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 REPUBLIQUE DE MADAGASCAR JUILLET 2010 RAPPORT NATIONAL DE SUIVI (+10)  DES OMD 3 « Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes » ET OMD 5 « Améliorer la santé maternelle »

FNUAP- Rapport National de suivi (+10) des OMD3 et OMD 5 - 2010

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REPUBLIQUE DE MADAGASCAR

JUILLET 2010

RAPPORT NATIONAL DE SUIVI (+10) DES

OMD 3 « Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisationdes femmes »

ETOMD 5 « Améliorer la santé maternelle »

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EQUIPE DE SUIVI ET EQUIPE DE CONSULTANTS

EQUIPE DE SUIVI

UNFPA,

-  M. Victor Rakoto-  Dr. Achu Lordfred-  Dr. Eugène Kongnyuy-  Dr. Paul Richard Ralainirina-  Dr. Edwige Ravaomanana-  Dr. Solomandresy Ratsarazaka-  M. Philémon Ndremana-  Mme Nohisoa Rabenampoizina-  Mme. Tolotra Andriamanana

PNUD,-  M. Haja Andrianjaka

UNESCO,-  Mme Irène RANAIVOZANANY

BIT,-  Mme Nombana RAZAFINISOA

EQUIPE DE CONSULTANTS

-  Mme. Tojo Yharimanana, Consultante Principale

-  Dr. Dominique Rabemalala, Consultant

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TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES 3LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES 4SIGLES ET ACRONYMES 5

INTRODUCTION 6CONTEXTE GLOBAL DE DEVELOPPEMENT DU PAYS 7VUE D’ENSEMBLE DES OMD 3 ET 5 9

Chapitre I - Objectif 3 du Millénaire pour le Développement :Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes 11

1.1. Amélioration de la scolarisation des filles, mais évolution lente de la parité entreles sexes à tous les cycles de l’enseignement 11

1.2. Progrès sensible de l’alphabétisation des femmes adultes 131.3. Persistance de la faible représentation des femmes dans les domaines économiquenon-agricole et politique 13

1.4. Ampleur de la violence envers les femmes faiblement maîtrisée 151.5. Facteurs et bonnes pratiques ayant influencé la promotion de l’égalité des sexes

et l’autonomisation des femmes 151.6. Principaux facteurs entravant encore la promotion de l’égalité des sexes et

l’autonomisation des femmes 181.7. Principaux défis à relever 181.8. Recommandations 20

Chapitre II - Objectif 5 du Millénaire pour le Développement :Améliorer la santé maternelle 22

2.1. Tendance mitigée de la réduction de la mortalité maternelle, touchant plus le milieu ruralet les pauvres 22

2.2. Diminution sensible de l’accouchement par un personnel qualifié 232.3. Evolution prometteuse de l’accès aux soins prénatals 232.4. Baisse progressive de la fécondité précoce chez les adolescentes de 15 à 19 ans 242.5. Augmentation soutenue de la prévelance contraceptive 252.6. Avancée notable en matière de politique, planification et programmation

dans le domaine de la santé maternelle 262.7. Principaux facteurs limitant l’amélioration de la santé maternelle 272.8. Principaux défis à relever 282.9. Recommandations 29

CONCLUSION 31BIBLIOGRAPHIE 32

Annexe 1 : Suivi des indicateurs des objectifs 3 et 5 du Millénaire pour le Développement 36Annexe 2 : Glossaire 37

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LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES

TABLEAUX

Tableau 1.1. Evolution du taux brut de scolarisation des filles et des garçonsdans l’enseignement primaire 11

Tableau 1.2. Degré de réalisation de l’OMD 3 19 Tableau 2.1. Taux de consultations prénatales 24Tableau 2.2. Taux de prévalence contraceptive pour les méthodes quelconques

et taux d’utilisation des méthodes modernes 25Tableau 2.3. Degré de réalisation de l’OMD 5 29

GRAPHIQUES

Graphique 1.1. Indice de parité Fille/Garçon dans l’enseignement primaire 12Graphique 1.2. Proportion des filles scolarisées au niveau secondaire 12Graphique 1.3. Proportion des femmes parlementaires à Madagascar 14Graphique 2.1. Ratio de mortalité maternelle pour 100 000 naissances vivantes 22Graphique 2.2. Proportion d’accouchements assistés par du personnel de santé qualifié 23Graphique 2.3. Taux de natalité parmi les adolescents 15 à 19 ans (pour 1 000 femmes) 24Graphique 2.4. Besoins non-satisfaits en matière de planification familiale 25

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SIGLES ET ACRONYMES

AFD Agence Française de DéveloppementAMDDAMIU

Averting Maternal Death and DisabilityAspiration Manuelle Intra Utérine

BIT

BTP

Bureau International du Travail

Bâtiment et Travaux PublicsCEDAW Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmesCHD Centre Hospitalier de DistrictCISCO Circonscription ScolaireCIPD Conférence Internationale sur la Population et le DéveloppementCOICSB

Commission de l’Océan IndienCentre de Santé de Base

EDS Enquête Démographique et de SantéEISA Electoral Institute for the Sustainability of Democracy in AfricaENDA Environmental Development ActionEPM Enquête auprès des MénagesEPT Education Pour Tous

ESIDE

Equipe de SuiviInvestissement Direct Etranger 

IDH Indicateur de Développement HumainINSTAT Institut National de la StatistiqueIPSISDH

Indice de Parité entre les SexesIndicateur Sexo-spécifique du Développement Humain

IRDJICA

Institut de Recherche pour le DéveloppementJapan International Cooperation Agency

DSRP Document de Stratégie pour la Réduction de la PauvretéMAP Madagascar Action PlanMD Madagascar MEN Ministère de l’Education NationaleMNCMSISNORADOMD

Maternal and New Born CareMulti-Sector Information ServiceNorweigian Agency for Development CooperationObjectifs du Millénaire pour le Développement

OMS Organisation Mondiale de la SantéONG Organisation Non GouvernementaleOUA Organisation de l’Union AfricainePANAGED Plan d’Action National Genre et DéveloppementPAM Programme Alimentaire MondialPF Planification FamilialePNPF Politique Nationale de Promotion de la Femme

PNUD Programme des Nations Unies pour le DéveloppementPoAPIB

Programme of ActionProduit Intérieur Brut

PTME Prévention de la Transmission Mère EnfantRNDH Rapport National sur le Développement HumainSADC Southern African Developement CommunitySONU Soins Obstétricaux et Néonatals d’UrgenceSMISNUBS

Santé maternelle et infantileSystème des Nations UniesTaux Brut de Scolarisation

UNESCOUNFPA

United Nations Educational, Scientific and Cultural OrganizationUnited Nations Population Fund

UNICEF United Nations Children FundUSAID United States Agency for International Development

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INTRODUCTION

n septembre 2000, les dirigeants du monde ont adopté à New York la Déclaration du Millénaire lorsdu Sommet des Nations Unies pour le Millénaire. Pour renforcer l’importance de cette déclaration et

s’assurer que les progrès réalisés puissent être mesurés, la Déclaration a été accompagnée d’un ensembled’objectifs assortis d’une série de cibles quantifiables et à échéances précises et d’indicateurs. Huit Objectifs

du Millénaire pour le Développement (OMD) ont été ainsi identifiés et doivent être atteints à l’horizon 2015,visant l’amélioration des conditions de vie des populations du monde.

Madagascar figure parmi les 189 Etats Membres des Nations Unies qui se sont engagés dans la réalisationdes OMD pour lutter contre la pauvreté, la faim et la maladie en promouvant l’égalité entre les sexes,l’éducation et le respect environnemental et ce, dans le cadre d’un partenariat mondial.

A cinq ans de l’échéance de 2015 et en vue de préparer, d’une part, le Sommet de l’Union Africaine surl’avancée des OMD en Afrique en juillet 2010, et d’autre part, la Réunion plénière de haut niveau surl’examen de la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le Développement en septembre 2010,Madagascar avec le concours du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a décidé de produire

le troisième rapport national de suivi de l’Objectif 3 du Millénaire « Promouvoir l’égalité des sexes etl’autonomisation des femmes » et de l’Objectif 5 « Améliorer la santé maternelle » pour ces dix dernièresannées. L’exercice s’inscrit dans le mécanisme de suivi des progrès réalisés, mis en place par le Système desNations Unies (SNU), pour mieux apprécier de manière périodique le cheminement vers l’atteinte desobjectifs fixés sous forme de rapports nationaux et mondial.

Le troisième rapport national de suivi des OMD 3 et 5 a pour objectif de :  apprécier les avancées accomplies, les politiques et les pratiques qui ont conduit le pays sur la bonne

voie  faire ressortir les obstacles, les lacunes et les défis à relever  remobiliser les acteurs nationaux  renouveler les engagements et renforcer les alliances nationales et internationales en faveur de

l’accélération de l’atteinte de ces objectifs  cibler et consolider les actions de développement sur certaines priorités spécifiques.

Le processus d’établissement du présent rapport a suivi l’approche et la méthodologie proposées par l’équipede consultants et validée par l’Equipe de Suivi (ES) mise en place sous l’égide de l’UNFPA ; en effet, celles-ci reposent sur 4 étapes majeures :(i)  une première étape qui est basée sur la mise en place d’une Equipe de Suivi élargie, chargée d’orienter

et de suivre le processus d’établissement du rapport,(ii)  une seconde reposant sur une démarche de recherche et d’analyse à travers la revue documentaire

touchant les OMD 3 et 5, leurs cibles et leurs indicateurs pour la période 1997-2008. Il s’agitnotamment des rapports OMD 2004 et 2007, rapports d’études et enquêtes spécialisées, bulletins etnotes sectorielles, politiques et plans d’actions sectoriels,

(iii)  une troisième consacrée à la collecte des données quantitatives relatives aux indicateurs de suivi desOMD 3 et 5 et d’autres données ayant permis d’approfondir et illustrer les analyses, en complément desdonnées déjà disponibles dans les rapports nationaux de suivi des OMD. Les nouveaux indicateurs desOMD 3 et 5 publiés par le SNU en 2009 ont été pris en compte. A travers les deux dernières étapes, desentretiens techniques sont menés auprès de certaines sources d’information et responsables techniques,en particulier sur les actions entreprises pour l’atteinte des objectifs, les contraintes et lesrecommandations,

(iv)  une quatrième et dernière étape de rédaction et de validation : En effet, sur la base des résultats desanalyses qualitatives et quantitatives, l’équipe de consultants a procédé à l’élaboration du tableau desindicateurs et à la rédaction du rapport ; les documents y relatifs ont été soumis à validation au niveaude l’ES qui a fourni des commentaires et observations versés dans la version finale du rapport.

Avant d’entrer dans le développement et les analyses des OMD, il importe de présenter l’environnementglobal de Madagascar dans l’objectif de mieux comprendre les facteurs majeurs ayant influencé à différentsdegrés la réalisation des OMD.

EE 

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CONTEXTE GLOBAL DE DEVELOPPEMENT DU PAYS

Depuis les deux dernières décennies, Madagascar est devenu un pays à crises récurrentes générant unerégression de son économie, fragilisant le tissu social et culturel, engendrant une pauvreté chronique de lapopulation.

Entre 1996 et 2002, le programme de stabilisation et d’ajustement structurel avec l’assistance des institutionsinternationales a contribué à une tendance d’embellie économique avec un accroissement moyen annuel de4,6% du PIB. Cette croissance économique a été surtout le fait de l’expansion des entreprises franches, desinvestissements dans les infrastructures et des services. La faible retombée des effets de la croissance enterme de développement rural n’a pas permis au pays de réduire la pauvreté car en 2001, Madagascar sesituait encore avec un taux de pauvreté de 69,7% (INSTAT, 2001).

En effet, la pauvreté persistante et la précarité de la gouvernance ont continué à entretenir les soubassementsdes crises à répétition dans le pays. La crise politique survenue en 2002 a affecté l’ensemble des secteurséconomiques avec une chute vertigineuse de la croissance économique par un PIB de -12,7%, un taux dechômage passant de 3,2% en 1997 à 4,5% en 2002, une perte de 100.000 emplois dans le secteur secondaire.

Depuis 2003, des mesures de redressement basées sur la stabilisation des fondamentaux économiques et lapromotion de la bonne gouvernance ont été prises par le Gouvernement pour faire face aux effets de lapauvreté. C’est ainsi qu’en 2004, Madagascar s’est doté d’un Document de Stratégie pour la Réduction de laPauvreté (DSRP) visant ainsi à restaurer un Etat de droit et une société bien gouvernancée, à susciter et àpromouvoir une croissance économique à base sociale élargie, ainsi qu’à susciter et à promouvoir dessystèmes de sécurisation humaine et matérielle et de protection sociale. Dès 2004, Madagascar a renoué avecla reprise avec un taux de croissance de 9,8%, bâtie surtout sur d’importants investissements publics dans lesecteur des infrastructures et un redémarrage timide des investissements privés.

