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Fêtes et manifestations religieuses Les fêtes religieuses étaient l’occasion pour le clergé de se mettre en valeur « en frappant l’esprit du peuple par l’importance du spectacle ». Au XVII e siècle, lors des processions organisées par le missionnaire Julien Maunoir, c’étaient les hommes en armes et dans tout l’appareil militaire qui ouvraient la matche, et, de distance, déchargeaient les mousquets et les arquebuses. » On peut supposer que ces soldats étaient accompagnés de musique militaires ou du moins de tambours. Plus tard, les musiques de séminaires, à l’organisation quasi militaire, se faisaient entendre lors de grandes fêtes religieuses du XIXe et au début du XXe siècle. Le tambour, généralement, le seul survivant de cette musique, était parfois accompagné de clairons comme à Pluvigner en 1871 ou d’un simple fifre dans les paroisses voisines de Noyal -Pontivy. Clairons et tambours ont également été joués lors des grandes manifestations cléricales contre la séparation de l’Église et de L’État, et plus particulièrement lors des inventaires de 1906.

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Fêtes et manifestations religieuses

Les fêtes religieuses étaient l’occasion pour le clergé de se mettre en valeur « en frappant l’esprit

du peuple par l’importance du spectacle ». Au XVIIe siècle, lors des processions organisées par le missionnaire Julien Maunoir, c’étaient les hommes en armes et dans tout l’appareil militaire qui ouvraient la matche, et, de distance, déchargeaient les mousquets et les arquebuses. » On peut supposer que ces soldats étaient accompagnés de musique militaires ou du moins de tambours.

Plus tard, les musiques de séminaires, à l’organisation quasi militaire, se faisaient entendre lors de grandes fêtes religieuses du XIXe et au début du XXe siècle.

Le tambour, généralement, le seul survivant de cette musique, était parfois accompagné de clairons comme à Pluvigner en 1871 ou d’un simple fifre dans les paroisses voisines de Noyal-Pontivy. Clairons et tambours ont également été joués lors des grandes manifestations cléricales contre la séparation de l’Église et de L’État, et plus particulièrement lors des inventaires de 1906.

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À Genoux ! Pour prier Le Morbihannais, 14 Juin 1882 Debout ! Pour la défense

La Fête-Dieu à Lorient. C’était dimanche la fête des fêtes, celle du Corpus Christi, la fête du Dieu toujours vivant, toujours présent sur l’autel, où les chrétiens l’adorent, les impies l’outragent. Autrefois c’étaient des accords guerrier, des

musiques militaires au son des tambours et des clairons que la procession se déroulait dans les villes. Des soldats enfants, de la France catholique, présentaient les armes au Dieu Hostie, lui faisaient une escorte d’honneur. À Lorient, le cortège du Seigneur, du Christ mort pour nous et réellement présent dans le Très Saint Sacrement, entrait dans l’arsenal maritime où l’attendaient, à la tête de leurs troupes, les autorités chargées de préparer à la France les vaisseaux qui font flotter son pavillon sur toutes les mers, d’instruire les marins, les soldats qui font respecter le nom Français sur tous les points du globe.

Pluméliau. Monsieur le directeur, Notre fête paroissiale a été célébrée dimanche 6 novembre avec grande solennité et une piété touchante qui témoigne de l’esprit de foi toujours en honneur dans la belle paroisse de Pluméliau, en dépit des efforts de certaine presse et quelques libres penseurs pour la déclaniser, et, disons le mot pour la déchristianiser Cette année cependant, un point noir s’est montré à l’horizon. Après les vêpres, vers les 4 heures, la bande Noire de Saint-Nicolas que dirige un monsieur, est venue à la remorque de l’illustre Jacques, cabaretier, conseiller municipal, jeter dans le concert une note inattendue, et qui a profondément attristé notre chrétienne population, par des danses au son du biniou et l’accordéon et des concours de gloutonnerie, de luttes et de courses à bicyclette. Entre frères cabaretiers, on s’état prêté la main pour payer des prix aux concurrents, croyant sans doute que la petite offrande pour la souscription attirerait de gros bénéfices, dans tous les débits. Belle et naïve illusions ! Une fois l’argent des prix empoché, les plus ardents et les plus enthousiastes reprirent en chantant, le chemin de leurs villages, pour savourer le bon cidre qui abonde cette année.

Un vieux Chrétien

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Le Ploërmelais 23 septembre 1923.

10 Juin 1912. Le journal de Pontivy et son arrondissement, Pluméliau, 1 octobre 1933.

Presque trente ans se sont écoulés entre ces deux événements. La sérénité semble revenue à Pluméliau en 1933. Remarquons l ’absence de musique lors de la retraite aux flambeaux en signe de deuil de Benoni Le Priol. Ce sonneur, également cabaretier, avait été excommunié en 1931 pour avoir sonné une polka piquée.

CeltitutudeMania

Installation du recteur de Saint-Malo-de-Beignon

Il y a quinze jours, la paroisse de Saint-Malo de-Beignon recevait chaleureusement un nouveau recteur M. L’abbé Courtel précédemment vicaire de Sainte-Brigitte-de-Merville. L’église suffit à peine à contenir l’assistance, la tribune elle-même était comblée. Monsieur l’abbé Lepaute monta en chair et, dans une allocution saisissante, rappela à la population les sombres années qu’elle venait de vivre, pour mieux lui glisser son bonheur présent de posséder un prêtre aussi bon aussi dévoué et aussi expérimenté que celui que la providence lui envoyait. Il exposa ensuite avec clarté les rites de l’installation. Un groupe de militaires, sous l’habile direction de monsieur l’abbé Le Foul, aumônier de Camp à Coëtquidan, exécuta avec talents les chants de la messe et un solo de clarinette très apprécié, rehaussa l’éclat de la cérémonie.

La fête patronale. Dimanche dernier a été célébré la fête de Saint-Méliau, patron de la commune, qui chaque année

attire la foule des visiteurs. Le raid hippique, en deux manches était la grande attraction de la journée[...]... Toute la journée, la fête foraine battait son plein, cependant que, dans la cour de l’école se

disputait un concours de tir à la carabine[...] Le soir, une retraite aux flambeaux a parcouru le bourg, sans musique toutefois, en signe de deuil

pour la mort du joueur de biniou Le Priol récemment décédé.