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il faut stocker apres production
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Thème : Stockage de l’énergie électrique
Présenté par : Sous la direction de :
Hima SAIBOU Dr Madougou SAIDOU
Année académique : 2012-2013
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SOMMAIRE
Introduction
I- Le stockage intrinsèque
II- Le stockage d’énergie thermique
1- Stockage d’énergie thermique par chaleur sensible
2- Stockage de l’énergie thermique par chaleur latente
III- Le stockage de l’énergie mécanique
1- La station de transfert d’énergie par pompage (STEP)
2- Stockage de l’énergie sous forme d’air comprimé (CAES)
3- Le volant d’inertie
IV- Le stockage chimique
1- Les accumulateurs électriques
a) Accumulateurs au Plomb
b) Accumulateurs au Nickel
c) Accumulateurs au Lithium
d) Accumulateurs Sodium- Soufre
2- Accumulateurs à circulation (Redox Flow)
a) Vanadium-vanadium
b) Zinc-Soufre
c) Brome-Soufre
3- Stockage du dihydrogène
a) Stockage d’hydrogène gazeux
b) Stockage d’hydrogène liquide
c) Stockage sous forme de composés chimiques capables de libérer facilement
le gaz
d) Les piles à combustible
V- Le stockage électrostatique magnétique
1) Les super-condensateurs
2) Les inductances supraconductrices
VI- Le stockage des énergies renouvelables
1) Stockage de l’énergie éolienne
a) Stockage par biogaz
b) Stockage par batteries
c) Stockage hydraulique
d) Stockage par transformation
2) Le stockage de l’énergie photovoltaïque
VII- Le stockage par antimatière
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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3
INTRODUCTION
Pour assurer son avenir et celui de la planète, l’humanité doit puiser son énergie à d'autres
puits que ceux de pétrole. Mais cette nécessaire transition vers les sources renouvelables ne
s'opérera qu’à une condition : parvenir à stocker l’énergie. En effet, s'il est aujourd'hui plus ou
moins simple de produire de l’électricité, de la chaleur et même de l’hydrogène, stocker
durablement ces trois vecteurs d’énergie reste une véritable gageure scientifique et
technologique. Le stockage de l’énergie consiste à préserver une quantité d’énergie pour une
utilisation ultérieure. Par extension, l’expression désigne également le stockage de matière
contenant l’énergie. Le stockage de l’énergie présente un grand intérêt stratégique et
économique dans les conditions du marché d’électricité, parce qu’il contribue à la capacité de
satisfaire les besoins énergétiques en temps réel et aussi à prévenir les coupures dans
l’approvisionnement. La forte croissance des applications portables (téléphones, micro-
ordinateurs…), la demande en moyens de transport non polluants et, enfin, les besoins des
réseaux de distribution d’énergie nécessitent de nouvelles formes de stockage permettant
d’héberger une forte densité d’énergie dans un volume limité et de la restituer aisément. Le
stockage d’énergie est associé à l’opération inverse : l’opération consistant à récupérer
l’énergie stockée (le déstockage d’énergie).Ces deux opérations de stockage/déstockage
constituent un cycle. L’efficacité énergétique d’un cycle correspond au rapport entre la
quantité d’énergie récupérée sur la quantité d’énergie que l’on a cherché initialement à
stocker. Nous allons aborder à travers sept (07) parties les principaux moyens de stockage de
l’énergie électrique.
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I. Le stockage intrinsèque.
Les sources d’énergie fossiles (charbon, gaz, pétrole) sous forme de réservoirs à l’état naturel,
remplissent naturellement la fonction de stock. Les carburants provenant de ces énergies
fossiles ont un rendement de 75%.
Les biocarburants sont eux issus de la biomasse, avec un rendement de 70% <<de la biomasse
à la pompe>>. Le terme biomasse désigne l’ensemble des matières organiques pouvant
devenir des sources d’énergie.
II. Le stockage d’énergie thermique
1) Stockage d’énergie thermique par chaleur sensible
L’élévation de température d’un matériau permet de stocker de l’énergie. C’est le principe
utilisé au niveau des chauffe-eau-solaires. Ces derniers récupèrent la chaleur dans la journée
pour la restituer ensuite, avec un rendement moyen de l’ordre de 40% pour les systèmes les
plus récents.
Les centrales solaires à concentration utilisent une multitude de miroirs permettant de
chauffer à plus de 400°C un fluide constitué la plupart du temps de sels de nitrate fondus. Ce
fluide circule alors jusqu’à un générateur de vapeur d’eau qui alimente une turbine afin de
produire de l’électricité.
Mais l’utilisation des sels est très chère. C’est pourquoi, on développe actuellement un
nouveau matériau de stockage de chaleur, solide cette fois : des éléments élaborés à partir de
déchets amiantés ou de déchets métallurgiques. Ces céramiques sont capables d’absorber de la
chaleur jusqu’à1000°C.
Figure1 : céramiques Figure 2 : Eléments de stockage de
capables de stocker de la chaleur élaborée à partir
Chaleur à très haute température
de déchets amiantés
2) stockage d’énergie thermique par chaleur latente
Dans le stockage par chaleur latente, l’énergie est stockée sous forme d’un changement d’état
du matériau de stockage (fusion ou vaporisation). Ce type de stockage, contrairement au
stockage sensible, peut être efficace pour des différences de température très faibles.
