Exposé sur l’art

8/6/2019 Expos sur lart

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Expos sur lart et la littrature de la Belle poque la fin de la deuxime guerremondiale :

I) Lart et la littrature en 1890 :

Introduction :

Le terme Belle-poque n en 1919 et dsigne la priode de la fin du XIXmesicle 1914. Cette expression est fonde sur le regret, la nostalgie dunepriode considre comme brillante. Lun des symboles de la Belle-Epoque estlexposition Universelle de 1900 qui avait pour but de montrer les innovations

techniques et la puissance coloniale franaise. La fin du XIXme sicle et lapremire moiti du XXme sicle sont caractrises dans le domaine culturel parla naissance et lpanouissement de ce quil est convenu dappeler la modernit.

Comme le dit Maurice Denis (critique dart et artiste peintre), au niveauartistique la priode 1890 est une grande bourrasque . En effet, dans lesdomaines o sexerce la pense (ex : littrature) la France connat une vritablerupture et un renouvellement.En posie, cest lavnement de nombreux potes tels que Mallarm qui publieen 1887 les Posies incompltes . De plus, cest durant cette priode quePaterne Berrichon choisit de publier Les Illuminations et Une saison enenfer de Rimbaud.Claudel et Valry assurent quant eux la relve du symbolisme, un courantauquel Jules Huret consacre un article dans Lcho de Paris .Toute la France est alors saisie dune envie de renouveau qui sopposedirectement au scientisme et au positivisme, deux courants qui taient chers lagnration prcdente.La France artistique de 1890 commence alors prendre ses distances aveclhumanisme.

La posie et le thtre symbolistes affirment un idalisme convaincu que leslments du monde extrieur ne sont que des apparences.Lobservation du monde et la raison prnes par la gnration de 1860, cdent lepas limagination, lintuition, au rve qui sont les seuls moyens capables dintroduire lHomme dans ltre. Ces moyens, retrouvent pour ainsi direleurs lettres de noblesse quils avaient perdues sous le second Empire lors du

triomphe du positivisme.Dans lart, on abandonne le ralisme et on rejette lImpressionnisme.Malgr


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tout, lartiste continue de peindre le monde qui lentoure. Cest Gauguin quicommence peindre des paysages hors du temps, le changement a commenc.En effet, si son poque Renoir se contentait de peindre le Moulin de laGalette (1876) tel quil tait, Toulouse-Lautrec donne quant lui une me

son tableau : il nous fait ressentir les sentiments prouvs par les spectateurs.Si lon avait limpression que les personnages prsents dans le tableau de Renoirse divertissaient, on se rend compte grce Toulouse-Lautrec que cespersonnages vont au Moulin de la Galette (1889) pour se morfondre.De plus, Munch semble seffrayer de la dtresse des Promeneurs de la rue CarlJohann (1892) , il nous laisse deviner sous leurs corps ravags, les morts quilsferont bientt.

Le Moulin de la Galette, Auguste Renoir

Le Moulin de la Galette, Toulouse Lautrec


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Les Promeneurs de la rue Karl Johann, Edouard Munch

linverse des impressionnistes, les peintures des artistes de 1890 sont bienplus tristes.De plus, nombre de ces artistes a peur de la vie, par exemple, les Nabis passentleur temps chez eux afin de protger contre le monde extrieur. Il prfrentpasser leurs jours chez eux afin de laisser leur vie scouler plus lentement.Cette caractristique visant vouloir figer le temps se retrouve chez Seurat dansle tableau : La Baignade (1884), o il tend peindre ses personnages dansune position hiratique.Lart de Czanne et de Degas tait un art o les auteurs mettaient un peu de leur

vie, une vie quils avaient oubli de vivre car prfrant la consacrer leuruvre. Gauguin, Van Gogh ou encore Toulouse Lautrec sont des hommesqui quant eux ont vcu une vie triste et tragique. Leur uvre est donc

moins un art mais plutt une expression de leur vie.Avec eux, des auteurs comme Rimbaud, Verlaine et Nietzsche ouvrent la voie une poque nouvelle de lhistoire artistique : celle o lart est plus le produitdune aventure spirituelle que lexpression dun cur .


