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IAGU Fondation RUAF Institut Africain de Centres d’information sur l’agriculture Gestion Urbaine urbaine et la sécurité alimentaire Formation sur le Processus Participatif de Planification et de Formulation de Politiques (3PFP) Toubab Dialaw, Région de Dakar, 12-17 décembre 2005 Décembre 2005

Formation sur le Processus Participatif de Planification ... · Annexe 2 : Liste des participants Annexe 3 : Fiche d’évaluation des besoins en formation Annexe 4 : Fiche d’évaluation

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  • IAGU Fondation RUAF Institut Africain de Centres d’information sur l’agriculture Gestion Urbaine urbaine et la sécurité alimentaire

    Formation sur le Processus Participatif de Planification et de Formulation

    de Politiques (3PFP)

    Toubab Dialaw, Région de Dakar, 12-17 décembre 2005

    Décembre 2005

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    SOMMAIRE

    1. Introduction

    1.1. Contexte de la formation 1.2. Objectifs 1.3. Résultats attendus 1.4. Contenu 1.5. Méthodologie 1.6. Cérémonie d’ouverture 1.7. Présentation des objectifs de la formation 1.8. Le cadre général du RUAF

    2. Généralités sur l’agriculture urbaine (AU) 3. Module 2 : Processus Participatif de Planification et de Formulation de

    Politiques (3PFP) 4. Module 3 : Analyse Genre et Institutionnalisation 5. Module 4 : Création d’entreprises et développement organisationnel 6. Suivi Evaluation de la formation Annexes Annexe 1 : Programme final de la formation Annexe 2 : Liste des participants Annexe 3 : Fiche d’évaluation des besoins en formation Annexe 4 : Fiche d’évaluation des résultats attendus de la formation Annexe 5 : Quelques images de la formation

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    1. Introduction

    1.1. Contexte de la formation:

    L’Institut Africain de Gestion Urbaine (IAGU) est membre de la Fondation RUAF (Resource Centres on Urban Agriculture and Food Security) qui regroupe six (6) institutions disséminées à travers le monde et impliquées dans des activités de promotion de l’agriculture urbaine. Dans le cadre des activités de ladite fondation, l’IAGU conduit un projet dénommé « Villes agricoles du futur » à Pikine, dans la région de Dakar. Un Comité d’Appui Technique (CAT), composé d’institutions et d’organisations impliquées dans l’agriculture urbaine à Pikine et à l’échelle nationale, a été mis en place en vue de la conduite des activités dudit projet.

    Les principales activités du projet peuvent se résumer comme suit : • La conduite d’un processus participatif de planification et de formulation de politiques en

    matière d’agriculture urbaine, sous l’égide la municipalité de Pikine ; • La formation et le renforcement de capacités des acteurs de l’agriculture urbaine ; • Le financement d’un projet pilote ; • Le plaidoyer en faveur de l’agriculture urbaine ; • La mobilisation et la diffusion de l’information relative au secteur d’activités.

    Les activités de renforcement de capacités constituent un volet phare du projet et comportent durant l’année 2005 une formation de formateurs et une formation des acteurs de l’agriculture urbaine au Sénégal. Le premier volet, à savoir la formation de formateurs sur le Processus Participatif de Planification et de Formulation de Politiques (3PFP) a eu lieu à Dakar, dans les locaux de la Piscine Olympique, du 03 au 12 octobre 2005 et s’est adressée aux membres du Comité d’Appui Technique (CAT) susmentionné. Le second volet s’est déroulé du 12 au 17 décembre 2005 à l’hôtel Iris, dans la localité de Toubab Dialaw, située à une cinquantaine de km de Dakar. Deux chargés de programme de l’IAGU et la plupart des membres du CAT déjà formés ont animé cette session de formation sur le 3PFP à l’intention de cadres techniques des municipalités, des ministères impliqués dans l’agriculture urbaine, d’ONG, des universités et institutions de recherche, du secteur privé, des organisations de producteurs, de consommateurs et communautaires. Quinze (15) personnes dont trois (3) en provenance du Burkina Faso, du Bénin et de la Mauritanie, le reste étant des représentants de structures nationales ou locales (Pikine) ont été formées. Au Sénégal, ont pris part à la formation, les structures suivantes :

    • A l’échelle centrale : les directions techniques ministérielles de l’urbanisme, de l’environnement, des collectivités locales et le Service Départemental du Développement Rural de Pikine ;

    • A l’échelle locale : deux (2) conseillers municipaux de la Ville de Pikine, un (1) élu de la commune d’arrondissement de Pikine Nord ;

    • Associations de producteurs : UPROVAN, Association maraîchère de Thiaroye GIE NGESSOU;

    • ONG : Enda Rup ; • Institut de recherche : ISRA

    1.2. Objectifs

    L’objectif général de la session de formation était de renforcer les capacités des acteurs de l’AU en Processus Participatif de Planification et de Formulation de Politiques (3PFP) en vue de l’intégration des activités agricoles dans les schémas de planification urbaine.

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    A cet objectif général, se rattachent les objectifs spécifiques ci-après :

    • Informer et sensibiliser les participants sur le projet « Villes Agricoles du Futur » (approches, activités, résultats attendus, etc.) ;

    • Mettre à la disposition des participants une méthode de planification spécifique en direction de l’AU ;

    • Amener les participants à s’approprier ledit processus, • Favoriser l’institutionnalisation de l’agriculture urbaine dans les programmes des

    organisations/institutions invitées à la session de formation.

    1.3. Résultats attendus

    Au sortir de la session de formation, les principaux résultats attendus se résumaient comme suit :

    • Les participants sont suffisamment informés et sensibilisés sur le contenu, les orientations et les finalités du projet « Villes agricoles du Futur » ;

    • Les participants à la formation comprennent la philosophie et la démarche du 3PFP ; • Les participants sont suffisamment informés du processus 3PFP, sont disposés à le

    mettre en application dans leurs activités professionnelles et à en faire le plaidoyer ; • Les participants reconnaissent l’importance de l’agriculture urbaine et s’engagent à

    tout mettre en œuvre pour sa promotion. 1.4. Contenu de la formation

    La session de formation a porté sur les quatre (4) modules suivants :

    Module 1 : Généralités sur l’agriculture urbaine : ce module aborde les concepts, types et dynamiques d’agriculture urbaine. Il met aussi en exergue les enjeux, contraintes et risques de ladite activité. Module 2 : Le processus participatif de planification et de formulation de politiques (3PFP) : ce module constitue le cœur même de la formation et est subdivisé en plusieurs sessions : introduction au 3PFP, activités préparatoires du processus, réalisation d’une étude diagnostique, prise de décision et résolution des conflits, préparation de plans d’actions, projets pilotes, suivi évaluation du processus à travers les approches que sont la cartographie des incidences et le suivi intégré (« in-built monitoring »). Module 3 : L’analyse genre et institutionnalisation : trois (3) sessions composent ce module : les concepts théoriques de base du genre, les fondements et principes du genre et genre et agriculture urbaine

    Module 4 : Création d’entreprises et développement organisationnel.

    1.5. Méthodologie La méthodologie qui a été adoptée lors de l’atelier de formation s’est avérée très participative et s’est articulée autour d’échanges, de partages d’expériences, de travaux de groupes. Il ne s’est pas agi pour les formateurs de venir pour « enseigner » quelque chose aux participants, mais plutôt d’animer des séances interactives et enrichissantes où chacun pouvait apprendre de l’autre. Une importance toute particulière a été accordée au suivi évaluation. Pour ce faire, une évaluation des besoins en formation (EBF) des participants a été faite avant et au début de la formation. Cette évaluation devait permettre aux organisateurs de l’atelier de se baser sur les expériences et les connaissances des participants. Cela devait également aider dans l’identification d’éléments d’apprentissage additionnels à inclure dans cette formation et dans les prochains programmes de formation.

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    Durant la formation, les réactions des participants ont été collectées à la fin de chaque module, sur la base d’une grille d’évaluation appelée « baromètre de l’humeur » ou indice de satisfaction. La logistique, le contenu des sessions, la méthodologie de formation, les échanges entre participants ont été notés par les participants. Les résultats de ces évaluations sont développés au point 6 du présent rapport.

    A la fin de l’atelier, une évaluation globale a été faite et a permis d’apprécier à quel niveau les résultats de formation ont été atteints et le degré de réponse aux besoins de formation identifiés au départ par les participants. Le présent rapport essaie de restituer le déroulement de l’atelier de formation, en mettant l’accent sur les échanges et discussions qui ont ponctué l’évènement. Il s’articule autour de six (6) points :

    • l’introduction qui rappelle le contexte de l’atelier, les objectifs, la méthodologie, entre autres ;

    • la présentation du contenu des différentes sessions consacrées aux quatre (4) modules délivrés lors de l’atelier, structurée autour de quatre (4) points. Les échanges et discussions suscités par les sujets abordés y sont également relatés ;

    • dans une dernière partie, il est tenté une analyse des résultats des différentes étapes de suivi évaluation qui ont ponctué l’atelier.

    1.6. Cérémonie d’ouverture L’atelier a démarré à 9 heures sous la présidence conjointe de Dr Oumar CISSE Secrétaire Exécutif de l’ IAGU et de Mr Mamadou Lamine DIEDHIOU, représentant le Maire de Pikine et chef de cabinet de ce dernier. Prenant la parole, M. CISSE a d’abord souhaité la bienvenue aux participants, avant de faire un bref historique de l’ IAGU. Il n’a pas manqué de donner une appréciation sur les modules finalisés qui, à ses yeux, paraissent très intéressants pour les municipalités et de féliciter, par la même occasion, l’équipe agriculture urbaine de l’IAGU et les formateurs qui ont participé à la session de formation des formateurs du mois d’octobre 2005. Il a aussi fait un plaidoyer sur la nécessité de prendre en compte l’agriculture urbaine dans le cadre des nouvelles politiques en cours telles que les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), etc.

    A la suite du secrétaire exécutif de l’IAGU, le représentant du Maire de Pikine a transmis les salutations du maire et exprimé toute la satisfaction de la ville de Pikine, avant de déclarer officiellement l’atelier ouvert.

    A sa suite, un tour de table a permis aux participants de se présenter en déclinant leurs profils respectifs et leurs attentes par rapport à la session de formation.

