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GANDHÂRA VU DE CHINE AUDITORIUM GUIMET / FÉVRIER - JUIN 2010

GANDHÂRA VU DE CHINEanciens.inalco.free.fr/guimet_fevrier_juin2010.pdf · japonais et polyphonies corses ), Anuj, Arjun et Smriti Mishra (danse kathak, Inde du nord) EDITO 4 5 CyCLe

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GANDHÂRA VU DE CHINEAuditorium Guimet / FéVrier - juin 2010

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Mercredi 10 février à 12h15La Route de La FoiDocumentaire de Serge Tignères

Mercredi 17 février à 12h15Xiao Wu, aRtisan pickpocket Fiction de Jia Zhang-ke

Vendredi 19 février à 12h15Les momies de takLamakan Documentaire d’Olivier Horn

Mercredi 24 février à 12h15pLatFoRm (Zhantai)Fiction de Jia Zhang-ke

Mercredi 10 mars à 12h15LouLan : Les pRincesses endoRmies Documentaire de Serge Tignères

Mercredi 17 mars à 12h15pLaisiRs inconnus (Ren Xiao yao)Fiction de Jia Zhang-keVendredi 19 mars à 12h15Les mystèRes de BeZekLik Documentaire de Serge Tignères

Mercredi 24 mars à 12h15the WoRLd (shijie) Fiction de Jia Zhang-keMercredi 31 mars à 12h15khaRa khoto : citadeLLe des saBLes Documentaire de Serge TignèresVendredi 2 avril à 12h15Les maîtRes des caRavanesDocumentaire de P. Cabouat et A. MoreauMercredi 14 avril à 12h15Le géant de La vaLLée peRdue Documentaire de T. Machado et T. Piantanida

Vendredi 16 avril à 12h15indus, Les maîtRes du FLeuve Documentaire de S. Tignères et T. Nagasawa

Mercredi 21 avril à 12h15aLeXandRe Le gRandDocumentaire de P. Cabouat et A. Moreau Vendredi 30 avril à 12h15L’aLeXandRie ouBLiéeDocumentaire de P. Cabouat et A. Moreau

Mercredi 5 mai à 12h15gandhâRa, L’envoL du BouddhismeDocumentaire de P. Cabouat et A. Moreau

Mercredi 12 mai à 12h15stiLL LiFe ( sanXia haoRen )Fiction de Jia Zhang-ke

Mercredi 19 mai à 12h15pakistan ZindaBad (Longue vie au pakistan) Documentaire de P. Lamche et C. Camdessus

Vendredi 21 mai à 12h15 (2 films)in puBLic - dong Documentaires de Jia Zhang-ke

Mercredi 26 mai à 12h15khamosh pani (eau doRmante)Fiction de Sabiha Sumar

Vendredi 4 juin à 12h15useLess (Wu yong)Documentaire de Jia Zhang-ke

SOMMAIRE

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Mercredi 9 juin à 12h15Pardesi (L’étranger) Documentaire de Michel Follin

Mercredi 16 juin à 12h1524 city (er shi si cheng ji) Docu-fiction de Jia Zhang-ke

Vendredi 18 juin à 12h15Laatoo Documentaire de Faizaan Peerzada et d’Alix Philippon

Mercredi 23 juin à 12h15shimshaLDocumentaire de Wilfrid Bof

Le 16ème festivaL internationaL du fiLm asiatique de vesouL à Paris Mercredi 7 avril à 12h15Le cycLo d’orJeudi 8 avril à 12h15couP de cœur du jury guimet

Vendredi 9 avril à 20h30Le Prix emiLe guimet

ConférenCesJeudi 4 février à 12h15d’un statut L’autre : du jaPon à L’euroPe, destins muLtiPLes de L’estamPe ukiyo-e Par Hélène Bayou

Jeudi 15 avril à 12h15Le Pakistan avant L’histoire. Les fouiLLes françaises au BaLochistan du viiie au ier miLLénaire avant notre ère Par Jean-François Jarrige

Jeudi 29 avril à 12h15Le temPs en image : Le caLendrier chinois du ixe siècLe à nos joursPar Alain Arrault

Jeudi 6 mai à 12h15Les origines de L’art du gandhâraPar Gérard Fussman

Mercredi 2 juin de 10h30 à 17h00art contemPorain et histoire, art contemPorain et muséograPhieJournée d’étude

Jeudi 3 juin à 12h15décrire, interroger, convaincre : Les figures de La vie ordinaire dans L’imagerie vietnamienne Par Philippe Papin

Jeudi 10 juin à 12h15Le gandhâra vu de La chinePar Jacques Giès

sPeCtaCLesVendredi 12 février à 20h30« enfin je m’en retourne » you Li-yuCithares qin, chant, flûte xiao, danse, percussions et maître de thé, Taiwan

Vendredi 26 février à 20h30smita nagdev et anuvaB chatterjeeSitar et tabla, Inde

Vendredi 12 et samedi 13 mars à 20h30ensemBLe BaramgotMusiques de Corée

Vendredi 26 et samedi 27 mars à 20h30Le kathak des maharajDanse, Inde du nord

Vendredi 23 avril à 20h30nayan ghosh et PraBhu edouardSitar et tabla, Inde

Vendredi 7 mai à 20h30tenzin gönPo : tiBet d’hier et d’aujourd’huiChants, danses et musiques du Tibet

Vendredi 28 et samedi 29 mai à 20h30mieko miyazaki et voce ventuKoto, chant japonais et polyphonies corses

Vendredi 11 et samedi 12 juin à 20h30anuj mishra, arjun mishra et smriti mishraDanse kathak, Inde du nord

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Gandhâra vu de ChineDe février à juin, c’est à un grand écart géographique et temporel que vous convie l’auditorium. Un voyage qui vous conduira des frontières de la Chine jusqu’au Pakistan, au long de la Route de la Soie. Une route parsemée de sites archéologiques, que certains ont surnommé Route de la foi, en référence au bouddhisme né sur les bords du Gange, 600 ans avant notre ère, et qui s’est propagé en l’espace de mille ans jusqu’en Chine et en Corée. Un périple amorcé dans le désert du Taklamakan nous amènera, au fil des semaines, jusqu’au Gandhâra. Nous évoquerons l’histoire de cette région du monde, depuis la période préhistorique, en recherchant les traces du plus grand mammifère terrestre de tous les temps ou celles de la mystérieuse civilisation harappéenne, puis en chevauchant aux côtés d’Alexandre le Grand. Nous y découvrirons enfin la société pakistanaise d’aujourd’hui, ses traditions et coutumes, sa spiritualité, ses musiques et ses danses, avec en merveilleux point d’orgue le film Khamosh Pani (Eau dormante) de la réalisatrice Sabiha Sumar. Mais, avant cela, c’est à l’autre extrémité de la route que notre regard se sera porté sur une Chine contemporaine, bouillonnante de création.

