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1développe les solidarités
PROGRAMMEDÉPARTEMENTAL D'INSERTION
2017 - 2020
ÉDITO
L'insertion professionnelle et l'accès à l'emploi de nos concitoyens constituent un enjeu fort pour le
Gard.
Depuis plusieurs années déjà, notre collectivité a pris le parti de construire une véritable politique
d’insertion sociale et professionnelle qui se situe au-delà de ses obligations de financer le revenu de
solidarité active. C'est ainsi que les crédits du Fonds Social Européen sont aussi dédiés aux actions
en faveur des Gardoises et des Gardois les plus exposés au chômage et à l'exclusion. Le Département
s'inscrit sur le principe d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes affirmé par l’Union
Européenne au travers des orientations de la programmation FSE 2014-2020.
Ce nouveau Programme Départemental d'Insertion vient fixer le cadre de notre action sur la période
2017 à 2020. Il présente des caractéristiques majeures qui ont pour but de rendre plus lisible et
dynamique encore notre politique d'insertion :
• Renforcer et développer la concertation avec les publics en prenant appui sur le groupe « ressources »
désormais constitué. Nous comptons sur la participation des publics pour être force de propositions.
• Innover dans la gouvernance et le pilotage du PDI de façon à faire converger les politiques sociales
menées par le Département et celles de nos partenaires. Nous comptons sur la mobilisation des
acteurs locaux pour maintenir le cap de l'insertion socioprofessionnelle.
D'autre part, le PDI intègre dans son esprit le numérique et ses usages qui ont investi les actes du
quotidien et le champ des pratiques professionnelles. Il fait de l'inclusion numérique une priorité
incontournable, facteur clé que nous ne pouvions ignorer d'autant que notre collectivité demeure le
premier acteur de proximité et de solidarité dans le Gard.
Merci aux usagers,
aux partenaires institutionnels et associatifs,
et aux agents des services du Département d'avoir collectivement contribué à l'élaboration du PDI.
DENIS BOUADPrésident du Département du Gard
CAROLE BERGERIVice-présidente déléguée à l’insertion
et à l’accès à l’emploi
S O M M A I R EPRéAMBULEPartie 1 : le cadre du PDI .......................................................................................................................71. Le dispositif règlementaire ...........................................................................................................................9
2. Le Fonds Social Européen..............................................................................................................................9
3. Quatre axes transversaux, quatre objectifs stratégiques ............................................................................9
4. Un PDI en articulation avec plusieurs programmes ...............................................................................10
5. Les publics du PDI ......................................................................................................................................10
6. La concertation citoyenne au cœur du PDI .............................................................................................10
7. La démarche d’élaboration du PDI .............................................................................................................10
Partie 2 : Caractéristiques du département du Gard ..............................................................................141. Données socio-économiques ......................................................................................................................14
2. Situation du RSA dans le Gard ....................................................................................................................16
3. Situation de l’emploi dans le Gard ..............................................................................................................18
4. Les intercommunalités dans le Gard ..........................................................................................................20
5. Les quartiers en politique de la ville ...........................................................................................................22
6. Le financement des politiques sociales du Département ........................................................................24
quatre objectifs stratégiquesOBJECTIF STRATéGIQUE 1 : favoriser l'accès à un juste droit au rsa............................................................................................. 291. Faciliter l’accès au RSA .................................................................................................................................29
2. Lutter contre la fraude au RSA ...................................................................................................................30
OBJECTIF STRATéGIQUE 2 : GARANTIR UN PARCOURS D’INSERTION .........................................................................................................311. Redéfinir les modalités d’accueil des bénéficiaires du RSA .....................................................................31
2. Favoriser la participation des publics, en particulier les bénéficiaires du RSA ....................................32
3. Renforcer l’accompagnement des bénéficiaires du RSA ..........................................................................33
4. Soutenir l’insertion socioprofessionnelle des jeunes ................................................................................36
OBJECTIF STRATéGIQUE 3 : FAVORISER LE RETOUR A L’EMPLOI EN ACTIVANT L’ENSEMBLE DES DISPOSITIFS D’INSERTION SOCIALE ET PROFESSIONNELLE .................................................................................................................. 381. Lutter contre la fracture numérique ...........................................................................................................40
2. Faciliter la mobilité des publics en prenant en compte les nouveaux modes de déplacement ...........42
3. Promouvoir l’accès aux soins et à la santé ..................................................................................................42
4. Poursuivre la lutte contre le surendettement des ménages ......................................................................43
5. Renforcer l’accès aux savoirs de base ..........................................................................................................43
6. Soutenir les dynamiques de rééquilibrage de l’offre d’accueil individuel de la petite enfance ............44
7. Faire évoluer l’offre d’insertion professionnelle ........................................................................................46
OBJECTIF STRATéGIQUE 4 : PILOTER ET GOUVERNER EN PARTENARIAT LE PDI .......................................................................................... 481. Assurer la cohérence des interventions avec les partenaires ...................................................................48
2. Optimiser les complémentarités avec les partenaires ..............................................................................50
3. Développer une démarche collégiale et participative pour concevoir et mener les projets ................51
4. Améliorer la connaissance et les ressources entre les professionnels ....................................................52
5. Suivre et évaluer les actions du PDI et des pactes territoriaux d'insertion
et de développement social (PTIDS) au travers d’un référentiel d’outils partagés
par les services du Département et des partenaires ................................................................................53
7PARTIE 1 : LE CADRE DU PDI
L a c o m p é t e n c e exc l u s i v e d e s
Départements en matière d’insertion,
définie dans le cadre du programme
départemental d’insertion, est ancrée
dans la loi du 1er décembre 2008
généralisant le revenu de solidarité
active. Son champ d’application
est étendu et de réelles marges de
manœuvre sont à la disposition
des Départements ; c’est l’esprit
de la loi. A ce titre, il revient au
Département de déterminer le
champ de la politique d’insertion
sur son territoire, auquel il associe
les différents acteurs institutionnels
locaux pour sa mise en œuvre.
L’Etat mobilise des financements
importants pour la mise en œuvre de
ses politiques d’emploi. La politique
d’emploi nationale est élaborée dans
le cadre d’une stratégie européenne
pour l’emploi qui a fixé trois objectifs
généraux : parvenir au plein emploi,
améliorer la qualité et la productivité
du travail et renforcer la cohésion
sociale et l’insertion. Au niveau
territorial, l’Etat et le Département
s ’efforcent de lutter contre la
pauvreté en mobilisant des moyens
financiers et des services mais
également en animant des instances
de coordination. L’accès à l’emploi
reste encore aujourd’hui le meilleur
garant de la lutte contre la pauvreté
et l’exclusion, même si l’emploi a vu
ses normes se dégrader de manière
importante avec le développement
de l’emploi précaire (contrats à
durée déterminée, intérim, temps
partiels,…). Le service public de
l’emploi est composé des services
de l’Etat, dont en local l’Unité
territoriale de la Direction régionale
des entreprises, de la concurrence,
de la consommation, du travail et de
l'emploi (DIRECCTE) et Pôle emploi.
PRÉ-AM-BULE
98
1. LE DISPOSITIF RÈGLEMENTAIRE
Depuis la loi de décembre 2008,
généralisant le RSA, le Département
est responsable de l’élaboration d’un
programme départemental d’insertion
dédié à tous les publics en insertion
et d’un pacte territorial d’insertion
(PTI) qui s’articule dans sa mise en
œuvre opérationnelle avec les acteurs
institutionnels. Depuis l'adoption du
dernier programme départemental
d ’ i n s e r t i o n e t d e l u t t e c o n t r e
l’exclusion (PDILE) en 2010, prorogé
par délibérations jusqu’en 2015, des
changements législatifs sont intervenus
qui ont nécessité de concevoir un
nouveau PDI :
• La loi du 5 mars 2014 relative à la
formation professionnelle, à l'emploi
et à la démocratie sociale, qui réforme
en partie l’insertion par l’activité
économique.
• La loi du 31 juillet 2014 relative à
l'économie sociale et solidaire.
• Le Plan de lutte contre la pauvreté et
pour l’inclusion sociale mis en place
par le gouvernement pour la période
2013-2017.
• La loi du 17 août 2015 relative au
dialogue social et à l’emploi, instaurant
une aide destinée aux travailleurs
modestes : la prime d’activité, fusion
du dispositif RSA « activité » et du
dispositif de la prime pour l’emploi.
• L’article 46 de la loi n° 2016-1088 du
8 août 2016 relative au travail, à la
modernisation du dialogue social
et à la sécurisation des parcours
professionnels, qui rénove le droit
à l’accompagnement des jeunes et
instaure le parcours d'accompagnement
contractual isé vers l 'emploi et
l'autonomie (PACEA) comme nouveau
cadre de l’accompagnement des jeunes
par les missions locales.
• La loi n° 2016-1321 du 7 octobre 2016
pour une République numérique.
2. LE FONDS SOCIAL EUROPÉEN
La politique départementale d’insertion
s’inscrit dans les orientations de l’axe 3
du Programme Opérationnel National
du Fonds Social Européen (FSE) « Lutter
contre la pauvreté et promouvoir
l’inclusion ».
Instrument de la politique européenne
de cohésion économique, sociale et
territoriale, le FSE constitue un des
leviers stratégiques et financiers de la
politique d’insertion.
Le Programme Opérationnel National
affirme des principes que le PDI
vise également à travers les actions
réalisées en direction des publics en
insertion : le principe de l’égalité entre
les femmes et les hommes et le principe
d’égalité des chances, la lutte contre les
discriminations.
3. QUATRE AXES TRANSVERSAUX,
QUATRE OBJECTIFS STRATÉGIQUES
Les travaux d’élaboration du PDI ont été
menés à partir des quatre axes ci-dessous
qui sont sa toile de fond :
• Axe 1 : l’accès à un juste droit.
• Axe 2 : l’accueil et l’accompagnement
des bénéficiaires du RSA dans le cadre
du parcours d’insertion sociale et
professionnelle.
• Axe 3 : la mise en cohérence des
politiques publiques du Département
et des partenaires institutionnels pour
lever les freins sociaux à l’emploi.
• Axe 4 : la mise en cohérence des
politiques publiques du Département
et des partenaires institutionnels pour
accompagner les usagers vers et dans
l’emploi.
Mathieu Dumenil, 25 ans.
Après une immersion de dix-huit mois dans
l'armée de l'air, il a cherché à poursuivre sa
dynamique de parcours professionnel en
s'inscrivant auprès d'Airelle, qui a l'avantage
de diriger deux structures, une association
intermédiaire (AI) et une entreprise de travail
temporaire d'insertion (ETTI).
