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FSSPX Lyon Juillet aout 2013

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aigle de lyon : bulletin du prieure saint irene de la fraternite sacetdotale saint Pie X à lyon pour le mois de juillet et aout 2013. desservants : Abbé Camper prieur, Abbé Gabard.

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Page 1: FSSPX Lyon Juillet aout 2013

fraternité SacercCotaCe Saint-Tie X Trieuré Saint-Irénée JuiCCet - Août 2013 0^ ' 282 Saint Jean '

MJUS avons cru à Ca charité

25 ans après : merci Monseigneur Lorsque, notre vénéré fondateur. Monseigneur

Lefebvre, décida de sacrer quatre évêques pour la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X le 30 juin 1988, il sembla surprendre le monde entier.

Et pourtant presque un quart de siècle après le Concile Vatican 11, la nécessité d'une réaction au drame subit alors par l'Église se faisait sentir d'une manière brûlante. Ayant abandonné la doctrine tradi­tionnelle, définie par les précédents Conciles œcuméni­ques et les enseignements pontifi­caux des XIX et XX^ siècles, les Papes de Vatican II ont changé la doctrine, porté atteinte à la foi et multiplié les actes contraires à l'expression orthodoxes de la foi. Ainsi le « droit à la liberté reli­gieuse » s'oppose à celui de la vérité, en ne distinguant plus l'er­reur de la vérité, leur communi­quant les mêmes prérogatives et en excluant par là le règne social de Jésus-Christ, le droit exclusif qu'ont le Christ et son Église. De cette relativisation de la Révéla­tion découle le faux œcuménisme, c'est-à-dire l'amitié ouverte, les encouragements et honneurs aux ennemis de Jésus-Christ et bientôt la participation aux faux cultes et cérémonies étranges. Enfin pour s'identifier encore plus au monde, la forme du gouvernement de l'Église devient collégiale, renonçant pratiquement à l'exercice suprême de l'autorité confiée à Pierre et à ses succes­seurs.

S'ensuivra un marasme, comme l'Église n'en avait jamais vu, et que Monseigneur Lefebvre qualifie­ra justement d'état de nécessité. Si les autorités en place ont démissionné de leur fonction naturelle, i l est nécessaire de faire tout ce qui est possible pour assurer la continuité de l'Église dans le respect de toute la véri­té dont le Christ l'a rendue dépositaire. Et donc de don­ner des évêques qui puissent transmettre le sacerdoce, source vitale de la vie de l'Église. Jusqu'au retour de la Tradition à Rome.

Un des points d'orgue de cette crise phénomé-

Les deux évêques consécrateurs : Monseigneur Lefebvre et

Monseigneur de Castro Mayer

nale, sera la réunion interreligieuse d'Assise organisée par Jean-Paul II le 27 octobre 1986 où seront mélan­gées toutes les religions sur un pied d'égalité et où ré­sonnera tant la supplication au vrai Dieu, que les incan­tations aux faux dieux, c'est-à-dire aux démons, au mé­pris public du 1*"̂ commandement de Dieu. Prier pour la paix est une bonne chose, la demander au démon, une tromperie. Et c'est ainsi que l'Église n'a jamais été tant persécutée que durant le XX^ siècle. Ce début de XXV

ne s'annonce guère plus pacifi­que...

Si le pacifisme, aux réso­nances mondialistes n'a pas réussi à l'Église, c'est encore toute sa vie interne qui a été chamboulée : tout a été modifié, changé, dépe­cé : la Messe et tous les sacre­ments, le catéchisme et le code de droit, les séminaires et les règles de vie religieuse... Rien n'a été épargné, et les conséquences sont dramatiques. Elles ont nettement empirées depuis 1988 où Mgr Lefebvre voyait la nécessité de consécrations épiscopales. A titre d'illustration chiffrée, notons seu­lement celui du clergé en France : en 1965, au lendemain du Concile, i l y avait 41.000 prêtres

diocésains, toutes les paroisses étaient fournies et vi­vantes. En 2010 i l n'en reste plus que 14.000, soit une perte sèche des environ, et notons que sur ce reste plus de la moitié à plus de 75 ans, ce qui dévoile encore davantage la stérilité mortifère de Vatican I I . Pour don­ner le change de nouvelles paroisses ont été créées : chaque « nouvelle » paroisse regroupant 4, 5, 6... des anciennes. I l faudra sans doute faire de même des évê-chés comme le suggérait dernièrement le Pape François aux évêques italiens... C'est dire la profondeur, l'acui­té de la crise religieuse actuelle.