C’est en effet au chef de file de la sixième génération des cinéastes chinois, Jia Zhang-ke, que nous rendrons hommage. Formé à l’école des Beaux-arts de Taiyuan, Jia Zhang-ke a fait le parcours inverse de son compatriote plasticien Ai Wei-wei (cinéaste de formation), en prenant la tête d’un mouvement de jeunes réalisateurs qui émerge après Tiananmen.C’est un cinéma nouveau, tourné presque exclusivement en milieu urbain, souvent clandestinement, qui caractérise ces films affichant tous leur désir de montrer de front les réalités de la Chine contemporaine.De son premier long métrage Xiao Wu, artisan pickpocket, jusqu’à l’inclassable 24 City, le parcours d’un des plus grands réalisateurs de notre temps.et toujours musiques et danses avec :You Li-yu (guqin, Taiwan), Smita Nagdev et Anuvab Chatterjee (sitar et tabla), Baramgot (musiques de Corée), Le kathak des Maharaj (Isabelle Anna et Deepak Maharaj, danse, Inde du nord), Nayan Ghosh et Prabhu Edouard (sitar et tabla), Tenzin Gönpo (chants, danses et musiques du Tibet), Mieko Miyazaki et Voce Ventu (koto, chant japonais et polyphonies corses ), Anuj, Arjun et Smriti Mishra (danse kathak, Inde du nord)

EDITO

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CyCLe de fiLms : Gandhâra vu de Chine

mercredi 10 février à 12h15La route de La foiDocumentaire de Serge Tignères, 2006, 52’

A la fin du XIXe siècle, des dizaines d’explorateurs russes, anglais, suédois, français ou allemands tentent l’aventure dans le désert du Taklamakan. Ils croient tous que la création de cités a accompagné la diffusion du bouddhisme. Les premières découvertes leur donnent raison. Ils prennent alors tous les risques, allant jusqu’à ouvrir de nouvelles voies dans une région du monde qui n’avait pas encore été cartographiée. Aujourd’hui, Mogao est l’un des plus hauts lieux de la foi bouddhiste. Une expédition archéologique tente aujourd’hui de localiser la ville mythique.

Son but est de retrouver les fresques des temples comme celle mise au jour par Mark Aurel Stein, en 1900 : la représentation d’une déesse aux traits si fins qu’on la surnomme « La Mona Lisa de la Route de la Soie ». Elle date du VIIe siècle de notre ère, une période d’apogée pour l’art des fresques bouddhistes.

ConférenCe iéna

jeudi 4 février à 12h15Conférence publique et gratuite, dans le cadre des conférences Iéna (EFEO - musée Guimet)Par Hélène Bayou, conservateur en chef au Musée Guimet, en charge des arts du Japond’un statut L’autre : du jaPon à L’euroPe, destins muLtiPLes de L’estamPe ukiyo-ePur reflet de l’évanescence de l’époque d’Edo, l’ukiyo-e, l’Image du Monde Flottant, ou plus exactement sa déclinaison xylographique, apparaît à son origine comme un archétype de l’image multiple, reproductible à l’envi et largement diffusée, généralement bon marché et de vocation publicitaire, du moins à ses débuts. De ce statut pour ainsi dire symbolique d’une imagerie éphémère, voire populaire (et parfois luxueuse dans le

même temps), à ce titre autorisée à explorer les confins de certaines libertés stylistiques, l’estampe japonaise acquiert lors de son voyage vers l’Occident, très tôt au milieu du XIXe siècle, une toute autre dimension.Objet de curiosité puis de toutes les convoitises à la fin du XIXe siècle, dont la fonction semble pérennisée par une volonté largement occidentale de réunir pour mieux classer, muséifiée en quelque sorte, vouée paradoxalement à être conservée alors que tel n’était pas son propos premier. Sera interrogé ici ce changement drastique de statut - de l’image éphémère à l’objet de collection - suscité par l’évolution du regard et du contexte culturel, puis seront analysées ses conséquences, à commencer par cette gageure qui consiste à tenter d’inscrire dans la durée un art de l’impermanence.

Février

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ConCertvendredi 12 février à 20h30« enfin je m’en retourne »You Li-yu, interprétation à la cithare qin et au chant avec Huang Chin-hsin (flûte xiao, qin), Catherine Schaub (danse), Christian Dupont (percussions et maître de thé)La cithare qin ou guqin, est l’instrument de prédilection des Lettrés, qui l’ont constamment pratiqué, le plus souvent en même temps que la poésie. Déjà mentionné dans le Canon des poèmes, recueil de 305 poèmes chinois datant du XIe au VIIe siècle avant J.-C., il est l’un des plus anciens instruments chinois à cordes. La musique de qin contient et transmet tout ce qui fait l’idéal esthétique et la philosophie du Lettré : une musique d’essence dramatique, une sorte d’expression de l’insatisfaction et de la résistance face à la réalité. Comme les liens entretenus par les citharistes lettrés avec la nature environnante sont si étroits, leurs musiques empruntent une voie métaphorique pour exprimer leurs sentiments les plus intimes. Pour bien montrer la pensée esthétique et philosophique dans l’art du qin qui se pratique à Taiwan, la cithariste invitée proposera un spectacle qui se déroulera autour d’un banquet de thé préparé sur scène avec d’autres artistes participant

cycLe de fiLms : gandhâra vu de chinemercredi 17 février à 12h15xiao Wu, artisan PickPocket Fiction de Jia Zhang-ke, 1997, 1h48’, VOSTFAprès une absence mystérieuse, certainement un séjour en prison, Xiao Wu revient dans sa petite ville de Fenyang. Il retrouve Xiao Yong, son ancien comparse. Celui-ci a abandonné le vol à la tire pour une activité plus lucrative : le trafic de cigarettes. Il est devenu un nouveau riche, salué et respecté. Les deux amis sont devenus étrangers l’un à l’autre. Le premier long métrage de Jia Zhang-ke trace le portrait d’une génération vivant les changements profonds survenant dans la société chinoise.

