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Sous la direction de : Cécile Clergeau RÉORGANISATION DANS UNE ENTREPRISE PUBLIQUE EN MUTATION MÉMOIRE PRÉSENTÉ POUR LOBTENTION DU MASTER 1 MANAGEMENT GÉNÉRAL INSTITUT D’ADMINISTRATION DES ENTREPRISES Année : 2006 – 2007

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Sous la direction de : Cécile Clergeau

Auteur : Guillaume Cato

RÉORGANISATION DANS UNE ENTREPRISE PUBLIQUE EN MUTATION

MÉMOIRE PRÉSENTÉ POUR L’OBTENTION DU MASTER 1 MANAGEMENT GÉNÉRAL

1

INSTITUT D’ADMINISTRATION DES ENTREPRISES

Année : 2006 – 2007

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CHAPITRE INTRODUCTIF.............................................................................3

CHAPITRE 1 : ANALYSE CONTEXTUELLE DE LA POSTE.......................4

CHAPITRE 2 : PROBLÉMATIQUE D’UNE RÉORGANISATION AU SEIN D’UNE ENTREPRISE DE SERVICE PUBLIC....................................................22

CHAPITRE 3 LA RÉORGANISATION TOTALE EST ELLE POSSIBLE DANS CE BUREAU DE POSTE ?.....................................................................33

CHAPITRE CONCLUSIF.............................................................................38

ANNEXES.....................................................................................................39

BIBLIOGRAPHIE..........................................................................................45

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Chapitre

Introductif

L’objet de ce mémoire est essentiellement organisationnel.

Question (très simple) : quel est l’objectif de la réorganisation ? Une seule

personne le sait ?

Surtout, ce mémoire n’est plus une comparaison entre 2 organisations. Mais

plus sur les capacités, le sens, le contexte, la façon, etc. dont est opéré le

changement au sein de l’entreprise et plus spécifiquement le bureau de poste de

Nantes Bretagne. Nous allons de plus en plus vers un mémoire d’analyse puis

d’anticipation organisationnelle ? Avec en thèmes : la gestion de projet comme

principe du changement (dans la volonté surtout mais peu dans la pratique), le

management public, la résistance aux changements, les facteurs de

contingence, la perception/vision des choses par différentes parties vision

« classique » des cadres alors que le terrain très interactionnistes / « lewinien »

=> décalages importants dans tous ces domaines. Ce mémoire devrait

davantage s’appuyer (par rapport aux premiers développements) sur la

sociologie des organisations plutôt que sur des « colonnes de chiffres ».

Cependant nous devons procéder à une analyse systémique pour mieux

appréhender le processus de réorganisation que connaît le bureau de Poste de

Nantes Bretagne. Un peu d’histoire, en 1991, l’institution « PTT » (Postes et

Télécommunication) se scinde en deux et permet aux deux entités de devenir

des entreprises autonomes de droit public. Cette première restructuration permet

à l’entreprise nouvellement crée de pouvoir modifier ces méthodes de

management.

Petit point méthodologie et rapide description des entretiens passés

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Chapitre 1 :

Analyse contextuelle de La Poste

Introduction au chapitre

Ce premier chapitre a pour objectif de définir l’environnement dans lequel le

groupe La Poste et le bureau évoluent.

L’environnement ayant un rôle essentiel dans la compréhension dont sont

formées les organisations. Nous procéderons donc à deux diagnostics distincts,

le premier sera externe, où nous aborderons principalement des questions

juridiques et de marchés.

Le second traitera des caractéristiques internes du groupe. Nous verrons en

détail, par l’étude des éléments théoriques, la structure employé dans

l’entreprise et dans le bureau que nous étudions. Nous pourrons discuter de

quelques attributs chiffrés sur la population du centre courrier observé. Mais

nous irons au delà en observant des particularités d’ordre sociales et

psychologiques, qui nous serons nécessaire plus tard pour comprendre entre

autres les phénomènes de résistance aux changements ou encore les sources

de blocages organisationnels. Pour chacun de ces diagnostics nous

distinguerons un niveau national et un niveau local.

I. Des contraintes externes qui évoluent rapidement

L’environnement de La Poste connaît des modifications de plus en plus

rapides et importantes. La pression d’éléments, qui sont indépendants de sa

volonté, remettent en cause la stabilité auquel l’entreprise est habituée.

Cependant, suite aux entretiens passés, tous les échelons hiérarchiques

semblent déjà sensibilisés à ces évolutions. D’ailleurs, la direction est

visiblement prompte à communiquer sur la concurrence croissante, les efforts

supplémentaires à fournir pour y faire face, se féliciter du « chemin parcouru »,

etc.

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Source : SYCI, 2002

: lettres = lettres + lettres

recommandés + valeurs déclarées

Courrier publicitaire = postimpact +

postréponse + annuaires + catalogues

Autres = franchises postales + plis de

5

I.1) Au niveau national

Quelques chiffres sur l’activité courrier au sein du groupe

Pour le moment, les services courriers de La Poste restent la source

principale de ses revenus : 58% de son chiffre d’affaire avec 11,24 millions. Une

autre caractéristique intéressante à souligner, les particuliers représentent à

peine 5% de l’activité en envois de courrier du groupe. Il nous montre une

double dépendance qui pèse pour le groupe La Poste. La première dépendance

est donc par rapport au fait que les entreprises représentent la quasi totalité de

l’activité de la branche. La seconde est vis à vis du marché du courrier qui

connaît une évolution structurelle : le volume de courrier diminue dans toutes les

catégories hormis celle de la publicité. Le tableau ci-dessous montre les

évolutions par catégories d’objets sur le marché du courrier. Comme nous

pouvons noter, le marché du courrier publicitaire est le seul qui offre à la branche

courrier une perspective de croissance.

Tableau 1 : Evolution du trafic adressé en 2002

Ces premiers éléments sont déterminants pour comprendre la logique qui

va animer la future réorganisation. Cela se traduira par une volonté de

développer la part des ménages dans l’activité courrier, tout en continuant à

privilégier les entreprises qui restent la première source de revenus du groupe.

2002

(en millions d’objets)

Evolution / 2001

(en %)

Lettres 6 530 -1,1

Ecopli 4 830 -1,3

Courrier Publicitaire 4 436 +1,6

Presse 1 902 -2,7

Autres 692 -6,2

Total 18 390 -0,9

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Mais cela pourrait aussi se traduire par une diversification des activités du

groupe et dans ce cas des arbitrages pourraient amener à une redistribution des

moyens aux dépends de l’activité courrier. Ce type de phénomène se manifeste

généralement par une forme de concurrence entre les différentes activités de

entreprise pour obtenir le plus de moyens possibles.

L’aspect juridique

Le premier point qu’il nous faut développer est l’aspect juridique et de

régulation du marché postal en France. Ce marché est sous la responsabilité de

l’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des

Postes) qui a pour objectif de libéraliser et de réglementer les marchés français

en matière de moyens de communication. Cette institution possède un pouvoir

de sanction et peut saisir le conseil de la concurrence. La volonté de

libéralisation est issue de la politique de l’Union Européenne qui souhaite un

marché postal unique. En conséquence, le monopole que constituait La Poste

jusque dans les années 90 n’est plus compatible avec les directives

européennes.

La première directive cadre1 fut énoncée en 1997, elle donne naissance aux

autorités de régulation dans les Etats membres de l’Union et fixe des objectifs de

services universels et de transparence. Néanmoins la notion de service universel

ne couvre plus autant celle de service public. Pour l’Union Européenne, le

service universel est défini comme un service minimum (ou de base) dans un

environnement concurrentiel. Concrètement, La Poste et ses homologues

européens perdent certaines de leurs obligations. Par exemple en matière de

colis supérieurs à 20kg, l’entreprise peut se réserver le droit de ne plus distribuer

un paquet de cette tranche de poids.

La seconde directive2 date de 2002 et spécifie un calendrier de libéralisation du

marché postal. Au premier janvier 2009 l’Union Européenne prévoit que le

marché du courrier soit totalement concurrentiel. Cependant l’ARCEP impose un

certain nombre de contraintes sur le groupe La Poste. Nous pouvons citer par

exemple : une obligation contractuelle pour l’entreprise de s’engager à fournir un

1 N° 97/67/CE2 N° 2002/39/CE

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service universel. Par ailleurs, le groupe est libre de modifier ses tarifs que dans

une certaine mesure fixée par l’autorité de régulation. A l’heure actuelle La Poste

se retrouve en situation de monopole (régulé) avec une frange concurrentiel

puisque de nouveaux entrants ont fait leur apparition depuis 2002. A l’horizon

2009 la firme devrait être l’opérateur dominant du marché français mais sans

pouvoir monopolistique.

