FETE DE LA SAINTE FAMILLE--------------------------------------------

LE TEMPS DE L'ACCUEIL

Introduction

Chaque homme a besoin d’aimer et d’être aimé. C’est au sein d’une famille que se réa-lise le mieux cette aspiration fondamentale, malgré les difficultés qui peuvent survenir. Jésus a lui-même grandi au cœur d’une famille, entre Marie et Joseph. Il a connu leur affection, mais aussi les tensions et la séparation. Rendons grâce au Seigneur pour les foyers humains dont nous sommes issus et où nous vivons, joyeux d’aller à sa rencontre et d’espérer vivre un jour dans sa maison.

OuFête de la Sainte Famille! Fête de l'enracinement de Jésus, dans un couple, dans un village, dans un peuple. Fête de toute la famille humaine car nous formons vraiment pour Dieu une seule famille... Que ceux dont la vie familiale est heureuse se sentent solidaires des déracinés, des sans-famille... Que cette eucharistie nous donne force et patience pour rendre cette terre plus habitable et l'existence quotidienne plus heureuse...OuNos familles sont le lieu où nous pouvons aimer et être aimés. Si la fête de Noël est la fête de famille par excellence, c'est aussi le moment où se ravivent des blessures et des déchirures. Jésus a grandi avec l'amour de Marie et de Joseph. Fêter la Sainte Famille, c'est célébrer la venue du Fils de Dieu au coeur de notre famille humaine. Nous sommes tous de la famille de Jésus, depuis qu'il est venu prendre notre chair et nous conduire vers Dieu.

- Prière pénitentielle

- Seigneur, tu vois notre désir de nous aimer vraiment, mais tu connais nos faiblesses: Seigneur, prends pitié.

- O Christ, venu comme un signe de contradiction, aide-nous à nous comprendre, sans juger ni critiquer: ô Christ, prends pitié.

- Seigneur, le premier d'une multitude de frères, nous venons te dire notre peu d'empressement à te suivre: Seigneur, prends pitié.Ou

—Tu nous aimes, Seigneur, mais nous n’avons pas reconnu ta bonté sur le visage de nos proches. Seigneur, prends pitié. —Tu nous aimes, Seigneur, mais nous n’avons pas écouté tes paroles dans celles de nos frères. Ô Christ, prends pitié. —Tu nous aimes, Seigneur, mais nous avons suscité la haine et la discorde entre nous. Seigneur, prends pitié. OuJésus, lorsque nous ne vivons plus en famille et avec nos proches les valeurs que tu nous as enseignées, prends pitié de nous et fais-nous revenir à toi.

Prends pitié de nous, fais-nous revenir,Fais-nous revenir à toi, prends pitié de nous.

Jésus, lorsque nous ne voyons plus autour de nous les familles qui vivent dans le dénuement et la précarité, prends pitié de nous et fais-nous revenir à toi.

Prends pitié de nous, fais-nous revenir,Fais-nous revenir à toi, prends pitié de nous.

Jésus, lorsque nous limitons notre regard à notre famille proche et sommes incapables de regarder tout homme comme un frère, prends pitié de nous et fais-nous revenir à toi.

Prends pitié de nous, fais-nous revenir,Fais-nous revenir à toi, prends pitié de nous.

GLOIRE À DIEU

Gloire à Dieu, au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. Nous te louons, nous te bénissons, nous t'adorons, nous te glorifions, nous te rendons grâce, pour ton immense gloire, Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu le Père tout-puissant. Seigneur, Fils unique, Jésus Christ, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père; toi qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous; toi qui enlèves le péché du monde, reçois notre prière; toi qui es assis à la droite du Père, prends pitié de nous.

Car toi seul es saint, toi seul es Seigneur, toi seul es le Très-Haut : Jésus Christ, dans la gloire de Dieu le Père. Amen.

Prière d'ouverture

Dieu notre Père, Marie et Joseph ont pris soin de ton Fils Jésus et l'ont aimé comme leur enfant. Donne à chaque famille de grandir comme eux dans le respect et l'amour de chacun. Nous te le demandons à toi, source de tout amour et de toute vie pour les siècles des siècles. Amen!OuTournons-nous avec confiance vers Dieu, le Père de tous les hommes. (silence)Tu as voulu, Seigneur, que la Sainte Famille nous soit donnée en exemple: accorde-nous de, pratiquer comme elle les vertus familiales et d'être unis par les liens de ton amour. Alors nous saurons aussi ouvrir nos maisons et nos coeurs à nos frères avant de nous retrouver tous ensemble pour l'éternité dans la joie de ta demeure où Jésus règne avec toi et le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.Ou

Seigneur Dieu, tu as placé sur notre route des êtres qui nous ont aimés et fait grandir en taille et intelligence, L’amour que nous avons reçu d’eux nous a également fait découvrir que Tu es la source de tout amour. Pour tant de merveilles nous te rendons grâce, Seigneur. Apprends-nous à don-ner autant que nous avons reçu, Toi qui règnes, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

LE TEMPS DE LA PAROLEPour introduire les lectures

Samuel 1, 20-28Le Seigneur a exaucé la prière d'Anne qui était stérile. Mais après avoir obtenu l'enfant qu'elle désirait, elle vient l'offrir au Seigneur en le confiant au temple de Silo. Samuel grandira dans ce temple en servant le Seigneur.1 Jean 3, 1-2, 21-24En Jésus-Christ, nous découvrons l'amour du Père qui fait de nous ses enfants. Cette vérité n'est compréhensible que par ceux qui ont la foi. Elle donne une certitude: Dieu nous écoute si nous nous comportons comme ses enfants. Elle impose une obligation: nous aimer les uns les autres comme des frères.Luc 2, 41-52Dans le Temple, Jésus révèle qu’il est avec son Père. De plus, il fait de nous des temples de Dieu. C’est par cette communion si intense avec nous que Dieu constitue sa famille

Introduction générale à la lectureEn ce dimanche suivant Noël, l’Eglise nous invite à célébrer la Sainte Famille. C’est l’invitation à adorer la famille humaine de Jésus, mais plus encore à méditer combien l’amour de Dieu est source de tout amour. Anne est le premier exemple de cet amour source, elle qui a supplié le Seigneur avec confiance, et lui a été exaucée (1ère lecture). Elle rend grâce : admirable échange entre Dieu est ses fidèles. Saint Jean nous entraîne dans la même relation d’intimité avec le Seigneur, d’où découle un amour mutuel entre nous (2ème lecture). Quant à l’Evangile, il nous dit qu’au-delà de nos soucis humains, le Père veille et nous invite à la confiance.

Lecture du premier livre de Samuel 1, 20-28Le temps venu, Anne conçut et mit au monde un fils; elle lui donna le nom de Samuel (c'est-à-dire « Dieu exauce ») car, disait-elle : « Je l'ai demandé au Seigneur.» Elcana, son mari, monta au sanctuaire avec toute sa famille pour offrir au Seigneur le sacrifice habituel et celui du voeu pour la naissance de l'enfant. Anne, elle, n'y monta pas. Elle dit à son mari : « Quand l'enfant sera sevré, je l'emmènerai : il sera présenté au Seigneur, et il restera là pour toujours. » Lorsque Samuel eut été sevré, Anne, sa mère, le conduisit à la maison du Seigneur, à Silo; elle avait pris avec elle un taureau de trois ans, un sac de farine et une outre de vin. On offrit le taureau en sacrifice, et on présenta l'enfant au prêtre Éli. Anne lui dit alors : «Écoute-moi, mon Seigneur, je t'en prie! Aussi vrai que tu es vivant, je suis cette femme qui se tenait ici près de toi en priant le Seigneur. C'est pour obtenir cet enfant que je priais, et le Seigneur me l'a donné en réponse à ma demande. A mon tour je le donne au Seigneur. Il demeurera donné au Seigneur tous les jours de sa vie.» Alors ils se prosternèrent devant le Seigneur.PSAUME Ps 83 Seigneur, en ta demeure, toute paix, toute joie!

Mon âme s'épuise à désirer les parvis du Seigneur; mon coeur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant!

L'oiseau lui-même s'est trouvé une maison, et l'hirondelle, un nid : tes autels, Seigneur de l'univers, mon Roi et mon Dieu!

Heureux les habitants de ta maison: ils pourront te chanter encore! Heureux les hommes dont tu es la force: des chemins s'ouvrent dans leur coeur!

Seigneur, Dieu de l'univers, entends ma prière; écoute, Dieu de Jacob,Dieu, vois notre bouclier, regarde le visage de ton messie.

Je te désire, Seigneur.J’aspire de toute mon âme vers ta demeure.Mon cœur et ma chair crient de joieVers le Dieu de vie !

Le moineau lui-même se trouve un abriEt l’hirondelle un nid, pour déposer ses petits.Pour moi, j’ai ton Temple,Mon Seigneur et mon Dieu.

Heureux les habitants de ta maison :Ils te louent sans cesse !

Heureux les hommes qui trouvent en toi leur force :Des chemins s’ouvrent dans leur cœur !

Seigneur, Dieu Très-Haut,Ecoute ma prière, prête l’oreille ;Vois celui qui est notre défense,Regarde le visage de ton messie.

Lecture de la première lettre de saint Jean 3, 1-24Mes bien-aimés, voyez comme il est grand, l'amour dont le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu - et nous le sommes. Voilà pourquoi le monde ne peut pas nous connaître : puisqu'il n'a pas découvert Dieu. Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne parait pas encore clairement. Nous le savons : lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu'il est.Mes bien-aimés, si notre coeur ne nous accuse pas, nous nous tenons avec assurance devant Dieu, et tout ce que nous lui demandons, il nous l'accorde, parce que nous sommes fidèles à ses commandements, et que nous faisons ce qui lui plaît.Or, voici son commandement : avoir foi en son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l'a commandé. Et celui qui est fidèle à ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui; et nous reconnaissons qu'il demeure en nous, puisqu'il nous a donné son Esprit.

Alléluia. Alléluia. Vraiment, tu es un Dieu caché, Dieu parmi les hommes, Jésus sauveur. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2, 41-52Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume. Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent. Pensant qu'il était avec leurs compagnons

de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher. C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. En le voyant, ses parents furent stupéfaits, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fais cela? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi! » Il leur dit : «Comment se fait-il que vous m'ayez cherché? Ne le saviez-vous pas? C'est chez mon Père que je dois être. » Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait. Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son coeur tous ces événements.Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce sous le regard de Dieu et des hommes.

