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3 – Pour vivre la Parole au quotidien 1. Si Jésus arrivait au moment où je lis cette question, comment trouverait-il mon cœur, ma conscience, mon corps ? Me trouverait-il préoccupé de vivre chaque instant sous la lumière de son regard ? 2. Comment est-ce que je parlerais de la venue du « Fils de l’homme » à un enfant, à un collègue, à un proche ? C’est un exercice pratique intéressant à faire en cellule : dites à quel interlocuteur vous vous adressez et donnez vous 3 minutes. 3. Au fait, qu’avez-vous prévu pour le 21 décembre 2012 ? Il parait que c’est la fin des temps (d’après le calendrier Maya). Que direz-vous à ceux qui vous en parleront ? 4 – Point de catéchèse Noé et le déluge En Noé, personnage de la Genèse (Gn 6-9), le plan de salut visant à arracher l’humanité à la domination du mal commence à être dévoilé. Des récits de déluge se trouvent dans beaucoup de civilisations mais la Bible présente cet épisode comme un acte de Dieu. La tradition juive voyait dans les contemporains de Noé les plus grands pécheurs, infidèles, insouciants de Dieu, aveugles vis-à-vis du cataclysme qui menaçait (les eaux du déluge). Un homme seul, Noé, avait eu le comportement approprié. Modèle de vigilance, il vécut dans l’attente du jugement contre l’insouciance des gens de sa génération, ferme dans la foi lorsque tous étaient incrédules (Hb 11,7). Il obéit à Dieu et construisit une arche dans laquelle sa famille et lui furent sauvés. Le regard bienveillant de Dieu s’est porté sur Noé, par qui il restaure l’humanité détruite, concluant une alliance avec les nations pour le salut de tous les êtres vivants. Le salut accordé à Noé préfigure le salut donné par les eaux du baptême. (1P 3, 20-21) Loth ; Sodome et Gomorrhe Le nom de Sodome et Gomorrhe, villes légendaires situées au bord de la mer Morte, symbolise l’immoralité. Selon la Genèse, Abraham avait supplié Dieu d’épargner ces villes s’il s’y trouvait seulement dix hommes justes. Il ne s’en trouva qu’un seul, Loth, son neveu, qui put s’enfuir avec sa femme et ses filles tandis qu’une pluie de feu s’abattait sur ces villes. La femme de Loth, malgré la consigne reçue, se retourna pour regarder le cataclysme et fut changée en statue de sel. (Gn 18, 16 - 19, 29) Fiche n° 22 « Le Royaume et le Fils de l’homme » Lc 17, 20-30 [20] Comme les pharisiens demandaient à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu, il leur répondit : « Le royaume de Dieu ne vient pas d'une manière visible. [21] On ne dira pas : 'Le voilà, il est ici !' ou bien : 'Il est là !' En effet, voilà que le royaume de Dieu est au milieu de vous. » [22] Et il dit aux disciples : « Des jours viendront où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l'homme, et vous ne le verrez pas. [23] On vous dira : 'Le voilà, il est ici ! Il est là !' N'y allez pas, n'y courez pas. [24] En effet, comme l'éclair qui jaillit illumine l'horizon d'un bout à l'autre, ainsi le Fils de l'homme, quand son Jour sera là. [25] Mais auparavant, il faut qu'il souffre beaucoup et qu'il soit rejeté par cette génération. [26] Ce qui se passera dans les jours du Fils de l'homme ressemblera à ce qui est arrivé dans les jours de Noé. [27] On mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche. Puis le déluge arriva, qui les a tous fait mourir. [28] Ce sera aussi comme dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; [29] mais le jour où Loth sortit de Sodome, Dieu fit tomber du ciel une pluie de feu et de soufre qui les a tous fait mourir ; [30] il en sera de même le jour où le Fils de l'homme se révèlera.

