FEMMES DÉVOILÉES, FEMMES RÉVÉLÉES · l’appétit inassouvi des plus belles heures de l’ex-pressionnisme, Patrick déshabille des femmes «or-dinaires», pour les parer de

PICTURESNETGATE.COM [ 83 ]

>>>P

OR

TFOLIO

[ 82 ] PICTURESNETGATE.COM

PHOTO-THÉRAPIE PAR PATRICK WECKSTEEN>>>P

OR

TFO

LIO

FEMMES DÉVOILÉES,

FEMMES RÉVÉLÉES !La photo-thérapieToute femme est éminemment sensible à sa propre image, même si elle s’en défendle plus souvent. La photo est, sur ce point, « terrible » pour toutes celles qui ne secroient pas « photogéniques ». Un photographe, amoureux de la féminité, a réussi lepari insensé de réconcilier plus de 150 femmes « ordinaires » avec leur image, et àles révéler à leur propre beauté comme à leur séduction. Patrick Wecksteen a joué le jeu, en acceptant de donner la parole à quelques-uns de ces modèles occasionnels,pour qui une séance de pose a fait l’effet de plusieurs séances chez un thérapeute.Nous avons par ailleurs donné la parole à une psychothérapeute, afin de recueillirson sentiment sur cette démarche très atypique.

CINDIRELLAÂgée de 22 ans, elle s’émerveille devant l’objectif,

tout en sachant parfaitement ce qu’elle veut obtenir. Pour l'une de ses toutes premières poses en nu, j’ai fait appel au thème

du Samouraï. Pour créer l'ambiance, j'ai utilisé un Katana, pour créer unedynamique dans cette image, ainsi qu’un éclairage latéral coloré,

pour souligner en quelque sorte une pose acrobatique. Mais c'est aussi grâce à un regard envoûtant que cette image est réussie.

site internet : wecksteen.com


Tout d'abord, pour ceux et celles qui nevous connaissent pas, que diriez-vouspour vous présenter? Que la passion m'anime...

Comment êtes-vous venu à la photo ?Très tôt. Déjà, à l'âge de 12 ans, je faisais mes pre-mières armes avec un appareil rudimentaire. Maisc'est au cours de mes études à l'École des BeauxArts que je me suis découvert cette passion pour laphoto. Après quelques années d'exercice en tantque photographe dans la presse locale et dans uneboutique de province qui disposait d'un studio, jeme suis orienté vers une autre passion plus lucrati-ve, qui fait appel au sens du relationnel : le com-merce. Mais je suis resté dans l'univers de l'image,en travaillant pour des marques photo et de la dis-tribution spécialisée.

Vous ne travaillez pratiquement que surle nu féminin. Pourquoi ce choix ?C'est un peu par défi, au départ, que j'ai voulu m'yessayer, et très vite je me suis rendu compte que j'a-vais un véritable savoir-faire, tant sur un plan tech-nique que relationnel. La photo de nu demandebeaucoup de psychologie, et mes 2 métiers ont in-contestablement constitué 2 atouts majeurs : lesens artistique issu de mes études et de mon pre-mier métier, et le sens du relationnel lié au commer-ce. Mais c'est l'inné qui m'a orienté vers ces voca-tions, j'ai simplement su écouter qu'elles étaientmes voies. Je précise néanmoins que la femmen'est pas le terrain exclusif de mon travail et que jephotographie aussi des couples et bien d'autres su-jets comme le reportage de voyage, la nature... Maisil est vrai que depuis 8 ans, j'ai le sentiment de pour-suivre une quête : celle de la sublimation des corps.

Comment choisissez-vous vos modèles ?Aujourd'hui, assez simplement, en privilégiant lamotivation. Peu de professionnelles, mais plutôt desjeunes femmes qui cherchent, ou que je parviens àconvaincre de découvrir une nouvelle image d'elles-mêmes. Les critères tiennent plus du désir de pa-raître que du stéréotype. En résumé, je ne cherchepas des mannequins de plus d'un mètre soixante-quinze, mais des filles bien proportionnées qui ontenvie d'aborder cette expérience, car pour beau-coup d'entre elles ce fut la première fois qu'elles po-saient nues.

