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Le journal de l’Université du Québec à Montréal Volume XXXII Numéro 17 15 mai 2006 L UQAM Prévenir les conflits ethniques Page 3 Les employés s'exposent Page 6 Pour une foresterie durable Page 8 Formation à distance L’UQAM et la TÉLUQ accueillent 500 spécialistes En abolissant les barrières géogra- phiques et temporelles, la formation à distance permet d’élargir l’accessibili- té aux études supérieures et s’inscrit dans la mission de service public des universités, déclarent les professeurs Raymond Brulotte et Gaëtan Tremblay de la Téluq et de l’UQAM. Ces derniers président le comité scientifique du premier congrès conjoint de l’Asso- ciation canadienne d’éducation à dis- tance (ACÉD) et de l’Association pour les médias et la technologie en éduca- tion au Canada (AMTEC), qui se tien- dra au Complexe des sciences Pierre- Dansereau (pavillon Sherbrooke), du 23 au 26 mai prochains. L’UQAM et la Téluq sont les hôtes de cet événement placé sous le thème «L’innovation en éducation: défis, en- jeux, projets», auquel participeront près de 500 spécialistes en provenan- ce du Canada, des États-Unis, de l’Europe et de l’Afrique. Le program- me prévoit trois tables rondes sur l’université bimodale (formation sur campus et à distance), les campus nu- mériques, la formation de personnel et le travail en équipe. Une vidéoconfé- rence Paris-Dakar-Montréal traitera également d’expériences en matière de formation à distance et d’utilisa- tion des technologies éducatives dans la francophonie. Enfin, 150 conféren- ciers aborderont sous divers angles la place de l’innovation technique, pé- dagogique et organisationnelle dans l’éducation, particulièrement en for- mation à distance. Deux mythes tenaces Aux États-Unis et au Canada, de plus en plus d’universités offrent aujour- d’hui une formation bimodale permet- tant aux étudiants de faire un parcours entièrement à distance, entièrement sur campus, ou un amalgame des deux, indique Raymond Brulotte. Quant aux établissements spécialisés en éducation à distance, ils n’ont rien perdu de leur dynamisme, malgré leur petit nombre. Ainsi, la Téluq au Québec et l’Université d’Athabaska en Alberta sont actuellement en période de croissance et ont même créé des programmes d’études conjoints. Selon Gaëtan Tremblay, deux mythes opposés perdurent autour de la formation à distance. Pour certains, elle constituerait une panacée, tandis que pour d’autres, elle serait de qualité in- férieure à la formation sur campus. «Dans une classe traditionnelle où un professeur fait face à 80 étudiants, les possibilités d’encadrement individuel demeurent limitées. En formation à distance, les étudiants peuvent inter- agir à tout moment avec leur profes- seur ou leur tuteur, au moyen du cour- riel ou des forums électroniques de discussion. Dans le cadre d’un DESS en santé mentale offert par la Téluq, les étudiants ont accès à un cédérom pré- sentant les approches de sommités mondiales dans le domaine. Aucun cours sur campus n’aurait pu réunir un tel groupe d’experts», souligne M. Tremblay. Pour plusieurs employeurs, les di- plômés de la Téluq se distinguent de ceux des universités traditionnelles non pas par l’étendue de leurs connais- sances, renchérit M. Brulotte, mais par leur persévérance et leur autono- mie. La formation à distance représente également un stimulant pour l’inno- vation, souligne le professeur de la Téluq. Non seulement sur le plan tech- nologique, mais aussi dans la création de contenus éducatifs, dans les rela- tions professeurs étudiants, dans les modalités organisationnelles et admi- nistratives – le rattachement Téluq- UQAM en est un exemple – ainsi que dans les rapports entre les établisse- ments d’enseignement et les milieux socioéconomiques. Au-delà des frontières Dans l’univers anglo-saxon, là où la formation à distance est plus ancienne et plus répandue, la Grande-Bretagne, les États-Unis et l’Australie sont des lea- ders, observe M. Tremblay. Depuis 1999, le célèbre Massachusetts Insti- tute of Technology (MIT) rend acces- sible sur Internet l’ensemble de ses contenus de cours pour augmenter son rayonnement international et son potentiel de recrutement. Du côté his- panophone, poursuit M. Brulotte, le Mexique et le Brésil ont intensifié leurs efforts depuis vingt ans et utilisent des technologies adaptées à leurs besoins, comme le fait l’Institut mexicain Raymond Brulotte, professeur à la Téluq. Claude Gauvreau Photo : Denis Bernier Suite en page 2 Du 15 au 19 mai, plus de 5 500 congressistes sont attendus sur le campus de l’Université McGill dans le cadre du 74 e Congrès de l’Acfas. Les professeurs, chercheurs et étudiants de l’UQAM seront large- ment représentés puisqu’une qua- rantaine de colloques ont été organisés par eux. Les Uqamiens partageront leurs réflexions et ana- lyses sur des sujets aussi divers que l’éthique et la responsabilité sociale des entreprises, la gestion des res- sources, les impacts de la mondiali- sation et l’exclusion sociale. Nos chercheurs à l’Acfas De plus en plus populaire La formation à distance est en crois- sance soutenue depuis dix ans, révèle une étude récente réalisée par le Comité de liaison interordres en for- mation à distance au Québec (CLI- FAD), dont fait partie la Téluq. Selon cette étude, le nombre d’inscriptions à des cours à distance, au secondaire, au collégial et à l’université, a augmenté de plus de 80 % entre 1995-1996 et 2004-2005. La demande pour la formation à distance est en hausse parce qu’elle ré- pond aux besoins toujours plus diver- sifiés des populations étudiantes, af- firme Louise Bertrand, directrice de la Téluq et présidente du CLIFAD. «La majorité des étudiants à la Téluq sont des adultes dont l’âge moyen est de 35 ans, en situation d’emploi et provenant surtout de la grande région montréa- laise. Nous constatons également que de plus en plus de jeunes travaillent à temps partiel tout en suivant des cours. La formation à distance, grâce à sa flexibilité, leur permet de poursuivre des études universitaires à l’heure et au rythme désirés.» Premier et seul établissement uni- versitaire au Québec à s’être spéciali- sé en formation à distance, la Téluq a développé depuis plus de 30 ans une expertise pédagogique et technolo- gique qui est reconnue mondialement. Aujourd’hui réunies, la Téluq et l’UQAM forment la plus grande uni- versité bimodale de la francophonie, alliant formation sur campus et for- mation à distance. «Un de nos défis sera d’exercer une présence forte sur la scène inter- nationale, soutient Mme Bertrand. Le monde anglo-saxon possède une lon- gueur d’avance en matière de forma- tion à distance. L’Open University en Angleterre constitue depuis longtemps une référence pour les pays du Commonwealth et les États-Unis ont intensifié leurs efforts. Un organisme international tel que l’Agence univer- sitaire de la francophonie (AUF) tra- vaille avec d’autres à réduire le fossé causé par la fracture numérique entre le Nord et le Sud. Pour sa part, la Téluq a établi des ententes de coopération avec des pays comme le Sénégal et le Cameroun.» Il importe de préserver les cultures et identités nationales en créant des contenus éducatifs francophones et des outils technologiques et pédago- Claude Gauvreau giques adaptés aux besoins locaux, ajoute la directrice de la Téluq. «Tout le monde n’a pas développé la même familiarité avec les technologies de l’information et de la communication. À nous de faire les bons choix» Louise Bertrand, directrice de la Téluq et présidente du CLIFAD. Voir pages 4 et 5 Photo : Michel Bolduc

Formation à distance L’UQAM et la TÉLUQ accueillent 500 ... · passant de 10 910 en 1995-1996 à ... chaque année par le Sunday Times University Guide. Lors du dernier pal-marès,

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Page 1: Formation à distance L’UQAM et la TÉLUQ accueillent 500 ... · passant de 10 910 en 1995-1996 à ... chaque année par le Sunday Times University Guide. Lors du dernier pal-marès,

Le journal del’Université du Québec

à Montréal

Volume XXXIINuméro 1715 mai 2006L’UQAM

Prévenir les conflits ethniquesPage 3

Les employés s'exposentPage 6

Pour une foresterie durablePage 8

Formation à distance

L’UQAM et la TÉLUQ accueillent 500 spécialistesEn abolissant les barrières géogra-phiques et temporelles, la formation àdistance permet d’élargir l’accessibili-té aux études supérieures et s’inscritdans la mission de service public desuniversités, déclarent les professeursRaymond Brulotte et Gaëtan Tremblayde la Téluq et de l’UQAM. Ces derniersprésident le comité scientifique dupremier congrès conjoint de l’Asso-ciation canadienne d’éducation à dis-tance (ACÉD) et de l’Association pourles médias et la technologie en éduca-tion au Canada (AMTEC), qui se tien-dra au Complexe des sciences Pierre-Dansereau (pavillon Sherbrooke), du23 au 26 mai prochains.

L’UQAM et la Téluq sont les hôtesde cet événement placé sous le thème«L’innovation en éducation : défis, en-jeux, projets», auquel participerontprès de 500 spécialistes en provenan-ce du Canada, des États-Unis, del’Europe et de l’Afrique. Le program-me prévoit trois tables rondes surl’université bimodale (formation surcampus et à distance), les campus nu-mériques, la formation de personnel etle travail en équipe. Une vidéoconfé-rence Paris-Dakar-Montréal traitera

également d’expériences en matièrede formation à distance et d’utilisa-tion des technologies éducatives dansla francophonie. Enfin, 150 conféren-ciers aborderont sous divers angles laplace de l’innovation technique, pé-dagogique et organisationnelle dansl’éducation, particulièrement en for-mation à distance.

