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A rrivée le 2 avril dernier, Pascale Le Lain, précédemment au Musée des Beaux- Arts, est notre nouvelle bibliothécaire en charge de la gestion, de l’enrichissement et de la valorisation de la bibliothèque historique et administrative des Archives. Elle remplace Marie- Laure Weber partie à la retraite fin 2012. Bibliothèque La bibliothèque des Archives municipales propose un fonds de plus de 13 000 documents, auquel s’ajoute une collection de 416 périodiques et 318 titres de presse. Le site Internet des Archives donne accès au catalogue de la bibliothèque, incluant le dépouillement sélectif dont les périodiques et la presse font l’objet depuis 1992. La liste des nouvelles acquisitions y est également consultable. Depuis avril 2013, une rubrique intitulée «L’ouvrage du mois» est proposée aux internautes : un document extrait de la bibliothèque, sélectionné pour sa rareté ou sa pertinence au regard de l’actualité nantaise, y est présenté en images. Lettre d’information trimestrielle des Archives municipales de Nantes Numéro 36 - 2ème trimestre 2013 SOMMAIRE - Arrivée - Bibliothèque - Fonds de la paroisse Saint-Nicolas - Photothèque - Dons - Le bataillon scolaire - Service éducatif - Histoire et mémoires des quartiers - Le document du trimestre du Décor L’Enfer ARRIVEE extrait de l’ouvrage du mois «mai 2013» BG in8° 1411

FONDS DE LA PAROISSE SAINT-NICOLAS - Archives de Nantes · 2013. 6. 5. · Depuis avril 2013, une rubrique intitulée «L’ouvrage du mois» est ... 3615 Télem ou 3615 Nantes dans

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Arrivée le 2 avril dernier, Pascale Le Lain, précédemment au Musée des Beaux-

Arts, est notre nouvelle bibliothécaire en charge de la gestion, de l’enrichissement et de la valorisation de la bibliothèque historique et administrative des Archives. Elle remplace Marie-Laure Weber partie à la retraite fin 2012.

Bibliothèque

La bibliothèque des Archives municipales propose un fonds de plus de 13 000 documents, auquel s’ajoute une collection de 416 périodiques et 318 titres de presse.

Le site Internet des Archives donne accès au catalogue de la bibliothèque, incluant le dépouillement sélectif dont les périodiques et la presse font l’objet depuis 1992. La liste des nouvelles acquisitions y est également consultable.

Depuis avril 2013, une rubrique intitulée «L’ouvrage du mois» est proposée aux internautes : un document extrait de la bibliothèque, sélectionné pour sa rareté ou sa pertinence au regard de l’actualité nantaise, y est présenté en images.

Lettre d’information trimestrielle des Archives municipales de Nantes

Numéro 36 - 2ème trimestre 2013

LE DOCUMENT DU TRIMESTRE

Archives municipales de Nantes1 rue d’Enfer - 44094 NANTES Cédex 01 - tél : 02-40-41-95-85 / fax : [email protected] / site : www.archives.nantes.fr

Directrice de publication : Véronique Guitton - Maquette : Chantal Guillery et Sophie Bodineau Impression : Centre d’édition municipal

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Sommaire

- Arrivée

- Bibliothèque

- Fonds de la paroisse Saint-Nicolas

- Photothèque

- Dons

- Le bataillon scolaire

- Service éducatif

- Histoire et mémoires des quartiers

- Le document du trimestre

du DécorL’Enfer

ARRIVEE

De TELEM au Web2day

Le 16 et le 17 mai dernier, Nantes accueillait la 5ème édition du Web2day, 2 jours de conférences, débats et animations autour des usages du web et de l’actualité des innovations.L’occasion de rappeler que la Ville de Nantes fut novatrice dans l’utilisation de la télématique. En effet, la première expérience française de télématique municipale publique, sous le nom de TELEM, était inaugurée à Nantes, le 11 février 1982, par le maire Alain Chénard et le ministre des Postes et Télécommunications Louis Mexandeau.

A cette époque le Minitel n’existait pas encore. Les 4500 pages écrans de TELEM étaient accessibles par l’intermédiaire de 15 terminaux (clavier et moniteur télévision) installés dans des lieux publics : mairie centrale et annexes, bureaux de poste, bibliothèque…

Comme l’indique la plaquette dont la 1ère page est reproduite ci-contre, à partir du 1er octobre 1983 TELEM devint accessible à tous les possesseurs de Minitel.Devenu ensuite 3615 Nantes, le service télématique de la Ville continuera d’exister jusqu’au 14 novembre 2005, en s’élargissant à la diffusion de l’information des communes de l’agglomération et des partenaires économiques (hôteliers, dès 1984, notaires, restaurants…) ainsi que des organismes publics (offres d’emplois et de formation, offres de logements, à partir de 1987, …).

Les documents relatifs à la création, au fonctionnement technique, à l’évolution et l’extension du service télématique de la Ville, de 1980 à 2005, ont été versées aux Archives, en février 2013, par le service Communication externe et sont consultables sous la cote 1458 W.

La plaquette ci-dessus est visualisable en entier sous la cote 1BAbr2322 dans la rubrique bibliothèque de la base des données des Archives en ligne http://www.catalogue.archives.nantes.fr Les références des documents versés ainsi que les photos de l’inauguration sont accessibles en saisissant les termes Télématique, Télem, 3615 Télem ou 3615 Nantes dans la rubrique Recherche globale sur les index. extrait de l’ouvrage du mois «mai 2013»

1ère page de la plaquette d’information de 4 pages présentant TELEM (1 BAbr 2322)

BG in8° 1411

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téristiques et significatifs de l’ancien territoire du Haut-Chantenay dont la place Zola fut et demeure le centre des activités économiques et sociales.

De la Croix-Bonneau à Saint-Clair, de Grillaud à la place Danton ou de la rue de la Convention à la place du Petit-Bois, ce sont les tenues maraîchères et horticoles, les commerces de proximité, les conserveries, la paroisse, les écoles, les salles de bal, les jardins familiaux, le marché... qui sont évoqués à travers les souvenirs des habitants.

Programme du dimanche 16 juin 2013

A l’occasion de la sortie du livre, un parcours-découverte évoquera la mémoire des lieux emblématiques du quartier à travers une lecture de témoignages interprétée par douze comédiens du Conservatoire régional de Nantes, encadrés par leur professeur Philippe Vallepin. A l’issue de cette visite, le livre sera présenté au public autour d’un buffet.

14h 30 - 17 h : Parcours découverte et lectures de témoignagesDépart dans le square des anciens bains-douches du Prinquiau (entrée rue du Prinquiau et boulevard de l’Egalité/bus - ligne 11 et 70 : arrêt Zola ou Convention - tramway ligne 1 : arrêt Egalité)

Etapes du parcours <square du Prinquiau< parking Zola<parvis de l’église Saint-Clair<Les Entremets Plai-sance (23 rue de la Ville en Bois)<la place du Petit-Bois<passage de la Ville en Brique<cour de l’école de la Fraternité<terrain du club de la Saint-Clair (42 rue des Renardières)<Jardins familiaux de la Fournillière.

17h - 19h : inauguration du livre dans les jardins familiaux de la Fournillière (entrée chemin de la Charrée près de la place Danton et rue Jules Piédeleu). Une revue de presse sur le quartier Zola entre 1950 et 1990 sera présentée au public dans les jardins. Cette dernière a été réalisée par les membres du groupe mémoire qui pendant une année sont venus aux Archives municipales, pour dépouiller les articles parus dans «La Résistance de l’Ouest» puis dans «Presse-Océan».

