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FOCUS SUR UNE FIN DANNÉE PARTICULIÈRE La première étape, c’était le 18 mai (retour par petits effectifs des élèves). La deuxième étape, c’était le 22 juin (retour de tous les élèves). La dernière étape, c’était le 4 juillet (fin de l’an- née scolaire). Ce dernier numéro du « Dedans du dehors » vous propose des textes, des images, des points de vue, des sensations, mélangeant, masques, gel hydro alcoolique, zones de re- groupement distancié, marquages au sols, pique-nique dans le self ou la cour et émotions de fin d’année. Bref un dernier album en image et photos pour clore cette année spéciale. Colombe, élève de 6ème, a réalisé tous les interviews de ce numéro bilan. Mme Guérin, CPE Journal d’informations du collège Pré Bénit pendant le confinement et le déconfinement, Numéro 5, LE 18 MAI HAUT LES MASQUES Tiens, j’ai un bus pour moi toute seule. Où sont les autres ? J’ai bien compris qu’il fallait maintenir la dis- tance physique, mais à ce point ? Ou alors, ils ont tous oublié qu’il fallait se lever un peu plus tôt que d’habitude et ils dorment encore ? Ensuite, concours du plus beau masque avec le prof de maths. Je gagne largement : Mon masque a été confectionné par ma voisine couturière avec un tissu que j’avais choisi. Celui du professeur est le masque fourni par la région, d’après mes parents, ça gratte et ça tient chaud. En rentrant, je demande à mon frère : « Qu’as-tu fait à l’école aujourd’hui ? » Il me répond : « Je me suis lavé les mains. Douze fois je crois. » et ajoute : « Ah oui, on a aussi proposé à la maîtresse d’avoir deux masques, un qui sourit et un en colère, pour savoir ce qu’elle pense. » Bonne idée ! Je vais suggérer ça à mon prof principal ! Mais ce qui compte, finalement, c’est de voir à nou- veau d’autres êtres humains. Même masqués, même à un mètre, je suis heureuse de revoir tous ceux qui sont revenus au collège. Colombe, élève de 6ème Semaine du 18 mai, l’Assistante Sociale, Mme Nicolle rencontre les élèves de retour au collège pour un « débriefing » du confinement.

FOCUS SUR UNE FIN D ANNÉE...Journal d’informations du collège Pré Bénit pendant le confinement et le déconfinement, Numéro 5, E 18 MAI HAUT LES MASQUES Tiens, j’ai un bus

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FOCUS SUR

UNE FIN D’ANNÉE PARTICULIÈRE

La première étape, c’était le 18 mai (retour par petits effectifs des élèves). La deuxième étape, c’était le 22 juin (retour de tous les élèves). La dernière étape, c’était le 4 juillet (fin de l’an-née scolaire). Ce dernier numéro du « Dedans du dehors » vous propose des textes, des images, des points de vue, des sensations, mélangeant, masques, gel hydro alcoolique, zones de re-groupement distancié, marquages au sols, pique-nique dans le self ou la cour et émotions de fin d’année. Bref un dernier album en image et photos pour clore cette année spéciale. Colombe, élève de 6ème, a réalisé tous les interviews de ce numéro bilan.

Mme Guérin, CPE

Journal d’informations du collège Pré Bénit pendant le confinement et le déconfinement, Numéro 5,

LE 18 MAI

HAUT LES MASQUES Tiens, j’ai un bus pour moi toute seule. Où sont les autres ? J’ai bien compris qu’il fallait maintenir la dis-tance physique, mais à ce point ? Ou alors, ils ont tous oublié qu’il fallait se lever un peu plus tôt que d’habitude et ils dorment encore ? Ensuite, concours du plus beau masque avec le prof de maths. Je gagne largement : Mon masque a été confectionné par ma voisine couturière avec un tissu que j’avais choisi. Celui du professeur est le masque fourni par la région, d’après mes parents, ça gratte et ça tient chaud. En rentrant, je demande à mon frère : « Qu’as-tu fait à l’école aujourd’hui ? » Il me répond : « Je me suis lavé les mains. Douze fois je crois. » et ajoute : « Ah oui, on a aussi proposé à la maîtresse d’avoir deux masques, un qui sourit et un en colère, pour savoir ce qu’elle pense. » Bonne idée ! Je vais suggérer ça à mon prof principal ! Mais ce qui compte, finalement, c’est de voir à nou-veau d’autres êtres humains. Même masqués, même à un mètre, je suis heureuse de revoir tous ceux qui sont revenus au collège.

