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Prévenir les accidents de la route ? Les 18-24 ans restent les premières victimes de la route. 1 décès sur 2 est dû au seul comportement du conducteur ! Prévention MAIF se préoccupe d’agir en amont de l’accident par une politique active de prévention. INRETS Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité Un Établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST) qui a pour mission, par ses recherches, daméliorer la sécurité et la abilité des transports. Les Éditions SÉPIA Un éditeur de livres depuis 1986, qui réalise aussi des expositions culturelles et pédagogiques, notamment de prévention. Réalisation de l’exposition ©Éditions Sépia Téléphone : 01 43 97 22 14 Fax : 01 43 97 32 62 Site : www.editions-sepia.com Mail : sepiaexpo@editions-sepia.com Rédaction Karine Elsener Graphisme Patrick Le Masurier Illustrations gis Vidal Voitures, deux-roues, vélos, piétons : malgré une baisse sensible des chiffres, les morts se comptent encore par milliers et les blessés par dizaines de milliers. Un accident résulte souvent d’une interaction entre les différents usagers de la route et d’une conjugaison de facteurs : absence d’anticipation, erreur de jugement, manque d’attention, mauvaise visibilité, vitesse, alcool, fatigue, transgression délibérée... L’illustration par des cas réels recueillis auprès de l’unité de recherche « Mécanismes d’accidents » de l’INRETS permet de mieux les comprendre. Respect des règles, connaissance du risque, conscience de ses propres capacités, civisme et sens des responsabilités : la sécurité routière dépend de tout cela ! L’affaire de tous ! 1

Exposition "La sécurité routière, un défi pour le XXIe siècle"

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Prévenir les accidents de la route ?

Les 18-24 ans restent

les premières victimes

de la route.

1 décès sur 2 est dû

au seul comportement

du conducteur !PréventionMAIF

se préoccupe d’agir en amont del’accident par une politique activede prévention.

INRETSInstitut national de recherche sur les transports et leur sécurité

Un Établissement public à caractèrescientifi que et technologique (EPST)qui a pour mission, par ses recherches,d’améliorer la sécurité et la fi abilité des transports.

Les Éditions SÉPIAUn éditeur de livres depuis 1986, qui réalise aussi des expositions culturelleset pédagogiques, notamment deprévention.

Réalisation de l’exposition

©Éditions Sépia • Téléphone : 01 43 97 22 14• Fax : 01 43 97 32 62 • Site : www.editions-sepia.com • Mail : [email protected]

RédactionKarine Elsener GraphismePatrick Le MasurierIllustrationsRégis Vidal

Voitures, deux-roues, vélos, piétons : malgré une baisse sensible des chiffres, les morts se comptent encore par milliers et les blessés par dizaines de milliers.

Un accident résulte souvent d’une interaction entre les différents usagers de la route et d’une conjugaison de facteurs : absence d’anticipation, erreur de jugement, manque d’attention, mauvaise visibilité, vitesse, alcool, fatigue, transgression délibérée...

L’illustration par des cas réels recueillis auprès de l’unité de recherche « Mécanismes d’accidents » de l’INRETS permet de mieux les comprendre.

Respect des règles, connaissance du risque, conscience de ses propres capacités, civisme et sens des responsabilités : la sécurité routière dépend de tout cela !

L’affaire de tous !

➲ 1

L’ennemi public n°1

La vitesse n’est pas toujours la seule cause des accidents, mais elle en est au moins un facteur aggravant : nombre d’entre eux seraient moins sérieux, voire évités, si la vitesse pratiquée était inférieure. Diffi cile d’agir sur ce facteur que notre société valorise...

Le rôle de la vitesse dans les accidents Elle allonge la distanceparcourue pendant le temps deréaction qui précède le freinageainsi que la distance d’arrêt.

Elle rend plus diffi cilela correction d’erreurs, dues par exempleà la fatigue ou à l’alcool,la négociation d’une courbeou l’évitement d’un obstacle.

Elle augmente la violencedu choc.

➲ 2

Un samedi, par temps clair, un jeune conducteur circule en agglomération à une vitesse de 70/80 km/h. C’est la première fois qu’il emprunte cette route à 2 voies et pense aisément négocier le contournement du centre commercial : « Ça faisait une belle ligne droite », propice au « plaisir de rouler un peu vite ». Mais il décélère trop tard et entame le virage à vive allure. Il perd alors le contrôle de son véhicule qui part vers l’accotement droit :

il fi nit sa course dans le fossé, violemment arrêté par le mur de soutien du passage pour piétons enjambant le fossé. Ceinturé, il est légèrement blessé.