Deux mythes tenacesAux États-Unis et au Canada, de plusen plus d’universités offrent aujour-d’hui une formation bimodale permet-tant aux étudiants de faire un parcoursentièrement à distance, entièrementsur campus, ou un amalgame desdeux, indique Raymond Brulotte.Quant aux établissements spécialisés

en éducation à distance, ils n’ont rienperdu de leur dynamisme, malgré leurpetit nombre. Ainsi, la Téluq auQuébec et l’Université d’Athabaska enAlberta sont actuellement en périodede croissance et ont même créé desprogrammes d’études conjoints.

Selon Gaëtan Tremblay, deuxmythes opposés perdurent autour de laformation à distance. Pour certains, elleconstituerait une panacée, tandis quepour d’autres, elle serait de qualité in-férieure à la formation sur campus.«Dans une classe traditionnelle où unprofesseur fait face à 80 étudiants, lespossibilités d’encadrement individueldemeurent limitées. En formation àdistance, les étudiants peuvent inter-agir à tout moment avec leur profes-seur ou leur tuteur, au moyen du cour-riel ou des forums électroniques dediscussion. Dans le cadre d’un DESSen santé mentale offert par la Téluq, lesétudiants ont accès à un cédérom pré-sentant les approches de sommitésmondiales dans le domaine. Aucuncours sur campus n’aurait pu réunir untel groupe d’experts», souligne M.Tremblay.

Pour plusieurs employeurs, les di-plômés de la Téluq se distinguent deceux des universités traditionnelles

non pas par l’étendue de leurs connais-sances, renchérit M. Brulotte, maispar leur persévérance et leur autono-mie.

La formation à distance représenteégalement un stimulant pour l’inno-vation, souligne le professeur de laTéluq. Non seulement sur le plan tech-nologique, mais aussi dans la créationde contenus éducatifs, dans les rela-tions professeurs étudiants, dans lesmodalités organisationnelles et admi-nistratives – le rattachement Téluq-UQAM en est un exemple – ainsi quedans les rapports entre les établisse-ments d’enseignement et les milieuxsocioéconomiques.

Au-delà des frontièresDans l’univers anglo-saxon, là où laformation à distance est plus ancienneet plus répandue, la Grande-Bretagne,les États-Unis et l’Australie sont des lea-ders, observe M. Tremblay. Depuis1999, le célèbre Massachusetts Insti-tute of Technology (MIT) rend acces-sible sur Internet l’ensemble de sescontenus de cours pour augmenterson rayonnement international et sonpotentiel de recrutement. Du côté his-panophone, poursuit M. Brulotte, leMexique et le Brésil ont intensifié leursefforts depuis vingt ans et utilisent destechnologies adaptées à leurs besoins,comme le fait l’Institut mexicain

Raymond Brulotte, professeur à la Téluq.

Claude Gauvreau

Photo : Denis Bernier

Suite en page 2

Du 15 au 19 mai, plus de 5 500congressistes sont attendus sur lecampus de l’Université McGill dansle cadre du 74e Congrès de l’Acfas.

Les professeurs, chercheurs etétudiants de l’UQAM seront large-ment représentés puisqu’une qua-rantaine de colloques ont été organisés par eux. Les Uqamienspartageront leurs réflexions et ana-lyses sur des sujets aussi divers quel’éthique et la responsabilité socialedes entreprises, la gestion des res-sources, les impacts de la mondiali-sation et l’exclusion sociale.

Nos chercheurs à l’Acfas

De plus en plus populaireLa formation à distance est en crois-sance soutenue depuis dix ans, révèleune étude récente réalisée par leComité de liaison interordres en for-mation à distance au Québec (CLI-FAD), dont fait partie la Téluq. Seloncette étude, le nombre d’inscriptions àdes cours à distance, au secondaire, aucollégial et à l’université, a augmentéde plus de 80 % entre 1995-1996 et2004-2005.

La demande pour la formation àdistance est en hausse parce qu’elle ré-pond aux besoins toujours plus diver-sifiés des populations étudiantes, af-firme Louise Bertrand, directrice de laTéluq et présidente du CLIFAD. «Lamajorité des étudiants à la Téluq sontdes adultes dont l’âge moyen est de 35

ans, en situation d’emploi et provenantsurtout de la grande région montréa-laise. Nous constatons également quede plus en plus de jeunes travaillent àtemps partiel tout en suivant des cours.La formation à distance, grâce à saflexibilité, leur permet de poursuivredes études universitaires à l’heure etau rythme désirés.»

Premier et seul établissement uni-versitaire au Québec à s’être spéciali-sé en formation à distance, la Téluq adéveloppé depuis plus de 30 ans uneexpertise pédagogique et technolo-gique qui est reconnue mondialement.Aujourd’hui réunies, la Téluq etl’UQAM forment la plus grande uni-versité bimodale de la francophonie,alliant formation sur campus et for-mation à distance.

«Un de nos défis sera d’exercer

une présence forte sur la scène inter-nationale, soutient Mme Bertrand. Lemonde anglo-saxon possède une lon-gueur d’avance en matière de forma-tion à distance. L’Open University enAngleterre constitue depuis longtempsune référence pour les pays duCommonwealth et les États-Unis ontintensifié leurs efforts. Un organismeinternational tel que l’Agence univer-sitaire de la francophonie (AUF) tra-vaille avec d’autres à réduire le fossécausé par la fracture numérique entrele Nord et le Sud. Pour sa part, la Téluqa établi des ententes de coopérationavec des pays comme le Sénégal et leCameroun.»

Il importe de préserver les cultureset identités nationales en créant descontenus éducatifs francophones etdes outils technologiques et pédago-

Claude Gauvreau

giques adaptés aux besoins locaux,ajoute la directrice de la Téluq. «Toutle monde n’a pas développé la mêmefamiliarité avec les technologies del’information et de la communication.À nous de faire les bons choix» •

Louise Bertrand, directrice de la Téluqet présidente du CLIFAD.

Voir pages 4 et 5

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2 / L’UQAM / le 15 mai 2006

Le journal L’UQAM est publié par le Service des communications, Division de l’information.Directeur des communicationsDaniel HébertDirectrice du journalAngèle DufresneRédaction Marie-Claude Bourdon, Anne-Marie Brunet, Pierre-Etienne Caza, Dominique Forget, Claude GauvreauPhotos Nathalie St-Pierre Conception de la grille graphiqueJean Gladu, designerInfographieAndré GerbeauGeneviève OuelletPublicité Catherine LevasseurCommunications Publi-Services Inc. (450) 227-8414, poste 303Impression Payette & Simms (Saint-Lambert)Adresse du journalPavillon WB-5300Téléphone : 987-6177 • Télécopieur : 987-0306Adresse courriel [email protected] Web du journalwww.journal.uqam.ca/Dépôt légalBibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du CanadaISSN 0831-7216Les textes de L’UQAM peuvent être reproduits, sansautorisation, avec mention obligatoire de la source.

Université du Québec à MontréalCase postale 8888, succ. Centre-ville, MontréalQuébec H3C 3P8

L’UQAM

Quelques chiffres• Selon une enquête réalisée par le

Comité de liaison interordres enformation à distance (CLIFAD),on observe un accroissement in-interrompu des inscriptions enformation à distance de plus de80 % (de 61 471 à 110 378) entre1995-1996 et 2004-2005.

• Au secondaire, l’augmentationdes inscriptions à des cours à dis-tance est de l’ordre de 170 %,passant de 10 910 en 1995-1996 à29 503 en 2004-2005. Du côté ducollégial, les inscriptions auCégep@distance, l’une des prin-cipales institutions dans le do-maine au Québec, ont connu unehausse de 63% (16562 à 27019).

• À la Téluq, à l’Université deMontréal et à l’Université Laval,soit les trois établissements uni-versitaires considérés par l’étude,les inscriptions-cours ont aug-menté de 58% pendant la mêmepériode (34 000 à 53 856).

• Créé en 1994, le CLIFAD, dont lemandat est de promouvoir et dedévelopper la formation à dis-tance, est le fruit d’une collabo-ration entre trois établissementstotalement dédiés à ce type deformation : la Télé-Université duQuébec (Téluq), la Société deformation à distance des com-missions scolaires du Québec(SOFAD) et le Cégep@distance.

Formation à distance

Sir John Daniel, pionnier d’une révolutionTout comme les universités cana-diennes sont évaluées annuellementpar la revue Maclean’s, leurs sem-blables britanniques sont cotéeschaque année par le Sunday Times

University Guide. Lors du dernier pal-marès, la Open University (OU) s’estretrouvée au cinquième rang pour laqualité de son enseignement, devant laprestigieuse université Oxford. Le ré-sultat étonne lorsqu’on sait que OUforme ses étudiants non pas en classe,mais à distance, par l’intermédiaired’Internet. «La Open University a ou-vert la voie à l’enseignement à dis-tance en 1969 et grâce à ses critèresd’excellence, elle se mesure aujour-d’hui aux plus grandes universités dumonde», observe Sir John Daniel, undes pionniers de cette révolution dansle monde de l’éducation.