Pourquoi nous as-tu fait cela ? (Lc 2, 48)Les parents de Jésus, Joseph, Marie, pensifs, regagnaient Nazareth. Ils marchaient en silence. C'est qu'on se pose des questions quand on a un garçon qui vient d'avoir douze ans. C'était l'âge de Jésus qui marchait avec eux. Ils rentreraient chez eux et y vivraient sans bruit. Et je les regardais. Un père qui travaille pour nourrir sa famille. Un mère douce et tendre et disponible aussi. Je me disais que Joseph et Marie devraient être pour beaucoup dans ce que deviendrait leur Jésus, son courage, sa bonté, sa générosité. Devant un tel mystère, on ne peut que se taire.

Joseph, Marie, Jésus, une famille exemplaire. Je me disais que Jésus avait eu beaucoup de chance d'avoir de tels parents. Couple uni, du travail, le calme du village. Et je voyais, par contre, tant de familles entassées dans des taudis infects, des immeubles insalubres. Tant d'hommes désoeuvrés. Tant de jeunes sans avenir. Tant d'enfants qui n'avaient que les cages d'escaliers, que les caves, que la rue pour respirer un peu. Tant de familles disloquées. Tous ces regards aussi de familles bien-pensantes, qui jugent, qui condamnent. Pour comprendre, il convient plutôt de faire silence.

Puis je me suis rappelé : ces parents venaient de connaître une inquiétude qu'on ne souhaite à personne, à cause de ce fils qui ne les a pas suivis. Et qui, quand ils le trouvent, leur répond simplement qu'il se devait bien d'être aux choses de son Père. Et si les choses du Père demandaient liberté, autonomie du jeune ? Et non la soumission, l'obéissance aveugle que réclament les durs, les purs, les pharisiens. Peut-être était-ce pour cela qu'un jour, se souvenant, ce Jésus partirait à la rencontre de ceux qu'on exclut, qu'on condamne. Et Marie conserverait tout cela dans son coeur.

Profession de foi

- Je crois en Dieu le Père le tout-puissant; il a créé le monde et tout ce qui vit sur la terre et dans le ciel; il a créé l'homme à son image; il nous aime tant qu'il envoye son Fils Jésus parmi nous.

- Je crois en Jésus-Christ, le Fils bien-aimé de Dieu; il a partagé notre vie de chaque jour; il s'est fait petit enfant et il a grandi dans une famille, avant d'annoncer la Bonne Nouvelle de l'Evangile.

- Je crois en l'Esprit-Saint qui nous aide à aimer comme Jésus; il vit au coeur de nos familles et met en nos coeurs sa paix. Je crois en l'Eglise voulue par Jésus pour poursuivre son oeuvre d'amour dans le monde.

Profession de foi SYMBOLE DES APOTRESJe crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.

Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur,qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux. est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts.Je crois en l'Esprit Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen.

Je crois en Dieu,qui n’est pas un Dieu lointain mais un Père

qui désire que nous nous considérions comme frères et sœursvivant dans le dialogue et l’amour,

le pardon et l’unité.

Je crois en Jésus le Fils.Nous pouvons reconnaître des traits de famille

entre lui et toutes celles et ceux qui nous sont proches ou lointain,qui sont de « notre sang » ou que l’on appelle « étrangers ».

Je crois en l’Esprit Saint,qui nous envoie rassembler dans l’unité les enfants dispersés

et construire des communautés de viequi soient de véritables familles.

Je crois à l’Eglise,lorsqu’elle nous offre de nous rassembler en famille,

là où tous se sentent écoutés et accueilliset lorsqu’elle donne à chacun de s’exprimeret de s’engager selon ses propres charismes.

Prière universelle

Anne a prié avec confiance et le Seigneur lui a donné le fils qu'elle lui demandait avec insistance... Avec Anne, supplions le Dieu de toute miséricorde.

- Nous te prions, Seigneur, pour les enfants blessés par la séparation ou le divorce de leurs parents... Qu'ils reçoivent assez d'affection pour garder confiance en notre humanité.

- Nous te prions, Seigneur, pour les couples fragilisés par la stérilité ou la mort d'un enfant... Que la douleur ne ferme pas leur coeur à ton amour et au don de la vie.

- Nous te prions, Seigneur, pour toutes les personnes qui ont choisi le célibat... Que leur solitude soit un chemin de vie, d'ouverture et de rencontre des autres.

- Nous te prions, Seigneur, pour tous les couples qui se préparent au mariage... Qu'ils fondent leur foyer sur toi, source d'amour et de pardon.

Seigneur, réponds à nos demandes comme tu l'as fait pour Anne. Fais-nous le don plus précieux: celui du bonheur de vivre en toi, par Jésus, ton Fils et notre frère pour les siècles des siècles. Amen!

ouLe Seigneur nous demande d’être attentifs aux groupes humains où nous vivons. De-mandons-lui d’accueillir notre prière.

Pour les enfants et les jeunes. Que le Seigneur leur accorde de découvrir, dans l’amour et l’amitié des hommes, les chemins de l’Évangile. Prions.

Pour les parents. Que leur tendresse, leur dévouement et la droiture de leur vie témoignent auprès de leurs enfants, de l’appel de Dieu adressé à tout homme. Prions.

Pour ceux qu’une séparation laisse seuls: veufs, orphelins, divorcés. Qu’ils retrouvent confiance en la vie et sachent surmonter leur épreuve. Prions.

Pour les sans-famille, les isolés, les malades. Que des amis les aident et leur témoignent de la sympathie. Prions.

Notre Dieu et Seigneur, ton amour est vivant dans les êtres chers qui nous entourent. Donne-nous de grandir dans l’Esprit de Jésus, lui qui n’a pas tenu pour vain d’être sou-mis à ses parents. Apprends-nous le respect des personnes que tu as placées sur notre route, et donne-nous le goût du service de nos frères. Nous te le demandons, à Toi, qui règnes pour les siècles des siècles. Amen.

Ou

Prions Jésus, le Fils unique du Père, qui est aussi l'enfant d'une famille humaine.

En revendiquant Dieu pour Père, tu relativises ta famille humaine, Seigneur Jésus. Apprends-nous à nous respecter en famille et à nous aider mutuellement à grandir dans la liberté.

En faussant compagnie à Marie et Joseph, tu fais souffrir tes parents, Seigneur. Jésus. Sois le soutien des parents dont les enfants se sont éloignés ou sont décédés.

En discutant avec les Anciens au Temple, tu révèles que chaque enfant est une personne, Seigneur Jésus. Sois le frère des enfants sans famille ou maltraités.

En te rendant au pèlerinage annuel de Jérusalem, Seigneur Jésus, tu montres qu'en famille Dieu doit être le premier servi. Sois l'éducateur des familles de la terre.

OuCette semaine nous entrons dans une année nouvelle. Que nos vœux deviennent prière, prière largement ouverte à toute l’humanité.

Pour tous les papas et toutes les mamans de nos familles,afin qu’ils se sentent responsables

de l’éducation humaine mais aussi de la foi de leurs enfants.Pour tous les enfants qu’ils aient un cœur plein de respect et de bonté pour

leurs parents.Seigneur nous te prions.

Pour les personnes âgées,qu’elles soient soutenues, entourées par leurs proches

et puissent vivre en toute sécurité.Seigneur nous te prions.

Pour nous tous, qu’au cours de cette année nouvelle qui va commencer,nous puissions aimer d’un amour authentique

en vivant dans un dialogue réel, la compréhensionet la confiance réciproque.Seigneur nous te prions.

Dieu notre Père, tu as fait de nous tes enfants et tu nous confies les uns aux autres.Ecoute la prière que nous t’adressons en ce jour pour la famille humaine. Amen.

Une autre manière de prière universelle : Simplement une prière de ‘merci’ pour l’année écoulée.

Aujourd’hui, Seigneur au moment où cette année s’apprête à tomber dans le passé, un mot unique monte à nos lèvres : « Merci ! »

Merci, Seigneur pour tous les membres de nos familles qui ont offert leur réconfortante proximité à notre faim de tendresse.

Merci pour les bras qui ont essuyé nos larmes et qui ont accueilli nos chagrins et nos détresses.

Merci Seigneur pour ta présence à nos côtés qui a percé nos obscurités et nous a conduit sur des chemins d’espérance.

Merci pour les communautés vibrantes d’Evangile et images de la famille fraternelle dont tu rêves.

Seigneur, fils de Marie et Fils de Dieu, entends nos prières et présente-les au Père. Toi qui vis... Amen.

LE TEMPS DE L'EUCHARISTIE

Prière sur les offrandesNous t'offrons, Seigneur, tout ce que nous avons reçu de toi et tout ce que nous sommes; que chacun naisse à lui-même et soit un don de toi pour les autres, à l'image de Jésus, fils de Marie et Joseph, ton Fils et notre frère pour les siècles des siècles. Amen!ouDieu notre Père, nous avons apporté à ton autel le pain et le vin qui réjouissent nos tables familiales. Tu en feras le sacrifice qui nous réconcilie avec toi, et nous te supplions humblement: à la prière de la Vierge Marie, Mère de Dieu, et à la prière de saint Joseph, affermis nos familles dans ta grâce et ta paix, et ouvre-les à l'amour de tous, maintenant et toujours.

Prière eucharistique

Béni sois-tu, Dieu, Père, Fils et Esprit, en ta vivante communion, source jaillissante d'amour et de vie.Pour offrir à Jésus une famille humaine, tu as choisi le foyer du charpentier de Nazareth. Nous te rendons grâce pour les trésors de tendresse et de dévouement que tu as déposé dans le coeur de Marie et Joseph.Nous te rendons grâce aussi pour les couples et les familles de notre temps qui s'efforcent de faire vivre et grandir, dans la docilité à ton Esprit, un amour conforme à celui de ton Fils.Par lui, avec les anges et tous les saints, nous chantons l'hymne de ta gloire et sans fin, nous proclamons:SAINT, SAINT, SAINT...

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, Père très bon. Désormais, et pour toujours, ton Fils est l'un de nous. II est

présent en chaque frère, en celui qui nous est proche comme en l'étranger, et nous sommes tous tes enfants. Tout son désir est d'accomplir ton oeuvre et de nous sauver et c'est notre bonheur de pouvoir te glorifier ensemble et de chanter: Saint!...

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, et de célébrer ton Fils qui a fait de nous tes enfants.C’est à Marie et Joseph qu’il a voulu d’abord révéler son grand désir de te servir. Et c’est pour te servir qu’il leur a été soumis tandis qu’il grandissait en âge et en sagesse.C’est pourquoi, avec eux et avec toute l’Eglise, nous te glorifions en chantant : Saint…

Oui, béni soit Jésus, ton envoyé, l'ami des petits et des pauvres. Il est venu vivre parmi nous, il a grandi dans une famille et il nous a montré comment nous pouvons t'aimer et nous aimer les uns les autres. Il a promis que l'Esprit Saint serait avec nous chaque jour pour que nous vivions de ta vie.Dieu notre Père, nous te prions t'envoyer ton Esprit, pour que ce pain et ce vin deviennent le corps et le sang de Jésus, notre Seigneur.La veille de sa mort, il nous a prouvé ton amour; au cours du dernier repas qu'il partageait avec ses disciples, Jésus prit le pain, le bénit, le rompit et le donna à ses disciples en disant: PRENEZ ET MANGEZ-EN TOUS, CECI EST MON CORPS LIVRE POUR VOUS.

