves aux traitements pour les Canadiens vivant dans des collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees Les temps de deacuteplacement de longue dureacutee

conjugueacutes aux perturbations de la vie personnelle occasionneacutees par le fait drsquoecirctre loin de la maison pendant de longues peacuteriodes peuvent contribuer agrave expliquer la faible utilisation de certains services par les reacutesidents des collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees Par exemple le rapport montre que les personnes habitant agrave plus de 40 minutes en voiture drsquoun centre de traitement du cancer sont un peu moins susceptibles de subir une radiotheacuterapie apregraves avoir obtenu un diagnostic de cancer Les personnes vivant dans des reacutegions rurales et eacuteloigneacutees sont eacutegalement plus susceptibles de recevoir un diagnostic de cancer du poumon agrave un stade plus avanceacute que les reacutesidents des reacutegions urbaines Cela peut indiquer lrsquoexistence drsquoobstacles agrave lrsquoaccegraves agrave certaines parties du systegraveme de soins de santeacute qui sont essentielles agrave un diagnostic preacutecoce Veuillez consulter le rapport pour obtenir des renseignements sur la correacutelation entre la distance agrave parcourir en voiture et lrsquoaccegraves aux traitements qui est disponible agrave lrsquoadresse suivante wwwvuesurlecancercarapportsurlerendementdusysteme

Les personnes vivant dans des quartiers agrave faible revenu et celles vivant dans des collectiviteacutes eacuteloigneacutees sont aussi les moins susceptibles de participer agrave des essais cliniques portant sur les plus reacutecents traitements contre le cancer Les essais cliniques sont le moteur de lrsquoameacutelioration dans le domaine du traitement contre le cancer mettant lrsquoinnovation scientifique reacutealiseacutee en laboratoire agrave la disposition des patients dans les hocircpitaux Les donneacutees contenues dans le rapport montrent que les patients atteints de cancer qui vivent dans les quartiers ayant le revenu le plus eacuteleveacute sont 18 fois plus susceptibles de participer agrave un essai clinique que les patients provenant des quartiers ayant le revenu le plus faible Le lieu de reacutesidence influe aussi sur la participation les patients vivant en reacutegions urbaines eacutetant 13 fois plus susceptibles que ceux vivant dans des collectiviteacutes eacuteloigneacutees de participer agrave un essai clinique

Les tendances indiquent que les patients provenant de reacutegions eacuteloigneacutees et de quartiers agrave faible revenu sont moins susceptibles drsquoavoir accegraves agrave des traitements qui pourraient ameacuteliorer leurs chances de survie Elles peuvent aussi laisser entrevoir la possibiliteacute que les reacutesultats des essais cliniques ne puissent srsquoappliquer agrave lrsquoensemble de la population si certains segments de cette population qui pourraient reacuteagir diffeacuteremment aux traitements mis agrave lrsquoessai ne sont pas bien repreacutesenteacutes dans ces essais

FEacuteVRIER 2014 Bonnes nouvelles au sujet des temps drsquoattente Partenariat canadien contre le cancer 3

Bonnes nouvelles au sujet des temps drsquoattente En plus de lrsquoabsence de dispariteacutes mentionneacutee anteacuterishyeurement en ce qui concerne lrsquoaccegraves au deacutepistage du cancer du sein dans les collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees le rapport fait aussi eacutetat de constatations rassurantes au sujet des temps drsquoattente un indicateur cleacute du point de vue du public et des patients Par exemple le rapport ne fait ressortir aucune diffeacuterence quant aux temps drsquoattente en radiotheacuterapie (agrave lrsquoissue de lrsquoexamen de tous les cancers combineacutes) selon le lieu de reacutesidence et ce que celuici soit situeacute en reacutegion urbaine rurale ou eacuteloigneacutee ou selon le revenu ou le statut drsquoimmigrant

Deacutefis possibles en matiegravere drsquoaccegraves agrave certaines chirurgies du cancer En ce qui a trait aux chirurgies lieacutees au cancer du rectum le rapport indique que les patients vivant dans des collectiviteacutes eacuteloigneacutees sont un peu plus suscepshytibles que les reacutesidents des reacutegions urbaines de subir une colostomie Une colostomie permanente qui consiste agrave retirer le sphincter anal en entier et agrave rediriger lrsquoeacutecoulement des matiegraveres feacutecales vers une poche externe fixeacutee agrave lrsquoabdomen est geacuteneacuteralement associeacutee agrave une deacuteteacuterioration de la qualiteacute de vie chez les patients concerneacutes Bien que la colostomie soit neacutecesshysaire dans certaines situations les chirurgiens et les patients srsquoefforcent en geacuteneacuteral drsquoeacuteviter cette intervenshytion Drsquoautres facteurs peuvent jouer un rocircle mais les reacutesultats exposeacutes dans le rapport peuvent ecirctre expliqueacutes du moins en partie par des eacutetudes anteacuterishyeures ayant reacuteveacuteleacute que les taux de colostomie sont supeacuterieurs dans les hocircpitaux de petite taille ougrave lrsquoon reacutealise moins de chirurgies rectales Les patients des reacutegions rurales et eacuteloigneacutees sont peutecirctre plus susceptibles de subir ces chirurgies dans des hocircpitaux qui traitent moins de cas de cancer du rectum

Les niveaux de revenu et le lieu de reacutesidence semblent ecirctre associeacutes au type drsquointervention chirurgicale que subissent les femmes preacutesentant un cancer du sein agrave un stade preacutecoce Les mastectomies sont moins nombreuses chez les femmes agrave revenu eacuteleveacute et celles vivant en reacutegion urbaine que chez les femmes agrave faible

revenu et celles vivant dans des collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees car les premiegraveres optent plutocirct pour une chirurgie conservatrice du sein (CCS) Lors drsquoune CCS la tumeur est retireacutee mais une bonne partie des tissus mammaires sont conserveacutes ce qui donne de meilleurs reacutesultats sur le plan estheacutetique contrairement agrave la plupart des mastectomies cependant la CCS est geacuteneacuteralement suivie drsquoune radiotheacuterapie La CCS est une option moins radicale et moins effractive et elle est consideacutereacutee aussi efficace que la mastectomie sur le plan de la survie