Conforté par les effets de la reprise économique rapide, Madagascar cherchait à consolider les progrèsaccomplis pour impacter davantage sur les déterminants de la pauvreté ; c’est dans cette perspective qu’en

2006, le Gouvernement a élaboré le plan quinquennal Madagascar Action Plan (MAP) pour la période 2007-2011, qui venait à remplacer le DSRP arrivé à son terme en 2006. Les principes directeurs du MAP ontintégré les OMD et les OMD 3 et 5 sont repris dans l’engagement 3 du MAP (réduction des écarts entre legenre, les catégories sociales, les régions ainsi que les milieux urbain et rural) et l’engagement 5(augmentation de la demande en consultations prénatales, amélioration de l’accès aux services et de l’offrede produits contraceptifs, diminution du nombre de grossesse non désirée chez les adolescentes).

La conjugaison des efforts nationaux de 2003 à 2008 a permis à Madagascar de mieux stabiliser la transitionéconomique par le biais d’une croissance économique continue avec un taux de PIB passant de 4,6% en 2005à 7% en 2008. Cette performance est soutenue par la hausse des investissements publics dans l’immobilier etl’infrastructure, l’accroissement important des investissements directs étrangers (IDE) surtout dans le secteurminier, le commerce et le secteur des biens de services (télécommunication, transport, tourisme, textile)

(PNUD, 2009).

Mais, faute de levier approprié de redistribution de la richesse nationale, la pauvreté restait rampante avec untaux de l’ordre de 69% en 2008. Cette situation entretenait les socles de la crise politique que le pays traversedepuis le début de l’année 2009. Les conséquences sont désastreuses sur le plan économique et social (PIBde -5% (Banque Mondiale, 2010) et perte de 200.000 emplois formels1).

Les conséquences de la crise 2009 sont multiples avec un gel généralisé de la coopération internationaleengendrant une réduction accrue de 57% des Aides Publiques au Développement (APD) entre 2008 et 2010,soit de 700 millions de US$ à 300 millions de US$. Cette situation affecte l’état de droit et de la paix, l’accèsaux services sociaux de base (éducation et santé), la vulnérabilité en terme de sécurité alimentaire etnutritionnelle, l’emploi, la productivité des entreprises.

1 Source : Prévision du BIT 2010

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Les acquis des OMD se trouvent aujourd’hui gravement ébranlés par les impacts et implications de la criseactuelle, notamment en matière d’éducation et de santé. En effet, en 2008, Madagascar était classé parmi lespays à développement humain moyen en ayant enregistré des progrès significatifs en matière d’améliorationde l’indicateur de développement humain (IDH). Le pays se trouvait au 143ème rang mondial sur 177 pays,avec un niveau de l’IDH évalué à 0,571, ce qui était légèrement supérieur à la moyenne des pays les moinsdéveloppés qui était de 0,488. Cette amélioration a été favorisée notamment par les effets conjugués desindicateurs des OMD 3 et 5 (PNUD, 2009). Il est important donc aujourd’hui de savoir les impacts réels des

effets de ces crises sur les mêmes indicateurs.

Le présent rapport détaille ainsi pour chacun des deux OMD répartis en chapitre, les situations et lestendances au regard des cibles, les réponses initiées, les obstacles, les principaux défis et lesrecommandations.

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V U E D ’ E N S E M B L E  

  L’intégration des engagements énoncés dans le Programme d’Action de Beijing, la Conférence

 Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) et la Convention sur l’élimination de toutes les

  formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), ainsi que dans la Déclaration du Millénaire

confirme le besoin et la volonté du monde de faire avancer le processus de développement par la promotion

de la parité hommes-femmes et les droits de la femme dans l’accès aux services sociaux.

Vu les progrès certes limités mais prometteurs obtenus par le pays depuis 2004, les Objectifs du Millénaire

 pour le Développement sont trop importants pour qu’on risque de renoncer à les réaliser, suite aux effets des

divers chocs externes et internes que subit le pays. Au contraire, il est plus qu’urgent d’accélérer leur 

réalisation avec l’attention particulière qu’ils méritent.

 A l’approche de l’horizon 2015, le présent rapport décennal attire l’attention sur les progrès accomplis qui

nécessitent d’être consolidés et le retard par rapport auquel il est primordial d’affirmer la volonté politique

nationale assortie de stratégies efficaces pour renverser la tendance actuelle le plus rapidement possible.

  L’objectif 3 « Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes » reste un objectif  potentiellement atteignable pour Madagascar. Depuis 1999, les efforts déployés à l’échelle nationale pour 

 promouvoir l’éducation pour tous, touchant notamment les filles attestent l’évolution constante du taux brut 

de scolarisation des filles dans l’enseignement primaire, passant respectivement de 106,7% à 128,8%, soit 

une hausse de 20,7% entre 1999 et 2008. La proportion des filles et des garçons scolarisés est quasi-égale

avec un taux moyen de 49% chez les filles. L’égalité des sexes dans le secteur de l’éducation pourra être une

réalité possible ; mais, l’évolution de la parité entre les sexes à tous les niveaux de l’enseignement semble

encore lente. En effet, l’indice de parité entre les sexes (IPS) varie seulement de 0,96 à 0,98 pour les niveaux

  primaire et secondaire, puis de 0,84 à 0,89 pour l’enseignement supérieur, pour la période 1999-2008.

  Ainsi, il est essentiel de consolider et poursuivre les efforts axés sur l’éducation primaire, d’assurer la

rétention aux niveaux secondaire et supérieur et l’accès des filles dans la formation technique qui

garantissent leur autonomisation et leur participation dans le processus de développement du pays,

notamment dans la participation à la vie politique et l’accès à l’emploi décent et productif. Par ailleurs, ilest plus qu’urgent de réaffirmer la volonté politique nationale de promouvoir l’égalité des sexes dans le

domaine de l’emploi et de favoriser davantage l’accès des femmes aux ressources productives et aux

nouvelles technologies.

  La recrudescence de la violence à l’égard des femmes et des fillettes est alarmante, pourtant le pays ne

dispose pas de données suffisantes et à jour pour évaluer ses formes et son ampleur au niveau national ; il

s’agit surtout des actes de violence conjugale et des sévices sexuels. Les mécanismes de lutte contre la

violence à l’égard des femmes existent mais il est fondamental de mieux organiser la riposte par la

conjugaison et le renforcement de diverses actions portant sur l’application des textes juridiques, la

campagne nationale de mobilisation de l’opinion publique et des ressources, la prestation de services

d’éducation, de santé et de soutien aux victimes.

 L’objectif 5 « Améliorer la santé maternelle » semble difficile à atteindre par Madagascar d’ici 2015. Le

taux de mortalité se détériore légèrement à un niveau relativement élevé, soit un ratio de 498 pour 100 000

naissances vivantes en 2008 contre 488 en 1997. La diminution sensible du taux d’accouchement assisté par 

un personnel médical qualifié constitue également une préoccupation pour le pays. Les déficits en matière de

coordination des actions et de ressources budgétaires, le désenclavement des zones rurales, la faible qualité 

des services des formations sanitaires causée par les faiblesses et contraintes d’ordre institutionnel, humain

et infrastructurel sont autant de facteurs défavorables engendrant le ralentissement des efforts du pays dans

ce domaine. Par contre, l’amélioration de la couverture en planification familiale, la baisse sensible de la

 fécondité précoce des adolescentes de 15 à 19 ans et l’accès aux soins prénatals pour une maternité sans

risque contribuent sans nul doute à l’amélioration de la santé maternelle. Parmi les mesures susceptibles de

traiter ces problèmes figurent notamment la disponibilité des services de santé génésique, des services de

soins obstétricaux et néonatals d’urgence et de planification familiale plus accessibles en faveur des femmes

rurales et des femmes pauvres.

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  En matière de suivi-évaluation, les indicateurs pour les OMD 3 et 5 existent et restent généralement 

disponibles ; de manière globale, ceux-ci sont fournis par les ministères en charge de l’Education, de

l’Enseignement Supérieur, de la Décentralisation, de l’Intérieur et de la Santé, de l’Assemblée Nationale, du

Sénat et l’INSTAT, à travers un système centralisé de base de données et des enquêtes périodiques.

Toutefois, quelques insuffisances sont constatées en ce qui concerne la disponibilité et la fiabilité des

indicateurs, notamment sur le taux brut de scolarisation des filles et la proportion des femmes salariées dans

le secteur non-agricole2

. Par contre, par rapport aux remarques y relatives mentionnées dans le 2ème

  Rapport National de suivi des OMD en 2007, une amélioration est constatée car les divergences des données

entre le MEN et l’INSTAT sont levées, du fait de l’harmonisation des projections de la population et la

 facilitation des échanges des données disponibles.

 Le système d’information interne du Ministère en charge de la Santé ne permet pas d’avoir des données

complètes et consolidées sur l’ensemble des structures sanitaires aussi bien publiques que privées. Ainsi, un

mécanisme de collecte harmonisée et touchant l’ensemble des formations sanitaires est nécessaire entre le

 Ministère de la Santé et l’INSTAT pour disponibiliser des données à jours et fiables, par conséquent réduire

le coût de production périodique des données sur les indicateurs relatifs à la santé maternelle.

 Enfin, de manière générale, la dimension genre mérite d’être mieux appliquée dans le système statistique de

monitoring pour tous les indicateurs des OMD 3 et 5 et un effort particulier doit être déployé dans cedomaine.

  Le tableau suivant résume les situations développées ci-dessus par rapport à l’ensemble des indicateurs

disponibles (Cf. Annexe 1) sur les OMD 3 et 5 :

N° OMDDegré d’atteinte del’objectif en 2015

Etat del’environnement

3 Promouvoir l’égalité des sexes etl’autonomisation des femmes

Probablement Moyen

5 Améliorer la santé maternelle Invraisemblablement Moyen

2 L’on mentionne qu’à l’heure actuelle l’INSTAT avec l’appui de l’UNFPA procède à la réalisation d’une enquête touchant la proportion des femmessalariées dans le secteur non-agricole

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Chapitre I - Objectif 3 du Millénaire pour le Développement :Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes

Cible 4 : Eliminer les disparités dans les enseignements primaire et secondaire d’ici

2005, si possible, et à tous les niveaux de l’enseignement en 2015 au plus tard 

A Madagascar, l’égalité de genre est encore loin d’être acquise ; cependant, la réduction des disparités entreles hommes et les femmes est marquée par des progrès significatifs et un engagement soutenu en faveur desdroits des femmes, illustré ces dix dernières années par la croissance régulière de l’Indicateur sexospécifiquede développement humain (ISDH) entre 1999 à 2008. L’ISDH de Madagascar est passé de 0,458 à 0,569,enregistrant une hausse de 24,2% due surtout aux efforts fournis par le gouvernement dans la scolarisationdes filles et l’amélioration du revenu des femmes3, en dépit de la baisse de l’ISDH en 2002 à cause des effetsde la crise socio-politique (PNUD; INSTAT, 2009). Ces progrès notables témoignent du degré d’engagementde l’ensemble des acteurs à promouvoir l’autonomisation des femmes.

Dans le but de mieux cerner la situation, ce chapitre aborde successivement les principaux points suivants :

•  la scolarisation des filles

•  la participation des femmes à la vie nationale

•  la violence envers les femmes

•  les actions réalisées pour promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes

•  les obstacles et contraintes

•  les défis à réaliser

•  les recommandations.

1.1.  Amélioration de la scolarisation des filles, mais évolution lente de la parité

entre les sexes à tous les cycles de l’enseignementLes réformes menées par le pays dans le secteur éducatif depuis la mise en œuvre du Plan Education PourTous (EPT) en 2003, ont fait rapidement accroître la scolarisation dans l’enseignement primaire, autant pourles garçons que les filles. En effet, le taux brut de scolarisation n’a cessé de croître, passant respectivementde 109,3% à 130,2%, enregistrant ainsi une hausse de 19,1% entre 1999 et 2008 (MEN, 2009). Cette hausseest due aux résultats des efforts de sensibilisation à la scolarisation, au niveau du redoublement et auxdifférentes mesures d’incitation prises, notamment au profit des filles.

L’accès des filles dans l’enseignement primaire s’est visiblement amélioré au regard du taux brut descolarisation (TBS) des filles, passant respectivement de 106,7% à 128,8%, soit une hausse de 20,7%, entre1999 et 20084.

