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L ettre de Guy Môquet, discours sur la/les religion(s), sur la laïcité -devant le pape ou le parterre du CRIF-, commémora- tions en grandes pompes avec lar- mes républicaines au bord des paupières. Dans sa vitrine élyséenne, le mille- feuille offert aux yeux de l'opinion publique ne cesse de grossir. Déclaration solennelle encore, sur le malaise, les maux de cette Ecole qui n'en finit pas de finir avec son propre échec, avec cette violence qui ondule entre ses murs et hors comme un serpent de mer. Injonction encore aux enseignants de CM2, pour qu'à la rentrée pro- chaine, chacun-e de leurs élèves recueille, retienne le nom d'un des enfants déportés, victime de la barbarie nazie. Et le sinistre de l'Education de s'é- tonner, devant le plus qu'étonne- ment de ses troupes et de certains psychologues, et de déclarer que des directives pédagogiques par- viendront dans les écoles afin d'ai- der les équipes dans l'accomplis- sement de cette tâche ô combien complexe mais si exempte de pathos, de repentance. Amen. La messe est dite. Phrases et leçons de morale matutinales et salvatrices s'afficheront bientôt sur tous les tableaux interactifs de France et de Navarre. On chantera la Marseillaise à tue-tête, la main sur le cœur droit avant d'attaquer une leçon du Bled, toutes les photos de classe seront sépia et, au réfectoire, ce sera carottes Vichy surtout pour celles et ceux qui le méritent. Et le ministère de nous envoyer chaque année son kit "éduquer libre" et une blouse som- bre comme un jour de blues. Je pense aux mômes de l'arche de Zoé (mon éducation judéo-chré- tienne n'occultant nullement le souvenir des milliers d'enfants déportés), je pense aux mômes des guerres d'Indochine ou d'Algérie ou d'ailleurs (là où la "France" a trem- pé sa baïonnette). Je pense aux enfants de sans-papiers, enfants de quotas qui se défenestrent pour en finir avec la peur. Ras la couenne d'un président tête de gondole qui à chaque prise de parole, réinvente l'eau chaude et oublie ses promesses proférées faites en d'autres temps. Marc LE ROY EDITO Ministère en galère, enseignant-e-s en colère ! Académie de Nice N°70 - Mars-avril 2008 - Bi-mestriel - Prix : 0,25 Educ Action Flash Informations Sden - CGT La Cgt Educ’Action de l’Académie de Nice - 1 POUR l’emploi public dans l’Education, CONTRE les suppressions de postes et le recours massif aux heures supplémentaires, POUR la revalorisation du métier enseignant, POUR une consolidation des trois voies de formation en lycée, CONTRE la généralisation du bac pro en 3 ans, L’intersyndicale du second degré appelle à la grève le mardi 18 mars P. 1 : - Ministère en galère, enseignant-e-s en colère ! P. 2 : - De l’intérêt de se syndiquer dès l’entrée dans la profession - Comment nous joindre ? - Bulletin d’adhésion P. 3 : - 1 er Degré - Samedi matin... - Brèves : Ville de Nice et inscriptions scolaires - Laïcité P. 4 : - Nouveaux programmes... - Brèves : Note2be : Délit d’outrage P. 5 : - Les RASED, les rumeurs... où en est-on ? P. 6 : - L’Histoire « dé racontée » aux enfants ! - Mouvements des personnels 1 er Degré P. 7 : - C’est pas beau de rapporter... P. 8 : - Bac Pro 3 ans : Ne baissons pas les bras ! P. 9 : - DHG, heures sup et pouvoir d’achat P. 10 : - Dossier collège - Un trentenaire bien lifté ! P. 11 : - Si jeune et déjà condamné ! - La loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école... P. 12 : - Accompagnement éducatif : ambition réus- site scolaire ? - Les médias, vecteurs de citoyenneté P. 13 : - Les propositions de l’IGEN - Quid des documentalistes ? - Brevet 2008 : La course à la validation P. 14 : - Carte scolaire : choix d’école, choix de société P. 15 : - 1908-2008 : 100 ans d’histoire de la Journée internationale des femmes - Des salaires et des carrières décents P. 16 : - Des retraites décentes - Les propositions de la CGT SOMMAIRE Directeur de publication : J. DENNEULIN - Responsable de rédaction : D. BOUSCARAT N° de commission paritaire : 4141D73S ISSN1263-8617 - Imprimerie SEPIPCA - Tél. 04.97.00.09.20

Flash IInformations SSden-CCGT Educ Actionsden1d06.free.fr/2007_2008/Bulletins/sden_70.pdf · 2008-03-01 · Pour ma part, j'ai choisi la CGT EDUC'AC-TION, car c'est un syndicat qui

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LLettre de Guy Môquet, discourssur la/les religion(s), sur lalaïcité -devant le pape ou le

parterre du CRIF-, commémora-tions en grandes pompes avec lar-mes républicaines au bord despaupières.

Dans sa vitrine élyséenne, le mille-feuille offert aux yeux de l'opinionpublique ne cesse de grossir.

Déclaration solennelle encore, surle malaise, les maux de cette Ecolequi n'en finit pas de finir avec sonpropre échec, avec cette violencequi ondule entre ses murs et horscomme un serpent de mer.

Injonction encore aux enseignantsde CM2, pour qu'à la rentrée pro-chaine, chacun-e de leurs élèvesrecueille, retienne le nom d'un desenfants déportés, victime de labarbarie nazie.

Et le sinistre de l'Education de s'é-tonner, devant le plus qu'étonne-ment de ses troupes et de certainspsychologues, et de déclarer quedes directives pédagogiques par-viendront dans les écoles afin d'ai-der les équipes dans l'accomplis-sement de cette tâche ô combiencomplexe mais si exempte depathos, de repentance. Amen.

La messe est dite. Phrases etleçons de morale matutinales etsalvatrices s'afficheront bientôtsur tous les tableaux interactifs deFrance et de Navarre. On chanterala Marseillaise à tue-tête, la main

sur le cœur droit avant d'attaquerune leçon du Bled, toutes lesphotos de classe seront sépia et,au réfectoire, ce sera carottesVichy surtout pour celles et ceuxqui le méritent. Et le ministère denous envoyer chaque année son kit"éduquer libre" et une blouse som-bre comme un jour de blues.

Je pense aux mômes de l'arche deZoé (mon éducation judéo-chré-tienne n'occultant nullement lesouvenir des milliers d'enfants

déportés), je pense aux mômes desguerres d'Indochine ou d'Algérie oud'ailleurs (là où la "France" a trem-pé sa baïonnette). Je pense auxenfants de sans-papiers, enfantsde quotas qui se défenestrent pouren finir avec la peur.

Ras la couenne d'un président têtede gondole qui à chaque prise deparole, réinvente l'eau chaude etoublie ses promesses proféréesfaites en d'autres temps.

Marc LLE RROY

EDITO

Ministère en galère,enseignant-e-s

en colère !

Académie de Nice

N°70 - MMars-aavril 22008 - BBi-mmestriel - PPrix :: 00,25 €

Educ’ActionFlaash IInnformmaationns SSdenn-CCGT

La Cgt Educ’Action de l’Académie de Nice - 1

POUR l’emploi publicdans l’Education,

CONTRE les suppressionsde postes et le recours

massif aux heuressupplémentaires,

POUR la revalorisationdu métier enseignant,

POUR une consolidationdes trois voies

de formation en lycée,

CONTRE la généralisationdu bac pro en 3 ans,

L’intersyndicaledu second degré

appelle à la grève

le mardi18 mars

P. 1 : - Ministère en galère, enseignant-e-s encolère !P. 2 : - De l’intérêt de se syndiquer dès l’entréedans la profession - Comment nous joindre ? -Bulletin d’adhésionP. 3 : - 1er Degré - Samedi matin... - Brèves : Villede Nice et inscriptions scolaires - LaïcitéP. 4 : - Nouveaux programmes... - Brèves :Note2be : Délit d’outrageP. 5 : - Les RASED, les rumeurs... où en est-on ?P. 6 : - L’Histoire « dé racontée » aux enfants ! -Mouvements des personnels 1er DegréP. 7 : - C’est pas beau de rapporter...P. 8 : - Bac Pro 3 ans : Ne baissons pas les bras !P. 9 : - DHG, heures sup et pouvoir d’achatP. 10 : - Dossier collège - Un trentenaire bien lifté !

P. 11 : - Si jeune et déjà condamné ! - La loid’orientation et de programme pour l’avenir del’école...

P. 12 : - Accompagnement éducatif : ambition réus-site scolaire ? - Les médias, vecteurs decitoyenneté

P. 13 : - Les propositions de l’IGEN - Quid desdocumentalistes ? - Brevet 2008 : La course à lavalidation

P. 14 : - Carte scolaire : choix d’école, choix desociété

P. 15 : - 1908-2008 : 100 ans d’histoire de laJournée internationale des femmes - Des salaireset des carrières décents

P. 16 : - Des retraites décentes - Les propositionsde la CGT

SOMMAIRE

Directeur de publication : J. DENNEULIN - Responsable de rédaction : D. BOUSCARATN° de commission paritaire : 4141D73S ISSN1263-8617 - Imprimerie SEPIPCA - Tél. 04.97.00.09.20

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NOM (Mme/Mlle/M) ____________________________________________ Prénom : _________________________ Né-e le :_________________

Adresse personnelle : _____________________________________________________________________________________________________

_ ____________________________________________________________ Code postal :_____________ Ville : _____________________________

Téléphone :___________________________ Portable :___________________________ E-mail :

Etablissement : _________________________________________________________________________________________ Zep : oui – non

Corps (plp, pe, instit, certifié…) _________________________________________ Echelon : _________ Hors classe : oui – non

Discipline et/ou fonction (zil, tzr, ais, cons. pédagogique…) :___________________________________________________________

Titulaire (1) Stagiaire (1) Non titulaire (1) : _________________________________ Retraité-e (1)

Temps partiel : quotité ___________ % ou ___________/18° ou ___________./27°

Montant de la cotisation :___________ Je désire (ré-) adhérer au SDEN-CGT.