Les constatations peuvent indiquer que les femmes des reacutegions rurales et celles agrave faible revenu preacutefegraverent recourir agrave une mastectomie plutocirct qursquoau traitement conservateur du sein mais il se peut aussi que les frais de deacuteplacement et le temps requis pour obtenir la radiotheacuterapie neacutecesshysaire agrave la suite drsquoune chirurgie conservatrice du sein rendent le choix de cette option de traitement plus difficile pour les femmes qui habitent loin des centres de radiotheacuterapie

Le rapport reacutevegravele eacutegalement que les taux de mastectoshymie et de colostomie sont infeacuterieurs dans les reacutegions du pays qui sont consideacutereacutees comme preacutesentant une forte densiteacute drsquoimmigrants et qursquoils peuvent refleacuteter le fait que les personnes immigrant au Canada ont tendance agrave srsquoeacutetablir dans des reacutegions urbaines offrant un meilleur accegraves aux services dont ceux de centres de radiotheacuterapie et ceux de centres de chirurgie agrave haut volume

EXAMEN DES DISPARITEacuteS EN MATIEgraveRE DE LUTTE CONTRE LE CANCER AU CANADA - COMPTE RENDU Situations ougrave les dispariteacutes en matiegravere DES EacuteCARTS DES POSSIBILITEacuteS ET DES REacuteUSSITES de soins lieacutes au cancer nrsquoentraicircnent pas

4 FEacuteVRIER 2014 neacutecessairement des reacutesultats diffeacuterents

Situations ougrave les dispariteacutes en matiegravere de soins lieacutes au cancer nrsquoentraicircnent pas neacutecessairement des reacutesultats diffeacuterents Les tendances de lrsquoincidence et de la mortaliteacute du cancer de la prostate donnent une ideacutee des situations ougrave la deacutetection plus preacutecoce nrsquoentraicircne pas neacutecessairement de meilleurs reacutesultats Les hommes des quartiers agrave revenu eacuteleveacute preacutesentent un taux drsquoincidence du cancer de la prostate supeacuterieur agrave celui des hommes des quartiers agrave faible revenu et ils reccediloivent souvent un diagnostic agrave des stades plus preacutecoces Ces reacutesultats cadrent avec les donneacutees drsquoenquecircte disponibles qui indiquent que les hommes agrave revenu eacuteleveacute sont plus nombreux agrave subir des tests de deacutepistage de lrsquoantigegravene prostatique speacutecifique (APS) pour le deacutepistage du cancer de la prostate En deacutepit du taux de deacutetection supeacuterieur les hommes agrave revenu eacuteleveacute ne sont pas moins susceptibles de mourir du cancer de la prostate Ces constatations qui doivent ecirctre confirmeacutees par des recherches plus pousseacutees laissent entendre que la deacutetection preacutecoce au moyen du deacutepistage de lrsquoAPS augmente le taux drsquoincidence chez les hommes agrave revenu eacuteleveacute mais ne reacuteduit pas le risque de deacutevelopper un cancer de la prostate agrave un stade avanceacute ou de mourir de ce cancer En fait les donneacutees contenues dans le rapport donnent agrave penser que les taux de cancer de la prostate agrave un stade avanceacute sont leacutegegraverement plus eacuteleveacutes chez les hommes agrave revenu eacuteleveacute que chez les hommes agrave revenu faible

Pour obtenir des renseignements sur lrsquoincidence du cancer du sein du cancer du poumon et du cancer colorectal ainsi que sur le diagnostic par stade de ces cancers chez diffeacuterentes populations veuillez consulter le rapport disponible agrave lrsquoadresse suivante wwwvuesurlecancercarapportsurlerendementdusyste me

Situations de risque et au-delagrave de celles-ci De nombreux facteurs peuvent contribuer agrave expliquer les dispariteacutes mentionneacutees dans le preacutesent rapport et les constatations issues de recherches anteacuterieures auxquelles il fait eacutecho Il peut ecirctre tentant drsquoattribuer ces

dispariteacutes aux profils de risque distincts des diffeacuterents groupes comme les taux supeacuterieurs de tabagisme chez les populations agrave faible revenu ou les taux supeacuterieurs drsquoobeacutesiteacute chez les reacutesidents des reacutegions rurales et eacuteloigneacutees Ce tableau serait toutefois incomplet

Les facteurs de risque constituent des mesures cruciales qui teacutemoignent agrave la fois de la preacutevention et de lrsquoincidence de la maladie Toutefois audelagrave du profil de risque distinct de tout groupe de population lrsquoacircge lrsquoemploi le niveau de scolariteacute la sensibilisation geacuteneacuterale et les croyances personnelles en matiegravere de santeacute sont tous des variantes qui deacuteterminent le parcours de la personne concerneacutee au sein du systegraveme de lutte contre le cancer ou la possibiliteacute qursquoelle eacutevite un diagnostic de cancer La lutte contre le cancer ne relegraveve pourtant pas seulement de la responsabiliteacute individuelle Les ressources en santeacute publique les meacutedecins de famille les speacutecialistes les centres de traitement contre le cancer les hocircpitaux et les administrations publiques ont tous un rocircle agrave jouer pour aider agrave preacutevenir la maladie et agrave inteacutegrer les pratiques exemplaires en vue drsquoameacuteliorer les reacutesultats des traiteshyments

Nous espeacuterons que ce rapport theacutematique speacutecial contribuera agrave eacuteclairer la pratique clinique et lrsquoeacutelaboration de politiques en faisant ressortir les domaines et les services qui neacutecessitent des efforts suppleacutementaires pour eacuteliminer les dispariteacutes et en assurant que tous les Canadiens ont facilement accegraves aux meilleurs services de preacutevention de deacutepistage et de soins lieacutes au cancer et ce sans eacutegard au moment de leur arriveacutee au pays agrave leur revenu ou agrave leur lieu de reacutesidence Le cancer ne fait aucune discrimination et nous devons nous assurer qursquoil nrsquoy a pas non plus de discrimination dans le systegraveme de soins de santeacute au Canada

