Faculté des Sciences Economiques et de Gestion … · Ce travail à été l’œuvre de la contribution et de la collaboration indéfectible de certaines ... Organisation Mondiale

REPUBLIQUE DU BENIN --------------------

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

(MESRS) ----------------------

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

(UAC) ---------- ----------

Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

(FASEG)

°°°°°°°°°°

OPTION : Sciences de Gestion FILIERE : Management des

Organisations

THEME

Présenté et soutenu par

OKE M. Razaki et GOUTON A. Martin

SOUS LA DIRECTION DE

Thomas C. YEBA & HOUNSOSSOU Victor

Professeur Assistant à l’U.A.C Assistant de recherche à la

FASEG

Avril 2010

MEMOIRE DE MAITRISE ÈS SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

CONTRIBUTION A UNE GESTION OPTIMALE DES

RESSOURCES FINANCIERES A L’HOPITAL DE LA MERE ET DE

L’ENFANT-LAGUNE (HOMEL)

I

LA FACULTE N’ENTEND DONNER AUCUNE

APPROBATION NI IMPROBATION AUX OPINIONS

EMISES DANS CE MEMOIRE.CES OPINIONS DOIVENT

ETRE CONSIDEREES COMME PROPRES A

LEURS AUTEURS.

II

Nous dédions ce mémoire :

A mon père OKE Djossa Daniel pour les peines, la patience que tu

as toujours eu à mon égard. Puissent tes efforts visant à me hisser au rang d’un homme combattant,

comme tu l’es, être pleinement récompensés. Trouve ici le témoignage d’affectueux attachement.

Ma maman AHISSOU O. R. Alimentou, pour tes conseils, tes

sacrifices, ta patience et ton courage. Voir à travers ce travail le fruit de tes efforts

A Mme DOSSOU Virginie pour tes conseils et ta compréhension

A mes grand-frères OKE Djibril et OKE Taofick et leurs épouses

pour votre soutien et votre Amour. Que Dieu vous bénisse et vous accorde santé, paix et prospérité

A tous mes frères et sœurs : Saliou, Mariam, Nourou, Rachidath,

Maïmounath, Siaka, Abibath, Rafiath, Raimath et Moussiliou, que ce travail soit pour vous un

exemple à suivre et surtout à dépasser.

A mes oncles, tantes, cousins et cousines recevez ce travail comme

la récompense de votre soutien pour moi.

A tous mes amis Médard, Dieudonné, Léidass, Romuald, Joèl,

Ignace, Oscar, Ariane, Nadège et autres.

Razaki M. OKE

III

A mon père Mathias G. GOUTON, je te dédie ce travail en particulier ;

A toi ma mère, Madame Mondoukpè GOUTON née HOUNTOGBEDE

dont le courage, l’endurance et le soutien moral m’ont été une source ce intarissable d’inspiration.

A mes grands frères Marcel GOUTON et Bruno GOUTON vous pour qui,

ma réussite a toujours été une préoccupation quotidienne. Que Dieu vous garde longtemps afin que

vous puissiez jouir des fruits de l’arbre que vous avez planté.

A mes sœurs Florence GOUTON et Odile GOUTON.

Vous qui êtes investies à tout pris pour moi ; que Dieu vous garde

longtemps et vous accorde la paix dans vos foyers.

A toi, Madame Georgette ARABA pour ton soutien moral

A tous mes amis, Esdras, Igor, Ferdinand, Rildwane que ce travail soit

pour vous un mobile de fierté et soit également le couronnement de nombre de jours et de nuits de

peines et de joies.

Martin A. GOUTON

IV

Ce travail à été l’œuvre de la contribution et de la collaboration indéfectible de certaines

personnes aux quelles nous tenons à adresser nos sincères remerciements :

Monsieur Thomas C.YEBA, notre maître mémoire, qui n’a ménagé

aucun effort pour satisfaire nos multiples sollicitations.

Monsieur HOUNSOSSOU Victor pour son appui et son assistance.

Monsieur Michel GOZO, directeur général de l’HOMEL

Monsieur Toussaint LOGOZO, le chef service des affaires administrative

et financière (C/SAF)

Monsieur ADJANTO Kuami, chef division de l’Hôpital de la Mère et de

l’Enfant Lagune (HOMEL)

Tout le personnel de l’HOMEL pour leur conseil chaleureux au cours du

stage

Tout le corps professoral de la Faculté des Sciences Economique et de

Gestion (FASEG)

Tous ceux qui de près ou de loin nous ont accordé leur soutien moral et

matériel pour l’aboutissement de ce travail.

V

Liste des tableaux

Tableau n° 1 : Effectif du personnel de l’HOMEL

Tableau n°2 : Evolution du FRN de 2004-2008

Tableau n°3 : Evolution du BFR de 2004 à 2008

Tableau n°4 : Evolution de la TN de 2004 à 2008

Tableau n°5 : Evolution des ratios de structure financière

Tableau n°6 : Evolution des ratios de liquidité

Tableau n°7 : Evolution des délais crédit-clients et crédit-fournisseur de 2004 à 2008

Tableau n°8 : Evolution des créances par rapport au aux chiffres d’affaires de 2004 à 2008

Tableau n°9 : Taux d’évolution des créances de 2004 à 2008

VI

Liste des graphiques

Graphique N°1 : Evolution des agrégats de l’équilibre financier 2004 - 2008

Graphique N°2 : Evolution des délais

Graphique N°3 : Evolution des créances par rapport au chiffre d’affaire

Graphique N°4 : Taux d’évolution des créances

VII

Liste des sigles et abréviations

AC : Actif Circulant

ACE : Agent Contractuel de l’Etat

AI : Actif Immobilisé

APE : Agent permanent de l’Etat

BFR : Besoin en Fonds de Roulement

CCDEE : Compagnie Commerciale de distribution d’énergie Electrique

CHD : Centres Hospitaliers Départementaux

CNHU : Centre National Hospitalier Universitaire

C/SAF: Chef Service des Affaires Financières

CSMI : Centre de Santé Maternel et Infantile

CUGO : Clinique Universitaire de Gynécologie et d’Obstétrique

DCT : Dette à court terme

EBE : Excédent Brute d’Exploitation

FED : Fonds Européen de Développement

FRN : Fonds de Roulement Net

FSA : Formations Sanitaires assimilées

HOMEL : Hôpital de la mère et de l’enfant

INMES : Institut Médico social

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PMI : Protection Maternel et Infantile

TN : Trésorerie Nette

TTC : Toutes Taxes Comprises

VIII

SSOOMMMMAAIIRREE

INTRODUCTION GENERALE

CHAPITRE I : Cadre théorique et méthodologie de recherche

Section1 : Cadre théorique de l’étude

Section 2 : Revue de littérature et démarche méthodologique

CHAPITRE II : Cadre institutionnel de l’étude

Section 1 : Présentation, organisation et fonctionnement de l’ HOMEL

Section 2 : Analyse conceptuelle de l’équilibre financier

Section 3 : Analyse conceptuelle du recouvrement des créances

CHAPITRE III : Cadre empirique de l’étude

Section 1 : Analyse de l’équilibre financier de l’ HOMEL

Section 2 : Analyse de la gestion des créances

Section 3 : Analyses, vérification des hypothèses et suggestions

CONCLUSION GENERALE

- Annexes

- Guide d’entretien

- Bibliographie

- Table des matières

Contribution à une gestion optimale des ressources financières à l’HOMEL

Réalisé et soutenu par OKE M. Razaki et GOUTON A. Martin 1

INTRODUCTION GENERALE

Le développement d’un pays exige des gouvernants la définition des

politiques et stratégies sanitaires efficaces. En effet, les hommes ne peuvent

utiliser complètement leur capacité et leur talent au service du développement

que si leur état de santé le permet.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la santé est définie

comme « un état complet de bien-être physique, mental et social, et ne consiste

pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».Chaque Etat se doit

d’assurer la santé de ses populations. C’est dans cet esprit que se situe la

conférence de Septembre 1978 sur les soins de santé primaires tenue à Almata

dont le crédo est : « assurer à tous les peuples du monde entier, en l’an 2000, un

niveau de santé qui leur permet de mener une vie socialement et

économiquement productive ». Les soins de santé paraissent donc être un

instrument favorable pour atteindre cet objectif. Une politique reste une

composante fondamentale d’un système de santé basé sur les soins de santé

primaires. Elle vise à « assurer à tous les peuples la fourniture régulière et

rationnelle des services, afin d’atteindre l’objectif général de santé pour tous en

l’an 2000, par le biais d’un système de santé basé sur les soins de santé

primaires ».

En outre, les instruments nationaux de gestion des formations sanitaires,

dans leur disposition générale, rassemblent les règles comptables et budgétaires

applicables à l’ensemble des formations sanitaires publiques, qu’il s’agisse des

Formations Sanitaires, Nationales, Départementales ou Périphériques. Ce

découpage résulte des décrets N°98-300 du 20 juillet 1998 et N°2005-611 du 28

septembre 2005 portant tous deux réorganisation de la pyramide sanitaire de la

République du Bénin en Zone Sanitaire et apporte une modification tant aux

structures organisationnelles qu’aux fonctions de gestion. Ainsi, au niveau



départemental ou intermédiaire se trouve les Centres Hospitaliers

Départementaux (CHD) et Formations Sanitaires Assimilées (FAS) comme

l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant-Lagune (HOMEL).

Les dispositions du décret N°90-347 du 14 novembre 1990 portant

approbation des statuts de CHD et FSA dans ses articles 29, 52,54 et 55 font

obligation entre autres à ces établissements d’optimiser la gestion des ressources

à leur disposition. La gestion financière est indissociable de la vie d’une

organisation. En effet, la réalisation des échanges d’une structure dans un

environnement qui devient de plus hostile, lui impose la détention des moyens

financiers dont l’accessibilité n’est pas facile. Ceci constitue une contrainte

qu’elle doit intégrer dans toutes ses décisions d’emploi de capitaux. Comme

toute structure, l’HOMEL n’est pas en marge de cette situation, il faut mettre en

place une politique financière appropriée en adoptant des procédures rigoureuses

dans la gestion.

Par conséquent, c’est dans le but d’aider l’HOMEL à cerner la nécessité de

cette politique que nous avons choisi d’orienter notre réflexion sur le thème

« CONTRIBUTION A UNE GESTION OPTIMALE DES RESSOURCES

FINANCIERES A L’HOPITAL DE LA MERE ET DE L’ENFANT-

LAGUNE ».

Dans notre approche de la gestion financière à l’HOMEL, nous nous

appesantirons sur les notions de flux et de cycle financier. Par ailleurs, les

conditions dans lesquelles une structure assure son équilibre financier sont

définies par le degré de la liquidité de ses actifs et par celui d’exigibilité de ses

dettes. Sa situation financière exprimée par son aptitude à disposer d’une

encaisse suffisante pour faire face à ses échéances. Elle est utile à connaître car

elle lui permet d’envisager des actions appropriées qui le mettent à l’abri de

toute déconvenue. Dès lors, une marge de sécurité s’avère nécessaire.