Tableau 1.1. Evolution du taux brut de scolarisation des filles et des garçons dans l’enseignement primaire

Taux brut descolarisation

1999 2004 2008

Fille 106.7% 116.9% 128.8%

Garçon 111.9% 125.1% 131.6%

Ensemble 109.3% 120.9% 130.2%

Source : Annuaires Statistiques 1999-2008. MEN

3 De 0,481 en 2001, l’ISDH s’est réduit à 0,477 en 2002 pour remonter à 0,503 en 20034 Propres calculs sur la base des données de l’Annuaire Statistique 2008-2009 du MEN

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12

0.961

0.957

0.975

1.00

0.930

0.940

0.950

0.960

0.970

0.980

0.990

1.000

1.010

1999 2004 2008 2015

Graphique 1 .1. Indice de parité Fi lle/Garçon dans l'enseignement

primaire

Source: Annuaires Statistiques 1999-2008. MEN / propres calculs

Année

     V    a      l    e    u    r

50.9%

51.1%

51.6%

45.9%

49.3%

45.6%

48.2%

39.5%

50.5%

48.2%

48.6%

48.1%

51.8%

53.3%

46.9%

51.6%

45.7%

47.0%

42.5%

41.4%

49.6%

42.0%

0.0%

10.0%

20.0%

30.0%

40.0%

50.0%

60.0%

Graphique 1.2. Proportion des filles scolarisées au niveau secondaire

Source : Annuaire Statistique.2008-2009. MEN

Régions

     P    r    o    p    o    r     t     i    o    n

A Madagascar, la disparité entre les sexes au niveau primaire paraît légère avec des proportions qui tournentautour de 49% pour la scolarisation des filles contre 51% chez les garçons. Mais, l’évolution de la paritésemble lente au regard de l’évolution de l’indice de parité des sexes (IPS), passant de 0,96 en 1999 à 0,97 en2008 (Cf. Graphique 1.1).

En 2008, les régions d’Alaotra Mangoro,Amoron’i Mania, Analanjirofo, Androy,

Anosy, Atsimo Andrefana, Diana,Atsinanana, Boeny, Betsiboka, HauteMatsiatra, Itasy, Melaky, Menabe et Savaprésentent une parité des sexes dansl’enseignement primaire, soit un IPSvariant de 1 à 1,175.

Pour la même année, la situation est pluspréoccupante du point de vue de l’accès àl’école primaire dans les régionsd’Analamanga, Atsimo Atsinanana,Bongolava, Sofia, Ihorombe,

Vakinankaratra, Vatovavy Fitovinany,avec un IPS de 0,966 (MEN, 2008-2009).

Quant à l’accès au niveau secondaire, lesfilles sont pénalisées par rapport auxgarçons avec un IPS stationnaire, de 0,98entre 1999 et 2004, puis en dégradationentre 2004 et 2008, soit une paritéfille/garçon respectivement de 0,98 et0,96. En 2008, beaucoup de régions sonttouchées par la disparité entre les sexes,notamment Analanjirofo, Androy, Anosy,

Atsimo Andrefana, Atsimo Atsinanana,Betsiboka, Boeny, Bongolova, Ihorombe,Melaky, Menabe, Sava, Sofia, VatovavyFitovinany.

Par rapport à la scolarisation des fillesaux niveaux primaire et secondaire,l’écart entre les filles et les garçons secreuse sensiblement dans l’enseignement supérieur. Le pourcentage des filles scolarisées dansl’enseignement supérieur est de 45,8% en 1999 à 47,2% en 2008 ; ce qui correspond à une parité fille/garçonen lente évolution, respectivement de 0,84 à 0,89. En dépit de l’ouverture des diverses formations

professionnalisantes de courte durée, l’enseignement supérieur à Madagascar est confronté à des faiblessessaillantes, notamment en matière de politique d’orientation, de qualité, d’efficacité interne et externe et degouvernance.

La qualité de l’éducation reste encore un défi à maîtriser. L’importance du redoublement à tous les cycles descolarité, touchant autant les filles que les garçons, est liée à la qualité de l’éducation, en dehors des facteursexogènes. Néanmoins, les filles redoublent moins que les garçons pour tous les cycles de scolarité. Dansl’enseignement primaire, le pourcentage moyen des redoublants, se situant à 20%, semble encore élevé en2008, même s’il a connu une baisse de 10 points entre 2004 et 2008 7 ; le taux de redoublement est de 19,6%chez les filles contre 21,3% chez les garçons. Pour l’éducation fondamentale de second cycle, le taux deredoublement a connu une hausse entre 2007 et 2008, atteignant son niveau en 2004 qui se situe autour de12%.

5Propres calculs sur la base des données de l’Annuaire Statistique 2008-2009 du MEN6 Propres calculs sur la base des données de l’Annuaire Statistique 2008-2009 du MEN7 En 2003-2004, le pourcentage moyen des redoublants valant 30% (MEN, 2009)

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La scolarisation des filles au primaire et l’achèvement de l’éducation aux niveaux primaire et secondaire sontdes facteurs déterminants pour venir à bout des causes structurelles de l’inégalité de genre. L’accès au savoirpermet de réaliser pleinement d’autres aspects des droits de l’homme comme la participation effective à lavie économique et politique et l’accès aux soins de santé de qualité.

1.2. Progrès sensible de l’alphabétisation des femmes de 15 ans et plus

Comme tous les pays en développement, Madagascar compte encore un grand nombre d’individus nepossédant pas les compétences de base en lecture, écriture et calcul. Même si la tendance de résultat enmatière d’alphabétisation est positive, les femmes de 15 ans et plus sont particulièrement touchées parl’illettrisme, elles représentent 40,7% des analphabètes en 2005 (INSTAT, 2005), contre 49,7% en 2001(INSTAT, 2001), soit une baisse sensible de 18%.

Le Programme Conjoint relatif à l’Education Pour Tous initié en 1999 et le Programme d’alphabétisationspécifique « Alphabétisation Fonctionnelle Intensive pour le Développement » vulgarisé depuis 2004 quicible les moins de 50 ans et les personnes volontaires, ont contribué à réduire progressivementl’analphabétisme chez les adultes, de 47 % en 2001 (INSTAT, 2001) à 37,1% en 2005 (INSTAT, 2005).L’intégration, sur le plan institutionnel, de l’Alphabétisation et du Préscolaire dans le Ministère del’Education Nationale a été une étape très importante dans la coordination des actions afin d’atteindre lesobjectifs et résultats significatifs de l’EPT. L’amélioration de la couverture et de la rétention scolaire auniveau de l’enseignement primaire (taux de rétention scolaire est passé de 32 % à 47% pour la période 2001-2005) (MEN, 2009) contribue à terme à des résultats tendant à vaincre progressivement l’analphabétisme. 

Les activités d’alphabétisation touchant notamment les femmes, dont les principaux objectifs sont laréinsertion professionnelle et la réinsertion scolaire, sont assurées par des organisations non-gouvernementales et des associations appelées Firmes, pour l’application des méthodologies suivant lesnormes de qualité requises en la matière, notamment :

•  L’Alphabétisation Fonctionnelle Intensive axée sur le Développement ou AFID : apprentissage intensif  

pour les adultes visant leur insertion dans la vie active et communautaire ;  •  L’ASAMA : Programme d’apprentissage des enfants et des adolescents de 12 à 15 ans, pour accès au

CEPE et visant leur insertion en T.6 ou 6ème année de l’Education Fondamentale ; 

•  L’AMBOHITSORATRA : un programme d’apprentissage de lecture, d’écriture, de calcul avec lesautres disciplines de l’Education Fondamentale pour l’insertion des enfants de 9 à 12 ans en 4ème annéedu primaire. 

1.3. Persistance de la faible représentation des femmes dans les domaineséconomique non-agricole et politique

La faible participation de la femme au processus de développement est entretenue par le caractère patriarcalde la société malgache accompagné des pratiques discriminatoires et stéréotypées en matière de genre, et lapersistance de la pauvreté qui touche beaucoup plus les femmes que les hommes (PNUD, et al., 2007). Leretard de la mise en application effective des textes favorables à l’égalité des sexes constitue un facteurnégatif entretenant le phénomène de disparité entre les hommes et les femmes, malgré les progrès accomplis.

Dans le domaine de l’emploi, le taux d’activité des femmes de 15 ans et plus est passé de 77,4% à 86,6%entre 2001 et 2005 (PNUD; INSTAT, 2009). Cependant, les femmes ont difficilement accès aux emplois dequalité ; le pourcentage des femmes salariées dans le secteur non-agricole n’est que de 11,0% en 2006,38,4% seulement des postes d’encadrement et de fonctions techniques de la fonction publique et du secteurprivé sont détenus par les femmes et 47,3% des femmes actives se trouvent en situation d’emplois inadéquatscontre 39,3% pour les hommes.

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14

5.6%

9.6%

10.6%

0.0%

2.0%

4.0%

6.0%

8.0%

10.0%

12.0%

1999 2004 2008

Graphique 1.3 . Proportion des femmes parlementairesà Madagascar

Source : AssembléeNationale et Sénat

Année

     P    r    o    p    o    r     t     i    o    n

Dans la fonction publique, la disparité est assez importante car seulement 36,1% des agents de l’Etat sont desfemmes contre 63,9% des hommes8. En ce qui concerne l’entrepreneuriat féminin, les femmes chefsd’entreprises sont estimées seulement à 32% et celles-ci sont confrontées à la difficulté d’accès auxressources productives comme la terre et le crédit. Les femmes restent ainsi désavantagées tant dans l’accèsaux ressources économiques et financières que dans leur contrôle.

Sur le plan politique, il est reconnu

que la présence dans le paysagepolitique, de femmes ministres,parlementaires, maires, conseillerscommunaux, est un acquis significatif pour l’égalité de l’homme et de lafemme (PNUD; Focus Development,2003). Pourtant, la représentativité ennombre des femmes parlementairesreste stationnaire et faible ; en 2004,les femmes ne détiennent que 9,6%des sièges parlementaires àl’Assemblée Nationale et au Sénat et

10,6% en 2009.

Toutefois, une augmentation enpourcentage des femmes députées est constatée entre 1999 et 2008, passant de 5,6% à 9,4%. Au niveau de larégion SADC, le pays se trouve à la treizième place sur quatorze pays en matière de participation de lafemme au parlement.

La faible représentativité des femmes dans le domaine politique s’explique en partie du faible degré devisibilité des femmes dans des postes de direction des partis politiques que ce soit dans la mouvanceprésidentielle soit dans l’opposition, résultant du rapport de forces défavorables aux femmes ; en effet, deuxpartis politiques sur 47 sont dirigés par les femmes en 20099. Ce qui dénote l’exclusion pernicieuse desfemmes dans les mécanismes de prise de décision. Aussi, le manque de confiance en soi, la faiblesse de

ressources financières devant l’importance des investissements pour les élections et l’insuffisance duréseautage des femmes réduisent la motivation des femmes à se lancer dans une carrière politique.

8Source : Recensement des Agents de l’Etat 2009. Ministère de la Fonction Publique9Source : Ministère de l’Intérieur. 2009 

Encadré 1

Vers une réalité de la participation des femmes dans la vie politique en Afrique…..

Les décennies qui viennent de s’écouler ont vu la croissance la plus rapide du nombre de femmes siégeant dans lesparlements. Plusieurs pays africains ont dépassé le taux de représentation de 30% (Rwanda 48.8%, Mozambique 34%,Afrique du Sud 33%, Burundi 30,5%, Tanzanie 30,4%, Ouganda 30,7% et Namibie 26,9%. Dans les pays qui appliquent un

système de quotas, comme l’Ouganda et l’Afrique du Sud, on a enregistré une légère amélioration de la visibilité des questionsintéressant les femmes et, dans une certaine mesure, des mécanismes permettant de leur assurer une plus grandeparticipation au processus de décisions.

Des progrès ont également été enregistrés dans la mise en place de cadres juridiques et politiques à l’échelon national pour laprise en charge de la question de la violence contre les femmes et les filles. De nombreux pays ont également promulgué deslois pour mettre un terme à la violence contre les femmes et punir les auteurs d’actes de violence.

Source : Autonomisation des femmes en Afrique. Union Africaine – Banque Africaine de Développement. Novembre 2008

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Encadré 2

Quelques données sur la violence envers les femmes à Antananarivo…

En 2009, les résultats de l’étude sur la violence contreles femmes à Antananarivo ville a révélé que 65% desfemmes interrogées déclarent avoir subi une violence aucours des 12 derniers mois dont 23% ont été victimesd’un des types de violence (violence conjugale, violencesexuelle, le harcèlement sexuel, le proxénétisme) et 43%

de plusieurs types de violence (ENDA OI, 2008).

Par ailleurs, le bilan des cas de viol reçus en 2009 par leCentre Hospitalier de référence Gynécologie-obstétriquede Befelatanana rapporte que 479 jeunes filles etfemmes victimes de viol dont 452 d’entre-elles sontâgées de moins de 18 ans. L’auteur présumé est soit unmembre de la famille proche, soit un ami proche, soit unpetit ami ou un inconnu. Parmi les 479 cas rapportés,25,4% ont eu des conséquences graves sur leur santédont 15,7% sont infectées par des IST et 12,7% desvictimes âgées de 10 à 18 ans présentent un test degrossesse positif.