On aurait pu penser que tant de difficultés au­raient permis un retour résolu à la Tradition bimillé-naire. Mais i l n'en est rien, hélas, Vatican I I reste tou­jours la boussole du Souverain Pontife. On peut | donc s'attendre à une aggra-

suite page 2

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25 ans après : merci Monseigneur (suite de la page 1 ) ,

vation de la situation tant pour l'Église que pour le monde. La Fraternité Saint Pie X à sa modeste échelle montre que ce n'est pas une fatalité, puisque depuis les sacres de 1988, le chiffre de ses prêtres a presque triplé : de 200, aujourd'hui elle va sur les 600 prêtres. « L'expérience de la Tradition », malgré toutes les re­buffades et caricatures qu'elle encaisse, montre toute sa vitalité. Qui la verra au milieu des ruines fumantes et de la fureur des démolisseurs ? Cette vigueur du rameau traditionnel, met en lumière la sagesse de celui qui au-delà du factuel savait s'attacher à l'essentiel : Mgr

Lefebvre. L'opération survie a réussi, le sacer­

doce a pu continuer de répandre ses bienfaits sur la terre. C'est notre action de grâces en ces jours, notre étoile au milieu de la nuit.

Prions pour cette profonde conversion de la Rome actuelle, qu'elle montre de vrais signes de chan­gements profitables : retour à la Messe de toujours, réfé­rence à Saint Thomas d'Aquin, et aux déclarations so­lennelles passées... Vraie restauration qui débutera sans doute par le fait d'être capable de dire publiquement du bien de la Tradition et de ses représentants actuels.

Monsieur l'abbé Camper, Prieur

L a vie au Prieuré

Dernier cours de catéchisme Q Bourg-de-Péage.

Jeudi 23 mai : monsieur Philippe Houzelle, directeur de l'école de La Péraudière, partage sa passion de la musique durant une heure et demi avec les fidèles du Prieuré, impressionnés par une séance de son et lumière. Com­ment la musique perfectionne-t-elle et permet-elle à l'homme de s'expri­mer ? Telle est la question. La réponse est accompagnée de nombreuses au­ditions, et Beethoven donne une clef intéressante avec sa symphonie Héroï­que et sa Missa solemnis. Le lendemain, vendredi 24, le conférencier re­prend son exposé avec les étudiants du cercle de l'Immaculée. Samedi 25 : monsieur Jean Barriol fait sa profession de Foi catholique en la

I chapelle de la Mère de Dieu, à j Bourg-de-Péage. Sous le regard ému Ide monsieur l'abbé Camper et de toute sa famille, i l renonce courageu-

1 sèment à son ancienne erreur luthé-J rienne pour intégrer l'Église catholique. L'abbé Gabard lui donne sa première

^ communion le lendemain, en la belle fête de la sainte Trinité. V W M ^ M r ^ Mercredi 29 : à 19h00, les fidèles du Prieuré se réunissent autour du Saint-

• Sacrement exposé pour prier et réparer les outrages que les nouvelles lois françaises font subir au Sacré-Cœur. Les animateurs du MJCF en profitent

Ipour étudier durant une heure l'encyclique Quas primas sur la doctrine du Christ-Roi, avant de rejoindre les adorateurs à la chapelle.

