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I l y a plusieurs années de cela, une amie nous a accompagnés, mon conjoint et moi, pour aller souper. Alors que nous nous dirigions vers la voiture après avoir mangé, elle m’a demandé : « Dis-moi, il boit toujours autant? » Armée d’un faux sourire et d’un ton désinvolte, j’ai rétorqué : « Oh non! Il boit simplement à l’occasion. » J’étais triste, en colère et gênée; mais j’étais dans le déni total en ce qui avait trait à son alcoolisme. Elle m’a encouragée d’essayer Al-Anon; remarque à laquelle j’ai répondu : « Pourquoi est-ce que je devrais aller à Al-Anon? C’est lui qui a le problème! » C’était tout ce que j’étais prête à admettre. Elle m’a brièvement expliqué ce qu’était Al-Anon, mais elle n’a pas mentionné pourquoi c’était un programme qui me conviendrait. C’était l’éléphant dans le salon. Quelques années plus tard, un jeudi soir, toute ma rage et ma frustration causées par ce sentiment d’impuissance face à sa consommation d’alcool sont remontées à la surface et ont fini par exploser comme un volcan. J’étais devenue folle, hurlant à tue-tête et le traitant de tous les noms. Je lui ai dit que je souhaitais sa mort et que je souhaitais ma propre mort parce que je ne supportais plus de me sentir mal dans ma peau. Je me souviens de cet incident comme d’une expérience surréelle. Je me suis dit : « Qui était cette femme? » Le jour suivant, j’ai rassemblé du courage pour aller assister à ma première réunion Al-Anon. Quel cadeau! Quel miracle! Je n’avais jamais réalisé que j’étais impuissante face à l’alcool. Cette première réunion a eu un impact profond et durable sur moi. De son côté, mon mari était mortifié de savoir que j’étais allée à une réunion, parce que maintenant, il craignait que tout le monde découvre qu’il était alcoolique. Nous étions tous deux convaincus qu’il avait caché sa consommation d’alcool des yeux d’autrui. Aujourd’hui, je sais que l’alcoolisme est vraiment un mal familial. Par Jeanine G., Louisiane The Forum, juin 2018 Cet article peut être reproduit sur votre site Web ou dans votre bulletin de nouvelles en précisant : Permission accordée par la revue The Forum, Al‑Anon Family Group Headquarters, Inc., Virginia Beach, VA. 2018 Vol. 21 N. o 3 Al‑Anon/Alateen Extraits traduits de la revue mensuelle des Groupes Familiaux Al‑Anon The Forum Mai et juin 2018 L’ÉLÉPHANT DANS LE SALON LE

Extraits traduits de la revue mensuelle des Groupes ...al-anon.org/pdf/lelien_web.pdf · je médite sur les Douze Étapes et en particulier sur la Troisième Étape, ... qu’un jour,

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Il y a plusieurs années de cela, une amie nous a accompagnés, mon conjoint et moi, pour aller souper. Alors que nous nous dirigions vers la voiture après avoir mangé, elle m’a demandé : « Dis-moi, il boit toujours autant? »

Armée d’un faux sourire et d’un ton désinvolte, j’ai rétorqué : « Oh non! Il boit simplement à l’occasion. » J’étais triste, en colère et gênée; mais j’étais dans le déni total en ce qui avait trait à son alcoolisme. Elle m’a encouragée d’essayer Al-Anon; remarque à laquelle j’ai répondu : « Pourquoi est-ce que je devrais aller à Al-Anon? C’est lui qui a le problème! » C’était tout ce que j’étais prête à admettre. Elle m’a brièvement expliqué ce qu’était Al-Anon, mais elle n’a pas mentionné pourquoi c’était un programme qui me conviendrait. C’était l’éléphant dans le salon.

Quelques années plus tard, un jeudi soir, toute ma rage et ma frustration causées par ce sentiment d’impuissance face à sa consommation d’alcool sont remontées à la surface et ont fini par exploser comme un volcan. J’étais devenue folle, hurlant à tue-tête et le traitant de tous les noms. Je lui ai dit que je souhaitais sa mort et que je souhaitais ma propre mort parce que je ne supportais plus de me sentir mal dans ma peau. Je me souviens de cet incident comme d’une expérience surréelle. Je me suis dit : « Qui était cette femme? » Le jour suivant, j’ai rassemblé du courage pour aller assister à ma première réunion Al-Anon. Quel cadeau! Quel miracle! Je n’avais jamais réalisé que j’étais impuissante face à l’alcool. Cette première réunion a eu un impact profond et durable sur moi. De son côté, mon mari était mortifié de savoir que j’étais allée à une réunion, parce que maintenant, il craignait que tout le monde découvre qu’il était alcoolique. Nous étions tous deux convaincus qu’il avait caché sa consommation d’alcool des yeux d’autrui. Aujourd’hui, je sais que l’alcoolisme est vraiment un mal familial.

Par Jeanine G., LouisianeThe Forum, juin 2018

Cet article peut être reproduit sur votre site Web ou dans votre bulletin de nouvelles en précisant :Permission accordée par la revue The Forum, Al‑Anon Family Group Headquarters, Inc., Virginia Beach, VA.

2018Vol. 21 N.o 3

Al‑Anon/Alateen

Extraits traduits de la revue mensuelledes Groupes Familiaux Al‑Anon The Forum

Mai et juin 2018

L’ÉLÉPHANTDANS LE SALON

LE

Vol. 21 N.º 3 20182

TOUT DEVIENT BEAUCOUP PLUS SIMPLE!Quand ma Marraine me donne une accolade pour me dire au revoir après

une réunion ou m’envoie un message texte sur mon cellulaire, c’est un rappel de me « hâter lentement ». Ce slogan me rappelle de faire une pause, de ralentir, et de respirer. Cela m’aide de m’arrêter et de réfléchir, surtout les jours où je suis particulièrement occupée, quand j’éloigne ma Puissance Supérieure en insistant d’en faire à ma tête. Le slogan « Se hâter lentement » me rappelle de penser et de me demander : « À qui incombe cette responsabilité? » Alors, je médite sur les Douze Étapes et en particulier sur la Troisième Étape, avec laquelle je prends la décision de remettre ma volonté aux soins de Dieu. Le slogan « Se hâter seulement » renforce cette décision. C’est un test de ma foi – me défiant de lâcher prise en faveur de cette Puissance Supérieure telle que je la conçois et de lui permettre de me guider quand j’en ai besoin. La méditation et la prière me facilitent les choses et m’aident à devenir plus forte, spirituellement et psychologiquement. Ce slogan me rappelle d’être patiente, sachant que tout ira bien, et que mes êtres chers sont sous la protection d’une Puissance Supérieure – une Puissance supérieure à moi-même. Le slogan est aussi un rappel que je dois me détendre et lâcher prise, afin d’avoir une approche plus douce et plus délicate. Quand je me « hâte lentement », tout devient beaucoup plus simple!