1.4. Ampleur de la violence envers les femmes faiblement maîtrisée

A Madagascar, les formes de violence les plus courantes sont la violence conjugale, la violence sexuellecomme le viol envers les fillettes et les femmes, le harcèlement sexuel, le proxénétisme. Pourtant, l’ampleurde la violence envers les femmes au niveau national est quasi-inconnue. De manière générale, les faits et leschiffres existants sont issus des études et enquêtes isolées sur certains cas et portent sur quelques localitéscomme Antananarivo et Antsiranana.

La dénonciation de la violence conjugale et sacondamnation sont rares du fait de la persistancede la culture du secret autour de ces actesconsidérés comme une affaire privée familiale et laconsidération de ce type de violence comme unenormalité au quotidien pour la plupart des femmes.A titre d’illustration, d’après les résultats del’Enquête Démographique et de Santé 2008-2009(EDS INSTAT, 2008-2009), 32% des femmes de15 à 49 ans pensent que l’homme a le droit debattre sa femme ou sa partenaire. De manièresurprenante, la proportion des femmes qui partagecette opinion est plus élevée dans la capitale (46%contre 31% en milieu rural). De même, elle estplus répandue parmi les femmes les plus jeunes de15 à 19 ans (35%) contre celles ayant 20 à 24 ans(34%) et celles âgée de 45 à 49 ans (28%), parmicelles ayant un niveau d’instruction, au moins,secondaire (34 %) contre (29 %) pour celles sansinstruction) et parmi celles vivant dans un ménageclassé dans le quintile le plus riche (36%) (EDSINSTAT, 2008-2009).

De ce qui précède, la mobilisation de l’opinionpublique et l’adoption d’une politique et des mesures de lutte contre la violence des femmes deviennent plusqu’urgentes devant la violation des droits des femmes et la rareté des décisions de justice par rapport àl’ampleur des faits.

1.5. Facteurs et bonnes pratiques ayant influencé la promotion de l’égalité dessexes et l’autonomisation des femmes

L’environnement juridique de Madagascar interdit toute forme de discrimination basée sur le sexe et garantitla jouissance par les femmes de tous les droits de la personne humaine et de toute liberté fondamentale. Lepays a pris plusieurs engagements internationaux et régionaux en faveur de l’Objectif du Millénaire relatif àl’égalité des sexes dans le secteur éducatif et l’autonomisation des femmes, en ratifiant et adoptant diversesconventions, résolutions et programmes, notamment :

•  Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW)

•  Convention relative au droit de l’enfant consacrant l’égalité des droits des deux sexes

•  Programme d’Action de Beijing

•  Programme d’Action de la Conférence Internationale sur la population et le Développement (CIPD)

•  Objectifs du Millénaire du Développement

•  Résolutions du Sommet Mondial pour l’Enfant en 1990, de la Conférence Mondiale sur l’EducationPour Tous en 1990, de la Conférence Panafricaine sur l’Education des Filles en 1993, de la ConférenceInternationale sur l’Education en matière de Population, du Sommet des Chefs d’Etat de l’OUA en 1993

•  Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples relatifs aux droits des femmes en Afrique.

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Pour affirmer les engagements pris, en réponse à ces instruments nationaux et internationaux, Madagascars’est doté d’une Politique Nationale de Promotion de la Femme (PNPF) et d’une politique d’Education PourTous en début des années 2000 ainsi que d’une Politique Nationale de l’Emploi intégrant la dimension genreen 2004.

Par ailleurs, la prise en compte de la dimension « genre » a été renforcée dans le DSRP pour la période2003-2006 ainsi que dans le MAP dans son Engagement 8 en 2007. Les principaux stratégies, plans et

programmes d’actions qui ont abouti à des réalisations sur terrain en matière d’égalité hommes/femmes etd’autonomisation des femmes sont le Plan d’Action National Genre et Développement (PANAGED) en2003, le Plan National pour l’Education des filles (PANEF), le Plan Education Pour Tous depuis 2003 et leProgramme National de Soutien à l’Emploi en 2006.

Découlant de ces référentiels nationaux, les mesures et actions menées concernent :

-  l’augmentation des ressources financières et humaines dans la gouvernance du secteur éducatif -  le renforcement de capacités dans le domaine de la législation-  l’appui à l’entrepreneuriat avec des accents particuliers aux femmes visant la promotion de l’emploi-  l’accès des femmes aux services financiers grâce à la méthodologie Crédit avec Education-  la sensibilisation des parents, la facilitation des conditions d’admission (prise en charge des frais de

scolarité et obtention de copie d’acte de naissance), la dotation de kits scolaires, la construction de sallesde classes, près de 2 000 infrastructures par an10, au profit des deux sexes

-  la fourniture de matériel pédagogique aux enseignants et l’augmentation du personnel éducatif,améliorant ainsi la rétention des élèves à l’école, notamment les filles

-  l’alphabétisation intensive des femmes-  les réformes législatives 11 et la vulgarisation des droits de la femme-  l’harmonisation des concepts genre-  l’intégration du genre dans les institutions et projets/programmes de développement-  le renforcement des capacités des institutions en genre-  la sensibilisation pour l’égalité des sexes12 -  la mobilisation des femmes dans les 22 régions sur leur participation à la vie politique-  le renforcement de capacités des femmes leaders et le réseautage des femmes leaders et actives dans les

domaines politiques, sociales et économiques13.

A travers ces actions, des bonnes pratiques développées par les autorités appuyées par les partenaires audéveloppement14 méritent d’être poursuivies et renforcées pour soutenir les avancées notables dans lesdomaines de la scolarisation des filles, la participation des femmes dans la vie économique et politique dupays, notamment :

Sur la scolarisation des filles et l’alphabétisation des femmes :

•  la suppression des frais de scolarité et la distribution de kits scolaires aux élèves

•  la dotation en alimentation scolaire ou cantines scolaires dans des régions et localités vulnérables pourtous les élèves

  la promotion de la stratégie « fille pour fille15

»•  l’octroi des bourses pour la réinsertion des jeunes filles déscolarisées

10 En 2008-2009, environ 1 686 salles de classes ayant été construites dans le cadre de la réforme et réhabilitées pour cause de dégâtscycloniques ; les principaux partenaires financiers de Madagascar étant Banque Mondiale, Royaume de Norvège, BADA, AFD, UNICEF, BIT.Source : MEN. Avril 2009

11 Loi n°95-017 du 25 août 1995 réprimant le tourisme sexuel ; loi n°98-024 du 25 janvier 1999 contre la prostitution et le trafic de personnes ; Loin°2008-017 du 2 juillet 2008 autorisant la ratification de la convention sur la nationalité de la femme mariée ; loi n°2007-022 du 20 avril 2007fixant la majorité matrimoniale à 18 ans pour l’homme et la femme ; loi n°96-009 du 9 août 1996, inscrivant des modifications des articles 336 à338 du Code pénale, fixant la peine identique aux hommes et aux femmes en cas d’adultère

12 Des supports médiatiques grands formats ayant été conçus et diffusés largement par UNICEF et UNFPA pour l’égalité des sexes pour lascolarisation des filles et la parité hommes/femmes dans le secteur économique

13 Vondrona Miralenta ho an’ny Fampandrosoana (VMLF); Réseau de Femmes Africaines Ministres et Parlementaires (REFAMP) Madagascar ;

Plateforme des femmes entrepreneures de Madagascar dénommée Entreprendre au Féminin Madagascar (EFAM)14Banque Mondiale, UNICEF, UNESCO, PNUD, PAM, UNFPA, AFD, USAID, ENDA, JICA, etc.15 Stratégie d'entraide entre filles promue en 2003 à Madagascar par UNICEF, encourageant les enseignants à identifier les filles de première

année de primaire qui risquent d'abandonner l'école. Ces « petites sœurs » sont alors mises en relation avec une « grande sœur » de quatrièmeou de cinquième année qui s'engage par écrit à s'occuper de sa jeune partenaire

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17

•  l’octroi des bourses à des jeunes filles afin qu’elles puissent poursuivre leurs études au niveausecondaire

•  le développement d’un programme spécifique d’une année afin que les filles déscolarisées puissent seprésenter à l’examen du Certificat d’Etude Primaire et Elémentaire (CEPE) et accéder à l’enseignementsecondaire

•  la formation des responsables techniques des 22 régions et les partenaires sociaux de la Région AtsimoAndrefana et Vatovavy Fitovinany sur le cadrage et la conduite de l’alphabétisation.

Sur la participation des femmes dans la vie économique et politique :-  la réalisation de campagnes de sensibilisation sur la participation des femmes à la vie publique menée

par les femmes parlementaires de l’Assemblée Nationale et le Sénat-  la formation des femmes leaders (parlementaires, maires, chefs de régions) en leadership en 2007-  le renforcement de capacités des femmes en politique qui encourage la participation des femmes dans la

sphère politique-  l’élaboration d’une note conceptuelle sur l’empowerment des femmes en politique qui fournit un plan

de relance de la féminisation de la vie politique dans les pays de l’Océan Indien comprenant des axesd’intervention et des activités bien ciblées

-  l’élaboration d’un Plan d’Action national 2009-2013 pour la participation et la représentation accruesdes femmes dans la conduite des affaires publiques à Madagascar16.

Sur les violences à l’égard des fillettes et des femmes :  la mobilisation de l’opinion publique sur la violence à l’égard des femmes, surtout les fillettes à travers

la diffusion d’un film intitulé « Aina » en 2008, faisant apparaître les différentes formes de violence àl’encontre des femmes ainsi que la procédure à suivre pour saisir les autorités compétentes

  la gratuité des soins et accompagnement psychosocial des victimes de violences, notamment le viol soustoutes ces formes

  la sensibilisation nationale contre le tourisme sexuel sur des mineurs avec l’implication du parlement  la mise en place des Brigades des mœurs et de la protection des mineurs dans les grandes villes du pays

classées zones rouges  le renforcement des compétences des agents de polices sur différents aspects de la violence à l’égard des

femmes, à savoir : l’identification, les enquêtes, la poursuite des trafics de personnes, les droitsfondamentaux de l’enfant, les techniques d’accueil, d’écoute et d’audition des victimes de maltraitances

  la mise en place des centres d’écoute et de conseils des victimes de violence, notamment les femmes,dénommés « Trano Aro Zo » et « Foibe MIFOHAZA » dans la capitale et quelques régions17 

  la mise en place d’un réseau national multisectoriel regroupant la Police Nationale, le Ministère de laJustice, le Ministère de la Santé, les associations, les ONG et Centres œuvrant dans la protection desdroits des femmes, pour favoriser la collaboration dans lutte contre la violence basée sur le sexe.

Sur le plan institutionnel, le pays a mis en place une Direction de la Promotion du Genre relevant duMinistère de la Population qui assure la coordination des stratégies de promotion de la dimension genre ainsiqu’une Direction des Droits Humains18 au sein du Ministère de la Justice qui est en charge de la diffusion etl’application des droits des citoyens. Au niveau régional, des unités régionales assurent la mise en œuvre des

stratégies.

16 Vondrona Miralenta ho an’ny Fampandrosoana (VMLF) ayant été appuyée par l’Ambassade du Royaume de Norvège et l’Institut Electorald’Afrique Australe (EISA) dans l’élaboration de ce plan d’action qui s’est inspiré du protocole de la SADC sur le genre et le développement, ratifiépar Madagascar en 2008. Le plan d’action ayant pour objectif d’accélérer l’intégration et la participation active des femmes, de l’ordre de 30% en

2012 et 50% en 2015, dans les postes de prise de décision17Structures fournissant une prise en charge psychosociale aux femmes victimes et leur proposant des appuis quant aux procédures à suivre,notamment à Antananarivo, Mananjary, Manakara, Taolagnaro, Farafangana, Manjakandriana, Toamasina, Amboasary Sud, Ambovombe,Androy, Mahajanga, Fianarantsoa ; les principaux partenaires du pays étant UNFPA et PNUD

18Décret n° 2008-438 du 5 mai 2008

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18

1.6. Principaux facteurs entravant encore la promotion de l’égalité des sexes etl’autonomisation des femmes

De manière générale, divers facteurs exogènes et endogènes à l’école sont défavorables à l’accès et aumaintien à l’école plus poussé des filles. Mais, leur intensité varie d’une région à une autre en fonction desvaleurs socio-culturelles et du niveau de développement économique et infrastructurel. L’on relève entreautres :

•  Sur le plan socio-culturel : (i) l’incapacité financière et matérielle des parents à subvenir aux besoinsscolaires des enfants, souvent au détriment des filles qui sont jugées seulement aptes à tenir les rôles defemmes au foyer, (ii) le mariage précoce des filles considéré comme norme sociale dans beaucoup derégions, en dépit des réformes législatives sur la majorité matrimoniale fixée à 18 ans pour l’homme etla femme, (iv) la forte différenciation des rôles masculins et féminins dans les familles ou dans lessuccessions, (v) l’exploitation sexuelle touchant les adolescentes dans les grandes villes qui provoquesouvent la grossesse précoce, conduisant au renvoi des filles de l’école, (vi) l’émancipation précocevoulu par les parents pour que les enfants puissent subvenir à leurs propres besoins même lesfournitures scolaires, surtout les jeunes filles des régions du nord et du sud du pays.