À la suite d’études en sciencesmétallurgiques à Oxford et à l’Uni-

versité de Paris, c’est à l’ÉcolePolytechnique de Montréal que ceBritannique a débuté sa carrière de

professeur. Après des études complé-mentaires dans le secteur des techno-logies de l’enseignement, il est re-tourné dans son pays natal pourcompléter un stage à la OpenUniversity qui venait de naître. «J’aiété fasciné par les possibilités offertespar l’enseignement à distance», dit-il.

Sir John Daniel est rentré auQuébec, au début des années 70, pourfonder ce qui allait devenir la Téluq. Ila été à la barre de l’institution pendantquatre années, au cours desquelles ila fait profiter l’établissement de cequ’il avait appris pendant son passa-ge à OU. «Une des clés de la réussitedans ce secteur est la mise au pointd’infrastructures qui assurent l’enca-drement des étudiants. C’est ce quenous avons réussi à Montréal.»

Il admet que la formation à dis-tance n’est pas pour tous. Il ne re-commanderait pas à ses petits-en-fants d’opter pour le campus virtuel.Pour la discipline, rien ne vaut les

Sir John Daniel

Dominique Forget

d’études politiques à Monterrey enayant recours à la radio et à la télévi-sion par satellite.

Évidemment, dans plusieurs paysen développement, en Afrique no-tamment, la formation à distance asouvent un caractère expérimental enraison d’un manque de ressources.Toutefois, ajoute M. Brulotte, l’Agenceuniversitaire de la francophonie (AUF)travaille de concert avec les ministèresde l’Éducation de certains pays afin

d’établir des infrastructures adéquates.L’AUF favorise aussi la création de for-mations à distance et de consortiumspédagogiques réunissant des établis-sements du Nord et du Sud. En 2005,elle a contribué, avec d’autres uni-versités francophones, dont l’Univer-sité Laval, à la création d’un DESS endroit du cyberespace, offert entière-ment à distance à l’Université GastonBerger au Sénégal. Au cours de lamême année, elle reçu plus de 5 000

bancs d’école. Les campus virtuels onttoutefois leur place dans les régions oùles campus physiques sont inexis-tants. Ils offrent aussi de nets avan-tages pour les étudiants qui ont besoinde flexibilité parce qu’ils travaillent ouparce qu’ils apprennent plus vite quela moyenne. «Personnellement, je neserais plus capable d’étudier en clas-se», confie-t-il.

Depuis son passage à la Téluq,John Daniel a occupé les fonctions device-président de l’Athabasca Univer-sity, de vice-recteur de l’UniversitéConcordia, de président de laLaurentian University et de vice-chan-celier de la Open University. Depuis1988, il occupe les fonctions de prési-dent-directeur général de l’organismeCommonwealth of Learning, basé àVancouver, dont la mission consiste àfavoriser l’accès à l’éducation supé-rieure dans les pays du Sud.«L’enseignement à distance est la clédu développement dans ces pays, dit-

candidatures de 45 pays, en particulierd’Afrique, pour développer des pro-grammes à distance, soit une aug-mentation de 20% par rapport à 2004.

La formation à distance fait face àde nombreux défis, tant économiquesqu’organisationnels, concluent lesdeux professeurs. «Ce type de forma-tion est impensable sans un travaild’équipe et une division des tâchesentre un professeur, un tuteur et desexperts en pédagogie et en communi-

cation. Dans certains cas, elle im-plique également des investissementsconsidérables sur le plan technolo-gique», explique M. Tremblay. «Si onveut que la formation à distance conti-nue de croître, il faudra offrir un plusgrand nombre de cours et des pro-grammes d’études toujours plus va-riés», soutient M. Brulotte.

Pour connaître le programme com-plet du congrès ACÉD-AMTEC :www.acedamtec.uqam.ca •

L’UQAM ET LA TÉLUQ – Suite de la page 1

il. On pense tout de suite à l’Inde et àla Chine, mais en réalité, ça explosepartout. L’éducation à distance tient lespromesses qu’elle avait faites il y a unetrentaine d’années» •

Gala Reconnaissance 2006

La remise des Prix Reconnaissance2006 a eu lieu le 10 mai dernier lorsd’un gala organisé par le Bureau desdiplômés et le Service des communi-cations à l’hôtel Delta Centre-ville.Micheline Martin (M.B.A. 96), prési-dente, Direction du Québec, de RBCBanque Royale et lauréate de 2004,était la présidente d’honneur de lasoirée. En l’absence du recteur RochDenis (qui recevait au même momentun doctorat honorifique de l’Université

de Montréal), c’est la vice-rectrice à laVie académique et vice-rectrice exé-cutive, Danielle Laberge, qui a pro-noncé l’allocution de bienvenue, tan-dis que le vice-recteur aux Affairespubliques et au développement et se-crétaire général, Pierre Parent, agissaitcomme maître de cérémonie. Toustrois ont souligné le talent et l’impor-tante contribution à la société des di-plômés de l’UQAM.

Des vidéos tournées par le Service

de production audiovisuelle et multi-média sur chacun des lauréats ontanimé la soirée. Daniel Boismenu,responsable de l’Unité de recherche enspectrométrie de masse et protéo-mique du Centre d’Innovation Géno-me Québec et de l’Université McGill(B.Sc. chimie 79, M.Sc. chimie 82) areçu le prix de la Faculté des sciences;Michel de Broin, artiste plasticien(M.A. arts plastiques 97), celui de laFaculté des arts; Sylvie Dufresne, di-

rectrice, Expositions et recherche, aumusée d’archéologie et d’histoire deMontréal Pointe-à-Callière (B.A. his-toire de l’art 75, M.A. histoire 80),celui de la Faculté des sciences hu-maines; Nathalie Larivière, présidenteet chef de la direction du GroupeArchambault inc. (B.A.A. 87, M.B.A.90), celui de l’École des sciences de lagestion; Denis Mondor, avocat chezMondor, Rougeau, Lambert et LeBor-gne avocats (LL.B. 83), celui de laFaculté de science politique et de droit;Johanne Patry, conseillère pédago-gique, Science et technologie auService des ressources pédagogiquesde la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (B.Éd. enseignement pro-fessionnel 91, M.A. éducation 98,Ph.D. éducation 02), celui de la Facultédes sciences de l’éducation et LéaPool, cinéaste (B.A. communication78), celui de la Faculté de communi-cation.

Grâce aux profits réalisés lors duGala, deux bourses d’excellence d’unevaleur de 2 000 $ ont été attribuées àdes étudiantes de l’UQAM qui entre-prennent des études de maîtrise,Geneviève Meunier et Julie St-Pierre,respectivement étudiantes à la maîtri-se en communication et à la maîtriseen droit.

Photo : Denis Bernier

De gauche à droite, au premier rang : Johanne Patry, Micheline Martin, Danielle Laberge et Sylvie Dufresne. Derrière : DenisMondor, Nathalie Larivière, Daniel Boismenu, Michel de Broin et Léa Pool.

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L’UQAM / le 15 mai 2006 / 3

Nouveau nom pour BADADUQ

Dites adieu à Badaduq. Xplora seradésormais le nouveau nom du cata-logue des bibliothèques de l’UQAM.Ainsi en a décidé le jury de sélectionqui a retenu le nom proposé parVictoria Chan, étudiante en science po-litique, à la suite d’un concours ouvertà toute la communauté universitaire.Plus de 1000 propositions avaient étésoumises.

Victoria a expliqué la sienne en cestermes : «Le verbe explorer, selon Le

Petit Robert, évoque le fait de décou-vrir, approfondir, étudier, rechercher,examiner et sonder. Tout cela reflète laphilosophie de l’UQAM et représente

bien le but du catalogue. De plus, lenom Xplora, qui sonne harmonieuse-ment dans toutes les langues, illustrele caractère universel et sans fron-tières du savoir.»

Pour sa trouvaille, Victoria Chan agagné un iPod vidéo 60g et une po-chette de transport offerts par la COOPUQAM (représentée par Maryse Doré,à gauche sur la photo). Virginie Godin,étudiante en éducation préscolaire etenseignement primaire, et Jean-MarcKrupa, étudiant libre, ont aussi rem-porté des prix de participation auconcours.

Photo : Nathalie St-Pierre

Claude Gauvreau

Mieux comprendre et prévenir les conflits ethniquesDes chercheurs de l’UQAM, del’Université Queen’s et de l’Universitéde Toronto sont à la tête d’un réseau derecherche d’envergure internationalequi vient d’obtenir, pour les cinq pro-chaines années, une subvention de2,5 millions $ du Conseil de recherchesen sciences humaines du Canada(CRSH).

«En réunissant des politologues,des juristes, des historiens, des philo-sophes et des sociologues, le réseaus’appuiera sur une démarche interdis-ciplinaire pour mieux comprendre ladynamique des relations entre diversescommunautés nationales et ethniques.Il sera aussi le lieu d’une confrontationstimulante de visions et d’approchesdifférentes, notamment entre les cher-cheurs du Canada anglais et duQuébec», souligne Alain Gagnon, pro-fesseur au Département de sciencepolitique et l’un des leaders scienti-fiques du réseau. «Ce qui nous unit,ajoute-t-il, c’est une croyance com-mune dans le pluralisme culturel et lesvaleurs démocratiques libérales.»