Les modifications du marché et analyse

Le changement d’organisation industrielle du marché est la première

caractéristique à prendre en compte pour comprendre le changement

organisationnel qui va suivre. En effet les situations de monopole public et de

firmes en concurrence ne font pas appel aux mêmes logiques et pratiques sur le

terrain. Mais nous développerons ce point dans le diagnostic interne de

l’entreprise pour les pratiques actuelles et dans le troisième chapitre pour celles

à venir.

Pour analyser les modifications que connaît le marché du courrier nous

combinons deux approches : celles de M. Porter3 qui analyse la structure

concurrentielle des marchés par la mise en évidence des cinq forces

concurrentielles qui s’y exercent et l’approche « SCP » (Structure Comportement

Performance).

La structure du marché

La menace pour La Poste de voir de nouveaux entrants est importante

malgré la présence de barrières à l’entrée du marché. La première difficulté pour

un concurrent potentiel est la fidélité des consommateurs vis à vis de l’opérateur

historique. A titre d’exemple nous pouvons citer le cas d’EDF qui n’a pas perdu

de façon massive des clients lors de l’ouverture à la concurrence du marché de

l’électricité pour les entreprises et qui reste le leader sur ce marché. La seconde

barrière, est un important besoin en capitaux pour entrer sur le marché du

courrier, si l’on fait exception de petits opérateurs qui sont positionnés sur les

courses expresses. L’investissement dans une flotte de véhicule (ou sa location)

ainsi que les machines et entrepôts de tri représentent une demande en capitaux

3 PORTER M., Competitive Strategy, 1980

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conséquente. La troisième barrière (à court terme) est de l’ordre de la

réglementation. Les opérateurs concurrents de La Poste doivent demander

l’accord de l’ARCEP, qui délivre avec parcimonie des licences pour s’implanter

en France. De plus, toutes les tranches de poids ne sont pas encore ouvertes à

la concurrence car à l’heure actuelle les plis de moins de vingt grammes reste

une exclusivité pour La Poste. Enfin, le marché du courrier n’est pas dans une

phase de croissance importante4. Il connaît même sur certains produits une

récession (sur les lettres en particulier). Toutefois le marché offre un bon

potentiel sur les segments des paquets, grâce à la croissance du commerce

électronique, sur les plis express (de type Chronopost) et enfin pour la publicité

(adressée ou non).

Malgré cela les nouveaux entrants disposent d’un certains nombre de facilités

pour s’installer sur le marché français. Tout d’abord, les investissements sont

globalement récupérables sur ce secteur d’activité. En effet être un opérateur

courrier ne nécessite pas de brevets ou de licences spécifiques pour exercer

dans ce métier. Dans le même ordre d’idée la formation et les compétences

utilisées dans cette activité ne sont pas longues à acquérir, l’effet d’expérience

est donc assez rapide. Si la majorité des investissements matériels (véhicules,

matériel informatique, bâtiments) peuvent être redéployés, le principal risque se

situe sur les machines liées au tri des plis et des paquets.

C’est pourquoi l’opérateur historique possède des avantages concurrentiels par

rapport aux nouveaux arrivants. Le premier de ses atouts est en matière de coût

car La Poste dispose d’importantes économies d’échelles ce qui lui confère un

avantage par les prix. De plus le groupe possède des ressources financières,

humaines et logistiques élevées. Cela offre à l’entreprise des possibilités de

réorganisation et redéploiement conséquente qui pourront lui permettre de

s’adapter à la demande du marché. Enfin le maillage sur le territoire est très

important ce qui lui permet d’atteindre potentiellement toute la population

Française. Néanmoins, la taille de la structure interne de la Poste ne lui accorde

pas une capacité d’adaptation rapide par rapport à des opérateurs de plus petite

taille qui eux peuvent être beaucoup plus réactifs et flexibles.

Le nouveau média qu’est l’Internet change les moyens de communiquer

et commence depuis quelques années à créer une forte concurrence aux plis de 4 cf. figure 1

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courriers classiques (en particulier sur les tranches de plus faible poids). Les

entreprises qui proposent désormais des facturations via courriels sont de plus

en plus nombreuses, c’est le cas d’Orange par exemple. De plus l’Internet n’est

pas seulement un produit de substitution sur le segment du courrier, il l’est aussi

sur celui de la publicité. En termes publicitaires on peut aussi noter le

changement juridique concernant les marques de grandes distributions qui

peuvent désormais être des annonceurs à la télévision et délaisser en partie le

vecteur de communication qu’est la publicité non adressée. D’autant plus que ce

type de publicité est de plus en plus mal perçu par les ménages français.

En parallèle, nous pouvons constater que le pouvoir de négociations des

clients est modifié, aussi bien en termes qualitatifs que de prix. En effet d’après

une étude de l’ARCEP5, les clients (entreprises et particuliers) souhaitent un

niveau de qualité irréprochable tout en ayant des délais de distributions très

courts. Aussi, 92% des français accordent de l’importance à la rapidité

d’acheminement du courrier6. Que ce soit lorsqu’ils envoient des courriers ou

lorsqu’ils en attendent. Si la qualité se détériore un client n’hésitera pas à

changer d’opérateur courrier ou porter réclamation dans le meilleur des cas.

Avec le développement du commerce électronique, les clients sont sensibles à

la possibilité d’avoir des services supplémentaires comme : la traçabilité des

paquets et des lettres, la réception en bon état ou encore la possibilité d’assurer

les envois.

Les produits de substitution sont nettement moins chers en termes relatifs.

Certains clients proposent même des réductions à leurs propres clients lorsqu’ils

ne souhaitent plus recevoir de facture papier. De plus, les clients ne sont pas

captifs d’un opérateur, le coût de transfert étant pratiquement nul. En outre,

aujourd’hui le marché est faiblement différencié, même si la tendance devrait

s’inverser afin que les opérateurs aient un avantage concurrentiel. De fait la

concurrence se fait essentiellement par les prix. Enfin la transparence en termes

de prix pratiqués, exigée par l’ARCEP, donne la possibilité aux clients de mieux

faire jouer la concurrence entre les firmes. Tous ces éléments nous permettent

de dire que le pouvoir de négociations des clients du courrier est en forte

augmentation.

5 Cf. annexe 16 Source : étude BVA 2006

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En ce qui concerne les fournisseurs nous pouvons constater une relative

neutralité. La Poste bénéficie de faibles de coûts de récupération. En effet son

parc automobile est en « leasing »7, c’est à dire une location et un entretien à

grande échelle. Seules les machines de tri sont pratiquement irrécupérables.

L’activité de distribution du courrier n’a que faiblement besoin de consommables.

Cependant l’activité est dépendante du niveau du prix des hydrocarbures, mais

ceci est une variable applicable à tous les opérateurs de marchés et largement

indépendante du fait de La Poste.

Le comportement : stratégies du secteur

Le marché du courrier s’inscrit pour le moment dans une logique de

domination par les coûts. Les opérateurs doivent donc chercher à optimiser leurs

processus pour obtenir des économies d’échelles et rechercher les effets

d’expérience. Ceci implique donc un contrôle des coûts et une réduction des

frais généraux. Les organisations doivent avoir une efficience optimale.

Précisons que l’efficience est le rapport entre les moyens et les résultats.

Nous l’avons déjà établit, les attentes des clients ont changé et l’enjeu de la

qualité va devenir autant essentiel que celui du prix pratiqué. De fait, la tendance

du marché est à la différenciation qui peut se décliner en trois catégories.

La première différentiation est faite sur les produits. Les opérateurs commencent

à multiplier des produits avec des caractéristiques de plus en plus étoffées

(traçabilité, délai de livraison garantie, assurances, emballages sur mesure,

etc.). Mais aussi, les services annexes mis à dispositions de la clientèle vont

rentrer en concurrence, en ce qui concerne la Poste nous pouvons citer des

initiatives telles que la « veille canicule », la vente de calendriers, services à la

personne (programme Genius lancé courant 2007), etc.

La seconde différentiation est sur l’image de marque dont les opérateurs vont se

doter. Dans le cas de La Poste il s’agit de mettre l’accent sur les notions de

« confiance » et « d’accompagnement au quotidien ». Pour illustrer ce point de

vu voici un des derniers slogans en date qui est « La confiance à de l’avenir ».

