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Forweek Afrique du Sud : Anglo American Platinum va supprimer 2000 emploisse LA NOUVELLE AFRIQUE BUSINESS ET PHILANTHROPIE A LA TETE DE LA SOCIETE D’INVESTISSEMENT PRIVEE HEIRS HOLDINGS ET DU PLUS IMPORTANT CONGLOMERAT COTE EN BOURSE AU NIGERIA, TRANSCOP, TONY ONYEMAECHI ELUMELU INVESTTIT TOUS AZIMUST : BANQUE, IMMOBILIER, HOTELLERIE, ENERGIE, AGRO-INDUSTRIE, FINANCE. 29 février au 7 mars 2016 LE NOUVEAU PRESIDENT GIANNI INFANTINIO FIFA 2016

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ForweekAfrique du Sud : Anglo American Platinum va supprimer 2000 emploisse

LA NOUVELLE AFRIQUEBUSINESS ET PHILANTHROPIEA LA TETE DE LA SOCIETE D’INVESTISSEMENT PRIVEE HEIRS HOLDINGS ET DU PLUS IMPORTANT

CONGLOMERAT COTE EN BOURSE AU NIGERIA, TRANSCOP, TONY ONYEMAECHI ELUMELU INVESTTIT TOUS AZIMUST : BANQUE, IMMOBILIER, HOTELLERIE, ENERGIE, AGRO-INDUSTRIE, FINANCE.

29 février au 7 mars 2016

LE NOUVEAU PRESIDENT GIANNI INFANTINIOFIFA 2016

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07Télécoms - Afrique : le grand retour d’Orange

13 Télécoms - Afrique : le grand retour d’Orange

19 Télécoms - Afrique : le grand retour d’Orange

12 Une innovation, pour l’Afrique

15 La nouvelle Afrique Business et philandthropie

19 L’Afrique du Sud : Anglo- American Platinum va primer 2000 emploisse

21 Gianni Infantino, est le nou veau président de la FIFA 2016

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Le téléphone mobile a désormais un impact significa-tif dans le développement économique des pays afri-cains grâce à de nouveaux services mis en place pour le commerce, la santé et l’agriculture. Pour s’adapter à ces nouveaux besoins, les opérateurs télécoms, ai-dés des acteurs du marché, élaborent des solutions technologiques innovantes.

Quelque 70 % des Africains ont désormais accès à la téléphonie mobile. Et s’il y a un domaine où le continent est en avance en la matière, c’est bien dans l’offre de services innovants proposés aux uti-lisateurs. Des services développés par les opérateurs qui répondent notamment aux besoins des popula-tions en matière de commerce, finance, santé, édu-cation, mais aussi dans le domaine de l’agriculture ou dans les démarches administratives. Ces services permettent d’échanger des informations quand il est parfois difficile de se déplacer, quand certains ha-bitants sont isolés, quand manquent des infrastruc-tures, des transports fréquents, des médecins, où quand il faut souvent une journée de marche à pied pour pouvoir accomplir des formalités dans la sous-préfecture « la plus proche ». Si bien que le té-léphone n’est plus seulement un outil pour passer ou recevoir des appels mais également – les opérateurs télécoms l’ont compris – un moyen d’accéder à ces services et de soutenir des secteurs économiques en croissance. Et pour cela nul besoin d’un smartphone ou d’applications dernier cri : un téléphone basique duquel peuvent s’envoyer des SMS suffit.

Le mobile multi-usage

Service le plus développé aujourd’hui est le paiement mobile. Au Kenya – un modèle cité en exemple –, il est répandu auprès de 70 % des abonnés. Autre chiffre, Orange Money enregistre neuf millions de clients en Afrique et 60 millions d’euros échangés chaque semaine. Sur un continent où le taux de bancarisa-tion est très faible – en moyenne 15 %, avec certains pays plus proches de 5 % –, ce dispositif permet de prépayer, transférer, payer ses factures, faire le plein d’essence, conserver, prêter de l’argent. La « e-mo-ney » est devenue le deuxième moyen de paiement dans nombre de pays.

«Le téléphone est un accélérateur de développement

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Commentaire de la semaine

Le téléphone mobile a désormais un im « pour la deuxième fois, l’Institut Choiseul, un think tank parisien vient de publier son classement des jeunes leaders économiques africains : le Choiseul 100 Africa. » Et cette année, le classement « livre avec en toile de fond les bouleversements que l’éco-nomie africaine vit en ce moment. » Ainsi, « le Choiseul 100 Africa dis-tingue ainsi les jeunes dirigeants afri-cains de 40 ans

Le classement fait d’abord « de l’Afrique de l’Ouest la sous-région la plus en vue avec 58 lauréats, suivie de l’Afrique de l’Est (52 lauréats), du Maghreb (47 lau-réats), de l’Afrique centrale (22 lauréats) et, enfin, de l’Afrique australe (21 lauréats). » Comme le souligne l’article du Point, qui reprend le propos des auteurs du classement, « trois des cinq grandes régions que compte l’Afrique apparaissent comme particulièrement performantes. »

Le journal indique que « ces régions sont por-tées par le développement de ‘pays dit locomo-tives’ comme le Nigéria, le Kenya et le Maroc, qui forment avec quelques pays voisins de véritables zones de croissance de référence. La Côte d’Ivoire et le Sénégal à l’Ouest, la Tanzanie et l’Éthiopie à l’Est, l’Égypte et l’Algérie au Nord, s’appuient sur des bases solides pour déployer tout leur po-tentiel économique, et participent activement à l’expansion de l’ensemble de leurs régions respec-tives. »

au plus et appelés à jouer un rôle im-portant dans l’avenir proche du Conti-nent. Ces dirigeants d’entreprises, investisseurs et porteurs de projets innovants sont de fait l’incarnation d’une Afrique qui, malgré les difficul-tés au quotidien de ses populations, difficultés économiques, politiques et sociales, travaille à bouleverser le destin de ses générations actuelles et futures. » .

Leadership : les nouveaux jeunes leaders Africains

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Télécoms - Afrique : le grand retour d’Orange

l’acquisition de nouvelles filiales en Afrique augmentant ainsi ses parts de marché. En quelques mois, Orange a acquis Cellcom – deuxième opérateur mobile au Liberia –, les fi-liales d’Airtel du Burkina Faso et de la Sierra Leone, et tout récemment de Tigo (Groupe Millicom) – troi-sième opérateur mobile de la Ré-publique démocratique du Congo (RDC) –, confirmant ainsi sa volonté de devenir leader sur le marché afri-cain d’ici à 2020. Grâce aux acqui-sitions des filiales d’Airtel, Orange renforce ses positions en ajoutant deux pays à sa couverture et déve-loppe sa base clients (5,5 millions de clients en plus). Confirmant sa stra-tégie offensive, le groupe français s’étend de nouveau grâce à l’acqui-sition de Tigo avec ses 6,5 millions de clients. Cette étape cruciale lui permet de s’élever à la deuxième place, juste derrière Vodafone et aux côtés d’Airtel.

dans un marché plein de spécificitésLe marché africain des télécoms est composé d’opérateurs locaux, ré-gionaux et internationaux. En l’es-pace d’une quinzaine d’années, leur nombre a triplé, passant ainsi de 60 à 180. Selon l’agence Moody’s, le marché fait face à un véritable mou-vement multiplicateur des rachats de petits acteurs par les géants du secteur. Le retour d’Orange sur les terres africaines s’explique donc par la multiplicité des opportunités, mais également par la nécessité d’être présent sur un territoire en plein es-sor. Par exemple, le potentiel de la RDC est considérable : plus de 80 millions d’habitants et un taux de pénétration en téléphonie mobile qui n’est que de 50 %, contre 100 % au Sénégal et 110 % en France.

DÉCRYPTAGE. Plein de fougue, l’opérateur français multiplie initiatives et acquisitions sur le continent. Quelle stratégie se cache derrière cette offensive tous azimuts ?

Déjà en 2010, le PDG d’Orange, Stéphane Richard, passait à la vitesse supérieure et déclarait vouloir « doubler le chiffre d’affaires dans les pays émergents d’ici à 2015 » en pariant sur les pays « à fort levier d’acquisition de nouveaux clients et de croissance : région Afrique, Moyen-Orient et Asie ». Croissance en flèche, taux de natalité impor-tant, nombre de clients et de mobiles ascendant, gamme de services étendue, tout était présent pour attirer les investisseurs. En outre, l’Afrique apparaît comme le dernier continent où Orange – de par son histoire – peut se permettre d’agir. En effet, les autres continents sont déjà largement couverts par ses concurrents : la Chine par le leader mondial China Mobile, l’Europe et l’Asie-Pacifique par le britannique Vodafone (mis à part quelques exceptions comme la France), l’Amé-rique du Sud par America Mobil et Telefonica, les États-Unis par AT&T et la Russie par VimpelCom. Fort de ses atouts et de ses opportunités, le marché africain demeure un continent attractif pour de nombreux opérateurs, malgré une concurrence toujours plus soutenue.

Une stratégie d’acquisitions payante...En 2013, l’instabilité politique créée par la vague des printemps arabes rend le potentiel du marché africain plus complexe, plus compétitif, mais également plus instable que prévu. Orange, fortement endetté, envoie alors des signaux rassurants à la communauté financière en se désengageant de ses filiales les moins rentables (Kenya, Ouganda et Centrafrique).

Présentée en mars 2015, la stratégie Essentiels 2020 constitue un véri-table chamboulement : le groupe de télécoms français accélère

Stéphane Richard, PDG d’Orange, a fait de l’Afrique l’une des priorités de son groupe. © AFP / ERIC PIERMONT

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Et si on enlève les droits télévisés, quel est le club européen qui gagne le plus» Autrement dit, qui est le plus attractif et le plus habile commercialement. En fait, c’est encore et toujours le Real Madrid selon une étude d’Ineum Consulting. Mais derrière, ça bouge un peu. Palmarès.

Le club espagnol garde la première place du classe-ment avec ou sans droits télévisés. La vente de bil-lets lui a rapporté 102 millions d’euros auxquels se sont ajoutés 139 millions de recettes commerciales (sponsoring, merchandising, publicité). Des chiffres qui dépendent des choix de recrutement, notam-ment Cristiano Ronaldo (photo), joueur le plus connu en Asie qui favorise le boom du merchandising. Le Real Madrid et Barcelone représentent à eux deux 50% des recettes commerciales de la Liga. Reuters/Christian charisius

Le club bavarois est le numéro 1 européen pour les recettes commerciales avec 159 millions d’euros. Quant à l’affluence au stade, le Bayern de Munich est sur la droite ligne de la Bundesliga qui est le cham-pionnat qui rassemble le plus de spectateurs depuis 2003. Le fait pour le club de jouer certains matchs à l’Alliantz arena a fait bondir ses recettes billeteries à 61 millions d’euros en 2008/2009 contre 37 millions en 2004/2005. Un chiffre toutefois moins élevé que les clubs anglais qui possèdent des infrastructures qui rapportent plus, notamment les « business seats «. REUTERS/Ina Fassbender.

3 - Le premier club anglais au classement se trouve loin devant ses compatriotes britanniques. Le club est celui qui engrange le plus de recettes de billet-terie en Europe avec 128 millions d’euros. A titre de comparaison, Manchester enregistrait les jours de match en 2008/2009 cinq fois plus de recettes que l’Olympique de Marseille, pourtant leader hexagonal. La raison : les clubs anglais ont beaucoup investi dans leurs stades: soit près de 270 millions d’euros en près de 10 ans pour Manchester United. REUTERS/Darren Staples.

4 - Alors que Barcelone attirait déjà plus de 70.000 spectateurs par match en 2008/2009, le club veut investir 250 millions d’euros pour porter son stade à 106.000 places. Le Barça s’illustre également par des recettes commerciales supérieures à 75 millions d’euros. Reuters/Albert Gea.

5 - Le club londonien affiche l’une des plus belles performances en billeterie avec 118 millions d’euros dégagés en 2008/2009. Un chiffre impressionnant : entre 2002 et 2006 le club anglais a enregistré en moyenne 4,5 millions d’euros de recettes billeterie, soit l’équivalent des recettes billeteries d’un club comme Lille... pour toute une saison. REUTERS/Eddie Keogh.

6 - Comme tous les clubs anglais, Chelsea, malgré un stade modeste de 42.000 places, a engrangé 87 millions d’euros de recettes en billeterie pour la sai-son 2008/2009. Les recettes commerciales exprimées en euros affichent une baisse de 8% en 2008/2009, à plus de 50 millions d’euros, après une baisse de 4% la saison précédente. Mais c’est surtout dû à la baisse de l’euro par rapport à la livre. Reuters/Eddie Keogh.

7 - Quatrième club anglais dans le Top 10, Liverpool est le quatrième club européen en terme de recettes commerciales avec plus de 70 millions d’euros de chiffre d’affaires. REUTERS/Darren Staples.

Les clubs de foot qui savent faire du business

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BOURSE EN AFRIQUE

« Se faire violence » pour parvenir à un accord

En guise de réponse, Lazare Mpouel Balla a rap-pelé que “le Cameroun s’est engagé politique-ment pour le développement du marché financier régional”. Le représentant camrerounais a indiqué que Douala “prend acte des propositions perti-nentes de ce rapport [qui] seront discutées dans le cadre des mécanismes de prise de décision de la Cemac”. Les conclusions de l’étude devraient être examinées par les experts gouvernementaux, puis discutées successivement par les ministres des Finances et les chefs de l’État de la région.

Sans préjudice quant aux conclusions éventuelles des discussions à venir au sein des instances ré-gionales, l’ambassadeur camerounais a toutefois indiqué qu’à l’heure actuelle, “l’avis du Cameroun est que si les mécanismes de base et les mesures qui peuvent servir à plus de connaissances sur ce qu’est le marché financier sont prises, il y a assez de potentiel économique, assez de ressources et assez de projets pour plus d’une Bourse en Afrique centrale!”. Quitte à ce qu’elles soient spécialisées sur des segments différents, avec l’une des deux consacrées au marché alternatif, aux PME dispo-sants d’un capital inférieur à 200 millions de F CFA avec des exigences comptables moins complexes, a indiqué le représentant camerounais.

“Il faut qu’on se fasse violence, pour arriver à nous entendre”, a insisté à la tribune Habiba Sahoulba. Pour la secrétaire d’Etat tchadienne aux Finances, les pays de la région “ne vont pas choisir, mais compter sur la hauteur de vue, le bon sens et la grandeur d’esprit de nos pays frères [le Gabon et le Cameroun, Ndlr] pour qu’ils s’entendent pour le bien de tous”.

Divisions Guinée Equatoriale, Cameroun et le Gabon

“spécialisées” C’est d’une voix très mesurée et volontaire-ment didactique, lunettes de lecture à monture fine vissée sur le nez, que Lazare Mpouel Balla a apporté ce matin la position du Cameroun vis-à-vis des propositions du rap-port du cabinet Roland Berger sur “le potentiel du mar-ché financier régional de l’Afrique centrale et les mesures d’accompagnement”, rendu public hier durant le Forum international sur le développement du marché financier de l’Afrique centrale, qui s’achève ce jeudi à Malabo.

Le diplomate camerounais, qui représentait le ministre des Finances Alamine Ousmane Mey, a rejoint, dans son inter-vention, plusieurs des critiques soulevées dans le rapport de Roland Berger et par les intervenants durant ce débat. Notamment en ce qui concerne la méconnaissance par le grand public et nombre d’opérateurs économiques des mécanismes et des règles des marchés financiers, les réti-cences de beaucoup d’entrepreneurs à communiquer sur leurs résultats financiers et à ouvrir leurs capitaux.

Sur le point central du rapport de Roland Berger, à sa-voir l’urgence d’une unification du secteur boursier dans la zone Cemac qui compte aujourd’hui deux Bourses – la Douala Stock Exchange et la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) de Libreville – les positions exprimées par les représentants des gouvernements du Gabon et du Cameroun ont semblé assez antagoniques.

Dans son intervention, Chantal Abengdang Mebale, mi-nistre déléguée auprès du ministre de l’Économie du Ga-bon, a rappelé que Libreville “a fait ce qu’il fallait faire pour encourager le développement d’un marché finan-cier en Afrique centrale”, par exemple via des mesures fis-cales incitatives. Une façon à peine voilée d’indiquer que le Gabon a déjà réalisé sa part de sacrifice et n’entend pas en consentir d’autres à l’heure actuelle.

LLe Cameroun, représen-té par son ambassadeur en Guinée équatoriale, a affirmé ce jeudi, à Ma-labo, que la zone Cemac regorgeait d’assez de res-sources naturelles ainsi que de suffisamment de projets d’envergure pour alimenter deux Bourses, quitte à ce qu’elles soient

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STRATEGIESREINVENTER L’AFRIQUE

Une innovation, pour l’AfriqueL’innovation, une opportunité pour réinventer l’économie de l’Afrique

Cent cinquante jeunes en provenance de quinze pays en majorité africains, se sont donnés rendez-vous à Lomé pour faire vivre la sixième édition du forum « Innov Africa ». Du 24 au 28 novembre ils ont participé activement à des ateliers pra-tiques sur la création et le développement d’innovations au service du mieux être en Afrique. Les idées se bousculent, des liens se tissent et des initiatives nouvelles voient le jour. Un cocktail citoyen empli d’espoir esquisse des solutions collaboratives aux problèmes d’aujourd’hui et de demain. Le forum est soutenu cette année par le PNUD et une délégation du Burundi a acti-vement pris part aux activités.

Le soleil tape fort à Lomé en cette après-midi du mois de novembre. Fatima, un petit bout de femme énergique de 24 ans, fait partie des créateurs de la commu-nauté Open Street Map1 (OSM) du Niger. Dans le cadre du Forum Innov Africa elle forme bénévolement d’autres jeunes qui veulent acquérir cette technique pour cartographier leur région. GPS en main, elle a pris la tête d’un groupe de jeunes qui sillonne les rues en terre du quartier populaire Bè-Kpota, à l’Est de la capitale du Togo. Les cuisiniers des cantines de rue et les vendeurs de curiosités en tout genre observent avec intérêt cet étrange manège.

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COMMERCE EN LIGNE

Le e-commerce est en plein développement en AfriqueL’innovation, une opportunité pour réinventer l’économie de l’Afrique

Le secteur du e-commerce est en plein développement en Afrique. La croissance exponen-tielle de l’internet sur le continent favorise l’émergence de ce nouveau marché. Une éco-nomie numérique voit le jour sur le continent.

Les sites de vente en ligne sont en pleine progression sur le continent. Ces nouveaux acteurs économiques proposent des services adaptés aux réalités africaines et aux be-soins locaux tout en gardant les standards de qualité. Les achats en ligne s’inscrivent petit à petit dans les habitudes de consommation des populations de grands centres urbains africains. Les leaders de la distribution classique doivent composer avec cette nouvelle donne. «Malgré l’absence de systèmes de paiement électroniques appropriés et un faible accès à internet, de plus en plus d’entrepreneurs africains se lancent dans le commerce en ligne. Ce dynamisme est dû à plusieurs facteurs objectifs et communs à la plupart des pays du continent: l’insuffisance d’infrastructures commerciales de qualité, l’augmentation croissante des personnes connectées à Internet, la création d’une nouvelle classe moyenne jeune et avide de consommation, la capacité de la population à rapidement adopter les innovations technologiques», explique William Ngandu, directeur général de Lezando.com, premier site de e-commerce en République démocratique du Congo. L’étude «Shop the world!» réalisée par DHL en 2014, révèle que les marchés émergents présentent le plus fort 13 FORWEEK |

potentiel de croissance pour le commerce électronique. L’Afrique, souligne l’étude, offre un énorme potentiel de croissance étant donné que les achats en ligne en sont encore à leurs balbutiements dans la ré-gion. En outre, une autre étude réalisée par McKinsey & Company souligne que d’ici 2025 le commerce électronique pourrait re-présenter 10% des ventes au détail des plus grandes économies africaines et ce marché pèsera 75 milliards de dollars américains pour 600 millions de consommateurs actifs..

Grande marge de progression

Même si l’Afrique en est encore aux bal-butiements du commerce électronique, la marge de progression demeure grande dans ce secteur. Après avoir connu le suc-cès dans les pays où ils ont été lancés, plusieurs sites de e-commerce vont à la conquête d’autres marchés sur le continent et voient leurs chiffres d’affaires se dévelop-per rapidement. Créé au Nigéria en 2012, Jumia est aujourd’hui présent dans plu-sieurs pays africains notamment le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Kenya, le Maroc, l’Egypte, le Nigeria, l’Ouganda et la Tanzanie. Pour sa part, Konga, co-leader du commerce en ligne au Nigeria, compte se déployer dans l’ensemble de la Commu-nauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest d’ici à la mi-2015. Le chiffre d’af-faires de cette plateforme de e-commerce est rapidement passé de 700 000 dollars en 2012 à plus de 50 millions en 2014. Le site de e-commerce Kaymu est déjà présent dans quinze pays africains. Par ailleurs, sous la marque CDiscount, les groupes Casino, leader du e-commerce en France et Bolloré, leader de la logistique en Afrique, ont dé-cidé de lancer un site de e-commerce afin de conquérir le marché africain. En outre «Made in Morocco», présentée comme «la plus grande plateforme de e-commerce jamais lancée en Afrique», offre un éventail riche et varié de produits 100% marocains.

Perspectives de croissance prometteuses

Le secteur de la vente en ligne est donc en pleine ébullition sur le continent. Mais son développement demeure tributaire d’un accès accru à l’internet par la population. «Plusieurs experts prédisent que l’Afrique connaîtra le même type de saut techno-logique dans le commerce que dans la télécommunication: elle adoptera rapide-ment le modèle digital. Les entrepreneurs africains de la vente en ligne entendent bien rivaliser avec les leaders de la distri-bution classique», note William Ngandu. Avec une population en expansion rapide, l’émergence d’une classe moyenne impor-tante et un nombre croissant d’utilisateurs d’Internet, l’évolution du commerce virtuel semble bien partie sur le continent. Cepen-dant le manque de confiance du client dans le système de paiement, le défi logistique ou encore les risques de transactions frau-duleuses sont susceptibles de constituer des obstacles au développement de cette nouvelle économie numérique. Néanmoins, même si le commerce en ligne en Afrique ne représente jusque-là que 2% du marché mondial, les perspectives de croissance restent prometteuses dans un continent où tout reste à faire et à construire.

COMMERCE EN LIGNE

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BUSINESS MAN

LA NOUVELLE AFRIQUE BUSINESS ET PHILANTHROPIE

Hôtel Peninsula, dans le 16e arrondisse-ment de Paris. Après moult précautions de son staff, le voilà qui arrive enfin. Démarche décidée, costume noir parfaitement taillé, chemise blanche barrée de son éternelle cravate rouge, elle-même assortie aux chaussettes, sans compter les boutonnières de manchette, rouges elles aussi. C’est sa marque de fabrique, aussi énigmatique que l’éternelle pochette blanche crantée qu’il porte, et qui peut parfois donner l’im-pression que des dents dépassent de ses poches. Ce qui envoie un message très clair. Tony Onyemaechi Elumelu a de l’appétit. Et depuis trois décennies, rien ne semble lui résister... À 52 ans, cet homme d’affaires ni-gérian, banquier, industriel et philanthrope, règne sur un empire : Heirs Holdings, un conglomérat de sociétés présentes dans la banque, l’immobilier, l’hôtellerie, l’énergie, l’agro-industrie et la finance. Ce qui fait de lui l’heureux détenteur d’un patrimoine estimé à 1 milliard de dollars, selon le ma-gazine Forbes et le place au 31e rang des fortunes sur le continent africain.

Tony Elumelu, qui sillonne le monde en jet privé, est accueilli en guest star en Europe et aux États-Unis, où politiques et patrons lorgnent le potentiel de la première puis-sance économique d’Afrique. Il est interve-nu au dernier Forum de Davos, où il a dé-jeuné avec les PDG de Microsoft et de Total, il a été reçu plusieurs fois par Barack Oba-ma à la Maison-Blanche et il accompagne souvent le nouveau président nigérian, Mo-hammadu Buhari, dans ses déplacements à l’étranger. Car, en dehors de l’importance de son compte en banque, cet homme né au Nigeria dans une famille modeste porte une nouvelle vision de l’Afrique. En 2010, il

a rédigé un manifeste sur l’africapitalisme - un concept de son invention que l’on peut résumer ainsi : une philosophie qui prône l’engagement du secteur privé dans la transformation économique de l’Afrique à travers des investissements de long terme, à même de créer prospérité et bien-être social. «Il faut cesser de ne voir notre conti-nent qu’à travers la famine, la guerre ou le sida. L’Afrique d’aujourd’hui est composée d’entrepreneurs. De nombreuses personnes ont des idées brillantes pour changer la vie, mais elles manquent de moyens pour les mettre en oeuvre. Nous devons leur offrir cette chance», précise l’homme d’affaires.

Le message est clair. Depuis une décennie, la croissance du continent africain repart et la donne change : l’Afrique n’est plus le continent du désespoir. Et Tony Elumelu est un éminent représentant de cette gé-nération des Guépards, décrite par l’écono-miste ghanéen et professeur à Washington George Ayittey. Ces félins sont ces Africains qui voient l’entrepreneuriat et l’innovation comme des moyens de réussite pour

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l’Afrique. C’est une manière de s’opposer frontalement au paradigme de la centra-lisation et du contrôle étatique propre à ceux que l’économiste nomme les Hippo-potames et qui a été la norme depuis la décolonisation. Des success stories comme celle de Tony Elumelu «témoignent d’une nouvelle époque où la réussite économique se fait grâce à l’entreprise privée et au capitalisme pour atteindre la croissance», explique George Ayittey.

«Depuis mon enfance, j’ai toujours pensé que nous, les Africains, pouvions réus-sir comme les autres. Pour moi, ce n’était qu’une question de temps avant qu’on puisse le prouver au monde», confie le mil-liardaire. Issu de l’ethnie Ibo, Tony Elumelu a grandi à Jos, ville du centre du Nigeria. Ces dernières années, la ville s’est triste-ment fait connaître à cause des attaques régulières de la secte islamique Boko Ha-ram. Pour la famille Elumelu, dont la mère était restauratrice et le père travaillait dans la construction, l’éducation de leurs cinq enfants est une priorité. Tony obtient un bachelor en économie de l’Ambrose Alli University puis un master, toujours en éco-nomie, de l’université de Lagos. Plus tard, il suivra un programme de management à la Harvard Business School. Mais c’est au Nigeria que sa carrière démarre. À 21 ans, il entre à la Union Bank of Nigeria, puis à la All States Trust Bank, où il restera sept ans.La carrière d’Elumelu décolle en 1997 lors-qu’il convainc un groupe d’investisseurs de renflouer la Crystal Bank, une petite struc-ture étatique en perte de vitesse. Elle de-viendra la Standard Trust Bank et en moins de cinq ans prendra place dans le top 5 des banques nigérianes, dans une période où le système bancaire est encore sous le contrôle de l’État. Mais des réformes du système bancaire vont favoriser la constitu-tion de groupes financiers solides.

Tony Elumelu saisit cette opportunité pour mener une fusion avec la United Bank for Africa. Opération réussie ! Aujourd’hui, le groupe bancaire est présent dans 20 pays avec plus de 1 000 agences et quelque 9 millions de clients. Mais, à 47 ans, Tony Elumelu est contraint de se mettre en re-trait de la direction de UBA. Une nouvelle réglementation édicte qu’un dirigeant ne peut rester en fonctions plus de dix ans. Il s’exécute, non sans une pointe d’amertume : «Jack Welch a été PDG de General Electric pendant vingt ans, rappelle-t-il. Warren Buffett est à la tête de Berkshire Hathaway depuis 1965. Il est important d’examiner les réalisations, en particulier si elles sont durables, et non le temps du service. Cela dit, je ne pense pas qu’il soit sain pour quiconque de chercher à rester à quelque poste que ce soit pour toujours.»

Mais, déjà, il réfléchit à sa prochaine vie. Il est marqué par l’ouvrage The Creation of Wealth : The Tatas from the 19th to the 21st Century, de R.M. Lala, que lui a offert l’un de ses ex-professeurs à Harvard. Ce livre relate la longue histoire du groupe Tata en Inde depuis deux siècles. Lui aussi veut tenter sa chance à l’international et bâtir son propre empire. «J’ai voulu partir à la conquête de tout le continent. Nous devons offrir nos services au Nigeria bien sûr, mais aussi dans toute l’Afrique.» Avec son groupe Heirs Holdings, fondé en 2010, il rachète Transnational Corporation of Nigeria Plc (Transcorp), le plus important conglomérat du pays (énergie, agro-indus-trie et hôtellerie) coté en Bourse. Il investit notamment dans l’agro-industrie, un sec-teur clé pour le Nigeria. Elumelu est ainsi le premier à y avoir créé une usine de jus de fruits concentrés pour en finir avec les importations. Elle est située dans la zone industrielle de Makurdi, avec une capacité de production de 26 500 tonnes. «Si vous réunissez les secteurs de l’électricité et de la finance, les investissements dans l’industrie pétrolière et gazière, ainsi que ceux dans...

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INDUSTRIES MINIÈRES

LAfrique du Sud : Anglo American Platinum va supprimer 2000 emploiss

La nouvelle restructuration proposée par la direction du géant minier prévoit 2000 sup-pressions d’emplois.

Anglo American Platinum a annoncé vendredi la suppression de plus de 2000 emplois dans deux de ses mines de platine en Afrique du Sud.

Cette nouvelle restructuration qui touchera les mines de Twikenham et Union dans la province du Nord-ouest, est la conséquence de la baisse des cours des matières premières causée par la faible demande sur le marché international. Principalement la demande chinoise.

« Anglo American Platinum n’a pas d’autres choix que de composer avec le climat économique ac-tuel et de prendre des actions décisives pour assurer la pérennité des affaires”, a déclaré le directeur financier de l’entreprise, Ian Botha.

Ces dernières années, des milliers d’emplois ont été supprimés dans les mines de platine en Afrique du Sud. Le pays fournit environ 70 % de la production mondiale.

Souce : AFP19 FORWEEK |

Gianni Infantino, est le nouveau président de la FIFA 2016L’Italo-Suisse a été élu pour quatre ans à l’issue du congrès extraordinaire de l’institution qui s’est tenu ce vendredi 26 février à Zurich (Suisse). Le désormais ex-secrétaire général de l’UEFA succède ainsi au Suisse Sepp Blatter qui a présidé la Fifa pendant 17 ans.

L’instance faîtière du football mondial vient d‘élire un nouveau président. L’Italo-Suisse Gianni Infantino, 45 ans, heureux vainqueur de cette élection a remporté 115 voix devant ses trois adversaires : Sheikh Salman bin Ebrahim al-Khalifa (88), le Prince Ali bin al-Hussein (4), et Jérôme Champagne (0). Le Sud-Africain Tokyo Sexwale, 62 ans, s‘étant retiré de la course juste avant le début du scrutin.

Gianni Infantino, le nouveau homme fort de la FIFA, était jusqu’ici le numero 2 de l’UEFA. Il faisait office de favori à ce scrutin grâce au soutien des fédérations européennes ; mais aussi de la Confédération sud américaine de football (Conmebol) et sept pays au sein de la Confédération d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf).

Le nouveau président de la FIFA est entré à l’UEFA en 2000, chargé de questions juridiques et commerciales. Il a ensuite été nommé directeur de la division Services juridiques en jan-vier 2004. Puis secrétaire général adjoint avant d‘être désigné secrétaire général en 2009. Durant cette période, il a contribué à la mise en place du fair-play financier.

Il y a quelques mois, ce père de quatre filles ne rêvait même pas se présenter comme candidat. Il dit s’être finalement décidé à briguer la présidence de la Fifa suite à la mise à l’écart de Michel Platini, l’ex-président de l’UEFA suspendu huit ans – puis six ans après un recours – en raison de l’une des affaires de malversation présumée qui entachent la gou-vernance du football mondial. t 21 FORWEEK |

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