FETE DE L'EPIPHANIE---------------------------------

LE TEMPS DE L'ACCUEIL

Introduction

Frères et soeurs, en cette fête de l'épiphanie, qui êtes-vous venus rencontrer? Un roi couronné de gloire? Un prince entouré d'une cour? Un général conduisant des troupes? Au cours de cette célébration, refaisons le chemin des mages, non pas, bien sûr, le chemin géographique, mais le chemin spirituel...Comme les mages, laissons-nous entraîner par l'étoile vers ce roi d'humilité, sans palais, sans armée... Laissons-nous emmener par lui sur les chemins qui sont les siens... Acceptons, frères et soeurs, que l'enfant-roi nous déroute...OUFrères et sœurs, ouvrons nos yeux aux signes du Christ. Plus d’étoile, sans doute, mais d’autres signes à découvrir. Des signes de Dieu, des signes du Christ, ordinaires et merveilleux… le premier de ces signes, c’est que nous soyons ici, en ce lieu, accueillis par Dieu et heureux de nous accueillir les uns les autres. Le premier de ces signes, c’est que nous venions ensemble célébrer, adorer le Dieu fait homme, notre Roi.1

Rendons grâce pour ce don de la foi et demandons pardon au Seigneur pour tous ces moments où nous n’avons pas montré le chemin du Sauveur à nos frères.OuNoël commémorait la naissance du Fils de Dieu dans le peuple juif. Aujourd'hui, jour de l'épiphanie, nous célébrons la révélation de Jésus au monde entier. Les mages, guidés par l'étoile de la foi, la lumière du Christ, l'illustrent. Il faut avoir longtemps marché dans la nuit pour connaître le prix de la lumière... avoir longtemps avancé dans le doute pour éprouver la joie de la rencontre.

Préparation pénitentielle

- Sur notre chemin, nous ne voyons pas ceux qui demandent encouragement et consolation: pardon, Seigneur!

- Sur notre chemin, nous ne donnons pas la joie quotidienne qui permet de vivre: pardon, Seigneur!

- Sur notre chemin, nous ne cherchons pas à te reconnaître: pardon, Seigneur!ou- Seigneur Jésus, toi qui as appelé toutes les nations à marcher vers ta lumière, regarde notre désir d'y parvenir. Prends pitié de nous, Seigneur.

- Ô Christ, toi qui nous as révélé la grâce et le mystère du salut offert à toutes les nations, accorde-nous de savoir discerner les vraies valeurs évangéliques. Prends pitié de nous, Seigneur.

- Seigneur Jésus, toi devant qui se prosternent les mages venus d'Orient, permets-nous de reconnaître la grandeur et la tendresse de ton amour. Prends pitié de nous, Seigneur.

GLOIRE À DIEUGloire à Dieu, au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. Nous te louons, nous te bénissons, nous t'adorons, nous te glorifions, nous te rendons grâce, pour ton immense gloire, Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu le Père tout-puissant. Seigneur, Fils unique, Jésus Christ, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père; toi qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous; toi qui enlèves le péché du monde, reçois notre prière; toi qui es assis à la droite du Père, prends pitié de nous.Car toi seul es saint, toi seul es Seigneur, toi seul es le Très-Haut : Jésus Christ, avec le Saint Esprit, dans la gloire de Dieu le Père. Amen.GLOIRE À DIEU

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Gloire à Dieu, au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. Nous te louons, nous te bénissons, nous t'adorons, nous te glorifions, nous te rendons grâce, pour ton immense gloire, Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu le Père tout-puissant. Seigneur, Fils unique, Jésus Christ, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père; toi qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous; toi qui enlèves le péché du monde, reçois notre prière; toi qui es assis à la droite du Père, prends pitié de nous.Car toi seul es saint, toi seul es Seigneur, toi seul es le Très-Haut : Jésus Christ, avec le Saint Esprit, dans la gloire de Dieu le Père. Amen.

Prière d'ouverture

Seigneur notre Dieu, nous avons besoin de ta lumière pour déchirer la nuit dans laquelle nous avançons. Nous avons besoin de tes signes pour discerner la route à suivre et les décisions à prendre. Viens, nous t'en supplions, notre Dieu Seigneur, viens éclairer notre vie et notre terre, aujourd'hui et pour les siècles des siècles. Amen!ouDieu de lumière, tu es venu demeurer parmi les hommes et ton Nom s’est répandu sur toute notre terre. En Jésus, ton Fils, nous reconnaissons celui qui nous sauve et nous comble de ta grâce. Donne-nous de le manifester par nos paroles et nos gestes à tous ceux qui cherchent une étoile pour les guider dans la nuit, toi le Dieu vivant pour les siècles des siècles. Amen !OuPrions celui qui nous attire lui-même vers son Fils.Dieu très haut, tu as rassemblé des bergers et des mages, des proches et des étrangers, autour du petit enfant que tu nous donnes. Fais que dans nos différences nous sachions nous reconnaître pour tes enfants bien-aimés, sauvés par Jésus, notre Roi et notre frère, qui règne avec toi et le Saint -Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

LE TEMPS DE LA PAROLEIntroduction aux lectures1ère lecture : Is 60,1-6 : Le culte universelCe texte du prophète Isaïe comporte une évocation de la Jérusalem future, placée en pleine lumière messianique. Il entrevoit et chante son avenir glorieux entre tous.2ème lecture : Eph 3,2-6 : Tous admis au même héritageDans cet extrait de sa lettre aux Ephésiens, Saint Paul met en relief un des éléments essentiels du « Mystère » qu’il a reçu mission d’annoncer au monde : à

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savoir que tous les peuples de la terre sont appelés à bénéficier du salut en Jésus-Christ.3ème lecture : Mat 2,1-12 : La visite des MagesLe récit de la venue des Mages à Bethléem tire son importance de sa signification religieuse : la lumière de l’Evangile, symbolisée par l’Etoile, doit éclairer toutes les nations.

Introduction générale à la lectureVoici la grande solennité de l’Epiphanie, célébration où la joie de Noël prend toutes ses dimensions.Sa lumière irradie l’univers : c’est la fête de la manifestation de Dieu aux hommes ; Un Sauveur nous est né, il faut que ça se sache ! Il faut le faire savoir ! Isaïe avait déjà rêvé cette lumière sur Jérusalem, cette gloire du Seigneur (1ère lecture). Et Saint Paul a su donner au mystère de Noël toute son ampleur : pour lui, en effet, le salut apporté par Jésus Christ n’est pas réservé à un seul peuple, mais destiné à tous (2ème lecture). Ainsi, la visite des mages à Bethléem n’a rien d’anecdotique : ils représentent toutes les nations.

lecture du livre d'Isaïe 60, 1-6Debout, Jérusalem ! Resplendis : elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s'est levée sur toi. Regarde : l'obscurité recouvre la terre, les ténèbres couvrent les peuples; mais sur toi se lève le Seigneur, et sa gloire brille sur toi. Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de ton aurore. Lève les yeux, regarde autour de toi : tous, ils se rassemblent, ils arrivent; tes fils reviennent de loin, et tes filles sont portées sur les bras. Alors tu verras, tu seras radieuse, ton coeur frémira et se dilatera. Les trésors d'au-delà des mers afflueront vers toi avec les richesses des nations. Des foules de chameaux t'envahiront, des dromadaires de Madiane et d'Epha. Tous les gens de Saba viendront, apportant l'or et l'encens et proclamant les louanges du Seigneur.

psaume7l Parmi toutes les nations, Seigneur, on connaîtra ton salut

Dieu, donne au roi tes pouvoirs, à ce fils de roi ta justice.Qu'il gouverne ton peuple avec justice, qu'il fasse droit aux malheureux !

En ces jours-là, fleurira la justice, grande paix jusqu'à la fin des lunesQu'il domine de la mer à la mer, et du Fleuve jusqu'au bout de la terre

Les rois de Tarsis et des Iles apporteront des présents, les rois de Saba et de Seba feront leur offrande.Tous les rois se prosterneront devant lui, tous les pays le serviront.

Il délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours. Il aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie.

Seigneur, donne à nos dirigeants d'être au service de la justice.

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Que les lois qu'ils émettent fassent droit à ceux et celles qui sont dans la détresse.

Au jour où cela arrivera, la justice fleurira et la paix sera grande pour des générations ! Qu'il en soit ainsi sur toute la terre, d'un pôle à l'autre !

Ce jour-là, les chefs des nations feront offrande à Dieu. Ils s'inclineront devant lui et tous les peuples lui seront dévoués.

Le Messie apportera la délivrance au malheureux qui crie à l'aide, au petit qui n'a aucun recours. Il se fait compatissant au faible et à l'infortuné. II se fait leur libérateur.

lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Ephésiens 3, 2-3, 5-6Frères, vous avez appris en quoi consiste la grâce que Dieu m'a donnée pour vous: par révélation, il m'a fait connaître le mystère du Christ. Ce mystère, il ne l'avait pas fait connaître aux hommes des générations passées, comme il l'a révélé maintenant par l'Esprit à ses saints Apôtres et à ses prophètes. Ce rnystère, c'est que les païens sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l'annonce de l'Évangile.Alléluia. alléluia. Nous avons vu se lever son étoile, et nous sommes venus adorer le Seigneur. alléluia.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 2,1-12Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent -. «Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui.» En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d'inquiétude, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d'Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent : «À Bethléem en Judée; car voici ce qui est écrit par le prophète : "Et toi, Bethléem en Judée, tu n'es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d'Israël mon peuple."» Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l'étoile était apparue; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : «Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui.» Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu ou se trouvait l'enfant. Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

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Ils sont partis, les mages. Ils se sont mis en route. II faut bien du courage lorsque tout vous incite à rester bien au chaud. Sans se poser de questions. Du travail, de l’argent, une maison, des vacances, que voudrait-on de plus ? Et cependant, les mages ne se contentent pas du train-train quotidien, d'un monde qui tourne en rond sans qu'on sache où il va, ni de plaisirs faciles qui vous tiennent endormis. Mais voilà une étoile. Une toute petite étoile, qui ne s'impose pas, mais scintille dans leur nuit. Et les mages qui marchent, ne seraient-ils pas plus nombreux qu'on le dit ?Les mages ont emporté avec eux de l'argent, de l'or et de la myrrhe. Ce sont leurs biens précieux, témoins de leur culture, fierté de leur histoire, richesses de l'Orient. Tout cela qui ne compte pas aux palais des Hérode, où l'on ne voit que le pouvoir et le prestige. Mais tout cela qui compte, qu'on déballe et qu'on montre, qu'on expose et qu'on offre à un petit de pauvres, à un enfant de Dieu. Tant de richesse en l'homme, au plus profond de lui. Et Dieu qui tend les bras. Dieu qui est tout accueil à l'autre, au différent. L'aimerait-il à ce point qu'il s'efface devant lui ?Alors vient le moment, minute de vérité. Où tout va se jouer, le pouvoir, la croisade ou le respect de l'homme et de sa liberté. Hérode, en son palais, qui invite les mages à repasser chez lui pour mieux les posséder. Et Jésus dans sa crèche, qui ne retient personne. Ne serait-il pas fini le temps de la conquête ou de la reconquête ? Où l'on se croit mission de convertir le plus grand nombre de personnes ? Ne serait-il pas venu le temps d'une nouvelle évangélisation, où l'homme resterait libre de suivre ou non l'étoile ? Et évitant Hérode, les mages repartirent par un autre chemin. La gloire du Seigneur s'est levée sur toi!