Beaucoup de vos clichés sont réalisés en studio. Est-ce un choix ?Oui, un choix dicté par le plaisir que j'ai de "tra-vailler" la lumière, et non, car c'est aussi le moyende concilier mon job et mon loisir, du fait qu’il estplus rapide que d'externaliser la prise de vue. Il faut

reconnaître aussi que le nu demande de l'intimité etqu'il est plus difficile de réunir, en région parisienne,douceur climatique et petit coin tranquille.

Une anecdote peut-être, lors d'une séance photo ?À vrai dire je n'en ai pas une, mais autant qu'il y a eude séances, car c'est pour moi un plaisir sans cesserenouvelé lorsque le modèle «se» découvre, dans lesens du regard qu'elle porte sur elle-même, et qu'el-le me dit : «c'est moi là..? Waouh, on dirait un man-nequin». Là, j’ai «gagné» !

Quelle personne importante (acteur, politicien, musicien...) aimeriez-vous photographier ?Oh, il y en a beaucoup : des mannequins commeLaetitia Casta, des actrices comme ArielleDombasle, des danseuses, des contorsionnistes...

Vous-mêmes êtes adepte des nouvelles technologies (numérique) dans la photographie ?Mille fois oui, comme une drogue, je ne peux plusm'en passer et là pas question de me faire désin-toxiquer. La raison en est simple : à partir du mo-ment où la qualité est au rendez-vous, et c'est le casaujourd'hui, on dispose d'un merveilleux outil departage du résultat. Le modèle devient acteur/parti-cipant, en réagissant sur les séquences re-vision-nées. Le deuxième point fort, c'est de donnerconfiance aux modèles débutants, car il matérialisece que je fais et me permets alors d'aller plus loindans l'introspection.

Que pensez-vous de la culture "du nu" en France ?Vaste sujet, mais pour faire simple je dirais que l'ona de la chance d'être en France, car le nu n'est plus aussi tabou que sur d'autres continents et l'on n'est pas montré du doigt en s'y adonnant, enfin jepense...

Vos préférences en photo ?Peut-être voulez-vous parler de mes Maîtres, et là jerépondrai sans hésiter : Helmut Newton, Jean LoupSieff, Patrick Demarchelier, et bien d'autres... Mais sans en faire un culte aveugle, car je n'aimepas forcément tout chez ces créateurs d'images.

Vos projets ? Vos envies ? Vos coups de cœur ?Un livre rien qu'avec mes photos... Mais dans tous les cas, me faire plaisir encore longtemps, et le partager.

PS : Je remercie ma femme pour son extrême patience et la confiance (justifiée) qu'elle me témoigne.

PHOTO-THÉRAPIE PAR PATRICK WECKSTEEN>>>P

OR

TFO

LIO

Patrick Wecksteen a deux amours ( sans oubliercelui porté à son épouse ), la photo & la photo !Je m’explique. Ce photographe «amateur», au

sens littéral du terme (qui aime), dévore sa passionpar les deux bouts de l’objectif. Responsable d’unecentrale d’achat le jour, il se transforme en photo-graphe portraitiste de la femme à ses moments deloisirs. En recherche perpétuelle, tel un esthète àl’appétit inassouvi des plus belles heures de l’ex-pressionnisme, Patrick déshabille des femmes «or-dinaires», pour les parer de lumière. C’est ainsi qu’ilphotographie, avec art et talent, des jeunes femmesqui ne se destinaient nullement à devenir des modè-les, leur révélant, via une séance que l’on peut qua-lifier de «photo thérapie», la véritable dimension deleur beauté, trop souvent «rentrée», parce que jugéepar toutes ces femmes comme «non compétitive»face aux canons parfaits que leur renvoient la publi-cité et les magazines. Une telle démarche est uniqueen sont genre. Plus de 150 modèles différents, fem-mes issues de toutes les catégories sociales, reli-gieuses ou ethniques, se sont dévoilées, et au final«révélées», sous l’objectif tendre et complice dePatrick Wecksteen. Interrogées sur leur démarche etsur leur «rapport» avec le photographe, toutes dé-clarent avec enthousiasme, et reconnaissance, toutle bien que leur ont fait cette séance et le fait de se«mettre à nu» devant un photographe, pour trouverle vrai chemin de leur séduction naturelle.Incontestablement, Patrick est l’homme qui sait chu-choter à l’oreille des femmes ! Et si la photo-théra-pie n’est pas son but, elle n’en demeure pas moinsune réalité, à écouter ces modèles bénévoles qui nerecherchent ni gloire, ni argent, mais veulent toutsimplement se découvrir et se révéler à elles-mêmes, débarrassées des auto dévalorisations in-troduites par une société de consommation sanspitié. Nous avons dressé une sorte de portrait chinoisde ce «caresseur d’images».

