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FRANCE
d o s s i e r d e p r é s e n t a t i o n
Distribution 6
Chronologie 7
Au sujet de la pièce 10
Note d’intention du metteur en scène 13
L’équipe 16
Articles de presse 22
Costumes 24
Scénographie 26
Contacts 27
SOMMA I RE
Mais il faut que tu saches une chose : les femmes
avec leurs sacs à main de luxe et leurs mises en pli
parfaitement soignées, sache que ce n’est qu’un
artifice. Sache que ces femmes cachent des vérités
hideuses qui même toi te feraient pâlir. Alors Maggie,
ne me juge pas. Et apprends à poser un masque sur
ton visage avant d’entrer dans notre monde, car ici,
tu n’es rien. Face à nos malheurs, les tiens sont
frêles.
4
«
»
D I STR IBUT ION
Texte
Maximilien Marçais-Husson
Mise en scène, scénographie
Garance Valet
Lumières
Youri David
Costumes
Florent Buonomano
Graphisme
Lucas Pelliccia
Avec
Norman Clerc
César Duminil
Camille Grenier
Tamara Lipszyc
Maximilien Marçais-Husson
Maxime Minola
6
CHRONOLOG IE
Avec le soutien de l'Association du Château de Chissey, La Générale, le Conservatoire de Pantin, LaCompagnie du Manège, La Compagnie Jean-Michel Rabeux, Victoire, Agénor et Jean-Marc Valet.
7
Mars 2017 Écriture de la pièce.
Été 2017 Résidence au château de Chissey-en-Morvan.
12 août 2017 Création de FRANCE au château de Chissey-en-Morvanet de la Compagnie du 12AOÛT par Garance Valet etMaximilien Marçais-Husson.
Décembre 2017 Représentations à La Générale, Paris XIe.
Juillet 2018 Résidence de travail au Conservatoire Royal de Liège.
Octobre-Décembre 2018 Représentations tous les dimanches au théâtre Clavel, Paris XIXe.
Enfin, si tu m’avais dit l’année dernière que je serai sur un bateau, au
beau milieu de l’océan avec tes frères et tes parents… I would have
been like: nah you’re kidding me!
Je n’y aurais pas cru une seule seconde.
8
«»
10
À PROPOS DE LA P I ÈCE
J’ai écrit FRANCE en quelques nuits. Quand je dois expliquer
comment cela s’est produit, l’image la plus juste qui me vient à
l’esprit, c’est l’envie de faire pipi. Un besoin urgent dont je me
suis déchargé.
FRANCE, c’est l’histoire d’êtres humains qui se cherchent, qui
luttent contre eux-mêmes et contre les autres. Ils s’aiment et le
montrent à leur manière.
C’est l’histoire des liens entre les membres d’une famille. Ils
s’interrogent : comment je fais pour démontrer l’amour que je
te porte, comment te dire que je veux te protéger de toutes
mes forces ? Comment je fais pour exprimer mon mal-être ?
Comment vous expliquer que je ne veux pas être là, mais que je
ne sais même pas où je veux être ?
J’avais envie d’écrire cela comme nous le faisons dans la vraie
vie : le moins explicitement possible. Nous sommes doués pour
trouver des stratégies, des chemins sinueux, pour faire
comprendre des choses que l’on peut pourtant exprimer si
facilement. Comme « je t’aime ».
En filigrane, je raconte l’histoire du lien entre un père et un
fils dans les années 70.
L’idée m’est venue en écoutant la radio. Je l’écoute tous les
jours et je suis toujours surpris par l’audace dont font preuve
les hommes qui extorquent de l’argent public, violentent des
femmes, mentent à des électeurs, à des journalistes, à la
justice. Quand même quel cran.
Alors j’ai pris la liberté d’imaginer qu’en amont de tout cela,
leur père, un jour, leur a dit quelque chose comme : « mon
fils, pour être un homme tu devras être riche, puissant, il
faudra que tu mentes et que tu plaises aux femmes. »
Bref, une certaine vision de la virilité.
Maximilien Marçais-Husson
Je veux que tu saches que je serai toujours là.
11
«»
Il existe des nœuds qu'on ne peut pas défaire. Le nœud duhameçon à palette, le nœud d'arrêt, le nœud de potence,les nœuds multiples et complexes de nos liens familiaux.
Des liens qui maintiennent, des liens qui entravent.
Est-ce qu'au bout du compte ce n'est pas cela vivre ? Sanscesse tenter de se libérer de nos formidables chaînesataviques ? Se détourner de ce qui nous attache - de ceuxà qui nous sommes attachés.