    Monsieur le Maire de la commune d’arrondissement de Pikine Nord qui s’est réjoui d’être présent en tant que participant à la formation malgré son calendrier chargé, a fait un brillant plaidoyer pour l’agriculture urbaine.

    1.7. Présentation des objectifs et de la méthodologie (Ndèye Fatou D. GUEYE)

    Mme Ndèye Fatou Diop GUEYE, Chargée de Programme à l’IAGU a rappelé les objectifs et la méthodologie de la session de formation. En résumé, les objectifs de la formation consistent à l’information et à la sensibilisation des participants sur le processus de planification spécifique en direction de l’agriculture urbaine, en vue de favoriser la « reconnaissance » de celle-ci et de favoriser son institutionnalisation. Tandis que la méthodologie se veut participative et basée sur les échanges entre formateurs et formés.

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    Une charte de la formation formulée et présentée par Mme GUEYE a permis aux participants de s’accorder sur un certain nombre de principes (éteindre les téléphones portables, respecter les horaires, etc.) et de désigner parmi les participants un « gardien du temple » et les « yeux et les oreilles » de la formation. Le « gardien du temple » avait pour mission de veiller au respect de la charte de la formation, du timing des présentations, etc. Quant aux « yeux et oreilles » de la formation, il devait observer et écouter tout ce qui pouvait renseigner sur les attitudes et sentiments des participants, en rapport avec la formation. 1.8. Le cadre général du RUAF (Moussa SY) A la suite de Mme GUEYE, Moussa SY, Chargé de Programme à l’IAGU a présenté le RUAF en mettant l’accent sur ses mutations ainsi que le projet « Villes Agricoles du Futur » dont la durée est de quatre (4) ans (2005-2008). Ledit projet cible 20 villes pilotes dont trois (3) situées en Afrique de l’ouest (Pikine, Cotonou et Bobo-Dioulasso) et 46 villes partenaires dont 8 en Afrique de l’Ouest et du Centre.

    Le RUAF est aujourd’hui une Fondation dirigée par un conseil d’administration assisté par un conseil consultatif. Des comités régionaux consultatifs constitués de représentants des partenaires régionaux et locaux du RUAF passent une fois en revue chaque année les progrès réalisés, tirent les leçons de l’année écoulée et se prononcent sur les priorités du plan de travail annuel à venir.

    2. Module 1 : Généralités sur l’agriculture urbaine

    2.1. Concepts, types et dynamiques de l’agriculture urbaine (Seydou NIANG)

    Le concept d’agriculture urbaine tel que présenté dans l’exposé se définit comme une agriculture (au sens large du terme) assez particulière du fait de sa situation dans la ville ou autour de la ville. A cet effet, elle entretient avec la ville des rapports fonctionnels et de mitoyenneté, est intensive et se positionne comme une alternative dans le système de recyclage des déchets biodégradables non toxiques. Trois (3) types d’agricultures urbaines ont été distingués : l’agriculture de subsistance, de marché et de spéculation. Des échanges, il est ressorti que :

    • l’agriculture urbaine approvisionne les villes, le milieu rural et fournit les produits à l’exportation ;

    • elle recèle également des fonctions didactiques et de socialisation à travers ce que représentent les fermes implantées dans la ville pour l’instruction des citadins (jeunes et moins jeunes) sur les réalités agricoles ;

    • l’agriculture urbaine, de la période coloniale à nos jours, s’adapte constamment à la dynamique de progression des villes qui se traduit par la rareté de la terre et de l’eau d’irrigation, en corrélation avec la difficulté d’accès aux intrants.

    La conception la plus large de la notion d'acteurs de l’agriculture urbaine a été recommandée du fait de son caractère de multiplicité (l’Etat et ses démembrements, collectivités locales, producteurs, intermédiaires, vendeurs etc.) Il est apparu la nécessité d’adopter une approche filière pour l’agriculture urbaine.

    2.2. Enjeux environnementaux de l’agriculture urbaine (Seydou NIANG)

    La projection de la population mondiale introduite par la session décline qu’à l’horizon 2030, la population mondiale s’accroîtra de 3 milliards d’habitants. Les pays en développement devraient, pour leur part, doubler leur production de nourriture pour satisfaire les besoins de leurs populations. Parallèlement la production de déchets et effluents devrait corrélativement, quadrupler. L’agriculture urbaine serait ainsi une issue pour développer des alternatives dans le maintien de l’équilibre de l’environnement, par les possibilités qu’elle offre pour résorber les déchets et effluents.

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    Il est cependant ressorti que :

    • les ressources naturelles ne sont pas inépuisables ; • la dispersion et le non contrôle des substances toxiques entraînent assurément des risques sur

    l’environnement et la santé humaine.

    De ce point de vue un slogan choc traduisant la nécessité d’agir a été lancé :

    ‘‘Produire c’est bien, valoriser est encore mieux ’’.

    2.3. Enjeux économiques et sociaux de l’agriculture urbaine (Abdoul Aziz DIOP) Au Sénégal, de la période coloniale à nos jours, plusieurs politiques de développement se sont préoccupées de l’amélioration des conditions d’existence par l’accroissement des revenus. Cependant, force est de constater que l’insécurité alimentaire et la pauvreté font partie de la vie quotidienne des populations. La baisse constante des revenus en milieu rural entraîne une dynamique de réduction de la part de l’agriculture sur la formation du produit intérieur brut (PIB). L’agriculture urbaine serait alors la voie d’avenir pour rétablir l’équilibre en luttant contre la pauvreté, créant des emplois et des richesses. Mais elle est réduite comme une peau de chagrin par des décideurs politiques qui la méconnaissent, en matérialisant ainsi leurs choix, à travers des plans directeurs urbains orientés vers les logements, les industries et les services Les éléments développés ont suscité un réel intérêt auprès des participants qui ont invité les producteurs à mieux s’organiser en réseau pour se faire connaître et mieux faire face aux incessantes agressions contre l’agriculture urbaine.

    Il est également ressorti la nécessité de développer un argumentaire pertinent montrant à la fois le poids et la place de l’agriculture urbaine dans l’économie d’un pays comme le Sénégal.

    La nouvelle loi d’orientation agricole votée par l’Assemblée Nationale de la République du Sénégal a eu le mérite de reconnaître l’agriculture. Il convient toutefois de constater qu’elle a manqué de réserver une place spécifique à l’agriculture urbaine. Pour arriver à ce stade, il est important de sensibiliser davantage les élus locaux. Ces derniers se chargeraient de développer des synergies avec d’autres rationalités pour atteindre les parlementaires (investis du pouvoir de proposer, d’apprécier, de modifier et de voter les lois) en vue de doter l’agriculture urbaine d’un statut spécifique à la hauteur de son apport économique.

    2.4. Contraintes et risques environnementaux et sanitaires de l’agriculture urbaine (Youga NIANG)

    La pratique de l’agriculture urbaine est susceptible d’entraîner la pollution des sources d’eau souterraine par l’usage non maîtrisé de fertilisants (engrais, compost d’ordures ménagères non triées contenant des métaux lourds) et d’eaux usées non traitées contenant des polluants organiques. Ces métaux lourds et polluants organiques, au contact des plantes (et surtout des feuilles), causent de sérieux risques sanitaires. La corrélation établie entre la diminution progressive des surfaces cultivables (terres), l’utilisation de manière incontrôlée des fertilisants prohibés et l’irrigation avec les eaux usées non traitées pour maintenir le niveau de production de l’agriculture urbaine démontre que l’utilisation des eaux usées présente tout de même des avantages agronomiques.

    Les risques sanitaires inhérents à cette pratique de l’agriculture urbaine ont, à plus d’un titre, soulevé un débat intéressant qui a convergé sur la nécessité de définir des normes d’utilisation des eaux usées, si elles n’existent déjà, de les vulgariser et de renforcer les capacités techniques des producteurs dans les techniques de fertilisation et de lutte contre les parasites et autres prédateurs des cultures. Les difficultés liées à l’accès à l’eau et aux intrants ont également été abordées par le présentateur et il est apparu que ces contraintes constituent un facteur limitant de la pratique agricole en milieu urbain.

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    2.5. Contraintes foncières et institutionnelles de l’agriculture urbaine (El Hadji Alé SECK)

    M. Seck s’est attaché à faire une analyse conceptuelle du terme institution en l’articulant au contexte de l’agriculture urbaine, avant d’aborder les institutions (Etat, Collectivités locales, ministères, etc.) et les instruments (cadre juridique et réglementaire) qui leur permettent de définir des politiques qui dans la nature de leur application influent positivement ou négativement sur les activités de l’agriculture urbaine. Il est apparu dans l’exposé que les contraintes foncières des zones agricoles de la ville de Pikine (Grande Niaye, Thiaroye Guinaw Rail et MBao-Keur Massar) se résument à la non disponibilité de terres, à la précarité foncière causée par l’extension de l’habitat et l’implantation de nouveaux équipements et infrastructures urbains.

    Les entraves à la sécurité foncière s’expriment en terme de persistance de la coutume, du non respect des textes et procédures et de la prolifération de projets urbains.

    Un certain nombre de mesures éducatives, formatives, administratives et spatiales devront être prises pour la sécurité foncière.

    Pour terminer, il a développé les différentes contraintes institutionnelles qui pèsent sur l’activité, avant de formuler quelques recommandations, allant dans le sens d’une coordination et d’une concertation plus large, pour améliorer le cadre institutionnel. En fait, ces contraintes institutionnelles résident notamment dans l’exercice des compétences caractérisées par des chevauchements des prérogatives et conflits de compétences, la programmation urbaine (affectation des sols et lotissements irréguliers) et les problèmes de concertation (déficits d’informations et incohérence entre les projets).

    Il a été noté l’urgence d’informer, de former et de sensibiliser les acteurs de l’agriculture urbaine dans les domaines de l’urbanisme et de développer une véritable politique de sécurité foncière apte à considérer l’agriculture urbaine comme une activité à la fois utile et rentable par son instauration systématique dans les plans de développement urbain.