Par Ruth H., PhiladelphieThe Forum, mai 2018

Je m’occupe de mes affairesJ’ai grandi dans un foyer affecté par l’alcoolisme dans lequel il n’y avait

aucune limite. Une des limites qui manquait chez nous était le droit de dire ou de faire quelque chose sans qu’une autre personne se sente obligée de vous corriger, de faire des commentaires, ou de vous juger. Je n’ai jamais appris ce qui était mon affaire et ce qui ne l’était pas. Maintenant que je suis adulte et que j’ai ma propre famille, je trouve qu’établir des limites est une chose extrêmement difficile. Cependant, grâce au programme, j’apprends que nous avons tous notre propre chemin. Quand je m’immisce dans les affaires des autres – qui ne me concernent pas –, je risque d’altérer l’enseignement que cette personne pourrait tirer, et c’est en général en sa défaveur. Au contraire, je peux être présent pour quelqu’un, les écouter et leur donner une accolade.

Par Donna W., ManitobaThe Forum, mai 2018

al‑anon.org3

J’apprends à dire nonEn grandissant, j’étais terrifié à l’idée de dire « non » parce que cela contrariait

souvent les gens; alors que dire oui semblait faire plaisir à tout le monde. Alors, j’ai éliminé le mot « non » de mon vocabulaire. J’étais impliqué avec plusieurs organismes et j’étais si occupé, qu’un jour, ma mère m’a dit que si je ne ralentissais pas un peu, je finirais par avoir une crise cardiaque. Je l’ai ignorée. Je pensais que je devais faire toutes ces choses, de peur que quelqu’un se fâche ou s’interroge sur mon engagement. Toutefois, dans Al-Anon, j’ai appris à dire « non » et à être catégorique. J’ai également appris que je pouvais changer d’avis. Ce qui est intéressant, c’est que quand quelqu’un changeait d’avis pour quelque chose me concernant, cela ne me contrariait pas. Au contraire, je leur montrais de l’amour; je n’étais pas en colère, j’avais pour eux de l’admiration. Je me disais : « Comment font-ils cela? »

Aujourd’hui, cette vieille culpabilité a disparu avec la joie retrouvée que je ressens quand je change d’avis. Quand les circonstances changent, je dois être capable de changer d’avis pour me sentir en sécurité et heureux. Et, ce faisant, je sais que je peux éviter les erreurs et les désastres que j’aurais autrement ignorés, tout simplement pour tenir ma parole.

Par Chuck K., PennsylvanieThe Forum, mai 2018

Je m’éveille à ma propre vieJ’ai toujours eu le sentiment d’être une personne aimante, mais je vivais souvent

ma vie en y réagissant, plutôt qu’en y répondant.Je me demandais pourquoi je ne pouvais pas changer l’alcoolique, alors j’ai

essayé un peu plus fort. Je me suis assurée que la maison soit propre et que les repas soient bons et servis à l’heure. J’ai fait en sorte que mon apparence soit toujours parfaite quand nous sortions ensemble. L’idée de faire plaisir aux autres est devenue une obsession. Pendant plusieurs années, je me suis sentie désirée et appréciée, mais j’ai perdu quelqu’un en cours de chemin : moi-même.

Le programme Al-Anon est devenu mon aventure pour me redécouvrir. Une amie m’a un jour demandé ce que j’aimais faire. Chaque fois que je pensais à une activité, je réalisais que c’était quelque chose que mon conjoint aimait faire et que j’avais, par la suite, appris à aimer moi-même. J’ai commencé à me demander qui j’étais vraiment et ce qui me rendait heureuse. J’ai commencé à me demander si je pouvais retrouver une partie de cette personne heureuse que j’étais jadis. J’ai commencé à faire des tâches ménagères quotidiennes pour mon propre plaisir. Par exemple, je nettoyais la maison parce que j’aimais quand elle était propre, non parce que je voulais qu’une autre personne remarque mon travail. Je cuisinais un repas pour mon propre plaisir; j’allais au travail parce que j’aimais ce que je faisais. Je me suis éveillée à ma propre vie et maintenant j’accepte le fait que je suis merveilleuse, tout simplement parce que je suis ici.

Par Rosemarie B., AlbertaThe Forum, juin 2018

Cet article peut être reproduit sur votre site Web ou dans votre bulletin de nouvelles en précisant : Permission accordée par la revue The Forum, Al‑Anon Family Group Headquarters, Inc., Virginia Beach, VA.

Vol. 21 N.º 3 20184

J’ai tendance à toujours vouloir corriger les autres, surtout quand quelqu’un dit une chose que je

sais être erronée. Mais quand je fais cela, je réalise que mon attention est de nouveau dirigée sur une autre personne que moi-même, et que je suis une fois de plus distraite et obsédée. Cependant, j’apprends maintenant à faire la différence entre les faits et les opinions. Par exemple, quand mon conjoint se mettait à parler passionnément d’un sujet – convaincu que ce qu’il disait était factuel – j’avais l’habitude de polémiquer. Cette tendance a fini par provoquer des symptômes physiques en moi. Aujourd’hui, je suis capable de me poser la question : « Est-ce si important d’avoir raison? » Je peux accepter le fait que sa vérité n’a pas à être ma vérité. Je peux au contraire garder la sérénité de mon côté de la rue en lui disant : « Tu as peut-être raison », « C’est ton opinion », ou je peux tout simplement rester silencieuse. Je pense que je continuerai à aller aux réunions Al-Anon pour voir quelles autres leçons Dieu a prévues pour moi!

Par Susan H.W., FlorideThe Forum, mai 2018

AUJOURD’HUI, JE N’AI PLUS

BESOIN D’AVOIR LE DERNIER MOT

Tout accepter – Tout accepter –

al‑anon.org5

Participer au programme Al-Anon a suffisamment soulagé mes ressentiments au point que, la plupart du temps, je peux être la personne la plus heureuse et la plus amicale qui soit. Mais, même après avoir terminé une Cinquième Étape, je ne me sentais toujours pas à l’aise pour partager certaines de mes pensées les plus intimes avec ma Marraine. Plus je pensais à mon besoin de les partager, plus je trouvais des excuses comme : « Ce n’est pas vraiment un problème qui a quoi que ce soit à voir avec Al-Anon » ou bien, « Peut-être que je devrais me chercher une autre Marraine ». J’ai même envisagé de quitter Al-Anon une fois pour toutes. Cette lutte a créé énormément de tension en moi et celle-ci a atteint son point culminant un jour au travail lorsque j’ai participé à un projet de groupe.