Regroupés autour d’un projet de re-cherche intitulé «Ethnicité et gouver-nance démocratique», une trentaine dechercheurs de 19 universités, origi-naires du Canada, d’Europe, d’Asie etd’Afrique, étudieront le développe-ment de conflits intercommunautairesau sein d’États multinationaux et mul-tiethniques (Canada, Espagne, Royau-me-Uni, Chine, Nigéria, etc.) En outre,une dizaine d’organismes partenaires,tels que le Centre de recherche et dedéveloppement international (CRDI), leForum des Fédérations, Droits etDémocratie et le Club de Madrid, col-laboreront aux travaux de recherche.

Pour une gouvernancedémocratiquePendant plusieurs années, les tensionspolitiques au niveau international ont

été analysées à travers le prisme de larivalité Est-Ouest, rappelle M. Gagnon.«Mais depuis la fin de la Guerre froideet l’écroulement du bloc soviétique, denouveaux conflits sont apparus. Liéspour la plupart à la reconnaissance dupluralisme national, ethnoculturel, lin-guistique et religieux, ils ont revêtu di-verses formes : exclusion, assimilationforcée, voire guerre civile et génocide,comme ce fut le cas en ex-Yougoslavieet au Rwanda. Aujourd’hui, ils occu-pent le devant de la scène et posentdes défis particuliers aux États mo-dernes.»

Selon le politologue, la question dela diversité nationale et ethnique dansl’espace politique se pose avec uneacuité particulière quand différentsnationalismes se confrontent sur unmême territoire. Comment concilierune identité civique commune avecles revendications de communautés

nationales et ethniques? Commentrépondre aux aspirations des natio-nalismes minoritaires sans négliger lesdroits des minorités ethnoculturellesqui se trouvent en leur sein? «Notreobjectif est de proposer des avenuespolitiques qui facilitent l’établisse-ment de rapports intercommunau-taires basés sur la démocratie, la jus-tice sociale, la paix et la stabilité»,souligne M. Gagnon.

L’expérience fédérale canadienneet celle du Québec seront bien sûr aucœur des réflexions des chercheurs.Mais les relations politiques entre l’É-cosse et le Royaume-Uni, entre laFlandre et la Belgique et entre laCatalogne et l’Espagne sont aussid’autres cas de figure intéressants,explique M. Gagnon. «Le Royaume-Uni, par exemple, a reconnu les na-tions écossaise et galloise au seind’une communauté politique unifiée.

Au Québec, La Paix des Braves,conclue par le gouvernement de RenéLévesque avec la nation autochtonecrie, est un bel exemple de compro-mis établi grâce à un respect mutueldes droits. La tenue de référendumsconstitue une autre avenue démo-cratique permettant parfois de dé-nouer des conflits.»

Les grands axesLe premier axe de recherche porterasur la formation historique de cer-taines communautés nationales etethniques, et sur les sources deconflits qui ont surgi dans différentspays (Liban, Nigéria, ex-Yougoslavie).Le deuxième chantier de rechercheexplorera diverses stratégies gouver-nementales et politiques constitution-nelles : fédéralisme multinational, au-tonomie régionale, multiculturalisme,sécession, etc.

Une troisième équipe examinera lerôle de la communauté internatio-nale dans la recherche de solutionspacifiques à des conflits inter et intra-étatiques, ainsi que dans l’établisse-ment de conventions pour protéger

les droits des minorités nationales etdes peuples autochtones. Enfin, undernier volet sera consacré à la défi-nition de valeurs philosophiques etéthiques en matière de justice et dedroit, favorisant la création de rap-ports harmonieux entre les commu-nautés.

De nombreux étudiants de maîtri-se et de doctorat de l’UQAM etd’autres universités collaboreront auxrecherches et participeront à l’orga-nisation de colloques annuels. Àcompter de juin 2007, le réseau met-tra sur pied une École d’été àl’Université de Guadalajara auMexique, dirigée par Alain Gagnon,qui accueillera tous les deux ans,pendant un mois, une cinquantained’étudiants qui participeront à des sé-minaires sur les rapports entre di-versité et démocratie. Ils pourront sé-journer dans des villages autochtonessous la supervision d’anthropologuesmexicains. «De cette façon, souligneAlain Gagnon, le réseau servira de vé-ritable incubateur pour les projets derecherche des étudiants» •

Alain Gagnon, professeur au Département de science politique, est l’un des res-ponsables d’un nouveau réseau de recherche international.

Photo : Nathalie St-Pierre

Le recteur reçoit un doctorathonorifique de l’UdeMLe recteur Roch Denis a reçu un doc-torat honoris causa des mains du rec-teur de l’Université de Montréal(UdeM), Luc Vinet, lors d’une céré-monie qui s’est déroulée le 10 mai der-nier. Un événement «unique en soi»,notait le journal Le Devoir dans sonédition du lendemain. Diplômé del’UdeM en science politique, le recteura obtenu cette distinction pour l’en-semble de sa carrière. Son homologueLuc Vinet a souligné sa contributionmajeure au rayonnement et à la pro-motion de l’éducation supérieure, rap-pelant qu’il avait mis ses talents d’ad-ministrateur au service des institutionsuniversitaires, tant à la présidence dela Fédération québécoise des profes-seures et professeurs d’université(1993-1999) et comme secrétaire gé-néral du Centre de coopération inter-universitaire franco-québécoise (1999-2001) qu’à la tête de l’UQAM et de laConférence des recteurs et principauxdu Québec (CREPUQ). Photo : Andrew Dobrowolskyj

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4 / L’UQAM / le 15 mai 2006

Dominique Forget

74e congrès de l’Acfas, du 15 au 19 mai, à l’Université McGill

La société fragmentéeAvant les années 60, les sociétésmodernes étaient stratifiées en fonc-tion des classes sociales. Aujourd’hui,elles se sont reconfigurées autour desidentités. Cela a commencé avec lemouvement pour les droits civiquesdes Noirs, aux États-Unis. «Avec desslogans comme Black is beautiful,les Noirs faisaient valoir leur diffé-rence pour revendiquer l’égalité»,souligne Jacques Beauchemin, pro-fesseur au Département de sociologie.Il y a eu aussi le mouvement desfemmes, qui a donné lieu à la reven-dication d’une identité «femme» : ona vu apparaître un théâtre, un ciné-ma, une littérature de femmes. Aumême moment, la contre-culture a ac-couché d’une identité «jeune», ca-ractérisée par sa propre musique, safaçon de se vêtir, sa culture. Loin des’essouffler, le phénomène a pris del’ampleur dans les années 70 et 80avec le mouvement des gais, celui desautochtones et des handicapés.Aujourd’hui, la société est constam-ment aux prises avec des confronta-tions de valeurs liées à l’identité, quece soit la bataille pour le kirpan, lessalles de prière ou, tout récemment,

la nation au moment même où semet en place une dynamique qui sapeles bases mêmes de ce projet», dit l’au-teur. Si le Bloc et le Parti Québécois ontessuyé les critiques des Tremblay etLepage, dernièrement, c’est bien parceque les arguments à saveur nationa-liste – plus susceptibles d’insuffler lapassion qui manque au débat – sontdevenus éminemment suspects.

Le colloque organisé par JacquesBeauchemin dans le cadre de l’ACFASet intitulé La société des identités per-mettra de poursuivre la discussionenclenchée par son ouvrage. Les par-ticipants se pencheront sur la genèsedu phénomène de montée des identi-tés et sur ses enjeux politiques.«Spontanément, on est porté à en faireun bilan positif, dit le sociologue. Quiva récuser les acquis du mouvementdes femmes, des Noirs ou des homo-sexuels? Mais l’envers de cela, c’est uneffet de fragmentation de l’espace po-litique.»

«Mon identité contre la tienne»Une société qui se recompose sur lemode des identités peut-elle avoir unprojet solidaire? Dans un monde oùc’est «mon identité contre la tienne», iln’est pas fortuit que les chartes des

droits et les tribunaux prennent autantde place, note le professeur. «On assisteà une dépolitisation et à une judiciari-sation de l’espace politique, comme ona pu le voir dans les causes impliquantles Sikhs, les étudiants musulmans del’École de technologie supérieure ou lesmariages gais, explique-t-il. Au lieu dedébattre du projet de société que l’onveut, on s’en remet aux tribunaux eton attend leurs décisions.»

Selon le sociologue, cela est dan-gereux, particulièrement «pour les ca-tégories de citoyens qui n’arrivent pasà s’ériger en “identités”, comme les iti-nérants.» C’est le développement del’État providence qui a permis l’appa-rition du mouvement des droits. Les in-dividus qui veulent revendiquer desdroits se regroupent en fonction de leurdifférence, c’est logique. Mais cettedynamique entraîne la fragmentationet la dépolitisation de la société. C’estl’immense paradoxe des sociétés mo-dernes, affirme Jacques Beauchemin,que de porter en germe cette perver-sion de l’idéal démocratique.

Ce colloque est présenté par laChaire de recherche du Canada enMondialisation, Citoyenneté et Démo-cratie les 15 et 16 mai •

Jacques Beauchemin, professeur au Département de sociologie.

Photo : Nathalie St-Pierre

Marie-Claude Bourdon

les manières de table des élèves phi-lippins.