Léopard d’Or à Locarno 1998, primé à Nantes, Bruxelles, Berlin, Vancouver et Pusan

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au concert (maître de thé, flûtiste, danseuse). La mise en scène dévoilera certains moments de la vie quotidienne des Lettrés : un univers proche de la nature, des fleurs et de l’eau.« Enfin je m’en retourne » est inspiré par la pensée d’un grand poète chinois du IVe siècle, Tao Yuan-ming, qui a quitté la ville pour retourner dans son pays natal après avoir vécu et été reconnu dans les milieux intellectuels. Retour à la nature, mais, sans doute aussi, à soi-même... You Li-yu, soliste internationale, a donné de nombreux concerts à Taiwan et à l’étranger. Soliste à l’occasion de la cérémonie d’installation de M. Chu Teh-Chun à l’Académie des Beaux-arts sous la Coupole de l’Institut de France. Chargée des cours de qin, de recherche ethnomusicologique et d’histoire esthétique de la musique chinoise à l’Université de Foguang et à l’Université Nationale des Arts à Taiwan entre 2003 à 2007. Ayant assimilé à la fois la théorie et la pratique, elle a aussi participé à de nombreux ateliers expérimentaux et conférences internationales.

Avec le soutien du Centre Culturel de Taiwan

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CyCLe de fiLms : Gandhâra vu de Chine vendredi 19 février à 12h15Les momies de takLamakan Documentaire d’Olivier Horn, 2003, 52’ Chine, octobre 2001. Dans l’immense désert de sable du Taklamakan, réputé le plus inhospitalier du monde, cerné par les plus hautes montagnes de la planète, une campagne de fouilles est menée par Corinne Debaine-Francfort et Idriss Abdouressoul, archéologues qui dirigent la mission franco-chinoise. Ils font une incroyable découverte : cinq momies parfaitement conservées, âgées de 2 500 ans, sont mises au jour près de Djoumboulak Koum, une cité ensevelie sous les sables et découverte cinq ans plus tôt.

Trois de ces momies, uniques en leur genre, sont particulièrement remarquables.Ramenées avec d’infinies précautions à Urumqi, elles reposent maintenant à l’Institut d’Archéologie du Xinjiang, où elles vont être étudiées par une équipe pluridisciplinaire.

mercredi 24 février à 12h15PLatform (zhantai)Fiction de Jia Zhang-ke, 2000, 2h35’, VOSTFDurant l’hiver 1979, à Fenyang, une troupe de théâtre présente sa pièce à la gloire de Mao Tsé-Toung. La vie de Minliang et de ses camarades tourne autour des représentations et des histoires d’amours naissantes. Au printemps 1980, des petits changements viennent peu à peu modifier la vie de la troupe de théâtre : musique pop, cheveux permanentés, cigarettes au bec... Au milieu des années 80, la politique du gouvernement change et les subventions d’Etat sont supprimées. L’avenir de la troupe devient incertain, de même que les rapports entre ses membres.

Mostra de Venise 2000

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ConCertvendredi 26 février à 20h30smita nagdev et anuvaB chatterjeeSitar et tablaLe sitar est un luth à manche long, devenu l’un des symboles majeurs de la musique indienne. Créé d’après la légende par Amir Kushro au XIVe siècle, le sitar a profondément évolué pour adopter sa forme actuelle, forme popularisée par des artistes comme Ravi Shankar.Originaire de Nagpur, Smita Nagdev découvre l’instrument à l’âge de quatre ans auprès du maître Vasuedo Rao Ashtewale de l’Ashtewale Gharana, puis de la fille de celui-ci, Jyoti Thakar. Mais c’est auprès du grand maître du sarod Ustad Amjad Ali Khan qu’elle atteint toute la puissance de son art.Smita Nagdev est une des rares femmes jouant du sitar et elle le fait avec énormément de grâce et de talent. Attachant une très grande importance à la tradition musicale, elle a un jeu particulièrement attrayant dans l’alap : une des partie les plus exigeantes du râga.

Jeune virtuose, elle parcourt aujourd’hui le monde, contribuant à populariser une musique savante et riche, fruit de la transmission des plus grands maîtres.Elle sera accompagnée au tabla par Anuvab Chatterjee de la Gharana de Farrukhabad.Ce jeune artiste bengali est devenu le symbole d’un accompagnement subtil, servi par une grande dextérité et une réelle virtuosité.Aussi brillant comme soliste que comme accompagnateur, Anuvab enseigne aujourd’hui le tabla à de nombreux élèves, ainsi que d’autres percussions comme le sreekhol, le dhol ou le pakhawaj. Il multiplie aussi les rencontres interculturelles, jouant avec des musiciens africains ou accompagnant des troupes de danse occidentale contemporaine.Un duo magistral, fascinant de jeunesse et de talent.

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CyCLe de fiLms : Gandhâra vu de Chine mercredi 10 mars à 12h15LouLan : Les Princesses endormies Documentaire de Serge Tignères, 2006, 52’Au cœur du Taklamakan, un lieu légendaire abrite un cimetière composé d’une immense butte plantée de poteaux. Il y a là plus de 300 tombes et aucune n’a été explorée scientifiquement. Malgré des conditions climatiques extrêmes, une expédition sino-japonaise va réussir à percer le mystère de « la ville du diable » et découvrir que ces défunts étaient venus de très loin pour mourir dans ce qui était un véritable jardin d’Eden…Pendant longtemps, l’existence de la cité de Loulan n’a été qu’un mythe colporté par les marchands, le long du tronçon chinois de la Route de la Soie. Mais, au début du XXe siècle, l’explorateur

suédois Sven Hedin découvre par hasard les ruines de l’ancienne ville abandonnée sous les sables. Considérés comme le « berceau de la civilisation chinoise du Moyen-Age », les vestiges de l’ancienne ville ont vu affluer de nombreux aventuriers… C’est à l’aide de l’une des cartes dessinées par ces explorateurs que le directeur de l’Institut d’Archéologie du Xinjiang, Idriss Abdouressoul, espère atteindre un autre site abandonné surnommé « la ville du diable » ou « le cimetière aux mille cercueils ».

Prix du Public - Festival Agon, Grèce 2008Grand Prix du Jury - Festival du film d’archéologie d’Amiens 2008Prix du Public - Aircheo, Festival du film archéologique deToulouse 2007Grand Prix - Festival de Bidasoa, Espagne 2007

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ConCertvendredi 12 et samedi 13 mars à 20h30ensemBLe Baramgotmusiques de coréeAvec Won Il (direction artistique, percussion) , Pak Sun-a (gayagum), Pak Woo-jae (geomungo), Lee A-ram (daegum), Park Jae-rock (sitar)L’Ensemble Baramgot est une formation musicale coréenne fondée en 2004 sous la direction de Won Il. Ces musiciens hors du commun se sont spécialisés dans la création d’une musique nouvelle, en mettant particulièrement l’accent sur l’improvisation.