❏ Je désire payer par prélèvement automatique (1), je joins un RIB. Date et signature :

❏ Je règle ma cotisation 2008 par un ou plusieurs chèques. (1)

(1) Rayer les mentions inutiles

Désormais, 66% de la cotisation est déductible des impôts : le coût réel représente le tiers du montant indiqué.Dans toute la CGT, le taux de cotisation pour les actifs est de 1% du salaire net. Le tableau ci-dessous vous permet de calculer le montant de votre cotisation :

Cotisation mensuelle 1° éch. 2° éch. 3° éch. 4° éch. 5° éch. 6° éch. 7° éch. 8° éch. 9° éch. 10° éch 11° éch

Instituteur-trice 14,10 € 14,50 € 14,80 € 15,10 € 15,90 € 16,70 € 17,80 € 19,50 €

Certifié-e, PE, PLP, P.EPS, CPE 11,00 € 11,00 € 15,00 € 15,80 € 16,60 € 17,70 € 18,70 € 20,10 € 21,50 € 23,20 € 24,90 €

Idem : hors classe 18,80 € 21,20 € 22,80 € 24,30 € 26,30 € 28,10 € 29,70 €

Agrégé-e 14,40 € 16,50 € 18,10 € 19,60 € 21,00 € 22,50 € 24,10 € 25,90 € 27,80 € 29,70 € 31,10 €

Vous pouvez adhérer en ligne :

http://sden1d06.free.fr/Formulai/Adh.html

ou retourner par courrier ce bulletin :- pour le 06 : Sden-CGT Educ’Action, 4 pl. St-François, 06300 Nice

- pour le 83 :Dominique Motay, 115 rue Vincent Truc,83220 Le Pradet

Etudiant-e : cotisationannuelle: 23.00€Pour toutes les autrescatégories : calculervotre cotisation sur 1%du salaire net ou pre-nez contact avec le syn-dicat pour le tableaucomplet.Pour le temps partiel :calculer votre cotisationau prorata de votretemps de travail.Pour les retraité-e-s, letaux de cotisation est de0,60% du total des pen-sions et comprend l'a-bonnement à VieNouvelle.Si vous optez pour leprélèvement automa-tique, votre cotisationsera rééva-luée en débutd'année civile et lorsquenous aurons connais-sance de vos promo-tions.

Cotisation mensuelle :

Bulletin d’adhésionou de réactualisation

Votre cotisation est la seule ressourcefinancière du syndicat : adhérez !

MI-SE 11.00€

Stagiaire IUFM 11.00€

Assistant d'éduc 7.80€

Aides-éduc 7.80€

Vacataire 6.20€

EVS 3.90€

Comment nous jo indre?

CGT Educ’Action del’Académie de Nice

4, place St François - 06300 Nice Tél. 09 53 68 08 50

http://ursdencgtnice.free.frSecrétaire académique :Cédric Garoyan : 06 75 74 14 22

AAllppeess--MMaarr ii tt iimmeessSecrétaire départemental :Joël Denneulin : 06 62 01 08 [email protected]

1° degré : Yvon [email protected] - 06 63 57 64 72

2° degré : Joël Denneulin : 06 62 01 0893 [email protected]

Trésorier : Renaud de [email protected] - 09 53 68 08 50

VVaarrSecrétaire départementale :Valérie Hible, Bourse du Travail 13, av. Amiral-Collet - 83000 Toulon Tél. 06 79 95 68 28 [email protected]

1° degré : Sandrine [email protected] - 06 11 77 62 69

2° degré : Cécile [email protected] - 06 88 45 23 85

Trésorière : Dominique [email protected] - 04 94 14 02 73

Il est amusant, parfois agaçant pour un futurPE2, de voir sa besace remplie de tracts syndi-caux divers, aussi colorés qu'inventifs, et ce,presque malgré lui, il est vrai, au lendemain desa réussite au concours…

Derrière cela se cache en vérité un but pluslouable que celui de faire du PE2 un objet deconsommation que les différents syndicats dumétier, installés derrière leurs tables, se dispu-tent…

Il s'agit en effet de faire connaître dès le départaux futurs enseignants les organismes qui vontles défendre, les informer, leur venir en aide etpeut-être (espérons-le !) les fédérer dans ladéfense d'intérêts communs.

En PE2, l'intérêt pour les syndicats se manifes-te le plus souvent au moment du mouvement.Certes, ils sont, à cette époque de l'année bienutiles, car ils aident les enseignants à faire leurs

premiers choix, et montrent déjà leur placeimportante dans l'aspect " pratique et concret "de la profession.

Mais si l'on va plus loin, les syndicats organi-sent les débats et les luttes qui vont nous per-mettre (si l'on est suffisamment nombreux às'impliquer dans l'action) de conserver nosdroits sociaux, et d'avancer dans l'améliorationde nos conditions de travail aujourd'hui forte-ment menacées.

Ils sont donc là, non seulement pour réunir desindividus, qui, par leur profession, ont desattentes communes, mais aussi, pour défendretout un chacun dans des situations probléma-tiques où il est dommageable d'être seul.

C'est parce qu'ils pèsent plus dans les déci-sions, aussi bien nationales qu'académiques,quand nous y adhérons en masse, qu'il estimportant de se sentir impliqué, dès le départ,par cette organisation collective.

En se syndiquant, on implique une part de sapersonne dans ce qui nous concerne tous, onse prémunit de l'isolement dans lequel il est sisimple de tomber dans notre profession, et ondonne plus de poids à nos représentants com-muns, et donc, à nos idées.

Pour ma part, j'ai choisi la CGT EDUC'AC-TION, car c'est un syndicat qui représente etdéfend tous les travailleurs sans créer de corpo-ratismes, et je me sens aussi concernée par lesfermetures d'usines que par la baisse du pou-voir d'achat dans ma propre profession : danstous les cas, c'est le travailleur qui est attaqué,et j'aime à croire que mon adhésion renforce unpeu plus le pouvoir d'un syndicat qui défend letravail.

Florence HOURTIC

De l'intérêt de se syndiquerdès l'entrée dans laprofession

La Cgt Educ’Action de l’Académie de Nice - 2

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Ville de Niceet inscriptions scolaires...Une dérive dangereuseet scandaleuse...

Lors de la mise en place du système de pré-inscription pour les enfants de maternelle et deprimaire pour l'année 2007-2008 la Mairie deNice avait fourni une liste de documents àfournir (essentiellement concernant l'identitéde l'enfant le livret de famille ou un extrait denaissance... comme le prévoient les textes).

Pour 2008-2009, elle a adressé aux écolesune nouvelle liste qui demande une pièce d'i-dentité avec photo d'un des parents...

Parallèlement elle a interrogé la préfecturedes A.M. sur le fait de savoir si les fonctionnai-res municipaux n'étaient pas dans l'obligationde signaler une situation irrégulière et s'il neserait pas "opportun qu'une procédure d'alerteentre les services de la mairie et l'état soit miseen place"...

Clairement, la ville de Nice par cette procé-dure envisage de servir d'agent recruteur pourles expulsions de familles en situation irrégu-lière et ce par le bais le plus ignoble qui soit,l'utilisation des enfants. Cette procédure vaamener des familles à ne plus scolariser leursenfants et ce alors que les textes prévoient lascolarisation de tous les enfants séjournant surle territoire français sans condition.

Le 14 février, le Sden-Cgt Educ'Action aadressé au Maire de Nice, un courriel pourdemander de retirer de la liste des documentsnécessaires cette pièce d'identité.

Le Sden-Cgt Educ'Action, si cette modifica-tion n'était pas faite, a donné des consignes auxdirecteurs-trices de la ville de Nice pour qu'ilsne distribuent pas la liste 2008/2009 des piècesnécessaires mais celle de 2007/2008.

LaïcitéLes déclarations successives du président de

la République ne peuvent qu'entraîner unelégitime inquiétude quant à la remise en causede la laïcité. La Confédération CGT, laFédération de l'Education de la Recherche etde la Culture Cgt, l'Union Nationale desSyndicats de l'Education Nationale Cgt, sontco-signataires avec la plupart des grandesorganisations syndicales de l'appel national"Sauvegardons la laïcité de la République".

Elles appellent l'ensemble des citoyens àsigner cette pétition en ligne :http://www.appel-laique.org/

Brèves

Samedi matin......l'empereur, sa femme et le p'tit prince...

Pas de réduction du temps de travail pour les enseignants des écoles, rien de nouveau depuis40 ans !Le temps de service demeure à 27 heures ; il peut en réalité aller jusqu'à 28h30 puisque l'ac-cueil des élèves est assuré 10 min avant les cours chaque demi-journée. Par contre, une annualisation plus importante du temps de travail. Il est à noter que ce "protocole" très flou, renvoie de multiples décisions au terrain et/ou auxIEN, dont le rôle est renforcé. C'est lui qui validera en effet ou non les décisions prises par lesenseignants en ce qui concerne le repérage des élèves en difficulté. Ceci augure mal de l'égalitéde traitement et renforce le poids de la hiérarchie. D'autres décisions sont renvoyées à des textes réglementaires qui sortiront!... Il est à noter également que la formation continue des enseignants sera prise (en partie ?) sur les72 heures d'enseignement supprimées (2 heures par samedi x 36). Six heures supplémentaires (18au lieu de 12) seront consacrées à des formations courtes. Prémices probables d'une baisse consi-dérable de la Formation Continue sur le temps de travail, en liaison avec la chute brutale de recru-tement aux concours. Pas de réponses réelles sur quelques questions de fond : • L'allègement des programmes : comment faire en 24 heures un programme prévu sur 26 ? Les"nouveaux programmes", s'ils sont racourcis dans leur libellé, ne le sont pas réellement dans leurscontenus (voire même rallongés en Français et Math).• La mise en place du dispositif dans les écoles maternelles. Comment va-t-on "contraindre" desenseignants de maternelle à intervenir en élémentaire, qui paiera les frais de déplacement ? • Le rôle des directeur-trices reporté à d'autres discussions. o L'articulation avec les dispositifs institutionnels ou non en place actuellement (études, prise encharge dans le cadre des ZEP...). • Les zones rurales. • Les écoles présentant largement plus de difficultés que d'autres. • Le rôle des Rased. La place des évaluations nationales et des Programmes Personnalisés deRéussite Educative est accentuée. Deux syndicats ont signé, avec empressement, ce "protocole", nous ne voyons pas quelles sontles avancées qu'ils annoncent (l'Unsa-Se et la Cfdt)... A travers ce texte, tout comme dans les autres mesures avancées, dans un cadre budgétairecontraint, le ministre de l'Education nationale renvoie la prise en charge de la difficulté sco-laire en dehors du temps de classe sans en donner les moyens réels aux équipes éducatives. Si les relations avec les parents sont positivement reconnues comme faisant partie du tempsde travail : 6 heures annuelles, c'est notoirement insuffisant au regard du temps indispen-

sable passé actuellementpar les enseignants desécoles avec les parents,notamment dans le suivides élèves les plus en diffi-culté. De plus, l'annonce desstages d'une semaine deremise à niveau lors descongés de printemps 2008,la mise en ligne des résul-tats des élèves aux évalua-tions CE1 et CM2, le nou-veau mode d'évaluationdes enseignants ne sontdes réponses acceptablesni pour la réussite de tousles élèves ni pour l'amélio-ration des conditions detravail des enseignants.

