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1 BULLETIN BIMESTRIEL D’INFORMATIONS DE LA FAO-NIGER BULLETIN BIMESTRIEL D’INFORMATIONS DE LA FAO-NIGER N°001 DU 10 MARS 2017 Œuvrer ensemble pour un monde « Faim zéro » « La famine est un échec inconcevable » dixit le Directeur Général de la FAO FAO Niger-INFOS Célébration de la journée mondiale de l’alimentation au Niger P. 2 Sommaire Concours de dessin sur le chan- gement climatique P. 2 Concours culinaire lors de la journée internationale de la femme rurale P. 3 L’apport des légumineuses dans la sécurité alimentaire P. 3 La FAO et le Niger renforcent les capacités en protection sociale P.4 Lancement d’un projet de réduction du travail des enfants dans l’agriculture P. 4 La FAO évalue son programme pays au Niger P.5 Le club Dimitra , un puissant outil de changements de comportement P. 5 La Fao appuie le Niger à soutenir des ménages très pauvres P. 6 La FAO booste la production maraichère au Niger P. 6 Un seuil d’épandage et 22 motopompes pour les maraichers de Sahiya P.7 Célébration de la journée mondiale de l’alimentation par le Niger et la FAO en images P. 8 En cours: élaboration et validation du plan de travail 2017-2018 de la représentation sur la base du cadre programme pays (CPP) 2017-2020 En cours: Diffusion du document sur les 40 ans de coopération entre la FAO et le Niger 21 mars 2017: Journée internationale des forêts Agenda Selon le Directeur Général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture José Graziano da Silva, « la communauté internationale doit intervenir afin d’éviter une catas- trophe » au Yémen, au Soudan du Sud, au Nigeria et en Somalie. Les Nations unies ont déclaré officiellement l’état de famine dans certaines régions du Soudan du Sud et il est fort probable que de telles annonces se répètent dans un futur proche. Près de 20 millions de personnes, réparties entre quatre pays, à savoir le Yémen (14 millions), le Soudan du Sud (5 millions), le Nigeria (5 millions) et la Somalie (3 millions) sont actuellement confron- tées à une grave insécurité alimentaire, cela signifie qu’elles sont déjà sous-alimentées et n’ont souvent pas d’autres choix que de vendre leurs actifs pour survivre. Jamais en l’espace de 20 ans, autant de personnes ne se sont retrouvées si près d’une catas- trophe humanitaire. Alors que la guerre civile ravage ces quatre pays, il est évident que cette catastrophe est l’œuvre de l’homme. La famine et la grave insécurité alimentaire compromettent la capacité de l’orga- nisme humain à se rétablir et il en est de même pour la résilience des communautés. De nombreuses familles se retrouvent par exemple à vendre leur bétail, à transformer leurs stocks de se- mences en source d’alimentation pour finalement n’avoir plus d’autre choix que de quitter leur domicile. Il est vital de leur porter secours immédiatement. Chaque minute est cruciale. Le monde l’a appris à ses dépens il y a cinq ans lorsqu’une grave famine a frappé la Somalie. Bilan : plus de 250 000 morts. Porter secours implique d’être accessible afin d’apporter une aide alimentaire et agricole de manière immédiate et de renforcer les moyens d’exis- tence ruraux des personnes qui dépendent de l’agriculture et de l’élevage. Nous ne pouvons pas éviter une sécheresse mais nous pouvons éviter que la sécheresse n’entraîne une famine. La communauté internationale doit intervenir afin d’éviter une catastrophe naissante. Des solutions politiques doivent être étudiées et il est impératif de garantir l’accès de ceux qui tentent d’aider les populations les plus vulnérables et qui vivent souvent dans des zones touchées par les conflits et difficiles d’accès, à l’image des agences onusiennes que sont l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et le Pro- gramme alimentaire mondial (PAM). Directeur Général de la FAO, Dr José Graziano da SILVA (Source: lemonde.fr) Photo : lemonde.fr

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« La famine est un échec inconcevable » dixit le Directeur Général de