Je sentais que mon superviseur était critique, et je me suis vue me transformer de la collègue heureuse et paisible que je m’efforçais d’être en une personne courroucée et criarde. J’avais finalement atteint le bas-fond et je ne voyais pas d’autre solution que de parler à ma Marraine des pensées qui m’avaient traversé l’esprit. Plutôt que de me réprimander, elle m’a simplement dit que j’avais besoin de m’aimer et de m’accepter comme j’étais. Au lieu de ressentir de la honte ou de l’embarras, j’ai accepté mes sentiments et ma réaction ce jour-là, sans leur permettre de m’accabler. J’ai eu l’occasion de faire amende honorable à mes collègues de travail et de croire qu’il y avait, dans cette situation, peut-être une chose à laquelle ils pourraient s’identifier.

Pat Betsy M., WisconsinThe Forum, juin 2018

même les choses les plus gênantes!même les choses les plus gênantes!

Vol. 21 N.º 3 20186

Après plusieurs années de mariage, j’ai réalisé que la consommation d’alcool de ma

conjointe était en train de devenir un problème sérieux. Un conseiller familial a insisté pour que ma femme assiste à trente réunions AA en trente 30 jours et que j’assiste à autant de réunions Al-Anon que je pouvais pendant ces mêmes trente jours. Nous nous y sommes pliés à contrecœur. Certes, j’étais une personne contrôlante. J’avais été pilote militaire et j’avais appris que, chaque fois que ma vie s’écartait « de la ligne centrale », je devais y remédier rapidement. Cependant, j’étais totalement déconcerté par le fait de ne pas pouvoir trouver une solution à la consommation d’alcool de mon épouse.

Quand je suis allé à Al-Anon quelque temps plus tard, ma vie s’est transformée. J’ai commencé à travailler sur les Douze Étapes et je continue à assister aux réunions chaque fois que j’en ai l’occasion. Quand ma femme a commencé à assister aux réunions AA, je me suis dit que nous avions enfin retrouvé

la paix. Malheureusement, elle a finalement commencé à trouver des moyens d’éviter d’aller à ses réunions. Les choses sont allées de mal en pis quand elle a commencé à tomber en syncope. Il semblait que la lune de miel était terminée, mais elle a fini par accepter de suivre un traitement en milieu hospitalier. À ce jour, elle a été à la maison pendant moins de deux semaines.

J’ai appris qu’il n’y a pas de promesses ou de garanties pour l’avenir. Je ne peux pas négocier avec l’alcoolisme. Grâce à ce processus, mes outils Al-Anon ont été mis à l’épreuve, de même que la foi que j’ai en ma Puissance Supérieure. Toutefois, grâce à ce programme, j’ai trouvé la force de surmonter cette tempête. Mon voyage n’a pas été heurs. Il a apporté la douleur de la nouvelle croissance et de l’humilité. Je crois toujours en l’amour qui nous lie, ma femme et moi – en dépit de l’alcoolisme –, et je crois qu’ensemble, nous gagnerons cette bataille!

Par Rick H., GéorgieThe Forum, mai 2018

Cet article peut être reproduit sur votre site Web ou dans votre bulletin de nouvelles en précisant : Permission accordée par la revue The Forum, Al‑Anon Family Group Headquarters, Inc., Virginia Beach, VA.

JE NE POUVAIS PAS FAIRE

FACE TOUT SEUL À L’ALCOOLISME

DE MA CONJOINTE

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J’ai appris à me redécouvrirJ’ai grandi comme une enfant se sentant complètement invisible dans une

maison dysfonctionnelle et je me suis plus tard concentrée exclusivement sur le bien-être de ma famille – ce qui m’a conduite à limiter la façon

dont je me voyais : comme une fille, une épouse et une mère. Je ne savais pas vraiment qui j’étais. Par conséquent, ce que je ressentais dépendait de ce que mes proches faisaient ou ne faisaient pas. J’avais le sentiment que mes besoins n’avaient aucune importance parce que je m’assurais de satisfaire aux besoins des autres. Je tolérais des choses que je n’aimais pas parce que je pensais que c’était ce que les autres voulaient. Je capitulais toujours au nom de la paix et je m’excusais d’avoir une opinion. J’avais mis mes désirs au bas de la liste et j’avais oublié ce qu’ils étaient. Plein de rancune et de frustration, je blâmais les autres pour mon incapacité à exercer mes droits. Je ne voulais rien d’autre que de sauver ma fille.

À mes débuts dans Al-Anon, je ne savais pas que j’étais sur le point de me lancer dans un voyage de découverte de soi. On m’a dit que me concentrer sur mon bien-être n’était pas égoïste, que je méritais de trouver ma propre sérénité et ma propre joie. Je devais me donner la permission de faire exactement cela et, bien que faire face à l’inconnu ne soit pas facile, je ne voulais pas revenir en arrière. Tout au long de cette aventure, j’ai défié les croyances obsolètes et j’ai travaillé pour les rejeter. J’ai déterminé les idées qui retardaient ma croissance et j’ai fait en sorte de les « désapprendre ». Je devais ouvrir mon esprit à de nouvelles idées et trouver le courage d’essayer des choses qui me rendaient mal à l’aise. Je devais reconnaître que j’avais des droits et des choix.

Je n’aurais pas pu faire tout cela seule; je me suis appuyée sur le soutien de cette fraternité, sur les suggestions de ma Marraine et sur une nouvelle façon de concevoir Dieu. En travaillant sur les Étapes avec ma Marraine, j’ai découvert qui je ne voulais plus être et qui j’étais vraiment.

En conséquence, j’ai commencé à exprimer une voix qui aspirait à être entendue. J’ai acquis une panoplie d’outils qui voyagent toujours avec moi. Je peux maintenant identifier ce que j’aime et verbaliser ce que je ne veux pas. Je n’ai pas peur de m’excuser et de faire amende honorable. Je place maintenant mes besoins avant ceux des autres, et je suis prête à faire des compromis. Toutes ces qualités nouvellement découvertes m’ont permis de poursuivre des rêves négligés, d’amorcer des projets oubliés et de découvrir des talents cachés que j’ignorais posséder. Je suis très reconnaissante envers le programme Al-Anon de m’avoir permis de me redécouvrir.

Par Claudia G., TennesseeThe Forum, mai 2018

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Vol. 21 N.º 3 20188

J’ai commencé mon travail de service lorsque la Représentante de Groupe (RG) et la suppléante RG de mon groupe m’ont demandé de venir avec elles à un Congrès AA avec participation Al-Anon/Alateen qui se tenait

dans notre Circonscription. Il était évident que les membres qui étaient là-bas prenaient sérieusement le rétablissement et la notion consistant à transmettre le message d’espoir. Jusqu’alors, je n’avais pas vraiment cru que l’alcoolisme était une maladie dont je devais me rétablir. C’était mon mari qui était incapable d’arrêter de boire – et j’avais tout essayé pour l’y obliger. Je l’ai réprimandé, j’ai crié, j’ai pleuré, je l’ai supplié, j’ai perdu du poids, j’ai amélioré les repas du souper et j’ai dissimulé les bouteilles d’alcool. Mais dans Al-Anon, j’ai appris que je pouvais seulement me changer.