Jeudi 30 - samedi 1 juin : monsieur l'abbé Camper prépare les premiers communiants à recevoir le Bon Dieu en eux, pendant que l'abbé Gabard prêche la retraite de communion solennelle à 12 élèves de La Péraudière, qui l'édi­fient par leur sérieux. Dimanche 2 : après quatre ans de complications diverses et variées, le Prieuré reprend la coutume de la procession

de la Fête-Dieu dans les rues du sixième arrondissement de Lyon. Deux cents fidèles suivent le Saint-Sacrement précédé des premiers communiants. La simplicité en même temps que la ferveur de cette procession édifient les habi­tants du quartier qui n'hésitent pas à faire part de leur satisfaction aux abbés, les jours suivants. La procession de Bourg-de-Péage, quoique plus modeste, n'en est pas moins splendide... comme chacun peut le constater quelques jours plus tard, lors de la kermesse, sur le stand drômois. Samedi 8 - dimanche 9 : à La Vautière, les cérémonies de promes­ses et d'investiture des unités de lou­veteaux et louvettes de Lyon, sont

encouragées par les mots de monsieur l'abbé de Cacqueray et bénies par l'abbé Gabard en présence du Président de la Fédération Godefroy de Bouil­

lon, monsieur Michel Olagnon. Ceci n'est qu'un prélude pour ouvrir la kermesse du Prieuré. Le point fort du samedi est la grande veillée I provençale réalisée par les étudiants du Cercle de l'Immaculée qui g^jjg p^gg g

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a méditation Un regard de saint Joseph sur Jésus

Après la contemplation de la bienheureuse Vierge, y en eut-il ici-bas de plus simple et de plus ai­mante que celle de l'humble charpentier, lorsqu'il regar­dait Jésus ? Par grâce il avait reçu pour lui les senti­ments du père protecteur le plus dévoué et le plus déli­cat, et il était aimé par Jésus, enfant et adolescent, avec une tendresse, une reconnaissance et une force qui ne se peuvent trouver que dans le cœur même de Dieu. Un regard de Joseph sur Jésus rappelait à l'humble artisan le mystère de Bethléem, l'exil d'Egypte, le grand mys­tère du salut du monde. L'action incessante du Verbe de Dieu fait chair sur Joseph était l'action créatrice, qui conserve la vie après l'avoir donnée, l'action surnatu­relle, féconde en grâces toujours nouvelles. Impossible de trouver plus de grandeur en une si par­faite simplicité. Comme dans le prophète Joseph de l'Ancien Testament, Joseph vendu par ses frères et figure du Christ, c'était la plus haute contemplation dans les formes les plus simples, la contemplation divine, toute pé­nétrée du pur amour de charité. 11 portait en son cœur le secret le plus grand, celui de l'Incarnation rédemptrice ; l'heure n'était pas encore venue de le révéler. Les Juifs n'auraient pas compris, n'y auraient pas cru ; beaucoup d'en­tre eux attendaient un Messie temporel couvert de gloire, et non un Messie pauvre et souf­frant pour nous. La présence de Joseph voilait ce mystère : on appelait Jésus le fils du charpen­tier. Le pauvre artisan avait dans sa maison le Verbe de Dieu fait chair, i l possédait le Désiré des nations, annoncé par les prophètes, et i l n'en disait mot. I l était témoin de ce mystère, et i l le goûtait en secret en se taisant.

Cette contemplation très aimante était très douce pour Joseph, mais elle lui demandait aussi la plus grande abnégation, abnégation qui allait jusqu'au plus douloureux sacrifice, lorsqu'il se rappelait ces paroles de Siméon : « Cet enfant sera un signe en butte à la contra­diction », et celles dites à Marie : « et vous un glaive vous transpercera la poitrine ». L'acceptation du mystère de la Rédemption par la souffrance apparaissait à Jo­seph comme la consommation douloureuse du mystère de l'Incarnation, et i l avait besoin de toute la générosité de son amour pour offrir à Dieu, en sacrifice suprême, l'enfant Jésus et sa sainte Mère, qu'il aimait incompara­blement plus que sa propre vie. I l n'a pas offert le sacri­fice eucharistique, mais i l a souvent offert l'enfant Jésus

à son Père pour nous. Comme le dit l'abbé Sauvé, « ne voyant que la volonté de Dieu, saint Joseph reçoit d'elle, avec la même simplicité, et les joies les plus profondes et les épreuves les plus cruelles. »