Piétons heurtés à une vitesse :- de 32 km/h : 5 % sont tués- de 48 km/h : 45 % sont tués- de 64 km/h : 85 % sont tués*

Des profi ls variés Les accidents de jeunes conducteurs sont plus souvent liés à unesous-estimation du danger ouà une prise de risques volontairequ’à un manque de savoir-faire,la vitesse venant en tête, devantl’alcool.

Le goût de la vitesse se retrouveaussi chez des conducteurs adultesaisés, cadres et professionslibérales, fondé sur un sentimentde puissance et d’urgencelégitime.

Les passagers ont un impactdifférent selon l’âge duconducteur : une incitation à laprise de risques chez les jeunes,une responsabilisation et unemodération chez les adultes.

Les hommes conduisent enmoyenne plus vite que lesfemmes, qui associent plussouvent la vitesse à la notionde danger.

Une limitation diffi cile à accepter Trois quarts des conducteurschoisissent leur vitesse enfonction de ce que la route etle trafi c permettent et non enfonction des limitations.**

Gain du temps, envie deperformance, sentiment de liberté,source de plaisir : la limitation devitesse est souvent vue commeune limitation de ces satisfactions.Et la rapidité est une valeur sociale si positive que nombre deconducteurs admettent volontiersrouler vite... sans s’estimerdangereux pour autant.

Le débridage est un délitLe débridage, modifi cation d’un cyclo afi n d’augmenter sa puissance, est punide 2 ans d’emprisonnement et de30 000 euros d’amende. Le véhicule peutêtre saisi et confi squé. Le kitage,souvent l’ajout d’un pot d’échappement,est également interdit.

Lorsque deux véhiculesse suivent, le deuxième doit maintenir une distance desécurité suffi sante pour éviter une collision en casde ralentissement ou

d’arrêt subit du premier. D’autant plusgrande que la vitesse est plus élevée, cettedistance correspond à la distance parcouruepar le véhicule en deux secondes.

QueditleCODE?

En roulant

à 150 km/h au lieu de

130 km/h sur 100 km,

on gagne 6 mn !

Lenon-respectdesvitessesconcerne: + 40 % des automobilistes+ 50 % des poids lourds+ 60 % des motocyclistes***

Un choc à 50 km/h

équivaut à

une chute

du 3e étage.**

l’Inrets, auteur de « Les je

et le risque » (Vigot, 2001)

L’alcool et la drogue au volant, c’est mortel !

En altérant les capacités et le jugement du conducteur, l’alcool et les drogues multiplient le risque d’accident. Conduire après en avoir consommé, c’est mettre en péril la sécurité des passagers et des autres usagers de la route.

➲ 3

Les buveurs occasionnels Plus souvent que les alcooliques,ce sont les buveurs occasionnelsqui provoquent le plus d’accidents,après une fête de famille,un repas d’affaires ou un potentre amis...

85 % des accidents mortels liés à l’alcool sont causés par des buveurs occasionnels.*

Le conducteur d’un cyclomoteur, raccompagnant chez lui son passager, circule sur une avenue. Alors qu’il négocie un virage à droite, il perd le contrôle de son engin. Celui-ci glisse sur environ 6 m, éjectant les deux occupants avant de s’immobiliser sur la voie de droite de la chaussée. Casqués, ils sont légèrement blessés.

Le conducteur déclare fumer régulièrement du cannabis pour se sentir bien et s’extérioriser plus facilement dans son groupe de copains. En cas de manque d’entrain, « on fume un petit joint, hop, c’est reparti comme en l’an 40, allez ! ».

Le risque d’accident mortel : x 2 par le cannabisx 15 par le cannabis + l’alcool*

L’alcool est à l’origine de 34 % des accidents mortels en général.L’alcool est impliqué dans 50% des accidents mortels du week-end.*

• Il est interdit de conduiravec un taux d’alcool’ égal ousupérieur à 0,5 g/l de sang.

• Il est interdit de conduireaprès avoir consommé des

stupéfi ants, quelle qu’en soit la quantité.

Lourdes amendes, perte de 6 points dupermis, voire suspension, et emprisonnementsont les sanctions prévues. En cas d’associationalcool/drogue : 9 000 euros d’amende et3 ans de prison.

QueditleCODE?

Assurance en périlEn cas de responsabilité dansun accident avec un tauxd’alcoolémie illégal, l’assurance ne prend en charge niles blessures ni les dommagesmatériels causés au véhicule,peut majorer la cotisation,voire résilier le contrat.

Alcool : dépistable aussi...

dent

orelmême si vous n’enêtes pas responsable.