Une destinée dans les astres ?

- Des mages, une étoile… Tout cela est bien mystérieux !- Oui. Mais tout cela se nourrit aussi de l’Ancien Testament. L’étoile qui se lève,

c’est la métaphore pour désigner le roi-messie. C’était un langage courant à l’époque. De plus, les étoiles étaient plus ou moins considérées comme des anges…

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- Rien d’étonnant alors à ce qu’un astre trace dans le ciel un message de Dieu pour les hommes !

- Non, rien. En fait, cette vision du monde céleste a perduré longtemps. En France, c’est Colbert qui, en 1666, a rayé l’astrologie de l’Académie des sciences.

- Aujourd’hui pourtant, on ne peut pas dire que les sciences et l’astronomie ont balayé l’astrologie.

- C’est que, quand les repères s’effondrent, l’avenir fait peur.- Mais de là à penser que notre destinée est inscrite dans les astres, et à nous croire

téléguidé… Adieu la liberté !- Oui. Réjouissons-nous donc de la venue de Jésus : il nous montre le chemin de

notre liberté.

Profession de foi

Je crois en Dieu le Père tout-puissant qui est toute lumière au ciel et sur terre. Par Jésus, son Fils bien-aimé et notre Sauveur, il fait briller en nos coeurs la clarté de son Amour.

Je crois en Jésus-Christ, né de la Vierge Marie et venu partager notre condition humaine. Par sa résurrection d'entre les morts, il fait briller sur nous l'aurore de la vie éternelle.

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Je crois en l'Esprit-Saint, don du Père et du Fils, Esprit de lumière et de force reçu à notre baptême et à notre confirmation. Par sa présence dans l'Eglise, il fait briller sur nous la paix et la joie.

SYMBOLE DES APOTRES

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur,qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers,le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts.Je crois en l'Esprit Saint,à la sainte Église catholique, à la communion des saints,à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen.

Credo 1Je crois en Dieu Père,

qui réalise ses promessesen rassemblant tous les peuples

autour d’un enfant couché dans une crèche.

Je crois en Jésus,manifestation de Dieu,

le Messie annoncé depuis des sièclesvers qui convergent tous les hommes de bonne volonté.

Je crois en l’Esprit Saint,lumière au cœur de nos ténèbres.

Il oriente nos vies vers tous ceux et celles en qui nous pouvonsreconnaître la vraie grandeur de Dieu.

Je crois à l’Eglise,lorsqu’elle revêt l’humilité

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et reconnaît en tout homme abaisséun fils bien aimé du Père.

Credo 2

Je crois en Dieu Père,qui vient lorsqu’on ne l’attend pas

et qui surgit là où on ne l’imagine pas.

Je crois en Jésus Christ,né dans une étable.

Il porte en lui toute la fragilité, la pauvreté du monde.Il est la lumière vers laquelle tous les peuples

sont invités à se mettre en marche.

Je crois en l’Esprit,c’est lui qui met sur nos lèvres la louange de Dieu.

C’est lui qui nous conduit vers les étables du mondepour y découvrir la présence réelle de Dieu.

Je crois à l’Eglise,qui ne cherche pas d’abord à se sauver elle-même avec ses lois et ses

dogmes,mais qui ose se mettre en marche

quittant ses temples de pierrepour aller vers l’étable où Dieu habite.

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Prière universelle

Frères et soeurs, en ce jour, ce n'est pas seulement vers l'étoile qu'il nous faut regarder pour rencontrer Dieu, mais tout autant vers les étoiles de notre terre, celles qui brillent sur les visages de nos frères.

- Pour les porteurs d'étoile que sont, partout dans le monde, les hommes et les femmes qui luttent pour la justice et la liberté, nous te prions, Seigneur ... Donne-leur d'être courageux dans leur marche à travers les déserts du doute, du mépris, de la souffrance et parfois de la torture.

- Pour les porteurs d'étoile que sont, partout dans le monde, les témoins de ton Evangile, nous te prions, Seigneur ... Donne-leur d'être fidèles au message d'amour qu'ils transmettent, persévérants dans leur tâche difficile et lucides pour ouvrir les portes de l'avenir.

- Pour les porteurs d'étoile que sont, partout dans le monde, les hommes et les femmes qui luttent contre la faim, contre la maladie, contre la pollution, contre l'ignorance, contre la haine, nous te prions, Seigneur ... Donne-leur de trouver leur récompense dans le regard d'amour de ceux qu'ils aident, comme les mages ont trouvé leur joie dans le regard de Jésus, de Joseph et de Marie.

- Pour les porteurs d'étoile que sont, partout dans le monde, les hommes et les femmes qui prient dans la paix de leur coeur ou dans le silence des monastères, nous te prions, Seigneur ... Donne-leur d'être des veilleurs dans la nuit dont la mission est d'annoncer sans cesse que vient l'aurore du Royaume de Dieu.

Fais de chacun de nous, Seigneur, un porteur d'étoile. Nous te le demandons par Jésus, ton Fils, qui règne dans le ciel et sur la terre avec toi et le Saint-Esprit maintenant et pour les siècles des siècles.

ou

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La gloire du Seigneur s’est levée sur toi !De même que la lumière est venue sur Jérusalem, l'Église est dépositaire de la Révélation. Pour qu'elle s'ouvre vraiment à tous les hommes, prions le Seigneur. Les païens sont associés au partage de la promesse...L'héritage du Christ est source du bien commun, gage de paix, de liberté et de justice. Pour que les dirigeants des États s'en inspirent, prions le Seigneur. Nous avons vu se lever son étoile...Une étoile peut faire renaître l'espérance et guider, dans la nuit, les pas hésitants... Pour tous ceux que la vie a fragilisés, prions le Seigneur. Tombant à genoux, ils ouvrirent leurs coffrets...Avec leur offrande, les mages ont fait preuve de respect, de silence, d'adoration. Pour que nous vivions dans l'adoration et la louange, prions le Seigneur.

ou

« Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosternerdevant lui. » (Mt 2, 2) En Jésus, Dieu se fait proche de tous les hommes;alors, pour tous les hommes invoquons humblement le Seigneur :

• Tu nous demandes, Seigneur, de donner à chacun le pain de la liberté et d'assurer à chacun le respect de sa dignité. Aide-nous, Seigneur, et nous suivrons ton étoile sur le chemin du partage.

• Tu nous invites, Seigneur, à combler les ravins de haine et de jalousie qui séparent et qui opposent les vivants de la terre. Aide-nous, Seigneur, et nous suivrons ton étoile sur le chemin du pardon.

• Tu nous demandes, Seigneur, d'annoncer à chacun, quel que soit son pays, quel que soit son péché, quels que soient son intelligence, son travail ou sa religion, qu'il est l'enfant précieux de l'amour de Dieu, qu'il est notre frère. Aide-nous, Seigneur, et nous suivrons ton étoile sur le chemin de la rencontre et de l’accueil.

• Fais de nous des étoiles, Seigneur, des étoiles si brillantes dans le noir de la terre qu'on y trouvera le sourire de ton amour éclairant tous les habitants de toute la terre. Aide-nous, Seigneur, et nous suivrons ton étoile sur le chemin de la lumière vers un monde nouveau.

Ou

Prions pour que, quelle que soit la nuit qu’il traverse, tout homme puisse voir une étoile et suivre la route qu’elle indique. Adressons-nous avec confiance à Celui qui donne la vie.

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- L’étoile de la foi est une force. Pour tous les baptisés qui ont reçu cette grâce, pour qu’ils en témoignent avec joie, Dieu d’amour, nous te prions.

- L’étoile de la paix est une chance. Pour que les responsables des pays en guerre choisissent résolument la paix nécessaire au développement des peuples, Dieu d’amour, nous te prions.

- L’étoile de l’espérance est une grâce. Pour tous ceux qui sont dans l’épreuve et traversent la nuit de la souffrance, du deuil et de la maladie, Dieu d’amour, nous te prions.

- L’étoile de la charité est un signe : pour que notre communauté soit vraiment fraternelle et accueillante, signe de la Présence du Seigneur, Dieu d’amour, nous te prions.

Dieu notre Père, fais lever pour tout homme l’Etoile de ta tendresse pour que notre humanité soit transformée par ton amour. Nous te le demandons, à toi qui vis pour les siècles des siècles.

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LE TEMPS DE L'EUCHARISTIE

Prière sur les offrandes

Nous te présentons, Seigneur, ce pain et ce vin, signes de partage et de fête. Nous t'en prions: qu'en devenant, par l'action de l'Esprit, Corps et Sang du Christ Jésus, ils soient pour nous aujourd'hui épiphanie de ta présence et révélation de ton Amour.Béni soit Dieu maintenant et toujours.OuRegarde avec bonté, Seigneur, les dons de ton Eglise rassemblée : comme les présents des mages d’Orient, ils veulent te dire notre louange. Accueille-les pour qu’ils deviennent les signes lumineux de ta présence au cœur des hommes. Nous te le demandons, à toi, notre fête et notre partage pour les siècles des siècles. Amen ! Prière eucharistique

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Debout, devant toi, Dieu Notre Père, nous te rendons grâce pour ton appel: "Jérusalem, resplendis! Elle est venue ta lumière, et la gloire du Seigneur s'est levée sur toi". Aujourd'hui, tu te révèles en Jésus, l'enfant de Bethléem; il est ton épiphanie, la manifestation de ta lumière pour tous les peuples. Vers la demeure de ton Fils, tu conduis les nations les plus lointaines. Des hommes à ta recherche discernent ton étoile dans le ciel; ils quittent leur terre et leur famille, ils connaissent la fatigue et la nuit du doute avant de découvrir la clarté de ton aurore. Au terme du voyage, le roi attendu prend le visage d'un fragile inconnu. Aussi, Père, pour tant de merveilles, nous te disons notre reconnaissance; avec les anges et les saints dans le ciel, nous proclamons ta gloire en disant (chantant):SAINT, SAINT, SAINT...

