12
G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E No 60 Informations généalogiques Eté 2008 Bulletin du Cercle généalogique de l’ancien Evêché de Bâle Porrentruy à la fin du XVIIIe siècle Dessiné par Alexis-Nicolas Pérignon le Vieux (1726-1782), gravé par François-Denis Née (1721-1817)

G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E - CGAEB · 2017. 5. 30. · G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E No 60 Informations généalogiques Eté 2008 Bulletin du Cercle généalogique

  • Upload
    others

  • View
    6

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E - CGAEB · 2017. 5. 30. · G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E No 60 Informations généalogiques Eté 2008 Bulletin du Cercle généalogique

G E N E A L O G I EJ U R A S S I E N N E

No 60 Informations généalogiques Eté 2008

Bulletin du Cercle généalogique de l’ancien Evêché de Bâle

Porrentruy à la fin du XVIIIe siècle

Dessiné par Alexis-Nicolas Pérignon le Vieux (1726-1782), gravé par François-Denis Née (1721-1817)

Page 2: G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E - CGAEB · 2017. 5. 30. · G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E No 60 Informations généalogiques Eté 2008 Bulletin du Cercle généalogique

Articles et documents

2 Généalogie jurassienne No 60

Editorial

Mémoires et journaux personnels au XVIIIe siècle

Dans ce numéro du bulletin, la concomitance des présentations du Journal d'un Jurassien et du Journal du R. P.Voisard, purement fortuite, nous offre l'occasion de mettre en exergue un type de sources historiques: lesarchives privées et, plus particulièrement, les agendas, mémoires, livres de raisons, journaux personnels,souvenirs divers. Ces documents, parfois heureusement conservés dans les papiers de famille, rédigés par unancêtre, voire continués par ses descendants, sont très divers dans leur thématique, le découpage chronologique,l'extension géographique, l'abondance et la pertinence des informations. Cette diversité est déjà illustrée par lesdeux journaux présentés ici. Bien que semblables par leur volume, le Journal du père jésuite de Porrentruy etcelui d'Abraham Nicolet, assesseur à Saint-Imier, diffèrent par la thématique: le premier, loin du journal intime,est une chronique de la vie politique et religieuse à Porrentruy à la fin de l'Ancien Régime, le second, plusproche du livre de raison, rend compte d'événements familiaux, des affaires agricoles et des conditionsmétéorologiques qui influent sur les prix du vin et des céréales, mais, plus parcimonieusement, des événementspolitiques.

Ni l'un ni l'autre n'ont d'ailleurs l'ampleur des oeuvres du pasteur Théophile-Rémy Frêne, de Tavannes, d'unepart, et du juriste François-Joseph Guélat, de Porrentruy, d'autre part. La première combine écritautobiographique et chronique historique dépassant largement le cadre de la Prévôté de Moutier-Grandval: leJournal de ma vie (1732-1804), avec ses cinq volumes publiés en 1993-1994, sous la direction d'AndréBandelier, par la Société jurassienne d'Emulation et la revue Intervalles, constitue une monumentale «source trèsgénérale d'information sur les conditions de vie au XVIIIe siècle» dans l'Evêché de Bâle. Dans la seconde, sous-titrée Mémoires d'un bourgeois de Porrentruy, éditée en deux temps (1906 et 1923), l'ancien conseiller duprince-évêque offre «une relation, écrite au jour le jour, des événements qui se sont succédé dans l'ancien évêchéde Bâle depuis les troubles de 1791 et la chute du régime épiscopal jusqu'à la fin de l'année 1802 et depuis le 21novembre 1813 jusqu'au 5 décembre 1824».

Les journaux personnels mentionnés ci-dessus ne constituent cependant qu'une partie de la production de «cetype de relations qu'on a conservées longtemps dans les tiroirs familiaux avant de les confier aux dépôtspublics». Selon André Bandelier, «dans l'ancien évêché de Bâle, presque une vingtaine de récits de vie sont nésdans la seconde moitié du XVIIIe siècle et au début du XXe siècle. C'est peu en regard des volumineuses sériesléguées par les administrations épiscopales et françaises; c'est beaucoup si l'on tient compte de la conservationbien aléatoire des papiers privés et des résultats enregistrés par d'autres recensions comparables (en Franche-Comté)». Deux autres manuscrits, laissés par des citoyens delémontains ont été également publiés: Mémoires deClaude-Joseph Verdat, sculpteur, bourgeois de Delémont, par Arthur Daucourt en 1901, et Livre de raison desfamilles Roger et alliées de Delémont (Metthé et Comte) 1705-1820, par André Rais en 1933. Quant à CasimirFolletête, il a accompagné de notes explicatives les éditions du Journal de Dom Moreau, bernardin de Lucelle,du 21 avril 1792 au 27 janvier 1793, en 1899, et des Notes et remarques de Jean-Jacques-Joseph Nicol, maîtrecordonnier, bourgeois de Porrentruy, 1757-1771 et 1795-1820, en 1900.

Certains manuscrits connus n'ont pas encore fait l'objet d'une publication, comme les mémoires de JacquesIgnace Joseph Lapaire (1779-1820) ou du musicien Antoine Léonce Kuhn. D'autres sommeillent peut être encoredans des papiers de famille. A vous de les découvrir!