A peine pouvons-nous soupçonner ce que furent en l'âme de Joseph les progrès admirables de la foi, de la contemplation et de l'amour. Autant l'humble char­pentier a eu une vie cachée sur la terre, autant il est glo­rifié dans le ciel. Celui à qui le Verbe de Dieu a obéi ici-bas conserve au ciel sur le cœur sacré de Jésus une puis­sance d'intercession incomparable. Comme il veillait sur la maison de Nazareth, i l veille aujourd'hui sur les foyers chrétiens, sur les communautés religieuses, sur

les vierges consacrées à Dieu, il est leur guide, dit sainte Thé­rèse, dans les voies de l'orai­son ; i l est aussi, comme le disent les litanies, la consola­tion des malheureux, l'espoir des malades, le soutien des mourants, la terreur des dé­mons, le Protecteur de la sainte Église, grande famille de No-tre-Seigneur. Demandons-lui de nous faire connaître le prix de la vie cachée, la splendeur des mystères du Christ, et l'in­finie bonté de Dieu, telle qu'il l'a vue lui-même dans l'Incar­nation rédemptrice.

Demandons-lui la grâce de la contemplation et de l'union, pour bien entendre les belles paroles du Psaume LXXXIX, 17, que l'Église met tous les jours sur nos lèvres .• « Respice, Domine, in servos

tuos et in opéra tua, et dirige filios eorum. Et sit splen-dor Domini nostri super nos, et opéra manuum nostra-rum dirige super nos, et opus manuum nostrarum di­rige. » ^ ̂ Telle est bien la grâce qu'a reçue Joseph : la splendeur de Dieu a été et demeure éternellement sur lui ; telle la grâce qui a fructifié en lui et à laquelle il veut faire participer tous ceux qui ont entrevu le prix de l'oraison et qui aspirent vraiment à « la vie cachée avec le Christ en Dieu » (Col., I I I , 3).

Portez vos regards Seigneur sur vos serviteurs et sur leurs œuvres et dirigez leurs actions. Et que la lumière du Seigneur soit sur nous et dirige les oeuvres de nos mains.

R.P. Garrigou-Lagrange, L'Amour de Dieu et la Croix de Jésus,

12, p. 844 - 846

Saint Joseph, musée de Budapest

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L tm a Kermesse du Prieuré Samedi

Une jolie ribambelle de Provence sous le regard attendri des spectateurs I

Meunier vas-tu aller à la messe et écouter ton bon curé I

I l s sont montés du sud de la France pour égayer notre kermesse provençale!

Le mat arrive sans les matelots, mais accompagné des beaux provençaux.

Fin de soirée avec la prière du soir de Monsieur l'abbé de Cacqueray

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otre Prieur, Monsieur l'abbé Camper 'cie chaleureusement toutes les équipes nisatrices de ces deux journées sous le

signe de la Provence. )nne préparation a permis la détente, la convivialité e t la gaieté pour tous, ibés vous souhaitent de bonnes vacances.

nseurs provençaux du Cercle des Foyers Chrétiens.

Arbalétrier en herbe!

Toujours dans la bonne humeur, ils sont présents et efficaces !

• H

Notre hôte a gagné à la course d'obstacles,

grâce au f air-play de Monsieur l'abbé

Sabord

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L a vie spirituelle

La vertu de reconnaissance est celle qui empreint les rapports sociaux de délicatesse, de courtoisie par son empressement à répondre au bienfait reçu d'autrui et à remercier. Elle est une forme de justice envers le pro­chain, mais ne se mesure pas par un dû strict envers le bienfaiteur, car il n'attend pas d'être récompensé à éga­lité.

