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ian FlibusQuartier-maître de La Fleur de lys et second du capitaine Kutter. Courageux et loyal. il est toujours prêt à défendre ses amis au péril de sa vie.
Capitaine KutterCommandant de
La Fleur de lys. ancien capitaine de
la royal Navy, au caractère emporté,
mais fier de son équipage de pirates
aux personnalités variées.
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ian FlibusQuartier-maître de La Fleur de lys et second du capitaine Kutter. Courageux et loyal. il est toujours prêt à défendre ses amis au péril de sa vie.
Capitaine KutterCommandant de
La Fleur de lys. ancien capitaine de
la royal Navy, au caractère emporté,
mais fier de son équipage de pirates
aux personnalités variées.
Alain Ruiz
L’ÎLE AUX TREIZE OSTOME I
ISBN PDF 978-2-89595-854-3
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À mes trois moussaillons,Valentin, Laurayne et Kimberly
Table des matières
Chapitre 1LA COLLISION ............................................... 13
Chapitre 2LE SAUVETAGE .............................................. 29
Chapitre 3L’ÉPAVE ............................................................ 51
Chapitre 4LE BRIGANTIN ...............................................65
Chapitre 5PRISONNIER DE L’ÉPAVE ........................... 81
Chapitre 6LE SCAPHANDRE .........................................107
Chapitre 7LA DÉCOUVERTE DU GRIMOIRE ...........123
Chapitre 8LA REMONTÉE DU COFFRE .....................141
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Chapitre 9LE LÉVIATHAN ............................................ 155
Chapitre 10LE TRIDEX DE LÉONARD DE VINCI ...... 177
Chapitre 11LE SECRET DU TRIDENT DU DIABLE .... 197
Chapitre 12DES RUMEURS DE MUTINERIE ..............221
Chapitre 13À L’ABORDAGE ! ........................................... 245
Chapitre 14UN NAVIRE DE COMBAT… PAS COMME LES AUTRES ! ........................259
Chapitre 15L’ÎLE AUX TREIZE OS ................................. 271
Chapitre 16LE TRÉSOR DE LA VIE ................................287
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LA COLLISION
Les voiles généreusement gonflées par unvent nord-est, La Fleur de lys s’éloignait descôtes d’une petite île déserte des Antilles.Arborant fièrement ses trois mâts, la frégatevenait de retrouver un semblant de jeunesseaprès de longues semaines passées en hautemer. La réparation des voiles et des cordageslaissait à peine paraître les dégâts de la dernièretempête. Un carénage avait toutefois été nécessaire et le navire avait dû être échoué sur une plage, dans une crique bien abritée, pour limiter le risque d’être pris au piège en cas d’attaque. Tous les hommes s’étaient mis autravail afin de débarrasser la coque et la quilledes algues, mollusques, berniques et autres
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coquillages qui s’étaient accrochés durant latraversée. Leur accumulation avait considé-rablement réduit les performances de marchedu bateau, le rendant ainsi plus vulnérable.
Muni d’herminettes, de maillets et de fersspécialement destinés à la réparation navale,l’équipage en avait aussi profité pour poser denouvelles planches, calfater les intersticesd’étoupe et enduire la surface de poix afin d’assurer l’étanchéité du navire. Ce nettoyagefut d’autant plus nécessaire que des vers marins,prolifiques dans les eaux tropicales, s’étaientdéjà attaqués au bois en le rongeant par-ci par-là. Ils menaçaient à tout moment de causerd’importantes avaries difficilement réparablesloin d’un port aménagé de docks.
Grâce à cette escale providentielle, l’équi-page de La Fleur de lys avait retrouvé le moral.Les cales étaient à nouveau chargées de vivres,du moins suffisamment pour subvenir auxbesoins de chacun pendant quelques semaines.Le capitaine était ravi d’avoir pu offrir à ses
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hommes le loisir de se détendre à terre et des’amuser un peu avant de reprendre la mer.
Affairés à leurs tâches respectives, les vail-lants matelots reprenaient tranquillement laroutine de la navigation en entonnant un airqui racontait leurs exploits de pirates et leur soifd’aventures. À cet instant précis, rien ne laissait entrevoir l’imminence d’un danger. Leciel était bien dégagé, la mer bonne, les récifséloignés et aucun navire ennemi n’était en vue ;en somme, les conditions étaient parfaites pournaviguer. Pourtant, les hommes du capitaineKutter avaient à peine entamé le second refrainde leur chant quand un effroyable craquementse fit entendre au niveau de la coque, à bâbord.Le navire oscilla violemment et les récents airsjoyeux se transformèrent aussitôt en cris de détresse.
Par la force de la collision, un premiermarin grimpé sur son nid-de-pie perdit l’équilibre et tomba à la mer. Il fut très vitesuivi par trois autres matelots, dont un qui
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atterrit directement sur un baril de rhum en lefracassant de tout son poids. À l’autre extrémité,à la proue, une explosion s’ensuivit et fit voleren éclats la porte de la cabine des deux savantsde La Fleur de lys. Au même moment, à lapoupe, le capitaine se retrouva éjecté de sacouchette et se cogna fortement la tête sur leplancher. Brutalement réveillé, il se redressa enposition assise et attrapa énergiquement sonsabre en criant à tout rompre :
— À L’ABORDAAAAGE ! PAS DE QUARTIER!Très vite, au son de la cloche en bronze
massif, les voix s’élevèrent d’un bout à l’autredu navire :
— COLLISION À BÂBORD!— TROIS HOMMES À LA MER ! — UN BARIL DE RHUM PERDU !— EXPLOSION À LA PROUE !— CAPITAINE RÉVEILLÉ !Puis soudain, plus rien, à part un étrange
silence.