«Quartiers, à vos mémoires - Autour de la place Emile Zola», 176p - en vente le 16 juin dans les jardins de la Fournillière et à partir du 17 juin à l’accueil des Archives municipales (1, rue d’Enfer) à la librairie du Musée du Château des ducs de Bretagne et à la bibliothèque Emilienne Leroux (place des Dervallières) : 10 euros. Nous serons également présents sur le marché de Zola les jeudis 20 et 27 juin.

Centre-ville

Exposition Passeurs de mémoire au passage Sainte-Croix

Dans le cadre de la thématique du Lien, l’association du passage Sainte-Croix présente une exposition sonore enrichie de documents d’archives sur la mémoire du passage et de l’église Sainte-Croix au 20e siècle. «Une invitation à un voyage dans le temps, à une époque où le passage Sainte-Croix était un espace d’habitation organisé autour d’une cour privée. Des habitants des lieux et des personnes ayant fréquenté l’église livrent leurs souvenirs : ils racontent les enfants qui jouaient dans la cour, les fêtes improvisées, la vie de la paroisse à cette époque, les liens qu’ils ont tissés...».

Cette exposition s’appuie sur de nombreuses photographies prêtées par les Archives municipales (quartier et magasin Decré, église Sainte-Croix, bombardements de 1943). Une table sonore conçue par l’association Lolab permet d’écouter des extraits de témoignages collectés par l’association Fotosonor.

Exposition gratuite ouverte du 17 mai au 3 août 2013 : passage Sainte-Croix - Entrée libre

FONDS DE LA PAROISSE SAINT-NICOLAS

U n ensemble de documents (0,20 mètre linéaire), acquis en 2011, intéressant la paroisse Saint-Nicolas aux XIXème

et XXème siècles (1800 à 1956) a été inventorié en 51 articles dans la base de données sous la cote 87Z. Le plan de classement adopté (inspiré de celui préconisé pour les archives paroissiales) s’organise en 7 rubriques : biens de la paroisse, administration temporelle, personnel, administration spirituelle, vie paroissiale, établissements et œuvres, divers.

La partie dite « Biens de la paroisse » est constituée pour l’es-sentiel de dossiers relatifs à l’église Saint-Nicolas (reconstruc-tion, travaux, équipements) de 1835 à 1928 : on notera la pré-sence d’un brouillon de note d’une dizaine de pages rédigée par Félix Fournier, curé de Saint-Nicolas, retraçant l’historique du projet de reconstruction de ladite église. On y trouve également des documents concernant l’entretien d’autres propriétés parois-siales : presbytère, salle paroissiale, foyer Saint-Nicolas, maison des Œuvres située rue du Chapeau-Rouge.

La partie «Administration temporelle » rassemble les documents de comptabilité de 1841 à 1956, les délibérations du Conseil de fabrique des années 1857-1858, les fondations de messes pour la période 1892-1935, les engagements pris par les ciriers envers les fabriques de Nantes en 1808, 1857 et 1863 ainsi que les papiers de la succession de l’abbé Péneau, curé de la la paroisse Notre-Dame-de-Bon-Port.La partie « Personnel » contient un dossier sur le fonctionnement et les différents projets de réorganisation du chœur et de la maîtrise de l’église Saint-Nicolas de 1800 à 1920. Les renseignements concernant le personnel paroissial se révèlent beaucoup plus fragmentaires.

La partie « Administration spirituelle » présente les dossiers relatifs aux actions de dévotion (autorisations épiscopales, autels privilégiés, indulgences, authentiques de reliques) de 1848 à 1934.

La partie « Vie paroissiale » regroupe des éléments d’information sur la délimitation territoriale de la paroisse en 1847 et 1941 ainsi que le recensement des habitants en 1920 et 1926. Cette rubrique rend compte aussi du contentieux qui existait entre les basiliques Saint-Nicolas et Saint-Donatien : des brouillons de correspondance adressée à l’évêque de Nantes vers 1889 nous renseignent en effet sur les actions de l’abbé Hillereau, curé de Saint-Donatien, visant à affaiblir les droits de la basilique Saint-Nicolas. A cela s’ajoutent des courriers relatifs aux droits de préséance dans les processions générales en 1883 et 1888 ainsi que des notes datées de 1920 du vicaire Arthur Bourdeaut relatives à l’histoire du culte et de la paroisse Saint-Nicolas jusqu’au XVème siècle.

La partie « Etablissements et Œuvres de piété et de charité » livre des renseignements au sujet de la création et du fonctionnement de la Maison Sainte-Marie de Nantes de 1837 à 1868, de l’Œuvre de la Sainte-Famille de Saint-Nicolas de 1868 à 1903, d’Œuvres diverses de 1855 à 1935 ainsi que de la société des Ouvroirs Saint-Joseph de 1920 à 1956.

La partie « Divers » réunit un ensemble d’une trentaine de textes (discours d’installation, sermons, réflexions, copies en latin) probablement écrits par le vicaire Arthur Bourdeaut ainsi que des documents épars : estimation des boiseries du magasin de M. Erard, marchand de fourrures datée de 1850, contrat de vente d’une maison située à Héric au profit de Louis Martin, curé de Héric en 1887, assignation au tribunal de commerce de Nantes adressée à Charles Testard, imprimeur à Nantes à la demande de l’abbé Alfred Parent en 1911, programme de Carême de la paroisse Saint-Flavien du diocèse de Nice en 1921.

87Z 7

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HISTOIRE ET MEMOIRES DES QUARTIERS PHOTOTHEQUE

Al’occasion des 30 ans de réhabilitation de la Manufacture et en accompagnement de (En) Quête de Nantes «La Manu a 30 ans», nous publions un nouvel album photographique illustrant les

travaux de transformation de l’ancienne manufacture des tabacs en pôle administratif et socio-culturel. Cet album est accessible à partir de la rubrique Photothèque du site internet.

Photographies contemporaines

Afin de commencer le traitement des photographies contemporaines prises par le photographe des Archives, nous avons confié à Kimvila Thamphya notre stagiaire en DUT de documentation, le soin de trier un premier ensemble de clichés (négatifs et diapositives) et de les répartir en 2 collections distinctes : en 27 Fi et en 43Fi.

En 27 Fi vont prendre place les photographies illustrant les Archives municipales : bâtiment, documents, expositions ….

Les reportages illustrant plus largement la ville de Nantes seront quant à eux cotés en 43Fi.

Ces deux collections seront enrichies par l’ajout des photographies numériques récentes.

Nantes-Sud

Sortie du livret n°7 : « Nantes Sud, entre mémoire et histoire»

Le 16 avril dernier, le groupe Mémoire du quartier et les Archives municipales présentaient à la Maison des Confluences leur dernier bulletin consacré à l’école Ledru-Rollin ainsi qu’à la vie sociale du Clos-Toreau dont la réhabilitation s’achève. Une cinquantaine de personnes, parmi laquelle de nombreux témoins qui depuis 2006 ont livré leurs souvenirs aux membres du groupe, était présente.

Un diaporama présentant l’ensemble des photographies collectées pour ce nouveau livret était présenté. Une collection de photographies de classe de l’école maternelle du quartier, prises entre les années 50 et la fin des années 80, a pu ainsi intégrer la photothèque des Archives grâce au don de madame Rincé ancienne directrice de l’école Sarah Bernhardt.