La montée des identitésC’est ce phénomène que JacquesBeauchemin décrit dans un ouvragepublié en 2004, La société des identités

(Athéna). Le livre a fait du bruit, par-ticulièrement dans les cercles natio-nalistes. En effet, cette montée desidentités survient à un bien mauvaismoment pour le projet nationalistedes Québécois. «Voici une société quitente de se rassembler sous la figure de

Les finalités du travail social16 maiOrganisé par le professeur François Huot, de l’École de travail social, ce col-loque sera l’occasion de s’interroger sur la légitimité du travail social dansun contexte où sa pertinence est constamment remise en question. Quels sontles critères permettant de juger de cette pertinence et des moyens mis enœuvre pour accomplir les finalités du travail social? En examinant les liensentre les buts visés par le travail social, l’intervention et la formation uni-versitaire, ce colloque veut contribuer à l’amorce d’un débat sur cette ques-tion et favoriser le développement de nouvelles pratiques et de nouveauxchamps de recherche.

Stratégie américaine dans un monde de périls17 maiLa stratégie américaine permet-elle d’assurer la sécurité des États-Unis? Quellessont ses conséquences sur la scène internationale? Ce colloque intitulé La

stratégie des États-Unis dans un monde de périls : un état des lieux est organisépar Charles-Philippe David et présenté par l’Observatoire sur les États-Unisde la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques del’UQAM. Dans un premier panel, on se demandera quels sont les postulatset les objectifs de la politique extérieure américaine. Le deuxième panel por-tera sur des cas concrets : la lutte contre le terrorisme, les relations avec laChine, la présence en Colombie et l’Arctique comme enjeu territorial. Le col-loque permettra de mieux cerner les évolutions de la première puissance mon-diale dans un environnement international en profonde mutation.

Premier colloque sur les risques naturels15 maiPersonne n’a oublié les images des tsunamis qui ont déferlé sur une partiede l’Asie en décembre 2004, ni celles du cyclone Katrina qui a frappé le suddes États-Unis. Le premier colloque sur les risques naturels à se tenir auQuébec se penchera sur les possibilités de prévoir l’ampleur et de réduire lesimpacts de telles catastrophes. «Il s’agit de phénomènes complexes, à com-posantes multiples, dont l’évolution est rarement linéaire», soulignent les pro-fesseurs Yves Baudouin et Kebiche Mustapha du Département de géographie,responsables du colloque. Un ouragan, par exemple, peut causer des inon-dations qui, à leur tour, provoquent des glissements de terrain, des pannesde courant, etc. Avec le réchauffement planétaire, le nombre de phénomènesclimatiques imprévisibles risque d’augmenter, ajoutent les deux experts.

Les gouvernements doivent écouter leurs citoyensQue l’on pense aux ouragans, auxinondations ou aux sécheresses, ilsemble que la nature frappe au hasard,laissant les victimes dans un sillagealéatoire. Après une catastrophe envi-ronnementale pourtant, on admet sou-vent qu’une meilleure planificationaurait permis d’atténuer les dégâts. «Laplanification environnementale est unoutil précieux pour évaluer la vulné-rabilité des territoires et réduire lesrisques afférents», fait valoir CarloPrévil, professeur associé au Dépar-tement de géographie de l’UQAM etmembre du Groupe d’études interdis-ciplinaires en géographie et environ-nement régional (GEIGER). «Bienqu’elle soit assez répandue, cette ap-proche n’est pas toujours utilisée defaçon optimale par les décideurs.»

Les stratégies de planification en-vironnementale sont trop souvent ins-taurées en suivant une approche des-cendante ou top-down. En plus deprovoquer le mécontentement de lapopulation, les décideurs se priventalors de précieuses données que seulsceux qui occupent les régions à l’étu-de peuvent offrir. «Il y a des incom-préhensions de part et d’autre, sou-ligne Carlo Prévil. D’un côté, lapopulation manque d’informationpour bien évaluer les grands enjeuxenvironnementaux. De l’autre, leschercheurs et les décideurs ont du

mal à aller chercher les renseigne-ments les plus pertinents pour élabo-rer leurs stratégies.»

Le chercheur d’origine haïtienne

croit qu’il est temps de réfléchir à desmécanismes qui permettront de rap-

Carlo Prévil, professeur associé au Département de géographie de l’UQAM.

Photo : Denis Bernier

Suite en page 5

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L’UQAM / le 15 mai 2006 / 5

…placé sous le thème «Le savoir, trame de la modernité»

procher de façon plus systématique etstructurée les parties concernées. C’estdans cette optique qu’il organise le col-loque intitulé Intégration des savoirs

territoriaux dans les processus déci-

sionnels pour la planification environ-

nementale régionale, le 18 mai pro-chain, dans le cadre du Congrès del’Acfas. Pour faire avancer la réflexion,plusieurs chercheurs ou intervenantsqui ont participé à des initiatives deplanification environnementale ayant

intégré la participation publique vien-dront partager leur expérience.

Il sera notamment question d’uneévaluation environnementale réaliséepar les autochtones Atikamekw, de lamise en place d’un plan de protectiondes récifs coralliens dans une zone ré-créotouristique de Cayo Coco, d’unprojet de développement immobilierdans une aire protégée située à proxi-mité de Bogota, de la gestion deconflits ayant suivi la mise en eau des

Évaluation assistée par ordinateur16 maiLes technologies de l’information et des communications (TIC) font leurmarque dans le monde de l’éducation. Des simples didacticiels aux campusinternationaux virtuels, les environnements informatisés d’apprentissage ex-plosent. Avec eux survient un nouveau phénomène : l’automatisation destâches d’évaluation. Les TIC offrent des possibilités intéressantes pourl’évaluation complète et objective des apprentissages, mais elles apportent éga-lement quelques défis, notamment au niveau de la sécurité. Une quinzainede chercheurs et professeurs, majoritairement de l’UQAM, présenteront les ré-sultats d’études et de réflexions qu’ils ont entreprises à ce sujet. Organisé parle professeur Gilles Raîche du Département d’éducation et de pédagogie, cecolloque intitulé Solutions apportées et problèmes engendrés par l’évaluation

assistée par les technologies de l’information et des communications en édu-

cation et en formation se penchera sur quelques pistes de solutions aux défisenvisagés.

Pour un Québec en santé17 maiLa santé publique n’est pas que l’affaire du ministre Philippe Couillard. Tousles ministres québécois sont concernés. En effet, la Loi sur la santé publique

stipule que le ministre de la Santé doit être consulté lors de l’élaboration detoute loi ou règlement qui pourrait avoir un impact significatif sur la santéde la population. Pour mieux comprendre comment ces pratiques se concré-tisent au sein de l’administration publique, un colloque intitulé L’adoption

de politiques favorables à la santé : pratiques, expériences et enjeux au sein

des ministères du gouvernement du Québec se tiendra le 17 mai prochain, der-nier jour du Congrès de l’Acfas. Des représentants de diverses universités etinstances publiques discuteront de cas récents dont le Règlement sur l’eau

potable, l’autorisation du virage à droite au feu rouge, le Plan d'action gou-

vernemental en matière de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale et laLoi sur l'aquaculture commerciale. Le colloque est organisé par FranceGagnon, professeure à la Téluq.

Entre linguistique et informatique16 au 18 maiLe Traitement Automatique des Langues (TAL) consiste en la construction debases de données linguistiques exploitables par un modèle informatique, afinde générer des applications telles que des logiciels de traduction, des cor-recteurs orthographiques, des systèmes de reconnaissance vocale, des moteursde recherche, etc. «L’apport de la linguistique, notamment par la morpholo-gie, la sémantique, la syntaxe, la lexicologie, la phonétique, la phonologie etl’analyse du discours, permet de construire de larges bases de descriptionslinguistiques fines, qui servent à perfectionner ces applications», expliqueLouisette Émirkanian, professeure au Département de linguistique et didac-tique des langues et coresponsable du colloque intitulé Description linguis-

tique pour le traitement automatique du français.

À la mémoire de Noël Audet15 maiUn hommage à Noël Audet sera rendu le 15 mai, en clôture de la premièrejournée du colloque intitulé Visions et expériences des Amériques : vers un es-

pace public continental? «Ses œuvres L’Ombre de l’épervier (1988) etFrontières ou tableaux d’Amérique (1995) font état de l’originalité de sa vi-sion de l’Amérique», explique Renée Legris, professeure associée auDépartement d’études littéraires et coordonnatrice de l’événement organisépar le Groupe interdisciplinaire de recherche sur les Amériques (GIRA).L’hommage prendra la forme d’exposés de la part de Mme Legris et de deuxprofesseures brésiliennes, Zilà Bernd et Licia Soares de Souza, spécialistes dela littérature comparée Québec-Brésil et chercheuses au Centre d’études et derecherches sur le Brésil de l’UQAM.

GOUVERNEMENTS – Suite de la page 4

barrages de Manantali et Diama sur lefleuve Sénégal ainsi que de la gestiondes zones inondées par les moussonsdans la région du Penjab, en Inde.«Ensemble, souhaite le professeurPrévil, nous allons réfléchir auxmoyens d’optimiser la participationdu public, de façon à mieux se parercontre les catastrophes et à favoriserun développement durable équi-table» •

Les enjeux sociaux etpolitiques du logiciel libre Le père de l’expression «logiciellibre», Richard M. Stallman, illustresouvent le principe à partir d’une ana-logie culinaire : la recette d’un gâteau.Dès que vous avez acquis légalementla recette, vous pouvez l’utiliser, la mo-difier et/ou la redistribuer à votreguise. «L’enjeu du logiciel libre, c’estl’accès au texte du programme, quel’on appelle le code source», expliqueRobert Dupuis, professeur au Dépar-tement d’informatique et corespon-sable du colloque intitulé Le logiciel

libre en tant que modèle d’innovation

sociotechnique : pratiques de dévelop-

pement et de coopération dans les

communautés, qui aura lieu le 16 maiprochain.