On retrouve le stockage par chaleur sensible au niveau :
-des matériaux à changement de phase (MCP) actuellement étudiés pour améliorer l’inertie
thermique des parois des bâtiments.
-des pompes à chaleur notamment les réfrigérateurs, les congélateurs et les climatiseurs.
III. Le Stockage de l’énergie mécanique
1) La station de transfert d’énergie par pompage (STEP)
La STEP consiste à pomper et turbiner cycliquement la même eau entre un bassin supérieur et
un bassin inférieur. Lorsque l’on veut récupérer l’énergie, l’eau en amont est déversée dans le
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bassin aval actionnant ainsi une turbine pour produire de l’électricité. Le principe
généralement est bien connu : lors des périodes où la demande d'électricité est très élevée
(heures de pointe, le plus souvent pendant la journée), l'eau s'écoule du bassin supérieur afin
de produire de l'électricité. Lorsque la demande est peu élevée (heures creuses, le plus souvent
pendant la nuit), l'installation d’accumulation par pompage utilise de l'électricité afin de faire
remonter l'eau du bassin inférieur vers le bassin supérieur pour le remplir à nouveau, puis on
turbine pour produire de l’électricité d’une valeur plus élevée aux heures de pointe.
Le rendement d’un tel stockage varie entre 65% et 75%. Le principal avantage de cette
technologie est la possibilité de stocker de grandes quantités d’énergie avec un cout faible vis-
à-vis d’autres technologies.
Principal inconvénient : la nécessité de trouver un site géographique adapté, réunissant deux
bassins superposés, rend la construction de nouvelles STEP de plus en plus difficile et
coûteuse. Les meilleurs sites sont utilisés en premier, d’où une raréfaction des capacités
disponibles et une augmentation des coûts de construction. A cela viennent s’ajouter les
problématiques d’acceptation sociétale, inhérentes à toute nouvelle mise en eau de réservoirs.
2) stockage d’énergie sous forme d’air comprimé (CAES)
Le principe de cette technologie est de convertir l’énergie électrique en air comprimé
que l’on stocke. Le stockage se fait soit dans des cavernes souterraines soit dans des
réservoirs en surface pour de petites installations. Pour restituer l’électricité, l’air
comprimé est dirigé vers une machine semblable à une turbine à gaz. Il est réchauffé
dans une chambre de combustion grâce à un appoint de gaz naturel puis détendu dans
la turbine. Le principal inconvénient de la technologie est la perte de chaleur liée à la
compression. Cette chaleur pourrait permettre de préchauffer l’air à l’entrée de la
turbine augmentant ainsi son rendement ce que n’autorise pas la décorrélation
temporelle. D’où le développement d’un système avec stockage d’énergie thermique.
Des efforts de recherches sont encore nécessaires pour diminuer les coûts du stockage
thermique. Un premier pilote de 2 700 MW de ce système est planifié dans l’Ohio
(USA) pour 2013. Le rendement de ce type de technologie est d’environ 60%.
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3) Le volant d’inertie
L'énergie peut être stockée sous forme d'énergie cinétique dans un « volant d’inertie »,
dispositif en forme de roue tournant autour de son axe central. Une machine électrique lui
fournit l’énergie cinétique (fonctionnement moteur) et la récupère selon les besoins
(fonctionnement générateur), entraînant une baisse de la vitesse de rotation du volant d'inertie.
Ce système permet de restituer plus de 80% de l’énergie accumulée mais pour un temps de
stockage limité. En pratique, le volant d’inertie est utilisé pour un lissage à très court terme de
la fourniture d’énergie au sein d’appareils de production. C’est notamment le cas des moteurs
thermiques et surtout des moteurs Diesel.
Stocker de l’énergie à l’aide d’un mobile en mouvement n’est pas une idée récente, elle a été
utilisée depuis longtemps, en particulier, pour régler la vitesse de rotation des transmissions
de puissance. Le principe de base est simple. Un corps solide de moment d’inertie I (Kg.m2),
tournant à la vitesse angulaire ω autour d’un axe passant par son centre de gravité possède une
quantité d’énergie cinétique de valeur : E=1/2Iω2=ᶴ ᶴ ᶴ 1/2V
2dm, avec V=ωR la vitesse
périphérique et R le rayon moyen. La puissance P transférée, pour un système stationnaire de
géométrie constante est P=dE/dt=Iωdω/dt .
Cette énergie stockée est limitée dans la pratique par la contrainte maximale admissible liée
aux efforts centrifuges. Cette contrainte est proportionnelle à la masse volumique ρ du
matériau constituant le mobile et le carré de la vitesse périphérique V : σmax=ρV2 max. La
densité massique d’énergie est de la forme Emax/m=Kmσmax/ρ. Km est un coefficient de forme
sans dimension appelé coefficient d’énergie massique (Km =0.5 pour un cylindre à paroi
mince). Il est inférieur à un et caractérise la géométrie du solide en rotation indépendamment
de son rayon moyen. La densité volumique est proportionnelle à la résistance du matériau :
W/Vev=Kvσmax, où le coefficient de forme Kv est nommé coefficient d’énergie volumique.