Enfin la troisième différentiation à faire son apparition se situe au niveau du

réseau de distribution. La Poste dispose d’un fort maillage de bureaux sur tout la

France (tous ne distribue pas du courrier), mais ces points de distributions

7 Location et entretien du parc automobile par un organisme tiers.

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doivent correspondre aux attentes des clients, en particulier pour les points de

retraits pour colis. Nous pouvons citer les relais de la Redoute (qui ne sert pas

qu’à ce distributeur par correspondance) ou le réseau Kiala et récemment La

Poste a lancé ses propres points de retraits 24h/24 et 7j/7 (Cityssimo).

Le positionnement stratégique à l’heure actuelle du groupe La Poste est sur le

bas et milieu de gamme, en ce qui concerne le haut de gamme c’est sa filiale

Chronopost qui occupe cette position sur le marché. Sont objectif est de

proposer des produits de masse (qui correspond à son obligation contractuelle)

sans différence de prix selon le lieu de prise en charge de l’envoi ou de

destination.

Performance et synthèse

La Poste s’enorgueilli de voir progresser ses résultats financiers. Son chiffre

d’affaire augmente régulièrement et le résultat net s’améliore. En parallèle le

ratio d’endettement de la firme tend à diminuer. Mais le groupe reste très

dépendant de l’activité du courrier qui est le secteur où les produits de

substitution et la concurrence seront des contraintes de plus en plus importantes

dans les années à venir.

La structure du marché de La Poste est en plein bouleversement, de part

l’ouverture à la concurrence de grands opérateurs historiques européens

(anglais et allemand en particulier). Mais aussi de l’implantation toujours plus

grande d’Internet comme produit de substitution du courrier. Même si Internet

offre de nouveaux débouchés pour le secteur des paquets. Ces changements

vont inévitablement modifier la performance de la branche courrier du groupe,

qui pour maintenir ou augmenter son niveau de performance va devoir changer

son comportement.

Première chose, la firme va devoir composer avec de nouveaux arrivants qui

vont pouvoir s’installer aux moyens d’une déréglementation rapide et des coûts

d’entrées récupérables, même si il faut d’importantes réserves de capitaux pour

s’installer sur le marché français ou composer des « joint-ventures » et ce

malgré les barrières précédemment énoncées.

D’autre part, la croissance du marché du courrier est en baisse en volume mais

pas en valeur : l’expansion des courriers express, paquets, objets « tracés »

offrent une meilleure valeur ajoutée. Il est à noter aussi que si en volume le trafic

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diminue le poids moyen des lettres lui augmente, au niveau local cela se traduira

par de nouvelles contraintes pour les agents de La Poste.

Dans cette logique il apparaît évident qu’une réorganisation des schémas de

production est nécessaire pour faire face aux attentes des clients mais aussi

pour être davantage compétitif. C’est sous cette logique que nous analyserons la

réorganisation du centre courrier de Nantes Bretagne, examiner la pertinence

des changements par rapport aux changements de types externes et aux

objectifs nouvellement fixés.

I.2) A l’échelle locale

Le point que nous allons à présent développer peut paraître relativement

marginal à l’échelle de la réorganisation à venir, pourtant il est essentiel pour

comprendre l’importance de certaines contraintes auxquelles l’encadrement du

bureau de Poste devra faire face. De plus ce sera l’occasion de faire apparaître

des premiers décalages entre la direction régionale et la perception du terrain

par les membres de l’encadrement du bureau de Poste étudié.

La distribution du courrier de la ville de Nantes est partagée en quatre bureaux

de Poste : Bretagne (44000), Rollin (44100), Beaulieu (44200) et Eraudière

(44300). La zone géographique qui nous intéresse est assez restreinte mais très

dense en logements, bureaux et commerces. Chacune de ses catégories ont

des attentes particulières et n’ont donc pas les mêmes critères perçus de la

qualité de service. Certaines catégories d’habitants (dans les environs de rue

Crébillon) vont souhaiter un lien social important avec leur facteur. Ce sera le

cas des personnes âgées, qui pourront être sensibles aux services à la

personne qui devrait être prochainement lancés (cf. infra I.1). Tandis que dans

des quartiers tels que Malakoff l’image du facteur n’est pas la même et la seule

chose que l’on attend de lui est la distribution du courrier. Les commerces ou les

bureaux sont particulièrement sensibles à la rapidité de traitement de la

distribution. Les moindres retards ou mouvements de grève sont généralement

très mal perçus.

La ville de Nantes connaît une croissance de sa population dans des espaces

toujours plus denses. Les ensembles d’immeubles sont de tailles plus

importantes qu’auparavant. Le bureau de Poste va devoir composer avec de

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nouvelles constructions telles que celle de la rue de Crucy (145 logements plus

les bureaux et commerces) ou celle de l’îlot Boucherie (34 logements et des

commerces). Par ailleurs certains immeubles du centre ville sont vétustes et ne

permettent pas toujours de distribuer le courrier dans des conditions optimales

de performance. A titre d’exemple nous pouvons citer des boîtes au lettres non

conformes aux standards prescrits, l’absence d’ascenseur, d’interphones, etc.

Par ailleurs la circulation de l’agglomération nantaise a connu aussi des

changements importants. Des portions du centre ville sont moins accessibles

pour les voitures. Cet élément pourra s’avérer être un avantage : des facilités

pour les facteurs piétons ou à vélo mais aussi un inconvénient pour les facteurs

voitures qui apportent un support logistique pour les collègues non munis d’un

véhicule. Mais il appartient à l’encadrement du bureau de négocier avec la

mairie pour des facilités d’accès aux voitures du service à des zones interdites

aux automobiles.

De plus, la société Adrexo à récemment annoncé son implantation dans la

ville de Nantes pour la distribution de courrier adressé, en plus des secteurs

qu’elle couvrait déjà (publicité, collectes). La concurrence est donc déjà présente

dans l’environnement proche du bureau et plus seulement basé sur des

intentions ou un niveau national. Cette nouvelle à par ailleurs déclenché une

forme de contestation particulière au sein du bureau. En effet, des affichettes de

cette entreprise ont été disséminées dans quelques endroits du bureau et

ravivés certaines tensions quant aux conditions de travail d’une part. Car l’offre

d’emploi promet une « rémunération motivante » pour un travail intéressant.

D’autre part les revendications liées à la vision du service public ont été ranimé.

Ces deux revendications ont d’ailleurs été l’objet d’une récente grèves des

facteurs, uniquement de la distribution du « Grand Nantes (4 bureaux), le samedi

24 mars 2007. Nous redévelopperons cet aspect lors des « contraintes locales »

et l’étude de l’effectif du bureau.

L’équipe de direction locale doit prendre en compte des caractéristiques

particulières liées à cet environnement direct du bureau et qui ne sont

généralement pas prise en compte par les lignes hiérarchiques supérieures. Par

exemple, la notion de « haut le pied » (dans le jargon du bureau) qui sous

entend le fait qu’un facteur ne distribue pas de lettre dès sa sortie du bureau. Il

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peut avoir une durée conséquente de son temps de travail consacrée à son

déplacement entre le premier ou dernier point de distribution et le bureau. De fait

de toutes ses caractéristiques, les décalages peuvent être parfois sensible entre

ce qui est programmé par la DOTC8 44/85. Les DOTC sont au nombre de 41 et

sont des centres de contribution aux résultats du Courrier. Leurs responsabilités

territoriales couvrent toutes les fonctions : commercial, production, ressources

humaines, gestion, communication, etc. C’est le niveau pivot de la

décentralisation et de la responsabilité territoriale du Courrier. La DOTC utilise

un logiciel de simulation de tournée qui obtient des résultats parfois incohérents

avec les réalités du terrain. Nous développerons ce point ultérieurement dans le

diagnostic interne et la façon dont les tournées sont construites et la place que

peut prendre les fonctions administratives et de planification dans la structure de

l’entreprise.

II. Une organisation qui évoluera ?

Nous venons de le démontrer, l’environnement de La Poste connaît des

modifications importantes et ce dans des dimensions parfois différentes. Or,

selon les principes énoncés par les auteurs de la théorie de la contingence tels

que Burns et Stalker9, pour surmonter les changements de son contexte une

organisation doit pouvoir être plus souple et adopter un système de gestion plus

« ouverte » à ces éléments sur lesquels elle n’a pas de prise. Les directions

nationales, puis locales de La Poste ont donc décidé de prendre les devants à

ces changements en annonçant dans différents médias (journaux internes,

réunions, courriers, etc.) leurs intentions de faire face à leur environnement qui

évolue rapidement, en fonction de leur périmètre d’action cela va de soit.

