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R é p u b l i q u e d u M a l i U n P e u p l e - U n B u t - U n e F o i
M I N I S T È R E D E l ’ É D U C A T I O N N A T I O N A L E
U N I V E R S I T É D E B A M A K O
Faculté de Médecine de Pharmacie et D’Odonto-Stomatologie
ANNEE : 2005-2006 Thèse Nº………..
EEttuuddee ddeess ffaacctteeuurrss iinnfflluueennççaanntt llaa ppéérreennnniittéé ddeess aaccqquuiiss dduu pprroojjeett ddee ssuurrvviiee ddee ll’’EEnnffaanntt ddee PPllaann MMaallii
aapprrèèss ssoonn rreettrraaiitt ddee 88 aaiirreess ddee ssaannttéé àà KKiittaa
Thèse présentée et soutenue publiquement le …..
Faculté de Médecine de Pharmacie et D’Odonto-Stomatologie
Par Mademoisselle Lea DO Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine (Diplôme d’Etat)
JURY : Président du jury: Pr Amadou Diallo Membres du jury: Mamadou Marouf Keita Codirecteurs Dr Adama Diawara Hamadoun Sangho Directeur Pr Toumani Sidi
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
1
CHAPIITRES PAGES
I. INTRODUCTION :………………………………………………..
1. 1 Contexte
1. 2 Le Projet Survie de l’Enfant de Plan Mali à Kita (PSE)
1. 3 Justification
II. LES OBJECTIFS DE L’ETUDE :……………………………… 2. 1 Objectif général :
2. 2 Objectifs spécifiques :
III. LES HYPOTHESES DE RECHERCHE :………………….
IV. GENERALITES :………………………………………………..
4. 1 Historique de l’ONG Plan
4. 2 Vision et Mission de Plan
4. 3 Le Projet Survie de l’Enfant de Plan Mali à Kita (PSE)
4. 4 Vison et mission pour la pérennité
4. 4. 1 Principales caractéristiques du diagnostic de
progrès vers la pérennité dans les projets de Survie
de l’Enfant
La première dimension est représentée par les buts
primaires, l’impact poursuivi par le projet.
Deuxième dimension : c’est la capacité et la viabilité
organisationnelle locale.
La troisième et dernière dimension est celle des
systèmes communautaires et socio-écologiques
4. 4. 2 Processus d’évaluation du DiaPSE
Les étapes du diagnostic du PSE
4. 5 Politique Sectorielle de santé et de population.
Définition
Déclaration
Objectifs
8
12
12
13
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
2
V. METHODOLOGIE DE RECHERCHE :……………………
5. 1 La zone de l’étude
5. 2 Type d’étude :
5. 3 Période :
5. 4 Population d’étude
5. 5 Définition opératoire
5. 6 Techniques et instruments de collectes :
5. 7 Echantillonnage
5. 8 Plan de collecte
Variables (cf. tableau) :
5. 9 Traitement et analyse des données
5. 10 Considération éthique et de déontologie
Avantage de l’étude :
Inconvénient de l’étude :
VI. RESULTATS :…………………………………………………
VII. COMMENTAIRE ET DISCUSSIONS :………………….
VIII. CONCLUSION :…………………………………………….
IX. RECOMMANDATIONS :……………………………………
X. REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE :…………………….
XI. LES ANNEXES :……………………………………………..
1. Carte géographique des aires de santé
2. Pérennisation
3. Définition des échelles,
4. Tableau des aires et leurs villages.
5. Chronogramme des activités.
6. Tableau des variables
7. Les outils de collecte.
8. Serment d’Hippocrate
9. Fiche signalétique
20
29
54
90
93
97
100
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
3
LISTE DES ABREVIATIONS
% : Pourcentage
& : Et
AG : Assemblée Générale
ASACO : Association de Santé Communautaire
ATR : Accoucheuse Traditionnelle Recyclée
CAP : Connaissance et Attitude Pratique
CCC : Communication pour le Changement de Comportement
CMDT : Compagnie Malienne de Développement du Textile
CPM : Chef de Poste Médical
CPN : Consultation Prénatale
CPON : Consultation Poste Natale
CREDOS : Centre de Recherche d’Etude et Documentation pour la Survie
de l’enfant.
CROCEPSS : Comité Régional d’Orientation et de Coordination des Etudes
Socio Sanitaire.
CSCOM : Centre de Santé Communautaire
CSLP : Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté
CSREF : Centre de Santé de Référence
CSV : Comité de Santé Villageois
DiaPSE : Diagnostic de progrès vers la pérennité dans les PSE
DIP : Détail Implémentation Plan
DPM : Direction de la Pharmacie et du Médicament
DTCP : Diphtérie Tétanos Coqueluche Poliomyélite.
EDS : Enquête Démographique et de Santé
ENMP : Ecole Nationale de la Médecine et de la Pharmacie
ESSC : Equipe Socio – Sanitaire du Cercle
FAP : Femme en Age de Procréer
FELASCOM : Fédération Locale d’Association de Santé Communautaire
FENASCOM : Fédération Nationale d’Association de Santé Communautaire
FERASCOM : Fédération Régionale d’Association de Santé Communautaire
FMPOS : Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odonto – Stomatologie
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Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
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ICPM : Infirmier Chef de Poste Médical
IEC : Information Education et Communication
IRA : Infection Respiratoire Aiguë
HUICOMA : Huilerie Cotonnière du Mali
KM : Kilomètres
ME : Médicament Essentiel
MS : Ministère de la Santé
OCB : Organisation Communautaire de Base
ODHD : Observatoire du Développement Humain Durable
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PCIME : Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant
PDRIK : Projet de Développement Rural Intégré de Kita
PEV : Programme Elargie de Vaccination
PF : Planification Familiale
PMA : Paquet Minimum d’Activité
PNLC : Programme National de Lutte contre la Cécité
PNLP : Programme National de Lutte contre le Paludisme
PNLT : Programme National de Lutte contre la Tuberculose
PO : Plan Opérationnel
PPTE : Pays Pauvre Très Endetté
PRODESS : Programme Décennal Socio Sanitaire du Mali
PSE : Projet Survie de l’Enfant
PSSP : Politique Sectorielle de Santé du Pays
RAC : Réseau Administratif de Communication
SASCOFI : Stratégie d’Accélération de la Scolarisation des Filles
SIDA : Syndrome Immuno – Defience Acquise
SLACAER : Service Local Appui Conseil Aménagement et Equipement Rural
SRO : Solution de Réhydratation par voie Orale
UNICEEF : FERASCOM : Fédération Régionale d’Association de Santé
Communautaire
FMPOS : Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odonto – Stomatologie
ICPM : Infirmier Chef de Poste Médical
IEC : Information Education et Communication
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IRA : Infection Respiratoire Aiguë
HUICOMA : Huilerie Cotonnière du Mali
KM : Kilomètres
ME : Médicament Essentiel
MS : Ministère de la Santé
OCB : Organisation Communautaire de Base
ODHD : Observatoire du Développement Humain Durable
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PCIME : Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant
PDRIK : Projet de Développement Rural Intégré de Kita
PEV : Programme Elargie de Vaccination
PF : Planification Familiale
PMA : Paquet Minimum d’Activité
PNLC : Programme National de Lutte contre la Cécité
PNLP : Programme National de Lutte contre le Paludisme
PNLT : Programme National de Lutte contre la Tuberculose
PO : Plan Opérationnel
PPTE : Pays Pauvre Très Endetté
PRODESS : Programme Décennal Socio Sanitaire du Mali
PSE : Projet Survie de l’Enfant
PSSP : Politique Sectorielle de Santé du Pays
RAC : Réseau Administratif de Communication
SASCOFI : Stratégie d’Accélération de la Scolarisation des Filles
SIDA : Syndrome Immuno – Defience Acquise
SLACAER : Service Local Appui Conseil Aménagement et Equipement Rural
SRO : Solution de Réhydratation par voie Orale
UNICEEF : Organisations des Nations Unis pour l’Enfance.
URTEL : Union des Radio, Télévisions Libre
VAR: Vaccin Anti- Rougeoleux
VAT: Vaccin Anti-Tétanique
URTEL : Union des Radio, Télévisions Libre
VAR : Vaccin Anti- Rougeoleux
VAT : Vaccin Anti-Tétanique
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Résultats des acquis du projet survie de l’enfant.
Tableau II : Récapitulatif des taux de couverture de toute la préfecture
Tableau III : Suivi de l’utilisation des services de nos 8 aires de santé.
Tableau IV : Répartition des aires selon la disponibilité des médicaments du
panier, coût moyen des ordonnances.
Tableau V : Coût des médicaments essentiels.
Tableau VI : Indicateur de suivi de la politique pharmaceutique (période du 1er
juillet 2004 au 30 juin 2005).
Tableau VII : Pourcentage supervision, stratégie avancée et de monitorage effectué. Tableau VIII : Accessibilité géographique au PMA en 2005.
Tableau IX : Situation du personnel sanitaire et social dans les CSCOM.
Tableau X : Stabilité des CPM
Tableau XI : Répartition des CPM selon les types de formations reçues de la part du PSE. Tableau XII : Répartition des CPM selon thèmes de formation et les
partenaires financiers ayant assuré leur prise en charge après le retrait du
PSE.
Tableau XIII : Répartition des membres des ASACO selon leur niveau
d’instruction.
Tableau XIV : Le suivi de la mise œuvre des activités du micro plan.
Tableau XV : Restitution aux communautés des recommandations et décisions prises. Tableau XVI : Répartition des ASACO selon qu’elles suivent ou non les
recommandations des réunions.
Tableau XVII : Répartition des ASACO selon la consultation au niveau de la
base avant les réunions de monitorage.
Tableau XVIII : Répartition des ASACO selon les thèmes de restitution après les
réunions de monitorage.
Tableau XIX : Répartition des ASACO selon le degré de recherche de partenariat
avec d’autres structures.
Tableau XX : Répartition des ASACO selon, le nombre d’Assemblées Générales tenues. Tableau XXI : Répartition des ASACO selon la date du dernier renouvellement.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
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Tableau XXII : Répartition des ASACO selon la disponibilité de PV de
renouvellement.
Tableau XXIII : Aspects financiers et existence de mécanisme de contribution
volontaire des ASACO.
Tableau XXIV : Répartition des CPM selon l’atteinte des objectifs du micro plan. Tableau XXV : Répartition des CPM selon l’existence d’un contrat de travail,
d’une prime de motivation, l’inscription à une caisse de sécurité sociale et le
payement régulier du personnel.
Tableau XXVI : Répartition des CPM selon la réalisation des supervisions des relais. Tableau XXVII : Répartition des relais selon le sexe.
Tableau XXVIII : Répartition des relais selon les difficultés rencontrés après le retrait du PSE. Tableau XXIX : Suivi des relais par le personnel du CSCOM.
Tableau XXX : Rythme de suivi des relais par le personnel.
Tableau XXXI : Evaluation des relais lors d’une séance d’IEC.
Tableau XXXII : Situation des aires sanitaires/résultats relatifs en terme de pérennité des CSCOM. Tableau XXXIII : Répartition des ASACO selon le nombre de cartes vendues en 2005. Tableau XXXIV : Répartition des ASACO selon l’existence de cotisation villageoise. Tableau XXXV : Répartition des ASACO selon l’appui qu’elles recevaient des
collectivités décentralisées et/ou d’autres partenaires.
Tableau XXXVI : Répartition des mères d’enfant de moins de cinq ans selon le niveau d’instruction. Tableau XXXVII : Répartition des mères selon leur ethnie.
Tableau XXXVIII : Répartition des mères possédant une carte de vaccination.
Tableau XXXIX : Répartition des mères selon le nombre de visites prénatales faites. Tableau XXXX : Répartition des mères selon la prise de sulfate de fer.
Tableau XXXXI : Lavage des mains avec le savon.
Tableau XXXXII : Connaissance des signes d’un enfant malade.
Tableau XXXXIII : Augmentation des liquides pendant la maladie.
Tableau XXXXIV : Pourcentage des mères ayant entendu parler de SRO.
Tableau XXXXV : Pourcentage des mères qui savaient que la SRO est donnée
en cas diarrhée et des mères qui savaient décrire la préparation de SRO.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
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I. INTRODUCTION :
1. 1 Contexte Pays sahélien, situé au centre de l’Afrique de l’Ouest, le Mali connaît des
contraintes de développement liées à sa continentalité. Sa superficie qui est de
1 241 238 km² en fait l’un des pays les plus vastes de la sous-région,
partageant ses frontières avec sept pays : L’Algérie au Nord; la Mauritanie au
Nord-ouest ; le Sénégal à l’Ouest ; la République de Guinée au Sud-Ouest; la
Côte d’ivoire au Sud; le Burkina Faso au Sud-est; le Niger à l’Est.
Sur le plan climatique, le Mali est partagé en allant du Sud au Nord, en trois
zones qui sont : la zone soudano-guinéenne couvrant 25% de sa superficie
avec une pluviométrie annuelle de 1 200 mm; la zone sahélienne couvrant
50% de la superficie du territoire avec une pluviométrie annuelle de 750 mm et
la zone saharienne, désertique, couvrant 25% du territoire avec une
pluviométrie annuelle de 200 mm. [1].
Au plan politique, le régime démocratique a été institué en 1992 après
l’organisation d’élections générales, qui met en œuvre le processus de
décentralisation administrative; consolide le processus de démocratisation et
poursuit la mise en œuvre des réformes économiques.
Un cadre stratégique de lutte contre la pauvreté définit des zones de pauvreté
vers lesquelles seront prioritairement orientées les actions de développement.
Au plan administratif, le pays est divisé en 8 régions administratives (Kayes,
Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal) et le District de
Bamako. Elles sont dirigées par des gouverneurs. Les 8 régions sont
composées de 49 préfectures dirigées par des préfets. Le district de Bamako
est subdivisé en 6 communes dirigées par des Maires. Le territoire est divisé en
703 communes y comprises celles du district de Bamako qui ont à leurs têtes
un Maire. Les collectivités décentralisées sont dirigées par des organes élus qui
sont respectivement les assemblées régionales, les conseils de cercle et les
conseils de commune. La décentralisation préconise le transfert de certains
domaines de compétences aux collectivités tels que la santé. [1]
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
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• La Situation Sanitaire au Mali
La situation sanitaire et sociale en Afrique, et plus particulièrement au Mali se
caractérise en général, par des niveaux de morbidité et de mortalité très élevés
malgré les progrès scientifiques, techniques et technologiques accomplis dans
les domaines de la médecine et des sciences sociales. Cette situation se
ressent plus sur les groupes cibles vulnérables tels que les femmes et les
enfants. [2]
L’enfant est le bien le plus précieux de l’humanité. Toutes les mesures qui
concourent à son maintien à la vie, son développement, sa protection doivent
être les priorités d’un pays. Au Mali les problèmes de l’enfance constituent une
préoccupation constante pour le gouvernement. Ce souci constant pour
l’enfance a sans doute valu à notre pays la co-présidence du sommet mondial
pour l’enfance tenu en fin septembre 1990 à New York sur proposition du
fonds des Nations Unies pour l’Enfance.
Sur le plan législatif, le Mali a été l’un des premiers pays à pouvoir ratifier la
Convention sur les Droits de l’Enfant, la Charte Africaine des droits et du Bien
Etre de l’enfant. Parmi les droits de l’enfant, le droit de la santé occupe une
place de choix.
Dans ce droit, la survie de l’enfant peut être définie comme un ensemble de
processus qui vise au maintien de l’enfant en vie dans de bonnes conditions de
santé. La survie de l’enfant en tant qu’entité est liée à plusieurs autres entités
et tributaire de plusieurs composantes entre autres, le cadre institutionnel, la
structure de prise en charge, la famille, la communauté, etc. [2]
L’état des lieux de la survie de l’enfant au Mali se caractérise par une
multitude de problèmes aux conséquences graves :
• Une mortalité infantile de 111‰ [3]
• Une mortalité infanto-juvenile de 226‰ [3]
• Une mortalité maternelle de 500 à 600 décès pour 100.000 naissances
vivantes [3]
• Un taux de couverture vaccinale : les enfants de 12 à 23 mois
complètement vaccinés est de 46% [4]
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
10
• La Situation Sanitaire dans la région de Kayes
L’Enquête Démographique de Santé effectuée en 2001(EDS III) a trouvé que
seulement 13,6% des enfants de 12 à 23 mois dans la région de Kayes ont
reçu tous leurs vaccins et que 18,5% n’ont rien reçu. De même, la mortalité
maternelle varie entre 500 et 600 décès pour 100.000 naissances vivantes. Le
taux de mortalité infanto-juvénile est de 229,1‰. La mortalité infantile est de
113,4‰. L’indice synthétique de fécondité est 6,68 (7,3 milieu rural). [5]
C’est face à cette situation problématique que l’Etat a inscrit l’amélioration de
la survie de l’enfant dans le PRODESS. Le Projet Survie de l’Enfant de Plan
Mali vise à aider l’Etat malien à atteindre les objectifs du PRODESS.
1. 2 Le Projet Survie de l’Enfant de Plan Mali à Kita (P.S.E) Le projet survie de l’enfant de Plan Kita a été initié dans le cadre du volet santé
[6], suite aux résultats de deux études de grande envergure qui ont été menées
au début du projet (étude des Connaissances et Attitudes Pratiques (CAP) et
l’évaluation des formations sanitaires). Il s’agissait d’une enquête sur les
connaissances, les croyances et les comportements face au paludisme, à la
diarrhée, à la vaccination et à la malnutrition.
Les résultats de cette enquête ont montré un niveau faible des indicateurs
sanitaires de la préfecture.
L’évaluation des formations sanitaires a relevé un faible pourcentage de
personnel apte à la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME).
Les études CAP et l’évaluation des formations sanitaires ont aidé l’équipe du
projet à identifier les zones où le besoin de communication pour le changement
du comportement sanitaire est important, d’ou la nécessite de mettre en place
le PSE.
Le projet survie de l’enfant (PSE) est entré en vigueur depuis septembre 2001
dans la préfecture de Kita et prendra fin en septembre 2006.
Cette intervention répond à un besoin de relever les niveaux de certains
indicateurs sanitaires de la préfecture qui se sont révélés parmi les plus
préoccupants du pays. [7]
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
11
1. 3 Justification de l’étude Après une période d’intervention de trois ans, le projet s’est retiré en juin 2004
de 8 aires de santé, qui ont été les premières à bénéficier toutes les activités
pour s’étendre dans d’autres aires. Ces 8 aires de santé sont performantes
d’après les résultats de l’évaluation à mi-parcours. L’une des questions
principales qui se pose à tous les projets, c’est comment assurer la
pérennisation des acquis du projet après son retrait? Le projet survie de
l’enfant ne fait pas exception à cette règle, d’où la justification de la présente
étude dont le but est d’identifier et analyser les facteurs influençant la
pérennisation des acquis du projet après son retrait.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
12
II. LES OBJECTIFS DE L’ETUDE
2. 1 Objectif général : Etudier les facteurs influençant la pérennisation des acquis du projet survie
de l’enfant de Plan Mali à Kita après son retrait dans les huit (8) premières
aires de santé.
2. 2 Objectifs spécifiques : 1) Déterminer les acquis du projet survie de l’enfant et analyser les facteurs
qui agissent sur son maintien de façon positive ou négative.
2) Mesurer dans la zone de l’étude les trois dimensions de la pérennité selon le
modèle de la recherche :
a) Déterminer l’état de santé de la population (l’efficacité du projet) et la
situation des structures sanitaires qui influencent la durabilité des bénéfices
atteints.
b) Déterminer la capacité et la viabilité des organisations communautaires de
base impliquées dans les activités de santé.
c) Déterminer la capacité des communautés bénéficiaires, la cohésion sociale
et les facteurs environnementaux au sein desquels évolue le projet qui
influencent la durabilité des acquis.
III. LES HYPOTHESES DE RECHERCHE Nous proposons les hypothèses suivantes :
• L’ensemble des moyens mis par le projet Survie de l’Enfant a abouti
à des acquis.
• L’implication efficace et responsable des différents acteurs dans la
mise en œuvre des activités de santé contribuent favorablement à la
pérennisation de ces acquis.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
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IV. GENERALITES
4. 1 Historique de l’ONG Plan Plan est une organisation non gouvernementale de développement
communautaire centré sur l’enfant, sans affiliation politique et religieuse. Le
parrainage des enfants est le fondement de l’organisation.
L’histoire de Plan commence en 1937 lors de la guerre civile Espagnole. Lors
de cette guerre, le grand reporter de guerre John LANGDON DAVIS (qui
couvrait la guerre) a rencontré dans une rue à Santander, un petit garçon qui
attire son attention. Il a dans sa main crispée une lettre écrite par son père qui
supplie « la personne qui trouvera son petit José de prendre bien soin de lui
car il craint d’être fusillé sous peu. »
Quand John LANGDON DAVIS devait fuir le jour suivant, il emmène vers la
France dans un vieux camion branlant une quarantaine d’enfants qui erraient
seuls dans les rues. Avec ses amis il crée Plan et le parrainage des enfants
abandonnés, afin de leur venir en aide concrètement. Le parrainage d’enfants
venait de naître.
C’est seulement en 1960 que Plan commença ses programmes de parrainage
en Afrique, en Asie, en Amérique Latine et aux Caraïbes pour venir en aide à
des millions d’enfants vivant dans une grande misère. En 1989, les Nations
Unies reconnaissent officiellement Plan comme organisation non
gouvernementale d’aide au développement centré sur l’enfant.
Aujourd’hui plus 1.3 millions d’enfants sont parrainés dans 45 pays et 10
millions d’enfants bénéficient de 2000 programmes de développement afin de
devenir autonome et de construire leur avenir.
C’est en 1976 que Plan a fait son entrée au Mali avec l’ouverture de son
premier bureau à Banamba dans la région de Koulikoro. Au fil des années, il a
étendu ses activités aux localités de Kangaba (1982), Kati (1982) et Kita en
1994. De nos jours, Plan couvre environ 500 villages et leurs hameaux. Le
nombre d’enfants parrainés par Plan au Mali s’élève à 31.008.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
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En 1995, Plan a commencé un programme national de lutte contre les
Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et le SIDA dans les régions de
Sikasso, Mopti, Koulikoro et Ségou.
4. 2 Vision et Mission de Plan La vision de Plan est celle d’un monde dans lequel tous les enfants pourraient
pleinement s’épanouir et se réaliser au sein de sociétés respectueuses des
droits et de la dignité des personnes.
Plan s’efforce d’apporter des améliorations durables dans la qualité de vie des
enfants défavorisés des pays en voie de développement par le biais d’un
processus qui unit des personnes de cultures différentes et qui donnent un
sens et une valeur à leur vie tout en :
- permettant aux enfants des pays défavorisés, à leurs familles et à leurs
communautés de satisfaire leurs besoins essentiels, d’accroître leur
aptitude à jouer un rôle dans leur société et d’en tirer avantage ;
- stimulant les relations afin d’accroître la compréhension et l’unité entre
les peuples de pays différents;
- oeuvrant à la promotion des droits et intérêts de tous les enfants du
monde.
4. 3 Le Projet Survie de l’Enfant de Plan Mali à Kita (PSE) Le projet survie de l’enfant intervient à Kita depuis septembre 2001. Il a pour
objectif principal d’améliorer de façon durable l’état de santé des mères et
des enfants de moins de cinq ans.
Les interventions clés du projet sont :
La lutte contre le paludisme,
La lutte contre la diarrhée,
La lutte contre les IRA,
La vaccination des enfants et des femmes en âge de procréer.
L’évaluation à mi-parcours effectuée en juin 2004 a permis d’identifier
quelques réussites :
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
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• La vaccination : Le plus grand succès est la vaccination couvrant 70%
des enfants de la préfecture.
• La mobilisation des communautés à utiliser les services de santé. Le
nombre de patients envoyés par relais de village est passé de 27 en 2003
à 118 en 2004.
• La présence de support de système d’information sanitaire au niveau
communautaire dans la gestion des épidémies.
• L’amélioration de la connaissance du personnel par la formation PCIME.
• Le renforcement des capacités techniques du partenaire local
(partenariat entre Plan, ASACO, CSref par la signature d’une convention
entre les parties).
Tableau I : Résultats des acquis du projet survie de l’enfant.
Acquis Objectif du PSE Critères de définition des acquis Vaccination 65% enfant Evolution constante :
- Mars 03- Nov. 03 : 33,5 à 50% - Nov. 03 – Juin 04 : 50 à 70%
Vaccination 40% femme Evolution constante : - 2001- Mars 03 : 24,1 à 32,89% Mars 03 – Juin 04 : 32,89 à 78,95%
Diarrhée 50% préparation correcte de SRO par des mères
Evolution : - Nov. 03 – Juin 04 : 35,09 à 77,14%
Paludisme 20% des enfants de 12-23 mois ayant dormis sous moustiquaire imprégnée
25%
CPN 40% des femmes au moins 3 CPN
Maintien objectif 2 années de suite : - Mars 03- Nov. 03 : 29,61 à 53,02% - Nov. 03 – Juin 04 : 53,02 à 55,92%
Femme connaissant 2 signes qui indiquent que l’enfant a besoin de soins
50%
Evolution constante : - Mars 03- Nov. 03 : 67,10 à 87,75 - Nov. 03 – Juin 04 : 87.75 à 90,59
enfant malade ayant reçu au moins la même quantité ou plus à boire que d’habitude.
50% Evolution constante : - Mars 03- Nov. 03 : 82,95 à 66.52 - Nov. 03 – Juin 04 : 66.52 à 68,53
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
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4. 4 GENERALITES SUR L’OUTIL DE LA PERENNITE
L’outil de durabilité conçu par les chercheurs du CSTS (Child Survival
Technical Support) de Baltimore (Washington, DC) est actuellement utilisé
dans beaucoup de domaines en vue d’augmenter la durabilité des
projets/programmes au cours de leur exécution. Il a été introduit au sein
de l’organisme Plan par l’équipe de santé de l’USNO dans les projets survie
de l’enfant. Le PSE de Kita est le premier projet dans la région ouest
africaine (WARO) à le mettre en pratique.
C’est un modèle qui prend en compte toutes les trois dimensions de la
durabilité dans le domaine de la santé au niveau communautaire. Ses
composantes sont au nombre de 6 et chacune est mesurée par des
indicateurs sentinelles déjà sélectionnées recueillies au cours des enquêtes
de terrain. La validité de l’outil est établie sur une double base :
- Un progrès mesuré dans ces dimensions correspond à une amélioration
des conditions qui avancent la perspective de la durabilité des progrès
observés en santé.
- Une absence de progrès dans ces dimensions correspond à une perspective
réduite pour la durabilité d’un progrès en santé.
Le cadre d’évaluation ne peut être décrit en détail dans ce document, mais ces
principales dimensions et composantes sont présentées ci-dessous :
1. La première dimension
Elle est représentée par les buts primaires, l’impact poursuivi par le projet.
Les composantes de cette dimension font en général déjà parties du plan
d’évaluation du projet.
L’état de santé de la population (ou ses états intermédiaires, comme la
couverture vaccinale par exemple), c’est à dire la mesure de performance
l’efficacité du projet.
Les éléments d’approche programmatique et de performance des
systèmes de santé, qui influencent la durabilité des bénéfices atteints.
Selon le projet, il pourra s’agir de la qualité des services, de mesures
d’équité, d’adaptation de l’intervention ou du projet à son
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
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environnement, du niveau de partenariat ou de participation
communautaire, etc.