Patrick WecksteenLE PHOTOGRAPHE

JOECette photo d'extérieur, prise en août dernier vers 19 h, a permis

d'associer les teintes chaudes du soleil couchant, la peau dorée dumodèle et la paille fraîchement coupée, sur laquelle elle repose lasci-

vement. Un flash cobra d'appoint atténue les ombres.

« L’image du corps, pour les femmes,reflète l’amour qu’elles ont d’elles-mêmes. À l’âge d’un an environ, nouspassons par le stade du « miroir », quipermet la création du « moi ».Malheureusement, la mère, ou lesévénements de la vie, ne favorisentpas toujours ce passage. Autre phé-nomène, bon nombre de femmes re-çoivent des blessures, des humilia-tions dans l’enfance ou l’adolescen-ce, qui favorisent par la suite le dé-veloppement d’un caractère maso-chiste qu’il est difficile de faire évo-luer. La démarche qui consiste à se

faire photographier par un artiste vi-siblement très à « l’écoute » de lasensibilité féminine, constitue un ex-cellent outil de réconciliation avec l’i-mage de ce corps, souvent dévalori-sée. Qui plus est, le nu permet à lavulnérabilité de s’exprimer en beau-té. Cela offre une nouvelle chanced’accéder au stade « miroir » à lafemme, pour se reconstruire. Cetterencontre avec l’image de son prop-re corps, vue par un autre moi, maisdont la finalité est le regard sur soi,est un acte bienfaisant, extrêmementpositif s’il est intelligemment accom-pagné par l’artiste. Les photos dePatrick Wecksteen rendent les fem-mes belles sans artifices. Ce sontvraiment elles, et non un personnageimaginaire, qu’elles regardent. Se ré-approprier ainsi sa propre image, parune valorisation rassurante, met lemodèle en situation de confiance.S a n s a l l e r a u s s i l o i n q u eM.Wecksteen, j’utilise assez souventle miroir lors de séances avec despatientes. Je crois que cela medonne envie de conseiller à certainespersonnes d’aller le rencontrer. Sontravail me paraît être un véritableacte d’amour intelligent.

Une Psychothérapeute témoigne

Anne Beunel - Rueil-Malmaison 92


C’est au restaurant où je travaille,qui n’est pas situé très loin du bu-reau de Patrick, que j’ai fait sa

connaissance, en tant que client. Aprèsm’avoir en quelque sorte « observée »,Patrick, d’une manière parfaitement na-turelle et décontractée, en plein service,m’a demandé si j’accepterais de poserpour lui. Je lui ai répondu par l’affirmati-ve. C’est au moment où il m’a montré lerésultat de ses images, notammentdans un calendrier intégrant les clichésd’une femme superbe, que j’ai franche-ment eu peur de ne pas être vraiment àla hauteur. On ne peut pas dire que jedéveloppe un fort complexe à proposde mon physique, mais on pourrait toutde même dire que je manque vraimentde confiance en moi et que je n’aimepas certaines parties de mon corps,comme mes cuisses par exemple. Et,de fait, j’ai tendance à focaliser sur cespetits détails, en hésitant par exemple àmettre des jupes courtes en été. Nousavons donc pris rendez-vous pour la se-maine suivante, car Patrick sentait monhésitation et avait un peu peur que je medéfile. Franchement, je dois avouerqu’au souvenir de cette fille sur le calen-drier, j’avais plutôt la peur au ventre, enattendant la séance. Mais le jour dit, jene me suis pas « dégonflée ». J’ai doncenfilé un peignoir et je me suis placéedans le studio. Et puis d’un coup, j’aienlevé le peignoir et on peut alors dire