Dervallières – Zola

Sortie du tome 3 de la collection « Quartiers, à vos mémoires – Autour de la place Emile Zola » le dimanche 16 juin 2013

Depuis 1999, les Archives municipales en partenariat avec les équipes de quartier accompagnent les projets mémoriels émergeants des territoires afin de répondre à la double nécessité de transmission des acteurs du passé et d’appropriation commune du patrimoine d’un territoire. C’est dans ce cadre que depuis 2006, les habitants et les associations du quartier Dervallières –Zola explorent l’histoire et la mémoire de ce vaste territoire à travers des recherches documentaires et une collecte de témoignages.

Afin de rendre lisible et visible ce travail collaboratif, les Archives municipales ont créé une collection éditoriale intitulée «Quartiers à vos mémoires» inaugurée en 2009 par la publication d’un premier ouvrage consacré aux Dervallières. Les quartiers de la Contrie et de la Durantière étaient l’objet d’un second livre paru en 2011.

C’est donc après un an et demi de recherches et de rencontres avec soixante-douze témoins que le tome 3 consacré au quartier Zola sera présenté le 16 juin prochain dans les jardins de la Fournillière. Documents d’archives, photographies et témoignages en constituent la matière première. Anciens commerçants, dirigeants d’entreprises, ouvriers, responsables associatifs ou habitant de longue date racontent ici leur parcours professionnel, familial ou militant mais aussi une pratique, un usage des lieux permettant de capter une ambiance, un quotidien, une mémoire sociale, un esprit des lieux.

«Autour de la place Emile Zola» propose, comme dans les deux précédents ouvrages, un cheminement à travers le quartier, balisé par l’évocation de l’histoire et de la mémoire des lieux et des activités carac-

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20Fi 239

27Fi 142

21Fi 528 21Fi 533

43Fi 502

Livret gratuit disponible à l’accueil des Archives

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DONS

L es Archives viennent de recevoir en dons deux ensembles de documents.

Fonds Potet

Les recherches iconographiques lancées pour l’illustration du futur dictionnaire de Nantes, dont la parution est prévue à l’automne 2013, se sont faites tant dans des collections publiques que dans des fonds privés. Les rencontres des auteurs avec des particuliers-collectionneurs ont permis d’accéder à une richesse documentaire inconnue, une de ces rencontres venant d’aboutir en un don aux Archives municipales.

Monsieur Potet vient de nous permettre de numériser, de publier et ainsi de mettre à la disposition du plus grand nombre un premier ensemble de 114 clichés illustrant Nantes au XIXème et début XXème siècle. Ce fonds est constitué de vues de Nantes très variées mais aussi d’une série de photographies familiales illustrant Nantes pendant la première guerre mondiale et plus particulièrement la présence américaine de 1917 à 1919.

Ce fonds coté 123Z sera bientôt consultable à partir de notre base de données.

Fonds Basque

Ce fonds comprend 15 photographies noir et blanc illustrant les bombardements de septembre 1943 et plus particulièrement de la rue Racine où était situé l’appartement familial de Monsieur Robert Basque, photographe et auteur des clichés.Ce fonds coté 124 Z est consultable à partir de la base de données.

« Lire la Ville »

L e service éducatif des Archives municipales a comme objectif de proposer une offre pédagogique de sensibilisation à l’histoire locale nantaise et plus particulièrement à la connaissance de l’évolution

urbaine de la ville.

Dans la continuité de l’atelier « Parcours-croisé » intitulé Les comblements de la Loire et le détournement de l’Erdre, le service éducatif proposera à partir de l’automne 2013 un nouvel atelier consacré au quartier de la Contrie, augmentant ainsi l’offre «Lire la ville». La forme « parcours-croisé » qui associe visite urbaine et atelier aux Archives municipales permettra aux élèves des écoles nantaises d’appréhender de façon globale les différents thèmes urbains présents dans ce quartier : l’eau potable avec les réservoirs, les carrières et les différents matériaux de construction, les jardins familiaux, l’habitat avec les cités HBM, les loisirs avec le vélodrome….

C’est aussi une nouvelle opportunité de partenariat entre le service éducatif des Archives municipales et le service Patrimoine de la Direction du Patrimoine et de l’Archéologie grâce aux concours de Marion Le Gal, animatrice du Patrimoine et des guides-conférencières qui assureront les visites in-situ.

La réalisation de ce nouveau parcours consacré au quartier de la Contrie fut l’objectif principal du stage de Mathieu Rodrigues de Oliveira, étudiant en Master 1 VALPEC –Valorisation du Patrimoine Economique et Culturel- qui exploita ainsi les différentes ressources du service Histoire et mémoire des quartiers (recherches et témoignages) dans une synthèse pédagogique.

Les livrets d’ateliers pour les différents cycles des classes élémentaires ainsi que les supports de visite ont été élaborés. Un livret « enseignant » a également été mis au point, il s’agit d’une nouveauté, comportant les corrigés des ateliers et de courtes synthèses historiques permettant de compléter le parcours-croisé.

Cet atelier s’adresse de façon privilégiée aux

écoles du quartier de la Contrie et des quartiers voisins. Le choix des thèmes présentés (le circuit de l’eau potable à Nantes, le logement social, les loisirs…) permet également à l’ensemble des écoles nantaises d’y trouver un support à la connaissance de la ville et de ses composants.

Marion Le Gal, animatrice du Patrimoine à la Direction du Patrimoine et de l’Archéologie et Delphine Gillardin, responsable du service éducatif aux Archives municipales

123 Z 104123 Z 94

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SERVICE EDUCATIF

Barre les 3 détails de l’affiche qui ont été modifiés

Combien d’enfants peux-tu voir ?

5 6 7

Vers quelle ville se dirigent-ils?

Angers Nantes Paris

Qui est le cycliste en haut à gauche?

Lance Amstrong Lucien Petit Breton Un personnage inventé

Fiche 6 bis Un quartier sportif !

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Pour en savoir plus sur l’offre du service éducatif des Archives municipales

flashez moi!

Granit gris clair

Briques

Granit marron clair

Ardoise

Tuile

Retrouve ces matériaux autour de toi

Observations devant l’entrée des réservoirs de la Contrie

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Voyons un peu l’intérieur de ce réservoir!

Sais-tu que la capacité du premier réservoir de la Contrie est de 20 000m3?

Cela correspond à 20 millions de litres! En comparaison le plus grand aquarium du monde ne contient que 4.5 millions de litres!

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LE BATAILLON SCOLAIRE

« L’éducation est l’art d’élever les enfants et de former les hommes. » Émile, ou De l’éducation Jean-Jacques Rousseau

[1762]

Allons ! Enfants de la Patrie !

Le Bataillon Scolaire Nantais

La défaite de 1870 a été ressentie comme une humiliation nationale. La France a été amputée de l’Alsace-Moselle ! L’imprévoyance militaire dont a fait preuve Napoléon III est montrée du doigt et le désir de revanche est fort. La fin du XIXème siècle est une période d’organisation et de renforcement de la République, l’école est au coeur de ces réformes. Elle se doit d’enseigner les vertus civiques, la grandeur de la France ; un discours patriotique visant à permettre aux jeunes élèves de devenir des citoyens libres, certes, mais avant tout dévoués et prêts à se sacrifier pour la patrie.