Vraiment, il est juste et bon de t'offrir notre action de grâce, à toi notre Père et notre Dieu, paix du monde et lumière des nations.Par ton Messie, ceux qui vivaient dans les ténèbres découvrent des matins ensoleillés et ceux qui étaient exclus de la table des noces sont associés au même héritage.Fils du Très-Haut, enfant de la promesse, Jésus guide le monde vers la clarté; sourire de Dieu et frère des hommes, il fait naître la joie et l'espérance.C'est pourquoi, avec les anges qui ont annoncé sa naissance, nous chantons l'hymne de ta gloire et sans fin nous proclamons: Saint...

Loué sois-tu pour Jésus, ton enfant, que tu donnes au monde entier. Il comble de joie ceux qui viennent à lui, quels que soient l'or, l'encens ou la myrrhe qu'ils apportent en présents. Tu leur révèles que les "païens sont aimés de toi comme les fils d'Abraham; ils sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse dans le Christ".Sanctifie maintenant ces offrandes par la puissance de ton Esprit: qu'elles deviennent pour nous le Corps et le Sang de Jésus lui-même venu vivre, aimer et mourir parmi nous.La veille de sa mort au cours du dernier repas qu'il partageait avec ses disciples, Jésus prit le pain, le bénit, le rompit et le donna à ses disciples en disant: PRENEZ ET MANGEZ-EN TOUS, CECI EST MON CORPS LIVRE POUR VOUS.

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Puis, à la fin du repas, il prit la coupe de vin, de nouveau, il rendit grâce et la donna à ses disciples, en leur disant:PRENEZ ET BUVEZ-EN TOUS, CAR CECI EST LA COUPE DE MON SANG, LE SANG DE L'ALLIANCE NOUVELLE ET ETERNELLE QUI SERA VERSE POUR VOUS ET POUR LA MULTITUDE EN REMISSION DES PECHES. VOUS FEREZ CELA EN MEMOIRE DE MOI.

Voilà pourquoi, Dieu notre Père, depuis vingt siècles et aujourd'hui encore, en presque tous les coins de la terre, nous nous rassemblons pour te rendre grâce en faisant mémoire de Jésus. Mort et ressuscité, il est maintenant avec toi, tandis que ce pain et ce vin, devenus sa présence même, font grandir sans cesse en nos coeurs sa paix et son amour.Forts de ton Esprit agissant en nos coeurs, que monte vers toi, Père, notre prière fraternelle. Aide-nous à marcher toujours plus loin dans l'intelligence des Ecritures et la compréhension de ta volonté sur nous: à tous et à chacun, tu offres la même lumière et la même tendresse, la même possibilité de servir nos frères, quelles que soient notre race, notre culture, notre condition d'hommes ou de femmes.Pour ceux qui souffrent: les pauvres, les malades, les opprimés, les mal-aimés... fais briller, Seigneur, une étoile d'espérance, à travers nos gestes d'accueil et d'entraide, d'écoute et de partage.A tous nos frères et soeurs défunts, accorde la joie de vivre pleinement dans la lumière de ton Royaume. (Nous te confions plus particulièrement...).Enfin, Père, en communion avec le Pape Benoît 16, notre évêque André-Mutien, l'ensemble des évêques, les prêtres, les diacres et tout le peuple des baptisés, regarde ton Eglise répandue à travers le monde: qu'elle révèle par ses paroles et ses actes que ton amour est pour tous, sans exception, et que vienne ainsi ton Royaume en Jésus ton Enfant bien-aimé.PAR LUI, AVEC LUI ET EN LUI, A TOI DIEU LE PERE TOUT PUISSANT DANS L'UNITE DU SAINT ESPRIT, TOUT HONNEUR ET TOUTE GLOIRE POUR LES SIECLES DES SIECLES. AMEN!

Prière Eucharistique: La manifestation de Jésus

Cél: Vraiment il est juste et bon de te rendre gloire, de t'offrir nous aussi ce que nous avons de meilleur, à toi notre Père, à toi notre Dieu.

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Ts: Quand Marie, ton humble servante, portait dans ses bras Jésus, son enfant, tu as invité tous les peuples à la foi de l'Evangile:les premiers étaient les bergers de Bethléem qui ont reconnu dans cet enfant le Christ sauveur.

Cél: Puis les mages venus d'Orient, ont été les premiers parmi les nations païennes. Guidés par l'étoile, le feu de ton Esprit, ils trouvèrent un enfant nu couché dans la paille ils ont reconnu en lui leur sauveur, ils ont adoré en lui leur Dieu. C'est aussi par lui que les anges assemblés devant toi chantent ta gloire en disant:

Saint, Saint, Saint, le Seigneur Dieu de l'univers ...

Cél: Père, nous te célébrons ensemble, toi notre Dieu fragiledéposé dans les bras d'une femme et bientôt livré aux mains des hommes;un Dieu reconnu d'abord par les petits et les pauvres, par les étrangers et les exclus.

Ts: Accorde-nous, à nous qui pensons déjà te connaître par les Ecritures et le savoir,de te rencontrer là où tu te trouves vraimentet de te reconnaître dans le signe que tu nous as laissé,dans le pain et le vin.

Cél: Envoie ton Esprit sur ces offrandes, que par la force de ton amour elles deviennent le sacrement de ton corps et de ton sang.

A la veille de livrer sa vie, Jésus prit du pain, le bénit et le donna à ses disciples en disant: "prenez et mangez-en tous, ceci est mon corps livré pour vous".De même vers la fin du repas, Jésus prit la coupe et la fit passer à chacun de ses disciples en disant: "Prenez et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l'alliance nouvelle et éternelle qui sera versé pour vous

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et pour la multitude, en rémission des péchés". "Vous ferez cela en mémoire de moi".

Cél: Avec les mages qui t'ont découvert au bout de leur chemin,accorde Seigneur à ceux qui se mettent en marche à la recherche d'un sauveur, de te rencontrer et de te servir ici et maintenant.

Ts: Seigneur, nous t'offrons cette année qui commence.Elle est une parcelle de ce temps si précieuxque tu nous as donné pour servir notre monde.Puisse-t-elle être une année de grâce et de bonheuret que chaque jour nous grandissions dans la foi et l'amour.

Cél: Aujourd'hui, des hommes et des femmes, des peuples entiers cherchent désespérément une étoile dans la nuit du doute ou de la peur.Nous te prions pour tous les responsables des nationspour toutes les organisations internationales qui travaillent sans relâche à jeter des passerelles entre les belligérants.

Ts: Tout au long de cette année nouvelle, Seigneur,nous connaîtrons des satisfactions - des joies - des réussitesPuissions-nous les goûter et les apprécieret chaque jour te remercier.Nous connaîtrons aussi des difficultés, des épreuves et des peines,puissions-nous, nous sentir aidés par nos proches et soutenus par leur prière.

Cél: Nous te prions aujourd'hui particulièrement pour les Eglises d'Afrique qui connaissent des jours difficiles et des épreuves très dures.

Ts: Sois pour tous tes enfants une étoile qui les guide sur le chemin du bonheur.Qu'ils sachent te rencontrer, te servir et aimer jusqu'au pardon.

Cél: Que de toute la terre jaillisse le cri de ta louangeet qu'ensemble nous proclamions:

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Par Lui, avec Lui et en Lui, à Toi Dieu le Père très aimant dans l'unité du Saint Esprit, tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. Amen.

LE TEMPS DE LA COMMUNIONAction de grâce pour introduire le « Notre Père »

A toi notre louange, Dieu du ciel et de la terre. Oui, vraiment, il est juste et bon de nous tourner vers ta grâce pour te rendre grâce, Dieu de vie.

En ces temps qui sont les derniers, les bergers ont trouvé à Bethléem le Messie promis depuis des siècles, et les mages venus d'Orient se sont prosternés devant lui.

Oui, tu as tenu tes promesses, plus vastes que le ciel et la terre, et qui se rassemblent toutes dans ce petit enfant couché dans une crèche.

Avec les anges qui ont annoncé sa naissance, avec toutes les générations qui l'ont célébré au long des temps, nous proclamons ta gloire. Avec les croyants du monde entier nous te prions:

Notre Père...

Pour introduire le "Notre Père"C'est à tous les hommes que Jésus se manifeste aujourd'hui... Et c'est à tous les hommes et dans toutes les langues qu'il veut apprendre à dire la prière des enfants de Dieu: NOTRE PERE...

Prière pour la paix

Jésus, prince de la paix, lumière des nations, tu rassembles en un seul peuple des hommes qui marchaient dans les ténèbres, et tu en fais ton Eglise, signe d'espérance pour notre monde.Nous t'en prions: garde-nous fidèles à notre vocation: que nous soyons artisans d'unité et de paix, en ton Nom, Seigneur, vivant aux siècles des siècles. Amen!OuDonne-nous, Seigneur, d’ouvrir les yeux de notre cœur afin que nous puissions te reconnaître comme les mages dans le petit enfant. Mais donne-nous aussi par nos gestes de paix, d’être à notre tour tout au long de cette année nouvelle, la manifestation de ta présence aimante et toujours actuelle de Jésus ton Fils notre Seigneur. Amen.Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous….

Avant la communion18

Voici celui qui est le signe de Dieu sur notre terre...Voici celui qui nous donne son Evangile pour avancer vers Dieu avec nos frères et soeurs...Voici celui qui nous offre sa vie pour nous appeler au partage et pour que nous soyons à notre tour signes de Dieu dans le monde...Voici l'Agneau de Dieu...

Prière après la communion

Seigneur notre Dieu, nous allons rentrer chez nous après t'avoir rencontré dans l'eucharistie. Montre-nous le chemin qui mène vers nos frères les hommes. Aide-nous à les rencontrer à chaque carrefour de notre vie. Et qu'ils puissent eux-mêmes aller te reconnaître et t'adorer toi, Jésus-Christ, notre Sauveur, qui règnes dans le ciel et sur la terre, avec le Père et le Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen!OuDieu notre Père, tu as voulu que tout homme soit associé au partage de la même promesse par l’annonce de l’Evangile. nous qui avons adoré avec les mages le Christ Seigneur qui nous sauve, donne-nous de marcher, sur des chemins nouveaux, à la rencontre de tous ceux qui ont soif de paix et d’amour, car toi seul peux nous combler pour les siècles des siècles. Amen !OuDieu notre Père, comme tous les hommes de bonne volonté, nous aussi nous cherchons une raison de vivre, nous aussi nous te cherchons.Aujourd’hui tu te révèles comme le Dieu de toutes les nations, de toutes les religions.Par cette eucharistie tu as partagé avec nous le pain et le vin, signes de ta vie livrée pour nous.Guide-nous à la suite des mages pour qu’enfin nous te découvrions là où tu es vraiment chaque jour et pour les siècles des siècles Amen.