II.1) Une stratégie nationale

Dans une vision à moyen ou long terme l’ambition du groupe est de devenir

un leader européen de la prise en charge du courrier en profitant de la

libéralisation des marchés imposée par l’Union Européenne. Cela va se traduire

sur le terrain par une modification de l’esprit et de l’image de l’entreprise qui doit

8 Directeurs Opérationnels Territoriaux Courrier9 Travaux publiés en 1961 sur l’adéquation structure / environnement des entreprises

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assurer avant tout la satisfaction des clients. L’objectif est clairement axé sur la

légitimité et l’image de marque de la firme. Au niveau local ceci passe par des

politiques liées à la qualité des services rendus aux clients. Ceci explique

pourquoi le groupe communique beaucoup et par des moyens très divers au

niveau national. L’entreprise est rapide à démontrer ses efforts ou ses objectifs.

Tandis qu’à court terme, l’organisation doit répondre aux exigences nouvelles du

marché et du « terrain ».

Pour y parvenir les dirigeants ont à leur disposition une structure hybride

entre la sphère publique et privée qui leur oblige de négocier leurs projets, mais

la décision finale leur revient. Cependant il semble évident que la réorganisation

appliquée à chaque bureau s’inscrit dans une logique de maintien de position

dominante sur le marché français mais aussi la préparation à une éventuelle

privatisation, ce « spectre » revient d’ailleurs dans les entretiens. Mais c’est

aussi la possibilité de pénétrer de nouveaux marchés dans les pays de l’Union

Européenne, en bénéficiant de la nouvelle législation en la matière. En matière

de communication la direction possède des relais puissants : journaux internes

(« Tempost » ou «Facteurs), lettres d’informations (du directeur de

l’établissement et du président de l’entreprise), le site Internet, etc. Ces différents

médias mettent généralement l’accès sur des outils modernes, de gestion ou

techniques mis en place aux quatre coins de la France.

II.2) Une organisation standardisée …

Pour décrire l’organisation actuelle, nous allons utiliser la métaphore de la

« machine »10, employée par Morgan Gareth, dont les composants sont

substituables facilement et le rendu est homogène et linéaire. Mais cette

machine, comme le on me l’a confié en entretien, doit être bien « huilée » et ne

supporte pas les « grains de sable ».

Dans la situation initiale, l’organisation se situe dans donc une vision

« classique » de la gestion, qui est largement décrite dans les écrits d’auteurs

tels que : Mintzberg11 qui expose la structure dans son ensemble. Par ailleurs

10 Images de l’organisation, DeBoeck Université, 199711 Henry Mintzberg, né le 2 septembre 1939 à Montréal, universitaire et consultant canadien

en sciences de gestion, auteur internationalement reconnu d'ouvrages de management.

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des auteurs comme F.W. Taylor12 quant à lui évoquent et prônent le principe de

« machine technique » ou H. Fayol13 et la « machine administrative».

Une structure de type mécaniste

L’activité de distribution du courrier requiert beaucoup de stabilité et

d’efficacité. De fait la structure de la Poste et la façon dont le travail doit être

accompli sont nécessairement rigides. Pour comprendre la façon dont le bureau

de Poste est structuré nous allons utiliser une des typologies de Mintzberg :

l’organisation mécaniste, qui décrit très bien la situation. La structure est

composée de cinq éléments (cf. Figure 1 : schéma de la structure mécaniste

selon Mintzberg).

Figure 1 : schéma de la structure mécaniste selon Mintzberg

Le contexte actuel du bureau et de la Poste correspondent exactement à la

description qu’a Mintzberg sur les organisations mécanistes, à savoir une

entreprise très ancienne dont les processus n’ont pratiquement pas évolué

depuis des décennies, un environnement jusque là stable et simple de

12 Frederick Winslow Taylor (1856 - 1915) était un ingénieur américain pionnier dans l'organisation scientifique du travail, qui est la base de la révolution industrielle du XXe siècle.

13 Henri Fayol (1841-1925) ingénieur, puis dirigeant français le plus connu de l'Organisation scientifique du travail (O.S.T.) inspiré par les travaux l'américain Frederick Winslow Taylor.

Source : MINTZBERG H., Le management, Editions Organisation, 2004

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monopole. Une telle organisation possède des caractéristiques très particulières,

telles qu’un faible besoin de formation car les tâches du processus sont simples

et standardisées mais non automatisées. Le sommet stratégique concentre tous

les pouvoirs en termes de décisions et de planification stratégique. Et nécessite

donc de donner de l’importance à la technostructure et aux bureaux d’études

des procédés, qui regroupe : des statisticiens, comptables, des contrôleurs de

gestion, des cadres qualité, etc. De plus les lignes hiérarchiques sont

généralement nombreuses et faiblement intégrées au centre opérationnels,

comme a pu le décrire Taylor avec l’exemple des « cols blancs » (ingénieurs) et

« cols bleus » (ouvriers).

La question du contrôle est donc essentiel dans ce type d’organisation, il se fait

généralement sous forme de supervision directe et le but est d’enlever toutes

zones d’incertitudes au sein de la structure de l’entreprise. Dans la pratiques ces

éléments sont très pertinents en ce qui concerne le bureau de Nantes Bretagne,

c’est la technostructure, incarnée par la DOTC 44/85, qui planifie et créer les

tournées en dehors de toute considération du centre opérationnel du bureau. Il

se charge aussi de prescrire les standards de distributions d’un pli, par exemple

une lettre recommandée doit être distribuée en une minute et trente secondes.

La charge de travail est évaluée uniquement par des données statistiques faites

périodiquement et interprétées par des logiciels de gestion. Même en matière de

réorganisation c’est la technostructure qui délègue des experts et des conseillers

pour assister le chef de projet, en l’occurrence le directeur d’établissement. En

ce qui concerne les compétences ou les qualifications requises, elles sont

généralement très faibles. Le meilleur levier d’efficacité à long terme étant

l’expérience et la routine des agents. Surtout lorsque l’on sait que la formation

n’est pas le point fort de l’organisation. En effet tous les cadres que j’ai pu

rencontrer mon fait part d’un manque en la matière. Enfin en terme de lignes

hiérarchiques, l’organisation actuelle dispose de trois lignes distinctes pour la

distribution du courrier ménage: le chef d’établissement, quatre cadres répartis

en deux catégories : courrier et production qui sont répartis en fonction du

découpage en secteurs géographiques du centre ville de Nantes (cf. annexes 3

et 4).

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Une segmentation des tâches et des fonctions

Ce paragraphe suit la logique de F.W Taylor, de segmentation des tâches et

de parcellisation du travail.

Par exemple, à la fin des années 90, La Poste a accompli une réorganisation

majeure dans la distribution du courrier. L’entreprise a procédé à une séparation

des métiers de distributions avec la création de la division Coliposte, qui

possède ses propres fonctions : financières, ressources humaines, marketing,

production, etc. Et il en va de même pour les activités financières et parfois de

guichet. La séparation entre les métiers est totale désormais entre tous les

métiers de La Poste. Dans notre objet d’étude il suffit de voir les difficultés

d’accès que l’on peut rencontrer pour se déplacer d’une division à une autre.

Sachant que l’activité des colis à depuis quelques années été délocalisée. Ces

difficultés sont encore plus grandes parfois pour communiquer entre les

différentes fonctions de l’entreprise. Dans les entretiens que j’ai pu passés avec

le responsable qualité et un « CAPRO » 14 , pour eux, il n’existe pas de réelle

synergie en matière de communication et d’échange d’information. En particulier

avec le service commercial ou même celui des ressources humaines.

Par ailleurs, le bureau emploie des fiches postes pour chaque métier et

positions de travail. Elles sont valables pour l’ensemble de sites en France et

elles sont disponibles sur l’Intranet de l’entreprise. Ces fiches sont très

détaillées, sur les fonctions, le niveau de responsabilité et même parfois (selon

le métier) des minutages sont prescrits pour certaines tâches. Cet élément

s’inscrit pleinement dans une vision taylorienne du travail et une « Organisation

Scientifique du Travail ».

L’administration de l’entreprise passe avant le terrain

Si l’on reprend les développements de Fayol en la matière, l’une des

fonctions primordiale de l’entreprise est la fonction administrative. Elle doit

prédominer les autres en planifiant, organisant, dirigeant et contrôlant le travail

(logique « PODC »). Ce serait les éléments essentiels pour assurer la réussite

d’une entreprise. La prescription du travail est donc très importante et ne doit

14 Cadres de Production : assimilés jusque là à des chefs d’équipe

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pas laisser beaucoup de marge de manœuvres. Ces principes seraient d’ordre

« naturel » et donc indiscutables pour les préposés de l’organisation. Cette

fonction est particulièrement développée au sein l’organisation générale de

l’entreprise avec la DOTC mais aussi au sein du bureau comme nous allons

pouvoir le constater dans le paragraphe suivant.