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La baignade, Georges Seurat

A)Le no-impressionnisme :

Le no-impressionnisme est un courant de peinture dont le nom fut donn parFlix Fnon (critique dart). Il donna en effet ce nom au divisionnisme(pointillisme) lanc par Seurat.Ds 1884, un impressionniste belge du nom de Paul Signac sintresse auxtravaux de Seurat. Ils vont alors tenter dtablir une doctrine no-impressionniste sur des bases scientifiques.Tout a commenc en 1886 lors de la dernire exposition impressionniste.Cette dernire marque le dclin de ce mouvement, en effet, des artistes tels queMonet, Sisley ou Renoir sont absents.Ce sont de plus jeunes artistes qui y sont prsents, notamment Georges Seurat.Ce dernier qui avec son tableau : Un dimanche aprs-midi lle de la grandeJatte (1885) propose un remde la dissolution des formes laquellelimpressionnisme a conduit. Dans son uvre, la raideur des figures et ladivision des touches confrent aux volumes de la densit et leur donne uneimpression de vibration. Seurat abandonne les touches larges et spontanes desimpressionnistes, il utilise quant lui des petits points de couleur poss les uns

ct des autres avec rgularit et il rduit sa palette de couleur au jaune, aurouge et au bleu. Le mlange de ces couleurs provoque chez le spectateur unmlange optique, ceci permet au tableau davoir une plus grande intensitcolore et davantage de luminosit.En conclusion, Seurat cherche uniquement donner une rigueur scientifique limpressionnisme.


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Un dimanche aprs-midi sur lle de la Grande Jatte,

B)Les nabis : un esthtisme bourgeois :


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(Le Talisman de Paul Srusier, 1888)

Le mouvement Nabi est un mouvement davant garde n la fin du 19me sicle.Ce mouvement est une raction contre la peinture acadmique de lacadmie desbeaux arts. Le terme de nabi signifiant intellectuel en Hbreux a t introduiten1888 par Henri Cazalis (pote symboliste). Le terme nabi tait alors le nomdun cercle de jeunes peintres.Ces peintres cherchent retrouver la puret de lart,ceux-ci sont exalts par leTalisman lgu par Gauguin. la manire du Talisman de Srusier, il

dcident dabandonner les rgles traditionnelles de la peinture en se tournantvers les vitraux mdivaux, les estampes Japonaises ou encore la peinturegyptienne.Maurice Denis (1870-1943) "le nabi aux belles icnes", est le thoricien dugroupe; sa clbre dfinition: "Se rappeler qu'un tableau, avant d'tre un chevalde bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote est essentiellement unesurface plane recouverte de couleurs dans un certain ordre assembl" pourraits'appliquer toute l'uvre nabie, en particulier ses premires toiles. La palettede Denis profonde et mate, elle s'adapte aux simplifications et accentue lecaractre dcoratif du tableau. La stylisation des formes et l'emploi del'arabesque dans le rendu des feuillages, cre une atmosphre irrelle etpotique, proche des symbolistes. L'admiration de Denis et de ses condisciplespour Czanne, Gauguin et Redon, qu'ils considrent comme leurs "initiateurs" setrouve concrtise dans ce tableau qui s'inscrit dans la ligne des Hommages deFantin-Latour. Denis regroupe autour d'une nature morte de Czanne, ayantappartenu Gauguin, les principaux nabis. La scne se passe dans la galerieVollard en prsence de leur ans Redon et du critique Andr Mallerio; cette

toile affirme la cohsion du groupe jusque vers 1900.


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Hommage Czanne, Maurice Denis,1900De gauche droite : Odilon Redon, Edouard Vuillard, Andr Mallerio,

Ambroise Vollard, Maurice Denis, Paul Srusier, Paul-lie Ranson, FranoisXavier Roussel, Pierre Bonnard et Marthe Denis (femme de Maurice Denis)

II)La gnration 1900 :


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Les artistes qui parviennent lge adulte aux environs de 1900 ont subiindirectement linfluence de leurs ans. La langue franaise le reconnat, onparle de style 1900 pour caractriser des uvres architecturales etdcoratives nes une dizaine dannes plus tt mais panouies laube

du XXme sicle.Lexposition Universelle de 1900 consacre le succs de ces uvres qui netarderont pas provoquer la raction cubiste.

Les annes qui marquent le dbut du XXme sicle sont pour les artistes unephase de dcouverte. En effet de nombreux artistes sintressent auxcivilisations orientales, lexotisme passionne, une exposition sur lIslam seramme ralise en 1903 Paris ( Pavillon de Marsan ). De plus, lOccident ne vapas tarder dcouvrir lart ngre.

