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PAVILLON BLANC CENTRE D’ART | MÉDIATHÈQUE DE COLOMIERS EXPOSITION RÉMI GROUSSIN CUESTA VERDE 1 PLACE ALEX RAYMOND BP 30 330 I 31776 COLOMIERS CX 05 61 63 50 00 PAVILLONBLANC-COLOMIERS.FR En collaboration avec Nekatoenea, résidence d’artiste à Hendaye Exposition co-programmée et coproduite avec le Festival international d’art de Toulouse 23 mai-22 juin 2014 I www.toulouseartfestival.com Le Centre d’Art est membre du réseau PinkPong (Toulouse) et du réseau des centres d’art en Midi-Pyrénées Identité visuelle : Akatre I Déclinaison graphique & impression : Service Communication Mairie de Colomiers, mai 2014 AUTOUR DE L’EXPOSITION I CONFÈRENCE-RENCONTRE ABÈCÉDAIRE AVEC L’ARTISTE Samedi 24 mai à 11h – salle de conférence I ATELIER REGARDER ET ÈCRIRE Samedis 7 & 21 juin de 10h à 12h30 En partant de l’exposition, une intervenante vous propose des jeux d’écriture autour des œuvres. Cycle de 2 séances ; avec Marie-Odile Flambard, écrivain public. Gratuit I dans la limite des places disponibles I VISITE DIALOGUE AUTOUR DES ŒUVRES Samedis 14 juin et 19 juillet de 11h à 12h La médiatrice du Centre d’art vous propose de découvrir l’exposition sous forme de discussion. I ATELIER VACANCES COMME LES ARTISTES Mercredi 9, jeudi 10, vendredi 11 juillet de 14h à 16h L’exposition devient le point de départ pour s’amuser avec différentes techniques d’arts plastiques. ateliers intergénérationnels a partir de 8 ans, (accompagnés jusqu’à 12 ans.). sur réservation BIOGRAPHIE Rémi Groussin est né en 1987 à Lille. Il vit et travaille à Toulouse. Diplômé en 2010 de l’Institut Supérieur d’art de Toulouse (Isdat), il a depuis effectué des résidences à Düsseldorf, au Québec et en France - à Nekatoenea près d’Hendaye en 2014 GUI DE VISI TEU R DU 23 MAI AU 30 AOÚT ÉVÉNEMENTS Ouverture exceptionnelle de l’exposition les dimanches 25 mai, 15 juin et 22 juin de 15h à 19h I CONCERT Dimanche 25 mai– événement à 16h suivi d’un apéritif Concert de Cantenac Dagar et restitution du workshop d’Aymeric Haineaux avec les publics du département Musiques Actuelles du Conservatoire de Colomiers. I PRIX DE LA JEUNE CRÈATION DES AMIS DU CENTRE D’ART & PERFORMANCE D’EMILIE FRANCESCHIN Dimanche 15 juin – remise du prix à 16h, événement à 17h suivi d’un apéritif Créé en 1994, l’association des Amis du Centre d’Art de Colomiers au Pavillon Blanc (ACA-PBC) est à l’initiative de ce prix de la jeune création. Accompagnant la mission d’aide à la création du centre d’art, le prix récompense cette année un artiste de la programmation de médiation 2013-2014. I VISITE CONTÈE Dimanche 22 juin – visite contée à 16h suivie d’un goûter La Compagnie Paradis Eprouvette menée par Marc Fauroux revisite l’exposition de Rémi Groussin pour un moment familial à l’occasion d’une visite contée.

EXPOSITION RÉMI GROUSSIN AUTOUR DE … · Le Centre d’Art est membre du réseau PinkPong (Toulouse) ... ou de fantômes ? DES ARTIFICES À DÉCOUVERT Rémi Groussin crée des moulins

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PAVILLON BLANCCENTRE D’ART | MÉDIATHÈQUEDE COLOMIERS

EXPOSITION RÉMI GROUSSINCUESTA VERDE

1 PLACE ALEX RAYMONDBP 30 330 I 31776 COLOMIERS CX05 61 63 50 00PAVILLONBLANC-COLOMIERS.FR

En collaboration avec Nekatoenea, résidence d’artiste à HendayeExposition co-programmée et coproduite avec le Festival international d’art de Toulouse 23 mai-22 juin 2014 I www.toulouseartfestival.com

Le Centre d’Art est membre du réseau PinkPong (Toulouse) et du réseau des centres d’art en Midi-Pyrénées Iden

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AUTOUR DE L’EXPOSITIONI CONFÈRENCE-RENCONTRE ABÈCÉDAIRE AVEC L’ARTISTE Samedi 24 mai à 11h – salle de conférence

I ATELIER REGARDER ET ÈCRIRESamedis 7 & 21 juin de 10h à 12h30En partant de l’exposition, une intervenante vous propose des jeux d’écriture autour des œuvres. Cycle de 2 séances ; avec Marie-Odile Flambard, écrivain public. Gratuit I dans la limite des places disponibles

I VISITE DIALOGUE AUTOUR DES ŒUVRESSamedis 14 juin et 19 juillet de 11h à 12hLa médiatrice du Centre d’art vous propose de découvrir l’exposition sous forme de discussion.