En effet, titulaire d'un CAP menuiserie, Mathieu
Dumenil, inexpérimenté, éprouvait des difficultés
à trouver du travail dans sa formation. Durant
quelques mois, il va d'abord effectuer des missions
de courte durée chez des particuliers. Puis il
mettra ses compétences acquises au sein des
entreprises, cette fois sous le statut d'intérimaire.
Grâce à l'activation de la clause d'insertion
sociale intégrée dans les marchés publics, Airelle
répond aux offres des entreprises, ce qui a permis
à Mathieu de pouvoir travailler durant plus de
dix-huit mois au sein d'une menuiserie implantée
à Alès. L'entreprise a alors décidé de le recruter.
Toutefois il restait un frein important à lever :
Mathieu devait acheter une voiture pour parcourir
chaque jour les 30 km de son domicile vers son
lieu de travail. En effet, il a dû avoir recours à
des solutions alternatives pour aller travailler.
C'est alors qu'Airelle est à nouveau intervenue
en soutien, mobilisant le réseau associatif pour
collecter le montant nécessaire à l'achat d'une
voiture. Mathieu Dumenil est désormais mobile.
Il a signé son CDI.
PARTIE 1 : LE CADRE DU PDI
1110Dès lors, quatre objectifs stratégiques ont été
déterminés :
• Objectif I : Favoriser l’accès à un juste droit au
RSA.
• Objectif II : Garantir un parcours d’insertion.
• Objectif III : Favoriser le retour à l’emploi en
activant l’ensemble des dispositifs d’insertion
sociale et professionnelle.
• Objectif IV : Piloter et gouverner en partenariat
le PDI.
4. UN PDI EN ARTICULATION AVEC
PLUSIEURS PROGRAMMES
• Le schéma 2016-2020 en faveur de l’autonomie
des personnes âgées et des personnes
handicapées voté le 16 octobre 2016.
• Le schéma en faveur de la petite enfance, de
l’enfance et de la famille 2017-2020, en cours.
• Le plan départemental d’action pour le
logement et l’hébergement des personnes
défavorisées (PDALHPD) 2013-2017, en cours de
renouvellement.
• Le schéma départemental d’amélioration de
l’accessibilité des services au public du Gard, en
cours d’élaboration.
• Le schéma départemental d’animation de la
vie sociale 2017-2020 de la Caisse d’allocations
familiales (CAF).
• Le plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté
et pour l’inclusion sociale adopté en 2013.
5. LES PUBLICS DU PDI
L’art L263-2 du Code d'Action Sociale et de la
Famille vise tous les publics en insertion, en
particulier les bénéficiaires du RSA au cœur des
priorités du Département ; mais encore les jeunes,
les familles mono parentales, les travailleurs
indépendants et les gens du voyage.
La réflexion menée lors des travaux d’élaboration
du PDI au titre des axes 3 et 4 a concerné tous les
publics y compris ceux qui requièrent l’attention
de l’Europe au travers du fonds social européen
(FSE). En revanche, la réflexion menée au titre des
axes 1 et 2 a été centrée sur la loi de 2008 et donc
en direction des bénéficiaires du RSA.
6. LA CONCERTATION CITOYENNE AU CŒUR
DU PDI
La loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale
et médico-sociale place l’usager au cœur de sa
prise en charge. Il s’agit de passer d’un modèle
« protecteur » à un modèle « promoteur » qui
vise à développer les potentialités des usagers et
à les accompagner, quand c’est possible, dans une
dynamique d’insertion sociale.
En 2011, le rapport du Conseil national des
politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion
sociale (CNLE) notamment, a fait valoir de fortes
recommandations pour que les personnes en
situation de pauvreté soient mieux associées à
l’élaboration, à la mise en œuvre et à l’évaluation
des politiques publiques.
Le recueil de la parole des personnes bénéficiaires
du RSA est au cœur de la démarche du nouveau
PDI. Leur participation est nécessaire pour
construire des pratiques novatrices et développer
leur pouvoir d’agir. Le Département entend
pouvoir compter sur leurs connaissances et leur
« expertise d’usage » pour renforcer la qualité des
réponses apportées.
7. LA DÉMARCHE D’ÉLABORATION DU PDI
L’équipe projet, constituée de huit agents
du Département mobilisés sur les politiques
d'insertion et d'action sociale, a défini les
conditions d’organisation et d’animation d’une
démarche collégiale supervisée à chaque étape.
Une dimension collective et participative a été
donnée aux publics en insertion, en particulier
les personnes bénéficiaires du RSA. Une réunion
a eu lieu sur chaque territoire (Grand Nîmes,
Cévennes Aigoual, Camargue Vidourle, Uzège
Gard Rhodanien) qui a permis, avec la rencontre
de juillet 2016 des bénéficiaires du RSA qui siègent
dans les équipes pluridisciplinaires, de recueillir la
parole de 158 allocataires du RSA.
C’est dans le même esprit que la mobilisation
des agents de la collectivité, des représentants
institutionnels et des représentants associatifs
a été faite : ainsi douze groupes projets ont été
constitués et vingt-quatre ateliers de travail
animés. Le résultat de la concertation a donné lieu
à la production d’une synthèse des travaux, étape
préliminaire à la rédaction du PDI.
'' On a besoin d’informations
régulières sur le RSA. ''
'' Aidez-nous à avoir des lieux
de rencontres et des outils pour
connaitre l’offre d’insertion. ''
'' Mettez en place des ateliers animés par
des bénéficiaires du RSA, bénévoles et
compétents, comme par exemple sur les
nouvelles technologies numériques. ''
'' On aimerait se retrouver entre
demandeurs d’emploi pour
échanger sur nos pratiques et
trouver des solutions. ''
Extraits des demandes exprimées par les bénéficiaires du RSA
au moment de la concertation :
PARTIE 1 : LE CADRE DU PDI
1312
LE DÉROULEMENT DE LA DÉMARCHE : LE PDI, UN AN DE SA CONCEPTION À SON ÉLABORATION
2016
30 juinRéunion de la commission " attractivité économique du terri-
toire, emploi et insertion " : validation des quatre axes trans-
versaux au PDI et de la démarche.
Juillet - novembreLancement de la concertation citoyenne des bénéficiaires du
RSA : 158 bénéficiaires du RSA mobilisés, 6 rencontres dont 4
organisées sur les territoires d'intervention des UTASI.
5 octobre Réunion des comités de pilotage
Octobre - décembre
Phase de réunions des ateliers de travail qui ont mobilisé 40
partenaires soit 58 participants pour les partenaires externes.
Cela représente 14 institutions : Département du Gard, CAF,
Pôle emploi, DDCS (Cohésion sociale), DIRECCTE, UD-CCAS,
CPAM, CARSAT, CHU Nîmes, CHU Alès, EPCI Nîmes, EPCI
Alès, EPCI Bagnols, Région Occitanie.
Cela représente 26 associations : PLIE Cévenol, IAE Gard,
UREI, GEIQ, La Clède, Espélido, FNARS, TEDAC, Solidarnet,
CEREGARD, Riposte, Réséda, la Draille, le CODES, SEP (écri-
vain public), Argos, Jardins solidaires, Afig Sud, Spap, Trema,
Relais emploi Roquemaure, Aspi, Les jardins de Saint-Jean,
Acee, Nouas, Faire.
Cela représente : 12 directions et services de l'administration
départementale, soit 80 agents.
2016 - 2017 Décembre - févrierPhase de rédaction de la synthèse des travaux issus des ate-
liers de travail.
2017
14 marsPrésentation de la synthèse des travaux en commission
" attractivité économique du territoire, emploi et insertion ".
23 mars Présentation de la synthèse des travaux au comité de pilotage.
Mars - avril Phase de rédaction du PDI.
17 maiPrésentation du projet de PDI à l'équipe des animateurs et des
rapporteurs chargés des ateliers de travail.
22 juin Vote du PDI par l'Assemblée départementale.
PARTIE 1 : LE CADRE DU PDI
Association d'insertion et
d'accompagnement individuel
et collectif (AIA)
Equithérapie
1514 PARTIE 2 : CARACTÉRISTIQUES DU DÉPARTEMENT DU GARD
Aigues-Mortes
Vauvert
Calvisson
Quissac
Marguerittes
Uzès
Roquemaure
Les Angles
Bagnols-sur-Cèze
Pont-St-Esprit
Bessèges
VolubilisAlesia
Anduze
Le Vigan
St-Ambroix
La Grand-Combe
St-Julien-les-Rosiers
St-Christol-les-Alès
St-Hippolyte-
du-Fort St-Geniès-
de-Malgoires
Jacques BabyChemin Bas
route de Beaucaire
Trait d'Union
Ville Active
Nîmes Centre
Beaucaire
St-Gilles
Présentation des données au 31/12/2016 par territoire
d'action sociale et d'insertion
Le Gard
Nb d'habitants (2017) 736 029
Densité de population 126 hab/km2
Nb bénéficiaires RSA 29 615
Nb AIA et ASS 59 (dont 9
départementales)
Nb ACI 40
Nb relais emploi 14
Nb CMS 29
Nb MLJ 5
Nb agences Pôle Emploi 10
Cévennes Aigoual
Nb d'habitants (2017) 177 948
Densité de population 71 hab/km2
% bénéficiaires RSA 30%
Nb AIA et ASS 18
Nb ACI 12
Nb relais emploi 6
Nb CMS 10
Nb MLJ 1
Nb agences Pôle Emploi 3
Uzège Gard Rhodanien
Nb d'habitants (2017) 172 096
Densité de population 111 hab/km2
% bénéficiaires RSA 16%
Nb AIA et ASS 2
Nb ACI 7
Nb relais emploi 5
Nb CMS 5
Nb MLJ 1
Nb agences Pôle Emploi 2
Camargue Vidourle
Nb d'habitants (2017) 199 188
Densité de population 140 hab/km2
% bénéficiaires RSA 18%
Nb AIA et ASS 9
Nb ACI 7
Nb relais emploi 2
Nb CMS 7
Nb MLJ 2
Nb agences Pôle Emploi 2
Grand Nîmes
Nb d'habitants (2017) 186 797
Densité de population 501 hab/km2
% bénéficiaires RSA 36%
Nb AIA et ASS 21
Nb ACI 14
Nb relais emploi 1
Nb CMS 7
Nb MLJ 1
Nb agences Pôle Emploi 3
1. DONNÉES SOCIO-ÉCONOMIQUES
Le Gard, qui compte 736 029 habitants
au 31 décembre 2016, est un territoire
attractif en raison de sa situation
géographique entre Cévennes et
Méditerranée.
La population du territoire évolue de
+1,1 % par an (+ 38 900 habitants en 5
ans).