En réalité, les facteurs fondamentaux qui conditionnent la vie financière d’une

organisation ont trait :

au financement de ses besoins et à son équilibre financier ;

au coût lié à son financement ;

à la nécessité d’un excédent monétaire sans lequel son autonomie

financière serait menacée et même anéantie à terme.

Notre étude se fera sur cinq ans et s’articulera autour de trois chapitres. Le

premier chapitre sera consacré au cadre théorique de l’étude et à la

méthodologie de recherche. Dans le second chapitre, nous présenterons le cadre

institutionnel de recherche et le troisième, sera consacré au cadre empirique de

l’étude et pour finir, ont procèdera à la proposition de solutions susceptibles

d’améliorer la gestion financière de l’hôpital.



CHAPITRE I

CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE

DE RECHERCHE



Section 1 : Cadre théorique de l’étude

La présente section sera consacrée à la problématique, aux objectifs ainsi

qu’aux hypothèses de notre étude.

Paragraphe 1 : Problématique et intérêt de l’étude

I - Problématique

Née depuis Mars 1958, l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant-Lagune était

conçu au départ comme un établissement où l’on reçoit les personnes sans

ressource. Aujourd’hui sa mission est diversifiée, mais il demeure un

établissement à caractère social dont l’objectif premier est la couverture des

besoins sanitaires de la population. A cet effet, l’Etat béninois reste et demeure

le partenaire privilégié même si son financement dépend en majorité de son

activité. Cet hôpital est confronté à de nombreuses difficultés due notamment à

la gestion peu optimale de ses ressources.

Les difficultés actuelles de l’hôpital résultent d’une conjugaison de plusieurs

problèmes. D’abord, l’absence de la comptabilité analytique dans nos

formations sanitaires et en particulier à l’HOMEL fausse les données de base et

fait apparaître un prix de journée trop pessimiste ou optimiste. Aussi, peuvent-ils

s’observer des décalages entre les recettes et les dépenses et poser le problème

de gestion financière. Notons que les prévisions budgétaires ne sont pas

respectées. En effet, les personnels médicaux et techniques cherchent souvent à

utiliser la totalité des crédits disponibles plutôt qu’à collaborer à l’ajustement

des dépenses réalisées par rapport aux activités effectivement réalisées. Ainsi,

on assiste à l’augmentation des charges non proportionnelles aux recettes

générées par l’hôpital.

Le financement du budget de l’HOMEL se fait sur fonds propre et par

subvention. Il dispose à cet effet d’un service de recouvrement qui a pour



mission de recouvrer les créances de l’hôpital. Ce service est confronté à des

difficultés de fonctionnement pour défaut de moyen et manque de motivation du

personnel. Pour preuve, l’HOMEL a encaissé en 2008 sur un total de

630.071.570 FCFA, seulement 351.987.669 FCFA soit 55.86 %.

Certains médecins après prestation omettent d’apposer leur signature sur les

prises en charges totales délivrées par les sociétés et établissements aux profits

de leurs malades. Par conséquent, ces sociétés ne répondent pas aux lettres de

relance et de ce fait, ne payent pas les prestations effectuées au profit de leurs

agents malades. Ceci témoigne d’un dysfonctionnement d’ordre administratif

affectant le recouvrement des créances de l’hôpital sur ces sociétés.

Certaines entreprises, à travers la prise en charges, payent une partie des

prestations dont bénéficient leurs employés malades (souvent 80 % ) puis l’autre

partie restante est à la charges du malade (20 %).Dès que les malades de ces

sociétés se présentent, ils payent les 20% à la caisse et les 80% sont inscrits sur

la facture à envoyer à leur employeur. Ces sociétés appliquent souvent encore

80% au montant qui se trouvent sur la facture que l’HOMEL leur a envoyée,

ayant comme argument que rien n’est inscrit dans la partie "observation" de la

facture qui leur est envoyée et qui est censée préciser ces détails.

Malheureusement, le logiciel installé au niveau des caisses ne permet pas de

porter des observations sur la facture dans la rubrique ‘‘Observation’’. Ceci

témoigne d’une mauvaise présentation des factures entrainant un manque à

gagner pour l’HOMEL.

De plus, la qualité des services offerts aux patients s’est fortement

dégradée à cause du manque de motivation du personnel infirmier qui se

manifeste à travers les mouvements de grève. En 2008 le chiffre d’affaires de

l’HOMEL est de 956.226.183 FCFA contre 1.080.647.100 FCFA en 2007.Ainsi

on enregistre une perte de 136.207.300 FCFA. Signalons pour finir que depuis 5



ans les états financiers de l’HOMEL affichent d’importants résultats déficitaires

s’élevant respectivement à 78.316.808 FCFA 57.764.228 43.113.55 FCFA

22.786.345 FCFA et 136.207.300 FCFA en 2004, 2005, 2006, 2007 et 2008. Il

en est de même pour sa trésorerie immédiate (TN-Dct). Ce qui témoigne de ses

difficultés à financer les dettes à court terme.

Au regard de toutes ces difficultés, il apparaît évident que l’HOMEL a

besoin d’un appui profond en vue d’une amélioration de sa gestion et pour

contribuer, nous nous sommes donnés pour mission d’effectuer une analyse de

la structure sur le plan financier en vue de répondre à la question fondamentale

suivante : « Quels sont les dysfonctionnements qui caractérisent la gestion

financière de l’HOMEL ? »

De façon spécifique :

- Existe-t-il des déséquilibres dans le financement des activités de l’HOMEL ?

- Comment fonctionne le système de recouvrement des créances à l’HOMEL?

II – Intérêt de l’étude

Notre étude s’inscrit pleinement dans une démarche de recherche de

solutions optimales pour une meilleure gestion des structures sanitaires. C’est

dans cette optique que nous avons porté notre choix sur l’HOMEL qui est une

structure sanitaire parapublique, d’importance capitale.

Ainsi donc l’objet de cette étude est non seulement d’analyser les

éléments constitutifs de la gestion financière, mais aussi d’identifier les

indicateurs qui l’influencent.

Nous espérons par ailleurs que :

Les résultats de nos recherches puissent être accessibles aux décideurs

économiques, aux responsables des structures sanitaires publiques



comme privées et qu’ils soient utiles pour une gestion plus efficace des

ressources financières.

Ces travaux soient accessibles aux enseignants, aux chercheurs et aux

étudiants qui les amélioreront certainement.

Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses de l’étude

I - Objectifs de l’étude

Nous pouvons décomposer les objectifs poursuivis en objectif général et en

objectifs spécifiques.

A- Objectif général

L’objectif général de cette étude est d’expliquer les dysfonctionnements qui

caractérisent la gestion financière de l’HOMEL en vue d’une amélioration

B- Objectifs spécifiques

Partant de l’objectif général, nous nous sommes fixés deux (02) objectifs

spécifiques que sont :

Analyser l’équilibre financier de l’HOMEL ;

Analyser l’impact de la faiblesse du recouvrement des créances sur

la trésorerie de l’HOMEL.



II / Hypothèses de l’étude

Pour atteindre ces objectifs, nous avons formulé les hypothèses suivantes :

Les difficultés financières que connaît l’HOMEL sont liées au non

respect du principe de l’orthodoxie financière ;

les difficultés que connaît la trésorerie de l’HOMEL, s’expliquent par le

faible taux de recouvrement des créances.

Section 2 : Revue de littérature et démarche méthodologique.

Cette section présente dans son premier paragraphe la revue de littérature

puis le second paragraphe sera consacré à la démarche méthodologique de

l’étude.

Paragraphe1 : Revue de littérature

Il s’agit ici d’avoir recours aux études antérieures pouvant nous aider à

mieux cerner certaines notions indispensables pour le développement de ce

thème. Mais il importe d’abord de maitriser quelques concepts fondamentaux

en matière de gestion financière.

I- Concepts fondamentaux

A – Concept de gestion financière

La gestion financière représente un ensemble d’activités centrales dans une

organisation. Elle assure que les concepts financiers du projet (par exemple, la

budgétisation, les rapports financiers et autres procédures nécessaires) sont

exécutés de manière contrôlée. La gestion financière traite essentiellement de

comment, quand et pourquoi l’argent est ou devrait être, affecté aux activités du

projet. De plus, elle s’occupe de l’analyse des résultats financiers, qui mesurent,



la ‘santé’ de l’organisation, tout en protégeant les intérêts de l’organisation et

ceux du public.

D’après VIZZAVONA P. (1996), la gestion financière permet d’indiquer

précisément le niveau idéal du stock d’une entreprise ; elle précise pourquoi tel

investissement doit être préféré à tel autre.

Selon CORHAY A. et MBANGALA M. (2007), « la gestion financière de

l’entreprise est un vaste ensemble de techniques et d’outils qui permettent de

formuler une appréciation relative à la situation financière de l’entreprise ».

La fonction financière regroupe l'ensemble des moyens mis en place au sein

de l'entreprise pour organiser la prise de décisions financières. De façon

traditionnelle, la gestion financière était d'abord orientée vers la recherche de

moyens de financement:

- identification et mesure des besoins de financement de l'entreprise,

- évaluation et renforcement de ses possibilités internes de financement,

- établissement et renforcement de contacts avec les apporteurs éventuels de

capitaux externes (actionnaires, banquiers, investisseurs divers, etc.)

- négociation des conditions de financement externes afin de mettre à

disposition de l'entreprise les ressources les plus adéquates au coût le plus faible

possible.

Cependant, aujourd'hui, les gestionnaires financiers ne se bornent pas à

répondre passivement aux sollicitations des autres responsables de l'entreprise.

Ils ont progressivement acquis une influence croissante dans l'appréciation et le

contrôle des projets exigeant un emploi de fonds. Cette responsabilité de la

gestion financière en matière de contrôle des projets est prise en charge dans

deux perspectives complémentaires.



B – Concept de l’analyse financière

Pour JOBARD J. P. et DEPALLENS G. (1997), Analyser c’est décomposer

un tout en ses différents éléments pour mieux les animer et étudier. L’analyse

financière est donc une étude systématique et méthodique des informations

comptables et financières concernant une entreprise pour mieux connaître sa

situation financière et comprendre son évolution.

Qu’ elle soit pratiqué à l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise, on peut

définir l’analyse financière comme une étude méthodique utilisant des

instruments, des moyens à priori, des informations comptables et financières des

entreprises afin de porter une appréciation sur le risque présent , passé et futur

découlant de la situation financière et des performances de ces entreprises.

