G U I D E S E C R E T

G U I D E S E C R E TDE

L’ANJOU

PAR CATHERINE NÉDÉLEC

DEUXIÈME ÉDITION

R E N N E SEDITIONS OUEST-FRANCE

RUE DU BREIL, 13

2 0 1 6

GSecretAnjou_001A144.indd 3 20/02/2020 16:01

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LIEUX SACRÉS ET VESTIGES

PAÏENSC H A P I T R E P R E M I E R

UN ÉTRANGE TUNNEL, UNIQUE PASSAGE VERS L’AU-DELÀ –

LE NYMPHÉE DE GENNES – FONTEVRAUD, NÉCROPOLE DES

PLANTAGENÊTS – LA NAISSANCE D’UN CÉLÈBRE MARQUIS À

PASSAVANT-SUR-LAYON – UN MONUMENT INSOLITE À ANGERS,

LE TOMBEAU DU CHRIST – LE GRAND SACRE D’ANGERS


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•LIEU CITÉ

GENNES

FONTEVRAUD

CHAMPTOCÉ-SUR-LOIRE

Mayenne

Sarthe

Vienne

Loire-Atlantique

Indre-et-Loire

Maine-et-Loire

Deux-Sèvres

ANGERS

PASSAVANT-SUR-LAYON

Vendée


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G U I D E S E C R E T D E L ’ A N J O U

Un étrange tunnel, unique passage vers l’au-delà

En Anjou, il existe encore près de cent cinquante mégalithes. Composés

de roches différentes, menhirs et dolmens persistent à garder une grande part de leur mystère,

comme à Champtocé-sur-Loire, qui possède une étonnante allée couverte.

Dès 1876, la majeure partie des mégalithes avaient été répertoriés. C’est plus récemment, en 1949, qu’un monument exceptionnel – une allée couverte – fut trouvé de façon for-tuite. En recherchant un « tombeau des Chouans », deux archéologues mirent au jour un alignement de dalles couchées, à demi enterrées, sur la rive droite de la Loire, à la limite nord de la commune de Champtocé-sur-Loire.

Les allées couvertes sont des dol-mens à la forme un peu particulière. Elles se caractérisent par leur forme étirée, tel un long couloir de largeur quasiment identique sur l’ensemble du monument. Sur les blocs latéraux qui délimitent l’allée couverte située sur la ferme de Montpiau, furent posées plusieurs tables de couver-ture, dalles immenses qui confèrent à l’ensemble son apparence massive. Les espaces intérieurs, les hauteurs


L I E U X S A C R É S E T V E S T I G E S P A Ï E N S

similaires de l’ensemble des piliers, la cloison ne laissant qu’un étroit passage entre les deux parties ne laissèrent aucun doute aux deux spécialistes. Toutes ces observa-tions étaient « typiques » de l’allée couverte.

Sur ce lointain passé qui s’agrippe à ses mystères, les hommes ont lais-sé une large place à de nombreuses légendes, le caractère sacré des

mégalithes suscitant leur fascination durant des millénaires. Tout laisse supposer que les allées couvertes étaient des temples ou des sanc-tuaires de l’époque néolithique, sans que l’on puisse toutefois apporter plus de précisions. Dans cette forme si particulière, d’aucuns y ont même vu un long tunnel que chacun devait emprunter à la fi n de sa vie pour at-teindre la vie éternelle…

Passage vers la vie éternelle ?


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L’image serait apparue de plus en plus nettement aux yeux des nombreux villageois présents.


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S U R N A T U R E L E T É V É N E M E N T S M I R A C U L E U X

directeur de l’hôpital d’Angers, atteint de fi èvre et se rendant pour-tant à pied aux Ulmes, aurait guéri sur-le-champ. Une Angevine, venue prier la Vierge dans l’espoir d’un se-cond fi ls, aurait vu son vœu exaucé. Elle attribue alors la naissance au pouvoir de l’hostie miraculeuse.

b Un miracle vivement contesté! !! !! ! ! !! !!

Pourtant, si de nombreux livres et illustrations racontant l’événe-ment connaissent un succès réel, un certain nombre d’ecclésiastiques jettent le trouble sur le miracle des Ulmes, allant jusqu’à prétendre que

Mgr Arnauld se serait repenti sur son lit de mort d’avoir attesté cet évé-nement surnaturel, qu’il se serait même rétracté. D’aucuns répandent de leur côté la thèse de la fabrication d’un faux miracle auprès des simples fi dèles, une supercherie portée par la vie jugée scandaleuse du curé des Ulmes, resté seul en compagnie d’une paroissienne le jour même, ce qui lui valut d’être condamné par l’église d’Angers.