François Kohler

Sommaire

Des Nicolet, originaires de La Ferrière, en Uruguay, par Dora Nicolet ……………………………………. 3

Journal d'un Jurassien (d'Abraham Nicolet) …………………………………………………………………. 5

Porrentruy épiscopale et révolutionnaire (Journal du R:P. Voisard) ……………………………………….. 8

Questions/réponses ………………………………….………………………………………………………… 10

Réunions et manifestations…………………………………………………………………………………….. 12

Page 3: G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E - CGAEB · 2017. 5. 30. · G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E No 60 Informations généalogiques Eté 2008 Bulletin du Cercle généalogique

Articles et documents

Généalogie jurassienne No 60 3

Des Nicolet, originaires de La Ferrière, en Uruguay

Par Dora Nicolet

Coïncidences…coïncidences…en généalogie

Comme mes recherches concernant les familles « Nicolet » n’ont pas de fin, on m’a proposéd’acquérir un numéro de 1911 de l’Almanach romand, où il était question du «Journal d’un Jurassien».Il s’agissait effectivement du Journal d’Abraham Nicolet, fils de feu Abraham Nicolet, assesseur àSaint-Imier, mort en 1760.

J’avais été contactée, il y environ huit ans, par une historienne, Ana Maria Tomeo1,qui préparait lapublication d’un livre concernant les émigrés de Suisse en Amérique du Sud. J’ai recherché lesascendants d’un certain Alfred Nicolet qui a émigré en Argentine, puis a traversé la frontière pourarriver en Urugay, à Paysandú, avec sa famille en juillet 1861. J’ai constaté lors de mes recherches,longues et laborieuses, qu’Alfred Louis Nicolet, était un descendant d’Abraham Nicolet, assesseur àSaint-Imier.

Mme Ana Maria Tomeo m’avait informée en octobre et novembre 2000, par courrier postal, durésultat de ses recherches. Elle prétend que Louis Alfred Nicolet de la Ferrière est arrivé en Argentine,à San José, en 1861 avec sa femme Anna, née Kohli, de Guggisberg, et leurs enfants Marie-Louise,née en 1854, et Paul Alfred. Ils étaient protestants. Ils se sont installés par la suite à Paysandú.Toujours d’après A.M. Tomeo, Louis Alfred a été tué lors d’une révolte militaire, le 20 juillet 1868 ;sa femme est décédée en novembre 1868 et son fils en 1871; la fille Marie-Louise n’a pas étéretrouvée

Les recherches faites en Uruguay proviennent de vagues souvenirs et ne sont pas vérifiables. C’estgrâce à l’état civil de Courtelary qui m’a fait parvenir les photocopies des actes de naissances desascendants de Louis Alfred Nicolet, émigré en Uruguay, que j’ai pu établir le tableau des descendantsd’Abraham Nicolet, père, décédé à St-Imier en 1738. Voir en annexe un tableau des descendantsd’Abraham Nicolet, père, décédé à St-Imier en 1738. Il est suivi des extraits du «Journal d'unJurassien», rédigé par son fils..

Paysandú (Uruguay)

Ville portuaire d'Uruguay située sur la rive est du Rio Uruguay en face de l'Argentine, à près de 400 km au nord-ouest de Montevideo. Elle fut fondée en 1772 par le père Policarpio Sandú et une douzaine de familles d'indiensguaranis christianisés. Poste avancé proche du Brésil alors colonie portugaise, Paysandú fut élevée au rang deville (ciudad) le 8 juin 1863. Elle comptait alors quelque 700 habitants et fut peuplées de colons de divers payseuropéens, dont de nombreux suisses.

Aujourd'hui capitale du département du même nom, Paysandú est la seconde ville du pays avec quelque 80'000habitants. C'est l'une des plus importantes villes industrielles et commerciales du pays. Les principalesentreprises sont axées sur la production de tissus en laine, la fabrication de cuir, de bière, de ciment et lecommerce d'agrumes. Centre de l'industrie forestière (plantations d'eucalyptus).

La Société suisse de Paysandú «a un secrétariat de généalogie dont les responsables sont disposés à guider et àaider ceux qui le souhaitent dans la recherche des liens familiaux, afin de reconstruire cette branche détachée dutronc originel qui ne s'est ni perdue ni desséchée, mais qui a continué à grandir vigoureusement en terreaméricaine«. (F.K.)

1 Elle a écrit un ouvrage sur l'immigration suisse à Paysandu: Tomeo A.-M., Suiça en Paysandú: en busca de nuestrosabuelos helvéticos, Montevideo, El Galeon, 2004, 255 p.

Page 4: G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E - CGAEB · 2017. 5. 30. · G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E No 60 Informations généalogiques Eté 2008 Bulletin du Cercle généalogique

Articles et documents

4 Généalogie jurassienne No 60

Descendance d'Abraham Nicolet, père, de La Ferrière

1. Abraham Nicolet, le père, fils de Daniel, décédé le 24.02.1738, ancien d’Eglise demeurant àVilleret. (Voir acte du notaire Abraham Nicolet, greffier, du 2 mars 1748 concernant la successiondu maire de St-Imier Abraham Louis Monin)

Son fils:

1.1 Abraham Nicolet, le jeune, premier mariage avec Marguerite, fille de feu David Bourquin,décédée 25.05.1734, deuxième mariage en 1739 avec Madeleine, fille d’Isaac Marchand, meunierde Sonvilier, décédé le 15.06.1750.

Enfants nés de Marguerite Bourquin:

1.1.1 Abraham, né en 1728, décédé à La Chaux-de-Fonds

1.1.2 Isaac, né 1729, baptisé le 27.02.1729, décédé 13.05.1750.

1.1.3 Jean-Pierre, né le 12.07.1731, baptisé le 15.07.1731, mariage le 02.07.1753 avec MarieMadeleine, fille de Abraham Cuenin dit Vougeux. Assesseur à Saint-Imier.

1.1.4 Jacob, né le 22.05.1734, baptisé le 30.05.1734, sa mère est décédée le 25.05.1734. Anciend'Eglise à Saint-Imier.

Point d’enfants du second mariage avec Marie Madeleine Marchand

Le fils de Jean-Pierre Nicolet, né le 12.07.1731, est

1.1.3.1.1 Charles Victor, paroissien de Saint-Imier, né le 29 03. 1763, décédé à Besançon, le 6.08.1834,marié à St-Imier le 4.12.1790 avec Anna Lidie, fille de David Louis Monin de Sonvilier, née le15.10. 1767 et décédée à Besançon le 29.07.1823.