1er Degré

La Cgt Educ’Action de l’Académie de Nice - 3

Aujourd’hui DemainSemaines travaillées 36 Semaines travaillées 36Nombre d’heures de classe/semaine 26 Nombre d’heures de classe/semaine 24Nombre d’heures de classe/an 936 Nombre d’heures de classe/an 864Conseils d’école 6 Conseils d’école 6Concertation IEN 12 Animations pédagogiques et Formation 18

Concertations internes 18 Heures de travaux en équipes pédagogiques et relationsavec les parents 24

Heures consacrées à des actions directes auprès des élèvesconcernés et au temps d’organisation correspondant 60

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Note2be: Délit d'outrageLa Cgt Educ'Action condamne l'existence de

sites dédiés à l'évaluation des enseignants parleurs élèves, tel que "Note2be".

Au-delà de la dénonciation de la méthode,nous considérons que cette dérive s'inscrit dansune orientation idéologique d'évaluation tousazimuts, prônée d'abord par la loi Fillon etreprise dans le rapport Attali, fondée sur ladémagogie et le clientélisme.

Comment peut-on s'étonner, alors, de l'émer-gence de tels sites commerciaux ?

Note2be est le dernier produit en date decette logique que l'on tente de nous imposer aunom d'une conception libérale de la société.

Il procède d'une attaque fondamentale desti-née à porter le discrédit sur l'ensemble des ser-vices publics et de leurs personnels, et s'inscritdans un processus de mise en concurrence desétablissements et des enseignants.

La Cgt Educ'Action rappelle au ministre del'Education Nationale que "la collectivitépublique est tenue de protéger les fonctionnai-res contre injures, diffamations ou outrages"(loi 83-634 du 13 juillet 1983, Art. 11) "denature à porter atteinte à leur dignité ou aurespect dû à leur fonction" (Code pénal, Art.433-5) dont ils pourraient être victimes dansleurs fonctions et de réparer le cas échéant lepréjudice qui en résulte.

Compte tenu de la gravité des faits, leMinistre ne peut se contenter d'une simplecondamnation publique.

Brèves

Darcos, après moultdéclarations à la pressede Sarkozy sur ce thème,a donc présenté lesnouveaux programmespour l'école primaire,programmes "soumis àconsultation"... Ces"nouveaux" programmesposent de nombreuxproblèmes...

Sur la méthodetout d'abord :

D'abord on ne dit rien et onmaintient une chappe pourque rien ne fuse avant saconférence de presse.

Ensuite on envoie les texteset leurs commentaires auxorganisations syndicales eton publie parallèlement lestextes sur le site duMinistère.

Enfin, après avoir fixé leshoraires (cycle 3 : 8 h defrançais, 5 heures de maths,4 heures d'EPS, 1 h 30 delangue vivante soit 18 h 30)pour "certaines matières", onrenvoie à la "concertation"pour caser le reste en 5h30ou 4h30 au cycle 2 (les pra-tiques artistiques, l'histoire,la géo, les sciences, l'éduca-

tion civique, qui en passantdevient "instruction civiqueet morale", l'apprentissagedes TICE,

Et puis comme on pourraitavoir des trous dans l'emploidu temps on rajoute 20hannuelles pour l'histoire del'art)...

Ne manque plus qu'un ulti-matum dans la durée pourque la "concertation" abou-tisse et la boucle sera bou-clée.

Sur le fondensuite :

Un retour attendu auxannées 1950... Au lieu dedonner du sens aux appren-tissages et de donner enparallèle et au fur et à mesu-re, les outils nécessaires à cesapprentissages, on "donne"des outils essentiellementbasés sur la mémoire et l'au-tomatisme plus ou moins"robotisé" sans donner lesens recherché de l'apprentis-sage envisagé... "Apprendstes lettres, tu sauras lire".

"Apprends tes tables tu sau-ras compter"...

Par la même occasion, onnous case la "patrie" de laligne bleue des Vosges chè-res à nos grands parents, lapolitesse apparente au lieu dela discipline citoyenne parta-gée parce que construiteensemble... Ne reste plusqu'à supprimer le Ministèrede l'Education Nationale et àrecréer le Ministère del'Instruction Publique et desBeaux Arts...

A cela s'ajoute que si, à lapremière lecture, on a l'im-pression d'un "allègement"(moins de pages) dans laréalité il y a "alourdisse-ment" de fait en Français(conjugaison essentielle-ment) et en Mathéma-tiques...

En passant, plus de réellesréférences aux cycles, lagrande section de maternelleétant clairement séparée duCp et du Ce1, des "progres-sions" annuelles et plus decompétences réelles de fin decycle...

Des programmes claire-ment au service d'une péda-gogie de la blouse grise...

Yvon GUESNIER

Nouveauxprogrammes...

...vieillesrecettes

La Cgt Educ’Action de l’Académie de Nice - 4

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D'abord on ne dit rien et onmaintient une chappe pour querien ne fuse avant sa conférencede presse.

Mercredi 6 février dernier a eulieu, à la Sorbonne, une "grand-messe" célébrée par Darcos auxIEN, recteurs, directeurs desIUFM... de la France entière surle thème de la suppression dessamedis matins, donc de l'aideaux élèves en difficulté et acces-soirement des Rased.

Je fais partie d'un forum de dis-cussion sur lequel nombre deréactions, d'humeurs ou d'infor-mations circulent et depuis ce 6février c'est un festival de contra-dictions.

Ainsi pour certains (IEN)Darcos aurait dit qu'il connaîtbien les Rased et la circulaire de2002, il aurait même vanté leurspécificité ; il s'agirait juste detrouver leur (nouvelle ?) placedans ce nouveau dispositif lié àla suppression du samedi matin.En résumé ce serait : les ensei-gnants pour le soutien et lesRASED pour la remédiation et laprévention.

Des IEN se sont alors inquiétésdu devenir des RASED : Darcosaurait souligné "l'excellent tra-vail réalisé par les rased". Il acité les 3 spécialités E, G, psy. Ila ajouté qu'il faudrait sans doutediscuter des formations, des mis-sions pour prendre part dans cedispositif, mais que dans l'urgen-ce des décisions à prendre avantla rentrée, rien n'est encore prêt.

Monsieur Darcos aurait ditaussi ne pas avoir encore suffi-samment réfléchi au nouveaufonctionnement des RASEDmais qu'en tous cas il veut queles enseignants spécialisés inter-viennent DANS les classes etque la difficulté doit être traitéeDANS les classes.

Déjà cela change radicalementnos missions car l'aide aux élè-ves en difficulté "ordinaire"nécessite qu'à certains momentsdes détours soient pris, et notam-ment en dehors de la classe etqu'on ne s'en tienne pas à ungrossier comportementalisme ou

un travail direct sur le symptô-me.

Dans un groupe de travaildépartemental sur les RASED,un IEN ASH a fait part d'uneréunion que les IEN et IA de 9départements viennent d'avoiravec M. Darcos : il leur a ditque : "Concernant les élèves endifficulté, les nouveaux disposi-tifs mis en place seront les deuxheures de soutien dans les clas-ses ainsi que les stages de remiseà niveau pendant les vacances.Pour l'instant, les RASED nesont pas remis en cause maisleur place sera éventuellementreconsidérée si ces dispositifsd'aide marchent bien, et ce danstrois ou quatre ans."

D'autres échos nettement plusalarmistes encore, émanant d'unecollègue de la région parisiennequi animait un stage en Seine etMarne : il y aurait actuellementeffervescence à Suresnes (centrede formation des enseignantsspécialisés) car ils doivent orga-niser avant la fin de l'année uneformation pour les IEN (3 grou-pes de 500). Le ministère a res-sorti le rapport Ferrier (qui n'étaitpas favorable à la maternelle niaux réseaux) ; il serait questionde supprimer les RASED dès larentrée 2008. Pour la formation iln'y aurait plus qu'une option"réseau" et qui s'appellerait"maître spécialisé de soutien".Le texte qui va annuler la circu-laire de 2002 serait écrit et prêtà sortir bientôt.

C'est aussi au rapport Thélotque ces propos nous font pensercar alors, en 2004, nous avions

comme ministre un certain Fillonqui a mis en place une loi d'o-rientation sur l'école. La com-mission Thélot préconisait à l'é-poque la disparition pure et sim-ple des RASED "à l'horizon des15 ans", à charge (future) pourles enseignants dans leur classede savoir faire avec "l'hétérogé-néité des élèves" : "LaCommission estime que l'aide àapporter aux élèves qui éprou-vent des difficultés et la prise encompte de leur diversité relèventdu travail quotidien de l'équipepédagogique dans la classe,dans le cycle et dans l'école. Lefait d'isoler un élève ou un grou-pe d'élèves pour lui apporter uneaide spécifique, sans continuitéavec les activités conduites enclasse, ne lui semble pas consti-

tuer une réponse efficace à ladifficulté. Aussi, la Commissionpropose-t-elle de répartir, entreles écoles, les enseignants quiexercent actuellement dans lesRASED". Quoi de mieux pourrécupérer des postes ?? Ce rap-port était dit enterré mais… levoilà qui renaît de ses cendres etconvient bien à la LOLF, non ?

Il est donc plus qu'urgent decommuniquer et expliciter le tra-vail des enseignants spécialiséset d'en faire connaître trèsconcrètement les effets. Mais oùet quand ? alors que nous som-mes abrutis tous les jours pardes flots d'informations ou désin-formations à traiter et pas desplus réjouissantes.