    En conclusion à ce module sur les généralités de l’agriculture urbaine, on peut dire, sans risque de se tromper que l’agriculture urbaine est une activité économique ancienne très caractéristique par sa situation dans le milieu urbain, ses effets aussi bien positifs que négatifs sur l’environnement. Elle a démontré son aptitude à contribuer à la sécurité alimentaire et à lutter contre la pauvreté, en somme la place importante qu’elle occupe dans le développement urbain. De par les enjeux importants qu’elle représente, c’est une activité qui mérite plus de considération de la part des décideurs politiques qui devraient mettre en œuvre des programmes spécifiques, à même de promouvoir son développement.

    3. Module 2 : Processus Participatif de Planification et de Formulation de Politiques (3PFP)

    3.1. Introduction au 3PFP (Moussa SY)

    Les principes, justificatifs et philosophie du 3PFP ont été présentés lors de cette session. Ainsi, le 3PFP a été défini comme un processus politique ayant pour but de mettre tous les acteurs de l’agriculture urbaine ensemble dans une perspective de planification spécifique dont les objectifs seraient de développer des partenariats, de favoriser la prise en compte de tous les acteurs et de formaliser l’engagement ainsi que l’appropriation des groupes sous représentés.

    Le 3PFP a été ainsi reconnu comme une approche reposant sur trois principes directeurs :

    • la centralité de l’homme comme être placé au cœur du processus ; • la nécessaire conciliation entre le discours et la planification voire l’action ; • la promotion d’une gouvernance participative.

    Les participants n’ont pas manqué d’exprimer leur appréhension sur la complexité du concept d’acteurs. Ils ont cependant adhéré à la nécessité d’identifier les acteurs du processus 3PFP, de les conscientiser et de susciter leur engagement, gage de leur mobilisation.

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    3.2. Les différentes phases du 3PFP ( Ndèye Fatou D. GUEYE)

    Les sept (7) étapes du processus 3PFP et leurs différentes composantes ont été déclinées ainsi qu’il suit:

    • Etape 1 : Activités préparatoires (durée 2 à 3 mois) o formation de l’équipe locale, o préparation d’un plan de travail, o formalisation des accords.

    • Etape 2 : Etude exploratoire (durée 3 à 6 mois) o Revue documentaire, o Analyse participative (MARP) o Identification et analyse (profil) des acteurs, o Etudes cartographiques, o Elaboration d’un document de politique.

    • Etape 3 : Forum multi acteurs et mise en place des groupes de travail o organisation du séminaire de sensibilisation politique, o forum communautaire de restitution et de validation de l’étude exploratoire, o constitution de groupes de travail pour l’élaboration de plans d’actions.

    • Etape 4 : Planification o élaboration de plan d’action à court terme (6 à 9mois), o élaboration de plan d’action à long terme, o recherche de financement, o plaidoyer, o institutionnalisation.

    • Etape 5 : Elaboration de projets pilotes ou démonstratifs o préparation et rédaction de document de projet selon le modèle du RUAF. o Mise en œuvre d’un ou de plusieurs projets pilotes.

    • Etape 6 : Analyse, formulation de politiques et institutionnalisation o revue et adaptation des décrets, normes et textes réglementaires, o insertion de l’agriculture urbaine dans les plans de développement municipaux etc.

    • Etape 7 : Suivi – évaluation (phase transversale) o cartographie des incidences, o suivi intégré

    Ces étapes sont résumées dans le schéma suivant :

    Activités préparatoires

    2-3 mois

    Forum multi acteurs Groupes de travail

    Planification

    3-6 mois

    Analyse, formulation de politiques et institutionnalisation

    Projets Pilotes ou Démonstratifs

    9 mois

    Suivi évaluation

    Etudeexploratoire

    3-6 mois

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    3.3. Activités préparatoires du 3 PFP (Ndèye Fatou D. GUEYE)

    La session a mis en évidence l’importance de l’étape préparatoire, c'est-à-dire, la mise en place de l’équipe locale du projet, l’élaboration d’un plan de travail et l’engagement des institutions membres de l’équipe locale du projet.

    Dans le schéma proposé par le RUAF, une équipe locale sera composée de 3 à 4 personnes. Toutefois, dans le cas du projet de Pikine, l’équipe locale comprend une dizaine de membres représentant plusieurs institutions et se présente comme suit :

    • Des experts de l’IAGU, • Des représentants des directions ministérielles concernées directement ou indirectement par

    l’agriculture urbaine, des services techniques de la municipalité de Pikine, des élus de Pikine, d’ONG, de l’université, d’instituts de recherche et de formation, d’associations de producteurs.

    Le représentant de l’université est en même temps le coordonnateur de l’équipe. Après des échanges, les participants se sont accordés sur la nécessité de faire de l’équipe locale, une unité avec un effectif réduit et sur l’importance de la formulation des engagements par écrit.

    Le travail de groupe a convaincu les participants qu’il faut installer une équipe légère bien formalisée en vue d’une meilleure efficacité de la coordination de l’activité.

    3.4. Réalisation d’une étude exploratoire (ou diagnostique) (Moussa SY)

    L’étude exploratoire a pour objectif de faire l’état des lieux de l’agriculture urbaine sur le territoire communal concerné par le projet. Elle combine une série d’outils, à différentes étapes : outils visuels comme la cartographie, quelques outils de la Méthode Active de Recherche et de Planification Participatives (MARP) pour analyser les différents acteurs, revue des lois et règlements qui seraient en faveur ou en défaveur de l’agriculture urbaine, etc.

    L’étude exploratoire permet ainsi : • de décrire et d’analyser le cadre socioéconomique, institutionnel et juridique de l’agriculture

    urbaine, • d’identifier l’environnement physique et social dans lequel se développe l’agriculture urbaine, • d’identifier les impacts positifs et négatifs de l’agriculture urbaine, • de cerner les potentialités de développement de l’agriculture urbaine.

    L’étude exploratoire consiste ainsi à faire un diagnostic analytique de l’agriculture urbaine dans tous ses contours, facettes, relations et interrelations avec l’environnement global.

    Les travaux de groupe ont permis de réfléchir sur l’analyse, l’identification des composantes, des outils et approches méthodologiques de l’étude exploratoire. C’est ainsi que plusieurs éléments ont été identifiés et consignés. La MARP a été ainsi adoptée comme méthode favorisant l’appropriation du processus par les acteurs.

    Les discussions ont été rehaussées par l’engagement solennel du maire d’arrondissement de Pikine Nord à développer un lobbying afin que l’agriculture urbaine ne soit plus dissoute dans une autre activité. L’agriculture urbaine serait alors reconnue comme un domaine à part entière.

    3.5. Réalisation d’une étude exploratoire : Profil des acteurs (E. H. Alé SECK)

    La session a été développée autour de l’inventaire et de l’analyse des acteurs.

    L’inventaire des acteurs est obtenu par l’organisation de réunions restreintes avec les acteurs clés qui, à leur tour, se chargeront d’aider à l’identification d’autres acteurs.

    Les acteurs se distinguent par : • leur engagement dans la résolution d’un problème ou d’une question, • le degré auquel ils sont affectés par le problème ou la question, • l’influence quelconque (positive ou négative) qu’ils sont susceptibles d’exercer.

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    Les acteurs de l’agriculture urbaine qui ont été identifiés sont : • les élus, • les administrations municipales, • les agriculteurs et agricultrices urbaines ainsi que leurs organisations, • les micro entreprises, • les organisations de consommateurs, • les organisations de base, • les structures d’appui technique et les ONG, • les autorités centrales.

    L’analyse des acteurs consiste à explorer des questions fondamentales que sont les perceptions, les contraintes et les domaines des conflits potentiels. Elle révèle que chaque acteur a un profil et une identité, lesquels peuvent être identifiés à l’aide d’outils d’analyse appropriés (entretiens individuels et ménage, focus-groupe, diagramme de Venn, etc.).

    Les discussions ont permis de mieux appréhender les notions « d’acteurs clés » et d’acteurs ayant une position positive ou négative.

    La dimension genre, présente dans la définition des critères de collecte et d’analyse, se traduit par l’instauration de groupes de réflexion mixtes.

    3.6. Réalisation d’une étude exploratoire : La cartographie (Alioune DIAGNE)

    La cartographie a fait l’objet de deux sessions de 2h30mn au total.

    Dans la première, le présentateur s’est appesanti sur quelques éléments clés de la notion de cartographie en insistant sur le fait que cela permet de visualiser et de situer l’agriculture urbaine dans son environnement.

    L’accent a été mis sur l’importance de la cartographie dans et pour l’agriculture urbaine. La place de la cartographie comme outil de caractérisation de l’agriculture urbaine a été démontrée. C’est ainsi qu’un intérêt a été manifesté pour l’apprentissage de la lecture d’une carte par les participants.

    Des discussions, il est ressorti que la cartographie favorise la prise de décision. Le recours à la cartographie, utile à toutes les phases du processus, l’est davantage dans l’étude exploratoire. En outre l’exploitation de cartes d’occupation des sols dans la région de Dakar (1966-1978 et 2003) a montré une progression inquiétante du bâti et suscité une prise de conscience sur l’urgence de proposer et de mettre en œuvre des solutions alternatives dans l’espoir de sauver l’agriculture urbaine.

    Cela a amené le participant béninois à faire partager l’expérience de son pays où, à Porto Novo plus précisément, les pouvoirs publics et municipaux ont réservé des zones protégées et exclusives pour l’agriculture urbaine.

    La session a permis d’appréhender l'importance de la carte d’occupation des sols mais force a été de constater qu'elle ne permet pas à elle seule de comprendre l’agriculture urbaine. D’autres types de cartes plus utiles ont été proposés. Parmi elles, la carte pédologique (trop scientifique et peu lisible) avec ses dérivés que sont les cartes d’aptitude culturale, de vulnérabilité du sol, de distribution du PH, de salinité etc.

    D’autres cartes sont également utiles pour étudier l’agriculture urbaine, à savoir les cartes géomorphologique, géographique et géologique ou hydrogéologique.

    Toutefois, en l’absence de cartes, il est possible de recourir à la photographie aérienne. Avec un calque, il est possible d’esquisser une carte dont les aspects manquants seront complétés par une visite de terrain accompagnée par un technicien.

    L’attention a été attirée sur l’utilisation des cartes à grande échelle (1/20 000) pour une meilleure interprétation de l’agriculture urbaine.

    Finalement, la cartographie est un moyen d’analyse incontournable pour étudier et analyser l’agriculture urbaine.