Leur fils:

1.1.3.1.1 Philibert, né le 27.11.1796, probablement à Saint-Imier, marié à Besançon le 29.10 1823, décédéà Besançon le 26.05.1835, marié avec Marianne, fille de Charles Scheidler de Hesse-Cassel et deBesançon, née le 14 Floréal X (04.05.1802). Cette dernière épouse en secondes noces LouisLucien Léschot, elle décède le 29.12.1838

Les enfants de Philibert Nicolet sont nés à Besançon:

1.1.3.1.1.1 Edouard, né le 19 01.1824, décédé le 17 février 1824.

1.1.3.1.1.2 Marie Louise, néele 07.03.1829.

1.1.3.1.1.3 Philibert Auguste, né le 26.06.1827, décédé 28.07.1827.

1.1.3.1.1.4 Louise Olympe, née le 20.05.1828, décédée 22.09.1881.

1.1.3.1.1.5 Jules Philibert, né le 6 05.1830, décédé le 06.11.1830.

1.1.3.1.1.6 Louis Alfred, né le 04.07.1830, décédé le 20.07.1868 à Paysandû Urugay, marié avec Anna, néeKohli, de Guggisberg, née le 20.02.1828, décédée à Paysandû Urugay le 09.11.1868. Ils ont euprobablement plusieurs enfants, la seule naissance avec une date certaine est celle de Paul Alfred,né le 02. 12.1860, décédé à 10 ans le 15.03.1871 à Paysandu Urugay.

1.1.3.1.1.7 Lucien, né le 29.05.1832, décédé ?

Mme Ana Maria Tomeo m’avait signalé, dans un courrier du 15 novembre 2000, que Louis Alfred Nicolet etAnne Kohli auraient eu un enfant prénommé Arturo à San José en 1864. Ses descendants ne savent rien au sujetde leurs ancêtres. Par la suite, j’ai essayé plusieurs fois de contacter Mme A.M. Tomeo, malheureusement sanssuccès.

Page 5: G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E - CGAEB · 2017. 5. 30. · G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E No 60 Informations généalogiques Eté 2008 Bulletin du Cercle généalogique

Articles et documents

Généalogie jurassienne No 60 5

«Journal d'un Jurassien» d'Abraham Nicolet

(Extraits de l'Almanach romand de 1911, par F. Kohler)

Dans son édition de 1911 (p. 90-98), sous le titre «Journal d'un Jurassien», l'Almanachromand2 publie, des extraits «des notes rédigées dans la première moitié du XVIIIe siècle par(…) un respectable citoyen du vallon de Saint-Imier». Celles-ci étaient consignées dans uncarnet mis à disposition par un descendant de leur auteur. Sur sa couverture est écrit: «Cecarnet est celui d'Abram f. feu Abram Nicolet, Assesseur à St. Ymier, mort en l'an 1760. Delui sont nés, Abram Nicolet, domicilié et décédé sur la commune de Chaux de Fonds. Jean-Pierre Nicolet. Assesseur à St. Ymier. Jacob Nicolet ancien d'Eglise à St. Ymier». Ces notesportent sur la vie régionale et les événements familiaux depuis 1724 à 1750.

Selon le rédacteur de l'Almanach romand, ces notes mises à sa disposition par «un de nosamis», ne sont pas complètes, puisque leur auteur a pris soin de préciser au commencementdu carnet: «Suitte de mes remarques lesquelles sont sur mon calendrier perpétuel». AbrahamNicolet «attache une grande importance au calendrier astronomique. Il ne manque jamais denous indiquer l'année du cycle solaire et la planète qui le gouverne. (…) Comme il s'occuped'agriculture, il note le temps qu'il fait chaque saison, les travaux agricoles et les récoltes».

En voici quelques extraits.

1724Le Printemps a été mouillé dans le temps des semailles du Carême, mais après il a été sec. L'été a été bien chaud,le tonnerre a fait beaucoup de fracas, il y a eu 17 maisons brûlées à Orvin du feu du Ciel. L'Automne a été beaujusqu'à la St. Martin, mais depuis il a fait beaucoup d'orages et bien de la neige en Décembre tellement que ceuxqui résidaient à la Montagne ont bien de la peine à venir aux villages, ce qui a obligé la Commune à leur donnerdes gens de Corvées pour leur aider.

1726Il a fait de la grêle, des gros temps et orages au mois de Juin et Juillet qui ont gâté l'herbe & les graines sur lesMontagnes du Droit.3 On est allé acheter quantité de graine à Bienne laquelle ceux des Terres de Berne &Soleure y amenoyent, sans cela elle serait été fort cher dans ce lieu. L'Abri des graines de son Altesse (le Prince-Evêque de Bâle) a été seulement publié le 8 décembre de cette année.(…)On a fait une très petite vendange aux vignobles de Neuchâtel, Neuveville et Bienne, mais le vin était bon, le Potse vendait à la St-Martin jusqu'à 5 1/2 batz4, s'il n'en était venu d'Alsace et de Bourgogne il aurait été encore pluscher.