Je m’étais toujours dit que je devais tout faire pour le convaincre à changer – en réalité à m’obéir – et que cela me rendrait heureuse. Je me suis dit que, peut-être, un des membres de la réunion pourrait m’enseigner une façon différente de lui parler, ou qu’un membre de la réunion pourrait venir chez moi et le contraindre à changer son comportement. Cela n’est jamais arrivé. J’ai demandé à ma Puissance Supérieure de rendre mon conjoint sobre. Au contraire, ma Puissance Supérieure m’a aidée à m’aimer suffisamment pour voir que j’étais digne d’amour, même si mon être cher était incapable de m’aimer. Je voyais bien qu’auparavant, je n’avais jamais été capable de m’aimer. Cependant, je sais maintenant que c’est en aidant quelqu’un d’autre – en participant au travail de service – que j’ai commencé à mieux me sentir dans ma peau. C’est quand j’ai accepté les défis et les responsabilités d’activités de service comme aider avec les Communications avec le public, en tant que responsable de la documentation, ou présidente du bulletin de nouvelles

J’ai appris àà travers le servicem aimer

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al‑anon.org9

– à l’époque des paires de ciseaux et des photocopieuses. C’est en ressentant de la satisfaction en menant à bout ces tâches que j’ai réalisé que plus je m’engage dans le travail de service, plus je suis au service des membres Al-Anon et Alateen. Par exemple, je ne suis pas devenue Représentante de District (RD) pour diriger le district; je suis devenue RD afin de représenter Al-Anon/Alateen et d’établir un « pont d’unité » servir de liaison quand je visitais les groupes de mon district.

Faire du travail de service dans ma Circonscription a présenté une nouvelle occasion de devenir serviteur de confiance. C’est là que j’ai appris à mettre en pratique « les principes au-dessus des personnalités ». La vraie humilité s’est manifestée lorsque j’ai décidé en état d’obéissance en me pliant à la volonté du groupe, ou comme Lois l’a si bien dit, en mettant en pratique « l’obéissance volontaire » – laquelle, selon moi, est la manifestation de ma Puissance Supérieure. J’ai appris à communiquer de l’information sans rechercher la gloire. Quand j’ai été élue en tant que Déléguée de la Circonscription, j’étais remplie d’humilité. J’ai fait de mon mieux pour être un conduit d’information de la Conférence des Services Mondiaux et du Bureau des Services Mondiaux aux groupes. C’est là que j’ai découvert le besoin d’avoir Al-Anon/Alateen au niveau mondial. Maintenant que je suis une ancienne Déléguée, je me vois comme faisant partie intégrante du « tissu » d’Al-Anon/Alateen et je fais de mon mieux pour transmettre son message d’espoir.

Par Lorraine R., IowaThe Forum, juin 2018

Vol. 21 N.º 3 201810

Mon fils était âgé de 11 ans lorsque la consommation d’alcool de mon petit ami

m’a menée vers Al-Anon. J’avais recherché une façon d’être une meilleure mère. Je savais qu’Al-Anon m’aiderait à faire cela, alors je suis restée. Un soir, dans un moment de clarté, alors que mon fils hurlait pour que cet homme cesse de maltraiter sa mère, je me suis rendu compte que si je permettais à un homme quel qu’il soit de continuer à me faire du mal, il y aurait de fortes chances que mon fils finisse lui aussi par devenir violent envers les femmes. Mon père était abusif envers ma mère, et mes frères sont devenus abusifs envers leurs épouses. L’idée que mon fils devienne un homme violent et maltraite son épouse était inconcevable.

J’ai rapidement trouvé une Marraine et j’ai commencé à travailler sur les Étapes. La première relation que je voulais régler était celle que j’entretenais avec mon fils. Dire que mes aptitudes en tant que mère

étaient médiocres est peu dire. J’ai grandi dans un foyer affecté par l’alcoolisme, mais dans Al-Anon, j’ai appris que mon passé n’excuse pas mon mauvais comportement dans le présent.

J’aimais mon fils et j’étais disposée à faire n’importe quoi pour améliorer sa qualité de vie.

Quand je lui ai fait amende honorable, je lui ai dit : « Je sais que je n’ai été pas la meilleure des mères qui soit jusqu’à présent, mais dorénavant, je ferai de mon mieux ». Mes amendes honorables à son égard ont été pour la vie.L’uniformité est très importante à

mes yeux. Je lis le livre Le dilemme du mariage avec un alcoolique (FB-4) pour dire ce que je pense et être sérieuse.

Par exemple, auparavant, quand mon fils se conduisait mal, je réagissais de façon excessive et je lui imposais une punition en criant quelque chose du genre : « Tu es puni pour la vie! » Après tout, j’avais été moi-même « punie pour la vie » au moins une douzaine de fois quand j’étais adolescente. Puis le jour suivant, il était coutumier que j’éprouve de la culpabilité et du remords à cause de ma réaction excessive et que mon fils refuse de m’adresser la parole – un comportement qu’il a appris de sa mère. Au lieu de cela, j’ai appelé ma Marraine. Elle m’a parlé du feuillet intitulé Le détachement (FS-19), grâce auquel j’ai appris à me poser des questions inspirées de la liste à puces. Mon fils avait besoin de subir les conséquences logiques de ses actions et parfois cela n’avait rien à voir avec moi. Aussi, quand il a

TRANSMETTRE

MON RÉTABLISSEMENT

À MON FILS

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manqué l’entraînement de baseball, je n’ai pas couvert pour lui et son entraîneur l’a suspendu pour le match. J’ai appris que, parfois, c’était moi qui avais le problème ou qui essayais de manipuler la situation. Parfois, j’avais besoin d’aide pour comprendre les conséquences logiques ou ce qu’étaient mes motivations, alors j’ai décidé de téléphoner à ma Marraine.

Je n’ai pas abandonné mon fils; je me suis occupée de mes propres affaires en pratiquant le détachement affectif. J’ai dit des choses comme : « Tu es un garçon intelligent; Dieu T’aime et je t’aime, mais je ne peux pas trouver tes solutions à ta place. » Parfois, il était plus difficile pour moi de suivre le programme que de choisir la solution de facilité, d’ignorer le problème ou de faire quelque chose pour mon fils. Une fois de plus, ma Marraine et d’autres amis d’Al-Anon qui avaient de l’expérience, de la force et de l’espoir m’ont rassurée en me

disant que j’étais sur la bonne route.J’avais été tellement égocentrique

que je n’avais pas vu combien je blessais mon fils. Grâce à ce comportement changé et plus cohérent, j’ai vu la maladie qui empoisonnait notre relation. Mon fils avait appris qu’il était facile de me forcer à prendre une décision hâtive que je regretterais le lendemain. Il avait peu de respect pour mes décisions et pour moi. Au lieu de cela, la nouvelle mère en moi a parfois pris deux ou trois jours pour prendre une décision, et parfois j’ai même admis ne pas savoir quoi faire. Cependant, j’apprenais que je démontrais plus d’amour quand je le fais de la manière la plus ferme.