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Le navire s’immobilisa brusquement,comme si le temps s’était arrêté. Le vent nesoufflait plus dans les voiles. Même le flot desvagues s’était interrompu comme par enchan-tement. L’explosion survenue dans la cabinedes deux savants avait provoqué l’ouvertured’un petit compartiment secret dissimulantun grimoire. En retombant à plat sur le plancher, le vieux livre avait aussitôt libéré unsortilège à effets permanents. Ce dernier sedégagea sous la forme d’une fumée verdâtrequi envahit rapidement tout le bateau, de laproue à la poupe et de la coque à la quille. Lecharme grimpa ensuite en spirale autour desmâts et, poussé par le vent, il se propagea trèshaut dans les airs pour atteindre un vol d’oiseaux migrateurs. Quelques effluves semêlèrent également à l’eau et se répandirentjusqu’au fond.
Cette suspension du temps ne dura qu’unbref instant, au point que l’équipage ne s’enrendit pas compte, en dehors d’une vague
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impression de vertige. Les hommes étaientalors loin de se douter que leur vie de marinserait désormais sous l’influence d’une forcesurnaturelle.
Sur la passerelle, le quartier-maître Flibus,second du capitaine, se releva en s’aidant de larambarde :
— PARÉS POUR LA MANŒUVRE D’ARRÊT!Tous les hommes de quart s’attelèrent
rapidement à leur poste pour mettre enpanne le navire, qui courant sur le pont, quitirant sur les cordages, qui grimpant sur lesgréements pour carguer les voiles basses etcoiffer les voiles de l’avant.
— NAVIRE À L’ARRÊT ! annonça peu aprèsun marin.
— ANCRE À LA MER ! ordonna ensuite lequartier-maître.
— ANCRE À LA MER ! confirma un autreen engageant la manœuvre de mouillage.
— BOUÉES À LA MER !
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Sur le pavillon dominant le grand mât, laTête de mort, appuyée sur ses deux os entre-croisés, était étrangement entourée d’unebouée. Un marin, qui se trouvait tout en hautdu mât d’artimon, remarqua de loin cettesoudaine invraisemblance. Stupéfait, il attri-bua sa vision au coup qu’il avait reçu sur lanuque durant la collision.
«Eh bien, ce n’est pas trop tôt ! se réjouitla Tête de mort. Il était vraiment temps qu’uncharme ajoute un peu de vie à bord de cenavire. J’en avais assez de cet immobilismeinterminable sur mon pavillon noir. Mmm ! jeme sens revivre tout à coup… Enfin, c’est unefaçon de parler…»
Pendant ce temps, l’opération de sauve-tage ne se déroulait pas vraiment comme prévu.
— Pour les hommes à la mer, nous avonsun problème ! avertit le maigrelet Porouc.
— Ne me dis pas que nous n’avons plus debouées ? interrogea sévèrement le quartier-maître, second du capitaine.
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— Si, si, nous en avons… Mais il n’y en a quedeux. Or, trois hommes sont tombés à la mer.
Du haut de son pavillon, la Tête de mort enprofita pour commenter :
« Je savais qu’ils n’auraient pas dû sabrerle budget réservé à l’équipement de sauvetage.Voilà ce qui arrive quand on néglige la sécuritéde nos marins. Je vous le dis haut et fort : c’estinadmissible ! Au fait, autant vous avertir toutde suite… Vous risquez de m’entendre parlertrès souvent maintenant. Après toutes cesannées où j’ai été réduite au silence, j’ai dutemps de parole à rattraper…»
— ESPÈCE D’ÉCREVISSE DE REMPART!réprimanda le quartier-maître en s’adressantau cordier. IL FAUT TOUT T’EXPLIQUER,SACREBLEU ! ARRANGE-TOI POUR QU’ILSSE PARTAGENT LES DEUX BOUÉES !
— Mais oui, se reprit le matelot, le regardsoudain illuminé. Comment n’y ai-je pas penséplus tôt ?
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L’îLe aux Treize Os
L’îLe aux Treize Os
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Alain Ruiz
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En cette fin du XVIIIe siècle, Ian Flibus se préparait à un brillant avenir d’officier dans la marine, mais il choisit plutôt de rejoindre un équipage de pirates, convaincu d’être appelé par le destin. Impressionné par ses états de service malgré son jeune âge, le capitaine Kutter lui offre aussitôt de partager le commandement de son bateau. Ian Flibus et ses nouveaux amis sont toutefois loin de se douter de ce qui les attend réellement en écumant les mers. À la suite d’une collision avec le mât d’une épave, ils sont frappés par un sortilège et doivent désormais vivre sous l’influence de forces surnaturelles. Ils les combattront avec l’aide de leurs deux savants, qui ont aménagé le navire en véritable forteresse. Leur soif de liberté et d’aventures les entraînera alors vers la légendaire île aux Treize Os, où serait enterré un trésor maudit…
9 782895 953012
ISBN 978-2-89595-301-2
www.boomerangjeunesse.com
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