Ainsi l'intervention du prési-dent à Périgueux qui prétend direaux enseignants ce qu'ils doivent

faire à l'école. Il se mêle de toutmais ne fait qu'enfoncer des por-tes ouvertes avec mépris et arro-gance ou proférer de réelles aber-rations en matière de laïciténotamment ou de devoir demémoire…

Divisons donc l'échec scolairepar 3 avec 11000 postes enmoins ! Evaluons donc les ensei-gnants d'après les progrès desélèves… Que recouvre tout ceverbiage et ces multiples effetsd'annonce? sinon que tout estdans l'individu et ses performan-ces, et rien dans le social, l'éco-nomique et le collectif. De plus,cela signifie que l'on passe del'obligation de moyens à l'obliga-tion de résultats et c'est trèsgrave, (mais très cohérent avecl'option libérale de nos gouver-nants), cela laisse de côté tout cequi est du ressort éducatif, donctransversal et difficilement éva-luable. Comme le dit si bienMeirieu, cela fait l'impasse sur lefait que "les enfants ne sont pasdes produits qu'on fabrique, maisdes libertés qu'on accompagne.Seul le dressage et le condition-nement sont vraiment évalua-bles… et dans une perspective denormalisation bien éloignée del'idéal humaniste de notre École.C'est pourquoi je crois que,comme les médecins, les ensei-gnants doivent être astreints àl'obligation de moyens et non àl'obligation de résultats. Ils ontplus besoin d'un code de déonto-logie que d'un arsenal statis-tique".

On pouvait effectivement s'at-tendre avec ce gouvernement àdes passages à l'acte assez bru-taux, il s'agit bien d'une entrepri-se généralisée de démolition : denotre système éducatif, du systè-me de santé et de soin, de celuide la justice et j'en passe !

Anne BERTHOUXRééducatrice

Déjà dans son document "14propositions pour l'école" ennovembre 2004, François Fillonénonçait : "Ce dessein doit êtreambitieux : il s'agit de poursuiv-re la démocratisation de l'École,mais en se donnant des obliga-tions de résultats. Une Écoleplus juste, plus efficace et plusouverte."

Les RASED,les rumeurs...

...où en est-on ?

La Cgt Educ’Action de l’Académie de Nice - 5

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Calendrierprévisionnel :Mouvement à Titre Définitif :

• Ouverture du serveur :31 mars 2008 - 9 avril 2008.

• CAPD de nomination :27 Mai.

1er Mouvement à TitreProvisoire :

• Ouverture du serveur :4 juin 2008 - 11 juin 2008

• CAPD: 27 ou 30 juin.

2° Mouvement à TitreProvisoire :

• 4 ou 7 juillet...

Quelles nouveautéspour ce mouvement ?En positif :

• Dans le cas de changement deGroupe pour un-e directeur-trice, pour lequel une fermeturede classe dans l'école provoqueun changement de Groupe (10 à9 classes, 5 à 4 classes) une boni-fication de 3 points sur les direc-tions du groupe d'origine (c'étaitune très ancienne demande du

Sden-Cgt Educ'Action).

• Cumul des points ZEP etSpécialisés pour les collègues deClis exerçant en ZEP (dans lalimite de 10 points). C'est làaussi une très ancienne demandedu Sden-Cgt Educ'Action).

• Prise en compte dans l'AGS,pour les sortants IUFM, des ser-vices d'enseignement à condi-tions que les pièces nécessairessoient fournies à une date butoir(Renforcement de l'informationpour les PE sortants).

• Prise en compte de l'AGSglobale pour les personnels titu-laires validés ou non validéssous réserve de fournir en cas denon validation les pièces néces-saires avant une date butoir.

l s'agit pour cette dernière priseen compte de la précision et del'extension de l'application d'unerègle obtenue à la demande duSden-Cgt et du Se-Unsa l'anpassé.

• Prise en compte des points denon spécialisés pour les collè-gues entrant en formation.

• Maintien du poste 2 ans pourles collègues partant en DDEASou DEPS (certain-e-s ne trouventpas de poste à leur sortie de for-mation).

Proposition du Snuipp soute-nue par le Sden-Cgt Educ'Actionet le Se-Unsa.

En négatif :• Plus de possibilité de suppri-

mer des voeux sur la fiche navet-te, seule l'annulation totale dumouvement sera possible.

Mouvementdes personnels1er degré

Le président de la Républiquedevient coutumier de l'utilisationpoliticienne de l'Histoire deFrance.

Après l'exploitation de la lettrede G. Môquet, il réitère en insti-tuant le "parrainage" de lamémoire des enfants juifs exter-minés pendant la Shoah, par lesécoliers du XXIe siècle. C'est leministre de l'Éducation nationalequi doit être une nouvelle fois sur-pris par cette déclaration prési-dentielle intempestive !!

Après l'homélie au Vatican, endécembre 2007, le chanoine deLatran, Nicolas Sarkozy se"lâche" devant un parterre choisi.

Après ses déclarations, l'anpassé, sur l'inné et le déterminis-me, et ses allusions à l'eugénisme,

son apitoiement d'aujourd'hui estpeu crédible.

Les citoyens français ne sontpas dupes.

Il s'agit de détourner leur regarddes sondages en berne par un effetd'annonce tapageur.

Mais au delà du coup média-tique, il y a une volonté manifestede dénaturer et de contrôler

l'Histoire. Et ce n'est pas la pre-mière tentative de la droite aupouvoir, d'imposer une concep-tion "people" de l'enseignement

de l'Histoire. La méconnaissancede cet enseignement et de sesoutils, notamment à l'école pri-maire, est manifeste.

L'intrusion du président dans lecontenu des programmes d'ensei-

gnement est choquante. La CGT,avec l'ensemble des organisationssyndicales, avait dû imposerl'abrogation de l'article 5 de la loide février 2005 sur la valorisationde la colonisation. Substituer lacompassion mémorielle à l'analy-se de faits historiques est indigne.

Cette dérive moraliste del'Histoire est incompatible avec leprincipe constitutionnel de laïcitégaranti dans notre pays. Devoir demémoire n'est pas Histoire, toutcomme "babillage" n'est pas lan-gage...

Nous rappelons au président,garant des institutions républi-caines, que des enseignant-e-sluttent chaque jour pour qu'auxabords de leurs écoles, lesenfants et leurs familles sanspapiers ne soient pas arrêtés etmis en centre de rétention.

L'Histoire"dé racontée"aux enfants !

Le Sden-Cgt publie sur son site :http://sden1d06.free.fr/2007-2008/Mouvt08/Mouvement08.htmun dossier complet sur le mouvement. Il est remis régulièrement àjour.

D'autre part si vous souhaitez que le Sden-Cgt vous avise parmail de votre nomination remplissez le formulaire électronique quevous trouverez à l'adresse :

http://sden1d06.free.fr/Formulai/Mouvement.htmPour tout renseignement : [email protected] ou 06.63.57.64.72 Enfin pensez à nous adresser systématiquement le double de ceque vous envoyez à l'I.A. Soit par mail (en PJ) à[email protected] soit par voie postale Sden-Cgt Educ'ActionElu-e-s 1° degré en CAPD 4 Place St François 06300 Nice.

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Ce Gouvernement est le roides rapports divers et nomb-reux... Deux ont particuliè-rement fait couler de l'encre,le rapport Pochard et le rap-port Attali...

Sur le rapport Pochardsur la conditionenseignante...

Loin de formuler des proposi-tions concernant la revalorisationde la condition enseignante, sujetqu'elle ne traite pas, laCommission Pochard se concent-re essentiellement sur les mesures"managériales" à appliquer ausystème éducatif, fusse au prixd'importantes dégradations desconditions de travail et d'emploides personnels.

Ce rapport présente une dissy-métrie de traitement évidenteentre le second et le premier degrépour lequel l'une des principalesmesures annoncées préconise lamise en place d'ÉtablissementsPublics d'Enseignement Primaire.

Cette disposition, prévue delongue date ne recueille pas l'as-sentiment des personnels.

Dans le second degré, c'est dansun contexte de suppressions mas-sives de postes, appelé à s'ampli-fier dans les prochaines années,que ce livre vert propose un modede gestion dont la principale fina-lité est de rendre l'emploi plusflexible.

Disposer d'enseignants qui ontune polyvalence, disciplinaire etpar niveau d'enseignement, indui-ra un bouleversement de la for-mation des enseignants et de leurmode de recrutement.

Le rapport préconise ainsi d'al-ler vers la bivalence dans lesecond degré.

une de ses propositions vise à laremise en cause des concours au

profit de recrutements décentrali-sés, contractualisés, véritableconvention de gré à gré entre l'en-seignant et son futur employeur.

Voilà qui fait le lien avec undéroulement de carrière plus indi-vidualisé, plus évalué, fondé etsur le mérite, l'investissementpersonnel et la performance.

C'est aussi un bouleversement,tant au point de vue du temps detravail qui serait annualisé quedes missions des enseignants quiseraient élargies.

C'est enfin un bouleversementde l'organisation pédagogique dela scolarité où une application dif-férenciée des horaires conduira,dans le cadre d'une autonomiesans moyens supplémentaires, àune mise en concurrence des éta-blissements.

L'augmentation de la rémuné-ration est exclusivement axée surle principe d'heures supplémen-taires et d'indemnités dont le ver-sement serait conditionné à unemultiplication des tâches et de laprésence dans les établissements.

L'absence de toute propositionde réelle revalorisation salarialeque nous ne concevons pas sansune revalorisation indiciaire, etalors que c'est une attente fortedes enseignants, vide de son sensl'objet même de ce rapport.

Devant cet ensemble de mesu-res négatives, recettes innovan-tes ou déjà connues, dont plu-sieurs écornent sérieusement lestatut général de la Fonctionpublique, il est évident que,pour la CGT, les enseignantsdevront "aller chercher" leurrevalorisation eux-mêmes enl'imposant, par le développe-ment de leurs actions, au minis-tre et au gouvernement.

Sur le rapport Attali

Trois passages qui en disentlong sur ce qui est défendu :

« Accorder plus d'autonomieaux établissements primaires etsecondaires.

Une autonomie de gestionaccrue des établissements scolai-res, depuis l'école primaire, per-mettrait de mieux adapter l'ensei-gnement aux besoins.

Une liste de recrutement natio-nal constituant un " vivier " doitêtre établie, dans laquelle les éta-blissements puiseront pourembaucher leurs professeurs.Cette autonomie permettraitaussi, en motivant les ensei-gnants, d'encourager la nouveautéen matière de réussite scolaire,alors que le pilotage actuel desenseignements, trop centralisé ettatillon, leur ôte beaucoup de pos-sibilités de s'approprier leurscours et d'adapter la pédagogieaux besoins spécifiques des élè-ves. "

En clair le recrutement par desChefs d'Etablissements du 1° et2° degré des enseignant-e-s...Intéressant non...

« Évaluer les professeurs surleur capacité à faire progressertous les élèves.