Depuis les années 90, le modèle dulogiciel libre ne cesse de croître : le sys-tème d’exploitation GNU/Linux, le lo-giciel serveur Apache, ainsi que les fu-reteurs FireFox et Mozilla sont lesrejetons de ce courant, tout commeWikipédia, une encyclopédie virtuellesur le mode du logiciel libre.

Spécialiste en génie logiciel, M.Dupuis affirme que les logiciels libresrévolutionnent l’organisation du tra-vail. «Des gens amorcent le dévelop-pement d’un logiciel, puis le rendentdisponible sur Internet, code sourcecompris. Une communauté se crée ettravaille à l’améliorer, en soumettantdes modifications que les responsablesdu projet acceptent ou non. Le nombrede participants, souvent volontaires, enfait une expérience hors du commun,qui a nécessairement des répercus-sions sur le mode de développementtraditionnel des logiciels», précise-t-il.

Les deux assistants de recherchequi participent à l’organisation du col-loque, Stéphane Couture et RenaudLoiselle-Dupuis, étudiants à la maîtri-se en communication et au baccalau-réat en science, technologie et société,s’intéressent aux enjeux sociaux etpolitiques du phénomène. «L’utili-sation de logiciels libres, à la base unchoix individuel, peut également êtreun choix collectif, estime M. Couture.Les gens d’un pays moins fortuné ouen voie de développement peuvents’approprier une industrie du logicielqui ne dépend plus d’une compagnieétrangère. Il s’agit d’une façon de s’af-franchir des grands fournisseurs

comme Microsoft. Au Vénézuela, parexemple, le gouvernement vientd’adopter un décret obligeant l’en-semble de l’administration à seconvertir au logiciel libre d’ici la fin del’année. Pour la compagnie pétrolièredu pays, cela signifie une économie de400 millions de dollars en frais de li-cence. Cet argent demeure au pays etpeut être investi à d’autres fins.»

À cet égard, Robert Dupuis déplo-

re que le Laboratoire de recherche engestion des logiciels (LRGL) et leLaboratoire de communication mé-diatisée par ordinateur (LabCMO),organisateurs du colloque, ne soientpas suffisamment riches pour payer levoyage à certains universitairesd’Afrique afin qu’ils puissent y assis-ter. Ces derniers pourront toutefoisavoir accès aux textes du colloque surle site du LabCMO •

Le professeur Robert Dupuis, du Département d’informatique, en compagnie desassistants de recherche Renaud Loiselle-Dupuis et Stéphane Couture, membres ducomité organisateur du colloque. Serge Proulx, professeur à l’École des médias etcoresponsable du colloque, n’apparaît pas sur la photo.

Photo : Nathalie St-Pierre

Pierre-Etienne Caza

L’histoire de la Nouvelle-France revisitée 15 maiLa connaissance de l’histoire du Régime français a connu d’importantes mo-difications au cours du dernier demi-siècle. Des recherches sur l’émigration,la démographie et les activités économiques des colons ont permis d’élargirune histoire auparavant centrée sur la vie politique, diplomatique, militaireet religieuse. Plus récemment encore, des enquêtes ont dévoilé les fondementsde pratiques culturelles savantes dans la colonie française. Ces travaux de syn-thèse, enrichis par la sociologie et l’anthropologie, ont rendu plus complexenotre compréhension de l’histoire canadienne. Ce colloque, organisé parLaurier Lacroix, professeur au Département d’histoire de l’art, et intitulé La

vie culturelle en Nouvelle-France : relectures, se donne comme double objec-tif de faire le point sur les héritages historiographiques, tout en traçant un por-trait actuel de l’état de la recherche dans le domaine.

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6 / L’UQAM / le 15 mai 2006

Golf : un nouvel élan!L’équipe de golf de l’UQAM amorceun virage en 2006-2007. À sa cinquiè-me année à la barre de l’équipe, l’en-traîneur Dominic Lalonde a décidé derevoir ses façons de faire, à commen-cer par son propre rôle. «Les annéesprécédentes, j’étais davantage un res-ponsable puisqu’il n’y avait pas devéritables entraînements, explique-t-il. Cette année, nous avons amorcé laformation de l’équipe plus tôt et nousnous entraînons depuis février.»

Diplômé de l’UQAM en informa-tique, ancien joueur des Citadins etprofesseur de golf au Centre sportif de-puis trois ans, M. Lalonde souhaitefaire oublier les résultats décevants dela saison dernière et renouer avec lavictoire, comme ce fut le cas en 2002 et2003, alors que l’UQAM avait rempor-té le championnat universitaire fémi-nin. Seule ombre au tableau : il n’y apas de relève chez les filles cette année!«La plupart des universités éprouventdes difficultés à recruter des golfeuses,explique-t-il. Il faudra travailler à faireconnaître notre équipe, notammentauprès des programmes sport-étudesde niveau collégial et dans quelquestournois amateurs féminins.»

L’équipe exclusivement masculinedes Citadins sera-t-elle compétitive?L’entraîneur le souhaite, même s’il de-meure lucide. «Pour rivaliser avec lesmeilleures universités, il aurait falluque j’exige un handicap de cinq etmoins plutôt que dix et moins, affirme-t-il. La bonne nouvelle, c’est que j’ai re-cruté douze joueurs, alors que les an-nées précédentes, il était difficile d’enrecruter plus de cinq ou six.» Autrenouveauté : tous les golfeurs ont étérencontrés individuellement avant leursélection. «J’avais le goût de jauger lesérieux de leur engagement et leurattitude face à la compétition», ex-plique-t-il.

De février à avril, les joueurs se sontentraînés à Varennes, avant de prendred’assaut le club Métropolitain d’Anjou.Les 19 et 20 mai, cinq d’entre eux par-ticiperont au Championnat universitairede l’Est du Canada, disputé au club LeMarthelinois de Trois-Rivières. Cettecompétition regroupe des établisse-ments du Québec, de l’Ontario et desMaritimes. Si tôt dans la saison, l’en-traîneur avoue que l’important n’estpas la victoire. «J’ai choisi ceux quin’ont pas d’expérience pour leur don-ner une chance de se familiariser avecla pression et ainsi pouvoir amorcermon évaluation», précise-t-il.

À partir des rondes d’entraînementprévues au calendrier, il sélectionneraà la mi-juillet les cinq joueurs qui for-meront l’équipe de compétition del’UQAM, qui prendra part auChampionnat provincial universitairedisputé fin septembre, également àTrois-Rivières. «J’aimerais que nousterminions parmi les cinq premièresuniversités», espère l’entraîneur. Outrel’UQAM, la ligue interuniversitaire estcomposée des équipes de l’UQTR, del’UdM, de Bishop’s, de Laval, de Sher-brooke, de Concordia et de McGill.

D’ici là, tous les joueurs participe-

ront à diverses activités visant à amas-ser des fonds pour l’équipe, dont untournoi bénéfice, le 16 juillet, au clubMétropolitain. Il s’agit d’une formulequatuor (foursome); les gens intéresséspeuvent envoyer un courriel à[email protected]

Camp de jour en golfTrois ou quatre golfeurs des Citadins,dont certains étudient en enseigne-ment de l’activité physique, participe-ront cet été au Camp de jour du Centresportif de l’UQAM. Deux programmesont été mis sur pied : l’un pour les 7-9ans, l’autre pour les 10-12 ans. Chaquejour, les jeunes profiteront d’ateliers dedeux heures consacrés, par exemple, aucoup roulé, à l’élan ou à l’apprentissa-ge des règlements. Le vendredi serajournée de «compétition», puisqu’ils seretrouveront sur un terrain pour jouerun trois trous. «En plus de s’amuserentre amis, le golf requiert patience etdiscipline, soutient l’entraîneur desCitadins. En bout de ligne, chacun ap-prend à mieux se connaître!» Au mo-ment d’écrire ces lignes, il restait enco-re quelques places... Pour informationet inscription : (514) 987-7678 •

Dominic Lalonde, entraîneur de l’équipe de golf des Citadins.

Pierre-Etienne Caza

Photo : Michel Giroux

Les employés de soutien exposent leurs talents

Vingt-cinq membres du Syndicatdes employées et employés de l’UQAM(SEUQAM) ont exposé leurs œuvres auCDEx du pavillon Judith-Jasmin, du 3au 7 mai derniers, dans le cadre desfestivités soulignant les 35 ans duSEUQAM.

«Ce fut un vrai succès!», affirmeMichel Bolduc, responsable de l’in-formation au SEUQAM, qui estime à

650 le nombre de visiteurs qui ont pucontempler les talents artistiques desexposants, de la photographie à lasculpture, en passant par la peinture, ledessin et la littérature. Les artistesavaient répondu à un appel à touslancé par le syndicat.

«Ceux qui n’ont pas osé exposerleurs œuvres s’en mordent les doigts»,ajoute-t-il en riant.

Répétera-t-on l’expérience? «Cer-tains ont manifesté le désir d’en faireune activité récurrente, confirme M.Bolduc. Il est trop tôt pour se pronon-cer là-dessus, mais l’idée est intéres-sante.» Ce genre d’exposition était unepremière depuis 1989, alors quel’UQAM soulignait son vingtième an-niversaire.