Masque Africain

Ce qui fascine dans ces arts la fois archaques et exotiques, cest la puissancede leurs effets. Les artistes de ce dbut de sicle recherchent avant tout


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lintensit la diffrence des artistes du XIXme sicle. La nouvelle gnrationest plutt la recherche du dynamisme et de lnergie alors que lanciennegnration recherchait plutt la subtilit et le raffinement.Cest aussi en ce dbut de sicle que lon assiste aux premiers exploits dans le

secteur de lautomobile et de laviation.Le Xxme sicle dans sa premire dcennie est anim dune bonne sant quirend compte en partie de sa prodigieuse fcondit, cette dynamique permet cette poque dtre trs cratrice pendant 14 derniers ans. En effet, dans tous lesdomaines artistiques : peinture, musique et littrature sopre un renouveau.Malheureusement cette vague de fcondit et de crativit prit fin en 1914 avecle dbut de la premire guerre mondiale.

A)Le Fauvisme (1905-1910) :

Le mot fauve est apparu pour la premire fois dans un texte de Vauxcelles(critique d art) dans le supplment (rubrique artistique) du Gil-Blas en octobre1905.Dans le vocabulaire de lhistoire, les mots fauve et fauvisme ont russi sauvegarder leur signification. On peu limiter lemploi de ces mots aux artistesdu dbut du Xxme qui ont pratiqu un art nouveau et affranchi de toutesconventions ( libert dans lemploi de la couleur ).Le mot fauve sapplique au petit nombre dartistes travaillant Paris et dans leMidi. Ces derniers ont expos pour la premire fois en 1905 au SalondAutomne.Ces artistes portent le nom de Fauvistes au vu de la violence et de lavigueur sauvage de leurs peintures. Ce mouvement nayant pas de manifeste part entire, il sen suit quil na pas de relles limites. Les Fauvistes ne sont pasorganiss, cest la fois un rseau damitis et de relations personnelles.

-les caractristiques du fauvisme :les peintures fauvistes sont peintes avec des couleurs assez violentes (rouge,

jaune).La couleur est employe de faon pure (telle quelle sort du tube).Les fauvistes prfrent les teintes vives quils favorisent par rapport aux teintesgrises quils bannissent.Ils utilisent la couleur comme un lment essentiel de lexpression dumouvement. Ils utilisent les oppositions de couleur pour traduire le mouvement.

Un des principaux peintres fauvistes : Henri Matisse.

Il nat en 1869 au Cateau (Nord-Pas-de Calais)Il fait ses tudes de droit puis il travaille chez un avou (avocat charg de plaider


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la cour dappel). Il sinscrit ensuite lcole gratuite de dessin de SaintQuentin.Il ne viendra Paris quen 1892 o il sinscrira lcole des arts dcoratifs puis lacadmie Julian. Suite son expulsion de lcole des Beaux arts, il dcouvre

les no-impressionnistes, il commence alors employer des couleurs pures et ilexcute ses premires sculptures. En 1905, il expose au Salon dAutomne sestoiles. Malheureusement, celles-ci dclenchent le scandale du Fauvisme et leplacent la tte de ce nouveau groupe. Malgr cela, Matisse prfre serorienter vers un art plus strict.Matisse se retire ensuite sur la cte mditerranenne o il adopte un art dtendu et aux couleurs claires. Vers 1927, Matisse abandonne le dessin et lagravure, il va se tourner vers un dessin plus schmatique. En 1930, HenriMatisse sjourne Hati dont la vgtation et latmosphre lui inspireront

certaines uvres.En 1933, il achve sa grande uvre : La Danse . Matisse est dsormaisclbre et considr comme lun des principaux crateurs de la peinturemoderne. Ds 1907, Apollinaire avait compris Matisse, il disait de lui : Nousne sommes pas en prsence dune tentative outrancire, le propre de lart deMatisse est dtre raisonnable .

La Danse, Henri Matisse


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La Desserte, Henri Matisse,1908

B)Le cubisme (1907-1914)Contre le subjectivisme des Fauves, une raction ne tarda pas se produire enFrance. Cette raction se manifesta par un refus de la couleur intense, de formesaplaties et de lexcution expressive. Comme annonc prcdemment, lecubisme tire son origine de lart ngre.Cest cette mme priode que Paul Czanne commence se faire connatre.En 1907, certains Fauvistes commencent se tourner vers un autre type depeinture et renoncer aux formules qui avaient dfini leur art. limage deDerain qui se tourne vers une peinture dite constructive et qui entrane aveclui de nombreux peintres tels que Vlaminck ou Picasso. Dufy lui aussi seconvertit cette construction dcolore et austre. Comme lavaient fait les no-

impressionnistes, les Fauvistes tels que Gauguin ou Van Gogh cdent le pas auxcubistes (Czanne).Comme en tmoigne dans Nouvelles littraires Max Jacob, Picasso taitfascin par lart ngre : Nous dnmes un jeudi soir chez Matisse. [] OrMatisse prit sur un meuble une statuette de bois noir et la montra Picasso.[]Picasso la tint la main toute la soire. Le lendemain matin, quand jarrivai latelier, le plancher tait jonch de feuilles de papier. Sur chaque feuille, ungrand dessin, presque le mme : une face de femme avec un seul il, un nez troplong confondu avec la bouche et une mche de cheveux sur lpaule. Le cubisme

tait n..Lart ngre a en effet intress les cubistes par son interprtation de la ralit,