  Sur le plan pédagogique : (i) le maintien et le renforcement des stéréotypes de genre dans les manuelsscolaires, en présentant les diverses professions comme réservées soit aux hommes, soit aux femmesainsi qu’en minimisant les acquis obtenus dans l’ouverture des opportunités offertes aux femmes, (ii) lafaible intégration de l’égalité de genre dans l’enseignement du fait de l’insuffisance de formation sur lesujet et le manque de directives pour sa mise en œuvre par les enseignants, (iii) la reproduction des rôlesstéréotypés dans le partage des tâches et des activités scolaires à l’école par les enseignants quifavorisent souvent les garçons et découragent les filles.

•  Sur le plan infrastructurel : (i) l’éloignement des établissements scolaires pour les deux sexes, maisparticulièrement pour les filles qui provoque les problèmes d’insécurité, de logement et de conditionsphysiques, (ii) la qualité des infrastructures scolaires ne favorisant pas la sécurité des élèves, surtout lesfilles, (iii) la gêne causée par les équipements et matériels scolaires aux filles (hauteur des tableaux,

dimension des bancs, absence de sanitaires réservés aux filles ou sanitaires non appropriés aux filles,absence d’eau potable).

Madagascar a encore des efforts à déployer pour promouvoir le droit à l’alphabétisation pour tous lesmalgaches. Dans le pays, les activités d’alphabétisation souffrent de l’absence d’un système de suivi etévaluation efficace et pérenne et d’une politique éducative claire et cohérente dans le secteur informel.

Parmi les obstacles qui entravent la participation effective des femmes dans les affaires politiques etpubliques, l’on relève surtout le faible niveau d’éducation des femmes malgaches, la persistance desstéréotypes quant aux rôles dévolus aux femmes et aux hommes, la méconnaissance et l’application noneffective des textes et des protocoles genre en général, l’insuffisance des moyens financiers et la faiblesse duréseautage des femmes pour les besoins des activités politiques.

1.7. Principaux défis à relever

Depuis 1999, les efforts déployés dans le secteur éducatif autant du côté du gouvernement avec sespartenaires au développement que des enseignants et des communautés ont conduit à l’amélioration de lascolarisation des filles. Cependant, le pays n’a pas suffisamment assuré l’autonomisation des femmes,malgré les avancées obtenues à travers des réformes juridiques. De plus, l’égalité des sexes n’est pas unecondition suffisante pour assurer l’autonomisation des femmes ; celle-ci exige autant pour les filles que lesfemmes qu’elles puissent vivre sans violence, participer aux institutions, avoir accès aux ressourcesproductives et aux services sociaux, y compris les soins médicaux liés à la santé génésique et autres

maladies.

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L’atteinte de l’OMD 3 reste à la portée de Madagascar dans la mesure où, d’une part, l’accès à l’éducationest aujourd’hui ouvert sans discrimination pour les filles comme pour les garçons, mais d’autre part, lesfemmes participent encore peu aux processus de décision sur la vie nationale, comme mentionné dans letableau ci-dessous :

Tableau 1.2. Degré de réalisation de l’OMD 3 

CibleSituation de réalisation

Degré d’atteinte del’objectif en 2015Indicateur 1999 2004 2008

OMD2015

Objectif 3 : Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes Probablement 

Cible 3.A - Éliminer l esdisparités entre lessexes dans lesenseignementsprimaire et secondaired’ici à 2005, sipossible, et à tous les

niveaux del’enseignement en2015 au plus tard

Taux brut de scolarisation des fillesdans l’enseignement primaire

106.7% 116.9% 128.8%

Indice de parité entre les sexesdans l’enseignement primaire

0.96 0,95 0,97 1

Proportion des filles dans leprimaire

49% 49.3% 49.2% 50%

Proportion des filles dansl'enseignement secondaire 49.5% 49.7% 48.9% 50%Proportion des filles dansl'enseignement supérieur 

45.8% 47.2% 47.2% 50%

Taux d'alphabétisation des femmesde 15 ans et plus

50.3%(2001)

55.5% 59.3%(2005)

Proportion des femmes salariéesdans le secteur non-agricole

10.7% 10.9%(2005)

Proportion des femmes députées 5.6% 6.3% 9.4%

Proportion des femmes sénatrices 15.6% 15.2%

Proportion des femmesparlementaires

5.6% 9.6% 10.6%

Les principaux défis auxquels le pays doit faire face pour les 5 années à venir s’inscrivent dans lesperspectives de :

•  l’atteinte de la parité entre les sexes (IPS égal à 1) pour les enseignements primaire, secondaire etsupérieur

•  le renforcement de la qualité de l’enseignement à tous les niveaux

•  le maintien à l’école des filles et la poursuite des études jusqu’à leur achèvement

•  la densification de l’alphabétisation des adultes en mettant l’accent sur les pauvres et les groupesvulnérables

•  l’augmentation jusqu’à 30% en 2012 et 50% en 2015 de la proportion des femmes siégeant dans lesinstances prise de décision et de conduite des affaires publiques

•  l’amélioration de l’accès des femmes aux ressources productives

•  l’application rigoureuse de la législation en vigueur relative à l’égalité de sexes.

Les acquis de ces dernières années relatifs à l’OMD 3 risquent d’être réduits à cause des effets négatifs de lacrise politique que traverse le pays depuis le début de l’année 2009 ainsi que du changement climatique dansle monde sur beaucoup d’aspects essentiels de la lutte contre la pauvreté, notamment l’éducation, la santé,l’emploi, etc. En effet sur le plan social, parmi les impacts actuels et attendus de la crise politique, l’on peutciter le recul de la scolarisation et l’accroissement de la déperdition scolaire dues à la baisse des revenus desménages entraînée par la perte d’emplois et l’isolement commercial du pays ainsi que les réductionsbudgétaires drastiques en raison de la suspension des appuis financiers des principaux bailleurs de fonds.Pourtant, le budget alloué au secteur de l’éducation connaît une tendance à l’augmentation ces dernières

années mais reste encore insuffisant à tous les niveaux de l’enseignement19

.

19 Par t des dépenses du secteur éducatif (du Préscolaire à l’Enseignement Supérieur et Alphabétisation) ayant représenté 16.7% du budget del’Etat en 2008 contre 13,1% en 2004 (MEN, 2009)

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Les enjeux multiples engendrés par le changement climatique nécessitent une réponse structurée et équilibréeen terme de politique nationale en matière de développement et sur le plan de la prise en charge et del’organisation au niveau communautaire ; l’état avancé de la déforestation, l’exploitation irrationnelle desressources naturelles, la hausse de la température, le tarissement des cours d’eau constituent des facteurs derisque importants pouvant bouleverser davantage la vie communautaire et les activités économiques endéfaveur des femmes et de la parité. 

1.8. Recommandations

Dans le cadre des perspectives de consolidation des acquis et de levée des goulots d’étranglement et del’amortissement des effets des chocs externes et internes, des pistes de solutions sont proposées, sous formede recommandations pour accélérer la tendance vers l’égalité et la parité dans le système éducatif et lesinstances de décision politique, comme suit :

  Poursuivre les mesures visant l’amélioration de l’accès à l’éducation, notamment par la suppression desfrais scolaires pour les filles, la mise en place des cantines scolaires, l’octroi des bourses et desallocations, surtout les filles au niveau du secondaire des familles vulnérables et les lauréates, et cesurtout dans les régions présentant moins de filles scolarisées par rapport aux garçons commeAnalamanga, Atsimo Atsinanana, Bongolova, Ihorombe, Vakinankaratra, Vatovavy Fitovinany ainsique dans les CISCO considérés parmi les plus vulnérables.

  Poursuivre la révision des manuels scolaires favorisant l’équilibre entre les hommes et les femmes enassurant la suppression des images stéréotypés véhiculés dans les illustrations et les textes.

  Renforcer les efforts de recrutement d’enseignants spécialisés, la disponibilité d’outils opérationnelsintégrant suffisamment la dimension genre, les infrastructures intégrant les normes de construction desécoles et la prise en compte des besoins spécifiques des filles, en matière d’infrastructures sanitaires(sanitaires séparés et fermés pour les filles et les garçons), de mobiliers (taille et cache), de tableaux

noirs (hauteur), de cour (clôture).

  Etablir comme directive nationale la désagrégation par sexes des données statistiques pour unemeilleure prise en compte de la dimension genre dans le système de suivi et évaluation des indicateurstouchant le secteur éducatif.

  Prendre des mesures réglementaires en réponse aux engagements du pays dans la Charte Africaine enfaveur du maintien des filles enceintes dans leur scolarité, notamment l’adoption d’un texte spécifique,sa diffusion et son application effective.

  Mener une enquête nationale sur l’ampleur de la violence à l’égard des fillettes et des femmespermettant d’orienter et cibler des actions prioritaires, renforcer les actions de mobilisation de l’opinion

publique et l’assistance aux victimes.

  Optimiser le renforcement de capacités des partenaires techniques dans d’autres régions pourpromouvoir et conduire avec efficacité les actions d’alphabétisation.

  Promouvoir des actions de formation professionnelle qualifiante permettant d’améliorer l’employabilitédes filles et des femmes.

  Favoriser l’accès des femmes à des emplois productifs et qualifiés, au crédit, à la propriété foncièreainsi qu’à la création d’entreprise et réduire les écarts de salaires entre femmes et hommes.

  Renforcer le plaidoyer pour l’adoption de budgets appropriés visant la mise en œuvre du Plan d’actionnational sur la participation des femmes à la prise de décision et à la conduite des affaires publiques.L’imposition d’objectif quantitatif, avec le profil requis, à inscrire dans les textes fondamentaux etlégislatifs du pays peut servir à accroître le nombre de femmes participant à la vie publique.

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  Promouvoir la participation des femmes dans l’élaboration de stratégies efficaces visant à mieux faireface aux effets du changement climatique sur la vie nationale et communautaire, ainsi que dans la miseen œuvre des initiatives de réponse.

En définitive, l’amélioration du bien-être de la population par la réduction de la pauvreté, l’application

effective des textes législatifs et les transformations réelles liées à l’amélioration du socle traditionnel etculturel de la société malgache et la stabilité politique durable renforceront certainement l’évolution versl’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et protègeront sans nul doute les femmes de toutes formesde discrimination et de violence.

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660

488469 498

165

0

100

200

300

400

500

600

700

Année référence

1992

1997 2004 2008 OMD 2015

Graphique 2.1. Ratio de mortalité maternelle pour 100 000 naissancesvivantes

Sources : EDS II, 1997; EDS III, 2004; EDSMD IV,2008-2009

Année

       R     a      t       i     o

      p     o     u     r       1

       0       0

        0       0       0

 

     n     a       i     s     s     a     n     c     e     s     v

       i     v     a     n      t     e     s

Chapitre II - Objectif 5 du Millénaire pour le Développement :Améliorer la santé maternelle 

Cible 6 : Réduire de trois quarts, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité maternelle

A Madagascar, le risque pour une femme de mourir de complications qu’il est possible de traiter ou d’éviterau cours de la grossesse ou de l’accouchement, est de 1 sur 38 (EDS INSTAT, 2008-2009) ; la santématernelle reste une préoccupation majeure pour le pays car 10 femmes meurent par jour de complicationsliées à la grossesse et à l’accouchement (EDS INSTAT, 2008-2009). Pourtant, la grossesse est un état normalet physiologique qui devrait être loin des risques de décès et de séquelles pouvant anéantir la vie de la mère,son partenaire, ses enfants et sa famille. L’amélioration de la santé maternelle est ainsi une conditionpréalable essentielle du développement humain et de la réduction de la pauvreté.

L’introduction de l’audit des décès maternels dans le pays au début de l’année 2010, en commençant par les

grandes villes d’Antananarivo, Toliara, Mahajanga, Toamasina, témoigne de la volonté nationale avec lespartenaires au développement de traiter les causes profondes et évitables des décès maternels.

Ce chapitre porte ainsi sur les analyses de la santé maternelle à Madagascar sur la base des principaux voletsci-après :

•  l’évolution de la mortalité maternelle

•  l’état de la couverture des soins prénatals et de la planification familiale

•  les principales actions promues en santé maternelle

•  les principaux obstacles et contraintes

•  les défis à relever

  les recommandations.

2.1. Tendance mitigée de la mortalité maternelle, touchant plus le milieu ruralet les pauvres

A Madagascar, le ratio de mortalitématernelle reste globalement en stagnationet affiche même une légère augmentationde 2% entre 1997 et 2008, soitrespectivement 488 à 498 décès pour 100

000 naissances vivantes (Cf. Graphique2.1). Le pays se trouve ainsi loin du défide réduire d’ici 2015 la mortalitématernelle jusqu’à 165 décès pour 100000 naissances vivantes.