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    3.7. Réalisation d’une étude exploratoire : le Cadre institutionnel et juridique de l’agriculture urbaine (El H. Alé SECK)

    Les acteurs institutionnels que sont l’Etat et les collectivités locales ont été identifiés de même que les différentes politiques (agricole, environnementale et urbaine) susceptibles de contribuer dans les stratégies de promotion de l’agriculture urbaine.

    Les lois (domaine national de l’Etat, orientation agricole, etc.), règlements et codes (de l’environnement, de l’urbanisme, forestier, etc.) ont été présentés comme essentiels dans l’élaboration d’un cadre juridique pour l’agriculture urbaine en ce sens qu’ils contiennent des dispositions juridiques qui légitiment l’agriculture et dans une moindre mesure l’agriculture urbaine.

    L’analyse critique du cadre institutionnel et juridique de l’agriculture urbaine a mis en évidence un certain nombre de facteurs aussi favorables que défavorables.

    Au rang des facteurs favorables, figurent :

    • la reconnaissance du métier d’agriculteur, • l’existence de zones non aedificandi, • la possibilité d’assurer une sécurité foncière (baux maraîchers, permis d’occuper etc.), • la possibilité de recours, • les plans d’occupation des sols.

    Les facteurs défavorables sont, entre autres :

    • la non reconnaissance de l’agriculture urbaine dans les Plans de développement urbain, • Les lois et règlements sont souvent bafoués par des actes présentant des vices de forme, • Le manque de coordination des structures dans la prise de décision d’autorisation,

    d’interdiction ou autre.

    3.8. Mise en place des groupes de travail (El Hadji Alé SECK)

    Dans cette session, le présentateur a défini un groupe de travail comme un espace de négociation et de consensus développant des mécanismes de représentativité des acteurs clés.

    En effet, le groupe de travail apparaît ici comme un regroupement de personnes de compétences diverses dont le but est d’identifier des problèmes et des solutions communs.

    La composition d’un groupe de travail est fonction de la nature des problèmes à résoudre et de la compétence recherchée. Par contre, sa taille est relative selon que l’on cherche un petit groupe (3 à 5 personnes), moyen (5 à 7 personnes) ou optimal (10à 12 personnes).

    Cependant l’engagement du groupe de travail est fort recherché car les membres doivent participer à la recherche de solutions, l’éveil des capacités, l’orientation du processus et l’élaboration des plans d’actions.

    La constitution de groupes de travail est un des moments clés du premier forum multi acteurs de restitution et de validation du rapport de l’étude exploratoire.

    Les débats qui ont suivi la présentation ont donné l’occasion aux participants de mieux comprendre que l’étude exploratoire débouche sur la tenue d’un premier forum multi acteurs à l’issue duquel des groupes de travail sont mis en place, sur la base des problématiques prioritaires identifiées par le forum. Les groupes de travail ainsi créés sont chargés d’approfondir lesdites problématiques, en réalisant, au besoin, des études approfondies, de proposer des plans d’actions et de les restituer à un second forum. Celui-ci devra valider les plans d’actions et renouveler les mandats des groupes qui proposeront lors d’un troisième forum des projets, sur la base desquels une action pilote sera retenue pour servir de démonstration.

    En conclusion, la durée du processus 3PFP a été jugée assez longue. Mais, force est cependant de constater que contrairement aux fora traditionnels (de 3 à 4 jours avec des plans d’action inachevés), le 3PFP s’assure d’une meilleure fiabilité des résultats et d’un suivi certain.

  • 13

    3.9. Préparation des plans d’actions ( Ndèye Fatou D. GUEYE)

    Cette session a permis de définir ce qu’est un pan d’action et de montrer comment le formuler. Le plan d’action est un outil opérationnel et consensuel conçu par les partenaires locaux. Il identifie les solutions effectives aux questions posées et besoins exprimés par les différents partenaires. A cet effet, le plan d’action doit :

    • être le produit de la concertation, • permettre de formuler des projets de recherche action, • prendre en compte l’analyse et l’élaboration d’une politique, • comprendre des activités d’information, de communication et de formation, • adopter de nouveaux modèles de conception, de gestion financière et d’allocation de

    ressources, • mettre en œuvre un organisme porteur facilitant la participation, • déboucher enfin sur la mise en place d’unités d’agriculture urbaine viables.

    Les travaux de groupe ont permis de mieux appréhender la notion de plan d’action. La place centrale de la priorisation et de la recherche de financements dans la planification a été bien démontrée.

    Un plan d’action doit être réaliste, spécifier les engagements des parties prenantes et les moyens requis (financiers, matériels et humains), déterminer leur origine et mode de mobilisation.

    3.10. Plaidoyer ou lobbying et institutionnalisation ( Ndèye Fatou D. GUEYE)

    L’importance du plaidoyer et la nécessité de l’institutionnalisation de l’agriculture urbaine pour la rendre durable ont été démontrées. Autrement dit, l’intégration de l’agriculture urbaine dans les plans de développement urbain doit être soutenue et c’est ainsi qu’elle pourrait jouir pleinement des potentialités disponibles.

    Un jeu de rôle mettant en situation un élu, un responsable des services techniques de la municipalité, un membre d’ONG et un producteur a permis aux participants de mieux saisir toute l’importance du plaidoyer.

    Les enseignements qu’on a pu tirer du jeu de rôle peuvent se résumer comme suit :

    • Les forces : o l’implication de toutes les parties depuis le début d’un processus participatif, o la mise à disposition d’informations suffisantes et pertinentes pour convaincre, o l’instauration d’un dialogue direct avec l’autorité municipale.

    • Les faiblesses apparues dans le jeu de rôle sont :

    o le technicien assistant le maire reste sans mot dire, o l’hésitation de l’agriculteur, qui est par ailleurs faiblement représentatif de ses pairs

    parce que tout seul, n’est pas en faveur du plaidoyer, o l’agriculteur urbain aurait dû contacter d’abord les techniciens de la municipalité

    avant d’arriver au maire, o l’agriculteur urbain est arrivé à la mairie à l’improviste sans prendre rendez vous, o le représentant de l’ONG a été trop présent dans l’entretien.

    La dernière partie de la session a été consacrée à l’institutionnalisation. En effet, l’institutionnalisation permet de pérenniser le processus dans les municipalités en vue de sa réplication. Forcément, l’institutionnalisation implique des changements en profondeur, d’attitudes, de comportements et d’organisation.

  • 14

    3.11. Prise de décision et gestion des conflits (El Hadji Alé SECK)

    Différents aspects de la notion de conflit ont été abordés : ses causes, la forme pouvant être revêtu par le conflit et son origine. Le conflit a été présenté comme une situation momentanée vécue par des personnes, des groupes de personnes aux intérêts divergents et incompatibles et pouvant être de divers types : inter ou intra communautaire, local, national ou international, etc. Les causes de conflits dans l’agriculture urbaine ont évoquées : conflits fonciers, de compétence dans l’affectation des terres et des ressources, etc. Il est cependant apparu que le conflit entre dans l’ordre normal des choses et constitue un facteur de changement constructif, d’où la nécessité de développer des mécanismes pour sa gestion. Les interactions ont permis de s’accorder sur les recommandations suivantes :

    • Pour créer une vision commune et arriver à un consensus, il faut alors identifier tous ceux qui ont un rôle dans la décision,

    • Il est indispensable de convertir les objectifs, les stratégies et ensemble élaborer des indicateurs et mesures durables.

    Le travail de groupe a conduit à distinguer trois modes de résolution des conflits : traditionnel, justice d’Etat et participatif. Le mode de résolution par un processus participatif est apparu le plus convaincant et le plus conciliant. Il recèle ainsi une valeur éducative mais reste tout de même un processus lent et onéreux. Le conflit se caractérise par sa temporalité, sa source (intérêt et valeur) ou suivant la nature du sujet (ordre juridique). Les conflits étant l’expression des besoins, des perceptions, du pouvoir, de la valeur, du sentiment et de l’émotion, l’accent doit être mis sur la collaboration et non sur la confrontation.

    3.12. Projets pilotes (Ndèye Fatou D. GUEYE) Un canevas d’élaboration de projets pilotes a été présenté et développé. Le focus a été cependant mis sur :

    • La nature du projet : c’est un projet ‘‘pilote’’ impliquant la réplication (caractère démonstratif) ;

    • La durée du projet : ne devant pas excéder 9 mois ; • Sa taille (petit projet) : réalisable avec un petit financement avec une forte probabilité de

    succès, • La nécessité de se conformer au format des partenaires financiers ; • La nécessité de développer le principe du co-financement pour diversifier les sources de

    financement.

    Il a surtout été recommandé de prendre en compte dans la requête les aspects genre, d’essayer autant que possible de se placer dans la perspective des grands programmes (ou courants) de développement nationaux, régionaux ou internationaux en cours (exemple les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), la lutte contre la pauvreté, etc.).

    En guise d’illustration à ce sujet, l’opportunité à été donnée au participant béninois de présenter le projet pilote sur l’agriculture urbaine de la ville de Porto-Novo (ville de dissémination du 3PFP) qui a été préparé et soumis à l’IAGU peu de temps avant la tenue de la session de formation. Les principaux problèmes rencontrés dans le cadre de l’élaboration du projet pilote se rapportent à la difficulté de suivre à la lettre le canevas du partenaire financier, la traduction des budgets en travail/coût et la formulation des activités.

  • 15

    3.13. Suivi et évaluation du 3PFP : Cartographie des incidences (Moussa SY)

    Le suivi et l’évaluation sont indispensables pour tout processus de développement. Dans le cas du 3PFP ils représentent des moments essentiels pour la conduite du processus et sa pérennisation. Cependant ils requièrent des outils pertinents.

    La cartographie des incidences, qui est un outil qui peut être utilisé dans le cadre du suivi évaluation du 3PFP, est un outil révolutionnaire en ce qu’elle met l’accent sur les changements de comportements. Elle s’intéresse ainsi aux incidences et aux performances en suscitant le programme à tenir compte du suivi évaluation dès la planification en la reliant à l’exécution et à la gestion du programme.

    L’incidence est définie comme une modification de comportement (influence) dans les relations, les agissements que le programme peut s’attendre à exercer sur les personnes, les groupes ou les organisations et autres avec lesquels il travaille directement.