la FAO

FAO Niger-INFOS

Célébration de la journée

mondiale de l’alimentation au

Niger

P. 2

Sommaire

Concours de dessin sur le chan-

gement climatique P. 2

Concours culinaire lors de la

journée internationale de la femme

rurale P. 3

L’apport des légumineuses

dans la sécurité alimentaire

P. 3

La FAO et le Niger

renforcent les capacités en

protection sociale

P.4

Lancement d’un projet de

réduction du travail des enfants

dans l’agriculture

P. 4

La FAO évalue son

programme pays au Niger

P.5

Le club Dimitra , un puissant outil

de changements de comportement P. 5

La Fao appuie le Niger à soutenir

des ménages très pauvres P. 6

La FAO booste la production

maraichère au Niger

P. 6 Un seuil d’épandage

et 22 motopompes pour les

maraichers de Sahiya

P.7

Célébration de la journée mondiale

de l’alimentation par le Niger et la

FAO en images

P. 8

En cours: élaboration et validation du plan

de travail 2017-2018 de la représentation

sur la base du cadre programme pays

(CPP) 2017-2020

En cours: Diffusion du document sur les

40 ans de coopération entre la FAO et le

Niger

21 mars 2017: Journée internationale des

forêts

Agenda

Selon le Directeur Général de l’Organisation des Nations Unies

pour l’alimentation et l’agriculture José Graziano da Silva, « la

communauté internationale doit intervenir afin d’éviter une catas-

trophe » au Yémen, au Soudan du Sud, au Nigeria et en Somalie.

Les Nations unies ont déclaré officiellement l’état de famine dans

certaines régions du Soudan du Sud et il est fort probable que de

telles annonces se répètent dans un futur proche. Près de

20 millions de personnes, réparties entre quatre pays, à savoir le

Yémen (14 millions), le Soudan du Sud (5 millions), le Nigeria

(5 millions) et la Somalie (3 millions) sont actuellement confron-

tées à une grave insécurité alimentaire, cela signifie qu’elles sont

déjà sous-alimentées et n’ont souvent pas d’autres choix que de

vendre leurs actifs pour survivre. Jamais en l’espace de 20 ans,

autant de personnes ne se sont retrouvées si près d’une catas-

trophe humanitaire.

Alors que la guerre civile ravage ces quatre pays, il est évident

que cette catastrophe est l’œuvre de l’homme. La famine et la

grave insécurité alimentaire compromettent la capacité de l’orga-

nisme humain à se rétablir et il en est de même pour la résilience

des communautés. De nombreuses familles se retrouvent par

exemple à vendre leur bétail, à transformer leurs stocks de se-

mences en source d’alimentation pour finalement n’avoir plus

d’autre choix que de quitter leur domicile. Il est vital de leur porter

secours immédiatement. Chaque minute est cruciale. Le monde

l’a appris à ses dépens il y a cinq ans lorsqu’une grave famine a

frappé la Somalie. Bilan : plus de 250 000 morts. Porter secours

implique d’être accessible afin d’apporter une aide alimentaire et

agricole de manière immédiate et de renforcer les moyens d’exis-

tence ruraux des personnes qui dépendent de l’agriculture et de

l’élevage. Nous ne pouvons pas éviter une sécheresse mais

nous pouvons éviter que la sécheresse n’entraîne une famine.

La communauté internationale doit intervenir afin d’éviter une

catastrophe naissante. Des solutions politiques doivent être

étudiées et il est impératif de garantir l’accès de ceux qui tentent

d’aider les populations les plus vulnérables et qui vivent souvent

dans des zones touchées par les conflits et difficiles d’accès, à

l’image des agences onusiennes que sont l’Organisation des

Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds

international des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et le Pro-

gramme alimentaire mondial (PAM).

Directeur Général de la FAO, Dr José Graziano da SILVA

(Source: lemonde.fr)

Photo : lem

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Un des 15 candidats au concours de dessin sur le changement climatique

dessine son œuvre le 19 octobre 2016

La FAO et le Niger célèbrent la journée

mondiale de l’alimentation

Le Niger et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture ont

célébré, à l’instar de la communauté internationale, la journée mondiale de l’alimenta-

tion sur le thème : « le climat change, l’alimentation et l’agriculture aussi.» Les activités

commémoratives se sont déroulées à Niamey et à l’intérieur du pays durant quatre

jours.

Le 16 octobre, deux discours ont été diffusés sur les ondes de la radio et de la télévi-

sion nationale. Il s’agit notamment de celui du Directeur Général de la FAO livré par le

Représentant de la FAO au Niger, M. Lassaad LACHAAL et du discours du Ministre

délégué auprès du Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, chargé de

l’Elevage, M. Mohamed Boucha. Dans la journée du 17 octobre 2016, la FAO a remis

du matériel informatique et 11 motos à 10 fédérations dans le cadre du Projet des

achats pour les Africains par les Africains (PAA) et deux véhicules au Ministère de

l’Agriculture et de l’Elevage. Une autre activité ayant marqué la journée reste et de-

meure l’exposition des produits alimentaires et non alimentaires. Ce fut l’occasion

pour les participants de voir et déguster des produits de la transformation agroalimen-

taire de Moringa, des pâtisseries faites à base de farine de niébé, de mil et de sorgho

et autres produits remarquables.