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non pas en fonction des donnes sensorielles (vue) mais en fonction de laconnaissance quil en a intellectuellement.En conclusion, Les demoiselles dAvignon marque la fin des travauxcubistes de Picasso et ouvre la voie une poque nouvelle de son art.

- les caractristiques du cubisme :

Le Cubisme se caractrise par un chromatisme dcolor base docres, debruns, de verts teints, une simplification des plans do sont limins tous lesdtails.

Le joueur de guitare, Pablo Picasso, 1910

C)Le Futurisme (1909-1914) :

Le Futurisme est lart des adhrents du salon de la section dOr et dOrphisme.En 1910, en France se ressent un besoin du dynamisme et de vitalit intense. Ilen est de mme en Italie o nat le mouvement nomm Futurisme.Le 11 avril 1910, le Manifeste technique des peintres futuristes est sign parcinq artistes italiens du nom de Giacomo Balla, Umberto Boccioni, Carlo Carr,Luigi Russolo et Gino Severini.

Umberto Boccioni : crateur du Futurisme. Nous allons retracer les lments desa vie qui ont conduit la cration de ce mouvement.En 1902, Boccioni quitte lItalie grce un prix quil a obtenu, il se rend alors


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Pris o il fait un sjour de dix-huit mois. En 1908, il se rend Milan o il fait laconnaissance de deux jeunes peintres : Carr et Russolo. Il rencontrera ensuitelors dune soire du Thtre lyrique en 1909 le pote Marinetti publicateur dufameux Manifeste du Futurisme dans Le Figaro .

- Les caractristiques du FuturismeLe Futurisme est un courant artistique dont la technique sinspire du cubisme etdu divisionnisme.Il est caractris par une envie de vitesse, de modernit ,de futur et de violence.

La citt che sale, Umberto Boccioni, 1910


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Evolutions littraires de la Belle-poque :

I. La presse crite :

Lalphabtisation, largement acheve l fin du XIXme sicle en Europeoccidentale, explique le triomphe de la presse crite, insparable de

lurbanisation et de llargissement de la dmocratie. Les progrstechnologiques ont jou leur rle ainsi que le dveloppement des agences depresse, la britannique Reuter, la franaise Havas (ds 1835), lallemande Wolff,les amricaines Associated Press et United Press. La presse crite sduit unpublic trs populaire, essentiellement masculin avant 1914. Les quotidiens 5centimes, un demi-penny ou un centsont les artisans dun tirage global de 5millions dexemplaires Paris en 1914 et 24 millions aux Etats-Unis (41 en1940). Les quotidiens populaires grand tirage, rarement infods une lignepolitique prcise, furent la plupart trs conservateurs Ils eurent une influence

certaine dans le dveloppement des sentiments germanophiles, aussi bien enAmrique (leNew York Journal du magnat William Randolh Hearst, par ailleurshostile auNew Deal), que dans la Grande-Bretagne des annes trente (le Times).Cet essor de lcrit donc t universel.

II. Dans la littrature :

Toute cette priode est encore marque par les dbats des annes 1890 : affaireDreyfus, rapport entre lEglise et lEtat, socialisme, nationalisme, etc. De cesdbats tmoigneront, en particulier, les uvres de Maurice Barrs ou dAnatoleFrance. Loptimisme nest pas gnral ; il ne concerne videmment pas toutesles classes sociales et natteint pas non plus toute la littrature. Si Verhaeren ou

Cendrars clbrent la modernit dans des textes aux accents parfois piques, ilsy dclent aussi des sources dangoisse virtuelles ; avec la civilisation matrielle


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qui sinstalle se font jour, chez quelques auteurs, des proccupationsspirituelles : ce dbut de sicle est lpoque des conversions, celles de CharlesPguy et de Max Jacob notamment.

Sur le plan littraire, des crivains comme Anatole France ou Romain Rollandse trouvent la charnire de deux sicles ; ils abandonnent le modle de Balzacet celui de Zola pour crire des romans vise idologique explicite, mais ilsnoprent, dans le domaine des techniques, aucun renouvellement profond. De

jeunes auteurs, comme Alain Fournier ou Valry Larbaud, ainsi quAndr Gidedont laudience est dj large, ouvrent quant eux la voie dun nouveau type dercit, proposant des formules qui marqueront les gnrations daprs guerre.

