4
EYOC 2012, Corrèze Textes : Pierre et Adrien DELENNE Photos : Benoît COCHEY Et voilà, la belle parenthèse des EYOC est close, quelle belle organisation, presque digne d'un WOC (championnat du Monde Seniors) ! Une super expérience pour les jeunes afin de les habituer au très haut niveau et au stress qui va avec. Adrien réalise de supers championnats : Après son titre en sprint de Champion d’Europe, il prend le lendemain une excellente quatrième place en longue distance à une poignée de secondes de la deuxième place (le danois vainqueur était difficilement atteignable). En relais, on attendait notamment une lutte au couteau entre les français (2èmes, 4èmes et 11èmes sur la longue) et les danois (1er et 3èmes). D'autres pays viendront se mêler à la bagarre et in fine la Pologne l'emporte devant le Danemark, la République tchèque, la Suisse, la Russie, la France et la Grande Bretagne (dans cet ordre à l'arrivée). Adrien qui était le dernier relayeur était déçu de sa course parsemée de plusieurs pertes de temps mais son chrono reste malgré tout très bon et cette 6ème place est une super perf pour l'équipe de France. Quel beau week end pour lui avec une présence trois fois sur l'estrade des podiums (les 6 premiers sont appellés). Cela va sans doute lui laisser des souvenirs pour la vie et lui donner la « gnacke » pour retourner à l'entrainement et les revivre... Pierre Delenne Adrien DELENNE : « ...le titre sur le sprint restera dans ma mémoire un bout de temps, comme le public qui nous encourageait dans les arénas et qui nous portait véritablement ! » « J’ai eu la chance de participer à mes premiers EYOC alors qu’ils se déroulaient en France, en Corrèze. Depuis de long mois, nous nous sommes préparés pour réussir ces championnats sur notre sol au cours des stages d’hiver et de printemps mais aussi des sélections à Pâques qui furent un bel avant goût au niveau de la concentration pour les EYOC. Nous étions 16 jeunes prêts à en découdre avec les meilleures nations européennes.

EYOC 2012, Corrèze - Freeac.aurelien.free.fr/pages/2012/adrien_eyoc2012.pdf · WOC (championnat du Monde Seniors) ! Une super expérience pour les jeunes afin de les habituer au

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

  • EYOC 2012, Corrèze Textes : Pierre et Adrien DELENNE Photos : Benoît COCHEY

    Et voilà, la belle parenthèse des EYOC est close, quelle belle organisation, presque digne d'un WOC (championnat du Monde Seniors) !Une super expérience pour les jeunes afin de les habituer au très haut niveau et au stress qui va avec.

    Adrien réalise de supers championnats :Après son titre en sprint de Champion d’Europe, il prend le lendemain une excellente

    quatrième place en longue distance à une poignée de secondes de la deuxième place (le danois vainqueur était difficilement atteignable).

    En relais, on attendait notamment une lutte au couteau entre les français (2èmes, 4èmes et 11èmes sur la longue) et les danois (1er et 3èmes). D'autres pays viendront se mêler à la bagarre et in fine la Pologne l'emporte devant le Danemark, la République tchèque, la Suisse, la Russie, la France et la Grande Bretagne (dans cet ordre à l'arrivée). Adrien qui était le dernier relayeur était déçu de sa course parsemée de plusieurs pertes de temps mais son chrono reste malgré tout très bon et cette 6ème place est une super perf pour l'équipe de France.

    Quel beau week end pour lui avec une présence trois fois sur l'estrade des podiums (les 6 premiers sont appellés). Cela va sans doute lui laisser des souvenirs pour la vie et lui donner la « gnacke » pour retourner à l'entrainement et les revivre...

    Pierre Delenne

    Adrien DELENNE : « ...le titre sur le sprint restera dans ma mémoire un bout de temps, comme le public qui nous encourageait dans les arénas et qui nous portait véritablement ! »

    « J’ai eu la chance de participer à mes premiers EYOC alors qu’ils se déroulaient en France, en Corrèze. Depuis de long mois, nous nous sommes préparés pour réussir ces championnats sur notre sol au cours des stages d’hiver et de printemps mais aussi des sélections à Pâques qui furent un bel avant goût au niveau de la concentration pour les EYOC. Nous étions 16 jeunes prêts à en découdre avec les meilleures nations européennes.

  • Le jeudi après-midi, nous courrons la Model Event à allure modérée tout près de la carte de la Longue Distance du samedi pour reprendre l’habitude des terrains corréziens et de la végétation qui a bien poussé depuis notre dernier stage au printemps. La presse et la télévision étant là, on sent que la compétition qui arrive n’est pas banale et la pression monte.

    Nous sommes logés dans le grand centre sportif de Bugeat avec tout les autres pays, ce qui est très sympa pour être au contact des autres coureurs.