Il a été aussi exposé des matériels de communication sur la sécurité alimentaire com-

posés des dépliants, des brochures, d’affiches, des livres, des albums, d’articles et

des documentaires sur les projets du PAM, de l’INRAN et de la FAO. Dans la même

journée, une conférence scientifique a été organisée en vue d’exposer les différentes

actions en cours au Niger dans le cadre de l’adaptation au changement climatique et

du renforcement de la résilience des populations. A cette occasion, plusieurs commu-

nications ont mis en exergue la précieuse contribution au développement durable du

centre Africain pour les Applications de la Météorologie au Développement (ACMAD),

de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), de l’Institut international de

recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides. Aussi, le Représentant

du Programme alimentaire Mondiale, Mr. Benoit Thiry, a saisi cette conférence pour

exposer les actions entreprises dans les 35 communes de convergence par le sys-

tème des Nations Unies pour aider les populations à être résilientes face aux change-

ments climatiques. Il a évoqué les expériences sur les filets sociaux et le système

d’alerte précoce qui ont permis de prévenir certaines crises et de toucher plusieurs

ménages vulnérables. Quant à la société civile, elle a présenté la plateforme pour le

changement climatique dans ses actions de plaidoyer susceptibles de faciliter le dia-

logue entre les chercheurs et les producteurs. La journée du 17 octobre s’est achevée

par un Cocktail organisé à l’initiative de la FAO et du Ministère de l’agriculture et de

l’élevage.

Un concours de dessin sur le changement

climatique organisé à Zinder

Le 19 octobre 2016, la célébration s’est poursuivie à l’intérieur du pays notamment à

Zinder avec un concours de dessin sur le changement climatique. C’est l’équipe de la

FAO et les autorités de la région de Zinder qui l’ont organisé dans l’enceinte de

l’école primaire de Dogon Marké dans le département de Mirriah. Ce concours a

enregistré la participation de 15 élèves du primaire.

A l’issue des épreuves et de l’examen des œuvres des candidats, le Jury a proclamé

les résultats. Ainsi les trois lauréats sont classés comme suit:

Sani Bouniya pour le niveau 2 du Cours Moyen;

Roufaî Maman Lawan pour le niveau 1 du cours moyen ;

Maâwiya Harouna pour le niveau 2 du cours élémentaire.

Le 20 octobre 2016, ces récipiendaires ont été récompensés au cours d’une cérémo-

nie qui s’est déroulée dans l’enceinte de l’école primaire de Dogon Marké.

Le premier prix a été remis par le préfet du département de Mirriah;

Le second prix a été remis par le maire de Gafati ;

Le troisième prix a été remis par le chef de canton.

Le représentant de la FAO , M. Lachaal Lassaad remettant les clés des véhicules au

Ministre délégué auprès du Ministère d’Etat Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage,

chargé de l’Elevage, Son Excellence M. Mohamed Boucha

Actualité

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Un concours culinaire organisé à l'occasion

de la célébration de l'année internationale

des légumineuses et de la journée internationale

des femmes rurales à Falwel

Le Niger et la FAO ont célébré la journée internationale de la femme rurale et l’année

internationale des légumineuses le 15 octobre 2016 sous le parrainage du gouverne-

ment.

A cette occasion un concours culinaire a été organisé dans la région de Dosso et a

regroupé cinq villages. Il s’agit des villages de Tégoizé Koira, Falwel, Mallam koira,

Deytagui Yamba et Kokoukou.

Il a été demandé à chacun des villages, un plat à base de Niébé car le niébé est une

des légumineuses les plus consommées au Niger. L’association des ingrédients a été

laissée au libre choix des villages.

Le programme conjoint « Accélérer l’autonomisation économique des femmes rurales

au Niger » a financé les ingrédients à hauteur de 20 000 FCFA par village.

Ce qui était recherché et qui a été obtenu, c’est la créativité dans l’esprit de compé-

titrices.

Le jury composé de 5 personnes a apprécié les plats selon les critères suivants : la

présentation/ l’esthétique, le goût et la créativité. Chacun des villages a présenté un

plat.

Des prix en espèce et en nature ont été décernés. Tous les villages ont reçu des prix

de participation.

Le premier village est celui de tégoizé koiara avec son plat de bouillie de niébé;

Le deuxième village est Falwel avec sa pâte de niébé accompagnée de la

sauce de feuilles de moringa;

Le troisième village est Mallam koira avec son gâteau de niébé accompagné de

la sauce de sardine;

Le quatrième village est le village de Deytagui Yamba avec sa purée de niébé

Et le cinquième village est Kokoukou avec ses boulettes de niébé accompagnées

de sauce d’oignon.