    La cartographie des incidences axe principalement le suivi évaluation sur les partenaires limitrophes. La mission (finalité) et la vision sont formulées de façon très caractéristique (en terme de futur proche).

    La mission tient compte de l’appui des partenaires limitrophes à la caractérisation des incidences. Elle a un souci d’efficacité, d’efficience, de pertinence, définit le domaine d’activité et énonce la façon idéale dont le projet/programme apporte sa contribution. La cartographie des incidences se sert ainsi de ‘‘marqueurs de progrès’’ hiérarchisés (attendus, souhaités et idéaux) qui permettent d’identifier la complexité du changement escompté, la nature de la contribution du programme et d’apporter des réajustements à mi parcours.

    Les outils d’évaluation au service de la cartographie des incidences sont les journaux des incidences et des stratégies.

    Les travaux de groupes et les débats ont démontré que la cartographie des incidences peut être utilisée dans toutes les phases du 3PFP à l’exception de l’étude exploratoire.

    La cartographie des incidences est un excellent outil de suivi. En effet elle permet d’identifier les incidences dans les changements de comportement (relation activité/action) des partenaires limitrophes et leur propre contribution à la réalisation de ce changement.

    3.14. Le suivi évaluation du 3PFP : exemple du ‘‘suivi intégré’’ (Ndèye Fatou D. GUEYE)

    Cette session a permis de voir ce qu’est le suivi intégré, de dire pourquoi, quand et comment le conduire. Le suivi intégré est une méthode de suivi évaluation permettant de mesurer les progrès et d’améliorer les stratégies. Elle présente l’avantage de stimuler la participation et renforce la responsabilité des acteurs.

    La méthode est utilisée tout au long du processus du 3PFP (avant, pendant et après) et parmi les outils qu’elle développe, figure :

    • Le questionnaire pour évaluer les besoins, • Le baromètre de l’humeur, • Le questionnaire de suivi des résultats attendus, • Le caddie, • Le questionnaire pour évaluer les impacts (interview), etc.

    Les travaux de groupes ont permis de tirer les conclusions suivantes : dans le cadre d’une formation sur le processus 3PFP et du forum multi acteurs par exemple, les outils de suivi évaluation reconnus plus pertinents ont été le questionnaire pour identifier les besoins (avant), le questionnaire et le caddie (pendant) et l’interview (après). On peut, cependant utiliser librement l’outil le plus pertinent ou le combiner avec d’autres outils.

  • 16

    4. Module 3 : Analyse Genre et Institutionnalisation

    4.1. Concepts théoriques de base (El Hadji Alé SECK)

    Cette session devait amener les participants à percevoir et mieux comprendre le concept du genre. Un historique de l’évolution du concept genre a d’abord été fait pour permettre de comprendre comment on est passé de l’approche Intégration des Femmes dans le Développement à Genre et Développement. Les insuffisances relevées dans l’application de l’approche intégration des femmes dans le développement ont amené à introduire le concept ‘‘ Genre et Développement’’ en vue de corriger ces insuffisances.

    En effet le genre se rapporte aux rapports sociaux. Il intègre la notion d’égalité, d’équité, de pouvoir (aptitudes et compétences). Sa prise en compte renvoie ainsi à un rééquilibrage. Le conflit genre fait apparaître le besoin et réside surtout dans l’effet de valorisation selon les groupes sociaux.

    Il a été admis que pour mieux prendre en compte le genre, il doit être fait appel à la complémentarité. Cependant la révision du comportement sans identifier les besoins selon une approche participative (dans un contexte donné du genre) conduit à l’interpellation du système de formatage social autrement dit le système éducatif traditionnel avec ses préjugés sociaux.

    4.2. Fondements et principes : Cadre et outils d’analyse (M.SY)

    Le cadre d’analyse permet d’examiner les différences entre : • les hommes et les femmes, • les hommes entre eux, • les femmes entre elles.

    Pour prendre en compte le genre dans la conception et l’élaboration d’un projet participatif, il est nécessaire de se poser un certain nombre de questions :

    • qui fait quoi, avec qui et pourquoi ? • comment et avec quelles ressources ? • qui possède quoi ? • qui contrôle quoi ? • qui décide de quoi ? • qui est responsable de quoi ? • qui a droit à quoi ? • qui jouit des bénéfices ? • qui gagne quoi, qui dépense quoi ? • qui gagne et qui perd ?

    La mise oeuvre de mécanismes pour apporter des réponses pertinentes à ces questions passe assurément par le développement d’outils d’évaluation. Ces outils sont, entre autres, la grille de Havard avec ses différents profils et le cadre de Moser avec l’introduction des besoins pratiques et des intérêts stratégiques.

    Le cadre d’analyse du genre fait intervenir les rôles et les relations dynamiques.

    4.3. Genre et Agriculture Urbaine (Ndèye Fatou D. GUEYE)

    Le constat de départ a fait référence à une présence massive des femmes (sous scolarisées) dans l’agriculture urbaine. Elle n’ont pas accès à l’emploi formel, mais elles sont des pourvoyeuses de produits de l’agriculture urbaine (« bana bana », etc.).

    Quelques axes d’analyse ont été dégagés : la division du travail et des responsabilités, l’accès, le contrôle et la distribution des ressources, la prise de décision ainsi que l’amélioration des connaissances et des conditions de vie.

  • 17

    Un certain nombre de contraintes a été évoqué et se résument comme suit :

    • l’accès et le contrôle de la terre exercés par les hommes • l’information et la technologie dévolue aux hommes • la marginalisation des femmes dans la prise de décision et leur surcharge de travail

    (cumul du travail agricole et domestique).

    Un exercice se rapportant à l’institutionnalisation du genre dans le 3PFP a été réalisé étant donné qu’au Sénégal le 3PFP se situe à la veille de la tenue du premier forum multi acteurs. Le focus a été mis sur comment intégrer le genre dans le forum et les groupes de travail.

    Les conclusions des travaux de groupes sont présentées ci-après : • Avant le forum :

    o sensibiliser tous les groupes sociaux, les participantes, les participants et les structures représentées;

    o informer les différents groupes des enjeux thématiques du forum en insistant sur le choix des femmes dans la représentation,

    o tenir compte des calendriers des femmes pour s’assurer de leur disponibilité, o recueillir les appréciations de tous.

    • Pendant le forum: o prendre en compte l’approche genre dans la constitution du comité

    d’organisation du forum, o développer des thématiques liées au genre, o prendre en compte le genre dans la distribution des rôles clés dans le forum et

    les groupes thématiques.

    • Après le forum : intégrer l’approche genre dans le suivi évaluation.

    La présence des femmes doit être suscitée pendant la préparation et dans la constitution des groupes de travail. Elles doivent être sensibilisées, intégrées et responsabilisées.

    5. Module 4 : Création d’entreprises et développement organisationnel

    5.1. Création d’entreprises (Thierno Daouda NIANG)

    La notion d’entreprise a été sériée et a permis de définir l’entreprise comme une organisation individuelle ou collective qui met en œuvre des ressources pour la production de biens et de services en vue de la satisfaction des besoins.

    Plusieurs points ont été évoqués :

    • la motivation à la création d’entreprise, • la naissance et le choix de l’idée d’entreprise, • la typologie des entreprises et les étapes de création, • le choix de la forme et la constitution juridique.

    Les échanges assez riches ont permis aux participants de se familiariser avec l’entreprise dans le secteur de l’agriculture urbaine.

    5.2. Développement organisationnel (Ndèye Maty B. SARR)

    Cette thématique a fait l’objet de 2 sessions.

    L’organisation a été définie comme la division du travail en taches simples mais coordonnées. L’organisation repose en effet sur un groupe structuré qui se propose des buts déterminés.

    Le développement organisationnel implique la propension à se constituer en organisation. Trois (3) catégories d’organisations ont été distinguées (représentation, communautaire et à caractère associatif). Toutefois la structuration d’une organisation exige des compétences en management et en gestion financière, entre autres.

  • 18

    La viabilité d’une organisation a été évoquée et se fonde sur :

    • sa mission, • son intégration dans l’environnement, • la mobilisation des ressources, • la recherche des débouchés, • la planification, le contrôle et l’évaluation.

    Le processus de mise en place du l’Union des Producteurs de la Vallée des Niayes (UPROVAN) a été exposé par la présentatrice. L’union en question est constituée de plusieurs producteurs travaillant individuellement mais constitués en organisations de producteurs (OP) puis en groupements d’intérêt économiques (GIE) au nombre de quatre (4). L’intérêt de l’appui des programmes de développement a été démontré. En effet la constitution de l’UPROVAN a favorisé l’existence d’un interlocuteur valable, la solidarité entre les producteurs, le développement des synergies et l’amélioration des concertations entre producteurs.

    5.3. Mise en Réseau (Ndèye Maty B. SARR)

    L’accent a été mis sur les conditions préalables pour la durabilité et l’effectivité d’un réseau, à savoir : la confiance, l’égalité et la cohérence, mais aussi sur les avantages et les facteurs d’échec d’un réseau. Le réseau permet la mise en valeur des avantages comparatifs apportés par chaque entité pour solutionner les problèmes identifiés et facilite le contact avec les dirigeants politiques pour défendre ses intérêts.

    Cependant, le réseau peut, s’il n’engendre pas de résultats visibles par ses membres, tomber en décadence. Il peut aussi arriver que les autorités religieuses et politiques constituent un frein au développement du réseau.