II.3) … pour des contraintes locales

Nous venons d’énoncer quelques principes théoriques et pratiques qui vont

nous permettre de mieux cerner les logiques qui pour le moment définissent

l’organisation du bureau de Poste étudié.

Les caractéristiques d’un effectif qui évolue

Caractéristiques chiffrées

Avant la restructuration de 2007, l’effectif du bureau était de 250 personnes

et de 220 ETP15. Parmi lesquels figurent environ 60 facteurs, la population qui

concerne principalement l’objet de l’étude. L’établissement est doté d’une

fonction UGRH16 qui fera l’objet d’une délocalisation dans les locaux de la DOTC

44/85. Le risque du déplacer cette fonction est de segmenter encore davantage

la structure. En outre, le bureau possède quelques caractéristiques notables

décrites par le directeur d’établissement (décrites lors d’un entretien effectué le

20 février 2007) : la première est le statut des individus, majoritairement des

fonctionnaires. Deuxième élément notable, l’effectif c’est fortement féminisé au

cours des années 2000. Cette caractéristique pourrait être une contrainte pour

des travaux qui vont être de plus en plus extérieurs, en effet la mécanisation

accrue du tri permettra d’allonger le temps de tournées des facteurs et donc le

volume de courrier qu’ils distribueront sera plus élevé. La troisième

caractéristique concerne l’âge des postiers. L’effectif est largement composé par

une tranche d’âge comprise entre 45-60 ans, mais aussi d’une tranche d’âge

plus jeune (20 - 35 ans) tous de droit privé. La tranche d’âge la moins

représentée dans le bureau est de celle des 35 - 45 ans.

15 Equivalent Temps Plein16 A demander

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Caractéristiques sociales et comportements du groupe

Si en matière de chiffre nous avons pu repérer certaines tendances dans la

population du bureau, en matière des origines sociales les constatations sont

plus éclectiques.

La première distinction importante étant une séparation des facteurs entre le

statut de fonctionnaire et d’agents contractuels (partagés entre contrats en CDI,

CDD ou intérimaires). Cette première observation est à l’origine d’une vision de

l’entreprise différente entre les deux groupes. Le premier groupe étant plus

réfractaire aux évolutions liés aux questions de service publique (cf. chapitre 2,

I.2). Alors que le second groupe peut être plus enthousiaste à l’idée de se voir

proposé de l’autonomie et des responsabilités accrues (entretien avec N.

Raveleau). Une provenance sociale variée (des bac +2/3), des gens qui n’ont

connu que La Poste. Une certaine vision de leur métier, la place du relationnel.

Attachement très fort à la tournée (seuls les jeunes ou les rouleurs sont prêts à

faire des ventes de QL). Globalement, après entretiens, les préposés sont

conscients que l’environnement dans lequel ils vivent évolue. Mais ils

n’acceptent pas la façon dont le changement peut être conduit  : les lenteurs

d’exécution, les façons de communiquer (généralement tardive et trop

« simpliste »), les normes et valeurs qui sont imposées, etc.

Des relations ambigües avec les syndicats

Un climat de défiance, un manque de communication / concertation. Un

horizon de projection non partagé. Entretien avec un représentant du personnel

(CGT) est prévu. Mais une discussion préliminaire me laisse supposer que pour

eux il n’y a pas de réorganisation de prévue.

Une organisation pyramidale

Avant que la réorganisation ne soit mise en place, les relais hiérarchiques

sont nombreux et se caractérisent par une concentration des pouvoirs. Une

distinction dans l’encadrement est faite entre les cadres courriers et les

« CAPRO », leurs missions et responsabilités sont différentes. Comme le montre

les organigrammes de l’annexe 3 et 4, l’organisation fait état de quatre cadres

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courrier et de dix CAPRO. Nous pouvions le pressentir cette tendance à avoir

des relais hiérarchiques importants dans le bureau de poste (cf. II.2). Nous

pouvons dénombrer un responsable (le cadre courrier distribution et les quatre

cadres de production confondus) pour 12 personnes. Dans la prochaine

organisation, les lignes vont être quasiment identiques pour moins de préposés.

En l’absence de chiffres officiels nous pouvons faire que des projections sur le

ratio futur. De sources non officielles on parle de 9 à 14 suppressions de postes

soit un ratio de 9,2 à 10,2 facteurs par responsables.

Au sommet des organigrammes, nous retrouvons le chef d’établissement Mr

Terrien qui fut mon interlocuteur privilégié dans mes recherches. Il incarne la

passerelle entre le bureau et les instances régionales (DOTC 44/85) et fait figure

de « chef de projet » dans la réorganisation qui est en train de s’opérer. Le

responsable du centre courrier est assisté par un cadre qualité, Mr Luquet.

Conclusion du chapitre 1

Ce chapitre nous a permis de poser les bases de notre étude en énonçant les

contraintes auxquelles la structure doit faire face. Nous sommes effectivement

en présence d’une organisation calquée sur le fonctionnement d’une machine.

Hors l’une des caractéristiques essentielle de son bon fonctionnement, c’est à

dire un environnement (de marché) stable, est profondément remis en cause.

L’entreprise semble s’être saisie de ce besoin de changement mais les

contraintes internes : principalement en ressources humaines et segmentation

fonctionnelle mais aussi liées au terrain pourraient s’avérer des freins importants

à un changement organisationnel qui semble pourtant nécessaire.

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Chapitre 2 :

Problématique d’une réorganisation au sein

d’une entreprise de service public

Introduction du chapitre :

Ce chapitre s’inscrit dans le prolongement du premier, même s’il est

davantage fondé sur des éléments théoriques. Cependant cet

approfondissement est essentiel pour mieux analyser et comprendre les

éléments relevés sur le terrain de notre enquête et surtout les débuts de

l’application de la réorganisation.

En effet, restructurer une entreprise n’est jamais aisé d’autant plus lorsque

ceci a lieu dans une entreprise du secteur public. De plus, la réorganisation

s’articule autour de deux grandes logiques de gestion, qui sont le management

public et la gestion par projets. Ces conceptions imposent des contraintes qui

peuvent être parfois antagonistes. Le management public est un domaine très

particulier qui renvoi à des notions de budgétisation, efficience, efficacité ou

encore de légitimité et d’un système de normes et valeurs, etc. que l’on ne

retrouve pas dans la sphère privée. La gestion de projet quant à elle s’articule

autour de principes telles que la planification, la structuration du projet, d’outils

de gestion spécifique. Les différences se situent essentiellement sur des

éléments de type culturels. En effet la communication dans la sphère publique

n’est généralement pas suffisante et les capacités d’évolutions sont faibles. Alors

que la gestion de projet nécessite l’inverse, une communication rapide,

transparente et transversale avec des facultés d’adaptation élevées.

D’autres thèmes seront abordés. Ce chapitre sera l’occasion d’approfondir

les fondements et surtout les critiques et problématiques liés à des structures de

types mécanistes. Mais aussi étudier les phénomènes de pouvoirs au sein des

organisations et les prolongements « socio-organisationnels ».

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Enfin, en synthèse, nous pourrons énoncer une problématique pour la

réorganisation qui nous suivons. Celle-ci s’articulera donc autour des premières

constatations faites dans le premier chapitre et étoffée des prolongements

théoriques que nous allons faire dans ce chapitre. Où la question essentielle

sera comment l’organisation peut elle concilier autant de paramètres différents ?

I. Spécificités du management public et relations

pouvoir

Les organisations publiques ont une culture généralement très divergente de

ce que l’on peut rencontrer dans le privé. La perception des notions de marchés,

de satisfaction du client et traitement des demandes est souvent très différente.

De fait les priorités en termes de management ne sont pas les mêmes.

I.1) Des leviers d’actions spécifiques à privilégier …

Pour déterminer où se situe l’enjeu principal nous allons utiliser une approche

empruntée à Bartoli A0 (cf. Figure 2 : triangle de la performance au sein d’une

entreprise de service public. La priorité à l’heure actuelle est à la performance, en

termes de rentabilité et contrôle des coûts mais aussi de qualité, donc aux

résultats qu’obtient l’organisation. C’est pourquoi les moyens du bureau vont être

revus à la baisse dès cette année (essentiellement en termes d’effectifs). En

parallèle d’objectifs fixés qui sont de plus en plus exigeants, aussi bien en

termes quantitatifs que qualitatifs. La nouvelle structure va donc devoir améliorer

son efficacité et son efficience.