Bénédiction.Comme les mages après avoir adoré Jésus, nous aussi nous allons regagner notre pays, le pays de notre vie quotidienne avec ses responsabilités, ses espoirs, ses épreuves… mais retournons-y par un autre chemin, le chemin par lequel Dieu nous conduit, le chemin de la vie et de la fraternité. Et que le Seigneur nous bénisse au nom du PF et SE.

Bénédiction solennelle

Dieu vous a appelés dans votre nuit pour que vous entriez dans sa lumière: qu'il bénisse en vous la foi, l'espérance et l'amour, qu'il les fasse croître et donner leurs fruits. - Amen.

Aujourd'hui, le Christ s'est manifesté au monde, il est la lumière qui en dissipe les ténèbres; marchez avec lui, pleins de confiance, et que Dieu

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fasse de vous des lumières pour guider vos frères sur leurs chemins. - Amen.

Et quand vous parviendrez au terme de la route, vous verrez celui que les mages ont cherché en se guidant sur une étoile: Votre Seigneur, le Christ, lumière née de la lumière. - Amen.

Et que Dieu tout-puissant...

Envoi

Frères et soeurs, nous sommes venus rencontrer le Seigneur, nous l'avons vu, nous l'avons adoré, nous l'avons reçu... Maintenant il est temps de partir par un autre chemin, celui de la paix, celui de la foi, celui de la reconnaissance...Proclamons au monde que nous l'avons vu le Roi de gloire... Notre témoignage sera alors un chemin parsemé d'étoiles pour tous ceux qui cherchent la lumière...Allons dans la paix et la joie du Christ...

PRIERES MEDITATIVES

Méditation

Moi aussi, j’ai peur de perdre ma liberté, mon pouvoir,Et je te chasse, Seigneur, de ma tête.

Oh, bien sûr, pas comme Hérode,mais sournoisement, sans rien dire :

je sais que tu es là, mais je regarde ailleurs.Et pourtant, c’est un enfant qui vient à ma rencontre.

C’est un enfant qui frappe à ma porte.Si Dieu vient à moi comme un enfant,

Et non comme un guerrier ou un puissant,pourquoi me voudrait-il du mal ?

Que puis-je craindre de toi, Seigneur.Seigneur, donne-moi ta confiance !

Quand je disais : « plus de signe dans la nuit ,l’étoile est morte ! »,

ton Esprit, Seigneur, m’a répondu :où resplendit la charitéle cœur bientôt reconnaîtradans la ténèbre ou la clarté

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que Dieu est là !Donne-nous, Jésus,cet amour qui reconnaît en chacunl’enfant bien-aimé de Dieu,en qui resplendit sa ressemblance.

Prière d’Evangile

Il y a d’un côté les chefs des prêtres et les scribes : eux savent où doit naître le Messie. De l’autre, les mages qui ne savent rien de tel ; mais qui cherchent un mystérieux roi des juifs. Les premiers sont versés dans les Ecritures, et c’est là une connaissance qui ne change rien à leur vie. Les seconds, intrigués par un signe apparu dans le ciel, ont tout quitté pour affronter un long voyage. Avec la mages, Dieu notre père, nous t’adorons en la personne de ton Fils et nous implorons ton infinie miséricorde. Fais-nous passer d’un simple savoir religieux à l’expérience irremplaçable d’une marche à l’étoile.

Jésus, Fils de Dieu, tu viens à nous aujourd’huiDans ton humilité de nouveau-né,

Allaité par une mère aimante.Et notre cœur est plein de reconnaissance.

C’est dans l’amour maternel et dans l’amour filialQue tu te révèles aux sages et aux savants

Et grandissent nos sentiments de tendresseEnvers toi, qui te fais proche de chacun de nous.

Jésus, Fils de Dieu, tu es l’étoile de nos vies.Ceux qui sont venus te visiter,

Dès qu’ils ont pressenti ta proximité,Ont éprouvé une grande joie.

Qu’une même ferveur habite aujourd’hui en nousEt nous rende capables de t’offrir notre vie

À toi Jésus, Fils de Dieu,Qui vis avec le Père et l’Esprit,

Pour les siècles sans fin.

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Méditation La lumière du mondeNous avons vu se lever son étoile !Proclament les mages.Et ce sont eux, des étrangers, des païens,Qui viennent l’annoncer à Jérusalem.Ils l’annoncent à ceux qui auraient dû être les premiers à t’accueillir, à ceux qui, depuis si longtemps, attendaient le Messie promis !Mais n’est-ce pas toujours la même chose ?Tu es là, Seigneur, au milieu de nous ; tu es notre lumière…Savons-nous regarder cette lumière, nous laisser guider par elle … par Toi ?Parfois ce sont des « étrangers », des non-chrétiens, qui nous le rappellentEt viennent secouer notre torpeur, notre somnolence !Viens raviver notre foi, Seigneur Jésus. Ouvre nos yeux à ta lumière !

Où est né le roi des Juifs ?La réponse est dans les Ecritures :À Bethléem en Judée, disait le prophète Michée.Les spécialistes de la parole de Dieu renseignent les mages…Mais ils les laissent partir seuls…Comme s’ils n’étaient pas concernés par ta venue, Seigneur.Pour les mages, avec la parole de Dieu, l’étoile brille de nouveau.Une très grande joie remplit leur cœur. Leur foi est récompensée :Ils virent l’Enfant et se prosternèrent devant lui.

Seigneur, fais-nous partager la foi des mages :-donne-nous d’être attentifs à tes appels dans le quotidien de nos vies…-apprends-nous à chercher la lumière dans les Ecritures, dans ta Parole…-donne-nous de te découvrir non plus sous la fragilité d’un petit enfant,Mais sous l’apparence d’un peu de pain…

Oui, tu nous attires à toi dans le mystère de l’EucharistieEt tu nous attends… comme tu as attiré et attendu les mages.Donne-nous de te chercher et de te trouver comme eux,Et comme eux aussi de venir t’offrirL’encens de notre prière,L’or de notre amour,Et la myrrhe de notre vie unie à la tienne pour le salut du monde.

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Méditation  L’enfant de Bethléem

Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode…Bethléem, la plus petite des vielles de Juda selon le prophète Michée.C’était autrefois le pays d’un jeune berger devenu le roi David.Le nom veut dire « la maison du pain », en hébreu.Dès ta naissance, Seigneur Jésus, tu nous indiques ainsi ta mission :

- tu viens pour tous, avec une préférence pour les petits, les pauvres.- Tu es le bon pasteur annoncé par ton ancêtre David :

Tu pars à la recherche de toutes les brebis égarées.- Tu apportes le pain de vie pour combler de biens les affamés.

Au temps du roi Hérode…

Hérode est loi d’être un roi selon le cœur de Dieu comme David ton aïeul.Il ne se soucie di de Dieu ni des autres.Ses opposants sont vite éliminés.C’est ce qu’il en toi en toi, Jésus :Peu après ta naissance, tu devras fuir en EgyptePour échapper à la haine et à la mort.Des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem…Els prophètes avaient annoncé ta venue, Seigneur.Ton peuple t’attendait…Mais ce sont des étrangers qui viennent leur annoncer ta naissance !Tu ne manques pas d’humour !Surtout tu nous enseignes dès le début que tu es venu pour tous,Que nous avons à marcher tous ensemble à ta suite.Donne-nous d’être des chercheurs de lumière à l’exemple des mages.Ils scrutaient el ciel et ils ont vu se lever ton étoile.Les spécialistes de la Loi ont pu donner une bonne réponse,Mais ils n’ont pas levé les yeux vers la lumière qu’ils indiquaient aux mages.Ils restent dans leur nuit,

Pendant que ceux-ci, remplis de joie, découvrent la lumière du monde ; (Jn. 8,12)L’astre d’en haut venu nous visiter (lc.1,78).Enfant de Bethléem, par l’Eucharistie tu es le pain vivant descendu du ciel,Le pain qui fait vivre pour l’éternité (Jn. 6,51)Bon pasteur, par l’Eucharistie tu restes avec nous, Source intarissable de lumière, de force, de joie. ;

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Avec les mages, nous nous prosternons devant toi et nous te bénissons. »

TEXTES DE MEDITATION

Chercheurs de Dieu 

Il est difficile de se faire une idée très claire sur ces hommes mystérieux que Matthieu appelle des « mages venus d’Orient ». Pourtant, ils sont au centre de l’évènement de l’Épiphanie. Au VIIe siècle, on les a désignés sous le nom de Melchior, Gaspard et Bal -thazar. Au XVe siècle, on leur a attribué des races différentes : Melchior serait blanc, Gaspard jaune et Balthazar noir. Mais au-delà de la légende dont la tradition habille le récit des mages, c’est leur itinéraire qui interpelle. Ouvrant le livre de la Nature, ils dé-couvrent une étoile qui les attire, en la suivant, ils se font ouvrir le livre des Écritures. Nature et Écritures les conduisent auprès de l’Enfant-Jésus, l’envoyé de Dieu, le roi du monde. Dieu se manifeste à des païens, et nous voici invités, à la suite des mages, à une attitude profonde : nous prosterner avec humilité pour adorer Dieu et lui offrir ce que nous avons et ce que nous sommes. Il nous faut être aussi attentifs aux interpella-tions de l’Histoire et aux signes des temps en nous laissant constamment éclairés par la Parole. Sur notre chemin, à la recherche de Dieu, c’est vers Bethléem, lieu de dé-pouillement et de vérité qu’il faut marcher résolument et non vers Jérusalem, lieu de pouvoir et de faux-semblant. Ce n’est pas avec Hérode, incarnation de la duplicité qu’il faut chercher Dieu, mais c’est avec l’enfant de Bethléem, lumière du monde et incarna-tion de l’humilité. Fête de la manifestation de l’amour de Dieu, l’Épiphanie est un appel lancé aux hommes de tous les continents, de toutes les cultures, de tous les modes de vie, à marcher vers le Christ. Pèlerins de la foi, les mages sont devenus pour nous des étoiles qui brillent dans le ciel de l’Histoire et indiquent la route.