• En cas d’infraction au code de la routemême en dehorsd’un état d’ivressemanifeste.

Les effets de l’alcool • Il altère l’appréciation des distances et réduit le champ visuel.• Il dégrade les réfl exes et la coordination des mouvements.• Il a un effet euphorisant.• Il désinhibe et incite à prendre plus de risques.

Ces effets peuvent se faire sentir en deçàdu taux d’alcoolémie légal !

Le cannabis cause

230 décès par an

sur la route.*

Les effets du cannabis• Il fausse les perceptions et l’appréciation des distances.• Il détériore l’équilibre du corps.• Il nuit à la coordination et à la précision des mouvements.• Il dégrade les réfl exes et allonge le temps de décision.

Ces effets peuvent se faire sentir durant plusieurs heures.

0,5 g d’alcool = 2 verres**

** Dose normalisée servie dans les cafés

Passager, dissuadez un conducteur ivre de prendre le volant.

Refusez de monter à bord !

Préférez le taxi, le covoiturage, les transports publics... ou une bonne nuit sur place !

•GGaarrddeezzttoouujjoouurrssllee

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La fatigue en cause

Employé surmené, étudiant en période d’examens, jeune enchaînant les fêtes... La fatigue accumulée, le manque de sommeil et certains médicaments entraînent une baisse dangereuse de la vigilance et des capacités, voire un endormissement au volant.

➲ 4L’ivresse de la fatigue :17 heures de veille active = 0,5 g d’alcool dans le sang !

Il n’interdit pas explicitement de conduire en cas demanque de sommeil, mais il stipule que « tout conducteur doit être en état de conduire,

présenter les qualités physiques requiseset posséder les connaissances et l’habileténécessaires ».

QueditleCODE?

La fatigueGénérée par une activitésoutenue, elle se défi nit par unediffi culté à rester concentré.

Les signes : picotement desyeux, raidissement de la nuque,douleurs dans le dos, regard fi xe.

Ses effets : baisse du niveaude vigilance, altération dela perception des informations,risque de réaction trop lenteet inappropriée.

Un jeune conducteur circule de jour sur une nationale. En poste de nuit, il rentre chez lui. Fatigué par le manque de sommeil et de longs trajets domicile-travail, il s’endort au volant en négociant une courbe à gauche. Son véhicule dévie de sa trajectoire vers la droite et quitte la chaussée. Secoué par la descente de la voiture dans l’accotement droit, il est tiré du sommeil. Conscient que sa voiture va percuter le parapet de pont en béton du fossé, il se penche vers la droite pour protéger sa cage

thoracique et son visage avant la collision. La voiture fi nit sa course dans le fossé, une partie de son avant gauche insérée dans la buse. Ceinturé, le conducteur s’en sort indemne. Malgré la vitre ouverte et le volume élevé de la musique, l’endormissement a été brutal, « d’un coup », sans signe annonciateur.

La somnolenceLiée au manque de sommeil,elle se défi nit par une diffi culté à rester éveillé, allant jusqu’aurisque de s’endormir. Elle nese manifeste pas que la nuit !Une conséquence typique : lesfranchissements involontairesde ligne sur la chaussée.

Les premiers signes :bâillements, paupières lourdes,engourdissement des membres.

Une monotonie hypnotisanteLes autoroutes et les nationalesrectilignes favorisent la baissede vigilance et l’endormissement.Au cours d’un trajet monotone,la vitesse constante et le bruitcontinu peuvent plonger leconducteur dans un état second :il « dort » les yeux ouverts...jusqu’à ce qu’un incident ne l’ensorte brutalement.

Les médicamentsOutre la somnolence, certainsmédicaments ont des effetssecondaires incompatibles avec la conduite : diminution del’attention, altération du jugement,état d’euphorie ou d’agitation,ralentissement des réfl exes, gêneà la vue, vertiges, perturbationdes mouvements...

En France, 10 % des

accidents relèvent de

la fatigue au volant.*

Conduire en état

de somnolence x 8

le risque d’accident

corporel.*

Les médicaments sont en cause dans 7 % des accidents de la route graves ou mortels.

Des pictogrammes indiquant3 niveaux de risques remplacentle pictogramme unique.Médicaments de niveau 1 :médicaments contre le rhume, la toux,l’hypertension artérielle...

Médicaments de niveau 2 : certains antidépresseurs, anti-douleurs,tranquillisants, médicaments du diabète,de la maladie de Parkinson, de l’épilepsie,de l’allergie...

Médicaments de niveau 3 : certains somnifères, tranquillianesthésiques généraux,collyres dilatant les pupilles...

Faites une pause toutes les 2 heures et sortez de votre voiture.