L’apport des légumineuses dans la sécurité

alimentaire et nutritionnelle présenté

A l'occasion de la double célébration de la journée internationale de la femme rurale et

de l'année internationale des légumineuses, la FAO a eu l'opportunité de faire une

brève présentation sur les légumineuses et leur apports nutritifs aussi bien au plan

humain que pour les sols.

Il ressort de définition donnée que les légumineuses désignent un type de cultures

récoltées uniquement pour l’obtention de grains secs.

Les haricots secs, les lentilles et les pois sont les types de légumineuses les plus

connus et les plus consommés.

Quant à l’apport nutritif des légumineuses, il est indéniable car les légumineuses :

possèdent une haute valeur nutritionnelle et constituent une source importante de

protéines végétales;

sont recommandées pour prévenir les maladies chroniques et l'obésité;

améliorent la fertilité des sols et permettent un meilleur rendement des productions

surtout dans l’agriculture mixte de céréales-légumineuses ou en jachère.

Le jury en pleine appréciation des plats présentés

Les ministres visitant les stands des femmes participant à l’exposition de Falwel dans

le département de Damana

Actualité

Séance de préparation des plats

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La FAO et le Niger renforcent les capacités

en protection sociale pour la sécurité

alimentaire et nutritionnelle

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Promouvoir la protection sociale pour

la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel », la FAO et le Niger ont tenu un

atelier technique de formation des acteurs impliqués dans la protection sociale, la

sécurité alimentaire, la nutrition et l’agriculture, du 9 au 11 novembre 2016, à Niamey.

Le Représentant de la FAO au Niger, M. Lassaad LACHAAL, a affirmé que la protec-

tion sociale a permis à tous les pays qui l’ont adoptée de réduire la pauvreté et l’insé-

curité alimentaire. « Cependant, il reste établi, que celle-ci n’offre pas les moyens

durables de sortir de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire, pour la simple raison

qu’elle ne s’attaque pas entièrement aux causes profondes de ces problèmes qui,

dans les zones rurales, exigent l’établissement de politiques de développement agri-

cole et rural intégrées. C’est pourquoi, il y a lieu de créer une synergie agissante entre

la protection sociale, l’agriculture et le développement rural », va-t-il déclaré.

Pour sa part, le Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage Mr Illa

Djimrao a déclaré que les liens entre la protection sociale et le secteur agricole ne

sont pas suffisamment établis dans les documents de politique et programme du

pays. C’est pourquoi, Il a souligné la nécessité de renforcer cette volonté en construi-

sant un système intégré de protection sociale au Niger

L’atelier a regroupé une trentaine de représentants ou points focaux des ministères en

charge de la protection sociale, de l’agriculture et du développement rural, des fi-

nances et de la planification, des organisations de la société civile, des structures des

organisations faitières paysannes et des membres du staff de la FAO. Y ont égale-

ment participé activement les partenaires de la FAO dont le Haut-Commissariat à

l’Initiative 3N, le Programme Filets Sociaux, le Bureau International du Travail, le

Programme Alimentaire Mondiale, l’UNIICEF et l’Alliance Sécurité Alimentaire.

Les participants se sont familiarisés avec les concepts, les principes, les instruments

et les rôles de la protection sociale, la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que la

résilience. Ils ont acquis des connaissances techniques sur cette nouvelle approche et

ont formulé des recommandations pratiques dans la perspective d’une prise en

compte de la protection sociale pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle au

Niger.

La FAO et le Niger lance un projet de réduction

du travail des enfants dans l’agriculture

La FAO et le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage ont procédé au lancement du

projet « réduire le travail des enfants pour une agriculture soutenable au Niger ». La

cérémonie de lancement couplée à la première réunion du comité de pilotage a re-

groupé, outre les membres du comité, la FAO, les représentants de la société civile et

du Parlement des Jeunes. Cette rencontre a permis de lancer officiellement le projet,

d’installer le comité de pilotage, de présenter le projet et d’adopter le plan de travail

2016-2017. Cet accord de financement de la FAO à l’Etat nigérien fait suite à une

requête du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage.

Cette requête a été motivée par le succès d’un premier projet «La prévention et la

réduction du travail des enfants dans les économies basées sur l’agriculture : Une

voie vers le développement rural durable et la réduction de la pauvreté» exécutée par

la FAO de 2013 à 2015 avec l’appui financier des Pays-Bas. Cette première phase a

permis de mettre en lumière les enjeux liés au travail des enfants, particulièrement

dans le secteur agricole. Au Niger, le travail des enfants n’est pas toujours reconnu,

dans les zones rurales, comme un travail, mais perçu comme faisant partie de l’ap-

prentissage normal des enfants et de leur contribution indispensable à la production

de cultures vivrières essentielles à la sécurité alimentaire de la famille. Et pourtant, ce

recours au travail des enfants dans l’agriculture n’est pas sans conséquences sur la

santé et l’éducation des enfants, mais aussi sur le développement économique des

zones rurales.