Colombe, élève de 6ème

Semaine du 18 mai, l’Assistante Sociale, Mme Nicolle rencontre les élèves de retour au collège pour un « débriefing » du confinement.

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DES ÉLÈVES STRESSÉS … INTERVIEWS DE

6ÈMES DE RETOUR LE 18 MAI

Laura, a un frère jumeau et

a fait confiance à l’établissement !

Comment as-tu vécu le premier jour au « nouveau » collège ? Tes premières impressions ? Laura : Je voulais faire demi-tour (rires !). J’ai eu peur mais je me suis sentie en sécurité en voyant toutes les nou-velles mesures. Que penses-tu du fait d’être toujours avec les mêmes personnes ? Laura : C’est assez pénible. J’ai un frère jumeau et on est déjà tout le temps ensemble, donc là c’est encore pire ! Est-ce que tu voulais retourner au collège ? Laura (immédiatement) : Oui. Je voulais voir mes amis et je préfère travailler avec le prof en vrai !

Bléona voulait revenir au collège !

Quelle est la première émotion que tu as ressentie en entrant toi aussi dans ce « nouveau » collège ? Bléona : Du stress et de la peur... Mais j’ai tout de suite pensé que ça irait en voyant les mesures de sécurité. Et la vie confinée à la maison ? Bléona : C’était plutôt bien. J’ai pu faire des choses en fa-mille. Mais je n’en pouvais plus de mon frère (Rires ! Tu n’es pas la seule !). Et c’était compliqué les cours pour moi. Est-ce que tu voulais revenir au collège ? Bléona : Oui ! Mes amis et les devoirs me manquaient !

Nolan, était stressé mais a été rassuré ! Quelle émotion as-tu ressentie en premier en décou-vrant le « nouveau » collège ? Nolan : De l’appréhension et de la peur. J’étais face à l’inconnu et ça me perturbait. Tes principales difficultés pour travailler à distance : Nolan : La connexion à l’ENT et mon organisation. As-tu choisi de revenir ?

Nolan : Non, pas au début. Mais maintenant que je sais comment

cela fonctionne, je suis content d’être venu !

DES PROFS PERTURBÉS MAIS AVISÉS,

LE 18 MAI DE 3 ENSEIGNANTS...

Comment avez-vous réussi à faire le lien entre votre travail de professeur et votre vie familiale confinée ? M. Carrière : Pas de problème particulier, la transition fut fluide. Ma compagne et moi nous avons créé une salle de travail faisant office de bureau chez nous, afin de séparer vie profes-sionnelle et vie familiale. Ça évite de voir des documents de travail traîner au milieu du salon le soir ou le weekend ! Par ailleurs, plus per-sonnellement, le confinement m'aura évité les longs aller/retour quotidiens en train Grenoble-Bourgoin ce qui est appréciable. Mme Thulard : Nous sommes tous les deux enseignants : le challenge a donc plutôt consis-té à arrêter de travailler au bout d’un moment ! On trouve toujours des choses à faire, complé-ter, améliorer… Il a fallu faire attention, en s'im-posant des horaires et des pauses, à ce que la maison reste un lieu de vie et de repos et non seulement un bureau ! Mme Padre : La première semaine a été très compliquée. Je faisais tout en même temps en m'interrompant sans cesse (pas très efficace tout ça !) : aide de mes filles pour leurs devoirs [c’est dur les cours de physique de première ! :( ] , mise en ligne des cours pour les collé-giens, répondre aux très nombreux messages que nous avons reçus. Chaque soir, j'avais l'impression que les idées continuaient à tour-ner à 200 à l'heure dans ma tête en me rappe-lant tout ce qu'il me restait à faire... J'étais mieux organisée au fil du temps : je préparais