I ATELIER VACANCES COMME LES ARTISTESMercredi 9, jeudi 10, vendredi 11 juillet de 14h à 16hL’exposition devient le point de départ pour s’amuser avec différentes techniques d’arts plastiques.

ateliers intergénérationnels a partir de 8 ans, (accompagnés jusqu’à 12 ans.). sur réservation

BIOGRAPHIE Rémi Groussin est né en 1987 à Lille. Il vit et travaille à Toulouse. Diplômé en 2010 de l’Institut Supérieur d’art de Toulouse (Isdat), il a depuis effectué des résidences à Düsseldorf, au Québec et en France - à Nekatoenea près d’Hendaye en 2014 GUI

DEVISITEU

RDU 23 MAI

AU 30AOÚT

ÉVÉNEMENTSOuverture exceptionnelle de l’exposition les dimanches 25 mai, 15 juin et 22 juin de 15h à 19h

I CONCERTDimanche 25 mai– événement à 16h suivi d’un apéritifConcert de Cantenac Dagar et restitution du workshop d’Aymeric Haineaux avec les publics du département Musiques Actuelles du Conservatoire de Colomiers.

I PRIX DE LA JEUNE CRÈATION DES AMIS DU CENTRE D’ART & PERFORMANCE D’EMILIE FRANCESCHINDimanche 15 juin – remise du prix à 16h, événement à 17h suivi d’un apéritifCréé en 1994, l’association des Amis du Centre d’Art de Colomiers au Pavillon Blanc (ACA-PBC) est à l’initiative de ce prix de la jeune création. Accompagnant la mission d’aide à la création du centre d’art, le prix récompense cette année un artiste de la programmation de médiation 2013-2014.

I VISITE CONTÈEDimanche 22 juin – visite contée à 16h suivie d’un goûterLa Compagnie Paradis Eprouvette menée par Marc Fauroux revisite l’exposition de Rémi Groussin pour un moment familial à l’occasion d’une visite contée.

L’EXPOSITION CUESTA VERDE DE RÉMI GROUSSIN EST UNE DES ÉTAPES D’A COMME ANACONDA, PARCOURS ASSOCIÉ AU FESTIVAL INTERNATIONAL D’ART DE TOULOUSE. CINQ LIEUX DE L’AGGLOMÉRATION ET DE LA RÉGION PROPOSENT UNE PROGRAMMATION COMPLÈMENTAIRE AU FESTIVAL, PROSPECTIVE ET INATTENDUE. AU PAVILLON BLANC, RÉMI GROUSSIN TRANSFORME LA SALLE D’EXPOSITION EN DÉCOR ET EN LIEU DE PROJECTION.

ART ET MAGIEParmi les lieux dont on ne sait plus s’ils appartiennent au monde réel ou à la fiction on compte Cuesta Verde, banlieue périurbaine où fut tourné Poltergeist. Dans ce film d’horreur, la réalité a parfois rattrapé la fiction. Ancien lieu de culte supposé, les événements survenus à certains acteurs ont ajouté au mystère, faisant se rencontrer le scénario du film et les petites histoires. Cuesta Verde résonne comme un dépassement de la fiction par la réalité. Rémi Groussin s’empare de ces références cinématographiques pour tisser des liens entre l’art, la magie et le cinéma. Ses œuvres manifestent une parenté entre ces trois fragiles machines à rêve : trois domaines où l’illusion côtoie le bricolage et où l’artifice est roi. Principalement imaginée durant une résidence à Hendaye dans un lieu isolé, les sculptures intitulées L’ âge de pierre sont pour certaines issues de petits tours de magie que l’artiste réalisait pour passer le temps. Un temps qui s’étire, appelle des souvenirs, se prête à des tours de passe-passe… En reproduisant ces tours à une échelle monumentale avec des matériaux standardisés (béton, bouteilles, bocks de bières), l’artiste confronte le spectateur à des objets comiques et trop réels pour avoir conservé leur magie. Comme Désert, forêt de néons au statut trouble : s’agit t-il de décors ou de fantômes ?

DES ARTIFICES À DÉCOUVERT Rémi Groussin crée des moulins à vents, des histoires qu’il démembre, des illusions dont il dévoile les trucs. Tantôt il pousse l’illusion à la sophistication en travaillant des procédés de trompe l’œil – telles les pierres qui constituent L’ âge de pierre II. Tantôt il laisse les poulies de Lost in Jin Ling et les prises électriques de Désert apparentes. Ici comme ailleurs dans son œuvre, le spectacle et les procédés d’illusion sont omniprésents. Ces indices se jouent à double face : côté pile comme les parfaites machineries de l’artifice et du rêve; côté face comme une chaine de montage à l’arrêt dont on nous montrerait les rouages et les mécanismes. L’ art, la magie et le cinéma apparaissent ici sous des traits volontairement décevants. Comme si la machine à illusion ne fonctionnait plus. La critique d’art Audrey Teichmann écrit ainsi à propos de la vidéo SL’ALOM : « les lieux filmés sont plongés dans un bain de nuit américaine, procédé daté au double mérite de faire disparaître des éléments et d’en révéler d’autres.