Puis, à la fin du repas, il prit la coupe de vin, de nouveau, il rendit grâce et la donna à ses disciples, en leur disant:PRENEZ ET BUVEZ-EN TOUS, CAR CECI EST LA COUPE DE MON SANG, LE SANG DE L'ALLIANCE NOUVELLE ET ETERNELLE QUI SERA VERSE POUR VOUS ET POUR LA MULTITUDE EN REMISSION DES PECHES. VOUS FEREZ CELA EN MEMOIRE DE MOI.

Nous rappelons ici, Père très bon, la mort et la résurrection de Jésus, le Sauveur du monde: il s'est donné lui-même entre nos mains pour être maintenant notre offrande et nous attirer vers toi.Béni sois-tu pour la foi de Marie et Joseph: dès leur jeunesse, ils marchent selon ta loi. Parmi les pauvres en Israël, ils connaissent le quotidien de nos familles: les joies et les peines du travail accompli, les événements d'un village, les rencontres et les séparations.Fais grandir dans nos familles cet amour fort et sans réserve qui animait Joseph et Marie; revêts nos coeurs de tendresse et de bonté, d'humilité et de douceur, de patience et de pardon.

Donne ton Esprit d'amour à la grande famille des chrétiens; qu'ils soient de plus en plus unis dans ton Eglise, avec le Pape Benoît 16, notre évêque André-Mutien; que, dans nos communautés, règne la paix du Christ à laquelle nous avons tous été appelés pour former en lui un seul corps.Souviens-toi de nos frères et soeurs défunts et en particulier... : accueille-les avec amour dans ta maison. Rassemble-nous un jour près de toi avec tous ceux qui nous ont précédés, pour la grande fête du ciel dans ton royaume. Alors, tous les amis de Jésus, le Christ, notre Seigneur, pourront te chanter sans fin.PAR LUI, AVEC LUI ET EN LUI, A TOI DIEU LE PERE TOUT PUISSANT DANS L'UNITE DU SAINT ESPRIT, TOUT HONNEUR ET TOUTE GLOIRE POUR LES SIECLES DES SIECLES. AMEN!

Prière Eucharistique: La famille

Cél. Père très bon, nous te louons et te rendons grâce pour les merveilles de ton amour.

Ts. Oui, nous te rendons grâce, car depuis le commencement du monde, grâce aux familles, l'amour et la vie ne cessent de s'unir et de se féconder au souffle de l'Esprit.

Cél. Sois béni parce que Jésus, en se livrant librement pour nous, a montré jusqu'où peut aller l'amour.

Ts. Béni sois-tu de nous avoir créés à ton image et selon ta ressemblancefaisant ainsi de toute l'humanité une grande famille dans laquelle nous nous sentons proches de toi.

Cél. C'est pourquoi nous voulons te louer tout particulièrement aujourd'hui et proclamer l'hymne de ta gloire en disant:

Saint, Saint, Saint, le Seigneur Dieu de l'univers …

Cél. Oui, tu es vraiment Saint, Dieu de l'univers, car en créant l'humain à ton image, tu l'as créé homme et femme.Tu as mis en eux l'amour qui les porte l'un vers l'autre jusqu'au don de la vie.

Ts. Présent au cœur de nos familles

tu bâtis la fraternité humaine et tu en fais le signe privilégié de ton amour pour nous.Pour te rendre grâce de toutes tes merveilles, Père très bon, nous refaisons ici ce que fit Jésus à la veille de se livrer pour nous.

Cél. Que ton Esprit, aujourd'hui comme alors, vienne sur notre assemblée et sur ce pain et ce vin, afin qu'ils deviennent corps et sang de Jésus, sacrements de ton alliance d'amour avec nous.

Au cours de ce repas partagé avec les siens, Jésus prit le pain, après t'avoir rendu grâce, il le rompit et le donna à ses disciples en disant: "Prenez et mangez-en tous, car ceci est mon corps livré pour vous".A la fin du repas, il prit la coupe de vin, de nouveau il rendit grâce, puis il dit en donnant la coupe à ses disciples: "Prenez et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l'alliance nouvelle et éternelle qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela en mémoire de moi."

Cél. Nous revivons ici ensemble ce que Jésus a fait:son amour a été jusqu'au bout, jusqu'à la mort.

Ts. Mais toi, Père tu l'as ressuscité pour nous,il est celui qui donne vie au monde.Dans la foi, nous attendons sa venue tout en le sachant déjà présent parmi nous.

Cél. Fais grandir ton Eglise dans l'humble service des autres, maintiens vivante en elle la flamme de l'amour. Garde-la dans la communion et l'unité.

Ts. Nous te prions Seigneur pour nos familles,celles qui connaissent le bonheur d'aimer et d'être aimé, qu'elles soient signes d'espérance pour le monde.Nous te prions aussi, pour tant d'autres qui ont été déçues dans leur soif de bonheur.Sois leur paix, leur consolation, leur espérance, afin qu'elles retrouvent la joie de vivre dans ton amour, au service des autres.

Cél. Nous te confions enfin nos frères et sœurs dont l'absence ici nous fait mal.Rassemble-nous tous auprès de toi, avec la foule de tes amis,

pour que nous puissions découvrir combien tu dépasses tout ce que nous imaginons de toi.C'est pourquoi tous ensemble et d'une même voix nous proclamons:

Par lui, avec lui et en lui, à toi Dieu le Père très aimant dans l'unité du Saint Esprit tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles Amen.

LE TEMPS DE LA COMMUNION

Pour introduire le "Notre Père"

Dieu est notre Père et nous sommes ses enfants bien-aimés. Aussi, rassemblés en une grande famille, adressons-lui la prière que Jésus lui-même nous a apprise:NOTRE PERE...ouA toi, Père, haute gloire, louange éternelle ! Désormais, et pour toujours, ton Fils est l’un de nous.R/Gloire à Dieu dans les cieux et paix sur la terre, alléluia !

1. En chaque frère, Jésus vient à nous. Il est présent en ceux qui nous sont proches. Il se fait proche dans l’étranger venu d’ailleurs et dans le pauvre à notre porte.

R/Gloire à Dieu dans les cieux et paix sur la terre, alléluia !

2. Nous le voyons monter pour la première fois en pèlerin à Jérusalem, lui qui nous ouvre le Royaume.

R/Gloire à Dieu dans les cieux et paix sur la terre, alléluia !

3. Heureux sommes-nous d’avoir pour Maître cet enfant ! Heureux sommes-nous d’apprendre de lui comment te servir et comment prier : Notre-Père

Prière pour la paix

Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes disciples: Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Nous te le demandons avec insistance: que règne ta paix dans nos coeurs; que, dans la force de l'Esprit, nous puissions former un seul corps à la louange de Dieu le Père, pour les siècles des siècles. Amen!OuDélivre-nous, Seigneur, de toute cette violence qui éclate partout dans le monde.Que l’année nouvelle soit une année de paix. Que les hommes se rencontrent, se donnent la main et fassent que leurs vœux se traduisent en acte dans le Christ Notre Seigneur Amen. Pour le geste de paix

Frères et soeurs, Jésus est entré dans la famille des hommes pour nous faire entrer dans la famille de Dieu. Partageons maintenant sa paix: qu'elle règne dans nos coeurs, qu'elle règne dans nos familles.

Prière après la communion

Tu nous as donné, Seigneur, la paix et la joie de demeurer chez toi; garde-nous en ta présence et fais grandir nos familles dans le respect et l'amour mutuel, par Jésus, ton Fils et notre frère pour les siècles des siècles. Amen!

OuSeigneur, en commençant cette année nouvelle, nos bouches vont déborder de paroles d’amitié, de souhaits et de promesses. Donne-nous cependant la force de traduire ces paroles en actes afin que jour après jour, tout au long de cette année, nous devenions les artisans de ta grande famille humaine où règnera la paix, le bonheur et la liberté. Amen.

Ou

Béni soit ton Nom, Seigneur, pour l’amour et la bonté des hommes les uns pour les autres. Toi qui accordes à nos familles d’être, à l’exemple de la Sainte Famille de Naza-reth, les relais de ton amour, donne aux époux de s’aimer et d’aimer leurs enfants. Donne aux enfants de reconnaître en leurs parents les guides que tu as placés sur leur Apprends-nous aussi la tolérance et le respect de nos différences, jusqu’au jour où tu nous accueilleras dans ta maison pour les siècles des siècles, Amen.

BÉNIR LES FAMILLES

"Nous te bénissons, Dieu, notre Père, car tu as voulu que ton Fils vive dans une famille humaine en partageant ses joies et ses peines. Nous te prions pour ces familles: garde-les sous ta protection, fortifie-les par ta grâce, rends-les paisibles et heureuses. Aide tous les membres à s'assister mutuellement dans l'épreuve et la souffrance: Fais-les vivre dans la concorde et l'amour à l'exemple de ton Fils, lui qui règne pour les siècles des siècles."

PRIEREPour l’année qui vient de s'écouler où nous avons vécu sous ton regard, Seigneur, nous te rendons grâce.Pour les enfants nés dans nos familles et pour les nouveaux baptisés qui sont nés à ton Royaume, Seigneur, nous te rendons grâce.Pour tous les gestes de bonté, pour les initiatives de paix, pour les progrès de la justice, que ton Esprit a suscités, Seigneur, nous te rendons grâce.En cette année qui va commencer envoie ta bénédiction, Seigneur, sur nous, sur nos proches et sur le monde entier. Que ton Esprit nous accompagne et nous inspire à tout instant. Que nous puissions te bénir encore et à jamais.

Bénédiction solennelleC'est Dieu qui est la source de toute bénédiction: qu'il vous entoure de sa grâce et vous garde en elle tout au long de cette année nouvelle qui va commencer. AMEN!

Qu'il nourrisse en vous la foi implantée par le Christ, qu'il entretienne en vous l'espérance du Christ, qu'il vous ouvre à la patience et à la charité du Christ. AMEN!

Que l'Esprit de paix vous accompagne partout, qu'il vous obtienne ce que vous demanderez et vous achemine vers le bonheur sans fin. Amen!

Et que Dieu tout-puissant vous bénisse...