Mme Padre, professeur d’histoire géo, masquée

Les points de rassemblement distancié des classes dans la cour Pré Bénit

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M. Carrière, professeur de mathématiques, masqué

les cours à mettre en ligne en fin de semaine pour être disponible pour mes filles et d'autres tâches la semaine, comme par exemple appeler les familles des élèves pour les aider dans le télétravail et sur-tout l'orientation car je suis professeure principale de 3e. Comment avez-vous vécu votre premier jour au collège, quelles ont été vos toutes pre-mières impressions ? M. Carrière : Nous (les profs) sommes rentrés dès le 11 mai afin de préparer la rentrée. Pas d’élèves au collège ce jour-là, silence et calme dans la cour, mais heureux de reprendre la vie normale. Mme Thulard : Le premier lundi au collège a été bien étrange : il y a d’une part le plaisir de retrou-ver les collègues et les élèves, mais également le fait de ne voir que la moitié de leur visage… J’étais également un peu inquiète quant au proto-cole à suivre : je ne voulais pas faire d’erreur de-vant les élèves, et les aider à se sentir rassurés et pas trop perdus même si je l’étais moi-même un peu. Mme Padre : Bizarre au début de voir tous les col-lègues masqués et si peu d'élèves, le collège est très, très calme ... J'ai vite retrouvé le plaisir d'être devant les élèves, malgré les conditions imposées par le respect des gestes barrières. Pouvez-vous m'expliquer quelle est la princi-pale différence pour vous entre télétravail et cours normaux ? M. Carrière : Beaucoup de temps passé devant

l'ordinateur, cours/exercices à repenser afin que les élèves soient en mesure d'apprendre par eux-mêmes avec les documents proposés par le pro-fesseur. Beaucoup de travail donc, et un lien avec les élèves qui n'est pas celui pour lequel j'ai (pour ma part) fait ce boulot de professeur. Confine-ment tout à fait nécessaire donc, mais difficile à conjuguer avec un enseignement à distance. Mme Thulard : Le principal « défaut » du télétra-vail est le manque de retours. Je crois que nous avons parfois l’impression de travailler « dans le vide ». Quand on est en classe les élèves réagis-sent tout de suite à ce que nous leur proposons, à l’oral ou bien simplement par des expressions fa-ciales : nous pouvons voir ce qui semble fonction-ner ou non, ce que les élèves comprennent ou ce qu’il faut réexpliquer. A distance, nous ne savons pas ce que les élèves font de l’autre côté de l’écran et… s’il font réellement quelque chose. Les messages et les classes virtuelles m’ont per-mis de retrouver un peu cet échange essentiel à notre métier mais à un moindre niveau. Mme Padre : La principale différence entre le té-létravail et les cours normaux c'est que le prof ne peut pas s'adapter à ses élèves et ça c'est vrai-ment difficile à gérer au début. Quand les élèves sont en face de moi, le cours évolue en fonction des questions, des remarques des uns et des autres ou parfois des petits incidents à gérer ... Il y a toujours de la spontanéité, de l'inattendu. Seule devant mon écran, je me suis souvent de-mandée comment les élèves allaient comprendre les idées que j'essayais de leur apprendre à dis-tance. Que pensez-vous du journal ? M. Carrière : Très bonne idée, et très agréable à lire ! Mme Padre : Le journal de Pré-Bénit est vite de-venu un petit rituel dans la famille : il a permis de faire du lien, de donner des idées, de voir com-ment les autres vivaient le confinement. Chouette initiative ! Mme Thulard : C’est une respiration dans la se-maine ! Pendant le confinement, cela redonnait aussi un peu de ce contact humain qui manque tant à distance. En partageant leurs impressions, ceux qui écrivent dans le journal permettent à ceux qui lisent de voir qu’ils ne sont pas seuls : nous avons vécus des choses similaires durant ces derniers mois mais sans pouvoir toujours en parler.