En utilisant cette grille de lecture nous allons pouvoir souligner où

l’encadrement va fixer les priorités. A l’heure actuelle, dans les organismes

publics, l’atteinte des objectifs fixés prend une place de plus en plus importante.

Les objectifs fixés sont de plus en plus exigeants et font état de critères par

rapport aux moyens employés. Les logiques de maximisation de la rentabilité, de

la satisfaction des clients et de minimisation des coûts, des délais, etc. ont

récemment fait leur apparition dans le secteur public. Les organisations doivent

alors améliorer leur efficacité et leur efficience.

0 Le management dans les administrations publiques

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Efficacité Efficience

Budgétisation

Source : BARTOLI A., Le management dans les organisations publiques

24

Figure 2 : triangle de la performance au sein d’une entreprise de service public

La notion d’efficacité

Comme le montre la Figure 2 : triangle de la performance au sein d’une entreprise

de service public, l’efficacité dépend de l’écart constaté entre les objectifs qui sont

fixés et les résultats obtenus. Rappelons, que les objectifs fixés sont liés à la

stratégie nationale du groupe. Ce qui sous entend plusieurs hypothèses sous-

jacentes. La première est d’avoir une cohérence par rapport aux moyens du

bureau, la hiérarchie (à tous les échelons) doit être consciente des enjeux

stratégiques et donc ceci renvoie au concept d’appropriation. La seconde est de

définir la mission ou la vocation du service que l’on rend (et la question du lien

social voulu) donc d’une manière générale la proximité souhaitée par rapport aux

clients. Enfin, il faut savoir ce que l’on entend par performance. Quels

indicateurs seront utilisés ? La méthode généralement employée pour définir les

besoins en main d’œuvre est la GPEC (Gestion Prévisionnelle des Effectifs et

des Compétences) et c’est ce semble être appliqué dans le bureau de Nantes

Bretagne. Les calculs sont obtenus à partir des prévisions de volume de courrier

et la prescription stricte qu’une opération de distribution (en fonction des types

de courriers prévus) prend en minutes. Cependant ces calculs sont uniquement

effectués par la DOTC. Les conclusions des résultats sont imposées au directeur

en tant qu’objectif. Comme le montre la

, l’utilisation d’une telle méthode dans la restructuration actuelle est très

pertinente car elle prend en compte l’analyse d’éléments multiples qui vont

influencer le changement à venir.

Résultats

MoyensObjectifs

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(2) Hypothèses d’évolution démographique et autres (données sociales internes

Source : GILBERT P., La gestion prévisionnelle des ressources humaines, La Découverte, 2006

Ressources HumainesA l’horizon T + N

- volume- compétences acquises

Besoins en emploisA l’horizon T + N

- volume - compétences requises

Objectifs stratégiques

Diagnosticd’écarts

Politiques d’ajustement- affectation (mobilité, recrutement, départs)- développement (formation, parcours professionnel …)- affectation et organisation du travail

(3) Hypothèses et transformation des emplois

(1) Analyse environnement et facteurs internes : marchés, produits, technologies, situation financière, situation sociopolitique

25

Figure 3 : schéma de la GPEC

Ici nous connaissons l’analyse de l’environnement (1) et les hypothèses

d’évolutions (2) et celles de transformations (3) il en résulte un sureffectif d’après

les chiffres donnés par la DOTC au directeur d’établissement (à venir, j’espère

…). La principale variable d’ajustement est celle de l’affectation. En effet dès le

mois d’octobre 2006, sept postes de facteurs n’étaient pas remplacés dans

l’optique de cette réorganisation. Parallèlement, le bureau incite des agents à la

mobilité et certains facteurs sont déjà réaffectés dans d’autres établissements de

l’entreprise, en particulier dans des centres de tri. Les deux autres variables

d’ajustement sont en cours d’élaboration, par le biais de la communication

interne du groupe, ou en cours d’application. En particulier pour le

développement des individus où un vaste programme de promotions internes est

prévu à l’horizon 2008 – 2010.

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La notion d’efficience

En substance il s’agit de faire plus avec moins, ce qui correspond à la

situation actuelle du bureau que nous étudions. Cependant la notion d’efficience

est généralement difficilement perçue par les acteurs qui la confondent avec la

logique de rendement et donc par raccourci à celle de « profit ». Dans tous les

cas cette notion doit être différenciée de celle d’efficacité. L’efficience aura

probablement un impact sur la résistance au changement dans le service de

distribution car elle sera interprétée comme une contrainte supplémentaire.

D’autant plus qu’elle ne fait pas partie des valeurs traditionnelles de l’entreprise.

Il en résulterait un refus d’une hausse de la productivité et des cadences

imposées. Les risques d’une mauvaise efficience se sont des gaspillages : en

ressources humaines pour l’essentiel et un peu en matériel, dans le cas étudié.

Enfin cette notion devrait à terme imposer un contrôle budgétaire plus rigoureux.

La qualité en tant qu’objectif

Dans les services publics, la gestion de la qualité a toujours eu du mal à être

perçue, aussi bien par le grand public que par le centre opérationnel dans

l’organisation. Tout effort qui irait dans ce sens encourt le risque de passer

inaperçu auprès des consommateurs si la communication est déficiente ou

occasionnerait des réserves de la part des salariés. En effet la notion de qualité

n’est pas perçue comme neutre dans une organisation publique et est

considérée comme une ouverture aux logiques de marchés et de concurrence.

De plus ce qui sera considéré comme un bon niveau de qualité par les préposés

ne sera pas forcément en adéquation avec la qualité attendus par les clients ou

par les lignes hiérarchiques, les référentiels divers (fiches postes, processus,

etc.) Il faut opérer pour du sur-mesure, avec l’aide d’un service marketing pour

évaluer les attentes des clients et éviter une sur-standardisation même parfaite

techniquement qui ne répondrait pas aux besoins des consommateurs. De

même qu’il faut éviter toute sur-qualité ou initiative des proposés qui ne soit pas

prévue dans la normalisation du service qui doit être rendu. Cet enjeu va être

crucial pour la réorganisation à venir puisque la satisfaction du client semble

essentielle à présent dans la stratégie de l’entreprise, alors que les manières

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d’opérer sur le terrain peuvent largement dépendre de l’appréciation individuelle

de chaque préposé.

I.2) … pour des contraintes particulières

Les questions de légitimité des organisations publiques

Pour ce point, nous pouvons distinguer trois logiques différentes. La première

étant la vision que ce fait le « grand public » du service public qu’est La Poste, la

deuxième est l’idée que les politiques français en ont et enfin comment les

acteurs au sein de l’organisation perçoivent

Avec le public

Les volontés politiques (très temporaire comme nom)

L’attachement à l’idée service public des facteurs est évident et fait

régulièrement l’objet de revendications lors des grèves et manifestations.

La vision en interne

Difficultés pour être légitime. Décalage entre ces 3 différentes logiques. Pas

la même perception des choses. Qui se retrouve au sein de La Poste en

particulier entre les cadres et les préposés.

Les relations de pouvoirs et phénomène bureaucratique

Si l’on considère en partant des principes du courant des interactionnistes0,

les individus au sein d’une organisation sont animés par un système complexe

de sentiments qui les guident dans leurs réponses et leurs refus de se plier aux

exigences de la production. Cette théorie s’oppose donc à celles de Taylor ou

Fayol, pour qui les individus sont déterminés par des raisons pécuniaires et n’ont

pour ainsi pas de « sentiments ». La conséquence pour la compréhension de

jeux de pouvoirs au sein des organisations, c’est qu’en plus des liaisons

hiérarchiques traditionnelles il existe aussi des mécanismes de « leadership »

informels entre les individus. Pour notre terrain cela va se traduire par des

0 Courant regroupé à Harvard fin des années 1930 avec Mayo, Hawthorne ou encore le philosophe Whitehead.

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formes de « désobéissance » envers des responsables hiérarchiques de la part

de membres du centre opérationnel.

I.3) Les relations de pouvoir

Centralisation et lourdeurs administration

Enjeux de pouvoir

Des préoccupations différentes par rapport au nouveaux objectifs

II. Particularités de la gestion par projet

La gestion de projet est un prolongement récent dans l’étude des

organisations. Même si ce procédé est utilisé depuis très longtemps par les

hommes. Par ailleurs, dans l’histoire contemporaine les auteurs de gestion on

encore du mal à évaluer l’apport du fonctionnement des organisations par projet.