Chaque école devra faire l'objetd'une évaluation par une autoritéadministrative spécialisée et indé-pendante du ministère, tenantcompte de l'avis des usagers, deleurs résultats, de leurs évolutionsà moyen terme. Ces évaluationsdevront être rendues publiques.L'évaluation des professeurs nepeut pas reposer uniquement surles notes qu'obtiennent leursmeilleurs élèves ni sur l'examend'inspecteurs. Elle doit aussi

reposer sur une évaluation de leurpédagogie par leurs élèves, surleur capacité à faire progresserchacun et sur la prise en comptedes résultats scolaires ultérieurs."...

Ça c'est bon pour Darcos... Ilveut le mettre en place très rapi-dement... Un site comme "note2be " mais officiel peut êtreet sponsorisé par leMinistère ?!!! A la porte des éta-blissements les résultats obtenusaux évaluations nationales ?!!!A quand l'affichage du meilleuréquipier du mois comme chezMac-Do...

DÉCISION 6

Permettre aux parents dechoisir librement le lieu de sco-larisation de leurs enfants.

...« Il faut donc permettre, dansun premier temps, un libre choixtotal de l'établissement par lesparents et les élèves, qui pourronttenir compte de l'évaluationpublique des établissements...

Des "droits à l'école" serontattribués à chaque enfant et utili-sables dans toutes les écoles : cedispositif permettra d'établir unevéritable liberté de choix, pourque chacun puisse bénéficier dansson voisinage d'écoles publiqueset privées conventionnées... l'Étataffectera aux parents une sommed'argent par élève. Chaque parentpourra l'utiliser dans un établisse-ment public ou privé de sonchoix.

...Les parents pourront ainsibénéficier d'une totale liberté dechoix de l'établissement et profi-teront de ce financement quel quesoit leur choix... "...

Ce que des "libéraux" appel-lent le "chèque éducation"... LePen en rêvait, Attali l'a fait !

C'est pas beaude rapporter...

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Le recteur persiste dans lagénéralisation des BAC PRO 3Ans ! Ainsi, faisant fi des décla-rations de X. Darcos, mais quel-le valeur devons nous accorder àcette déclaration, le Recteur ettout ce que le Rectorat compted'inspecteurs et d'inspectrices nefont que vanter le Bac Pro en 3ans malgré toutes les oppositionsvenant de certains corpsd'inspection à l'échelle nationale,de patrons de PME dans desRégions, d'organisations syndi-cales, de fédérations de parentsd'élèves ! Je me demande s'ilscroient réellement à ce qu'onleur fait dire ! En effet, l'argu-mentaire (ministériel) est tou-jours le même dans la bouche del'ensemble des personnes du rec-torat et du ministère : "C'est uneréforme que je porte", "on nepeut laisser 50% d'élèves sur lebas coté de la route" ; d'autrespropos tenus par un Inspecteurde l'enseignement professionnelrévèle la vraie nature de cetteréforme : "Nous ne réfléchissonspas en fonction du public quenous avons", "c'est une réformeimposée par l'UE (union euro-péenne)".

Ce qui est étonnant, c'est l'ab-sence du DAFPIC (déléguéAcadémique à la formation pro-fessionnelle initiale et continue)aux différentes réunions ouaudiences que nous avons eu aurectorat. Ce Monsieur est pour-tant le bras droit du Recteur pour

l'enseignement technique et pro-fessionnel ! Son opinion surcette généralisation serait-elledifférente de l'ensemble du rec-torat ?

Cette réforme, faite à la va-vite, dans l'urgence et sans aucu-ne concertation avec les princi-paux intéressé-e-s n'est pas uneréforme d'ordre pédagogique,mais uniquement budgétaire. En

effet, passer la formation de 4 à3 ans entraînera la suppressionde plus d'un quart des postesd'enseignants PLP. Et quand onnous annonce la suppressionde 80000 postes en 4 ans, oncomprend l'empressement duministre.

Peut être tient-il à être correc-tement noté !

En ce qui concerne notreaction dans l'Académie, nousavons :

❏ rédigé une pétition qui seracommuniquée à l'ensemble despersonnels et des établissements

❏ réitéré notre demande d'au-dience au Recteur une audienceen intersyndicale.

Intersyndicale aujourd'huiréduite à FO, SUD, SNUEP-FSU, SNEP-FSU et la CGTEduc'Action car certaines orga-nisations syndicales : SNETAA,SGEN-CFDT,

SE-UNSA, et SNALC-CSENont signé le protocole de discus-sion.

Nous allons également, dans lasemaine que l'intersyndicale"Enseignement professionnel"a programmé du 10 au 14mars, diffuser de l'informationen direction des parents, des élè-ves et des personnels. Une jour-née de grève doit être décidéedans les jours qui suivent. Ilnous appartient de décider denotre action ce jour-là !

N'oublions pas que les effetsnéfastes de la généralisation duBAC PRO 3 ans ne se ferontsentir que dans 2 ans !

Et lorsque aujourd'hui on voitla DHG de certains établisse-ments avec le nombre "indécentde suppressions de postes (3postes au collège Pagnol, 8 sup-pressions à G.Apollinaire, 14,5postes aux Eucalyptus, 6 postesau LP Hutinel) on ne peut qu'êt-re très inquiet sur le nombre depostes qui seront supprimés dansles prochaines années.

Joël DENNEULIN

Bac Pro 3 ans :Ne baissons pasles bras !

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La Cgt Educ’Action de l’Académie de Nice - 9

Les CA qui se sont ou qui vontse dérouler à la rentrée vontaborder un point crucial du fonc-tionnement des établissements,la DGH (dotation horaire glo-bale) accordée par le rectoratpour l'année 2008-2009.

Le Rectorat a décidé cetteannée de supprimer 185 postes -79 postes d'enseignants au titrede l'évolution démographique et106 suppressions d'ETP (équi-valent temps plein qui cor-respondent à des postes) pourl'Académie.

Les heures postes (106 ETP)sont transformées en 1908HSA à répartir sur les collèges etles lycées.

Nous assistons à une politiquede restriction budgétaire dansl'éducation nationale qui vise àdiminuer le coût pour l'Etat de laformation initiale du primaire àl'université. Ces HSA sont dessuppressions de postes et cor-respondent aussi à la diminutiondu recrutement.

Les cartes scolaires vont semultiplier et pour les non-titulai-res qui seront les premières vic-times de ces suppressions d'em-

ploi, ce sera le chômage. Pourles collègues restant en poste, cesera un alourdissement de lacharge de travail qui est pro-grammée.

Empêchons cettenouvelle dégradation

De nombreux établissementsvont voir le nombre de suppres-sions de postes explosé ! Eneffet, c'est quand même 186 pos-tes de supprimés !

Et paradoxalement, les sec-tions professionnelles ne seronttouchées que dans 2 ans. C'estpeut être pour cela que la réfor-me BAC PRO 3 ans passe pastrop mal dans certains établisse-ments.

❏ Pour celles et ceux qui ontbesoin d'HS ! à celle et ceuxqui veulent des HS

Nous avons tous besoin d'uneaugmentation de salaire, puisquenotre pouvoir d'achat baisse.Sachez que plus les personnelsfont d'heures supplémentairesplus le Rectorat "gagne de l'ar-gent" puisque il ne paie pas lescharges sociales ; même s'ilrémunérait les heures supplé-mentaires 75% de plus qu'uneheure normale, il gagnerait enco-re de l'argent.

Plus les personnels font des HSplus ils perdent de l'argent à longterme. Cet argent supplémen-

taire masque la baisse du pointd'indice qui compose une partiede la rémunération des ensei-gnants, donc la baisse du salaire.Chaque augmentation de salaireest calculée sur le salaire anté-rieur, or depuis les années 80l'indexation de la valeur du pointd'indice sur l'augmentation de lavie n'existe plus. Ce phénomènede perte de la valeur du pointindiciaire s'est accentué entre2000 et 2007 pour atteindre uneperte de 7% entre ces dates. Laperte de la valeur du pouvoir d'a-chat du point indiciaire est certescompensé par le déroulement decarrière mais il y a bien unedégradation de la carrière d'en-seignant.

C'est ainsi que nos salairesbaissent. C'est une spirale quifait que notre pouvoir d'achat abaissé de 20% en 15 ans. Lesorganisations syndicales récla-ment le rattrapage du pointd'indice.

❏ Il ne vaut mieux pas parlerdes retraites, de la Sécu…

Chaque fois qu'un emploi estcréé, c'est un salarié qui cotisepour la santé, les retraites, c'estun chômeur en moins, c'estmoins de fatigue pour les autres.Chaque fois que l'on augmentele nombre d'HSA ce sont desemplois que l'on ne crée pas.C'est ainsi que l'on creuse ledéficit de la sécu, des caisses de

retraite. Les heures supplémen-taires ne comptent pas dans lecalcul de la retraite.

❏ Le rapport Pochard propo-se de diversifier les missions desenseignants et d'annualiser letemps des travail ; ne nous leur-rons pas : il s'agit bien de dimi-nuer le nombre de Fonctionnai-res d'Etat voire de territorialiserla fonction d'enseignant et d'a-lourdir la charge de travail.

C'est donc au regard de tousces enjeux que vous devez exa-miner les DHG et que dans lesCA, il faudra exprimer le refusdes réductions de moyensqu'elles traduisent.

Il ne faut surtout pas prend-re pour définitif les proposi-tions rectorales actuelles et nepas se laisser enfermer dans lecadre de cette DHG. Faire despropositions pour augmenterla dotation, transformer desheures-sup est indispensable.Malgré les réductions budgé-taires, le rectorat se garde tou-jours quelques marges demanœuvre. Donc n'hésitez pasà voter contre la répartition etdemander audience au recto-rat.

Des actions seront menéesdans le courant du mois demars afin de demander au rec-teur de revoir sa copie sur lesDHG.V. HIBLE et J. DENNEULIN

DHG,heures supet pouvoir d'achat

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Dossier collège« Quand on veut se débarrasser du collège,

on l'accuse d'être unique »

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La démocratisation de l'Education est un enjeu politique fondamental pour l'avenir de notre société. La CGT y est profondémentattachée, car cela correspond aux attentes des usagers et aux besoins sociaux, économiques et culturels du pays.Pour le gouvernement au contraire, l'Education représente avant tout une charge budgétaire qu'il entend réduire à tout prix :- suppression de milliers de postes, - multiplication des heures supplémentaires, - réduction de l'offre de formation et dégradation des conditions d'accueil des élèves et de travail des personnels. Cette stratégie développée depuis 2002, est celle qu'il se propose de poursuivre et d'amplifier les prochaines années en suppri-mant 80.000 emplois d'ici 2012.Au regard des évolutions du travail, l'objectif du système éducatif doit être de garantir à chaque élève une formation initiale quile rende apte à devenir un citoyen et un salarié acteur de sa viesociale et professionnelle.Pour cela, la CGT revendique le maintien d'un lieu unique de formation pour tous jusqu'en 3e et l'allongement de la scolaritéobligatoire à 18 ans.Elle ne peut accepter que le collège, accusé d'être le "maillon faible", soit aujourd'hui condamné à l'élimination, alors mêmequ'il n'a jamais réellement existé !