To u t e f o i s s o n c o n t e x t e s o c i o -
économique est particulièrement
dégradé. Ainsi, le Gard affiche en 2016
un taux de chômage de 13,7% soit 3,8
points de plus que celui de la France
métropolitaine. Il se situe derrière
l’Hérault qui affiche un taux de 13,9% et
derrière les Pyrénées Orientales avec un
taux de 15,4%.
Près d’un foyer fiscal sur deux est non
imposable.
FOCUS SUR L’ORGANISATION DES POLITIQUES DE SOLIDARITÉ DU DÉPARTEMENT
Les politiques de solidarité sont traduites dans
des schémas/programmes cadres (cf. partie
1.4) qui définissent les grandes orientations et
les priorités à mettre en œuvre pour garantir
un développement social local.
Leur articulation repose sur un découpage administratif défini par la collectivité qui met en exergue quatre territoires : Grand Nîmes, Cévennes Aigoual, Camargue Vidourle et enfin Uzège Gard Rhodanien. Il s’agit ainsi pour la collectivité, d’impulser
et de garantir une dynamique partenariale
en faveur des habitants qui tienne compte
des spécificités de chaque territoire : bassin
d’emplois, maillage des services publics,
taux de chômage, taux de RSA, quartiers en
politique de la ville, pourcentage de jeunes,
taux de logements sociaux, etc.
Enfin, chacun de ces quatre territoires
est couvert par des services de proximité,
les centres médico-sociaux (CMS), dont
l’objectif est de répondre au plus près aux
problématiques des habitants. De cette
façon, en garantissant une bonne couverture
territoriale en zone urbaine et en zone rurale,
le Département veille à préserver son lien
particulier avec la population.
L’animation de ces territoires repose sur une
organisation interne à l’administration,
structurée selon quatre directions adjointes
des unités territoriales d'action sociale et
d'insertion (UTASI) placées en 2017 sous la
responsabilité d’une direction unique : la
direction de l’animation et du développement
social des territoires (DADST), chargée du
pilotage de la politique d'insertion et de la
politique d'action sociale.
Territoires
Centre médico-social (CMS)
17162. SITUATION DU RSA DANS LE GARD
29 615 bénéficiaires du RSA
Soit 62 160 personnes couvertes
au 30 décembre 2016
(Chiffres consolidés - source CNAF)
La loi du 1 er décembre 2008 a confié la
r e s p o n s a b i l i t é d u d i s p o s i t i f R S A a u x
Départements. Les Caisses d’Allocations
Familiales (CAF) et les Mutualités Sociales
Agricoles (MSA) sont en charge du service
de l’allocation (paiement, notifications,
recouvrement, contrôle…).
Les Départements peuvent subdéléguer tout
ou partie de leurs compétences en matière
de décisions individuelles. C’est ce que fait le
Département du Gard en matière d’attribution
individuelle des droits dits « simples » à la CAF du
Gard et à la MSA du Gard tandis qu’il a conservé la
gestion des droits dits « complexes »..
En 2016, le montant moyen du RSA versé par foyer
est de 481,28€. On observe toutefois une baisse
légère mais continue du nombre d’allocataires
depuis 2015 de l'ordre de moins 2,75 % : cette
diminution est inédite.
En janvier 2016, la prime d’activité est venue
remplacer le RSA activité dont le taux de non
recours était très important (68%) et la prime
pour l’emploi (PPE) jugée peu efficiente en terme
de soutien au pouvoir d’achat des travailleurs
pauvres. Ce dispositif ciblé sur les ménages de
travailleurs modestes, dont les bénéficiaires
du RSA exerçant une activité, a constitué une
première étape vers la voie de la simplification
puisqu’il est à 100 % dématérialisé. Le taux de
recours à la prime d’activité était, 3 mois après son
lancement, de 115 %.
En janvier 2017, de nouvelles mesures issues de
la loi de finances ont permis de simplifier l’accès
aux minima sociaux et en particulier au RSA.
Parmi ces mesures notamment, la loi assouplit
les conditions d’accès au RSA pour les travailleurs
indépendants et prévoit de nouveaux modes de
calculs du droit au RSA pour un montant plus
stable et plus lisible. Enfin, la loi instaure le
principe de la dématérialisation de la demande
de RSA à partir du site internet des organismes
payeurs et ce à l’instar de la prime d’activité. Ces
mesures devraient favoriser le recours aux droits
et simplifier les démarches administratives du
public.
couple
avec enfant(s)
12%
femme seule
avec enfant(s)
29%
femme seule
sans enfant
18%
homme seul
sans enfant
35%
homme seul
avec enfant(s)
3%
couple
sans enfant
3%
FOCUS SUR LA COMPOSITION FAMILIALE DES FOYERS BÉNÉFICIAIRES DU RSA :
Le RSA touche majoritairement des hommes seuls
sans enfant (35%) ; les femmes seules sans enfant
représentent 18%. Les ménages (en couple ou non) avec
enfant(s) représentant 44% des bénéficiaires.
FOCUS SUR L'ÂGE DES BÉNÉFICIAIRES DU RSA :
Plus de 50% des allocataires du RSA ont entre 30 et 49
ans. 16% ont plus de 55 ans et 21% ont moins de 30 ans.
FOCUS SUR L’ANCIENNETÉ DANS LE DISPOSITIF DU RSA :
Les probabilités de sortie du dispositif sont fortement
corrélées avec l’ancienneté dans le dispositif. En
effet, la baisse du nombre d'allocataires du RSA a
particulièrement profité aux bénéficiaires ayant une
ancienneté inférieure à 24 mois, alors que ceux dont
l’ancienneté est supérieure à 4 ans voient leur proportion
croître. La période de 2 à 4 ans semble être une période
charnière. En effet, les probabilités de sortie du dispositif
au-delà de 4 ans diminuent.
<25 ans
4%
65 ans ou +
1%
25-29 ans
17%
60-64 ans
6%
55-59 ans
9%
50-54 ans
11%
40-49 ans
25%
30-39 ans
27%
1-3 mois
4%4-6 mois
4%
7-12 mois
8%
13-24 mois
13%
25-36 mois
12%
37-48 mois
9%
49 mois et +
50%
PARTIE 2 : CARACTÉRISTIQUES DU DÉPARTEMENT DU GARD
19183. SITUATION DE L’EMPLOI DANS LE GARD
13 811 demandeurs d'emploi, allocataires du
RSA au 31 décembre 2016
(Source Pôle Emploi)
70 % environ des bénéficiaires du revenu de
solidarité active sont inscrits comme demandeurs
d’emploi auprès de Pôle emploi. Plus de 55 %
d’entre eux sont suivis au titre de référent de
parcours tel que défini dans la loi de décembre
2008. Les autres bénéficiaires du RSA sont suivis
par certains Centres communaux d’action sociale
(CCAS) et par les services du Département qui
mobilisent 180 travailleurs sociaux et médico-
sociaux et 24 conseillers emploi formation
insertion (CEFI) dans les vingt-neuf Centres
médico-sociaux implantés dans le Gard.
Pôle emploi demeure le premier acteur de
l’accompagnement des publics bénéficiaires du
RSA. Les collaborations avec Pôle emploi sont
multiples et font toutes l’objet d’engagements
contractuels avec le Département. C’est ainsi que
les services du Département et de Pôle emploi ont
développé depuis peu un accompagnement global
en direction des bénéficiaires du RSA.
FOCUS SUR LA SITUATION DE L’EMPLOI (Source Pôle emploi)
Dans le Gard : demandeurs d'emploi catégories A, B et
C en 2016
557 926
demandeurs d'emploi
cat. A, B, C (-0,0% en 1 an)
<25 ans :
73 731 (-5,5%)
DDELD (>1 an) :
242 488 (-2,4%)
50 ans et + :
139 218 (-4,7%)
75 686
demandeurs d'emploi
cat. A, B, C (-0,5% en 1 an)
<25 ans :
9 832 (-5,7%)
DDELD (>1 an) :
33 543 (-3,8%)
50 ans et + :
20 253 (-5,1%)
Dans la Région Occitanie : demandeurs d'emploi
catégories A, B et C en 2016
FOCUS SUR LA SITUATION DE L’EMPLOI (Source INSEE)
FOCUS SUR L’ÉVOLUTION DE L’EMPLOI SALARIÉ
9,0
9,2
9,4
9,6
9,8
10,0
10,2
10,4
2008 T1 2010 T1 2012 T1 2014 T1 2016 T1
Région
Gard
PARTIE 2 : CARACTÉRISTIQUES DU DÉPARTEMENT DU GARD
Emploi salarié
trimestriel
(hors agriculture et
activités des ménages en
tant qu'employeurs)
3e trimestre 2016Evolution sur
1 an (%)
Evolution sur
1 an (effectifs)
Département du Gard 122 104 1,5% 1 712
Commerce 29 723 0,9% 274
Construction 12 334 -0,7% -93
Industrie 23 093 -0,6% -140
Intérim 3 197 3,4% 106
Services marchands hors
intérim53 757 3,1% 1 614
Région Occitanie 1 183 676 2% 22 942
21204. LES INTERCOMMUNALITÉS DANS LE GARD
La carte intercommunale met en évidence 17 EPCI.
Deux d’entre eux, celui du Vaucluse et celui de l'Hérault, chevauchent le département du Gard.
FOCUS SUR LES 17 INTERCOMMUNALITÉS
PARTIE 2 : CARACTÉRISTIQUES DU DÉPARTEMENT DU GARD
Intercommunalités Commune siège Communes Population totale
CA Nîmes Métropole Nîmes 27 249 966
CA du Grand Avignon Avignon (Vaucluse) 15 188 040
Alès Agglomération Alès 73 131 900
CA du Gard Rhodanien Bagnols-sur-Cèze 42 70 323
CC Beaucaire Terre d’Argence Beaucaire 5 30 826
CC Pays d’Uzès Uzès 31 27 693
CC Rhôny Vistre Vidourle Gallargues-le-Montueux 10 26 228
CC du Pont du Gard Remoulins 17 25 623
CC de Petite Camargue Vauvert 5 25 921
CC du Piémont Cévenol Quissac 34 21 583
CC du Pays de Sommières Sommières 17 21 775
CC Terre de Camargue Aigues-Mortes 3 20 459
CC des Cévennes Gangeoises
et SuménoisesGanges (Hérault) 13 13 281
CC Leins Gardonnenque St-Géniès-de-Malgoirès 14 12 878
CC du Pays Viganais Le Vigan 22 10 581
CC de la Côte du Rhône Gar-
doiseRoquemaure 3 9 810
CC Causses Aigoual Cévennes Valleraugue 16 5 724
Association d'insertion et
d'accompagnement individuel
et collectif (AIA)
23225. LES QUARTIERS EN POLITIQUE DE LA VILLE
La loi n° 2014-173 du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine fixe les
principes de la nouvelle politique de la ville dont les contrats de ville demeurent le cadre d’action pour
la période 2015-2020. Elle est conduite par l’État, les collectivités territoriales et leurs groupements, dans
l’objectif commun d’assurer l’égalité entre les territoires, de réduire les écarts de développement entre
les quartiers défavorisés et leurs unités urbaines et d’améliorer les conditions de vie de leurs habitants.