Une lumière s’est levée NOËL A VU TOUT LE MONDE se prosterner, les bergers en tête devant l’Enfant-Dieu. Et j’ai imaginé les foules de l’époque venir progressivement se prosterner à leur tour, et dans ma prière, je me suis joint à elles, pour tenter de percer le secret de cette naissance divine. J’ai essayé de comprendre le mystère d’amour qui se déployait là dans une étable. J’ai contemplé l’affection de Marie pour son Fils, la délicatesse de Joseph… Et j’ai laissé parler mon cœur, comme on le fait avec un enfant. Oui, c’était merveilleux. Aujourd’hui, les Rois mages en font tout autant, ils s’agenouillent après un long voyage. Et pourtant, c’est la parole «Debout» qui résonne. Ne restez pas là, la lumière s’est levée et illumine le monde de l’intérieur. Le plus petit des enfants, né à Bethléem, se révèle au cœur des ténèbres du monde et de chacun de nous. Si je laisse cette lumière envahir ma

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vie, c’est toute ma vie qui change. Jeune ou vieux, riche ou pauvre, la lumière s’est levée sur moi aussi. Tous ensemble, nous nous mettons en marche, radieux, et le cœur dilaté. Et quand je m’arrête un instant au mystère vécu, je me découvre associé à un héritage merveilleux, au partage de la promesse faite à tout homme, celle d’annoncer l’Évangile. Non pas comme un discours, mais comme un cœur qui se dilate. Après le détour que chacun aura voulu faire auprès de la crèche, regagnons chacun nos activités et nos vies ordinaires, transformés par la rencontre avec Jésus. Et nous retrouverons notre chemin, pour nous retrouver nous-mêmes et pour retrouver les autres… et partager, pourquoi pas, le « gâteau des Rois ».

Un désir fou

METTONS-NOUS EN ROUTE avec les mages. La tradition les présente comme des rois venus d’Orient. Accompagnés de leur suite, ils pérégrinent à la clarté d’une étoile. Astronomes et savants, ils ont quitté leur pays par obéissance à cet astre qui les appelle et les conduit au Maître de l’univers.Leur coeur est habité par un désir unique, fou, défiant la sagesse humaine: voir le roi des Juifs qui vient denaître et se prosterner devant lui. Ce n’est pas la curiosité qui les guide, ni le sens politique ou une diplomatie de bon aloi, mais un sentiment profond, une lumière de l’Esprit, qui les pousse à reconnaître dans la naissance de Jésus un événement qui concerne l’humanité tout entière. Ces ambassadeurs du monde païen reconnaissent dans l’enfant de Bethléem, non pas un futur roi de Judée, mais le roi des Juifs, le sauveur du monde, dont Pilate fixera le nom au sommet de la croix.

Arrivés au terme de leur voyage, les mages entrent dans la maison au-dessus de laquelle brillait l’étoile. Ils voient l’enfant avec Marie sa mère, et ils se prosternent devant lui. Les rois venus d’Orient fléchissent le genou devant le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs. Ils ont trouvé celui que leur coeur à tant cherché et s’inclinent humblement devant le nouveau-né.

Notre propre quête spirituelle rejoint l’itinéraire des mages. L’Esprit crée en nous le désir de la rencontre du Christ. Il nous appelle à entrer dans son obéissance, à rester attentifs à tout ce qui manifeste la présence, la prévenance, la providence de Dieu en nous et autour de nous. C’est par notre disponibilité que l’Esprit nous conduit à celui que notre coeur aime.

Il nous enrichit de sa pauvreté

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Voici qu’ils viennent ces mages guidés par l’étoile et trompés par Hérode. Ils viennent jusqu’à Bethléem et là, ils voient « l’Enfant avec sa mère ».La gloire de Dieu leur apparaît dans ce petit enfant. C’est lui qui la manifeste. Jamais le poids de cette gloire ne sera écrasant : elle s’incarnera dans ses œuvres : « Il délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours.Il aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie. » Il le sauvera jusqu’à mourir pour lui.C’est d’un tel « Roi des Juifs » qu’Hérode et les puissants ont eu peur ! Quant à l’Eglise, elle renierait son Seigneur si elle cessait « d’annoncer l’Evangile », celui du Christ venu « nous enrichir de sa pauvreté », et qui unit en son mystère les païens et le peuple de la Première Alliance.

Ces étrangers qui nourrissent notre foi

« L’enfer, c’est les autres », a écrit un Jean-Paul Sartre. Et peut-être, à certains moments, nous ne sommes pas loin de le penser !Une simple réflexion nous dit au contraire combien nous sommes redevables aux « autres ». Nous avons tout reçu de nos parents, de nos enseignants, de nos camarades. Chaque jour, nous sommes enrichis par le dialogue avec nos proches : le conjoint, les enfants, les voisins, les amis…Notre pays s’est enrichi de l’apport des « autres » tant d’ « étrangers » venus de Pologne, d’Italie, du Portugal, d’Afrique ou d’Asie…Et voilà qu’aujourd’hui, selon l’Evangile de Matthieu, dès les premières semaines de l’existence terrestre de Jésus, l’Esprit se sert de lointains étrangers pour faire connaître au peuple juif et doute du Moyen-Orient, obligent roi et notables du peuple élu à se souvenir de leurs Ecritures et à découvrir le lieu de naissance et la qualité royale de l’enfant qui vient de naître.Ces mages découvrent, par « l’enfant et sa mère » la tendresse de Dieu. De retour chez eux, par un autre chemin que scientifique, ils disent à leur monde et à nous que le Christ est l’étoile de tous les humains, celui qui oriente tous les cœurs.En 2000 ans de christianisme, combien d’étrangers ont nourri notre foi chrétienne !

Connaissance de la foi L’adoration

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Si nous étions en face de la grandeur et de la sainteté de Dieu, ce serait pour nous écrasant, comme ce le fut pour Ezékiel (1,28). Le Très-Haut est pour nous « trop » haut !Habituellement Dieu se fait silence, il s’efface. Ce n’est pas une raison pour ne pas reconnaître sa gloire. L’homme, saisi dans a conscience par la proximité glorieuse de Dieu, ne peut que se prosterner dans l’adoration. L’Islam a particulièrement mis l’accent sur cette prosternation devant la divinité.L’adoration comporte « crainte et tremblement », mais aussi jubilation de tout l’être. Ne dit-on pas d’une personne très aimée : « Je l’adore ? ». Il est évident que l’adoration agréée par Dieu est celle qui vient d’un cœur aimant, mais elle s’exprime normalement dans des gestes : le corps traduit le sentiment. L’absence relative de ces gestes dans l’Eglise d’aujourd’hui est préoccupante.Les Mages qui ont sinon la foi, du moins le sens du Dieu Créateur, s’inclinent jusqu’à terre devant l’Enfant. Les Anges aussi se prosternent devant le Très-Haut. Cette prosternation n’a rien à voir avec celle qu’un vainqueur impose aux vaincus, elle ne nous réduit pas en esclavage. Adorer Dieu, en christianisme, c’est grandir en humanité véritable.Chez les païens, le baiser pouvait être un signe d’adoration. Pour embrasser leurs idoles, ils portaient leur main à leur bouche : ils signifiaient de cette manière leur désir de toucher Dieu en même temps que la distance qui les en séparait. Ce geste se retrouve chez les chrétiens quand ils vénèrent la croix : ils manifestent ainsi que Jésus est Dieu, Dieu qui seul a droit à l’adoration.Certains redécouvrent aujourd’hui avec force et passion l’adoration : des communautés d’Eglise proposent de participer à l’adoration perpétuelle devant le Saint Sacrement. Peut-être faudrait-il tout simplement redonner une place, non pas centrale, mais plus évidente à la contemplation pendant la messe.

MéditationAujourd’hui, nous fêtons la manifestation du Seigneur aux païens

Après les fidèles, profondément fidèles, que sont Marie et joseph, après les bergers, des juifs sans doute peu pratiquants, voici les mages, savants astrologues dits païens, qui se prosternent devant l'Enfant-Dieu. Notre mentalité moderne voudrait savoir ce qui s'est historiquement passé. Mais qui peut dire avec certitude que c'est une légende astucieusement inventée ? La conjonction de trois constellations a pu mettre en route des astrologues de Perse... En tout cas, le sens spirituel du texte (le Matthieu est pour nous plus riche qu'une satisfaction d'historicité.L'étoile «intérieure» qui guide ces pèlerins, elle est nôtre aussi, elle a un nom l'Esprit Saint. Et que cette étoile comble de joie ne saurait nous étonner. N'est-il pas désirable que nous en vérifiions l'authenticité grâce à un texte prophétique, c'est à dire grâce à la Parole révélée ? Comme le texte de Michée a éclairé les astrologues...«Ils voient l'enfant avec Marie, sa mère.» Ainsi l'amour maternel, l'amour flial, sont porteurs de révélation : «Tout amour est né de Dieu.» Le plus souvent, un bébé est entouré, baigné de

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tendresse. Si un tel amour existe chez les hommes, comment douter de la phrase lumineuse de saint jean : «Dieu est Amour.»«Ils tombent à genoux.» Il nous arrive de reconnaître la supériorité de certains hommes, de certaines femmes. Mais ne nous prosternons pas devant les pouvoirs éphémères, qu'ils soient sociaux, politiques, militaires, religieux. «Un seul Dieu tu adoreras.»«Ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.» Le texte suggère que c'est pour éviter la folie sanguinaire d'Hérode (dont les contemporains disaient qu'il valait mieux être son cochon que son fils - c'est un jeu de mot grec, hélas véridique). On peut penser aussi que toute découverte profonde modifie notre vie, change notre chemin. Que sont devenus ces mages, une fois rentrés dans leur pays ? Ont-ils connu les difficiles lendemains de pèlerinage?La lettre de Paul dit que les païens sont associés au même héritage que les juifs. Quand donc l'humanité entière comprendra que la Terre est donnée à tous ? Un héritage à respecter et à transmettre. Le ciel aussi nous est donné en héritage. On entend trop souvent dire, même par des porte-parole du christianisme, que le ciel ne les motive pas, ne les intéresse pas. Diront-ils cela à leur lit de mort ? Jésus a «les paroles de la vie éternelle».

QUELQUES HOMELIES

QUl NE CONNAÎT PAS l'épisode des « trois rois mages » ? Goûtons sans hésiter à cette belle histoire, mais méfions-nous cependant du romantisme qui viendrait nous en cacher la portée symbolique.

Derrière le folklore populaire qui évoque « trois rois » , il nous faut retrouver le texte de Matthieu pour qui les « mages venus d'Orient » n'étaient sans doute ni « trois » , ni « rois » ! Mais peu importe.: comme souvent dans la Bible, l'important n'est pas la véracité historique de tel ou tel fait mais plutôt le sens caché qu'il vient nous révéler.

Et que nous dit Matthieu ? Il nous apprend que le Messie n'a pas d'abord été reconnu par le peuple élu, ses prêtres et son roi. Ceux qui étaient les héritiers de la Promesse depuis Abraham et les prophètes n'ont pas su voir dans l'enfant de Bethléem l'envoyé du Seigneur. Les premiers à se prosterner sont des « païens » , des étrangers qui ne connaissent rien -à la révélation biblique. Jésus, le jour même de sa naissance, proclame déjà l'universalité de son message d'amour...