qu’à cet instant je me suis sentie libérée.J’ai commencé à poser, mais je man-quais très clairement d’expérience.Patrick, avec une infinie gentillesse, m’amise en confiance progressivement. Lefait de pouvoir observer immédiatementle résultat, grâce au numérique, est unatout très précieux. Au bout de la pre-mière série, je me sentais beaucoupplus à l’aise, mais le résultat n’était pasà la hauteur de nos espérances. Aprèsune série où l’une des photos me plai-sait, j’ai pris davantage confiance enmoi et je me suis alors cambrée, ce quia donné des photos beaucoup plus es-thétiques. La séance s’est alors trèsbien poursuivie, pour parvenir au résul-tat ci-contre, dont je suis très fière. Cetteséance m’a permis de prendre cons-cience que, sans être un top model, jepossédais tout de même quelque choseen moi de séduisant. Je considère cesphotos comme un acte d’amour vis-à-vis de moi-même et pour ma propre sé-duction. Je ne me sens pas « supérieu-re » parce que j’ai posé pour un photo-graphe, mais cela m’a offert deux cho-ses. Une meilleure confiance en moi etle fait d’apprendre à me tenir droite! J’aibeaucoup aimé ces photos, que j’ai lar-gement partagées avec mon entourageet qui ont été très appréciées. Depuis,j’ai posé à d’autres reprises pourPatrick, lorsque, dirons-nous, j’ai besoind’une piqure de rappel… »

>>>

>>>P

OR

TFOLIO

PHOTO-THÉRAPIE PAR PATRICK WECKSTEEN

« Je considère ces photos comme unacte d’amour vis-à-vis de moi-mêmeet pour ma propre séduction »

C'était la première fois que Liseposait nue, et pour les derniè-res photos de ce shooting, j’aichoisi de mouiller le corps etles cheveux avec un vaporisa-teur, créant ainsi un véritableeffet désinhibiteur. De plus, j'aiutilisé une gélatine bleue sur lasource principale, en contre-jour, pour l'ambiance.

PLATEAU TECHNIQUE

LISELise, 28 ans, travaille dans un restaurant et

pose pour Patrick depuis 3 ans déjà .


>>>

Cette jeune femme d’origineZaïroise est une amie proche del’un des autres modèles de Patrick

Wecksteen, que vous découvrirez unpeu plus loin, (à savoir Sabine, aliasAinhoa). C’est en visionnant les super-bes clichés de son amie, réalisés parPatrick, qu’elle a ressenti à son tour l’en-vie de poser. Cela correspondait sem-ble-t-il à une période peu faste dans savie personnelle, et elle cherchait à re-prendre confiance en elle. Diana possè-de une superbe plastique de danseuseorientale, dont elle méconnaît l’allurequ’elle lui procure. Réservée et très peuexpansive, la jeune femme s’est livréeavec entrain aux poses suggérées parPatrick, mais s’est montrée très peu ba-varde durant la séance, à contrario desautres filles, qui parlent généralementbeaucoup, afin de se désinhiber. Le ré-sultat est tout à fait intéressant, et cetteimage fait partie des plus remarquéeslors de chacune des expositions. Ce futune sensation de réconfort pour Dianade constater que non seulement ellepossédait charme et grâce, mais que ladanse l’avait sculptée de manière trèsféminine. En ce cas plus que dans unautre, on peut réellement parler dephoto thérapie, à l’occasion du passage« à l’acte » que constitue cette chasteséance de studio. Durant cet instant deconfiance mutuelle entre un modèle etun photographe, l’effet miroir a fonction-né à plein, pour un résultat superbe etpleinement révélateur de l’étincelle demagie qui habite chaque être humain .

>>>P

OR

TFOLIO


« Pour Diana, cette séance a fait l’effetd’une douche chaude et apaisante »

DIANAFrançoise, alias Diana, est une jeune aide soignante

âgée de 26 ans, qui n’a posé qu’une seule fois.

>>>

Étole résille, ventilateur et gé-latine jaune sur la source éclai-rant le fond sont les ingrédientsnécessaires, alliés à la sourcede contre jour, pour soulignerles formes du modèle. Elleaussi posait nue pour la pre-mière fois, et cette petite miseen scène le lui a fait oublier.