On ne fuit pas sa chair, et c'est cette incapacité que nousvoulons dire. Nous sommes à jamais fille et fils de. Frère etsœur de. Et quand nous pensons nous éloigner enfin denos naissances, ce n'est que pour devenir mère et père de.Nous n'allons que de chaîne en chaîne, toujours dansl'espoir d'être ailleurs plus libre de nos mouvements. Etc'est dans cette dynamique contrariée que nous frôlons lagrâce de l'existence.
Oui, il existe des nœuds qu'on ne sait plus défaire. Cedouble nœud du dedans, un dans la gorge et l'autre auventre, bien enfoui au creux des corps. Surtout les taire,surtout n'en rien dire, de peur que. Alors, garder latristesse et l'angoisse en compagnes, familières etfamiliales.
Et puis il existe ce dernier nœud, occidental, tragiquementcommun. Le nœud de cette cravate qui vient enlacer la gorgedes jeunes hommes de bonne famille. Le nœud, celui-là,transmis du père au fils, étranglant les rêves avant même qu'onne les pense.
Le texte de Maximilien suinte tout cela. La famille est icienfermement, liberticide dans son amour. Elle ne doit son unitéqu'à la perte de ses identités profondes. Elle est muette malgréson bavardage. Un cocon plaqué or, le froid refuge des membresdésarticulés qui la constituent.
Nous abordons la famille dans le silence qui suit le drame, lorsde l'ultime tentative de reconstruction d'un foyer sur ses ruines.Lorsque la parole quotidienne, futile, vient recouvrir l'horreur.Quand le tabou muselle le souvenir.
Seul parfois s'échappe un mot, enfin libre. Au corps dont ildécoule de faire avec.
Garance Valet
NOTE D’INTENTION DE LA METTEUSE EN SCÈNE
13
Alors, peut-être que dans
trente, quarante ans, les gens
trouveront un moyen de faire
jaillir la vérité, peut-être que
tout le monde sera conscient
de ce qui se passe dans les
petits papiers des États, mais
toi, tu seras déjà riche et
protégé. Même si tu passes au
tribunal, tes petits camarades
des bancs d'Assas devenus
d'émérites avocats t'aideront
à t'en sortir. Même si, un jour,
admettons, tu deviens
président de la République, ou
directeur du Fond Monétaire
International, tu n'auras pas à
te soucier de quoi que ce soit.14
«
»
L’ÉQU IPE
16
À 19 ans, Maximilien entame des études à l'Institut d'Études
Politiques de Toulouse. Il s'installe ensuite à Hong Kong où il
effectue un stage de journalisme. Parallèlement, il expose une
série de photographies "Modus Operandi [xx.y]" où il présente
des portraits de femmes homosexuelles vivant dans cette ville.
Il part ensuite étudier à la Ca'Foscari de Venise puis travaille
pour l'Orchestre de Paris.
En 2015, il décide de se consacrer totalement au théâtre. Il
intègre le Conservatoire Départemental de Pantin et écrit
FRANCE la même année. Maximilien est également fondateur
du Concert Fantastique, structure organisant des concerts de
musique classique dans des entreprises. Il est aussi
autoentrepreneur en conseil en Communication et travaille en
tant que Community Manager à la Fondation Louis Vuitton.
Fin 2018, il est interprète franco-espagnol dans la pièce Huit
euros de l’heure de Sébastien Thiéry mise en scène par Stéphane
Hillel au théâtre Antoine.
À 17 ans, en parallèle de sa prépa Lettres, Garance met en
scène son premier opéra-comique, Mazet de Dugny, et joue
pour la compagnie portugaise Teatro Praga. Elle passe
ensuite un an au studio d'Asnières, travaille dans la
compagnie In Carne comme artiste performeuse, et
interprète à Sainte-Anne Je souviens, écrit et mis en scène
par Anne Sultan dont elle réalise aussi l'assistanat. Puis,
après un an aux conservatoires du XIVe et de Pantin et une
nouvelle mise en scène lyrique, elle intègre le Conservatoire
Royal de Liège –ESACT.
Elle a participé au festival In d'Avignon 2018 comme
lectrice au Forum des Nouvelles Écritures Dramatiques
Européennes, au Gymnase du lycée Saint Joseph.
Maximilien
MARCAIS-HUSSON
Auteur / Comédien
Garance
VALET
Metteure en scène
L’ÉQU IPE
17
Youri
DAVID
Assistant mise en
scène
Concepteur lumières
Youri entame en 2011 des études en Arts du Spectacle
à l’université de Toulouse, et suit différents workshops
autour des pratiques de l’acteur et de la régie son &
lumière.