EnvoiFaites une place au Seigneur tous els jours au sein de votre famille. Allez, dans la paix du Christ. NOUS RENDONS GRACE A DIEU

Pour la semaine qui vient… Notre véritable famille…

Nous savons l’importance de la vie de famille. Même pur les nombreuses personnes vivant seules, la famille, au sens large, compte beaucoup. Le succès des « cousinades » et des généalogies va grandissant : nous avons besoin d’entretenir ces liens de filiation. La fête de ce dimanche nous dit aussi quelle est, dans le Christ, notre véritable famille : elle n’est autre que la famille humaine ! Venu pour révéler au monde le visage du Père, le Christ fait de nous tous les « enfants de Dieu », frères et sœurs en son amour. Cette famille va donc vivre, elle aussi, ses temps forts de rencontre et de fête, et toute la solidarité qui, dans l’amour, doit unir tous ses membres.Comment, concrètement, vivre cette appartenance ? Nous n’avons pas à chercher des grandioses réalisations ou à fuir dans de lointaines initiatives. Un premier élément, bien simple mais sans doute exigeant, est de ne jamais prier Notre Père de façon machinale ou automatique : s’adresser à Dieu en lui disant « Notre Père », c’est en effet le reconnaître Père de tous les hommes, et donc les accepter tous comme nos frères, sans exclusive… A un deuxième niveau, nous ferons de notre pratique de la charité non pas quelque chose que nous ferions pour « les autres », amis un réel partage au nom de l’amour fraternel qui nous unit dans le même Père.

Prolongement eucharistiqueSeigneur Jésus, tu as voulu vivre comme nous,au sein d’une famille.Comme nous, tu y as grandi peu à peu.Tu y as développé ton intelligence et ton cœuret tu y es devenu un homme.

Tu dois beaucoup à Marie et à Joseph.En les regardant vivre,tu as su comment te comporter en société.Ils t’ont enseigné à aimer, à prier,à partager et à te mettre au service des autres. Par leur exemple,ils t’ont montré le chemin à suivrepour devenir un être libre, responsable et bon.

A la fin de ta vie,au cours du dernier repas avec tes disciples,tout ce que tu avais reçu et apprisau sein de ta famille et de ton peuplea été conduit à sa perfection.Il t’a suffi de quelques gesteset de quelques parolespour manifesterque tu étais venu sur terre pour aimeret aimer jusqu'au bout.Tu as fractionné le pain,Tu as offert le vin à boire.C’est ta vie que tu donnaispour que naisse un monde nouveau.

Seigneur Jésus,donne-nous d’être, au sein de notre famille,de témoins de ton amour et de ta libertéet aide-nous à travaillerà l’avènement de la famille nouvelledont nous sommes en attente.Nous te le demandonsen nous unissant à Joseph et à Mariequi vivent auprès de toi,dans les cieux, pour les siècles des siècles.

Prolongement eucharistique« Comme il est grand,L’amour dont le Père nous a comblés. »MERCI, NOTRE PERE !

« Il a voulu que nous soyons appelésEnfants de Dieu – et nous le sommes. »NOUS TE RENDONS GRACE !

« Nous serons semblables à luiParce que nous le verrons tel qu’il est. »BENI SOIT DIEU !

« Nous nous tenons avec assurance devant Dieu. »MERCI, NOTRE PERE !

« Et nous reconnaissons qu’il demeure en nous,Puisqu’il nous a donné son Esprit. »BENI SOIT DIEU !

Nous convertir, toujours…

Vivre vraiment cet « esprit de famille » et cet amour fraternel ne nous est pas facile ; il nous faut sans cesse nous convertir…Cette semaine, modestement, essayons envers l’une ou l’autre personne. Mais en toute vérité.

PRIERES MEDITATIVES

Seigneur, je te priepour toutes les familles du monde.Celles qui essaient de témoigner

que Dieu vit en ellescomme une source de tendresse

et d'un inépuisable pardon.Celles aussi qui sont déchiréespar l'intransigeance, le silence,

l'incompréhension ou la jalousie.Je te prie pour les familles

qui cherchent ton soutien et ta chaleur.Qu'en chacune de nos familles, Seigneur,

tous les membres, petits ou grands, malades ou en bonne santé, faibles ou forts,

trouvent leur juste place et le goût de servir.Amen!ou

Seigneur,tu es tout entier chez ton Père

et toute ta vie est centrée sur lui.Ma vie à moi

n'est-elle pas trop centrée sur moi?Sois près de moi,

dirige-moi,enseigne-moi...

Et je finirai par dire,comme Pau! l'a fait:

"Pour moi,ma vie, c'est toi."

ou

Maman de l'Enfant-Dieu,

maman de tous les hommes,ta tendresse, Marie,

m'est précieuse aujourd'hui.Garde-moi fidèle, comme toi,à Celui que la crèche révèle.

Permets qu'en cette nouvelle annéeje sache grandir avec Jésus.

A l'école de ton coeur,mes jours seront remplis de joie.

Michèle CLAVIER

Prière d'évangile

Gloire à toi, Dieu éternel, en ta vivante communion, source jaillissante d'amour et de viePour offrir à Jésus une famille humaine,tu as choisi le foyer du charpentier de Nazareth.Nous te rendons grâce pour les trésorsde tendresse et de dévouementque tu as déposés dans le coeur de Marie et de Joseph.Quand ils le retrouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la loi, Jésus leur rappela qu'il devait être chez son Père.Seigneur notre Dieu, fais découvrir aux époux et aux parents d'aujourd'hui qu’ils sont les vrais bâtisseurs de la société et de l’Église de demain.

Autre suggestion de prière que l’on peut faire lire par un laïc :

Panier

Voici, Seigneur mon panier tout gercé et percé a force d’avoir été secouéet renversé dans la poussière tout au long de l’année.

Il est presque vide, mon panierEt tout léger car je n’ai rien gardéDes biens que tu m’avais confiésPour les multiplier au cours des chemins.

Tu avais déposé la bienveillance :

Je l’ai distribuée tant que j’ai pu,Mais il eut des jours où l’envie a gagnéDe donner simplement l’aigreur.

Tu avais déposé l’amour :Je l’ai proposé, parfois avec réticence,Et il m’est arrivé de l’oublier tout au fond, car le donner me blessait à chaque fois.

Tu avais déposé le pardon :Il était le plus difficile à présenterComme s’il échappait à mon empriseMais à chaque fois qu’il était offertLes « merci » chantaient.

Ta Parole m’a accompagné,Pas un jour elle ne m’a quittéEt grâce à elle qui habitait en moiLes dons sortis de mon panierOnt semé l’espérancePour des nouveaux commencements.Amen.

JoieAujourd’hui, Seigneur Jésus, nous entendons en nous une parole merveilleuse dont nous te remercions, une parole qui change notre mentalité. Saint Jean nous affirme : « Nous sommes enfants de Dieu, comblés d’un grand amour. »Et voilà, Seigneur, que nous voulons accueillir, recevoir, ta présence en nous. Nous avons affirmé que nous n’étions pas dignes de ce don qu’est ton corps eucharistique. Mais tu nous invites à penser à toi et non pas d’abord à nous. Ton désir, ton espérance, ta volonté, le prophète les a exprimés en ton nom : «  Je serai leur Dieu et ils seront mon peuple, mes enfants. »Que ton esprit, maintenant, nous fasse percevoir que là est ta joie. Et que notre joie, c’est de savoir que nous sommes « tiens », que nous sommes ton peuple.

Méditation   : Jésus au Temple

Les parents de Jésus allaient chaque année à JérusalemPour al fête de Pâque. Quand il eut 12 ans,Ils firent le pèlerinage suivant la coutume…

Quand il eut 12 ans…Tu as atteint l’âge où le jeune Juif est considéré comme adulteEt se trouve soumis aux prescriptions de la loi.Tu pars donc pour le pèlerinage annuel à Jérusalem,Tu retrouves ce Temple où marie et Joseph étaient venus,Pour te présenter au Seigneur, après ta naissance (Lc. 2,22)Siméon avait salué en toi la lumière des nations et la gloire d’Israël.C’est ce que tu laisses entrevoir en restant au TempleOù tu écoutes et interroges les maîtres de la Loi :Tous s’extasiaient sur l’intelligence de tes réponses.

Pourquoi me cherchiez-vous ?Mais pourquoi être resté à Jérusalem sans avertir tes parents ?Pourquoi leur avoir causé la terrible angoisse de te croire perdu ?A al question de Marie, tu réponds par une autre question.

Tu l’invites à aller plus loin dans a s recherche, dans sa foi.Ne savez-vus pas qu’il me faut être chez mon Père ?Tu sembles étonné de l’étonnement de Marie et de Joseph…Tu sembles dire :« Pourquoi leur foi ne les a-t-elle pas gardés dans la paix,En leur faisant comprendreQue je ne peux $être qu’au Temple de Jérusalem,Chez mon Père » ?

A Marie qui te rappelles les devoirs d’un fils,Le cinquième précepte de la Loi,Tu réponds en la renvoyant au premier commandement,Les devoirs envers Dieu,Tu es le Fils obéissant de ton Père des cieux.« Père » : la première parole que tu prononces le nomme.Ce sera aussi ton dernier mot en mourant :Père, en tes mains je remets mon esprit (Lc 23,46).

Le Père et sa volonté, c’est tout pour Toi ! Et pour moi ?Ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait.Comme nous, marie chemine dans la foi.Tout n’est pas clair et simple pour elle.Si tu es son fils, tu es aussi et d’abord le Fils de Dieu.

Elle doit vivre cette double réalitéDans el concret de sa vie quotidienne,Qu’elle nous aide à trouver, comme elle,La lumière dans la prière :Elle gardait tous ces événements dans son cœur.

Méditation   du père Pierre Duvillaret

Jésus au TempleQuand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage…Seigneur Jésus, tu retrouves ce Temple où Marie et Joseph étaient venus,peu de jours après ta naissance, pour te présenter au Seigneur (Lc 2,22).Siméon t’avait proclamé le salut et la lumière des nations et la gloire d’Israël.C’est ce que tu laisses entrevoir en restant au Temple avec les maîtres de la loi :Tous s’extasiaient sur l’intelligence de tes réponses.

Pourquoi me cherchiez—vous ?Mais pourquoi être resté à Jérusalem sans avertir tes parents ?Pourquoi les avoir laissé partir ainsi et leur causer une terrible angoisse ?A la question de Marie, tu réponds par une autre question.Tu l’invites à aller plus loin dans sa recherche, dans sa foi.

Ne savez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ?Tu es étonné de l’étonnement de Marie et Joseph…Tu croyais peut-être que leur foi les garderai en paix,leur ferait comprendre que tu ne pouvais être qu’au Temple, chez ton Père ?