Baramgot s’est fait connaître comme l’un des plus importants ensembles de musique coréenne en améliorant et en réinterprétant les instruments de musique traditionnels qui avaient déjà acquis leurs timbres uniques au cours de leur longue histoire. Les œuvres récentes des musiciens, qui réinventent le Sinawi (musique improvisée traditionnelle) selon des styles contemporains divers, ont été reconnues comme l’apport le plus créatif et le plus important sur la scène musicale coréenne contemporaine.En 2006, l’Ensemble Baramgot a créé une pièce de théâtre musical, Le grand voyage de la princesse Bari, qui est basée sur un vieux conte populaire coréen. Cette pièce, largement saluée par la critique, est aussi le résultat d’un

travail commun réunissant des artistes venus de divers horizons. Ce travail interdisciplinaire est emblématique des activités de Baramgot.« Baramgot » signifie littéralement « le vent au point de rencontre entre la terre et la mer », ce qui symbolise les efforts des musiciens pour créer un nouveau monde de sons libres et traduit leur soif d’échanges, à travers la musique, avec les autres musiciens du monde.A l’auditorium avec la présence exceptionnelle du sitariste Park Jae-rock…

Dans le cadre du Festival de l’Imaginaire, avec le soutien du Centre Culturel Coréen

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CyCLe de fiLms : Gandhâra vu de Chinemercredi 17 mars à 12h15 PLaisirs inconnus (ren xiao yao)Fiction de Jia Zhang-ke, 2001, 1h53’, VOSTFA Datong, en Chine, Xiao Ji et Bin Bin, âgés de 19 ans, sont tous les deux au chômage. Ne se voyant aucun avenir, ils passent leur temps à traîner dans les rues. Xiao Ji est amoureux de Qiao Qiao, la chanteuse vedette de la région, et vit à travers les fictions américaines. Bin Bin, pour qui sa mère envisage une carrière militaire, aime le karaoké et les dessins animés. Dans cette Chine en pleine mutation, les deux adolescents résistent difficilement aux appels du monde occidental et à l’attrait de l’argent facile.

vendredi 19 mars à 12h15Les mystères de BezekLik Documentaire de Serge Tignères, 2006, 52’Les grottes de Bezeklik, « la ville aux mille Bouddhas », furent longtemps un lieu de prière et de recueillement pour ceux qui empruntaient la Route de la Soie. Un de ces temples était constitué d’un corridor en forme de U dont les murs et le plafond étaient ornés d’une fresque colorée représentant la vie de Bouddha. Cette œuvre réalisée au XIe siècle était un chef-d’œuvre majeur de l’art bouddhiste, vénéré par des générations de souverains et des millions de fidèles.

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mercredi 24 mars à 12h15the WorLd (shijie) Fiction de Jia Zhang-ke, 2004, 2h13’, VOSTFDans la banlieue de Pékin, Tao travaille comme danseuse dans un gigantesque parc d’attractions, « The World », qui reproduit en miniature et selon leur place géographique dans le monde, les monuments les plus célèbres de notre planète. Chaque jour, elle chante et danse devant le public. Son ami Taisheng est l’un des gardes du parc à thème. Mais leur relation

est compromise : Taisheng est attiré par Qun, une jeune styliste...« Depuis 1979, les Chinois sont saisis d’une frénésie de connaissance du monde, des autres cultures, des autres pays. Cette frénésie se poursuit jusqu’à nos jours ; les parcs à thèmes avec des reproductions des plus célèbres monuments du monde en font partie, ils constituent une réponse à cette frénésie. Mais il est difficile de savoir ce que les gens peuvent comprendre à travers ces parcs ; plus ils s’y rendent, plus cela devient absurde et extravagant. » JZK

Sélection Officielle - Festival de Venise 2004Grand Prix du Jury - Festival du Film de Vesoul 2005Prix du Meilleur Scénario - Festival du Film Asiatique de Deauville 2005

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danse vendredi 26 et samedi 27 mars à 20h30Le kathak des maharajInde du nord, gharana de LucknowIsabelle Anna et Deepak Maharajavec le maître Jaikishan Maharaj et orchestre Révélé à l’Occident il y a quelques décennies par le légendaire Birju Maharaj, le kathak séduit et surprend le spectateur par les associations fulgurantes qu’il fait surgir : le flamenco, les danses soufies, le Moyen-Orient (pour n’en citer que quelques-unes) semblent pimenter cette grande tradition chorégraphique qui appartient pourtant en propre à l’Inde du nord.Le kathak associe les contrastes : retenue dans la dévotion, exhibition dans la virtuosité, et sait faire jouer les nuances de la suggestion dans la poésie lyrique et le raffinement des danses de cour. Imprégné de l’hindouïsme millénaire et de la culture moghole, le répertoire du kathak restitue un patrimoine hindo-musulman unique dans l’histoire du sous-continent. Deepak Maharaj, le plus jeune fils de Birju Maharaj, trouve naturellement sa place dans une lignée de danseurs et de maîtres ininterrompue depuis le XVIIIe siècle et s’inscrit dans la huitième génération. Egalement chanteur, il est un membre

indissociable de la tradition familiale et de leur compagnie. Pt Jaikishan Maharaj, le fils aîné, est aujourd’hui l’un des maîtres de danse les plus réputés et un percussionniste hors pair tant dans l’art du pakhawaj que de celui du tabla. Tous deux perpétuent le style de la Kalka Bindadin Gharana, connue pour son art du rythme et son élégance. Formée depuis l’enfance à la danse, la musique et l’art dramatique, Isabelle Anna eut la révélation de la danse kathak en 1998, révélation qui détermina son engagement artistique. Post-diplômée de l’Institution Kathak Kendra de New Delhi, elle est depuis 2001 la disciple de Pt Jaikishan Maharaj dont elle est devenue le lien avec l’occident par ses récitals, ses ateliers et ses réalisations chorégraphiques. « Kathak Opus 3 », divertissement créé pour les Plateaux du Val de Marne de septembre dernier, tend à mettre en relief le vocabulaire du kathak hors de son contexte traditionnel. Cette chorégraphie conclura la soirée.

Avec le soutien du Centre Mandapa

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CyCLe de fiLms : Gandhâra vu de Chinemercredi 31 mars à 12h15khara khoto : citadeLLe des saBLes Documentaire de Serge Tignères, 2006, 52’Une expédition internationale va tenter de déchiffrer l’énigme des changements climatiques dans le nord du désert de Gobi. Les scientifiques vont y traquer le moindre indice, remonter le cours des rivières asséchées, atteindre les neiges éternelles du massif de l’Altaï, et déchiffrer des légendes ancestrales… Leur voyage au cœur des climats va aussi se transformer en une odyssée dans le temps… En effet, aux portes du désert de Gobi, un réseau de villes fortifiées faisait face aux invasions. Au centre de cet immense dispositif, une cité

prospère, juchée sur un entrelacs de cours d’eau, Khara Khoto. Après avoir longtemps prospéré sous le règne des empereurs chinois puis des chefs mongols, la cité disparaît soudainement. La légende raconte qu’en quelques mois, de violentes tempêtes de sable auraient engorgé les puits et les réservoirs.