Ainsi, on ne peut donc parler de l’analyse financière sans parler du

diagnostic financier. C’est donc une démarche qui a pour objectif :

- de mettre en lumière les dysfonctionnements et les éléments défavorables

dans la situation financière ou les performances d’une entreprise ;

- d’identifier les causes des difficultés présentes ou futures de l’entreprise ;

- de présenter les perspectives d’évolution probables de l’entreprise et de

proposer une série d’actions à entreprendre afin d’améliorer ou redresser la

situation et performances de l’entreprise.

D’après Wikipédia, l’analyse financière se rapporte à l’évaluation méthodique

de la situation financière d’une entreprise.

Le but de cette analyse est de fournir, à partir d’informations chiffrées d’origine

diverses, une vision synthétique qui fait ressortir la réalité de la situation et qui

doit aider le dirigeant, l’investisseur et préteur dans leur prise de décision.



C- Concept d’orthodoxie financière

L’équilibre financier d’une entreprise s’apprécie à travers l’étude de son

bilan qui comporte à son passif, les ressources de financement et à son actif,

l’utilisation qui à été faite de ces ressources.

Ainsi, selon le principe de l’orthodoxie financière, les investissements de

courte durée doivent être financés par des ressources de court terme et ceux de

longue durée par des ressources de long terme.

Trois agrégats calculés à partir du bilan permettent de vérifier si ce principe

est respecté. Il s’agit du Fonds de Roulement Net (FRN), du Besoin en Fonds de

Roulement (BFR) et de la Trésorerie Nette (TN). La réalisation de l’équilibre

financier suppose un fond de roulement net suffisant pour couvrir le Besoin en

Fonds de Roulement.

Il importe tout de même de garder à l’esprit qu’une trésorerie nette positive

n’est pas forcément un signe de bonne gestion.

D - Concept du recouvrement des créances

D’après le dictionnaire Petit Larousse illustré, la créance est le droit qu’une

personne a d’exiger de quelqu’un une chose, généralement de l’argent. Le plus

souvent, la créance nait de la confiance qu’inspire le débiteur. Sa solvabilité

n’est point mise en doute. C’est ainsi que depuis l’origine des activités

commerciales se faisaient sur la base de la confiance qu’inspirait le partenaire.

Le fournisseur donnait un délai à son client, lui permettant de régulariser sa

situation. Pour COHEN E. (1997), c’est la traduction au bilan des détails de

règlements accordés à la clientèle.

Par ailleurs, des situations d’imprévue rendent difficile le recouvrement

des créances dans l’exercice des activités commerciales si bien qu’une entreprise

peut distinguer dans son patrimoine plusieurs types de créances. On distingue :



-Les créances certaines : il s’agit des créances dont la validité ne fait pas de

doute ou dont la solvabilité est sans difficulté.

-Les créances douteuses : ce sont des créances sur lesquelles pèsent les risques

de non recouvrement en raison de difficulté financière du débiteur ou de sa

mauvaise foi.

-Les créances litigeuses : ce sont celles pour lesquelles les litiges opposent

l’entreprise au débiteur.

-Les créances exigibles : il s’agit des créances dont l’exécution peut être

réclamée actuellement et qui n’est pas affecté d’un terme suspensif à lui, est

l’opération tendant au paiement d’une créance.

II – Etudes antérieurs

Nous nous sommes rapprochés des bibliothèques de l’université

d’Abomey-Calavi particulièrement de celle de l’Ecole National de la

Magistrature. Ainsi, nous avons constaté que certains chercheurs et auteurs ont

réfléchi pour apporter leurs contributions à l’édification d’une meilleure gestion

financière dans les hôpitaux. En effet pour pallier un temps soit peu aux

difficultés financière, les centres hospitaliers doivent disposer des ressources

pouvant servir à la couverture totale des dépenses.

C’est dans cette optique que COMET P. et PIGANOL R. (1997)

déclarent que « la solution la plus rationnelle donnant l’aisance à la gestion

financière des hôpitaux a été l’institution d’un fonds de roulement permanent ».

Il ajoute que « à l’heure actuelle, l’amenuisement des fonds de roulement en

rend l’efficacité fort réduite ». Aussi, d’autres auteurs ont-ils abordé dans le

même sens que les premiers parmi lesquels, LEVY E. (1997) Celui-ci soutien «

la nécessité de constitution d’une réserve de trésorerie dans les formations



sanitaires pour mieux faire face aux difficultés de trésorerie de plus en plus

pesantes ». Il s’agit d’une contribution complémentaire à la première car ce

dernier désigne le fonds de roulement par les réserves de trésorerie. Aussi,

ajouta-t-il que « pour bien analyser la gestion financière, il faut connaître

certains éléments qu’il juge essentiels tels que les disponibilités, les créances à

court terme et les dettes à court terme ». Il ajoute également que « la

comparaison de ces données permet de dégager les ratios susceptibles de

contribuer à l’appréciation de la situation ».

Pour être à tout moment capable de s’acquitter de la totalité de ses dettes,

l’auteur estime que le ratio de trésorerie devrait être supérieur à 1.

Selon GRIFFITHS S. et J. G. Dego (1997 ), « la résolution des problèmes de

gestion financière se pose en terme de bonne gestion des composantes du besoin

en fonds de roulement. Il estime qu’une bonne maîtrise de la gestion suppose un

équilibre du plan de financement c'est-à-dire une adéquation exploitation,

investissement, financement ». Cette relation voudra dire que les

investissements soient financés par les capitaux permanents et que les dépenses

soient financés par les dettes à court terme. Pour ce qui concerne les prévisions

mensuelles de trésorerie, le célèbre DEPALLENS G.(1997) soutient « la

nécessité de calculer les coefficients moyens d’encaissement à chaque mois.

Ceux-ci doivent tenir compte des encaissements effectifs antérieurs pour

pouvoir se rapprocher un peu plus de la réalité dans les prévisions ».

CARNIERO (1989) quant à lui estime que la fonction financière est

chargée de surveiller l’équilibre financier de l’entreprise. Elle doit réaliser dans

le temps une conciliation entre les ressources et les besoins financiers. Parlant de

besoins financiers MAESO R. (2003), précise : « l’entreprise doit faire face à

deux type de besoins financiers : celui qui naît de son activité courante (payant

les fournisseurs et le personnel) et celui résultant de l’effet d’investissement ».



En terme conceptuel VIZZAVONA P. (1996) parle de besoin de

financement à court terme qui représente pour une organisation un besoin de

trésorerie. En ce sens, la trésorerie correspond à la part de ressource financière

dont dispose une organisation et qui n’a pas été utilisée à l’acquisition

d’immobilisation

En conséquence, l’organisation pour faire face à ces dépenses quotidienne doit

disposer d’un certain montant financier mobilisable immédiatement et

comptabilisé à l’actif du bilan dans le compte de trésorerie (classe 5)

Par ailleurs, une organisation doit faire face à un risque important, celui de

rupture de trésorerie par défaut de payement de ses clients. A ce effet,

HAROUNA et ILLIASSOU(2002) dans leur travail de recherche sur la société

Nigérienne NIGELEC viennent à la conclusion que « l’importance des impayés

en 1997 à été l’une des causes de l’insolvabilité de la société vis-à-vis de son

principal fournisseurs NEPA.

Ainsi subir un impayé, de la part d’un impayé représente pour

l’organisation un manque à gagner considérable. Mieux DEPALLENS G.

soutient la nécessité de calculer les coefficients moyens à chaque mois .ceux-ci

doivent tenir compte des encaissements effectifs antérieurs pour pouvoir se

rapprocher un peu plus de la réalité dans la prévision.

LEVY E. (1997 p119) estime qu’un recouvrement optimal des créances

dépend du bon fonctionnement du service des admissions. Pour lui, « le service

des admissions bien géré permet en effet un recouvrement plus rapide des frais

d’hospitalisation et devient garant d’une saine trésorerie » (AIHOUNHIN

2006) estime que le recouvrement des créances matérialisé par des actes

d’engagement est aléatoire. Il précise toutefois que la créance étant quérable,

une équipe d’agents de recouvrement devra se rendre à échéance au domicile

des débiteurs pour exiger le paiement.



Paragraphe 2 : Méthodologie de recherche

La méthodologie de recherche indique les démarches à entreprendre, la

méthode de collecte et celle de traitement des données recueillies en vue de

générer les résultats qui permettront d’atteindre les objectifs fixés et de vérifier

les hypothèses formulées.

I – Stratégie de collecte des données

A - Sources documentaires externes

Elles constituent la documentation disponible dans les bibliothèques

universitaires ayant des centres d’intérêts communs avec le thème de notre

étude. Ainsi nous avons pu faire la synthèse des études antérieures réalisées par

divers auteurs. La documentation de base est constituée des mémoires, des livres

et d’autres ouvrages ayant abordé de près ou de loin des aspects de notre étude.

B – Sources documentaires internes

Elles sont aux nombre de deux :

1- Les informations comptables

Il s’agit des états financiers notamment les bilans et les comptes de

résultats. L’analyse de ces états s’attache à établir le diagnostic financier de la

structure. Les différents travaux effectués dans ce cadre visent à étudier

l’évolution de l’activité par comparaison inter annuelle et à confronter les

résultats à la situation normale.

Dans l’optique d’une analyse dynamique, l’étude s’étend sur cinq ans (2004

à 2008).

2- Les entretiens

Ils sont réalisés auprès des responsables à divers niveau impliqués dans la

gestion financière à l’HOMEL.

Ils nous ont permis de faire des rapprochements entre les pratiques et les

théories relatées dans les manuels de procédures.

Aussi sommes-nous imprégnés des réalités profondes du cadre et du milieu

de travail.



C - Traitement des données et outils d’analyse

Les données à recueillir seront mises en relief dans des tableaux. Ces

données seront traitées et analysées à l’aide des indicateurs appropriés et calcul

de certains ratios pouvant nous permettre de confirmer ou d’infirmer nos

hypothèses. Des graphiques seront également réalisés afin de rendre plus claire

l’interprétation des résultats obtenus.

II – Stratégie de vérification des hypothèses

A – Critères de vérification de l’hypothèse n°1

Pour vérifier l’hypothèse n°1 qui stipule que « les difficultés financières que

connaît l’HOMEL sont liées au non respect du principe de l’orthodoxie

financière » nous avons eu recours à la démarche classique qui consiste à

estimer le Fonds de Roulement Net (FRN), le Besoin en Fonds de Roulement

(BFR) et la Trésorerie Nette (TN) dans le temps. A cet effet, nous nous sommes

servis des données du bilan.

Afin d’obtenir une meilleure précision dans nos résultats, nous avons jugé

utile de compléter cette première analyse classique par le calcul des principaux

ratios de structure financière (ratio de couverture des emplois stables R1, ratio de

l’équilibre financier R2, ratio de l’autonomie financière R3), les ratios de

liquidité (liquidité immédiate R4, liquidité réduite R5 et liquidité générale R6).

Ce qui nous a permis de mieux nous prononcer sur la situation financière de

l’HOMEL.