    6. Suivi Evaluation de la formation

    1. Avant la formation : Evaluation des besoins en formation (EBF)

    Avant la formation, une fiche d’évaluation des besoins en formation a été envoyée aux participants dont les adresses e-mail et numéros de fax étaient disponibles. Les participants qui ne l’ont pas reçu avant l’atelier, l’ont remplie au début de la session de formation. L’évaluation des besoins en formation (EBF) devait nous permettre, en tant qu’organisateurs de l’atelier, d’avoir une idée sur les expériences et les connaissances des participants. Cela devait aider aussi dans l’identification d’éléments d’apprentissage additionnels à inclure dans cette formation et dans les prochains programmes de formation. La grille d’évaluation (cf. annexe 3) devait permettre aux participants d’indiquer l’importance accordée à l’acquisition de connaissances et aptitudes relatives aux thématiques devant être abordées par l’atelier, mais aussi de spécifier leur degré de confiance, compte tenu de leur niveau de connaissance par rapport à ces mêmes thématiques. Le niveau d’importance varie entre 1 (faible) et 5 (élevé), tout comme le degré de confiance. La grille présentée à l’annexe 4 permet de voir que le plus grand nombre de points sur l’importance des thèmes à aborder est attribué au niveau 5, c'est-à-dire très important. Quant au degré de confiance, même si on note un nombre de points supérieur pour le niveau 1 (faible), il faut quand même signaler qu’un certain nombre de participants se sentent plutôt confiants quant à leurs connaissances et aptitudes en rapport avec les sujets qui feront l’objet de la formation. L’on serait tenté de dire que les résultats ont quelque peu été biaisés car certains participants n’ont rempli la grille qu’au deuxième jour de la formation, mais aussi, il se pourrait que certains ne veuillent pas être dépréciés, si bien que les réponses fournies ne cadrent pas avec la réalité de leurs connaissances et aptitudes.

  • 19

    2. Pendant la formation : Baromètre de l’humeur

    Le baromètre de l’humeur, encore appelé indice de satisfaction, est une grille d’évaluation qui a été utilisée tout au long de la session de formation, à la fin de chaque module, pour mesurer l’évaluation subjective des participants. L’outil comprend neuf (9) rubriques : hébergement, restauration, logistique (salle de conférence, équipements), contenu des sessions, supports de formation, forme de présentation, échanges entre participants, gardien du temple et « yeux et oreilles » de la formation (à partir de l’évaluation du module 2). Rappelons que le gardien du temple avait pour mission de « rappeler les participants à l’ordre » ; en clair, il devait veiller au respect de la charte de la formation, à celui du timing des présentations, etc. Quant aux « yeux et oreilles » de la formation, il devait observer et écouter tout ce qui pouvait renseigner sur les attitudes et sentiments des participants, en rapport avec la formation. Les participants, en fonction de leur degré de satisfaction, affectent une note allant de 1 à 4 à chaque rubrique ; 1 = insatisfait, 2 = pas d’opinion tranchée, 3 = satisfait et 4 = très satisfait.

    Module 1 : Généralités sur l’agriculture urbaine

    Rubrique 1 2 3 4 Observations Hébergement 8% 46% *46% Restauration 7,7% 7,7% 54% 30,6% Logistique (salle de conférence, équipements)

    7,7% 7,7% 30,7% 53,8%

    Contenu des sessions 46,2% 53,8% Supports de formation 6,25% 50% 43,75% Forme de présentation 8,3% 16,7% 75% Echanges entre participants 40% 60% Faire parfois des

    discussions en wolof

    Gardien du temple 7,7% 38,46% 38,46% 15,38% NB : *46%= pourcentage de participants ayant donné une note de 4. Au vu des chiffres affichés sur la matrice, on note une concentration des pourcentages les plus élevés au niveau du 3 et du 4 pour l’ensemble des rubriques évaluées, à l’exception de celle relative au « gardien du tempe » pour lequel les réactions paraissent mitigées. Toutefois des efforts restent à faire sur les formes de présentation où le principal reproche s’est rapporté à l’approche pas suffisamment participative et à la « surcharge » des power point. De même, les échanges entre participants méritent d’être améliorés et certains ont même suggéré que les discussions puissent parfois se faire en wolof ; ce qui paraît difficile compte tenu de la présence de participants béninois, burkinabé et mauritanien qui ne parlent pas cette langue.

    Module 2 : Processus Participatif de Planification et de Formulation de Politiques (3PFP)

    Rubrique 1 2 3 4 Observations Hébergement 23,5% 41,2% 35,3% Restauration 14,3% 57,1% 28,6% Logistique (salle de conférence, équipements)

    64,3% 35,7%

    Contenu des sessions 69,2% 30,8% Comparée à la 1ère formation, il y a un effort de conception

    Supports de formation 71,42% 28,6% Forme de présentation 6,7% 60% 33,3% Echanges entre participants 15,4% 46,1% 38,5% Gardien du temple 38,5% 46,1% 15,4% « Yeux et oreilles » 31,25% 43,75% 25%

  • 20

    L’observation de la grille montre encore une concentration au niveau du 3 et du 4, avec une nette amélioration au niveau de l’appréciation de la restauration, de la logistique, des supports de formation et des formes de présentation. Ces dernières ont été jugées plus participatives (brainstorming, discussions, exercices de groupe, etc.). Le contenu des sessions de la formation a été positivement apprécié et l’on a noté qu’un effort de conception, de renforcement et d’amélioration du module 3PFP a été consenti.

    Module 3 : Analyse genre et institutionnalisation

    Rubrique 1 2 3 4 Observations Hébergement 26,7% 33,3% 40% Restauration 14,3% 50% 35,7% Logistique (salle de conférence, équipements)

    7,14% 71,43% 21,42%

    Contenu des sessions 7,7% 61,5% 30,8% Supports de formation 7% 43% 50% Forme de présentation 8,3% 66,7% 25% Echanges entre participants

    7,14% 71,43% 21,43%

    Gardien du temple 56,25% 25% 18,75% « Yeux et oreilles » 35,7% 50% 14,3% On remarque toujours cette concentration entre 3 et 4 qui renseigne sur le sentiment de satisfaction globale des participants sur la session de formation. Toutefois, cette amélioration ne se fait pas sentir pour le « gardien du temple » ; mais les participants ne se décident pas pour autant à le changer. Par contre « les yeux et les oreilles » est bien apprécié. Toutefois, le pourcentage de personnes n’ayant pas d’opinion tranchée sur es questions du contenu des sessions, des supports de formation, de la forme des présentations et des échanges entre participants mérite une certaine attention. Cela pourrait traduire certains manquements ou imperfections du module dispensé sur le genre ; ce qui nous oblige à le retravailler et à le compléter autant que possible.

    Module 4 : Création d’entreprises et développement organisationnel

    Rubrique 1 2 3 4 Observations Hébergement 38,5% 61,5% Restauration 61,5% 38,5% Logistique (salle de conférence, équipements)

    46,2% 53,8%

    Contenu des sessions 53,8% 46,2% Supports de formation 63,6% 36,4% Forme de présentation 41,7% 58,3% Echanges entre participants

    50% 50%

    Gardien du temple 18,2% 45,4% 36,4% « Yeux et oreilles » 58,3% 41,7% Là encore, on note une grande concentration aux niveaux 3 et 4, ce qui dénote d’une appréciation globale satisfaisante des participants. L’amélioration notoire relevée ici dénote sans nul doute de la prise en compte des suggestions et remarques précédentes.

  • 21

    3. A la fin de la formation : Evaluation de la formation

    Evaluation globale de la formation : suivi des résultats attendus de la formation

    L’évaluation s’est faite sur la base d’une grille qui a été distribuée aux participants à la fin de la formation. Elle est subdivisée en trois parties : le degré de confiance initial (avant la formation), les résultats d’apprentissage attendus des différentes sessions et le degré de confiance actuel (après la formation). Les participants ont été invités à attribuer une note allant de 1 à 5 (1 étant la note la plus faible et 5 la note la plus élevée) à leur degré de confiance avant et après la formation, en rapport avec chaque résultat escompté (cf. annexe 4).

    L’observation de la grille d’évaluation laisse apparaître un total élevé (184) des niveaux 1, 2 et 3 pour le degré de confiance des participants avant la formation et un total encore plus élevé (268) des notes 4 et 5 pour leur degré de confiance après la formation ; ce qui est éloquent en termes de renforcement de capacités. Toutefois, il convient de relever le niveau assez élevé du 3 pour le degré de confiance avant la formation, ce qui dénote d’un certain degré de connaissances des participants à la formation.

    De manière globale, on peut dire que la formation a permis à certains participants d’acquérir de nouvelles connaissances et à d’autres de renforcer leurs connaissances sur les sujets abordés par l’atelier. Les deux (2) graphiques présentés ci-après permettent d’illustrer ce fait.

    Niveau de confiance avant la formation

    4762

    75

    115

    27

    020

    406080

    100

    120140

    1 2 3 4 5

    du plus faible au plus élevé

    choi

    x de

    s pa

    rtici

    pant

    s

    Série2

    Niveau de confiance après la formation

    1 9

    44

    175

    93

    0

    50

    100

    150

    200

    1 2 3 4 5

    du plus faible au plus élevé

    choi

    x de

    s pa

    rtici

    pant

    s

    Série2

    Evaluation de chaque module

    Module 1 : Généralités sur l’agriculture urbaine

    Connaissance, compréhension et analyse de la notion d'AU avant la formation

    4

    11 10

    20

    11

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    1 2 3 4 5

    du plus faible au plus élevé

    choi

    x de

    s pa

    rtici

    pant

    s

    Série2

    Connaissance, compréhension et analyse de la notion d'AU après la formation

    1 26

    23 24

    05

    1015

    202530

    1 2 3 4 5

    du plus faible au plus élevé

    choi

    x de

    s pa

    rtici

    pant

    s

    Série2

  • 22

    La comparaison des deux graphiques ci-dessus permet de voir qu’avant la formation, les participants avaient, de manière globale une assez bonne compréhension de l’agriculture urbaine, qui s’est accrue à la fin de l’atelier de formation. En effet, avant la formation, les niveaux 4 et 5 font 31 points sur un total de 53 points, tandis qu’après l’atelier de formation, les mêmes niveaux totalisent 47 points sur un total de 56 points ; dans le même temps, les niveaux 1, 2 et 3 ont sensiblement diminué.