Cependant pour des raisons économiques, le service militaire doit être raccourci. Afin de ne pas nuire à la force de l’armée, il faut procéder à une formation préalable à l’école. Préparation militaire élémentaire, les bataillons scolaires sont autorisés par le décret du 6 juillet 1882. Les écoles communales de garçons sont alors chargées, si elles le souhaitent, d’organiser des formations d’élèves. Les bataillons scolaires ont pour but de familiariser les écoliers avec le maniement des armes, les défilés et l’esprit de la revanche. Cependant ce projet est décrié dès sa création, et dans le département, seule Nantes créera un bataillon. L’histoire de cette institution est encore méconnue, peu d’ouvrages lui ont été consacrée, le livre d’Albert Bourzac est à ma connaissance l’étude la plus complète sur ce thème. Il semble en effet que ce sujet n’ait été évoqué qu’à l’occasion d’études sur l’oeuvre scolaire de la IIIème république et sur l’éducation physique en général. Pourtant, les bataillons scolaires sont représentatifs d’une période passionnée, éprise de liberté, de justice, mais également de sentiments moins glorieux tels que la vengeance et la haine. Porteur des idéaux dominants de l’époque, ils méritent qu’on leur prête intérêt. Les Archives municipales de Nantes ont la chance de disposer d’un dossier complet regroupant les documents relatifs à la création et à l’organisation de son bataillon et cela jusqu’à la décision de le supprimer en 1889. Dossier qui nous permet aujourd’hui de recréer l’histoire du bataillon nantais.

L’expérience aura coûté entre 1882 et 1889 environ 18 500 F en fournitures, entretiens et instructions, soit, à titre de comparaison, l’équivalent de 11 ans de travail d’un boulanger payé au salaire moyen de 4,50 F par jour. Que faire de l’équipement des petits soldats ? Il est stocké et loué à l’occasion. Les fusils sont par exemple prêtés à diverses écoles comme le pensionnat des Frères de la rue de Bel-Air en 1892. Une demande de bérets est envoyée par la société de gymnastique et de tir La Bretonne en 1894. Il y a aussi les théâtres municipaux ou encore les Beaux-Arts qui en 1900 demandent des fusils pour les représentations de «la Navarraise». Pour les autres fournitures, 6 des 9 clairons ont été remis aux pompiers, les 3 autres à l’école professionnelle. Les 8 tambours à la pension Livet. Les vêtements étaient pour la plupart en la possession de la société de gymnastique La Nantaise.

En 1914, la génération des bataillons s’en va en guerre. Dans les écoles on chante, on récite des textes patriotiques. Les jeunes filles, elles, soutiennent les blessés et les prisonniers. La propagande bat son plein y compris dans la presse enfantine ou les caricatures de Poulbot. Les enfants sont mobilisés pour financer la guerre, ce sont les oeuvres militaires.

Mathieu Rodrigues de Oliveira

SOURCES :

• BOURZAC Albert, Les bataillons scolaires 1880-1891 - l’éducation militaire à l’école de la république, éditions l’Harmattan, 2004

• Catalogue de l’exposition« 100 ans de sport 1850-1950 », Archives départementales de Loire-Atlantique, 2013.

• Décret relatif à l’instruction militaire et à la création de bataillons scolaires dans les établissements d’instruction primaire ou secondaire, 6 juillet 1882.

• Délibération du conseil municipal, 23 mars 1889, Archives municipales de Nantes, cote 4 BA18

• Institution Publique : Bataillons scolaires habillement - équipement - armement, 1882-1894, Archives municipales de Nantes, cote R1 C23 Dossier 1.

• Salaires industriels, 1837-1905, Archives municipales de Nantes, cote F7 C1 Dossier 9.

• Site internet de l’association « Le temps des instituteurs ».

• Site internet de l’académie de Lille, dossier en ligne « l’échappée sportive » des Archives départementales du Nord.

• TETART Philippe, Histoire du sport en France du second Empire au régime de Vichy, chapitre 2, éditions Vuibert, 2007. cote BGin8° 1189/1

2Fi 143

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Ces « bataillons » devaient dispenser aux élèves une formation pré-militaire graduée, adaptée à leur âge, dont le programme était ainsi conçu : Au Cours Élémentaire - de 7 à 9 ans - gymnastique, exercices de présentation individuelle et évolutions collectives. Au Cours moyen - de 9 à 11 ans - éducation phy-sique avec éventuellement exercices aux agrès, marches, évolutions en ordre serré. Au Cours Supérieur - de 11 à 13 ans – gymnastique, agrès, évolutions en ordre serré, marches, éléments de topographie et préparation au tir.

Pour la préparation au tir, les élèves étaient équipés d’un fusil « Gras » factice, plus petit et plus léger, d’une épée baïonnette, d’un ceinturon, d’un béret, et portaient quelquefois une vareuse d’allure militaire. En plus des exercices gymnastiques réguliers, le bataillon était de toutes les fêtes civiques, notamment la fête nationale du 14 juillet, où il était passé en revue par les autorités. Bercés par les récits patriotiques, comme l’histoire de Barra, jeune tambour martyr, ils chantent en chœur leur désir de venger l’honneur de la France. Le «chant des enfants» d’Henri Chantavoine en est un exemple édifiant. Difficile d’imaginer une telle scène aujourd’hui !

Leurs instructeurs étaient parfois leurs propres maîtres, mais plus généralement des sapeurs-pompiers, des gendarmes en retraite, d’anciens sous-officiers ou quelquefois des sous-officiers détachés par l’armée. A Nantes, c’est le capitaine Mac Carthy qui est nommé directeur des exercices militaires du bataillon scolaire, du moins jusqu’à sa démission en octobre 1885.

Fonds SAHNLA

La décision de créer le bataillon est prise par le Maire en 1882 ; plusieurs entreprises privées profitent alors de l’opportunité et envoient leurs devis à la Mairie de Nantes. Pendant plusieurs mois, l’armurier Emile Gouzé et la Société Générale de Fournitures Militaires (anciennement l’entreprise Godillot) tentent d’obtenir ce marché fort juteux. Emile Gouzé vante la qualité des fusils scolaires qu’il fait venir de la fabrique Andreux, et le travail que ce marché apportera aux ouvriers de sa filiale nantaise, installée sur l’île de Nantes ; un argument qui fait toujours son petit effet auprès des politiques. La Mairie est également en contact avec l’Académie de Rennes qui mentionne par un courrier sa préférence pour le fusil à canon de bois moins onéreux.

Cependant, la ténacité d’Emile Gouzé, qui ne cache pas son désir de devenir l’armurier officiel de la ville, est récompensée en juin 1883. En effet, il obtient le contrat pour les fusils scolaires et s’engage à en livrer 200. Le fusil du bataillon scolaire nantais sera donc du modèle Andreux. Son prix avec bretelle, épée-baïonnette, porte-épée et ceinturon, s’élève à 22,50 F par enfant.

La Société Générale de Fournitures Militaires obtient en lot de consolation le contrat pour l’habillement en juin 1883. Elle fabriquera alors les vestes en treillis bleu (5 F unité), les bérets scolaires (2,25 F unité), les rubans imprimés «Nantes» (1,50 F unité), le tout pour 2 053,30 F.

Le bataillon scolaire de la ville de Nantes est créé officiellement le 2 juin 1884, après examen sur le cours Saint-André de l’aptitude militaire de deux cents élèves des différentes compagnies des écoles communales.

Le coût d’entretien et de l’instruction se révèle conséquent pour la commune, il s’élève à environ 2 000 F par an. Les fusils sont finalement d’assez piètre qualité contrairement à ce qu’affirmait l’armu-rier Gouzé, ils doivent être donc réparés régulièrement. Il faut également remplacer les habits car les enfants grandissent vite !