Ces variables et ratios su-cités doivent répondre à des normes telles que

l’indique le tableau récapitulatif suivant :

Variable et ratios TN R1 R2 R3 R4 R5 R6

Normes > 0 > 1 > 1 > 1 >0,5 > 1 > 1

Si ces normes ne sont pas remplies, alors l’hypothèse n°1est vérifiée.

B - Critère de vérification de l’hypothèse n°2

Pour vérifier l’hypothèse n°2 selon laquelle « Les difficultés que connaît

la trésorerie de l’HOMEL s’expliquent par le faible taux de recouvrement des



créances», nous avons procédé au calcul et à l’analyse des différents ratios

comptables à savoir le délai client et le délai fournisseur afin d’apprécier la

capacité de recouvrement des créances.

L’idéal serait que le ratio créances / chiffre d’affaire TTC *100 soit le plus

faible possible que le taux d’évolution des créances d’une année à l’autre soit

négatif et que le délai du crédit-client soit assez court et inférieur au délai du

crédit-fournisseur.

Lorsque le taux d’évolution des créances d’une année à l’autre sera

positif, que l’évolution des créances par rapport au chiffre d’affaire aura atteint

le seuil des 50% et que le délai du crédit-client sera supérieur à celui du crédit-

fournisseur, alors l’hypothèse n°2 sera confirmée.

Limites du travail

Plusieurs limites caractérisent notre étude. Ces limites sont synonymes

des difficultés que nous avons rencontrées dans la réalisation de ce travail. Il

s’agit notamment de :

-l’indisponibilité de C/SAF de l’HOMEL à répondre à nos préoccupations ;

-l’inexistence d’ouvrages spécifiques à la gestion financière des hôpitaux ;

-la réticence de certains responsables à nous fournir les informations

nécessaires pour la réalisation de notre travail ;

- la courte durée de notre séjour au sein de cette structure (stage de trois mois).



CHAPITRE II

CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE



Section1 : Présentation, organisation et fonctionnement de l’HOMEL

Paragraphe1 : Présentation de l’HOMEL

I- Historique

L’Hôpital de la Mère et de l’Enfant-Lagune est né de la fusion de Maternité

Lagune et Centre de Santé Maternelle et Infantile (CSMI) de Cotonou

conformément au Décret n° 2002 – 423 du 07 Octobre 2002 portant approbation

de ses statuts.

Créée en 1958 dans l’enceinte de la Circonscription Médicale la

Maternité lagune de Cotonou a été ensuite transférée sur le site de l’ancienne

Compagnie commerciale de Distribution d’Energie Electrique (CCDEE) à

Tokpahoho, d’où sa première appellation « Maternité Tokpahoho ».

Créé également en 1958 pour promouvoir les activités préventives des

mères et des enfants, d’où son ancienne appellation de Protection Maternelle et

Infantile (PMI), Le CSMI s’occupe aussi des activités curatives, notamment en

ce qui concerne la consultation des enfants malades et surtout l’hospitalisation

des cas préoccupants depuis le mois de juin 2001.

L’ex-Maternité Lagune a connu son premier agrandissement en 1978 avec

la construction de l’immeuble à deux étages qui sert aujourd’hui de salle

d’hospitalisation. Elle a progressivement joué le rôle d’une simple maternité

principale pour devenir ensuite la seule maternité de référence jusqu’en 1978,

année de création de la Clinique Universitaire de Gynécologie et d’obstétrique

(CUGO) du CNHU du Cotonou. Malgré l’existence de la CUGO, elle continue

de mener des activités sans cesse croissantes en raison de l’assistance du Fonds

Européen de Développement (FED) depuis 1980 et de l’appui de l’Etat béninois

en matériels de pointe compte tenue de l’exigence médicale. Actuellement elle a

une capacité d’environ 350 lits et berceaux.



Sa situation géographique favorise son accessibilité pour tous les moyens

de déplacement. En effet, elle est située au bord du lac Nokoué dans la zone

industrielle et commerciale avec deux (2) grandes voies d’accès qui sont

l’avenue Delorme (avenue reliant l’ancien pont et le nouveau pont) et la rue de

la maternité.

La certification de trois processus au niveau de l’hôpital le 20 septembre

2005 par l’organisme International (MOODY-CERTIFICATION France), à

l’ISO 9001 version 2000, offre l’opportunité et galvanise les énergies pour une

extension prochaine d’autres secteurs.

II- Missions

A l’instar des hôpitaux appartenant à l’espace Hospitalier Universitaire,

l’HOMEL à trois (3) missions principales, à savoir :

Assurer en permanence l’accueil et la prise en charge sanitaire des

malades ;

Assurer la formation clinique des étudiants et des médecins spécialistes

ainsi que la formation du personnel paramédical ;

Assurer la recherche en liaison avec la Faculté des Sciences de la Santé.

III- Objectifs

Les objectifs poursuivis par l’HOMEL sont de deux ordres ; les objectifs

spécifiques à court terme et les objectifs à moyen et long terme.

Les objectifs spécifiques à court terme sont relatifs à :

- L’amélioration de l’accueil à tous les niveaux de l’hôpital ;



- La bonne organisation des services pour plus de satisfaction aux attentes

des utilisateurs et du personnel ;

- L’amélioration des conditions de séjour des clients ;

- L’amélioration de l’hygiène, de la sécurité et de salubrité ;

- La gestion efficiente du personnel pour répondre aux besoins en santé

reproductive de la population cible, c’est-à-dire la mère et l’enfant ;

- L’informatisation de la gestion clients.

Les objectifs à moyen et long terme concernent :

- L’amélioration des infrastructures par la réhabilitation et / ou la

construction des locaux.

- L’instauration de relations dynamiques avec les partenaires pour accroître

les moyens d’action,

- L’amélioration continue de la qualité des soins par la certification de

toutes les prestations de l’hôpital ;

- La restauration de l’image de marque de l’hôpital.

Paragraphe 2 : Structure organisationnelle et fonctionnement de l’HOMEL

L’HOMEL est placé sous la tutelle du Ministère de la santé publique. Son

organigramme (Annexe) peut se résumer de la façon ci-après.

I- Organe de gestion et de consultation

A- Le conseil d’Administration

Organe délibérant, le conseil d’Administration, sur proposition de directeur,

statue entre autres sur la politique générale de l’HOMEL.

Le conseil d’Administration se réunit en session ordinaire deux fois par an.

- Une fois dans les trois mois précédent la fin de l’exercice pour examiner



le programme et le budget de l’exercice à venir.

- Une fois dans les quatre mois suivant la clôture de l’exercice pour

examiner et approuver les comptes puis décider de l’affection des résultats.

Le conseil d’Administration est composé de quinze (15) membre dont le

représentant du Ministre de la santé, les Directeurs départementaux de la santé et

le Directeur de l’HOMEL.

B- La commission médicale consultative

Elle est un organe qui est consulté pour donner son avis sur les

principales affaires relatives aux activités médicales et paramédicales, à

l’organisation puis au fonctionnement des services médicaux et médico-

techniques. La commission est composée de trois les chefs de services qui

représentent les catégories du corps médical.

C- Le comité de Direction

En tant qu’organe consultatif obligatoire, il est consulté pour les décisions

importantes telles que l’élaboration du budget et la politique générale de

l’hôpital. Il regroupe autour du Directeur, tous les chefs services y compris

l’infirmier général.

D- Le Directeur

La direction de l’hôpital est assurée par :

- Un directeur responsable de la structure, ordonnateur principal du budget

suivant les statuts de l’HOMEL

- Un chef du service des Affaires Administratives et Economiques

- Un chef du service des Affaires Financières



- Un Médecin – chef coordonnateur des services Médicaux et Techniques

assisté par deux (02) médecin responsables, respectivement des services de

la Mère et de l’Enfant.

E- La commission d’Hygiène et de sécurité

La commission d’Hygiène et de sécurité est un organe Technique de contrôle

de gestion en matière d’Hygiène et de sécurité qui s’occupe des préoccupations

relatives à l’ hygiène à la gestion des déchets produits en milieu hospitalier, à la

salubrité et à la sécurité ; au régime alimentaire des malades ainsi qu’à toute

action visant à améliorer les conditions de travail au sein de l’hôpital.

F- La cellule de contrôle de gestion

Cet organe est prévu par les statuts, mais n’est pas encore fonctionnel à

l’HOMEL comme dans bon nombre des Formations Sanitaires Publiques. La

cellule de contrôle de gestion est un organe technique qui a pour attribution

l’analyse des informations économiques, financières et stratégiques en vue

d’améliorer la qualité de la gestion. Elle est également un organe de conseil, qui

pour une gestion participative prévisionnelle et une gestion budgétaire saine,

permet de fournir à la Direction de la Formation Sanitaire et aux différents

responsables, les informations nécessaires à la gestion. Cette cellule n’est pas

encore bien opérationnelle à l’HOMEL.

II- Structures administratives et services médicaux

A- Le Service des Affaires Administratives et Economiques

Il s’occupe, entre autres, de la facturation, de la caisse, les menues

dépenses, de l’entretien des infrastructures, de la gestion des services auxiliaires

et de la comptabilité matière. Il est réparti en quatre divisions à savoir : la

Division de la Gestion Administrative et du Personnel, la Division de la Gestion



des Malades et statistiques, la Division de l’Economat et la Division des

Entretiens et de la maintenance. Il est dirigé par un chef service nommé par

arrêté du Ministre de la Santé. Il est l’ordonnateur délégué du budget selon les

statuts de l’HOMEL.

B- Service des Affaires Financières :

Il s’occupe essentiellement des encaissements des recettes, du paiement

des dépenses, des opérations de banque de la tenue de la comptabilité générale,

de l’élaboration du budget, de l’élaboration des états financiers et du rapport

financier, de la gestion des régies de recettes.

Ce service fonctionne à travers deux divisions à savoirs :

La Division Comptabilité et Budget

Elle regroupe deux sections qui sont :

*La section Comptabilité Générale

Sous l’autorité de la division comptabilité et budget, cette section est

chargée du paiement des dépenses, du traitement des pièces comptables, du suivi

des situations journalières des comptes bancaires, de l’élaboration des états

financiers et rapports financiers.

* La section comptabilité analytique et budget :

Placé sous la division comptabilité et budget, elle a pour tâche

l’élaboration du budget, le suivie de l’exécution du budget, la mise à jour des

comptes analytiques, la comptabilisation des coûts et des prix de revient ainsi

que la gestion comptable des immobilisations.

La Division caisse et recouvrement :

Placées sous la responsabilité du chef Division caisse et Recouvrement,

elle a pour tâche, le recouvrement des recettes, l’analyse des comptes des

différentes sociétés, ministères et offices.