Mais l'année 1726 est aussi celle de la promulgation par Jean-Conrad de Reinach de lafameuse Ordonnance pour la régie des affaires qui surviendront dans la suite, autant qu'ellesregardent le public, laquelle fut l'une des causes des Troubles dans l'Evêché (1726-1740).L'assemblée du Pays d'Erguel fut la première à réagir sentant ses coutumes et privilègesmenacés par la réorganisation de l'Etat au profit du Prince.5 Comme l'écrit l'Almanachromand, «Abram Nicolet qui occupait des fonctions publiques (…) se tint sur une prudenteréserve», ne se hasardant qu'à «une timide allusion aux événements du jour»:

2 Almanach romand, 1 (1900) - 26 (1925), Berne : Impr. Staempfli ; [puis] La Chaux-de-Fonds : Impr. Sauser, 1900-1925.3 Les hauteurs au nord du Vallon de Saint-Imier, entre Mont-Crosin et Pierre-Pertuis.4 Le pot de vin contenait 1,69 l à La Neuveville; le prix de 5 1/2 batz représentait 8, 25 sous ou 99 deniers de Bâle (240deniers = 1 livre)5 Sur les Troubles, cf. Cercle d'études historiques, Nouvelle histoire du Jura, Porrentruy, Société jurassienne d'émulation,1984, p. 165 ss.

Page 6: G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E - CGAEB · 2017. 5. 30. · G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E No 60 Informations généalogiques Eté 2008 Bulletin du Cercle généalogique

Articles et documents

6 Généalogie jurassienne No 60

Au mois de mars, son Altesse nôtre Souverain Prince a fait publier des ordonnances qui ont fait grand bruit enErguel & Franche Montagne et presque dans tout l'Evêché.

En 1731, «pour la seconde fois, le chroniqueur ose parler des événements politiques del'Evêché»:Les Difficultez que son Altesse (le Prince-Evêque) avoit avec Messieurs de Bienne, et les plaintes des huitCommunautez6, savoir la paroisse de St. Imier, la commune de Cormoret, et la Paroisse de Corgémont, ont êtéeheureusement terminée à la Conférence tenüe à Buren aux mois de Juin, Juillet et Août de la susditte année1731; par les Seigneurs Deputez de Son Altesse et ceux de L. L. E. E. de Berne.

En fait, après de longs pourparlers sous les auspices de Berne appuyant ses combourgeois, letraité de Büren sur l'Aar du 1er août 1731 mit fin au différend avec Bienne, qui conserva sondroit de bannière sur la ville, l'Erguel et la seigneurie Orvin. La conférence de Reiben, près deBüren, y ajouta un appendice déclarant que l'ordonnance de février 1726 était abrogée pourl'Erguel et que les anciennes franchises de 1556 fixant les institutions de cette seigneurie etdéterminant son organisation judiciaire étaient confirmées.

Mais, en 1733, de nouveaux troubles éclatent en Erguel, dont Nicolet rend compte:Les Difficultez que le Païs d'Erguel a avec S. A. ont tant aigrit le public que l'Assemblée ordinaire qui tomboitcet an sur le 29 7bre les maires de Péry, Tramelan & Sonceboz sont été battus (sans pourtant estre estrpiez),parce qu'on les regardoit comme partisans de la Cour et du Bailli qui s'opposoyent au Traité de Bura. Ce Bailli sesauva à Porrentruy avant le jour de cette Assemblée. Le pays a fait des plaintes contre lui et ne veut plus luiobéir.

S'il évoque les troubles survenus à la Neuveville en 1734, Nicolet «se tait sur ce qui pourraitêtre désagréable à l'autorité», écrit le rédacteur de l'Almanach romand, qui déplore qu'en1740, ce chroniqueur ne «parle pas un mot» de «la répression sévère du soulèvement du paysd'Ajoie»: «il eût été intéressant de connaître l'opinion de monsieur l'assesseur sur cesévénements».

Pour revenir à la vie agricole, il est très prolixe en 1732:Le Printemps a été beau et assez favorable aux biens terriens, sauf qu'il a fait de la neige aux Montagnes à la finde May, dont il a fallu ramener les bœufs des Vacheries qui sont êté au bas 3 jours de suitte.L'Eté a été fort mouillé au commencement, et la pluye a bien gâté les blez en fleurs. On a fait bien des gerbes, ilen falait 4, 5 & 6 pour le penal7, la boige (orge et avoine) a grené médiocrement, mais il était bon et naturel en onen a fait bien des charrées; On n'en a pas tant vu aux grosses terres de la fin de Prairon que cette ditte année. Lesblés êtoyent à la fin de la Pierre & Cham(p)s de Droit, les moissons ont commencé le 9e août et on achevé à lafin dudit mois, on a moissonné les graines en partie sèches, les autres moins.Il a êté bien des foings en la vallée et aux Montagnes, et aussi bien du Chanvre et des Lins.L'Automne a êté favorable. Nous avons eus 290 gerbes qui ont donné 70 penaux de blé, y compris 21 penauxque nous avons semez à la fin des Sagnes et Chams du Cloz8. Plus nous avons 72 penaux de boige (orge), pour25 que nous en avions semé. Le penal de blé s'est vendu environ la St-Martin jusqu'à 20 batz le penal, celui deboige 6 à 7.(…)Il a fait un gros temps de pluye l'après-midi du 1er 7bre, le Ruisseau de Chasserale s'êtant débordé et la Suzeaussi, de sorte qu'on a eu de la peine à garantir les maisons du vilage qui sont exposées.(…)

6 Au XVIIIe siècle, la seigneurie d'Erguel comprenait huit mairies ou paroisses, ayant chacune une justice locale: la grandeparoisse de Saint-Imier (avec Renan, Sonvilier, Villeret et La Ferrière), Courtelary (avec Cormoret), Corgémont, Tramelan,Péry, Vauffelin, Sonceboz-Sombeval) et Perles.7 Le penal ou boisseau est une mesure de capacité pour les céréales: 21 l.8 Les Sagnes (maisons isolées sur la commune de Saint-Imier) et le Champ du Clos (lieu dit de la commune de Villeret)

Page 7: G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E - CGAEB · 2017. 5. 30. · G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E No 60 Informations généalogiques Eté 2008 Bulletin du Cercle généalogique