Toutefois, malgré les nombreuses autres critiques proférées sur la vé-racité de l’apparition, l’hostie est conservée dans l’église paroissiale jusqu’en 1790, date à laquelle la tradition veut qu’elle ait été man-gée par un vicaire du Puy-Notre-Dame…



l’évêque saint Lézin soit à l’origine de l’utilisation du schiste ardoisier pour la fabrication des toitures, devenant ainsi le saint patron des perreyeurs.

On peut se demander si la légende naît uniquement de l’imagination d’un esprit mystique ou poétique, si elle ne relève pas aussi d’une forme de parti-cipation inconsciente d’un groupe de personnes, comme ce fut peut-être le cas pour Lancelot qui aurait passé une partie de son enfance à Saint-Pierre-du-Lac, l’actuel Beaufort-en-Vallée. Cette appartenance, aussi insolite soit-elle, fut prise très au sérieux par Jehan de Bourdigné qui conforta par écrit cette légende.

C’est pourtant Robert d’Arbrissel qui inspira l’une des plus troublantes et qui concerne directement la personnalité du grand homme. S’il est de notoriété

que le créateur de l’abbaye de Fontevraud avait une réelle confi ance en la gente féminine au point de lui confi er la responsabilité des diff érents monastères, l’omniprésence des femmes en son sillage aurait eu sur lui un tout autre dessein : celui de le soumettre à l’épreuve de la chair.

concerne directement la personnalité du grand homme. S’il est de notoriété que le créateur de l’abbaye de Fontevraud avait une réelle confi ance en la gente féminine au point de lui confi er la responsabilité des diff érents monastères, l’omniprésence des femmes en son sillage aurait eu sur lui un tout autre dessein : celui de le soumettre à l’épreuve de la chair.


L É G E N D E S E T S U P E R S T I T I O N S

René d’Anjou, quant à lui, ne connaissait pas ce tourment. Il aimait les arts et les fêtes qu’il préférait grandement à ses engagements politiques. Il est au cœur d’une fête annuelle qui perdure depuis plus de cinq cents ans dans la ville des Ponts-de-Cé, la Baillée des fi lles, dont l’histoire confi rme la très grande popularité du bon roi René.

La plus moderne d’entre elles concerne un riche notable d’Angers du XIXe siècle que le désespoir amoureux jeta dans le plus grand tourment. Une longue descente aux enfers qui donna naissance à la légende de la Tour du Diable, qui faisait encore frémir les habitants du quartier de la Madeleine jusqu’au milieu du XXe siècle. Bien loin de la vie des saints, l’histoire d’Armand Langotière est celle d’un homme moderne dont le mysticisme ne fut que la

traduction de sa folie, montrant ainsi que les légendes peuvent avoir des signifi cations

multiples.

Langotière est celle d’un homme moderne dont le mysticisme ne fut que la traduction de sa folie, montntrant ainsi que les

légendes peuvent avoir des signifi cations multiples.

Trente-six abbesses se sont succédé à la tête de l’abbaye de Fontevraud.


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Les mésaventuresde Venance Fortunat

en AnjouAu VIe siècle, le poète Venance Fortunat quitta

son pays pour la Gaule. Il souhaitait prier sur la tombe de saint Martin, à qui il attribuait la guérison

de sa maladie des yeux. L’homme de lettres mourut au monastère de Sainte-Croix au terme d’une vie bien

remplie, bien que ponctuée de quelques péripéties.

Né près de Trévise entre 530 et 540, Venantius Honorius Clementianus Fortunatus fut un étudiant brillant qui, outre son éducation parfaite en grammaire et en rhétorique, se distin-guait selon Luce Pietri, par sa grande connaissance de la littérature latine. De haute naissance, il aurait pu embrasser une brillante carrière, dans la haute

Venance Fortunat fut longtemps le poète attitré de la reine Radegonde.


administration byzantine notamment. Contre toute attente, il quitta son pays natal sans que l’on sût véritablement pourquoi. Lui-même aurait entretenu le mystère sur les raisons de ce départ, ne donnant à travers ses écrits que des explications ambiguës, laissant la porte ouverte aux spéculations les plus diverses.