Les résultats d’une étude de cas réalisée en 2014 par la FAO sur le travail des en-

fants le long du fleuve Niger dans les filières rizicoles et maraichères, ont démontré

que les enfants qui travaillent voient leur avenir hypothéqué mais également celui des

communautés rurales auxquelles ils appartiennent. Il est clairement établi que dans

une situation de travail, les enfants sont dans l’impossibilité de poursuivre avec suc-

cès leur scolarisation, d’acquérir les connaissances et compétences en mesure de les

aider à moderniser l’agriculture et contribuer à une meilleure soutenabilité de l’agricul-

ture bénéfique pour toute la communauté. A travers le lancement de ce projet,

« l’appui de la FAO contribuera à la réduction du travail des enfants dans l’agriculture,

et par là même à soutenir l’emploi rural décent. » a affirmé le Représentant de la FAO

au Niger, Dr Lassaad LACHAAL.

Photo de famille prise juste après l’ouverture de l’atelier le 17 novembre 2016

à l’hôtel Ténéré de Niamey au Niger

Activité des projets de la FAO

M. Lassaad LACHAAL à gauche et le SG du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage à

droite lors de l’ouverture de l’atelier technique de formation en protection sociale pour

une sécurité alimentaire et nutritionnelle au Niger

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La FAO présente l'évaluation de son

programme pays à ses partenaires

L’atelier de restitution des conclusions de la mission d’évaluation du programme de

pays de la FAO a regroupé, outre les experts de l’organisation, des partenaires éta-

tiques, des organismes internationaux et du Système des Nations Unies.

Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, le Représentant de la FAO au

Niger, Dr Lassaad LACHAAL a rappelé le contexte de cette évaluation.

« Cette évaluation fait partie d’une série d’évaluations de programme de pays de la

FAO qui vise à contribuer à mieux orienter le programme de la FAO au niveau d’un

pays afin de le rendre plus pertinent à répondre aux besoins de ce dernier, et de

renforcer l’impact des efforts de l’Organisation vers la réalisation des Objectifs mon-

diaux des États membres. » Ces objectifs sont entre autres « éliminer la faim, l’insécu-

rité alimentaire et la malnutrition, la pauvreté et favoriser le progrès social et écono-

mique pour tous d’une part et d’autre part, gérer et utiliser de manière durable les

ressources naturelles. »

Il ressort de l’exposé de l’évaluation que l’équipe chargée de la question a rencontré

environ 300 personnes, aux niveaux central et décentralisé, incluant des représen-

tants des institutions nationales, des organisations de la société civile, des organisa-

tions et fédérations paysannes, des bailleurs de fonds, des agences du Système des

Nations Unies et d’autres agences internationales de développement.

« Les principales constatations de l’évaluation abordent deux aspects principaux » a

expliqué l’équipe d’évaluateurs. Il s’agit du positionnement stratégique de l’Organisa-

tion et la contribution de la FAO aux domaines prioritaires du Cadre de Programma-

tion du pays.

Cette étude a relevé que le Niger a constitué, pour l’Organisation, un laboratoire de

développement et de diffusion de bonnes pratiques et d’innovations pendant plusieurs

années à travers des projets de développement.

Elle a également relevé les différentes bonnes pratiques mises au point et dévelop-

pées par la FAO. Il s’agit des boutiques d’intrants, du warrantage, des champs écoles

paysans, des clubs d’écoute Dimitra, de la multiplication et de la diffusion de se-

mences de qualité, du recensement général de l’agriculture et du cheptel. Cette riche

expérience de la FAO au Niger est d’ailleurs reconnue par les acteurs nationaux du

développement rural.

« Malheureusement, ces acquis de la FAO sont insuffisamment utilisés pour proposer

des approches intégrées pour le renforcement de la résilience. » a déclaré l’équipe

d’évaluation.

Sur cette base, elle a proposé des recommandations pour corriger les insuffisances

constatées.

Le club Dimitra de la FAO, un puissant outil pour

les changements de comportement

Le Club Dimitra est un espace de réflexion, un mécanisme villageois de dialogue basé

sur la communication participative sensible au genre et qui débouche toujours sur des

actions collectives. Chaque village peut abriter un nombre variable de clubs de

femmes, d’hommes, de jeunes garçons et de jeunes filles.

Ces clubs discutent de thématiques qu’ils ont choisies eux-mêmes et pour lesquelles

ils décident ensemble de trouver des solutions locales. Les délibérations sont faites en

assemblées villageoises et entérinées, sous l’égide du chef de village. Dès lors qu’une

décision est prise en Assemblée, elle engage l’ensemble du village.