II.1) Calendrier et planification

Ordonnancement

II.2) Structure projets

Structure intégrée

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II.3) La gestion du changement

L’importance de la communication

II.4) Les risques et difficultés de la gestion par projets

Rigidité potentiellement accrue

Sur les procédés et processus

Repli sur soi du projet

« Œillères » de l’équipe projet

III. Des enjeux et des défis à relever

Réorganisation de transition

Maintenant que nous connaissons d’une façon approfondie le contexte, sous

différents angles de vue, et les logiques qui vont animer les réorganisations

futures du bureau de poste nous allons pouvoir formaliser les enjeux que devront

gérer le directeur d’établissement et son équipe.

D’un point du vu organisationnel général de l’entreprise, il va falloir analyser

quelle place la structure donne aux individus, le centre opérationnel (ici nous

parlons des préposés du bureau de distribution) est-il considéré comme créateur

de valeur ?

L’organisation est elle cohérente avec l’activité, la stratégie, les changements

de l’environnement de l’entreprise, évolue t’elle avec ces paramètres ?

III.1) Fondements de la prochaine organisation ?

Toute nouvelle organisation va t’elle utiliser les bases actuelles ou utilisera t-

elle des innovations techniques ou de gestion ? Ainsi que des outils et des

systèmes différents ? En d’autres termes, toute nouvelle structure pourra-t-elle

permettre l’apparition de nouveaux changements organisationnels, tels que

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l’utilisation de système d’information, de nouvelles technologies, laissera-t-elle

une place à l’innovation managériale et l’utilisation de concepts modernes de

gestion c’est à dire autonomie, initiative du personnel ? Va-t-elle chercher à

réduire des écarts de gestion entre le travail prescrit et le travail réel ? A priori en

ce qui nous concerne, la principale préoccupation de toute réorganisation c’est

de rester le plus compétitif possible face à un marché de plus en plus

concurrentiel. De plus les communications interne et externe jouent un rôle très

important pour amener le changement au sein de l’entreprise. Ainsi la nouvelle

organisation fait figure d’un instrument à la fois économique (rentabilité,

performance) et politique (pouvoir, négociation) au sein de l’entreprise.

III.2) Pour quels objectifs ?

La proche réorganisation promet d’être axée en priorité sur les clients (voir

les extraits du document de « sensibilisation à la qualité » en annexes). La

réorganisation va être repensée sous forme de processus, qui se font sur la

base des produits, précisons que nous ne sommes pas dans une logique de

« reegeenering ». Concept selon lequel l’organisation remet à plat toutes ses

façons de faire. Ici ce n’est pas le cas, seulement on tente d’obtenir une vue

d’ensemble de ce que l’on pratique déjà sur le terrain. Ce qui nous renvoie à la

place des préposés dans l’organisation, elle va nécessairement changer puisque

les objectifs sont différents. De manière générale, l’entreprise veut se doter de

nouvelles machines et d’outils de gestion axés sur la performance (aussi bien

qualitatif que quantitatifs). Alors qu’en parallèle les efforts en termes de

budgétisations n’ont jamais été aussi forts. Comme nous venons de l’évoquer,

l’entreprise souhaite placer le client au cœur de son processus de production,

pour ce faire la direction générale s’est fixé des objectifs de qualité en passant

par la certification ISO 9001. Brièvement rappelons que : la certification qualité

implique une augmentation de la normalisation du travail et donc une réduction

des zones d’incertitudes pour le centre opérationnel. Cet élément nous permet

de revenir sur la considération des objectifs de la réorganisation qui est politique

en plus d’être économique. Car les changements dans les relations de auront un

impact sur la structure du bureau de Poste. En effet si les zones

« d’incertitudes » sont moins nombreuses le pouvoir (informel) du centre

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opérationnel sera diminué et leur rôle ou leur importance risque d’en pâtir. Par

ailleurs, nous pouvons émettre des réserves aux risques liés à une normalisation

accrue qui peuvent avoir un impact négatif sur une organisation déjà très

standardisée, même si elle n’est pas très formalisée. La rigidité devrait donc être

amplifiée à terme avec une certification qualité alors que le marché va vers une

organisation qui nécessite de savoir d’adapter aux différentes évolutions

(juridique, client, etc.) ? De tels phénomènes sont assimilés à de la néo-

bureaucratisation ou du néo-taylorisme, qui sont des freins à l’innovation

organisationnelle et sont susceptibles d’apporter des blocages au sein des

processus de l’entreprise. Surtout que la population du bureau de Poste se sent

très concernée par son travail et ne vient pas seulement pour exécuter une

tâche telle une machine. De fait nous allons pouvoir souligner un paradoxe entre

la communication et la représentation que les dirigeants (national et local) se

font des choses et les actes qu’ils engagent sur un terrain bien plus concerné

qu’ils ne peuvent le penser. Nous procéderons à une analyse des ces différents

décalages entre ce qui est voulu (sur les documents officiels) et ce qui sera

appliqué ou applicables sur le terrain.

III.3) La gestion de contraintes importantes

D’un point de vu purement local les interrogations, que nous venons de lister

de façon non exhaustive, sont fortement liées au contexte plus global de

l’entreprise. Par exemple, la concentration des pouvoirs tend à augmenter dans

les lignes hiérarchiques supérieures et les flux d’informations sont de plus en

plus durs à gérer. Le directeur d’établissement du bureau de Poste que nous

étudions à un rôle de chef de projet dans la réorganisation qui nous occupe, on

lui fixe donc des objectifs qui ne dépendent pas de sa volonté. Il possède

certaines marges de manœuvre et d’un cadre précis d’application de décisions

qui lui sont imposés. Composer avec des formes atypiques de contrat de travail

(avec les accords « Vaugirard ») mais qui peuvent s’avérer être des moyens de

rendre l’organisation plus flexible (cf. diagnostic interne). En outre il devra

constituer avec des fonctions supports du travail de distribution qui seront

modifiés, telles que : une mécanisation du tri plus importante, la concentration de

certains services (commercial, GRH, etc.) à la DOTC. Les outils qui sont à sa

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disposition ne semblent pas être légion et toute laisse à penser que les

changements dépendent pour beaucoup de son interprétation personnelle.

Comment l’encadrement du bureau va piloter la restructuration et à terme de

quelle façon le contrôle sur le centre opérationnel va s’opérer ?

Enfin le changement organisationnel se fera dans un contexte particulier et les

parties prenantes auront un rôle décisif dans la réussite du projet que le

directeur doit mettre en place. Ce qui nous conduira à traiter, à la marge, de la

façon dont le changement est amené et s’il est accepté par le centre

opérationnel, pour qui les enjeux sont de l’ordre des ressources humaines et ne

répond pas aux logiques stratégiques et économiques. Comment implanter une

organisation dont l’objet est différent des attentes des préposés ?

Au niveau culturel (p81 Bartoli)

Conclusion du chapitre 2

Les effets d’une gestion par projet ne sont pour l’instant pas prouvés en

termes de transversalité, de communication et de décloisonnement des

entreprises qui ont utilisé de telles méthodes.

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Chapitre 3

La réorganisation est elle possible dans ce

bureau de Poste ?

Introduction du chapitre

Attention, ce chapitre n’est vraiment pas abouti ! Et ne doit pas être pris au

pied de la lettre (si j’ose dire). Il va être totalement différent de ce que le plan

initial avait prévu. La hiérarchisation des idées n’est pas définitive et la liste des

idées non exhaustive. Et le développement n’en est qu’à un regroupement

d’idées clés.

Malheureusement ce mémoire ne pourra pas suivre le développement final

de la réorganisation de la distribution du bureau, car le projet à pris du retard et

ne sera abouti que fin mai (au mieux d’après le directeur d’établissement).

Cependant nous pourrons nous appuyer sur des résultats intermédiaires et sur

des entretiens de suivis du projet. Pour cela j’ai interrogé trois facteurs (à venir)

du service et l’on m’a fait le compte rendu d’entretien de reclassement et

d’évaluation. Nous allons nous situer davantage sur des perspectives d’avenir

liés à la façon dont le changement est amené.

Une approche par la sphère du privé sur des bases de management public.

Satisfaction client, mais pas de culture de la perf

Les objectifs sont le leitmotiv de l’organisation, mais ils ne sont pas clairs

pour tous, on ne connaît que les « généraux »

I. Quelle sera situation par rapport aux enjeux

fixés ?

Pour cette première partie nous allons reprendre les points précédemment

développés dans le chapitre II (cf. Figure 2 : triangle de la performance au sein d’une

entreprise de service public).

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I.1) Vers une crise structurelle ?