L’encombrement est caractérisé par le volume Vev, balayé par le volant. Les principaux
constituants d’un volant d’inertie (accumulateur à volant d’inertie) sont :
*le volant : élément principal d’accumulation
*le convertisseur : généralement un moteur-générateur réversible
*les paliers : les paliers (souvent magnétique) assurent la libre rotation de l’ensemble autour
de l’axe principal d’inertie et minimisent les pertes. Ils assurent donc deux fonctions :
sustentions et centrage.
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*l’enceinte de confinement : elle participe au maintien d’une atmosphère contrôlée autour du
volant, en particulier d’une faible pression afin de minimiser les pertes d’autodécharge.
Système à volant lent système à volant rapide
IV-Le Stockage chimique
1) Les accumulateurs électrochimiques L’électricité peut servir à la formation de composés chimiques par le biais de réactions
électrochimiques. Ces réactions sont réversibles et peuvent également générer de l’électricité.
C’est sur ce type de réactions que repose le principe des accumulateurs électrochimiques que
l’on nomme communément batteries. Les accumulateurs présentent la caractéristique de
fournir une tension à ses bornes peu dépendante du courant débité. Les technologies sont
nombreuses (Plomb-acide, Nickel-Cadmium, Nickel-Métal Hydrures, Lithium-ion, Sodium
Soufre,…). Souvent employé à petite échelle sur des sites isolés ou pour des applications
mobiles, ils peuvent servir pour du stockage à grande échelle assurant la sécurité électrique
d’un réseau entier. Nous listons ici les principaux accumulateurs utilisés actuellement.
a) Accumulateurs au Plomb : Très utilisé dans l’industrie automobile comme source
d’énergie pour l’allumage, ce type d’accumulateur est une technologie mature. On en
distingue deux types : les accumulateurs au plomb ouvert et les accumulateurs à
recombinaison de gaz. Les premiers ont une durée de vie plus importante allant de 5 à 15 ans.
Ils sont moins chers et moins sensibles à la température que les seconds qui ne nécessitent
aucun entretien et émettent de très faible quantité de gaz. Technologie la moins chère du
marché, ces accumulateurs ont l’inconvénient d’avoir un faible nombre de cycles
charge/décharge. L’installation la plus importante a une capacité de 40MWh et une puissance
de 10 MW. Le rendement du stockage est de l’ordre de 70%.
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Vue éclatée d’un accumulateur au Plomb
b) Accumulateurs au Nickel : Les plus répandus sont le Nickel-Cadmium (Ni-Cd) et le
Nickel-Métal Hydrures (Ni-MH). Le premier offre un bon compris énergie/puissance mais est
interdit à la commercialisation depuis le 1er juillet 2006 en Europe du fait de la toxicité du
Cadmium. La technologie Ni-MH présente l’avantage d’avoir une énergie volumique au
moins 30% supérieure à celle des accumulateurs Ni-Cd. Pour éviter une surcharge, elle
nécessite une recharge rapide. Le rendement énergétique est de l’ordre de 70%. Les
accumulateurs Ni-MH supportent de forts courants de charge et de décharge et sont beaucoup
plus sûres en cas de surchauffe que les accumulateurs au Lithium. C’est qui est explique sa
prédominance sur le marché du véhicule hybride. Pour les applications stationnaires, c’est
technologie Ni-Cd qui est la plus utilisée.
c)Accumulateur au Lithium : Cet accumulateur s’est imposé dans les applications de
l’électronique portable. Le développement des véhicules électriques a permis de mettre au
point de nouveau système d’accumulateur au lithium offrant de très bonnes performances en
termes de cyclabilité (durée de vie) et de densité énergétique. Les coûts sont encore assez
élevés ce qui n’empêche pas la réalisation de grands projets de stockage. La plus grande
installation se situe en Virginie-Occidentale aux Etats-Unis avec un stockage d’une puissance
de 32 MW permettant de lisser la production d’une centrale d’éolienne de 98 MW pour une
injection réseau.
Lithium-ion pour le stockage à l’échelle du particulier
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Lithium-ion pour le stockage à l’échelle du réseau
d) Accumulateurs Sodium- Soufre : L’accumulateur Sodium-Soufre (NaS) fonctionne avec
des électrodes liquides. Pour cela, il doit être maintenu à une température comprise entre
290°C et 350°C. Les électrodes, siègent des réactions électrochimiques sont en sodium et en
soufre liquide. L’électrolyte séparant les deux électrodes est constituée de céramique ce qui
garantit une bonne conduction des ions. Bien que le nombre de cycles soient théoriquement
infini, il se situe en réalité autour de 1000.
La durée de vie peut atteindre les 15 ans et plus de 4000 cycles en conditions non critiques
(décharges inférieures à 80%). Le rendement énergétique est très bon (85%) mais la
technologie fait face à une autodécharge importante.
2) Accumulateurs à circulation (Redox Flow)
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Un accumulateur redox flow en tant que générateur électrochimique est le siège de réaction
d’oxydoréduction à ces électrodes. La spécificité vient ici du fait que les réactifs et les
produits sont en solution dans l’électrolyte adéquat. Les deux électrolytes positif et négatif
sont stockés dans des réservoirs et mis en circulation jusqu’aux demi-cellules où se déroulent
les réactions. La continuité du circuit électrique impose que les deux demi-cellules soient
séparées par une paroi semi-perméable qui autorise le passage d’un ion commun aux deux
électrolytes. La capacité dépend de la quantité de réactifs que contiennent les électrolytes et
est extensible à l’aide de réservoirs auxiliaires. La puissance quant à elle est liée au
dimensionnement du réacteur.