La division caisse et recouvrement comporte deux sections à savoirs :



*La section caisse et recouvrement

Cette section s’occupe du recouvrement des recettes liées aux prestations de

santé et à la cession des médicaments. Les prestations de santé concernent les

activités de consultation, d’hospitalisation et des actes médicaux, chirurgicaux,

de laboratoire, d’accouchement, d’imagerie médicale, etc… Ce sont en grande

partie les frais des particuliers à Leurs frais et la tranche de ticket modérateur

des clients munis de prise en charge. Il faut signaler que l’hôpital dispose de

deux catégories de caisses pour l’encaissement des recettes. Elles sont ouvertes

24 heures sur 24 heures suivant un système de garde. Les " caisses pharmacie″

assurent l’encaissement des ventes de médicaments et consommables, carnets et

cartes tandis que la " caisse prestation’’ est ouverte pour l’encaissement des

recettes des actes, hospitalisation et divers.

*La section prise en charge et poursuite

Cette section se charge du recouvrement externe. Ce type de

recouvrement concerne les prestations fournies par l’hôpital sur présentation de

prise en charge. En effet les agents y travaillant sont chargés de faire payer les

tiers payants que sont l’Etat (Ministères et Institutions d’Etat), les sociétés et

offices. Ils ont également pour mission de rechercher les particulier ayant signé

des engagements pour les amener à honorer leur frais dus à la structure

hospitalière. Ils recouvrent les créances de l’hôpital sur la base des titres de

recettes élaborés par la section facturation pour le compte des tiers payants

institutionnels et des particuliers débiteurs ayant signé un engagement.

C- Les Services Médicaux :

Ils comprennent les secteurs médicaux et les secteurs médico –

techniques. Les secteurs médicaux sont constitués du “ service de la mère ’’ et

du “ service de l’enfant ’’ ; tandis que le secteur médico – technique comprend

le laboratoire, l’imagerie médicale, la pharmacie, et les activités sociales.

Cette structure est dirigée par le coordonnateur des services médicaux et

médico – techniques.



III- Ressources

Elles sont d’ordre humain, matériel et financier

A- Ressources humaines

L’HOMEL regroupe une diversité de compétences professionnelles. Ce

personnel est composé de médecins gynécologues, médecins pédiatres,

chirurgiens pédiatres, médecins anesthésistes, réanimateurs, sage – femmes et

infirmières (infirmiers) diplômés d’Etat, pharmacien, technicien, de radiologie et

laboratoire, assistances sociales, administrateurs des hôpitaux.

On y distingue les Agents Permanents de l’Etat (APE) et contractuels de

l’Etat (CE) émargement au budget national, les Agents contractuels et

occasionnels recrutés par l’hôpital sur fonds propres.

Il est important de noter qu’en plus de ces agents permanents et

contractuels, d’autres personnes ressources contribuent également à

l’accomplissement des multiples tâche de l’hôpital. Il s’agit des stagiaires

étudiant de 5ème

et 6ème

années de médecine, des élèves infirmiers et sages –

femmes de l’Institut National Médico – Social (INMES).

Au cours de l’année 2008, la répartition de ces personnels par catégorie

est décrite en annexe (Tableau 1 : Statistique du personnel au 31/12/2008)

Tableau n°1 : Effectif du personnel de l’HOMEL

Catégorie Effectif Proportion

Cadres supérieurs 41 9,21%

Techniciens supérieurs et cadres moyens 26 5,85

Technicien, Agents de maîtrise et ouvriers

qualifiés 159 35,73

Employés, manœuvres ouvriers et apprentis 219 49,21

Total 445 100



B- Ressources Matérielles

Les ressources matérielles sont mises progressivement en place en

fonction des besoins. Ainsi, grâce au Ministère de la Santé du fonds Européen

de Développement (FED) et récemment avec l’appui de l’Association des

Médecins du Monde – Belgique, l’HOMEL a amélioré son plateau technique et

ses infrastructures.

Un projet de construction et d’extension de l’hôpital est actuellement en

cours de réalisation sur financement de la Chine.

C- Ressources financières :

L’HOMEL dispose actuellement de trois sources de financement à

savoir : le budget national, les produits d’exploitation, l’appui des partenaires au

développement et les donateurs.

Section 2 : Analyse conceptuelle de l’équilibre financier

Paragraphe1 : Fonds de roulement net, Besoin en fonds de roulement et

Trésorerie nette.

I- Le Fonds de Roulement Net (FRN)

Encore appelé fonds de roulement financier, il constitue un paramètre

essentiel dans l’analyse financière classique.

CORHAY A. et MBANGALA. M dans leur livre « fondements de gestion

financière », indiquent que le FRN est le fondement même du principe de

l’équilibre financier. Sa détermination donne une indication précise de

l’affectation des ressources de l’entreprise. Pour eux, le FRN est l’excédent des

capitaux permanents qui reste à la disposition de l’entreprise après avoir

financer les actifs acycliques. Mathématiquement, le fonds de roulement net est

la différence entre les capitaux permanents et les actifs fixes restructurés ou,

obtenu en faisant la différence entre les actifs circulants restructurés et toutes les

dettes à court terme. Ainsi, nous avons les formules suivantes :



FRN (Haut du bilan) = Capitaux permanents – Actifs fixes restructurés

FRN (Bas du bilan) = Actifs à court terme – Dettes à court terme

Une bonne gestion financière impose un fonds de roulement net positif, c’est-

à – dire :

Capitaux permanents > Actifs fixes

Actifs circulants > Dettes à court terme

Un FRN positif indique un excédent de ressources permanentes à la

disposition de l’entreprise après avoir financé les actifs fixes. Cet excédent peut

être utilisé pour financer le cycle d’exploitation.

En revanche, un FRN négatif signifie que les capitaux acycliques ne suffisent

pas à financer les actifs acycliques et que ceux-ci sont en partie financés par des

ressources à court terme. Cette situation n’est pas forcement désastreuse si le

fonds de roulement n’a pas un caractère structurel. Dans le cas contraire, la

position de l’entreprise sur le plan de la liquidité risque de devenir fort délicat.

Bien qu’il soit toujours aisé de déterminer son niveau exact, un FRN pléthorique

peut indiquer une mauvaise gestion de la trésorerie de l’entreprise.

La mesure de FRN met en évidence le principe de l’équilibre financier.

Cependant le respect strict de ce principe de l’équilibre financier ne garantie

pas totalement l’absence de problème de trésorerie. En effet, en raison des

décalages dans le temps entre les opérations et leurs règlements, les recettes et

les dépenses ne coïncident pas forcément.

II- Besoin en fonds de roulement (BFR)

Le BFR est un agrégat caractéristique de la gestion du cycle d’exploitation de

l’entreprise. Celui-ci désigne l’ensemble des opérations liées à l’activité de la

firme, de l’acquisition de stocks jusqu’à la réalisation de la vente ou de la



prestation de service. Il est un élément clé de la gestion financière du cycle

d’exploitation. Il exprime le besoin net de financement des opérations liées au

cycle d’activité (CORHAY A. et MBANGALA M.).

Le diagnostic financier sur une entreprise basé sur le BFR oblige à tenir

compte du cycle d’exploitation de l’ensemble des opérations courantes au

travers desquelles l’entreprise réalise son objet social. On distingue trois types

d’entreprises :

Les entreprises industrielles qui achètent les matières premières en vu de

la production des produits finis destinés à la vente.

Les entreprises commerciales qui achètent les stocks de marchandises

pour les revendre en état.

Les entreprises de prestation de service qui assurent des prestations de

services (c’est le cas de l’HOMEL).

Le BFR se calcule par la formule suivante :

BFR= Actif circulant - passif circulant.

Le BFR bougeant quotidiennement, certains facteurs clés peuvent avoir des

répercutions immédiates sur lui. Il s’agit entre autre de la duré du cycle

d’exploitation, de l’importance des stocks nécessaires, de la durée des délais de

paiement obtenus des fournisseurs, des délais accordés aux clients et de la

croissance ou la diminution de chiffre d’affaire.

III- Trésorerie Nette (TN)

Pour MEUNIER, BAROLOTT et BOULMET (1975), « La trésorerie d’une

entreprise à une date déterminée est la différence entre les ressources mises en

œuvre pour financer son activité et les besoins entraînés par cette activité ». En

d’autres termes, on peut dire que c’est l’ensemble des montants en caisse ou sur



les comptes en banque auxquels s’ajoutent les placements disponibles. Ainsi,

pour CORHAY A. et MBANGALA M. (2007), la trésorerie nette est le

disponible à la société qu’on peut trouver soit dans les comptes en banque soit

dans sa caisse. Mathématiquement, c’est la différence entre le FRN et BFR, ou

la différence entre les valeurs disponibles et les dettes financières ou la

différence entre les valeurs disponibles et les dettes financières à court terme

(Passif de trésorerie) :

TN= FRN – BFR ou TN= valeurs disponibles – dettes financières.

Paragraphes 2 : Les ratios

Définition

Au sens strict du terme, les ratios sont des rapports établis entre deux

grandeurs cohérentes relatives aux états financiers d’un même exercice ou de

deux exercices différents.

Ces grandeurs recouvrent des données brutes, des postes comptables par

exemples ou des données élaborées, par un calcul plus ou moins complexe. Le

résultat de rapport peut être exprimé en francs, en jours ou en pourcentage. Il

procure une information différente de celle véhiculée par chacun des grandeurs

ayant servi à son calcul.

Le ratio est donc un indice significatif de l’activité de la structure

financière ou de la rentabilité de l’entreprise.

Dans le cadre de ce travail, nous aurons recours au calcul des ratios de structure

financière et celui de liquidité. Ainsi, l’appréciation des évolutions de ces ratios

nous permettra de déterminer si la situation financière de l’hôpital s’est

améliorée ou détériorée dans le temps.



Les ratios de structure financière

Les ratios de structure financière permettent l’étude des relations qui existent

entre les grandes masses du bilan et entre leurs principales composantes. Ils

contribuent également à l’analyse de l’équilibre financier de l’entreprise. Nous

avons retenus essentiellement :

- Le ratio de couverture des emplois stables R1

Il mesure la couverture des emplois stables par les ressources stables et doit

être supérieur à 1. Il est calculé de la matière suivante :

- Le ratio de l’équilibre financier R2

Il permet d’apprécier l’équilibre financier de l’entreprise. Cette dernière est

financièrement équilibrée lorsque ce ratio est supérieur ou égal à 1. Le ratio de

l’équilibre financier se calcul de la matière suivante :

- Le ratio de l’autonomie financière R3

Il consiste à comparer les fonds propres au total des dettes et se calcule

comme suit :

Plus le ratio tend vers 1, plus on dira que l’entreprise dispose d’une forte

autonomie financière. Et plus ce ratio tend vers zéro (0), plus on dira que

l’entreprise fait appel à des sources de financement étrangères. Plus

l’indépendance financière est forte, plus l’entreprise est sainte. Dans ce cas le

recours aux emprunts s’effectue plus aisément et dans de bonnes conditions.