Photo : Michel Giroux

Une mine de données à prospecterDepuis février dernier, l’UQAMabrite une antenne du Centre inter-universitaire québécois des statistiquessociales (CIQSS). Dirigé par le profes-seur Pierre Lefebvre, du Départementdes sciences économiques, le CIQSS-UQAM offre à tous les chercheurs del’Université la possibilité de fouillereux-mêmes dans les microdonnéesdétaillées issues des enquêtes popu-lationnelles de Statistique Canada.

«Depuis les années 90, StatistiqueCanada a lancé six grandes enquêteslongitudinales, dit Pierre Lefebvre.Ainsi, depuis 1994-95, on suit 22 000enfants qui étaient âgés au départ de0 à 11 ans. Tous les deux ans, on dé-pense des millions de dollars pourobtenir toutes sortes de renseigne-ments sur ces enfants. Or, quand ondépense autant d’argent pour accu-muler des données, il est normal qu’oncherche à les rendre disponibles pourla recherche.»

C’est dans cet esprit que le CIQSSa été mis sur pied par un regroupe-ment d’universités québécoises, dontl’UQAM, en 2000. Au départ, toutes lesrecherches se faisaient dans les locauxdu CIQSS à l’Université de Montréal,leader du regroupement. Depuis, desantennes ont été installées à l’Uni-versité Laval, à Sherbrooke, à l’UQAMet une quatrième sera bientôt ouverteà McGill. L’idée est de favoriser l’accèsaux données pour les professeurs etétudiants des études supérieures detoutes les universités du regroupe-ment.

Les données portent sur le déve-loppement des enfants, l’entrée dans lavie adulte, la dynamique du travail etdu revenu, la productivité des entre-prises, la santé ainsi que sur l’inté-gration des immigrants. «Ces donnéessont très intéressantes, car elles per-mettent de suivre des individus dansleur trajectoire de vie, d’analyser lamobilité sociale, l’emploi ou les fac-teurs de pauvreté», explique PierreLefebvre. Les chercheurs ont accèsaux fichiers maîtres de ces enquêteslongitudinales ainsi que d’autresgrandes enquêtes transversales. Ilsdoivent toutefois s’engager à respecterles règles sévères de Statistique Canadaen matière de confidentialité. Un ana-lyste relevant de l’organisme fédérals’assure même que les résultats res-pectent toutes les règles avant d’auto-riser leur divulgation.

Le CIQSS-UQAM est logé à l’inté-rieur des locaux du Consortium sur

l’innovation, les performances et lebien-être dans l’économie du savoir, leCIBL’es, rattaché à l’École des sciencesde la gestion et à la Faculté dessciences humaines. Il fait partie inté-grante du CIBL’es, qui a fourni lesfonds nécessaires pour installer l’an-tenne dans un local sécurisé répondantà toutes les exigences de StatistiqueCanada.

Les fichiers des enquêtes socialessont d’une grande richesse pour leschercheurs provenant de différentesdisciplines, particulièrement ensciences économiques, en psychologieet en sociologie. Pierre Lefebvre etson collègue économiste PhilipMerrigan ont ainsi utilisé les donnéesdes enquêtes pour un projet de re-cherche sur l’impact des services degarde sur la conciliation travail famil-le. «Plusieurs chercheurs qui mènentleurs propres enquêtes auraient intérêtà découvrir ces sources de données ex-trêmement riches et détaillées», ditPierre Lefebvre.

Pour accéder aux données, il fautprésenter une demande au Conseil derecherche en sciences humaines duCanada (CRSH), un bref documentd’environ quatre pages expliquant lesobjectifs de la recherche, la méthodo-logie et les raisons pour lesquelles lechercheur a besoin d’accéder aux don-nées non publiques. Les demandessont soumises à une évaluation par lespairs. Le directeur du CIQSS-UQAM,Pierre Lefebvre, est prêt à rencontrerles chercheurs ou les équipes intéres-sés pour leur faire part des procé-dures à suivre et les aider à préparerleur demande •

Marie-Claude Bourdon

Pierre Lefebvre, professeur au Départe-ment des sciences économiques.

Photo : Nathalie St-Pierre

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L’UQAM / le 15 mai 2006 / 7

Formulaire WebPour nous communiquer les coordonnées de vos événements,veuillez utiliser le formulaire àl’adresse suivante:www.uqam.ca/evenements

10 jours avant la parution.Prochaine parution :29 mai 2006.

LE CAMPUSSURLUNDI 15 MAICentre d'écoute et de référence«Rencontre d'information pour lescandidats bénévoles», de 12h40 à13h45, également le 24 mai auxmêmes heures.Animatrice : Valérie Desrosiers,Centre d'écoute et de référence.Pavillon J.-A.-DeSève, salle DS-3255.Renseignements :Eric [email protected]

www.ecoute.uqam.ca

MARDI 16 MAIGalerie de l'UQAMExpositions : The Paradise Institute.

Janet Cardiff et George Bures Miller

et À ras le paysage de Nicolas

Fleming, du mardi au samedi de 12h à 18h.Pavillon Hubert-Aquin, salle J-R120.Renseignements : [email protected]

www.galerie.uqam.ca

CHOQ.FMProjection du documentaire : «Uneradio un auditeur sur CHOQ radioUQAM de Fabien Labbé»,

de 20h à 21h.Pavillon des Sciences de la gestion,salle Amphithéâtre (R-M120).Renseignements : Fabien Labbé987-3000, poste [email protected]

www.radio-auditeur.cjb.net

MERCREDI 17 MAILATECE (Laboratoire de recherchesur les technologies du commerceélectronique) et L'ESG Jusqu'au 19 mai, le «Congrèsmontréalais sur les technologies del'Internet-MCETECH2006» réunirades chercheurs, praticiens etdécideurs qui discuteront des enjeuxsoulevés et des pistes de solution.Hôtel Godin, 10, rue SherbrookeOuest, Montréal.

Dans le cadre de ce congrès, uneconférence publique sur la télésantéaura lieu le vendredi 19 mai de 14h à 17 heures à la salle SH-2800 du Complexe des sciences Pierre-Dansereau.Renseignements : Hafedh Mili987-3000, poste [email protected]

www.mcetech2006.org/index_fr.html

JEUDI 18 MAIUQAM GénérationsConférence : «Chimie et viequotidienne», de 13h30 à 15h30.Conférencier : Daniel Vocelle.Pavillon Maisonneuve, salle B-R200.Renseignements :Chantal [email protected]

www.generations.uqam.ca

MARDI 23 MAIUQAM et TÉLUQCongrès conjoint de l'Associationcanadienne d'éducation à distance(ACÉD) et de l'Association pour lesmédias et la technologie enéducation au Canada (AMTEC) :«L'innovation en éducation : défis,enjeux, projets», jusqu'au 26 maide 8h à 17h.[voir articles pages 1 et 2]Pavillon Sherbrooke, salle SH-2800.Renseignements :Katherine [email protected]

www.acedamtec.uqam.ca

Chaire en gestion des compétencesConférence : «The Effects ofVoluntary Associations'Characteristics in the Promotion ofGeneralized Trust», de 12h30 à 14h.Conférencière : Elvira SalgadoConsuegra, professeure, Facultéd'administration, Université de Los Andes, Bogota, Colombie.Pavillon des Sciences de la gestion,salle R-2155.Renseignements :Lise Ravault987-3000, poste [email protected]

www.chaire-competences.uqam.ca

MERCREDI 24 MAIRESEAU ESG UQAMConférence Duo : «Réflexions et interrogations sur les partenariatspublic-privé», à 17h.Conférenciers : Yves Séguin,professeur invité, Département dessciences comptables, UQAM;

Andrée De Serres, professeure,Département de stratégie desaffaires, UQAM; animatrice : Ginette Legault, vice-rectrice aux Ressourceshumaines, UQAM.Club St-James, 1145, avenue Union à Montréal.Renseignements :Claire [email protected]

www.reseauesg.uqam.ca

Défi Biotech sanofi-aventis 2006

Kartik Madiraju, étudiant deCentennial Regional High School, aremporté le premier prix de la catégo-rie senior lors de la 10e édition duDéfi Biotech sanofi-aventis, qui avaitlieu du 2 au 4 mai derniers au Com-

plexe des sciences Pierre-Dansereau.Son projet, «Bioelectroma gnetism II»,lui a valu, entre autres, une boursed’exemption des droits de scolaritépour des études de baccalauréat àl’UQAM.

Il est entouré de Guy Bélanger, di-recteur des ventes gouvernementalesSanofi Pasteur, Louise Legault, coor-donnatrice de l’événement, et GillesGauthier, doyen de la Faculté dessciences de l’UQAM.

Photo : Denis Bernier

Rencontres pluridisciplinaires, organisées par Andrée Martin et présentéespar le Département de danse de l’UQAM, à l'occasion de l'événementMontréal – Munich 2006 : «Le corps au travail», le 18 mai de 10h à 16h et le 19 mai de 10h à 15h45.Ces rencontres regrouperont des conférences, lectures, projections,démonstrations autour de la notion de corps au travail (travaillant,travaillé, travailleur). Placé sous le signe des nouvelles cultures du savoir,c'est un événement à ne pas manquer pour qui s'intéresse au corps sousses multiples facettes.Pavillon de danse, salle Passerelle 840.Renseignements :Billeterie du Studio de l'Agora de la danse525-1500www.agoradanse.com/mtlmun06.htm

Photo : Ioana Georgescu

Le corps au travail

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Page 8: Formation à distance L’UQAM et la TÉLUQ accueillent 500 ... · passant de 10 910 en 1995-1996 à ... chaque année par le Sunday Times University Guide. Lors du dernier pal-marès,

8 / L’UQAM / le 15 mai 2006

Une autre erreur boréale?