Il intègre en 2015 la formation professionnelle Vers un
acteur pluriel au Théâtre l’Acte – Le Ring à Toulouse,
et en 2016 le groupe de recherche Epris d’incertitude
proposé par le Groupe Merci, toujours dans la ville
rose.
Il entre en 2016 à l’ESACT de Liège où il poursuit sa
formation.
Norman
CLERC
Comédien
Après une licence de journalisme en spécialisation
documentaire Norman explore différents formats
littéraires et audiovisuels, de la poésie au court-
métrage. À partir de 2015 il effectue plusieurs stages
de théâtre et se consacre au rap, sous le nom
d’Apache.
L’année suivante il entre au Cours Florent, où il
poursuit sa formation.
L’ÉQU IPE
18
César
DUMINIL
Comédien
Après trois Masters (Supélec, Imperial College London,
Sciences Po Paris), César se forme aux Ateliers du
Sudden. Au sortir de l’école, il travaille en tant que
répétiteur de Catherine Frot, Michel Fau, Chantal
Ladesou, Grégoire Bonnet et Anne Bouvier.
Il joue sous la direction de Philippe Uchan et de Jean-
Paul. Zennacker au Théâtre des Béliers Parisiens et sous
celle de Michel Fau et Steve Suissa au Théâtre Antoine.
En mars prochain, il sera au cinéma dans Héliopolis de
Djaffar Gacem et Larbi Ben M'hidi de Bachir Derrai.
Camille
GRENIER
Comédienne
Après un double diplôme (de jeu aux cours Florent
avec les félicitation du jury et de cinéma à l'ESRA,
spécialité image), Camille joue, dans divers spectacles
de théâtre en France et en Belgique. Elle participe
également à une performance expérimentale au
Palais de Tokyo.
En 2012, elle part étudier à San Francisco à
l’Academy of Art University. Elle joue dans des
courts et longs métrages entre San Francisco et Los
Angeles. Elle obtient deux prix d’interprétation et
écrit des performances expérimentales qu’elle dirige
et performe.
L’ÉQU IPE
19
Tamara
LIPSZYC
Comédienne
Apres une licence spécialité théâtre, Tamara poursuit des
études de théâtre au conservatoire de Pantin et au
conservatoire du XIIe arrondissement de Paris. Elle
obtient en parallèle sa licence Art Lettre et Langues.
Tamara a tenu les rôles principaux de plusieurs courts
métrages. Elle interprète également le rôle de Sarah La
Louchette dans Spleen, une web-série de Florian Beaume.
Elle poursuit actuellement sa formation à l’École
Régionale d’Acteurs de Cannes. On a pu la voir au
festival In d'Avignon en 2018 dans Il pourra toujours dire
que c'est pour l'amour du Prophète, mis en scène par G.
Shahemanau Gymnase du lycée Saint-Joseph.
Maxime
MINOLA
Comédien
Après son cursus aux Cours Florent, Maxime joue tous
les dimanches pendant un an, au Théâtre de la Main
d’Or.
Suite à cette expérience et en parallèle de son travail
d'auteur, il continuera de mettre en scène des one-man-
shows, et tourne dans plusieurs projets de Jakcy Sigaux,
Jacky Katu, mais au cinéma également avec des
réalisateurs tels que Matthias et Seb Dulac. Il écrit et
joue également des sketchs sur France Télévisions,
pour l’émission de Claudy Siarr.
Oh
Oh…euh.
Han.
Hun.
Non. Oui ?
20
«»
« FRANCE, de Maximilien Marçais-Husson (Paris), a reçu les
faveurs de tout un parterre de professeurs et autres soutiens,
réunis en la salle des gardes du vieux château de Chissey-en-
Morvan. »
Alain Legros (CLP)Le journal de Saône-et-Loire
ART ICLES DE PRESSE
22
« Un huis clos qui fait éclater les normes. La virilité et la
féminité y sont questionnées, à cheval entre les vieux codes et
le vent enivrant de mai 68. »
Donc un soir, ce soir-là, tu asbeaucoup insisté et puis jesentais bien que si je te disaisnon une fois de plus t’aurais eude la peine pour sûr et ça jevoulais pas.
Alors j’ai dit oui.
J’ai dit oui.
«»
COSTUMESE n t r e t i e n a v e c G a r a n c e Va l e t
Dans FRANCE, l’époque des années 70 est rendue présentegrâce au réalisme des costumes. Pourquoi ce choix ?