Toutefois, le gouvernement a intensifiéles efforts visant l’amélioration de la santématernelle et soutenus par les partenairesau développement (OMS, UNFPA, UNICEF, Banque Mondiale, BAD, USAID, JICA) ces 5 dernièresannées, notamment en matière de la promotion de la maternité sans risque et de l’intensification de laplanification familiale.

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23

47.3%

51.3%

43.9%

40

42

44

46

48

50

52

1997 2004 2008

Graphique 2.2. Proportion d'accouchements assistés pardu personnel de santé qualifié

     P    r    o    p    o    r     t     i    o    n      (     %      )

Année

Sources : EDS II, 1997; EDS III, 2004; EDSMD IV,2008-2009

2.2. Diminution sensible de l’accouchement par un personnel qualifié

Les femmes enceintes qui ont recours aux consultations prénatales et à l’accouchement assisté par unpersonnel médical qualifié peuvent éviter les décès maternels. En 2004, près de 51,3% des naissances ont eulieu en présence d’un personnel soignant qualifié (EDS INSTAT, 2004), ce qui représente une netteamélioration par rapport au taux de 47,3% en 1997 (EDS INSTAT, 1997), soit une hausse de 8,4% (Cf.Tableau 2.1).

Toutefois, l’on observe unediminution alarmante du tauxd’accouchements assistés par unpersonnel médical qualifié, qui estpassé de 51,3% (EDS; INSTAT,1997) à 43,9% entre 2004 et 2008(EDS INSTAT, 2008-2009), soit unebaisse importante de l’ordre de14,4%. La situation s’expliqueprincipalement par la répartitiongéographique inégale du personnelmédical en faveur des centresurbains, surtout en ce qui concerne lepersonnel qualifié.

En effet, le taux d’accouchement assisté par un personnel qualifié en milieu urbain a augmenté en défaveurdu milieu rural, passant respectivement de 75,6% à 81,6% contre 45,9% à 39,3% pour la période 2004-2008(EDS INSTAT, 2008-2009).

Une corrélation est établie entre le niveau des décès maternels qui reste stationnaire et les conditionsd’accouchement au regard des grandes disparités selon les milieux, les régions, le niveau d’instruction et lesconditions de vie ; en effet (EDS INSTAT, 2008-2009) :

•  la proportion de femmes du milieu rural accouchant au niveau des formations sanitaires est inférieure àcelle des femmes du milieu urbain, soit 39% contre 67% ;

•  31% des femmes de la Région d’Itasy ont accouché à la maison alors que cette proportion atteint 90%dans la Région de Vatovavy Fitovinany, ce qui explique le taux élevé de mortalité des enfants dans cetterégion par rapport à l’ensemble du pays ;

•  seules 17,7% des femmes sans instruction sont assistées par un personnel qualifié lors de leuraccouchement contre 93,9% pour les femmes ayant les niveaux d’instruction primaire et secondaire ;

•  les femmes issues des ménages les plus riches accouchent plus fréquemment dans les établissements de

santé que les autres ; 66,4% contre 17,7% chez les ménages pauvres par exemple ;

•  dans le pays, environ un accouchement sur deux s’opère avec l’assistance d’une accoucheusetraditionnelle. En milieu rural, cette proportion atteint 52% et, dans la Région de Vatovavy Fitovinany,77% des femmes enceintes accouchent avec l’assistance d’une accoucheuse traditionnelle.

2.3. Evolution prometteuse de l’accès aux soins prénatals

L’accès aux soins prénatals à Madagascar a fait un bond en avant car la proportion de femmes ayant reçu,durant leur grossesse, des soins prénatals est passé de 77% à 85% pour la période 1997-2008, soit une hausse

de 11,6% (Cf. Tableau 2.1) ; cela est essentiellement dû aux efforts entrepris dans le cadre de la maternitésans risque et de la densification de la planification familiale.

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24

180‰

150‰

148‰

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

200

1997 2004 2008

Graphique 2.3. Taux de natalité parmi les adolescents 15 à 19ans (pour 1 000 femmes)

Source : EDSMD IV. 2008-2009

     T    a    u    x      (    ‰    )

Année

Tableau 2.1. Taux de consultations prénatales

1997 2004 2008

Taux de consultations prénatales 77% 80% 86%

Pourcentage des femmes ayant reçu des soins prénatals au moinsune fois

81,9% 80,6% 90%

Pourcentage des femmes ayant reçu des soins prénatals quatre foiset plus pendant leur grossesse 39,7% 39,9% 49,3%Sources : EDS II. 1997 ; EDS II. 2003-2004; EDSMD IV. 2008-2009 

Même si dans l’ensemble le recours aux consultations prénatales connaît un progrès, des disparités existentet sont défavorables aux mères pauvres, moins instruites et résidentes des régions difficilement accessibles.En effet, les mères sans instruction, ayant un niveau primaire et pauvres ont peu accès aux soins prénatalsque les mères ayant un niveau d’instruction du secondaire et se trouvant dans le quintile le plus riche, variantrespectivement de 70% à plus de 95% (EDS INSTAT, 2008-2009). Dans les régions d’Analamanga etd’Alaotra Mangoro, presque toutes les femmes enceintes ont reçu des soins prénatals, respectivement de96% et 97% ; par contre, 65% et 69% des femmes respectivement des régions d’Androy et de Melaky en

bénéficient peu.

Le progrès de l’accès aux consultations prénatales s’accompagne aussi de l’amélioration de la fréquence desvisites prénatales et les quatre visites recommandées par l’OMS dominent par rapport aux autres 1 à 3visites. En effet, 49,3% des femmes enceintes ont effectué les quatre visites en 2008 (EDS INSTAT, 2008-2009) contre 39,7% en 1997 (EDS NSTAT, 1997), soit une importante hausse de 24,1%. Toutefois, cetteproportion est plus élevée en milieu urbain qu’en milieu rural, respectivement de 71% et 46% (EDSINSTAT, 2008-2009).

2.4. Baisse progressive de la fécondité précoce chez les adolescentes de 15 à 19

ansLe risque de souffrir ou de mourirde complications à un âge à lapremière naissance trop précoce estplus élevé chez les adolescentes.Le taux de fécondité chez lesadolescentes de 15 à 19 ans adiminué de manière progressive de17,7% entre 1997 à 2008, soit untaux respectif de 180‰ et 148‰(Cf. Graphique 2.3). Ce taux reste

à un niveau élevé, ce qui placeainsi Madagascar comme un pays àfécondité précoce.

Ces grossesses précoces ont desconséquences qui pourraient nuire,d’une part, à la santé de la jeune mère (risque de déchirures par immaturité des organes, risque de fistulegénitale, complications de l’avortement et de l’accouchement, décès maternels), et d’autre part, à sesperspectives en matière d’autonomisation et d’opportunités économique et sociale. Les jeunes filles dumilieu rural sont les plus touchées par la grossesse précoce que celles du milieu urbain ; en 2008, le taux denatalité des adolescentes est de 74 ‰ en milieu urbain et 164‰ en milieu rural (EDS INSTAT, 2008-2009).

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25

25.6% 23.6%

18.9%

0

5

10

15

20

25

30

1997 2004 2008

Graphique 2.4. Besoins non satisfaits en matière deplanification familiale

Source : EDSMD IV. 2008-2009

     P    r    o    p    o    r     t     i    o    n      (     %      )

Année

2.5. Augmentation soutenue de la prévalence contraceptive

A l’échelon national, bien de femmes et de jeunes veulent limiter ou espacer la maternité. Entre 1997 et2008, la tendance de la prévalence contraceptive a connu une augmentation importante grâce à la politiqued’intensification de la planification familiale menée dans le pays. Le taux de prévalence contraceptive parmiles femmes en union est passé de 19% en 1997, puis à 27% en 2003-2004 pour atteindre 40% en 2008-2009(EDS INSTAT, 2008-2009). Parallèlement, le taux brut de natalité a diminué de 42,3‰ en 1997 (EDS;

INSTAT, 1997) à 33,4‰ en 2008 (EDS INSTAT, 2008-2009).

Les différences de prévalence contraceptive sont importantes selon les milieux de résidence, soit 37% enmilieu rural contre 54% en milieu urbain en 2008 (EDS INSTAT, 2008-2009).

Pour les méthodes modernes, leur taux d’utilisation est passé de 10% en 1997, puis à 18% en 2004 pouratteindre 29% en 2008 (EDS INSTAT, 2008-2009).

Tableau 2.2. Taux de prévalence contraceptive pour les méthodes quelconques et taux d’utilisation desméthodes modernes

1997 2004 2008

Taux de prévalence contraceptive 19% 27% 40%

Taux d’ut ilisation des méthodes modernes 10% 18% 29%Source : EDSMD IV. 2008-2009 

Corrélativement, les besoins non-satisfaits en matière de planificationfamiliale20 parmi les femmes en uniondiminuent progressivement, passant

de 25,6% en 1997 à 14,9% en 2008.Cette tendance positive est surtoutfavorisée par l’universalisation dessites PF accompagnée de ladisponibilité des supports decommunication et de produits auxniveaux de toutes les formationssanitaires publiques.

La réalisation de l’OMD 5 exige quetoutes les femmes et tous les hommesbénéficient d’un accès à des choix

contraceptifs abordables et acceptables à travers des services de qualité. Toutefois, l’écart entre le désir decontraception et l’accès aux méthodes reflète encore des inégalités selon les milieux et les régions.

20 Proportion de femmes en union, non utilisatrices de la contraception alors qu’elles ont déclaré ne plus vouloir d'enfants (limiter les naissances)ou ont déclaré vouloir attendre deux ans ou plus avant la naissance de l'enfant suivant (espacer les naissances)

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26

2.6. Avancée notable en matière de politique, planification et programmationdans le domaine de la santé maternelle

Depuis la Réunion du Groupe de Travail Régional sur la Santé de la Reproduction en 2003, l’engagement dupays a conduit à l’élaboration d’une Feuille de Route pour la période 2005-2015 visant la réduction de lamortalité maternelle et néonatale.

A partir de l’année 2005, plusieurs instruments de planification et de mise en œuvre ont été développés,notamment la Politique Nationale de Santé en 2005, le Plan de Développement du Secteur Santé 2007-2011,le Plan Sectoriel en Planning Familial 2007-2012 ainsi que le Plan Stratégique de Sécurisation des produitsde Santé de la Reproduction 2008-2012, qui répondent aussi aux résolutions des agendas internationaux etnationaux, notamment de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD), de laConférence de Beijing et de la souscription aux Objectifs du Millénaire pour le Développement, duDocument de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP) et du Madagascar Action Plan (MAP) quipriorisent la santé de la mère et de l’enfant.

A Madagascar, la santé de la mère et de l’enfant dispose de l’appui conséquent des divers partenaires

techniques et financiers

21

issus des coopérations bi et multilatérales ainsi que des ONG. Ainsi, pour assurer lacoordination des différentes interventions des partenaires dans le cadre de la santé de reproduction 22, leMinistère en charge de la Santé a créé spécialement une Direction du Partenariat. C’est ainsi que l’Etat avecles appuis des partenaires au développement ont mené des actions autour des axes stratégiques majeurs de laFeuille de Route, notamment par :  le renforcement du cadre politique de la santé de la mère et de l’enfant  l’amélioration de la qualité des services des soins maternels et néonataux  l’amélioration de la santé reproductive des jeunes  l’intensification du planning familial  le renforcement de capacités en soins obstétricaux néonataux d’urgence (SONU)  le renforcement du système de référence sur place  l’amélioration de la communication sur les soins maternels et néonataux  l’amélioration des pratiques communautaires des soins des mères et du nouveau-né à domicile.

Quelques résultats et acquis ont été obtenus parmi les activités réalisées, entre autres :

-  la coordination des interventions dans le cadre de la santé reproductive-  la disponibilité du document sur les normes et procédures en santé de la reproduction en 2006-  l’institutionnalisation pour deux fois par an de la Semaine de la Santé de la Mère et de l’Enfant

depuis 2006-  la gratuité et la sécurisation des produits contraceptifs depuis 2007 (le taux de couverture

contraceptive est passé de 10% en 1997 à 29,2% en 2008)-  la gratuité des opérations césariennes depuis 2007-  la distribution gratuite des kits individuels d’accouchement (environ 515 301 kits en 2009)-  la dotation de kits pour laparo-césarienne, équipements/matériels/médicaments SONU aux

formations sanitaires, touchant aussi les régions (121 Aspiration Manuelle Intra-utérine, 121ventouses en 2008)

-  la formation des agents de santé en SONU (333 formés pour la période 2007-2010) et en SONUB(257 agents de santé formés en 2007-2009)

-  la formation des médecins généralistes en chirurgie essentielle, chirurgie d’urgence obstétricale etdes infirmiers anesthésistes en anesthésie obstétricale

-  la mise en œuvre du Programme d’accès universel en SONU à travers le Système du Tiers payantdes urgences obstétricales

21 OMS, UNFPA, UNICEF, Banque Mondiale, USAID, BAD, Population Services International, AFS, JICA. Madagascar faisant partie aussi

l’International Health Partenship depuis 200722 A Madagascar, les interventions dans le domaine de la santé maternelle et infantile étant coordonnées au niveau du comité de la santé dereproduction, sous l’égide du ministère de la santé, avec le groupe H4 élargi des partenaires au développement. Au départ, le groupe H4 (HealthFour) étant composé de l’OMS, la Banque Mondiale, l’UNFPA et l’UNICEF. En 2010 ce groupe étant élargi aux autres partenaires, entre autresUSAID, AFD, JICA, etc.