Rentrée 1977 : un "tronc com-mun de formation" se met en,place à l'entrée en 6e, très (trop?!) ressemblant à celui de l'an-cienne 6e des lycées.

Les autorités ministérielles del'époque évaluent immédiate-ment à 30% le nombre d'élèvesqui seront donc en difficulté dèsleur entrée en 6e ! Si cette notion"d'élèves en difficulté" apparaîtà ce moment, cela ne signifie pasqu'ils n'existaient pas avant,mais qu'ils n'étaient pas visibles(et donc problématiques) carscolarisés dans des filières dis-tinctes et précocement définies.

Pour le moment, le collègen'est unique que pour lesniveaux 6e et 5e. Après le palierd'orientation de la 5e, des formu-les dérogatoires sont mises enplace (CPPN, CPA, 4e et 3e expé-rimentales, technologiques,dispositifs

en alternance, apprentissagejunior, découverte profession-nelle…) qui ont concerné de 7 à10 % des élèves. Quoique régu-lièrement qualifiés "d'exception-nels" ou de "provisoires", cer-tains de ces dispositifs perdurentencore, malgré les circulairesqui les ont abrogés officielle-ment !

1981-1984 : 1re rénovation descollèges à la suite du rapportLegrand.

Le ministre de l'Educationnationale de l'époque ayantdéclaré : "Le collège de demainne sera ni uniforme, ni ségréga-tif, mais diversifié", l'accent estmis sur la pédagogie différen-ciée et l'autonomie des établisse-ments.

La réussite du collège uniquedoit reposer sur "une révisiondes contenus d'enseignement" etun effort "pour préciser lesobjectifs du collège et lesconnaissances que tout collégiendoit avoir assimilées".

Le socle commun avant l'heu-re, en quelque sorte !

1989 : la loi d'orientation sup-prime l'orientation en 5e.

1994 : François Bayrou et le"nouveau contrat pour l'école".

L'objectif est encore et tou-jours de mieux venir en aide auxélèves en difficulté, mais tou-jours aussi en instituant de nou-veaux dispositifs pédagogiquessans toucher aux structures.

Par contre, l'organisation ducollège en 3 cycles confirme lasuppression du palier d'orienta-tion en 5e.

Le "collège de l'an 2000"voulu par Ségolène Royal, auraitdû voir le jour à la suite d'un rap-

port de François Dubet, d'où ilressortait que le collège étaitjugé "globalement efficace",puisque

89 % d'enfants d'ouvriers par-venaient en 3e contre 58 % en1980.

Quarante mesures étaient pro-posées pour une meilleure priseen compte de la diversité desélèves grâce à des dispositifssouples.

En 2001-2002 : c'est au tourde Jack Lang de vouloir instau-rer le "collège républicain" surla base d'un rapport qui pointe latransformation inéluctable desstructures pour élèves en diffi-culté en ghettos et filières derelégation.

Entre 2003 et 2006 : les minis-tres successifs prônent le recoursà l'alternance et à l'apprentissagejunior comme dispositifs de dif-férenciation. Une option et unmodule de "découverte profes-sionnelle" sont proposés auxélèves "volontaires, scolaire-ment fragiles".

Rentrée 2007 : le socle com-mun d'acquisitions de connais-sances et de compétences doit semettre progressivement enplace.

Beaucoup de médecins et dediagnostics, mais aucun remè-de !

Pourtant, malgré un vice deforme initial (un "petit lycée"plutôt qu'une entité originale), etdans un contexte budgétaire dif-ficile (le maintien d'une offrelarge de formations au lycée aété financé au détriment de l'a-mélioration des moyens d'enca-drement au collège), le collègeunique a atteint les objectifs quilui étaient assignés : 80% desenfants de 15 ans sont aujourd'-hui scolarisés en 3e ou dans desclasses supérieures. Et il estmême étonnant qu'il ait réussi àintégrer dans cette structurehybride une telle proportion d'a-dolescents.

Il n'en reste pas moins que,pour 15 à 20 % des élèves, lesystème a atteint ses limites.D'où l'urgence de répondre àcette double question: le bacca-lauréat -qui plus est général-est-il l'unique critère de réussi-te, et notre société peut-elle sesatisfaire d'un tel pourcentagede laissés pour compte ?

Un trentenaire bien lifté !

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Trente ans, c'est l'âge du collè-ge unique, réforme majeure tra-duisant la volonté d'accueillirdans un même lieu et dans desclasses indifférenciées tous lesadolescents de la 6e à la 3e.

C'est bien peu comparé à l'en-seignement primaire et au lycée,qui ont construit leur identitédepuis le XIXe siècle. Il est doncun peu tôt pour l'accuser de tousles maux et vouloir le supprimer.

Dès 1975, l'idée du "collègeunique" était de faire disparaîtreles filières qui existaient aupara-vant au collège.

Son histoire est donc forcé-ment aussi celle de la gestion del'hétérogénéité, à laquelle lesenseignants n'étaient pas prépa-rés, et qui reste LA question quifâche, faute d'avoir été réfléchieen amont.

Les oppositions au "collègeunique" ont été nombreuses etsont venues de tous les points de

l'échiquier politique et syndical.

La solution finalement rete-nue d'un collège davantageconçu comme un "petit lycée" asans doute permis de vaincreces résistances, mais elle n'aprobablement pas été le choix leplus judicieux pour tous les élè-ves.

Si jeune et déjàcondamné!

Le décret d'application n°2007-860 de cette mesure estparu au BO du 07 juin 2007.

Il indique les modalités demise en œuvre du livret de com-pétences, établi pour chaqueélève selon un modèle national,et ce, dès la rentrée scolaire2007-2008. Ce livret permet à"l'élève, à ses parents ou repré-sentants légaux et aux ensei-gnants de suivre la validationprogressive des connaissances etcompétences du socle commun"et cela jusqu'à la fin de la scola-rité obligatoire de l'élève. Aucollège et au lycée, il est remplipar le professeur principal aprèsconsultation de l'équipe pédago-gique de la classe.

Toutefois, un rapport del'IGEN paru sur le sujet en juin2007 remet en partie en cause le

livret de compétence tel qu'il estprévu.

Certes il est incitatif sur samise en place mais il fait men-tion de problèmes non résolusautres que les seules réticencesdu corps enseignant pour sa miseen œuvre précipitée.

Il précise que si la notion decompétence est en plein essordans les différents pays, tous nes'accordent pas sur sa définitionet qu'il est donc difficile de l'uti-liser.

De plus, l'évaluation des élèvesétait jusqu'à présent axée sur lescompétences disciplinaires et lesconnaissances.

Ce nouveau socle remet encause cette division en créant descompétences transversales.

Les difficultés autour de lamise en place et de la validationdu B2i en est une illustrationcriante.

Tous les éléments (temporels,matériels, etc.) ne sont pas pré-sents pour que sa validation soitefficiente.

Le rapport démontre aussi qu'ilne peut y avoir un seul et uniquelivret qui serve à évaluer les élè-ves, à communiquer avec lesparents, à former l'élève sur lacompréhension des apprentissa-ges et à planifier le travail desenseignants.

Il précise "qu'au-delà de l'objet"livret", dont il faudra définirclairement la forme et les conte-nus, les équipes pédagogiquesdevront tout autant disposer

d'outils pour articuler progres-sions/ programmation, évalua-tions" ou plus exactement d'une"coordination" de différentsoutils.

Lesquels devront être accom-pagnés d'une formation des équi-pes pédagogiques en place maisaussi d'une intégration de cesquestions dans la formationinitiale.

La loi d'orientation et deprogramme pour l'avenirde l'Ecole du 23 avril2005, instituant le soclecommun de connaissanceset de compétences, porteobligation de mettre enplace un "livret personnelde l'élève" destiné à"sui-vre [son] acquisition pro-gressive de compétences".

Il nous paraît donc évi-dent que le livret de com-pétences ne peut se mettreen place correctementcette année. Outre le flouqui accompagne la défini-tion de ce qui est attendu,il nous apparaît que sonapplication va engendrerune forte hausse du tempsde travail des équipespédagogiques puisque l'é-valuation devra se faire eninterdisciplinarité.

Le rapport s'interroged'ailleurs "sur la faisabili-té d'un tel dispositif" auvu de "la charge de travailque cela représente pourles équipes d'ensei-gnants".

La Cgt Educ’Action de l’Académie de Nice - 11

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Le 13 juillet est paru un com-plément à la circulaire de prépa-ration de la rentrée 2007 quidemande aux collèges de l'édu-cation prioritaire de mettre enplace 4 jours par semaine un"accompagnement éducatif"hors temps scolaire d'une duréeindicative de 2 heures.

Ce dispositif est destiné à êtreétendu dès septembre 2008 àtous les collèges publics et pri-

vés, puis à l'ensemble des écoles,collèges et lycées. Les ensei-gnants seront rémunérés enHSE. Par contre, rien n'est préci-sé en cas de participation desassistants pédagogiques ou desassistants d'éducation.

Trois domaines sont ciblés :aide aux devoirs et aux leçons,pratique sportive, pratique artis-tique et culturelle.

Il est recommandé que cetaccompagnement soit organisé"en coordination et en complé-mentarité avec les dispositifs quiexistent localement, en partena-riat étroit avec les collectivitésterritoriales et les autres servicesde l'Etat".

Or, l'Andev (Association natio-nale des directeurs de l'éducationdes villes de France) regrettequ'il n'y ait pas eu de concerta-tion préalable avec les collectivi-tés territoriales déjà engagées,pour certaines, dans des disposi-tifs de réussite éducative.

Pour sa part, RoselyneBachelot entend augmenter lescrédits de Conseil national dedéveloppement du sport pourfinancer les activités sportivesaprès la classe. Enfin l'ensembledu secteur associatif rappelle letravail qu'il effectue déjà dans cesens.

On comprend donc l'interro-gation de l'OZP (Observatoiredes Zones Prioritaires) sur"qui fait quoi pour la pédago-gie dans les zones d'éducationprioritaire ?" Le Ministère lui-même souligne la nécessité demettre en cohérence les diffé-rents dispositifs relevant del'accompagnement éducatif.