Fiche 22 version A5 Le royaume et le fils de l'homme · Le regard bienveillant de Dieu s’est porté sur Noé, ... présentent chacune la venue du Royaume sous un point de vue

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3 – Pour vivre la Parole au quotidien

1. Si Jésus arrivait au moment où je lis cette question, comment trouverait-il mon cœur, ma conscience, mon corps ? Me trouverait-il préoccupé de vivre chaque instant sous la lumière de son regard ?

2. Comment est-ce que je parlerais de la venue du « Fils de l’homme » à un enfant, à un collègue, à un proche ? C’est un exercice pratique intéressant à faire en cellule : dites à quel interlocuteur vous vous adressez et donnez vous 3 minutes.

3. Au fait, qu’avez-vous prévu pour le 21 décembre 2012 ? Il parait que c’est la fin des temps (d’après le calendrier Maya). Que direz-vous à ceux qui vous en parleront ?

4 – Point de catéchèse

Noé et le déluge

En Noé, personnage de la Genèse (Gn 6-9), le plan de salut visant à arracher l’humanité à la domination du mal commence à être dévoilé. Des récits de déluge se trouvent dans beaucoup de civilisations mais la Bible présente cet épisode comme un acte de Dieu. La tradition juive voyait dans les contemporains de Noé les plus grands pécheurs, infidèles, insouciants de Dieu, aveugles vis-à-vis du cataclysme qui menaçait (les eaux du déluge). Un homme seul, Noé, avait eu le comportement approprié. Modèle de vigilance, il vécut dans l’attente du jugement contre l’insouciance des gens de sa génération, ferme dans la foi lorsque tous étaient incrédules (Hb 11,7). Il obéit à Dieu et construisit une arche dans laquelle sa famille et lui furent sauvés. Le regard bienveillant de Dieu s’est porté sur Noé, par qui il restaure l’humanité détruite, concluant une alliance avec les nations pour le salut de tous les êtres vivants. Le salut accordé à Noé préfigure le salut donné par les eaux du baptême. (1P 3, 20-21)

Loth ; Sodome et Gomorrhe

Le nom de Sodome et Gomorrhe, villes légendaires situées au bord de la mer Morte, symbolise l’immoralité. Selon la Genèse, Abraham avait supplié Dieu d’épargner ces villes s’il s’y trouvait seulement dix hommes justes. Il ne s’en trouva qu’un seul, Loth, son neveu, qui put s’enfuir avec sa femme et ses filles tandis qu’une pluie de feu s’abattait sur ces villes. La femme de Loth, malgré la consigne reçue, se retourna pour regarder le cataclysme et fut changée en statue de sel. (Gn 18, 16 - 19, 29)

Fiche n° 22

« Le Royaume et le Fils de l’homme »

Lc 17, 20-30 [20]Comme les pharisiens

demandaient à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu, il leur

répondit : « Le royaume de Dieu ne vient pas d'une manière visible. [21] On ne dira pas : 'Le voilà, il est ici !' ou bien : 'Il est là !' En effet, voilà

que le royaume de Dieu est au milieu de vous. » [22] Et il dit aux

disciples : « Des jours viendront où vous désirerez voir un seul des jours

du Fils de l'homme, et vous ne le verrez pas. [23]On vous dira : 'Le voilà, il

est ici ! Il est là !' N'y allez pas, n'y courez pas. [24]En effet, comme l'éclair

qui jaillit illumine l'horizon d'un bout à l'autre, ainsi le Fils de l'homme,

quand son Jour sera là. [25]Mais auparavant, il faut qu'il souffre

beaucoup et qu'il soit rejeté par cette génération. [26]Ce qui se passera

dans les jours du Fils de l'homme ressemblera à ce qui est arrivé dans

les jours de Noé. [27]On mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu'au jour

où Noé entra dans l'arche. Puis le déluge arriva, qui les a tous fait

mourir. [28]Ce sera aussi comme dans les jours de Loth : on mangeait, on

buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; [29]mais le jour

où Loth sortit de Sodome, Dieu fit tomber du ciel une pluie de feu et de

soufre qui les a tous fait mourir ; [30]il en sera de même le jour où le Fils

de l'homme se révèlera.