Le vrai problème, c’est qu’on coupe mal la forêtFaut-il couper toutes les vieilles fo-rêts sous prétexte que le feu les dé-truirait si l’homme n’était pas là pourles récolter? Professeur au Dépar-tement des sciences biologiques et ti-tulaire de la Chaire industrielle CRSNGUQAT-UQAM sur l’aménagement fo-restier durable, Yves Bergeron est unspécialiste de la dynamique des éco-systèmes forestiers, principalementceux de la forêt boréale. En avril der-nier, il présentait au congrès de laSociété canadienne d’écologie et d’évo-lution une conférence sur les incendiesde forêt. Contrairement à une idéerépandue, les forêts boréales n’étaientpas systématiquement détruites par lefeu, affirme le biologiste.

«En foresterie, il est rare qu’onlaisse pousser une forêt plus de 100ans, dit Yves Bergeron. Mais dans lesécosystèmes naturels, il y avait uneproportion très importante de vieillesforêts. Les feux n’étaient pas aussi fré-quents qu’on le dit. Au Québec, on amême des forêts d’épinettes noiresqui ont 1 000 ans.» La variété dans lafréquence, l’ampleur et l’intensité desincendies forestiers se traduit par unevariété de peuplements forestiers, ex-plique le chercheur. Pour préservercette biodiversité, il faut éviter de cou-per systématiquement toutes les forêtsparvenues à un certain âge.

Une forêt de rechercheLe terrain d’étude d’Yves Bergeron sesitue en Abitibi : la Forêt d’enseigne-ment et de recherche du Lac Duparquet

s’étend sur 8045 hectares de terres pu-bliques dont la gestion a été confiée auxdeux universités partenaires de laChaire, l’UQAM et l’UQAT. La Station derecherche, inaugurée l’automne der-nier, a bénéficié de subventions impor-tantes de plusieurs ministères, ainsique des compagnies forestières parte-naires de la Chaire. De nouvelles ins-tallations, financées par la Fondation de

l’UQAM, vont bientôt s’ajouter aux bâ-timents de recherche actuels et per-mettront d’accueillir un plus grandnombre d’étudiants et de chercheurs. Laforêt Duparquet attire en effet des cher-cheurs de partout dans le monde. Leurstravaux ont donné lieu à une centained’articles dans des revues scientifiqueset à une cinquantaine de mémoires etde thèses.

«Notre travail s’inscrit dans la fou-lée des recommandations de la com-mission Coulombe, souligne YvesBergeron. Nous expérimentons de nou-velles approches à l’aménagement fo-restier en nous basant sur un modèleinspiré des conditions naturelles.» Lesincendies forestiers étaient des pro-cessus naturels qui contrôlaient lacroissance de la forêt boréale, ex-plique-t-il. Aujourd’hui, ces proces-sus ont été presque entièrement rem-placés par l’exploitation forestière.Que se passe-t-il lorsqu’une forêt brûle,puis repousse? «Les chercheurs tententde mieux comprendre le rôle joué au-trefois par le feu afin d’en arriver à desplans d’aménagement se rapprochantle plus possible de ce que faisait la na-ture», précise le chercheur.

La forêt Duparquet est divisée entrois zones. Dans la zone vouée à laconservation, il n’y a aucune exploi-tation: on pourra continuer d’y étudierl’évolution naturelle de la forêt. La plusgrande partie du territoire est consa-crée à l’aménagement écosystémique :des coupes partielles sont planifiées defaçon à reproduire les conditions na-turelles de régénération de la forêt.«On fixe des objectifs qui visent àmaintenir l’état de la forêt tout enpermettant l’exploitation. Si la forêts’accroît de 1 % par année, on coupe-ra 1 % des arbres», explique YvesBergeron. Les revenus de la vente debois servent à rentabiliser l’exploita-tion, à financer certaines activités derecherche et ont même permis d’attri-buer quelques bourses.

Enfin, une petite zone de la forêt

Duparquet est dédiée à la sylvicultureintensive. On y étudie différentes stra-tégies visant à améliorer la productivitéforestière, de façon à diminuer la pres-sion sur les zones d’exploitation dansles régions les plus productives, prèsdes usines de transformation et des vil-lages. «En Finlande et en Suède, les fo-rêts ont un rendement quatre fois su-périeur au nôtre», souligne YvesBergeron.

Pour lui, il n’est cependant pasquestion d’appliquer ce modèle à l’en-semble de la forêt québécoise. «Sur lamajeure partie du territoire, on vacontinuer à pratiquer une culture ex-tensive, dit-il. L’idée, c’est de garder lesforêts les plus naturelles possibles.On veut que les gens puissent conti-nuer à y chasser et à y pêcher.»

Un réveil brutalL’idée de l’aménagement écosysté-mique de la forêt n’est pas neuve. LeGroupe de recherche en écologie fo-restière (GREF) la défend depuis 1985,affirme Yves Bergeron. Mais le messa-ge ne passait pas. Pire, depuis 20 ans,on a intensifié les prélèvements afin decréer de l’emploi dans les régions res-sources. Le réveil a été d’autant plusbrutal quand le film de RichardDesjardins, L’erreur boréale, a révélé augrand jour la perspective d’un épuise-ment de la ressource. Même s’il n’ac-corde pas une note parfaite au chan-teur pour la valeur documentaire deson film, Yves Bergeron est d’accordavec le message : «Les forêts duQuébec ne sont pas gérées en fonctiondu bien collectif», dit-il.

Environ 80 % du territoire québé-cois habité a pour vocation premièrel’exploitation forestière, rappelle-t-il.Des centaines de villages vivent de laforêt. «Cette ressource appartient àtoute la population québécoise et il nefaut surtout pas décourager les jeunesde s’intéresser à son aménagement»,dit le biologiste. Selon lui, le gouver-nement doit aussi faire sa part, enchangeant une réglementation désuè-te qui empêche l’aménagement éco-systémique. En effet, les règles ac-tuelles, appliquées à l’échelle duQuébec, obligent les compagnies fo-restières à récolter un certain volumede bois sur chaque parcelle de terri-toire dont l’exploitation leur estconfiée. «Il faut suivre les recomman-dations du rapport Coulombe, insisteYves Bergeron, et adopter une ap-proche par objectifs qui permettrait decouper la forêt en tenant compte de lavariabilité des écosystèmes.»

De plus en plus d’acheteurs, y com-pris les Home Depot et autres grossescompagnies américaines, exigent main-tenant que leurs fournisseurs obtien-nent une certification démontrantqu’elles ont adopté des pratiques fo-restières socialement acceptables, ditYves Bergeron. Selon lui, il est tout àfait possible de faire de la bonne fo-resterie au Québec : «C’est vrai qu’oncoupe trop d’arbres, mais le problème,c’est surtout qu’on coupe mal la forêt.C’est pour cette raison qu’il faut chan-ger les règles du jeu et favoriser unegestion forestière durable» •

Yves Bergeron, titulaire de la Chaire industrielle CRSNG UQAT-UQAM, plaide pourune gestion écosystémique de la forêt québécoise.

Photo : Nathalie St-Pierre

Marie-Claude Bourdon

Gala de reconnaissance de l’implication étudiante

Les étudiants s’étant engagés béné-volement à l’UQAM durant la derniè-re année ont été honorés le 1er mai der-nier, lors de la première édition duGala de reconnaissance de l’implication

étudiante.«Il est important que l’UQAM té-

moigne de la contribution et de l’en-gagement de ses étudiants», affirmeFrance Turbide, directrice de la divisionAccueil et soutien aux projets étu-

diants des Services à la vie étudiante(SVE). «Tous les étudiants mis en no-mination ont obtenu de très bons ré-sultats académiques, mais leur moyen-ne n’est parfois pas suffisante pourobtenir des bourses», déplore pour sapart Joëlle Clément, conseillère à la vieétudiante et responsable du gala. Ellesespèrent toutes deux que ce gala auraconstitué un premier pas vers une po-litique institutionnelle de reconnais-

sance de l’implication étudiante.Afin de donner l’exemple, les SVE

ont décerné plus de 10 000 $ enbourses lors de ce gala, dans des ca-tégories individuelles ou collectivessoulignant, entre autres, l’innovationet le leadership, ainsi que les préoc-cupations sociales, écologiques et in-terculturelles des étudiants. Des men-tions spéciales ont été attribuées,notamment le Prix du Lieutenant-gou-

Photo : Jean-François Leblanc

verneur, les prix Personnalité 1er cycleet Personnalité 2e et 3e cycles, ainsi queProjet de l’année. La Nuit de la philo-

sophie s’est distinguée avec quatrementions, dont celle de Projet de l’an-née, remportée ex æquo avec UQAM

en spectacle. La cérémonie s’est dé-roulée en présence de Mme CaroleLamoureux, vice-rectrice aux Études età la vie étudiante, et de M. Jean-LouisRicher, directeur des SVE.