Ce type d’accumulateurs est adapté pour de fortes puissances et un stockage journalier
nuit/jour. La réactivité et les puissances réalisables leur confèrent un vaste de domaine
d’utilisation. Enfin, une décharge complète est possible sans dommage pour le système.
Actuellement, trois technologies semblent se distinguer
(Source : Techniques de
l’ingénieur)
:
a) Vanadium-Vanadium : Le marché est aujourd’hui dominé par la technologie au
Vanadium qui est le plus connu et reconnu. Le rendement énergétique se situe entre 70 et
85%. Le nombre de cycles de charge est supérieur à 12000 et la puissance en pointe inférieure
à 10 MW.
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b) Zinc-Brome : Technologie mature industriellement, le rendement énergétique oscille entre
65 et 75%. Le nombre de cycle est supérieur à 2000 pour une puissance de pointe inférieure à
4 MW.
c) Brome-Soufre : Ce système en voie de développement permet d’atteindre des puissances
remarquables de l’ordre de la centaine de MW. Le rendement se situe dans une fourchette de
60 à 75%. La puissance de pointe varie quant à elle entre 5 et 500 MW.
3) Stockage du dihydrogène L'hydrogène comme carburant a été proposé comme solution dans les problèmes d'énergie. Il
peut aussi être utilisé comme combustible ou pour la production d'électricité par une pile à
combustible ou produit par hydrolyse de l'eau pour « stocker » des énergies intermittentes
(éolien, solaire) dans des zones isolées du réseau. Le stockage peut être réalisé sous plusieurs
formes, qui ont toutes une faible efficacité énergétique :
a)Stockage d'hydrogène gazeux : Ce mode de stockage est le plus simple
technologiquement, mais il présente des inconvénients. La plupart des matériaux sont
en effet poreux vis-à-vis de l'hydrogène (phénomène de diffusion intra-atomique du à
la très faible taille du noyau d'hydrogène, il passe au travers des mailles cristallines
des métaux et de la matière condensée en général), ce qui génère des pertes lors d'un
stockage de longue durée. De plus, ce mode de stockage nécessite une masse et un
volume de stockage importants, et une compression fort coûteuse sur le plan
énergétique. Néanmoins le stockage à 350 bar et à 700 bar avec des matériaux
composites permet d'alimenter des flottes expérimentales de véhicules en Europe.
b) Stockage d'hydrogène liquide :
La liquéfaction de l'hydrogène (vers -252 °C) permet de pallier partiellement le problème de
volume du stockage gazeux (bien que la densité de l'hydrogène liquide ne soit que de 70 g/l)
mais nécessite de refroidir l'hydrogène et de le conserver à très basse température : ce
stockage est compliqué, très consommateur d'énergie, et éventuellement dangereux. Il est
réservé en général au spatial, mais il est aussi utilisé pour des voitures à hydrogène liquide.
c)Stockage sous forme de composés chimiques capables de libérer facilement le gaz.
On peut citer diverses propositions qui ont été faites plus ou moins récemment :
*l'utilisation de nanotubes de carbone.
*les hydrures métalliques : Magnésium et autres métaux légers (titane, aluminium, ...).
*l'acide formique qui, par un procédé utilisant du fer comme catalyseur, se décompose en
dihydrogène et en dioxyde de carbone. Cette voie catalytique permet d'après d'obtenir
53 grammes d'hydrogène pur par litre d'acide formique aux conditions normales de
température et de pression, contre 28 grammes pur de l'hydrogène comprimé à 350 bars.
Une alternative prometteuse est d'introduire (en une sorte de stockage diffusif) cet hydrogène
dans le réseau public de gaz naturel qui peut en recevoir sans aucun problème jusqu'à 5 %.
Cette solution sera expérimentée en 2013 (360 m3 d'H2 injectée par heure) par le groupe
E.ON dans le nord-est de l'Allemagne (à Falkenhagen via une installation pilote). En portant
la proportion de 5 à 15 %, ce qui semble techniquement faisable, « la totalité de la production
actuelle (2011) d'électricité d'origine renouvelable pourrait être stockée dans le réseau gazier
allemand »
d) Les piles à combustible
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peut servir à produire de l’hydrogène par électrolyse de l’eau. Les piles à combustible sont
ensuite un des moyens pour la restituer. Le système de stockage envisagé L’électricité met en
œuvre trois équipements : l’électrolyse qui consomme de l’électricité d’heures creuses pour
produire de l’hydrogène, la pile à combustible qui utilise cet hydrogène et l’oxygène de l’air
pour produire de l’électricité aux heures de pointe et un réservoir tampon d’hydrogène pour
assurer l’adéquation des ressources aux besoins.
Schémas montrant les principes de fonctionnement d’une pile à combustible(a) et (b) , une
pile à combustible réelle (c).
La pile à combustible repose sur un principe fort ancien qui met en évidence la possibilité de
produire du courant électrique par conversion directe de l’énergie chimique du combustible.