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vendredi 2 avril à 12h15Les maîtres des caravanesDocumentaire de Patrick Cabouat et Alain Moreau, 2004, 50’De l’Antiquité au début du XXe siècle, la légendaire Route de la Soie a relié la Méditerranée à la Chine où les caravanes entraient par la Porte de Jade; un périple de 11000 kms à travers les steppes, les montagnes et les déserts. Pendant sept siècles un peuple caravanier, les Sogdiens, a exercé le monopole de la traversée de ces contrées hostiles, et s’est

fait une spécialité d’organiser et de guider les caravanes entre l’Orient et l’Occident. Ils se sont imposés parmi les meilleurs marchands de la Route de la Soie. Cette tradition commerçante ancestrale résultait de la situation géographique privilégiée de la Sogdiane. Elle était le passage obligé des caravanes allant de l’Inde à la Russie, et de la Méditerranée à la Chine. Cette route a été empruntée comme aucune autre dans l’histoire de l’humanité. En 674 les Cités-États Sogdiennes seront conquises par les arabes

venus du Moyen-Orient. Les vaincus conserveront leur langue, le persan, mais devront se convertir à l’islam. Mais aussi loin que l’on remonte dans l’histoire, peu de peuples sans empire ni puissance militaire auront autant contribué à faire se rencontrer les cultures d’Orient et d’Occident.

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Le 16ème festivaL internationaL du fiLm asiatique de vesouL à Paris A l’occasion du seizième festival du film asiatique de Vesoul, du 26 janvier au 2 février 2010, ce sont 75 films qui seront présentés au public, avec notamment un hommage à Omer Kavur, un regard sur le cinéma taïwanais et une thématique « L’homme et la nature ». Le Cyclo d’or et le Prix Emile Guimet seront présentés au public de l’auditorium les 7 et 9 avril. La liste des films primés vous sera communiquée à l’issue du festival.L’accès à la projection du Prix Emile Guimet est libre et gratuite, dans la limite des places disponibles. Réservation conseillée au 01 40 73 88 18, à partir du 3 février 2010.

mercredi 7 avril à 12h15Le cycLo d’orLe Cyclo d’or est le prix traditionnellement attribué par le jury international du festival de Vesoul au meilleur long métrage.

jeudi 8 avril à 12h15couP de cœur du jury guimetvendredi 9 avril à 20h30Le Prix emiLe guimetCréé à l’occasion du dixième anniversaire du festival de Vesoul, le Prix Emile Guimet rend hommage au grand découvreur des cultures asiatiques que fut le fondateur du musée national des arts asiatiques.Il sera décerné par le « jury Emile Guimet » au réalisateur d’un film - fiction ou documentaire - qui, outre ses qualités cinématographiques, apportera un éclairage culturel remarquable sur l’Asie.La récompense sera offerte par la Société des Amis du musée Guimet.

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CyCLe de fiLms : Gandhâra vu de Chinemercredi 14 avril à 12h15Le géant de La vaLLée Perdue Documentaire de T. Machado et T. Piantanida, 2001, 51’Au Balochistan, province isolée au nord du Pakistan, le paléontologue français Jean-Loup Welcomme part dans le désert de Lundo sur les traces des restes fossilisés d’un ancêtre du rhinocéros disparu il y a 23 millions d’années, le baluchiterium. L’animal a été découvert en 1910 par le paléontologue anglais Forster Cooper dans ce même désert. Ce grand mammifère terrestre pesait près de vingt tonnes, mesurait plus de cinq mètres de haut, huit mètres de long et consommait une tonne de nourriture par jour. Lors de cette sixième expédition en janvier 2000, Jean-Loup Welcomme retourne chez les Bugti pour reconstituer un squelette complet de baluchiterium.

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ConférenCejeudi 15 avril à 12h15Conférence publique et gratuite Par Jean-François Jarrige, membre de l’InstitutLe Pakistan avant L’histoire. Les fouiLLes françaises au BaLochistan du viiie au ier miLLénaire avant notre ère.Les fouilles de Mehrgarh, de Nausharo et de Pirak, conduites de 1969 à 2000, dans la région de Kachi/Bolan, entre les piémonts du Balochistan et la vallée de l’Indus, ont permis pour la première fois, dans le sous-continent indo-pakistanais, d’établir une séquence quasi continue d’occupation depuis le Néolithique jusqu’au début de la période dite historique.

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CyCLe de fiLms : Gandhâra vu de Chinevendredi 16 avril à 12h15indus, Les maîtres du fLeuve Documentaire de Serge Tignères et Tomomi Nagasawa, 2001, 52’ L’une des plus mystérieuses civilisations est sans doute celle de l’Indus, découverte seulement vers 1920. Considérée comme l’un des fleuves les plus puissants du monde, l’Indus développe un débit annuel deux fois supérieur au Nil et trois fois supérieur à ceux de l’Euphrate et du Tigre. Son trajet impressionnant permettra le développement d’une voie de communication fluviale considérable et en même temps l’ascension d’une civilisation prospère, celle des Harappéens. Quelle fut l’histoire de cette civilisation récemment découverte et quelle explication peut-on donner à son déclin ?

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mercredi 21 avril à 12h15aLexandre Le grandDocumentaire de Patrick Cabouat et Alain Moreau, 2004, 50’Alexandre le Grand est roi d’un minuscule royaume. Il a vingt ans lorsqu’il entreprend de réaliser le rêve le plus fou de l’histoire : réunir l’Orient et l’Occident. Génie politique et militaire, il conquiert le plus grand empire du moment qui s’étend jusqu’aux confins de l’Inde. En treize années, il impose une nouvelle vision du monde. Le récit s’ouvre il y a 2 300 ans sur son grandiose périple : lorsque parti de Macédoine, il pénètre à la tête de ses troupes dans l’immense Empire Achéménide de Perse, affronte Darius dans des batailles mémorables, et conquiert des territoires

allant de l’Afghanistan jusqu’en Inde. Pas à pas nous suivons le conquérant et découvrons aussi ce qu’il n’avait pas imaginé : l’intelligence et la splendeur des cultures perses et égyptiennes. Nous assistons à la métamorphose d’Alexandre au contact de ces dernières, à sa fascination pour les modes de gouvernement des peuples … Arrivé sur les rives de l’Indus, Alexandre est lâché par ses troupes, et doit faire demi-tour. Désenchanté, il meurt trois ans plus tard, le 13 juin 323 avant J.-C., d’une fièvre vraisemblablement contractée à Babylone. Il n’a pas encore 33 ans. Le monde grec qui, dix ans plus tôt, s’arrêtait à Byzance, se prolonge désormais jusqu’à la vallée de l’Indus. Le rêve « d’étendre à tous la même loi, comme l’infinie lumière du ciel » s’interromptavec lui.