2. La Deuxième dimension
La deuxième dimension est la capacité et la viabilité organisationnelle
locale.
La capacité institutionnelle nécessaire au sein du partenaire local pour
maintenir le niveau de performance représente le premier élément de
cette dimension.
Le second élément est la viabilité organisationnelle, c’est à dire le profil
des appuis dont dépend le partenaire local. Ces appuis ne sont pas
uniquement financiers, mais également les relations et soutiens
essentiels à une organisation pour continuer à exister et à poursuivre sa
mission.
3. La troisième dimension
Est celle des systèmes communautaires et socio-écologiques, au sein
desquels évolue le projet.
La première composante est représentée par la cohésion sociale et la
compétence communautaire.
La seconde composante inclue un nombre d’éléments appartenant au
contexte général du projet : politiques nationales, contexte économique
et politique, environnement écologique et niveau de développement
humain. Ces sous éléments sont souvent, mais pas toujours, hors du
champ d’influence des projets. Mais leurs appréciations peuvent avoir
une valeur importante dans un diagnostic de progrès vers la pérennité,
car ils indiquent des transitions dans le processus de développement
que les ONG ne peuvent ignorer.
Pour chaque composante de ces trois dimensions, le cadre suggère des
éléments, à choisir et à inclure dans l’évaluation, à mesure que nous élaborons
un schéma cohérent du progrès vers la pérennité dans son contexte.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
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4. 5 APERÇU SOMMAIRE SUR LA POLITIQUE SECTORIELLE DE
SANTE
4. 5. 1 Définition de la politique sectorielle de santé et de population (loi
d’orientation de la santé).
La déclaration de la politique sectorielle de santé et de population du
gouvernement du Mali sert de cadre de référence à la réalisation des plans,
projets et stratégies de développement du secteur de la santé. Dans le contexte
actuel, la constitution du Mali garantit le droit à la santé pour tous. La
politique sanitaire en vigueur fondée sur le principe d’universalité fait de la
santé un droit fondamental pour tout malien et de l’action sanitaire une œuvre
sociale.
4. 5. 2 Déclaration de politique sectorielle de santé et de population au
Mali
a. contexte
La situation sanitaire du Mali est caractérisée, entre autres, par la persistance
de problèmes comme :
La forte morbidité et mortalité dans la population infantile et
maternelle ;
La prédominance de maladies infectieuses, parasitaires et
nutritionnelles dans la population ;
L’implication insuffisante des populations dans la prise de décision ;
Le manque notoire de médicaments et de matériel de travail ;
La faible motivation et insuffisance du personnel qualifié.
b. Justification
Afin d’améliorer le contexte sanitaire, la politique sectorielle de santé et de
population du Mali définit le cadre de mise en œuvre des plans, des projets et
des stratégies de développement sanitaire du pays.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
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4. 5. 3 Objectifs de la politique sectorielle de santé et de population.
L’objectif majeur de la politique sectorielle de santé du Mali est la réalisation
de la santé pour tous à un horizon plus rapproché que possible.
La politique sectorielle de santé et de population adoptée par le gouvernement
en Décembre 1980 se traduit par une volonté explicite de reformes
institutionnelles du secteur de la santé, dans un souci de développement
sanitaire harmonieux et soutenu visant l’amélioration de l’état de santé de la
population.
Elle s’inspire des principes de l’initiative de Bamako et la stratégie des soins
de santé primaires.
Elle a retenu cinq stratégies majeures pour atteindre son objectif à savoir :
- L’extension de la couverture sanitaire et l’amélioration de la qualité des
prestations,
- La disponibilité et l’accessibilité des médicaments essentiels,
- La participation communautaire dans la gestion du système de santé,
- La mobilisation des ressources nécessaires au financement du système
de santé y compris le recouvrement des coûts,
- La réalisation à l’intérieur des circonscriptions socio-sanitaires de la
préfecture et des communes d’un réseau de centre de santé
communautaire les plus rapprochés possibles des populations et
capables de dispenser des soins de qualité de base (curatifs, préventifs,
promotionnels et disponibilité des médicaments essentiels). [8]
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
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V. METHODOLOGIE 5. 1. La zone de l’étude La carte des aires (confère annexe)
L’étude a été faite dans la préfecture de Kita et a concerné les 8 anciennes
aires de santé du projet survie de l’enfant qui sont : Djidian,
Makandiambougou, Bougaribaya, Sandiambougou, Kassaro, Sebekoro,
Bendougouba et Fladougou-Maréna) :
• Bendougouba est situé à l’Est de Kita et à 12 km du CSREF avec une
population de 12 286 habitants.
• Bougaribaya est situé au Sud de Kita et à 55 km du CSREF avec une
population de 6 887 habitants.
• Djidian est situé au Nord de Kita et à 18 km du CSREF avec une
population de 13 248 habitants.
• Fladougou Maréna est situé à l’Est de Kita et à 58 km du CSREF avec
une population de 3 577 habitants.
• Kassaro est situé à l’Est de Kita et à 85 km du CSREF avec une
population de 13 065 habitants.
• Makandiambougou (quartier de Kita) est situé à 1,5 km du CSREF avec
une population de 16 322 habitants.
• Sandiambougou est situé au Nord de Kita et à 36 km du CSREF avec
une population de 12 606 habitants.
• Sébékoro, situé à l’Est de Kita est à 70 km du CSREF avec une
population de 10 724 habitants.
Ces aires de santé sont toutes accessibles en toutes saisons.
Caractéristiques de la préfecture de Kita
Elle est située au sud-Est de la région de Kayes, à 185 km au Sud-Ouest de
Bamako. Elle est la plus grande préfecture de la région de Kayes.
Elle couvre une superficie de 35.250 km² et s’étend du Nord au Sud sur 400
km et d’Est en Ouest sur la même distance. Le climat tropical est de type
soudano-sahélien avec :
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• au nord la zone sahélienne où la saison sèche est la plus longue (8 mois)
ne permettant pas de mener les activités agricoles sur toute la durée de
l’année.
• au sud une zone soudanienne où les précipitations sont abondantes et
peuvent atteindre 1000 à 1200 mm d’eau en hivernage.
La végétation suit le rythme de la variation pluviométrique. Au Sud c’est la
savane arborée avec par endroit une végétation exubérante; alors qu’au nord
ce sont des formations épineuses steppiques.
La préfecture est arrosée par trois affluents (Bafing, Baoulé et Bakoye) du
fleuve Sénégal. En période de crue, ils deviennent infranchissables de juillet à
novembre par les véhicules, faute de ponts. En plus, on note au sein de ces
cours d’eau de nombreux gîtes larvaires de l’onchocercose.
Le réseau routier est quasi inexistant se limitant à certaines pistes rurales
dont les plus praticables ont été aménagées par la CMDT. Une seule route
(latéritique) par endroit délabré relie la préfecture à la capitale du Mali.
Organisation politique et activités économiques :
La préfecture est divisée administrativement en 33 communes de 328 villages
(3ème du pays en nombre de communes). Chaque commune est administrée par
un conseil municipal élu au sein des partis politiques. Selon le rapport
politique trimestriel (avril- juin) de la préfecture de Kita, le nombre des partis
politiques à la date du 19 juin 2000 était de 19.
L’activité économique majeure est l’agriculture avec comme principales
productions les cultures vivrières (mil, sorgho, maїs, niébé, fonio, riz de bas
fond). A coté, il existe aussi les cultures de rente (coton, arachide), le
maraîchage, l’arboriculture. L’encadrement technique du monde paysan dans
la préfecture est assuré par la CMDT et le SLACAER.
Le revenu de la préfecture est basé sur la commercialisation des denrées
agricoles, la production de l’élevage, les produits de cueillette et la production
forestière. Il existe plusieurs marchés et foires dans la préfecture dont les plus
importants sont ceux de Kita, Badinko, Namala, Bankassikoto, Guénikoro,
Kassaro, Sébékoro, Moro-Moro, Nafadji-Koura, Nafadji-Koro, Galé, Founia-
Moribougou.
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Le petit commerce au niveau des gares ferroviaires procure un revenu
complémentaire aux femmes. Une autre occupation importante des femmes est
la transformation et la vente des produits des cueillettes (beurre de Karité,
graines de néré pour le « Sounbala »). Kita occupe une place importante dans
le ravitaillement de Kati et Bamako en fruits et légumes. Deux usines sont
fonctionnelles dans la ville de Kita. Il s’agit de l’usine d’égrainage du coton de
la CMDT et celle de production d’huile de coton par l’HUICOMA ; ce qui
explique l’importance de la production de la culture de rente. Il existe aussi
trois petites unités de transformation des produits locaux (arachides, maïs).
Structures et personnel de santé
Les structures de santé au niveau de la préfecture de Kita sont :
• Un centre de santé de référence,
• Les CSCOM : Seulement 19 aires de santé sont fonctionnelles sur les 44
prévues
Au total nous avons :
- 9 médecins,
- 43 infirmiers d’état,
- 28 infirmiers de premier cycle,
- 40 sages-femmes et matrones,
- 2 techniciens de laboratoires,
- et 1 dentiste.
5. 2. Type d’étude Nous allons réalisée une étude transversale descriptive.
5. 3. Période Notre étude a duré environ une année, et s’est déroulée du 01 février 2005
au 28 février 2006.
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5. 4. Population d’étude : La population d’étude est composée de :
- Chefs de postes des CSCOM,
- Membres des ASACO,
- CSV (Relais),
- Populations résidant dans les 8 aires de santé (mères d’enfants de moins
de cinq ans),
- Maires des communes.
5. 5. Définitions opératoires : L’outil qui définit le niveau de la pérennisation C’est un modèle qui prend
en compte toutes les trois dimensions de la durabilité dans le domaine de la
santé au niveau communautaire. Ses composantes sont au nombre de 6 et
chacune a été mesurées par des indicateurs sentinelles déjà sélectionnées
recueillies au cours des enquêtes de terrain. La validité de l’outil est établie
sur une double base :
- Un progrès mesuré dans ces dimensions correspond à une
amélioration des conditions qui avancent la perspective de la
durabilité des progrès observés en santé.
- Une absence de progrès dans ces dimensions correspond à une
perspective réduite pour la durabilité d’un progrès en santé.
Ces dimensions, composantes et indicateurs sont présentées ci-dessous :
1. Première dimension : Buts Primaires, l’Impact poursuivi par le
projet. Première composante : Etat de Santé de la population
1. Taux de couverture des activités,
2. Utilisations des services (Nouveaux contacts par habitant par
an= Total des consultations sur la population totale de l’aire),
3. Disponibilité des médicaments du panier,
4. Coût moyen des ordonnances. (Montant de 100 ordonnances
sur 100).
5. Nombre moyen de produits par ordonnance. (Nombre total de
produit de 100 ordonnances sur 100).
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Deuxième composante : Approche programmatique et Performance
des systèmes de santé
Ces indicateurs sont :
1. Taux de réalisation des supervisions (Nombre total de supervision
réalisé sur nombre total de supervision prévue),
2. Taux de réalisation des activités de stratégie avancée,
3. Accessibilité géographique au PMA (Pourcentage de population dans
un rayon de 5 et 15 km),
4. Proportion d’agents formés en PCIME,
5. Pourcentage d’agent appliquant la PCIME,
6. Disponibilité du personnel (stabilité du CPM),
7. Pourcentage de structure avec personnel minimum requis par niveau.
2. Deuxième dimension : capacité et viabilité organisationnelle des
OCB
Première composante : Capacité organisationnelle : Des ASACO et CVS.
Deuxième composante : Viabilité organisationnelle : Des ASACO et
CVS.
Pour classer les aires de santé, nous avons utilisé les termes suivants avec
leurs critères d’appréciations:
• Etablissements sanitaires en matériaux durables:
Score : 3 = existence de bâtiments (1), construits en matériaux durables
(1), respectant les normes (1)
• Viabilité :
Score 3 = compte de résultat consolidé au moins équilibré (1), Compte de
médicaments au moins équilibré (1), présence de personnel technique (1).
3. La troisième dimension : Des systèmes communautaires et socio-
écologiques, au sein desquels évolue le projet.
La première composante : La cohésion sociale et la capacité
communautaire.
La seconde composante : Les facteurs environnementaux.
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L’outil de durabilité exige une collecte de données quantitatives et
qualitatives. Une fois les données collectées et analysées, elles sont ensuite
introduite dans la boite noire de la pérennisation qui fournit ainsi la toile de
la durabilité (modèle ci dessous).
Exemple : De la toile de pérennité d’un projet survie de l’enfant
Composante Indices
1 Etat de santé de la population 33
2 Situation des structures sanitaires 25
3 Capacité organisationnelle 28
4 Viabilité organisationnelle 32
5 Capacité communautaire 30
6 Environnement 27
Nous pouvons dire que selon cette figure ci-dessus, le niveau de la durabilité
des acquis de ce projet correspond à une perspective réduite d’un maintien
durable de ces acquis.
Niveau de la durabilité du projet survie de l'enfant
0
20
40
60
80
100Etat de santé de la population
Situation des structures sanitaires
Capacité organisationnelle
Viabilité organitionnelle
Capacité communautaire
Environnement
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5. 6. Techniques et instruments de collecte : Technique
Les données ont été récoltées suivant trois techniques :
a. La revue documentaire
Elle a porté sur les documents du Plan (CSP, CPO, PO), de la DRS, du
CSRef, l’académie, U.R.TEL et hydraulique.
b. Les Questionnaires pour interviews structurées et semi-structurées
Les interviews ont concerné les chefs de postes des CSCOM, les membres des
ASACO, les CSV (Relais), les mères d’enfants de moins de cinq ans) et les
maires des communes.
c. Les observations
Elles ont porté prioritairement sur les activités suivantes: prestation des
agents de santé (qualité de service, application de la PCIME), séance
d’animation des relais communautaires (qualité de la communication) et les
pratiques familiales essentielles.
Instruments
Cinq types de questionnaires ont été utilisés dont :
Un premier questionnaire a été adressé aux membres des ASACO.
Un deuxième questionnaire a été adressé au chef de poste de chaque
CSCOM.
Un troisième questionnaire a été adressé aux relais communautaires.
Un quatrième questionnaire a concerné des mères d’enfants de 0 à 5ans.
Un cinquième questionnaire a été adressé aux Maires.
5. 7. Echantillonnage : L’étude a concerné dans chaque aire de santé le village site du CSCOM et un
autre tiré au hasard et se situant entre 5 et 15 km du CSCOM. L’étude a
touché au total 16 villages. Pour chaque intervenant (Membre ASACO, CPM
des CSCOM, CSV (relais), Maire) nous avons administré un questionnaire
conforme à son statut. Il existait un questionnaire pour les mères d’enfants de
moins de 5 ans. Pour cela, nous avons procédé à une sélection au hasard de
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10 ménages : 10 mères dans les 10 ménages. Les 8 chefs de postes de chaque
CSCOM ont été interviewés, ce qui nous a fait 8 questionnaires.
Tous les membres de chaque ASACO ont été interviewés ensemble (focus
groupe) donc 8 questionnaires pour les 8 ASACO.
Tous les relais (2) de chaque village retenu ont été interviewés. Les 16 villages
faisaient en tous 32 relais.
Pour la population, nous avons pris dans chaque village 10 familles
- 10 mères dans 10 familles
- pour les 16 villages nous avons 160 mères dans 160 familles
Au total la population d’étude couvre :
• 8 chefs de poste,
• 8 ASACO,
• 32 relais,
• 160 mères,
• 8 Maires.
5. 8. Plan de collecte des données : La sélection des ménages au sein de la population a été faite dans chaque
village par la méthode suivante :
Nous sommes partis chez le chef de village pour le saluer, lui expliquer les
motifs de l’enquête. En sortant de chez lui, Nous avons réalisé un tirage
devant sa porte par un bic, on le pivote et le bout de ce dernier a indiqué la
1iere famille à enquêter. Dans cette famille nous avons recensé toutes les mères
d’enfants de moins de cinq ans et faire un tirage entre-elles, pour interroger
une (une mère par famille)
Nous avons continué l’enquête en partant de concession à concession et sur
la droite jusqu’avoir les 10 familles (10 mères).
Variables (cf. Annexe tableau des variables)
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
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5. 9 Traitement et analyse des données Les données ont été saisies et traitées avec le logiciel EPI-INFO version 6 et
Excel. Les résultats ont été présentés sous forme de tableau et exprimés en
pourcentage.
5. 10 Considérations éthique et de déontologie Toute activité de recherche surtout en matière de santé a des considérations
éthiques et déontologiques dont il faut en tenir compte. Notre équipe dans le
souci de résoudre ce problème, a jugé nécessaire d’obtenir le consentement de
toutes les personnes concernées par cette enquête. Pour y parvenir :
1. Des contacts ont été pris avec les autorités administratives et
traditionnelles des aires de santé concernées.
2. Leur autorisation a été obtenue pour mener l’enquête dans les CSCOM
et les villages.
3. L’équipe s’est adressée aux personnes dans les villages pour les
interroger après avoir obtenu leur consentement.
4. Les enquêteurs ont expliqué clairement que le refus de toute personne
de participer à cette enquête n’entraînera aucune conséquence fâcheuse
pour elle.
5. La confidentialité a été assurée en ce qui concerne les renseignements
obtenus en respectant l’anonymat
Avantage de l’étude :
L’étude a permis d’arriver à une meilleure compréhension des facteurs
influençant la pérennisation des acquis du PSE. Elle a permis également de
faire des propositions de solution afin d’améliorer cette pérennisation.
Inconvénient de l’étude :
L’étude n’a pas présenté de risque physique pour la population et le personnel
de santé. Le principal inconvénient a été le temps perdu par les sujets inclus
dans l’étude pour répondre aux questions des l’enquêteur.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
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VI. RESULTATS
6.1 Première dimension : Buts Primaires / Impact poursuivi
par le projet. 6.1.1- Première composante : Etat de Santé de la population
A ce niveau, la collecte des informations a été faite au niveau du CSREF sur la
base du rapport d’activité 2005 qui sont les données de routine avec ses
limites. Il est important de noter ici qu’il n’y a pas eu d’interview.
Les résultats de ces indicateurs ont été obtenus dans ces contextes. Malgré ces
données de routine et ses limites, on a constaté une évolution favorable de ces
indicateurs.
Tableau II : Récapitulatif des taux de couverture de toute la préfecture
ANNEE TAUX DE COUVERTURE 2002 2003 2004 2005 Taux de fréquentation 0,09 0,13 0,17 0,18 Taux d’accouchement assistés % 13,07 19,45 23,69 24,45 Taux consultation s prénatales % 21,20 34,86 38,99 45,46 Taux d’enfant de <12 mois complètement vaccinés DTCP3
63,39 47,39 69,23 62,55
Taux de consultation d’enfants sains %
14,33 16,29 23,11 43,73
Taux de prévalence contraceptive 0,18 0,39 0,32 0,56 Indice d’assiduité des consultations prénatales
1,71 1,32 1,19 1,16
Indice d’assiduité des enfants sains
1,58 1,72 1,50 1,73
Taux de couverture VAT des femmes complètement vaccinées %
22,00 17,00 20,00 24,00
Les différents taux de couverture de toute la préfecture ont évolué
favorablement de 2002 à 2005, surtout pour les trois premiers indicateurs
qui sont : le taux de fréquentation a évolué de 0,9 à 0,16, l’accouchement
assisté a évolué de 13,07% à 24,45%, enfin la consultation prénatale a
évolué de 21,20% à 45,46%. Pour ce qui concerne des consultations
d’enfants sains, les CSCOM ont été sollicités à 43,73%.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
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Tableau III : Suivi de l’utilisation des services de nos 8 aires de santé.
Année
Utilisation des services 2004 2005 Consultation curatives nouveau épisode par habitants
0,14 0,16
Consultation prénatale (%) 61,11 77,21 Accouchement assisté (%) 30,00 46,50 Taux prévalence contraceptive 0,35 0,60 DTCP3 (%) 107,68 108,99 VAR (%) 93,35 94,10 Prénatale effective CPN3 % 25,45 28,43 Le taux de consultations prénatales effectuées par des professionnels de
santé (agents CSCOM) a progressé nettement de 77 %. Cette progression ne
semblait toutefois pas s’accompagner d’une hausse des accouchements en
milieu médical. La proportion de femmes ayant bénéficiée d’une assistance
du personnel médical lors de l’accouchement était de 47 %.
Le taux de vaccination des enfants complètement vaccinés en (DTCP3) et
(VAR) était de 107.68% et 93,35% en 2004, ce taux était presque
stationnaire, en 2005 on a trouvé un taux à 108,99% et 94,10%.
Tableau IV : Répartition des aires selon la disponibilité des médicaments du panier, coût moyen des ordonnances. Aires de santé Disponibilité
en ME panier (en jour) Coût moyen/ ordonnance (FCFA)
Bendougouba 3 65 1115 Bougaribaya 3 65 1040 Djidian 3 65 1693 F. Marena 3 65 1617 Kassaro 3 65 1072 Makandiambugu 3 65 1417 Sandiambougou 3 65 815 Sebekoro 3 65 1235 Moyenne 3 65 1251
Selon le tableau ci dessus, le coût moyen de l’ordonnance servi est de
1251 FCFA. Il y a une différence entre les coûts moyens des ordonnances
selon les aires de santé. A Sandianbougou ce coût des ordonnances était de
815 F.CFA alors qu’il était de 1693 F.CFA à Fladougou Maréna.
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Tableau V : Coût des médicaments essentiels.
Enquêtés Favorables Défavorables Conseils de gestion des CSCOM
Les prix des médicaments sont abordables
Membres des Comités de santé Villageois (Relais)
Les prix des médicaments ne sont pas abordable (trop chers)
Femmes ayant des enfants de 0 à 59 mois
Les médicaments sont trop chers
Pourcentage (%) 51 37 Pour les comités de gestion, les médicaments essentiels étaient de prix
abordables dans les CSCOM. La moitié des personnes enquêtées
individuellement (51 %) étaient du même avis. 37 % des personnes enquêtées
individuellement pensaient que les médicaments étaient chers.
Tableau VI : Indicateur de suivi de la politique pharmaceutique (période du 1er juillet 2004 au 30 juin 2005).
Le nombre moyen de produit par ordonnance était généralement de 3 (trois)
en 2004 et 2005 alors qu’en 2003 c’était 2 (deux) produits par ordonnance.
Le coût moyen de l’ordonnance au CSREF a accusé une tendance à la
baisse en passant de 2050 FCFA en 2002 à 1445 FCFA en 2005, de même
ANNEE
INDICATEURS
2002 2003 2004 2005 Coût moyen de l'ordonnance dans les CSREF (FCFA)
2,050 2,045 1,445 1,445
Coût moyen de l'ordonnance dans les CSCOM (FCFA)
1,610 1,771 1,435 1,040
% d’ordonnance avec injection 22,00 27,00 37,00 29,00 % d’ordonnance avec antibiotique
76,00 26,00 46,00 43,00
Nombre de jour de rupture des médicaments du «panier de médicaments» (jours)
506 0 17 0
Nombre moyen de médicaments par ordonnance
3 2 3 3
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
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que celui des CSCOM de toute la préfecture qui passa de 1610 FCFA en
2002 à 1040 FCFA en 2005.
Le nombre de jours de rupture des médicaments du panier était 506 en
2002, 0 en 2003, 17 en 2004 et 0 en 2005.
Le pourcentage d’ordonnance avec injection a augmenté légèrement en
passant de 22% en 2002 à 29% en 2005, tandis que celui des ordonnances
avec antibiotique a accusé une baisse sensible en passant de 76% en 2002
à 43% en 2005
6.1.2- Deuxième composante : Approche programmatique et Performance des systèmes de santé Tableau VII : Pourcentage supervision, stratégie avancée et de monitorage effectué.
La stratégie avancée a été réalisée à 82%. Le taux d’exécution des
supervisions observé durant le mois de juillet 2005 était de 72%, le
monitoring avec 73% de taux d’exécution.
Tableau VIII : Accessibilité géographique au PMA en 2005. Aires de santé Pop.
Totale Pop. à 5Km
% Pop. à 5Km
Pop. à 15Km
% Pop. à 15Km
Bendougouba 12 286 06 655 54 10 522 86 Bougaribaya 06 887 03 513 51 06 887 100 Djidian 13 248 04 969 38 11 629 88 F. Marena 03 577 03 172 89 03 577 100 Kassaro 13 065 02 175 17 08 703 67 Makandiambugu 16 322 16 322 100 16 322 100 Sandiambougou 12 606 03 905 31 09 523 76 Sebekoro 10 724 05 453 51 09 472 88 Total 88 715 42 259 54 76 635 88 Plus de la moitié (54%) de la population de la zone d’étude se trouvaient à
moins de 5 Km d’un CSCOM, et 88% de cette population étaient à moins de 15
KM d’un CSCOM.
ACTIVITES PREVUES REALISEES Pourcentage Stratégie avancée 168 137 82 Supervision 58 42 72 Monitorage 15 11 73
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
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33
Personnel : CPM
1 Caractéristiques (Profil) des chefs de postes médicaux :
Tous les chefs de poste enquêtés étaient de sexe masculin. La plupart étaient
des techniciens de santé à 75% et les techniciens supérieurs de santé à 25%.
Leurs âges se situaient entre 28 à 45 ans.
Tableau IX : Situation du personnel sanitaire et social dans les CSCOM. Aires de santé I.D.
E. INF.1erCycle
Matrone INF OBSTET
Gérant Aide soignant
Bendougouba 0 1 1 2 1 1 Bougaribaya 0 1 1 0 1 1 Djidian 1 0 2 0 1 1 F. Marena 0 1 1 0 1 1 Kassaro 1 0 2 0 1 1 Makandiambugu 1 0 1 0 1 1 Sandiambugou 0 1 2 0 1 1 Sebekoro 0 1 2 0 1 2 Total 3 5 12 2 8 9 Seulement 3 CSCOM sur 8 possédaient un infirmier d’état comme chef de
poste alors que les 5 autres CSCOM étaient dirigés par des infirmiers du
1er cycle. Tous les CSCOM visités avaient au moins une matrone. Dans
tous les CSCOM nous avions un gérant et un aide soignant.
Tableau X : Stabilité des CPM
ASACO Stabilité CPM Bendougouba 3 Bougaribaya 3 Djidian 3 F.Marena 1 Kassaro 3 Makandianbugu 1 Sandiambougou 3 Sebekoro 3
Concernant la stabilité des CPM, excepté Fladougou Marena et
Makandianbougou tous les autres CPM avaient une durée de service de
plus de 2 ans.
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Tableau XI : Répartition des CPM selon les types de formations reçues de la part du PSE.
Type de formation
reçue Aire
PCIME Intervention clé du PS E LQAS Norme et
procédure Autres
Bendougouba 1 1 1 1 Gestion administrative
Bougaribaya 1 1 1 1 Djidian 1 1 1 Trachome F.Marena 1 1 1 Kassaro 1 1 1 1 Monitorage PEV Makandiambugu 1 Sandiambougou 1 1 1 Sebekoro 1 1 1 Total 7 4 6 8 Pourcentage (%)
87 50 75 100
Tous les chefs de poste ont bénéficié dans le cadre du PSE une formation dans les disciplines suivantes :
• Les normes et procédures (périnatalité) à 100%, • 87% en PCIME clinique, • 50% dans les interventions clés du projet et enfin • 75% en LQAS.
En ce qui concerne l’application de la PCIME elle était faite à 70%.