Le déclin de cette institution est rapide ; le coût d’équipement et l’hostilité des instituteurs, du clergé et des conseillers municipaux expliquent sa disparition. La délibération du conseil municipal du 23 mars 1889 montre le peu d’intérêt pour le bataillon. Monsieur Brunellière déplore le manque de moyen, Mon-sieur Dubochet la mauvaise organisation et le trop jeune âge des élèves, qui ont peur de tirer. D’autres y sont totalement hostiles, comme Monsieur Fraboulet, qui préfère une éducation religieuse plus forte qui leur permettra de faire face à l’ennemi. De plus, l’entraînement du bataillon scolaire prend souvent, sacrilège, la place de la messe le dimanche ! Le débat entre l’éducation laïque et religieuse est sous-jacent, nous sommes dans une période de grandes réformes instaurées par Jules Ferry. Monsieur Catta précise lui que ces bataillons n’existent plus hormis à Paris et à Nantes, mettant en évidence la désué-tude de l’Institution. Ainsi, ne voulant plus de cette parodie d’armée, le bataillon cesse de fonctionner en avril 1889. En revance, la gymmastique, enseignée par des militaires, et le tir se développent à partir de 1900.

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Ces « bataillons » devaient dispenser aux élèves une formation pré-militaire graduée, adaptée à leur âge, dont le programme était ainsi conçu : Au Cours Élémentaire - de 7 à 9 ans - gymnastique, exercices de présentation individuelle et évolutions collectives. Au Cours moyen - de 9 à 11 ans - éducation phy-sique avec éventuellement exercices aux agrès, marches, évolutions en ordre serré. Au Cours Supérieur - de 11 à 13 ans – gymnastique, agrès, évolutions en ordre serré, marches, éléments de topographie et préparation au tir.

Pour la préparation au tir, les élèves étaient équipés d’un fusil « Gras » factice, plus petit et plus léger, d’une épée baïonnette, d’un ceinturon, d’un béret, et portaient quelquefois une vareuse d’allure militaire. En plus des exercices gymnastiques réguliers, le bataillon était de toutes les fêtes civiques, notamment la fête nationale du 14 juillet, où il était passé en revue par les autorités. Bercés par les récits patriotiques, comme l’histoire de Barra, jeune tambour martyr, ils chantent en chœur leur désir de venger l’honneur de la France. Le «chant des enfants» d’Henri Chantavoine en est un exemple édifiant. Difficile d’imaginer une telle scène aujourd’hui !

Leurs instructeurs étaient parfois leurs propres maîtres, mais plus généralement des sapeurs-pompiers, des gendarmes en retraite, d’anciens sous-officiers ou quelquefois des sous-officiers détachés par l’armée. A Nantes, c’est le capitaine Mac Carthy qui est nommé directeur des exercices militaires du bataillon scolaire, du moins jusqu’à sa démission en octobre 1885.

Fonds SAHNLA

La décision de créer le bataillon est prise par le Maire en 1882 ; plusieurs entreprises privées profitent alors de l’opportunité et envoient leurs devis à la Mairie de Nantes. Pendant plusieurs mois, l’armurier Emile Gouzé et la Société Générale de Fournitures Militaires (anciennement l’entreprise Godillot) tentent d’obtenir ce marché fort juteux. Emile Gouzé vante la qualité des fusils scolaires qu’il fait venir de la fabrique Andreux, et le travail que ce marché apportera aux ouvriers de sa filiale nantaise, installée sur l’île de Nantes ; un argument qui fait toujours son petit effet auprès des politiques. La Mairie est également en contact avec l’Académie de Rennes qui mentionne par un courrier sa préférence pour le fusil à canon de bois moins onéreux.

Cependant, la ténacité d’Emile Gouzé, qui ne cache pas son désir de devenir l’armurier officiel de la ville, est récompensée en juin 1883. En effet, il obtient le contrat pour les fusils scolaires et s’engage à en livrer 200. Le fusil du bataillon scolaire nantais sera donc du modèle Andreux. Son prix avec bretelle, épée-baïonnette, porte-épée et ceinturon, s’élève à 22,50 F par enfant.

La Société Générale de Fournitures Militaires obtient en lot de consolation le contrat pour l’habillement en juin 1883. Elle fabriquera alors les vestes en treillis bleu (5 F unité), les bérets scolaires (2,25 F unité), les rubans imprimés «Nantes» (1,50 F unité), le tout pour 2 053,30 F.

Le bataillon scolaire de la ville de Nantes est créé officiellement le 2 juin 1884, après examen sur le cours Saint-André de l’aptitude militaire de deux cents élèves des différentes compagnies des écoles communales.

Le coût d’entretien et de l’instruction se révèle conséquent pour la commune, il s’élève à environ 2 000 F par an. Les fusils sont finalement d’assez piètre qualité contrairement à ce qu’affirmait l’armu-rier Gouzé, ils doivent être donc réparés régulièrement. Il faut également remplacer les habits car les enfants grandissent vite !

Le déclin de cette institution est rapide ; le coût d’équipement et l’hostilité des instituteurs, du clergé et des conseillers municipaux expliquent sa disparition. La délibération du conseil municipal du 23 mars 1889 montre le peu d’intérêt pour le bataillon. Monsieur Brunellière déplore le manque de moyen, Mon-sieur Dubochet la mauvaise organisation et le trop jeune âge des élèves, qui ont peur de tirer. D’autres y sont totalement hostiles, comme Monsieur Fraboulet, qui préfère une éducation religieuse plus forte qui leur permettra de faire face à l’ennemi. De plus, l’entraînement du bataillon scolaire prend souvent, sacrilège, la place de la messe le dimanche ! Le débat entre l’éducation laïque et religieuse est sous-jacent, nous sommes dans une période de grandes réformes instaurées par Jules Ferry. Monsieur Catta précise lui que ces bataillons n’existent plus hormis à Paris et à Nantes, mettant en évidence la désué-tude de l’Institution. Ainsi, ne voulant plus de cette parodie d’armée, le bataillon cesse de fonctionner en avril 1889. En revance, la gymmastique, enseignée par des militaires, et le tir se développent à partir de 1900.

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LE BATAILLON SCOLAIRE

« L’éducation est l’art d’élever les enfants et de former les hommes. » Émile, ou De l’éducation Jean-Jacques Rousseau

[1762]

Allons ! Enfants de la Patrie !

Le Bataillon Scolaire Nantais

La défaite de 1870 a été ressentie comme une humiliation nationale. La France a été amputée de l’Alsace-Moselle ! L’imprévoyance militaire dont a fait preuve Napoléon III est montrée du doigt et le désir de revanche est fort. La fin du XIXème siècle est une période d’organisation et de renforcement de la République, l’école est au coeur de ces réformes. Elle se doit d’enseigner les vertus civiques, la grandeur de la France ; un discours patriotique visant à permettre aux jeunes élèves de devenir des citoyens libres, certes, mais avant tout dévoués et prêts à se sacrifier pour la patrie.

Cependant pour des raisons économiques, le service militaire doit être raccourci. Afin de ne pas nuire à la force de l’armée, il faut procéder à une formation préalable à l’école. Préparation militaire élémentaire, les bataillons scolaires sont autorisés par le décret du 6 juillet 1882. Les écoles communales de garçons sont alors chargées, si elles le souhaitent, d’organiser des formations d’élèves. Les bataillons scolaires ont pour but de familiariser les écoliers avec le maniement des armes, les défilés et l’esprit de la revanche. Cependant ce projet est décrié dès sa création, et dans le département, seule Nantes créera un bataillon. L’histoire de cette institution est encore méconnue, peu d’ouvrages lui ont été consacrée, le livre d’Albert Bourzac est à ma connaissance l’étude la plus complète sur ce thème. Il semble en effet que ce sujet n’ait été évoqué qu’à l’occasion d’études sur l’oeuvre scolaire de la IIIème république et sur l’éducation physique en général. Pourtant, les bataillons scolaires sont représentatifs d’une période passionnée, éprise de liberté, de justice, mais également de sentiments moins glorieux tels que la vengeance et la haine. Porteur des idéaux dominants de l’époque, ils méritent qu’on leur prête intérêt. Les Archives municipales de Nantes ont la chance de disposer d’un dossier complet regroupant les documents relatifs à la création et à l’organisation de son bataillon et cela jusqu’à la décision de le supprimer en 1889. Dossier qui nous permet aujourd’hui de recréer l’histoire du bataillon nantais.