Par Cindy S., ArkansasThe Forum, juin 2018

Vol. 21 N.º 3 201812

Je vis dans la lumièreJe vis dans la lumière

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Un laurier-rose est une belle fleur qui est indigène à la région dans laquelle je vis. Pourtant, avec sa beauté vient une dose de toxicité – la plante est mortelle si elle est ingérée. Ces deux qualités, la beauté et la laideur coexistaient de la même façon en moi. Je m’en suis rendu compte lorsque mon mari a été atteint du cancer. Soudain, la force spirituelle que j’avais cultivée semblait s’évaporer. Le poison qui était latent en moi s’est éveillé, nous blessant tous les deux, mon mari et moi-même. Je ne pensais pas pouvoir supporter la situation. Mon époux refusait de participer à ses propres décisions en matière de soins de santé et il est par la suite rapidement descendu dans le crépuscule obscur de la dépendance. Petit à petit, j’ai vu ces deux maladies prendre le contrôle; il n’avait pas ces maladies; ces maladies l’avaient lui… Puis elles me l’ont enlevé.

Avec le soutien de ma Marraine et d’innombrables autres âmes secourables qui m’ont spontanément tendu la main pour m’aider, je ressors lentement des ténèbres et je tourne le visage vers le soleil. Avec l’amour, l’expérience, la force et l’espoir de

mes amis membres, j’ai moi-même le sentiment que je commence à m’épanouir. Je vois que, même si mon conjoint n’a pas choisi sa maladie finale et ne pouvait pas contrôler sa trajectoire, il a choisi la façon dont il allait y réagir – comme c’était son droit. Je vois aussi que malgré ma colère, ma frustration et mon trop-plein de ressentiment, j’ai pu réapprendre à lui donner l’espace et la dignité dont il avait besoin pour suivre son propre chemin – que je sois d’accord ou non.

Aujourd’hui, je pleure l’amour que j’ai perdu et la vie que j’espérais. Pourtant, avec l’aide d’Al-Anon, mon chagrin vient d’un lieu de beauté et de paix, non d’obscurité et de toxicité. J’ai de la compassion pour mon mari et pour moi-même, sachant que nous étions deux personnes imparfaites qui s’aimaient du mieux que nous pouvions alors que nous étions confrontés à des circonstances horribles. Oui, mon cœur est brisé, mais je ne le suis pas, grâce à l’amour, la paix et la fraternité Al-Anon.

Par Dani F., CalifornieThe Forum, juin 2018

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NUESTROS TRES LEGADOS

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IL N’Y A PAS DE PLACE POUR L’IMMOBILISME

Une vie surpassant mes rêves les plus fousAyant grandi dans le contexte du mal familial de l’alcoolisme, je n’ai jamais

eu le sentiment de faire partie de quoi que ce soit ou qu’un quelconque groupe. Le chaos qui existait à la maison m’avait forcée à flâner dans le monde imaginaire des familles que je voyais à la télévision. Dans ces familles, il n’y avait ni querelles ni cris. Je savais qu’une fois que j’aurais quitté le cocon familial, je serais capable de créer la famille de mes rêves et de vivre heureuse jusqu’à la fin de mes jours. Cependant, ma Puissance Supérieure avait d’autres projets pour moi.

J’ai entendu parler d’Al-Anon pour la première fois quand j’étais au collège. Dans le cadre d’un stage, j’avais été affectée à une institution qui abritait un service de psychiatrie et des programmes de désintoxication et de réhabilitation. Je croyais pouvoir terminer l’école et rétablir ma famille d’un coup de baguette magique! Je cherchais désespérément cette famille heureuse que j’avais vue à la télévision. Malheureusement, mes efforts ayant été en vain, j’ai cessé d’aller aux réunions Al-Anon ce même été. Je ne pensais pas en avoir besoin… Tout allait bien!

J’ai continué d’être la « mécanicienne » de la famille, me sentant indigne d’amour ou d’affection jusqu’à ce que je revienne à Al-Anon quand l’alcoolique a finalement trouvé la sobriété. Ce moment était censé être le début de mon histoire féerique, mais je suis allée à ma première à contrecœur avec des idées préconçues. Je serai éternellement reconnaissante envers les membres qui étaient là ce jour-là – j’ai entendu leur message d’espoir.

Je me suis rapidement engagée dans le service. Travailler avec une Marraine m’a permis de rester concentrée sur moi-même. Me présenter pour la fonction de Représentante de Groupe et aider aux réunions de l’Assemblée de la Circonscription m’a menée vers d’autres fonctions de service. J’ai commencé à développer des sentiments de confiance et d’estime de soi. Je me suis sentie aimée et acceptée par ma famille Al-Anon, qui m’a montré que je pouvais mettre en pratique les principes spirituels de ce programme chez moi, et c’est ce que j’ai fait. Ces principes m’ont montré comment faire confiance à une Puissance Supérieure. Le service Al-Anon m’a permis de traverser les moments les plus difficiles de ma vie. Dieu, merci pour Al-Anon, et Al-Anon, merci pour Dieu.

En 2016, une nouvelle opportunité de service s’est présentée au Bureau des Services Mondiaux. Sans mon aventure dans le travail de service, je n’aurais jamais pris le risque de postuler. Aujourd’hui seulement, je fais confiance à la volonté de ma Puissance Supérieure à mon égard. Al-Anon m’a offert une vie bien mieux qu’un conte de fées, une vie surpassant mes rêves les plus fous.

Par Sue P., directrice adjointe – GroupesThe Forum, juin 2018

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DU COTÉ DE LA DAC

Apprendre et vivre l’histoire d’Al-AnonLe livre De nombreuses voix, un voyage (FB-31) a été une bénédiction pour

moi et mon rétablissement. Parfois, je m’immisce dans les affaires d’autres groupes et je me mets en colère parce que je prends à cœurs certaines choses qui sont un affront à mon programme Al-Anon. Ce livre m’aide à réaliser que la plupart des questions posées par nos groupes et les solutions qu’ils ont trouvées ont été déjà été soulevées et ont été abordées dans ce livre.

Lire cet ouvrage me permet de faire face à mes propres problèmes et me montre pourquoi je me fâche. Il m’aide à être bienveillant lorsque je réagis et que je partage ce que je ressens. J’aime quand tout va comme je l’espère, mais, en lisant notre histoire et en étudiants les Traditions et les Concepts, j’ai appris à mieux écouter les autres. Ce livre m’a également montré que faire du travail de service implique que j’apprenne à écouter et à partager. Je ne prends plus pour le centre du monde!