Articles et documents

Généalogie jurassienne No 60 7

La contagion a été fréquente sur le bétail en Eté. Il est péri quantité sur la Montagne de Bienne appelée le pierrefeu9; les bêtes à Cornes sont à haut prix toute l'année

En 1735, inondations et épizooties reviennent:

L'Eté a été aussi pluvieux et froid, de sorte que les viens de la terre étoyent fort tardifs, jusqu'au 11 aout qu'il fitgros tems de pluye et une ravine d'eau. Le Ruz de Chasserales s'étant débordé a fait grand dommage aux maisonsqui sont proches, principalement à celle de Jean renard. Jamais homme vivant n'a vu le chemin de la CombeGrede si gâté, bien des gens ne croyant pas qu'on le pût rendre praticable, cependant la Commune et ceux qui ontdes bois à la Combe Grede l'ont remis en état, mais avec beaucoup de peine…Le Bétail à Corne a èté à haut prix toute l'année. Il y en quantité qui ont pissez le sang depuis Villeret en bas dela vallée, il en périt quatre pièces ici, de cette maladie. (…) La maladie contagieuse du bétail a êté sur lesmontagnes d'Orvin, et sur celles des particuliers, ceux dudit Orvin s'en sont sentit dans le village au mois deXbre, comme aussi à Diesse et à Nods. L'on a pris toutes précautions pour s'en garantir, ce qui réussit par lagrace de Dieu, dans cette vallée.

Nicolet consigne également dans ses notes des événements familiaux. Après la mort, d'uncousin en 1735, puis de son beau-père en 1737, il doit déplorer le décès de son père en 1738:

Le mercredi 19 Février mon cher Père fut attaqué d'une fièvre maligne, il tremblait de froid & s'enserra dans sonlit & fut malade jusqu'au lundi 24 dito. Et il plut à notre bon Dieu de le retirer de ce monde à cinq heur & demidu matin pour par la grace de Dieu l'introduire au séjour des bienheureux. Dieu nous fasse la grace d'y entreraussi. Et le 27 dudit mois il fut enterré au cimetière dessus proche la grande Esglise la petite porte.

Il relève aussi, en 1748, les dépenses pour l'instruction et l'habillement de ses enfants:Le 28 Mars 1748, J'ai délivré à Abram petit (nom illisisible) onze Escut10, quattre bache (batz) pour la pension demon fils Jacob de 16 semaine qu'il a été à l'Escole et 5 baz au régent Jacques Verond.Le 25 avril 1748. J'ai déboursé huit Escut & demi, pour un habit à Jacob mon fils, la casaque de canevas verd, laCamisole de moitié laine et les culote de ratine. Un Corset de moitié laine.

En 1750, la mort frappe plusieurs personnes dans l'entourage d'Abram Nicolet:«le printemps a été mouiéé et est venu une maladie Espèce de plurisie que les gens ne duroyent quedeux ou 3 jour»(…)Le 14e Mai 1750. Entre 4 & 5 heure du Matin al a plû au bon Dieu de retirer mon fils Isaac . Dieu luidonne la resurrection des Justes Sanctifié.(…)Le Vendredi 15e Juin 1750 mon Beaupère Isaac marchand est décédé. Et Jacob son fils le 12e. Dieu luidonne la resurrection des justes.

«Nous sommes obligé de clore nos citations sur cette note un peu lugubre, explique lerédacteur de l'Almanach romand, attendu que les inscriptions faites dans le carnetpostérieurement à 1750 ont exclusivement trait à la gestion de la fortune de M. Nicolet. Ondirait que tous ces deuils lui ont ôté le courage de continuer à noter ses observations sur letemps, les récoltes et autres événements».

Malgré ses limites, cette chronique «jette un peu de lumière sur la vie des habitants de l'ancienEvêché de Bâle dans la première moitié du dix-huitième siècle».

9 Fermes de Pierrefeu, commune de Cortébert, située sur le chasseral dans la combe à l'ouest du pont des Anabaptistes.10 Il y avait plusieurs sortes d'écus valant entre 1,5 à 3 livres bâloises, soit entre 20 et 40 batz .

Page 8: G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E - CGAEB · 2017. 5. 30. · G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E No 60 Informations généalogiques Eté 2008 Bulletin du Cercle généalogique

Articles et documents

8 Généalogie jurassienne No 60

Porrentruy épiscopale et révolutionnaire

Vue par le père jésuite François-Humbert Voisard

Les Editions des Malvoisins à Porrentruy ont récemment publié en format de poche un documentd'histoire jurassienne, resté inédit, sous le titre: Porrentruy épiscopale et révolutionnaire. Journal duR.P. J. François-Humbert Voisard, 1762-1793. Ce texte a été établi et annoté par le regretté PhilippeFroidevaux, archiviste adjoint aux Archives de l'ancien évêché de Bâle, et André Bandelier, historien,lequel dirigea la publication du Journal de ma vie du pasteur Frêne.

François-Humbert Voisard, fils de Jean-Pierre, marchand et bourgeois de Porrentruy, est né le 3 mars1749 et décédé le 20 mars à Porrentruy. Il étudia à Dillingen, puis au séminaire de Besançon. Entrédans la Compagnie de Jésus le 27 septembre 1765, il enseigne la grammaire au collège d'Eichstaett,dans le nord de la Bavière, jusqu'à la suppression de l'ordre des jésuites par le pape Clément XIV. Ilrevient à Porrentruy comme professeur au collège et au séminaire, réorganisés par le prince Simon-Nicolas de Montjoie. En avril 1793, au lendemain de la réunion de l'éphémère République rauracienneà la France révolutionnaire, il prit le chemin de l'émigration afin d'échapper à l'arrêt de proscription quifrappait les prêtres réfractaires au serment constitutionnel du clergé. Emportant avec lui le manuscritdes Annales du collège de Porrentruy, le R. P. Voisard trouva refuge à Soleure. Il y enseigna larhétorique dans l'ancien collège des Jésuites jusqu'en 1817, date à laquelle il revint à Porrentruy pour ymourir l'année suivante. Il avait gardé contact avec sa ville natale par sa sœur Anne-Marie, mariéeavec l'aubergiste du Soleil François-Ignace Vetter. A côté de son Journal, cet ecclésiastique a aussilaissé un Abrégé de l'histoire des Evêques de Bâle depuis l'établissement de l'Evêché jusqu'à nosjours, resté manuscrit, rédigé dans les années 1770 et 1780 dans un but pédagogique sous forme dequestions et réponses.