L’expérience aura coûté entre 1882 et 1889 environ 18 500 F en fournitures, entretiens et instructions, soit, à titre de comparaison, l’équivalent de 11 ans de travail d’un boulanger payé au salaire moyen de 4,50 F par jour. Que faire de l’équipement des petits soldats ? Il est stocké et loué à l’occasion. Les fusils sont par exemple prêtés à diverses écoles comme le pensionnat des Frères de la rue de Bel-Air en 1892. Une demande de bérets est envoyée par la société de gymnastique et de tir La Bretonne en 1894. Il y a aussi les théâtres municipaux ou encore les Beaux-Arts qui en 1900 demandent des fusils pour les représentations de «la Navarraise». Pour les autres fournitures, 6 des 9 clairons ont été remis aux pompiers, les 3 autres à l’école professionnelle. Les 8 tambours à la pension Livet. Les vêtements étaient pour la plupart en la possession de la société de gymnastique La Nantaise.

En 1914, la génération des bataillons s’en va en guerre. Dans les écoles on chante, on récite des textes patriotiques. Les jeunes filles, elles, soutiennent les blessés et les prisonniers. La propagande bat son plein y compris dans la presse enfantine ou les caricatures de Poulbot. Les enfants sont mobilisés pour financer la guerre, ce sont les oeuvres militaires.

Mathieu Rodrigues de Oliveira

SOURCES :

• BOURZAC Albert, Les bataillons scolaires 1880-1891 - l’éducation militaire à l’école de la république, éditions l’Harmattan, 2004

• Catalogue de l’exposition« 100 ans de sport 1850-1950 », Archives départementales de Loire-Atlantique, 2013.

• Décret relatif à l’instruction militaire et à la création de bataillons scolaires dans les établissements d’instruction primaire ou secondaire, 6 juillet 1882.

• Délibération du conseil municipal, 23 mars 1889, Archives municipales de Nantes, cote 4 BA18

• Institution Publique : Bataillons scolaires habillement - équipement - armement, 1882-1894, Archives municipales de Nantes, cote R1 C23 Dossier 1.

• Salaires industriels, 1837-1905, Archives municipales de Nantes, cote F7 C1 Dossier 9.

• Site internet de l’association « Le temps des instituteurs ».

• Site internet de l’académie de Lille, dossier en ligne « l’échappée sportive » des Archives départementales du Nord.

• TETART Philippe, Histoire du sport en France du second Empire au régime de Vichy, chapitre 2, éditions Vuibert, 2007. cote BGin8° 1189/1

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DONS

L es Archives viennent de recevoir en dons deux ensembles de documents.

Fonds Potet

Les recherches iconographiques lancées pour l’illustration du futur dictionnaire de Nantes, dont la parution est prévue à l’automne 2013, se sont faites tant dans des collections publiques que dans des fonds privés. Les rencontres des auteurs avec des particuliers-collectionneurs ont permis d’accéder à une richesse documentaire inconnue, une de ces rencontres venant d’aboutir en un don aux Archives municipales.

Monsieur Potet vient de nous permettre de numériser, de publier et ainsi de mettre à la disposition du plus grand nombre un premier ensemble de 114 clichés illustrant Nantes au XIXème et début XXème siècle. Ce fonds est constitué de vues de Nantes très variées mais aussi d’une série de photographies familiales illustrant Nantes pendant la première guerre mondiale et plus particulièrement la présence américaine de 1917 à 1919.

Ce fonds coté 123Z sera bientôt consultable à partir de notre base de données.

Fonds Basque

Ce fonds comprend 15 photographies noir et blanc illustrant les bombardements de septembre 1943 et plus particulièrement de la rue Racine où était situé l’appartement familial de Monsieur Robert Basque, photographe et auteur des clichés.Ce fonds coté 124 Z est consultable à partir de la base de données.

« Lire la Ville »

L e service éducatif des Archives municipales a comme objectif de proposer une offre pédagogique de sensibilisation à l’histoire locale nantaise et plus particulièrement à la connaissance de l’évolution

urbaine de la ville.

Dans la continuité de l’atelier « Parcours-croisé » intitulé Les comblements de la Loire et le détournement de l’Erdre, le service éducatif proposera à partir de l’automne 2013 un nouvel atelier consacré au quartier de la Contrie, augmentant ainsi l’offre «Lire la ville». La forme « parcours-croisé » qui associe visite urbaine et atelier aux Archives municipales permettra aux élèves des écoles nantaises d’appréhender de façon globale les différents thèmes urbains présents dans ce quartier : l’eau potable avec les réservoirs, les carrières et les différents matériaux de construction, les jardins familiaux, l’habitat avec les cités HBM, les loisirs avec le vélodrome….

C’est aussi une nouvelle opportunité de partenariat entre le service éducatif des Archives municipales et le service Patrimoine de la Direction du Patrimoine et de l’Archéologie grâce aux concours de Marion Le Gal, animatrice du Patrimoine et des guides-conférencières qui assureront les visites in-situ.

La réalisation de ce nouveau parcours consacré au quartier de la Contrie fut l’objectif principal du stage de Mathieu Rodrigues de Oliveira, étudiant en Master 1 VALPEC –Valorisation du Patrimoine Economique et Culturel- qui exploita ainsi les différentes ressources du service Histoire et mémoire des quartiers (recherches et témoignages) dans une synthèse pédagogique.

Les livrets d’ateliers pour les différents cycles des classes élémentaires ainsi que les supports de visite ont été élaborés. Un livret « enseignant » a également été mis au point, il s’agit d’une nouveauté, comportant les corrigés des ateliers et de courtes synthèses historiques permettant de compléter le parcours-croisé.

Cet atelier s’adresse de façon privilégiée aux

écoles du quartier de la Contrie et des quartiers voisins. Le choix des thèmes présentés (le circuit de l’eau potable à Nantes, le logement social, les loisirs…) permet également à l’ensemble des écoles nantaises d’y trouver un support à la connaissance de la ville et de ses composants.

Marion Le Gal, animatrice du Patrimoine à la Direction du Patrimoine et de l’Archéologie et Delphine Gillardin, responsable du service éducatif aux Archives municipales

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SERVICE EDUCATIF

Barre les 3 détails de l’affiche qui ont été modifiés

Combien d’enfants peux-tu voir ?

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Vers quelle ville se dirigent-ils?

Angers Nantes Paris

Qui est le cycliste en haut à gauche?

Lance Amstrong Lucien Petit Breton Un personnage inventé

Fiche 6 bis Un quartier sportif !

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Pour en savoir plus sur l’offre du service éducatif des Archives municipales

flashez moi!

Granit gris clair

Briques

Granit marron clair

Ardoise

Tuile

Retrouve ces matériaux autour de toi

Observations devant l’entrée des réservoirs de la Contrie

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Voyons un peu l’intérieur de ce réservoir!

Sais-tu que la capacité du premier réservoir de la Contrie est de 20 000m3?