Les Clubs Dimitra obtiennent des résultats rapidement, mais on estime qu’ils devien-

nent autonomes après 24 mois d’accompagnement.

La confiance en soi acquise par les membres à travers les actions des clubs leur

permet de dynamiser les échanges au sein du village et avec les villages environ-

nants.

Cette toile de relations tissée se renforce et s’étend grâce aux radios communautaires

qui réalisent et diffusent des émissions « Clubs Dimitra ».

Au fur et à mesure, les clubs développent d’autres collaborations avec les services

déconcentrés de l’Etat, les organisations non gouvernementales, voire les projets et

programmes en cours dans leur zone d’intervention. Par leurs actions multiples et

multiformes, les Clubs Dimitra de la FAO sont uniques. Ils dynamisent les communau-

tés qui prennent ainsi mieux en charge leur destinée.

On peut d’ailleurs mentionner un faisceau de domaines dans lesquels les Clubs

Dimitra ont obtenu des changements de comportement et de pratiques au niveau des

communautés, des ménages et des individus, dans plus de 1000 villages du Niger.

On peut citer entre autres, l’estime de soi, la confiance en soi, l’accès à la terre pour

les femmes, le rôle et les relations homme-femme, le leadership féminin, les pra-

tiques agricoles, les pratiques familiales essentielles, la nutrition, la participation, les

activités génératrices de revenus, la structuration du monde rural, la résilience, le

changement climatique, la santé, la gouvernance locale, les prises de décisions et la

représentation, la cohésion sociale, la mise en réseau…

Photo de famille prise à l’ouverture de l’atelier

Réunion du club dimitra du village de Tegoyzé-Koira Zeno dans la commune rurale de

Falwel dans la région de Dosso

Activité des projets de la FAO

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Visite des réalisations du projet conjoint FAO/PAM par l’Ambassadrice des Etats-Unis, du

représentant de la FAO, du Directeur adjoint du PAM, de la Représentante de l’USAID, du

Gouverneur de Tahoua et du Maire de Sahiya

La FAO appuie le Niger à soutenir des

ménages très pauvres

Dans le cadre du projet Food for Peace, la FAO a apporté aux ménages très pauvres

et pauvres ciblés par le projet, un appui important et diversifié pendant les campagnes

hivernales et de contre saison en 2015 et 2016 pour la mise en valeur des terres

récupérées par le PAM et la pratique du maraîchage.

En 2015, 147 tonnes de semences de variété améliorée de mil, de niébé et de sorgho

ont été distribuées à 10 658 ménages pour la mise en valeur de 10 500 hectares.

Cet appui a permis à ces ménages de produire 108401 tonnes de céréales lors de la

campagne pluviale 2015. Pour la contre saison de la même année, 800 kg de se-

mences potagères composés de carotte, de tomate, du chou et de laitue, 50 tonnes de

pomme de terre et 20 tonnes de maïs ont été acquises au profit des bénéficiaires.

En 2016, 274 tonnes de semences de qualité ont été distribuées aux bénéficiaires du

projet. A propos de la campagne de cultures irriguées en cours, 760 kg de semences

potagères ont été acquises et distribuées aux mêmes bénéficiaires pour la production

de légumes frais et autres produits maraîchers à forte valeur nutritive. Ces différents

appuis techniques et en intrants ont permis de mettre en valeur des terres dégradées

et abandonnées.

Par ailleurs 312 de ces mêmes ménages ont, en plus, reçu 3008 kits petits ruminants

au niveau des 4 sites d’intervention du projet pour le démarrage du petit élevage. Dans

la perspective de la promotion de la petite irrigation et de la diversification agricole, 50

hectares de jardins maraîchers ont été aménagés sur les 4 sites d’intervention dans

les régions de Tahoua et de Tillabéry avec fonçage de 68 Puits et de 44 forages avec

mise en place de réseau californien.

La sécurisation de ces sites a consisté à les protéger à l’aide d’une clôture en grillage.

En plus des infrastructures, la FAO a aussi fourni des équipements d’exhaure aux

exploitants des 4 sites. Ce don est composé de 100 motopompes dont 40 pour la

région de Tahoua et 60 pour la région de Tillabéry.

Dans le cadre du renforcement des capacités des bénéficiaires, des actions sont en

cours pour leur structuration en organisations paysannes dynamiques capables de

s’organiser pour la commercialisation de leurs produits, l’approvisionnement en in-

trants et à travers la mise en place de champs écoles paysans pour l’adoption d’itiné-

raires techniques améliorés.