En offrant leurs présents, les mages révèlent la vraie nature de Jésus : l'or, trésor des rois, confirme sa «royauté » ; l'encens brûlé sur les autels

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confirme sa filiation divine; et la myrrhe avec laquelle on embaumait les morts annonce déjà sa Passion...

Contemplons cette scène et cherchons à voir où nous sommes : du côté des croyants installés et aveuglés ou du côté des « païens » en marche et éblouis ?

Pour l'homélie

Ce récit des Rois Mages qu'on ne trouve que chez l'évangéliste Matthieu dépasse toute l'imagerie merveilleuse à laquelle, trop souvent, nous l'avons réduit. Il s'agit, de fait, de bien d'autre chose.Quand Matthieu écrit ce récit, les chrétiens venus du judaïsme sont en pleine crise de foi. En effet, ces premiers chrétiens juifs pensaient que les païens se convertiraient en masse et que la chute de Jérusalem, en 70, consacrerait une fois pour toutes la fin du judaïsme, comme Jésus le leur avait annoncé. Or, il fallut bien le constater, après la destruction de Jérusalem, le judaïsme se réorganise, tandis que les chrétiens essuient leurs premiers échecs dans l'évangélisation des païens. Il s'ensuit que la communauté chrétienne juive de Jérusalem, pour laquelle écrit Matthieu, ne sait plus du tout où elle en est, et se pose la question de savoir si elle ne s'est pas trompée sur la personne de Jésus.C'est dans ce contexte de crise de foi qu'a mûri le récit des Rois Mages. Ce qui est remarquable, c'est que dans ce récit Jésus apparaît comme celui qu'il faut chercher, comme celui qu'on ne trouve qu'au terme d'un long trajet. Ce qui est frappant aussi, c'est que ces mages se présentent à Jérusalem comme ceux qui ne savent pas. Ce qui est frappant, encore, c'est que ces Mages ont, par définition, tout pour susciter le mépris des juifs: ils sont étrangers donc impurs et de plus ils sont astrologues. Pour un juif, être astrologue, c'est être disciple de Balaam, père de toutes les hérésies. Autrement dit, on ne pouvait être plus païen que ces Rois Mages!Les Mages ne savent pas mais ils voient. Ils voient l'étoile et ils veulent voir ce que l'étoile annonce, dussent-ils aller jusqu'au bout du monde. Dans l'Ancien Testament, et aussi dans le Nouveau, l'étoile est le symbole favori du Messie; mais cela, les Mages ne le savent pas encore!Par contre, ceux qui sont tout près, sur les lieux mêmes, à Jérusalem, ceux-là savent mais ne voient pas; ils sont comme aveugles. Ils savent tout ce qui est écrit au sujet de la naissance du Messie, mais cela ne leur dit rien parce qu'ils sont prisonniers de leur fonction. Ils connaissent la Bible par coeur mais elle ne

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les concerne pas, trop préoccupés qu'ils sont par la sauvegarde de leur pouvoir, de leur notoriété ou de leur influence. C'est tellement vrai que lorsque les Mages arrivent à Jérusalem, ils sont reçus poliment, certes, mais sans sans grand intérêt. Seul Hérode, dans sa paranoïa, en éprouvera quelque inquiétude puisqu'il leur demandera de venir lui faire rapport de ce qu'ils auront vu. Mais les Mages rentreront par un autre chemin, justement à cause d'Hérode qui personnifie les forces du mal. Les Mages prennent un autre chemin pour que les forces du mal ne l'emportent pas sur la Lumière qu'ils tiennent désormais en eux.

Pour nous, ce récit des Mages veut dire beaucoup de choses:- premièrement, c'est que nous avons tous notre étoile à suivre. Autrement dit, qui que nous soyons, même si comme les Mages nous sommes mis au ban de la société, Dieu nous parle toujours à travers les choses de notre vie. Sommes-nous attentifs aux événements de notre vie? - deuxièmement, c'est la Parole de Dieu qui peut le mieux nous aider à comprendre le sens de notre vie. Les Mages sont allés à Jérusalem chercher le sens à donner à leur vie et ils sont tombés sur des gens qui savaient mais ne voyaient pas. Le danger est le même pour nous: nous savons mais est-ce que nous voyons? Nous connaissons l'Evangile, mais est-il vraiment une Parole de Vie, Jésus qui nous parle aujourd'hui?- troisièmement enfin, c'est que les Mages ont eu le courage de rentrer par un autre chemin pour éviter que les forces du mal ternissent la Lumière qu'ils tenaient en eux. Sommes-nous décidés à prendre un autre chemin lorsque c'est nécessaire? Sommes-nous prêts à rejeter les ténèbres qui envahissent parfois notre coeur?Frères et soeurs, puisse l'étoile de Jésus venu révéler au monde entier l'amour de Dieu, envahir un peu plus notre coeur et illuminer davantage notre vie quotidienne. Amen!

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L'Euro sera-t-il la star de l'année ? La nouvelle monnaie va-t-elle inspirer les chercheurs d'or ? Et que feront en 2002 les chercheurs de Dieu ?

L'étoile des mages et le récit évangélique nous disent bien des choses sur le chemin des hommes vers Dieu, et sur le chemin de Dieu vers l'humanité.

En premier lieu ceci : que la grâce de Dieu s'est manifestée en Jésus Christ pour tous les humains, sans exception. Saint Paul n'en revient pas que les païens, comme il dit - c'est-à-dire ceux qui ne sont pas juifs - bénéficient de la

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même bonté divine que ceux à qui elle était promise dès la première alliance.

La lumière dont resplendira Jérusalem tant déchirée aujourd'hui - est à comprendre pour tous les peuples : ceux d'orient, d'où viennent les mages - à l'est de Jérusalem se trouvent les Arabes -, et à travers eux toutes les nations et tous les groupes humains. Les nationalismes et les intégrismes de toute espèce disparaissent sous la lumière du Christ qui illumine tout l'univers. L'évangélisation autant que le dialogue entre les religions prennent tout leur sens aujourd'hui. Voilà le chemin de Dieu, le « mystère », comme dit Paul, qu'Il nous dévoile.

D'autre part, les chercheurs de Dieu que sont les mages éclairent aussi le chemin de notre foi. D'abord le point de départ. « Nous avons vu se lever son étoile »... C'est à partir de leurs connaissances et de leurs découvertes qu'ils vont se mettre en route. Dieu ne nous parle pas en dehors de notre vie, c'est à partir de ce que nous sommes et de nos capacités qu'il nous appelle. À nous d'être attentifs à ce qu'Il a déposé en nous comme talent, comme désir, comme attirance...

Ensuite, on va consulter les textes, les Écritures. Les savants venus de l'est savent qu'ils ne savent pas tout. Les chefs des prêtres et les scribes, eux, connaissent parfaitement la Parole écrite de Dieu. Leur information est exacte et précise. Mais ils ne bougent pas. Hérode, par peur de perdre sa place, enverra ses soldats... Faites ce qu'ils disent mais pas ce qu'ils font, dira Jésus. Et encore :« Heureux ceux qui écoutent la parole et la mettent en pratique ». La deuxième étape de notre recherche de Dieu est l'écoute de sa Parole, l'Écriture sainte éclairée par la tradition. Et la troisième est d'agir, de traduire en actes ce que nous avons compris de l'Évangile. C'est ce que font les mages : ils partent, retrouvent leur étoile (leur compétence n'est pas éliminée), entrent dans la maison, voient l'enfant avec sa mère, tombent à genoux devant lui et lui offrent leurs présents : l'or pour le roi, l'encens pour le fils de Dieu, et la myrrhe qui servira à l'ensevelissement du Fils de l'homme. Reprendre la route dans une vie unifiée autour de la Parole de Dieu, entrer dans la maison de l'Église, y reconnaître le Fils de Dieu avec sa mère Marie, nous prosterner devant lui et lui offrir ce que nous avons de meilleur, n'est-ce pas ce que nous faisons aussi dans l'Eucharistie ?

Enfin, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnent leur pays par un autre chemin. Plutôt que d'obéir aux hommes, il vaut mieux obéir à

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Dieu, et celui-ci nous fait signe parfois de manière inattendue. Rester toujours attentif aux appels de Dieu, savoir les discerner et y répondre, est un autre aspect du chemin de notre foi.

Quels sont pour nous aujourd'hui les appels du Seigneur, et comment allons-nous y répondre à la lumière de ce que nous sommes, de l'Écriture, et des signes particuliers qu'il peut nous adresser ?

Que nous comptions en francs ou en euros, c'est toute notre vie qu'il convient de lui offrir, dans l'eucharistie comme dans les actes quotidiens.

Le cadeau du temps

Ce premier dimanche de la nouvelle année s’ouvre sur cette lumineuse Épiphanie du Seigneur. Contrairement ou complémentairement à Noël qui nous rappelait la simplicité, la discrétion, l’humilité de la venue de Jésus Christ en ce monde, cette fête qui, ne l’oublions pas est la Noël des Églises orthodoxes, annonce la venue parmi nous du “Seigneur souverain qui tient en main la royauté, la puissance et l’empire” comme le dit l’antienne d’ouverture de notre messe d’aujourd’hui.

Quel éclat triomphal ! Et cela continue : dans nos textes on cite le prophète qui d’avance voit arriver cette gloire qui dépassera largement Jérusalem. “Resplendis, elle est venue ta lumière et la gloire du Seigneur brille sur toi…”

On nous parle aussi d’un astre qui guide les chercheurs, ces mages venus d’Orient.La tradition ne les considère-t-elle pas comme des rois venus rendre hommage à celui, ce roi, dont la naissance est inscrite dans les astres ?N’est-ce pas là un merveilleux début pour une nouvelle année ?Cette étoile du matin luisant en cette aube, quel merveilleux cadeau serait-ce là pour ces quelque trois cents jours !

Mais ce temps lui-même n’est-il pas déjà un don de Dieu dont aujourd’hui encore nous étrennons une nouvelle tranche ? Aussi, si vous le voulez bien, je vous propose de réfléchir ensemble sur ce qu’il est convenu d'appeler une nouvelle année.Est-elle vraiment nouvelle cette année ? Sérieusement, pas plus peut-être que la vielle toque de fourrure que chaque hiver je sors de son rangement.Le temps est vieux, dit-on, alors il n’est pas nouveau ! Il se déroule inévitablement, irrémédiablement ; diablement vite. Il vieillit et moi je vieillis avec lui.Mais voilà, nous avons besoin de mettre des encoches sur cette interminable spirale du temps, comme nous partageons en 12 le cadran de l’horloge pour nous y retrouver et ne pas rater nos

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rendez-vous. Alors nous écrivons sur nos années : 1940, 2000, 2005… comme le viticulteur marque ses bouteilles et la ménagère ses pots de confiture. “Tiens cette année 2002 fut une bonne récolte par contre moyenne la suivante…”L’historien a besoin de ces marques pour nous dire qu’en l’année 1789… Et le percepteur, lui, a besoin de l’année civile pour me rappeler que je n’ai pas encore payé mon tiers professionnel.