1 – Pour goûter la Parole

Mais quand donc viendra le Royaume ? A la question d’un pharisien, Jésus va répondre en deux temps. Les deux réponses successives, l’une aux pharisiens, l’autre aux disciples, présentent chacune la venue du Royaume sous un point de vue différent.

Aux pharisiens qui posent la question du moment, Jésus répond de façon énigmatique que la venue du Royaume ne peut être observée : « On ne dira pas : il est ici, il est là, en effet voici que le règne est au-dedans de vous » (17, 21). On peut s’interroger sur le sens exact de ce « au-dedans de » : désigne-t-il l’intériorité de chaque personne ? Désigne-t-il l’intérieur du groupe ? Il est probable que l’expression désigne d’abord l’intérieur du groupe : comment les pharisiens n’ont-ils pas déjà saisi que la présence même de Jésus au milieu du peuple inaugure et manifeste le Royaume de Dieu ? Par sa présence, ses guérisons et ses paroles, Dieu a déjà commencé d’agir au milieu de son peuple. Mais pour l’apercevoir il faut la foi.

S’adressant aux disciples, Jésus ne parle plus du Royaume, mais de la venue du Fils de l’homme. Les deux expressions ne se rencontrent jamais dans la même phrase, elles désignent pourtant la même réalité, mais dans la bouche de Jésus l’expression « le jour du Fils de l’homme » tend à désigner de façon distanciée son propre avenir. La reprise à l’identique de la phrase : « On dira : il est ici, il est là » (17, 21 et 23) souligne, malgré la diversité des représentations, la même attente fiévreuse d’une intervention décisive de Dieu.

Mais le Royaume que Jésus annonce n’est pas celui que les hommes imaginent. Jésus a progressivement identifié la venue du Royaume à sa propre présence, mais en même temps il maintient la distance et l’urgence de l’attente. Ainsi affirme-t-il à la fois que le Royaume est « au milieu de vous » et que, cependant, le jour de sa manifestation plénière – le jour du Fils de l’homme – ne peut se produire immédiatement. Mais les disciples peuvent-ils comprendre que le Fils de l’homme doive d’abord être rejeté et souffrir beaucoup (v. 25) ? Aussi la venue de la fin reste-t-elle totalement imprévisible. La soudaineté et la fulgurance de l’événement sont exprimées à l’aide d’images traditionnelles de la littérature apocalyptique : soudaineté du déluge, soudaineté de la pluie de feu tombant sur Sodome : « De même en sera-t-il du jour où le Fils de l’Homme doit se révéler » (17, 30).

2 – Pour aller plus loin

Fils de l’homme

Dans la littérature apocalyptique du IIème siècle avant JC on voit apparaître un personnage céleste extrêmement puissant qui joue le rôle du juge de la fin des temps. Ainsi dans le livre de Daniel au chapitre 7, après l’apparition des quatre bêtes symbolisant les quatre empires qui ont successivement occupé le Royaume d’Israël, Dieu lui-même sous la forme d’un ancien assis sur un trône flamboyant vient juger et détruire la dernière bête. Alors apparaît dans le ciel comme un Fils d’homme : « A lui fut conféré l’empire, l’honneur et le royaume, et tous les peuples, nations et langues le servirent. Son empire est un empire à jamais et son royaume ne sera pas détruit » (Dn 7, 13-14).