PLATEAU TECHNIQUE

Une future maman de 28 ans qui seplaît à montrer son corps et avidede nouvelles expériences photo-

graphiques. Elle nous livre son témoi-gnage: « C’est par un ami photographeque j’ai fait la rencontre de PatrickWecksteen. J’ai tout de suite beaucoupaimé son travail, en regardant ses ima-ges, et j’ai d’autant plus apprécié lesséances par la suite, compte tenu de sadélicatesse. Patrick a véritablement undon, pour mettre à l’aise ses modèles,qui est extraordinaire. J’avais envie, ilest vrai, de me rassurer sur ma séduc-tion, par l’intermédiaire de belles ima-ges. Ces photos ont particulièrementmis mon corps en valeur, tout en évitanttout caractère trop érotique. Je pensequ’avec Patrick on évolue pleinementdans l’esthétisme de la femme, et nondans un schéma de photos de nuconventionnelles. Ses images, qui plusest, sont vivantes, et traduisent une sen-sation, une histoire. C’est ainsi que laphoto d’entrée du présent dossier, réali-sée dans le Vexin au cœur de l’été, surd’immenses bottes de pailles, a consti-tué une expérience inédite. Poser nueen extérieur était un nouveau défi aprèsles poses en studio. La précision qui ca-ractérise Patrick est en fait très rassu-rante. De plus, on se sent belle et sédui-sante dans son regard de photographe.C’est précisément ce que je recherchaisà travers le fait de poser, à savoir merassurer sur ma séduction et ma femini-nité. J’ai posé pour plusieurs photosavec un égal bonheur. Ces images ontété extrêmement bien perçues dansmon proche entourage familial. Et je suisfière de faire partie des expositions dePatrick. Je pense que beaucoup defemmes devraient faire comme moi etse faire ce cadeau d’une vraie photo debeauté revitalisante.

>>>P

OR

TFOLIO


«C’est précisément ce que je recherchais à travers le fait deposer, à savoir me rassurer sur ma séduction et ma feminité»

JOEDominique, alias Joé,28 ans, future maman

>>>

Avec ce modèle plus aguerri,j’ai cherché à créer une am-biance "savane", en semi-nu.Pour cela, un foulard de voileemprunté à une amie, un ven-tilateur et une gélatine oran-gée simulant le soleil cou-chant et couvrant la sourceprojetée, sur un fond gris chamarré, ont fait l'affaire.

PLATEAU TECHNIQUE



Florence et Fabien font partie de lafamille de Patrick. C’est donc toutnaturellement qu’ils se sont tour-

nés vers lui au moment où ils ont déci-dé de poser « nus », en couple commeils disent. « Nous aimons bien nous fairedes petit délires. Tout est donc partid’un trip, qui consistait à nous dire « hé,nous aussi on est capable de le faire ».Mon mari est très musclé. D’origineItalienne, il est un peu « macho » et fierde se montrer. Il aime incontestable-ment poser. Quand à moi, comme envi-ron 80 % des femmes, je doute de moi,lorsque je me vois en photo. C’étaitdonc l’occasion rêvée de « casser » laperception de mon image. Nous avonsdonc franchi le pas, avec une séancetrès marrante. Ce fut le prétexte à unefranche rigolade, et c’est précisémentce qui ressort de l’image ci-contre.Cette image, c’est « nous », devrais-jedire. Et franchement, poser nu permetde se révéler à soi-même un autreaspect, souvent inattendu et inconnu,de sa propre personnalité. C’est une foislancé que l’on peut se lâcher et s’inven-ter un nouveau personnage et une nou-velle dimension. C’est ainsi que nousavons pris « conscience » de notrecorps, et qu’à 27 ans, après avoir eu une