Aux premiers signes de sommeil, arrêtez-vous et dormez 15/20 mn.

Monter le volume de la radio ou baisser la vitre ne suffi t pas !

Évitez de conduire entre 13 h et 16 h et entre 2 h et 5 h.

Avant un trajet, faites le plein de sommeil !

En cas de troubles du sommeil répétés, consultez un médecin.

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Les mains sur le volant, les yeux sur la route

Qui n’a pas englouti son sandwich ou changé de CD en conduisant ? Distractions, tâches multiples ou facteurs de relâchement de l’attention multiplient pourtant le risque d’accident !

Le téléphoneLa dangerosité associée autéléphone n’est pas seulementune question de manipulationphysique mais aussi et surtoutde concentration. Téléphoner en conduisant, même avec lesmains libres, est dangereux.Les jeunes et les actifs sontparticulièrement concernéspar cette pratique.

Le portable tenu

à la main

multiplie le

risque par 4,9.*

de la s

Les tâches multiplesCertains automobilistesrelèguent la conduite au secondplan et cherchent à moins« perdre » leur temps enaccomplissant d’autres tâchessimultanément : coup d’œilsur une carte routière, lecturedu journal...De plus en plus équipée,la voiture est vécue commeune annexe de la maison :le porte-gobelet permet d’yboire, le cendrier d’y fumer, le miroir du pare-soleil dese raser ou de se maquiller !

• Profi tez d’une sensation de soif ou de faim pour faire une pause !

• Révisez votre itinéraire avant de partir !

Les passagersNe vous est-il jamais arrivé denégocier un virage un peu tardou de griller un feu rouge endiscutant avec votre passager ?

Une dispute avec le voisin ainsiqu’une tentative de discipliner des enfants à l’arrière ou de maîtriser un animal domestique peuventfortement distraire l’attention.

Le risque de distraction duconducteur par les autrespassagers touche aussiparticulièrement les jeunesqui sortent en bande :dans la voiture, on parle, on rit,on chante, on chahute, on boit,on fume...

• Limitez les conversations au téléphone mains libres au minimum et ne prenez pas de notes au volant. L’envoi de SMS en conduisant est à proscrire !

• Attention : le kit mains libres libère les mains... pas l’esprit !

• L’agenda électronique ou l’ordinateur portable sont aussi une source de distraction !

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Même le portable avec kit mains libres multiplie le risque d’accidents : par 3,8.

La voiture intelligente endort-elle le conducteur ?L’automatisation de certaines fonctions, tel lerégulateur de vitesse, et l’affaiblissement des stimulationsdu conducteur, liée par exemple à l’insonorisationdes véhicules, peuvent contribuer à diminuer sonattention et ses réfl exes.

« Tout conducteur de véhiculedoit se tenir constamment en position d’exécuter commodément et sans délaitoutes les manœuvres quilui incombent. »

Depuis 2003, il est donc interdit d’utiliser un téléphone tenu en main enconduisant. L’infraction expose à une amendede 35 à 150 euros et à un retrait de 2 pointssur le permis. Le kit mains libres et l’oreillettesont, eux, tolérés.

QueditleCODE?

Un jeune conducteur circule sur une route départementale ; il est accompagné de quatre copains et se rend en discothèque. À la sortie d’une courbe à droite mal négociée, il perd le contrôle de son véhicule, percute un bosquet puis un poteau de télécom-munications et s’immobilise sur le toit. Ceinturé, le conducteur sort légèrement blessé de cet accident, tout comme ses trois passagers arrière (non ceinturés). En revanche, le passager avant, bien que ceinturé, est très grièvement blessé et décèdera moins de 36 heures après l’accident. L’ambiance à bord était ludique, les jeunes partaient « guincher ».

➲ 5

64 % des 18-24 ans interrogés déclarent téléphoner au volant.**

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Les facteurs d’accident extérieurs au conducteur

Rarement seuls en cause, des facteurs extérieurs à l’usager de la route peuvent contribuer au déclenchement ou à l’aggravation d’un accident. Des progrès sont régulièrement faits pour en limiter l’incidence .

Un après-midi de janvier, par temps clair mais vent fort, un automobiliste circule sur une petite route départementale. Alors qu’il négocie une courbe à droite, au milieu du virage, il perd le contrôle de son véhicule qui traverse la chaussée en ripage avant de percuter un platane en choc frontal. Non ceinturé, le conducteur décède sur le coup.

➲ 6

En 2005, 11 % des

accidents se sont

produits par temps

de pluie.*

Prudence par tout tempsCertes, le mauvais temps rendla conduite plus diffi cile. Une chaussée mouillée allongeles distances de freinage et unefaible visibilité, due au brouillardpar exemple, augmente le tempsde réaction préalable à toutemanœuvre.