Après le retrait du Projet Survie de l’Enfant, 87% des CPM ont reçu des
formations sur les thèmes suivants : Onchocercose, Paludisme, Lèpre,
Monitorage PEV, Tuberculose, IST/VIH, Trachome.
Tableau XII : Répartition des CPM selon thèmes de formation et les partenaires financiers ayant assuré leur prise en charge après le retrait du PSE.
Types de formations Structures financières Onchocercose PNLC Paludisme PNLP Lèpre Raoult fauléraut Monitorage PEV CSREF Tuberculose PNLT Trachome PNLC
On a constaté que les différentes formations ont été prises en charge par
l’Etat, le PNLP, le PNLC et le PNLT.
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35
6.2 Deuxième (2ème) dimension : 6.2.1 CAPACITE ET VIABILITE ORGANISATIONNELLE DES OCB:
(Pour ces indicateurs confère annexe pérennité Deuxième Dimension)
A ce niveau, nous avions élaboré un questionnaire adressé aux
responsables des ASACO. Au départ, notre intention était d’interviewer tous
les membres des ASACO mais en raison de l’indisponibilité de certains
membres pour cause de saison hivernale, nous n’avons pu interroger que 8
membres par ASACO ce qui nous a donné un total de 64 personnes.
Première composante : Capacité organisationnelle : Des ASACO et CVS.
Il s’agissait ici de juger de la capacité institutionnelle et organisationnelle
nécessaire au niveau des organisations communautaires de base (ASACO et
CSV) pour maintenir le niveau de performance souhaité.
La capacité organisationnelle des ASACO a été mesurée à leurs
compétences à planifier, exécuter, suivre et évaluer les micro-planifications.
Tableau XIII : Répartition des membres des ASACO selon leur niveau d’instruction. Niveau d’instruction Nombre Pourcentage (%) Ne sait ni lire et écrire 26 40,62 Alphabétisé 16 25, 00 Primaire 17 26,46 Secondaire 5 07,92 Total 64 100
On a constaté que 41% des membres des ASACO ne savaient ni lire ni
écrire, 25% étaient alphabétisés et seulement 8% avaient un niveau
secondaire.
En ce qui concerne l’existence des micro-plans, toutes les ASACO
interrogées ont répondu par l’affirmative. Cependant, seulement 63% soit
(5/8) d’entres elles ont pu nous donner la preuve de l’existence de ce micro
plan. En général, les micros plans ont été élaborés par les ASACO avec
l’appui du CPM et du Centre de santé de référence.
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36
Avant le retrait du Projet Survie de l’Enfant, l’élaboration du micro plan se
faisait aussi avec l’appui des animateurs et l’équipe du Projet Survie de
l’Enfant (PSE)
Tableau XIV : Le suivi de la mise œuvre des activités du micro plan. Aire de santé Existence de
rapport de suivi Existence de bilan financier
Pas de suivi
Bendougouba 1 Bougaribaya 1 Djidian 1 F.Marena 1 1 Kassaro 1 Makandianbugu 1 Sandiambougou 1 Sebekoro 0 1 TOTAL 5 1 3 Pourcentage (%) 63 12 38
Concernant le suivi de la mise en œuvre du micro plan, l’existence de
rapport de suivi a été signalée par 63% des ASACO et l’existence de bilan
financier à 12%.
On a constaté que 38% soit (3/8) des ASASCO ne faisaient même pas le
suivi.
Tableau XV : Restitution aux communautés des recommandations et
décisions prises.
Aire de santé P V Vue P V non vue
Bendougouba 1 Bougaribaya 1 Djidian 1 F.Marena 1 Kassaro 1 Makandianbugu 1 Sandiambougou 1 Sebekoro 1 TOTAL 4 4 % 50 50
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Toutes les ASACO affirmaient avoir eu à faire la restitution des
recommandations et des décisions prises mais seulement 50% ont pu nous
montrer la preuve par l’existence de P V de restitution.
75% soit (6/8) des ASACO ont déclaré avoir fait la restitution aux autorités
et aux CSV, après les réunions mais aucun PV de restitution n’a été vu.
88%(7/8) des ASACO ont pris des décisions, elles ont été toutes mises en
application.
Tableau XVI : Répartition des ASACO selon qu’elles suivent ou non les recommandations des réunions.
Aire de santé Suivi des recommandations
Pas de suivi des recommandations
Bendougouba 1 Bougaribaya 1 Djidian 1 F.Marena 1 Kassaro 1 Makandianbugu 1 Sandiambugu 1 Sebekoro 1 TOTAL 4 4 % 50 50
Les ASACO ont déclaré à 50% qu’elles suivaient les recommandations
issues des réunions de planification ou de coordination.
Par rapport aux activités menées au niveau des CSCOM, toutes les ASACO
ont affirmé que les soins curatifs et préventifs se faisaient dans leurs
CSCOM, mais aucune d’entre elles n’a la connaissance de l’exécution
d’autres activités promotionnelle en dehors de la promotion de
l’imprégnation des moustiquaires.
Les ASACO savaient à 88% que la supervision des relais était du ressort du
chef de poste médical et savaient également à 75% qu’ils devaient
superviser les relais.
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38
Le suivi des recommandations des réunions était fait par 50% des ASACO.
Il était fait par élaboration des rapports de suivi lors des réunions d’après
l’ASACO de Bendougouba. Par contre celle de Kassaro pensait que ce suivi
se faisait par 2 membres détachés par le comité de gestion. A
Makandiambougou ce suivi était fait en contrôlant les tâches prises dans la
recommandation, tandis qu’à Sandiambougou le suivi était fait par le
comité de gestion et le CPM. Ici, on a affirmé que les informations sur le
suivi des relais apparaissaient dans le rapport de suivi mensuel.
87% des ASACO ne payaient pas leur contribution au système de référence
évacuation. 88% des ASACO ont déclaré avoir participé aux réunions de
monitorage de la préfecture.
Tableau XVII : Répartition des ASACO selon la consultation au niveau de la base avant les réunions de monitorage.
Aire de santé Consultation faite
Consultation non faite
Bendougouba 1 Bougaribaya 1 Djidian 1 F.Marena 1 Kassaro 1 Makandianbougou 1 Sandiambougou 1 Sebekoro 1 TOTAL 1 7 % 12 88
La consultation au niveau de la base avant ces réunions ne se faisait
presque pas, elle était faite par une seule ASACO sur les 8 (12%).
Cette consultation portait sur la rupture du BCG, le début tardif de la CPN,
l’augmentation du nombre de maternité fonctionnelle, recyclage des
accoucheuses traditionnelles.
On a constaté que dans 50% des ASACO faisaient la restitution après les
réunions de monitorage.
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Tableau XVIII : Répartition des ASACO selon les thèmes de restitution après les réunions de monitorage.
Type réponse
Aire de santé
Vaccination CPN Stratégie avancée en
CPN et vaccination
Accouchement Personnel insuffisant
Djidian 1 1 1 Kassaro 1 1 1 Sandiambougou 1 1 Sebekoro 1 1 1 TOTAL 3 4 1 2 1 % 75 100 25 50 25
Les restitutions après les réunions de monitorage portaient en général sur :
• La vaccination à 75%,
• la CPN à 100%,
• la stratégie avancée à 25%,
• l’accouchement 50% en tenant surtout compte des forces et les
faiblesses.
Tableau XIX : Répartition des ASACO selon le degré de recherche de partenariat avec d’autres structures.
Aire de santé Cherche Ne cherche pas Bendougouba 1 Bougaribaya 1 Djidian 1 F.Marena 1 Kassaro 1 Makandianbugu 1 Sandiambougou 1 Sebekoro 1 TOTAL 5 3 % 62 38
62 % des ASACO ont noué des partenariats avec d’autres structures dans le
domaine de la santé notamment avec l’UNICEF, le Corps de la Paix, l’APPF,
Marly le Roi, Stop Sahel, le PDRIK etc.… Ce partenariat portait à : 40% sur
l’appui en médicaments et 20% pour la formation et la construction de
CSCOM.
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Tableau XX : Répartition des ASACO selon, le nombre d’Assemblées Générales tenues.
Nombre d’AG
Aire de santé 0 1 2 Bendougouba 1 Bougaribaya 1 Djidian 1 F.Marena 1 Kassaro 1 Makandianbugu 1 Sandiambougou 1 Sebekoro 1 TOTAL 1 3 4 % 13 38 49
Comme nous le constations sur ce tableau, les ASACO faisaient en
moyenne 1 à 2 assemblées générales par an. Une ASACO sur les 8 n’avait
jamais tenu d’assemblée générale en 2005. 87% des villages participaient à
ces réunions et c’est seulement 57% des ASACO qui ont pu prouver cette
participation par l’existence d’une liste de présence aux AG.
Les ASACO affirmaient à 88% qu’elles faisaient régulièrement des
campagnes de sensibilisation. Les sensibilisations portaient sur la vente des
cartes à 85% et sur l’utilisation des services à 100%.
Les villages ne participaient presque pas (88% déclaraient ne pas participer)
au financement des activités de santé dans l’aire. Seulement une ASACO
(celle de Fladougou Marena) a déclaré participer au financement des
activités de santé dans l’aire (ASACO a participé à la construction du
CSCOM).
Par rapport à l’existence des pièces juridiques, l’enquête a prouvé que si
toutes les ASACO détenaient un récépissé, un statut et règlement intérieur,
seulement 36% soit (3/8) ont signé la convention d’assistance mutuelle et
25%(2/8) ont un agrément.
Les raisons évoquées pour la non disponibilité du récépissé et de l’agrément
ont été dans la majorité des cas liés à la méconnaissance des procédures
d’obtention de ces documents juridiques.
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87% des ASACO ont déclaré que le rythme de renouvellement des instances
prévu par le règlement était 3 ans.
Tableau XXI : Répartition des ASACO selon la date du dernier renouvellement.
ASACO Date du dernier renouvellement Bendougouba 04/04/04 Bougaribaya Ne sait pas Djidian 12/03/05 F.Marena 02/08/01 Kassaro 12/06/04 Makandianbugu 21/09/04 Sandiambougou 02/03/02 Sebekoro 15/01/05
Durant les 4 ans passés (2001 à 2005) aucune ASACO n’avait procédé au
renouvellement de son bureau 2 fois. L’ASACO de Bougaribaya ne se
rappelait même pas de la date du dernier renouvellement de son bureau.
Tableau XXII : Répartition des ASACO selon la disponibilité de PV de renouvellement. Aire de santé P V Vu P V non vu Bendougouba 1 Bougaribaya 1 Djidian 1 F.Marena 1 Kassaro 1 Makandianbugu 1 Sandiambougou 1 Sebekoro 1 TOTAL 5 3 % 63 37 Dans 63% des cas les PV de renouvellement existaient. On pouvait
considérer que celles qui n’avaient pas de PV n’avaient en fait pas renouvelé
leur bureau.
Composition des instances :
Assemblée Générale : composée de représentants de chacun des villages
de l’aire de santé.
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42
Conseil de Gestion : comprend des membres actifs et des membres de
droits.
Comité de Gestion : comprend des membres actifs et un membre de droit.
Les jeunes étaient présents dans tous les bureaux, leurs âges variaient
entre 28 et 35 ans.
62% des ASACO déclaraient que les femmes étaient présentes dans leurs
bureaux. Nous n’avions pu dénombrer que 9 femmes. Les femmes étaient
beaucoup plus présentes dans les postes comme chargées d’organisation et
d’assainissement.
Les raisons évoquées par rapport à la faible présence des femmes au sein
des instances de décision étaient entre autres le fait qu’elles ne postulaient
pas aux postes électifs, l’indisponibilité pour des réunions et l’ignorance des
rôles de la femme.
Tableau XXIII : Aspects financiers et existence de mécanisme de contribution volontaire des ASACO.
Bilan financier et comptable
Séparation des caisses
Existence de mécanisme de contribution volontaire
ASACO
Fait Non fait
Sépare Non sépare
Existe N’existe pas
Bendougouba 1 1 1 Bougaribaya 1 1 1 Djidian 1 1 1 F.Marena 1 1 1 Kassaro 1 1 1 Makandianbugu 1 1 1 Sandiambougou 1 1 1 Sebekoro 1 1 1 TOTAL 6 2 7 1 1 7 % 75 25 87,5 12,5 12,5 87,5
Toutes les ASACO ont affirmé avoir fait les bilans financiers et comptables
annuellement, ecffectivement nous avons pu nous rendre compte de
l’existence de ces bilans dans 75% des cas c’est à dire au niveau de 6
ASACO sur 8.
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Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
43
Toutes les ASACO disposaient les pièces justificatives suivantes :
- Ticket de consultation,
- Souche d’ordonnance,
- Bon de commande de médicament,
- Bon de sortie pour les dépenses signées par le président
87% des ASACO faisaient la restitution du bilan financier aux populations
de l’aire et 71% nous avaient montré par l’existence de PV de restitution.
La séparation des caisses de tarification et de médicaments étaient en
général respectée (environ 88%).
Dans 75% des ASACO visitées l’inventaire des médicaments était fait sur
une base mensuelle. Cependant, les fiches d’inventaire des matériels et
équipements n’étaient disponibles nulle part.
Par rapport à l’existence de compte bancaire, seulement deux ASACO
avaient un compte dans une institution de micro finance.
Les ASACO avaient évoqué des problèmes de liquidités comme cause de la
non ouverture de compte bancaire.
Entretien avec les CPM sur la capacité des OCB: Tableau XXIV : Répartition des CPM selon l’atteinte des objectifs du micro plan.
Atteinte des objectifs du micro plan. Aire de santé Oui Non Bendougouba 1 Bougaribaya 1 Djidian 1 F.Marena 1 Kassaro 1 Makandianbugu 1 Sandiambougou 1 Sebekoro 1 TOTAL 5 3 % 63 37
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
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37% des CPM déclarèrent que les objectifs du micro plan n’étaient pas
atteints. Tous les CPM avaient confirmé qu’il y a un système de référence
fonctionnel par RAC.
Le CSREF apporta au CSCOM des appuis en matière de supervision, de
formation et d’approvisionnement en vaccin.
Tableau XXV : Répartition des CPM selon l’existence d’un contrat de travail, d’une prime de motivation, l’inscription à une caisse de sécurité sociale et le payement régulier du personnel.
personnel payé régulièrement et à temps
Existence d’un contrat de travail
Existence de prime de motivation
Personnel inscrit à une caisse de sécurité
ASACO
OUI NON OUI NON OUI NON OUI NON Bendougouba 1 1 1 1 Bougaribaya 1 1 1 1 Djidian 1 1 1 1 F.Marena 1 1 1 1 Kassaro 1 1 1 1 Makadianbugu 1 1 1 1 Sadiambougou 1 1 1 1 Sebekoro 1 1 1 1 TOTAL 5 3 3 5 5 3 1 7 % 63 37 38 62 63 37 12 88
Pour le payement régulier et à temps des salaires, les CPM nous ont
répondu à 63% (5/8) que leurs salaires se faisaient régulièrement et à
temps. Les agents non régulièrement payés étaient surtout les
vaccinateurs.
Par rapport à la situation du personnel en général et particulièrement des
CPM nous avons pu constater que:
- Il n’existait aucun plan de carrière pour le personnel,
- Seulement 37% du personnel avaient des contrats de travail,
- Seulement 12% du personnel étaient inscrits à une caisse de
sécurité sociale,
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45
- 62% du personnel avaient des primes de motivation en dehors
de leurs salaires.
Tableau XXVI : Répartition des CPM selon la réalisation des supervisions des relais. Aire de santé Réalisé Non réalisé
Bendougouba 1 Bougaribaya 1 Djidian 1 F.Marena 1 Kassaro 1 Makandianbugu 1 Sandiambougou 1 Sebekoro 1 TOTAL 6 2 % 75 25 Par rapport à la supervision des relais, 75% des CPM déclaraient
poursuivre cette activité malgré le retrait du PSE. Les supervisions, qui
étaient pour la plupart mensuelle (83%), concernaient surtout les activités
de P.C.I.M.E communautaire, d’I.E.C et le remplissage des supports. Il faut
cependant signaler que bien que les CPM déclaraient continuer la
supervision nous n’avions pu voir aucun rapport de supervision ce qui
posait un problème d’efficacité dans ces supervisions.
Entretien avec les relais :
L’enquête a concerné 26 relais (initialement, notre intention étaient
d’interroger 4 relais par aire ce qui allait nous donner 32 relais. Mais pour
des raisons indépendantes de notre volonté nous n’avons finalement pu
interroger que 26 relais au total)
Tableau XXVII : Répartition des relais selon le sexe. Sexe Effectif Pourcentage
(%) Masculin 15 58 Féminin 11 42
Plus de 80% des relais enquêtés étaient des hommes.
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46
• Activités des relais communautaires
Nous avons voulu ici, nous informer sur les activités que continuaient à
mener les relais après le départ du PSE.
Plus de 70% des relais visités continuaient à mener les activités dans leurs
villages respectifs. Les activités les plus fréquemment citées étaient la
recherche des femmes/enfants non vaccinés, l’évacuation des malades
(bien que n’apparaissant pas dans les registres des CPM), le remplissage
des supports, l’organisation des séances de vaccination et la transmission
des données au CSCOM.
Actuellement dans le village il menait toutes les activités comme d’habitude
mais c’était la qualité qui faisait défaut.
Tableau XXVIII : Répartition des relais selon les difficultés rencontrés après le retrait du PSE.
Aire de santé Difficultés rencontrés
N’a pas rencontré de difficultés
Bendougouba 2 2 Bougaribaya 3 1 Djidian 2 2 F.Marena 2 2 Kassaro 1 0 Makandianbugu 3 0 Sandiambougou 0 2 Sebekoro 3 1 TOTAL 16 10 % 62 38 Les relais ont affirmé à 62% qu’ils rencontraient des difficultés énormes
dans la mise en œuvre de leurs activités après le retrait du PSE. Les
difficultés étaient entre autres, le manque de recyclage, l’insuffisance dans
le suivi de leurs activités, les difficultés de mobilisation des populations (à
sortir pour les séances de vaccination) etc.
Malgré le départ du PSE, les journées de salubrité étaient régulièrement
organisées par les CSV, les relais l’ont affirmé à 61%. Ces journées étaient
organisées dans la majorité des cas de manière hebdomadaires et souvent
mensuel. Tout le monde participait à ces journées de salubrité.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
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47
Tableau XXIX : Suivi des relais par le personnel du CSCOM. Suivi des relais Effectif Pourcentage
(%) Total
OUI 21 81 26 NON 4 19 100 Les relais ont affirmé à 81% qu’ils étaient suivis par le personnel du
CSCOM.
Tableau XXX : Rythme de suivi des relais par le personnel. Rythme de suivi Effectif Pourcentage (%) Hebdomadaire 3 10 Mensuelle 15 57 Trimestrielle 4 14 Autres 5 19 Le rythme de suivi était surtout mensuel selon 57% des relais.
La tenue des réunions des CSV était de plus en plus rare. Seulement 53%
des relais affirmaient que leurs CSV se réunissaient au moins une fois par
mois. Cependant, ils ont affirmé à 89% qu’ils étaient suivis par leurs
présidents.
Bonne compétence en CCC :
Elle a été mesurée en faisant un jeu de rôle.
Tableau XXXI : Evaluation des relais lors d’une séance d’IEC.
Grille d’observation : Bonne compétence en CCC
Nombre de relais
%
Thème pertinent 25 96 Cible bien identifiée 24 92 Lieu approprié et bonne disposition de l’auditoire
22 85
Maîtrise du sujet 21 84 Utilisation de supports d’animation 17 62 Bonne distribution de la parole 23 88 Maîtrise du groupe 25 96 Fait un résumé 19 73 Evalue le groupe 25 96 Remercie l’auditoire et fixe le rendez-vous 25 96
Les relais utilisaient le support d’animation à 62% qui était l’élément
d’évaluation le moins pratiqué par contre ils évaluaient le groupe à 96%.
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48
6.2.2 2ème composante : Viabilité des O.C.B: ASACO et CVS. Le second élément de la deuxième dimension était la viabilité
organisationnelle, c’est à dire le profil des appuis dont dépend le partenaire
local. Ces appuis n’étaient pas uniquement financiers, mais également les
relations et soutiens essentiels à une organisation pour continuer à exister
et à poursuivre sa mission.
Tableau XXXII : Situation des aires sanitaires et résultats relatifs en terme de pérennité des CSCOM. NB :
Aires de santés Viabilité Bâtiment Bendougouba 3 3 Bougaribaya 3 3 Djidian 3 3 F. Marena 3 3 Kassaro 1 3 Makandiambougou 3 3 Sandiambougou 3 3 Sebekoro 3 3 Selon le tableau, toutes les aires de santé peuvent être considérées comme
viable sauf Kassaro avec un score de 1.
Avec un score de plus de 3, tous les CSCOM visités ont des bâtiments
construits en matériaux durables qui respectaient les normes.
Aucune ASACO n’a reçu une formation en mobilisation des ressources.
Aucune stratégie de mobilisation des ressources n’existait sur place.
Tableau XXXIII : Répartition des ASACO selon le nombre de cartes vendues en 2005.
ASACO Nombre de cartes vendues Bendougouba 17 Bougaribaya 300 Djidian 957 F.Marena 300 Kassaro 463 Makandianbugu Ne sait pas Sandiambougou 30 Sebekoro 375
Toutes les ASACO possédaient des cartes d’adhésion. L’ASACO de Djidian
était celle qui avait vendu plus de carte (957 cartes).
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
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49
Tableau XXXIV : Répartition des ASACO selon l’existence de cotisation villageoise.
Aire de santé Existe N’existe pas Bendougouba 1 Bougaribaya 1 Djidian 1 F.Marena 1 Kassaro 1 Makandianbugu 1 Sandiambougou 1 Sebekoro 1 TOTAL 2 6 % 25 75
Les ASACO mobilisaient les cotisations villageoises à seulement 25%.
Tableau XXXV : Répartition des ASACO selon l’appui qu’elles recevaient des collectivités décentralisées et/ou d’autres partenaires.
Appui des collect. décentralisées
Les subventions d’autres partenaires
Subvention de l’ÉTAT à l’ASACO
ASACO
Oui Non Oui Non Oui Non Bendougouba 1 1 1 Bougaribaya 1 1 1 Djidian 1 1 1 F.Marena 1 1 1 Kassaro 1 1 1 Makadianbugu 1 1 1 Sadiambougou 1 1 1 Sebekoro 1 1 1
TOTAL 3 5 4 4 6 2 % 37 63 50 50 75 25
Ce tableau nous indique des informations par rapport au degré de
contribution des collectivités décentralisées. Comme on le constate, cette
contribution était insignifiante seulement à 37%. Cet appui concernait
surtout la dotation en carburant pour la stratégie avancée, le paiement des
salaires pour certains personnels (matrone, vaccinateur, infirmière
obstétricienne). Dans certains cas les ASACO (50%) recevaient des
subventions d’autres partenaires notamment celles dont les villages étaient
en jumelage avec des villes de l’extérieur. Les ASACO recevaient à 75% un
appui de l’Etat. L’appui de l’Etat concernait surtout la prise en charge du
CPM, l’appui en médicament, en vaccin, en supervision à travers le CSREF,
la construction de bâtiments etc. Il n’existait aucune stratégie
d’investissement au niveau des ASACO. Le mécanisme de contribution
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
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50
volontaire des communautés de même que de mutuelle était aussi
inexistant.
6.3 Troisième DIMEMSION : Systèmes communautaires & socio-écologiques 6.3.1 1ère composante : Cohésion sociale et compétence communautaire Analyse des comportements individuels des mères d’enfants de moins de 59 mois. Tableau XXXVI : Répartition des mères d’enfant de moins de cinq ans selon le niveau d’instruction.
Niveau d’instruction Nombre % Ne sait ni lire, ni écrire 122 76 Primaire 32 20 Secondaire 1 1 Alphabétisé 5 3 Total 160 100 On a constaté que 76% des mères d’enfants de moins de 5 ans ne savaient
ni lire ni écrire. Il est important de noter que 20% d’entre elles avaient un
niveau primaire et 3% étaient alphabétisées.
Tableau XXXVII : Répartition des mères selon leur ethnie.
Ethnie Nombre % Bambara 29 18 Malinké 53 33 Peulh 40 25 Sonike 38 24 Total 160 100
On a remarqué que 33% des femmes de notre zone d’étude étaient les
malinkés.
Tableau XXXVIII : Répartition des mères possédant une carte de vaccination.
Possession de carte
Possèdent Ne possèdent pas Total
Effectif 128 32 160 Pourcentage (%) 80 20 100
Nous avons constaté au cours de l’enquête que 80% des mères interrogées
avaient leurs cartes de vaccination, 77% d’entre elles ont reçu 3 doses de
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
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51
vaccin antitétanique (VAT) et 94% de ces mères avaient les carnets de
vaccination de leurs enfants.
Tableau XXXIX : Répartition des mères selon le nombre de visites prénatales faites. Nombre de visites prénatales faites
Effectif Pourcentage (%)
1 01 01 2 08 06 3 55 43 4 59 46 5 06 05
TOTAL 129 100 On a constaté que les visites prénatales complètes étaient suivies par 46%
des femmes.
Tableau XXXX : Répartition des mères selon la prise de sulfate de fer.
Prise de sulfate de fer
Ayant pris N’ont pas pris Total
Effectif 135 25 160 Pourcentage (%) 85 15 100
85% des femmes ont pris du sulfate de fer lors de leur dernière grossesse
dans le but de prévenir l’anémie (nous avons pu vérifier l’existence de pilule
de fer au niveau des femmes lors de l’enquête).
98% des femmes ont déclaré avoir fait l’allaitement maternel exclusif. Les
femmes ont déclaré à 93% qu’elles donnaient une alimentation
complémentaire à leurs enfants entre 6 et 24 mois. Dans la plupart des cas
elles donnaient de la bouillie, le repas quotidien, du lait artificiel, de la
soupe de viande etc.
Les femmes ont affirmé à 96% qu’elles amenaient leurs enfants en
vaccination même lorsqu’ils étaient malades.
Les femmes ont à 77% pris de la vitamine A dans les 40 jours qui ont suivi
leur accouchement (Nous avons pu vérifier l’existence de capsules de
vitamine A).
Par rapport à l’utilisation des moustiquaires imprégnées, 85% des femmes
déclaraient en avoir et 95% d’entre elles nous ont affirmé que leurs enfants
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
52
ont dormi sous une moustiquaire imprégnée la nuit avant notre interview.
30% des femmes déclaraient avoir ré imprégné leurs moustiquaires au
moins 1 fois.
Tableau XXXXI : Lavage des mains avec le savon. NB : il faut noter que la même femme peut donner plusieurs réponses.
Réponses
Lavage des mains avec le savon Effectif Pourcentage (%) Jamais 24 15 Avant de faire la cuisine 64 40 Avant de donner à manger à l’enfant 34 21 Au retour des toilettes 08 05 Après les besoins physiologique de l’enfant
19 12
Autres 11 07 21% des femmes affirmaient laver leurs mains au savon avant de donner à
manger aux enfants et 05% après les toilettes. Il en est de même quant à
l’utilisation du sel iodé pour la cuisine ou seulement 33% des femmes
déclaraient l’utiliser.
Tableau XXXXII : Connaissance des signes d’un enfant malade. NB : il faut noter que la même femme peut donner plusieurs réponses.