Mais dans le même temps, ilgarde le silence sur l'avenir desréseaux "réussite scolaire" etpublie des listes d'établisse-ments labellisés "ambitionréussite" totalement déconnec-tées de la logique de territoirequi était le fondement desZEP !

En août 2007, l'IGEN etl'IGAENR ont remis àXavier Darcos un rapportconcernant "L'éducationaux médias. Enjeux, étatdes lieux, perspectives".

Sujet important que leministère ne semble pasmaîtriser entièrementpuisque ledit rapport n'esttoujours pas sur son siteInternet. Et ce, malgré lavolonté ministérielle affir-mée, dont nous n'osonsdouter, de diffuser le pluslargement possible lesconclusions rendues.

La CGT-Educ'action a puétudier ce rapport suite àune réunion du rapportsuite à une réunion duConseil d'Orientation dePerfectionnement duCLEMI.

Dès 1976, les moyens d'infor-mation et l'éducation aux médiasapparaissent dans le monde del'Education nationale sous RenéHaby, avec la publication despremières circulaires qui autori-sent l'entrée de la presse (jour-naux, radio et télévision) dansles établissements scolaires, aumême titre que les manuels sco-laires.

En 1982, Alain Savary créeune petite structure décentrali-sée, le Centre de Liaison del'Enseignement et des Moyensd'Information pour mettre enœuvre cette éducation.

A l'heure actuelle, le CLEMIest toujours le seul moteur decette dernière, qui reste, lors-qu'elle existe, le résultat d'une

volonté militante.

Pourtant les référentiels desprogrammes scolaires, quels quesoient le niveau et la discipline,évoquent l'éducation auxmédias, c'est-à-dire toute démar-che visant à permettre à l'élèvede connaître, de lire, de com-prendre et d'apprécier les repré-sentations et les messages issusde différents types de médias etd'utiliser ces supports de maniè-re pertinente, critique et réflé-chie.

Idem dans le socle commun deconnaissances et de compéten-ces qui en fait un objectif fonda-

mental officiellement assigné ausystème éducatif, notammentdans ses piliers 4 (avec le B2i) et6. Le présent rapport réaffirmedonc tous ces éléments et faitdes propositions pour rendreefficiente l'éducation auxmédias.

Pour le collège, un référentielpourrait mettre l'accent sur :

- la capacité à décrypter, inter-préter des messages sur diffé-rents supports grâce à uneconnaissance minimale descodes de chacun ;

- celle d'évaluer la fiabilitéd'une information, d'en vérifierles sources ;

- la maîtrise des médias numé-riques de manière réfléchie etdéontologique en mettant enplace une pratique raisonnée desTIC ;

- le développement de lacitoyenneté grâce à la compré-hension de la pluralité ;

- de la relativité et de la notiond'opinion ;

- de l'information diffusée parles médias ;

- l'enrichissement de la culturepersonnelle qui permettra uneprise en compte de la hiérarchi-sation des informations reçues,une meilleure communication et

le développement de l'esprit cri-tique et du jugement de l'élève,etc.

Cela à travers les disciplines etles dispositifs (IDD, B2i, initia-tion à la recherche documentai-re, etc.) déjà existants. On pour-rait mettre en place un projet d'é-ducation aux médias dans lesclasses de 5e et 4e en travail inter-disciplinaire.

Tous objectifs que la CGTEduc'action partage car ilscontribuent à faire de l'adoles-cent un adulte acteur de saconstruction et de celle de lasociété future.

Accompagnementéducatif :

ambition réussitescolaire ?

Les médias, vecteursde citoyenneté

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Réaffirmer au plus haut niveaules principes généraux, lesenjeux et les objectifs d'une édu-cation aux médias dans le cadrede l'Ecole : en clarifier la défini-tion, en rappeler l'obligation eten circonscrire le champ.

Ne pas faire de l'éducation auxmédias une discipline mais unevoie "transversante" des discipli-nes fondamentales.

Elaborer un référentiel de com-pétences permettant une pro-gressivité de l'école au lycée etune évaluation à l'intérieur des

disciplines.

Réserver un temps et/ou unespace bien identifié pour cetenseignement, au moins pendantles années collège.

Désigner un référent de l'édu-cation aux médias dans chaqueétablissement et faire apparaîtredans le projet d'établissementtoute initiative relative à cechamp d'apprentissage.

Mettre l'accent sur la pratiqueen s'appuyant sur les partenairesprofessionnels et/ou en ampli-fiant les partenariats existants

Développer prioritairement laformation, notamment celle descadres et des professeurs réfé-

rents ; prévoir une sensibilisa-tion de tous les professeurs sta-giaires au niveau de la formationinitiale.

Renforcer le pilotage pédago-gique du dossier, au niveaunational comme au niveau aca-démique, en identifiant, notam-ment, des inspecteurs référentsdans chaque académie.

Faciliter l'acquisition, la distri-bution de journaux, de magazi-nes d'information, et l'usagepédagogique de différents sup-ports en nombre suffisant pour lapratique de l'éducation auxmédias en milieu scolaire.

Encourager la production deressources de qualité destinées

aux jeunes.

Clarifier les rôles et réaffirmerla responsabilité des différentsacteurs, publics et privés, dans laprise en charge de ce qui ne peutêtre qu'une "responsabilitécitoyenne partagée".

Consolider le CLEMI nationalen sa qualité d'ingénieur de for-mation, de centre de ressourceset d'opérateur de partenariat.

Stabiliser le statut des cor-respondants académiques duCLEMI auprès des recteurs,afin de leur donner la légitimi-té nécessaire à l'animation desréseaux pédagogiques et despartenariats.

Les propositionsde l'IGEN

Si le rapport précise bien quel'éducation aux médias n'in-combe pas uniquement auxdocumentalistes, que ce soit auniveau de la réflexion pour lamettre en œuvre ou pour la for-mation elle-même, les auteursnotent leur place particulière.

Cette formation relève de leurresponsabilité de par leur circu-laire de mission de 1986 quistipule l'apprentissage à larecherche documentaire, maisaussi du fait qu'ils s'investissentsouvent dans des projets axés

sur la citoyenneté, la presse,l'ECJS, les travaux transdisci-plinaires, et qu'on leur recon-nait une expertise en matière deTICE.

Le rapport préconise donc "d'amender " la circulaire afind'y inscrire l'éducation auxmédias en tant que telle dansles missions.

De plus, il est précisé que " latransversalité ne peut être assu-rée si l'on ne désigne pas demanière explicite un référent enla matière " et " qu'aux yeux debeaucoup de personnes rencon-trées, le professeur documenta-liste semble assez bien placé

dans l'établissement pour jouerce rôle pivot " de professeurréférent. D'autant que le CDIest le lieu où l'on trouve le plusde médias dans les établisse-ments scolaires.

Cette idée nous paraît inté-ressante, notamment dans lefait qu'elle permet la réou-

verture du débat sur la circu-laire de missions des docu-mentalistes et en projette laréécriture.

Il serait impensable et doncinadmissible que cela n'ouvrepas le débat sur leur temps detravail, leurs réelles et tropnombreuses missions, lareconnaissance de leur exper-tise et donc l'ouverture d'unplus grand nombre de postesaux concours.

Et cela permettrait de fairevaloir notre revendication surle nombre de postes de docu-mentalistes dans les établisse-ments.

Quid desdocumentalistes ?

Après l'apparition de lanote de vie scolaire en2007, l'arrêté du 15 mai2007 modifie de nou-veau les règles d'obten-tion du DiplômeNational du Brevet(DNB) en rajoutant deséléments à la validation.

En plus de la moyenne auxépreuves écrites de français,

mathématiques, histoire-géo-graphie et éducation civiqueainsi qu'au contrôle continu del'année de 3e, les élèves doiventcette année obligatoirementvalider le B2i niveau collège etle niveau A2 dans une langueétrangère du CECRL (CadreEuropéen Commun deRéférence pour les Langues).

Ces deux nouvelles valida-tions sont à mettre en relationavec la récente mise en placedu socle commun de connais-sances et de compétences.

Nous dénonçons la précipita-tion avec laquelle elle s'estfaite.

Le B2i devrait être le résultatde la validation progressived'acquis depuis la classe de 6e,ce qui n'a pas été fait pourcause de manque de formationdes équipes pédagogiques, detemps, de matériel informa-tique (très inégalitaire selon lesdotations des établissements).

Concernant le niveau A2, etmême si les élèves ont le choixentre les langues vivantes qu'ilsont étudiées au collège, il estintolérable que les famillesn'aient été prévenues de cettemodification qu'au milieu dupremier trimestre.

C'est une rupture du contratpassé avec les élèves.

De plus, les outils d'évalua-tion et le livret de compétencesne sont parus qu'en octobre2007, bien après que les ensei-gnants n'aient prévu leur pro-gression.

Cette manière de faire vadonc soit entraîner une chutedes résultats du brevet, soitune validation bradée dudiplôme si les principaux neveulent pas voir leurs statis-tiques

Brevet 2008 :la course à lavalidation

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Elle serait devenue "l'instru-ment de la ségrégation" :N.Sarkozy la supprime !

Certes elle répond mal à l'ob-jectif de mixité, ne pouvantempêcher les phénomènes decontournement (30% de "fuites",surtout du collège, vers le privéou par dérogations) et de ghet-toïsation.

Pourtant l'école est davan-tage victime de l'état de notresociété que notre société nel'est de l'école… et de sa cartescolaire !

Les politiques de l'emploi, dela ville et du logement ont accrules écarts entre groupes sociaux,concentré la pauvreté dans lesbanlieues où les inégalités éco-nomiques et culturelles ont

imprégné l'école. Avec la pres-sion du chômage, l'anxiété aug-mente et se focalise, pour lesclasses moyennes et populaires,sur le choix rassurant d'une écolehomogène.

Mais le libre choix est un dan-ger. Il permet surtout à l'école desélectionner l'élève. Cette déré-gulation renforce la hiérarchisa-

tion, l'élitisme -quelques élèvesméritants des ZEP en profite-raient- et les inégalités. La frac-ture scolaire se renforcerait, sur-tout dans les collèges défavori-sés. Par ce mécanisme, l'opéra-

tion de tri social des élèves, déjàengagé avec le socle commun, sepoursuivrait "en douceur" etpourrait accompagner la fin de

vie du collège unique.