• Restez à distance des autres véhicules.

• Un véhicule veut vous dépasser ? Facilitez-lui le passage !

•GGaarrddeezz

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La nuit ne porte pas toujours conseil !Chez les 18-24 ans, la nuitenregistre 60 % des décès etles week-ends 41 % des décès(contre 45 % et 32 % pour toutela population).*** Créneau horaireassocié aux notions de fête,de plaisir et de transgression,la phase la plus critique se situeentre 1 et 6 heures dans la nuitdu samedi au dimanche : retourde sortie, perte de contrôle encourbe, collision frontale avecun obstacle fi xe...

La nuit représente :

moins de 10 % du trafi c

35 % des blessés

45 % des tués***

Un véhicule en bon état

d’usure peuvent représenter undanger : freins, éclairage, pneus,direction... Le contrôle techniquevise à réduire ce risque.En 2006, 1 voiture sur 5 a dû seprésenter à une contre-visite.***

Certaines voitures, plus souventaccidentées, ont mauvaiseréputation. Certes, plus la vitessemaximale et la puissance sontélevées, plus fort est le risque

s les conduites às fréquentes chezducteurs quies voitures petites

que périodique des véhicules d’activité annuel, Résumé,

Dans 1 accident sur 5, le mauvais entretien du véhicule est un facteur aggravant.**

Les autoroutes sont

4 fois moins

dangereuses que les

routes nationales.*de l accide

QueditleCODE?

La visibilité n’excèdepas 50 m ? Limitez votre vitesse à 50 km/h,sur tout type de route.

La route en progrèsL’infrastructure est impliquéedans un quart des accidents.****

Des infrastructures routières maladaptées peuvent favoriser ouaggraver des accidents. Desobstacles très souvent en cause ?Les arbres, les poteaux, lesfossés, les talus, les paroisrocheuses.... Glissières anti-encastrement, marquages ausol non glissants, lits d’arrêtd’urgence, renforcement del’éclairage urbain font partiedes aménagements.

Virages serrés ou forte pente : ne sous-estimez pas ces diffi cultés !

****Sénat, rapport d’information n°29, 2002-2003

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Un risque pour les autres et pour soi

Conduite avec défaut de permis ou permis non valable, sans permis en état de récidive ou malgré une suspension du permis : toutes ces pratiques irresponsables sont punies par la loi.

➲ 7

Les conducteurs sans permisBien que le chiffre des contrôléssans permis reste faible parrapport aux 36 millions detitulaires du permis, sa haussesemble découler de la multiplicatiodes contrôles policiers et desradars. Le phénomène est plusfréquent chez les jeunes (souveavant le permis ou motocyclistes)l’âge moyen du conducteur sans permis étant de 32 ans,contre 38 ans pour l’ensembledes conducteurs.

L’alcool en causeSur près de 200 conducteurssans permis impliqués dans desaccidents mortels, 60 % circulaientavec un taux d’alcoolémie positif,alors que la moyenne chezl’ensemble des conducteursimpliqués est de 16 %.**

La conduite sans permis n’étantpas avérée comme facteuraggravant de l’accidentologieroutière, il est probable quel’alcool soit d’abord la cause desaccidents et que les permis aientété retirés après un contrôled’alcoolémie.

** ONISR, 12/03/2004

Les deux-roues aussi !Pour conduire un 50 cm3, il fautavoir au moins 14 ans et posséderle BSR*** pour tous ceux qui sontnés après le 1er janvier 1988.r

Pour conduire une moto légèreentre 51 et 125 cm3, il faut avoir au moins 16 ans et le permis A1ou bien avoir au moins 20 ans,le permis B depuis plus de 2 ans,complété, depuis 2006, par uneformation obligatoire et minimale de 3 heures

Voitures sans permis... mais pas sans code !Leurs conducteurs sont soumisau respect du code de la routeet sont passibles de toutesles amendes et contraventionsprévues par la loi. Seuls les retraitsde points et du permis ne sontévidemment pas applicables.Mais le tribunal peut décider l’interdiction de conduireà nouveau, voire l’interdictionde passer le permis.

• La conduite sans permisest un délit puni de 15 000 €d’amende et d’un and’emprisonnement.La conduite malgré la

rétention, la suspension, l’annulation oul’invalidation du permis sont des délits punis de4 500 € d’amende et 2 ans d’emprisonnement.

• La conduite sans assurance est aussi undélit, puni d’une amende de 3 750 € et de 3 ansde suspension de permis.