Dans l’une de ses œuvres rédigée dix années plus tard après qu’il eut quitté l’Italie, Venance évoqua sa vo-lonté de se rendre à Tours sur le tom-beau de saint Martin à qui il attribuait la guérison miraculeuse d’une maladie contractée quelques années plus tôt.

Pourtant, il trouva opportun de donner quelque agrément à son voyage qu’il fi t sans hâte, en prenant des chemins détournés. Son périple le conduisit d’abord à Metz puis à Paris, ne rejoignant la cité tourangelle que deux années après son départ de la ré-gion de Varenne. La pieuse démarche aurait-elle perdu de son intérêt sur les chemins d’un pays inconnu ou, comme l’ont suggéré des historiens, ce départ lui aurait-il permis d’échapper aux poursuites des autorités byzantines ?

Son talent poétique était unanime-ment reconnu et c’est ainsi qu’il fut

sollicité pour écrire les épitaphes de défunts plus ou moins illustres, ou les éloges d’évêques et abbés, ou bien encore les célébrations de martyrs. Ce troubadour de grand talent exprima à travers ses écrits sa vie spirituelle et sa méditation intérieure, en témoignent les onze livres de Carmina, son œuvre la plus longue et la plus personnelle. Mais l’auteur est resté surtout célèbre pour La Vie de saint Martin.

Pourtant, il ne trouva pas toujours un écho favorable à son talent, ayant bien de la peine à charmer de ses vers des populations parfois bien moins éduquées aux belles-lettres et dont l’oreille restait insensible à la musi-calité de ses poèmes.

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Poète originaire d’Italie, Venance Fortunat est l’auteur de plusieurs vies

de saints et d’hymnes à la Croix.


des tentures historiées parvenue jusqu’à nous. Grand collectionneur de pierres et de bijoux, il orna la croix à double traverse ramenée par Jean d’Alluye lorsqu’on la lui confi a par sécurité durant la guerre de Cent Ans. Il fonda en son honneur l’ordre de la Croix. On retrouve une fi guration de la relique sur la tenture, une bannière tissée en vert porte une croix à double traverse, de couleur brune, entourée d’un mince fi let jaune.


L’ange fort qui descend du ciel lève la main : « Et il cria à haute voix comme un lion qui rugit et, après qu’il eut crié, sept tonnerres fi rent éclater leurs voix. »

La tenture s’inscrit dans un contexte particulier, le XIVe siècle étant

particulièrement marqué par la famine, la peste, la guerre de Cent Ans.


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D R A M E S E T M Y S T È R E S D E L ’ H I S T O I R E

b Le double message de la tenture! !! !! ! ! !! !!

La tenture de l’Apocalypse, inspirée des visions prophétiques de saint Jean, se voulait à l’origine une révélation, un message d’espoir rempli de symboles, destiné à la spiritualité de chacun des hommes. Mais la symbolique ne s’arrête pas au sacré. L’homme assis sous un dais gothique pourrait être le commanditaire dont on retrouve les armes portées par des anges en haut

de la scène et dans des ailes de papil-lon sur la gauche. Louis Ier affi chait ainsi sa toute-puissance à travers cette œuvre monumentale.

On attribue souvent à Nicolas Bataille la conception de la tenture. Plutôt banquier que lissier, il aff ermait la perception des taxes prélevées sur cette production de luxe. Peintre fl a-mand, Hennequin de Bruges conçut les maquettes d’après des enlumi-nures. Elles servirent aux cartonniers pour établir les modèles à la taille réelle des panneaux. Le lissier aurait

La femme reçoit des ailes : « Saint Jean voit le dragon crachant le feu marcher vers la femme à qui un ange accroche des ailes pour qu’elle échappe à la bête. »


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On le disait fourbe et cruel, et sur-tout bien loin de l’esprit chevale-resque de l’époque. Jean sans Terre, dernier des huit enfants d’Henri II et d’Aliénor d’Aquitaine, fut oublié dans la répartition de l’empire Plantagenêt. Placé dès le plus jeune âge comme oblat à l’abbaye de

Fontevraud, le jeune prince mani-festa peu d’intérêt pour la vocation religieuse. Prince de sang, sa volonté était de toute autre nature. Sa place était à la cour parmi les siens où il eut malheureusement tôt fait de montrer son caractère tyrannique et ses manières brutales.