FOCUS SUR LES 18 QUARTIERS EN POLITIQUE DE LA VILLE
PARTIE 2 : CARACTÉRISTIQUES DU DÉPARTEMENT DU GARD
Quartier en Politique de la
Ville (QPV)
Nb de
ménages
fiscaux
Part des ménages
recevant au moins
une allocation de
chômage (hors
RSA)
Part des
allocataires dont
le revenu est
constitué à plus de
50% de prestations
sociales
Part des
allocataires dont
le revenu est
constitué à 100%
de prestations
sociales
ALES Cauvel - La Royale
- Rochebelle - Prés St Jean -
Cévennes - Tamaris - Centre ville
14 990 20,1% 48,13% 32,70%
ANDUZE Centre Ville 1 060 19,5% 49,88% 35,39%
NIMES Pissevin - Valdegour 15 380 28,8% 57,93%
NIMES Richelieu 20,6% 49,08% 34,79%
NIMES Chemin-Bas d'Avignon
- Clos d’Orville7 100 24,4% 52,34% 33,27%
NIMES Mas De Mingue 2 730 29% 51,82% 34,44%
NIMES Route De Beaucaire NC 21,6% 37,75% 22%
NIMES Némausus - Jonquilles -
Haute Magaille - Oliviers3 090 25,6% 46,40% 27,22%
SAINT-GILLES Sabatot -
Centre Ancien3 390 32,9% 47,84% 30,40%
BAGNOLS Escanaux - Co-
ronelle - Citadelle - Vigan
Braquet
3 800 25,7% 42,96% 25,62%
PONT ST ESPRIT Centre Ville 1 510 25% 45,66% 30,30%
BEAUCAIRE La Moulinelle 1 620 29,4% 38,05% 24,16%
BEAUCAIRE Centre Ville 5 010 27,9% 46,73% 31,66%
ST AMBROIX L'Ecusson 1 070 19,6% NC NC
VAUVERT Les Costières 2 750 33,1% NC NC
LA GRAND COMBE Centre
Ville - Arboux2 330 16% 57,86% 40,42%
LA GRAND COMBE Trescol -
La Levade1 010 23,9% 24,62% 40,96%
UZES Quartier Prioritaire
d'Uzès1 301 26,1% NC NC
FOCUS SUR LES 56 ACTIONS SOUTENUES EN 2016 PAR LE DÉPARTEMENT EN FAVEUR DES PUBLICS HABITANT EN QUARTIER POLITIQUE DE LA VILLE (Source : Mission politique de la ville - Département du Gard)
0
10
14
32
19
5
11
43
1
4
5
39
2
20
30
40
50
60
Grand Nîmes
Développement économique et emploi
Éducation(savoirs de base, FLE)
Levée des freins socioprofessionnels
Cévennes Aigoual
Camargue Vidourle
Uzège Gard Rhodanien
Total
25246. LE FINANCEMENT DES POLITIQUES
SOCIALES DU DÉPARTEMENT
L’article L. 121-1 du code de l'action sociale et des
familles stipule : « Le Département définit et
met en œuvre les politiques d'action sociale, en
tenant compte des compétences confiées par la
loi à l'Etat, aux autres collectivités territoriales
ainsi qu'aux organismes de sécurité sociale. Il
coordonne les actions menées sur son territoire
qui y concourent. »
En 2017, les dépenses prévisionnelles de
fonctionnement liées à la gestion des services
du Département sont de 786 M€ tandis que
441 M€ sont dédiés au développement social,
soit 56% des dépenses du budget global de la
collectivité (source : débat d’orientation budgétaire
et budget primitif 2017 p.40).
Le Département reste le 1er acteur de proximité et
de solidarité sur le territoire gardois. Ses priorités
relèvent des actions du schéma de l’autonomie
pour les personnes âgées et les personnes
handicapées, du schéma de l’enfance et la petite
enfance et enfin du programme départemental
d’insertion.
FOCUS SUR LE BUDGET DÉDIÉ À LA POLITIQUE D’INSERTION
184 105 835 €
Budget 2017
Paiement RSA
92%
Offre insertion
6%
RH 2%
En 2017, le budget dédié à la politique d’insertion s’élève
à 184 105 835 €. C’est le 2éme budget du Département
après le budget dédié à la politique en faveur de
l’autonomie des personnes âgées et des personnes
handicapées. Ce budget recouvre à la fois le financement
de l’allocation du RSA (173 169 000€) et à la fois le
financement de l’offre d’insertion dont la part représente
6% du budget global, soit 10 937 000€ tandis que 2
millions d’euros proviennent des crédits du fonds social
européen (FSE).
En effet, le Département, en tant qu’organisme
intermédiaire de la gestion du FSE, perçoit pour la
période de programmation 2014-2020, le montant
de 12 243 067 M€ (hors réserve de performance).
Pour bénéficier du FSE, les acteurs institutionnels et
associatifs doivent se positionner chaque année au titre
d’un appel à projet publié par la collectivité.
PARTIE 2 : CARACTÉRISTIQUES DU DÉPARTEMENT DU GARD
FOCUS SUR LE NOMBRE DE SUBVENTIONS ATTRIBUÉES PAR LE DÉPARTEMENT DU GARD AU TITRE DU FSE
FOCUS SUR LE BUDGET DÉDIÉ À L’ACTION SOCIALE
En 2017, ce budget dédié à l’action sociale s’élève
à 1 0, 4 6 M € d o n t 7,9 5 7 M € d e d é p ens es d e
fonctionnement (hors ressources humaines) et de 2,5
M€ de dépenses d’investissement.
En matière de fonctionnement, le budget recouvre
l’aide à la personne avec le fonds de solidarité au
logement (FSL) (4,9 M€) et les aides financières
(1,75M€). Il recouvre aussi le soutien aux centres
sociaux (888 000€) et les actions d’insertion sociale
comme les épiceries solidaires (329 000€), il recouvre
les mesures d’accompagnement social personnalisé
(450 000€) et enfin, l’accompagnement spécifique
dédié aux gens du voyage (90 000€).
En matière d’investissements, le budget recouvre
l’ensemble des prêts aux usagers pour accéder à un
logement ou s’y maintenir.
* L’objectif spécifique n° 1 : augmenter le nombre de parcours
intégrés d’accès à l’emploi des publics très éloignés de l’emploi en
appréhendant leurs difficultés rencontrées de manière globale.
* L’objectif spécifique n° 2 : mobiliser les employeurs et les
entreprises dans les parcours d’insertion.
* L’objectif spécifique n° 3 : développer les projets de coordination
et d’animation de l’offre d’insertion et en faveur de l’économie
sociale et solidaire (ESS).
2014
21 demandes déposées
21 demandes accordées
16 OS1*
2 OS2*
3 OS3*
2015
49 demandes déposées
49demandes accordées
42 OS1*
4 OS2*
3 OS3*
2016
35demandes accordées
61 demandes déposées
29 OS1*
5 OS2*
1 OS3*
2726
Q UATRE O B J E C T I F S STRATÉGIQUESAtelier et chantier d'insertion
2928 OBJECTIF STRATÉGIQUE 1 : FAVORISER L'ACCÈS À UN JUSTE DROIT AU RSA
1. FACILITER L’ACCÈS AU RSA
Pour des raisons diverses telles que le
manque d’information, la complexité
administrative, l’incertitude sur le
résultat, la méfiance à l’égard de
l’institution ou même la perte de
convictions d’avoir des droits, un grand
nombre de personnes ne font pas valoir
leur droit à percevoir une prestation
alors qu’elles y sont éligibles. Il devient
donc impératif de pouvoir juguler le
phénomène de non recours aux droits
sociaux. La concertation menée par
les services du Département avec les
bénéficiaires du RSA met en évidence la
nécessité d’élargir encore l’information
et de renforcer sa qualité de diffusion.
D’autre part, le travail de collaboration
entre la Caisse d’allocations familiales
(CAF) et la Mutualité sociale agricole
(MSA) a favorisé l'émergence d'actions
opérationnelles.
LES ACTIONS PRIORITAIRES :
Renforcer l’accès aux droits par la
création d’outils :
• Un guichet de premier accueil à
expérimenter pour écouter, informer,
orienter toutes les personnes quels que
soient leur demande, leur situation et
leur statut.
• Un annuaire pluridisciplinaire
électronique en lecture tout public
à créer pour obtenir en direct des
informations pratiques et utiles.
• La diffusion d’une information au
niveau des partenaires de proximité
pour faciliter la télé-déclaration en
ligne.
• P o u r s u i v r e l e p a r t e n a r i a t
engagé avec la CAF au titre de la
dématérialisation des procédures de
demande et de gestion du droit (les
contrôles embarqués, les échanges de
données) dont la structuration devrait
renforcer l'accès aux droits (ex : prime
d'activité) .
• P o u r s u i v r e l e p a r t e n a r i a t
engagé avec la CAF en matière
d'expérimentation ou de portage de
solutions innovantes.
'' On échange nos compétences entre salariés du
chantier : Farid donne des cours d’informatique à
Saliha qui, elle, enseigne la couture… ''
31302. LUTTER CONTRE LA FRAUDE AU RSA
La lutte contre la fraude au RSA s’inscrit dans
une logique de juste droit qui garantit l’accès
des personnes à tous leurs droits et uniquement
leurs droits. Elle répond aux enjeux d’égalité de
traitement, de justice sociale et de bonne gestion
des fonds publics.
La lutte contre la fraude au RSA est mise en
œuvre par les services du Département en lien
avec les organismes payeurs, la CAF et la MSA,
au travers d’actions de contrôles qui permettent
de détecter des situations de paiements indus,
mais également de droits non réclamés par les
allocataires.
Au cours de l’année 2016, 12 918 actions de
contrôle ont été spécifiquement menées
auprès des bénéficiaires du RSA par la Caisse
d’Allocations Familiales et le Département . Ces
contrôles ont été réalisés avant et après paiement,
dans le cadre de ciblages (datamining) et de
vérifications sur pièces ou sur place (contrôleur
assermenté).
Les contrôles RSA ont généré 4 459 864 € d’indus
et 1 873 334 € de rappels de droits, soit une
incidence financière globale 6 333 198 €.