Dans le cadre des réalisations du programme terrain de l’USAID au Niger et à l’occa-

sion de la cérémonie de réception du seuil d’épandage construit par le Programme

Alimentaire Mondiale dans le cadre du projet Food For Peace, l’ambassadrice des

Etats Unis a effectué une visite de terrain le 30 novembre 2016 à Sahiya dans la

région de Tahoua. Financé par le Gouvernement américain et exécuté conjointement

par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et le

Programme Alimentaire Mondial (PAM), ce projet a pour objectif de renforcer la rési-

lience des communautés bénéficiaires des communes de Bagaroua, Allakaye et

Tondikiwindi, aux chocs et aléas climatiques. Elle était accompagnée dans son dépla-

cement par le Représentant de la FAO, le Directeur Adjoint du PAM et la Représen-

tante de l’USAID. A Sahiya, la délégation accompagnée par le gouverneur de Tahoua

s’est rendue sur le site féminin de 2 hectares aménagé par la FAO dans le cadre du

projet Food For Peace. Ce site fait parti de l’un des 3 aménagés à Sahiya d’une super-

ficie totale de 11 hectares pour développer les cultures irriguées afin de booster la

production maraîchère dans la zone.

En visitant ce site maraîcher, l’ambassadrice s’est particulièrement intéressée aux

appuis apportés par la FAO aux bénéficiaires en matière de semences, d’accompa-

gnement technique, de l’expérience des champs école et d’appui à la promotion du

petit élevage, etc. Au cours de la cérémonie officielle de réception du seuil d’épandage

construit par le PAM, le Représentant de la FAO, Dr Lassaad LACHAAL a rappelé le

contexte d’exécution du projet conjoint Food For Peace « Operationalizing Part-

nerships for Resilience Building in Niger » et a fait le point des actions réalisées par

son organisation. Quant au Représentant du PAM, il a mis l’accent sur le rôle du seuil

dans l’environnement du village et a exhorté les populations à en prendre soin pour un

fonctionnement optimal. Il a été suivi du Gouverneur qui a remercié les deux agences

pour leurs efforts aux côtés du gouvernement nigérien. L’ambassadrice des USA a,

quant à elle, mis l’accent sur l’excellence des relations entre les Etats Unis d’Amérique

et le Niger et a rappelé la disponibilité du gouvernement américain à continuer à soute-

nir les actions en faveur d’une meilleure résilience des populations vulnérables du

Niger. La cérémonie a pris fin par la remise de 22 motopompes acquises par la FAO

au profit des exploitants des sites maraîchers et la visite du seuil d’épandage construit

par le PAM.

Ménages vulnérables nigériens appuyés par la FAO

Activité des projets de la FAO Un seuil d’épandage et 22 motopompes pour

les maraichers de Sahiya

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B U L L E T I N B I M E S T R I E L D ’ I N F O R M A T I O N S D E L A F A O - N I G E R

Quatre agences du SNU mutualisent leurs efforts

pour l’autonomisation économique des femmes

rurales au Niger

Dresser un bilan exhaustif de la mise en œuvre du programme conjoint « Accélérer

l’Autonomisation Economique des Femmes Rurales au Niger » est l’un des objectifs

de l’atelier national qui a regroupé à Niamey le 7 décembre 2016 les communautés

bénéficiaires, les structures chargées de l’exécution, les partenaires techniques et

financiers et les ministères techniques. Exécuté conjointement par l’Organisation des

Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le Fonds International de

Développement Agricole (FIDA), le Programme Alimentaire Mondiale (PAM), l’Organi-

sation des Nations Unies pour la Femme (ONU-FEMMEs), ce programme a démarré

ses activités en avril 2015 dans cinq villages de la commune de FALWEL de la région

de Dosso. Au fil du temps, les activités se sont étendues pour concerner 20 villages

des communes de Falwel et Sokorbé dans la région de Dosso et des communes de

Djirataoua et Guidan Amoumoune dans la région de Maradi. Dans ces quatre com-

munes de convergence, ce sont au total 25200 bénéficiaires composés de 16800

femmes et de 8400 hommes qui sont concernés. Après plus d’une année d’interven-

tion, les structures de mise en œuvre et les Ministères impliqués ont obtenu des résul-

tats parmi lesquels on peut retenir :

l’amélioration de la propreté dans tous les villages ciblés grâce à la dynamique

des Clubs Dimitra,

la proposition et l’adoption au niveau local des normes sociales pour circonscrire

certaines dépenses au cours des cérémonies qui poussent les femmes et les

hommes à décapitaliser et à déstocker. Il s’agit, entre autres, de la suppression de

l’uniforme et la réduction du coût du mariage etc.

la construction de logements au profit de certains enseignants sur initiative propre

des populations afin d’améliorer les rendements scolaires.

Des témoignages de bénéficiaires ont permis de comprendre l’ampleur du change-

ment apporté par le programme conjoint et de confirmer la bonne marche de l’autono-

misation économique des femmes dans les communes de convergence.