La bataille de La Roche-aux-Moines

à SavennièresLa Roche-aux-Moines a pour origine le legs

du chevalier Buhard à l’abbaye Saint-Nicolas d’Angers d’un vaste domaine entre Savennières et Épiré.

Dès le début du XIIe siècle, les moines y fondèrent un prieuré entouré de vignes qui auraient ralenti les chevaliers anglais lors de la bataille du 2 juillet 1214.

L’affrontement entre les Plantagenêts et les Capétiens avait cependant d’autres raisons de tourner court.


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Jean sans Terre, dernier des huit enfants d’Henri II et d’Aliénor d’Aquitaine, doit son surnom au fait qu’à sa naissance, il ne reçut pas de terres en apanage.


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gendarmes sont toujours à l’aff ût. Rouget s’épuise et sent que l’étau se referme progressivement sur lui. Il cherche alors à s’exiler, à quitter défi nitivement les terres du Baugeois afi n de commencer une nouvelle vie. Mais il accorde trop de confi ance à son amoureuse, complice du com-missaire, qui lui tend un piège.

Rapidement interpellé, il est sévè-rement jugé et envoyé en Guyane, où il rejoint les milliers de relégués dont on ne veut plus sur le sol français. Son rêve d’exil ne se dessinait pas de cette façon. Aussi, il tente de s’éva-der, en vain. La maladie l’emporte quelques mois plus tard, en avril 1858.

Les histoires de braconnages sont bien ancrées dans la mémoire collective.Celle de Rouget le Braconnier en fait partie.


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Fontevraud, l’une des prisons les plus

redoutées de FranceDurant un siècle et demi,

l’abbaye royale se transforma en prison par la volonté de Napoléon Ier.

Jusqu’à deux mille détenus composaient une main-d’œuvre considérable que l’on ne tarda pas à exploiter. Fontevraud devint alors une importante

manufacture carcérale.

En 1817, un dénommé Piron séjourna à la prison de Fontevraud. De sa période de détention est restée une inscription dont les hauts carac-tères ont été gravés dans le tuff eau : « Fait 218 jours pour des mots sédi-tieux… » À son message, il ajouta deux soleils personnalisés dont les rayons semblent vouloir éclairer les hauts murs de l’abbatiale. Ce détenu

partagea le sort de nombreux autres qui occupèrent les cellules de l’abbaye transformée. Ainsi, à sept siècles de vie monastique succédèrent près de cent cinquante ans de vie carcérale pour près de deux mille prisonniers subissant des conditions très diffi -ciles de détention.

Fontevraud ferme offi ciellement en 1963, mais les derniers détenus


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ne quittent défi nitivement les lieux que vingt ans plus tard. Lors de la restauration de l’abbaye, les traces de cette vie carcérale sont presque totalement eff acées, la réhabilitation ne laissant voir que quelques cellules grillagées et des portes aux lourds verrous. Éléments emblématiques, ils n’ont pourtant pas la force manifeste du témoignage des hommes dans cet enfermement : ce qu’il reste des nombreux messages et dessins gravés dans la pierre tendre, expressions de la souff rance au quotidien.

b Le témoignage d’un écrivain! !! !! ! ! !! !!

Jean Genet a-t-il vécu la rigueur de la centrale qu’il évoque dans Le Miracle

de la rose ou se fait-il le porte-parole d’une population rejetée ? D’aucuns remettent en cause cette idée commu-nément admise de son enfermement à Fontevraud comme les milliers de détenus – brigands, meurtriers ou prisonniers politiques conduits dans cette prison d’un autre genre, des

Un témoignage resté gravé dans le tuff eau : « Fait 218 jours pour des mots séditieux… »


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hommes et des femmes aussi, ainsi que des enfants accusés de petits larcins. Pour certains condamnés, Fontevraud sera leur dernière de-meure ; pour les futurs bagnards, une étape avant de partir pour Cayenne. Dans son livre, Jean Genet voit en ces criminels, ces hors-la-loi de tout genre les fl eurs de Mettray, piétinées par la société des hommes et fi na-lement métamorphosées en roses,

et dont il partage l’émotion et la souffrance pour avoir été lui-même enfermé à 15 ans dans cette maison de redressement avant d’être incarcéré à la prison de Fresnes.