petite fille, finalement je pouvais quant àmoi me trouver encore « pas mal ». Lemoment le plus étonnant, c’est lorsquenous avons montré ces images à nosamis et proches. Dans un premiertemps, cela a provoqué une certainegêne. En fait, les gens n’utilisent laphoto que pour 2 choses bien définies:La photo de famille et la photo de voya-ge. En dehors de cela, point de digres-sion. Alors lorsqu’on arrive avec sesphotos de couple… nus, cela jette unfroid. Ensuite le premier choc passe et ilest très amusant de constater l’évolu-tion. Ces photos marquent les esprits,même si elles sont particulièrement« soft » et bien moins grivoises que cer-taines, réalisées communément lors desoirées très arrosées entre copains. Onnous a donc demandé, quelque tempsaprès, de les revoir, et puis on nous a ex-pliqué que l’on aimerait à son tour pos-séder de telles photos de son proprecouple. Les candidats se decoincent etse révèlent. C’est un comportement quidémontre bien l’évolution des mentali-tés, qui se fait avec lenteur. Même monpère, qui est plutôt traditionnaliste ets’était montré assez reservé à cetteidée au départ, est maintenant fier quesa fille et son gendre soient publiés.

>>>P

OR

TFOLIO


« C’est une fois lancé que l’on peut selâcher et s’inventer un nouveau per-sonnage et une nouvelle dimension »

FLOFlorence, 27 ans, et son mari Fabien, 30 ans, font partie de la famille de Patrick

Wecksteen. Ils ont voulu partager cette expérience en couple.

>>>

Ce jeune couple, parent d'unepetite fille, a laissé éclater sacomplicité lors de cette séan-ce. Les corps mouillés sontéclairés par 2 sources latéra-les soulignant les brillances et générant une ambiance à la fois sensuelle et joyeuse.

PLATEAU TECHNIQUE


J’ai connu Patrick par l’intermédiai-re de l’association @rtis, où je ve-nais de m’inscrire en tant que mo-

dèle. Je ne pensais pas faire de laphoto de nu artistique, car j’étais beau-coup trop timide. Mais Patrick possèderéellement un don pour vous mettre àl’aise et en confiance. Il sait trouver lesmots et l’attitude justes. J’ai par la suiteposé avec d’autres photographes et jen’ai jamais retrouvé cette complicité, jedirais même presque cette « intimité »entre le photographe et son modèle.J’ai ainsi effectué plusieurs séancespour Patrick, avec toujours plus de dé-contraction naturelle. Patrick a été visi-blement assez inspiré par mon aspectathlétique, ce qui nous a permis decréer des poses très originales, diffici-les à tenir, mais qui découlaient de montravail de gymnaste. Je suis plutôt pe-tite et un peu complexée par cela. Cecine ressort nullement des images dePatrick. Avec lui, je me sens bellelorsque je regarde les photos à l’issue

de la séance. Patrick parle beaucoupet communique énormément pendantla séance, et cela m’aide à bien poser.À partir d’un certain moment, j’en ou-blie même que je suis nue et c’est lapose, l’attitude juste qui compte. Celam’a énormément servi à titre person-nel, moi qui suis si pudique, de dépas-ser et dédramatiser la nudité, et jepense que cela se ressent sur les ima-ges. J’ai montré le résultat à mes amiset proches, et très franchement tout lemonde a été enthousiasmé par le ré-sultat. Ceci à tel point que lorsque jeracontais mon expérience à mesamies, elles voulaient toutes poserpour Patrick. Ce que bon nombre ontfini par réaliser. Se trouver belle sur unephoto, pour une femme « à peu prèsordinaire », est un cadeau en soi et uneémotion très forte, que cette imagesublimée vous renvoie. Patrick est de-venu un ami et il a très exceptionnelle-ment accepté de réaliser les photos demon mariage par la suite.

>>>P

OR

TFOLIO


« Se trouver belle sur une photo,pour une femme «à peu près ordinaire», est un cadeau en soi et une émotion très forte »

AINHOAJeune étudiante en ressources humaines de 26 ans et modèle occassionnel


C’est un peu mon modèle féti-che, et je voulais profiter à la foisde sa souplesse et, dans la posetrès pudique, induire le mystère.Pour cela, j'ai utilisé une sourceprincipale de face, en légèrecontre-plongée, doublée d'unesource latérale éclairant le fondde tissu, aux teintes chaudescomme la couleur de sa peau.

PLATEAU TECHNIQUE

Documents

FEMMES DÉVOILÉES, FEMMES RÉVÉLÉES · l’appétit inassouvi des plus belles heures de l’ex-pressionnisme, Patrick déshabille des femmes «or-dinaires», pour les parer de