Paquet de cigarette Jin Ling, dont est issu le motif de Lost in Jin Ling

SCULPTURE, SCÉNOGRAPHIE, VIDÉO COMME INDICES DE NARRATION Plutôt que d’écrire des histoires, Rémi Groussin conçoit des sculptures et des installations. L’exposition se présente comme la scène d’un crime, les œuvres constituant une série d’indices qui permettent de reconstituer des scénarios. On trouve ainsi un fond de scène, des éléments de décors telle cette forêt de néons en forme de cactus (Désert, 2014), des semblants de personnages – comme ces petits tas de pierres aux allures comiques de bonhommes de neige intitulés L’âge de pierre. Les œuvres se manifestent comme les signes précurseurs ou les étranges restes d’un tournage. L’exposition fait apparaître les ingrédients de la fiction cinématographique avec les décors, les sculptures-personnages mobiles sur supports à roulettes et le drapé de la salle de projection. La scénographie – qui permet de croiser différentes strates narratives, est partie prenante de la création. Au cœur de l’exposition, la vidéo SL’ALOM met ainsi en boucle une série de souvenirs captés par l’artiste durant ses voyages. En travaillant les images avec le procédé de la nuit américaine (qui permet d’obtenir une apparence nocturne avec des images tournées en plein jour), il entraine alors ses souvenirs vers la fiction.

Rémi Groussin, Esquisse pour l’exposition Cuesta Verde au Pavillon Blanc

UN LIEU D’EXPOSITION RESSEMBLANT À UN PLATEAU DE TOURNAGELe visiteur est accueilli par Lost in Jin Ling : un panneau suspendu par des poulies comme un fond d’incrustation cinématographique en cours d’installation. Les motifs dessinés au briquet reprennent ceux des paquets de cigarette Jin Ling, une marque sino-russe vendue principalement en contrebande et qui imite les paquets de Camel. L’ artiste a laissé en réserve l’espace où une chèvre apparaissait à la manière des chameaux. Là aussi, le cinéma croise un décor pauvre dans un dispositif narratif en suspens, le titre pouvant faire écho aux films Lost in la Mancha et Lost in translation. Cette œuvre donne le ton à l’exposition : des motifs pauvres, des installations placées dans l’espace comme les éléments d’un plateau de tournage à l’arrêt, les fils d’histoires décomposées.

CINÉMA, SÉRIES TV ET CULTURES POPULAIRES La première exposition personnelle de Rémi Groussin manifeste dès son titre l’intérêt qu’il porte au cinéma et plus largement à la culture populaire. Cuesta verde, c’est le nom de la banlieue californienne dans laquelle se déroule l’action du film Poltergeist co-écrit par Tobe Hooper et Steven Spielberg en 1982. Il nomme ainsi certaines de ses œuvres d’après des films et des séries télévisées, empruntant au cinéma son décorum et ses procédés. Pour La guerre des étoiles, l’œuvre et le positionnement des rivets croisent la célèbre sixtologie dont l’artiste emprunte le titre, avec la géographie des étoiles d’une carte céleste issue des archives de l’Académie des sciences de 1907. De cet intérêt pour les cultures populaires témoigne le répertoire de motifs et de situations qu’il a exploré par le passé : univers de l’automobile (Pimp my Crashing Car, 2011, Rétro, 2013), de la moto (Les Motos, 2010), du sport (Le Furiani, 2012, I Saw the Sign, 2012), de la musique (La Batteuse, 2010), de la fête (Déca’Dance, 2012). C’est le potentiel de fiction de tels dispositifs qui l’intéresse au premier chef. L’univers de la science-fiction et de la magie y participent qui, à partir de lieux réels, de matériaux standards et de situations connues, ouvrent le champ libre à l’imagination, au récit. Ainsi pourrait-on voir ses œuvres comme des « dispositifs d’évasion programmée », suivant la description qu’il donnait de l’une de ses créations Prison Break.

Vue d’atelier de Le désert, 2014. Installation mobile, structures en bois, systèmes électriques, néons. Dimension variable.

Ce retraitement systématique des images intervient sur des sites eux-mêmes artificiels ; un simulateur de tempête, un terrain de golf synthétique ; un parc aquatique. (…) SL’ALOM est un voyage sans territoire. SL’ALOM ne cache pas sa mécanique : l’artiste use ouvertement des transports comme de machineries de travelling, réduisant la question du corps déambulant à un accident: un doigt passant par erreur devant l’objectif. D’ici à nulle part, Rémi Groussin nous fait ainsi emprunter train, avion, toboggan, télésiège, sans autre indice que de suivre un trajet où la détérioration de ses souvenirs laisse la place à notre fiction. SL’ALOM est une simulation: reconstitution temporelle, nuit factice, lieux artificiels, mécanismes mis à jour. »

L’âge de pierre I, 2014 – vue d’atelier et esquisse en axonométrie d’un jeu de casse-