    Module 2 : Processus Participatif de Planification et de Formulation de Politiques (3PFP)

    Compréhension du processus 3PFP avant la formation

    36 3842

    64

    14

    010203040506070

    1 2 3 4 5

    du pus faible au plus élevé

    choi

    x de

    s pa

    rtici

    pant

    s

    Série2

    Compréhension du processus 3PFP après la formation

    0 7

    27

    113

    49

    0204060

    80100120

    1 2 3 4 5

    du plus faible au plus élevé

    choi

    x de

    s pa

    rtici

    pant

    s

    Série2

    La même analyse peut être faite ici également ; il semblerait, au vu du 1er graphique, qu’avant la session de formation, certains participants avaient une certaine connaissance du processus 3PFP. Leur niveau de compréhension s’est sensiblement amélioré après l’atelier, avec 162 points pour les niveaux 4 et 5 sur un total de 196 points. Module 3 : Analyse Genre et institutionnalisation

    Compréhension du genre et de l'institutionnalisation du genre avant la formation

    57

    9

    18

    2

    0

    5

    10

    15

    20

    1 2 3 4 5

    du plus faible au plus élevé

    choi

    x de

    s pa

    rtici

    pant

    s

    Série2

    Compréhension du genre et de l'institutionnalisation du genre après la formation

    0 0

    6

    19

    11

    0

    5

    10

    15

    20

    1 2 3 4 5

    du plus faible au plus élevé

    choi

    x de

    s pa

    rtici

    pant

    s

    Série2

    En ce qui concerne le module axé sur l’analyse genre et son institutionnalisation, il semblerait là aussi qu’un certain nombre de participants aient déjà une certaine connaissance du genre avant la session de formation. Les capacités, dans ce domaine, ont été quand même renforcées à l’issue de la session de formation, quand on voit que le nombre de points attribués aux niveaux 4 et 5 a augmenté.

  • 23

    Module 4 : Création d’entreprises et Développement organisationnel

    Compréhension du DO et de la CE avant la formation

    3 3

    11 11

    00246

    81012

    1 2 3 4 5

    du plus faible au plus élevé

    choi

    x de

    s pa

    rtici

    pant

    s

    Série2

    Compréhension du DO et de la CE après la formation

    0 0

    5

    15

    6

    0

    5

    10

    15

    20

    1 2 3 4 5

    du plus faible au plus élevéch

    oix

    des

    parti

    cipa

    nts

    Série2

    Pour ce qui est enfin du module sur la création d’entreprises et le développement organisationnel, un certain niveau de connaissance est perceptible à travers les résultats mentionnés dans le 1er graphique ; l’observation et l’analyse du second graphique permet de dire que ces connaissances ont été renforcées après la session de formation ; les niveaux les plus faibles (1 et 2) n’ayant enregistré aucun point et les niveaux 4 et 5 s’étant renforcés.

  • 24

    ANNEXES

    Annexe 1 Programme final de la formation Annexe 2 Liste des participants Annexe 3 Fiche d’évaluation des besoins en formation Annexe 4 Fiche d’évaluation des résultats attendus de la

    formation Annexe 5 Images de la formation

  • 25

    Annexe 1

    Programme final de la formation

    Dimanche 11 décembre 2005 :

    • Départ de Dakar à 16H. Point de départ IAGU • Arrivée à Toubab Dialaw (IRIS HOTEL)

    • Cocktail de bienvenue

  • 26

    Lundi 12/12

    Mardi 13/12

    Mercredi 14/12

    Jeudi 15/12

    Vendredi 16/12

    Module Durée

    Module 1 : Généralités sur l’agriculture urbaine

    (AU)

    Module Durée

    Module 2 : Processus Participatif de Planification et de Formulation de Politiques

    (3PFP)

    Durée Durée Durée

    8h30 – 10h00

    Session 1 - Mots d’ouverture SE IAGU et Directeur de cabinet du Maire de Pikine - Présentation des objectifs de la formation NFDGUEYE RUAF : Cadre général M SY - Présentation de la Fondation RUAF - Présentation du projet « Villes Agricoles du Futur » (CFF) - Présentation des participants, de leurs attentes et craintes

    8h30-9h00

    - Rapport de la journée du 12-12-05 - Les « yeux et les oreilles » - Choix des co-rapporteurs de la journée

    8h30-9h00

    - Rapport de la journée du 13-12-05 - Les « yeux et les oreilles » - Choix des co-rapporteurs de la journée - Commentaires de la grille d’évaluation du module 1

    8h30-9h00

    - Rapport de la journée du 14-12-05 - Les « yeux et les oreilles » - Choix des co-rapporteurs de la journée

    8h30-9h00 - Rapport de la journée du 15-12-05 - Les « yeux et les oreilles » - Choix des co-rapporteurs de la journée

    10h00- 10h15

    Pause café 9h00-9h45

    Session 17 Préparation de plan d’actions (suite et fin) - Plaidoyer /Lobbying - Institutionnalisation NFDGUEYE

    9h00-10h15

    Session 23 Suivi-Evaluation du 3PFP : Outils et méthodes (suite) in-Built Monitoring NFD GUEYE

    Présentation de Soumaïla NDIAYE

    10h15 – 11h30

    Session 2 Seydou NIANG - Concepts et types d’AU - Dynamiques de l’AU

    9h00 – 10h30

    Session 7 Introduction au 3PFP - Justificatifs - Principes et Philosophie M SY - Différentes phases NFD GUEYE

    9h00-10h00

    Session 12 Réalisation d’une étude diagnostique (suite) - Cartographie A DIAGNE

    9h45-10h45

    Session 18 Processus de prise de décision et résolution des conflits Alé SECK

    10h15-10h30

    Evaluation du module 2

    11h30 -13h00

    Session 3 Enjeux de l’AU - Enjeux

    10h00-11h00

    Session 13 Réalisation d’une étude diagnostique

    10h45-11h00

    Pause café 10h30-10h45

    Pause café

  • 27

    environnementaux Seydou NIANG

    (suite) - Cadre juridique et institutionnel de l’AU Alé SECK

    Module 3 :

    Analyse genre et institutionnalisation

    13h00-14h00

    Pause déjeuner 10h30-11h00

    Pause café 11h00-11h15

    Pause café 11h00-12h15

    Session 19 Projets Pilotes - Critères - Négociation/Finance ment - Mise en œuvre - Suivi-Evaluation NFD GUEYE

    10h45- 11h45

    Session 24 Concepts théoriques de base - Concepts/Définition - Concept social de genre Alé SECK

    14h00-15h30

    Session 4 Enjeux de l’AU (suite) A A DIOP - Enjeux Economiques et Sociaux de l’AU (lutte contre la pauvreté)

    11h00-12h30

    Session 8 Activités préparatoires - Mise en place de l’équipe locale - Elaboration du plan de travail - Préparation des lettres d’engagement des institutions membres de l’équipe NFD GUEYE

    11h15-12h30

    Session 14 Processus de mise en place des groupes de travail Alé SECK

    12h15-13h30

    Session 20 Suivi-Evaluation du 3PFP : Outils et méthodes Cartographie des incidences - Philosophie et démarche - Formulation des intentions (vision, mission, défis de changement, etc.) M SY

    11h45-12h45

    Session 25 Fondements et Principes - Cadre d’analyse - Outils d’analyse M SY

    15h30-15h45

    Pause café 13h30-14h30

    Pause déjeuner Session 26 Genre et Agriculture Urbaine - Questions clés - Outils d’analyse - Institutionnalisation NFDGUEYE

    15h45 – 17h15

    Session 5 Contraintes et Risques de l’AU - Environnementaux - Sanitaires - Accès à l’eau et aux intrants Youga NIANG

    12h30 – 14h00

    Session 9 Réalisation d’une étude diagnostique - Etude de terrain : interviews, MARP M SY

    12h30-14h00

    Session 15 Préparation de plan d’actions - Elaboration de plans d’actions NFDGUEYE

    14h30-16h00

    Session 21 Cartographie des incidences (suite) - Formulation des intentions (suite et fin) - Elaboration des marqueurs de progrès M SY

    12h45-13h45

    Evaluation du module3

  • 28

    Session 6 Contraintes et Risques de l’AU (suite) - Foncier - Institutionnelle A SECK

    14h00-15h00

    Pause déjeuner 14h00-15h00

    Pause déjeuner 13h45 Pause déjeuner Fin des travaux

    15h00 -16h30

    Session 10 Réalisation d’une étude diagnostique (suite) - Profil des acteurs Alé SECK

    15h00-16h15

    Session 16 Préparation de plan d’actions (suite) - Plaidoyer /Lobbying - Institutionnalisation NFDGUEYE

    16h00-16h15

    Pause café

    16h30- 17h00

    Pause café 16h15 Pause café Fin des travaux de la journée

    17h15 – 18h30

    Evaluation module 2

    17h00 – 18h30

    Session 11 Réalisation d’une étude diagnostique (suite) - Cartographie A DIAGNE

    APRES MIDI LIBRE

    16h15-17h00

    Session 22 Cartographie des incidences (suite et fin) - Grilles stratégiques - Journaux de suivi (journal des incidences, journal des stratégies) M SY

    APRES MIDI LIBRE

  • 29

    Samedi 17 décembre 2005 Samedi 10/12

    Module Durée

    Module 4 : Création d’entreprises et Développement organisationnel

    9h00- 9h30 - Lecture du rapport de la journée du 16-12-05 - Choix des co-rapporteurs pour la journée du 17-12-05

    9h30 – 11h00

    Session 27 Création d’entreprises - Esprit d’entreprise - Les différentes phases TDNIANG

    11h00 – 11h15 Pause café

    11h15 – 13h15 Session 28 Développement organisationnel - Types d’organisations - Stratégies de viabilisation organisationnelle - Mise en réseau NMBSARR Evaluation module 4 13h15-13h30

    Evaluation de la formation

    13h30- 13h45 Les Elus de la formation

    13h45- 14h30 Cérémonie de clôture : - Remise des certificats - Mots de remerciements du SE de l’IAGU - Clôture officielle par le Directeur de cabinet du Maire de

    Pikine

    14h30 Déjeuner

    16h30 RETOUR A DAKAR

  • 30

    Annexe 2

    Liste des participants

    Prénom et Nom Fonction Institution Adresse E-mail

    1 Dr Oumar CISSE Secrétaire Exécutif IAGU BP 7263 Dakar Tél : 827 22 00 Fax : 827 28 13

    [email protected]

    2 Youga NIANG Chargé de recherche ISRA BP 3120 Dakar Tél :665 51 57 Fax : 835 06 10

    [email protected]

    3 Abdoul Aziz DIOP Coordonnateur PASDUNE / MUAT

    MUAT Ancienne Route de Rufisque Tél : 630 78 03

    [email protected]

    4 Abdoul Aziz COLY Chef de Service Départemental de l’Agriculture

    Service Départemental du Développement Rural

    Préfecture de Pikine Tél : 877 70 90 562 02 87 Fax : 877 70 90

    [email protected]