Plutôt morose, avouons-le ; plutôt démoralisant tout cela.Et puis quand même, secrètement au fond de nous n’avons-nous pas besoin de l’An neuf ? Nous en avons même rudement besoin car ne vous est-il pas arrivé d’avoir envie de recommencer ?Quel rêve, pouvoir recommencer. Car c’est si beau un commencement.Comme un matin lumineux, ou la page de garde d’un livre.Comme l’ouverture d’un opéra, ou le bouton d’une rose.Comme l’éblouissement d’un premier amour, ou le premier cri, le premier pas d’un enfant.Comme le trait initial sur la page immaculée ou l’émerveillement devant la nouveauté d’un paysage.Comme le “oui” fervent d’un premier engagement ou la tremblante approche de l’inconnu…Dites-moi, ne rêvez-vous pas de pouvoir recommencer tant de choses ?Tant de choses qui, au courant des années se sont vieillies, encrassées, émoussées, encroûtées empoussiérées, banalisées, vidées, encombrées, compliquées… Ne rêvez-vous pas à la jeune et pure simplicité d’un nouveau commencement sur une page immaculée ?

Au commencement. “Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu… Tout fut par lui… En lui était la vie.”

Alors si je m’accroche à Lui, Lui qui est éternel Commencement et Jeunesse ?Tout alors serait possible…En ce premier dimanche de cette année 2005 je vous souhaite à tous ce matin tout neuf et lumineux des commencements.

Une étoile pour un horoscope chrétien

Chaque début d’année, les horoscopes font un tabac. Le destin des hommes, pense-t-on, est inscrit dans els étoiles. C’est une croyance qui remonte à la nuit des temps. D’ailleurs, la Bible elle-même, aujourd’hui, nous parle d’une étoile apparue dans le ciel comme signe de la naissance d’un mystérieux roi des juifs. C’est donc bien que les astres ont quelque chose à voir avec la destinée des hommes. Eh bien ! Prenons au sérieux cette histoire des mages venus d’Orient, même si nous savons aujourd’hui que c’est très probablement un récit symbolique. Sant Matthieu aurait voulu nous dire d’une manière imagée que Jésus 33

était bel et bien le Sauveur non pas seulement du peuple juif, mais de toute l’humanité.

Remarquons tout d’abor que l’étoile des mages ne leur a pas indiqué ce qui allait arriver, amis ce qui était arrivé. C’est l’inverse de la prétention des astrologues de tout poil à prédire l’avenir. Les mages ont compris qu’ils devaient se lancer dans une aventure pleine de risques, à la recherche de ce mystérieux personnage. Leur aventure les a menés auprès d’un petit enfant qui était, lui, la véritable étoile. Le père de Jean baptiste avait déjà prophétisé que devait naître « l’Astre d’en haut, qui vient illuminer ceux qui habitent les ténèbres. » L’Apocalypse dira de Jésus qu'il est « L’étoile radieuse du matin ». Alors, puisque, nous aussi, nous avons notre étoile, établissons notre horoscope chrétien !

A propos de notre « avenir », notre étoile nous dit : « Ne vous inquiétez donc pas du lendemain… A chaque jour, suffit sa peine… Cherchez d’abor le Royaume de votre Père des cieux. » Voilà un bel appel à la confiance et à nous souvenir que votre véritable avenir est en Dieu. A la rubrique « argent », note étoile nous dit : « Ne vous amassez pas des trésors sur al terre, mais dans le ciel. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. » Nous voilà invités à revoir note hiérarchie des valeurs et à remettre l’argent à sa place ! Reste le chapitre de « l’amour » ». Notre étoile nous dit : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. » Nos amour seront véritables si nous les enracinons dans l’amour qui vient du Père en passant par Jésus. C’est le seul amour qui ne nous fera jamais défaut. Oui, nous avons tout intérêt à relire régulièrement note horoscope chrétien !

Nous venons de fêter la naissance de Jésus. Nous avons vu comment il a été révélé aux bergers. A travers eux, c'est la bonne nouvelle qui est annoncée aux pauvres. Aujourd'hui, ce sont des mages qui arrivent à Jérusalem. Ils cherchent à savoir où est le Roi des Juifs qui vient de naître. Une précision : Ces mages ne sont pas des rois. Les seuls rois dont il est question dans cet évangile, c'est Hérode et surtout l'enfant qui vient de naître. Ces mages qui sont partis à sa recherche sont des astrologues. Ils savent reconnaître des signes dans les étoiles. Quand ils découvrent celle qui annonce la naissance d'un nouveau roi, ils se mettent en route vers lui avec des cadeaux.

Cet évangile nous adresse une bonne nouvelle qui nous concerne tous. Dieu a fait signe aux mages en les rejoignant dans ce qu'ils vivaient. C'est vrai aussi pour notre monde d'aujourd'hui et pour chacun de nous. Dans ce monde si souvent bouleversé par tant de guerres, de violences, de famines et de catastrophes en tous genres, Dieu nous envoie des "signes par milliers". Un peu partout, des gens se lèvent et se battent contre la misère et l'injustice et pour la paix dans le monde. A l'occasion de Noël, des personnes démunies ont été invitées à la fête. Et nous constatons que les chrétiens ne sont pas les derniers

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à participer à cette solidarité. Derrière tous ces signes, il y a quelqu'un qui nous appelle tous à la crèche : C'est le Christ Roi de l'univers.

Le problème c'est qu'il y a parfois dans notre vie des jours très sombres. Il est venu un moment où les mages n'ont plus vu l'étoile. Alors, ils ont demandé à ceux qui savaient : "Où est le roi des Juifs qui vient de naître ?" En entendant cette question, Hérode est inquiet ; il se sent menacé ; il cherche à se renseigner auprès des prêtres et des scribes d'Israël. La réponse ne se fait pas attendre car ces spécialistes connaissent la Bible par cœur. Ils en sont les spécialistes. Mais pour eux, ça s'arrête là. Au lieu de se mettre en route vers le Messie qui vient de naître, ils ne bougent pas. Au contraire, les mages continuent leur chemin dans la direction qui leur a été indiquée. Or voilà que l'étoile réapparaît. Et pour eux, c'est le point de départ d'une grande joie.

Il en est de même dans notre vie : c'est parfois la nuit ; nous sommes désemparés, découragés ; nous ne savons plus dans quelle direction chercher. Les signes que nous avions vus ne nous disent plus rien. Nous avons besoin d'autre chose. Or voilà que Dieu nous donne un autre signe : Il nous fait entendre sa Parole. Quand nous lisons la Bible et surtout l'Evangile, c'est Dieu qui nous parle. Nous y découvrons un Dieu passionné d'amour pour l'humanité et pour chacun de nous. En accueillant cette parole de Dieu, tout est changé dans notre vie. Les signes qui ne nous disaient plus rien reprennent tout leur sens. Nous pouvons désormais nous remettre en route pour aller vers le Christ Sauveur. Les témoignages de nouveaux convertis sont nombreux : Je pense à quelqu'un qui est devenu croyant en une nuit en lisant l'évangile de saint Luc. Pour lui, c'était devenu lumineux.

Il nous faut insister très fort sur ce point : avoir la foi, ce n'est pas se contenter d'avoir des vérités révélées ; il ne suffit pas connaître la Bible par cœur. La Parole de Dieu n'est pas une leçon à apprendre mais une nourriture qui nous est offerte pour marcher vers le Christ Sauveur. Ceux qui refusent de se mettre en marche et qui choisissent de s'installer dans leurs certitudes restent fermés à la nouveauté de l'évangile. La vie chrétienne est un chemin sur lequel nous sommes tous engagés. L'important c'est d'avancer tous les jours sans retour en arrière. C'est à ce prix que nous pourrons vraiment rencontrer le Christ.

Les mages arrivent donc à la crèche. Ils y trouvent l'enfant avec Marie sa mère. Ils se prosternent et lui offrent des cadeaux. Ils ont choisi ce qu'il y a de mieux : l'or nous dit qu'il est roi ; l'encens nous dit qu'il est Dieu ; la myrrhe, qui sert à embaumer les morts, nous dit qu'il est homme, destiné à mourir. Tout cela nous

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est révélé par des païens, des gens qui sont totalement étrangers à la religion juive. Et nous, qu'avons-nous à offrir au Roi du Monde. Il n'attend pas de nous des bijoux ni des pierres précieuses. Le trésor auquel il tient le plus c'est chacun de nous, c'est notre vie, une vie remplie de son amour. C'est cela que nous pouvons lui offrir. Adorer le Seigneur, c'est reconnaître sa grandeur. Lui seul peut donner tout son sens à notre vie. Nous lui disons notre reconnaissance pour tous ses bienfaits.

Il y a une chose dont l'évangile ne parle pas mais que nous pouvons imaginer : ces cadeaux des mages ont dû passer par les mains de Marie : Nous pouvons penser qu'elle a dû dire à Jésus : "Regarde un peu ce qu'ils t'apportent ; n'est-ce pas merveilleux ?" Marie est là aussi dans notre vie pour recevoir notre offrande et la présenter à Jésus. Et si, dans notre prière, nous nous adressons à elle, c'est parce qu'elle nous conduit à lui. Elle nous redit inlassablement : "Faites tout ce qu'il vous dira."

Voilà cette fête de l'Epiphanie. C'est, dans le prolongement de Noël, une grande lumière pour notre monde. L'Eucharistie qui nous rassemble chaque dimanche est aussi une Epiphanie, une manifestation du Christ au monde. Comme les mages, nous nous sommes mis en route pour répondre à l'invitation du Seigneur. Chaque semaine, c'est un temps fort qui nous permet de nous ressourcer auprès de lui. Et comme les mages, nous repartons "par un autre chemin" pour témoigner de l'espérance qui nous anime. Bonne année à tous.