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27

Encadré 3

Une stratégie « Répondre aux besoins en planificatio n familiale » peut réduire la croiss ance démogr aphiqueet rendre les OMDs plus accessibl e pour Madagascar 

Madagascar a besoin de plus de 10 ans pour répondre à tous les besoins non satisfaits en planification familiale (PF)qui peut aider le pays à réduire notablement les coût de cinq OMDs, notamment : (i) assurer l’éducation primaire pour tous, (ii) réduire la mortalité infantile, (iii) améliorer la santé maternelle, (iv) assurer un environnement durable, (v)combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies.

Par exemple, répondre au besoin non satisfait en PF aurait pour résultat un nombre moins important d’enfants ayantbesoin d’éducation, et donc, des coûts plus bas pour l’éducation pour tous. Les économies cumulées du secteur del’éducation d’ici 2015 seraient ainsi $20,1 million.

En plus des économies de coûts réalisées en répondant aux besoins non satisfaits, l’utilisation accrue des servicesde PF peut contribuer directement aux buts des OMDs de réduire la mortalité infantile et d’améliorer la santématernelle ; la planification familiale aide à réduire le nombre de grossesses à haut risque qui résultent en forts tauxde maladie et mortalité de la mère et l’enfant.

En répondant aux besoins non satisfaits en PF à Madagascar, on pourrait escompter une baisse de 2 918 morts

maternelles et 185 960 morts infantiles d’ici l’échéance de 2015.

Source : Atteindre les OMDs : la contribution de la planification. Etude basée sur EDS 2004 – Cas Madagascar. USAID. Juillet2009

-  la mise en œuvre du Programme Investir pour les sages-femmes et les professionnels assistants àl’accouchement

-  la mise en place d’un réseau de communication dans les formations sanitaires CHD et CSB (dotation deRadios BLU)

-  la mise en œuvre du Programme « Investir pour les sages-femmes et les professionnels assistants àl’accouchement »

-  la réalisation d’études pertinentes spécifiques en matière de santé maternelle qui permettent de cibler et

prioriser les actions à entreprendre23

Certes, des actions conséquentes sont menées mais les résultats ne sont pas suffisamment tangibles au regarddes indicateurs de mortalité maternelle. Le pays reste confronté à la lenteur de la diminution des décèsmaternels, à l’importance de la fécondité précoce chez les adolescentes et à la demande en PF non encoresatisfaite. De plus, il reste beaucoup à faire en matière d’amélioration de la prise en charge car la majoritédes formations sanitaires ne répondent pas encore aux normes requises.

2.7. Principaux facteurs limitant l’amélioration de la santé maternelle

A Madagascar, plusieurs contraintes et obstacles persistent et aggravent les décès maternels. Il existe d’abordl’insuffisance de la prise en charge des complications de la grossesse et de l’accouchement lié au retard àreconnaitre la complication et prendre de décision de rejoindre le centre de santé (manque de connaissance

des complications, peu d’implication des hommes, faible statut des femmes, barrières socio-culturelles), auretard pour arriver jusqu’aux services de santé (enclavement, faiblesse de moyens de transport, moyenfinancier très limité) et au retard pour recevoir les soins obstétricaux d’urgence (non disponibilité desservices de santé de qualité, faible compétence des agents de santé en SONU). De plus, l’on relève aussil’insuffisance des informations sur les causes des décès maternels dans le pays.

23 Entre autres : « Prévention de la Transmission du VIH/SIDA de la Mère à l’Enfant : Recherche qualitative sur les connaissances, attitudes etpratiques ». 2005 ; « Analyse de la situation de base sur l’ampleur et les impacts des fistules obstétricales ». 2007 ; « Evaluation du système deréférence ainsi que des structures de prise en charge des urgences obstétricales et néonatales ». 2007 ; « Evaluation des besoins en matièresde SONU » 2009 ; « Principaux facteurs à l’origine des décès maternels et néonatals dans les formations sanitaires ». 2009 ; « EDSMD IV 2008-2009 »

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Ensuite, les déficits en nombre, compétences et gestion des formations sanitaires en matière de soinsobstétricaux et néonatals d’urgence (FS SONU) dans le pays limitent beaucoup la prise en charge de cessoins, notamment, en ce qui concerne la disponibilité et l’utilisation de sulfate de magnésie 24, de matériels deréanimation du nouveau-né, du niveau de compétence des personnels de santé en activité en matière deSONU, etc.

Par ailleurs, l’insuffisance des ressources budgétaires allouées au secteur santé entrave pour beaucoup la

mise en œuvre des actions. En effet, l’évolution du budget de la santé est relativement faible par rapport aubudget national, même si l’aide allouée au secteur de la santé a augmenté au fil des années 25. Avec 11, 9dollars US par habitant par an, le montant total des dépenses de santé reste encore loin des 34 dollars US parhabitant recommandés par l’OMS26.

En dépit de la pertinence des instruments de planification dans l’amélioration de la santé maternelle, certainsfacteurs entravent les actions entreprises et en réduisent les succès. L’on note la faiblesse d’une coordinationréelle et efficace des interventions conduites par le Ministère de la Santé Publique, la difficulté de satisfaireles besoins de prise en charge des complications liées à la grossesse et à l’accouchement du fait del’insuffisance en quantité et qualité des SONU27, l’insuffisance et la répartition inégale des gynécologues-obstétriciens, des médecins généralistes, des infirmiers et des sages-femmes, l’existence des infrastructuresne respectant pas les normes sanitaires (éloignement, adduction d’eau potable et électricité), surtout aux

niveaux des CSB.

Par ailleurs, les chocs internes et externes que subit le pays engendrent aussi des risques d’augmentationpotentielle de la mortalité maternelle dans le pays et la perte des acquis. En effet, les acquis dans l’accès àl’accouchement assisté par un personnel soignant qualifié, aux soins prénatals et à la planification familialerisquent de se ralentir, à cause des effets de la crise politique actuelle, entre autres la diminution du budget dela santé due à l’insuffisance du budget de l’Etat, à la suspension des différentes aides extérieures et à ladégradation de la situation économique qui appauvrit davantage la population.

Enfin, l’absence de stratégie efficace face aux conséquences à la fois de la crise financière mondiale (entreautres, la hausse des denrées alimentaires, le renchérissement des prix des produits importés, la baisse accruedes aides publiques au développement) et du changement climatique au niveau mondial et national

(sècheresse dans le Sud, intensité des cyclones dans l’Est, inondation dans plusieurs régions du pays,recrudescence du fléau acridien), rendant ainsi les zones rurales plus pauvres et enclavées, réduit la chancedes femmes enceintes d’avoir une alimentation équilibrée, d’accéder aux soins prénatals et être assistées parun personnel médical qualifié lors de l’accouchement. 

2.8. Principaux défis à relever

Si la tendance actuelle de l’évolution du taux de mortalité maternelle se maintient par les effets convergentsde la pesanteur politique et du peu de ressources affectées, la cible 5A qui prévoit de réduire de trois quartsentre 1997 et 2015 le taux de mortalité maternelle sera un objectif trop ambitieux et difficile à atteindre (Cf.

Tableau 2.3).

24 Malgré la dotation en sulfate de magnésie par l’UNFPA depuis 2007, sa disponibilité reste faible (seulement dans 11,5% de FS enquêtées) àcause de l’insuffisance de stock, et son utilisation n’est pas effective due à la non-maitrise de la prescription et des risques après prise. Source :EBSONU. VPMSP/UNFPA. Mars 2010

25 Part du budget santé par rapport au budget national de l’État ayant diminué de 9,7 % à 7,2 % de 2001 à 2006. Elle est restée au même niveaude 2003 à 2006, aux alentours de 7 %. Et, l’aide allouée au secteur santé étant passée de 71 215 millions d’ariary à 166 166 203 millions d’ariaryde 2002 à 2006. Sources : Revue de dépenses publiques de santé. MEFB, CDMT. Mai 2007

26Norme recommandée par la Commission « Macro-économie et santé » pour financer les soins essentiels de santé et le VIH et le sida27 Madagascar disposant seulement 22 FS offrant de SONU, soit 0,5 FS SONUC et 0,1 FS SONUB pour 500 000 habitants, équivalent à un écart172 structures SONU dont 20 FS SONUC pour l’ensemble du pays. La norme OMS étant 5 FS SONU pour 500 000 habitants avec au moins uneFS SONUC. Source : Evaluation des besoins en matière de soins obstétricaux et néonatals d’urgence à Madagascar. Vice-Primature Chargéede la Santé Publique/UNFPA. Mars 2010

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Tableau 2.3. Degré de réalisation de l’OMD 5

CibleSituation de réalisation

Degré d’atteinte del’objectif en 2015Indicateur 1997 2004 2008

OMD2015

Objectif 5 : Améliorer la santé maternelle Invraisemblablement 

Cible 5.A : Réduirede trois quarts,entre 1990 et 2015,le taux de mortalitématernelle

Ratio de mortalité maternelle pour 100 000 naissances vivantes 488 469 498 165

Proportion d'accouchements assistés par du personnel de santé qualifié

47.3% 51.3% 43.9%

Cible 5.A : Atteindred’ici 2015, l’accèsuniversel à la santéprocréative

Taux de prévalence contraceptive 19% 27% 40%Taux d’utilisation des méthodescontraceptives modernes

10% 18% 29%

Taux de natalité parmi les adolescents 15à 19 ans pour 1 000 femmes

180 150 148

Pourcentage de femmes ayant reçu dessoins prénataux au moins une fois

81.9% 80.6% 90%

Pourcentage de femmes ayant reçu dessoins prénataux quatre fois et pluspendant leur grossesse

39.7% 39.9% 49.3%

Besoins non satisfaits en matière deplanification familiale

25.6% 23.6% 18.9%

Eu égard à l’immense effort à déployer nécessitant une conjugaison de politique appropriée, de conditionsfavorables au niveau des communautés, de l’engagement permanent de la coopération internationale, il serasans nul doute difficile pour le pays de réduire le taux de mortalité maternelle jusqu’à 165 pour 100 000naissances vivantes28 d’ici 2015. Atteindre cet objectif constitue un réel défi pour Madagascar.

Les enjeux que le pays doit faire face sont nombreux et diversifiés car la réussite de la réduction de lamortalité maternelle exige des services de santé maternelle de bonne qualité qui soient davantage accessibleset mieux utilisés. Face à cela, les principaux défis auxquels le pays s’est assigné sont (Ministère de la SantéPublique, 2007) :  la réduction du taux de mortalité maternelle à 273 pour 100 000 naissances vivantes  l’augmentation jusqu’à 50% du taux d’accouchement assistés par un personnel de santé qualifié  l’offre de soins maternels et néonatals accessibles et de qualité à tous les niveaux du système de santé

dans 70% des structures sanitaires  le maintien de l’augmentation de 2 points par an du taux de la prévalence contraceptive.

Face à ces défis, une ferme volonté politique et une meilleure coordination des interventions constituent lesfondamentaux de l’efficacité des actions pouvant apporter des résultats tangibles sur l’amélioration de la

santé maternelle, en passant par l’universalisation des soins de santé génésique. Dans ce cadre, lesrecommandations proposées ci-après pourront orienter les actions à entreprendre.

2.9. Recommandations

Dans les perspectives d’offrir des services de santé maternelle et génésique plus accessibles et mieux utiliséspour accélérer la réduction de la mortalité maternelle, des recommandations sont formulées. Il importe detoucher davantage les groupes vulnérables et les zones rurales et enclavées de certaines régions critiques(entre autres, les régions du Sud, Est et Sud-Est du pays). Les propositions de recommandations portent surles principaux volets et actions suivants :

28Le taux de mortalité maternelle ayant été de 660 pour 100 000 naissance vivantes en 1992, année de référence. Source : EDS 1992  

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•  Affirmer davantage la volonté politique de renverser la tendance du taux de mortalité maternelle et leleadership du Ministère de la Santé Publique à tous les niveaux dans l’appropriation, l’alignement etl’harmonisation des actions liées à la santé reproductive et maternelle, assurant l’optimisation desressources financières pour le financement suffisant des interventions et les programmes.

•  Mettre en place un mécanisme pérenne de réduction du coût de prestations de l’accouchement et del’opération césarienne afin de renforcer l’accès des femmes enceintes, pauvres et vulnérables à

l’accouchement assisté par un personnel qualifié.