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ConCertvendredi 23 avril à 20h30nayan ghosh et PraBhu edouardSitar et tablaMaestro Nayan Ghosh est une personnalité musicale hors du commun. Reconnu comme une autorité à la fois du sitar et des tablas, il est le digne héritier de son père le célèbre tabliste Pt Nikhil Ghosh et de son oncle, le légendaire flûtiste Pannalal Ghosh.Son touché unique au sitar est le fruit d’une maîtrise exceptionnelle de l’art vocal (gayaki) et instrumental (tantrakari) que lui ont précieusement transmis ses ancêtres. L’authenticité de son répertoire et la pureté de sa technique instrumentale au tabla comme au sitar font de ce virtuose une perle rare de la musique savante du nord de l’Inde. Sa double carrière internationale l’a amené à partager la scène avec les plus grands dont Ravi Shankar, Vilayat Khan, Nikhil Banerjee et Shivkumar Sharma, tout en brillant en soliste de par le monde depuis les années 70. Gardien de la tradition et artiste sans frontières, il a également collaboré avec le compositeur Ross Daly, le pianiste japonais Yosuke Yamashita ou les jazzmen Kidd Jordan et Henry Butler du New Orleans….Pour ce concert au musée Guimet c’est au sitar qu’il a choisi d’offrir un récital exceptionnel aux côtés du

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tabliste réputé Prabhu Edouard, qui figure parmi les rares spécialistes du tabla en Europe. Ce virtuose d’origine indienne est l’un des disciples émérites du célèbre maestro Pandit Shankar Ghosh.Musicien traditionnel accompli, Prabhu aaccompagné des grands noms de la musique et de la danse indienne tels que : Hariprasad Chaurasia, V.G. Jog, Lakshmi Shankar, Ashish Khan, Sabri Khan, T. Viswanathan, T.V. Gopalakrishnan, Shashank, Smt. Rohini Bhate, Rajendra Gangani... Il a aussi joué ou enregistré en compagnie de nombreux musiciens de jazz dont David Liebman, Marc Ducret, Nguyen Lê, Magic Malik, Didier Malherbe... Ses percussions ont également résonné aux côtés de personnalités telles que Maurice Bejart, Jordi Savall, J.P. Drouet, Saïd Chraïbi, Djamchid Chemirani, Pierre Bernard… Une rencontre exceptionnelle et un moment d’émotion particulier pour Nayan Ghosh dont le père avait joué au musée Guimet en 1958 aux côtés de l’illustre sitariste Ustad Vilayat Khan.

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ConférenCejeudi 29 avril à 12h15Conférence publique et gratuite, dans le cadre des conférences Iéna (EFEO - Musée Guimet). Par Alain Arrault, maître de conférences à l’EFEOLe temPs en image : Le caLendrier chinois du ixe siècLe à nos joursDès son apparition aux alentours du IIIe siècle avant notre ère, le calendrier annuel chinois est un écrit dont l’élément visuel occupe une place de premier plan. Obtenue par une organisation formelle caractéristique, la visualité sera rehaussée par l’ajout d’images religieuses, divinatoires et médicales vers le IXe et au cours des siècles qui suivront. Finalement, dans les estampes populaires, puis dans les affiches publicitaires au tournant du XXe siècle, il ne sera plus qu’un élément parmi d’autres de l’image.

CyCLe de fiLms : Gandhâra vu de Chinevendredi 30 avril à 12h15L’aLexandrie ouBLiéeDocumentaire de Patrick Cabouat et Alain Moreau, 2004, 50’ Mythe ou réalité, il se disait depuis toujours qu’Alexandre le Grand, au fur et à mesure de ses conquêtes, avait semé derrière lui environ 70 villes. À part l’Alexandrie d’Égypte, toutes ces villes légendaires baptisées Alexandrie en son honneur demeuraient introuvables. Alors, pendant plus d’un siècle, des générations d’archéologues sont partis à leur recherche. En 1961, lors d’une partie de chasse à une centaine de kilomètres au nord de Kaboul, c’est Mohamed Zahir Shah, alors roi d’Afghanistan, qui découvre avec un chapiteau corinthien, le premier indice d’un site archéologique inconnu à ce jour : Aï-Khanoum. Les archéologues mettent à jour des céramiques, des fragments et des centaines de pièces de monnaie portant des noms de rois et des inscriptions en grec.

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Petit à petit, il se révèle que la ville - coupée du monde méditerranéen depuis le milieu du IIIe siècle avant notre ère - a été peuplée de colons grecs qui avaient conservé leur langue et leur écriture, mais cohabitaient avec des peuples d’Asie Centrale, Bactriens, Scytes, Sogdiens, Tokahriens. À 5000 kms de la Grèce, franchir l’entrée de la ville, c’était pénétrer dans un univers grec… À travers le temps et l’histoire, c’est à cela que nous invite la reconstitution virtuelle d’Aï-Khanoum, l’Alexandrie oubliée.

mercredi 5 mai à 12h15gandhâra, L’envoL du BouddhismeDocumentaire de Patrick Cabouat et Alain Moreau, 2004, 50’Bouddha qui redoutait l’inclination des hommes à l’idolâtrie avait expressément interdit toute représentation de sa personne. Ainsi, les maîtres indiens racontaient-ils sa vie sans jamais le représenter autrement que sous la forme d’un simple lotus, d’un cheval sans cavalier ou d’un arbre. Les missionnaires bouddhistes entreprennent de fonder des monastères. Les populations locales qu’ils découvrent rassemblent, outre les descendants des soldats d’Alexandre, des colons grecs arrivés

de Grèce, d’Egypte et d’Antioche. Sous l’influence de la statuaire grecque, le bouddhisme primitif va s’affranchir de l’interdiction de représenter physiquement le Bouddha. Le Sage va être représenté sous des formes hellénisées. L’influence conjointe, en effet, de l’hellénisme et des Kushanas, nomades zoroastriens, a contribué à répandre le bouddhisme à travers la pensée dite Mahayana, jusqu’à ce que cette tendance philosophique finisse par se diffuser partout en Asie.