Ce qui fait la beauté de cette vertu de gratitude c'est la force du lien social qu'elle génère entre deux êtres qui refusent d'être quittes l'un envers l'autre, s'es-timant mutuellement, sans marchandage et grandissant ainsi dans l'amitié. Car au delà d'un cadeau ou d'un objet reçu, c'est le sentiment intérieur du bienfaiteur qui meut son obligé dans la recon­naissance, et la gratitude intérieure de ce dernier a plus de prix que tou­tes les marques extérieures. D'où l'importance d'apprendre aux enfants à dire « merci » avec sincérité et un large sourire, en regardant leur bien­faiteur dans les yeux, même lorsque que le cadeau est de peu de valeur en soi. Aucun calcul ne doit présider à la gratitude ; Cicéron écrivait « qu'un cœur reconnaissant est un champ fertile : i l rend plus qu'il ne reçoit, et pourtant i l voudrait rendre toujours davantage ».

La vertu de reconnaissance a brillé dans la vie du saint roi David, qui encore serviteur du roi Saiil, s'était lié d'amitié avec Jonathas, fils du roi. Saul jaloux des vertus de son serviteur David voulu le faire mourir et Jonathas le retînt plusieurs fois, i l réussit à sauver son ami. Dès lors la gratitude de David envers le fils du roi ne se démentit jamais et se portait sur Saûl lui-même. A la mort du roi et de son fils Jonathas sur le mont Gelboé, David entonna ce chant funèbre qui té­moigne sa reconnaissance envers ceux qu'il admirait malgré la méchanceté de Saûl : « La splendeur d'Israël a-t-elle péri sur les hauteurs ? Comment sont tombés les héros ? Saul et Jonathas, chéris et aimables dans la vie et dans la mort, ils ne furent point séparés. Filles d'Israël, pleurez sur Saul. Jonathas a été percé sur les hauteurs ! L'angoisse m'accable à cause de toi, Jonathas, mon frère. Comment les héros sont-ils tombés ? Com­ment les guerriers ont-ils péri ? » (II Samuel, I)

Devenu roi, David aurait pu oublier Saûl qui l'avait tant fait souffrir et perdre le souvenir de Jonathas. Il n'en fut point ainsi car la reconnaissance lui fit recher­

cher d'éventuel descendant du roi défunt pour les honorer en souvenir de Jonathas. David interrogea

Le champ fertile un ancien serviteur de Saûl : « N'y a-t-il plus personne de la maison de Saûl à qui je puisse faire du bien comme Dieu ? » Et le serviteur répondit : « Il y a encore un fils de Jonathas, qui est perclus des deux pieds. » Ce fils boiteux s'appelait Miphiboseth ; le roi le fit appeler et lui dit : « Ne crains point, car je veux te faire du bien à cause de Jonathas, ton père. Je te rendrai toutes les terres de Saûl, ton père, et toi tu prendras toujours ta nourriture à ma table. » (Il Samuel, IX)

En David, la gratuité des honneurs reçus autrefois par Saûl et la franche amitié de Jonathas, ont suscité un

mouvement de gratitude prompt et très profond qui ne s'est pas mani­festé (au départ du moins) par des marques extérieures mais qui, dès le début a engendré la ferveur et la délicatesse du sentiment envers ses bienfaiteurs, la fidélité du souvenir après leurs morts.

C'est la grande œuvre de ce champ fertile qu'est la vertu de re­connaissance, de lier les individus entre eux par la volonté de rendre toujours davantage à ceux qui ont donné quelque peu comme beau­coup, sans obligation de leur part. Il est important d'avoir cette vertu en honneur aujourd'hui, de réappren­dre à dire « merci » avec simplicité et conviction, à donner sans atten­dre de retour matériel, à garder le souvenir des bienfaits reçus sans aspirer à se libérer au plus tôt pour prétendre ne plus rien devoir à per­sonne. Ainsi la gratitude sera le contre-poids des rapports sociaux modernes fondés sur des échanges de stricte justice, sur une soif d'in­

dépendance absolue envers qui que ce soit et finalement sur un égoïsme destructeur.