Le Journal du R.P. J. François-Humbert Voisard couvre une trentaine d'années, de 1762 à 1793, mais,écrit André Bandelier dans l'avant-propos, il ne «commence vraiment à mériter cette appellation (que)dès la fin des années 1770». Dans la première partie, allant de la mort de Joseph Guillaume Rinck deBaldensteinle 13 septembre 1862 aux mesures prises par son successeur le prince Simon-Nicolas deMontjoie pour l'approvisionnement en grains lors de la crise de subsistance de 1770, «la briéveté et lesrédactions postdatées font douter d'une rédaction initiale régulière» et donnent l'impression de«quelqu'un qui rattrape le temps». La brève deuxième partie, consacrée au seul «Prince glorieusementrégnant» Frédéric de Wangen, n'est qu'un brouillon des questions et réponses ayant servi à l' Abrégé del'histoire des Evêques de Basle.

Dans la troisième partie, «la croissance du volume est manifeste, en particulier autour d'événementsqui infléchissent les destinées locales». Les quatre cinquièmes du texte relatent les péripéties de lapériode inaugurée par le traité d'alliance de la Principauté de Porrentruy avec le roi de France LouisXVI du 20 juin 1780 et conclue par la proclamation de la réunion à la France républicaine et l'électionde nouvelles autorités locales en avril 1793. André Bandelier résume ainsi cette troisième partie: «Leprofesseur Voisard couvre, plus abondamment que les dernières années de l'Ancien Régime, lespremiers troubles, l'Assemblée des Etats sous pression militaire étrangère, le départ du Prince en avril1792 et l'arrivée des Français, le triomphe des révolutionnaires locaux enfin. Son style trahit l'attitudepartisane, conservatrice, mais l'auteur offre des vues originales, en particulier sur les mouvementsrévolutionnaires locaux et les assemblées agitées de la République rauracienne».

Le récit de l'ecclésiastique bruntrutain n'a rien du journal intime, pas plus que des souvenirs oumémoires: rares et laconiques sont les notations personnelles. Aucune information sur sa famille, sonenfance et sa formation, son parcours pédagogique, la vie quotidienne d'une petite cité à la fin duXVIIIe siècle. Seules sont rapportées, chronologiquement, parfois au jour le jour depuis le 1er jour del'an 1791 au mois d'avril 1793. les actions du Prince Evêque et de son administration et les faits etgestes des révolutionnaires ajoulots face aux gens restés fidèles à Joseph de Roggenbach en fuite. LeJournal s'arrête quand l'occupant français «siffle la fin de la récréation» en imposant la réunion à la«Grande Nation» et que Voisard prend le chemin d'un long exil.

Page 9: G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E - CGAEB · 2017. 5. 30. · G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E No 60 Informations généalogiques Eté 2008 Bulletin du Cercle généalogique

Articles et documents

Généalogie jurassienne No 60 9

Certes, la publication du Journal du R. P. J. François-Humbert Voisard ne bouleverse pas nosconnaissances sur l'Evêché de Bâle à la fin du XVIIIe siècle, mais elle permet de se replonger danscette époque charnière de l'histoire jurassienne d'une manière agréable et instructive. D'une part, lalecture est rendue plus aisée par une graphie modernisée et plus attractive par une série d'illustrations(vues, portraits et documents). D'autre part, de nombreuses notes explicatives, définissant un terme ouune expression, précisant un événement ou identifiant un personnage, facilitent la compréhension dutexte. Pour offrir au lecteur des éléments de comparaisons, les auteurs «ont recouru à de larges extraitsd'autres témoignages, contemporains des mêmes événements»: le Journal de ma vie du pasteurThéophile-Rémy Frêne, le Journal de Dom Moreau, bernardin de Lucelle, du 21 avril 1792 au 27janvier 1793, et le Journal de François-Joseph Guélat, 1791-1802. Mémoires d'un bourgeois dePorrentruy, pour ne citer que les plus importants. Une bibliographie sélective et un index despatronymes et des lieux complètent l'appareil critique.

François Kohler

La famille du R. P. François-Humbert Voisard, S. J.

Jean-Pierre Voisard, ° 12.1,1710, + Porrentruy, le 9 septembre 1792, tourneur, marchand.Il est le fils de Béat, + 29.1.1745 à 80 ans, fils d'Ignace de Montjoie, habitant de Porrentruy en 1694 et reçubourgeois en 1697/98, et de Marguerite Boichat, + 18 avril 1758 à 72 ans, fille de Nicolas et de MargueritePohier.Jean-Pierre Voisard se rend acquéreur de la Vauche, près de Fontenais, en 1769.