(1)Ils venaient on ne sait d’où, mais une chose est certaine c’étaient des étrangers.Ils avaient quitté leur pays pour une raison mystérieuse, personne ne sait pourquoi.Ils étaient sans doute à la recherche d’une meilleure étoile, d’une meilleure sécurité ou tout simplement d’un sens à leur vie.Ils n’étaient pourtant pas n’importe qui, comme on dit, c’étaient des diplômés dans leur pays. Mais toute leur science ne suffisait pas à leur donner une raison de vivre, leur grand savoir ou leurs richesses ne suffisaient pas à leur procurer le bonheur. Ils prirent le risque de quitter leur bureau et leurs livres et se mirent en route pour trouver la réponse, ou plus exactement pour trouver celui que tout le monde appelle « Dieu ». Mais où trouver ce Dieu qui viendra donner sens à leur vie ? Tout naturellement ils se dirigèrent vers la ville sainte, la soi-disant capitale de Dieu avec ses temples et ses édifices prestigieux.Mais là comme dans toutes les autres villes qu’ils avaient traversées, ils trouvèrent un homme puissant et redoutable, ici il s’appelait Hérode.Ils trouvèrent aussi des prêtres et des pharisiens, des spécialistes en religion qui connaissaient tous les commandements et leur catéchisme par cœur. Ils avaient la réponse à tout. C’étaient des gens très sûrs d’eux-mêmes, ils n’avaient même plus besoin de chercher puisqu’ils ne se posaient plus de questions. Très forts en théorie, ils l’étaient beaucoup moins en pratique.

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Les mages, en hommes intelligents, comprirent vite et quittèrent la ville en se disant qu’ils n’y reviendraient jamais puisqu’ils n’y avaient pas trouvé Dieu.Ils repartirent donc comme guidés par une étoile, une lumière intérieure qui les conduisit jusque dans une espèce de grotte où un enfant nu était couché sur la paille, bien loin des palais scintillants. Ils se prosternèrent, lui offrirent ce qu’ils avaient de meilleur.

Les années passèrent et l’histoire ne cessa de se répéter, chaque siècle connu ses Hérode puissants et cruels qui usurpaient tous les biens au mépris de leur peuple. Mais heureusement, tout au long des siècles il y eu aussi des mages, poussés par un feu intérieur, que certains appelleront «  le feu de l’Esprit », qui se mettront en route, humblement, patiemment pour aller au devant de ces visages souffrants, oubliés, douloureux et qui y reconnaîtront le visage de Dieu.

Mes chers amis, aujourd’hui rien n’a changé, même dans un pays de cocagne comme le nôtre, nous voyons une minorité de plus en plus riche, détenant tous les pouvoirs et une majorité vivant dans une situation de plus en plus précaire, désastreuse. Oui, il ne faut pas aller très loin sur la route pour rencontrer des hommes qui se débattent dans leur misère, leur souffrance et leur solitude, et qui ne voient pas comment ils pourront un jour en sortir.

En ce début d’année, je vous souhaite de rencontrer Dieu là où il se trouve vraiment, le rencontrer mais aussi le servir en lui donnant ce que vous avez de meilleur. Je vous souhaite également d’aider celles et ceux qui le cherchent encore dans les villes saintes et les grandes cathédrales, les aider à se remettre en route pour le trouver vraiment dans la fragilité de leur vie.

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A l’occasion du ramadan, la TV interviewait un musulman : « Que pensez-vous du ramadan ? »Il répondit : « Il est d’abord un temps de repentir, il est bon au moins une fois l’an de reconnaître ses faux pas, mais ajoutait-il encore, le ramadan est aussi un moment particulier pour penser aux pauvres et partager avec eux. »Lorsqu’on entend cette réflexion, ces musulmans qui nous font peur, ne nous rejoignent-ils pas dans notre foi chrétienne ?Serait-il possible, est-ce invraisemblable d’espérer qu’un jour tous les peuples, quelque soit leur religion, se tournent vers un seul et même Dieu ?Aujourd’hui en cette fête de l’Epiphanie, Dieu se manifeste justement comme étant le Dieu de tous les peuples. Le problème c’est que nous les chrétiens, mais je pense qu’il en va de même pour toutes les autres religions, nous remplaçons le mot « Dieu » par le mot « religion », ce qui fait qu’au lieu de dire « Dieu est le Dieu de tous les peuples », nous disons plus facilement que « nous devons étendre notre religion à tous les peuples ». Mais si tout le monde dit la même chose, on comprend que ça n’ira jamais !

Ecoutons ce que dit le prophète Isaïe : « Toutes les nations marcheront vers la lumière et les rois vers la clarté de ton aurore ». Quelle est donc cette lumière, cette clarté qui doit attirer vers elle toutes les nations ? Cette lumière nous la retrouvons dans l’Evangile : l’étoile des mages ! Et cette étoile où va-t-elle les conduire ? Au dessus d’une étable. Et dans cette étable qu’y a-t-il ? Il y a un nouveau né, un être fragile, un pauvre ! Là est Dieu.

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Autrement dit le seul Dieu qui peut rassembler tous les peuples qu’ils viennent d’orient ou d’occident, c’est le Dieu qui a pris visage de pauvre, qui a mis le pauvre au cœur de sa vie.

Si toutes les religions décidaient de quitter leurs temples faits de pierre, si tous les croyants décidaient d’établir leur temple dans les étables du monde et de se tourner vers les plus pauvres d’entre tous, toutes les guerres, en commençant par les guerres de religion cesseraient aussitôt.Si tous les responsables religieux décidaient de ne plus d’abord essayer de sauver leur loi, leur religion mais de sauver d’abord les femmes et les hommes les plus pauvres, tous les exclus deviendraient des élus.Si tous nous renoncions à chercher Dieu dans la puissance, nous le découvririons dans la faiblesse des petits.Si toutes les religions acceptaient de faire la guerre à l’injustice, le règne de Dieu serait universel.Mais tant que le Dieu de l’étable sera méconnu, ignoré voir méprisé, les peuples continueront au nom de leur religion à se déchirer.

Dieu se trouve donc dans la faiblesse et cette faiblesse siège au fond de chacun d’entre nous. Voir les faiblesses, les manques, les défaillances des autres n’est ce pas ce qu’il y a de plus facile ? Et bien c’est là que nous pouvons d’abord rencontrer Dieu, non pas que Dieu soit dans l’erreur, la faute ou la défaillance, mais il est là où l’on peut aider, faire grandir, faire avancer.En ces premiers jours de l’année je vous souhaite de découvrir ce Dieu qui vient remplir nos vides, combler nos pauvretés et raffermir notre fragilité, en un mot, le Dieu qui nous fait advenir à une véritable humanité.

Piste 3

Si nous faisons l’effort de relire tout l’Evangile de l’enfance de Jésus, nous nous apercevrons très vite que sous une apparence naïve, ces récits sont non seulement très symboliques mais aussi savamment élaborés. Je l’ai déjà dit il y a peu de temps, mais il est bon de se rappeler, les Evangiles ont été écrits à l’envers, en commençant par la résurrection, puis la passion, puis la vie publique et enfin les récits de l’enfance de Jésus.Ces écrits ont été rédigés par les 1ères communautés chrétiennes établies pour la plupart en terre païenne. Ils se devaient donc de manifester dès la naissance de Jésus, qu’il n’était pas seulement sauveur d’Israël, ni des plus méprisés de la société, représentés par les bergers mais qu’il était aussi le Dieu des païens, le Dieu des étrangers qui sont représentés ici par les mages.Il est vrai que les légendes, s’inspirant des évangiles apocryphes, ont beaucoup brodé sur ce récit de l’Epiphanie. L’Evangile est pourtant très sobre et ne donne aucun détail : « Voici que les mages venus d’orient, arrivèrent à Jérusalem ». Remarquez donc que Matthieu ne précise pas qu’ils étaient 3, ni encore qu’ils étaient rois, qu’ils ne s’appelaient ni Melchior, ni Gaspard ni Balthazar, ni encore qu’ils étaient noir, jaune et blanc ! L’Evangile ne dit pas non plus qu’ils étaient astrologues. Les mages étant plutôt interprètes des songes et des signes. Les mages pour Matthieu sont donc ceux qui ont su reconnaître les signes de Dieu , ici, le signe de l’étoile. Il est aussi utile de se rappeler, comme lorsque nous avons lu l’Evangile de la conception virginale de Jésus, que la règle élémentaire pour lire les Ecritures est très simple : Il ne faut jamais se poser des questions telles que « Comment cela a-t-il bien pu se réaliser ? » « Comment donner une explication scientifique ? » mais bien : « Qu’est ce que ce langage symbolique veut nous dire aujourd’hui ? ».

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Quel est le message que l’auteur veut nous transmettre ? Qu’est-ce que cela nous révèle de Dieu et de l’Homme ?...Ainsi donc dans l’Evangile de ce jour, ne cherchons pas identifier l’étoile à une pleine lune ou à la comète d’Hallet ou autre… non, cette étoile n’est pas de la voûte céleste, elle est comme le récit : symbolique. Elle signifie que même les peuples païens ont reconnus en Jésus la lumière qui guide les hommes.Cette étoile qui descend sur la crèche montre que le Dieu de Jésus n’est plus à chercher dans le ciel mais pour le découvrir nous devons baisser notre regard vers la terre.Ensuite les mages offrent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Etranges cadeaux pour un bébé ! L’or passe encore mais l’encens et la myrrhe ? Ces 3 cadeaux ont aussi leur signification : l’or symbolise la royauté, l’encens la divinité et la myrrhe était le parfum avec lequel on ensevelissait les morts. Ils sont les signes de ce que Jésus est reconnu comme Roi, fils de David ; qu’il est Dieu et qu’il va se donner jusqu’à la mort.Ce récit contient encore bien d’autres signes tels que cette question des mages : « Où est le roi des juifs qui vient de naître ? » Cette question nous renvoie déjà à la croix sur laquelle il sera inscrit : « Celui-ci est le roi des juifs ».Je voudrais terminer par cette opposition entre les chefs religieux d’Israël, qui sont les interprètes officiels des Ecritures mais qui ne bougent pas, ils restent auprès du temple, et les mages païens qui eux ont découvert le signe de l’étoile qui montre le chemin de Dieu mais qui en plus de ce signe se voient ouvrir les Ecritures qu’ils accueillent dans la foi - ils vont se mettre en route et arriver dans la maison où se trouve Jésus. Cette maison symbolise la jeune Eglise dans laquelle finalement ce sont les païens, les païens au cœur ouvert à tous les signes, qui arrivent les premiers à la rencontre de Jésus le Fils de Dieu.

Au seuil de cette année, je vous souhaite aussi de découvrir les signes de la présence et de l’amour de Dieu. Ne levons plus nos yeux vers le haut, vers les étoiles du ciel car Dieu n’y est pas, il est sur notre route. Avançons et regardons vers le bas alors nous pourrons le voir, nous agenouiller, nous abaisser car il est toujours sur la paille aujourd’hui.

Echappées poétiques

Toute beauté pure vient de l’amour. L’amour vient de l’attention. L’at-tention simple au simple, l’attention humble aux humbles, l’attention vive à toute vies, et déjà celle du petit chiot dans son berceau, inca-pable de se nourrir, incapable de tout, sauf des larmes. Premier savoir du nouveau-né, unique possession du prince à son berceau : la récla-mation vers l’amour éloigné.

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