Ainsi, la carte scolaire illustredeux visions de l'école, et de lasociété : l'école libérale qui pro-meut la liberté et le mérite indi-viduels, faisant fi des réalitéssociales, l'école de la répu-blique attachée au principe d'é-galité et de mixité, garants de laréussite de tous…

Outre la nécessité d'inverserles politiques actuelles, il fautmaintenir la carte scolaire,juste dans son principe, maisrepenser ses modalités de fonc-tionnement : redéfinir les sec-teurs de recrutement, imposerau privé sa part de mixité,garantir partout une offre sco-laire homogène, démocratiserl'accès au savoir par d'autrescontenus et pratiques, mettreen place une vraie politiqued'Education prioritaire… etfaire de la mixité une ressour-ce plutôt que de lancer unsauve-qui-peut généralisé !!

Carte scolaire :choix d'école,choix de société

Besoins de renseignements pour les collèges... Fonctionnement,DHG, défense du personnel...

Nous pouvons vous renseigner, nous pouvons vous aider...Pour nous contacter

[email protected] 06/62/01/08/93

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1908-2008100 ans d'histoire de la Journée internationale des femmes

Les femmes employées dans les usines de l'habillement et du textile ont protesté le 8 mars 1857 dans la ville de New York.Ces travailleuses du secteur de l'habillement ont manifesté contre les piètres conditions de travail et les bas salaires. Lesmanifestantes ont été brutalement dispersées par la police.

Deux ans plus tard, elles ont établi leur premier syndicat ce même mois. Les années suivantes, d'autres protestations ont étéorganisées le 8 mars, notamment le 8 mars 1908, lorsque 15 000 femmes de l'industrie de l'habillement et du textile ontmanifesté dans la ville de New York pour réclamer une réduction de la durée du travail, un meilleur salaire, le droit de voteet l'élimination du travail des enfants.

Elles ont adopté le slogan : " Du pain et des roses ", le pain symbolisant la sécurité économique et les roses, une meilleurequalité de vie.

L'Assemblée générale de l'ONU, en 1977, adopte une résolution proclamant une journée des Nations unies pour les droitsdes femmes et la paix internationale.

En France, le gouvernement socialiste français instaure le caractère officiel de la célébration de la journée des femmes le 8mars et en fait une célébration pour les droits de la femme en 1982.

La journée internationale des femmes reste aujourd'hui d'une brûlante actualité, car, tant que l'égalité entre les femmes etles hommes ne sera pas atteinte, nous aurons besoin de la célébrer.

C'est l'occasion de dresser le bilan des progrès accomplis en vue de promouvoir l'égalité des femmes, d'identifier lesdifficultés qu'elles doivent surmonter dans la société, de pointer les discriminations persistantes, de se pencher sur lesmoyens à prendre pour améliorer leurs conditions de vie.

La conférence tripartite (gou-vernement, patronat, les repré-sentants des salariés) a fait, ànouveau le 26 novembre 2007,le constat partagé de la persis-tance des inégalités entre lesfemmes et les hommes.

Selon la Dares, l'écart de rému-nération entre les femmes et leshommes se situe à 24,8 % pourune situation de travail équiva-lente ; l'écart de rémunérationtotalement inexpliqué reste à11% !

Dans les fonctions publiques,la rémunération des femmes estde 14 % inférieure à celle deshommes et même de 18 % dansla catégorie A.

80 % des Smicards sont desfemmes. Que dire des salariés àbas ou très bas salaires (autourde 450 euros par mois) si ce n'estqu'il s'agit majoritairement defemmes notamment à temps par-tiel...

N'oublions pas que 57 % deschômeurs non indemnisésinscrits à l'Anpe ou encore 60 %des emplois aidés ou en Cddsont des femmes...

Depuis les années 60, les fem-mes travaillent de plus en plus etsont de plus en plus diplômées :en 2005 (Insee) elles représen-tent 47,5 % des 28,2 millionsd'actifs et 51 % ont un diplômesupérieur au bac.

Alors que les filles réussissenttoujours mieux que les garçons àl'école, les femmes restent confi-nées dans peu d'emplois : sixcatégories socioprofessionnellesregroupent plus de 60 % desfemmes (employées au nettoya-ge, aides à domicile, employéesde commerce, secrétaires d'en-treprise, infirmières et profes-seures des écoles...).

Au nom des compétences sup-posées "naturelles" des femmes(soin, éducation, minutie, don desoi...), ces métiers dévalorisés nesont pas reconnus, ni sociale-ment ni financièrement.

Plus l'on monte dans la hiérar-chie, moins l'on trouve de fem-mes : 6-7 % de femmes dans lescomités de direction d'entrepri-ses , 13 % de femmes dans leshautes fonctions publiques.

La maternité a un impact néga-tif sur l'activité et la carrière desfemmes. A partir de 1994 ,moment où le congé parental aété étendu dès le deuxièmeenfant, le taux d'activité des

mères de deux enfants a chuté de18 % en quatre ans (de 69 à51 %).

Ce sont souvent les raisonsfinancières qui sont évoquées(chômeuses, précaires, tra-vaillant à temps partiel) maisaussi le manque de moyens de

garde, les conditions de travailpénibles, ou les deux. A l'issuede ce congé pris à 2 % seulementpar les hommes, le retour à l'em-ploi est de plus en plus improba-ble.

Plus de la moitié des enfants demoins de 3 ans sont gardés par"leurs parents" autrement dit lesmères, l'insuffisance des propo-

sitions de modes d'accueil estcriante.

Plus tard, il y a les petitsenfants, les parents malades outrès âgés : dans ce domaine aussiles besoins grandissent.

Les politiques publiques mont-

rent leurs insuffisances. Malgréla volonté des femmes et sou-vent des hommes, les solutionsrestent individuelles et coûteusesce qui oblige les femmes à sacri-fier salaires, carrières, retraites...cela a des répercussions sur leurindépendance financière, leurniveau de vie et celui de leursenfants...

Des salaires et descarrières décents

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Toutes ces inégalités sur lemarché du travail se retrouventamplifiées en matière de retrai-te :

les femmes retraitées perçoi-vent une retraite inférieure de38 % à celle des hommes !

36 % des femmes retraitéesperçoivent moins de 700 eurospar mois pour survivre ce qui estinférieur au seuil de pauvreté(870 euros), 64 % ont moins de900 euros.

55 % des femmes sont au mini-mum contributif et la majoritédes retraité-e-s au minimumvieillesse (83 %) sont des fem-mes (580 € : minimum contribu-tif - 629 € : minimum vieillesse).

La reforme de 1993 (calcul survingt-cinq meilleures années au

lieu de dix et indexation sur lesprix et non sur les salaires) estune vraie catastrophe pour lespensions des femmes. La loiFillon de 2003 amplifie le phé-nomène en accroissant le nomb-re de trimestres nécessaires.

Les mesures de rachat, lesdéparts anticipés ont très peubénéficié aux femmes du fait deleurs coûts prohibitifs ou desconditions difficiles à réunirpour elles (168 trimestres parexemple). Le comble de l'injusti-ce se trouve dans le système dedécote qui pénalise d'une maniè-re disproportionnée les annéesmanquantes. Il touche particuliè-rement les femmes.

Parmi les retraitées actuelles,seulement 40 % ont validé unecarrière complète contre 85 %des hommes. Dans la fonctionpublique hospitalière et territo-riale : 22 % des femmes ont unecarrière complète et dans le restede la fonction publique 51 %

(72 % pour les hommes).

L'âge moyen de départ à laretraite des femmes est de 62ans, soit deux ans plus tard queles hommes.

En 2008, la retraite sera à nou-veau au cœur des débats et desenjeux de négociations déjà souspression grâce aux mouvementsengagés par les salarié-e-s desrégimes spéciaux que le gouver-nement et les entreprisespubliques veulent mettre encause.

Les droits familiaux acquis parles luttes des femmes pour corri-ger en partie les inégalités dansles droits à pension pouvantrésulter des charges de famillesont fortement menacés.

Déjà remis en cause pour lesfonctionnaires, au prétexte d'é-galité avec les hommes, les fem-mes risquent de voir disparaîtreou diminuer la validation d'an-nées pour les enfants,

la pension de réversion… Cesréformes renforcent des écartsinadmissibles non seulemententre les femmes et les hommesmais encore entre les femmes.

La situation qui est faite auxfemmes est totalement injuste.Elles veulent des politiquespubliques qui leur permettentd'exercer leur activité profes-sionnelle et d'organiser leur viepersonnelle dans de bonnesconditions.

Il faut, aujourd'hui, faire despas en avant pour l'égalité !

Des retraitesdécentes

Les propositions de la CGT• Contraindre réellement les employeurs et l'État employeur lui même à appliquer tous les textes régissant les questions

d'égalité entre les femmes et les hommes ;• imposer l'ouverture des négociations sur l'égalité professionnelle dans toutes les entreprises sur le recrutement, la formation,

les promotions, les rémunérations... tel que le prévoit la loi ;• exiger la suppression des écarts sur l'ensemble des éléments de rémunération, en imposant immédiatement une progression

supplémentaire de la masse salariale consacrée aux rattrapages des inégalités de rémunération de l'ordre de 5 % ;• le Smic à 1.500 euros brut, pour un-e- salarié-e sans qualification;• la reconnaissances des diplômes par exemple : 1,4 x le Smic pour un Bac + 2, 2 x le Smic pour un Bac + 5... :• revalorisation de certains métiers via par exemple la validation des acquis et de l'expérience (Vae) et réduction des écarts de

salaires entre les femmes et les hommes• dans tous les échelons et tous les niveaux... ;• lutter contre la précarité et la dégradation des conditions de travail : notamment en favorisant le passage des temps partiels

imposés à des contrats à temps plein ;• développer un service public d'accueil des jeunes enfants financièrement accessible à tous ;• allonger le congé maternité et raccourcir le congé parental avec un partage équitable entre les deux parents et une

indemnisation basée sur le dernier salaire , ainsi que l'allongement du congé paternité à un mois.Toutes ces propositions permettront de réduire les écarts entre les retraites des femmes et celles des hommes et sansattendre la CGT demande :• l'augmentation des pensions et la réduction des écarts de pensions entre les femmes et les hommes, le rattrapage immédiat

de 200 euros,• le minimum de retraite au Smic à 1.500 euros,• le montant des pensions égal à 75 % du salaire brut,• la pension de réversion à 75 % du montant de la pension du conjoint,• l'augmentation des retraites basées sur l'évolution moyenne des salaires et non des prix,• la suppression de la décote pour tout trimestre manquant.

C'est possible si vous vous en mêlez !Rejoignez la CGT dans ce combat

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