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Remerciements

La conceptualisation et la reacutedaction du preacutesent rapport sont le fruit des efforts et du deacutevouement des membres du Comiteacute directeur sur le rendement du systegraveme et du Comiteacute de travail technique sur le rendement du systegraveme ainsi que des efforts consideacuterables de collecte de donneacutees deacuteployeacutes par le personnel des dix organismes et programmes provinciaux de lutte contre le cancer

Comiteacute directeur sur le rendement du systegraveme et Comiteacute de travail technique sur le rendement du systegraveme

Mme Rebecca Anas et M Haim Sechters directrice Conseil de la qualiteacute des soins oncologiques de l Ontario (RA) Chef Meacutethodolo gies et normes Donneacutees informatiques sur le cancer (HS) Action cancer Ontario

Dre Monica Behl vice-preacutesidente Services meacutedicaux et meacutedecin principal Saskatchewan Cancer Agency

Dre Grlica Bolesnikov coordonnatrice Gestion de la qualiteacute et responsabilisation ministegravere de la Santeacute du Nouveau-Brunswick ndash Reacuteseau du cancer du Nouveau-Brunswick

Dr Andy Coldman vice-preacutesident services d oncologie agrave la population BC Cancer Agency

Dr Peter Craighead directeur meacutedical Tom Baker Cancer Centre et preacutesident du Deacutepartement d oncologie Universiteacute de Calgary

Mme Angela Eckstrand analyste adjointe des programmes Alberta Health Services

Dr Carman Giacomantonio directeur meacutedical en chef Cancer Care Nova Scotia

Dr Eshwar Kumar cochef de la direction ministegravere de la Santeacute du Nouveau-Brunswick ndash Reacuteseau du cancer du Nouveau-Brunswick

Dr Jean Latreille direction queacutebeacutecoise du cancer

Dr Ethan Laukkanen radio oncologue Programme de radio oncologie de lrsquoIcircle du-Prince-Eacutedouard

Mme Farah McCrate eacutepideacutemiologiste clinique Programme de soins contre le cancer Eastern Health

Mme Colleen McGahan chef de la biostatistique Surveillance du cancer et reacutesultats services d oncologie agrave la population BC Cancer Agency

Dre Sri Navaratnam preacutesidente et directrice geacuteneacuterale Action cancer Manitoba

Mme France Paquette conseillegravere agrave la direction queacutebeacutecoise de canceacuterologie ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux

Dr Jon Tonita vice-preacutesident Santeacute de la population Saskatchewan Cancer Agency

Dre Donna Turner eacutepideacutemiologiste et directrice provinciale services d oncologie agrave la population Action cancer Manitoba

Mme Kim Vriends directrice Registre du cancer de lrsquoIcircle du-Prince-Eacutedouard

M Gordon Walsh eacutepideacutemiologiste Uniteacute de surveillance et d eacutepideacutemiologie Cancer Care Nova Scotia

Dr Padraig Warde radio oncologue membre du personnel Princess Margaret HospitalReacuteseau universitaire de santeacute responsable provincial Programme de radiotheacuterapie Action cancer Ontario

Mme Elaine Warren directrice Programme de soins contre le cancer Eastern Health Dr H Bliss Murphy Cancer Centre

Le preacutesent rapport a eacuteteacute superviseacute par un groupe de travail composeacute des membres suivants qui a fourni une orientation sur le contenu et sur l interpreacutetation des constatations

Membres du groupe de travail

M Riaz Alvi directeur provincial Eacutepideacutemiologie Saskatchewan Cancer Agency

Mme Sheila Carter directrice Health amp Wellness Department Metis Health Knowledge Authority Manitoba Metis Federation

Dre Kami Kandola meacutedecin hygieacuteniste en chef adjointe gouvernement des Territoires du Nord-Ouest

Dre Armineacutee Kazanjian professeure Deacutepartement des soins de santeacute et de l eacutepideacutemiologie faculteacute de meacutedecine Universiteacute de la Colombie-Britannique

Dr Eshwar Kumar cochef de la direction ministegravere de la Santeacute du Nouveau-Brunswick ndash Reacuteseau du cancer du Nouveau-Brunswick

Mme Joanne Lucarz-Simpson chargeacutee de liaison en matiegravere de savoir et de participation Lutte contre le cancer chez les Premiegraveres nations les Inuits et les Meacutetis Partenariat canadien contre le cancer

Mme Maureen MacIntyre directrice Uniteacute de surveillance et d eacutepideacutemiologie Cancer Care Nova Scotia

Dre Carole Mayer directrice de la recherche et responsable clinique reacutegionale programme de soins de soutien en oncologie Centre de canceacuterologie du Nord-Est Health Sciences NorthHorizon Santeacute-Nord Ontario

Mme Alison McMullen directrice des services de preacutevention et de deacutepistage Thunder Bay Regional Health Sciences Centre Ontario

Dr David L Mowat meacutedecin hygieacuteniste Services de santeacute de la reacutegion de Peel Ontario

Dr Raymond W Pong chercheur universitaire principal Centre de recherche en santeacute dans les milieux ruraux et du nord Ontario

Dre Julianne Sanguins gestionnaire de programme de recherche Health amp Wellness Department Metis Health Knowledge Authority Manitoba Metis Federation

Dre Donna Turner eacutepideacutemiologiste et directrice provinciale services d oncologie agrave la population Action cancer Manitoba

Dr Cornelius Woelk meacutedecin responsable programme communautaire de lutte contre le cancer ndash Centre de santeacute Boundary Trails directeur meacutedical des soins palliatifs ancien Office reacutegional de la santeacute du Centre du Manitoba professeur adjoint Deacutepartement de meacutedecine familiale Universiteacute du Manitoba