Elle a la particularité d’utiliser deux gaz : l’hydrogène H2 et l’oxygène O2, comme couple
électrochimique, les réactions d’oxydoréduction qui s’opèrent dans la pile sont donc
particulièrement simples. La réaction se produit au sein d’une structure (la cellule
électrochimique élémentaire) essentiellement composée de deux électrodes (l’anode et la
cathode) séparées par un électrolyte, matériau permettant le passage des ions. Les électrodes
mettent en jeu des catalyseurs pour activer d’un côté, la réaction d’oxydation de l’hydrogène,
et de l’autre côté, la réaction de réduction de l’oxygène. Dans le cas d’une pile à électrolyte
acide (ou pile à membrane échangeuse de protons), l’hydrogène de l’anode est dissocié en
protons (ou ions hydrogène H+) et en électrons, suivant la réaction d’oxydation : H2 →2H+ +
2e- . À la cathode, l’oxygène, les électrons et les protons se recombinent pour former de l’eau
:
2H+ +1/2O2 +2e - →H2O
Le principe de la pile à combustible est donc inverse à celui de l’électrolyse de l’eau. La
tension thermodynamique d’une telle cellule électrochimique est de 1,23 volt (V). Toutefois,
en pratique, la pile présente une différence de potentiel de l’ordre de 0,6 V pour des densités
de courant de 0,6 à 0,8 A/cm2. Le rendement d’une telle cellule est donc d’environ 50 %,
l’énergie dissipée l’étant bien évidemment sous forme de chaleur.
On peut distinguer plusieurs types de piles à combustible telles que :
_ AFC (Alkaline fuel Cell),
_ PEMFC (Polymer Exchange Membran Fuel Cell),
_ DMFC (Direct Methanol Fuel Cell),
_ PAFC (Phosphoric Acid Fuel Cell),
_ MCFC (Molten carbonate Fuel Cell),
_ SOFC (Solid Oxid Fuel Cell).
Ces piles se différencient selon la nature de leur électrolyte et de là par le niveau de leur
température de fonctionnement, leur architecture et les domaines d'application dans lesquels
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chaque type peut être utilisé. Par ailleurs, chaque pile a des exigences différentes en terme de
combustibles.
Les piles à combustible peuvent être utilisées pour :
- les applications portables,
- les applications spatiales,
- les applications sous marines,
- les groupes de secours,
- les applications automobiles (voiture et bus),
- la cogénération (industrielle ou groupements d'habitations),
On peut distinguer la production décentralisée (en particulier les applications stationnaires de
faible puissance (résidentiel, secours...), la production d'appoint reliée ou non au réseau, ainsi
que la cogénération de moyenne puissance (quelques centaines de kW) ) et la production
centralisée d'électricité sans valorisation de la chaleur. Elles peuvent constituer une solution
dans le cas de lieux isolés où il est difficile ou même coûteux, d'installer des lignes électriques
(site classé, montagne ...). Les piles à combustible pourraient assurer une distribution fiable et
indépendante des intempéries et même permettre une économie dans le coût de transport et
d'installation.
La production d’hydrogène pourrait être avantageuse en présence de réseaux d’hydrogène,
elle permettrait de convertir des surplus d’électricité et de les injecter dans ces réseaux pour
une utilisation directe (transports par exemple). Des systèmes ont été proposés qui conjuguent
une éolienne alimentant des habitations en électricité, fabricant de l'hydrogène par électrolyse
quand la production est supérieure à la demande et alimentant le village en électricité générée
par une pile dans le cas inverse.
14
Electrolyseur et réservoir de stockage d’hydrogène
V-Le stockage électrostatique-magnétique
1) Les super-condensateurs
À la différence des dispositifs électrochimiques, il n’y a pas de réaction chimique ; ce qui
accroît considérablement la cyclabilité.
Le principe est voisin de celui du condensateur mais l’isolant, qui sépare les électrodes, est Le
stockage d’énergie dans des super-condensateurs est l’un des deux systèmes de stockage
direct de l’électricité, sous la forme d’un champ électrique entre deux électrodes remplacé par
un électrolyte conducteur ionique dans lequel le déplacement des ions s’effectue le long
d’une électrode conductrice à très grande surface spécifique (grains de carbone percolants ou
polymères conducteurs micro-fibreux : 1200m2 par gramme. On obtient ainsi de meilleures
énergies volumiques que dans les condensateurs : 5 Wh/kg voire 15 Wh/kg, à un coût très
élevé mais avec une constante de temps de décharge supérieure à cause de la lenteur de
déplacement des ions dans l’électrolyte (puissance de 800 à 2000 W/kg).
15
COUPE SCHÉMATIQUE ET VUE DE SUPER-CONDENSATEURS [ST-CEA]
La tension par élément est limitée à 2,5 ou 3 V (modules jusqu’à 1500 F (Farads)) et nécessite
généralement une mise en série, contrairement au condensateur, pour former des modules
capables de stocker de l’ordre de 50 à 100 kW. On peut craindre un risque de déséquilibre lors
de cette mise en série. Pour obtenir un bon équilibre des tensions entre les nombreux éléments
en série, le convertisseur électronique de puissance est fractionné et intégré aux éléments.
SCHÉMA D’UN SYSTÈME UTILISANT DES SUPER-CONDENSATEURS
Comme dans un condensateur, la tension varie en fonction de l’état de charge :
W =1/2CV2 , ce qui conduit à la nécessité d’un convertisseur d’adaptation même en cas
d’utilisation en courant continu.