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ConférenCejeudi 6 mai 2010 à 12h15Conférence publique et gratuitePar Gérard Fussman, professeur au Collège de FranceLes origines de L’art du gandhâraL’art du Gandhâra est souvent appelé gréco-bouddhique parce qu’il met au service d’une idéologie, de bâtiments religieux, mais aussi d’objets d’usage courant (palettes à fard, etc) purement indiens des procédés et un décor originaires du monde hellénistique et romain. La conférence examinera les conditions politiques, culturelles et religieuses qui ont permis cette synthèse et donné naissance à ce qui deviendra l’image-type du Buddha indien.

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ConCertvendredi 7 mai à 20h30tenzin gönPo : tiBet d’hier et d’aujourd’huiChants, danses et musiques du TibetDranyène (luth), gna (tambour), lingbou (flûte), pywang (viole), chansons contemporaines accompagnées à la guitareTenzin Gönpo est un de ces rares artistes, né au Tibet, à pouvoir nous emmener de façon aussi magistrale au cœur même de l’étonnante culture de son pays.Entré dès l’âge de 12 ans au « Tibetan Institute of Performing Arts » à Dharamsala en Inde, il y a appris et interprété l’opéra lhamo, les danses de monastère cham, les chants et les danses classiques et populaires des différentes régions.Virtuose, il restitue l’essence de ses ancêtres nomades et parcourtle monde afin de raconter, de chanter et de danser le Tibet.

Multipliant les rencontres artistiques, Tenzin Gönpo travaille avec la chorégraphe Carolyn Carlson et le poète André Velter, interprète des contes avec Pascal Fauliot, participe au spectacle du danseur Yutaka Takei et rejoint la troupe du Théâtre équestre Zingaro dirigé par Bartabas.Il présente l’opéra tibétain à la Biennale de Venise. « Océan de poésie, de musique et de danse » est le nom donné par les tibétains à leur pays.« De son pays il n’a plus la terre, il n’a plus l’horizon, il n’a plus le soleil, il n’a plus le vent,mais il a la danse, le chant, la musique, le regard, la flamme, le feu. »Tenzin sera accompagné à la lecture par Caroline Roy. Il sera rejoint au cours de ce concert par Tashi, un artiste du Kham, virtuose de la viole pywang.

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CyCLe de fiLms : Gandhâra vu de Chinemercredi 12 mai à 12h15stiLL Life (sanxia haoren)Fiction de Jia Zhang-ke, 2006, 1h48’, VOSTFChine. Ville de Fengje en amont du barrage des Trois Gorges. San Ming fait le voyage dans la région pour retrouver son ex-femme et sa fille qu’il n’a pas vues depuis seize ans. Aujourd’hui, l’immeuble, la rue, le quartier où elles ont vécu ne sont plus qu’une tâche verte engloutie sous les eaux du barrage des Trois Gorges.Dans la même ville, une femme, Shen Hong, cherche son mari disparu depuis deux ans. Là où la construction du gigantesque barrage des Trois Gorges a pour conséquence la destruction de villages entiers et les déplacements de population, deux quêtes amoureuses s’enlacent, deux histoires qui se construisent et se déconstruisent.

Lion d’or au festival de Venise 2006

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mercredi 19 mai à 12h15Pakistan zindaBad (Longue vie au Pakistan) Documentaire de P. Lamche et C. Camdessus, 2007, 1h50’ Depuis sa création en 1947, le Pakistan semble prisonnier d’un héritage géopolitique conflictuel qui handicape son développement politique et économique. L’antagonisme avec l’Inde, le voisinage avec l’Afghanistan, les stratégies changeantes d’alliances avec les grandes puissances ainsi que la bannière de l’islam qui, sans parvenir à unifier les groupes ethniques, a parfois accentué les conflits entre musulmans, sont autant de fractures politiques de ce pays de 150 millions d’habitants qui joue, et jouera encore longtemps, un rôle primordial dans l’échiquier politique et stratégique mondial.

A l’aide d’archives et d’interviews inédites (ministres en exercice, anciens ambassadeurs, chefs militaires, universitaires, historiens…), Pakistan Zindabad nous présente des personnages clefs qui ont marqué l’histoire du pays : Mohamed Ali Jinnah, le fondateur, Zulfikar Ali Bhutto, le Général Zia ul-Haq, Nawaz Sharif, Benazir Bhutto ou encore le Général Président Pervez Musharaf.

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vendredi 21 mai à 12h15 (2 films)in PuBLic Documentaire de Jia Zhang-ke, 2001, 33’, VOSTF « Plans séquences tournés dans les lieux publics de Fenyang, transcendent l’enregistrement documentaire pour atteindre une intensité poétique peu commune, sans le moindre effet mais avec une surprenante puissance et une grande générosité du regard. » (J.M. Frodon)

Grand prix au Festival International du Documentaire, Marseille 2002

dong Documentaire de Jia Zhang-ke, 2006, 1h06’, VOSTFLe réalisateur suit le peintre Liu Xiaodong sur le plus grand barrage au monde, les Trois Gorges. Le documentaire montre comment le peintre va réaliser une série de toiles géantes et figuratives sur des ouvriers.Réalisé par Jia Zhang-ke sur les mêmes lieux et au même moment que la fiction Still Life, le film, infiniment plus libre et plus ample, est une sorte d’essai déambulatoire sur le rapport qu’entretiennent la réalité et sa représentation, rapport dont le vecteur principal serait le corps humain. (J. Mandelbaum)

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Jia Zhang-ke

mercredi 26 mai à 12h15khamosh Pani (eau dormante)Fiction de Sabiha Sumar, 2003, 1h40’, VOSTFEn 1979, à Charkhi, un petit village du Pendjab pakistanais, Aïcha est une femme épanouie d’une quarantaine d’années qui ne parle jamais de son passé. Depuis la mort de son mari, son fils de 18 ans est au cœur de son existence. Salim, garçon gentil, doux et rêveur, est amoureux de Zoubida. Au Pakistan, le général Zia-ul-Haq vient de prendre

le pouvoir et d’instaurer la loi martiale. Le pays s’engage sur la voie de l’islamisation. Salim se met à fréquenter un groupe de fondamentalistes musulmans. Zoubida est peu à peu délaissée par son amoureux, tandis qu’Aïcha s’inquiète de voir son fils brutalement changer...