Sur l’année 2016, 51 plaintes auprès du Procureur
de la République ont été déposées suite à la
détection de fraude au RSA.
LES ACTIONS PRIORITAIRES
• En matière de sanction à la suite d’une
fraude, maintenir le dépôt de plainte du
Département, sa demande de constitution
en tant que partie civile auprès du tribunal
correctionnel en vertu de l’article 475-1 du Code
de procédure pénale.
• En matière de visibilité des actions de
contrôle : médiatiser l’action du Département
en matière de lutte contre la fraude au RSA
(modalités et résultats des contrôles).
• En matière de détection des situations à
risque de fraude dans le cadre de l’étude des
droits ou du suivi des personnes : développer de
nouvelles actions de contrôle sur pièces.
• En matière de prévention de la fraude
(informations apportées au public, contrôles
à l’ouverture des droits au RSA) : élaborer un
outil d’information sur les obligations et les
modalités de contrôle et les risques encourus en
cas de fausse déclaration ; document destiné aux
nouveaux demandeurs de RSA.
OBJECTIF STRATÉGIQUE 2 : GARANTIR UN PARCOURS D’INSERTION
1. REDÉFINIR LES MODALITÉS
D’ACCUEIL DES BÉNÉFICIAIRES DU
RSA
Le Département se doit de mettre
en place une démarche cohérente
pour assurer un accueil social de
proximité. Cet accueil doit garantir
à toute personne qui rencontre des
difficultés, une véritable écoute de ses
besoins, de façon à pouvoir lui délivrer
immédiatement un conseil approprié
et une orientation adaptée. Or, les
bénéficiaires du RSA peuvent avoir des
interlocuteurs accueillants multiples.
Ces professionnels travaillent dans les
services du Département comme les
CMS, mais aussi dans les associations ou
encore dans les CCAS. Les accueillants
garantissent aux futurs bénéficiaires
d'avoir une information sur leurs droits.
C'est aussi l'occasion de leur rappeler les
devoirs qu'ils acquièrent en contrepartie
de l'accompagnement auquel ils ont
droit.
LES ACTIONS PRIORITAIRES :
• Mettre en place un premier accueil
social inconditionnel de proximité :
L’accueil des personnes peut relever
de modalités différentes (accueil
physique, accueil téléphonique,
p l a t e fo r m e n u m é r i q u e ) e t d e
traitements différents (accueil social
ou administratif, accueil généraliste
ou spécialisé, information/orientation
et/ou traitement des demandes…).
Aujourd’hui, les politiques publiques
sont de plus en plus cloisonnées, les
dispositifs de plus en plus complexes
avec une multiplicité des acteurs face
à un accroissement de la demande
sociale. Il y a donc une nécessité à
rendre plus lisible et accessible le
premier accueil des personnes en
difficultés sociales et à structurer
les réponses qui leur sont apportées.
Il importe alors de faire évoluer
l’organisation et le travail partenarial
pour constituer une première ligne
d’intervenants sociaux coordonnés :
il s’agit ici de garantir une qualité
d'accueil cohérente et efficace. Cet
accueil adapté peut se traduire soit par
une information immédiate, soit par
une ouverture immédiate de droits et/
ou encore par une orientation vers un
accompagnement social.
OBJECTIF STRATÉGIQUE 1
33322. FAVORISER LA PARTICIPATION
DES PUBLICS, EN PARTICULIER LES
BÉNÉFICIAIRES DU RSA
C’est la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action
sociale et médico-sociale qui place l’usager au
cœur de sa prise en charge. Ce principe n’a cessé
d’évoluer depuis. Ainsi, en décembre 2008, la
loi de généralisation du revenu de solidarité
active pose la participation des représentants
des bénéficiaires du RSA au sein des équipes
pluridisciplinaires. Ce cheminement législatif
ouvre la porte aux usagers leur permettant
ainsi d’exprimer, à partir de leurs propres
connaissances, un niveau d’expertise d’usage
dont la prise en considération doit contribuer à
améliorer les réponses apportées à leurs besoins.
Depuis 2009, ce sont 123 personnes bénéficiaires
du RSA qui ont été mobilisées.
LES ACTIONS PRIORITAIRES
• Favoriser les espaces de rencontres pour les
bénéficiaires du RSA et organiser des réunions
collectives à thème ou à caractère généraliste.
• Créer une boîte à outils pour les bénéficiaires
du RSA : des supports de communication
revisités sur les droits au RSA.
3. RENFORCER L’ACCOMPAGNEMENT DES
BÉNÉFICIAIRES DU RSA
Les dispositifs d’accompagnement reposent
sur le principe de la contractualisation entre le
bénéficiaire et la structure accompagnatrice.
Ainsi, pour le Département, cet accompagnement
se traduit par la signature avec le bénéficiaire du
RSA d’un Contrat d’engagement réciproque (CER)
qui pose les droits et devoirs de chacun. Pour Pôle
emploi, il se traduit par la signature d’un Projet
personnalisé d’accompagnement à l’emploi (PPAE)
avec le demandeur d’emploi.
Concernant les personnes les plus éloignées
de l’emploi, une prise en compte globale
de leur situation doit être effectuée dès
l’entrée dans le dispositif du RSA. C’est le cas
des personnes en contrat aidé qui peuvent
bénéficier d’une formation, mais également
des travailleurs pauvres. Dans les deux cas
d’accompagnement, vers et dans l’emploi, les
professionnels s’accordent à privilégier un
accompagnement global de la personne qui prend
en compte ses difficultés sociales, personnelles
et professionnelles. Cette approche globale est
alors menée conjointement par Pôle emploi et le
Département : 2/3 des publics sont bénéficiaires
du RSA.
LES ACTIONS PRIORITAIRES
• Garantir la désignation systématique d’un
référent de parcours qui permette à chaque
bénéficiaire du RSA d’avoir un interlocuteur
unique dans son parcours d’insertion.
• G é n é r a l i s e r l ’e x p é r i m e n t a t i o n d e s
professionnels de la protection maternelle et
infantile (PMI) de Cévennes Aigoual qui sont
référent de parcours pour certaines familles
bénéficiaires du RSA.
• Renforcer l’accompagnement social des
travailleurs indépendants (exploitants et
salariés agricoles, commerçants, artistes) pour
leur permettre de réaliser leur projet de création
d’activité dans des conditions favorisant la
pérennité et la viabilité de l’entreprise ainsi que
l’atteinte d’une autonomie financière.
• Développer l’accompagnement socioprofes-
sionnel des bénéficiaires du RSA majoré en
lien avec les axes du schéma départemental de
services aux familles.
• Développer l’expertise des services :
• C o n c e r n a nt l e s c o n s e i l l e r s e m p l o i
formation insertion (CEFI), en matière
d’accompagnement et/ou d’évaluation des
parcours des travailleurs indépendants au vu
des nouvelles dispositions juridiques.
• Concernant les travailleurs sociaux, en
matière d’informatique pour accompagner les
usagers dans leur démarche dématérialisée.
• Mettre en conformité la Fiche Référence
Emploi (FRE).
• Mettre en cohérence les contrats d’en-
gagements du Département et de Pôle
emploi avec les bénéficiaires du RSA :
l’accompagnement des bénéficiaires dans le res-
pect de leurs obligations des démarches d’inser-
tion repose sur un engagement contractuel avec
le Département du Gard et avec Pôle emploi dés
lors que les bénéficiaires du RSA sont inscrits
comme demandeurs d’emploi. Dans ce cas, il est
opportun d’harmoniser le Contrat d’Engagement
Réciproque (CER) signé avec le Département et
le Projet Personnalisée d’Accompagnement vers
l’Emploi (PPAE) signé avec Pôle Emploi.
• Favoriser l’immersion des publics en
entreprises en dynamisant les collabotations
avec les clubs d’entreprises implantés sur les
bassins d’emploi.
personnes accompagnées depuis juillet 2014
dont
accompagnements en cours
sorties
dont
bénéficiaires du
RSA
vers l'emploi vers la formationdes jeunes habitent
en QPV
62%
1 292
318
974
34% 12% 20%
FOCUS SUR L’ACCOMPAGNEMENT GLOBAL MENÉ CONJOINTEMENT PAR PÔLE EMPLOI ET LE DÉPARTEMENT
OBJECTIF STRATÉGIQUE 2
3534
dossierrsa
1. INSTRUCTION DE LA DEMANDE
2. OUVERTURE DES DROITS AU RSA
3. VERSEMENT DE L’ALLOCATION
4. ORIENTATION DU BÉNÉFICIAIRE DU RSA VERS UN RÉFÉRENT DE
PARCOURS 5. ACCOMPAGNEMENT
dossier
Etude de la demande pour réorientation ou
sanction en équipe pluridisciplinaire
Etude de la demande pour réorientation ou
sanction en équipe pluridisciplinaire
SCHÉMA DES DROITS ET DEVOIRS DU BÉNÉFICIAIRE DU RSA
OBJECTIF STRATÉGIQUE 2
dossierrsa
CMS du Département
CAF / MSA CAF
Pôle emploi
MSA
Services des UTASI du
Département
Pôle emploi
Service Territorial d'Insertion
des UTASI du Département
- Services des UTASI du
Département : CMS, PMI...
- CCAS volontaires
CAF / MSA par délégation
du Département
Service allocation RSA
du Département pour les situations
spécifiques
CCAS volontaires
Le bénéficiaire du RSA
est inscrit comme
demandeur d'emploi
Le bénéficiaire du RSA
n'est pas inscrit comme
demandeur d'emploi
Le bénéficiaire du
RSA a une activité
de travailleur
indépendant (TI)
Signature du
PPAE*
Signature du CER*
Signature du CER*
Accompagnement, mobilisation de l'offre
d'insertion, suivi du bénéficiaire du RSA
En 2017, possibilité d'effectuer
la demande de RSA en ligne par
télédéclaration sur les sites des
organismes payeurs
Droits, devoirs et contrôle sont réalisés à chaqué étape du parcours de l'instruction de la demande
de RSA jusqu'à la sortie du dispositif.
*CER : contrat d'engagement réciproque
*PPAE : projet personnalisé d'accompagnement vers l'emploi
37364. SOUTENIR L’INSERTION
SOCIOPROFESSIONNELLE DES JEUNES
12 697 demandeurs d’emploi < 26 ans recensés
au 31 décembre 2016
(Source Pôle emploi)
Les dispositifs d'insertion socioprofessionnelle
des jeunes âgés de 16-25 ans sont proches
des dispositifs destinés aux bénéficiaires du
RSA. Les principaux sont : le projet personnel
d’accompagnement vers l’emploi (PPAE), le
contrat d’insertion dans la vie sociale (CIVIS/
PACE), le PACEA incluant la garantie jeunes et
enfin l’accompagnement intensif jeunes (AIJ).