1 avenue University bureau 300 Toronto (Ontario) Canada M5J 2P1

Teacuteleacutephone 416-915-9222 Sans frais drsquoappel 1-877-360-1665

wwwpartenariatcontrelecancerca

Orienter les ameacuteliorations en matiegravere de lutte contre le cancer

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FEacuteVRIER 2014 Bonnes nouvelles au sujet des temps drsquoattente Partenariat canadien contre le cancer 3

Bonnes nouvelles au sujet des temps drsquoattente En plus de lrsquoabsence de dispariteacutes mentionneacutee anteacuterishyeurement en ce qui concerne lrsquoaccegraves au deacutepistage du cancer du sein dans les collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees le rapport fait aussi eacutetat de constatations rassurantes au sujet des temps drsquoattente un indicateur cleacute du point de vue du public et des patients Par exemple le rapport ne fait ressortir aucune diffeacuterence quant aux temps drsquoattente en radiotheacuterapie (agrave lrsquoissue de lrsquoexamen de tous les cancers combineacutes) selon le lieu de reacutesidence et ce que celuici soit situeacute en reacutegion urbaine rurale ou eacuteloigneacutee ou selon le revenu ou le statut drsquoimmigrant

Deacutefis possibles en matiegravere drsquoaccegraves agrave certaines chirurgies du cancer En ce qui a trait aux chirurgies lieacutees au cancer du rectum le rapport indique que les patients vivant dans des collectiviteacutes eacuteloigneacutees sont un peu plus suscepshytibles que les reacutesidents des reacutegions urbaines de subir une colostomie Une colostomie permanente qui consiste agrave retirer le sphincter anal en entier et agrave rediriger lrsquoeacutecoulement des matiegraveres feacutecales vers une poche externe fixeacutee agrave lrsquoabdomen est geacuteneacuteralement associeacutee agrave une deacuteteacuterioration de la qualiteacute de vie chez les patients concerneacutes Bien que la colostomie soit neacutecesshysaire dans certaines situations les chirurgiens et les patients srsquoefforcent en geacuteneacuteral drsquoeacuteviter cette intervenshytion Drsquoautres facteurs peuvent jouer un rocircle mais les reacutesultats exposeacutes dans le rapport peuvent ecirctre expliqueacutes du moins en partie par des eacutetudes anteacuterishyeures ayant reacuteveacuteleacute que les taux de colostomie sont supeacuterieurs dans les hocircpitaux de petite taille ougrave lrsquoon reacutealise moins de chirurgies rectales Les patients des reacutegions rurales et eacuteloigneacutees sont peutecirctre plus susceptibles de subir ces chirurgies dans des hocircpitaux qui traitent moins de cas de cancer du rectum

Les niveaux de revenu et le lieu de reacutesidence semblent ecirctre associeacutes au type drsquointervention chirurgicale que subissent les femmes preacutesentant un cancer du sein agrave un stade preacutecoce Les mastectomies sont moins nombreuses chez les femmes agrave revenu eacuteleveacute et celles vivant en reacutegion urbaine que chez les femmes agrave faible

revenu et celles vivant dans des collectiviteacutes rurales et eacuteloigneacutees car les premiegraveres optent plutocirct pour une chirurgie conservatrice du sein (CCS) Lors drsquoune CCS la tumeur est retireacutee mais une bonne partie des tissus mammaires sont conserveacutes ce qui donne de meilleurs reacutesultats sur le plan estheacutetique contrairement agrave la plupart des mastectomies cependant la CCS est geacuteneacuteralement suivie drsquoune radiotheacuterapie La CCS est une option moins radicale et moins effractive et elle est consideacutereacutee aussi efficace que la mastectomie sur le plan de la survie

Les constatations peuvent indiquer que les femmes des reacutegions rurales et celles agrave faible revenu preacutefegraverent recourir agrave une mastectomie plutocirct qursquoau traitement conservateur du sein mais il se peut aussi que les frais de deacuteplacement et le temps requis pour obtenir la radiotheacuterapie neacutecesshysaire agrave la suite drsquoune chirurgie conservatrice du sein rendent le choix de cette option de traitement plus difficile pour les femmes qui habitent loin des centres de radiotheacuterapie

Le rapport reacutevegravele eacutegalement que les taux de mastectoshymie et de colostomie sont infeacuterieurs dans les reacutegions du pays qui sont consideacutereacutees comme preacutesentant une forte densiteacute drsquoimmigrants et qursquoils peuvent refleacuteter le fait que les personnes immigrant au Canada ont tendance agrave srsquoeacutetablir dans des reacutegions urbaines offrant un meilleur accegraves aux services dont ceux de centres de radiotheacuterapie et ceux de centres de chirurgie agrave haut volume

EXAMEN DES DISPARITEacuteS EN MATIEgraveRE DE LUTTE CONTRE LE CANCER AU CANADA - COMPTE RENDU Situations ougrave les dispariteacutes en matiegravere DES EacuteCARTS DES POSSIBILITEacuteS ET DES REacuteUSSITES de soins lieacutes au cancer nrsquoentraicircnent pas

4 FEacuteVRIER 2014 neacutecessairement des reacutesultats diffeacuterents

Situations ougrave les dispariteacutes en matiegravere de soins lieacutes au cancer nrsquoentraicircnent pas neacutecessairement des reacutesultats diffeacuterents Les tendances de lrsquoincidence et de la mortaliteacute du cancer de la prostate donnent une ideacutee des situations ougrave la deacutetection plus preacutecoce nrsquoentraicircne pas neacutecessairement de meilleurs reacutesultats Les hommes des quartiers agrave revenu eacuteleveacute preacutesentent un taux drsquoincidence du cancer de la prostate supeacuterieur agrave celui des hommes des quartiers agrave faible revenu et ils reccediloivent souvent un diagnostic agrave des stades plus preacutecoces Ces reacutesultats cadrent avec les donneacutees drsquoenquecircte disponibles qui indiquent que les hommes agrave revenu eacuteleveacute sont plus nombreux agrave subir des tests de deacutepistage de lrsquoantigegravene prostatique speacutecifique (APS) pour le deacutepistage du cancer de la prostate En deacutepit du taux de deacutetection supeacuterieur les hommes agrave revenu eacuteleveacute ne sont pas moins susceptibles de mourir du cancer de la prostate Ces constatations qui doivent ecirctre confirmeacutees par des recherches plus pousseacutees laissent entendre que la deacutetection preacutecoce au moyen du deacutepistage de lrsquoAPS augmente le taux drsquoincidence chez les hommes agrave revenu eacuteleveacute mais ne reacuteduit pas le risque de deacutevelopper un cancer de la prostate agrave un stade avanceacute ou de mourir de ce cancer En fait les donneacutees contenues dans le rapport donnent agrave penser que les taux de cancer de la prostate agrave un stade avanceacute sont leacutegegraverement plus eacuteleveacutes chez les hommes agrave revenu eacuteleveacute que chez les hommes agrave revenu faible

