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Exercice de rattrapage Géo et Psycho 4 UY1
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UE Info 101. Master 1- Géographie et Psychologie
Exercice de rattrapage du contrôle continu
Les étudiants devront s’organiser en groupe de 10 pour faire l’exercice et le
renvoyer à travers ma boite mail au plus tard le 23 décembre 2015
A partir du texte ci-dessous, vous aurez à:
- Mettre l’ensemble du texte en police « Arial Narrow», taille « 12 », interligne « 1,5 » ;
- Mettre les textes en gras dans des zones de texte avec bordures ;
- Changer les puces du texte ;
- Faire la structure hiérarchique ;
- Générer automatiquement la table des matières.
Histoire du Bassin du Lac Tchad
Histoire de la géopolitique du Bassin du Lac Tchad
L’histoire du lac Tchad est étroitement liée à la gestion de ses ressources
naturelles (hydriques, halieutiques…) et cette histoire est parsemée d’éléments
qui rendent compte de son originalité. A l’époque des grands empires (Kanem-
Bornou, Baguirmi, Waddai, Mandara, Sokoto…) le bassin du lac Tchad était un
centre important d’échanges entre l’Afrique Centrale et l’Afrique du Nord.
Le début des explorations européennes marqua une étape importante dans cette
histoire. Ces explorations britanniques, françaises et allemandes attirèrent la
convoitise étrangère sur le lac. Mais face à Rabah qui y avait bâti un empire, la
chose s’avéra plus difficile que prévue. Dans cette logique, une coalition
européenne se mit en place. Une fois Rabah neutralisé, les puissances
européennes procédèrent au partage du bassin du Lac Tchad. Ainsi, le lac fut-il
ouvert à la navigation et se transforma en espace international avec trois (3)
sphères d’influences (britannique, française et allemande). Mais au terme de la
première Guerre Mondiale (1914-1918), la France et la Grande-Bretagne
vainqueurs de l’Allemagne se divisèrent son espace en deux (2), et s’attelèrent à
y impulser une certaine dynamique de développement de type colonial.
Une fois l’indépendance acquise par les Etats africains du bassin dans les années
60 (Cameroun, le Niger, le Nigéria et le Tchad), ils mirent sur pied la CBLT en
1964. Ce fut l’amorce d’un autre chapitre de l’histoire du bassin tchadien et de
la gestion des ressources naturelles du lac Tchad.
Histoire de la dynamique physique du Lac Tchad
Durant les périodes postglaciaires, les conditions climatiques du Sahara étaient
beaucoup plus clémentes que celles de nos jours. Le désert réel n’avait pas la
proportion actuelle ; il était beaucoup plus restreint.
Selon les historiens, le Sahara était en majeure partie couvert d'une végétation
boisée de type méditerranéen, particulièrement dans les massifs centraux avec
autour d'eux de nombreux lacs et des prairies sèches. Cet état de lieux était plus
favorable pour une faune abondante en gibier de tout genre.
Suivant les alternances des phases humides et sèches, le Lac Tchad pouvait
s'étendre ou se rétracter, mais à partir de 4000 av. J.-C. jusqu'à nos jours, la
baisse des eaux se fait à une vitesse rapide, correspondant à l'installation de
l'aridité et à l'avancée du désert avec plusieurs origines.
Les variations du Lac Tchad, en images ci-après, témoignent de nombreux
changements dont les grandes dates marquantes sont les suivantes :
50 000 av. J.-C, le lac couvrait 2 millions de kilomètres carrés ;
20 000 av. J.-C, il disparut complètement à cause de l'aridité des tropiques
consécutive à l'apogée de la glaciation ;
9500 av. J.- C, le lac grossi par les pluies qui tombaient en abondance sur
le massif du Tibesti, il a une profondeur de 15 m, avant de revenir à peu
près à la situation de 9000 av. J.-C. ;
7000 av. J.-C, il a une profondeur de 38 m, avant de revenir à peu près à
la situation actuelle vers 5500 av. J.-C. ;
4000 av. J.-C, il a une profondeur de 65 m, et finit par couvrir une
superficie de plus d'un million de kilomètres carrés, soit plusieurs
centaines de fois sa superficie actuelle, avant de revenir à peu près à la
situation actuelle vers 2000 av. J.-C. ;
2000 av. J.-C., le lac était alors une véritable mer intérieure de l'Afrique
centrale, qui a été asséchée et dont le bassin s'est rempli de sable ;
1000 av. J.-C, il a une profondeur de 17 m, avant de redescendre à la
situation actuelle ;
1908, le lac n'était plus qu'un marécage avec deux petits bassins au nord et
au sud, puis son niveau augmente ;
1963 le lac couvre, selon les sources, de 22 903 à 25 000 Km2 ;
2001 sa superficie descend à 4 000 Km2 ;
2008, ses dimensions sont de 30 Km sur 40 Km à l'embouchure du fleuve
Chari - (Logone) pour une superficie de 2 500 Km2. Le lac Tchad couvre
moins de 10 % de la surface qu'il occupait dans les années 1960.
Cette situation s’est aggravée par : (i) des pluies de plus en plus rares ; (ii) des
sécheresses dramatiques (1973, 1984, 2008) et ; (iii) des actions anthropiques
(déboisement, etc.).
Paradoxalement, alors que le lac est en voie de disparition, ses riverains
semblent s'opposer à sa remise en eau. Nous faisons ici référence au projet phare
de la CBLT, concernant le Projet de Transfert des Eaux Interbassins (PTEIB).
Ce qui peut trouver son explication par le faite que l'assèchement a mis à nu des
terres fertiles dont ils pourraient tirer de bons revenus.
