4
2010 Pour le bicentenaire de la Révolution de mai 1810, la ville de Saint-Tropez a choisi de rendre hommage à la personnalité d’Hippolyte Bouchard, marin tropézien, devenu commandant en second de la flotte argentine. C’est d’ailleurs une conférence consacrée à « El gran capitan Hippolito Bouchard » qui a ouvert le Rendez- vous culturel avec l’Argentine, le 12 février dernier, en présence de son Excellence Luis Ureta Saenz Peña, ambassadeur d’Argentine à Paris. D’autres animations jalonnent cette année 2010. Ainsi, les associations tropéziennes se sont mises à l’heure de l’Argentine pour offrir des manifestations de qualité : les Amis de la Musique, à travers leur Festival de printemps, ont rendu un hommage au tango, le dimanche 28 mars, avec le quatuor Caliente. Le Polo Club de Saint-Tropez mettra sa grande parade du 9 juillet aux couleurs « albiceleste ». Enfin, l’association du Festival des Nuits du château de la Moutte a programmé trois soirées dédiées au tango dans le somptueux décor d’un des plus beaux monuments de Saint-Tropez. Point d’orgue du programme d’animations et d’événements autour de l’Argentine, la ville de Saint-Tropez organise une grande soirée à la citadelle le samedi 24 juillet . à Saint-Tropez A l’occasion du 200 e anniversaire de la Révolution de mai 1810 et en hommage à Hippolyte Bouchard, le ville de Saint-Tropez organise une année d’animations sur le thème de l’Argentine, en partenariat avec l’ambassade de la République d’Argentine à Paris.

exposition

Embed Size (px)

DESCRIPTION

exposition itinerante sur Bouchard, ancien tropézien

Citation preview

2010Pour le bicentenaire de la Révolution de mai 1810, la ville de Saint-Tropez a choisi de rendre hommage à la personnalité d’Hippolyte Bouchard, marin tropézien, devenu commandant en second de la fl otte argentine. C’est d’ailleurs une conférence consacrée à « El gran capitan Hippolito Bouchard » qui a ouvert le Rendez-vous culturel avec l’Argentine, le 12 février dernier, en présence de son Excellence Luis Ureta Saenz Peña, ambassadeur d’Argentine à Paris.

D’autres animations jalonnent cette année 2010. Ainsi, les associations tropéziennes se sont mises à l’heure de l’Argentine pour offrir des manifestations de qualité : les Amis de la Musique, à travers leur Festival de printemps, ont rendu un hommage au tango, le dimanche 28 mars, avec le quatuor Caliente.

Le Polo Club de Saint-Tropez mettra sa grande parade du 9 juillet aux couleurs « albiceleste ».

Enfi n, l’association du Festival des Nuits du château de la Moutte a programmé trois soirées dédiées au tango dans le somptueux décor d’un des plus beaux monuments de Saint-Tropez.Point d’orgue du programme d’animations et d’événements autour de l’Argentine, la ville de Saint-Tropez

organise une grande soirée à la citadelle le samedi 24 juillet.

à Saint-TropezA l’occasion du 200 e anniversaire de la Révolution de mai 1810 et en hommage à Hippolyte Bouchard, le ville de Saint-Tropez organise une année d’animations sur le thème de l’Argentine, en partenariat avec l’ambassade de la République d’Argentine à Paris.

Quelle épopée que celle de Bouchard ! Simple matelot dans la marine française, il devient généralissime au pays de Bolivar et de San Martin ! Aujourd’hui, des rues et des écoles portent son nom, à Buenos Aires et dans d’autres villes. Hippolito Bouchard est devenu un mythe outre-Atlantique .

L’Argentine, c’est aussi des paysages édifi ants. Les expositions de pho-tos de Jorge Hermet et de Céline Frers illustrent la beauté sauvage des parcs naturels et de la Patagonie, où trône le majestueux pic Fitz Roy.

Quand Juan José Mosalini caresse les touches de son bandonéon, l’émotion est immédiate. Vous voilà transporté, en état de lévitation, emporté dans une douce rêverie qui vous berce longtemps. En duo, avec Léonardo Sanchez à la guitare, le maître

du bandonéon a conquis l’assistance venue nombreuse à son concert, dimanche soir, 14 février, à la salle Jean-Despas. Juan José Mosalini sera présent à Saint-Tropez, en juillet, dans le cadre du Festival des Nuits du château de la Moutte.

Le premier temps-fort culturel de l’année a offert un beau fi nal aux afi cionados de la culture argentine et à tous ceux, curieux, qui ont voulu découvrir un pays souvent méconnu et qui sont. Samedi après-midi, le public est venu en nombre rencontrer le photographe Jorge Hermet qui exposait des clichés grandioses des parcs nationaux argentins, comme celui du Fitz Roy, simplement l’une des plus belles montagnes de la planète.