Par Danielle E., IdahoThe Forum, mai 2018

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DU COTÉ DE LA DAC

Le nouveau livret pour les parents et les grands-parents est maintenant disponible!

Nous sommes heureux d’annoncer que les parents et les grands-parents d’alcooliques ont maintenant une nouvelle ressource. Ce nouveau livret de 24 pages, De l’espoir et de la compréhension pour les parents et les grands-parents (FP-94) comprend plus d’une dizaine de témoignages personnels provenant de parents et de grands-parents de buveurs problèmes qui partagent comment Al-Anon les a aidés. Le livret est maintenant disponible au prix de 0,75 $ US.N’oubliez pas — lorsque vous achetez des publications auprès de votre Centre de Distribution de Documentation local ou de votre Bureau des Services Généraux, vous appuyez vos services locaux.

De l’espoir pour ma petite-filleJe suis le fils d’une personne alcoolique et le petit-fils d’une

personne alcoolique. J’ai aussi épousé une alcoolique – à deux reprises –, mais je ne suis pas le parent d’un alcoolique. Du moins, je ne me suis jamais considéré comme le père d’un alcoolique parce que mes enfants n’ont pas de problème de consommation d’alcool. Cependant, lorsque j’ai entendu parler du nouveau livret, De l’espoir et de la compréhension pour les parents et les grands-parents (FP-94), j’ai réalisé que mes enfants par voie de mariage étaient des buveurs excessifs.

Je suis allé à Al-Anon pendant un certain nombre d’années, et l’énoncé dans l’introduction du livret, « … en tant que parents et grands-parents, il nous faut parfois plus de temps pour accepter ce concept d’impuissance », m’a vraiment intrigué. Surmonter les conséquences de l’alcoolisme de mes petits-enfants est quelque peu différent d’une enfance dans le contexte de l’alcoolisme ou d’être marié à une personne alcoolique.

Un des témoignages du livret qui me vient à l’esprit s’intitule : « J’encourage mon petit-fils ». Ce témoignage me rappelle combien j’apprécie la relation que j’ai avec la fille de ma belle-fille. Quand elle nous rend visite, elle est dans une maison sécurisante et pleine de joie. Nous lui offrons une toile de fond de sérénité où nous pouvons tous nous amuser et apprécier la compagnie de l’autre personne. Mon espoir, c’est que, alors que nous rassurons notre petite-fille en lui montrant que nous l’aimons de façon inconditionnelle par nos paroles et nos actions, elle sera réconfortée en sachant qu’elle est très spéciale et compte énormément à nos yeux.

AnonymeThe Forum, juin 2018

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UNE RÉUNION INSTANTANÉE CINQUIÈME ÉTAPE

Nous avons avoué à Dieu, à nous-mêmes et à un autre être humain la nature exacte de nos torts.

Cecelia M, Nouveau-Mexique : Après avoir terminé ma Quatrième Étape, il m’a fallu une année entière avant de pouvoir faire confiance à un autre membre avec ce que je considérais comme mon côté « obscur ». Toutefois, quand j’ai fini par m’ouvrir au processus cœur et âme, les mots ont coulé à flots. Mon amie ne me jugeait pas. Elle se contentait d’écouter et me rassurait que j’étais simplement humaine. Après avoir entrepris la Cinquième Étape, je me suis sentie complètement différente. J’acceptais le fait que j’étais humaine et la « noirceur » et les doutes ont disparu. J’étais soulagée parce que j’avais eu confiance et j’avais cru en ce processus. Aujourd’hui, je me sens pleine de gratitude lorsqu’un membre partage sa Cinquième Étape avec moi. C’est ma façon de redonner à Al-Anon et de remercier mon amie qui m’a aidée à passer de l’obscurité à la lumière.

Skip R., Californie : Je suis un perfectionniste; cependant, la Cinquième Étape m’aide à lâcher prise sur le perfectionnisme. La première fois que j’ai partagé mon inventaire moral avec un autre membre, j’ai ressenti un amalgame de sentiments : soulagement, honte, gêne, acceptation et de compréhension. La honte et la gêne furent brèves; ils commencèrent à se dissiper quand je me suis mis à parler. L’acceptation et la compréhension me sont restées. Être capable d’admettre la vraie nature de mes torts, à moi-même, à ma Puissance Supérieure et à mon Parrain furent ma première expérience dans ma prise de conscience que j’avais été loin d’être parfait. J’ai appris à accepter l’idée que je ne serais jamais parfait, et maintenant, je suis reconnaissant de ne pas avoir à l’être.

Certaines choses à garder à l’esprit en ce qui concerne la Cinquième Étape

Dans quelles circonstances

ou relations ai-je ressenti le

besoin d’essayer d’être parfait?

Quel a été l’aspect le plus

libérateur du partage de ma

Cinquième Étape avec un ami

membre?

Suis disposé à écouter un

membre partager sa Cinquième

Étape?

Quelle démarche (s’il en est)

pourrait s’avérer utile après

avoir terminé la Cinquième Étape

Lisez les témoignages et faites part de vos pensées et de vos réactions…

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UNE RÉUNION INSTANTANÉE SIXIÈME ÉTAPE

Nous avons pleinement consenti à ce que Dieu élimine tous ces défauts de caractère.

Lois R., Californie : Jusqu’à ce que je commence vraiment à prendre cette Étape au sérieux, j’étais loin de me considérer comme une personne changée. Cette Étape me dit que je dois pleinement consentir à ce que Dieu élimine ma façon négative de gérer les situations. Consentir pleinement m’a pris un certain temps parce que j’avais peur de changer. J’avais également peur de perdre des habitudes sur lesquelles j’avais compté pour survivre dans des situations malsaines. Je me suis dit : « Que ferais-je si mes techniques d’adaptation étaient supprimées? En outre, ma façon de réagir m’offrait une familiarité rassurante qui me permettait de garder mon propre bateau à flot. Je croyais vraiment que si je pouvais maintenir un certain contrôle, je serais capable de survivre n’importe quel défi. Je crois que c’est le résultat douloureux de mon obstination à refuser de lâcher prise sur les vieilles idées et les vieux comportements qui m’ont amenée à avoir la volonté et la confiance qu’une Puissance Supérieure pouvait me changer. Celle-ci m’a en effet changée – et continue de le faire –, mais seulement quand je lâche prise sur les anciennes habitudes.