Les années 70, c'est le nerf de la pièce. C'est une époqueambiguë, à la fois porteuse d'espoir avec mai 68, la croissanceéconomique et Claude François, et en même temps c'est l'ultralibéralisme, c'est le sexisme à l'état pur, c'est la consommationde masse. C’est une époque qui a porté de nombreuses valeurscontemporaines avec lesquelles je suis aujourd'hui en profonddésaccord. Et j'en suis paradoxalement imprégnée. Et cettecontradiction prouve bien tout l’intérêt qu'il y a à travailler surcette époque. Et puis, la scénographie était déjà très abstraite,or la fable est ancrée dans un contexte très important pourcomprendre ce qui se joue et ce qui se raconte.
Mais justement, tu aurais pu représenter l'époque grâce audécors, et à l'inverse avoir des costumes abstraits.
Oui, mais le costume est non seulement représentatif d'uneépoque, mais c'est aussi et plus spécifiquement une culture,une classe sociale et une génération qui sont racontées àtravers lui. Or ce sont exactement les thèmes de FRANCE. Lesoppositions générationnelles entre les parents et les jumeaux,les oppositions sociales entre Maggie et la famille et enfin lesdifférences entre les États-Unis et la France.
Comment avez vous réalisé la création costume ?
Il y avait deux choses à prendre en compte. L'époque, et l’univers dechaque personnage. Mais ce dernier devait être créé en sensibilitéavec les costumes des autres. Impossible, par exemple, de penserles costumes des jumeaux individuellement. Il fallait trouver ce quiles reliait et ce qui les différenciait. C'est tout un jeu de balance decouleurs, claires, foncées, chaudes ou froides. C'est commeconstruire un tableau.
Et pour vous ancrer dans l'époque, vous avez dû mener un grostravail de documentation, j'imagine ?
Bien sûr. Florent, qui est le bras droit de Nicolas Ghesquière,directeur artistique chez Louis Vuitton, est spécialiste de cetteépoque. Il a été d'une grande aide. Ensemble, nous avons cherchédes figures types, nous nous sommes inspirés de célébrités ou depersonnages de films. C'était aussi une façon formidable derencontrer l'époque, son ambiance, ses rêves et ses tabous.
Entretien réalisé par Marie-Dolores Malpel
24
C l a r i s s e
L e C a p i t a i n e
D a d d y
P a s c a l
M a g g i e
S y l v a i n
MOOD BOA RDS
25
SCÉNOGRAPH IE
Pourquoi as-tu choisi de construire undécor abstrait ?
Je ne voulais pas représenter le paquebot.Aujourd’hui, c’est un rêve, un mythe,quelque chose dont mes parents sesouviennent en souriant. Et qui suis-je pourtenter de reproduire le rêve d'enfant demes parents ? Alors, Youri et moi avonsdécidé de prendre le FRANCE à sa racine.Quand c'était encore simplement unmorceau de bois. Mais du beau bois, peinten blanc, pour faire chic. Ca me fait rire deme dire qu'un jour, ce monstre de FRANCE aété, lui aussi, une simple planche. Il fautbien commencer quelque part, non ?
Plus que le bois, pour ma part, je retiensl'omniprésence des cordes.
Oui, c'était une évidence pour moi. Il y a unimaginaire fou autour des guindes, authéâtre, sur un bateau et dans la vie. Lacorde, ça met vraiment mal à l'aise. Ellecharrie avec elle tant de drames, de ligotages,de pendaisons, de tortures... Forcément, ellecrée une tension. Ici, elle est mise au servicedes comédiens. Elle sert à porter, tirer,soutenir, balancer. Elle a une présenceinnocente, je dirais. Et pourtant elle est silourde, « épaisse et rugueuse », diraitMaximilien. Elle porte le souvenir d'uneterrible violence. Et c'est exactement ce queje cherchais. Une matière à la fois utile etdangereuse.
Et vous l'avez imaginé avant ou après le début des répétitions ?
Avant. Nous avons eu un plaisir immense àimaginer cette scénographie modulable quiserait comme une aire de jeu pour lescomédiens. On s'y suspend, on l'enjambe,on s'y jette. On ne sait pas ce que c'est, etsoudain, c'est un restaurant, un transat, lepont ouest. C'est un truc de gamins, biensûr. C'est simple et c'est facile, un vrai jeud'enfant. Et ils l'ont investi comme desmômes qui grimpent à un arbre. Aveccuriosité, excitation et grâce.
Entretien réalisé par Marie-Dolores Malpel
Les cabines Le restaurantLe pont
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CONTACTS
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Garance Valet………………………………………………………………………………………………………....+33 6 50 37 64 41
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