Dans les évangiles Jésus emploie fréquemment l’expression grecque « le Fils de l’homme » comme une sorte d’auto-désignation, qui lui permet de dire ce qu’il perçoit comme son avenir tout en le tenant à distance. En fait la figure du Fils de l’homme est alors éminemment paradoxale. Elle évoque d’abord la puissance et la gloire du « Fils d’homme » de la tradition apocalyptique, personnage énigmatique qui vient à la fin des temps pour juger les vivants et les morts. Mais en araméen comme en hébreu l’expression « fils d’homme » est courante pour désigner au contraire l’homme dans sa finitude et sa faiblesse que Jésus a voulu épouser dans le mystère de l’incarnation. « Qu’est-ce que l’homme pour que tu t’en souviennes, le fils d’homme que tu viennes le visiter ? » (Ps 8, 5).

Or chaque fois qu’il annonce sa passion, Jésus se désigne comme le Fils de l’homme qui doit « souffrir beaucoup, être rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, être tué et le troisième jour ressusciter » (Lc 9, 22 ; 9, 44 ; 17, 25 ; 18, 31). Ainsi chez Luc la figure du Fils de l’homme permet-elle de dire le paradoxe d’un messie souffrant et mourant, mais promis à la résurrection et à la gloire. Elle permet aussi de manifester la tension du Royaume qui vient comme la présence inaugurée par Jésus lui-même d’un monde nouveau dans l’attente de sa révélation définitive.

Dans la figure du Fils de l’homme, Jésus fait donc pressentir aux disciples à la fois sa traversée douloureuse de la passion, de la mort et sa venue glorieuse à la fin des temps. On pourrait s’étonner qu’il ne soit fait aucune allusion à sa résurrection : elle est en fait comprise dans la perspective plus vaste du « jour du Fils de l’Homme » : la résurrection de Jésus ne fera qu’anticiper et mettre en œuvre ces temps de la fin, manifestation définitive du Royaume de Dieu toujours proche et toujours attendu dans l’urgence de sa soudaineté imprévisible.

Pour lire l’Evangile de Luc en continu… Péricopes à lire mais non méditées en cellule source

« Parabole de l’économe habile ; réflexions sur l’argent »

Lc 16, 1-13 [1]Jésus disait encore à ses disciples : « Un homme riche avait un

gérant qui lui fut dénoncé parce qu'il gaspillait ses biens. [2]Il le convoqua et lui dit : ‘’Qu'est-ce que j'entends dire de toi ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car désormais tu ne pourras plus gérer mes affaires.’’ [3]Le gérant pensa : ‘’Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance ? Travailler la terre ? Je n'ai pas la force. Mendier ? J'aurais honte. [4]Je sais ce que je vais faire, pour qu'une fois renvoyé de ma gérance, je trouve des gens pour m'accueillir.’’ [5]Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : ‘’Combien dois-tu à mon maître ? [6]- Cent barils d'huile.’’ Le gérant lui dit : ‘’Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.’’ [7]Puis il demanda à un autre : ‘’Et toi, combien dois-tu ? - Cent sacs de blé.’’ Le gérant lui dit : ‘’Voici ton reçu, écris quatre-vingts.’’ [8]Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge : effectivement, il s'était montré habile, car les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. [9]Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l'Argent trompeur, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. [10]Celui qui est digne de confiance dans une toute petite affaire est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est trompeur dans une petite affaire est trompeur aussi dans une grande. [11]Si vous n'avez pas été dignes de confiance avec l'Argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable? [12]Et si vous n'avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ? [13]Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera le premier, et aimera le second ; ou bien il s'attachera au premier, et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent. »

« Parabole de Lazare »

Lc 16, 14-31 [14]Les pharisiens, eux qui aimaient l'argent, entendaient tout

cela, et ils ricanaient à son sujet. [15]Il leur dit alors : « Vous êtes, vous, ceux qui se présentent comme des justes aux yeux des hommes, mais Dieu connaît vos cœurs, car ce qui est prestigieux chez les hommes est une chose abominable aux yeux de Dieu. [16]Jusqu'à Jean Baptiste, il y a eu la Loi et les Prophètes ; depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé, et chacun emploie toute sa force pour y entrer.