Ratio de l’autonomie financière = Capitaux propres / Total des dettes

Ratio de couverture des emplois stables = Ressources stables/Emplois stables

Ratio de l’équilibre financier = Ressources stables / (Actif immobilisé + BFR)



Les ratios de liquidité

Ils permettent d’apprécier la liquidité de l’entreprise. On distingue trois ratios

de liquidité à savoir :

- Le ratio de liquidité immédiate R4

Il mesure la capacité de l’entreprise à payer ses dettes à court terme en

utilisant les disponibilités. Il est satisfaisant lorsqu’il est régulièrement supérieur

à 0,5. Il se calcule comme suit :

Ratio de Liquidité Immédiate = Disponibilité / Dette à court terme

- Le ratio de liquidité réduite R5


utilisant les créances et les disponibilités. Pour être satisfaisant, ce ratio doit être

voisin de 1. Il s’exprime par le rapport :

Ratio de Liquidité Réduite = (Créances + Disponibilités) / Dettes à court terme

- Le ratio de liquidité générale R6


liquidant ses actifs à court terme. Ce ratio est bon lorsqu’il est supérieur à 1. Il se

calcule comme suit :

Ratio de Liquidité générale = Actif à court terme / Dette à court terme



Section 3 : Analyse conceptuelle du recouvrement des créances

Paragraphe1 : Le délai- clients

Le délai clients correspond au délai moyen d’encaissement des règlements

des clients en tenant compte des délais à eux-mêmes accordés par l’entreprise.

Plus le délai est important, plus la trésorerie souffre de ce manque de fonds.

L’entreprise sera alors amenée à se financer elle même ou par l’intermédiaire de

sa banque au poste client.

Il se calcule selon la formule suivante :

Délai Clients = 360' TTCAffairesdChiffre

TTCclientsCréances

Paragraphe2 : Taux d’évolution des créances par rapport au chiffre d’affaire

Ce ratio montre la proportion des créances de l’hôpital dans son chiffre d’affaire

total.

Paragraphe 3 : délai fournisseurs

Le délai fournisseurs correspond au délai moyen de règlement aux

fournisseurs, en tenant compte des délais qu’ils vous accordent. Plus ce délai est

court, plus votre trésorerie souffre du manque de fond dû à un règlement rapide.

Il se calcul de la façon suivante :

Délai Fournisseurs = 360TTCAchats

TTCrsfournisseuDettes



Paragraphe 4 : taux d’évolution des créances

Il exprime la croissance de la créance d’une année donnée par rapport à

l’année précédente. Il renseigne sur l’augmentation ou la diminution des

créances d’une année à une autre selon qu’il soit positif ou négatif. De ce fait, il

met en exergue la performance du système recouvrement de la société. Il est se

calcul de façon suivante :

Taux n+1 = n

nn

creances

creancescreances 1 x 100



CHAPITRE III

CADRE EMPIRIQUE DE L’ETUDE



Dans ce chapitre, nous nous intéresserons à l’analyse de l’équilibre

financier de l’HOMEL ; à l’analyse de la gestion des créances à l’analyse,

vérification des hypothèses et aux suggestions.

Section 1 : Analyse de l’équilibre financier de l’HOMEL.

L’analyse de l’équilibre financier met en relation les besoins et les

ressources selon leur degré de stabilité. Il parait logique de financer des

investissements de longue durée avec des ressources présentant également le

même caractère. Trois agrégats du bilan permettent de vérifier si le principe de

l’équilibre financier est respecté. Il s’agit du Fonds de Roulement Net (FRN) ;

du Besoin en Fonds de Roulement (BFR) et de la Trésorerie Nette (TN).

Paragraphe 1 : Calcul et analyse des agrégats fondamentaux de

l’équilibre financier.

I) Calcule des agrégats

Les agrégats qui nous permettrons d’analyser l’équilibre financier de l’HOMEL

sont résumés dans les tableaux ci – dessous :

Tableau N°2 : Evolution du FRN de 2004-2008

Années Eléments

2004 2005 2006 2007 2008

Capitaux

permanents 2.466.772.621 2.478.747.391 2.358.165.302 2.579.155.829 2.348.191.749

Actif immobilisé

2.207.048.666 2.275.646.331 2.152.274.444 2.336.010.694 2.198.819.119

FRN 259.723.955 203.101.060 205.890.858 243.145.135 149.372.630

Source : Réalisé par nous-mêmes à partir des états financiers de l’HOMEL



Tableau N°3 : Evolution du BFR de 2004 à 2008

Années

Eléments 2004 2005 2006 2007 2008

A. C. E 358.946.184 398.685.155 441.121.705 502.326.288 521.956.679

P. C. E 113.510.837 204.024.669 247.290.274 283.472.671 372.024.035

B.F.R 245.435.347 194.660.486 193.831.431 218.853.617 149.932.644

Source : Réalisé par nous – même à partir des états financiers de l’HOMEL

Tableau N°4 : Evolution de la TN de 2004 à 2008

Années

Eléments 2004 2005 2006 2007 2008

F.R.N 259.723.955 203.101.060 205.890.858 243.145.135 149.372.630

B.F.R 245.435.347 194.660.486 193.831.431 218.853.617 149.932.644

T.N 14.288.608 8.440.574 12.059.427 24.291.518 -560.014

Source : Réalisé par nous – même à partir des états financiers de l’HOMEL

II- Analyse des agrégats de l’équilibre financier

Le graphique ci – dessous illustre l’évolution des agrégats de l’équilibre

financier de l’HOMEL sur la période de l’étude.

Graphique n° 1 : Evolution des agrégats de l’équilibre financier

de 2004 - 2008

-5000000

0

50000000

10000000

15000000

20000000

25000000

30000000

2004 2005 2006 2007 2008

Mo

nta

nt

Années

F R N

B F R

TN



Le fonds de roulement net (FRN) est positif sur les cinq années de

référence (2004 à 2008). Il a connu son point culminant en 2004 (259.723.955)

avant de chuter considérablement en 2008 où il est descendu à 149.372.630

FCFA.

Cette positivité de FRN indique un excédent des capitaux permanents

(ressources stables) après financement des actifs fixes qui servira à financer le

cycle d’exploitation de l’hôpital.

Par ailleurs la chute du FRN intervenue en 2008 est la conséquence de la

diminution des ressources stables qui sont passées de 2.579.155.829 en 2007 à

2.348.191.749 en 2008. Ceci pourrait s’expliquer par la régression des activités

du fait des grèves perlées qui ont durée près de 4 mois, alors que les charges

fixes (Frais de Personnel et Amortissement) sont restées non flexible. Ce qui a

conduit l’hôpital à un déficit de 136.207.300 FCFA contre 22.786.345 FCFA en

2007

Le BFR quant à lui évolue en dent de scie sur l’ensemble de la période de

référence. Il est maximal en 2004 (245.435.347) et a connu une chute

considérable en 2008 (149.932.644) à cause de l’augmentation des dettes à court

terme après une légère amélioration en 2007 (218.853.617) cet état de chose

laisse entrevoir des difficultés de gestion du cycle d’exploitation de l’hôpital.

l’HOMEL a du mal à assurer des rentrées de fonds suffisantes pour couvrir ses

dettes de court terme. Ceci expliquerait sans doute le recours aux découverts

bancaires observé en 2008. Dans ce sens des réflexions approfondies méritent

d’être menées. Une revue des délais clients et fournisseurs (respectivement à la

baisse et à la hausse) et un meilleur recouvrement des créances sont à envisager

pour un accroissement des disponibilités de l’HOMEL.

En ce qui concerne la trésorerie nette (TN), elle n’est rien d’autre que la

résultante du FRN et du BFR ou mieux, du cycle d’exploitation. Elle évolue



aussi en dent de scie. Cependant on note sa forte croissante qui est passée de

8.440.574 en 2005 à 12.059.427 et 24.291.518 respectivement en 2006 et 2007

avant de chuter complètement à -560.014 en 2008.

A la lumière de ce qui précède, il apparaît que des imperfections existent

dans la manière de gérer l’HOMEL.

L’importance du FRN sur les quatre (4) première années indique

l’existence de ressources stables inutiles grâce aux subventions. Cet excédent de

ressources stables pourrait servir à financer le cycle d’exploitation et ceci, en

violation des normes de l’orthodoxie financière.

En vue du respect de cette orthodoxie, les ressources de l’exploitation

devront être adaptées à ses besoins afin de corriger la régression constatée au

niveau du BFR. Et puisqu’une TN élevée n’est pas signe d’une bonne gestion il

va falloir procéder à une réorientation des ressources de l’hôpital. Ainsi pour y

arriver il faut améliorer la politique de recouvrement et revoir la longueur du

délai clients afin de mieux faire correspondre les ressources circulantes aux

dettes de court terme.

Paragraphe 2 : Calcul et analyse des ratios de structure financière et de

liquidité

Pour affiner les analyses antérieures, nous mènerons une analyse de

l’équilibre financier de l’HOMEL à travers une série de ratios.



I- Calcul des ratios de structure financière et de liquidité

Tableau N° 5 : Evolution des ratios de structure financière.

Nom du

ratio

Formule 2004 2005 2006 2007 2008

Ratio de

couverture

des emplois

stables

immobiliséActif

stablesssourcesRe

1,1176 1,0892 1,0956 1,1040 1,0679

Ratio de

l’équilibre

financier

BFRimmobiliséActifs

stablesssourcesRe

1,0058 1,0034 1,0051 1,0095 0,9997

Ratio de

l’autonomie

financière

totalPassif

propreCapitaux

0,9560 0,9239 0,9050 0,9009 0,8618

Source : réalise par nous-mêmes à partir des états financiers de l’HOMEL

Tableau N°6 : Evolution des ratios de liquidité

ratio Formule 2004 2005 2006 2007 2008

Liquidité

immédiate tcD

itéDisponibil 0,1258 0,0413 0,0487 0,0856 0,0104

Liquidité

réduite tcD

itéDisponibilCréances

1,7136 1,2365 1,1923 1,3668 1,0575

Liquidité

générale tcD

tcàActif 1,5744 0,7589 0,6401 0,4908 0,3558

Source : réalise par nous-mêmes à partir des états financiers de l’HOMEL

II- Analyse des ratios de structure financière et de liquidité

A- Ratio de structure financière

Ratio de couverture des emplois stables

C’est la couverture des emplois stables par les ressources stables. Il est resté

supérieur à 1 sur toute la période de l’étude mais évolue en dent de scie, ce qui

traduit l’existence d’un Fonds de Roulement Net positif. Cette situation s’est

aggravée en 2008 en raison des grèves occasionnant la chute des ressources

stables.



Ratio de l’équilibre financier

Ce ratio a évolué en dent de scie sur la période de l’étude. Il est resté

supérieur à 1 sur les 4 premières années mais a diminué en 2008.