• L’usurpation de plaques d’immatriculationsest punie de 30 000 €, de 3 ans de suspensionde permis et de 7 ans de prison.

QueditleCODE?

Les délits liés au permis passe de 72 000 à 85 000 faits constatés, soit une progression de 17 %.*

oute 2006

1 délit sur 6 environ

est lié à un défaut

de permis.*

Puissance et fragilité

Symbole de liberté sur route, en ville, la moto, comme tous les deux-roues, soulage des problèmes de trafi c et de stationnement. Mais sa part dans les accidents ne cesse d’augmenter.

Des responsabilités partagéesLes vitesses moyennes pratiquéesde jour par les motocyclistesdépassent la vitesse réglementaireet celles pratiquées par lesautomobilistes.* Mais dansseulement 8 % des accidents lemotard a commis une infractionau code de la route, contre18 % pour les automobilistes.**

70 % de ceux-ci responsablesd’un accident affi rment n’avoir pas vu le deux-roues en raison de sa faible visibilité, del’obstruction temporaire du champ de vision ou d’un instantd’inattention.**

*ONISR, février 2007**Enquête européenne MAIDS, 2004

La langue des signes...Non, une jambe gauche pointéevers votre véhicule ne signifi e pas « Bouge de là ! » mais« Merci de vous être poussé » !Attention : le réfl exe de certainsautomobilistes de s’écarter pour mieux laisser passer les motardsest un geste de courtoisie, pasun dû : la remontée entre desfi les de voitures ne fi gure pasdans le code de la route !

Ville et campagneUne majorité d’accidents seproduisent en zone urbaine, maisplus de 60 % des motocyclistes tués le sont en rase campagn

➲ 8

Mini-motos mais maxi-risques !D’abord conçues pour l’apprentissage de la conduitesportive encadrée, certainessont autorisées sur la voie publique. Des vitesses élevéespour des enfants (jusqu’à54 km/h), des engins souvent livrés partiellement ou malmontés, sans notice d’utilisation,avec parfois des erreurs deconception et une non-conformitéavec la réglementation, sanscompter leur faible visibilité sur la chaussée : leur dangerositésuscite un vif débat !

De jour, la conductrice d’une moto circule sur une route départementale. À l’entrée d’un virage, elle se déporte sur la gauche pour prendre ce virage sur la droite, mais perd le contrôle de sa machine qui se dirige vers un poids lourd venant en face. Le chauffeur tente de l’éviter en freinant et en serrant sa droite, tandis que la motarde essaie de redresser sa trajectoire : « Le pneu chassait droite, gauche, droite, gauche... la moto glissait,

n’accrochait plus, comme sur une savonnette... Je me suis dit : je vais me le prendre de plein fouet ! » La moto percute le poids lourd en choc frontal. La conductrice est grièvement blessée. Le chauffeur routier est indemne.

3 motocyclistes

tués sur 5

ont moins de

35 ans.*

En expansion : les « scootards » !

des cyclomoteurs 50 cm3), motocyc(moins de 125 cm3) et moto-cyclettes se superpose la famillehybride des scooters, de plusen plus nombreux. Toutes cesdistinctions masquent parfois desengins aux capacités et qualitéstrès disparates…

Les ventes de motos légères : + 13,5 % entre 2004 et 2005+ 31 % entre 2005 et 2006

Les2rouesmotorisésreprésentent: 2 % des déplacements quotidiens30 % des blessés graves21 % des tués **

• Porter un casque et une tenue appropriée : un réfl exe vital !

• Après le moindre choc, changez votre casque.

• Passager aussi : ne montez pas sur une moto sans casque attaché !

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Vers un respect mutuel avec les autres usagers

Pas toujours considérés par les automobilistes, les cyclomotoristes ont toutefois et fréquemment une part de responsabilité dans les accidents. Jeunes et intrépides, ils sont parfoisimprévisibles, voire invisibles !

23 % des

piétons sont

responsables de

leur accident.

➲ 9

Un mode de transport priséEntre 2001 et 2003, on a recensé plus de 50 000 accidents decyclomoteurs.** C’est l’un des principaux modes de déplacementdes jeunes, bien que le parc de cette catégorie de deux-rouesdiminue : 6,2 M en 1975 contre 1,3 M en 2005***.

Dans plus de 60 % des cas, le motif du trajet est « promenade-oisir »**. Mais pour les 13-22 ans, 1 accident sur 5 se produitentre 17 et 18 heures*, à la sortie des cours...