« I l suit que l'on peut témoigner beaucoup de re­connaissance même si l'on est petit ou pauvre, et qu'il n'est pas besoin que nos bienfaiteurs tombent dans l'in­digence pour que nous soyons à même de leur exprimer notre gratitude », écrit le R.P. Bernard, o.p., et Sénèque disait : « Par l'expression de nos sentiments montrons quelle reconnaissance excitent en nous ses bienfaits, non seulement au bienfaiteur lui-même, mais à tous et partout. Combien de moyen de rendre tout ce que nous devons ! Un avis sincère, un commerce assidu, une conversation simple, agréable mais sans flatterie, etc. ». Que la reconnaissance perfectionne les contacts indivi­duels et sociaux.

Abbé Sébastien Gabard

Le roi David

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E n Phonneur de Marie Ceux qui sont enflés d'orgueil sont repoussés ;

bien plus, ils ne peuvent s'en approcher, de quelque sexe, ou condition, ou âge qu'ils soient. Et, pour le dire en un mot, aucune vertu n'approche, si elle ne s'abaisse vers la violette d'humilité. Car le Maître de l'humilité le dit et l'enseigne lui-même ; appelant un petit enfant, il le place au milieu de ses disciples et dit : « Si vous ne changez pas et ne deve­nez comme de petits enfants, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux. » (Mt X X , 3) Est-ce qu'il plaça là pour exemple à ses disciples Jean, lis de la chasteté, ou Pierre, rose de l'amour, qui étaient alors présents ? Il ne les propose pas en exemple pour entrer par la porte des cieux, mais un petit enfant grand par la ver­tu d'humilité.

Ecoutez encore saint Bernard : Marie dit-il, qui était de race royale, qui était la forme de toute probité. Souveraine et Mère des hommes. Reine des anges. Vierge féconde des vierges, déifiée, n'ayant sa sembla­ble ni avant ni après elle, temple du Seigneur, sanctuaire de l'Esprit saint que la splendeur de la gloire pater­nelle choisit ; étant, dis-je, telle et si grande, elle ne s'e­norgueillit pas des dons célestes, mais l'humilité qu'elle avait montrée à l'archange Gabriel, elle la montra aussi aux hommes lorsque, portant dans son sein le Seigneur-Homme, elle alla trouver sainte Elisabeth pour lui rendre humblement tous les services ; et étant humble et vierge, il est dit que Dieu regarda non sa virginité, mais son hu­milité. Mon esprit, dit-elle, a tressailli d'allégresse en Dieu mon Sauveur, parce qu'il a regardé l'humilité de sa servante (Le, 1, 47-48).

O humilité, par laquelle la femme est devenue la Mère de Dieu, par laquelle Dieu est descendu du ciel sur la terre, par laquelle les âmes ont été transportées de l'enfer au ciel ! Voilà l'échelle que Dieu vous offre, par laquelle on monte de la terre au ciel. C'est par elle que nos pères sont montés, c'est aussi par elle qu'il faut que nous-mêmes nous montions ; autrement nous ne monte­rions pas.

La bienheureuse Mère de Dieu, dit saint Jérôme, n'apprit pas du Seigneur son Fils à fabriquer les cieux, à créer les anges, à faire des miracles qui sont les marques de la Divinité, mais seulement à s'humilier et à joindre les autres vertus à l'humilité qui doit les garder.

L'humilité, dit saint Bernard, maîtresse des vertus, fille spéciale du grand Roi, descendant de la sommité du ciel avec le Roi des cieux, a placé sa demeure étemelle dans les âmes célestes. C'est la seule humilité qui béati­fie les vertus et les éternise, qui fait violence au royaume des cieux, qui a porté le Seigneur de majesté à s'anéantir

La Péraudière : Notre-Dame de la Sagesse

Uhumilité de Marie (suite) jusqu'à la mort, et à la mort de la croix.

Appliquez-vous à l'humilité, qui est le fondement et la gardienne des vertus ; pratiquez-la, elle seule peut sauver nos âmes.

Il faut avoir de bas sentiments de soi-même pour s'élever aux choses célestes, de crainte que, s'élevant au-

dessus de soi, on ne se perde ; il faut se consolider fortement par une véritable humilité.