    Le sprint arrive ; c’est le format de course où je place le plus d’espoirs, je sais que si je fais une course propre je peux réussir quelque chose. Nous sommes déposés directement dans la quarantaine et la pression commence à monter. Je pars dans le dernier bloc, l’attente est longue (2h30)… A l’échauffement les jambes répondent et je me sens bien. Sur le chemin du départ, j’essaye de rester concentré uniquement sur l’objectif. Le départ est très spécial, nous découvrons l’aréna à H-1 avec tout le public. J’entends avant de partir que Arnaud Perrin est en tête, cela me conforte dans l’idée que je peux faire quelque chose.

    Le départ est donné. Je fais un bon premier poste mais une petite erreur en sortie (8 sec.). J’arrive à être bien fluide et j’attaque à chaque sortie de poste. A l’approche de la fin du parcours, je sens que je faiblis un peu, mais j’essaye de rester bien concentré sans me mettre dans le rouge, je perds quelques secondes dans le parc à la fin mais je ne fais pas de grosses erreurs. Lorsque j’arrive dans l’aréna, je sens que j’ai réussi ma course et j’entends le public et le speaker crier ce qui confirme mon impression.

    Après les dernières arrivées, je n’y crois pas ! Je suis champion d’Europe ! Avec en plus Arnaud qui fait deuxième ! Un grand moment de bonheur mais sur le coup je ne réalise pas du tout ! C’est seulement lors de la marseillaise que je comprends vraiment...

  • Le soir, les entraineurs nous reconcentrent sur la longue et sur le deuxième « coup » que nous pouvons réaliser.

    La longue se passe différemment, je pars plus tôt et la concentration à mettre dedans est totalement différente. Je fais un bon départ, j’essaye de partir vite et me mettre dans le rythme, je travaille mes attaques de poste et je ne fais quasiment pas d’erreurs. Je fais un bon long choix qui me permet d’être en tête avec le Danois Aaen, le futur vainqueur.

    Malheureusement je fais une mauvaise conduite d’itinéraire sur le poste 8. Au poste spectacle je suis encore devant Arnaud mais une petite faute sur un poste dans la dernière boucle me fait passer derrière.

    A l’arrivée, je suis exténué physiquement avec un dénivelé monstre. Je finis quatrième, content de ma course, moins de ma place, à seulement 38 secondes de la deuxième place et 26 secondes de la troisième, sur une course de huit kilomètres pour 250m de dénivelé ! A ce niveau chaque seconde compte.

    Ce samedi soir, la EYOC Party est organisée ; elle réunit tous les athlètes pour danser et s’amuser et permet aussi d’évacuer la pression.

    Le lendemain, c’est l’épreuve de relais sur un terrain qui ne ressemble que très peu à la Corrèze ; des grandes zones de pierres et de rochers et un fort dénivelé, sans oublier par endroit une végétation très dense. Arnaud fait le départ en masse, il ne finit pas loin de la tête et c’est Quentin qui prend le relais suivant... Il fait une bonne première boucle mais perd un peu de temps dans la seconde.

  • Je prends le relais en 5ème position à 1’30 de la tête. Je fais une petite erreur sur le premier poste et à cause d’une combinaison un peu plus longue, le Danois passe devant.

    Je fais une plutôt bonne seconde partie de première boucle. Mais malheureusement, une grosse erreur au premier poste de la seconde boucle me fait perdre cinq minutes dans un dédale de pierres et dans du vert 3.

    J’essaye de me reconcentrer dans la suite de cette boucle très technique où beaucoup d’équipes perdront beaucoup de temps. Mais la fin de course ne sera pas plus glorieuse, le russe me rattrape à deux postes de la fin et me bat au sprint.

    Je pense avoir manqué de fraicheur mentale et physique dans la deuxième boucle où une petite déconcentration pouvait être fatale. Nous terminons donc sixièmes, satisfaits de finir sur le petit podium mais quand même frustrés parce que nous savions que nous pouvions faire bien mieux.

    Le relais W16 prend une très belle troisième place, tout près des deux premières !

    En bilan, je suis bien-sûr très satisfait de ces EYOC où le titre sur le sprint restera dans ma mémoire un bout de temps, comme le public qui nous encourageait dans les arénas et qui nous portait véritablement ! Mais aussi un peu déçu de la fin du relais, même si je pense qu'il nous manquait de l’expérience pour gérer ce relais très particulier.

    J’ai pu remarquer que le niveau était très relevé et que chaque erreur se paye cash, mais cela m’a donné envie de progresser encore et de regoûter à cette compétition si particulière. L’ambiance dans l’équipe étant excellente, l’envie de continuer est encore plus grande. »

    Adrien Delenne

    Site officiel EYOC Photos de Benoît Cochey et JP Hosotte

    https://picasaweb.google.com/101833385394792599527http://www.eyoc2012.fr/