Les super-condensateurs se caractérisent par une durée de vie à priori sans limite mais en
pratique de l’ordre de 8 à 10 ans, un rendement de l’ordre de 95% et une autodécharge de
l’ordre de 5% par jour qui nécessite tout de même une consommation rapide de l’énergie
stockée. La technologie est connue depuis les années 1980 et a été largement utilisée à petite
échelle pour la sauvegarde mémoire sur les cartes électroniques. Ce n’est que depuis la fin des
années 1990 que des dispositifs de taille significative ont permis d’envisager des applications
de plus grandes puissances, plutôt impulsionnelles (fourniture brève d’énergie : quelques
secondes à quelques minutes) telles que l’on peut en rencontrer dans le domaine des
transports.
2) Les inductances supraconductrices
16
Le stockage magnétique à supraconducteur est appelé aussi SMES pour
"en:Superconducting magnetic energy storage" (Stockage d'énergie magnétique par bobine
supraconductrice).
Le stockage d’énergie dans une bobine supraconductrice est l’un de deux systèmes de
stockage direct de l’électricité, sous la forme d’un courant électrique continu circulant dans
une bobine. Ce courant augmente pendant la charge et décroît pendant la décharge et doit être
converti pour être exploitable sous forme de tension continue ou alternative. A chaque instant,
l’énergie magnétique stockée dans l’air W est égale à la moitié du produit de l’inductance L de
la bobine par le carré de l’intensité I du courant :W =1/2LI2 , tandis que la densité volumique
d’énergie est proportionnelle au carré de l’induction : W/V=1/2μB2.Compte tenu des
intensités de courant très élevées, la résistance R de la bobine doit être extrêmement faible,
sinon les pertes par échauffement (effet Joule) ne permettront pas de conserver l’énergie
accumulée plus de quelques fractions de seconde. Cela nécessite l’emploi des bobinages
supraconducteurs (formées de câbles supraconducteurs de résistance électrique quasi nulle,
constitué généralement de filaments en niobium/titane NbTi) qui opèrent à très basse
température (-270ºC).Les deux types de bobinages envisagés sont le solénoïde et le tore, tous
deux opèrent à l’air. Le premier permet un meilleur stockage à volume donné de matériau
supraconducteur, mais il rayonne beaucoup et engendre une pollution inadmissible dont la
compensation est coûteuse et encombrante. Le tore se révèle, malgré un volume plus
important, la solution la plus souvent retenue.
Bobine supraconductrice qui permet de stocker l’énergie sous forme d’un champ
magnétique.
Un des avantages de ce système de stockage est son très bon rendement instantané, voisin de
95% pour un cycle de charge-décharge. La principale difficulté est liée au système de
réfrigération qui, même s’il ne pose plus aujourd’hui de problème, accroît considérablement
le coût et complique l’exploitation. Une station de stockage électromagnétique se compose
principalement d’une grande bobine supraconductrice connectée au réseau par des
transformateurs et des convertisseurs alternatif-continu à thyristors. Les projets de stockage
massif (5000 à10000 MWh) font appel à des bobines de grand diamètre (plusieurs centaines
17
de mètres), où les forces électromagnétiques qui s’exercent sont colossales. Il faut donc les
installer en sous-sol pour diminuer le coût de structure.
VI- Le Stockage des énergies renouvelables
Les énergies dites renouvelables possèdent souvent le même défaut : elles sont intermittentes,
c'est à dire que leur production n'est pas assurée en permanence ni de manière constante.
C'est le cas par exemple pour l'énergie solaire et l'énergie éolienne. Il arrive parfois que ces
systèmes produisent plus d'énergie que nécessaire. Le surplus ne pouvant être utilisé est alors
perdu alors qu'il pourrait être utile au moment où ces méthodes ne produisent pas d'énergie.
Afin de résoudre ce problème, les chercheurs travaillent au développement de méthode de
stockage.
1) Stockage de l’énergie éolienne
L’énergie éolienne est une source d’énergie utilisée depuis des siècles. En plus de son
exploitation en mer pour faire avancer les bateaux, ce type d’énergie a été exploité sur terre
durant au moins les 3000 dernières années. En effet, des moulins à vent à axe vertical étaient
déjà utilisés dans les hautes terres afghanes 7 siècles A.C. pour moudre du grain. Ainsi, dans
un premier temps, l’énergie cinétique du vent était uniquement transformée en énergie
mécanique. C’est en 1891 que le Danois Poul Lacour construisit pour la première fois une
turbine à vent générant de l’électricité.
Depuis, la technologie des aérogénérateurs a évidemment évoluée. Ceci a permis, à l’énergie
éolienne, de devenir ces dernières années une alternative aux sources d’énergie
traditionnelles. Bien que les aérogénérateurs aient atteint une certaine maturité technique, il
leur reste encore une grande marge de progrès technologique. Il n’y a pas de doute que les
aérogénérateurs évoluent encore, et la recherche a un rôle important à jouer dans ce sens.
Les éoliennes de dernière génération fonctionnent à vitesse variable. Ce type de
fonctionnement permet d’augmenter le rendement énergétique, de baisser les charges
mécaniques et d’améliorer la qualité de l’énergie électrique produite, par rapport aux
éoliennes à vitesse fixe. Ce sont les algorithmes de commande qui permettent d’en contrôler
la vitesse de rotation des éoliennes à chaque instant.