Il a regardé l'humilité de sa ser­vante. C'est avec raison que Marie déclare que le Seigneur a regardé sa seule humilité, dit saint Augustin, parce que la propitiation de la Divinité que la nature humaine avait perdue dans les premiers parents par l'orgueil, elle la retrouve en Marie par l'humili­té. Car en elle le Verbe du Père a pris la substance corporelle pour se l'unir ; cette nature qu'il avait rejetée d'abord, i l la regarde miséricordieusement pour la relever. Parce qu'elle se nomme humblement servante, ce qu'elle était en effet, elle mérite de devenir ce qu'elle n'était pas, la Mère du Très-Haut ; elle le mérite en montrant son humilité de servante. Nos parents dans

le paradis ne voulurent pas offrir au Créateur leur servi­tude, selon leur condition, lorsque, dominés par la su­perbe, ils eurent du mépris pour leur condition qui les soumettait à Dieu, quoiqu'ils eussent été créés pour ce­la ; et ils voulurent, les pervers ! être semblables à Dieu en majesté, eux qui ne lui étaient pas égaux en nature.

Eve, dans son orgueil, ne considérant pas qu'elle était la créature de Dieu et son ouvrage, voulut s'égaler à Dieu ; mais Marie, se soumettant humblement à son Au­teur, se nomma sa servante. C'est pourquoi celle-là fut rejetée et celle-ci choisie ; Dieu méprisa l'orgueilleuse, et l'humble reçut ce que l'orgueilleuse avait perdu. C'est pourquoi elle dit : I l a regardé l'humilité de sa servante. Marie, qui était humble aux yeux de Dieu et vile aux yeux des hommes par amour de Dieu, atteste qu'elle est devenue grande devant Dieu et devant les hommes, parce que son humilité est acceptée de Dieu, et que son humili­té devant les hommes est changée en gloire.

On ne s'approche de l'élévation de Dieu que par l'humilité, et Dieu, qui s'approche de l'humble, se tient très éloigné de l'orgueilleux, dit ailleurs le grand saint Augustin. La vraie humilité consiste à ne s'enorgueillir de rien, à ne murmurer en rien, à n'être ni ingrat ni que­relleur ; mais, dans tous les jugements de Dieu, à rendre grâce à Dieu et louer Dieu, dont toutes les œuvres sont justes ou miséricordieuses.

Abbé Barbier, La Sainte Vierge, T. 2 p. 307 à 309

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Horaires des Messes

Lyon Prieuré Saint-Irénée

Dimanches et fêtes : 8h30 : Messe basse

1 Oh30 : Messe chantée 18h30 : Messe basse

En semaine : 18hOO : Chapelet 18h30 : Messe basse Messes supplémentaires, se renseigner

Valence Chapelle de la Mère de Dieu

Place de l'église (portail vert en face du n° 5)

26300 Bourg de Péage 04 78 52 27 61 (Lyon) Dim. et fêtes : IlhOO

Bourgoin-Jallieu Eglise Saint-Barthélémy

Chamont 38890 Saint-Chef

04 78 52 27 61 (Lyon) M Dim. et fêtes : 8hOO

Dombes Icole Saint-Jean Bosco

La Ville 01240 Marlieux 04 74 42 86 00

Dùn. et fêtes : 10h30 ,

L a vie au Prieuré (suite de la page 2) Carnet poroissial : Baptêmes : au Prieuré, Monsieur Sébastien Touiileux, le 15 juin. Profession de Foi : à Bourg de Péage, Monsieur Jean Barriol, le 25 mai. Premières communions : à Chamont, Maximin Veyret, le 19 mai ; au Prieuré, Louis Brugère, Romain Crubellier, Ida Guerder, France Lacazedieu, Victoire Petit, Antoine Richard, le 2 juin ; à Brindas, <illian Mérandat, Loïs Simon-Pelletier, Mathieu Ebanette, le 30 mai. Funérailles : au Prieuré Monsieur Jean Girard-Reydet, le 13 mai, à l'âge de 91 ans ; à Descartes en Touraine, le Général Claude Camper, le 7 juin, à l'âge de 83 ans ; à Caluire, Révérend Fr. Xavier Berthod, le 21 juin, à l'âge de 88 ans.