Marié à:1) Anne Marie Fritzlerin, + 17472) 12.9.1747 Marie Barbe Fromaigeat, de Vicques, fille de Paul et Ursule, + 21.7.17673) 7.1770 Marie Barbe Françoise Chevillat, de Saint-Ursanne, servante, + 31.1.1796 à 61 ans

Enfants:

Premier lit:1) Anne Marie Salomé, 14.10.1735 - 10 messidor an VI (26.6.1798)2) Christophe Emmanuel, 25.12.1737 - 1785, chapelain du rectorat de Delémont, décédé en 17853) Anne Marie, 24.12.1738 - 20.5.1814, mariée en 1764 avec François Ignace Vetter4) Marie Ursule, 14.9.1740, épouse de Pierre Specht, de Thann5) Jean Pierre Luc, 18.10.1741 - 18.12.1809, marié à Marie Anne Schwob, de Dalizi (Bohême)6) Marie Jeanne, 19.10.1745 - 20.1.1814, épouse en 1775 François André Gigandet7) Sébastien Joseph, 18.3.1747 - 9.7.1824, curé de Develier depuis 1782

Deuxième lit:8) François Humbert, 3.3.1749 - 20.3.1818, père jésuite, professeur.9) François Joseph Xavier, 18.7.1753 - 1848, prêtre en Autriche

Troisième lit:10) Marianne Charlotte, 3.10.1771 -épouse le 11 prairial an IV (30.5.1796) Etienne Pignot

Source: Fonds Rais de la Société jurassienne d'émulation: fiches généalogiques de Louis Chappuis.

Page 10: G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E - CGAEB · 2017. 5. 30. · G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E No 60 Informations généalogiques Eté 2008 Bulletin du Cercle généalogique

Entraide/Activités du Cercle

10 Généalogie jurassienne No 60

QUESTIONS - REPONSESQUESTIONS - REPONSES

Avertissement : cette rubrique cherche à promouvoir l'entraide entre les membres du Cercle d'unepart et avec les chercheurs qui s'intéressent à des familles jurassiennes d'autre part. Les questions etles réponses doivent être adressées au président du Cercle; elles paraîtront dans le bulletin suivant. Ils'agit de faire profiter le plus grand nombre de chercheurs des informations qu'elles contiennent.

? ? ? Q U E S T I O N S ? ? ?

Question No 693 Py Eugène PyRecherche tous les renseignements concernant Anne PY, veuve, résidant à Saint-André, un lieu-dit deFlorimont (F 90), décédée et enterrée à Faverois (à côté de Florimont) le 08.04.1715. Je recherche le lienentre Anne Py et un des ancêtres directs, Georges PY, soldat en caserne à Besançon et aussi domiciliéà Saint-André, qui a épousé en 1750 Marie Anne MARCAT à Faverois. Georges PY (dont je n'ai trouvéen France ni naissance ou baptême, ni décès) étant l'un des fils de Jean-Henri PY, dont les archives duTerritoire de Belfort précisent qu'il est originaire du Val de Délémont, est né à Bassecourt en 1677, sondécès étant enregistré en 1727 avec l'indication qu'il avait 50 ans.. Il a épousé Françoise VOIRECHONet ils eurent en particulier comme enfant: Georges, en 1724.

Question No 694 Wisard Ursule Lehmann1) Depuis quand et pour quelle raison le nom de Vuisard fut changé en Wisard?2) D'où venaient les ancêtres d'Abraham Vuisard de Corcelles, père du banneret Henry?3) Y a-t-il des descendant(e)s de Henry Vuisard et de ses cinq frères vivant encore aujourd'hui?4) Connaît-on le(s) propriétaire(s) de la maison du banneret avant le co-héritage de Charles-HenriSauvain, né vers 1805?5) Si Henry Vuisard vivait dans ladite maison, sait-on de quand à quand?

Question No 695 Hecheman (Eschmann) Didier NavicetRecherche acte de naissance de l'ancêtre de ma femme Françoise Schmann François Joseph MichelHecheman (Eschmann), de Vellerat, né à Courrendlin le 08.05.1767, fils de Jean Jacques Hecheman etMarie Ursule. Il avait un frère , nommé Jacques Hecheman, né vers 1761. Le nom est devenu Schmannen 1862 à Louvroil (F 59).

Question No 696 Marchand Johan Domas-MarchandJ'apprends sur votre site que la famille "Marchand" figure parmis les plus anciennes familles deDelémont. Je suis pour ma part, bourgeois de la commune de Saint-Ursanne. Est-ce que les"Marchand" de Delémont sont alliés aux "Marchand" de Saint-Ursanne?

Question No 697 Vautier Pierre-Alain PutallazRecherche le lieu et la date de naissance (1772?) de Jean-Georges Vautier ou Vauthier, venant "duPorrentruy". Il est venu en Valais, y a été ordonné prêtre en 1804, a été vicaire de Monthey de 1804 à1833; il a aussi été professeur de rhétorique au Collège de l'Abbaye de Saint-Maurice de 1833-1836. Ilest mort en 1836. J'aimerais connaître.

Question No 698 Rérat Michèle NoguesRecherche mon aïeule Marie Jeanne Rérat. Elle s'est mariée à Montreux-Château (F 90) en 1797 à undénommé Emez (Amez). Dans son acte de mariage, elle est dite née à Fahy le 26.12.1767; ses parentssont Joseph et Agathe Rérat. Lors du mariage, son père est dit décédé, sa mère vivante. Archivescantonales jurassiennes, l'acte de baptême de Marie Jeanne n'a pas été trouvé à Grandfontaine,paroisse à laquelle était rattaché la commune de Fahy.

Page 11: G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E - CGAEB · 2017. 5. 30. · G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E No 60 Informations généalogiques Eté 2008 Bulletin du Cercle généalogique

Entraide/Activités du Cercle

Généalogie jurassienne No 60 11

Question No 699 Schaller Bernadette PiguelRecherche acte de naissance et ascendance de François Schaller, ° 24.1.1745 à Vermes, gendarme de labrigade de Crécy, marié à Marie Françoise Coquelet et père de Jean Louis Antoine, né le 24.6.1803 àCrécy-la-Chapelle (F 77).