A Marie qui te rappelle les devoirs d’un fils,tu réponds en la renvoyant au premier commandement,les devoirs envers Dieu.Tu es le Fils obéissant du Père des cieux…« Père » : c’est ton premier mot, ce sera aussi ton dernier : « Père, entre tes mains je remets mon esprit » (Lc 23,46).Le Père et sa volonté, c’est tout pour Toi !

Ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait.Comme nous, Marie chemine dans la foi.

Tout n’et pas clair et simple pour elle.Si tu es son fils, tu es aussi et d’abord le Fils de Dieu.Elle doit vivre cette double réalité dans le concret de sa vie quotidienne.

Elle gardait tous ces évènements dans son cœur.C’est là, dans la méditation, éclairée par l’Esprit Saint, qu’elle voit plus clair.Apprends-nous, Seigneur, à chercher, comme elle, la lumière dans la prière.

TEXTES DE MEDITATION

Billet la voyante à l'écoute de DieuMême si elle ne se revêt pas de la certitude scientifique, l'étymologie populaire du nom de Marie, Myriam, me plaît beaucoup. Marie, la "voyante", celle qui voit et donne à voir le mystère de Dieu. Imaginez, représentez-vous la scène dans votre tête! Pourquoi pas? Beaucoup d'artistes, eux, l'ont fait sur leurs toiles.Marie porte son regard d'amour sur jésus, son fils, et le présente aux bergers, admiratifs. Elle contemple l'enfant de sa chair, la Parole de Dieu faite chair, la Parole de Dieu devenue enfant d'homme. Prodigieuse réalité. Inépuisable mystère. Voir en son fils jésus la Parole divine qui s'est faite homme, et donner à voir aux bergers, puis à tous les hommes, celui en qui la Parole a pris corps.Tout cela a été possible parce qu'un jour Marie a laissé retentir en elle, par la voix de Gabriel, le message de Dieu: "Tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus... Il sera appelé fils de Dieu".

Elle continuera de faire naître Dieu en elle en "retenant et en méditant tous ces événements dans son coeur", d'un mot en laissant parler en elle la Parole.La litanie de Marie est longue de titres de gloire. Le plus beau, le plus chargé de sens et aussi le plus engageant pour chacun est celui qui célèbre la femme assez disponible de coeur et d'esprit pour qu'en elle naisse jésus, celui en qui la Parole a pris corps. Marie, voyante à l'écoute de Dieu.Hyacinthe VULLIEZ

Histoire de familleMARIE ET JOSEPH ont été peinés par la fugue de leur enfant «Vois comme nous avons souffert en te cherchant. » L'attention qu'ils portent à Jésus, le respect et l'amour que celui-ci leur témoigne, ne suffisent pas à éviter les blessures. Dans le Temple, les parents découvrent leur fils sous un jour nouveau. Ils ne le comprennent plus tout à fait. II a grandi. Sa personnalité s'est affermie. Et cette évolution, quoique bienvenue, est source de souffrance.En famille, nos relations sont colorées par les joies et les peines qui marquent la croissance de chacun des membres. Elles se tendent et se distendent aussi à la mesure du péché des uns et des autres. Jalousies, rancoeurs, égoïsmes, détériorent le climat familial. Lorsque le temps est à l'orage et que l'atmosphère fraîchit, accueillons la recommandation faite aux Colossiens. Revêtons notre coeur de tendresse et de bonté, d'Humilité, de douceur, de patience. Supportons-nous mutuellement et pardonnons comme le Seigneur nous a pardonné.L'exigence est belle. Sa mise en oeuvre est sans aucun doute difficile car, dans une famille, chacun avance à son rythme, dans une direction qui n'est pas forcément celle de l'Évangile. Ce décalage est douloureux. Il invite à faire nôtre la patience de Dieu en habitant plus intensément encore la parole du Christ. Il éprouve notre confiance en l'autre et nous enracine dans cet amour dont saint Paul dit qu'il « fait l'unité dans la perfection ».

Fils et filles du Père

“Ne le saviez-vous pas ? C’est chez mon Père que je dois être. » À cette première parole de Jésus fait écho la dernière de sa vie ter-restre : « Père, entre tes mains, je remets mon esprit » (Lc 23, 46), et cette autre, qui clôt le cycle des apparitions du Ressuscité : « Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. » (Lc 24, 49.) Autant dire que, pour chercher et trouver le Christ, comprendre son identité profonde, pénétrer plus avant dans son mystère, il est indispensable de le contempler dans sa relation au Père qui, dans la

scène du baptême, confirme son identité : C’est toi mon Fils… » (Lc 3, 22). Et de fait, si Luc insiste tant sur cette filiation, c’est bien pour nous donner à méditer sur les raisons du ministère de Jésus et de ses choix, dont celui de prendre « avec courage la route de Jérusalem » pour y vivre sa Passion (Lc 9, 51). Car, pour Jésus, être fils c’est être en communion avec celui qu’il a prié comme son Père : « Que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. » (Lc 22, 42.) Une volonté qui est dessein de salut, de pardon (Lc 24). Oui, Jésus est bien « l’Astre »d’en haut qui vient éclairer nos ténèbres humaines et nous révéler « la tendresse du cœur de notre Dieu » (Lc 1, 78).

Ce fai-

Vivre le Christ

Jésus en sa famille Jésus a été fils obéissant à son père et à sa mère terrestres. il a été aussi, à 12

ans, un fils « intéressé par les affaires de son Père des Cieux » (Lc 2,49). Jésus pendant 30 années a vécu dans la joie de la prière personnelle et litur-

gique de son peuple, dans un travail artisanal apaisé, dans la tendresse parta-gée d’une famille heureuse.

Jésus défend clairement le commandement de la loi juive : « Tu honoreras ton père et ta mère. » Jusque sur la croix, il s’occupe de l’avenir de Marie, sa mère.

Pourtant le Christ remet en question la famille. Pour lui, le lien de la foi est plus fort que le lien du sang. Dans le Royaume, en effet, les liens ne sont plus verticaux mais horizontaux. Le fils ou la fille qui a atteint l’âge de la li -berté devient l’égal de ses parents, devant Dieu.

Ce principe explique l’épisode de Capharnaüm. Lorsque ses frères et sa mère viennent trouver Jésus pour le ramener à la maison – et à la raison ! - il s’ex-clame : « Qui est ma mère et qui sont mes frères ? » Et il précise : « Qui-conque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur et ma mère. » (Mc 3,33-35) Jésus s’est choisi une nouvelle famille, immense.

On naît juif de mère en fils, on naît musulman de père en fils. Mais c’est dans la liberté personnelle qu’on adhère au Christ : on ne naît pas chrétien, il revient à chacun de le devenir, soit par une découverte d’adulte, soit par rati-fication du baptême reçu dans l’enfance.

La famille, telle qu’elle était vécue comme institution essentielle de la socié-té juive, ne pouvait permettre la naissance d’un nouveau peuple de Dieu. Toute société qui impose sa tradition, toute famille « castratrice » ne respecte

pas la pensée de Jésus. D’où sa proclamation d’une sorte de droit à la ré-volte : « Je suis venu opposer le fils à son père… Qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi. » (Mt 10,35-37)

La parole aujourd’hui

« L’enfant Jésus »

- J’aime bien quand l’évangile nous parle de Jésus enfant. Je le sens plus proche de moi

- Attention, ne vas pas fuguer !- Ah oui, cette fugue à douze ans, cela m’étonne.- Ce n’était pas une fugue de caprice ! Il a pris de la distance à l’égard de ses

parents. Il montrait qu’il était d’abord Fils de Dieu. D’ailleurs, il est reparti avec Marie et Joseph…

- Et il n’a rien fait d’autres de plus visible ?- Non. Bien sûr, il y a quantité de récits apocryphes qui racontent des histoires

plus incroyables les unes que les autres : par exemple le petit Jésus, ayant été bousculé par un garçon, l’aurait maudit et l’enfant serait tombé a mort a ses pieds…

- Drôle de miracle !- Tu vois, les Evangiles ne cherchent pas à nous raconter des histoires

merveilleuses ; ils veulent nous aider à mieux comprendre qui est Jésus. Ce n’est pas rien, cela : Dieu s’est fait homme, sans tricher, de la naissance a la mort.

Parole pour aujourd’hui

« Le don qu’il nous fait»

« Dieu exauce », tel est le sens du nom de Samuel dont la naissance est évoquée aujourd’hui.Dieu a exaucé l’espérance d’Anne, il a exaucé celle de Marie et de Joseph, en la dépassant. Le don qu’il nous fait en Jésus dépasse toute

espérance : « Il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu et nous le sommes. »Nous le sommes en ce Jésus, qui n’a pas fini de nous déconcerter comme il a déconcerté ses parents.Nous le voyons au seuil de l’adolescence, souverainement libre, totalement orienté vers son Père, lui, le Verbe qui était tourné vers Dieu « au commencent », totalement soumis pourtant. Il ne répond pas au « pourquoi » ? de Marie mais il se soumet. Il va ainsi grandir, mûrir… Près de lui, souvenons-nous de ceux qui sont privés d’enfants, d’adolescence : ils sont Dieu-avec-nous pour que nous soyons avec eux…

HOMELIES

Pour l'homélie

Pour comprendre ce récit quelque peu obscur, il faut le situer dans la perspective de tout l'évangile, parce qu'il dépasse la simple anecdote. Il commence par un acte d'obéissance à la loi et s'achève par un geste de soumission à Marie et à Joseph.Jésus obéit à la loi juive. Vers l'âge de I2-13 ans, l'enfant juif

devenait bar-mitsvah, c'est-à-dire fils du précepte. Il acquérait sa majorité religieuse et, dès lors, était tenu aux prescriptions de la loi. Le pèlerinage à Jérusalem, à l'occasion de la Pâque, faisait partie de ces prescriptions. Ainsi, arrivé à sa majorité, Jésus, en bon juif qu'il est, se soumet à la loi et monte avec ses parents à Jérusalem. Non seulement Jésus monte au Temple, mais il y reste. Si l'évangéliste se plaît à le souligner, c'est parce qu'il y a là plus qu'un simple fait divers. Pour Luc, en effet, le Temple est le lieu par excellence de la Révélation. C'est d'ailleurs au Temple que commence son évangile. Mais la notion même de Temple, chez Luc, évolue. S'il est considéré comme la demeure de Dieu, avec ce passage, le Temple devient la présence vivante de Dieu. Jésus dit bien qu'il doit être chez son Père.C'est cela la révélation de ce passage. Il est remarquable que la

première parole de Jésus rapportée par les évangiles concerne sa relation avec Dieu qu'il appelle Père. Et si Jésus reste au Temple,

c'est justement parce qu'il se trouve chez son Père, et qu'il n'a pas d'autre Père que Dieu. En répondant à sa mère 'C'est chez mon Père que je dois être', Jésus nous introduit au coeur de son mystère, mystère qui échappe à nos discours et qui fait dire à Luc, en parlant de Marie, de Joseph et de nous-mêmes également, 'Et eux ne comprirent pas!'.C'est cette intimité avec le Père, qui est source de la sagesse du