•  Renforcer l’offre de SONU à travers la formation des agents de santé et la mise à disposition desmatériels et équipements suffisants.

•  Renforcer l’approche communautaire à travers le recrutement et la formation des agentscommunautaires qui vont mener des activités d’information et de sensibilisation sur l’utilisation desservices de soins prénatals et assister les femmes enceintes, les accouchées et les enfants de moins de 5ans, surtout dans les régions d’Androy, Atsimo-Andrefana, Atsimo-Atsinanana, Melaky, Menabe etVatovavy Fitovinany.

•  Renforcer le partenariat public-privé dans le cadre des activités de santé reproductive, d’information etsensibilisation sur la santé maternelle et infantile.

•  Renforcer davantage les services de planification familiale, en priorisant les zones enclavées et rurales.

•  Appliquer les mesures d’incitation liées aux conditions de travail favorisant le redéploiement dupersonnel médical qualifié dans les zones rurales et enclavées (logement, adduction d’eau, plan decarrière, salaires, indemnités, primes).

•  Réviser et réorganiser la répartition des médecins et paramédicaux, surtout les sages-femmes etinfirmières, et assurer la disponibilité des accoucheurs qualifiés 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 auxniveaux des CSB.

•  Faire le suivi périodique de l’application des normes, protocoles et standards en matière de santématernelle et néonatale ainsi que l’audit des décès maternels afin d’obtenir des indications sur lesmoyens pratiques d’éviter et de traiter le problème de manière pérenne.

•  Procéder à une analyse continue des informations sur les risques et facteurs liés aux décès maternels etnéonataux aux niveaux national et régional.

•  Améliorer les moyens de transport et les cases d’hébergement pour les accompagnants au niveau desformations sanitaires.

En définitive, faire baisser davantage les taux de mortalité maternelle et de fécondité chez les adolescentes,en particulier en milieu rural, exige des ressources supplémentaires. Madagascar devra ainsi déployerbeaucoup d’efforts pour atteindre l’objectif adopté par les chefs d’Etat et de Gouvernement d’allouer 15% deleur budget annuel à l’amélioration du secteur de la santé, touchant aussi la santé maternelle29.

29Déclaration du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’OUA sur le VIH, la tuberculose et autres maladies à Abuja en avril 2001

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CONCLUSION

Le présent rapport décennal met en évidence les résultats et les progrès obtenus par Madagascar danscertains domaines de l’égalité des sexes et des services de santé génésique, par rapport à l’OMD 3« promouvoir l’égalité des sexes dans l’enseignement primaire et l’autonomisation des femmes » et l’OMD 5

« Améliorer la santé maternelle ». Les contributions des partenaires au développement pour appuyer le paysont consolidé l’accès à l’éducation pour les filles, aux soins prénatals et aux informations et aux services deplanning familial.

Le pays reste confronté aux préoccupations majeures relatives à la faible participation des femmes à la viepolitique et économique, à la violence à l’égard des femmes et au faible accès des femmes du milieu rural etdes femmes vulnérables aux services de soins prénatals, aux informations et produits contraceptifs. Investirdans la planification familiale contribuera sans nul doute à accélérer l’atteinte de certains OMD, notammentdans les domaines de l’éducation, la santé infantile, la santé maternelle, le VIH/SIDA, le paludisme etd’autres maladies ainsi que l’environnement durable.

Madagascar a besoin d’une stabilité politique et institutionnelle durable, de reconfirmer sa volonté politique

en allouant des ressources adéquates aux priorités nationales conformément à son adhésion aux OMD ainsique de remobiliser ses partenaires au développement en exploitant au mieux les différents plans sectorielsexistants qui fournissent déjà des indications sur les actions prioritaires à entreprendre.

En ce qui concerne le suivi-évaluation, une amélioration est constatée en terme de disponibilité des donnéespermettant de suivre les indicateurs pour les OMD 3 et 5 mais des efforts doivent être poursuivis pourintégrer la dimension genre dans les systèmes statistiques nationaux.

En définitive, l’environnement dans lequel évolue le système de suivi des OMD 3 et 5 est relativementmoyen et l’opérationnalisation effective du Système National Intégré de Suivi-Evaluation (SNISE) devientune priorité pour renforcer les systèmes actuels et gagner en qualité.

Plusieurs recommandations sont proposées dans le cadre de ce rapport et elles sont de nature à susciter desquestionnements pour faire avancer les réflexions et les actions visant à atteindre les OMD 3 et 5 àMadagascar.

***

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ANNEXE 1 : SUIVI DES INDICATEURS DES OBJECTIFS 3 ET 5 DU MILLENAIRE POUR LE

DEVELOPPEMENT

Cible

Base de données

SourceIndicateur  Annéeréférence1992

1999 2004 2008 OMD2015

Objectif 3 : Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes

Cible 3.A - Éliminer les disparités entreles sexes dans lesenseignementsprimaire etsecondaire d’ici à2005, si possible, età tous les niveauxde l’enseignement

en 2015 au plustard

Taux brut de scolarisationdes filles dansl’enseignement primaire

106.7% 116.9% 128.8% MEN, nos proprescalculs

Indice de parité entre lessexes dans l’enseignementprimaire

0.96 0,95 0,97 1 MEN, nos proprescalculs

Proportion des filles dans leprimaire

49% 49.3% 49.2% 50% MEN, nos proprescalculs

Proportion des filles dans

l'enseignement secondaire

49.5% 49.7% 48.9% 50% MEN

Proportion des filles dansl'enseignement supérieur 

45.8% 47.2% 47.2% 50% Service Statistique.EnseignementSupérieur 

Taux d'alphabétisation desfemmes de 15 ans et plus

50.3%(2001)

55.5% 59.3%(2005)

INSTAT/EPM 2005

Proportion des femmessalariées dans le secteur non-agricole

10.7% 10.9%(2005)

INSTAT/EPM 2005

Proportion des femmesdéputées

5.6% 6.3% 9.4% Assemblée Nationale

Proportion des femmessénatrices

15.6% 15.2% Sénat

Proportion des femmesparlementaires

5.6% 9.6% 10.6% AssembléeNationale/Sénat

Objectif 5 : Amélio rer la santé maternelle

Cible 5.A : Réduirede trois quarts,entre 1990 et 2015,le taux de mortalitématernelle

Ratio de mortalité maternellepour 100 000 naissancesvivantes

660488

(1997)469 498 165

ENDS I/1992, EDSII/1997, EDS III/2004,EDSMD IV/2009

Proportion d'accouchementsassistés par du personnel desanté qualifié

45%47.3%(1997)

51.3% 43.9%ENDS I/1992, EDSII/1997, EDS III/2004,EDSMD IV/2009

Cible 5.A :Atteindre d’ici 2015,l’accès universel àla santé procréative

Taux de prévalencecontraceptive

16.7%19%

(1997)27% 40%

ENDS I/1992, EDSMDIV/2009

Taux d’utilisation desméthodes contraceptivesmodernes

5.1%10%

(1997)18% 29%

ENDS I/1992, EDSII/1997, EDS III/2004,EDSMD IV/2009

Taux de natalité parmi lesadolescents 15 à 19 ans pour 1 000 femmes

157 180(1997)

150 148ENDS I/1992, EDSII/1997, EDS III/2004,EDSMD IV/2009

Pourcentage de femmesayant reçu des soinsprénataux au moins une fois

78.2%81.9%(1997)

80.6% 90%EDS II/1997, EDSIII/2004, EDSMDIV/2009

Pourcentage de femmesayant reçu des soinsprénataux quatre fois et pluspendant leur grossesse

42.9%39.7%(1997)

39.9% 49.3%

ENDS I/1992, EDSII/1997, EDS III/2004,EDSMD IV/2009

Besoins non satisfaits enmatière de planificationfamiliale

34.6%25.6%

(1997)23.6% 18.9%

ENDS I/1992, EDSII/1997, EDS III/2004,EDSMD IV/2009

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ANNEXE 2 : GLOSSAIRE

-  Besoins non satisfaits en matière de planification familiale 

C’est la proportion de femmes en union, non utilisatrices de la contraception alors qu’elles ont déclaré

ne plus vouloir d'enfants (limiter les naissances) ou ont déclaré vouloir attendre deux ans ou plus avantla naissance de l'enfant suivant (espacer les naissances).

-  Formations Sanitaires (FS) SONU de Base (SONUB) et FS SONU Complets (SONUC) :

Les FS SONU sont constituées par une FS SONU de Base (SONUB) et FS SONUC. Une FS est classéeSONUB si elle offre les sept fonctions essentielles suivantes : administration d’antibiotique par voieparentérale, administration d’anticonvulsivants par voie parentérale, administration d’utérotoniques parvoie parentérale, délivrance manuelle du placenta, évacuation des produits résiduels ou débrisplacentaires, accouchement par voie basse assistée par ventouse ou forceps, réanimation du nouveau-néavec le ballon et masque. Une FS est classée SONUC si elle offre en plus de ces sept fonctions

essentielles l’opération césarienne et la transfusion sanguine.

-  Indice de parité entre les sexes (IPS)

Rapport entre la valeur correspondant au sexe féminin et celle correspondant au sexe masculin pour unindicateur donné. L’IPS permet de mesurer les progrès accomplis sur la voie de la parité entre les sexesen matière de scolarisation et/ou d’opportunités d’apprentissage disponibles aux individus de sexeféminin par comparaison avec les individus de sexe masculin. Il est également révélateur du degré durenforcement du statut de la femme dans la société.

-  Pourcentage de femmes ayant reçu des soins prénataux au moins une fois pendant leur grossesse

C’est la proportion des femmes de 15-49 ans qui ont eu une naissance vivante au cours des cinq annéesayant précédé l'enquête et qui ont consulté au moins une fois un professionnel de santé pendant sagrossesse.

-  Pourcentage de femmes ayant reçu des soins prénataux quatre fois et plus pendant leur grossesse (normerecommandée par l’OMS)

C’est la proportion des femmes de 15-49 ans qui ont eu une naissance vivante au cours des cinq annéesayant précédé l'enquête et qui ont consulté quatre fois et plus un professionnel de santé pendant sagrossesse.

-  Taux d'accouchements assistés par du personnel de santé qualifié (en %)

Proportion des naissances vivantes, survenues au cours d’une période ayant précédé l'enquête, assistéespar un professionnel de santé (par un médecin ou un paramédical).

-  Taux d’alphabétisation (%)

Un individu est classé alphabète si : (i) il sait lire, écrire et faire un petit calcul, ou (ii) s’il fréquentel’école, il a atteint au moins la troisième année du primaire (INSTAT/EPM).

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Le taux d'alphabétisme des adultes est défini comme le pourcentage de la population de 15 ans et plusqui répond à l’un des critères cités ci-dessus. C’est le rapport entre le nombre d’alphabètes et lapopulation d’un groupe d’âge correspondant.

-  Taux Brut de Scolarisation (TBS)

Pour une année donnée, le Taux Brut de Scolarisation d’un niveau d’enseignement est le rapport entrede l’effectif d’enfants scolarisés et la population d’âge scolaire correspondant.  Il permet de mesurer lacapacité d’accueil du système éducatif et décrit ainsi dans quelle mesure le pays est capable d’accueillirdans ses écoles le nombre d’élèves qu’il devrait pouvoir scolariser compte tenu du contextedémographique. Par exemple, pour le niveau primaire, le TBS des filles se calcule ainsi : TBS Fille(primaire) = [ Effectif des filles du primaire]/[Population fille de 6 à 10 ans].

-  Taux de fécondité des adolescentes (pour 1 000 femmes) ou Taux de natalité parmi les adolescents 15 à19 ans)

C’est le taux de naissances vivantes parmi les adolescentes de 15 à 19 ans.

-  Taux de mortalité maternelle (pour 100 000 naissances vivantes ou en‰)

C’est le taux de mortalité pour cause maternelle de femmes en âge de procréer (15 à 49 ans) rapporté auTaux Global de Fécondité Générale. Pour marquer la différence avec le taux de mortalité par causematernelle, le taux de mortalité maternelle est souvent appelé « ration de mortalité maternelle ».

Le Taux Global de Fécondité est le nombre annuel moyen de naissances vivantes dans la population desfemmes en âge de procréer.

-  Taux de prévalence contraceptive (en %)

Proportion de femmes de 15-49 ans, actuellement en union et sexuellement actives qui ont déjà utiliséune méthode contraceptive. On peut évaluer pour ce taux l’utilisation de méthodes modernes ou den’importe quelle méthode (ou méthode quelconque de contraception). C’est de cette dernière qu’onconsidère pour l’OMD. L’utilisation de contraception par les femmes non-en-union même sexuellementactive n’est pas considérée.

-  Taux de redoublement (%)

C’est la proportion d’élèves qui ont fréquenté la même année d'étude durant deux années scolairessuccessives.