Ratio de l’autonomie financière

Ce ratio est resté inférieur à 1 sur toute la période de l’étude

(contrairement à la norme) mais tend vers 1. Cela signifie que l’HOMEL n’est

pas financièrement autonome. Cette situation s’est légèrement améliorée en

2004 où le ratio est à 0,9560 en raison d’une baisse des dettes à court terme de

l’hôpital. Par contre, on observera une dégradation de la situation en 2008, le

ratio étant passé à 0,86. Ceci est dû à une hausse des dettes à court terme de

l’hôpital en 2008.

B- Ratio de liquidité

Ratio de liquidé générale

Le ratio de liquidité générale, en plus de connaître une régression

régulière sur toute la période de l’étude est resté inférieur à 1 de 2005 à 2008.

Cela signifie qu’à l’exception de 2004, l’HOMEL ne peut faire face à ces dettes

à court terme en comptant sur ses actifs à court terme.

Ratio de liquidité réduite

Ce ratio évolue en dent de scie, mais est resté supérieur à l’unité sur la

période de l’étude. Ce qui rend compte de la liquidité de l’HOMEL.

Ratio de liquidité immédiate

Le ratio de liquidité immédiate est resté inférieur à 0,5 sur toute la période

l’étude. En 2004 et 2007 on a observé une légère amélioration où il est

respectivement de 0,1255 et 0,0856. Par contre la situation s’est dégradée en



2008 où il est passé à 0,0104. Il ressort que de cette analyse que l’HOMEL

souffre de difficultés de trésorerie.

Section 2 : Analyse de la gestion des créances

Les ratios qui permettent d’apprécier la gestion des créances sont le délai

crédit-clients, délai crédit-fournisseur, le taux d’évolution des créances par

rapport au chiffre d’affaire et le taux d’évolution des créances.

Paragraphe 1 : Calcul et analyse des délais crédit-clients et crédit-fournisseur

de 2004 à 2008

I / Calcul des délais crédit-clients et crédit-fournisseur

Tableau N°7 : Evolution des délais crédit- clients et crédit-fournisseur de 2004

à 2008.

Année

Ratios

2004 2005 2006 2007 2008

Délai crédit-clients

(jours) 74 94 98 113 142

Délai crédit-fournisseur

(jours) 41 82 101 69 98

Source : réalisé par nous même à partir des états financiers de l’HOMEL.

Graphique n°2 : Evolution des délais



II - Analyse des délais crédit – clients et crédit – fournisseurs

- Délai crédit-clients

Il représente la durée du crédit accordé aux clients et détermine le degré de

transformation des créances en liquidités.

De l’étude du tableau N°7, les clients (patients) mettent au minimum 74 jours

pour régler leurs dues. Cette situation n’est rien d’autre que la conséquence de

la faiblesse du service de facturation de l’HOMEL.

- Délai crédit-fournisseur

Il exprime la durée moyenne accordée à l’hôpital par ses fournisseurs pour le

règlement de ses achats.

Son allongement indique une détermination de la situation financière de

l’hôpital et donc une diminution de son autonomie financière.

De la comparaison de ces deux délais, il ressort que l’HOMEL à

l’exception de 2006 a accordé plus de temps à ses clients sur les 4 autres années

pour régler leurs dettes qu’il en obtienne de ses fournisseurs. Cette situation est

très préoccupante ces deux dernières années (2007 et 2008). Ce qui justifie

l’inefficacité de la politique de recouvrement des créances à l’HOMEL et met à

mal sa gestion financière.

0

50

100

150

2004 2005 2006 2007 2008

Rat

ios

Années

Délai crédit-client

Délai crédit fournisseur



Paragraphe 2 : Calcul et analyse du ratio des créances par rapport au

chiffre d’affaire.

I - Calcule du ratio des créances par rapport au chiffre d’affaire

Ce ratio montre la part des créances dans le chiffre d’affaire total.

Tableau N°8 : Evolution des créances par rapport au aux chiffres d’affaires de

2004 à 2008

Années

Eléments

2004 2005 2006 2007 2008

Créances 180.229.392 243.846.729 282.808.005 363.181.246 389.561.713

CATTC 969.510.342,12 1091.460.223,38 1.155.848.561,29 1.275.163.578 1.128.346895,94

100xCATTC

Créances

18,58 22,34 24,46 28,48 34,52

Source : Réalisé par nous même à partir des états financiers de l’HOMEL

Graphique N° 3 : Evolution des créances par rapport au chiffre d’affaire

II / Analyse du ratio des créances par rapport au chiffre d’affaire

0

20000000

40000000

60000000

80000000

1E+09

1,2E+09

1,4E+09

2004 2005 2006 2007 2008

Créances

CATTC

100000000

120000000

140000000



L’étude du tableau de l’évolution des créances par rapport au chiffre

d’affaire révèle des difficultés que rencontre l’HOMEL en matière

d’encaissement des créances.

En effet, la proportion des créances dans le chiffre d’affaire s’est

régulièrement accrue sur toute la période de l’étude, passant de 18,58 en 2004 à

34,52 en 2008. Remarquons que les créances représentent plus du tiers du

chiffre d’affaire. Ce qui justifie le caractère peu efficace du système de

recouvrement en place.

Paragraphe 3 : Calcul et analyse du taux d’évolution des créances

I- Calcul du taux d’évolution des créances

Il s’agit du rapport entre deux créances consécutives. Ce rapport permet

d’apprécier l’évolution des créances de l’hôpital d’une année à l’autre, mettant

ainsi en exergue la performance du système de recouvrement.

Tableau N°8 : Taux d’évolution des créances de 2004 à 2008

Années

Eléments 2004 2005 2006 2007 2008

Créances 180.229.392 243.846.729 292.808.005 363.181.246 389.561.713

Taux

d’évolution

(%)

80,12 35,29 15,97 28,41 7,26

Source : réalisé par nous même à partir des états financiers de l’HOMEL

Graphique N°4 : Taux d’évolution des créances



II- Analyse du taux d’évolution des créances

Le tableau montre l’évolution des créances d’une année à l’autre.

Les taux d’évolution qui en résultent sont tous positifs, ce qui signifie que

les créances ont toujours augmenté par rapport à l’année précédente. Elles sont

passées de 180.229.392 en 2004 à 389.561.713 en 2008. Même s’il faut

remarquer que la progression des créances a diminué, sensiblement de 2004 à

2005 et de 2007 à 2008 où elle est passée respectivement de 80,12% à 35,29% et

28,41% à 7,26%, il ne fait pas l’ombre d’aucun doute que des difficultés existent

quant au recouvrement des créances à l’HOMEL.

Section 3 : Analyses, vérification des hypothèses et suggestions

Dans cette partie, nous aborderons deux points que sont l’analyse et la

vérification des hypothèses de recherche d’une part et la formulation des

suggestions d’ autre part.

Paragraphe n°1 : Analyse et vérification des hypothèses

Taux d'évolution des créances ( %)

0

20

40

60

80

100

1 2 3 4 5

Années

Tau

x d

'évo

luti

on

des

cré

an

ces

Taux d'évolution ( %)



Hypothèse n°1

Aux termes de notre étude, il ressort que les normes de gestion telles que

énumérées en ce qui concerne l’hypothèse n°1 ne sont pas toutes respectées. Il

s’agit notamment de :

La Trésorerie Nette (TN) qui contrairement à la norme (TN> 0) est

inferieure à 0 en 2008.

L’autonomie financière(R3) comme la Trésorerie Nette n’est pas restée

fidèle à la norme (R3 >1), mais est restée inferieur à l’unité sur toute la période

de l’étude 2004-2008 soit respectivement 0,9560 ; 0,9239 ; 0.9050 ; 0,9009 ;

0,8618

La liquidité immédiate R4 : elle est restée inferieure à 0,5 contrairement à la

norme (R4>0,5), soit 0,1258 ; 0,0413; 0,0487 ; 0,0856 ; 0,0104 ; respectivement

de 2004 à2008

La liquidité générale : restée dans la norme (R6 >1) en 2004 soit 1,5744

avant de descendre en dessous de 1 de 2005 a 2008 soit respectivement 0,7589 ;

0,6401 ; 0,4908 ; 0,3558

En conséquence, nous pouvons conclure que L’HOMEL ne respecte pas le

principe de l’orthodoxe financière, d’où la confirmation de notre 1ère

hypothèse.

Hypothèse n°2

En général, l’analyse des ratios calculés à cette fin révèle des

insuffisances du système de recouvrement de l’HOMEL. En effet :

Le taux d’évolution des créances d’une année à l’autre est demeuré

fortement positif sur toute la période de l’étude 80,12 ; 35,29 ; 15,97 ; 28,41 ;

7,26 respectivement de 2004 à 2008 contrairement à la norme (négatif).



Le taux d’évolution des créances par rapport au chiffre d’affaire s’est

régulièrement accru sur toute la période de l’étude contrairement à la norme qui

veut qu’il soit le plus faible possible.

Sur la période de l’étude à l’exception de 2006 le délai crédit- client est

supérieur à celui du crédit-fournisseur.

Au regard de tout ce qui précède, nous pouvons conclure que l’hypothèse

n°2 est vérifiée.

Paragraphe 2 : Suggestions

A la lumière de tout ce qui précède, il apparait que des

dysfonctionnements existent quant à la gestion des ressources financières de

l’HOMEL. Nous avons à ce propos formulé des suggestions à l’endroit des

autorités à divers niveaux afin de corriger cette situation.

Ces suggestions visent principalement deux points :

Etablir l’équilibre financier.

Renforcer l’autonomie financière de l’hôpital par une réduction des

dettes. A ce niveau une politique de contrôle du laboratoire et un

approvisionnement permanent de la pharmacie est à envisager pour la

maximisation des recettes car ces deux services sont importants à cette fin.

Limiter les dépenses d’exploitation par un respect rigoureux de la ligne

budgétaire. Ainsi on réduirait les dettes à court terme.

Mettre en œuvre la comptabilité analytique pour une détermination

réelle du coût des prestations.

Assurer un meilleur recouvrement des créances.

Il s’agira ici de réduire sensiblement les créances de l’hôpital.



Nous suggérons à cet effet :

Un renforcement du système de recouvrement des créances.

Une mise en place d’un service efficace de recouvrement des créances

dont le but est de donner à temps la situation réelle des comptes clients afin de

prendre les mesures nécessaires qui s’imposent.

Une réduction des anciennes dettes afin d’inciter les débiteurs à

procéder à leurs règlements.



CONCLUSION GENERALE



Au terme de notre étude, nous sommes en mesure de dire que la question

de la gestion des hôpitaux mérite une attention soutenue et particulière de la part

des autorités au plus haut niveau de notre pays. A cet effet, la gestion des

ressources financières de ces structures sanitaires doit préoccuper les

responsables hospitaliers à quelque niveau qu’ils soient, afin d’éviter les dérives

qui peuvent entraver le fonctionnement régulier de celles-ci.