    5 Amadou DIARRA Maire de la Commune d’Arrondissement de Pikine Nord

    Commune d’Arrondissement de Pikine Nord

    Pikine Tél : 854 16 82 853 00 50 Fax : 853 00 50

    [email protected] diarissa @hotmail.com

    6 Brahim FALL Conseiller municipal Officier d’état civil

    Commune d’Arrondissement de Pikine Nord

    Pikine Rue 10 N° 1209 Tél : 648 47 26 854 16 82

    [email protected]

    7 Bougouma MBAYE Secrétaire Général GIE Nguessou Thiaroye sur Mer

  • 31

    Tél : 588 09 84

    8 Alioune DIAGNE Chef des Départements Génie Rural et Science du Sol

    ENSA (Université Polytechnique de Thiès)

    N° 40 Hann Fort B Route des Pères Maristes Tél : 633 16 45

    [email protected]

    9 Ethmane Ould Mohamed Maire Adjoint Commune de Dar Naïm

    Commune de Dar Naïm Ministère du développement rural et environnement Nouakchott - Dar Naïm Tél : 641 44 59

    10 Alphonse SINGBO Chercheur en Agro Economie Institut National des Recherches du Bénin (INRAB)

    BP 128 Porto Novo (Bénin) Tél : (229) 20 21 27 73 Fax: (229) 20 21 44 13

    [email protected]

    11 Moussa GUEYE Enseignant chercheur environnementaliste

    Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés (MEPN)

    106 Rue Carnot Dakar Tél : 822 38 48 821 07 25 525 06 27 Dom : 820 47 76

    [email protected]

    12 Thierno Daouda NIANG Formateur CFPH BP 3284 Dakar Tél : 653 19 36

    [email protected]

    13 Mohamed Oumar DIAGNE

    Chargé de Programmes Enda Rup Ecopole Jacques Bugnicourt Rue Félix Eboué Tél : 822 09 42 681 02 27 Fax : 821 41 66

    [email protected] [email protected]

    14 Seydou NIANG Chercheur IFAN / UCAD BP : 206 UCAD Dakar Tél : 825 04 11 637 63 63

    [email protected]

    15 Racky FALL Urbaniste / Aménagiste

    Direction de l’Urbainisme et de l’Architecture

    Avenue Roosevelt Immeuble Médiature de la République Tél : 823 91 23

    [email protected]

  • 32

    16 Moussa SY Chargé de Programmes IAGU BP 7263 Dakar Tél : 827 22 00 Fax : 827 28 13

    [email protected]

    17 Ndèye Fatou D. GUEYE Chargée de Programmes IAGU BP 7263 Dakar Tél : 827 22 00 636 73 00 Fax : 827 28 13

    [email protected]

    13 Mamadou L. DIEDHIOU Elu de la ville de Pikine Mairie de ville de Pikine Yeumbeul Nord Ben Baraque Tél :650 31 99

    14 El hadji Alé SECK Chef de la Division Aménagement Urbain

    Direction des Services Techniques de Pikine

    Darou Salam 5/C Yeumbeul Nord Tél : 653 71 10 834 87 16

    [email protected]

    15 Alassane MBENGUE Administrateur civil Chef DARH / DCL/MCLD

    Direction des Collectivités Locales

    Rue Félix Faure - Dakar Tél : 821 03 86 554 44 99

    [email protected]

    16 Papa DIAGNE Trésorier Général UPROVAN Pikine Rue 10 Tél : 614 69 47

    [email protected]

    17 Amadou DIA Vice Président UPROVAN Pikine rue 10 Tél : 518 09 29

    [email protected]

    18 Ndèye Maty B. SARR Assistante Directeur Régional Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural (ANCAR)

    Liberté II BP 16 758 Tél : 864 26 05 643 12 75 Fax : 824 93 63

    [email protected] [email protected]

    19 Adama GUEYE Assistante de Recherche ISRA /BAME Bel Air Route des hydrocarburesBP 3120 Dakar Tél : 832 23 13 Fax : 832 24 27

    [email protected]

    20 Soumaïla NDIAYE Chargé de mission Service d’hygiène Commune de Bobo-Dioulasso BP : 383 - Bobo-Dioulasso Burkina Faso Tél : (226) 76625450

    [email protected]

  • Annexe 3

    Fiche d’évaluation des besoins en formation

    Instructions :

    1. Veuillez indiquer dans le tableau ci-après votre degré de confiance (c) compte tenu de vos connaissances et aptitudes en rapport avec l’AU (1= faible, 5 = élevé)

    2. Indiquez l’importance (a) que vous accordez à l’acquisition de ces connaissances et aptitudes spécifiques (1= faible, 5 = élevé)

    3. S’il y a des aptitudes et connaissances que vous estimez importantes, mais qui ne sont pas prises en compte dans le tableau ci-après, veuillez les ajouter à la liste et suivez les étapes 1 et 2 pour les noter.

    a)Importance b) Connaissances et aptitudes des participants c) Degré de confiance 1 2 3 4 5 Connaissance, compréhension et analyse de la notion de

    l’AU 1 2 3 4 5

    1 4 7 1. Vous êtes capable d’expliquer à d’autres personnes

    ce qu’est l’AU : ses concepts, les différents types d’AU et systèmes agricoles urbains et périurbains qui existent

    1 1 3 4 2

    2 3 7 2. Vous êtes capable d’analyser les thèmes (aspects) clés de l’AU et ses enjeux environnementaux, économiques et sociaux

    2 3 4 2

    2 3 7 3. Vous êtes capable d’analyser les thèmes clés de l’AU et les contraintes et risques environnementaux, sanitaires, fonciers et institutionnels

    1 4 4 2

    4 1 10 12 6 Compréhension d’un processus 3PFP 1 1 1 7 4. Vous êtes capable d’expliquer à d’autres personnes

    la philosophie et la démarche du 3PFP 6 3 1 1

    1 1 2 6 5. Vous êtes capable d’expliquer la composition et le rôle d’une équipe locale de coordination du 3PFP

    5 4 1 1

    1 1 1 8 6. Vous êtes capable d’expliquer les objectifs et éléments centraux d’une étude exploratoire sur l’AU

    3 4 1 1 1

    1 2 7 7. Vous êtes capables de mettre en application une variété d’outils de la MARP dans l’étude diagnostique

    3 1 3 3 1

    3 2 6 8. Vous êtes capable d’expliquer pourquoi et comment on doit utiliser la cartographie dans l’étude exploratoire

    4 2 2 1 1

    2 1 8 9. Vous êtes capables de faire un inventaire et une analyse des acteurs de l’AU

    2 2 4 3

    1 2 3 6 10. Vous êtes capable de décrire et d’analyser le cadre institutionnel et juridique de l’AU de votre pays

    5 1 1 2 1

    1 1 4 6 11. Vous êtes capable d’expliquer le rôle et la composition des groupes de travail dans un 3PFP

    5 2 2 2

    1 2 2 6 12. Vous êtes capable de décrire les types, causes et stratégies possibles de gestion de conflits

    4 1 3 2 1

    1 3 7 13. Vous êtes capable de définir les différentes étapes de formulation d’un Plan d’Action

    4 4 1 1

    1 3 7 14. Vous êtes capables d’identifier les bailleurs 3 2 1 2 2

  • 34

    potentiels 1 2 1 7 15. Vous êtes capable de décrire différentes stratégies

    de plaidoyer 4 1 2 1 2

    1 3 7 16. Vous êtes capable de mettre en œuvre la cartographie des incidences (CI)

    7 2 1

    1 1 3 5 17. Vous êtes capables d’appliquer le « suivi intégré » ou « in-built monitoring »

    4 2 2 1

    59 23 26 23 15 Analyse Genre et Institutionnalisation 1 1 8 18. Vous êtes capable de débattre des fondements et

    principes d’analyse de genre 1 2 2 2 2

    1 1 8 19. Vous êtes capable d’intégrer le genre dans les différentes étapes du 3PFP

    3 2 1 1 2

    4 4 3 3 4

    Développement organisationnel et création d’entreprises agricoles

    1 2 5 20. Vous êtes capable d’analyser différentes stratégies de développement organisationnel

    1 1 4 1 1

    1 1 6 21. Vous êtes capable de décrire les différentes phases de la création d’entreprises agricoles

    3 2 2 1

    4 3 4 3 2 Autres 1 22. Evaluation d’une entreprise agricole 1 1 23. Gestion d’une entreprise agricole 1 24. …………………………… 25. ………………………………… Etc. 13 5 31 39 139 71 31 43 41 27

  • 35

    Annexe 4

    Fiche d’évaluation des résultats attendus de la formation

    SUIVI DES RESULTATS ATTENDUS

    Instructions: Veuillez indiquer dans le tableau ci-dessous : 4. votre niveau initial de confiance (avant votre participation à la session de formation)

    en donnant une note aux résultats de l'apprentissage énumérés ci-dessous (1 = faible ; 5 = élevé).

    5. votre niveau actuel de confiance (après avoir assisté à la session de formation), en notant les résultats de l'apprentissage énumérés ci-dessous (1= faible ; 5 = élevé).

    Prénom et Nom:_____________________________________________________________

    Niveau initial de confiance

    b) Connaissances et aptitudes des participants Niveau actuel de confiance

    1 2 3 4 5 Connaissance, compréhension et analyse de la notion de l’AU

    1 2 3 4 5

    3 1 3 7 26. Vous êtes capable de décrire le contenu, les orientations et les finalités du projet « Villes agricoles du Futur »

    1 1 9 3

    3 3 4 4 27. Vous êtes capable d’expliquer à d’autres personnes ce qu’est l’agriculture urbaine (AU) : ses concepts, les différents types d’AU et systèmes agricoles urbains et périurbains qui existent

    1 5 8

    4 2 5 3 28. Vous êtes capable d’analyser les thèmes (aspects) clés de l’AU et ses enjeux environnementaux, économiques et sociaux

    1 1 1 5 6

    1 3 2 4 4 29. Vous êtes capable d’analyser les thèmes clés de l’AU et les contraintes et risques environnementaux, sanitaires, fonciers et institutionnels

    3 4 7

    4 11 10 20 11 1 2 6 23 24 Compréhension d’un processus 3PFP 3 4 4 2 1 30. Vous êtes cap