3/4 des cyclomotoristes accidentés ont entre 13 et 22 ans.**33 % des tués ont moins de 18 ans.***

Défaillances et goût du risqueOutre la transgression volontaired’une règle, les autres facteursd’accidents sont la prise d’infor-mations sommaire ou précipitée,conjuguée avec une mauvaise visibilité, la non-compréhensiond’une manœuvre effectuée parun autre usager, l’attente derégulation ou d’absence demanœuvre par cet autre usager,une approche ludique de laconduite, une vitesse excessive,la surestimation de ses capacités.

Être dans son droit, c’est bien, mais ça ne justifi e pas de prendre des risques !

Rarement indemnesCertes, le port du casque, très généralisé, limite les dégâts,mais tous les deux-roues restent vulnérables. Dans 7 accidentssur 10 les conducteurs sont blessés légers, mais ils en sortentindemnes seulement dans 1 cas sur 10.

Qu’attendent les cyclomoteurs des autres usagers ?- Que les automobilistes mettentleur clignotant.

- Qu’ils regardent dans l’anglemort avant de tourner.

- Que les piétons ne traversentpas n’importe comment !

Cyclos : laissez les trottoirs aux piétons et les pistes cyclables aux cyclistes !

En agglomération, le conducteur d’une fourgonnette s’arrête au stop d’un carrefour. Sur sa gauche, seul un bus lointain avance lentement. Il s’engage donc sur le boulevard, puis stoppe en son milieu pour vérifi er le trafi c sur sa droite. Il est alors heurté par un cyclomoteur venant de sa gauche dont le conducteur, âgé de 18 ans, lancé à pleine vitesse, a doublé le bus en aveugle, « parce qu’il roulait doucement, quoi ! ». Le jeune et son passager, sans casque, passent par-dessus le capot de la fourgonnette et sont blessés légers. Le conducteur de la fourgonnette s’en sort indemne.

On compte environ 8 000 coursiers et livreurs de restauration rapide.

Les coursiers et les livreurs

eprésentent 17 % desmes parmi les deux-rouesrisés. 1 coursier sur 10 estqué dans un accident corpo-aque année.* Pas facile der le zèle des conducteursd les conditions de travail dictées par l’urgence !

*Inrets, « Le véritable enjeu de l’insécuritéroutière : la victime », 10/10/2000

1 accident sur 3 est lié à la violation délibérée d’une règle de sécurité par le cyclomotoriste.**

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Une grande vulnérabilitéLe risque d’accident à vélodépend surtout de ladifférence entre les vitessesadoptées par les usagers.Faute de carrosserie, lesdommages corporels sontsouvent sévères. La plupartdes accidents gravesmpliquant un cycliste sontdes collisions avec desvéhicules motorisés.

Plus il y a de vélos, moins il y a d’accidents !Alors que la pratique du vélo esten hausse, le nombre de victimesbaisse chaque année.Entre 2001 et 2004, le nombrede tués a baissé de 30 % chez les cyclistes mais de 15 %seulement chez l’ensemble des usagers*.Modération de la vitesse desvoitures, sensibilisation desautomobilistes et aménagementscontribuent à la diminution durisque. Le risque à vélo est un peusupérieur au risque en voituremais bien moindre que le risqueen deux-roues motorisé. En rasecampagne, le risque d’accidentreste beaucoup plus élevé.En France, le vélo représente :

4 % des déplacements4 % des blessés 4 % des tués*

Économique, écologique, rapide sur les courtes distances, moins dangereux qu’il n’y paraît, le vélo est un moyen de transport de plus en plus prisé. La sécurité du cycliste dépend surtout de ce problème majeur : être vu !

Une place à se faire… et à faire valoir !

Chaque année, près de 300 cyclistes meurent à vélo et environ 6 000 sont blessés.

La ville s’adapteL’aménagement de zones 30 etde contresens cyclables (dansdes rues en sens unique pourles voitures), l’accès à denombreux couloirs de bus, ainsique l’extension du réseau depistes cyclables facilitent lacirculation des vélos.

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Un matin, une automobiliste circule sur un boulevard en direction d’une avenue perpendi-culaire, longée d’une piste cyclable à double sens. À l’approche de l’intersection, réglementée par un cédez-le-passage, la conductrice ralentit car elle doit tourner à droite. Alors que l’avant de son véhicule empiète sur la piste cyclable, elle regarde à gauche, « du côté où les voitures arrivent ». Sa voiture percute alors un cycliste qui traversait « en confi ance », se sachant prioritaire. Casqué, le cycliste est légèrement blessé. Ceinturée, la conductrice est indemne.