A l’instar des autres formations sanitaires, l’objectif principal de

l’HOMEL demeure la couverture des besoins sanitaires de la population. Pour y

parvenir, l’HOMEL est astreint à assurer une gestion optimale des ressources

financières issues de son exploitation afin de répondre efficacement aux

besoins de fonctionnement.

La réalisation de la présente étude nous a permis de découvrir le cadre de

notre lieu de stage, de mettre en exergue les insuffisances dans la gestion de ses

ressources financières sans lesquelles le fonctionnement de toute entreprise se

trouve hypothéqué.

Les hôpitaux publics dont l’HOMEL, ne peuvent fonctionner

normalement que s’ils possèdent des avoirs liquides suffisants. Pour y arriver, il

faut noter que le recouvrement normal des créances et le respect rigoureux des

principes de l’orthodoxie financière s’avèrent nécessaire et indispensable.

A ce titre, une rigoureuse gestion des portefeuilles clients (malades),

fournisseurs et autres rubriques est déterminante. L’analyse financière régulière

des données comptables permet d’établir à partir du bilan, les principes sur

lesquels reposent l’équilibre financier ainsi que les différents ratios servant

d’indicateurs pour juger de la situation patrimoniale de l’HOMEL.



De notre étude, il ressort clairement que les insuffisances constatées dans

le cadre de la gestion des ressources financières amènent l’HOMEL loin de la

réalité.

En effet, le non respect du principe de l’orthodoxie financière qui induit

son incapacité à payer ses dettes à court terme et affecte sa trésorerie. En ce qui

concerne le recouvrement des créances il est à noter que les créances assez

importantes croissent d’année en année ; les délais accordés aux clients sont

longs et le système de recouvrement présente des failles. Des mesures de

réformes s’imposent donc pour une amélioration :

Renforcer l’autonomie financière de l’hôpital par une réduction des

dettes. A ce niveau une politique de contrôle du laboratoire et un

approvisionnement permanent de la pharmacie est à envisager pour la

maximisation des recettes car ces deux services sont importants à cette fin.

Limiter les dépenses d’exploitation par un respect rigoureux de la ligne

budgétaire. Ainsi on réduirait les dettes à court terme.

Mettre en œuvre la comptabilité analytique pour une détermination

réelle du coût des prestations.

Renforcer les mesures de recouvrements des créances.

Mettre en place un service efficace de recouvrement des créances dont

le but sera de donner à temps la situation réelle des comptes clients afin de

prendre les mesures nécessaires qui s’imposent.

Réduire les anciennes dettes afin d’inciter les débiteurs à procéder à

leurs règlements.

Des stratégies préventives devront également être mises en place, car la

pertinence des décisions en dépend. La mise en œuvre des solutions proposées



dans le cadre de notre travail aideront certainement à résoudre les problèmes et,

par conséquent, à optimiser la gestion des ressources financières de l’HOMEL.

Il est vrai qu’un hôpital public ne doit pas être vu de la même façon

qu’une entreprise ordinaire, mais puisqu’il mène des activités impliquant la

gestion, il lui faudra rechercher une certaine rentabilité de celles-ci.

Nous n’avons pas la prétention d’avoir abordé tous les aspects du thème

qui, à notre avis nécessite une plus grande expérience dans le domaine. Nous

estimons avoir apporté notre modeste contribution dans la recherche des moyens

en vue d’une meilleure gestion des ressources financières de l’HOMEL.

BIBLIOGRAPHIE

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sanitaires publiques : Cas de l’HOMEL » ENAM, cycle I, AHUI 69p

ASSOGBA G. E. (2008) « Diagnostic financier de l’HOMEL » ENAM, cycle I, AHUI 68p

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CARNEIRO I. (1989) « Organisations et gestion des entreprises » édition AENGAE-CLET, p299-305

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COMET P. et PIGANOL R. (1997) « Hôpital public » Edition Berger-Levrault, p 194

CORHAY A. et MBANGALA M. (2007) « Fondements de gestion financière » 2ème

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DEPALLENS G. (1977) « gestion financière des entreprises » 6ème

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MAESO R. (2003) « Comptabilité financière » édition DUNOD, p154

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publiques : Cas du CHD-O/P » cycle I, AHUI 55p

VIZZAVONA, (1996) « gestion financière et les marchés financiers » ATOL éditions

Guide d’entretien

Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire de fin de formation, nous

venons très respectueusement recueillir votre impression sur la gestion qui est

faite au niveau du Service des Affaires Financières de l’HOMEL, afin de bien

conduire nos travaux de recherche. Ainsi permettez-nous de vous demander :

-Quel appréciation faites vous de la gestion des ressources financières de

l’HOMEL ?

-Existe t- il des déséquilibres dans le financement des activités de l’HOMEL ?

- Selon vous le service de recouvrement arrive- t- il à recouvrer toutes les

créances ; si non pourquoi ?

- Quel est donc l’impact de ce faible taux de recouvrement sur la trésorerie de

l’hôpital ?

- Quelles mesures auriez – vous prendre pour remédier à ces problèmes si vous

étiez le Directeur Général de l’hôpital.

Merci Mr le C/ SAF

TABLE DES MATIERES

- Déclaration d’honneur …….…………………………………………….I

- Dédicaces ……………………………………………………………….II

- Dédicaces……………………………………………………….……….III

- Remerciements…………………………………………………..………IV

- Liste des Tableaux ……………………………………………….………V

- Liste des Graphiques …………………………………………………… VI

- Sigles et Abréviations…………………………………………..….… ...VII

- Sommaires ……………………………………………………..………VIII

- Introductions Générale…..……………………………………..................1

- Chapitre 1 : Cadre Théorique et Méthodologie de Recherche…………...4

- Section 1 : Cadre Théorique de l’Etude........…………………………….5

- Paragraphe 1 : Problématique et Intérêt de l’étude……………………….5

I- Problématique…………………………………………………………..5

II- Intérêt de l’Etude……………………………………………………….7

- Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses de l’Etude………………………..8

I/ Objectifs de l’Etude……………………………………………………..8

A- Objectif Général………………………………………………………..8

B- Objectifs Spécifiques…………………………………………………...8

II / Hypothèses de l’Etude ………………………………………………...8

Section 2 : Revue de littérature et démarche méthodologique.....................8

Paragraphe 1 : Revue de Littérature……………………………………….9

I/ Concepts Fondamentaux………………………………………………...9

A- Concept de Gestion Financière….……………………………………..9

B – Concept de l’Analyse Financière ……………………………………..9

C- Concept de l’orthodoxie Financière………………………………...….9

D- Concept de recouvrement de créances………………………………..11

II / Etudes antérieures…………………..…………………………...……11

Paragraphe 2 : Méthodologie de recherche………………..….………….16

I / Stratégie de collecte des données……………………………….…….16

A- Sources documentaires externes………………………………….......16

B- Sources documentaire internes….……………………………………16

1- Informations comptables…………...…………………………………16

2- Les entretiens………………………………………………………….16

C- Traitement des données ………………….……………………….…..17

II/ Stratégie de Vérification des hypothèses……………………………...17

A- Critères de Vérifications de l’hypothèse n°1………………………....17

B- Critères de Vérifications de l’hypothèse n°2……………………….…17

Limite du Travail…………………………………………………………18

Chapitre 2 : Cadre institutionnel de l’étude……………………………...19

Section 1 : Présentation, organisation et fonctionnement de l’HOMEL

Paragraphe 1 : Présentation de L’HOMEL ……………………....….......20

I – Historique…………………………………………………………......20

II – Missions…...……………………………………………………...….20

III – Objectifs…….…………………………………………………...….21

Paragraphe 2 : Structure organisationnelle et fonctionnement

de l’Homel …………………………………………………. …………..21

I-Organe de Gestion et de Consultation………………………………….22

A- Conseil d’Administration…………………………………………....22

B- Commission Médicale Consultative…………………………………..23

C- Comité de Direction…………………………………………………..23

D- Le Directeur…………………………………………………………..23

E -La Commission l’Hygiène et de Sécurité………………………….….24

F- La cellule de Contrôle de Gestion…………………………………….24

II -Structure Administrative et Service Médicaux

A- Service des Affaires Administratives et Economiques..……………...24

B- Service des Affaires Financières………………………………..……25

C- Services Médicaux……………………………………………………26

III -Ressources…………………………………………………………...27

A- Ressources Humaines………………………………………………...27

B- Ressources Matérielles…………………………………………….....28

C- Ressources Financières…………………………………………….....28

Section 2 : Analyse conceptuelle de l’équilibre financier……………….28

Paragraphe 1 : FRN, BFR, TN……………………………………….…..28

I- Fonds de Roulement Net……………………………………………....28

II – Besoin en Fonds de Roulement……………………………………...29

III- Trésorerie Nette……………………………………………………...30

Paragraphe 2 : Les ratios………………………………………………....31

Section 3 : Analyse conceptuelle du recouvrement des créances………..34

Paragraphe1 : Délai client……………………………………………..…34

Paragraphe 2 : Taux d’évolution des créances par rapport au chiffre

d’affaire…………………………………………………………………..34

Paragraphe 3 : délai Fournisseurs………………………………………..34

Paragraphe 4 : taux d’évolution des Créances …………………………..35

Chapitre 3 : cadre empirique de l’étude

Section 1 : Analyse de l’équilibre financier………………...……………36

Paragraphe 1 : Calcul et analyse des agrégats………….………..……….37

I - Calcul des agrégats ……………………………………………...……37

II- Analyse des agrégats ………………………………………..………..38

Paragraphe 2 : Calcul des ratios…………………………………..……...40

II- analyse des ratios………………………………..…………..………..41

A- Ratio de structure financière ………………………..…………….….41

B- Ratio de liquidité …………………………………………..…………42

Section 2 : Analyse de la gestion des créances …………………...……..43

Paragraphe 1 : Calcul et analyse des délais crédit-client et crédit-

fournisseur 2004-2008 ………………………………………………...…43

I- Calcul des délais ………………………………………………………43

II- Analyse des délais………………………………………..…………...44

Paragraphe 2 : Calcul et analyse du ratio des créances par rapport au

chiffre d’affaire ………………………………………………………….45

I- Calcul du ratio des créances par rapport au chiffre d’affaire ………....45

II- Analyse du ratio …………………………………………………..….46

Paragraphe 3 : Calcul et analyse du taux d’évolution des créances …..…46

I- Calcul du taux d’évolution des créances………………………………46

II- Analyse du taux d’évolution des créances ……………………….…. 47

Section3 : Analyse vérification des hypothèses et suggestions………….47

Paragraphe 1 : Analyse et vérification des hypothèses …………………48

Paragraphe 2 : Suggestions …………………………………………..….48

Conclusion Générale

- Bibliographie

- Annexes

- Table des Matières

Documents

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