Cela correspond à 20 millions de litres! En comparaison le plus grand aquarium du monde ne contient que 4.5 millions de litres!

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HISTOIRE ET MEMOIRES DES QUARTIERS PHOTOTHEQUE

Al’occasion des 30 ans de réhabilitation de la Manufacture et en accompagnement de (En) Quête de Nantes «La Manu a 30 ans», nous publions un nouvel album photographique illustrant les

travaux de transformation de l’ancienne manufacture des tabacs en pôle administratif et socio-culturel. Cet album est accessible à partir de la rubrique Photothèque du site internet.

Photographies contemporaines

Afin de commencer le traitement des photographies contemporaines prises par le photographe des Archives, nous avons confié à Kimvila Thamphya notre stagiaire en DUT de documentation, le soin de trier un premier ensemble de clichés (négatifs et diapositives) et de les répartir en 2 collections distinctes : en 27 Fi et en 43Fi.

En 27 Fi vont prendre place les photographies illustrant les Archives municipales : bâtiment, documents, expositions ….

Les reportages illustrant plus largement la ville de Nantes seront quant à eux cotés en 43Fi.

Ces deux collections seront enrichies par l’ajout des photographies numériques récentes.

Nantes-Sud

Sortie du livret n°7 : « Nantes Sud, entre mémoire et histoire»

Le 16 avril dernier, le groupe Mémoire du quartier et les Archives municipales présentaient à la Maison des Confluences leur dernier bulletin consacré à l’école Ledru-Rollin ainsi qu’à la vie sociale du Clos-Toreau dont la réhabilitation s’achève. Une cinquantaine de personnes, parmi laquelle de nombreux témoins qui depuis 2006 ont livré leurs souvenirs aux membres du groupe, était présente.

Un diaporama présentant l’ensemble des photographies collectées pour ce nouveau livret était présenté. Une collection de photographies de classe de l’école maternelle du quartier, prises entre les années 50 et la fin des années 80, a pu ainsi intégrer la photothèque des Archives grâce au don de madame Rincé ancienne directrice de l’école Sarah Bernhardt.

Dervallières – Zola

Sortie du tome 3 de la collection « Quartiers, à vos mémoires – Autour de la place Emile Zola » le dimanche 16 juin 2013

Depuis 1999, les Archives municipales en partenariat avec les équipes de quartier accompagnent les projets mémoriels émergeants des territoires afin de répondre à la double nécessité de transmission des acteurs du passé et d’appropriation commune du patrimoine d’un territoire. C’est dans ce cadre que depuis 2006, les habitants et les associations du quartier Dervallières –Zola explorent l’histoire et la mémoire de ce vaste territoire à travers des recherches documentaires et une collecte de témoignages.

Afin de rendre lisible et visible ce travail collaboratif, les Archives municipales ont créé une collection éditoriale intitulée «Quartiers à vos mémoires» inaugurée en 2009 par la publication d’un premier ouvrage consacré aux Dervallières. Les quartiers de la Contrie et de la Durantière étaient l’objet d’un second livre paru en 2011.

C’est donc après un an et demi de recherches et de rencontres avec soixante-douze témoins que le tome 3 consacré au quartier Zola sera présenté le 16 juin prochain dans les jardins de la Fournillière. Documents d’archives, photographies et témoignages en constituent la matière première. Anciens commerçants, dirigeants d’entreprises, ouvriers, responsables associatifs ou habitant de longue date racontent ici leur parcours professionnel, familial ou militant mais aussi une pratique, un usage des lieux permettant de capter une ambiance, un quotidien, une mémoire sociale, un esprit des lieux.

«Autour de la place Emile Zola» propose, comme dans les deux précédents ouvrages, un cheminement à travers le quartier, balisé par l’évocation de l’histoire et de la mémoire des lieux et des activités carac-

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Livret gratuit disponible à l’accueil des Archives

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téristiques et significatifs de l’ancien territoire du Haut-Chantenay dont la place Zola fut et demeure le centre des activités économiques et sociales.

De la Croix-Bonneau à Saint-Clair, de Grillaud à la place Danton ou de la rue de la Convention à la place du Petit-Bois, ce sont les tenues maraîchères et horticoles, les commerces de proximité, les conserveries, la paroisse, les écoles, les salles de bal, les jardins familiaux, le marché... qui sont évoqués à travers les souvenirs des habitants.

Programme du dimanche 16 juin 2013

A l’occasion de la sortie du livre, un parcours-découverte évoquera la mémoire des lieux emblématiques du quartier à travers une lecture de témoignages interprétée par douze comédiens du Conservatoire régional de Nantes, encadrés par leur professeur Philippe Vallepin. A l’issue de cette visite, le livre sera présenté au public autour d’un buffet.

14h 30 - 17 h : Parcours découverte et lectures de témoignagesDépart dans le square des anciens bains-douches du Prinquiau (entrée rue du Prinquiau et boulevard de l’Egalité/bus - ligne 11 et 70 : arrêt Zola ou Convention - tramway ligne 1 : arrêt Egalité)

Etapes du parcours <square du Prinquiau< parking Zola<parvis de l’église Saint-Clair<Les Entremets Plai-sance (23 rue de la Ville en Bois)<la place du Petit-Bois<passage de la Ville en Brique<cour de l’école de la Fraternité<terrain du club de la Saint-Clair (42 rue des Renardières)<Jardins familiaux de la Fournillière.

17h - 19h : inauguration du livre dans les jardins familiaux de la Fournillière (entrée chemin de la Charrée près de la place Danton et rue Jules Piédeleu). Une revue de presse sur le quartier Zola entre 1950 et 1990 sera présentée au public dans les jardins. Cette dernière a été réalisée par les membres du groupe mémoire qui pendant une année sont venus aux Archives municipales, pour dépouiller les articles parus dans «La Résistance de l’Ouest» puis dans «Presse-Océan».

«Quartiers, à vos mémoires - Autour de la place Emile Zola», 176p - en vente le 16 juin dans les jardins de la Fournillière et à partir du 17 juin à l’accueil des Archives municipales (1, rue d’Enfer) à la librairie du Musée du Château des ducs de Bretagne et à la bibliothèque Emilienne Leroux (place des Dervallières) : 10 euros. Nous serons également présents sur le marché de Zola les jeudis 20 et 27 juin.

Centre-ville

Exposition Passeurs de mémoire au passage Sainte-Croix

Dans le cadre de la thématique du Lien, l’association du passage Sainte-Croix présente une exposition sonore enrichie de documents d’archives sur la mémoire du passage et de l’église Sainte-Croix au 20e siècle. «Une invitation à un voyage dans le temps, à une époque où le passage Sainte-Croix était un espace d’habitation organisé autour d’une cour privée. Des habitants des lieux et des personnes ayant fréquenté l’église livrent leurs souvenirs : ils racontent les enfants qui jouaient dans la cour, les fêtes improvisées, la vie de la paroisse à cette époque, les liens qu’ils ont tissés...».

Cette exposition s’appuie sur de nombreuses photographies prêtées par les Archives municipales (quartier et magasin Decré, église Sainte-Croix, bombardements de 1943). Une table sonore conçue par l’association Lolab permet d’écouter des extraits de témoignages collectés par l’association Fotosonor.

Exposition gratuite ouverte du 17 mai au 3 août 2013 : passage Sainte-Croix - Entrée libre

FONDS DE LA PAROISSE SAINT-NICOLAS

U n ensemble de documents (0,20 mètre linéaire), acquis en 2011, intéressant la paroisse Saint-Nicolas aux XIXème

et XXème siècles (1800 à 1956) a été inventorié en 51 articles dans la base de données sous la cote 87Z. Le plan de classement adopté (inspiré de celui préconisé pour les archives paroissiales) s’organise en 7 rubriques : biens de la paroisse, administration temporelle, personnel, administration spirituelle, vie paroissiale, établissements et œuvres, divers.