Les éoliennes modernes sont automatisées. Les forces aérodynamiques qui entrent en jeu
dans leur fonctionnement sont les mêmes que celles qui sont créées par les ailes d’un avion.
La plupart des éoliennes sont pourvues d’un anémomètre qui mesure la friction du rotor, les
mécanismes de commande lui permettent de tourner et ainsi de produire une faible puissance.
Cette vitesse, appelée vitesse de démarrage, est habituellement d’environ 4 m/s, soit la force
d’une brise légère. La puissance produite croît rapidement à mesure que la force du vent
augmente. Lorsqu’elle atteint le niveau maximum admissible pour l’éolienne installée, les
mécanismes de commande assurent la régulation à la puissance nominale. La vitesse du vent à
laquelle une machine fournit sa puissance nominale est appelée vitesse nominale; en général,
elle équivaut à environ 15 m/s. Si la vitesse du vent continue à augmenter, le système de
commande arrête le rotor pour éviter que des dommages ne soient causés à l’éolienne. Cette
vitesse d’arrêt est généralement d’environ 25 m/s.
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Voici les principaux composants d’une éolienne moderne :
- Un rotor, bipale ou tripale, qui convertit l’énergie du vent en énergie mécanique par
l’entraînement de son arbre,
- Un multiplicateur (boîte de vitesses), qui relie le rotor au générateur,
- une génératrice triphasée,
- Une tour sur laquelle est fixé le rotor et qui est assez élevée pour exploiter les vents plus
forts en altitude,
- Une fondation solide qui assure la résistance de l’ensemble par grands vents et/ou dans des
conditions de givrage,
- Un dispositif d'interconnexion et un système de contrôle qui commande le démarrage et
l’arrêt de l’éolienne et surveille son fonctionnement.
Schéma typique d’une éolienne
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Schéma montrant les éléments mécaniques et électriques de l’éolienne
Le vent, source de l’énergie électrique produite par les aérogénérateurs, est une grandeur
stochastique. Tout en étant l’entrée et la raison d’être du système éolien, c’est également la
perturbation principale. Il est très important de chercher à minimiser l’impact des
perturbations éoliennes sur la production d’électricité par des aérogénérateurs à vitesse
variable et c’est dans ce cas là où apparaît l’importance du stockage dans l’atténuation de ces
perturbations. L'énergie éolienne est par essence une énergie intermittente. Elle n'est
prévisible que dans la limite des prévisions météorologiques et ne peut être stockée sous sa
forme primaire. Les partisans des énergies renouvelables voient dans le mix-énergétique,
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combinant éolien, solaire et géothermie, dans le stockage de l'énergie et les économies
d'énergie, des solutions pour pallier les problèmes d'intermittence de l'éolien.
Il existe plusieurs méthodes de stockage de l’énergie éolienne :
a) Stockage par biogaz
Les difficultés à stocker cette énergie à grande échelle et de manière connectée au réseau
conduit parfois à une non exploitation du plein potentiel de cette ressource. L'utilisation de
l’hydrogène comme vecteur énergétique est une des pistes les plus sérieusement envisagées.
L’électrolyse est un procédé connu et maitrisé qui permet d’utiliser le surplus d’énergie pour
produire de l’hydrogène. La pile à combustible est une des pistes de recherche, comme
l’atteste le projet Myrte, plateforme de recherche et développement des productions de faible
importance qui a pour objectif de stocker l'énergie solaire sous forme d'hydrogène, inauguré
au début de l’année 2012. On peut également citer le projet de recherche européen INGRID
lancé en juillet 2012, qui explore la piste du stockage de l’hydrogène sous forme solide grâce
à un alliage d'hydrure de magnésium. Le groupe E.ON teste de son coté l’injection de
l’hydrogène directement dans le réseau gazier allemand. Un site pilote devrait être construit à
Falkenhagen (Nord-est de l’Allemagne).
b) Stockage par batteries
La solution du stockage de l'énergie électrique dans des batteries n'est envisagée que pour des
sites isolés et des productions de faible importance. Ce type de stockage est limité par
l'investissement représenté par des batteries de grande capacité et par la pollution engendrée
par leur recyclage.
c) Stockage hydraulique
Une méthode utilisée pour exploiter et stocker les productions excédentaires des éoliennes
consiste à les coupler avec des techniques de pompage-turbinage au sein de centrales hydro-
éoliennes. Cette technique est à la fois la plus simple et la plus prometteuse après le simple
couplage à un potentiel hydraulique supérieur ou égal au potentiel éolien.
Principe
Une ferme éolienne génère de l'électricité grâce à des aérogénérateurs. Cette électricité est
utilisée à 70 % pour pomper de l'eau vers une retenue d'altitude. Les 30 % restants sont
envoyés sur le réseau.
En périodes de moindre vent, l'eau de la retenue est turbinée dans une unité hydroélectrique et
stockée dans une retenue basse. L'électricité obtenue est envoyée sur le réseau.
Le principe peut être inversé avec un puits vidé de son eau grâce aux surplus d'électricité, et
rempli gravitairement en alimentant en eau des turbines.
d) Stockage par transformation
Aux États-Unis, une entreprise conçoit de nouvelles éoliennes qui produisent de l'air
comprimé au lieu de l'électricité. Dans la nacelle des éoliennes, au lieu d'un alternateur se
trouve donc un compresseur d'air. L'air comprimé est stocké et permet de faire tourner un
alternateur aux moments où les besoins se font le plus sentir.
