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23 Morbihan / 7 février 2014 Fin des quotas laitiers : être au clair dans son projet Daniel Flohic, conseiller d’entreprise à la chambre d’agriculture du Morbihan, accompagne chaque année des dizaines d’agriculteurs et d’agricultrices dans leurs réflexions pour l’amélioration des résultats de leurs élevages laitiers et notamment pour intégrer les nouvelles donnes de l’après quotas laitiers. Il en est convaincu : il faut anticiper pour ne pas subir. "La première question que je pose aux éleveurs que je rencontre, pour un accompagnement technico-éco- nomique, est toujours la même : quels sont vos objectifs en tant qu’exploitants ? Ce n’est qu’ensuite que l’on peut déterminer si l’outil de production est adapté et permet les évolutions envisagées", précise le conseiller de la chambre. Selon que l’on soit en début d’ins- tallation ou proche de la transmis- sion, les enjeux sont d’ordres dif- férents et les questions à se poser aussi. Le conseiller de la chambre d’agriculture est formel : "la fin des quotas ouvre beaucoup de possibi- lités de développement des fermes laitières, mais est aussi très désta- bilisante pour certains éleveurs. Je préconise vraiment d’anticiper, de réfléchir à ce que l’on souhaite et de bien connaître le potentiel de son exploitation. Cela permet ensuite de faire ses choix et ne pas subir des orientations que l’on n’aurait pas souhaitées", précise Daniel Flohic. Le constat est assez général pour les exploitations morbihannaises. Depuis 10 ans les volumes de pro- duction ont augmenté en moyenne de 30 % avec une main d’œuvre en nombre qui a eu tendance à dimi- nuer, une surface consacrée au lait qui a augmenté et une saturation des outils de production. Des choix concrets à faire Les questions essentielles et pra- tiques tournent autour de l’organi- sation du travail, des associations et du salariat, des volumes de pro- duction, des outils et des bâtiments à faire évoluer. Mais Daniel Flohic voit aussi de plus en plus émer- ger des réflexions très concrètes sur les possibilités de spéciali- sation des exploitations autour de l’élevage, d’externalisation de certaines activités de l’élevage ou des changements dans la conduite des animaux. Bref, les remises en questions sont profondes et l’ac- compagnement jamais inutile, qu’il soit en collectif (sous forme de for- mations ou de groupes d’échanges) ou encore individuel. La chambre d’agriculture a déjà réalisé près de 350 accompagnements d’exploita- tions laitières pour les aider à faire les bons choix avec DynAvenir. Anticiper pour ne pas subir Les politiques de développe- ment des laiteries auront aussi des retombées très immédiates sur le maillon production, jusqu’à l’échelle de chaque exploitation. "L’accès aux marchés, mais aussi les types de produits que les laite- ries fabriquent détermineront les orientations des exploitations. Il faudra aussi pour chacun compo- ser avec une fluctuation plus forte des prix… On ne pourra pas être dans l’improvisation et il n’est pas trop tôt pour s’y préparer ", conclut Daniel Flohic en précisant que les réunions "se préparer à l’après quotas" proposées en janvier et février par la chambre d’agriculture sont une première étape pour s’in- former (voir agenda des réunions page 24). Sophie Bégot Service communication sophie.begot@ morbihan.chambagri.fr Daniel Flohic "je preconise vraiment d' anticiper". Les politiques de développement des laiteries auront aussi des retombées très immédiates sur le maillon production, jusqu’à l’échelle de chaque exploitation

Fin des quotas laitiers : être au clair dans son projet

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Daniel Flohic, conseiller à la chambre d'agriculture du Morbihan, accompagne chaque année des dizaines d'agriculteurs et d'agricultrices dans leurs réflexions pour l'amélioration des résultats de leurs élevages laitiers et notamment pour intégrer les nouvelles donnes de l'après quotas laitiers. Il en est convaincu : il faut anticiper pour ne pas subir.

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23Morbihan/ 7 février 2014

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Fin des quotas laitiers : être au clair dans son projetDaniel Flohic, conseiller d’entreprise à la chambre d’agriculture du Morbihan, accompagne chaque année des dizaines d’agriculteurs et d’agricultrices dans leurs réflexions pour l’amélioration des résultats de leurs élevages laitiers et notamment pour intégrer les nouvelles donnes de l’après quotas laitiers. Il en est convaincu : il faut anticiper pour ne pas subir.

"La première question que je pose aux éleveurs que je rencontre, pour un accompagnement technico-éco-nomique, est toujours la même : quels sont vos objectifs en tant qu’exploitants ? Ce n’est qu’ensuite que l’on peut déterminer si l’outil de production est adapté et permet les évolutions envisagées", précise le conseiller de la chambre.Selon que l’on soit en début d’ins-tallation ou proche de la transmis-sion, les enjeux sont d’ordres dif-férents et les questions à se poser aussi. Le conseiller de la chambre d’agriculture est formel : "la fi n des quotas ouvre beaucoup de possibi-lités de développement des fermes laitières, mais est aussi très désta-bilisante pour certains éleveurs. Je préconise vraiment d’anticiper, de réfl échir à ce que l’on souhaite et de bien connaître le potentiel de son exploitation. Cela permet ensuite de faire ses choix et ne pas subir des orientations que l’on n’aurait pas souhaitées", précise Daniel Flohic. Le constat est assez général pour les exploitations morbihannaises. Depuis 10 ans les volumes de pro-duction ont augmenté en moyenne de 30 % avec une main d’œuvre en nombre qui a eu tendance à dimi-nuer, une surface consacrée au lait qui a augmenté et une saturation des outils de production.

Des choix concrets à faireLes questions essentielles et pra-tiques tournent autour de l’organi-

sation du travail, des associations et du salariat, des volumes de pro-duction, des outils et des bâtiments à faire évoluer. Mais Daniel Flohic voit aussi de plus en plus émer-ger des réflexions très concrètes sur les possibilités de spéciali-sation des exploitations autour de l’élevage, d’externalisation de certaines activités de l’élevage ou des changements dans la conduite des animaux. Bref, les remises en questions sont profondes et l’ac-compagnement jamais inutile, qu’il soit en collectif (sous forme de for-mations ou de groupes d’échanges) ou encore individuel. La chambre d’agriculture a déjà réalisé près de 350 accompagnements d’exploita-tions laitières pour les aider à faire les bons choix avec DynAvenir.

Anticiper pour ne pas subirLes politiques de développe-ment des laiteries auront aussi des retombées très immédiates sur le maillon production, jusqu’à l’échelle de chaque exploitation. "L’accès aux marchés, mais aussi les types de produits que les laite-ries fabriquent détermineront les orientations des exploitations. Il faudra aussi pour chacun compo-ser avec une fl uctuation plus forte

des prix… On ne pourra pas être dans l’improvisation et il n’est pas trop tôt pour s’y préparer ", conclut Daniel Flohic en précisant que les réunions "se préparer à l’après quotas" proposées en janvier et février par la chambre d’agriculture sont une première étape pour s’in-former (voir agenda des réunions page 24).

Sophie BégotService [email protected]

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Daniel Flohic "je preconise vraiment d' anticiper".

Les politiques de développement des laiteries auront aussi des retombées très immédiates sur le maillon production, jusqu’à l’échelle de chaque exploitation