Réponses
Les signes indiquant que l’enfant à besoin de soins Effectif Pourcentage (%) Ne sait pas 02 01 Enfant ne jouant pas normalement 87 54 Enfant ne mangeant pas comme d’habitude
75 47
Enfant dort trop 18 11 Enfant a de la fièvre 140 88 Enfant respire rapidement ou difficilement
46 24
Enfant vomit ce qu’il consomme 50 31 Enfant convulse 05 03
On a remarqué que 88% des femmes savaient que l’enfant était malade s’il
était fiévreux.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
53
Tableau XXXXIII : Augmentation des liquides pendant la maladie.
Réponses
La quantité de liquide ou de nourriture à donner à l’enfant en cas maladie Effectif Pourcentage (%) Moins que d’habitude 35 22 La même quantité 36 23 Plus que d’habitude 80 50 50% des mères interrogées déclaraient avoir donné à manger et à boire à
leurs enfants plus que d’habitude pendant les épisodes de maladie.
Tableau XXXXIV : Pourcentage des mères ayant entendu parler de SRO. % des mères ayant entendu parler de SRO
Oui Non Total
Effectif
146 14 160
Pourcentage (%) 91 09 100 Il est important de constater que 91% des mères avaient entendu parler de
la SRO.
Tableau XXXXV : Pourcentage des mères qui savaient que la SRO est donnée en cas diarrhée et des mères qui savaient décrire la préparation de SRO.
% des mères sachant que la SRO est donnée en cas diarrhée
% des mères qui savaient décrire la préparation
Savait Ne savait pas Décrit correctement
Ne savait pas décrire
correctement. Effectif
% Effectif % Effectif % Effectif %
138 95 8 5 104 71 42 28
Les femmes dans leur majorité avaient entendu parler de la SRO (91%).
Parmi celle-ci 95% affirmaient que la SRO est donnée à l’enfant en cas de
diarrhée et 71% savaient décrire correctement.
7.3.2 2ème Composante : Environnement politique, écologique et humain
A ce niveau, la collecte des informations a été faite par revue
documentaire, (pour ces ndicateurs voir annexe 2ieme composante de la
3ieme dimension).
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
54
VII. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
Dans le cadre de l’étude d’identification et d’analyse des facteurs influençant la
pérennisation des acquis du Projet Survie de l’Enfant de Plan Mali à Kita, dans
les 8 premières aires de santé et dans le but d’une appréciation objective de
ces facteurs, nous avons mené une enquête auprès des ASACO, des CPM, des
CSV (relais), les Maires des communes et les mères d’enfants de moins de 5
ans.
Il est important de signaler qu’en dehors des études de performance, peu
d’études ont été menées sur la pérennisation des acquis d’un projet de Survie
de l’Enfant au Mali. C’est pourquoi, nous avons jugé nécessaire de faire cette
étude qualitative et quantitative afin de mieux définir des indicateurs de la
pérennisation.
Nous étions partis du constat que la préfecture de Kita avait les taux de
mortalité et de morbidité les plus préoccupants du pays. Les déterminants qui
pouvaient influencer la pérennisation des acquis du PSE étaient de plusieurs
ordres : les facteurs liés au projet lui-même c’est à dire la mesure de la
performance (efficacité) du projet, les éléments d’approche programmatique et
de performance des systèmes de santé; les facteurs liés à des organisations
communautaires de base (ASACO,CSV ), il s’agissait de leurs capacités et
viabilités ; les facteurs communautaires, les facteurs économiques, les
facteurs socio-culturels et enfin les facteurs environnementaux, écologiques,
humains et politiques.
PREMIERE DIMENSION: Buts primaires/impact poursuivi par le projet
7.1.1- Première composante : Etat de Santé de la population
a) Fréquentation des CSCOM
L’analyse des tableaux a fait ressortir que les populations sollicitaient les
consultations dans les CSCOM.
L’étude nous a permis de constater une évolution assez significative du
taux de fréquentation des CSCOM d’une année à l’autre bien que les indices
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
55
d’assiduité des consultations prénatales et d’assiduité des consultations
d’enfants sains ont connu un fléchissement en 2004.
Dans la zone d’étude, on avait un taux de fréquentation de 0,16 n.c
(nouvelle consultation) par habitant et par an ce qui était supérieur à celui
du CSCOM de Dougouolo dans la préfecture de Bla qui était de 0,3 n.c par
habitant et par an dans toute l’aire de santé [9].
A Kafouziela (Sikasso) Bamba B.Z. a trouvé 91,90% des femmes qui ont
déclaré avoir déjà fréquenté le centre [10].
Selon les prestataires, par rapport à la fréquentation des centres, ils
estimaient que la pauvreté jouait sur la demande des soins. Par
conséquent, une partie importante de la population ne venait au CSCOM
qu’en cas de maladies graves ou d’accouchement.
En définitive nous pouvions dire que l’utilisation des services est un
élément très important dans la pérennité.
b) Coût des médicaments essentiels :
Pour les comités de gestion, les médicaments essentiels étaient de prix
abordables dans les CSCOM. La moitié des personnes enquêtées
individuellement (51%) étaient du même avis. Par contre, les médicaments
ont été jugés chers en général par les comités de santé villageois et les
femmes. 37 % des personnes enquêtées individuellement étaient de cet avis.
Tous les enquêtés ont quand même reconnu que les médicaments étaient
moins chers aux CSCOM que dans les pharmacies. Cependant, 10%
n’avaient pas d’avis parce que « c’était le chef de famille qui achètait ».
Les avis différentiels émis par les enquêtés sur le coût des médicaments
dans les CSCOM sont plus en rapport avec leur propre pouvoir d’achat qu’à
une cherté réelle des produits.
Il est important de noter que le prix abordable des médicaments influe
énormément sur la demande des soins.
Dans notre zone d’étude, le coût moyen par ordonnance était de 1251
F.CFA. Ce coût était approximativement comparable avec l’étude menée par
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
56
B. Balde sur l’évaluation du CSCOM ASACOBAFA qui a trouvé un coût
moyen de 1320 F.CFA chez 762 malades [11].
En comparaison avec l’étude faite par le projet de développement sanitaire à
Pahou au Bénin, le coût d’un traitement, y compris la consultation était
estimé à 375 F.CFA. Ce coût s’élevait à 2000 F.CFA pour des ordonnances
délivrées dans la plupart des autres formations sanitaires [12]. Ce coût
était inférieur à celui de notre zone d’étude.
c) Nombre moyen de produit par ordonnance
Dans notre zone d’étude, nous avons trouvé une moyenne de 3 (trois)
produits par ordonnance en 2004 et 2005.
Dans une étude menée dans le CSCOM de Banconi en 1988, M. Sidi Traoré
a trouvé un nombre moyen de 2,84 produits par ordonnance chez 1014
malades [13].
Mantala Sangaré a trouvé un nombre moyen de 3,17 produits par
ordonnance chez 200 malades dans le cercle de Nioro [14]. François Kwene
quant à lui, a eu un nombre moyen de 3,60 produits par ordonnance chez
382 malades dans le CSCOM de Magnambougou [15].
Comme nous le constatons, ces chiffres sont plus où moins comparables au
nôtre.
d) La disponibilité des médicaments du panier :
Nul n’ignore l’importance de l’existence des médicaments dans la gestion
des CSCOM et même des hôpitaux. La disponibilité des médicaments
essentiels était mieux appréciée par les habitants des villages sites de
CSCOM.
Selon les membres des comités de gestion, les médicaments étaient
suffisants au niveau de 6 CSCOM sur 8. Les personnes enquêtées
individuellement étaient en accord avec cette opinion : 84 % ont affirmé
qu’il n’y avait pas d’insuffisance de médicaments. Cela était confirmé par
notre inspection du dépôt de médicaments essentiels : les produits les plus
utilisés tels que l’acide acétyl- salicylique, la chloroquine, et les sels de
quinine n’ont pas connu de rupture.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
57
Les ruptures constatées en matière de médicaments curatifs étaient
imputables en grande partie à la mauvaise gestion des recettes des CSCOM
qui a abouti à une insuffisance d’argent. Ce manque à gagner a généré à
son tour une insuffisance de médicaments et de pétrole pour la chaîne de
froid.
Selon les prestataires, en matière de disponibilité en médicaments
essentiels, d’une manière générale, les tendances observées dans le
comportement des différents acteurs n’étaient pas conformes à la pratique
d’une bonne gestion de médicaments. Les bénéficiaires, les prestataires et
les membres des ASACO signalaient que les centres de santé n’étaient pas
suffisamment approvisionnés en médicaments. Le paradoxe à ce niveau
était que ceux qui étaient chargés de contrôler la gestion indiquaient
l’insuffisance des médicaments alors qu’ils devaient y remédier.
La disponibilité des médicaments est un élément très important dans la
pérennité des acquis du PSE.
e) La permanence des soins :
Les entretiens de groupe ont montré que le service de garde était en général
assuré au niveau de 5 CSCOM sur 8. Cependant, des avis défavorables ont
été émis au niveau de 3 CSCOM : Absence de matrone et absence et/ou
indisponibilité de l’infirmier.
Dans beaucoup de CSCOM, les soins étaient en général prodigués par 2
personnes: le CPM et la matrone. Ce étaient ces mêmes personnes qui
travaillaient tous les jours et assuraient la garde. Il se posait donc un
problème de repos quotidien (heures non ouvrables) et hebdomadaire (fin de
semaine). Les solutions adoptées par certains agents à leur propre niveau
(refuser de recevoir à une heure tardive de la nuit, se reposer le week-end),
ont été jugées par les populations comme des problèmes. Il est donc urgent
de trouver un terrain d’entente entre les prestataires de service et les
populations en ce qui concerne les horaires de travail.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
58
7.1.2- Deuxième composante : Approche programmatique et Performance
des systèmes de santé
a) Supervision :
La supervision intégrée a été réalisée à 72%. Il sera nécessaire de trouver à
l’avenir des solutions aux problèmes qui entravent l’exécution totale des
prévisions de supervisons. La supervision est un aspect important dans la
réussite des activités de santé. Le fait qu’elle ne se fasse pas régulièrement
est de nature à compromettre l’atteinte des résultats escomptés. Aussi, il a
été constaté que les membres de comité de santé villageois n’étaient pas
supervisés par les CPM alors même que l’évaluation à mi-parcours du PSE
recommandait cette supervision.
D’une manière générale, la supervision posait quelques problèmes en raison
des moyens limites ou de l’absence d’un financement extérieur. Plus la
communauté était éloigné plus la supervision des CSV posaient problèmes.
b) Personnel :
La plupart des chefs de postes étaient des techniciens de santé à 75% et les
techniciens supérieurs de santé à 25%. La durée d’exercice des CPM était
en moyenne de 5 ans. Excepté le CPM de Makandiambougou qui avait
environ une année de fonction, tous les autres CPM rencontrés étaient à
leurs postes il y avait plus de 3 ans, ce qui dénote de leur stabilité.
Cette stabilité du personnel pourrait favoriser les relations de confiance
entre les prestataires et les utilisateurs et être à l’origine d’une meilleure
fréquentation des CSCOM.
Il faut signaler qu’il existait trois types de personnel au niveau des
CSCOM : ceux pris en charge par l’Etat (pour la plupart des CPM), ceux
pris en charge par les ASACO et du personnel bénévole.
L’analyse des tableaux faisait ressortir un nombre suffisant de personnel
clé au niveau des CSCOM, ce qui était en conformité avec la Politique
Sectorielle de Santé du Pays (PSSP). Cependant, Il faut noter qu’il n’y avait
pas de médecins ni de sage femmes dans aucun des CSCOM de la zone
d’étude.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
59
Tous les chefs de postes ont bénéficié de la part du P.S.E d’une formation
dans les normes et procédures (périnatalité), 87% dans le domaine de la
PCIME clinique, 50% dans les interventions clés du projet, 75% en LQAS et
en gestion administrative, monitorage PEV, IST/VIH et trachome. Toutes
ces formations étaient financées par Plan à 75% et l’État à 25%.
Après le retrait du P.S.E, 87% des CPM ont reçu des formations sur les
thèmes suivants : Onchocercose, Paludisme, Lèpre, Monitorage du PEV,
Tuberculose, IST/VIH et Trachome.
Nous avons pu constater au cours de cette étude que les agents
n’appliquaient pas tous correctement la PCIME. Cette situation avait une
incidence négative sur la qualité des soins.
L’amélioration de la qualité des soins a une répercussion favorable sur la
fréquentation des CSCOM.
Au Bénin, la formation par tutorat expérimentée dans les centres de santé a
permis une amélioration de la qualité des soins et donc de la fréquentation
des centres. Elle a consisté à encadrer pendant 5 semaines, sur leurs lieux
de travail, les médecins, les infirmiers, les sage femmes et les aide-
soignants en vue de corriger leurs mauvaises habitudes de travail et de leur
faire adopter de nouvelles méthodes de travail pour une plus grande qualité
de soins donnés aux malades. [16]
Coulibaly S.O. dans son étude sur l’équité a trouvé que les références
techniques de la structure des CSCOM et le taux d’exécution des variables
humaines ne permettaient pas aux usagers de bénéficier de soins de qualité
dans les communes V et VI de Bamako [17].
c) Accessibilité des services :
Plus de la moitié de la population de la zone d’étude se trouvaient à moins
de 5 Km d’un CSCOM et 88% de cette population étaient à moins de 15 KM
d’un CSCOM. Ainsi près de 12% de la population se trouvaient à plus de 15
KM d’un CSCOM.
Dans les zones d’étude, entre les villages d’une aire de santé, il n’y avait
souvent que des pistes en mauvais état et les moyens de transport étaient
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
60
soit des véhicules de transport en commun soit des moyens rudimentaires
(charrettes, vélos, motos, etc.) pénalisant ainsi les villages éloignés.
L’accessibilité au service de soins demeure un véritable problème au Mali.
Elle a été évaluée à 15% de la population. La distance parcourue pour se
rendre à une formation sanitaire varie de 15 à 71 Km [18].
Parmi les facteurs limitant l’accessibilité des services, figuraient entre
autres : l’éloignement des centres, les mauvaises conditions de transport,
etc...
Au Mali, l’enquête démographique et de santé a trouvé que la distance
parcourue pour atteindre un établissement sanitaire est un obstacle pour
41% des femmes ; l’obligation de prendre un moyen de transport pour s’y
rendre a représenté 41% des obstacles selon les femmes [19].
Contrairement à nos résultats, en Virginie aux Etats Unis, une étude
réalisée sur la perception des familles sur les barrières aux soins entraînant
des rendez-vous manqués dans l’hôpital de soins des enfants a trouvé des
résultats différents des nôtres, 51% ont attribué leurs difficultés de
fréquentation aux problèmes de transport (temps d’attente long du bus)
[20].
d) Etat de la stratégie avancée :
La stratégie avancée consistait à faire des sorties dans les villages situés
au-delà de 5 km du CSCOM, afin d’y effectuer des activités préventives et
promotionnelles.
Les activités de stratégies avancées ont été exécutées à 82%, ce qui était
encourageant. Les personnels sanitaires devaient sortir une fois par mois
pour la vaccination, la surveillance nutritionnelle, la distribution de la
vitamine A, la sensibilisation des femmes enceintes pour le suivi correct des
consultations prénatales, et enfin pour effectuer des soins curatifs qu’il
était possible d’apporter sur place. Les matrones devaient sortir une fois
par mois pour superviser les accoucheuses traditionnelles recyclées (ATR)
et les animateurs de la distribution des contraceptives à base
communautaire (DBC).
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
61
Les répondants ont surtout mis l’accent sur la vaccination qui était l’activité
la plus importante à leurs yeux. La proportion de villages bénéficiant de la
stratégie avancée a donc été estimée à partir de l’opinion des enquêtés sur
l’activité vaccinale.
Selon les membres de certains conseils de gestion et les conseillers de
certains villages éloignés, il y a des familles qui, à l’intérieur d’un même
village, n’arrivaient pas à faire vacciner tous leurs enfants. La raison
principale évoquée était le manque de moyens.
D’autres enquêtés appartenant aux villages les plus éloignés ont affirmé
qu’ils «ne voyaient même pas les agents passer». Les femmes interrogées ont
fait les mêmes constats.
L’existence de localités ne bénéficiant pas de la stratégie avancée était à
mettre au compte de l’insuffisance de carburant, elle-même due à la
mauvaise gestion des recettes des CSCOM, et au manque ou faibles
contributions financières de certains villages de l’aire de santé.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
62
7.2 DEUXIEME DIMENSION : CAPACITE ET VIABILITÉ
7.2.1 Capacité institutionnelle
Il s’agissait ici de juger de la capacité institutionnelle et organisationnel
nécessaire au niveau des organisations communautaires de base (ASACO et
CSV) pour maintenir le niveau de performance souhaité.
La capacité organisationnelle des ASACO a été mesurée à leurs capacités à
planifier, exécuter, suivre et évaluer leurs micro- planifications
Cette étude, à partir d’une enquête réalisée dans 8 CSCOM de la zone
d’intervention du PSE, tenterait de comprendre le niveau des O.C.B et le
niveau d’implication des CSCOM dans la politique sanitaire du Mali, la
nécessité de rendre conforme la carte sanitaire à la politique de
décentralisation, la réalité de la fonctionnalité et de l’autonomie des CSCOM
et les perspectives dans cet environnement en mutation rapide tant sur le
plan économique, social et politique.
Il faut noter aussi que toutes les ASACO visitées étaient fonctionnelles
selon les critères du Ministère de la Santé.
Les sollicitations étaient de plus en plus grandes adressées aux autorités
politiques des collectivités décentralisées (Mairie) et aux ONG traduisaient
la difficulté des CSCOM à fonctionner de façon autonome. Cependant, nous
avons pu constater (même si elle était faible 37%) l’appui de certaines
collectivités décentralisées aux ASACO.
Les villages ne participaient presque pas au financement des activités de
santé dans l’aire (88% ont déclaré ne pas participer). Seulement une
ASACO a déclaré participer au financement des activités de santé dans
l’aire (ASACO de Fladougou Marena a participé à la construction du
CSCOM).
Par rapport à l’existence de compte bancaire, seulement deux ASACO
avaient leur compte dans une institution de micro-finance. Cette situation
pourrait engendrer les détournements de fonds.
Selon l’existence des pièces juridiques dans l’échantillon étudié, l’enquête a
prouvé que si toutes les ASACO détenaient un récépissé, un statut et
règlement intérieur, seulement 36% avaient signé la convention
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
63
d’assistance mutuelle et 25% avaient un agrément. C’est dire que la
presque totalité des ASACO exerçait dans l’illégalité. Les raisons évoquées
pour la non disponibilité du récépissé et de l’agrément étaient dans la
majorité des cas liées à la méconnaissance des procédures d’obtention de
ces documents juridiques.
Rares étaient les responsables d’ASACO qui connaissaient les textes de
règlement de la santé communautaire notamment l’arrêté inter-ministériel
5092 et 1262 portant création et gestion des Centres de Santé ; la
convention d’assistance mutuelle etc.…Même les responsables techniques
des CSCOM en l’occurrence les CPM, avaient une connaissance générale,
voire superficielle de ces textes.
La disparité des textes et leur manque de précision, étaient autant de
facteurs qui occasionnaient de multiples interprétations ou des confusions
souvent même au niveau des hauts responsables chargés de la mise en
œuvre de la politique sanitaire. [21]
Nous avions constaté une insuffisance de femmes dans les différents postes
de responsabilités, dans les conseils et les comités de gestion des ASACO.
Celles qui étaient là occupaient des postes de seconde main ou d’adjointe à
des postes de moindre importance.
Les raisons évoquées par rapport à la faible présence des femmes au sein
des instances de décisions étaient entre autres le fait qu’elles ne postulaient
pas aux postes électifs, l’indisponibilité pour des réunions et l’ignorance des
rôles de la femme. Ce qui semblait être assez facile comme arguments dans
un contexte ou la domination de la gente masculine est écrasante.
Cependant, l’entretien avec certaines responsables d’associations
féminines nous a permis de constater que ces femmes avaient des
initiatives pouvant contribuer au renforcement des capacités des CSCOM.
Mais leurs idées étaient souvent mal perçues par les hommes. Cette
situation liée à des considérations socio-culturelles, entrave l’implication
directe de la femme dans les prises de décisions [22].
Concernant le paiement des salaires, les CPM nous avaient répondu à 63%
que leurs salaires se faisaient régulièrement et à temps. Ceux qui
connaissaient des difficultés de paiement des salaires étaient ceux qui
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
64
étaient payés par les ASACO. Les agents non régulièrement payés étaient
surtout les vaccinateurs.
Par rapport à la situation des CPM nous avons pu constaté que:
- Seulement 37% du personnel avaient des contrats de travail,
- Seulement 12% du personnel étaient inscrits à une caisse de sécurité
sociale,
En ce qui concerne l’activité des relais, elle risque d’être sérieusement
compromise par le manque de motivation.
7.2.2 La Viabilité des structures de santé : 1) La viabilité organisationnelle : Dans ce chapitre, nous avons présenté les critères de fonctionnalité et de
viabilité des CSCOM. Un centre de santé est fonctionnel si certains critères
définis par le département de tutelle étaient remplis. Les éléments
considérés étaient le bâtiment, l’ASACO, le personnel et les activités à
exercer. Pour chacun d’eux, le contenu était le suivant :
Bâtiment :
- 1. le bâtiment existait,
- 2. le bâtiment était en dur,
- 3. le bâtiment respectait les normes.
ASACO :
- 1. l’ASACO était créée ;
- 2. le comité de gestion était fonctionnel ;
- 3. l’ASACO tenait des réunions (sanctionnées par des P.V.)
Personnel :
- 1. le personnel était complet ;
- 2. le personnel était composé d’au moins 2 à 3 personnes.
Activités : le Paquet Minimum d’Activités était offert :
- 1. activité curative (soins) ;
- 2. activité préventive.
- 3. activité promotionnelle (IEC) ; [21]
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
65
Le critère de viabilité économique et sociale défini selon le Ministère de la
Santé est basé sur le choix du site, la population et les fréquentations :
- 1. le CSCOM doit être localisé dans le village le plus peuplé ;
- 2. le CSCOM étend ses activités aux populations comprises dans un
rayon de 15 km maximum et;
- 3. la population de l’aire du CSCOM est au minimum de 5 000 habitants
sur lesquelles on estime la fréquentation à au moins 40%. [22]
Un CSCOM qui n’obéit pas à ces critères ne peut pas être viable, c’est à dire,
ne peut ni assurer son fonctionnement, ni générer des moyens pour des
investissements futurs. Par conséquent, le principe de l’autonomie qui sous
tend la création des CSCOM ne sera pas assuré. Tous les CSCOM de notre
zone d’étude obéissaient à ces critères.
De nombreuses expériences lient la viabilité des services à la réalisation de
bons taux de fréquentation. Les efforts récents visant à améliorer la qualité des
services des centres de santé de base au niveau urbain et rural se sont en
revanche traduits par une augmentation des niveaux d’utilisations des
services [23]
Toutes les ASACO possédaient des cartes d’adhésion. Il faut cependant noter
que l’ASACO de Djidian était celle qui avait vendu plus de carte (957 cartes).
Par contre à Sandiambougou et surtout à Bendougouba la vente des cartes
était très critique. Ces deux ASACO devaient faire des efforts de sensibilisation
de leurs membres.
Aujourd’hui, il y a 19 CSCOM jugés fonctionnels dans la préfecture de Kita.
Ils étaient plus importants au sud tandis que le processus était presque
naissant au nord. L’État malien apportait un appui considérable à la
création des centres et continue d’apporter son soutien en certains endroits
par la mise à la disposition de médecins, sages femmes et infirmiers.
Les enquêtes ont révélé que dans la zone d’étude et certainement au delà,
les centres de santé attendaient encore beaucoup de l’Etat et d’autres
partenaires. Ils demandaient une assistance matérielle, humaine et
financière. Cette attitude témoignait de l’inquiétude des ASACO, des
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
66
prestataires et des populations bénéficiaires pour assurer l’avenir des
centres de santé.
La rénovation actuelle en matière de création de CSCOM est le transfert de
certaines compétences aux structures décentralisées. Il s’agit du
changement apporté par le récent Décret qui stipule que « la délivrance et /
ou le retrait des autorisations de création des centres de santé
communautaires relève du Maire sur avis technique du Médecin-chef de la
préfecture ou Médecin-chef de la commune pour le district de Bamako ».
Cette innovation n’est pas sans conséquence sur la viabilité économique,
car la carte sanitaire sera remise en cause en raison du désir des
populations de se rapprocher de leur centre de santé. Cette situation si elle
n’est pas maîtrisée risque de mettre en péril les fragiles acquis obtenus
jusque là.
a) Les CSCOM et la politique sanitaire du Mali : L’enquête a porté aussi,
sur le degré et la forme d’application des éléments fondamentaux de la
politique sanitaire dans les centres de santé communautaires. D’une
manière générale, les éléments identifiés sont conformes à la mission des
CSCOM.
L’analyse des résultats confirme la pratique dans les CSCOM de certaines
activités qui sont les missions essentielles des CSCOM comme définies par
la politique nationale de santé en vigueur. Pour qu’une structure soit
reconnue CSCOM, ses activités doivent couvrir le curatif, le préventif et le
promotionnel.
Dans le curatif, les services sollicités étaient les consultations médicales et
les accouchements. Les résultats de l’enquête ont montré que plus de 80 %
des personnes interrogées estimaient que ces services étaient assurés par
les CSCOM visités. Dans le cadre du préventif, les services sollicités étaient
les consultations prénatales, les vaccinations, le planning et le suivi des
enfants sains.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
67
Les activités promotionnelles étaient connues des populations qui avaient
participé à plusieurs activités d’I.E.C et d’imprégnation de moustiquaires selon
les résultats de notre enquête.
b) La décentralisation et les activités des CSCOM : Les autorités
sanitaires du Mali ont adopté le CSCOM comme pièce maîtresse dans la
mise en œuvre de la politique nationale de santé en 1991. Ceci a abouti à
l’élaboration d’une carte sanitaire déterminant les aires de santé dont les
populations doivent participer à la prise en charge de leurs problèmes de
santé. On a ainsi assisté à la création d’associations de santé
communautaires (ASACO) qui se sont dotées d’infrastructures (CSCOM). La
carte sanitaire prévoit 1100 centres de santé.
Des discordances étaient nées du découpage administratif suite à la
décentralisation : les aires de santé ne correspondaient pas toujours à celles
des nouvelles communes qui assuraient la tutelle des CSCOM. Plusieurs
situations se présentaient :
- l’aire de santé de notre zone d’étude qui correspondait avec celle de la
commune (Bendougouba, Bougaribaya, Djidian, Kassaro et Sebekoro)
- l’aire de santé qui était à cheval entre deux communes (F Marena et
Sandianbougou)
Ces discordances entre aires de santé et communes ont engendré des
difficultés de gestion, de fonctionnement et de collaboration au niveau des
CSCOM. Les problèmes de gestion recensés sont :
- Les problèmes de gestion financière ;
- Les problèmes de gestion des ressources humaines ;
- Les difficultés de fonctionnement et de collaboration entre les différents
acteurs des CSCOM.
Les problèmes liés à la gestion des ressources financières : le problème
majeur de gestion des ressources financières depuis la décentralisation
demeurait le manque d’appui financier des communes à leurs
fonctionnements. D’autres, non moins importants étaient le détournement des
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
68
fonds, la mauvaise utilisation des ressources du CSCOM et le non respect des
procédures d’ordonnancement des dépenses.
Les problèmes liés à la gestion des ressources humaines : le principal
problème de gestion des ressources humaines était la difficulté de prise en
charge des salaires. Il faut ajouter à cela le cumul de fonction comme par
exemple la matrone ou l’infirmier qui faisait la vente de médicament et le
caissier. La conséquence était l’abandon partiel de la fonction principale de
l’agent. D’une manière générale, les responsables des CSCOM pensaient que la
décentralisation rapproche le centre santé d’une autorité de tutelle qui était le
Maire et ses Conseillers. Le conseil municipal devait appuyer le centre de santé
dans la recherche de partenaires comme les ONG et les agences de
développement. Aussi, la commune devait aider à la prise en charge de
certaines charges de fonctionnement. Une collecte annuelle de fonds peut être
organisée dans la Commune pour soutenir les activités du centre de santé.
Il a été noté dans une étude récente (2002) de la Direction Nationale de la
Santé sur la « Problématique de la gestion communautaire des structures de
santé au niveau opérationnel (CSCOM, CSREF) dans le contexte de la
décentralisation » que les représentants de l’Etat révélaient une difficile
collaboration entre les collectivités et les ASACO. Cela résidait dans le fait que
les textes étaient peu connus des acteurs. Il existait alors une confusion dans
les rôles et responsabilités des uns et des autres. [24]
2) Viabilité financière :
Si un système de santé en déficit chronique n’est pas viable et ne peut que
produire des blocages, il faut néanmoins refuser de voir dans la viabilité
financière le seul indicateur du système de santé (......). L’efficacité ne se réduit
ni à la seule participation sociale sans mobilisation des ressources humaines
et financières, ni à la seule rentabilité qui exclut les plus démunis [25].
Cette viabilité financière est une condition nécessaire mais pas suffisante à la
pérennité du CSCOM.
La pérennité est aussi liée à l’adhésion des villageois de l’aire de santé. Cette
mobilisation de population rurale dépend à grande partie du CSV.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
69
a) L’impact de la pauvreté sur la viabilité des CSCOM : En absence
d’indicateurs précis pour apprécier la dynamique du secteur économique des
zones où sont implantés les CSCOM, il a été fait une analyse de la pauvreté
dans son ensemble et de l’inégalité d’accès aux services sociaux comme la
santé.
La pauvreté est devenue un phénomène généralisé au Mali. Les résultats
d’études menées par ODHD en 1999 et en 2002, ont montré que 63,8 % et
21 % de la population totale vivaient respectivement dans la pauvreté et
dans l’extrême pauvreté. Si la pauvreté était essentiellement rurale, elle
touche aussi de plus en plus les grandes villes en raison de la dégradation
du marché du travail et des migrations. Selon une analyse du Département
de la santé dans le cadre de la révision du PRODESS, le constat était le
suivant : la pauvreté reste un phénomène rural, 80% des pauvres étaient
concentrés dans quatre grandes régions du Mali (Mopti, Sikasso, Ségou,
Koulikoro). Les indicateurs de santé restent préoccupants. [26]
Les ménages les plus pauvres voyaient leur comportement en matière de
santé influencé par le faible niveau d’éducation des mères, le faible accès
géographique à des services fonctionnels et le manque d’information. Les
pauvres sont moins informés que les moins pauvres sur les comportements
favorables à la santé. L’influence du coût des soins et l’influence du coût de
transport sur le comportement sont mal connus. [26]
La plupart des services de santé étaient moins utilisés par les pauvres que
par les riches et moins par ceux du milieu rural que ceux du milieu urbain.
Les dépenses de santé des ménages apparaissaient d’un ordre de grandeur
fondamentalement différent entre riches et pauvres.
Il est difficile de réduire la pauvreté sans tenir compte des inégalités tant au
niveau de la distribution individuelle des revenus qu’à celui de l’accès aux
services sociaux essentiels. En plus de l’éducation, la santé est aussi un
facteur déterminant des conditions de vie.
La faiblesse du pouvoir d’achat ne garantit pas une fréquentation élevée des
CSCOM par les populations pauvres. Par exemple, le coût de la prestation
qui est le plus bas possible (variant entre 300 et 600 FCFA) et les frais
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
70
d’une ordonnance en DCI sont bien supérieurs à un dollar. Cette somme
n’était pas toujours à la portée de la couche considérée comme pauvre soit
74% de la population dans la zone d’étude. Compte tenu de cette réalité, la
viabilité économique des CSCOM reste affectée. Aussi longtemps que le
niveau de fréquentation des CSCOM n’atteindra pas un certain seuil, ces
structures ne généreront pas de ressources suffisantes pour assurer les
dépenses de fonctionnement et d’investissement. La faiblesse du pouvoir
d’achat conduisait à réduire au strict minimum les consultations
préventives et à privilégier des solutions alternatives : l’auto-médication, la
médecine traditionnelle, les contraintes socio-culturelles [26].
b) La capacité de mobilisation des ressources financières des CSCOM.
Les ASACO mobilisaient les cotisations villageoises à seulement 25%. Ce qui
était insuffisant pour assurer leur viabilité financière.
Les CSCOM dans leur conception doivent être des unités autonomes. Au
moment de leur création, l’Etat apporte 90% des coûts de construction des
bâtiments ; pour les médicaments, il fait un apport de 1 à 2 millions de
franc CFA de dotation initiale en fonction de l’importance du CSCOM et
pour l’équipement des CSCOM, la contribution est de 100%.
En plus, les CSCOM de la zone d’étude ont tous bénéficié de la part du PSE
un appui important en matériels, équipements et mobiliers.
Cependant, force était de constater qu’après le retrait du PSE les
partenaires ne se bousculaient pas aux portes des CSCOM et ceux-ci ne
faisaient presque rien ou en tout cas très peu pour en avoir.
La vente des médicaments a été la principale source de revenu des
CSCOM. Le revenu issu des autres activités comme la vente des cartes de
membre était secondaire.
La vente des médicaments a été souvent la base de l’approche du
financement communautaire. Le CSCOM de Maferinyah en Guinée a
introduit un recouvrement des coûts à partir de la vente de médicaments
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
71
courants. L’introduction des médicaments essentiels, a permis d’augmenter
la fréquentation du centre [27].
Sur l’ensemble des ressources financières au niveau de 102 postes de santé
au Sénégal ayant introduit les médicaments essentiels, la vente de ces
médicaments constituaient 71% de la trésorerie contre 23,6% de recettes
tirées de la consultation curative [28]. Cela a permis le financement des
charges récurrentes du centre.
La capacité de mobilisation des ressources financières des CSCOM était
très faible. Cette situation est la conséquence de deux situations que sont :
primo, le non - respect du critère de 5000 personnes comme population
exigée dans une zone pour l’implantation d’un CSCOM, secondo, la faible
fréquentation des CSCOM, ce qui faisait que le taux prévisionnel de 40%
n’était pas atteint dans tous les cas.
Pour ce qui était de la gestion, des problèmes existaient. La plupart des
CSCOM ne disposait pas de gestionnaire bien formé. Le faible niveau des
agents a été un autre problème qui affectait la gestion des centres.
L’autonomie des CSCOM se posait de plus en plus en raison de la faiblesse
des ressources internes et de celles provenant des donateurs. Une analyse
de la rentabilité n’était pas chose aisée en raison de l’absence de documents
comptables et financiers fiables dans les CSCOM. Ceux pour lesquels des
documents étaient disponibles, les résultats d’exploitation déficitaires d’une
année à l’autre ne rassuraient pas sur la viabilité économique des centres.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
72
7.3 TROISIEME DIMENSION : Systèmes communautaires et socio-
écologiques
7.3.1 1ère composante : La cohésion sociale et la Compétence
communautaire
Analyse des comportements individuels des mères d’enfants de moins de
59 mois.
L’objectif ici était de s’assurer que les changements de comportement au
niveau des femmes n’ont pas été altérés avec le départ du PSE. L’analyse
des résultats nous a donné les points suivants ci-dessous.
La zone d’étude avait un niveau acceptable d’immunisation. L’utilisation
des services en matière de vaccination était en net progrès lors de la
présence du PSE, la zone d’étude a atteint de très bonnes performances
même si on a observé malheureusement une tendance à la stagnation des
taux de couverture depuis le départ du PSE. Ceci peut avoir deux causes :
soit les efforts des autorités sanitaires en matière d’immunisation se sont
relâchés, soit les populations se sont montrées de moins en moins
réceptives aux campagnes de vaccination.
Plus de 80% des mères interrogées avaient leur carte de vaccination, 77%
d’entre elles ont reçu 3 doses de vaccin antitétanique VAT) et 94% avaient
les carnets de vaccination de leurs enfants.
Nous avons pu constater que 94% des enfants avaient été vaccinés contre
la rougeole. Cette situation pourrait s’expliquer par le fait que les
vaccinateurs lors des campagnes de masses ne faisaient pas attention au
remplissage des carnets.
Les visites prénatales complètes ont été suivies par seulement 46% des
femmes, ce qui n’était pas satisfaisant quant on savait les risques encourus
par les femmes lorsqu’elles ne faisaient pas la CPN. En comparaison,
l’étude faite par F Kwene sur l’évaluation du CSCOM de Magnambougou a
trouvé que plus de 80 % des femmes ayant été consultées au centre pour le
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
73
suivi de grossesse ont effectué au moins trois CPN[15]. 94,6% des femmes
enquêtées ont reçu le vaccin anti-tétanique.
L’administration du sulfate de fer durant la grossesse était très
appréciable. 84% des femmes ont pris du sulfate de fer lors de leur dernière
grossesse dans le but de prévenir l’anémie (nous avons pu vérifier
l’existence de pilule de fer au niveau des femmes lors de l’enquête).
98% des femmes ont déclaré avoir fait l’allaitement maternel exclusif.
Le taux d’allaitement était bas selon les données de l’E.D.S.III, le taux des
femmes (15 - 49 ans) allaitant était passé de 58 % à 69 % pour des enfants
de 0 à 3 ans. Le taux pour les enfants de moins de 4 mois était passé de
91% à 100 % sur la période.
Le taux d’allaitement exclusif était plus élevé chez les femmes pauvres que
chez les riches. [29]
Le taux d’allaitement des enfants était en progression sur la période entre
l’évaluation à mi-parcours du PSE 65% et notre étude 98%.
L’étude faite par Keita F. Diallo sur la problématique de l’allaitement
maternel au Mali, à la PMI de Kati a trouvé que 57% des enfants concernés
par son étude étaient allaités exclusivement au lait maternel contre 43%
aux quels ils étaient associés à un autre aliment au lait donné par la mère.
[30]
Les femmes ont à 93% déclaré donner une alimentation complémentaire à
leurs enfants entre 6 et 24 mois. Dans la plupart des cas, elles donnent de
la bouillie, le repas quotidien, du lait artificiel, de la soupe de viande etc.
Dans la zone d’étude, les femmes ont à 77% pris de la vitamine A dans les
40 jours qui ont suivi leur accouchement (Nous avons pu vérifier l’existence
de capsules de vitamine A).
La supplémentation des enfants en vitamine A était encore très peu
pratiquée l’E.D.S-III de 2001 a rapporté un taux de 32,2 %. La
consommation était aussi plus élevée en milieu rural qu’urbain, même si
les disparités n’étaient pas très prononcées. Il existait cependant une réelle
disparité au niveau du sexe de l’enfant, avec un taux de consommation plus
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
74
élevé pour les filles par rapport aux garçons. Ceci contribuerait à expliquer
pourquoi souvent les indicateurs de santé sont meilleurs pour les filles
comparativement aux garçons. Enfin, le niveau de consommation est
positivement corrélé au niveau d’éducation des mères. Les taux observés
dans la zone pouvaient contribuer en définitive à expliquer les taux de
mortalité et de morbidité chez la mère et chez l’enfant. [29]
On a noté une bonne utilisation des moustiquaires, surtout celles qui
étaient imprégnées. Au cours de notre étude, nous avons pu constater que
plus de la moitié des ménages possédaient une moustiquaire. 85% des
femmes ont déclaré en avoir et environ 95% d’entre elles nous ont affirmé
que leurs enfants ont dormi sous une moustiquaire imprégnée la nuit avant
notre interview. Cependant, il n’était pas sur que la ré-imprégnation se
fasse dans les normes car seulement 30% des femmes ont déclaré avoir ré-
imprégné leurs moustiquaires au moins une fois.
Le fait que la prévalence du paludisme reste élevée, malgré le fort taux de
recours aux soins, était préoccupant. Cette situation suggérait que le
traitement n’était pas suivi de prévention et que les ménages ne faisaient
pas d’efforts pour maintenir un environnement domestique sain qui
empêchait la prolifération des moustiques. [29]
Des études doivent être menées afin de suivre l’évolution de l’utilisation des
moustiquaires imprégnées.
La politique du PSE en matière de lutte contre le paludisme devra donc,
dans les années à venir, concentrer ses efforts sur les points suivants :
la prévention par des campagnes accrues d’information sur la nécessité
de garder un environnement sain,
le recours aux moustiquaires imprégnées,
le traitement précoce des cas de paludisme en incitant les femmes à
amener les enfants dans les structures sanitaires avant que leurs cas ne
soient trop grave.
Le lavage des mains au savon avant de donner à manger aux enfants ou
après les toilettes demeurait très faible. Seulement 21% le faisaient avant
de donner à manger à l’enfant et 05% après les toilettes.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
75
Il en est de même quant à l’utilisation du sel iodé pour la cuisine ou
seulement 33% des femmes déclarèrent l’utiliser dans la zone d’étude. Mais
au niveau national, le taux de consommation de sel iodé est très bas : 8,8 %
contre 68% pour la moyenne de l’Afrique au Sud du sahara. Ce taux est le
chiffre rapporté par l’UNICEF. Les ménages urbains consomment plus de
sel iodé que les ruraux dont la consommation est quasiment nulle.
Bamako, la région la plus riche, a le taux de consommation le plus élevé.
En générale, les femmes connaissaient les signes d’un enfant malade
surtout la majorité savaient que l’enfant s’il avait de la fièvre. 50% d’entre
elles ont affirmé qu’elles ont donné à manger et à boire à leurs enfants
malades plus que d’habitude.
La situation est relativement moins alarmante pour l’utilisation de la
solution de réhydratation par voie orale. Les femmes dans la majorité
avaient entendu parler de la S.R.O (91%). Parmi celles-ci 95% ont affirmé
que la S.R.O est donnée à l’enfant en cas de diarrhée et 71% savaient
décrire correctement. Donc les enfants atteints de diarrhée avaient
cependant une chance raisonnable de recevoir une solution de
réhydratation par voie orale. En général, la S.R.O constituait le premier
recours au traitement de la diarrhée et de ce fait, l’on pourrait penser que
les services de santé n’étaient généralement interpellés que quand la
situation perdurait ou s’aggravait.
Les taux étaient plus élevés pour les ménages les plus riches, quelque soit
l’indicateur considéré. Les ménages pauvres recouraient très peu aux
formations sanitaires pour le traitement de la diarrhée de leur progéniture.
Seuls 7,6 % de ces ménages y avaient recours contre 22 % des ménages
riches. [29]
L’utilisation des services de santé maternelle et reproductive était, comme
on pouvait s’y attendre, très bas. La contraception reste très peu pratiquée
(23 % des femmes). 15 % utilisent des méthodes modernes.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
76
Plus l’intervalle de naissance était grand, plus la mortalité de l’enfant
semblait décroître. Par ailleurs, les enfants qui naissaient pendant que
leurs aînés avaient moins de 2 ans connaissaient le fort taux de décès.
Concernant l’ordre de naissance, la mortalité des enfants s’élevait avec la
première et la septième naissance.
Le taux de prévalence contraceptive était 0.6 en 2005. Il reste toujours bas.
1. CE QUI RESTE DES ACQUIS DU PSE
• Connaissance des activités du PSE,
En général, les communautés savaient et avaient une bonne
compréhension des activités que menaient le PSE dans leurs localités bien
que l’activité la plus connue et la plus appréciée soit la Communication
pour le Changement de Comportement (CCC).
Les activités de CCC dans les villages continuaient avec les relais bien que
l’activité connaissait des difficultés après le départ du PSE. En plus, les
communautés pensaient que les informations données par les radios
constituaient une source très importante de connaissance.
Après le retrait du PSE il faut signaler l’apport très timide du Corps de la
Paix en matière de diffusion de l’information sanitaire
L’amélioration de la couverture vaccinale était l’un des domaines dans
lesquels le PSE avait beaucoup excellé. Cette stratégie qui consistait à
amener les femmes à accorder une importance toute particulière à la
vaccination de leurs enfants est toujours d’actualité malgré le retrait du
projet.
La référence des malades par les relais continuait, même si cette activité
connaissait des difficultés du fait que les chefs de poste ne supervisaient
pas les activités des relais.
Le système d’information sanitaire mis en place par le PSE existait dans la
plupart des villages même si, en raison du manque de supervision et
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
77
surtout du départ de certains relais, le système connaissait des difficultés
dans la collecte, le traitement et l’analyse des données.
La formation en PCIME organisée par le PSE, a beaucoup amélioré la
qualité des soins de santé dans les CSCOM. Le personnel de santé sur
place faisait un bon usage des informations obtenues lors des sessions de
formation en PCIME.
2. Analyse des contraintes locales rencontrées après le retrait du
PSE
Après le retrait du PSE, les ASACO déclaraient avoir rencontré
principalement des problèmes de financement de leurs activités liées au fait
qu’ils n’ont pas eu le temps de se préparer au retrait. Les ASACO ont trouvé
le temps de retrait trop court et pensaient qu’avec seulement 2 ans de
présence il leur était difficile de poursuivre les activités après le retrait du
projet.
Les autres difficultés étaient :
- La tenue des réunions de planification devenait de plus en plus difficile,
- Les programmes de formation non exécutés,
- Difficultés dans la mise en œuvre de la stratégie avancée,
- Difficultés de fonctionnement de la chaîne de froid
- Insuffisance d’appui aux CSV et aux relais,
- Insuffisance dans la tenue des supports,
- Manque de supervision,
- L’information sanitaire ne parvenait plus au village du fait du départ des
animateurs.
Pour résoudre les difficultés les ASACO ont déclaré avoir pris un certain
nombre de mesures qui étaient entre autres le paiement obligatoire des
cotisations, la recherche d’autres partenaires, la sensibilisation des
populations etc. Ces solutions étaient loin de combler le manque à gagner
laissé par le départ du PSE.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
78
Pour minimiser les difficultés, les CPM pensaient qu’il faut renforcer la
capacité des ASACO et mettre en place un système de motivation des
agents y compris les relais.
7.3.2 2ème Composante : Environnement politique, écologique et humain
Une éducation par rapport à la santé des populations, des ménages et des
communautés, en particulier des femmes dans les zones du projet, devrait
permettre de faire des réalisations importantes en matière de santé, de
nutrition et de fécondité.
L’analyse des facteurs communautaires et intra-ménages susceptibles
d’expliquer le niveau des indicateurs de santé révèle que les comportements
des ménages de la zone d’étude en terme de production de santé sont assez
décevants. On note généralement une tendance à l’amélioration des pratiques
et des comportements dans le temps mais le rythme du changement reste
encore trop lent. [31].
Les principaux facteurs du côté de la demande qui affectent l’utilisation des
services de santé maternelle et infantile semblent essentiellement liés au
revenu, à la qualité des soins, au niveau d’éducation des mères et des chefs de
ménage, au manque d’information sur la disponibilité des services et des prix
pratiqués.
La progression de la malnutrition infantile dans la zone d’étude, malgré les
efforts menés, est préoccupante au même titre que celle de la mortalité
infantile. Il en résulte une morbidité accrue chez les enfants, avec une
prévalence élevée de la diarrhée, de la fièvre et des autres maladies.
Un meilleur suivi des femmes enceintes ainsi qu’une alimentation adéquate
permettra d’améliorer le poids des enfants à la naissance. Les actions en vue
d’améliorer les indicateurs de malnutrition doivent être circonscrites car
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
79
chacune d’entre elle à une étiologie propre. L’indicateur taille pour âge par
exemple reflète les effets des facteurs agissant sur le long terme, tandis que le
retard pondéral traduit les effets à court terme des maladies comme le
paludisme et la diarrhée. Pour le premier, des politiques ciblant directement
l’amélioration de la nutrition et de l’assainissement ont plus de chance de
réussir. Pour le second, de telles politiques sont inefficaces. Il faudrait plutôt
des programmes qui visent à réduire la morbidité infantile et la prévalence du
retard de croissance pour améliorer le poids des enfants.
a) FACTEURS AU NIVEAU DE LA COMMUNAUTE:
Les contraintes communautaires comme la distance (accessibilité physique ou
géographique) aux centres de soins les plus proches, aux écoles et marchés, de
même que l’existence de sources pérennes d’eau ou d’électricité dans la
communauté, ou de programmes de nutrition ou de santé et vaccination,
peuvent influencer la santé des ménages, et celle des enfants en particulier. La
présence d’infrastructures (de transport particulièrement) compte aussi
énormément. Au niveau des centres de santé, la disponibilité des
médicaments, le prix des médicaments et la continuité des soins de santé sont
également importants.
Enfin, des facteurs comme les normes et les croyances, la place de la femme
dans la société, ont également beaucoup d’importances. Tout ceci manque
cruellement dans notre zone d’étude.
Les facteurs au niveau du ménage : Parmi les facteurs qui ont une
influence directe sur la santé de l’enfant, il faut compter, au niveau du
ménage, l’âge de la mère et du chef du ménage à la naissance, leur niveau
d’éducation (ainsi que le niveau d’éducation du membre le plus éduqué de la
famille), leurs types d’activités, le nombre d’enfants en bas âge, le fait que la
mère ait déjà perdu un ou plusieurs enfants, la taille du ménage, le nombre de
co-épouses, le fait que le père habite ou non dans la concession,
l’environnement physique de la concession (hygiène et assainissement). Enfin
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
80
la qualité des soins, ainsi que le prix des médicaments influent sur la demande
de soins de santé des ménages.
Ce passage fournit un aperçu de l’état de santé des populations,
principalement des femmes et des enfants. Dans notre tentative d’explication
de ces résultats, nous analyserons, dans ce passage, les facteurs
environnementaux et comportementaux, aussi bien au niveau communautaire
qu’à l’échelle du ménage, qui peuvent expliquer le niveau de ces indicateurs de
santé.
Le revenu du ménage :
Au Mali, la croissance du revenu par tête issu de la reprise économique après
la dévaluation du FCFA en 1994 ne semble pas avoir bénéficié aux pauvres et
démunis, de plus en plus marginalisés. En 2005, le revenu par tête malien est
encore un des plus bas d’Afrique (moins de 350 dollars américain).
Ce constat est grave : il appelle à des investigations plus poussées car cela
signifie qu’une partie de la population est de plus en plus marginalisée. Ce
faible pouvoir d’achat des ménages maliens doit donc être pris en compte dans
l’explication de leurs résultats en matière de santé. La préfecture de Kita ne
fait pas exception à cette règle.
b) LA PRISE EN CHARGE DES INDIGENTS:
L’accès au crédit pour les soins de santé ainsi que l’existence d’une
assurance maladie pour pallier les risques de maladies sont des facteurs
qui ont aussi une influence sur la demande de soins. Bien que les
contraintes de crédit semblent exister dans la zone, nous n’avons pas
d’éléments pour apprécier.
Plusieurs observateurs des systèmes communautaires en Afrique
pensaient que le passage d’un système de gratuité des soins vers un
système de paiement avait fait naître des craintes quant à la prise en
charge des indigents et l’instauration d’une équité [32]. Macpake et Al
estimaient dans un rapport sur l’application de l’initiative de Bamako dans
cinq pays, que le problème était de savoir, qui prenait les décisions au nom
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
81
de la communauté en matière de tarification et de mode de paiement. Au
Nigeria, seuls étaient dispensés de paiement les handicapés physiques et
mentaux. Les tarifs étaient fixés par l’Etat [33].
Diallo et Al dans une étude sur la contribution des usagers au financement,
pensaient que la tarification doit tenir compte des possibilités financières
des pauvres, afin de garantir la participation financière de tous [28].
L’équité de la couverture est un résultat intéressant de ce modèle. Car dans
la zone de l’étude, il n’existait aucun mécanisme de prise en charge des
indigents.
c) POLITIQUE SANITAIRE:
La politique de santé et de population définie en 1990 a été matérialisée par
une déclaration de politique sectorielle. La déclaration de politique sectorielle
fut complétée par l’adoption en mai 1991 d’une politique nationale de
population.
La libéralisation des professions sanitaires a été décidée en 1985 ; la mise en
œuvre de la reforme hospitalière a conduit à l’adoption de la Loi hospitalière et
l’adoption de la loi d’orientation sur la santé en 2002, sont venues compléter
l’arsenal juridique organisant les services publics de santé.
La politique sanitaire du Mali est conforme aux grands principes de
l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S) dont il est membre. La
constitution du Mali proclame que la santé est un droit fondamental de tout
citoyen et que l’action sanitaire est une œuvre de solidarité de l’Etat, des
collectivités et des individus.
Les orientations stratégiques du secteur de la santé devront s’inscrire dans le
Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP). La priorité de l’action
sanitaire demeure réservée au milieu rural et péri-urbaine, à la prévention, à
la promotion sanitaire et au bien-être de la famille. La garantie de la
pérennité du développement sanitaire devra tenir compte des ressources
disponibles et mobilisables auprès de tous les acteurs intervenants dans le
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
82
secteur (Etat, privé à but lucratif, et non lucratif les populations, les
partenaires de coopération bilatérale et multilatérale). [1]
d) DEPENSES DE SANTE:
Elles visent à augmenter le budget consacré à la santé dans le cadre du CSLP
en faveur des régions pauvres en particulier pour la prise en charge des
dépenses de fonctionnement ; revoir à la baisse la tarification dans le cadre du
système de recouvrement du coût des actes en faveur des groupes les plus
défavorisés (pauvres, enfants, femmes enceintes, personnes âgées et
handicapées) ; développer au besoin, à travers des études, d’autres stratégies
favorisant l’ accessibilité financière aux services de santé ; développer des
mécanismes de financement pour la prise des groupes vulnérables [8].
L’effet appauvrissant des dépenses de santé sur les ménages est mal connu
mais on note une propension moyenne à consommer pour les soins de santé
sensiblement identique quelque soit le statut socio-économique (environ 2,9 %)
avec une part importante allouée aux médicaments modernes.
Actuellement un malien sur quatre a dans l’année un contact avec les services
de santé. Les dépenses de santé représentent 2700 FCFA par personne et par
an; le plus gros poste environ 80% est représenté par les médicaments [18].
e) ACCES A L’INFORMATION SANITAIRE PAR LA COMMUNAUTE:
En 2002 le passage audio-visuel du Mali est quantitativement le plus riche de
l’Afrique. En dix ans c’est-à-dire de 1991, date de libéralisation des ondes à ce
jour), il a connu une évolution fulgurante. Le nombre de radios privées est
passé de trois opérationnelles en 1992 à environ cent seize (116) dont une
quinzaine dans la capitale Bamako.
Cet état de fait est le résultat des changements politiques intervenus en mars
1991 entraînant du coup une situation particulièrement atypique dans notre
pays.
Le gouvernement a consenti d’énormes efforts pour doter quelques trente (30)
localités du pays dont la préfecture de Kita à travers la région de Kayes, en
équipements permettant une couverture en télévision et en radios F.M. On
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
83
aura constaté une évolution qualitative de l’ORTM (Office des Radio Télévision
du Mali) qui à enregistré une modification de son statut passant de Direction
Centrale (RTM) à celui d’Etablissement Public à Caractère Administratif
(ORTM) avec une autonomie de gestion financière. En outre, l’ORTM a étendu
ses capacités de diffusion d’abord par la diversification de ses programmes
radio ensuite par création en 1993 d’une deuxième chaîne (chaîne 2 émettant
en F M). Par ailleurs, dans une logique de déconcentration, plusieurs stations
régionales ont vu le jour.
En dehors de toute réglementation sur la rediffusion des programmes
étrangers de radiodiffusion sonore et télévision au Mali, trois programmes
étrangers (RFI, Africa N°1 et BBC) sont relayés intégralement ou partiellement
par certaines chaînes de Kita dont Kouroukan et Djiguiya.
Au niveau de la préfecture de Kita et particulièrement dans les zones couvertes
par le PSE, 5 radio (Horizon FM, Kayira, Kouroukan, Djiguiya et Mandé) font la
diffusion et la rediffusion d’informations de toutes sortes y compris
l’information sanitaire à l’intention des ONG et Associations de la place.
Actuellement chaque commune a trois fréquences disponibles. Chaque radio
locale prend en compte les problèmes de sa localité [34].
f) NIVEAU D’INSTRUCTION D’ALPHABETISATION:
Le manque d’information et l’ignorance sont parmi les principales causes du
mauvais état de santé et de bien-être de l’enfant. [1] La sous scolarisation des
filles et l’analphabétisme des femmes constituent une réalité déplorable dans
tous les pays de la sous région et du Sahel avec des situations variables d’un
pays à l’autre. Bien que les femmes et les filles constituent la moitié ou plus de
la population totale dans les pays, le taux brut de scolarisation des filles est
généralement faible et le taux d’alphabétisation des femmes est bien en deçà
de celui des hommes.
Par exemple, en 2005 le niveau des taux bruts de scolarisation des filles et des
garçons au Mali est de :
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
84
- Pour le premier cycle : garçons 85% contre 63,4 % pour les filles,
- Pour le second cycle : les garçons sont à 48% contre 28% pour les filles.
D’une manière générale, le taux brut de scolarisation total est de : 71% en
moyenne pour l’Afrique de l’Ouest et du centre contre 93% en Afrique australe
et orientale.
Pour le cas spécifique du Mali, la population est estimée à 13 millions
d’habitants (EDSIII) sur les quels les femmes représentent prés de 51% ;
Selon le rapport national du Mali sur la situation sanitaire des femmes 5 ans
après la conférence de Beijing, les femmes assurent plus de 70% de la
production alimentaire et interviennent dans tous les secteurs du
développement économique et social. Agent de développement économique, la
femme est une citoyenne à part entière. L’accès de la femme à l’instruction
améliore la qualité de toutes ses interventions et lui permet certainement
la jouissance de tous ces droits.
Malheureusement en 2002, au Mali, seulement 53% des filles sont scolarisées
et le taux d’alphabétisation des femmes est à peine de 20%. Cela signifie que
47% des filles en âge d’aller à l’école n’y vont pas et 80% des femmes sont
analphabètes. Cela est un grand défi qui se pose à notre pays qu’il faudrait
relever très rapidement.
- Faible accès des filles à l’école
- Déséquilibre entre les sexes
- Faible performance en terme de résultats des filles par rapport aux
garçons, fort taux d’abandon et de redoublement [35]
Cet état de fait a un impact négatif sur le niveau de santé de la population et
plus particulièrement des femmes. Le niveau d’éducation sanitaire demeure
très bas et est aussi un facteur décisif dans la persistance de comportement
qui a un impact négatif sur la santé en particulier la prévention, l’hygiène et
de la planification familiale. [1]
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
85
Analyse des niveaux et tendances selon le niveau d’éducation de la mère.
Le retard de croissance est plus prépondérant chez les enfants des femmes
n’ayant reçu aucune éducation mais la différence n’est pas grande avec les
autres catégories. Ainsi, le taux de retard de croissance grave est de 9,1 %
chez ces enfants contre 7,9 % pour ceux dont la mère a reçu une éducation
primaire. De même, le taux modéré est de 16,1 % contre 12,7 %. Le différentiel
est donc plus prononcé en ce qui concerne la malnutrition chronique modérée.
L’inexistence d’échantillon des femmes ayant une éducation secondaire et plus
n’a pas permis d’effectuer les calculs des taux pour cette catégorie [27].
g) POUVOIR D’ACHAT DES COMMUNAUTES:
Tableau XXXXV : Le Mali en chiffres
ANNEE 2003 2004 Population
• Population totale (1000 hts) • Population du district de Bamako
Agrégat macro- économiques • Produit Intérieur Brut (PIB) nominal en milliards
de F. CFA • Taux de croissance réelle du PIB • Délateur du PIB • Revenu National Disponible Brut (RNDB) en
milliards de F. CFA • RNDB per capital (RNDB /ht) F. CFA
Agriculture • Production agricole (campagnes 02/03 et 03/04)
en tonnes • Mil/ sorgho • Maïs • Riz paddy • Coton graine • Arachide
Cheptel : production des bovins (1000 têtes) Production des ovins Production industrielle
• Coton fibre (tonne) • Tissus (1000 m) • Sucre (tonne)
10.693 1.127
2.454 7,6% 2,6%
2.217
207.301
1.436900
363.629 710.446 439.722 185.164
727 3.960
204.485 9.193
31.044
10.928 1.156
2.551 2,2% 1,7%
2.519
230.501
1.886.644 509.257 967.183 617.750 194.423
818 4.099
267.609 7.678
20.887
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
86
• Cigarette (carton) • Electricité (1000 KWh)
Commerce extérieur
• Importation CAF (milliards F CFA) • Exportation FOB dont :
Coton Bétail or
• Taux de couverture FOB /CAF Balance des paiements*
• Solde des balances des bien et services • Solde balance courante
24.646 636.079
727,6 543,7 140,0 36,0
315,9 74 ,7
- 23,8 - 117,0
25.661 767.864
753,5 544,1 199,6 40,2
248,8 72,7
- 51,1 -167,0
Données provisoires issues des documents de la B.C.E.A.O
Le Produit intérieur Brut (PIB) au prix du marché.
Le PIB mesure le flux de l’ensemble des biens et services, marchands et non
marchands, gênerés dans le pays par les agents économiques au cours d’une
année. C’est l’enrichissement productif du pays mesuré par l’excédent de ses
productions sur ses consommations intermédiaires.
Le PIB peut être évalué au coût des facteurs comme il peut être évalué au prix
du marché.
Il est obtenu en faisant les sommes des valeurs ajoutées de tous : agents
économiques majorées des droits et taxes liées à l’importation.
La croissance économique :
Le taux de croissance du PIB s élèverait à 2,2 en 2004 contre 7,6 en 2003 et
7,1% prévu en 2005. La décélération de la croissance en 2004 est imputable :
A la baisse de la production céréalière en 2004/2005
A la baisse de la production d’or en 2004
L’économie reste toujours tributaire des aléas climatiques [36]
h) ACCES A L’EAU POTABLE ET LATRINE:
Politique nationale en eau potable
Le gouvernement a élaboré une stratégie nationale qui définit toute la
politique en matière d’approvisionnement en eau potable. L’eau est un bien
économique et social que tous d’ailleurs ont droit.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
87
Pour permettre l’accès à l’eau à tous les citoyens, la politique nationale du Mali
repose sur un certain nombre de principes :
Mise à la disposition des villages des points d’eau moderne sur une base de
400 habitants par point d’eau.
Les villages de plus de 200 habitants doivent avoir droit à une adduction
d’eau.
Pour satisfaire tous les besoins, le gouvernement à travers la direction
nationale de l’hydraulique et de ses services décentralisés apporte son appui
conseil aux collectivités territoriales dans le diagnostic des besoins,
l’élaboration des projets viables d’approvisionnement en eau potable, la
recherche de financement, et leur exécution.
Les services de l’hydraulique sur la base de certains documents comme la
stratégie nationale de développement de l’alimentation en eau potable et de
l’assainissement en milieu rural et semi urbain nous a permis de maîtriser le
code de l’eau. Les textes réglementaires et législatifs dans le domaine de l’eau :
Pour bien gérer les points d’eau, les services techniques de l’hydraulique
appuient les collectivités décentralisées à organiser les communautés
villageoises pour assurer une maintenance durable des points d’eau, (comité
de gestion des points d’eau, association des usagers des adductions d’eau,
réseau des artisans réparateurs, réseau de dépôt de pièces de rechanges).
L’Etat aussi cherche à signer des contrats avec des opérateurs privés pour le
suivi technique et financier pour ce qui concerne des adductions. [37]
L’eau est à la fois source de santé et source directe et indirecte de
transmission des maladies. Selon le Ministère des Mines, de l’Energie et de
l’Eau, le taux global de couverture des besoins en eau des populations rurales
est de 62%. Des contraintes existent au niveau du fonctionnement et de
l’entretien des forages dont le taux de fonctionnalité n’est que de 66%. Une
base de données, fiable est dorénavant disponible et permet de réaliser
l’objectif du Millenium pour le développement, qui préconise que l’humanité
devra couvrir la moitié de ses besoins en eau potable d’ici 2015. L’existence,
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
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d’une carte de l’eau et d’une carte sanitaire, constitue une opportunité
d’harmonisation des interventions des deux secteurs en vue de maximiser
leurs impacts sur la santé de la population [1].
Utilisation des latrines
D’une manière générale, toutes les concessions visitées possédaient une
latrine et un point d’eau. Cependant, 85% de la population utilisaient l’eau
de forage comme eau de boisson. Le point d’eau le plus fréquent était le
puits traditionnel qui constituait 88% de la source d’approvisionnement en
eau de ménage. Aussi, les 97% des écoles visitées avaient un point d’eau
potable et des latrines.
Accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène
Par rapport aux autres parties de la préfecture, Les ménages dans la zone
d’étude semblaient avoir une bonne accessibilité à l’eau potable, à l’hygiène
et à l’assainissement grâce aux efforts consentis par la CMDT et Plan qui
travaillent dans la zone depuis 1994. La plupart des indicateurs en
rapports avec les déterminants immédiats de santé infantile sont au dessus
de la moyenne régionale. [31]
Cependant, l’accès à l’eau potable est légèrement inférieur à l’accès à
l’hygiène et à l’assainissement (selon les données de la Banque Mondiale,
au Mali les taux pour les deux dépassent le seuil de 60 % : 65 % pour l’eau
potable et 69% pour l’hygiène).
Nous avons pu constater que les tendances montrent que l’accès à l’eau
potable a progressé de 35 % en 1990 à 45 % en 2003 (Rapport Plan Mali),
tandis que l’accès à l’hygiène et à l’assainissement passe de 21 % en 1990 à
39 % en 2000. Si le niveau d’accès est relativement élevé, il cache
vraisemblablement des disparités au niveau des villages qui souvent ne
respectent pas les conditions d’hygiène les plus élémentaires [38].
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
89
i) PRATIQUES COUTUMIERES NEGATIVES:
Dans la zone d’étude il existe des pratiques coutumières négatives qui
influencent la santé. 51% des femmes enquêtées l’attestent. Ces pratiques
sont :
Les femmes enceintes ne doivent pas consommer des œufs.
Certains aliments (la viande par exemple) sont à éviter dans certaines
maladies.
Pour remédier à la stérilité, on brûle les poils du pubis des femmes des
stériles.
j) EXISTENCE D’UN PLAN D’ACTION DEFINISSANT LES ROLES ET
RESPONSABILITES DE CHAQUE INTERVENANT (FELASCOM, ONG,
CSREF)
Pour l’exécution des activités du P.M.A en stratégie avancée et de lutte contre
les maladies infantiles, une convention précisant les rôles et responsabilités de
chaque partenaire de mise en œuvre (Plan, ASACO, CSREF et Communauté) a
été signée.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
90
VIII. CONCLUSION
L’étude sur la pérennité des acquis du projet survie de l’enfant après sont
retrait a été faite selon trois dimensions avec leurs composantes et
indicateurs. Après l’engouement des deux dernières années, les résultats
socio -sanitaires obtenus par les CSCOM lors de la présence du projet
survie de l’enfant semblent être stagnés. Les informations sur leurs
fonctionnements réels et leurs capacités de mobilisation et d’organisation
des populations à la base ont rencontré des difficultés. Dans ce contexte,
certaines lacunes telles que l’absence de suivi et de supervision des
activités des relais et CSV par le CPM et le Centre de santé de référence
ressortaient de plus en plus.
Des réalités telle que le redécoupage administratif du Mali en Communes
est venu s’ajouter à la complexité de la question sanitaire. Il est à rappeler
que la carte sanitaire fut établie avant la mise en place des communes
rurales. En tenant compte de cette réalité, il aurait fallu donner
effectivement aux élus communaux toutes les prérogatives en matière de
santé. La promotion de la santé communautaire sur la base de l’expérience
des ASACO et des CSCOM, devrait servir à définir les schémas futurs. Il est
donc à rechercher une adéquation, voire une réconciliation entre ces
structures et les communes.
La viabilité de l’autonomie de gestion se posait de plus en plus. Cette
situation était aggravée par une mauvaise gestion dont étaient coupables
certains responsables des centres de santé. Les membres de l’ASACO et le
personnel du centre sollicitaient régulièrement des formations qu’ils
jugeaient indispensables pour mener à bien leur mission. Cependant, le
PSE a donné de l’avis même des membres des ASACO et CSCOM beaucoup
de formations dont ils s’en servent timidement dû au manque de suivi après
le retrait du projet.
Les CSCOM assuraient difficilement leur mission en raison de la faible
fréquentation des centres par les populations. L’assistance de l’Etat et celle
d’autres donateurs étaient toujours indispensables pour permettre une
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
91
meilleure organisation et l’amélioration des prestations des CSCOM au
bénéfice des populations. Le dynamisme et la bonne volonté des
populations de certaines communes pour prendre en charge la gestion de
leur santé, faisaient qu’il existait des CSCOM qui répondaient pleinement
au schéma de la politique nationale.
Par ailleurs, des mesures particulièrement vigoureuses devront être mises
en oeuvre pour d’une part induire, au sein des populations, l’adoption de
comportements favorables à la santé et d’autre part lever les contraintes qui
pèsent sur la demande pour les soins de santé mais aussi pour pallier les
insuffisances du système de santé dans la provision de soins de qualité,
aux populations en générale et les plus pauvres en particulier.
Des objectifs plus réalistes à court et à moyen terme devront être définis et
des stratégies d’intervention visant les obstacles systémiques du système
devront être élaborées notamment dans le domaine de la participation
communautaire à la gestion des centres de santé.
L'analyse de la demande des populations a montré qu'il existe une réelle
inadéquation de l'offre par rapport aux besoins du contexte ainsi qu'une
inégale distribution dans la répartition des appuis dans le domaine de la
santé.
Il est ressortit de notre analyse qu'une des principales causes de non
utilisation des services de soins, était liée à des facteurs de types
économiques. Cependant, l'économie n'était pas le seul facteur, les
comportements conditionnaient aussi le manque de fréquentation des
structures de santé. La qualité relative des soins, la mauvaise perception
du CSCOM par les communautés, l’accueil réservé aux usagés étaient
autant d'éléments qui venaient freiner le recours aux soins dans les
CSCOM. Parallèlement, l'automédication et la médecine traditionnelle
étaient très largement utilisées par la population.
Les stratégies et les priorités de moyens de Plan Mali doivent être mieux
ciblés. Concernant les moyens financiers, ceux-ci doivent être mieux gérés
au niveau des ASACO. Cela comprend une amélioration des mécanismes de
gestion budgétaire afin que les ASACO puissent mieux utiliser les aides.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
92
Les politiques de Plan Mali en matière de santé devraient être mieux ciblées
afin d'éviter les pertes en temps, en énergie et en argent. L'approche
décentralisée doit s'amplifier. Les actions au niveau local ont montré
qu'elles étaient mieux adaptées au contexte des communautés.
L'amélioration de la santé passe par le développement des secteurs non
sanitaires et par la réduction des inégalités sociales. Plan doit aider les
ASACO partenaires dans la gestion des CSCOM. Plusieurs stratégies
doivent être développées telles que la mise en place de projets de micro-
finance, l'assurance maladie, les mutuelles de solidarité, la révision des
systèmes de tarification, ainsi que les aspects préventifs et curatifs, et
l'accès à l'eau. L'alphabétisation et l'éducation des femmes sont des
facteurs essentiels de développement sanitaire. Celles ci ont un rôle moteur
dans le changement de comportement. La démographie peut aussi
influencer la pérennité des acquis. Pour l'instant, Plan Mali consacre peu
d'actions à la réduction et l'espacement des naissances. A l'heure actuelle,
plus de 50% de la population avaient moins de quinze ans dans ces zones
d’intervention.
Les ressources humaines au niveau des ASACO et CSCOM doivent faire
l'objet d'une réflexion importante par Plan Mali. Sur cette question, la
responsabilisation des acteurs périphériques notamment les communes, et
une lutte énergique contre la corruption sont des éléments qui devraient
être davantage pris en compte par les stratégies de Plan Mali.
La formation obstétricale doit s'amplifier, cela relève de l'amélioration de la
santé périnatale et maternelle. La question de l’instabilité des CPM doit
faire l'objet d'une réflexion intense et innovante. Comment favoriser le
maintien du personnel qualifié au niveau des CSCOM ? La valorisation des
compétences, la dynamisation et l'amélioration des conditions de travail,
constituent de véritables moyens pour faciliter la stabilisation du personnel
au niveau des CSCOM.
On a mesuré des progrès dans ces dimensions ce qui signifie que les
résultats de l’étude sont en faveur d’un maintien durable des acquis.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
93
IX. RECOMMANDATIONS
L’analyse des résultats obtenus nous a permis au terme de notre étude de faire
les recommandations suivantes :
1. A l’endroit des autorités (Etat à travers le Csref, les communes)
Tenir compte des formations réçues par des CPM en cas de
changement pourqu’en sorte ceux qui doivent venir aient les mêmes profil
que les partants,
Créer les conditions économiques favorables au développement des
CSCOM notamment à travers ;
- une exonération spéciale sur le plan fiscal,
- la prise en charge temporaire du personnel par l’Etat ou d’autres
partenaires,
- le financement permanent des déficits des CSCOM des zones
économiquement faibles par l’Etat et d’autres partenaires.
Faire respecter scrupuleusement par le CSref, le jeu de la référence en
assurant correctement la prise en charge des cas référés.
La formation des membres de l’ASACO pour augmenter leurs
capacités et être très dynamique
Lutter contre la pauvreté dans le cadre stratégique de lutte contre la
pauvreté par la création d’une mutuelle de santé en aidant les plus
pauvres à bénéficier les services des CSCOM,
Prévoir des dispositions statutaires qui fassent obligation aux ASACO
de pourvoir les bureaux des Conseils d’Administration d’un poste de
délégué du personnel du CSCOM,
Prévoir dans les textes de la FENASCOM la possibilité pour les
FERASCOM et FELASCOM d’utiliser directement les quotes-parts des
cotisations qu’elles ont collectées en indiquant cependant des
modalités d’utilisation transparente de ces fonds.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
94
2. A l’endroit du personnel de santé
Renforcer les acquis en matière de supervision des relais et des
CSV,
Expliquer pour faire adhérer les populations à l’approche
communautaire initiée par le service socio sanitaire,
Améliorer la qualité des soins par une application complète et
rigoureuse des connaissances acquisses lors des sessions de
formation.
Prendre des dispositions pour améliorer la qualité de l’accueil
au niveau des centres de santé.
Faire sienne les outils du S.I.S communautaire institué par le
PSE,
Donner l’appui nécessaire aux ASACO,
3. A l’endroit des responsables des ASACO
Rechercher d’autres partenaires pour soutenir financièrement les
services de santé ;
La signature d’un contrat de travail avec affiliation à l’Institut
National de Prévoyance Sociale (INPS), entre les Associations de santé
communautaire (ASACO) et les agents de santé déjà en activité au
niveau des CSCOM, définissant clairement les droits et devoirs des
uns et des autres, et prévoyant un plan de carrière pour les agents ;
L’assainissement de la gestion financière, matérielle et administrative
des CSCOM, garantissant la disponibilité permanente des
médicaments essentiels pour les soins curatifs et préventifs ;
Une cotisation annuelle par village pour le carburant de la stratégie
avancée. La récupération de cette cotisation sera une des tâches des
délégués villageois aux conseils de gestion des ASACO ;
L’instauration d’un système de pré-financement pour la prise en
charge immédiate des personnes à référer ;
Mettre en place un système de motivation des agents y compris les
relais.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
95
Mettre en place un système de suivi et de supervision des micros
plans et le suivi des recommandations et décisions prises lors des
réunions.
Diligenter l’acquisition des documents juridique manquants.
Faire la restitution aux communautés des recommandations et
décisions prises.
4. A l’endroit des communautés à travers le représentant des villages
Utilisation des services des CSCOM,
Payer les cotisations et les cartes de membres,
Prendre des dispositions pour l’application judicieuse des
informations sur les bonnes pratiques en matière de santé
reçues lors des séances de sensibilisation des animateurs, à la
radio, à la télévision ou dans les CSCOM,
Participer aux activités de vaccination et de toutes les activités
promotionnelles au niveau des CSCOM,
Inciter les parents réticents à faire vacciner les enfants,
Ne pas procéder à l’automédication.
5. A l’endroit des relais
Mobiliser la communauté autour des activités de santé,
Continuer la sensibilisation dans les villages,
Mettre à jour les supports du S.I.S,
Continuer la référence des cas au niveau des CSCOM,
Tenir informer les CPM de tout dérapage constaté,
Continuer à être un modèle dans l’application correcte des
comportements favorables à la santé,
Inciter les parents à faire vacciner leurs enfants et à participer aux
activités promotionnelles des CSCOM,
Utiliser correctement les informations sanitaires obtenues lors des
séances de formation.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
96
6. A l’endroit du PSE
Mettre en place un système de supervision et de suivi des anciennes
zones en rapport avec le CSref,
Formuler des messages appropriés pour l’hygiène individuelle et
collective.
Organiser des sessions de recyclage à l’intention des ASACO, CPM, AT,
CSV et relais des zones de phase out.
S’assurer que les services de santé sont financièrement soutenus à
travers un système de recouvrement des coûts auquel les communautés
participent par l’utilisation des services.
Prendre en compte les résultats de la présente étude pour consolider les
acquis dans les zones actuelles et préparer un nouveau document de
projet pour financement.
7. A l’endroit de Plan et de U.S.A.I.D
Le projet est presque à sa fin (septembre 2006). Il aura fait 2 ans dans
certaines ASACO, 1 an dans d’autres et mêmes moins d’un an dans les
dernières ASACO. Il est impératif pour l’U.S.A.I.D et Plan de s’entendre
pour une seconde phase de 5 ans du PSE dans les zones actuelles (zone de
phase out et autres) afin de consolider les acquis et d’entamer
irréversiblement le changement de comportement au niveau des ASACO et
des communautés et assurer par là la pérennisation des acquis du projet.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
97
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16. Coulibaly L. Etude sur la sous fréquentation des CSCOM dans la
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21. Rapport sur l’expérience des CSCOM et la stratégie de mise en ouvre de la
Politique Sectorielle de Santé au Mali. Bamako, avril 1996, 65p.
22. Gouvernement du Mali (1994).Arrêté ministériel N°94/MSSPA-MATS-MP
du 21 Août, Bamako, 1994, 77p.
23. Magassa. N et Al : Mise en oeuvre de la politique sectorielle de santé dans
le cercle de Bla, Bla août 1992 55p.
24. Problématique de la gestion communautaire des structures de santé au
niveau opérationnel (CSCOM, CSREF) dans le contexte de la décentralisation,
janvier 2002, Bamako, Mali 77p.
25. Benoît, J : Communauté, argent, Santé en Afrique : financement
communautaire en Afrique, C. I. E. Paris, septembre 1991 pp1- 10.
26. Banque Mondiale et Gouvernement de la République du Mali
(2002).Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP). Site Web :
27. Kaba K. : “Le recouvrement des coûts dans le système Guinéen: l’exemple
du centre de santé de Maferinyah” C. I. E. Paris 1991; pp 1-4.
28. Diallo I. et Al. “ Contribution des usagers au financement des soins de
santé de base” dans les 102 postes de santé des district-test, 1995, pp 1-11.
29. La problématique de santé et de pauvreté au Mali analyse des indicateurs
de santé et population dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la
pauvreté au Mali, septembre 2003 Bamako, 283p.
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
Thèse de médecine, 2006 Léa DAO
99
30. Keita F. Diallo Problématique de l’allaitement maternel au Mali, cas de la
PMI de Kati. Thèse de Pharmacie, FMPOS, Bamako (Mali), juin 2004, 41p.
31. Kaba K. : “Le recouvrement des coûts dans le système Guinéen: l’exemple
du centre de santé de Maferinyah” C. I. E. Paris 1991; pp 1-4.
32. Gilson, L (texte provisoire 1991), Morogoro Health systems Research
Study, Community Perceptions: Preliminary Analysis.
33. Barbara M, Kara H et Anne Mills : Application de l’Iniative de Bamako :
Bilan provisoire accompagne de cinq rapports; Health Economics and
Financing Programme, Département of Public Health and policy, London
School of Hygiene and tropical Médecine, 1989, 96p.
34. Rapport d’activité de l’Union des Radio, Télévisions Libres du Mali sur les
radio de proximité du Mali. Préparé par le secrétariat général d’U.R.T.E.L, mai
2003, à Bamako, 41p.
35. Ministère de l’E.D.M : Guide de méthodologie des projets d’alimentation
en eau potable, (Stratégie nationale d’accès en eau Mali), mars 2000,
Bamako, 58p.
36. Direction Nationale de la Statistique et l’Informatique, document sur les
comptes économiques du Mali, à Bamako, mars 2005, 86p.
37. Ministère de l’E.D.M : Guide de méthodologie des projets d’alimentation
en eau potable, (Stratégie nationale d’accès en eau Mali), mars 2000,
Bamako, 58p.
38. Programme de Plan Mali sur l’eau et assainissement Bamako, juillet
2001, 17p
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
1
ANNEXE
Dimension I- Buts Primaires et Impact
I.1- Première composante : Etat de Santé de la population
6. Taux de couverture des activités, 7. Utilisations des services (Nouveaux contacts par habitant par
an= Total des consultations sur la population totale de l’aire), 8. Disponibilité des médicaments du panier, 9. Coût moyen des ordonnances. (Montant de 100 ordonnances
sur 100). 10. Nombre moyen de produits par ordonnance. (Nombre
total de produit de 100 ordonnances sur 100). I.2- Deuxième composante : Approche programmatique & Performance des systèmes de santé
8. Taux de réalisation des supervisions (Nombre total de supervision réalisé sur nombre total de supervision prévue),
9. Taux de réalisation des activités de stratégie avancée, 10. Accessibilité géographique au PMA (Pourcentage de population
dans un rayon de 5 et 15 km), 11. Proportion d’agents formés en PCIME , 12. Pourcentage d’agent appliquant la PCIME, 13. Disponibilité du personnel (stabilité du CPM), 14. Pourcentage de structure avec personnel minimum requis par
niveau.
DDiimmeennssiioonn IIII-- CCaappaacciittéé eett vviiaabbiilliittéé oorrggaanniissaattiioonnnneelllleess ddeess OO..CC..BB
II.1- Première composante : Capacité organisationnelle locale Identifier les organisations locales qui sont : ASACO, CSV, Relais, ONG, FELASCOM Au total il y a 13 indicateurs pour la capacité organisationnelle
1. Capacité technique 1- 1. Bonne compétence en CCC 1- 2. Capacité des ASACO à planifier (analyser, interpréter et utiliser les données sanitaires pour prendre des décisions) 1- 3. Capacité de bien comprendre les activités dévolues à un CSCOM
2. Leader SHIP 2- 1. ASACO et CSV perçu comme des interlocuteurs pour des problèmes de santé 2- 2. Capacité de mobiliser la communauté
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
2
3. Identité
3- 1. Existence des pièces juridiques (statut règlement, récépissé, convention d’assistance mutuelle et agrément) et déclaration.
4. Gouvernance 4- 1. Election régulière et transparente (renouvellement) existence des jeunes dans le bureau 4-2. Présence de femme dans les différents organes à des postes de responsabilités
5. Restitution 5- 1. Restituer aux communautés les décisions prises par les ASACO et consulter la communauté pour les décisions à prendre
6. Capacité des gestions financières 6- 1. Existence des documents comptables
7. Gestion globale : 7- 1. Existence d’un plan d’action définissant les rôles et responsabilités de chaque intervenant.
8. Ressources humaines 8- 1. Existence d’un mécanisme de motivation des agents. II.2- Deuxième composante : Viabilité (structure des appuis organisationnels) Ici il y a 7 indicateurs 1 Mobilisation des ressources : 1-1 Formation ou orientation pour la mobilisation des ressources 1- 2 Existence d’une stratégie de mobilisation des ressources 1- 3 Existence d’une stratégie d’investissement 1- 4 Existence d’un mécanisme de contribution volontaire des communautés 1- 5 Existence de système de mutuelle 2 Collaboration et partenariat : Les comités établissent et maintiennent des relations stratégiques avec tous les partenaires Dimension III- Systèmes communautaires & socio-écologiques III.1- Première composante : Systèmes communautaires & socio-écologiques Les 16 comportements clés sont : 1. Retarder la première grossesse, espacer les naissances, limiter le nombre d’enfants
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
3
2. Chercher à obtenir les soins prénatals au moins deux fois pendant la grossesse 3. Prendre des comprimer de sulfate de fer pour les femmes enceintes 4. Allaitement maternel exclusif pendant environ 6 mois 5. Alimentation complémentaire de 6 à 24 mois 6. Vacciner contre la rougeole à 9 mois 7. Vacciner même lorsque l’enfant est malade 8. Vacciner les femmes contre le tétanos 9. Utiliser et entretenir les moustiquaires imprégnées 10. Se laver les mains avec du savon 11. Consommer de la vitamine A 12. Utiliser du sel iodé 13. Alimenter augmenter les liquides pendants la maladie 14. préparer et administrer la SRO/ un liquide à la maison 15. Administrer le traitement convenable 16. Chercher à obtenir des soins pour le nourrisson/ enfant malade III.2- Deuxième composante : Environnement écologique, humain et politique.
1 Application des programmes et projets de santé établis par le ministère (PRODESS politique sectoriel) 2 Mise en place de politique nationale solidarité 3 Stabilité sociale et politique 4 Pratique coutumière positive ou négative (excision, allaitement maternel le lévirat et le sororat tatouage sacrifices) 5 Pouvoir d’achat des communautés (revenu familial, PIB produit intérieur brut PNB produit national brut 6 Dépenses de santé EDSIII 7 Existence de route praticable en toutes saisons 8 Accès à l’eau potable et latrines 9 Ecosystème 10 Niveau d’instruction d’alphabétisation des femmes 11 Accès à l’information des communautés
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
4
DIMENSION II I) Capacités des organisations locales
1. Capacité technique
1-1 Bonne compétence en CCC 1 -2 Capacité des ASACO à analyser, interpréter et utiliser les données sanitaires pour prendre des décisions 1- 3 Capacité de bien comprendre les activités dévolues à un CSCOM
2. Leader SHIP 2 –1 ASACO et CSV perçu comme des interlocuteurs pour des problèmes de santé 2- 2 Capacité de mobiliser la communauté
3. Identité 3 - 1Existence des pièces juridiques (statut, règlement, récépissé, convention d’assistance mutuelle et agrément) et déclaration. .
4. Gouvernance. 4 –1 Election régulière et transparente (renouvellement) existence des jeunes dans le bureau 4 – 2 Présence de femme dans les différents organes à des postes de responsabilités
5. Restitution 5 –1 Restituer aux communautés les décisions prises les ASACO et consulter la communauté pour les décisions à prendre
6. Capacité des gestions financières 6 - 1Existence des documents comptables
7. Gestion globale : 7 –1 Existence d’un plan d’action définissant les rôles et responsabilités de chaque intervenant
8. Ressources humaines
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
5
8 – 1 Existence d’un mécanisme de motivation des agents. II Viabilité 1 Mobilisation des ressources : 1-1 Formation ou orientation pour la mobilisation des ressources 1- 2 Existence d’une stratégie de mobilisation des ressources 1- 3 Existence d’une stratégie d’investissement 1- 4 Existence d’un mécanisme de contribution volontaire des communautés 1–5 Existence de système de mutuelle 2 Collaboration et partenariat : Les comités établissent et maintiennent des relations stratégiques avec tous les partenaires
Définition des échelles
Indicateur 1= Base 2= émergeant 3 = Médian 4= avancé 5 =établi Cibles 1- 1 Bonne compétence en CCC
Thème pertinent
Thème pertinent Maîtrise du sujet Remercie l’auditoire et fixe le rendez vous
Thème pertinent Cible bien identifiée Maîtrise du sujet Bonne distribution de la parole Remercie l’auditoire et fixe le rendez vous
Thème pertinent Cible bien identifiée Maîtrise du sujet Bonne distribution de la parole Maîtrise du groupe Evalue le groupe Remercie l’auditoire et fixe le rendez vous
Thème pertinent Cible bien identifiée Lieu approprié et bonne disposition de l’auditoire Maîtrise du sujet Utilisation de supports d’animation Bonne distribution de la parole Maîtrise du groupe Fait un résumé Evalue le groupe Remercie l’auditoire et fixe le rendez vous
CSV, Relais
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
6
Indicateur 1= Base 2= émergeant 3 = Médian 4= avancé 5 =établi Cibles 1 – 2 Capacité des ASACO à planifier
Pas de micro plan.
Existence d’un micro plan annuel et trimestriel et mis en œuvre
Existence d’un micro plan annuel et trimestriel et mis en œuvre Existence d’un mécanisme de restitution des recommandations et décisions prises Existence d’un mécanisme de suivi des CSV
Existence d’un micro plan annuel et trimestriel Suivi de la mise en œuvre du micro plan (PV de suivi mensuel, Bilan technique et financier) Existence d’un mécanisme de restitution des recommandations et décisions prises Existence d’un mécanisme de suivi des CSV
Existence d’un micro plan annuel et trimestriel Suivi des CSV par le personnel du CSCOM Suivi de la mise en œuvre du micro plan (PV de suivi mensuel, Bilan technique et financier) Existence et mise en œuvre d’un micro plan des stratégies correctrices Restitution effective à la communauté des recommandations et décisions prises
ASACO
1 – 3 Capacité de bien comprendre les activités dévolues à un CSCOM
ASACO connaît seulement les Soins curatifs
ASACO connaît les: Soins curatifs Soins préventifs
ASACO connaît les activités du PMA: Soins curatifs Soins préventifs Activités promotionnelles
ASACO connaît les activités du PMA: Soins curatifs Soins préventifs Activités promotionnelles Suivi de la tenue des réunions mensuelles et trimestrielles du chef de poste et du comité de gestion.
ASACO connaît les activités du PMA: Soins curatifs Soins préventifs Activités promotionnelles Supervision des activités du CSV (relais et ATR) Suivi de la tenue des réunions mensuelles et trimestrielles du comité technique et du comité de gestion.
ASACO
2- 1 ASACO/CSV perçu
ASACO assistent aux
Participent aux réunions de monitorage
Les ASACO payent régulièrement leur contribution au
Les ASACO payent régulièrement leur contribution au système
Les ASACO payent régulièrement leur contribution au système de référence
ASACO/CSV
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
7
Indicateur 1= Base 2= émergeant 3 = Médian 4= avancé 5 =établi Cibles comme des interlocutoires pour des problèmes de santé
réunions de monitorage CSV ont les supports non à jour
ASACO planifie ses activités CSV collecte les données
système de référence évacuation Participent aux réunions de monitorage ASACO planifie ses activités CSV collecte les données
de référence évacuation Participent aux réunions de monitorage ASACO qui consulte sa base et leur fait la restitution ASACO planifie ses activités CSV font la recherche active et programme de concert avec le CSCOM les séances de vaccination CSV collecte les données
évacuation Participent aux réunions de monitorage ASACO qui consulte sa base et leur fait la restitution ASACO planifie ses activités ASACO cherche le partenariat avec d’autres structures dans le cadre de l’amélioration de la santé de son aire. CSV font la recherche active et programme de concert avec le CSCOM les séances de vaccination CSV font les références/ évacuation Les supports des CSV sont à jour et les données sont transmises au CSCOM (naissance, décès, cas de maladies)
2 -2 Capacité de mobiliser la communauté
Seul les membres du conseil de gestion ont payé les cartes d’adhésion Taux d’utilisation en dessous
Moins de la moitié des membres ont payé les cartes d’adhésion Taux d’utilisation de 20 a 40% de l’objectif fixé
La moitié des membres payent les cartes d’adhésion Campagnes de mobilisation sont organisées par les ASACO dans l’aire de santé Taux d’utilisation est
Tous les membres payent les cartes d’adhésion Campagnes de mobilisation sont organisées par les ASACO dans l’aire de santé Taux d’utilisation des services est augmenté
Tous les membres payent les cartes d’adhésion Taux d’utilisation des services est > 80% Campagnes de mobilisation sont organisées par les ASACO dans l’aire de santé Les journées de salubrité sont régulièrement organisées par les CSV dans les villages
ASACO/ CSV
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
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Indicateur 1= Base 2= émergeant 3 = Médian 4= avancé 5 =établi Cibles de 20% de l’objectif fixé
à 40 à 60% de l’objectif fixé
60 à 80% Contribution des villages aux financements des activités
3 -1 Existence des pièces juridiques
Statut et règlement intérieur
Statut et règlement intérieur Déclaration
Statut et règlement intérieur Déclaration Récépissé
Statut et règlement intérieur Déclaration Récépissé Convention d’assistance mutuelle
Toutes les pièces existent et disponible Statut et règlement intérieur Déclaration Récépissé Convention d’assistance mutuelle Agrément
ASACO
4-1 Election régulière et transparente existence des jeunes dans le bureau
Renouvellement non conforme au e statut et règlement intérieur
Renouvellement fait selon le statut et règlement intérieur Procès verbal de renouvellement disponible
ASACO
4- 2 Présence de femme dans les différents organes à des postes clé
Pas de femmes dans les organes de gestion
Femmes présentes dans le conseil de gestion
Femmes occupent un poste clé dans le conseil de gestion (président, trésorier, commissaire au compte, secrétaire administratif)
Femmes présentes dans le comité de gestion
Femmes présentes dans le comité de gestion Femmes occupent un poste clé dans le conseil de gestion (président, trésorier, commissaire au compte, secrétaire administratif)
ASACO
5-1 Restituer
Pas de restitution
Restitution faite aux autorités
Restitution faite aux autorités et au CSV
Réunion préparatoire au niveau village avant
Réunion préparatoire au niveau village avant l’assemblée.
ASACO
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
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Indicateur 1= Base 2= émergeant 3 = Médian 4= avancé 5 =établi Cibles aux communautés et les consultes
l’assemblée. Restitution faite aux autorités et au CSV
Restitution faite aux autorités et au CSV Mise en œuvre des décisions prises
6-1 Existence des documents comptables et bien tenus
Non respect des procédures de gestion
Pièces justificatives (tarification et médicaments) disponibles Fiches de stock des médicaments à jour
Compte d’exploitation fait Pièces justificatives (tarification et médicaments) disponibles et respectent les processus de gestion La séparation des caisses tarification et médicament respectée Fiches de stock des médicaments bien tenues
Compte d’exploitation fait Pièces justificatives (tarification et médicaments) disponibles et respectent les processus de gestion Restitution des résultats du compte d’exploitation aux populations de l’aire La séparation des caisses tarification et médicament respectée Fiches de stock des médicaments bien tenues Inventaire mensuel des médicaments
Compte d’exploitation fait Pièces justificatives (tarification et médicaments) disponibles et respectent les procédures de gestion Restitution des résultats du compte d’exploitation fait aux populations de l’aire La séparation des caisses tarification et médicament respectée Fiches de stock des médicaments bien tenues Inventaire mensuel des médicaments Fiches d’inventaire des matériels et équipements disponibles et à jour Existence d’un compte bancaire
ASACO
8-1 Existence d’un mécanisme de motivation
Paiement non régulier des salaires du personnel technique
Paiement régulier des salaires du personnel technique Renforcement de
Paiement régulier des salaires du personnel technique Existence d’un contrat de travail pour tout le
Paiement régulier des salaires du personnel technique Existence d’un contrat de travail pour tout le personnel technique du
Plan de carrière pour le personnel technique Paiement régulier des salaires du personnel technique Existence d’un contrat de travail pour tout le personnel
ASACO/CSV/Personnel technique
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
10
Indicateur 1= Base 2= émergeant 3 = Médian 4= avancé 5 =établi Cibles des agents.
Renforcement de capacités du personnel technique
capacités du personnel technique
personnel technique du CSCOM Existence de prime de motivation pour le personnel Renforcement de capacités du personnel technique
CSCOM Inscription du personnel à une caisse de sécurité sociale Existence de prime de motivation pour le personnel Existence de systèmes de motivation pour les relais Renforcement de capacités du personnel technique
technique du CSCOM Inscription du personnel à une caisse de sécurité sociale Existence de prime de motivation pour le personnel Existence de systèmes de motivation pour les relais Renforcement de capacités du personnel technique Supervision et restitution des résultats
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
11
2. Viabilité:
Indicateurs 1= Base 2= émergeant 3 = Médian 4= avancé 5 =établi Cibles 1.1 Formé en mobilisation ressource
Personnel non formé ou non orienté en mobilisation des ressources
Personnel formé ou orienté en mobilisation des ressources
ASACO
1.2 Existence d’une stratégie de mobilisation des ressources
Moins de 20% des membres payent la carte
20 à 40% des membres payent la carte 20 à 40% des villages paient leur cotisation
40 à 60% des membres payent la carte 40 à 60% des villages paient leur cotisation Existence d’appui des collectivités décentralisées
60 à 80% des membres payent la carte d’adhésion 60 à 80% des villages paient leur cotisation Existence d’appui des collectivités décentralisées Subvention de l’Etat (fonds PPTE)
Plus de 80% des membres payent la carte d’adhésion Plus de 80% des villages paient leur cotisation Existence d’appui des collectivités décentralisées Existence de subventions d’autres partenaires Subvention de l’Etat (fonds PPTE)
ASACO
1.3 Existence d’une stratégie d’investissement
Aucune activité dans le cadre de l’élaboration d’un plan d’investissement
Concertation sur un plan d’investissement
Elaboration d’un plan d’investissement
Elaboration et mise en application d’un plan d’investissement
Elaboration et mise en application d’un plan d’investissement Suivi du plan d’investissement
ASACO
1.4 Existence d’un mécanisme de contribution volontaire des communautés
Pas de contributions volontaires
Existence de contributions volontaires
ASACO
1.5 Existence de Pas de système Existence de système de
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
12
Indicateurs 1= Base 2= émergeant 3 = Médian 4= avancé 5 =établi Cibles système de mutuelle
de mutuelle mutuelle
2.11Connaissance avec d’autres partenaires en alliance avec plan
Ne connaît pas d’autres partenaires en dehors de Plan
Connaît d’autres partenaires en dehors Plan
ASACO
2.2 Les comités établissent et maintiennent des relations stratégiques avec tous les partenaires
Les communautés établissent et ne maintiennent des relations aucun partenaire
Les communautés établissent et maintiennent des relations avec 1 partenaire
Les communautés établissent et maintiennent des relations avec 2 partenaires
Les communautés établissent et maintiennent des relations avec 3 partenaires
Les communautés établissent et maintiennent des relations avec au moins 4 partenaires
ASACO
DIMENSION III COMPOSANTE I : Cohésion sociale et compétence communautaire (voir capacité des organisations locales et faire des indicateurs pour les 16 comportements clés) COMPOSANTE II : Environnement politique écologique et humain
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita
13
Indicateurs 1= Base 2= émergeant 3 = Médian 4= avancé 5 =établi Cibles 2 - 1 Absence de
politique nationale de santé
Existence d’une politique nationale de santé
Existence et mise en œuvre d’une politique nationale de santé
Existence et mise en œuvre d’une politique nationale de santé Suivi/ Evaluation effective Rapport de suivi/évaluation disponible
Existence et mise en œuvre d’une politique nationale de santé Suivi/ Evaluation effective Rapport de suivi/évaluation disponible Formulation des politiques
MSD et structures décentralisées
2- 2
Absence de politique nationale de solidarité
Existence d’une politique nationale de solidarité
Existence et mise en œuvre d’une politique nationale de solidarité
Existence et mise en œuvre d’une politique nationale de solidarité Suivi/ Evaluation effective Rapport de suivi/évaluation disponible
Existence et mise en œuvre d’une politique nationale de solidarité Suivi/ Evaluation effective Rapport de suivi/évaluation disponible Formulation des politiques
2 -3 Absence de bonne gouvernance
Bonne gouvernance Absence de conflit
Bonne gouvernance Absence de conflit Election libre et démocratique
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à
Kita
14
AIRE DE SANTE DE BENDOUGOUBA
Date de création : 20 octobre 1995 Commune : Bendougouba Chef lieu de l’aire : Bendougouba Distance / CSRef : 12 km
N° Villages de l’aire Distance/ chef
lieu de l’aire 1 Bankoni 07 km 2 Bendougouba 00 km 3 Bendougouni 03 km 4 Dialaya 05 km 5 Karaya-kofoulabé 05 km 6 Karaya-kouroudjou 06 km 7 Karaya-Toumoumba 07 km 8 Kénièba 02 km 9 Kéniékola 18 km 10 Kouroula 20 km 11 Laminila 05 km 12 Sitantoumbou 09 km 13 Sofeto 10 km 14 Toumbougouni 04 km
AIRE DE SANTE DE BOUGARIBAYA
Date de création : Mai 1999 Commune : Bougaribaya Chef lieu de l’aire : Bougaribaya Distance / CSRef : 55 km
N° Villages de l’aire Distance/ chef lieu de l’aire
1 Bagnakafata 10 km 2 Béhon 05 km 3 Bougaribaya 00 km 4 Darsalam 10 km 5 Karo 38 km 6 Kéniékéniéko 16 km 7 Kobéya 20 km
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à
Kita
15
AIRE DE SANTE DE DJIDIAN Date de création : 23 février 1995 Commune : Djidian Chef lieu de l’aire : Djidian Distance / CSRef : 18 km N° Villages de l’aire Distance/ chef
lieu de l’aire 1 Batimakana 10 km 2 Djidian 00 km 3 Doubandjila 10 km 4 Fountikroula 08 km 5 Kabé 06 km 6 Kassan 08 km 7 Konitoma
Djémakana 03 km
8 Konitoma Namala 03 km 9 Konitoma
Namorila 03 km
10 Troconina 15 km
AIRE DE SANTE DE FLADOUGOU-MARENA
Date de création : 15 mai 1995 Commune : Sébékoro et Djidian Chef lieu de l’aire : Fladougou-Maréna Distance / CSRef : 58 km
N° Villages de l’aire Distance/ chef lieu de l’aire
1 Balanbougou 12 km 2 Fladougou-
Maréna 00 km
3 Samantan 14 km 4 Tofassadougou 15 km
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à
Kita
16
AIRE DE SANTE DE KASSARO
Date de création : 22 juin 1994 Commune : Kassaro Chef lieu de l’aire : Kassaro Distance / CSRef : 85 km
N° Villages de l’aire Distance/ chef lieu de l’aire
1 Baghan 18 km 2 Balandougou 06 km 3 Banankoro 15 km 4 Fardjougou 05 km 5 Kassaro 00 km 6 Kodialan 10 km 7 Kolfo 18 km 8 Manabougoucoura 03 km 9 Nafadjicoro 24 km 10 Nafadjicoura 15 km 11 Noumana 11 km 12 Sébénikoro 23 km 13 Takoni 09 km 14 Taman 15 km 15 Tibissa 15 km 16 Torolo 22 km
AIRE DE SANTE DE MAKANDIAMBOUGOU
Date de création : 21 mai 2001 Commune : Kita Chef lieu de l’aire : Makandiambougou Distance / CSRef : 1.5 km
N° Villages de l’aire Distance/ chef lieu de l’aire
1 farabala 01 km 2 Kossilabougou 0,6 km 3 Makandiambougou 00 km 4 Moribougou 0,4 km 5 Niafala 0,7 km 6 Samèdougou 0,3 km 7 Tounkarala 0,4 km
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à
Kita
17
AIRE DE SANTE DE SANDIAMBOUGOU
Date de création : 18 mai 1994 Commune : Namala Chef lieu de l’aire : Sandianbougou Distance / CSRef : 36 km
N° Villages de l’aire Distance/ chef lieu de l’aire
1 Bambala 08 km 2 Bangassikoto 19 km 3 Barabala 08 km 4 Dougourakoroba 05 km 5 Dougourakoroni 06 km 6 Kobokotoni 06 km 7 Madina kanadafé 19 km 8 Manakoto 04 km 9 Moussala 17 km 10 Namala 04 km 11 Sandianbougou 00 km 12 Ségafina 04 km 13 Traorela 09 km
AIRE DE SANTE DE SEBEKORO
Date de création : 4 octobre 1995 Commune : Sébékoro Chef lieu de l’aire : Sébékoro Distance / CSRef : 70 km
N° Villages de l’aire Distance/ chef lieu de l’aire
1 Djéguila 20 km 2 Glada 20 km 3 Kounsala 08 km 4 N’ganou 14 km 5 Sangarébougou 11 km
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à
Kita
18
6 Sébékoro 00 km 7 Sorotabougou 05 km 8 Sounty 11 km 9 Trofladji 08 km Tableau : Les variables
Cibles Eléments Technique de collecte
Dimensions I ICPM Relation agent et malade
• Interview • Observation
CSCOM Plateau technique et matériel % de structure avec équipement requis % de structure délivrant le PMA Taux de réalisation des activités de stratégie avancée
Inventaire Inventaire Entretien revu documentaire Entretien
CSCOM Nouveau consultation par habitant par an Analyse documents
CSCOM Consultation habitant par nouveau cas Analyse documents
CSCOM Disponibilité des médicaments du panier Analyse documents
CSCOM Coût moyen des ordonnances (choix aléatoire de 100 ordonnances par structure)
Analyse ordonnance
CSCOM Nombre moyen de produits par ordonnance (seulement médicament, sans seringue, sans compresse)
Analyse ordonnance
CSRef CSCOM
Supervision/suivi Taux de réalisation des supervisions
Analyse P.O, Rapports supervision et activités
CSRef CSCOM
Accessibilité (Village-CSCOM ; CSCOM-CSRef) % de population vivant dans un rayon de 15 km
Analyse documents
CSCOM-ASACO
Equité (Prise en charge des indigents) • Interview
CSRef CSCOM
Référence et contre de référence Analyse documents
CSRef CSRef
Compétence du personnel et disponibilité du personnel % de structure avec personnel requis Proportion d’agents formés en PCIME % d’agent appliquant la PCIME Nombre d’année de service dans le lieu
• Analyse
documents • Interview • Observation • Interview
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à
Kita
19
d’affectation Dimension II
ASACO 1 2. Capacité des ASACO à planifier : Existence d’un micro plan annuel et trimestriel Elaboration du micro plan Suivi de la mise en œuvre du micro plan (PV de suivi mensuel, Bilan technique et financier) Restitution effective des recommandations et décisions à communauté 1 3. Capacité de bien comprendre les activités dévolues à un CSCOM Les activités menées dans votre CSCOM. Supervision des activités des CSV (relais et ATR) Le suivi des recommandations des réunions
• Interview • Analyse des
PV de réunion
ASACO 2–1 ASACO/CSV perçu comme des interlocuteurs pour des problèmes de santé ASACO cherche le partenariat avec d’autres structures dans le cadre de l’amélioration de la santé de son aire. ASACO payent régulièrement leur contribution au système de référence évacuation Connaître le monitorage, son importance et participe à la réunion de monitorage ASACO qui consulte sa base et leur fait la restitution ASACO planifie ses activités 2- 2 Capacité de mobiliser la communauté Le nombre de réunion, participation des villages à des réunions Organisation des campagnes de mobilisation dans l’aire de santé Contribution des villages aux financements des activités
• Interview
ASACO 3 - 1Existence des pièces juridiques : statut règlement, convention d’assistance mutuelle récépissé, agrément
• Interview • Vérification
• ASACO 4 - 1 Election régulière (renouvellement)
existence des jeunes dans le bureau Renouvellement fait selon le statut et règlement intérieur Nombre de renouvellement fait Procès verbal de renouvellement disponible Existence des jeunes dans le bureau 4 –2 Présence de femme dans les différents
• Interview • Revue des
PV
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à
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organes à des postes de responsabilités Leur nombre et leurs postes occupés
ASACO 5 –1 Restituer aux communautés les décisions prises les ASACO et consulter la communauté pour les décisions à prendre Restitution faite aux autorités et au CSV Restitution effective à la communauté des recommandations et décisions prises Mise en œuvre des décisions prises
• Interview • Analyse de
PV de réunion
ASACO 6 - 1Existence des documents comptables Compte d’exploitation fait Pièces justificatives (tarification et médicaments) disponibles et respectent les procédure de gestion Restitution des résultats du compte d’exploitation fait aux populations de l’aire La séparation des caisses tarification et médicament respectée Fiches de stock des médicaments bien tenues Inventaire mensuel des médicaments Fiches d’inventaire des matériels et équipements disponibles et à jour Existence d’un compte bancaire
• Interview • Analyse des
documents de gestion
ASACO Viabilité 1. Formation ou orientation pour la mobilisation des ressources Formés ou orienté en mobilisation des ressources 1- 2 Existence d’une stratégie de mobilisation des ressources Existence des cartes d’adhésion Existence de cotisation villageoise Existence d’appui des collectivités décentralisées Existence de subventions d’autres partenaires Subvention de l’Etat
• Interview
ASACO 1- 3 Existence d’une stratégie d’investissement Existence d’une stratégie d’investissement Sa mise en application Suivi du plan d’investissement
• Interview
ASACO 1- 4 Existence d’un mécanisme de contribution volontaire des communautés
• Interview
ASACO 1- 5 Existence de système de mutuelle • Interview ASACO 2. Les comités établissent et maintiennent
des relations stratégiques avec tous les • Interview
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partenaires Les communautés établissent et maintiennent des relations avec au moins 4 partenaires
ASACO Rencontre de difficulté dans la mise en œuvre des activités Existence d’un mécanisme de prise en charge des indigents
• Interview
CSV, Relais Types d’activités menées dans le village Changements constatés au niveau de ces activités La recherche active et programme de concert avec le CSCOM les séances de vaccination Faire la référence\ évacuation au chef de poste Mise en jour des supports et les données sont transmises au CSCOM (naissance, décès, cas de maladies) Organisation des journées de salubrité par les CSV régulièrement Le CSV connaît ses attributions Systèmes de motivation pour les relais Suivi par le personnel du CSCOM
• Interview
CSV, Relais Bonne compétence en CCC • Observation Chef de poste médical
Activité menée dans votre aire de santé Difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des activités Existence de micro plan Formations reçues en PCIME Existence d’un système de référence évacuation Existence d’un mécanisme de motivation des agents. L’appui apporté par le CSREF à votre CSCOM Autres formation reçue après le retrait du PSE
• Interview
Maire - La contribution des collectivités pour les activités de santé. - Budget additionnel
• Interview
Dimension III Mère Prendre des comprimer de sulfate de fer pour
les femmes enceintes Allaitement maternel exclusif pendant environ 6 mois Alimentation complémentaire de 6 à 24 mois Vacciner contre la rougeole à 9 mois Vacciner même lorsque l’enfant est malade
• Interview
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à
Kita
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Vacciner les femmes contre le tétanos Utiliser et entretenir les moustiquaires imprégnées Se laver les mains avec du savon Consommer de la vitamine A Utiliser du sel iodé Alimenter augmenter les liquides pendants la maladie Préparer et administrer la SRO/ un liquide à la maison Administrer le traitement convenable Connaissance des signes qui indiquent que l’enfant a besoin de soin Faire la CPN pendant la grossesse Existences des groupes d’individus qui vous donnent des informations sur les maladies infantiles Pratiques coutumières positives ou négatives Existence des latrines accessibles dans le service Source d’eau pour le ménage Connaissance des activités menées
Chronogramme des activités
Activités Nombre de jour Date Phase préparatoire 2 mois 20 décembre - février Elaborer le protocole 4mois Février - Mai Formation avec USAINO sur la pérennisation. Evaluation du protocole à Kita
3 Mai Mai – Juin
Définition des échelles des indicateurs non mesurable.