Du point de vue du stockage de l'énergie, cette façon de faire impose une conversion d'énergie
(de l'air comprimé vers l'électricité, avec un rendement réduit), mais permet de positionner la
production électrique sur le pic de consommation, où l'électricité est payée plus cher, avec une
conversion de moins que par le processus classique (électricité vers stockage puis stockage
vers électricité). Certains pensent même que l'on pourrait utiliser directement l'air comprimé
ainsi produit pour alimenter des voitures automobiles propulsées avec ce fluide.
2) Le stockage de l’énergie photovoltaïque
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La lumière du soleil est transformée en électricité par des panneaux photovoltaïques.
L’électricité produite peut être soit stockée dans des batteries, soit convertie par un onduleur
pour être distribuée aux normes sur le réseau. Les photopiles sont constituées de matériaux
semi-conducteurs (souvent du silicium) qui transforment directement la lumière du
rayonnement solaire en énergie électrique
Les systèmes autonomes dépendent uniquement de l’énergie solaire pour répondre à la
demande d’électricité. Ils peuvent comporter des accumulateurs qui emmagasinent l’énergie
produite par les modules, servant la nuit ou quand le rayonnement solaire est insuffisant. En
règle générale, ces systèmes sont installés là où ils constituent la source d’énergie la plus
économique.
Les systèmes raccordés au réseau sont une résultante de la décentralisation du réseau
électrique. L’énergie est produite plus près des lieux de consommation et non pas seulement
par de grandes centrales électriques ou hydroélectriques. Un système connecté à un réseau
produit sa propre électricité et achemine son excédent d'énergie vers le réseau, auprès duquel
il s'approvisionne au besoin. Ces transferts éliminent le besoin d'acheter et d'entretenir une
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batterie d’accumulateurs.
VII-Stockage par antimatière
L'antimatière est l'ensemble des antiparticules des particules composant la matière classique
— celle dont est faite la Terre. Le préfixe « anti- » signifie que l'antimatière est « l'opposée »
de la matière. L'opposition se fait au niveau des charges (dont la charge électrique) : les
particules composant l'antimatière ont des charges opposées à celles des particules jouant le
même rôle dans la matière. Par exemple, la matière comprend les protons, positifs, et les
électrons, négatifs. L'antimatière comprend donc les antiprotons, négatifs, et les antiélectrons
(ou positrons), positifs. Ce qui n'empêche pas l'existence de particules d'antimatières de
charge nulle (par exemple les antineutrons). Il existe pour chaque particule une antiparticule
correspondante
Bien que le stockage d'énergie par antimatière ne soit pour l'instant qu'une vue théorique, le
principe pourrait être le suivant : La phase « stockage » pourrait être réalisée en concentrant
un photon très énergétique en un point précis, ce qui aurait pour effet de produire deux
particules (une de matière, l'autre d'antimatière). La phase "déstockage" serait réalisée en
mettant en contact ces deux particules, qui en se rencontrant produiraient une formidable
décharge d'énergie (la recombinaison de 10 kg de matière avec 10 kg d'antimatière produirait
500 TWh (E = m.c² = 20 kg × (3 108 m/s)² = 1,8×1018 J, 1 TWh = 3,6×1015 J, 1,8×1018 J /
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3,6×1015 = 500 TWh) soit la production annuelle d'électricité de la France).Les difficultés
sont de plusieurs ordres :
*Difficulté de stockage : l'antimatière s'annihile spontanément et immédiatement au contact
avec la matière. Il faut donc totalement l'isoler.
*La recombinaison matière antimatière ne produit pas une énergie simple à récupérer
(photons de très haute énergie.).
*La conversion photon → couple matière antimatière n'est pas systématique, le couple de
particules produites n'est pas déterminé et leur séparation peut être difficile (dans le cas de
particules neutres).
CONCLUSION
Notre avenir énergétique dépendra de notre capacité à développer des dispositifs plus
performants pour stocker et restituer l’énergie électrique.
Le stockage d’énergie est un moyen de limiter les pertes lors d’une surproduction et donc de
réduire la consommation globale d’énergie ;
Le principe ayant la plus grande capacité de stockage d'énergie électrique est, et restera,
l'accumulateur électrochimique. Il n'y a que de faibles améliorations à attendre des
technologies classiques, le progrès réel viendra des technologies nouvelles. Le tableau
comparatif suivant permet de récapituler les principales caractéristiques de quelques unes des
technologies étudiées.
(*PdD : profondeur de décharge)
BIBLIOGRAPHIE
PGɤE teste le stockage de l’énergie par air comprimé, Enerzine, 28 aout 2009
10questions à Jean Dhers sur le stockage de l’énergie électrique, Académie des
technologies, décembre 2006
25
Activité : Conversion, Transport, stockage de l’énergie consulté le 11mai 2013, tiré de
www.planete_energies.com
Le photovoltaïque consulté le 11mai2013 tiré de www paysnelamer.fr
Bernard M. (1996). Le stockage de l’énergie électrique pour la production décentralisée de
l’électricité, Ecole Normale Supérieure de Cachan Antenne de Bretagne. Consulté le 10 mai
2013 tiré de www. maxwell.com