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fonction de ses locaux, son personnel, le nombre de salles disponibles...Au collège Pré Bénit, nous avons la chance d’avoir plusieurs escaliers, diffé-rentes cours de récréations, donc nous avons adapté ce protocole en fonction de nos infrastruc-tures. Mais il s’applique à tous les établissements de France métropolitaine et d’outre-mer de la même façon. Et le journal de Pré-Bénit, est-ce que vous trou-vez que c’est une bonne idée ? C’est une super idée, vraiment. Car on s’est vite rendus compte que passés les premiers jours où les élèves étaient contents de ne plus venir au col-lège, rapidement ils se sont ennuyés. Ils se sont retrouvés seuls, isolés, et donc ce journal a permis de maintenir un lien entre les élèves, les ensei-gnants, les familles et le personnel... Et c’était fait avec beaucoup de finesse et d’humour donc c’était très sympathique et très agréable de le lire toutes les semaines... Et à propos du journal, comment va votre chien (qu’on voit en photo sur le premier numé-ro !) ? Mon chien c’est le plus malheureux, parce que lui le confinement c’était la liberté puisqu’il était au col-lège tous les jours ! Mais depuis qu’on a déconfiné, lui il est « reconfiné » à la maison ! Donc c’est le plus frustré finalement !

DU CÔTÉ DES PERSONNELS DE DIREC-

TION.. CONTINUITÉ PÉDAGOGIQUE ET

MISE EN PLACE DES PROTOCOLES SANI-

TAIRES

Colombe a interviewé Mme Farines, Princi-pale Adjointe du collège. Quelle a été votre première réaction, à l’annonce du confinement ? De la surprise, l’étonnement aussi, car c’était une pre-mière dans le monde, nous n’avions jamais vécu ça. Avez-vous imaginé que le confinement pouvait du-rer deux mois ? Non pas du tout, on avait des informations qui étaient très floues, et puis surtout des informations contraires parfois. On ne savait pas trop pour combien de temps on partait. Une semaine, deux semaines, jusqu’aux va-cances d’avril ... Donc voilà, je n’avais vraiment aucune idée de la durée. Et en quoi ça consiste, votre travail de principale adjointe, en temps de confinement ? Continuer à accompagner les enseignants dans le tra-vail qu’ils donnaient aux élèves, c’est la mise en place de ce qu’on a nommé « la continuité pédagogique à distance ». C’est-à-dire répondre à leurs demandes d’informations, de conseils, d’accompagnement. Mais aussi à accom-pagner les familles et les élèves, faire en sorte que tout le monde ait accès à Pronote et puis surveiller l’état des connexions, le travail donné par les professeurs... Et comment avez-vous fait pour ceux qui ne pou-vaient pas accéder à Pronote, pas d’internet, pas d’ordinateur ? Nous n’avons pas eu beaucoup de cas d’élèves, seule-ment quatre à Pré-Bénit qui n’avaient pas possibilité de se connecter et pour lesquels nous avons donc conti-nué à remettre des copies de cours. Les parents pas-saient une fois par semaine pour récupérer les cours , et nous rendre en retour les travaux effcetués. Pour les élèves qui n’avaient juste pas accès à Pronote, nous les joignions par mail. Une très grande majorité des élèves revenus (quasiment tous) trouvent que les nouvelles me-sures sanitaires sont justes et compréhensibles. L’équipe de direction avait elle la liberté de mettre en place les règles comme elle le souhaitait ou ce sont des directives nationales? Ce sont directives nationales. Elles sont répertoriées dans ce que l’on a appelé le « protocole sanitaire » que nous avons reçu le 3 mai. C’est un gros document de cinquante-trois pages qui contient et explique tout ce que l’on doit faire. Alors ensuite, chaque établissement la mis en place en

Mme Farines, Principale Adjointe, masquée

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DU CÔTÉ DE L’ÉQUIPE DE CUISINE,

DES DÉCEPTIONS...