Les difficultés repérées chez les jeunes mettent
en évidence un bas niveau de qualification et des
difficultés de mobilité sociale et géographique
tandis qu'ils rencontrent des écueils d'accès aux
droits tels que :
• L’accès à un logement : en France, le départ
du domicile parental se fait environ à 23 ans,
plus tôt que l’âge moyen au sein de l’Union
Européenne qui est de 26 ans.
• L’a c c è s a u x n o u v el l e s t e ch n o l o g i e s
d’information et de communication : un taux
d’équipement et de connexion internet inférieur
entre les jeunes suivis par les missions locales
et les autres jeunes du même âge. Ainsi 95% des
jeunes interrogés disposent d’un équipement
pour se connecter, mais pas forcément à des
connexions pérennes (rupture d’abonnement,
dépendance à la connexion hors domicile
(source Emmaüs Connect 2015).
• L’accès à la santé et à une couverture
maladie : 1/3 des jeunes qui sont suivis par
les missions locales déclare un mauvais
état de santé psychique. A contrario, chez
les jeunes de la même tranche d’âge issus
d’un environnement social stable, ces
troubles sont deux fois moins repérés.
Les jeunes suivis par les missions locales n’ont
pas d’addictions plus sévères que la population
jeune en général. En revanche, ils ont subi
plus de violences psychologiques, physiques
ou sexuelles. Ils se sentent aussi, davantage
discriminés. Ils ont plus souvent connu dans
l’enfance un environnement familial plus
instable (source : étude Prospective, recherches,
études sociétales appliquées à la Justice et à l'économie
(PresaJe) et étude du Centre technique d’appui et de
formation des centres d’examens de santé (CETAF)).
Pour l’ensemble des jeunes, leur changement
de situation les exposent à des ruptures de
couverture santé (base et complémentaire)..
Le Département au travers de ses compétences
en matière d'enfance, d'insertion et de politique
jeunesse souhaite apporter une attention
particulière envers les jeunes pour prévenir le
repérage des situations de précarité.
Parallèlement, sous la houlette de l’Etat, les cinq
missions locales implantées dans le département
garantissent une bonne couverture territoriale et
assurent ainsi la mobilisation de l'offre d'insertion
pour les jeunes de 16 à 25 ans. Depuis septembre
2015, elles accompagnent les jeunes sans emploi,
sans formation, en dehors du système scolaire et
en rupture familiale (les NEETs : " ni en emploi,
ni en formation, ni en éducation "). Ce dispositif
permet désormais une prise en charge globale des
jeunes. Il garantit le versement d'une allocation
et vise à prévenir contre l'extrême précarité. La
présence du Département aux cotés de l'Etat et
de Pôle emploi pour suivre cette nouvelle mesure
a pour but de contribuer à l’articulation des
différentes compétences.
LES ACTIONS PRIORITAIRES
• Développer les contrats aidés en quartier
politique de la ville (QPV) en particulier les
services civiques au sein des ateliers et chantiers
d'insertion.
• Mettre en place systématiquement un bilan
socioprofessionnel au niveau des jeunes
confiés à l’aide sociale à l’enfance lorsqu’ils
atteignent l’âge de 17 ans tel que prévu par la loi
du 5 mars 2007 et du 14 mars 2016 de la protection
de l’enfance : cette action est directement liée
au schéma en faveur de la petite enfance, de
l’enfance et de la famille 2017-2020.
• Proposer un accompagnement proche des
besoins repérés au niveau des jeunes en
situation de handicap pour favoriser l’accès
et le maintien à l’emploi : cette action est
directement liée avec la fiche 3.5 (p. 95) du
schéma départemental en faveur de l’autonomie
des personnes âgées et des personnes
handicapées 2016/2020.
FOCUS SUR LE NOMBRE DE JEUNES ENTRÉS EN 2016 DANS LE DISPOSITIF DE LA "GARANTIE JEUNES"
OBJECTIF STRATÉGIQUE 2
Territoire
d’implantation des
Missions Locales
Objectifs 2016
fixés par l’EtatBilan 2016
Dont foyers
bénéficiaires
du RSA (Brsa)
Dont habitant
en QPV
Alès 234 251 67 126
Bagnols-sur-Cèze 195 119 22 39
Beaucaire 190 129 30 44
Nîmes 380 391 95 225
Vauvert 156 119 30 32
Total 1 155 1 009 244 466
Atelier et chantier d'insertion.
Travail de pierres sèches
3938 OBJECTIF STRATÉGIQUE 3 : FAVORISER LE RETOUR A L’EMPLOI EN ACTIVANT L’ENSEMBLE DES DISPOSITIFS D’INSERTION SOCIALE ET PROFESSIONNELLELes freins à l’emploi recouvrent des
domaines variés : mobilité, santé,
absence de lien social, savoirs de base,
fracture numérique. Pour remobiliser
l e s p e rs o n ne s v e rs l ’e m p l o i , l e s
professionnels développent des actions à
caractère individuel et collectif dans des
domaines ciblés.
L’accent sera mis en particulier sur la
fracture numérique, la mobilité et la
santé, des domaines identifiés comme
prioritaires au titre de l’insertion et
aussi au titre du diagnostic posé par le
schéma départemental d’accessibilité des
services au public du Gard. Ces actions
doivent être équitablement réparties
dans le Département pour garantir une
meilleure couverture territoriale.
LES ACTIONS PRIORITAIRES :
• Réorienter partiellement les actions
d’insertion et d'accompagnement
indivisuel et collectif (AIA) pour
capter un public plus large et répondre
aussi aux nouveaux besoins exprimés
par le public.
• Accompagner le processus de
réorientation via l’ingénierie des
services.
• Veiller à l’articulation des actions
pour fluidifier le parcours d’insertion
et compléter l'offre de Pôle Emploi.
FOCUS AU 31 DÉCEMBRE 2016 SUR LES ACTIONS D’INSERTION ET D’ACCOMPAGNEMENT INDIVIDUEL ET COLLECTIF (AIA/ASS)
Territoires
Nb
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AIA
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ém
ati
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e
Département 4 9 1 0 0 1 0 7 0 9
Grand Nîmes 16 21 1 2 2 4 1 8 3 21
Cévennes Aigoual 13 18 1 3 2 1 2 5 4 18
Camargue Vidourle 9 9 5 0 0 1 0 1 2 9
Uzége Gard
Rhodanien2 2 0 1 0 0 0 1 0 2
Total 44 59 8 6 4 7 3 22 9 59
41401. LUTTER CONTRE LA FRACTURE
NUMÉRIQUE
Le développement numérique est un des enjeux
sociaux et économiques de la société qui vient
directement impacter l’aménagement du
territoire. C’est ainsi que le Département entend
faciliter le déploiement du haut débit et de la fibre
optique. C’est ainsi aussi, que le Département met
l’accent sur le dispositif des collèges connectés.
L’accès pour tous au numérique garantit l’égalité
des droits de chacun et, par conséquence, il
convient de favoriser l’insertion des publics par
le numérique.
Depuis 2012, progressivement, les administrations
s’organisent pour passer à la dématérialisation des
documents papiers et pour encourager également
les usagers à faire leur démarche en ligne. C’est
une évolution incontournable des pratiques
qui est désormais en marche. Le Département
s’inscrit dans cette évolution en s’organisant pour
permettre aux publics de gagner en autonomie.
LES ACTIONS PRIORITAIRES :
• Bâtir un plan d’inclusion numérique :
• Réaliser un diagnostic sur l’accès au
numérique : le Département collabore avec
de nombreux partenaires avec qui il convient
désormais de dresser un état des lieux des
besoins et une cartographie des réponses
existantes en vue de garantir un maillage
territorial.
• Former les professionnels aux nouvelles
pratiques sociales liées à l’évolution du
numérique.
• Développer des lieux ressources multi-
partenariaux pour garantir une couverture
d é p a r t e m e nt a l e d e s p o i nt s d ’a c cè s
numériques.
• Développer en direction du public la
médiation numérique et l’initiation à
l’apprentissage informatique aux travers
d’ateliers.
• Soutenir l’activité économique et solidaire
dans le secteur du numérique.
• Ac c o m p a g n e r l a d é m a t é r i a l i s a t i o n
progressive des demandes de RSA : former
les professionnels en réajustant les outils
informatiques de la collectivité et en dotant les
services de proximité (centres médico-sociaux
CMS) d’outils informatiques adaptés.
• Mettre en œuvre des actions en direction des
bénéficiaires du RSA de plus de 60 ans en perte
d’autonomie : cette action est en lien avec la
avec la fiche 3.5 (p. 95) du schéma départemental
en faveur de l’autonomie des personnes âgées et
des personnes handicapées 2016/2020.
Jean-Pierre est à Solidarnet pour la première fois et n’y trouve que
du bon : grâce à Abdelhakim, il a déjà appris quelque chose en
créant son adresse mail car il n’en avait pas et il toilette son CV.
A ses côtés, Abdelhakim réalise un service civique. Il aide les
personnes qui en ont besoin à maîtriser l’outil informatique.
OBJECTIF STRATÉGIQUE 3
43422. FACILITER LA MOBILITÉ DES PUBLICS
EN PRENANT EN COMPTE LES NOUVEAUX
MODES DE DÉPLACEMENT
La problématique de la mobilité fait face à des
freins à la fois psychologiques et matériels pour
les populations les plus touchées par la pauvreté.
Si les freins psychologiques doivent être abordés
au niveau de l’accompagnement médico-social,
les contraintes de déplacements géographiques
peuvent être réduites.
Concernant la mobilité géographique, le réseau
de transports dans le Gard est géré par plusieurs
prestataires en présence, dont la mission de
service public qu’ils accomplissent a été déléguée
par le Département du Gard à Edgard, par Nîmes
Métropole à Tango, par Alès Agglomération
à NTECC (Nouveau Transport en Commun
Cévenol) et enfin à TCRA, le réseau de Transport
en commun de la région d’Avignon.
Les transports collectifs sont bien organisés au
sein même des grosses agglomérations. Toutefois,
ces transports ne suffisent pas à faciliter la
mobilité des habitants d’une commune à une
autre, dès lors que l’on vit en milieu rural et
éloigné des villes centres.
3. PROMOUVOIR L’ACCÈS AUX SOINS ET À
LA SANTÉ
Plus de 30% des Gardois renoncent aux soins. Un
grand nombre de bénéficiaires du RSA présentent
une problématique de santé évaluée comme un
frein prioritaire à leur insertion. Dans ce cas,
ils sont orientés vers les travailleurs sociaux car
ils nécessitent un accompagnement spécifique.