Christ, qui éblouit les docteurs de la loi. Le jeune jésus n'élabore aucun système, il ne tranche aucune question de jurisprudence ou de morale, mais il parle de Dieu comme si Dieu était, dans la vie de tous les jours, son intime. Ce qui subjugue et ravit tout à la fois les docteurs de la loi, c'est que cet adolescent est comme parole de la grâce de Dieu.'C'est chez mon Père que je dois être'. Disant cela, Jésus prend ses

distances, il échappe aux siens. La familiarité du Christ avec son Père aura un côté crucifiant. Lorsque cette fidélité atteindra son sommet, lorsque mourant sur la croix, jésus remettra son esprit entre les mains de son Père, pour ceux qui resteront, ce sera l'obscurité.En outre, il est évident que cet épisode du Temple a valeur

prophétique en ce sens qu'il tourne vers l'avenir. Comme Marie et Joseph ne retrouveront Jésus que le troisième jour et, l'ayant retrouvé, le verront prendre ses distances, ainsi les femmes et les apôtres, le troisième jour, constateront la disparition du corps de Jésus. Et quand il leur apparaîtra, ce sera pour leur échapper, pour retourner au Père. Il est entendu que nous ne pouvons avoir de Dieu que des visions fugitives.Enfin, contrairement à toute attente, au lieu de demeurer chez son

Père, dans le Temple, Jésus redescend avec Marie et Joseph à Nazareth. Mais pour eux, plus rien ne sera comme avant, en ce sens que Jésus ne pourra que leur devenir de plus en plus étranger. Etranger parce que la sagesse dont parle Luc n'est autre que son intimité avec le Père. C'est cette intimité-là et cette fidélité qui plus tard lui feront quitter sa famille et le pousseront sur les routes de Palestine.Nous aussi, nous avons à vivre, à découvrir, à grandir dans l'intimité

de Dieu. Les chemins pour y arriver sont multiples. Chacun a son propre itinéraire qui n'est ni supérieur ni inférieur à un autre. L'essentiel est bien d'y cheminer à son propre pas. Mais, et c'est la question, cheminons-nous vraiment, grandissons-nous dans l'intimité de Dieu. Et qu'est-ce qui permet de nous le faire dire?

Pour l’homélie

Les fêtes de Noël sont passées. Furent-elles conformes à nos vœux ? Peut-être qu’en nos rêves d’adultes il y avait le souvenir des noëls familiaux d’antan. Images empreintes de nostalgies, de bonheur, mais peut-être aussi de souffrances, de solitude ? Que sont nos familles devenues ? Que sont nos enfants devenus ? Et si l’histoire de Jésus racontée par Luc était toujours d’actualité ? Et si elle pouvait être lumière pour nous aujourd’hui ? Nous enfants, nous parents.

Jésus est né dans une famille croyante et pratiquante, pieuse même puisque toute la tribu familiale allait chaque année en pèlerinage à Jérusalem. Quelque 80 km à pied, si on traversait la Samarie, plus si on la contournait. L’année de ses douze ans aurait pu être comme toujours, comme “de coutume”. Mais voilà qu’en trois jours tout va basculer. C’est sans doute lors de ce pèlerinage que Jésus devient “bar mitzvah”, fils de la Loi. C’est-à-dire que pour la première fois il va lire dans le rouleau de la Thora (loi) et qu’il en devient sujet. Ce rite juif existe toujours. Cela aurait pu n’être – comme pour tant de professions de foi – qu’un rite sans conséquence. Pour Jésus c’est révélation : cette intimité avec Dieu qu’il ressentait depuis tout petit il en reçoit les mots pour la dire. Il sent, il ressent, il s’exprime dans le même Esprit que son Père – c’est de ce nom d’ailleurs : Père, que désormais il appellera Dieu. Sa hiérarchie des valeurs est définitivement bouleversée. Vers trente ans, on verra jusqu’où va ce bouleversement.

Ses parents n’en sont pas là. Selon la coutume, ils sont repartis vers Nazareth avec toute la tribu. Dans une joyeuse pagaille sans doute. C’est à la tombée de la nuit seulement qu’on recherche l’enfant… il n’est pas là… C’est l’angoisse que tous les parents présents ici comprennent. Et la recherche, longue, atrocement longue, de plus en plus angoissante. Et ce sont enfin les retrouvailles, les reproches, les interrogations : “Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme nous avons souffert en te cherchant ton père et moi”. C’est la mère qui a parlé avec ses entrailles. Elle sent, elle voit les choses de son point de vue. Normal ! Jésus, lui, a bougé. Il a changé d’aiguillage, il a pris sa route personnelle. Elle diffère de la route de ses parents.

Comme ses parents avaient été fidèles à leur vocation, il doit suivre la sienne. Son Père céleste l’appelle, l’Esprit Saint l’anime, tout a changé en quelques heures. Jusqu’à sa maturité humaine, rien apparemment n’en paraîtra. Jésus sera charpentier à Nazareth. Mais tout est différent pourtant. Sa mère qui sent et respecte son mystère, garde toutes ces choses en son cœur. Elle, la mère, l’éducatrice, la meneuse deviendra peu à peu la disciple, elle suivra son fils… jusqu’au Calvaire.

Parents, enfants d’aujourd’hui, quelle bonne nouvelle nous est proposée là ?

Heureux parents qui font tout ce qu’ils peuvent pour que leurs enfants puissent atteindre leur statut d’adulte et prendre en main leur vie : librement, courageusement. Heureux parents qui ont fait connaître à leurs enfants ce Dieu qui les fait eux-mêmes vivre. Heureux parents qui acceptent que leurs enfants suivent d’autres routes qu’eux sur le plan humain comme sur le plan religieux.Mais souffrance aussi, terrible souffrance des parents qui voient leurs enfants mal tourner, prendre des chemins de mort : drogue, alcool, malhonnêteté, ingratitude, abandon du Dieu de vie… Difficile parfois de discerner si les chemins suivis par les enfants sont mauvais ou simplement différents.

Une nuit de Noël, un éducateur qui depuis longtemps ne mettait plus les pieds dans une église, téléphona à sa mère, depuis le Kosovo : “Je suis ici avec un camion de vêtements et d’affaires scolaires pour les orphelins miséreux. Tu vois maman, ajoutait-il, tout ce que tu nous as donné n’est pas perdu !”Heureux enfants qui de toute leur loyauté, de toute leur foi, cherchent leur chemin propre et le suivent courageusement malgré les obstacles et malgré, parfois, les avis divergents de ceux qui les aiment.

Que chacun de nous, enfants et parents, suive au mieux sa propre route, respectueux de ses compagnons de marche, attentif aux appels, fidèle à sa foi. Dieu aime les enfants et les parents ! Le poète Khalil Gibran dit :

“De même qu’il aime la flèche qui vole, il aime l’arc qui est stable”.

***************************************************************************************************Prenons l'exemple de la famille de Nazareth. On nous présente souvent cette famille comme le modèle des familles, une famille où " tout baigne ", comme on dit aujourd'hui. Mais ce n'est pas ce que nous dit l'Evangile. L'Evangile nous présente une famille à problèmes, à histoire. Et Dieu sait ! Tout commence avec Joseph qui s'aperçoit un jour que sa fiancée est enceinte. Joseph, pour dépasser ce doute et cette peur qui s'insinuent en lui, et pour arriver à la foi qui sera la sienne, a besoin d'être évangélisé, au sens littéral du terme : il a besoin d'un ange (mot grec qui signifie " messager ") qui lui apporte un " évangile ", une bonne nouvelle. Quelle bonne nouvelle ? L'ange dit en somme à Joseph : Attention ! Celle que tu considères comme ta femme n'est pas d'abord ta propriété. Elle a un autre type de relation, une relation privilégiée avec Dieu.Joseph et Marie ont, tous deux, besoin d'être " évangélisés ", lors de l'épisode que nous rapporte l'évangile d'aujourd'hui : Jésus perdu et retrouvé au Temple. Tout naturellement, tout humainement parlant, ils ne comprendront pas, d'ailleurs, la bonne nouvelle qui leur est dite par Jésus. Et pourtant, c'est une bonne nouvelle. Marie gronde son fils, et c'est normal : cela fait trois jours qu'elle le cherche. Elle lui dit : "Ton père et moi, cela fait trois jours que nous te cherchons". Que répond Jésus ? "Il faut que je sois dans la maison de mon Père". Son Père, c'est Dieu. On comprend très bien que les parents aient été dépassés par la "bonne nouvelle". Mais pour nous aujourd'hui, c'est une bonne nouvelle que celle-là. Et je voudrais dire comment, à travers cette " évangélisation " de la famille de Nazareth , il y a une évangélisation qui doit passer pour nous aujourd'hui. En d'autres termes, si nous voulons que nos familles vivent, et vivent bien, il faudra qu'on mette au cœur de tous les types de relation : mari-épouse, parents-enfants, une réalité : le respect de l'autre.Dépossession.Le respect de l'autre, ça veut dire quoi ? Eh bien, si vous voulez, c'est une autre manière de dire, d'une façon précise, l'amour que l'on a pour l'autre. Le respect est condition de l'amour et, je crois, le parfait épanouissement de l'amour. Si l'on introduit le respect de l'autre, que se passe-t-il ? Eh bien, par exemple, Joseph ne va plus pouvoir dire : MON épouse. Il va dire, dans la foi, le mystère de cette personne qui s'appelle Marie, qu'il aime, et avec qui il établit un type de relation privilégiée : mari-épouse. Mais elle ne lui appartient pas. Si nous considérons notre femme comme notre propriété personnelle et

exclusive, nous sommes en dehors de la visée évangélique, nous ne sommes plus en terrain chrétien, parce que nous en faisons des femmes-objet. Si nous considérons notre mari comme notre propriété exclusive, nous ne sommes plus en visée chrétienne : nous en faisons des hommes-objet. Même nos enfants ne nous appartiennent pas. Et le respect dont je parle consiste à regarder l'autre, celui que nous aimons, non pas en terme de possession, mais au contraire en termes de dé-possession. Pour respecter toute la grandeur du mystère qu'il y a en chaque personne humaine.Le don de Dieu.On dit : j'ai un enfant. Une amie vient d'avoir une fille. Je préfère, personnellement, le langage de la Bible qui dit : "Un fils, une fille nous a été donnée". Vous comprenez : c'est très important. L'autre comme un don que Dieu nous fait. Il m'a donné la plus merveilleuse épouse, le plus merveilleux mari que je puisse avoir. Se mettre cela dans la tête et dans le cœur : l'autre reçu comme un don de Dieu, l'autre que je dois respecter dans son mystère, dans sa liberté, parce qu'il appartient à Dieu avant de m'appartenir à moi. Donc, son cheminement, je serai là pour le favoriser. Oui, pour transmettre. Car nous avons des choses à transmettre : un savoir, un savoir-faire, une culture. Nous avons tout cela à transmettre, c'est certain. Mais jamais comme des dictateurs. En disant simplement : "Je crois que la volonté de Dieu sur cet enfant, sur mon mari, sur mon épouse, c'est probablement cela. En tout cas, c'est dans ce sens-là que je travaille. Il vient de Dieu, j'ai à l'aider à aller à Dieu. Un point c'est tout". Alors, nos familles prendront une tout autre allure. Elles trouveront, à travers ce respect de l'autre, à travers cette dé-possession, une liberté d'allure de l'homme, de la femme, des enfants que nous avons à promouvoir, à faire grandir, dans le respect de leur propre dignité, de leur grandeur. Non seulement, nos familles vont y trouver un sens aigu de la liberté, mais aussi la joie et la paix. C'est à dire, le début du Royaume. Le Royaume, on en parle tout le temps. Mais Jésus n'a fait que l'inaugurer. A nous de l'accueillir dans nos familles.