30 Juin - Juillet
Révision finale du protocole 37 Juillet – Août Formation de l’enquêtrice sur terrain
3
Faire le pré-test 1 Août Réaliser l’enquête sur terrain 24 Août Supervision de l’enquêtrice sur terrain
5 Mai
Saisie et analyse des données 30 Octobre Rédaction de la thèse 60 Novembre - Décembre Présenter et corriger 10 Janvier Faire la restitution 1 Total 12 mois Février 2005 – Février
2006
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à
Kita
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FICHE 1
QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX RESPONSABLES DE L’ASACO
Région : Kayes Aire de
santé :………………………………….
Cercle : Kita Village :
……………………………………… Commune :
…………………………….. Date : ________/________/200
Identification
Prénoms et Nom (1) Sexe (2) Niveau d’instruction (3) Poste occupé (4)
I. CAPACITE DES ORGANISATIONS LOCALES
1. Capacité des ASACO à planifier, analyser, interpréter et utiliser les données sanitaires pour prendre des décisions 1-1. Existe t-il un micro plan annuel ? 1. oui 2. non Si oui voir : micro-plan vue micro-plan non vue 1-2. Qui élabore ce micro plan ? ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… 1-3. Comment se fait le suivi de la mise en œuvre des activités planifiées ?
a. Rapport de suivi mensuel b. Bilan technique et financier c. Pas de suivie
………………………………………………………………………………………………
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……………………………………………………………………………………………… 1-4. Est-ce que la restitution effective des recommandations et décisions prises est faite à la communauté ? 1. oui 2. non Si oui voir PV : PV disponible PV non disponible 2. Capacité de bien comprendre les activités dévolues à un CSCOM 2-1. Quelles sont les activités menées dans votre CSCOM ?
a. Soins curatifs b. Soins préventifs c. Activités promotionnelles d. Autres………………….
2-2. Quels sont les personnes qui doivent superviser les activités du CSV (relais et ATR) ?
a. Chef de poste b. ASACO c. CSref d. Autres………………….
2-3. Est-ce que le suivi des recommandations des réunions est fait ? 1. oui 2. non Si oui comment se fait le suivi ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… 3. ASACO perçu comme des interlocuteurs pour des problèmes de santé 3-1. Est-ce que les ASACO payent régulièrement leur contribution au système de référence évacuation ? 1. oui 2. non Si oui voir reçues : reçues vues reçues non vues 3-2. Participez-vous aux réunions de monitorage du cercle ? 1. oui 2. non 3-3. Où s’est tenue la dernière réunion de monitorage ? ……………………………………………………………………………………………… 3-4. Quelle est la date de la dernière réunion de monitorage ? /____/ ____/
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3-5. Consultez-vous votre base avant les réunions de monitorage ? 1. oui 2. non Si oui sur quoi portait la dernière consultation ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 3-6. Faites-vous une restitution des recommandations après les réunions de monitorage ? 1. oui 2. non Si oui quoi portait la dernière restitution ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………... 3-7. Est-ce que l’ASACO noue de partenariat avec d’autres structures dans le cadre de l’amélioration de la santé de son aire ? 1. oui 2. non Si oui les quels ? ………………………………………………………………………………………………… Si oui quels types de partenariat ?
a. Appui en médicament b. Formation du personnel c. Construction d. Autres……………… ……...
Si non pourquoi ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 4. Capacité de mobiliser la communauté 4-1. Combien de réunion (A G) avez vous tenu cette année? /____/ ____/ 4-2. Est- ce que tous les villages participent à ces réunions ? 1. oui 2. non Si oui voir liste de présence : liste de présence vue liste de présence non vue 4-3. Est-ce que vous faites les campagnes de sensibilisations dans l’aire de santé ? 1. oui 2. non Si oui sur quoi portaient les sensibilisations ?
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à
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a. Vente de carte de membre b. Faible utilisation des services c. Autres………………………..
4-4. Est-ce que les villages font une contribution pour le financement des activités de santé? 1. oui 2. non Si oui pour quelles activités ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… 5. Existence des pièces juridiques 5-1. Disposez-vous les pièces juridiques suivantes. ? (Voir les documents)
a. Statut règlement : b. Récépissé : c. Convention d’assistance mutuelle : d. Agrément :
Convention d’assistance mutuelle : si non pourquoi ? ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… Agrément : si non pourquoi ? ……………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………
6. Election régulière (renouvellement) existence des jeunes dans le bureau
6-1. Quelle est le rythme de renouvellement de votre bureau prévu par le règlement?
/______/
6-2. Vous avez fait combien de renouvellement /_____/
6-3. Quelle est la date du dernier renouvellement de votre bureau ?
/_____//_____//_____/
6-4. Les procès verbaux de renouvellement sont-il disponibles ?
1. oui 2. non Si oui voir PV: PV vu PV non
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à
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6-5. Existe t-il des jeunes dans le bureau ?
1. oui 2. non Si oui quel est l’age du plus jeune ? /__________/ 7. Présence de femme dans les différents organes à des postes de responsabilités 7-1. Existe t-il des femmes dans le conseil de gestion ? 1. oui 2. non Si oui combien ? /________/ Si oui quels sont les postes occupés par ces femmes ?
a. Présidente b. Trésorière c. Secrétaire administratif d. Commissaire au compte e. Autre : ………………………
Si non pourquoi ? ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… 7-2. Existe t-il des femmes dans le comité de gestion? 1. oui 2. non Si oui combien ? /________/ Si oui quels sont les postes occupés par ces femmes ?
a. Présidente b. Trésorière c. Secrétaire administratif d. Commissaire au compte e. Autre : ………………………
Si non pourquoi ? ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… 8. Restituer aux communautés les décisions prises par les ASACO et consulter la communauté pour les décisions à prendre 8-1. Est-ce que la restitution est faite aux autorités et au CSV, après les réunions? 1. oui 2. non Si oui voir PV : PV vue PV non vue
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8-2. Est-ce que des décisions ont été prises ? 1. oui 2. non Si oui lesquelles ? .……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… Quand en est-il de leurs mises en application ? ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… ..……………………………………………………………………………………………… 9. Existence des documents comptables 9-1. Le bilan financier et comptable est –il fait ? 1. oui 2. non Si oui voir bilan Bilan vu Bilan non vu
Quelle est la périodicité des bilans financiers ? Mensuelle Trimestrielle Annuelle Semestrielle 9-2. Quelles sont les pièces justificatives dont vous disposez ?
a. Ticket de consultation b. Souche d’ordonnance c. Bon de commande de médicament d. Bon de sortie pour les dépenses signé par le président
9-3. Est-ce que la restitution des résultats du bilan financier est faite aux populations de l’aire ? 1. oui 2. non Si oui voir : PV de restitution vu non vu 9-4. Est-ce que la séparation des caisses tarifications et médicaments est respectée ? 1. oui 2. non Si oui vérifier l’existence des caisses:
a. Caisse de tarification b. Caisse de médicament c. Caisse de Cotisation
9-5. Est-ce que l’inventaire des médicaments est fait mensuellement ? 1. oui 2. non Si oui voir fiches: fiches vues fiches non vues
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9-6. Est-ce que les fiches d’inventaire des matériels et équipements sont disponibles et à jour ? 1. oui 2. non Si oui voir fiches: fiches vues fiches non vues fiches à jour fiches non à jour 9-7. Existe t-il un compte bancaire ? 1. oui 2. non Si oui voir document: Documents vus Documents non vus Si non pourquoi ? …………………………………………………………………………………………
…… …………………………………………………………………………………………
……
II. VIABILITE DES ORGANISATION LOCALES :
1. Formation ou orientation pour la mobilisation des ressources 1-1. Etes-vous formés ou orienté en mobilisation des ressources ? 1. oui 2. non 2. Existence d’une stratégie de mobilisation des ressources 2-1. Existe t-il des cartes d’adhésions ? 1. oui 2. non Si oui combien de cartes sont elles vendues cette année ? /_________/ 2-2. Existe t-il des cotisations villageoises ? 1. oui 2. non Si oui combien de villages ont payé cette cotisation ? /_____/_____/ 2-3. Est-ce que l’ASACO est appuyée par des collectivités décentralisées (mairies) ? 1. oui 2. non Si oui dans quels domaines ? ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… 2-4. Est-ce que ASACO reçoit de subventions d’autres partenaires ? 1. oui 2. non Si oui les quelles ? ……………………………………………………………………………………………… 2-5. Est-ce que l’Etat fait une subvention à l’ASACO ?
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1. oui 2. non Si oui dans quels domaines ? ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… 3. Existence d’une stratégie d’investissement 3-1. Existe t-il d’un plan d’investissement ? 1. oui 2. non Si oui voir document : Document vu Document non vu Si oui : Où en est-il pour sa mise en application ? ……………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………… Si oui : Est-ce que le suivi du plan d’investissement est fait ? 1. oui 2. non Si oui voir rapport : Rapport vu Rapport non vu 4. Existence d’un mécanisme de contribution volontaire des communautés 4-1. Existe-t-il un mécanisme de contributions volontaires ? 1. oui 2. non Si oui les quels ? ………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………. 5. Existence de système de mutuelle 5-1. Existe-t-il un système de mutuelle ? 1. oui 2. non Si oui les quels ? ……………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………….
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………………………………………………………………………………………………. 6. Les comités établissent et maintiennent des relations stratégiques avec tous les partenaires 6-1. Connaissez-vous d’autres partenaires en dehors Plan avec les quels vous travaillez ? 1. oui 2. non Si oui les quels ? ……………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… III. CONTRAINTES RENCONTREES APRES LE RETRAIT DU PSE 1. Avez-vous rencontrées des difficultés dans la gestion de votre aire après le retrait du PSE 1. oui 2. non Si oui les quelles ………………………………………………………………………………………………….…………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… 2. A quoi attribuez-vous ces difficultés ? ……………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………… 3. Qu’avez-vous fait pour les résoudre ? …………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………… 4. Que faudrait-il faire pour qu’il n’y est plus de difficulté dans la mise en œuvre des activités ?
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à
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…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………... …………………………………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………… Equité : 5. Existe-t-il un mécanisme de prise en charge des indigents ?
1. oui 2. non
FICHE 2 QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX CHEFS DE POSTE DES CSCOM
Région : Kayes Aire de
santé :…………………………………...
Cercle : Kita Village :
………………………………………..
Commune :……………….. ………….. Date : ________/________/200
1. Identification Prénoms et Non agent : ………………………………………………………… Sexe : 1. Masc 2. Fém Qualification agent :…………………………………………………………….. Nombre d’année de service : /_______/ Age : /____/____/ (année) I. CONTRAINTES RENCONTRE APRES LE RETRAIT DU PSE 1. Quelles sont les activités que vous menez dans votre aire de santé ?
a. Soins curatifs b. Soins préventifs c. Activités promotionnelles d. Autres……………… ……………………
2. Avez-vous un micro plan ? 1. oui 2. non Si oui voir document: Document vu Documents non vu 3. Est-ce que les objectifs fixés par l’ASACO dans la micro planification sont atteints ? 1. oui 2. non
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Si non pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… 4. Avez-vous rencontrés des difficultés dans la mise en œuvre de vos activités après le retrait du PSE 1. oui 2. non Si oui les quelles ? ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… 5. A quoi attribuez-vous ces difficultés ? ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………..……………………………………………………………………………………………….. 6. Qu’avez-vous fait pour les résoudre ? ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………..………………………………………………………………………………………………. 7. Que faudrait-il faire pour qu’il n’y est plus de difficulté ou de problème dans la mise en œuvre des activités ? …………………………………………………………………………………………………..……………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… 8. Quel est l’appui apporté par le CSREF à votre CSCOM ? ………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………… 9. Quels sont les types de formations reçues ces trois dernières années ?
a. PCIME clinique b. Intervention clé du projet
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c. Norme et procédure (périnatalité) d. LQAS e. Autres : …………………………………………………
10. Qui a financé ces formations ? Etat Plan Autres : ………………………………………………………………… 11. Après le retrait du PSE avez vous bénéficié d’autres formations ? 1. oui 2. non Si oui lesquels ? ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… Si non, pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………... 12. Qui a financé ces formations après le PSE? ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… 13. Les avantages et les difficultés rencontrées dans l’application de ces formations ? ………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… 14. Existe t-il un système de référence évacuation ? (Ambulance, Rac) 1. oui 2. non Si oui est –il fonctionnel ? 1. Oui 2. Non Si non pourquoi? ……………………………………………………………….……………………………………………………………………………………………….……………………………… 2. Existence d’un mécanisme de motivation des agents. 2-1. Est-ce que tous les agents sont payés à temps et régulièrement ? 1. oui 2. non
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Si non quels sont les agents non payés ? a. Chef de poste b. Gérant c. Matrone d. Vaccinateur
2-2. Existe t-il Plan de carrière pour le personnel technique ? 1. oui 2. non Si oui expliquez ? ………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………… 2-3. Existe t-il un contrat de travail entre tout le personnel technique du CSCom et l’ASACO? 1. oui 2. non Si oui quels sont les agents qui ont un contrat ?
a. Chef de poste b. Gérant c. Matrone d. Vaccinateur
2-4. Est ce que les agents sont inscrits à une caisse de sécurité sociale ? 1. oui 2. non Si oui quels sont les agents qui sont inscrits ?
a. Chef de poste b. Gérant c. Matrone d. Vaccinateur
2-5. Existe t-il de prime de motivation pour le personnel en dehors du salaire? 1. oui 2. non Si oui lesquelles ? …………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………. Si oui quels sont les agents qui ont une prime ?
a. Chef de poste b. Gérant c. Matrone d. Vaccinateur
2-6. Est-ce que vous supervisez- les relais ?
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à
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1. oui 2. non Si oui quels sont les domaines de supervision ? …………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………….. Quelle est la périodicité de vos supervisions ?
a. Hebdomadaire b. Mensuelle c. Trimestrielle d. Autres ……………………………
Si oui existe t-il un rapport de supervision ? 1. oui 2. non Si oui voir document: Rapport vu Rapport non vu
Observation d’une consultation d’un enfant : 1. Relation agent malade Grille d’observation : Relation agent malade Fait Non fait
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à
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Accueil installation (salutation) Interrogatoire Ecoute attentive Respects des étapes de l’examen 2. Application de la PCIME : Grille d’observation : Application de la PCIME Fait Non fait Chercher les signes généraux de danger Demande si l’enfant a-t-il une toux ou des difficultés respiratoires (classer après pour le traitement)
L’enfant a-t-il la diarrhée L’enfant a-t-il de la fièvre L’enfant a-t-il des problèmes d’oreille Vérifier l’état nutritionnel et recherche de l’anémie Vérifier l’état vaccinal de l’enfant et supplémentation en vitamine A Evaluer les autres problèmes 3. L’examen du malade l’interview (relation agent malade) 1. Etes-vous bien accueillies au centre ? 1. oui 2. non Si non pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………….. 2. Etes-vous satisfaites des soins prodigués par le personnel sanitaire ?
1. Oui 2. Non Si non pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………….. 3. Le temps d’attente est comment selon vous ?
a. acceptable b. long
FICHE 3
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à
Kita
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QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX MERES D’ENFANT DE MOINS DE CINQ ANS
Région : Kayes Aire de
santé :………………………………….
Cercle : Kita Village : ………………………………………
Commune : …………………………….. Date : ________/________/200
Identification Prénom et Nom: …………………………………………………………………… Ethnie: : …………………………………………………………………………… Niveau d’instruction : ……………………………………………………………
I. ANALYSE DES COMPORTEMENTS INDIVIDUELS
1. Avez-vous une carte/un carnet où sont enregistrées les visites prénatales que vous avez faites quand vous étiez enceinte (dernière grossesse)? 1. oui 2. Non Si oui Prendre le carnet/carte, le consulter et répondre à 2 et 3 2. Nombre d’injection de Vaccin antitétanique (VAT)? /_____ / 3. Nombre de visites prénatales faites ? /______/
4. Durant votre grossesse vous avez pris de sulfate de fer pour prévenir
l’anémie (montrer la pilule de fer)?
1. oui 2. Non 5. Quand votre enfant a moins de 6 mois vous lui donner autres choses en plus du lait
maternel?
1. oui 2. non Si oui les quelles ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 6. Quand votre enfant est entre 6 et 24 mois faites-vous une alimentation complémentaire ? 1. oui 2. non Si oui qu’est ce que vous donnez comme compléments ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
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………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………….. 7. Avez-vous une carte/un carnet où sont enregistrées les vaccinations données à votre enfant de 12 à 24mois ? 1. oui 2. non Si oui voir carte et recopier fidèlement la date de la Rouvax si les autres antigènes sont faits
a. Vacciné contre la rougeole Date de la vaccination : ____/___/____
b. Non vacciné contre la rougeole 8. Vous l’amenez à la vaccination même lorsqu’il est malade ? 1. oui 2. non 9. Après votre accouchement avez-vous pris de la vitamine A dans les 40 jours qui ont suivi votre accouchement ? (montrer les capsules de vit A) 1. oui 2. non 10. Avez-vous une moustiquaire dans votre maison? (si non aller à Q 13) 1. oui 2. non 11. Est-ce que votre enfant a dormi la nuit dernière sous une moustiquaire ? 1. oui 2. non 12. Est-ce qu’un jour cette moustiquaire a été trempée dans une solution/liquide qui éloigne les moustiques ? 1. oui 2. non 13. A quel moment lavez-vous vos mains avec du savon ?
a. Jamais b. Avant de faire la cuisine c. Avant de donner la nourriture aux enfants d. Dès que vous revenez des toilettes e. Après avoir nettoyé l’enfant qui fait les selles (chié) f. Autres (spécifier) _____________________________
14. Est-ce que vous utilisez le sel iodé pour la cuisine ? 1. oui 2. non 15. Souvent un enfant peut tomber malade et avoir besoin de soin ou de traitement. Quels sont les signes qui vous disent que l’enfant a de tels besoins à la maison ou ailleurs (éviter de suggérer). Encerclez autant que possible, les réponses émises
a. Ne sait pas b. Lorsque l’enfant semble mal à l’aise ou ne joue pas normalement c. L’enfant ne mange pas ou ne boit pas
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d. L’enfant dort trop et a de la peine à se lever e. L’enfant a de la fièvre f. L’enfant respire à peine ou rapidement g. L’enfant vomit tout ce qu’il essaye de consommer h. L’enfant convulse i. Autre (spécifier) ___________________________________
16. Quand votre enfant était malade, lui a-t-on donné moins, la même quantité ou plus à boire et manger que d’habitude?
a. Moins que d’habitude b. La même quantité c. Plus que d’habitude d. Autre (préciser) ___________________________
17. Avez-vous entendu parler du SRO ou Keneyadji ? ( si non aller à II) 1. oui 2. non 18. À quelle occasion le donnez-vous à l’enfant ?
a. En cas de diarrhée b. Autres (préciser) ___________________
19. Décrire la préparation d’une solution de SRO Décrire correctement Ne sait pas décrire
II. CONNAISSANCES DES ACTIVITES MENEES PAR LE PSE (RESULTATS)
1. Dans votre village y a t-il des groupes d’individus qui vous donne des informations sur les maladies infantiles ? 1. Oui 2. Non Si oui, qui sont ces groupes individus ?
a. CSV (Relais) b. Animateurs (trices) c. Autres____________________________
Si oui sur quoi portent les informations qu’ils vous donnent ? …………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………. III. Accès à l’eau potable et latrines : 1. Est-ce qu’il y a des latrines dans la famille ?
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à
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1. Oui 2. Non Si oui quelles sont les personnes qui l’utilisent ?
a. Tout le monde b. Seulement les veilles personnes c. autres :
2. Quelle est votre source d’approvisionnement en eau de boisson ? a. Puits b. Marigot c. Forages
3. Quelle est votre source d’approvisionnement en eau de ménage (cuisine, linge, se laver)?
a. Puits b. Marigot c. Forages
4. Existe t-il des points d’eau potables et latrines à l’école du village ? 1. Oui (source) 2. Non IV. Pratique coutumière négative : 1. Existent t-ils de pratiques coutumières négatives qui influence votre santé? 1. Oui 2. Non Si oui quelles sont ces pratiques ? ………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………..
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FICHE 4
QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX MEMBRES DE CSV (relais)
Région : Kayes Aire de
santé :………………………………….
Cercle : Kita Village :
……………………………………… Commune :
…………………………….. Date : ________/________/200
1. Identification Prénoms et Nom : Sexe : 1. Masc 2. Fém Post-occupé : 1. CSV perçu comme des interlocuteurs pour des problèmes de santé 1-1. Quels sont les types d’activités que vous menez dans le village actuellement ?
a. Recherche active b. Référence/Evacuation des malades c. Remplir les supports d. Faire le CCC e. Organiser les séances de vaccination f. Transmissions des données au CSCOM g. Autres : _________________________
1-2. Avez-vous constaté des changements au niveau de ces activités après le retrait de PSE ? 1. oui 2. non Si oui, lesquels ? ………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………..………………………………………………………………………………………………….. 1-3. Quels sont les types d’activités que vous ne menez pas dans le village actuellement ?
a. Recherche active b. Référence/Evacuation des malades c. Remplir les supports d. Faire le CCC e. Organiser les séances de vaccination f. Transmissions des données au CSCOM g. Autres :_________________________
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Pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………..………………………………………………………………………………………………….. 2. Capacité de mobiliser la communauté 2-1.Est-ce que les journées de salubrité sont régulièrement organisées par les CSV dans les villages ? 1. oui 2. non Si oui a quel rythme ?
a. Hebdomadaire b. Mensuelle c. Trimestrielle d. Autres ……………………………
Si oui comment ? ………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………………... 3. Existence d’un mécanisme de motivation des CSV : 3-1. Existe t-il un système de motivation pour les relais ? 1. oui 2. non Si oui les quels ? ………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………………... 4. Suivi des relais dans leur fonction : 4-1. Etes-vous suivi par le personnel du CSCOM 1. oui 2. non Si oui à quel rythme ?
e. Hebdomadaire f. Mensuelle g. Trimestrielle h. Autres ……………………………
Quels sont les domaines de supervision ?
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à
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………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………..………………………………………………………………………………………………….. 4-2. Est-ce que votre comité de santé tient des réunions régulièrement ? 1. oui 2. non 4-3. Etes-vous suivi par le président du CSV dans le village? 1. oui 2. non 5. Bonne compétence en CCC Grille d’observation : Bonne compétence en CCC
Fait Non fait
Thème pertinent Cible bien identifiée Lieu approprié et bonne disposition de l’auditoire Maîtrise du sujet Utilisation de supports d’animation Bonne distribution de la parole Maîtrise du groupe Fait un résumé Evalue le groupe Remercie l’auditoire et fixe le rendez-vous
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à
Kita
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FICHE 5
QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX MAIRES
Région : Kayes Aire de
santé :………………………………….
Cercle : Kita Village : ……………………………………… Commune : …………………………….. Date : ________/________/200 1-1. Quelle a été la contribution des collectivités pour les activités de santé ?
a. Prise en charge d’un personnel b. Clôture c. Activité de stratégie avancée d. Autres :………………………………….
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à
Kita
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FICHE SIGNALITIQUE
NOM : DAO PRENOM : Léa
PAYS D’ORIGINE : MALI
ANNEE UNIVERSITAIRE : 2005 - 2006
VILLE DE SOUTENANCE : Bamako
TITRE : Etude des facteurs influençant la pérennité des acquis
du projet survie de l’enfant de Plan Mali à Kita après son retrait
de 8 (huit) aires de santé.
LIEU DE DEPOT : Bibliothèque de la FMPOS
SECTEUR D’INTERET : Pédiatrie, Santé Publique, Projet Survie
de l’Enfant, Plan Mali.
ADRESSE E-MAIL : leadao23 @ Yahoo. fr
Résumé :
Le but de ce travail prospectif était d’étudier les facteurs
influençant la
Pérennité des acquis du projet après son retrait dans les huit (8)
premières aires de santé couverte et formuler des
recommandations pour permettre cette pérennisation.
Il s’agissait d’une étude transversale qui s’est déroulée à Kita de
février 2005 au février 2006 septembre 2005.
Les résultats relatifs à la pérennisation des acquis du PSE ont été obtenus auprès des membres d’ASACO, des chefs de postes médicaux, des mères d’enfant de moins de 5 ans, des relais et des maires des communes. Les facteurs influençant la pérennité des acquis du PSE sont répartis en trois dimensions et composantes qui sont : I. Première dimension : But primaire, l’impact poursuivi par le projet.
Ces deux composantes sont les suivants : - l’état de santé de la population et - la situation des structures sanitaires.
II. Deuxième dimension : Capacité et viabilité organisationnelle des O.C.B. Ces composantes sont : - capacité et viabilité organisationnelle des O.C.B.
III. Troisième dimension : Les facteurs environnementaux, ces composantes sont capacité communautaire et cohésion sociale et le système socio- écologique.
L’analyse des résultats de ces facteurs nous a montré que :
Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à
Kita
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Une stagnation des résultats en matière de l’état de santé de la
population après le retrait du PSE d’un an. La viabilité de l’autonomie
de gestion se posait de plus en plus. Cette situation était aggravée par
une mauvaise gestion de certains membres des ASACO. Le dynamisme
et la bonne volonté des populations de certaines communes pour
prendre en charge la gestion de leur santé, faisaient qu’il existait des
CSCOM qui répondaient pleinement au schéma de la politique
nationale.
On a mesuré un progrès dans ces dimensions ce qui signifie que les
résultats de l’étude sont en faveur d’un maintien durable des
indicateurs.
Mots clés : Pérennisation, acquis, Projet Survie de l’Enfant,
retrait.