(du 12 au 21 février 2010)Première manifestation municipale de l’année, le Rendez-vous culturel avec l’Argentine a été inauguré, vendredi 12 février,

par Son Excellence Luis Ureta Saenz Peña, ambassadeur de l’Argentine à Paris.

avec l’Argentine

Hippolyte Bouc hardOrigine : Fils d’une famille de Saint-Tropez, Hippolyte Bouchard, de ses vrais prénoms, André Paul, est né à Bormes en 1780. En 1796, la naissance d’un frère à Saint-Tropez atteste que la famille a rejoint la petite cité maritime assez rapidement.

Saint-Tropez : Bouchard débute sa carrière de marin comme pêcheur aux madragues de Saint-Tropez. Mais la guerre contre l’Angleterre, à partir de 1792, oblige la plupart des marins à servir sur les vaisseaux de la

République. C’est ainsi qu’il navigue en Méditerranée en 1798 avant de participer, en 1801, à la campagne de Saint-Domingue sous les ordres du général Leclerc.

Révolutionnaire : On le retrouve en 1809 à Baltimore (Maryland), jeune ville des Etats-Unis dont une partie des habitants soutient les insurrections sud-américaines. Bouchard débarque à Buenos Aires en 1810 et se met immédiatement au service des insurgés.

Premier combat : En 1811, Hippolyte Bouchard obtient le commandement d’un navire, le 25 de Maijo et, le 20 février, il participe à son premier combat naval dans le Rio de la Plata. Mais c’est

à terre que ce marin se couvre une première fois de gloire, le 28 février 1813, au combat de San Lorenzo en enlevant aux Espagnols leur drapeau. L’Assemblée constituante, pour ce fait d’arme, lui accorde le titre de citoyen argentin.

Contre les Espagnols : En 1815, Bouchard retrouve la mer lorsque le gouvernement argentin encourage la

course contre les navires espagnols dans le Pacifi que afi n de faciliter les tentatives révolutionnaires naissantes au Chili et au

Pérou. Sous les ordres du commodore irlandais Brown, il écume les côtes américaines du Pacifi que à bord de l’Halcon.

L’Argentina : Revenu à Buenos Aires, Bouchard reçoit le commandement de la frégate Argentina en 1817. Le 27

juin, Bouchard et l’Argentina lèvent l’ancre pour un long périple avec pour mission d’attaquer les intérêts espagnols partout

dans le monde. A Madagascar, en septembre, il participe à la répression de la traite négrière à la demande des Anglais.

Libérer Napoléon ? : De janvier à mars 1818, il fait le blocus de Manille et s’empare de 16 bâtiments

espagnols qu’il coule. Bouchard hésite alors sur la suite à donner à sa campagne. Doit-il partir pour Sainte-Hélène et tenter

de libérer Napoléon ou se diriger vers la Chine ? Finalement, à partir d’avril, il donne la chasse aux navires espagnols au

large de Canton avant de continuer vers les îles Sandwich atteintes en août 1818. Son bilan est remarquable : l’Argentina

a capturé et coulé 26 navires, participé à dix batailles navales et mené trois attaques à terre.

Le 24 juillet prochain, lors d’une soirée exceptionnelle à la Citadelle, son Excellence, Monsieur Luis M. Ureta Saenz

Peña, Ambassadeur de la République d’Argentine en France, offrira à la Ville de Saint-Tropez un buste en bronze

d’Hippolyte Bouchard, illustre marin de Saint-Tropez qui mit sa vie au service des indépendances sud-américaines

...Un esprit indépendant au service des indépendances

Californie : Le 22 novembre, il arrive à Monterey. Après de durs combats, il prend le fort et fait fl otter le drapeau argentin durant six jours en Californie ! Le 25 janvier 1819, il bloque le port de San Blas et attaque Acapulco au Mexique. Au Guatemala, il détruit Sonsonate et capture des brigantins espagnols. Au Nicaragua, il prend Realejo, le principal port espagnol des mers du Sud, et s’empare de quatre navires espagnols. En descendant vers le Pérou, il continue à harceler les positions espagnoles.

Pérou : Hippolyte Bouchard sert alors la cause péruvienne, pendant une dizaine d’années. En 1830, à l’âge de 50 ans, il quitte le service et s’installe dans une hacienda au Pérou où il vit avec son épouse et ses deux fi lles durant sept années. Il meurt assassiné, sans doute, par l’un de ses paysans.

Au Panthéon : Ce n’est qu’en 1962 que le gouvernement argentin rapatrie la dépouille de ce marin provençal, héros des indépendances sud-américaines après que son corps est été enfi n identifi é dans une église péruvienne. Bouchard repose aujourd’hui au Panthéon de Buenos Aires.

Plusieurs places et rues d’Argentine portent aujourd’hui le nom de ce remarquable marin, qui partit servir la jeune république argentine avec les idéaux hérités de la Révolution française.

Gonzague Saint-Bris présentera Hippolyte Bouchard lors d’une conférence en ouverture de la soirée de l’Argentine à la citadelle, le 24 juilletGonzague Saint Bris, Prix Interallié 2002 est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages, essais, romans, biographies dont son La Fayette qui paraît aux États-Unis. Sa trilogie royale commencée par François_Ier et la Renais-

sance, se poursuit avec Henri_IV et la France réconciliée et s’achèvera par_Louis_XIV et le grand siècle.

Hippolyte Bouc hard