Pour obtenir des renseignements sur lrsquoincidence du cancer du sein du cancer du poumon et du cancer colorectal ainsi que sur le diagnostic par stade de ces cancers chez diffeacuterentes populations veuillez consulter le rapport disponible agrave lrsquoadresse suivante wwwvuesurlecancercarapportsurlerendementdusyste me

Situations de risque et au-delagrave de celles-ci De nombreux facteurs peuvent contribuer agrave expliquer les dispariteacutes mentionneacutees dans le preacutesent rapport et les constatations issues de recherches anteacuterieures auxquelles il fait eacutecho Il peut ecirctre tentant drsquoattribuer ces

dispariteacutes aux profils de risque distincts des diffeacuterents groupes comme les taux supeacuterieurs de tabagisme chez les populations agrave faible revenu ou les taux supeacuterieurs drsquoobeacutesiteacute chez les reacutesidents des reacutegions rurales et eacuteloigneacutees Ce tableau serait toutefois incomplet

Les facteurs de risque constituent des mesures cruciales qui teacutemoignent agrave la fois de la preacutevention et de lrsquoincidence de la maladie Toutefois audelagrave du profil de risque distinct de tout groupe de population lrsquoacircge lrsquoemploi le niveau de scolariteacute la sensibilisation geacuteneacuterale et les croyances personnelles en matiegravere de santeacute sont tous des variantes qui deacuteterminent le parcours de la personne concerneacutee au sein du systegraveme de lutte contre le cancer ou la possibiliteacute qursquoelle eacutevite un diagnostic de cancer La lutte contre le cancer ne relegraveve pourtant pas seulement de la responsabiliteacute individuelle Les ressources en santeacute publique les meacutedecins de famille les speacutecialistes les centres de traitement contre le cancer les hocircpitaux et les administrations publiques ont tous un rocircle agrave jouer pour aider agrave preacutevenir la maladie et agrave inteacutegrer les pratiques exemplaires en vue drsquoameacuteliorer les reacutesultats des traiteshyments

Nous espeacuterons que ce rapport theacutematique speacutecial contribuera agrave eacuteclairer la pratique clinique et lrsquoeacutelaboration de politiques en faisant ressortir les domaines et les services qui neacutecessitent des efforts suppleacutementaires pour eacuteliminer les dispariteacutes et en assurant que tous les Canadiens ont facilement accegraves aux meilleurs services de preacutevention de deacutepistage et de soins lieacutes au cancer et ce sans eacutegard au moment de leur arriveacutee au pays agrave leur revenu ou agrave leur lieu de reacutesidence Le cancer ne fait aucune discrimination et nous devons nous assurer qursquoil nrsquoy a pas non plus de discrimination dans le systegraveme de soins de santeacute au Canada

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Remerciements

La conceptualisation et la reacutedaction du preacutesent rapport sont le fruit des efforts et du deacutevouement des membres du Comiteacute directeur sur le rendement du systegraveme et du Comiteacute de travail technique sur le rendement du systegraveme ainsi que des efforts consideacuterables de collecte de donneacutees deacuteployeacutes par le personnel des dix organismes et programmes provinciaux de lutte contre le cancer

Comiteacute directeur sur le rendement du systegraveme et Comiteacute de travail technique sur le rendement du systegraveme

Mme Rebecca Anas et M Haim Sechters directrice Conseil de la qualiteacute des soins oncologiques de l Ontario (RA) Chef Meacutethodolo gies et normes Donneacutees informatiques sur le cancer (HS) Action cancer Ontario

Dre Monica Behl vice-preacutesidente Services meacutedicaux et meacutedecin principal Saskatchewan Cancer Agency

Dre Grlica Bolesnikov coordonnatrice Gestion de la qualiteacute et responsabilisation ministegravere de la Santeacute du Nouveau-Brunswick ndash Reacuteseau du cancer du Nouveau-Brunswick

Dr Andy Coldman vice-preacutesident services d oncologie agrave la population BC Cancer Agency

Dr Peter Craighead directeur meacutedical Tom Baker Cancer Centre et preacutesident du Deacutepartement d oncologie Universiteacute de Calgary

Mme Angela Eckstrand analyste adjointe des programmes Alberta Health Services

Dr Carman Giacomantonio directeur meacutedical en chef Cancer Care Nova Scotia

Dr Eshwar Kumar cochef de la direction ministegravere de la Santeacute du Nouveau-Brunswick ndash Reacuteseau du cancer du Nouveau-Brunswick

Dr Jean Latreille direction queacutebeacutecoise du cancer

Dr Ethan Laukkanen radio oncologue Programme de radio oncologie de lrsquoIcircle du-Prince-Eacutedouard

Mme Farah McCrate eacutepideacutemiologiste clinique Programme de soins contre le cancer Eastern Health

Mme Colleen McGahan chef de la biostatistique Surveillance du cancer et reacutesultats services d oncologie agrave la population BC Cancer Agency

Dre Sri Navaratnam preacutesidente et directrice geacuteneacuterale Action cancer Manitoba

Mme France Paquette conseillegravere agrave la direction queacutebeacutecoise de canceacuterologie ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux

Dr Jon Tonita vice-preacutesident Santeacute de la population Saskatchewan Cancer Agency

Dre Donna Turner eacutepideacutemiologiste et directrice provinciale services d oncologie agrave la population Action cancer Manitoba

Mme Kim Vriends directrice Registre du cancer de lrsquoIcircle du-Prince-Eacutedouard

M Gordon Walsh eacutepideacutemiologiste Uniteacute de surveillance et d eacutepideacutemiologie Cancer Care Nova Scotia

Dr Padraig Warde radio oncologue membre du personnel Princess Margaret HospitalReacuteseau universitaire de santeacute responsable provincial Programme de radiotheacuterapie Action cancer Ontario

Mme Elaine Warren directrice Programme de soins contre le cancer Eastern Health Dr H Bliss Murphy Cancer Centre

Le preacutesent rapport a eacuteteacute superviseacute par un groupe de travail composeacute des membres suivants qui a fourni une orientation sur le contenu et sur l interpreacutetation des constatations

Membres du groupe de travail

M Riaz Alvi directeur provincial Eacutepideacutemiologie Saskatchewan Cancer Agency

Mme Sheila Carter directrice Health amp Wellness Department Metis Health Knowledge Authority Manitoba Metis Federation

Dre Kami Kandola meacutedecin hygieacuteniste en chef adjointe gouvernement des Territoires du Nord-Ouest

Dre Armineacutee Kazanjian professeure Deacutepartement des soins de santeacute et de l eacutepideacutemiologie faculteacute de meacutedecine Universiteacute de la Colombie-Britannique

Dr Eshwar Kumar cochef de la direction ministegravere de la Santeacute du Nouveau-Brunswick ndash Reacuteseau du cancer du Nouveau-Brunswick

Mme Joanne Lucarz-Simpson chargeacutee de liaison en matiegravere de savoir et de participation Lutte contre le cancer chez les Premiegraveres nations les Inuits et les Meacutetis Partenariat canadien contre le cancer

Mme Maureen MacIntyre directrice Uniteacute de surveillance et d eacutepideacutemiologie Cancer Care Nova Scotia

Dre Carole Mayer directrice de la recherche et responsable clinique reacutegionale programme de soins de soutien en oncologie Centre de canceacuterologie du Nord-Est Health Sciences NorthHorizon Santeacute-Nord Ontario

Mme Alison McMullen directrice des services de preacutevention et de deacutepistage Thunder Bay Regional Health Sciences Centre Ontario

Dr David L Mowat meacutedecin hygieacuteniste Services de santeacute de la reacutegion de Peel Ontario

Dr Raymond W Pong chercheur universitaire principal Centre de recherche en santeacute dans les milieux ruraux et du nord Ontario

Dre Julianne Sanguins gestionnaire de programme de recherche Health amp Wellness Department Metis Health Knowledge Authority Manitoba Metis Federation

Dre Donna Turner eacutepideacutemiologiste et directrice provinciale services d oncologie agrave la population Action cancer Manitoba

Dr Cornelius Woelk meacutedecin responsable programme communautaire de lutte contre le cancer ndash Centre de santeacute Boundary Trails directeur meacutedical des soins palliatifs ancien Office reacutegional de la santeacute du Centre du Manitoba professeur adjoint Deacutepartement de meacutedecine familiale Universiteacute du Manitoba

1 avenue University bureau 300 Toronto (Ontario) Canada M5J 2P1

Teacuteleacutephone 416-915-9222 Sans frais drsquoappel 1-877-360-1665

wwwpartenariatcontrelecancerca

Orienter les ameacuteliorations en matiegravere de lutte contre le cancer

Page 6: Examen des disparités en matière de lutte contre le ... · Examen des disparités en matière de lutte contre le cancer au Canada - Compte rendu des écarts, des possibilités et

EXAMEN DES DISPARITEacuteS EN MATIEgraveRE DE LUTTE CONTRE LE CANCER AU CANADA - COMPTE RENDU Situations ougrave les dispariteacutes en matiegravere DES EacuteCARTS DES POSSIBILITEacuteS ET DES REacuteUSSITES de soins lieacutes au cancer nrsquoentraicircnent pas

4 FEacuteVRIER 2014 neacutecessairement des reacutesultats diffeacuterents

Situations ougrave les dispariteacutes en matiegravere de soins lieacutes au cancer nrsquoentraicircnent pas neacutecessairement des reacutesultats diffeacuterents Les tendances de lrsquoincidence et de la mortaliteacute du cancer de la prostate donnent une ideacutee des situations ougrave la deacutetection plus preacutecoce nrsquoentraicircne pas neacutecessairement de meilleurs reacutesultats Les hommes des quartiers agrave revenu eacuteleveacute preacutesentent un taux drsquoincidence du cancer de la prostate supeacuterieur agrave celui des hommes des quartiers agrave faible revenu et ils reccediloivent souvent un diagnostic agrave des stades plus preacutecoces Ces reacutesultats cadrent avec les donneacutees drsquoenquecircte disponibles qui indiquent que les hommes agrave revenu eacuteleveacute sont plus nombreux agrave subir des tests de deacutepistage de lrsquoantigegravene prostatique speacutecifique (APS) pour le deacutepistage du cancer de la prostate En deacutepit du taux de deacutetection supeacuterieur les hommes agrave revenu eacuteleveacute ne sont pas moins susceptibles de mourir du cancer de la prostate Ces constatations qui doivent ecirctre confirmeacutees par des recherches plus pousseacutees laissent entendre que la deacutetection preacutecoce au moyen du deacutepistage de lrsquoAPS augmente le taux drsquoincidence chez les hommes agrave revenu eacuteleveacute mais ne reacuteduit pas le risque de deacutevelopper un cancer de la prostate agrave un stade avanceacute ou de mourir de ce cancer En fait les donneacutees contenues dans le rapport donnent agrave penser que les taux de cancer de la prostate agrave un stade avanceacute sont leacutegegraverement plus eacuteleveacutes chez les hommes agrave revenu eacuteleveacute que chez les hommes agrave revenu faible