Karen A. : À la Sixième Étape, j’ai été capable d’observer les compétences de survie qui ne m’étaient plus utiles. J’ai appris que je pouvais devenir entièrement disposée à faire confiance à Dieu pour Lui permettre d’éliminer mes défauts de caractère. Il m’a cependant fallu toute une vie de prières adressées à Dieu et j’ai dû lâcher prise pour savoir comment il m’avait guidée lentement et délicatement. Bien que mon rôle soit d’être ouverte et disposée à déterminer ce qui cause ma douleur, je dois aussi être prête à y mettre du mien. Auparavant, je pensais que si j’avais assez de patience et que je priais suffisamment, Dieu supprimerait tous mes défauts de caractère. J’ai rapidement appris que Dieu choisirait le quoi, le quand et la vitesse à laquelle mes défauts de caractère seraient éliminés. Il m’a fallu apprendre, puis accepter lentement qui j’étais. Après plusieurs décennies, j’ai enfin découvert que je suis une personne digne de respect. Admettre mes défauts est un processus de deuil que j’apprends à vivre – un processus dans lequel je lâche prise de mon déni, de ma colère, de mes négociations et de ma dépression. Parfois, ces étapes ne viennent pas dans n’importe quel ordre. C’est juste un processus pour m’aider à laisser aller, laisser Dieu et trouver la force de continuer à accepter.

Certaines choses à garder à l’esprit en ce qui concerne la Sixième Étape

Quels sont certains de mes défauts de caractère

que la Sixième Étape m’a aidé à

identifier?

Lesquels de ces défauts

(si c’est le cas) sont peut-être des qualités exacerbées?

Quelle est une situation où Dieu m’a débarrassé d’un défaut de

caractère d’une façon qui m’a

surpris?

Dans quelle mesure le travail de Sixième

Étape m’a-t-il préparé à entreprendre les Septième,

Huitième et Neuvième Étapes?

Lisez les témoignages et faites part de vos pensées et de vos réactions…

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NOS TROIS HÉRITAGES

J’ai trouvé le courage d’accepter mes propres imperfections

Cinquième Étape : Nous avons avoué à Dieu, à nous-mêmes et à un autre être humain la nature exacte de nos torts.

Dans mon esprit tordu, je m’étais convaincue que si je voulais qu’on s’occupe de moi et qu’on m’aime; il me suffisait d’être parfaite. J’y excellais et j’ai continué pendant un certain temps, n’admettant jamais mes fautes.

Mais au fond de moi-même, je savais que j’étais humaine. Je gaspillais une grande dose d’énergie à essayer de cacher la vérité. Je craignais que les personnes qui découvriraient mon secret pensent que j’étais indigne et finissent par me rejeter. Et dire que je pensais que l’alcoolique qui faisait partie de ma vie avait l’esprit tordu!

Cependant, la seule façon de savoir si ma théorie était fausse était de tâter le terrain. C’est la raison pour laquelle je considère la Cinquième Étape si puissante.

Tout d’abord, nous nous testons nous-mêmes. « Ego, voilà tes défauts! » Cette tâche était facile pour moi. Je savais déjà que j’avais des défauts – et de toute façon, je ne m’aimais pas; qu’est-ce que j’avais à perdre?

Ensuite, nous testons notre Puissance Supérieure. « Dieu, voilà mes défauts! » Et finalement, nous testons une autre personne : notre Parrain ou notre

Marraine, notre conseiller, ou un ami. Nous avons déterminé l’objectif, puis nous avons lâché prise. Si nous avons choisi notre confident avec sagesse, nous en aurons la preuve.

Nous parvenons au constat que notre caractère humain dans toute son authenticité et son imperfection peut bien survivre dans le monde et nous découvrons que nous pouvons poursuivre notre chemin sans constamment vivre cachés dans la peur.

Par Carrie C., CalifornieThe Forum, mai 2010

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NOS TROIS HÉRITAGES

Les trois côtés du triangleCinquième Tradition : Chaque groupe Al-Anon n’a qu’un but : aider les familles des alcooliques. Nous y parvenons en pratiquant nous-mêmes les Douze Étapes d’AA, en encourageant et comprenant nos parents alcooliques, et en accueillant et réconfortant les familles des alcooliques.

J’ai récemment décidé d’étudier les Traditions avec ma Marraine de service. Alors que je me concentrais sur la Cinquième Tradition, je me suis rendu compte que celle-ci comportait trois angles – un peu comme le logo Al-Anon. La base du triangle est pour moi le choix du caractère italique pour le mot « nous-mêmes ». Cela signifie que je travaille moi-même quotidiennement sur les Étapes d’AA, ce qui me permet d’aider les familles et les amis des alcooliques. Cela me rappelle également que l’alcoolisme est une maladie face à laquelle je n’ai aucun contrôle. Al-Anon ne peut pas résoudre tous les problèmes, mais ce programme peut, et m’a certainement aidée à trouver une façon de faire face aux conséquences de la maladie de l’alcoolisme.

Un autre côté du triangle symbolise l’aide que nous offrons aux parents des alcooliques en leur offrant encouragement et compréhension. Cet élément m’aide à voir l’alcoolique en tant qu’être humain qui souffre d’une maladie qu’il ne peut absolument pas contrôler. J’en suis également venue à accepter que l’alcoolique peut décider de ne pas rechercher le rétablissement, et c’est son choix.

Le dernier côté complète le triangle et m’encourage à accueillir et à offrir du réconfort à l’alcoolique. Je peux informer les nouveaux venus que la réunion est un endroit sûr et qu’ils ne sont pas seuls. Je réalise que j’ai moi-même besoin de me traiter avec compassion et compréhension. Le triangle est formé, mais je dois continuer de travailler sur les Étapes et accepter l’idée que je ne contrôle rien. Je dois continuer à avoir confiance en ma Puissance Supérieure et avoir de la compassion pour l’alcoolique et pour moi-même.

Par Sue H., MissouriThe Forum, mai 2018

Alors que je me concentrais sur la Cinquième Tradition, je me suis rendu compte que celle-ci comportait trois angles

– un peu comme le logo Al-Anon.

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NOS TROIS HÉRITAGES

Le pouvoir de la voix de la minoritéCinquième Concept : Les droits d’appel et de pétition protègent les minorités et assurent qu’elles seront entendues.

Dernièrement, notre Circonscription a proposé un projet de communications avec le public, mais à la date butoir, d’un total de dix-sept, seuls deux districts avaient soumis une demande de fonds. À notre réunion de l’Assemblée de la Circonscription, un membre a demandé si la date devrait être repoussée pour permettre à d’autres groupes de faire leur demande. Nous avons voté et 95 % des participants ont voté en faveur de l’extension de la date limite. Alors, le comité a demandé si quelqu’un voulait s’exprimer pour la voix minoritaire. Un membre s’est levé et a dit qu’ils avaient voté en défaveur parce qu’une date butoir avait été décidée et que, dans Al-Anon, nous avions tendance à donner une chance après l’autre, au lieu de nous tenir aux limites qui avaient été établies. Étendre la date butoir serait donner une justification aux personnes qui n’avaient pas répondu en temps et en heure. La présidente a donc demandé qui voulait reprendre un vote. Quand le vote a été repris, le résultat a été complètement opposé, avec 90 % des votants choisissant de ne pas repousser la date butoir. Cette interaction m’a ouvert les yeux en me montrant qu’être la voix minoritaire ne signifie pas toujours que je serai en accord avec le reste du groupe, mais cela peut vouloir dire que je peux changer les choses.