Le dispositif « Plateforme d’intervention
départementale d’accès aux soins et à la santé
(Pfidass) a donc été mis en place pour comprendre
et répondre en profondeur aux problématiques. Il
met en présence plusieurs dispositifs partenariaux
(CPAM, MSA, CARSAT…).
LES ACTIONS PRIORITAIRES :
• Réaliser un diagnostic mobilité géographique
sur l’ensemble du Département.
• Analyser les actions d’insertion (AIA et ASS)
soutenues par la collectivité en matière de
mobilité.
• Promouvoir les modes de transports
alternatifs et encourager les plateformes de
collaboration en particulier en zones rurales
comme, par exemple, le covoiturage et les
navettes intercommunales.
• Concevoir un dispositif innovant d’aide aux
transports en direction des publics.
LES ACTIONS PRIORITAIRES :
• Maintenir les actions d’éducation à la santé.
• Développer les actions d'information en
direction des professionnels.
• Mettre en place des actions en faveur du
maintien dans l’emploi des personnes en
situation de handicap comme, par exemple, la
MSA en faveur des exploitants agricoles.
• Mettre en œuvre des actions en direction des
bénéficiaires du RSA de plus de 60 ans en
perte d’autonomie en lien direct avec la fiche
3.5 (p. 95) du schéma départemental en faveur
de l’autonomie des personnes âgées et des
personnes handicapées 2016/2020.
OBJECTIF STRATÉGIQUE 3
4. POURSUIVRE LA LUTTE CONTRE LE
SURENDETTEMENT DES MÉNAGES
1823 dossiers de surendettement recensés en
2016 dans le Gard (Source Préfecture du Gard) :
- L’endettement moyen est de 50 871€.
- 72% des ménages sont locataires et 10% sont
hébergés.
- 41% des ménages sont au chômage.
- 14% des ménages ont des ressources
inférieures ou égales au RSA.
- 54% n’ont pas de capacité de remboursement.
La lutte contre le surendettement est une mesure
nécessaire au titre de l’insertion professionnelle.
Par ailleurs, les ménages surendettés sont
directement impactés dans leurs besoins primaires,
en particulier pour conserver le logement qu’ils
occupent ou encore trouver un logement plus
adapté à leurs moyens. Pour illustrer dans le Gard,
67 % des ménages qui bénéficient du fonds social
logement (FSL) sont bénéficiaires du RSA, contre 60
% en 2013. Ce sont majoritairement des personnes
seules (40%) et des familles monoparentales (40 %).
LES ACTIONS PRIORITAIRES :
• Poursuivre les actions d’accompagnement
individualisé et collectif à caractère juridique
visant à prévenir et/ou régler les situations de
surendettement.
• Promouvoir l’action des conseillers(ères)
en économie sociale et familiale (CESF) des
services du Département.
• Conforter les dispositifs en faveur du
maintien et de l’accès au logement.
• Poursuivre les actions contre la précarité
énergétique.
5. RENFORCER L’ACCÈS AUX SAVOIRS DE
BASE
Pour accéder à la formation professionnelle, un
certain nombre de pré-requis sont nécessaires
notamment l’acquisition de la langue française et
l’acquisition de savoirs de base.
Si la Région met en œuvre une politique de
formation professionnelle soutenue, c’est au
travers de la politique de la ville (contrats de ville
2015-2020) que des financements sont prévus pour
abonder les actions concernant les savoirs de base.
LES ACTIONS PRIORITAIRES :
• Poursuivre, en direction des publics les plus
éloignés de l’emploi, le soutien aux actions
sociolinguistiques (ASL).
45446. SOUTENIR LES DYNAMIQUES DE
RÉÉQUILIBRAGE DE L’OFFRE D’ACCUEIL
INDIVIDUEL DE LA PETITE ENFANCE :
0-6 ANS
Le Gard compte 24 427 enfants et un total de
12 928 places tout accueil confondu (dans les 157
établissements d’accueil du jeune enfant et auprès
des assistants maternels). La couverture des
besoins est inférieure aux moyennes nationales :
23,4 places pour 100 enfants dans le Gard contre
47,3 places pour 100 enfants en moyenne en France.
La population d’assistants maternels est fortement
concentrée au sein et autour des grandes aires
urbaines (Nîmes, Alès, Bagnols-sur-Cèze) ainsi
qu’au sud du département.
LES ACTIONS PRIORITAIRES :
Directement liées à la fiche action 11.1 du schéma
départemental des services aux familles du Gard
2016 – 2020 :
• Assurer un suivi annuel de l’évolution de la
démographie des assistants maternels et de
leur taux d’occupation.
• Poursuivre et renforcer l’information
concernant la situation de l’offre d’accueil
individuel
• Développer les dynamiques d’itinérance et
l’action collective sur les territoires du nord
du Département en appui d’autres structures
d’accueil du jeune enfant et de soutien à la
parentalité (établissements d’accueil du jeune
enfant, centres sociaux, accueil de loisirs sans
hébergement-ALSH).
Fred, 47 ans.
'' Après avoir fréquenté l’action d’insertion pendant 18
mois, j’ai été recruté 3 ans en contrat aidé. Aujourd’hui
j’ai un emploi en CDD de 2 ans. J’essaie de transmettre
ce qu’on m’a donné. C’est une renaissance. ''
OBJECTIF STRATÉGIQUE 3
Atelier chantier d'insertion (ACI).
Travail du bois
47467. FAIRE ÉVOLUER L’OFFRE D’INSERTION
PROFESSIONNELLE
Ce sont plus d’une centaine d’acteurs associatifs
et institutionnels qui renouvellent chaque année
leur volonté de poursuivre leur partenariat avec le
Département pour apporter dans le cadre de leurs
actions des réponses adaptées aux besoins des
publics et contribuer ainsi à leur insertion sociale
et professionnelle.
D a n s l a p a l e t t e d e s o u t i l s d ’ i n s e r t i o n
professionnelle, l’offre d’insertion par l’activité
économique (IAE) est conséquente. L’IAE est
un parcours de transition qui associe une mise
en situation de travail rémunéré dans une
structure agréée, une formation technique et un
accompagnement socioprofessionnel. Ce parcours
doit permettre aux personnes de lever des freins
sociaux et d’acquérir des compétences facilitant
leur accès sur le marché du travail. Intervenant
dans divers secteurs d’activité et métiers, les
structures de l’insertion par l’activité économique
(SIAE) sont obligatoirement agréées par l’État
au sein de l'instance du conseil départemental
d’insertion par l’activité économique (CDIAE).
Elles comprennent les ateliers et chantiers
d’insertion, les associations intermédiaires les
entreprises d’insertion, les entreprises de travail
temporaire d’insertion.
LES ACTIONS PRIORITAIRES :
• Stabiliser l’offre des Ateliers Chantiers
d’Insertion (ACI) et veiller au renouvellement
régulier de leurs activités : actuellement
50% de l’activité repose sur la rénovation du
petit patrimoine et sur l’entretien des espaces
verts. Il importe d’ouvrir vers de nouvelles
activités (recyclage, développement durable,
agriculture biologique) pour mettre en synergie
l’offre locale et la demande d’emploi car il est
nécessaire d’inscrire l’activité dans la dynamique
économique du territoire.
• Maintenir le cap de l’offre des SIAE du secteur
marchand pour accroître les possibilités
d’un parcours progressif des salariés : force
est de constater que l’offre des associations
intermédiaires se situe majoritairement dans
le secteur de l’aide à domicile, ce qui ne permet
pas de fluidifier le parcours. D’autre part, les
associations intermédiaires ont recours au
contrat d’’usage dont la particularité est de ne
pas imposer de durée de travail contractuelle.
Ainsi, les salariés en insertion peuvent voir
évoluer à la hausse comme à la baisse leur durée
de travail. Il importe alors que les associations
intermédiaires sortent de leur structure les
salariés en insertion présents depuis plus de 24
mois.
• Généraliser les clauses sociales au titre de
l'article 38.I de l'ordonnance n° 2015-899 du 23
juillet 2015 relative aux marchés publics.
• Faciliter le recrutement des bénéficiaires du
RSA dans les secteurs d’activités porteurs par
l’intermédiaire des Groupement d'Employeurs
pour l'Insertion et la Qualification (GEIQ).
• Inciter au recrutement des personnes
bénéficiaires du RSA par le recours aux
contrats initiatives emploi (CIE du secteur
marchand) cofinancés par le Département et
l'Etat.
• Favoriser le retour à l’emploi des publics
en insertion dans les métiers des services
à la personne qui sont générés notamment
par l’action du Département en faveur de
l’autonomie des personnes âgées et des
personnes handicapées.
• Mobiliser les acteurs de l’insertion pour
renforcer la professionnalisation des personnes
recrutées au sein des SIAE en lien avec le
financement des organismes paritaires
collecteurs agréés (OPCA) selon les orientations
de la loi du 5 mars 2014.
• P romouvoir et rendre visible l ’offre
d’insertion en renforçant la communication
et en garantissant l’équité territoriale : le
Département dispose d’outils de communication
dont l’évolution doit être en corrélation avec
l’organisation de la collectivité (ex : site internet
gard.fr). Au vu du poids financier que représente
l’offre d’insertion par l’activité économique
soutenue par l’Etat. L’effort de communication
doit être renforcé : signalétique sur les lieux de
réalisation des Ateliers et Chantiers d’insertion,
charte visuelle au sein des SIAE. Enfin, la
promotion de l’offre d’insertion doit s’articuler
avec la communication des partenaires : site
observatoire de la région Occitanie, site du
collectif IAE.
FOCUS SUR LES SIAE DU SECTEUR NON MARCHAND DANS LE GARD EN 2016 : 40 ATELIERS ET CHANTIERS D’INSERTION (ACI)
FOCUS SUR LES SIAE DU SECTEUR MARCHAND DANS LE GARD (SOURCE DIRECCTE)
050100150200 2 4 6 8 10
Nb structuresNb ETP
Entreprises de Travail
Temporaires d’Insertion229,25
Entreprises
d’insertion1051
Associations
intermédiaires 6188,8
Territoires
Nb
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Ag
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Div
ers
Grand Nîmes 14 7 2 4 0 3 4 1
Cévennes Aigoual 12 10 0 5 1 1 4 2
Camargue Vidourle 7 6 0 6 0 0 1 0
Uzège Gard Rhodanien 7 6 0 5 1 0 0 1
Total 40 29 2 20 2 4 9 4
OBJECTIF STRATÉGIQUE 3
LES STRUCTURES DE L'INSERTION PAR L'ACTIVITÉ ECONOMIQUE DANS LE GARD
4948 OBJECTIF STRATÉGIQUE 4 : PILOTER ET GOUVERNER EN PARTENARIAT LE PDI
Le pilotage de la politique d’insertion est un enjeu majeur pour le Département dont
l’objectif est de veiller à la performance du dispositif d’accompagnement et de l’offre
d’insertion. Au regard des écueils rencontrés pour procéder à l’évaluation du précédent
PDI, les moyens dédiés au pilotage opérationnel pour atteindre cet objectif sur la
période 2017– 2020 doivent être renforcés à cinq niveaux.