Pour obtenir des renseignements sur lrsquoincidence du cancer du sein du cancer du poumon et du cancer colorectal ainsi que sur le diagnostic par stade de ces cancers chez diffeacuterentes populations veuillez consulter le rapport disponible agrave lrsquoadresse suivante wwwvuesurlecancercarapportsurlerendementdusyste me

Situations de risque et au-delagrave de celles-ci De nombreux facteurs peuvent contribuer agrave expliquer les dispariteacutes mentionneacutees dans le preacutesent rapport et les constatations issues de recherches anteacuterieures auxquelles il fait eacutecho Il peut ecirctre tentant drsquoattribuer ces

dispariteacutes aux profils de risque distincts des diffeacuterents groupes comme les taux supeacuterieurs de tabagisme chez les populations agrave faible revenu ou les taux supeacuterieurs drsquoobeacutesiteacute chez les reacutesidents des reacutegions rurales et eacuteloigneacutees Ce tableau serait toutefois incomplet

Les facteurs de risque constituent des mesures cruciales qui teacutemoignent agrave la fois de la preacutevention et de lrsquoincidence de la maladie Toutefois audelagrave du profil de risque distinct de tout groupe de population lrsquoacircge lrsquoemploi le niveau de scolariteacute la sensibilisation geacuteneacuterale et les croyances personnelles en matiegravere de santeacute sont tous des variantes qui deacuteterminent le parcours de la personne concerneacutee au sein du systegraveme de lutte contre le cancer ou la possibiliteacute qursquoelle eacutevite un diagnostic de cancer La lutte contre le cancer ne relegraveve pourtant pas seulement de la responsabiliteacute individuelle Les ressources en santeacute publique les meacutedecins de famille les speacutecialistes les centres de traitement contre le cancer les hocircpitaux et les administrations publiques ont tous un rocircle agrave jouer pour aider agrave preacutevenir la maladie et agrave inteacutegrer les pratiques exemplaires en vue drsquoameacuteliorer les reacutesultats des traiteshyments

Nous espeacuterons que ce rapport theacutematique speacutecial contribuera agrave eacuteclairer la pratique clinique et lrsquoeacutelaboration de politiques en faisant ressortir les domaines et les services qui neacutecessitent des efforts suppleacutementaires pour eacuteliminer les dispariteacutes et en assurant que tous les Canadiens ont facilement accegraves aux meilleurs services de preacutevention de deacutepistage et de soins lieacutes au cancer et ce sans eacutegard au moment de leur arriveacutee au pays agrave leur revenu ou agrave leur lieu de reacutesidence Le cancer ne fait aucune discrimination et nous devons nous assurer qursquoil nrsquoy a pas non plus de discrimination dans le systegraveme de soins de santeacute au Canada

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La conceptualisation et la reacutedaction du preacutesent rapport sont le fruit des efforts et du deacutevouement des membres du Comiteacute directeur sur le rendement du systegraveme et du Comiteacute de travail technique sur le rendement du systegraveme ainsi que des efforts consideacuterables de collecte de donneacutees deacuteployeacutes par le personnel des dix organismes et programmes provinciaux de lutte contre le cancer

Comiteacute directeur sur le rendement du systegraveme et Comiteacute de travail technique sur le rendement du systegraveme

Mme Rebecca Anas et M Haim Sechters directrice Conseil de la qualiteacute des soins oncologiques de l Ontario (RA) Chef Meacutethodolo gies et normes Donneacutees informatiques sur le cancer (HS) Action cancer Ontario

Dre Monica Behl vice-preacutesidente Services meacutedicaux et meacutedecin principal Saskatchewan Cancer Agency

Dre Grlica Bolesnikov coordonnatrice Gestion de la qualiteacute et responsabilisation ministegravere de la Santeacute du Nouveau-Brunswick ndash Reacuteseau du cancer du Nouveau-Brunswick

Dr Andy Coldman vice-preacutesident services d oncologie agrave la population BC Cancer Agency

Dr Peter Craighead directeur meacutedical Tom Baker Cancer Centre et preacutesident du Deacutepartement d oncologie Universiteacute de Calgary

Mme Angela Eckstrand analyste adjointe des programmes Alberta Health Services

Dr Carman Giacomantonio directeur meacutedical en chef Cancer Care Nova Scotia

Dr Eshwar Kumar cochef de la direction ministegravere de la Santeacute du Nouveau-Brunswick ndash Reacuteseau du cancer du Nouveau-Brunswick

Dr Jean Latreille direction queacutebeacutecoise du cancer

Dr Ethan Laukkanen radio oncologue Programme de radio oncologie de lrsquoIcircle du-Prince-Eacutedouard

Mme Farah McCrate eacutepideacutemiologiste clinique Programme de soins contre le cancer Eastern Health

Mme Colleen McGahan chef de la biostatistique Surveillance du cancer et reacutesultats services d oncologie agrave la population BC Cancer Agency

Dre Sri Navaratnam preacutesidente et directrice geacuteneacuterale Action cancer Manitoba

Mme France Paquette conseillegravere agrave la direction queacutebeacutecoise de canceacuterologie ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux

Dr Jon Tonita vice-preacutesident Santeacute de la population Saskatchewan Cancer Agency

Dre Donna Turner eacutepideacutemiologiste et directrice provinciale services d oncologie agrave la population Action cancer Manitoba

Mme Kim Vriends directrice Registre du cancer de lrsquoIcircle du-Prince-Eacutedouard

M Gordon Walsh eacutepideacutemiologiste Uniteacute de surveillance et d eacutepideacutemiologie Cancer Care Nova Scotia

Dr Padraig Warde radio oncologue membre du personnel Princess Margaret HospitalReacuteseau universitaire de santeacute responsable provincial Programme de radiotheacuterapie Action cancer Ontario

Mme Elaine Warren directrice Programme de soins contre le cancer Eastern Health Dr H Bliss Murphy Cancer Centre