Par Deanna M., OregonThe Forum, mai 2018

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NOS TROIS HÉRITAGES

Je pensais : Comment? Qui ose me dire que j’ai des

défauts de caractère?

Je pensais : Comment? Qui ose me dire que j’ai des

défauts de caractère?

Avec la Sixième Étape, j’ai pu confronter mes peurs

Sixième Étape : Nous avons pleinement consenti à ce que Dieu élimine tous ces défauts de caractère.

Passer à la Sixième Étape m’a terrifiée. Au début, j’ai été vexée, parce que je pensais : « Comment? Qui ose me dire que j’ai des défauts de caractère? » J’avais tellement souvent entendu que « c’était ma faute » et que j’étais « moins que » parce que j’étais incapable de régler ce qui se passait chez moi… Je ne pouvais plus supporter l’idée d’être rabaissée une fois de plus. Pendant longtemps, afin d’accepter cette Étape, j’ai dû appeler ces défauts par un autre nom : traits de caractère.

La deuxième chose qui me terrifiait était l’idée que Dieu les élimine. Je me suis dit : « Comment? Mais, ce sont mes techniques de survie! Celles-ci m’ont aidée pendant toutes ces années de dysfonctionnement, de gêne de douleur et de honte. Comment pourrais-je demander à ce que ces traits de caractère soient éliminés? » Pourtant, j’ai finalement eu un réveil spirituel avec cette Étape : le moment était venu et j’étais pleinement consentante pour que Dieu élimine ces défauts de caractère. Ceux-ci me ralentissaient et empêchaient ma croissance. La fois que j’avais en ma Puissance Supérieure était tellement forte que je n’avais plus besoin de mes techniques de survie. Ma peur de la Sixième Étape avait disparu!

Par Tina M., FlorideThe Forum, juin 2018

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NOS TROIS HÉRITAGES

J’ai découvert mon propre but spirituelSixième Tradition : Nos Groupes Familiaux ne devraient jamais ni appuyer ni financer aucune entreprise extérieure, ni lui prêter notre nom, de peur que les questions d’argent, de propriété et de prestige ne nous détournent de notre but spirituel premier. Cependant, bien qu’étant une entité séparée des Alcooliques Anonymes, nous devrions toujours coopérer avec eux.

J’aime les mots « but spirituel premier » de la Sixième Tradition. Cette Tradition explique clairement que l’essence d’Al-Anon est ma Puissance Supérieure – Celle-ci est ma connexion au but. Ce qui est bien, c’est que le terme « Puissance Supérieure » n’a pas de définition parce que le programme Al-Anon n’est pas religieux. Notre but spirituel nous est unique. En n’appuyant, ne finançant ou ne prêtant notre nom à aucune entité à l’extérieur du programme, nous protégeons la spiritualité de chaque membre. Imaginez-vous si Al-Anon était un parti politique! Ce que je considère comme une bonne cause spirituelle pourrait être l’inverse pour un autre membre. Si je mets en pratique cette Tradition dans ma vie personnelle, je deviens péniblement consciente lorsque mon but est axé sur mes défauts et qu’ils sont devenus mon centre d’attention. L’ensemble des outils du programme – y compris les Traditions – m’aident à recentrer mon but sur le spirituel.

Par Donna L., MinnesotaThe Forum, juin 2018

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NOS TROIS HÉRITAGES

Ouf! Je ne suis pas tenue de tout faire seule!Six ième Concept : La Conférence reconnaî t la responsabilité administrative primordiale des Administrateurs.

Ce Concept traite de la délégation de responsabilité – et de liberté morale. Avec ce Concept, je réalise que je ne suis pas tenue de tout faire seule. Ouf! Je respire! Je ne suis pas la seule personne à avoir des responsabilités. D’autres personnes ont des responsabilités qu’ils peuvent assumer, ce qui me permet de faire mon travail. Je dois respecter les autres, reconnaître leurs responsabilités et avoir confiance en leurs efforts. Plus je répartis le fardeau, plus nous pouvons accomplir. Par exemple, le président de l’entreprise où je travaille délègue les responsabilités administratives de l’entreprise, telles que la gestion des comptes créditeurs et débiteurs et le paiement du loyer de l’immeuble. Je ne pourrais pas faire mon travail s’il ne gérait pas ces détails. Je vois le Conseil d’Administration gérer ces détails pour la fraternité mondiale d’Al-Anon afin que nous puissions faire notre travail : répandre le message d’amour et de rétablissement d’Al-Anon pour ceux et celles qui vivent avec et aiment une personne qui a un problème de consommation d’alcool.

Par Paula B., Caroline-du-NordThe Forum, juin 2018

Ce n’est pas ma faute!Ce n’est pas ma faute!

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ALATEEN

Mon histoire commence quand j’ai réalisé que mon père avait un problème. Il buvait tous les jours et il manifestait deux états d’être : ivre et en colère ou bien endormi. Parfois, je rentrais de l’école et il nous criait dessus, moi et mes deux jeunes frères. D’autres fois, il dormait la nuit entière et nous étions obligés de nous préparer à souper.

Quand j’ai commencé à aller à Alateen, je me suis rendu compte que je n’étais

pas à la source du problème et que je ne pouvais pas le changer. Mes notes étaient en chute libre parce que j’étais stressée, ne sachant pas dans quelle humeur il serait quand je rentrerais à la maison. J’étais distraite en classe et je ne pouvais pas faire mes devoirs parce que je passais mon temps à me quereller avec mon père. Grâce à Alateen, je suis maintenant une élève qui n’a que des bonnes notes. Je n’ai plus à m’inquiéter de l’humeur de mon père parce que je sais comment y faire face.

Par May, IowaThe Forum, mai 2018

Le lien est un bulletin publié en français six fois par an par Al‑Anon Family Group Headquarters, Inc., 1600 Corporate Landing Parkway, Virginia Beach, VA 23454‑5617, États‑Unis.Numéro d’appels sans frais uniquement pour obtenir des informations sur les réunions de groupes : 1 888 4Al‑Anon aux États‑Unis et au Canada.© Al‑Anon Family Group Headquarters, Inc.Abonnement individuel d’un an, Canada et États‑Unis : 10 $ US; Autres pays : 13 $ US.Ce bulletin renferme des informations, des politiques et des commentaires provenant de bénévoles, de membres du personnel et de lecteurs qui partagent leurs expériences de croissance individuelle et celles de leurs groupes à travers le travail de service.