Question No 700 Mahon Dominique ValentinRecherche l'ascendance de Pierre Joseph Mahon, né à Damphreux le 28.5.1737, marié , avec CatherineRedon le 22.12.1774 à Bornel (F 60). Il aurait été à un moment donné Garde suisse. Il le fils de HenriMahon et de Marie Eve Hozenat, de Beurnevésin, mariés le 9.2.1728.

Question No 701 Beucler (Bockler) Jean-Marie BocklerRecherche tous renseignements concernant David Beucler (Bockler), de Damvant, né le 9.6.1692 àDamvant, fils de Daniel et d'Anne Catherine Masson. Il était sous-officier de la compagnie Pictet durégiment suisse de Diesbach, lorsqu'il s'est marié le 31.7.1725 à Landau (Rhénanie-Palatinat) avecMarguerite Lescuyer, originaire de «Bine prope Campus Aquae», fille de feu Jean, fournisseur durégiment, et Marguerite Bidal. Après son mariage à Landau, il s'est établi à Trimbach, près deWissembourg vers 1731, où il est décédé le 7.7.1774 et sa femme aussi, trois mois plus tard, le5.10.1774.

❋ ❋ ❋ ❋ ❋ ❋

¿ ¿ ¿ R E P O N S E S ¿ ¿ ¿

Réponse No 670 Juillerat Pierre PitoulardJ'ai dans mes fiches une trentaine de Juillerat et même  une quarantaine avec les patronymes voisins.Un certain nombre ayant des liens avec la Suisse. Parmi eux deux sosa. J'ai quelques Jubin. Lesfamilles de mon épouse et moi ont leurs racines dans la région concernée. Serions heureux d'échangerdes connaissances.

Réponse No 683 Chatelain Georges EcabertLe couple Werner-Chatelain vivait à Corgémont en 1814 et 1815. On trouve d'abord, le 11 février 1814,le baptême de leur fille Elise, née le 28 janvier 1814, puis 11 février 1814, l’inhumation de sa mèredécédée le 8 février 1814 à 37 ans des suites de l'accouchement. Son nom de jeune fille semble êtreVankauser (Fankhauser ?) Suit, le 11 mars 1815, le mariage de Jean Werner et de Susanne Chatelain.Elle est fille de feu David Louis de Tramelan dessus. Le 12 novembre 1815, ils ont un fils prénomméJonas, il est baptisé le 19. Le lieu d'origine de Johann Werner est orthographié de différentes manières,mais il semble s’agir de la ville Beutelsbach près de Stuttgart dans le Württemberg. Selon le registredes baptêmes de Tramelan, Susanne Chatelain est la fille de David Louis, pendulier, et de Suzanne néeGuenin, elle-même fille de feu Abram Guenin, sergent au régiment d'Eptingue et de Lydie Botteron.Suzanne est née le 28 avril 1796 et a été baptisée le 1er mai. Il est impossible de remonter de manièrecertaine dans l'ascendance de Susanne Chatelain les registres de Tramelan étant lacunaires.

Réponse No 687 Beauron François KohlerCharles Beauron, né à Delémont le 16 juin 1898, est le fils de Léonard Joseph Ariste Beauron, originairede Bonfol, horloger à la Blancherie, né le 25.1.1864, et de Lucine Bertha, née Cuenin le 2.11.1867. Ilsavaient déjà un fils Raoul, né le 14.9.1887. Cette famille est arrivée à Delémont en été 1896 : permisd'établissement du 1.9.1896. Elle est repartie en 1899 pour Porrentruy, où l'acte d'origine a été envoyéle 20.9.1899. Renseignements trouvés dans un registre du contrôle des habitants aux Archives de laVille de Delémont.

Page 12: G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E - CGAEB · 2017. 5. 30. · G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E No 60 Informations généalogiques Eté 2008 Bulletin du Cercle généalogique

Entraide/Activités du Cercle

12 Généalogie jurassienne No 60

Dates à retenir

Mercredi 17 septembre à Moutier, Hôtel de la Gare, à 19 h 00

Des Suisses et des Jurassiens dans la république des Lettres.Un réseau de savants au temps de Frédéric le Grand: Béguelin, Himely, Liomin, etc.

Par André Bandelier

Samedi 22 novembre à Delémont, Hôtel du Boeuf, à 14 h 15

La famille Etique

Par Joël Etique

Sortie avec la Société neuchâteloise de généalogie samedi 25 octobre

Visite du Martinet de Corcelles et de la maison Wisard à Grandval

Cercle généalogique de l'Ancien Evêché de Bâle : Bureau 2008

Président d'honneur: Jean-Philippe GOBATBureauPrésident: François KOHLER, Route de Bâle 34, 2800 DELEMONTVice-président: François RAIS, Rue Jean-Prévôt 25, 2800 DELEMONTSecrétaire : Gervais VON GUNTEN, Reuchenette 108, 2504 BIENNECaissier: Jean CHRISTE-MEIER, Rue Abbé-Monnin 20, 2854 BASSECOURTAssesseurs: Marie-Claire MOUCHE, Grands-Champs 10, 2900 PORRENTRUY

Georges ECABERT, Rière l'Eglise, 2606 CORGEMONTFrançoise THEURILLAT, Fin du Pertuis 12a, 2605 SONCEBOZArmand NUSBAUMER, Encrannes 3, 2800 DELEMONT

Adresse :c/o François Kohler, route de Bâle 34, CH 2800 DELEMONTTél. : 032 422 18 84 ; courriel : [email protected] Internet : www.jura.ch/cgaeb/CotisationsMembres domiciliés en Suisse: Fr. s.: 40.-

Membres domiciliés à l'étranger: Fr. s.: 45.- (30 euros, 35 dollars)

CCP : 25-14919-3

Vente du bulletin au numéroOn peut obtenir des exemplaires de ce bulletin au prix de Fr. 6.- (Fr. 4.- pour les membres)

Rédaction: François KOHLER