L’histoire Institutionnelle de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) a
commencé avec les quatre (4) pays limitrophes (Tchad, Cameroun, Niger et
Nigeria), au moment où le Bassin Conventionnel était de 430 000 Km2. Il a été
étendu à 970 000 Km² avec l’adhésion de la République Centrafricaine comme
cinquième pays membre en 1994, ainsi que la prise en compte des zones amont
des bassins actifs du Chari-Logone et de la Komadougou-Yobé, puis celle de la
Libye en 2007.
Le bassin du Lac Tchad apparaît, sur le temps long de l’histoire, comme une
zone d’échange privilégiée entre l’Afrique du Nord et l’Afrique centrale. Depuis
moins d’un quart de siècle, de nouvelles ressources économiques (agricoles,
minières, industrielles, etc.) y créent une nouvelle différenciation de l’espace,
une grande mobilité des populations et l’apparition de conflits
intercommunautaires en relation avec cette nouvelle dynamique.
Les états du Lac Tchad durant ses évolutions au fils des temps
Après une longue controverse, il a été démontré l’existence d’un Méga-Lac
Tchad au quaternaire, mesurant 340.000 Km2 et atteignant 160 m de profondeur,
contre seulement 3 m, voire même moins actuellement.
Selon Tilho (année), ces observations du lac ont déterminée différents
niveaux :
un "grand Lac Tchad" de 25.000 Km2 d’eaux libres, à la cote de 284
m ;
un "moyen Lac Tchad", compris entre 15.000 à 20.000 Km2 d’eaux
libres, correspondant à la cote de 282 m, organisé en un seul tenant
ou divisé en deux bassins, laisse émerger un archipel de 2.000 îles. Le
niveau varie de 0,7 m entre la période des hautes eaux (décembre-
janvier) et celle des basses eaux (août) ;
Enfin, un "petit Lac Tchad", qui se définit à partir d’une cote
inférieure à 280 m.
Le bilan hydrologique naturel de ce "moyen Lac Tchad" dépend d’apports qui
proviennent essentiellement du système Chari-Logone (82,3%) et des
précipitations (14%). Les petits tributaires situés à l’ouest du lac, drainant des
parties camerounaises et nigérianes du bassin, ne fournissent que 3,6%. Les
pertes viennent de l’évaporation (95,5%) et des infiltrations (4,5%).
Nous ferons observer ici la présence des hauts fonds, dont le plus important est
appelé la Grande barrière, compartimentent le Lac Tchad en plusieurs bassins.
Les eaux libres s’étendent sur des superficies variant de 1.500 à 14.000 Km2,
leurs périphéries se couvrant de vastes zones marécageuses.
Enfin, le fonctionnement du Lac Tchad adopte un rythme annuel. Le début de la
saison des pluies sur le bassin amont (mai-juin) détermine la crue (août-
septembre), qui provoque le remplissage du Lac Tchad (octobre-janvier), avant
que l’évaporation associée à la fin du flot ne fasse baisser le niveau des eaux.
Les apports du système Chari-Logone varient dans de larges proportions, du
simple au double et parfois davantage, à l’image de la pluviométrie sahélienne.
Ainsi, les rythmes du Lac Tchad sont éminemment changeants, au gré de
facteurs multiples tels que : le calendrier et le volume des précipitations en zone
soudanienne et sahélienne ; le niveau de remplissage précédent ; la végétation ;
etc. En conclusion, pour quelques dizaines de centimètres d’écart d’une crue à
l’autre, ce sont plusieurs dizaines de milliers d’hectares qui sont couverts ou
découverts, c’est la rive qui s’éloigne de plusieurs kilomètres, les îles qui sont
inondées.
Le Lac Tchad actuel est un "petit Lac Tchad" ordinaire, comme il en exista
plusieurs fois par le passé. Il n’a guère connu de changements majeurs depuis le
début de la sécheresse sahélienne des années 70, en dehors de menues
fluctuations saisonnières ou interannuelles qui appartiennent à son
fonctionnement normal.
Après une baisse de la pluviométrie à partir de 1968, l’année 1973 inaugure de
manière spectaculaire un cycle de sécheresse. La très faible crue conduit à
l’assèchement du Lac Tchad, dont celui de la totalité de la cuvette nord.
On assiste alors à la germination de semences jusque là enfouies dans les
sédiments et à la végétalisation d’une bonne partie de la surface du Lac Tchad,
dont les périphéries se couvrent de marécages de papyrus et de graminées à
l’allure de roseaux. Le Lac Tchad va alors se diviser en deux (2) ou trois (3)
bassins :
l’un au nord-ouest, séparé du reste par la Grande barrière, qui
empêche la circulation de l’eau pendant les années de faible crue ;
les deux (2) autres au sud (en face du delta du Chari) et à l’est
(archipel de Bol) ;
la partie méridionale connaît les plus faibles variations du niveau et
les eaux les plus douces, bénéficiant de l’apport permanent et direct
du Chari. La partie nord est fréquemment asséchée et connaît une
plus forte salinité.
Depuis 1973, on enregistre peu de changements dans la distribution des eaux
libres et des marécages végétalisés.
Depuis 1984, en dehors de deux (2) années particulièrement sèches, les apports
du système Chari-Logone restent compris entre 15 et 25 Km3 annuels
(Lemoalle, 2003), ce qui garantit la stabilité d’ensemble de l’écosystème au
niveau "petit Lac Tchad".
En outre, comme ailleurs au Sahel, on enregistre une légère remontée des
précipitations depuis la fin des années 80 et le milieu des années 90 : la période
actuelle est moins humide que les décennies 1950-60, mais moins aride que le
cœur des sécheresses des années 70-80. Avec les précipitations exceptionnelles
de 2012, on s’attend à une modification de la configuration du Lac Tchad aussi
minime que soit.