Autres usagers de la route : soyez vigilants !ttention aux dépassementsasants : en ville, laissez 1 mntre votre véhicule et le cycliste,,50 m hors agglomération.our compenser les angles mortse vision, avant de tourner,, avassurez-vous qu’un cycliste n’est-vousas à votre niveau.à votre ne stationnez pas sur les voies e stationnyclables, même brièvement,cyclables, mê

ous contraignez les cyclistescar vous contra es déboîter.à déboîter

Motards, les bandes cyclables ards, les bant couloirs de bus vous sontet couloirs de bus vnterdits interdits !

• Le casque n’est pas obligatoire mais recommandé.• Assurez-vous que votre vélo ait de bons freins.• La nuit, allumez vos phares (blanc à l’avant, rouge à l’arrière) et portez des vêtements clairs ou fl uorescents.

• Signalez par le bras tout changement de direction.• Au feu rouge, passez devant les voitures et utilisez les sas vélos pour faciliter le départ.• Gare aux véhicules tournant à droite, ils peuvent vous refuser la priorité.

• En ville, ne serrez pas à droite, vous éviterez portières, caniveaux, grilles d’évacuation d’eau et vous dissuaderez les dépassements rasants.

• En groupe, circulez en fi le indienne.• Faites rouler les enfants devant les adultes.

• La signalisation routière est aussi valable pour les cyclistes !• Respectez les piétons et laissez-leur les trottoirs !• Ne téléphonez pas en roulant !

•GGaarrddeezzttoouujjoouurrssllee

bboonn

ccaapp

Vulnérables mais parfois responsables

Les automobilistes doivent respect et courtoisie aux piétons... qui n’ont pas tous les droits ! Ils ont même une part de responsabilité dans certains accidents.

23 % des

piétons sont

responsables de

leur accident.Plus de 3/4 des accidentsmortels ontlieu la nuit.

Être un enfant piéton, ça s’apprend !Dire « Tu peux traverser si le feuest rouge » ou « si tu ne vois pasde voiture venir » ne suffi t pas !L’apprentissage doit être adaptéet les règles complétées par lebon sens.Sa petite taille l’empêche de voir et d’être vu. Distances etvitesses sont diffi ciles à évaluer :il faut 4 secondes à un enfantpour distinguer un véhicule à l’arrêtd’un véhicule en mouvement,1/7e de seconde à un adulte.**

Les bruits de la rue sont confus,les pictogrammes et panneauxmystérieux. Les nombreusesinformations ne sont pashiérarchisées : la récupérationd’un ballon prime la prudence !**OCDE, Revue automobile médicale

Rollers : une place encore fl oueIls sont juridiquement considéréscomme des piétons mais leur vitesse moyenne est de 15 km/h !

En milieu urbain,1/3 des tués sont des piétons.

Les personnes âgéesAvec l’âge, la vitesse dedéplacement, la coordination desmouvements et la qualité desréfl exes diminuent, tandis quele besoin de lumière augmente.

Les rollers représentent4%des victimes d’accidents et 95 %d’entre eux se blessent eux-mêmes !

La conductrice d’un monospace stationne sur la gauche d’un boulevard à une voie. Avant de redémarrer, elle voit dans son rétroviseur qu’un véhicule s’est arrêté, sans doute pour la laisser manœuvrer. Elle recule sur moins d’un mètre mais stoppe en entendant quelqu’un taper sur sa vitre : une dame âgée est tombée sur la chaussée, heurtée par l’arrière du monospace.

Les piétonsreprésentent12% des tuésen 2005.*

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Fragiles à la campagne comme en ville

dangereux : autos, deux-roues,vélos, rollers, tramways, bus…l’attention du piéton doit êtresans cesse en éveil.3 piétons tués sur 4 le sonten ville et 1 sur 3 l’est sur unpassage protégé !Le risque d’accident existe aussien rase campagne.

Même de jour, marchezprès du bord gauche de la chaussée.

La nuit est particulièrementmeurtrière. Les piétons voient lesphares d’un véhicule à plusieurscentaines de mètres, mais ces phares ne les éclairent qu’àquelques dizaines de mètres.Un impératif de sécurité quelsque soient l’heure et le lieu :être VU !

•GGaarrddeezzttoouujjoouurrssllee

bboonn

ccaapp

QueditleCODE?

Voitures et deux-roues doivent laisser traverser les piétonsengagés sur un passage,protégé ou non par desfeux, sous peine d’unecontravention, d’une perte

de points sur le permis, voire de sa suspension.Les piétons doivent traverser dans les passagess’il en existe à moins de 50 m, s’assurer quela visibilité, la distance et la vitesse des véhiculesle permettent et, lorsqu’il y a des feux, ne s’engager qu’au vert.