Souvcnsi-vouj: dar.s von pricros eu

ColCHtcl Claude C A M P L U

Celui qui nous a dit qu'il viendrait comme un voleur, et qui reste le Maître de la vie, en rappelant rapidement à Lui, mon père, nous plonge dans l'afflic­tion de la séparation. Mais en même temps II est Celui qui donne la vie éternelle, la vie en plénitude. C'est l'espérance que nous partageons, pour celui qui a cherché à le connaître, l'aimer et le servir fidèle­ment. Cette espérance est avivée par tous les beaux témoignages de votre sympathie et de vos prières. J e dirai un trentain de messes à son intention à compter du 17 juillet. Merci de votre si amical sou­tien naturel et surnaturel.

m Chapelle du Sacré-Cœt 155, route du Grobon

01400 Châtillon/Chalaronne 04 74 42 86 00 (Marlieux)

Dim. et fêtes : 8h30

Beaujolais Couvent Saint-François

Morgon 69910 Villié-Morgon i

Dim. : lOhOOet 18hOO

Eglise Saint-Cyr Âmbérieux d'Azergues

69480 Anse , 04 74 67 08 20 1

Dim. et fêtes : lOhOO '

Monts du Lyonnais ^ Ecole de La Péraudière

69770 Montrottier 04 74 70 13 26 1

)im. (année scolaire) : IlhOO

Prieuré Saint-Irénée 56, nie d'Inkermann - 69006 LYON

Tel : 09 50 38 69 89- Fax : 04 72 75 00 79 Abbé Camper 06 62 13 67 21

et Abbé Gabard : 09 50 38 69 89 [email protected]

L'Mg(e de Lyon ^ IPNS - 500 exemplaires

font revivre le village de Cucugnan pour nous conduire aux pieds de saint Joseph de Cotignac. Petits et grands sont ravis, tous vont se coucher, l'imagination captée par les danses provençales, le cœur rasséréné par l'esprit familial qu'ils ont puisé et l'âme fortifiée par la prière finale de monsieur l'abbé de Cacqueray engageant à imiter saint Joseph dans la fidélité sans compromis aux Vérités révélées. Le dimanche la grand'messe du Sacré-cœur est célébrée par le Supérieur du Dis­trict et les tambourinaires venus de Provence rythment la procession de sortie, ac­compagnés du chant des fidèles. Contrairement au samedi soir, le dimanche offre un temps clément qui permet à tous de se concentrer sur les énigmes qui font par­courir les hauts lieux de Provence à travers les stands ! Attention aux faux indices qui vous font croire que la grande sainte Marie-Madeleine serait fêtée le 29 mai. Samedi 15 : monsieur l'abbé Camper confère le baptême à un adulte, monsieur Sébastien Touiileux, entouré de ses parents, de tous ses amis du MJCF et de ma­dame Guillaumin qui lui a enseigné le catéchisme. Le nouveau fils de Dieu est dans l'action de grâce et désire revêtir son aube de baptême pour recevoir, le lende­main, sa première communion des mains de l'abbé Gabard. Que de grâces et de bénédictions pour le Prieuré qui conduit son deuxième adulte au baptême en moins de trois mois d'intervalle. Mercredi 19 : les enfants du catéchisme accompagnés desl abbés et des parents, visitent la maison-mère des prêtres du Prado, fondée par le Père Antoine Chevrier en 1860 dans le septième arrondissement. Le diaporama, la visite de la cha­pelle et de la chambre du saint prêtre édifient les grands et les petits. Les enfants sont captivés par les reproductions gran­deur-nature de la crèche et du tombeau de Notre Seigneur Jésus-Christ, réalisées par le Père Chevrier lui-même, dans la chapelle, pour enseigner le catéchisme et toucher les cœurs endurcis. I l est regrettable que la chapelle ait été, sous pré­texte de pauvreté évangélique, dépouillée de ses autels laté­raux et du retable qui ornait le tabernacle. ''T826 ̂ ISTçT'' Les enfants se réunissent ensuite au Prieuré pour recevoir les fondateur des Pères Prix et assister à la messe de clôture. pf^jo