Dès 1817, à Fontevraud, les pri-sonniers sont contraints à travailler. Hormis les travaux agricoles, on y pratique la menuiserie et plus par-ticulièrement le tissage, la fi lature et la couture, activités facilitées par

Sous Napoléon Ier, l’abbaye fut transformée en prison durant un siècle et demi.


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Pour certains condamnés, Fontevraud sera leur dernière demeure ; pour les futurs bagnards, une étape avant de partir pour Cayenne…


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l’abondance du chanvre près de la Loire et la proximité du port de Montsoreau. L’ancienne abbaye des femmes est entièrement réaménagée, la construction de planchers permet-tant l’installation sur trois niveaux.

À l’instar des autres centrales de l’Ancien Régime, Fontevraud instaure donc le travail obligatoire. Ainsi, la majorité des condamnés travaillent pour la manufacture textile carcérale

la plus importante de France après celle de Clairvaux. La discipline règne au quotidien, le but principal évoqué étant la réinsertion des déte-nus par le travail dans l’obéissance. Le manquement est sans appel et peut mener directement au cachot. Il se dit encore que pour avoir endomma-gé sa pièce de toile, l’un d’eux y serait resté un mois les fers aux chevilles. Il a dû être amputé.


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TA B L E D E S M AT I È R E S

INTRODUCTION GÉNÉRALE ! PAGE 4

CHAPITRE PREMIER

LIEUX SACRÉS ET VESTIGES PAÏENS PAGE 8

Un étrange tunnel, unique passage vers l’au-delà ! PAGE 14 Le nymphée de Gennes ! PAGE 16

Fontevraud, nécropole des Plantagenêts ! PAGE 20

La naissance d’un célèbre marquis à Passavant-sur-Layon ! PAGE 24 Un monument insolite à Angers, le tombeau du Christ ! PAGE 28

Le Grand Sacre d’Angers ! PAGE 30

CHAPITRE DEUX

SURNATUREL ET ÉVÉNEMENTS MIRACULEUX

PAGE 34

Le très long sommeil de saint Mauron au Mont-Glonne ! PAGE 40

La résurrection de saint René d’Anjou ! PAGE 43 Les saints des sources miraculeuses ! PAGE 48

Un fantôme au château de Brissac ! PAGE 53

La Dame blanche de Pouancé ! PAGE 58

Le miracle des Ulmes ! PAGE 62

!! !! ! ! !! !!!


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T A B L E D E S M A T I È R E S

CHAPITRE TROIS

LÉGENDES ET SUPERSTITIONSPAGE 66

Lézin, saint patron des perreyeurs ! PAGE 72

Lancelot du Lac, enfant de Beaufort-en-Vallée ! PAGE 77 Robert d’Arbrissel et la dangereuse mulierum cohabitatio ! PAGE 82

La Baillée des fi lles, fête médiévale ! PAGE 86

Frère Jean-Baptiste, une énigme royale jamais résolue ! PAGE 89 La Tour du Diable, ou la disgrâce d’un séducteur ! PAGE 92

CHAPITRE QUATRE

DRAMES ET MYSTÈRES DE L’HISTOIRE PAGE 96

Les sarcophages à Doué-la-Fontaine ! PAGE 102

Les mésaventures de Venance Fortunat en Anjou ! PAGE 106

La tenture de l’Apocalypse, trésor médiéval ! PAGE 110

La bataille de La Roche-aux-Moines à Savennières ! PAGE 116

L’assassinat de Bussy d’Amboise ! PAGE 122 Les fusillés du Champ des Martyrs à Avrillé ! PAGE 129

Le tragique destin de Rouget le Braconnier à Daumeray ! PAGE 133

Fontevraud, l’une des prisons les plus redoutées de France ! PAGE 135


Editeur : Hervé ChiraultCoordination éditoriale : Isabelle RousseauCollaboration éditoriale : Lucie RobichonConception graphique : Laurence Morvan,

studio graphique des Editions Ouest-FranceMise en pages : studio graphique des Editions Ouest-France

Photogravure : Graph&ti, Cesson-Sévigné (35)Impression : PPO Graphic, Palaiseau (91)

© 2016, 2020, EDITIONS OUEST-FRANCE, EDILARGE S. A., RENNES

ISBN 978-2-7373-8355-7N° D’ÉDITEUR : 10450.01.01.03.20

DÉPÔT LÉGAL : FÉVRIER 2016IMPRIMÉ EN FRANCE

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