[17]Plus facilement disparaîtront le ciel et la terre que ne tombera un seul petit trait de la Loi. [18]Tout homme qui renvoie sa femme pour en épouser une autre commet l'adultère ; et celui qui épouse une femme renvoyée par son mari commet l'adultère. [19]Il y avait un homme riche, qui portait des vêtements de luxe et faisait chaque jour des festins somptueux. [20]Un pauvre, nommé Lazare, était couché devant le portail, couvert de plaies. [21]Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais c'étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses plaies.

[22]Or le pauvre mourut, et les anges l'emportèrent auprès d'Abraham. Le riche

mourut aussi, et on l'enterra. [23]Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; il leva les yeux et vit de loin Abraham avec Lazare tout près de lui. [24]Alors il cria : ‘’Abraham, mon père, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper dans l'eau le bout de son doigt pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. [25] - Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : Tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur. Maintenant il trouve ici la consolation, et toi, c'est ton tour de souffrir. [26]De plus, un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous.’’ [27]Le riche répliqua : ‘’Eh bien ! père, je te prie d'envoyer Lazare dans la maison de mon père. [28]J'ai cinq frères : qu'il les avertisse pour qu'ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de torture !’’

[29]Abraham lui dit : ‘’Ils ont Moïse et les Prophètes : qu'ils les écoutent ! [30]Non, père Abraham, dit le riche, mais si quelqu'un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.’’ [31] Abraham répondit : ‘’S'ils n'écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu'un pourra bien ressusciter d'entre les morts : ils ne seront pas convaincus.’’ »

« La vie fraternelle »

Lc 17, 1-4 [1]Jésus disait à ses disciples : « Il est inévitable qu'il arrive des

scandales qui entraînent au péché, mais malheureux celui par qui ils arrivent. [2]Si on lui attachait au cou une meule de moulin et qu'on le précipite à la mer, ce serait mieux pour lui que d'entraîner au péché un seul de ces petits. [3]Tenez-vous sur vos gardes ! Si ton frère a commis une faute contre toi, fais-lui de vifs reproches, et, s'il se repent, pardonne-lui. [4]Même si sept fois par jour il commet une faute contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : ‘’Je me repens’’, tu lui pardonneras. »

« Puissance de la foi ; parabole du maître et du serviteur »

Lc 17, 5-10 [5]Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la

foi ! » [6]Le Seigneur répondit : « La foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde, vous diriez au grand arbre que voici : ‘’Déracine-toi et va te planter dans la mer’’, et il vous obéirait. [7]« Lequel d'entre vous, quand son serviteur vient de labourer ou de garder les bêtes, lui dira à son retour des champs : ‘’Viens vite à table’’ ? [8]Ne lui dira-t-il pas plutôt : ‘’Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et que je boive. Ensuite tu pourras manger et boire à ton tour.’’ [9]Sera-t-il reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres ? [10] De même vous aussi, quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, dites-vous : ‘’Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n'avons fait que notre devoir.’’ »

« Parmi dix lépreux, un Samaritain reconnaissant »

Lc 17, 11-19 [11]Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la Samarie

et la Galilée. [12]Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s'arrêtèrent à distance [13]et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. » [14]En les voyant, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés. [15]L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. [16]Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c'était un Samaritain. [17]Alors Jésus demanda : « Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés ? Et les neuf autres, où sont-ils ? [18]On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu ; il n'y a que cet étranger ! » [19]Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t'a sauvé. »

« Parabole du juge inique »

Lc 18, 1-8 [1]Jésus dit encore une parabole pour montrer à ses disciples qu'il

faut toujours prier sans se décourager : [2]« Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes. [3]Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : ‘’Rends-moi justice contre mon adversaire.’’ [4]Longtemps il refusa ; puis il se dit : ‘’Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer : [5]je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête.’’» [6]Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice ! [7]Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ? [8]Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »