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S352 88 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique Discussion.— Notre étude confirme la haute prévalence de la MPE chez des patients de plus de 75ans présentant une FESF. Le MNA est l’outil diagnostic de référence : ni l’albuminémie ni l’indice de masse corporelle ne pourraient s’y substituer dans cette situation clinique périopératoire. Compte-tenu de l’enjeu économique actuel lié aux durées de séjours des patients gériatriques traumatisés, il semble indispensable de prévenir, diagnostiquer et traiter la MPE du sujet âgé. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.208 293 Mortalité et morbidité des fractures du massif trochantérien chez l’octogénaire Mohamed Béchir Karray , Zied Belcadhi , Meriam Trabelsi , Mohamed Bouabdellah , Ramzi Bouzidi , Hamadi Lebib , Mondher Kooli Service d’orthopédie, hôpital Charles-Nicolle, boulevard 9 avril, 1006Tunis, Tunisie Auteur correspondant. Introduction.— Les fractures du massif trochantérien du sujet âgé constituent un défi au sein des services de traumatologies. Leur pronostic peut être grevé de décès ou de handicap pouvant ame- ner à une institutionnalisation. Quelles seraient la mortalité et la morbidité de l’octogénaire opéré de ces fractures sans approche gériatrique ? Patients.— Il s’agit d’une étude rétrospective de 80 patients d’âge moyen 84 ans (de 80 à 99 ans) opérés avec une ostéosynthèse du massif trochantérien. Aucun patient n’était institutionnalisé avant le traumatisme. Vingt-trois patients étaient indépendants. Méthodes.— La classification AO était utilisée pour préciser le type de fracture. L’ostéoporose était analysée par l’index de Singh. L’autonomie était appréciée par le score de Parker. Les résul- tats fonctionnels étaient évalués par le score de Postel Merles d’Aubigné. Résultats.— Il y avait 14 décès précoces dans les six premières semaines. Le taux de survie à 3 mois était de 75 %. Au-delà de 36 mois la courbe de survie reste stable et le risque de décès corrélé aux suites opératoires était presque nul avec une survie totale de 68 %. Il y avait 21 complications mécaniques entravant le pronostic fonctionnel et 11 reprises chirurgicales. Les résultats fonctionnels étaient exprimés à un recul moyen était de 34 mois Le score de Parker était dégradé en postopératoire de 2,8. Le score de PMA était excellent ou bon dans 37 % des cas, passable dans 33 % des cas et médiocre dans 30 % des cas. La mortalité était influencée par le score ASA, le type de fracture, le score de Par- ker pré- et postopératoire. Le résultat fonctionnel se dégrade avec l’âge. Discussion.— La fracture per-trochantérienne chez les sujets âgés constitue un tournant évolutif important menac ¸ant le pronos- tic vital à court terme. Un modèle de prise en charge initiale rapide multidisciplinaire adaptés aux sujets âgés permet de les réinsérer avec un minimum de complications dans leur milieu socio- familial. Une unité d’ortho-gériatrie prend de la valeur dans cette perspective. Conclusion.— Les fractures du massif trochantérien chez l’octogénaire sont grevées d’une mortalité et d’une morbi- dité élevées. Une approche gériatrique du patient permet de mieux gérer les complications périopératoires et devrait améliorer le résultat fonctionnel. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.209 294 Mortalité à 1 an des fractures de l’extrémité proximale du fémur : étude épidémiologique et comparative : arthroplastie de hanche versus ostéosynthèse Ludovic Labattut , Ibtissam Bensbaa , Brice Viard , Prikesht Mukish , Adeline Fraisse , Emmanuel Baulot Service de chirurgie orthopédique, CHU de Dijon, 1, boulevard Jeanne-d’Arc, 21000 Dijon, France Auteur correspondant. Introduction.— Nous avons comparé le résultat fonctionnel et la mortalité à un an des patients ayant bénéficié de la prise en charge d’une fracture de l’extrémité proximale du fémur. L’étude épi- démiologique de cette population nous a permis de dégager des facteurs de risque de décès dans l’année suivant la chirurgie. Matériel.— Étude de mortalité, continue, rétrospective, mono- centrique, comparative, portant sur 2 groupes de 100 patients chacun opérés d’une fracture per-trochantérienne (ostéosynthèse) ou d’une fracture intra-capsulaire du col fémoral (prothèse) soit 200 patients d’âge moyen 83,4 ans, 150 femmes, 50 hommes. Méthode.— Nous avons effectué un relevé de critères épidémio- logiques préopératoires, un contrôle téléphonique à 1 an de recul minimum (marche, complications, mortalité). Résultats.— Aucun perdu de vue, on trouve 22,5 % de mortalité à 1 an sans différence entre fractures per-trochantériennes et frac- tures du col fémoral (23 % vs 22 %). La récupération de la marche sans canne et le retour à domicile sont significativement plus éle- vés après arthroplastie pour fracture intra-capsulaire. Après analyse statistique univariée, les facteurs de risque de mortalité retrou- vés sont : l’âge élevé, la résidence en institution en préopératoire, les comorbidités cardiaques, le score ASA élevé, la prise de psy- chotropes, l’index de masse corporelle bas, la faible autonomie préopératoire à la marche, la fonction rénale dégradée, le taux de prothrombine bas, les complications médicales postopératoires, la dénutrition. Après analyse multivariée, seuls l’âge (28 % de décès après 80 ans, 34 % après 90 ans) et les comorbidités cardiaques sont mis en évidence. Discussion.— Le taux de mortalité de notre série correspond à celui retrouvé dans la littérature malgré une population en moyenne plus âgée. Par contre, nous ne trouvons pas, comme la plupart des auteurs, de différence de mortalité entre nos 2 groupes mais une meilleure récupération de l’autonomie dans le groupe prothèses. Les facteurs de risques de mortalité retrouvés sont nombreux, sou- vent liés et correspondent à ceux habituellement décrits. Conclusion.— Ces fractures du sujet âgé restent de mauvais pronos- tic. La pose d’une PTH n’entraîne pas de surmortalité par rapport à l’ostéosynthèse du massif trochantérien. Cette constatation est liée au meilleur résultat fonctionnel des arthroplasties. L’identification et la prise en charge des facteurs de risque de mortalité pourraient permettre d’améliorer le pronostic vital de ces fractures. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.210 295 Fracture de l’extrémité supérieure du fémur de la personne âgée : parcours clinique Patrice Papin , Tanguy Ledru, Éric Berthonnaud Hôpital de Villefranche-sur-Saône, 69400Villefranche-sur-Saône, France Auteur correspondant. Le but de cette étude est d’évaluer le parcours des patients présen- tant une fracture de l’extrémité supérieure du fémur en fonction

Fracture de l’extrémité supérieure du fémur de la personne âgée : parcours clinique

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S352 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

Discussion.— Notre étude confirme la haute prévalence de la MPEchez des patients de plus de 75 ans présentant une FESF. Le MNAest l’outil diagnostic de référence : ni l’albuminémie ni l’indice demasse corporelle ne pourraient s’y substituer dans cette situationclinique périopératoire. Compte-tenu de l’enjeu économique actuellié aux durées de séjours des patients gériatriques traumatisés, ilsemble indispensable de prévenir, diagnostiquer et traiter la MPEdu sujet âgé.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.208

293Mortalité et morbidité des fracturesdu massif trochantérien chezl’octogénaireMohamed Béchir Karray ∗, Zied Belcadhi ,Meriam Trabelsi , Mohamed Bouabdellah ,Ramzi Bouzidi , Hamadi Lebib , Mondher KooliService d’orthopédie, hôpital Charles-Nicolle, boulevard 9 avril,1006 Tunis, Tunisie∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les fractures du massif trochantérien du sujet âgéconstituent un défi au sein des services de traumatologies. Leurpronostic peut être grevé de décès ou de handicap pouvant ame-ner à une institutionnalisation. Quelles seraient la mortalité et lamorbidité de l’octogénaire opéré de ces fractures sans approchegériatrique ?Patients.— Il s’agit d’une étude rétrospective de 80 patients d’âgemoyen 84 ans (de 80 à 99 ans) opérés avec une ostéosynthèse dumassif trochantérien. Aucun patient n’était institutionnalisé avantle traumatisme. Vingt-trois patients étaient indépendants.Méthodes.— La classification AO était utilisée pour préciser le typede fracture. L’ostéoporose était analysée par l’index de Singh.L’autonomie était appréciée par le score de Parker. Les résul-tats fonctionnels étaient évalués par le score de Postel Merlesd’Aubigné.Résultats.— Il y avait 14 décès précoces dans les six premièressemaines. Le taux de survie à 3 mois était de 75 %. Au-delà de36 mois la courbe de survie reste stable et le risque de décèscorrélé aux suites opératoires était presque nul avec une survietotale de 68 %. Il y avait 21 complications mécaniques entravantle pronostic fonctionnel et 11 reprises chirurgicales. Les résultatsfonctionnels étaient exprimés à un recul moyen était de 34 mois Lescore de Parker était dégradé en postopératoire de 2,8. Le scorede PMA était excellent ou bon dans 37 % des cas, passable dans33 % des cas et médiocre dans 30 % des cas. La mortalité étaitinfluencée par le score ASA, le type de fracture, le score de Par-ker pré- et postopératoire. Le résultat fonctionnel se dégrade avecl’âge.Discussion.— La fracture per-trochantérienne chez les sujets âgésconstitue un tournant évolutif important menacant le pronos-tic vital à court terme. Un modèle de prise en charge initialerapide multidisciplinaire adaptés aux sujets âgés permet de lesréinsérer avec un minimum de complications dans leur milieu socio-familial. Une unité d’ortho-gériatrie prend de la valeur dans cetteperspective.Conclusion.— Les fractures du massif trochantérien chezl’octogénaire sont grevées d’une mortalité et d’une morbi-dité élevées. Une approche gériatrique du patient permet demieux gérer les complications périopératoires et devrait améliorerle résultat fonctionnel.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.209

294Mortalité à 1 an des fractures del’extrémité proximale du fémur :étude épidémiologique etcomparative : arthroplastie de hancheversus ostéosynthèseLudovic Labattut ∗, Ibtissam Bensbaa ,Brice Viard , Prikesht Mukish , Adeline Fraisse ,Emmanuel BaulotService de chirurgie orthopédique, CHU de Dijon, 1, boulevardJeanne-d’Arc, 21000 Dijon, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Nous avons comparé le résultat fonctionnel et lamortalité à un an des patients ayant bénéficié de la prise en charged’une fracture de l’extrémité proximale du fémur. L’étude épi-démiologique de cette population nous a permis de dégager desfacteurs de risque de décès dans l’année suivant la chirurgie.Matériel.— Étude de mortalité, continue, rétrospective, mono-centrique, comparative, portant sur 2 groupes de 100 patientschacun opérés d’une fracture per-trochantérienne (ostéosynthèse)ou d’une fracture intra-capsulaire du col fémoral (prothèse) soit200 patients d’âge moyen 83,4 ans, 150 femmes, 50 hommes.Méthode.— Nous avons effectué un relevé de critères épidémio-logiques préopératoires, un contrôle téléphonique à 1 an de reculminimum (marche, complications, mortalité).Résultats.— Aucun perdu de vue, on trouve 22,5 % de mortalité à1 an sans différence entre fractures per-trochantériennes et frac-tures du col fémoral (23 % vs 22 %). La récupération de la marchesans canne et le retour à domicile sont significativement plus éle-vés après arthroplastie pour fracture intra-capsulaire. Après analysestatistique univariée, les facteurs de risque de mortalité retrou-vés sont : l’âge élevé, la résidence en institution en préopératoire,les comorbidités cardiaques, le score ASA élevé, la prise de psy-chotropes, l’index de masse corporelle bas, la faible autonomiepréopératoire à la marche, la fonction rénale dégradée, le tauxde prothrombine bas, les complications médicales postopératoires,la dénutrition. Après analyse multivariée, seuls l’âge (28 % de décèsaprès 80 ans, 34 % après 90 ans) et les comorbidités cardiaques sontmis en évidence.Discussion.— Le taux de mortalité de notre série correspond à celuiretrouvé dans la littérature malgré une population en moyenneplus âgée. Par contre, nous ne trouvons pas, comme la plupart desauteurs, de différence de mortalité entre nos 2 groupes mais unemeilleure récupération de l’autonomie dans le groupe prothèses.Les facteurs de risques de mortalité retrouvés sont nombreux, sou-vent liés et correspondent à ceux habituellement décrits.Conclusion.— Ces fractures du sujet âgé restent de mauvais pronos-tic. La pose d’une PTH n’entraîne pas de surmortalité par rapport àl’ostéosynthèse du massif trochantérien. Cette constatation est liéeau meilleur résultat fonctionnel des arthroplasties. L’identificationet la prise en charge des facteurs de risque de mortalité pourraientpermettre d’améliorer le pronostic vital de ces fractures.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.210

295Fracture de l’extrémité supérieure dufémur de la personne âgée : parcourscliniquePatrice Papin ∗, Tanguy Ledru , Éric BerthonnaudHôpital de Villefranche-sur-Saône, 69400 Villefranche-sur-Saône,France∗Auteur correspondant.

Le but de cette étude est d’évaluer le parcours des patients présen-tant une fracture de l’extrémité supérieure du fémur en fonction

Résumés des communications particulières S353

de l’âge chronologique, le sexe, la dénutrition et la provenanceinstitutionnelle ou non. Ll s’agit d’une étude rétrospective de198 patients consécutifs par analyse de dossier sélectionné sur lecode CIM S7200 hospitalisé entre août 2011 et septembre 2012.L’âge, le sexe, la provenance institutionnelle ou non, la dénutritionpar le poids, l’IMC si possible, les mesures biologiques (albumine,Préalbumine), les pathologies associées (Démences, autres) ont étérecherchés. L’échantillon se compose de 149 femmes et 49 hommes,d’un âge moyen de 84,9 ans [écart-type ± 6,4 ans], 86 ans pour lesfemmes [±6,1 ans], 81,8 ans pour les hommes [±6,5 ans]. 55,4 %viennent du domicile, 39,5 % d’EPHAD, et 5,1 % de SSR [âge : domi-cile = 83,0 ± 6,1 ans, EPHAD = 87,6 ± 6,1 ans (p < 0,05)] ; 28,8 % despatients présentaient une maladie d’Alzheimer ou autres démencesAlzheimer/Démence : domicile = 10,1 %, EPHAD = 45,4 % (p < 0,05).Le délai moyen de prise en charge chirurgicale a été de 4 jours[±2 jours]. Soixante-cinq patients ont bénéficié d’une prothèse dehanche et 100 d’une ostéosynthèse par clou Gamma. Dans 73 % desdossiers, un taux d’albuminémie a été retrouvé. Le taux moyenest de 26,3 g/L [±3,8]. Dans 63,6 % des dossiers, la préalbuminé-mie a été retrouvé. Le taux moyen est de 0,14 [±0,05] plus bas enEPHAD (p < 0,05). Sept pour cent sont décédés en périopératoire.Deux patients opérés d’une prothèse de hanche ont présenté uneinfection profonde. Quinze pour cent ont présenté une infectionurinaire et 6 % une escarre. La DMS a été de 18,5 jours [±15,2 j]. Lasortie s’est faite dans 4,3 % vers le domicile, vers un SSR dans 78,4 %et directement en EPHAD dans 17,3 % des cas. Les résultats différentdes données nationales habituellement publiées. Il existe un biais derecrutement probable du fait du bassin de santé et de la captive depatients poly-pathologique provenant d’EPHAD. Le taux de patientdément est particulièrement préoccupant car entravant la partici-pation à une rééducation et au retour à domicile. La question de lapertinence de la prise en charge chirurgicale est au centre du débatéthique ainsi que l’adaptation de l’habitat. Seulement un tiers despatient avait été prise en charge par un gériatre au cours de leurhospitalisation. La dénutrition est particulièrement préoccupanteen EPHAD.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.211

296Intérêt de l’enclouagecentromédullaire dans le traitementdes fractures de l’extrémitéinférieure du fémur chez lespersonnes âgées. À propos de 30 casFandebnet Siniki ∗, Tim Ramboaniaina ,Michel BergerCentre hospitalier de Douai, route de Cambrai, 59500 Lille, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le traitement des fractures de l’extrémité infé-rieure du fémur chez la personne âgée est un défi technique du faitde l’ostéoporose et de l’état général des patients. L’ostéosynthèseà foyer ouvert est souvent grevée d’une importante morbidité.L’enclouage rétrograde par voie mini-invasive s’impose comme unetechnique de synthèse de choix chez ces sujets âgés.Matériel et méthodes.— Cette étude vise à évaluer les résultatsradiocliniques du traitement des fractures de l’extrémité distale dufémur par enclouage centromédullaire rétrograde et par voie mini-invasive entre décembre 2006 et décembre 2010 dans notre service.Trente patients (12 hommes, 18 femmes) âgés de plus de 80 ans ontété inclus dans cette étude rétrospective.Résultats.— L’âge moyen des patients était de 85,6 ans. Huit frac-tures étaient supra-condyliennes et 22 sus- et inter-condyliennes.Plus de la moitié des patients étaient ASA III (55,16 %). L’ostéoporoseradiologique selon Singh était retrouvée chez presque 90 % des cas.Cinq patients avaient un implant proximal du même coté. La durée

de l’intervention variait entre 45 et 60 minutes. Aucun patient n’aété transfusé. La rééducation a de suite été entreprise. L’appuicomplet a été autorisé entre la sixième semaine et troisième moispostopératoire. La consolidation a toujours été obtenue dans tousles cas. La flexion était toujours supérieure à 90◦ et l’extension étaitde 0◦, sauf dans 2 cas. Aucun démontage n’a été rapporté. Selon lescritères de l’évaluation clinique de la SOFCOT, aucun mauvais résul-tat n’a été enregistré et selon l’évolution radiologique de Vidal etMarchand, nous avons enregistré plus de 80 % des très bons résultats.Discussion et conclusion.— La plupart des études (Gellman, etJansing) semblent confirmer les bons résultats cliniques et radiolo-giques de cette technique. Le temps opératoire raccourci, l’absencede transfusion sanguines et d’infections sont en faveur de cettetechnique à foyer fermé. Ce qui l’oppose aux techniques à cielouvert pourvoyeurs des complications : la série montpelliéraineavait rapporté un taux d’infection de 9,5 % et Chiron, dans sa sériemulticentrique de l’ostéosynthèse à ciel a rapporté 11 % des calsvicieux. L’enclouage centromédullaire rétrograde par voie mini-invasive pourrait être une technique de choix chez tous sujetsfragiles : personnes âgées et les polytraumatisés. . .

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.212

297La PTG après 80 ansMichel Bercovy ∗, Benjamin Lefebvre ,Julien Beldame32, rue Vaugelas, 75015 Paris, France∗Auteur correspondant.

Dans cette étude prospective, nous avons comparé les résultats d’ungroupe de patients âgés de plus de 80 ans lors de la pose de la PTG,avec un groupe opéré avant cet âge.Méthode.— Tous les patients ont eu une évaluation pré- et post-opératoire basée sur les Knee Society Score (KSS) Genou, Fonctionet radio, WOMAC et OXFORD ainsi que sur les scores de satisfac-tion. L’analyse statistique était faite sur 330 paramètres sur SPSS.Série patients 607 genoux ont étés opérés entre janvier 2001 etdécembre 2007 sur 523 patients. 515 PTG étaient opérées avantl’âge de 80 ans ; 92 chez des patients d’âge ≥ 80 ans ; le sexe, l’IMC,l’étiologie, le score KSS genou étaient identiques dans les 2 groupes.Cependant dans le groupe ≥ 80 ans : Les patients avec comorbiditésclassés Charnley C étaient plus nombreux (p = 0,009). Le score fonc-tion (KSS) était inférieur (30 versus 37) (mais diff. NS). Il y avait plusde déformations > à 10◦ d’angle HKA (p = 0,0029).Résultats.— Les scores KSS genou étaient respectivement de 93,1(<80) et de 94,8 (≥ 80). Le WOMAC de 4,5 (< 80) et de 3,6 (≥ 80).Le score d’Oxford de 14,8 (< 80) et de 14,6 (≥ 80). Ces diffé-rences n’étaient pas statistiquement significatives. Les mesuresde satisfaction étaient identiques dans les 2 groupes. Les seulesdifférences portaient sur le score KSS fonction : 92/100 pour legroupe < 80 et 85/100 pour le groupe ≥ 80 (p = 0,005) et la possibilitéd’effectuer des activités de force (p = 0,002). Les sepsis, réinterven-tions mineures, révisions pour complications majeures n’étaient passignificativement différent entre les 2 groupes. Le nombre de décèsau cours de l’étude était de 11,8 % dans le groupe < 80 et de 33,6 %dans le groupe ≥ 80 (p = 0,0). Les perdus de vue étaient de 2,7 %dans les 2 groupes.Discussion.— Le groupe de patients d’âge ≥ 80 était nettement défa-vorisé, tant pour le score fonction KSS que pour le niveau decomorbidités (Charnley C) et pour la sévérité de l’atteinte arthro-sique avec des déformations > 10◦ d’angle HKA.Conclusion.— Malgré un état général et fonctionnel plus défavo-rable et des déformations plus sévères, le résultat des PTG après80 ans est identique à celui des patients plus jeunes avec un tauxde complications identiques.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.213