Une organisation qui ne ressemble plus à son environnement

Cohabitation de systèmes différents

Structure mécaniste (planification) versus gestion de projet

I.2) Budgétisation et efficacité

Le premier changement significatif du bureau se situe sur l’effectif, à l’instar

de beaucoup d’entreprises, et en particulier dans le service public, beaucoup de

départs à la retraite ne sont pas remplacés. Ceci s’explique par deux objectifs

liés : un accroissement de la productivité du travail et la volonté de faire des

économies. En effet, il est acquis que pour l’activité de distribution de courrier le

premier poste de dépense est issu de la masse salariale. Dès le mois d’octobre

2006, le directeur d’établissement avait commencé à anticiper des moyens

humains à la baisse en ne procédant pas au remplacement de 7 facteurs qui

partaient à la retraite. Cette anticipation a été faite indépendamment de toute

directive directe de la DOTC 44/85. Cependant les moyens sur le terrain sont de

plus calculés au plus juste pratiquement à flux tendu. De fait, le nombre de

tournées à découverts augmentent et le manque de « rouleurs » est de plus en

plus flagrant si j’en crois Mr Comte.

I.3) Ajustements des moyens de production Le passage à une certification ISO 9001

La certification qualité est issue d’abord d’une volonté nationale qui déléguée

ensuite aux DOTC. La DOTC 44/85 vient de demander au bureau que nous

étudions de se préparer au passage à l’ISO 9001. Pour cela l’établissement à

commencer à évaluer son niveau de qualité grâce à des audits « blancs ». Pour

le moment les conclusions sont peu encourageantes, surtout en matière de

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communication et gestion des processus entre les différents services. En effet

de l’aveu même du cadre courrier Serge Dumont (dans un entretien accordé le

18/01/2007) l’établissement a un taux de réalisation de 18% de cet objectif alors

que pour obtenir la certification il devrait se situer au dessus des 60%. Hors la

procédure de certification ISO 9001 version 2000 demande une gestion par les

processus et l’organisation doit s’inscrire dans une logique de transversalité.

C’est pourquoi le directeur d’établissement assisté de son animateur qualité

demande à des intervenants internes de sensibiliser le centre opérationnel à la

notion de qualité au sens ISO 9001 v.2000 qui comprend la gestion par

processus (cf. annexe X).

Outil amplificateur de la standardisation ?

N.B : avec les entretiens des facteurs, Armand et décalages + profils de

l’encadrement

II. Les méthodes utilisées concrètement

II.1) Une réorganisation sous forme de projet

Experts et scénarios

DOTC, experts non issus du terrain, pas de retour d’expériences, de

concertation (aucun « knowledge management)

II.2) Gestion par processus

Limitée et premières dissonances « graves » entre les volontés politiques et

les réalités du terrain.

II.3) Importance du marketing interne

Une communication qui souffre de lacune

Projets prometteurs dans les médias officiels, pas la communication

correspondante sur le terrain et encore moins d’action menées

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III. Contrôle et pilotage de l’organisation

Ce dernier point concerne aussi la résistance au changement, mais pas

seulement. Pour le moment le planning connaît de sérieux retards amplifiés par

une volonté de la direction du centre de ne rien changer avant la période

estivale. En tout cas les premières conséquences se font ressentir sur

l’encadrement, les lignes hiérarchiques ont été les premières touchées.

III.1) Réduction hiérarchique et autonomie accrue

Alors que tout semble imposer au groupe, et au bureau en particulier, d’opter

pour une structure plus souple. Trop de demi-mesure ? Relais encore trop

importants ? (Armand)

III.2) Gérer la résistance au changement

Les attentes des facteurs et matière d’organisation

Le point de vue des syndicats

III.3) Entre tradition et modernisme

Utilisation de tableau de bords

Mais de façon limitée

La culture d’entreprise

Très importante, plus culture sociale qui parfois doit être modernisée,

accompagnée

Gestion de l’implication

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L’utilisation d’animateurs et de pilotes – gestion par processus

III.4) Un manque d’expérience dans la gestion « moderne » ?

Malgré les apparences, l’approche n’est pas systémique

Conclusion du chapitre 3

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Chapitre

Conclusif

La naissance d’un monstre ? On veut rester mécaniste mais sans les

inconvénients ? On ne veut pas tout chambouler ? « Gagner sur tous les

tableaux » : GP, processus, standardisations ? Mauvaise appréciation du facteur

humain ? On le minore (dans ses réactions, sa place dans la com. °, etc.) ?

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Annexes

Annexe 1 : Matrice de Porter élaborée

Intensité concurrentielle :Pression concurrentielle en

forte hausse.

Pouvoir de négociation des fournisseurs(Leasing véhicules,

matériels de tri)

Menace des nouveaux entrants

Attentes des clients(Entreprises,

publicitaires, journaux)

Menaces des nouveaux produits et produits de

substitution

POUVOIR PUBLICS-ARCEP

(régulation des prix)

-Etat

(subvention,

obligation de service

COMPORTEMENTS-Domination par les coûts

-Différenciation

Nouvelles stratégies ?

PERFORMANCE-Domination par les coûts

-Différenciation

Obligations

contractuelles

Obligations

contractuelles

Changement

organisationnel ?

Anticipations

Nouveaux

entrants

STRUCTURE

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http://www.art-telecom.fr/fileadmin/reprise/secteurpostal/pres-etdsofres-0406-eng.ppt

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L’étude est intégralement consultable à l’adresse suivante :

Annexe 2 : étude sur les attentes des usagers de services postaux (extraits)

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42Annexe 3: Organigramme de la structure d’origine

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43Jean-Paul LUQUETQualité PerformanceCatherine GOURCCAPRO Gestion / Logistique / SécuritéAnnexe 4 : Organigramme de la nouvelle structure

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Annexe : Document interne – cartographie des processus

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Annexe 3 : Document interne – gestion de la qualité (extraits)

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Bibliographie

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Table des matières

CHAPITRE INTRODUCTIF....................................................................................3

CHAPITRE 1 : ANALYSE CONTEXTUELLE DE LA POSTE..............................4

I. DES CONTRAINTES EXTERNES QUI ÉVOLUENT RAPIDEMENT................................4

I.1) Au niveau national..................................................................................5

I.2) A l’échelle locale...................................................................................12

II. UNE ORGANISATION QUI ÉVOLUERA ?..........................................................14

II.1) Une stratégie nationale.....................................................................14

II.2) Une organisation standardisée ….....................................................15

II.3) … pour des contraintes locales.........................................................19

CHAPITRE 2 : PROBLÉMATIQUE D’UNE RÉORGANISATION AU SEIN D’UNE ENTREPRISE DE SERVICE PUBLIC...........................................................22

I. SPÉCIFICITÉS DU MANAGEMENT PUBLIC ET RELATIONS POUVOIR......................23

I.1) Des leviers d’actions spécifiques à privilégier …..................................23

I.2) … pour des contraintes particulières....................................................27

I.3) Les relations de pouvoir.......................................................................28

II. PARTICULARITÉS DE LA GESTION PAR PROJET.............................................28

II.1) Calendrier et planification.................................................................28

II.2) Structure projets...............................................................................28

II.3) La gestion du changement...............................................................29

II.4) Les risques et difficultés de la gestion par projets............................29

III. DES ENJEUX ET DES DÉFIS À RELEVER........................................................29

III.1) Fondements de la prochaine organisation ?.....................................29

III.2) Pour quels objectifs ?.......................................................................30

III.3) La gestion de contraintes importantes..............................................31

CHAPITRE 3 LA RÉORGANISATION EST ELLE POSSIBLE DANS CE BUREAU DE POSTE ?.............................................................................................33

I. QUELLE SERA SITUATION PAR RAPPORT AUX ENJEUX FIXÉS ?..........................33

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I.1) Vers une crise structurelle ?.................................................................34

I.2) Budgétisation et efficacité....................................................................34

I.3) Ajustements des moyens de production Le passage à une certification

ISO 9001............................................................................................................34

II. LES MÉTHODES UTILISÉES CONCRÈTEMENT.................................................35

II.1) Une réorganisation sous forme de projet..........................................35

II.2) Gestion par processus......................................................................35

II.3) Importance du marketing interne......................................................35

III. CONTRÔLE ET PILOTAGE DE L’ORGANISATION..............................................36

III.1) Réduction hiérarchique et autonomie accrue...................................36

III.2) Gérer la résistance au changement..................................................36

III.3) Entre tradition et modernisme...........................................................36

III.4) Un manque d’expérience dans la gestion « moderne » ?.................37

CHAPITRE CONCLUSIF....................................................................................38

ANNEXES............................................................................................................39

BIBLIOGRAPHIE.................................................................................................45