Famille, sainte famille

Noël dans nos contrées est et reste une fête familiale. À cause de cela, cette fête fut peut-être occasion de souffrances et de larmes dans les familles déchirées par la mort ou la séparation… Dans

nos crèches, autour de l’enfant Jésus, il y a toujours Marie et Joseph qui ont une place à part parmi les autres personnages. Jésus, Marie, Joseph : la sainte famille.

L’évangile de ce jour – soulignons-le d’abord – ne veut pas raconter l’histoire de cette sainte faille d’une manière journalistique. Sa portée est théologique : montrer la place de Jésus dans l’histoire d’Israël et dans l’histoire du monde. Mais puise que nous fêtons aujourd’hui la sainte famille et que l’oraison nous la donne en exemple, tirons des textes de ce jour un tas de bonnes choses pour nous et nos familles !

Le rôle des parents d’abord auprès des touts petits. Il est fondamental au sens qu’il donne à l’enfant les fondements de sa vie future… et d’abord la sécurité. Elle est le fruit de la présence, de l’intimité et de la tendresse entre la mère et l’enfant.L’expression revient quatre fois dans l’évangile qui inverse les mots et dit : “l’enfant et sa mère”, car l’accent est mis sur Jésus. Merci les mamans !La sécurité fondamentale du petit enfant est assurée conjointement par le père. Joseph met Jésus au monde en lui donnant une place dans le monde et un monde souvent hostile. Le rôle du père se traduit en des verbes tels que : “lève-toi, prends l’enfant et la mère, va en Égypte”, “reste”, “reviens”… Joseph obéit à Dieu mais cela ne le dispense pas de sa propre réflexion et de son propre choix : c’est parce qu’il se méfie d’Hérode, qu’il choisit de se retirer en Galilée dans un village devenu célèbre depuis  : Nazareth ! Debout et merci les papas !

Le rôle fondamental des parents auprès des enfants doit nous pousser à aider de toutes nos forces les nombreuses familles monoparentales de notre époque. Reconnaître l’importance pour les enfants du père et de la mère devrait aider aussi les couples en difficultés et les aider parfois à surmonter de réelles et profondes difficultés conjugales. Cela doit interroger aussi l’église sur son attitude vis-à-vis des divorcés. La loi divine, expression de l’amour divin, ne doit-elle pas rester au service des couples, des divorcés et des enfants ?Les conditions modernes de vie : individualisme, brassage des personnes, anonymat, fragilisent la vie de couple et rendent plus difficile la fidélité. Dans sa lettre aux Colossiens, St Paul, lui, nous indique le chemin du vivre ensemble. Ses conseils prennent toute leur pertinence pour une vie de couple épanouie : “revêtez votre cœur de tendresse, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience”. Il faut méditer ces mots, en savourer la richesse, les graver dans notre cœur, les traduire dans notre agir. “Supportez-vous mutuellement” dit-il encore. Porter ensemble les difficultés de la vie ; ça les soulage. Mais parfois aussi il faut porter l’autre qui faiblit, tombe… et il peut être si lourd et il peut mettre si longtemps à se remettre debout et à marcher à nouveau par lui-même !! Enfin : “pardonnez si vous avez des reproches à vous faire”. Que celui qui est sans reproche lève la main ! Dans les pardons petits et grands ont place dans une vie de couple. Dans le Notre Père ils viennent juste après le pain quotidien ! Tous ces conseils se résument en celui-ci : qu’il y ait de l’amour entre vous !

St Paul hier, l’Église aujourd’hui, parlent à des chrétiens, à ceux donc qui se veulent disciples de Jésus. Voilà pourquoi ils nous rappellent la source de l’amour. D’abord et gratuitement, nous avons été et nous sommes aimés. Nous sommes, et souvent, pardonnés par ce Dieu que Jean appelle l’Amour. Alors nous conseille-t-il : restez branchés sur la source ! Place fondamentale de la prière personnelle, de couple, de famille… Nos enfants nous entendent-ils souvent chanter, chanter des psaumes ou de libres louanges ? Place aussi à l’éducation religieuse. Avons-nous le souci de nous instruire c'est-à-dire d’échanger nos questions, nos recherches, nos découvertes ? Cherchons-nous sans cesse les paroles ou les gestes qui nous permettent d’avancer ? Restons branchés sur l’Amour !

C’est l’amour aussi qui nous guidera dans notre conduite vis-à-vis de nos vieux parents. Chercher ensemble comment les soutenir quand leur corps ou leur esprit défaille (oh maladie d’Alzheimer). Le

problème peut être crucifiant quand les parents encore alors que leurs enfants sont eux-mêmes des seniors. Chercher avec eux, en famille, avec les médecins spécialisés, quelles sont les solutions les plus dignes pour eux, les plus adaptées pour nous, les meilleures pour tous.

L’homme est la seule créature capable de se retourner vers sa source pour lui dire : “merci”. Les hommes ont inventé la tendresse et la fidélité qui les font humains.L’Amour en s’incarnant nous permet de sauver nos amours humaines.

Ce n'est pas du luxe de fêter la Famille dans une époque où même les politiques commencent à voir le coût énorme des désunions sur le plan moral, mais aussi médical et financier!

Arrêtons-nous seulement aux difficultés rencontrées au niveau des enfants, puisque l'Évangile nous montre Marie et Joseph connaissant, comme tant de parents, cette souffrance d'avoir un enfant "fugueur", mais aussi la joie de retrouver un enfant surdoué.

Un enfant "fugueur"N'ayons pas peur des mots: Ce garçonnet de douze ans, Jésus, a bel et bien "fugué". Faussé compagnie à ses parents. Pour la bonne cause peut-être. Mais sans prévenir.Tout parent sait que l'enfant qui grandit croit souvent pouvoir être lui-même en s'arrachant à l'emprise parentale. Certes, les grands ados partent moins qu'autrefois du domicile familial pour aller à l'aventure vers Katmandou. Mais que de parents ignorent ces "petites fugues" que sont en fait une classe buissonnière, une soirée-party où l'on essaie son premier joint, l'évasion dans des revues douteuses.

Un enfant est et sera toujours imprévisible. Certes, on le voudrait sur mesure; mais on ne trouve pas encore d'enfant sur commande dans un catalogue de la Redoute.

Et si le rôle des parents est de veiller aux dérives d'une liberté trop jeune, c'est aussi celui de respecter la vocation propre de l'enfant, l'appel en lui de son Créateur qui l'a pensé de toute éternité: "II faut bien que je sois aux affaires de mon Père".

Un enfant douéJoie de Joseph et de Marie de retrouver leur enfant, mais joie aussi de voir l'admiration des Docteurs de la Loi, époustouflés devant l'intelligence de Jésus: un enfant de douze ans qui "colle' des maîtres en théologie!

Tout parent peut découvrir de même dans son enfant le potentiel inouï qui lui a été donné. On est étonné devant la capacité prodigieuse d'un enfant pour apprendre des langues à l'âge de trois ans ou utiliser déjà un ordinateur (quand la grand-mère ne sait pas se servir du magnétoscope), pour obtenir de sa maman ce qu'il convoite... On est étonné des possibilités de créativité d'un adolescent...

Et le rôle des parents est bien de croire à leur enfant: "On ne grandit que pour les gens qui croient en nous" (Evely).

L'enfant est une richesse. II est urgent que l'Occident malthusien en prenne conscience.

Ste Famille C HIl est heureux qu’une fois par an l’Eglise célèbre ce que nous avons de plus cher : la famille, elle qui plus que jamais, est ballotée par les grands mouvements, les grands courants de l’époque. Et il est bon que de temps en temps nous nous arrêtions pour nous rappeler la nécessité de la famille.Et pour comprendre l’importance le plus simple est de faire le parallèle entre la famille et la maison.En effet, la maison est : -Le point de ralliement, elle est un point de départ pour aller à ses occupations et le lieu de retour, de rassemblement.-La maison est le lieu de repos que nous sommes toujours heureux de retrouver.-Le lieu d’intimité où l’on est vraiment soi-même, avec ses limites, ses fragilités mais aussi ses différences, où il n’est pas nécessaire de montrer un certain visage, certaines manières pour paraître.-C’est à la maison aussi que l’on reprend des forces physiques par les repas, le repos mais aussi les forces morales parce que l’on peut parler en toute confiance, sûrs d’être écouté, entendu… -On peut y faire part de ses erreurs, de ses échecs, pourquoi pas même de ses fautes parce qu’on sait que l’on sera compris, excusé, pardonné, respecté et surtout aimé. A la maison les autres comptent pour moi mais je sais que je compte aussi pour eux.-Ensemble on porte le poids des peines et partage les mêmes joies.-La maison est enfin un lieu de chaleur, cette chaleur qui réchauffe le cœur. C’est sans doute la raison pour laquelle elle porte également le nom de « foyer ». Le feu, autour duquel, du moins autrefois, toute la famille se réunissait.