La partie dite « Biens de la paroisse » est constituée pour l’es-sentiel de dossiers relatifs à l’église Saint-Nicolas (reconstruc-tion, travaux, équipements) de 1835 à 1928 : on notera la pré-sence d’un brouillon de note d’une dizaine de pages rédigée par Félix Fournier, curé de Saint-Nicolas, retraçant l’historique du projet de reconstruction de ladite église. On y trouve également des documents concernant l’entretien d’autres propriétés parois-siales : presbytère, salle paroissiale, foyer Saint-Nicolas, maison des Œuvres située rue du Chapeau-Rouge.

La partie «Administration temporelle » rassemble les documents de comptabilité de 1841 à 1956, les délibérations du Conseil de fabrique des années 1857-1858, les fondations de messes pour la période 1892-1935, les engagements pris par les ciriers envers les fabriques de Nantes en 1808, 1857 et 1863 ainsi que les papiers de la succession de l’abbé Péneau, curé de la la paroisse Notre-Dame-de-Bon-Port.La partie « Personnel » contient un dossier sur le fonctionnement et les différents projets de réorganisation du chœur et de la maîtrise de l’église Saint-Nicolas de 1800 à 1920. Les renseignements concernant le personnel paroissial se révèlent beaucoup plus fragmentaires.

La partie « Administration spirituelle » présente les dossiers relatifs aux actions de dévotion (autorisations épiscopales, autels privilégiés, indulgences, authentiques de reliques) de 1848 à 1934.

La partie « Vie paroissiale » regroupe des éléments d’information sur la délimitation territoriale de la paroisse en 1847 et 1941 ainsi que le recensement des habitants en 1920 et 1926. Cette rubrique rend compte aussi du contentieux qui existait entre les basiliques Saint-Nicolas et Saint-Donatien : des brouillons de correspondance adressée à l’évêque de Nantes vers 1889 nous renseignent en effet sur les actions de l’abbé Hillereau, curé de Saint-Donatien, visant à affaiblir les droits de la basilique Saint-Nicolas. A cela s’ajoutent des courriers relatifs aux droits de préséance dans les processions générales en 1883 et 1888 ainsi que des notes datées de 1920 du vicaire Arthur Bourdeaut relatives à l’histoire du culte et de la paroisse Saint-Nicolas jusqu’au XVème siècle.

La partie « Etablissements et Œuvres de piété et de charité » livre des renseignements au sujet de la création et du fonctionnement de la Maison Sainte-Marie de Nantes de 1837 à 1868, de l’Œuvre de la Sainte-Famille de Saint-Nicolas de 1868 à 1903, d’Œuvres diverses de 1855 à 1935 ainsi que de la société des Ouvroirs Saint-Joseph de 1920 à 1956.

La partie « Divers » réunit un ensemble d’une trentaine de textes (discours d’installation, sermons, réflexions, copies en latin) probablement écrits par le vicaire Arthur Bourdeaut ainsi que des documents épars : estimation des boiseries du magasin de M. Erard, marchand de fourrures datée de 1850, contrat de vente d’une maison située à Héric au profit de Louis Martin, curé de Héric en 1887, assignation au tribunal de commerce de Nantes adressée à Charles Testard, imprimeur à Nantes à la demande de l’abbé Alfred Parent en 1911, programme de Carême de la paroisse Saint-Flavien du diocèse de Nice en 1921.

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Arrivée le 2 avril dernier, Pascale Le Lain, précédemment au Musée des Beaux-

Arts, est notre nouvelle bibliothécaire en charge de la gestion, de l’enrichissement et de la valorisation de la bibliothèque historique et administrative des Archives. Elle remplace Marie-Laure Weber partie à la retraite fin 2012.

Bibliothèque

La bibliothèque des Archives municipales propose un fonds de plus de 13 000 documents, auquel s’ajoute une collection de 416 périodiques et 318 titres de presse.

Le site Internet des Archives donne accès au catalogue de la bibliothèque, incluant le dépouillement sélectif dont les périodiques et la presse font l’objet depuis 1992. La liste des nouvelles acquisitions y est également consultable.

Depuis avril 2013, une rubrique intitulée «L’ouvrage du mois» est proposée aux internautes : un document extrait de la bibliothèque, sélectionné pour sa rareté ou sa pertinence au regard de l’actualité nantaise, y est présenté en images.

Lettre d’information trimestrielle des Archives municipales de Nantes

Numéro 36 - 2ème trimestre 2013

LE DOCUMENT DU TRIMESTRE

Archives municipales de Nantes1 rue d’Enfer - 44094 NANTES Cédex 01 - tél : 02-40-41-95-85 / fax : [email protected] / site : www.archives.nantes.fr

Directrice de publication : Véronique Guitton - Maquette : Chantal Guillery et Sophie Bodineau Impression : Centre d’édition municipal

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Sommaire

- Arrivée

- Bibliothèque

- Fonds de la paroisse Saint-Nicolas

- Photothèque

- Dons

- Le bataillon scolaire

- Service éducatif

- Histoire et mémoires des quartiers

- Le document du trimestre

du DécorL’Enfer

ARRIVEE

De TELEM au Web2day

Le 16 et le 17 mai dernier, Nantes accueillait la 5ème édition du Web2day, 2 jours de conférences, débats et animations autour des usages du web et de l’actualité des innovations.L’occasion de rappeler que la Ville de Nantes fut novatrice dans l’utilisation de la télématique. En effet, la première expérience française de télématique municipale publique, sous le nom de TELEM, était inaugurée à Nantes, le 11 février 1982, par le maire Alain Chénard et le ministre des Postes et Télécommunications Louis Mexandeau.

A cette époque le Minitel n’existait pas encore. Les 4500 pages écrans de TELEM étaient accessibles par l’intermédiaire de 15 terminaux (clavier et moniteur télévision) installés dans des lieux publics : mairie centrale et annexes, bureaux de poste, bibliothèque…

Comme l’indique la plaquette dont la 1ère page est reproduite ci-contre, à partir du 1er octobre 1983 TELEM devint accessible à tous les possesseurs de Minitel.Devenu ensuite 3615 Nantes, le service télématique de la Ville continuera d’exister jusqu’au 14 novembre 2005, en s’élargissant à la diffusion de l’information des communes de l’agglomération et des partenaires économiques (hôteliers, dès 1984, notaires, restaurants…) ainsi que des organismes publics (offres d’emplois et de formation, offres de logements, à partir de 1987, …).

Les documents relatifs à la création, au fonctionnement technique, à l’évolution et l’extension du service télématique de la Ville, de 1980 à 2005, ont été versées aux Archives, en février 2013, par le service Communication externe et sont consultables sous la cote 1458 W.

La plaquette ci-dessus est visualisable en entier sous la cote 1BAbr2322 dans la rubrique bibliothèque de la base des données des Archives en ligne http://www.catalogue.archives.nantes.fr Les références des documents versés ainsi que les photos de l’inauguration sont accessibles en saisissant les termes Télématique, Télem, 3615 Télem ou 3615 Nantes dans la rubrique Recherche globale sur les index. extrait de l’ouvrage du mois «mai 2013»

1ère page de la plaquette d’information de 4 pages présentant TELEM (1 BAbr 2322)

BG in8° 1411