Colombe a interviewé M. Vaudray, Chef de cuisine au collège. Il témoigne sur un retour au travail frustrant pour lui et l’équipe de cuisine du collège. Pré-Bénit à une excellente réputation en matière de restaurant scolaire, la plupart des élèves sont déçus de ne plus avoir leurs repas habituels, qui sont délicieux. Oui. Ce n’est pas nous feront les repas pour cette fin d’année, c’est la cuisine centrale du conseil général qui se situe à l’Isle d’Abeau. Notre cuisine est fermée, on espère recommencer à vous faire à manger, dès le mois de septembre. Et bien vous n’êtes pas les seuls à espérer cela ! Et la toute première réaction alors, quand on vous a annoncé que vous ne pouviez plus cuisinez ? Ah moi j’étais très très déçu de ne plus pouvoir faire mon métier. En ce moment on occupe nos journées, on aide les autres collègues et je passe la tondeuse, vous m’avez peut-être vu... Je fais de petits travaux, je commande les produits d’entretien, et puis je prépare bien sûr aussi tous les menus pour la rentrée pro-chaine ! Je suis en train de faire ceux pour septembre et octobre. Avec des petits menus à thème sympa, vous verrez il y a plein de petites surprises... Est-ce que vous aviez imaginé, que pendant deux mois, vous n’alliez plus pouvoir cuisiner ? Non jamais, vraiment jamais. Je pensais qu’au bout de deux semaines, trois semaines, on allait revenir...

Mais au fil du temps on s’est rendu compte que ça durait encore et encore... Et voilà donc on a dû re-commencer mais bon, sans cuisine malheureuse-ment... Ce n’est pas pour ça que vous avez voulu être cuisinier, non ? Il y a aussi un lien social... Ah non... Moi j’ai voulu être cuisinier, j’ai fait une école hôtelière, bien sûr. J’ai voulu être cuisinier quand j’avais 6 ans ! Cela ne date pas d’hier. Quand j’étais au collège, en 6e à La Tour Du Pin, on man-geait tellement bien à la cantine que je me suis dit un jour « Je ferai comme ce cuisinier-là, je serai chef de cuisine mais je voudrai absolument bien faire à man-ger à mes élèves. » J’ai fait des études dans de grands restaurants, mais tout en sachant que je voulais intégrer dans une cui-sine de restaurant scolaire. Et c’est ce que j’ai fait, à 19 ans j’étais déjà à Pré-Bénit ce qui fait 23 ans que je suis ici ! Eh bien, on peut vraiment dire que beaucoup d’élèves sont très satisfaits de la cuisine ! Oui, on fait du mieux qu’on peut. J’imagine que c’est bon, on mange tous les jours ici avant les élèves alors si on se fait plaisir nous, on essaie de vous faire plai-sir aussi ! Tous les jours dans les menus, on essaie de mettre quelque chose qui vous plaît. Évidemment, on ne peut pas mettre des pâtes tous les jours, mais le jour où vous aurez des légumes, vous aurez forcément une entrée (une pizza), ou un dessert, ou quelque chose qui vous plaît, qui vous donne le sourire pour la journée... Donc hâte de recommencer ! C’est ça, on a hâte !

M Vaudray, Chef de cuisine, masqué

Le restaurant scolaire installé pour respecter les contraintes du protocole sanitaire

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LE MUR DES MASQUÉS 1– M Canet AED 2– Mme Lo Jacono AED 3- M Gamba, professeur de maths 4- Mme Davy, AED 5– Mme Bertrand, CPE 6– M Gervasoni, AED 7– M Sari, AED 8– Mme Guérin, CPE 9– M. Morand professeur d’histoire géographie 10– Mme Pellegrin et M. Jean Saunier, profes-seurs d’EPS 11– Mmes Caillat et Sabirer, AED 12– Une partie de l’équipe des AED : Mmes Michalet,, Picot Guéraud, Caillat, et Lo Jacono, MM Gervasoni, Canet et Sari

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PROCHAIN NUMÉRO … APRÈS LES VACANCES

Pour le prochain numéro, à la rentrée, , le Dedans du Dehors change de nom. Merci aux élèves et aux collègues qui ont donné leur temps, leurs idées et leurs photos pour faire ce dernier numéro. Bonnes vacances à tous et prenez soin de vous ! Co

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PETIT ALBUM DE FIN D’ANNÉE SCOLAIRE ...

Paco, pour cette fin d’année sco-laire, a eu le grand plaisir d’accompa-gner quelques sorties EPS à Ro-sière. Les élèves ont ap-précié la compa-gnie stimulante et rassurante de ce compagnon à quatre pattes !

M. Carrière, professeur de maths, a proposé à ses élèves de travailler sur la symétrie d’une façon ori-ginale, en réalisant dans la cour des fresques à la craie. Une super idée pour coller de la gaieté sur le bi-tume !