Mais la famille comme la maison n’est pas fermée sur elle-même, on n’y vit pas en vase clos. La maison comporte des ouvertures sur le monde, elle a des fenêtres qui laissent entrer la lumière, des portes qui permettent d’entrer et sortir. C’est là d’ailleurs un équilibre parfois difficile à maintenir : cette relation avec le monde extérieur. Il en faut suffisamment mais pas trop. Le monde extérieur doit faire vivre la famille mais la famille doit veiller aussi à ne pas se laisser étouffer par le monde. Chaque membre de la maisonnée doit veiller à s’ouvrir au monde, à s’engager dans toutes sortes de responsabilités,

mais savoir s’arrêter à temps pour réserver aussi aux siens une part suffisante de son temps, de ses attentions.Oui, la famille est bien le lieu par excellence où l’homme peut s’épanouir et trouver son équilibre humain. Ce n’est pas par hasard que l’Eglise a en quelque sorte joint la fête de la famille à la fête de Noël, car n’est ce pas d’abord au sein même de notre famille que chacun pourra donner sens à sa vie.Dieu lui-même pour se révéler, pour se faire connaître a emprunté son vocabulaire à la famille. Il se présente comme un Père et nous considère comme ses enfants. Aussi au seuil de cette année nouvelle prions ensemble le Seigneur pour notre famille, pour nos familles, qu’elles soient toutes et toujours des foyers de tendresse et des sources de joie, de dynamisme pour fonder cette grande famille à laquelle Dieu nous convie pour l’éternité.

(2)Depuis quelques années déjà, les statistiques nous disent que l’on enregistre plus de divorces que de mariages !Dans une telle conjoncture, il semble plutôt difficile et délicat de parler de famille idéale, de famille modèle ou de ste famille puisqu’une majorité d’entre elles sont décomposées, sans parler des familles brisées, séparées par la mort.Or, chose étrange, à l’unanimité les enquêtes confirment que la famille reste la valeur première dans toutes les classes de la société.Fondamentalement, je pense que tout le monde rêve d’une famille idéale càd :-une famille débordante d’amour et de tendresse, de bonne entente.-une famille où chacun est heureux de retrouver les autres autour de la même table dans le dialogue et la joie.-une famille où chacun peut se sentir valorisé, vivre sa liberté dans le respect des autres et trouver l’épanouissement de sa personnalité. Naturellement une telle famille relève de l’utopie !Mais qu’est ce qu’une utopie ? J’ai regardé au dictionnaire la définition : l’utopie est un projet qui semble irréalisable. « Qui semble », càd un projet qui est capable de soulever un tel enthousiasme qu’il peut nous mobiliser, décupler nos énergies au point de le faire advenir à la réalité.Qu’une fillette rêve de devenir championne de tennis, c’est une utopie. Mais ce rêve peut susciter en elle une telle énergie que petit à petit, franchissant tous les obstacles elle réalisera son utopie.Les exemples sont multiples de femmes et d’hommes qui ont fait des prodiges prouvant ainsi que la réalité peut souvent dépasser le rêve. Je pense qu’il en va de même pour la famille modèle. Oui, c’est l’utopie de tous les jeunes ménages. Il en a été probablement de même pour Marie et Joseph, eux aussi espéraient une famille douce et radieuse, et pourtant la vie de leur famille, que l’on appelle la sainte famille, n’a pas été un long fleuve tranquille.Mais malgré tout, il dépend en grande partie de nous que notre famille devienne une belle famille. Je dis bien « en grande partie », parce que nous n’en sommes pas les seuls maîtres, cela dépend de notre volonté commune avec les autres acteurs, comme cela dépend aussi des multiples aléas de la vie. Peut-être sommes-nous de ceux pour qui il n’y a plus la moindre espérance de vivre vraiment l’expérience familiale. Mais là aussi une utopie est encore possible : celle de rencontrer des proches, des voisins, des amis… avec qui nous pouvons retrouver et créer en quelque sorte, une famille, non plus unie par les liens du sang mais par les liens du cœur. Une famille avec nos amis où nous pouvons aussi trouver notre épanouissement, nous sentir valorisés, considérés et aimés.

N’est-ce pas le sens que Jésus désirait donner à la communauté de ses disciples en les rassemblant autour de la même table pour partager le pain et l’amour.Si nous sommes capables d’utopie, n’est-ce pas parce que Dieu lui-même est habité d’une utopie : faire de tous les peuples, quelque soit leur race ou leur langue, une seule et grande famille humaine ?

Le temps de Noël, c’est le temps de l'accueil d'un Dieu qui a fait irruption parmi nous. Sa présence vient tout renouveler. Elle vient proposer une nouvelle façon de vivre notre grande solidarité familiale. Avec Jésus, nous passons de la famille où nous naissons par le sang dans la première lecture, à la famille spirituelle qui est of -ferte à tous dans la deuxième lecture. Jésus vient nous rejoindre dans nos situations de vie pour faire de nous des enfants de Dieu. C’est pour cela qu’il est important de fêter Noël, c’est-à-dire de fêter la naissance de Jésus, comme si c’était la première fois. Nous ne devons pas laisser l’habitude amoindrir le sens de l’émerveillement de-vant cet événement.Pour venir à nous, Dieu est passé par une famille. C’est le lieu où la personne ap-prend à aimer. Elle est aussi le lieu où nous faisons l’expérience de nos limites, de nos faiblesses et de nos pauvretés humaines. La Sainte Famille de Jésus a été une famille en déplacement : de Nazareth à Bethléem, de Bethléem à Jérusalem, de Bethléem en Égypte, de l’Égypte à Nazareth. Les incertitudes du lendemain, les me-naces à la sécurité, les conditions de vie modestes rejoignent d’une façon ou d’une autre les fragilités de la famille d’aujourd’hui qui est menacée dans sa recherche de bonheur et de vie.

L'intimité familiale de Marie et de Joseph a été le foyer où Jésus a appris qu'il y avait un Dieu d'amour, que ce Dieu était le Père de tendresse et de pitié, que le premier devoir de tout Israélite était de l'aimer de tout son cœur. Les premiers éducateurs de Jésus ont aussi été les proches et la communauté. Dieu est au centre de la vie de la famille de Jésus. Dieu a la première place. Tout ce que Jésus est devenu a trouvé ses racines dans ces premières années à Nazareth. Il y a vécu une vie simple, labo-rieuse. Il a été entouré d'amour et de respect par des parents qui ont accepté avec humilité les signes que Dieu leur a donnés. Ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes à cet enfant qui était là, non pour eux-mêmes, mais pour Dieu et pour son peuple.

L'épisode de Jésus perdu et retrouvé trois jours plus tard au Temple nous en ap-prend encore. Ici, ce sont les parents qui sont éduqués par l'enfant. À Marie qui fait des reproches à Jésus, celui-ci répond : « Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'oc-cupe des affaires de mon Père ? » .Jésus n'appartient pas à ses parents. C'est vrai de toute relation humaine. Jésus rentre avec ses parents à Nazareth, il leur est soumis, mais Marie et Joseph savent bien que plus rien ne sera jamais pareil. Eux aussi, ils auront à respecter son mystère. Marie et Joseph nous montrent Jésus et nous in-vitent à le rencontrer. C'est quelque chose qui est arrivé à une famille de Nazareth. C’est quelque chose qui ne finira jamais de nous interpeller puisque Jésus vit pour toujours et nous aime.

La famille est le lieu privilégié où nous apprenons le prix de l’amour véritable, le prix du don. Aimer, c’est concéder à l’autre la meilleure part, c’est risquer de s’investir pour l’autre. Jésus en a fait l’expérience. En Jésus, Dieu veut prendre soin de nous au-delà de tout ce que nous pouvons concevoir ou imaginer. Nous devons faire comme la Sainte Famille et l’accueillir dans nos vies, au risque de tout bouleverser.

Jésus vient frapper à la porte de notre cœur. Voulons-nous lui donner un espace ?

Sainte Famille (piste pour homélie)Toutes les enquêtes jusqu’au niveau européen sont unanimes : la famille, avant l’argent, les amis, le travail… est considérée comme la 1ère des valeurs.Pourtant plus que jamais nous voyons des familles éclatées à cause d’une séparation, d’un divorce, d’un deuil. Combien de familles ne sont-elles pas reconstituées après de lourdes épreuves ?Il y a aussi les familles ou l’on ne se parle plus, des familles monoparentales où la misère est grande, des familles dont l’avenir est incertain, des familles où les enfants ne se comprennent plus…Et voici qu’aujourd’hui la liturgie nous invite à célébrer la Sainte Famille !Mais qu’est-ce qu’une Sainte Famille ? Elle est peut-être celle dont nous rêvons tous : une famille où tout tourne rond, un lieu chaleureux où nous sommes heureux de nous retrouver.Mais, est-ce bien ça l’image que Marie, Joseph et Jésus nous donnent de la sainte famille ?Ne nous présentent-ils pas une famille pleine de difficultés : l’incertitude de la paternité, accouchement en catastrophe loin de sa maison et des siens qui sécurisent, une famille déracinée qui connaît le chemin de l’exil…Pourquoi alors l’appelons-nous la Ste famille ? Elle est sainte non pas parce qu’elle est idéale, idyllique, de bonne conduite, mais parce que visitée par Dieu ! Dieu y est présent. Et l’Evangile nous montre que Dieu ne se met pas du côté des familles qui peuvent montrer un certificat de validité ou de bonne conduite, Dieu est là partout où l’on partage la joie et le bonheur et plus encore là où l’on porte ensemble le poids des épreuves, de la souffrance et du déchirement.Fêter la sainte famille c’est d’abord nous défaire de nos jugements sur toutes les familles qui connaissent des épreuves quelles qu’elles soient.Célébrer la Ste Famille, c’est nous rendre présents à toutes ces familles qui luttent, qui espèrent et prennent le risque de la confiance jusqu’au pardon.Il ne m’est pas possible d’exprimer cela plus clairement que Ben Sirac le Sage, qui disait il y a plus de 2000 ans déjà : « honore ton père et ta mère, soutiens les dans leur vieillesse, ne les chagrine pas pendant leur vie, même si leur esprit les abandonne, sois indulgent ».Nous connaissons aussi ces paroles de St. Paul : « revêtez votre cœur de tendresse, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous mutuellement, pardonnez si vous avez des reproches à vous faire ».

Voici des mots tout simples mais qui ont encore toute leur puissance actuelle. Que n’a-t-on pas écrit de bibliothèques entières sur l’amour, la famille et le couple, que d’études et de recherches les psychologues n’ont-ils pas faites pour ne pas dire mieux.Ces paroles sont tout un programme et résument admirablement le souhait le plus profond que je formule aujourd’hui pour chacun de vous : A vous tous qui essayez de construire votre famille au jour le jour, je vous souhaite de vous laisser visiter par Dieu. Et à vous dont la famille s’est réduite à une peau de chagrin, ou même si peut-être vous vous retrouvez seul, un peu oublié des vôtres, en tant que chrétiens, enfants d’un même Père, je vous souhaite de mettre en pratique toutes ces vertus de tendresse envers les autres qui sont vos frères et vos sœurs dans la famille de Dieu.Bonne et heureuse année.