1. ASSURER LA COHÉRENCE
DES INTERVENTIONS AVEC LES
PARTENAIRES
La mise en cohérence des politiques
publiques menées par le Département
et les partenaires institutionnels et
associatifs a pour objectif d’accompagner
les publics vers l’emploi. Le Département
doit développer sa politique d’insertion
en synergie avec les pr inc ipaux
partenaires : Etat, Région, Etablissements
Publics de Coopération Intercommunale,
Union Départementale des Centres
Communaux d’Action Sociale, Pôle
emploi, CAF et MSA. Cette mise en
synergie se traduit à l’échelle des
quatre territoires par la mise en œuvre
opérationnelle de Pactes Territoriaux
d’Insertion et de Développement
Social (PTIDS) visant une dynamique
d'animation et de développement
local impulsée par le principe de la
contractualisation.
LES ACTIONS PRIORITAIRES :
• Conclure sur chaque territoire un
Pacte Territorial d’Insertion et de
Développement Social (PTIDS) au
sein duquel le Département s’engage
à décliner une politique d’insertion
territorialisée en articulation avec les
acteurs institutionnels et associatifs
et en prenant appui sur les ressources
locales, tant en matière de services
aux publics qu’en matière des actions
déployées pour favoriser l’insertion
sociale et professionnelle.
• Créer et animer une conférence
annuelle des financeurs pour croiser
les sources de financements des
actions prioritairement partagées
par les signataires du Pacte territorial
d’insertion et de développement du
territoire. Cette instance viendra
compléter et articuler sa réflexion avec
la conférence des financeurs de l’IAE
constituée spécialement pour renforcer
le suivi de l’IAE suite à la réforme de
2014.
• Renforcer et mieux articuler la
dy n a m i q u e d e s e n ga ge m e n t s
réciproques contractualisés entre
le Département et les partenaires
institutionnels :
• La convention d’accueil, d’instruction,
d’orientation et d’accompagnement
des bénéficiaires du RSA entre :
Département/Etat/CAF/MSA/Pôle
emploi/Union des CCAS.
• La convention de gestion entre le Département
et la CAF.
• La convention de gestion entre le Département
et la MSA.
• La convention annuelle d’objectifs et de
moyens entre l’Etat et le Département.
• La convention entre le Département et Pôle
emploi sur la mise à disposition mensuelle de
listes des bénéficiaires du RSA demandeurs
d'emploi.
• La convention entre le Département et Pôle
emploi sur le réseau de la Cité des Métiers.
• La convention de coopération entre le
Département et Pôle emploi pour l'insertion
sociale et professionnelle des demandeurs
d'emploi (accompagnement global).
• Le protocole d'accord entre le Département et
Pôle emploi pour la promotion de l'emploi et
le développement économique dans le Gard
au travers du réseau départemental des relais
emploi.
• La convention avec Pôle Emploi sur les
modalités d’échanges de données relative
à l’orientation et l’accompagnement des
bénéficiaires du RSA.
• La convention pluriannuelle entre l’Etat et
le Département de gestion de la subvention
globale du Fonds Social Européen.
• La convention du 16 mars 2017 relative au
Fonds d’Appui aux Politiques d’Insertion
(FAPI).
Atelier chantier d'insertion (ACI).
Travail du bois
51502. OPTIMISER LES COMPLÉMENTARITÉS
AVEC LES PARTENAIRES
Dans le cadre du parcours d’insertion, les
professionnels orientent les publics en priorité
vers les institutions dont la mission de service
public de l’emploi est une compétence majeure.
Pôle emploi est le principal acteur tandis
que la Région intervient sur les politiques
d’apprentissage et de formation professionnelle.
LES ACTIONS PRIORITAIRES :
• Identifier un correspondant PDI dans chaque
agence de Pôle emploi en charge d'assurer, avec
chaque chef de service territorial d'insertion,
le lien opérationnel entre toutes les actions
au profit de la sécurisation des parcours des
demandeurs d'emploi en difficulté, dont les
bénéficiaires de RSA.
• Promouvoir les actions de formations
développées par la Région et par Pôle emploi :
la Région déploie un Programme Régional
Qualifiant (PRQ) et des actions préparatoires
à l’insertion (API) : Cap compétences clés, Cap
avenir, Ecole Régionale 2e Chance, Cap métiers.
Stella, maman de 4 enfants : " C’est un lieu magique. "
Sylvie : " Ca m’a redonné goût à la vie. "
Guillaume, 26 ans : " Je n’avais rien, j’ai un métier :
un immense bénéfice personnel et professionnel. "
3. DÉVELOPPER UNE DÉMARCHE COLLÉGIALE
ET PARTICIPATIVE POUR CONCEVOIR ET MENER
LES PROJETS
Afin de garantir la mobilisation des services de la
collectivité et des représentants des partenaires
institutionnels et associatifs dans le pilotage
opérationnel de la politique d’insertion, la
démarche projets sera privilégiée pour concevoir
et mettre en œuvre les actions prioritaires du PDI.
D’autre part, la dimension participative donnée
aux publics en insertion continuera également
d’être privilégiée.
LES ACTIONS PRIORITAIRES :
• Constituer des groupes thématiques pour
développer les projets initiés en mobilisant les
collaborations entre les services du Département
et en prenant appui sur la mobilisation du
partenariat externe.
• Garantir tout au long du PDI le processus
de concertation des publics en insertion en
particulier les bénéficiaires du RSA.
OBJECTIF STRATÉGIQUE 4
53524. AMÉLIORER LA CONNAISSANCE ET LES
RESSOURCES ENTRE LES PROFESSIONNELS
La dynamique en faveur de la politique d’insertion
repose sur une volonté commune des partenaires
de croiser leur expertise, de faciliter des temps
de formation entre les professionnels et de
développer des supports pratiques d’informations.
LES ACTIONS PRIORITAIRES :
• Renforcer les collaborations entre les services
du Département et entre le Département
et ses partenaires dans une dimension
participative pour garantir le développement
des projets :
• Constituer et promouvoir des réseaux de
professionnels en particulier en zone rurale
pour mettre en commun les ressources de
chacun afin de proposer une réponse adaptée
aux demandes du public et afin de garantir
un meilleur maillage territorial.
• Resserrer le partenariat entre le Département
et les acteurs institutionnels et associatifs
pour redimensionner l’utilisation de la
clause sociale et par conséquence, augmenter
le volume des personnes qui peuvent en
bénéficier.
• Développer l’exploitation (procédure de
recueil et de mise à jour des données,
droits d’accès) de la plateforme nationale
de données de Pôle emploi co-administrée
avec le Département pour permettre aux
professionnels d’accéder à l’offre d’insertion ;
é t e n d re s o n a c cè s à t o u s l e s a c t e u r s
professionnels de l’insertion.
• Concevoir un guide pratique des missions
d’accueil à destination des professionnels
qui travaillent en proximité avec les publics
(CMS, CCAS, Associations) pour faciliter le
primo accueil du public de façon, soit à apporter
une réponse directe, soit à faire une orientation
adaptée (exemple du « guide pour un premier
accueil social inconditionnel de proximité »
conçu par la Direction Générale de la Cohésion
Sociale).
• Concevoir un guide des modalités de
l’accompagnement des publics en insertion.
• Favoriser les temps de formation des
agents du Département sur les lieux
d’accueil et favoriser les formations inter-
institutionnelles pour les échanges de
pratiques professionnelles.
5. SUIVRE ET ÉVALUER LES ACTIONS DU PDI ET
DES PACTES TERRITORIAUX D'INSERTION
ET DE DÉVELOPPEMENT SOCIAL (PTIDS)
AU TRAVERS D’UN RÉFÉRENTIEL D’OUTILS
PARTAGÉS PAR LES SERVICES DU DÉPARTEMENT
ET LES PARTENAIRES
Il s’agira de renforcer les modalités de suivi des
actions menées par les acteurs qui interviennent
dans le domaine de l'accompagnement socio-
professionnel.
LES ACTIONS PRIORITAIRES :
• Poursuivre l’élaboration des doctrines
départementales :
• Faire évoluer le règlement de financement des
actions d’insertion adopté le 28 novembre 2016.
• Élaborer une doctrine relative à l’accompa-
gnement des Bénéficiaires du RSA au statut
de Travailleurs Indépendants.
• Élaborer une doctrine relative aux contrats
initiatives emploi du secteur marchand.
• Élaborer une doctrine relative au développe-
ment des services civiques.
• Mettre en place des outils de pilotage et de
suivi du PDI :
• Concevoir un outil de suivi qui croise les
données financières et socio-économiques
des allocataires (corrélation RSA-chômage,
parcours d'insertion) en définissant des
indicateurs à partir des flux existants dans le
logiciel métier Génésis (système interne au
Département de données d’exploitation).
• Mettre en place une procédure interne aux
services du Département pour garantir, dans
le logiciel métier Génésis, la saisie et la mise
à jour des données liées au suivi des parcours
des publics en insertion.
• Renforcer les indicateurs des données et
de suivi de bilans qualitatifs et quantitatifs
des actions de l’offre d’insertion socio-
professionnelle et des actions professionnelles
soutenues par le Département pour
mesurer leur efficience en matière de sortie
dynamique : emploi durable (CDI, CDD
de plus de 6 mois, création d’entreprises),
emploi de transition (CDD de moins de 6
mois) , sorties positives (formation, contrats
IAE secteur marchand), recherches d’emploi
accompagnées.
• Concevoir un observatoire de l’offre
d’insertion proposée dans le Gard par le
Département et par ses partenaires : Pôle
emploi, la Région.
• Procéder à des enquêtes qualitatives auprès
des publics pour recueillir leur avis et
mesurer ainsi l'impact de l'offre d'insertion.
• Définir en lien avec les partenaires des outils
de pilotage et de suivi des PTIDS.
OBJECTIF STRATÉGIQUE 4
Direction générale adjointe des solidarités
(DGADS)
Direction de l'animation et du développement social
des territoires
(DADST)
Service insertion
Tél. : 04 66 76 75 55
PROGRAMMEDÉPARTEMENTAL D'INSERTION
2017 - 2020