Mme Aissa Sina, âgée de 32 ans, habitante du village de Tegoizé Koira Zéno dans la

Commune Rurale de Falwel affirmait : « Avant l’avènement de ce programme dans

notre village, nous les femmes, nous ne sommes pas associées aux réflexions ou à la

prise de décision, nous sommes mal vues quand nous osons parler dans une assem-

blée et quand nous participons à des rencontres hors du village. Certaines femmes ont

véhiculé l’information selon laquelle toutes les femmes qui sortent du village pour des

activités ailleurs sont vendues et nous avions peur de quitter chez nous. Or maintenant

avec le programme, nous avons compris et n’avons peur de rien même s’il faut partir

au bout du monde. Le programme nous a permis aussi de réfléchir dans un cadre

concerté sur nos problèmes notamment d’ordre économique, et nous arrivons à trou-

ver des solutions par nous-mêmes ou par l’aide des hommes sans attendre quoi que

ce soit de qui que ce soit. Nous remercions les initiateurs du programme. »

Ces acquis et résultats du programme partagés à travers des présentations, des

travaux de groupe et des témoignages des bénéficiaires ont permis d’assurer la visibi-

lité du programme à l’échelle nationale. Cet atelier a également suscité l’intérêt du

gouvernement et des bailleurs de fonds et a facilité une meilleure compréhension du

programme et de sa stratégie d’intervention. Enfin cette rencontre a permis de relever

les forces et les faiblesses de la collaboration entre acteurs, de tirer des leçons, de

formuler des résolutions et recommandations pour une meilleure perspective.

Dans le discours qu’il a prononcé, à l’occasion de l’ouverture de l’atelier, au nom des

structures de mise en œuvre du programme conjoint, le Représentant de la FAO au

Niger, Dr Lassaad LACHAAL a affirmé que « Malgré ces excellents résultats enregis-

trés, le Programme conjoint risque de s’arrêter après octobre 2017, par manque de

financements. Pour ce faire, je lance un appel pressant à tous les partenaires tech-

niques et financiers, ainsi qu’au Gouvernement du Niger, pour que tous les efforts

soient déployés afin de garantir la poursuite des activités du programme ».

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Activité des projets de la FAO

M. Lassaad LACHAAL, Représentant de la FAO au Niger ouvrant à Niamey le 7 décembre

2016 les travaux de l’atelier bilan 2016 du programme conjoint « Accélérer l’Autonomisa-

tion Economique des Femmes Rurales au Niger »

La FAO booste la production maraichère

au Niger avec 3734 kg de semences potagères

pour la campagne irriguée 2016-2017 Dans le cadre de son appui à la campagne irriguée 2016, l’Organisation des Nations

Unies pour l’alimentation et l’agriculture a mis à la disposition des maraichers nigé-

riens 3534 kg de semences d’une valeur d’environ 60 millions de Francs CFA

( 2300 kg de chou, de 200 kg de laitue, de 500 kg de tomate et de 534 kg de ca-

rottes et 205 kg d’oignon) ainsi que 150 tonnes de semences de variété améliorée

de maïs d’une valeur de 72 millions de FCFA. Cette assistance a permis à près de

76000 ménages d’environ 532 000 personnes répartis dans les huit régions du

Niger de produire des denrées alimentaires durant la contre saison 2016/2017 pour

la promotion des cultures irriguées afin de couvrir leurs besoins alimentaires. Cet

appui a été possible grâce aux financements mobilisés par l’Organisation des Na-

tions Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) auprès de ses donateurs, en

l’occurrence la France, les Etats Unis d’Amérique par le biais de l’USAID et le

Rauyaume de Luxembourg.

Vue des semences dans le magasin de la FAO à Niamey au Niger

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Célébration de la journée mondiale de l’alimentation par le Niger et la FAO en images

Remise de 2 véhicules au Ministère en charge de l’agriculture, 11 motos et matériels informatiques à 10 fédérations, le 17 octobre 2016 au siège du

Bureau de la FAO à Niamey au Niger

Une conférence scientifique sur le Changement climatique a été organisée le 17 octobre 2016 à Niamey

A l’exposition, plusieurs stands de divers produits alimentaires et non alimentaires installés

Un Cocktail organisé à l’initiative de la FAO et du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage du Niger

A la découverte de la FAO

Directeur de publication

M. Lassad LACHAAL,

Représentant de la FAO au Niger

Conception et Mise en page

M. Moumouni Agali

Comité de Rédaction Dr Saley Amadou

M. Bachir Maliki

M. Pazou Judicael

M. Moumouni Agali

Retrouvez nous sur :

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© FAO, 2017

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