Epoque de transition, ce dbut de sicle lest aussi pour le thtre, o lon voit

surgir, ct de comdies satiriques ou de pices idologiques marques parlinfluence dIbsen, les drames de Claudel, dont le verbe potique ne simposeravraiment la scne quaprs 1918.

Mais la Belle poque est essentiellement lpoque de la posie. Valry etVerhaeren se dgagent progressivement du symbolisme dont ils sont leshritiers. Et cest alors quapparaissent ceux quon appellera les potes delesprit nouveau ; Cendrars, Apollinaire, Max Jacob renouvellent la fois lesthmes et les formes du texte potique ; ils innovent par le refus de toute

sparation entre art et vie quotidienne, par labandon des exigences de lalogique, par la priorit donne lexpression de linstantan et du simultan, parla recherche systmatique de la surprise. Au XIXme sicle, le symbolisme esttrs prsent en littrature : cest une raction contre le naturalisme, jug tropproche de la ralit, on considre le symbolisme comme une sorte de retour auromantisme. Il y a une omniprsence de lidal, de la beaut. Par exemple,, avecMallarm, le plus pur pote symboliste, cesse dcrire car lusage des mots estune entrave sa volont didal. Baudelaire initiateur du symbolisme voitrejoindre Rimbaud et Verlaine son mouvement. Paul Verlaine (1844-1896)

tient une place part dans la posie du XIXme sicle, de par la sincrit de sonlyrisme que par le caractre trs personnel de son uvre. Grand ami de Verlaine,Rimbaud (1854-1891) a consacr sa jeunesse essayer de crer une posie libreet sauvage o les barrires entre le rel et limaginaire, entre les objets, les rveset les sensations nexisteraient plus. Mais, 20 ans, il dcide brusquementdarrter dcrire et de se transformer en aventurier. Un film a dailleurs tralis par Agnieszka Holland en lhonneur de leur amiti en 1997.

Romain Rolland (1866-1944), crivain solitaire, a dfendu des idaux


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dhumanit et de fraternit mme lorsque lhistoire sy opposait. Il demeureprincipalement connu pour son roman Jean-Christophe qui retrace la vie dunmusicien qui tablit une synthse entre la France et lAllemagne, deux paysennemis lpoque. Dautre part le domaine potique de laprs guerre se divise

en deux tendances : une posie de lintellect et une posie de limagination.

Quelques autres auteurs de la Belle-poque :

Guillaume Apollinaire : Cest un crivain franais n en 1880 Rome et mort en1918 Paris. Curieux, avide de nouveauts, il a t au dbut du XXme sicleun des premiers dfendre lart moderne, notamment en peinture. Il admirediffrents artistes peintres cubistes comme Picasso ou Braque, son sens delesthtique se retrouve dans ses pomes. Sa posie cherche crer une relation

en images et mots. On observe ce style dans Calligrammes. Cest un prcurseurdu surralisme dont il a forg le nom. Ses pomes, souvent sans ponctuation,amorcent un esprit nouveau et tentent dintgrer la diversit de la civilisationmodernne en train de natre. Cest en 1913 quil connat le succs avec lapublication dAlcools. En novembre 1914, Apollinaire sengage dans la GrandeGuerre. Bless, il meurt en 1918, aprs avoir publi ses Calligrammes, emportpar une grippe infectieuse.

Vive voix. Guillaume Apollinaire.


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La colombe poignarde et le jet d'eau"

Andr Gide : Andr Gide est n en 1869 dans une famille de la hautebourgeoisie protestante . Son pre est un brillant professeur la facult de droitde Paris, et sa mre, la fille d'un industriel rouennais du textile. Andr Gide estlev dans une atmosphre puritaine. Petit garon motif et de sant fragile, ilest sujet des crises nerveuses rptes qui lui valent de nombreuses cures.Andr Gide est trs affect de perdre, 11 ans, son pre, cet tre rudit etgnreux qu'il admire. C'est son premier "Schaudern" ( "frissonnerd'pouvante"). Il sera lev au milieu de femmes, au premier rang desquelles : samre, Anna Schackleton, l'ancienne gouvernante de celle-ci, la bonne, ses tanteset ses trois cousines.

Dautres auteurs importants du XXme sicle ont rvolutionn la littrature et lamanire de penser comme Valry ou Proust mais ils seraient trop nombreux numrer, cest pourquoi nous vous avons prsent quelques uns indispensables


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connatre.

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