Le preacutesent rapport a eacuteteacute superviseacute par un groupe de travail composeacute des membres suivants qui a fourni une orientation sur le contenu et sur l interpreacutetation des constatations

Membres du groupe de travail

M Riaz Alvi directeur provincial Eacutepideacutemiologie Saskatchewan Cancer Agency

Mme Sheila Carter directrice Health amp Wellness Department Metis Health Knowledge Authority Manitoba Metis Federation

Dre Kami Kandola meacutedecin hygieacuteniste en chef adjointe gouvernement des Territoires du Nord-Ouest

Dre Armineacutee Kazanjian professeure Deacutepartement des soins de santeacute et de l eacutepideacutemiologie faculteacute de meacutedecine Universiteacute de la Colombie-Britannique

Dr Eshwar Kumar cochef de la direction ministegravere de la Santeacute du Nouveau-Brunswick ndash Reacuteseau du cancer du Nouveau-Brunswick

Mme Joanne Lucarz-Simpson chargeacutee de liaison en matiegravere de savoir et de participation Lutte contre le cancer chez les Premiegraveres nations les Inuits et les Meacutetis Partenariat canadien contre le cancer

Mme Maureen MacIntyre directrice Uniteacute de surveillance et d eacutepideacutemiologie Cancer Care Nova Scotia

Dre Carole Mayer directrice de la recherche et responsable clinique reacutegionale programme de soins de soutien en oncologie Centre de canceacuterologie du Nord-Est Health Sciences NorthHorizon Santeacute-Nord Ontario

Mme Alison McMullen directrice des services de preacutevention et de deacutepistage Thunder Bay Regional Health Sciences Centre Ontario

Dr David L Mowat meacutedecin hygieacuteniste Services de santeacute de la reacutegion de Peel Ontario

Dr Raymond W Pong chercheur universitaire principal Centre de recherche en santeacute dans les milieux ruraux et du nord Ontario

Dre Julianne Sanguins gestionnaire de programme de recherche Health amp Wellness Department Metis Health Knowledge Authority Manitoba Metis Federation

Dre Donna Turner eacutepideacutemiologiste et directrice provinciale services d oncologie agrave la population Action cancer Manitoba

Dr Cornelius Woelk meacutedecin responsable programme communautaire de lutte contre le cancer ndash Centre de santeacute Boundary Trails directeur meacutedical des soins palliatifs ancien Office reacutegional de la santeacute du Centre du Manitoba professeur adjoint Deacutepartement de meacutedecine familiale Universiteacute du Manitoba

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Remerciements

La conceptualisation et la reacutedaction du preacutesent rapport sont le fruit des efforts et du deacutevouement des membres du Comiteacute directeur sur le rendement du systegraveme et du Comiteacute de travail technique sur le rendement du systegraveme ainsi que des efforts consideacuterables de collecte de donneacutees deacuteployeacutes par le personnel des dix organismes et programmes provinciaux de lutte contre le cancer

Comiteacute directeur sur le rendement du systegraveme et Comiteacute de travail technique sur le rendement du systegraveme

Mme Rebecca Anas et M Haim Sechters directrice Conseil de la qualiteacute des soins oncologiques de l Ontario (RA) Chef Meacutethodolo gies et normes Donneacutees informatiques sur le cancer (HS) Action cancer Ontario

Dre Monica Behl vice-preacutesidente Services meacutedicaux et meacutedecin principal Saskatchewan Cancer Agency

Dre Grlica Bolesnikov coordonnatrice Gestion de la qualiteacute et responsabilisation ministegravere de la Santeacute du Nouveau-Brunswick ndash Reacuteseau du cancer du Nouveau-Brunswick

Dr Andy Coldman vice-preacutesident services d oncologie agrave la population BC Cancer Agency

Dr Peter Craighead directeur meacutedical Tom Baker Cancer Centre et preacutesident du Deacutepartement d oncologie Universiteacute de Calgary

Mme Angela Eckstrand analyste adjointe des programmes Alberta Health Services

Dr Carman Giacomantonio directeur meacutedical en chef Cancer Care Nova Scotia

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Dr Ethan Laukkanen radio oncologue Programme de radio oncologie de lrsquoIcircle du-Prince-Eacutedouard

Mme Farah McCrate eacutepideacutemiologiste clinique Programme de soins contre le cancer Eastern Health

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Dre Sri Navaratnam preacutesidente et directrice geacuteneacuterale Action cancer Manitoba

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M Gordon Walsh eacutepideacutemiologiste Uniteacute de surveillance et d eacutepideacutemiologie Cancer Care Nova Scotia

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Le preacutesent rapport a eacuteteacute superviseacute par un groupe de travail composeacute des membres suivants qui a fourni une orientation sur le contenu et sur l interpreacutetation des constatations

Membres du groupe de travail

M Riaz Alvi directeur provincial Eacutepideacutemiologie Saskatchewan Cancer Agency

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Dre Kami Kandola meacutedecin hygieacuteniste en chef adjointe gouvernement des Territoires du Nord-Ouest

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Mme Maureen MacIntyre directrice Uniteacute de surveillance et d eacutepideacutemiologie Cancer Care Nova Scotia

Dre Carole Mayer directrice de la recherche et responsable clinique reacutegionale programme de soins de soutien en oncologie Centre de canceacuterologie du Nord-Est Health Sciences NorthHorizon Santeacute-Nord Ontario

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Dr David L Mowat meacutedecin hygieacuteniste Services de santeacute de la reacutegion de Peel Ontario

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Dre Julianne Sanguins gestionnaire de programme de recherche Health amp Wellness Department Metis Health Knowledge Authority Manitoba Metis Federation

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Dr Cornelius Woelk meacutedecin responsable programme communautaire de lutte contre le cancer ndash Centre de santeacute Boundary Trails directeur meacutedical des soins palliatifs ancien Office reacutegional de la santeacute du Centre du Manitoba professeur adjoint Deacutepartement de meacutedecine familiale Universiteacute du Manitoba

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Teacuteleacutephone 416-915-9222 Sans frais drsquoappel 1-877-360-1665

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