Léopard d’Or au festival de Locarno

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ConCertvendredi 28 et samedi 29 mai à 20h30mieko miyazaki et voce ventu Koto, chant japonais et polyphonies corsesAvec Mieko Miyazaki (koto, voix) Voce Ventu : André Fazi (voix, guitare), Anthony Geronimi (voix), Frédéric Poggi (voix, guitare), Eric Ressouche (voix), Frédéric Sini (voix), Xavier Tavera (voix)Manuel Solans (violon) Un koto inspiré par les chants corses, des chants japonais en mode polyphonique... L’une des plus étonnantes rencontres de ce début de siècle.Remarquable interprète d’œuvres traditionnelles japonaises, la joueuse de koto Mieko Miyazaki possède un répertoire d’une étonnante richesse. Après Bach, Satie et Bill Evans, de mémorables concerts avec la chanteuse vietnamienne Huong Thanh, mais aussi comme leader du Trio Miyazaki dont tout le monde se souvient au musée Guimet, c’est dans les chants corses qu’elle a trouvé une nouvelle source d’inspiration. Pour ce concert exceptionnel, elle se produit avec le groupe Voce Ventu, qui incarne le renouveau des polyphonies. Six hommes, six voix complémentaires. Depuis sa création en 1995, Voce Ventu interprète des grands classiques du chant corse, traditionnel ou

contemporain. Privilégiant la scène, il enchaîne concerts et tournées jusqu’en Palestine et au Canada. Son premier album remporte en 2005 de nombreux prix. Une tournée au Japon l’année suivante ouvre au groupe de nouveaux horizons musicaux. Il ajoute ainsi à son répertoire une célèbre chanson japonaise. Et c’est tout naturellement que les six chanteurs se lancent peu après dans un projet atypique : se produire avec Mieko Miyazaki dans l’église d’un village corse. De ces jours de répétition et d’échanges est née une véritable complicité entre la Japonaise et les six Corses. Mieko Miyazaki s’adapte en effet avec bonheur à tous les univers musicaux. Grâce à sa technique incomparable, elle est devenue une concertiste de premier plan en Europe, aux Etats-Unis et au Japon. Quand les îles se rencontrent…

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Journée d’étude mercredi 2 juin de 10h30 à 17h00Journée d’étudeart contemPorain et histoire, art contemPorain et muséograPhieEtre contemporain c’est être témoin, c’est ne pas laisser l’histoire se faire, ne pas être simple spectateur. L’art ou l’acte contemporain pose ainsi la question de l’engagement et du politique.Cet engagement permet de s’interroger sur la possibilité de détruire, de s’affranchir du passé et de reconstruire. Un des moyens de cette reconstruction passe par l’intégration, l’assimilation de son patrimoine, de sa tradition et de son histoire et non de son rejet total.Ce patrimoine et cette tradition doivent-ils

simplement apparaître sur l’œuvre en tant que simple traduction de l’exécution d’un style existant, d’une école ou devenir élément physique, structurel et conceptuel de l’œuvre et faire acte de dialogue et de symbiose avec le spectateur ? Le passé en appartenant au présent permet de fabriquer une œuvre nouvelle. L’art contemporain en tant que structure, installation et témoin de son histoire se détermine comme muséographie, il s’expose et remet en question une forme de logique rationaliste de la culture et du discours de l’histoire de l’art. Le geste contemporain peut-il dès lors s’intégrer au musée, lieu dédié à la classification, à la hiérarchisation et à la conservation ?C’est dans cette volonté de reconstruction et d’engagement que l’on peut observer notamment la scène artistique contemporaine chinoise depuis la fin des années 70.

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles. Réservation conseillée au 01 40 73 88 18

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ConférenCe iénajeudi 3 juin à 12h15Conférence publique et gratuite, dans le cadre des conférences Iéna (EFEO – musée Guimet). Par Philippe Papin, directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudesdécrire, interroger, convaincre : Les figures de La vie ordinaire dans L’imagerie vietnamienne Cette conférence, après avoir présenté les techniques utilisées jadis pour produire les images qui étaient vendues dans les rues à l’occasion du Nouvel an, s’intéressera plus particulièrement aux représentations de la vie quotidienne des Vietnamiens. A travers un corpus exceptionnel d’images, conservées en dépit des guerres et des troubles, elle montrera comment on exprimait,

d’un trait de pinceau ou bien dans une composition très savamment conçue, le monde du travail agricole, de l’artisanat, des métiers urbains, du divertissement, des fêtes, des jeux, des rites, des deuils, des joies et des douleurs de l’existence ordinaire. Enfin, cette conférence examinera comment cette tradition iconographique a investi, pour les questionner, les thèmes politiques et sociaux qui étaient en jeu durant la période coloniale puis celle du premier socialisme.

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cycLe de fiLms : gandhâra vu de chinevendredi 4 juin à 12h15useLess (Wu yong)Documentaire de Jia Zhang-ke, 2007, 1h21’, VOSTFUne enquête sur l’activité textile du pays permet à Jia Zhang-ke d’ausculter la société chinoise contemporaine. On y croise des ouvrières courbées sur leur machine à coudre, une créatrice passionnée par la mémoire des objets, un tailleur reconverti en mineur, qui tous, à leur manière, disent quelque chose de la réalité sociale de leur époque.

Prix Orizzonti à la 64e Mostra de Venise

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mercredi 9 juin à 12h15Pardesi (L’étranger) Documentaire de Michel Follin, 1992, 1h32’Aki Nawaz, jeune immigré pakistanais, vit à Londres. Il est musicien. À la recherche de son identité, il reprend le chemin de son pays pour aller interroger les maîtres de l’islam. Sa question est la suivante : comment la musique métissée est-elle jugée par l’islam ? Une enquête qui nous mène de Londres à Lahore.Le reportage montre différents groupes de musiciens qui cherchent un accord entre la spiritualité de l’Orient et l’agressivité de l’Occident. Au Pakistan, Aki reconstruit une partie de l’histoire de sa communauté expatriée. Auprès des maîtres, il apprend que la patience et l’exigence d’une connaissance toujours plus grande de la musique

classique sont nécessaires pour parvenir à créer des compositions dignes de ce nom. Le maître explique: « Le son né du silence est destiné à y retourner. La voix « dit » et en disant, elle crée le monde. » Dans une Lahore foisonnante, résonnent les sonorités envoûtantes du tablâ. Aki rentre à Londres, mieux armé pour réaliser une synthèse de ses deux cultures.

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ConférenCejeudi 10 juin à 12h15Conférence publique et gratuitePar Jacques Giès, président du musée GuimetLe gandhâra vu de La chineLe point de vue de la Chine est ici légitime. Les premières mentions à caractère historique que nous avons sur la contrée bouddhique située au nord-ouest de l’Inde, sont celles de ses annales, notamment dans ces relations de pèlerinages de moines bouddhistes chinois aux sources de la Doctrine du Buddha, dans l’Inde même, sur le cours moyen du Gange. Ces relations, cependant, remontant au Ve siècle, apparaissent bien tardives en regard des influences tangibles du Gandhâra sur le « premier art bouddhique » en Chine, tels que les conservent les sanctuaires rupestres présents sur le grand arc septentrional de l’Empire du Milieu, depuis ses provinces de l’Asie centrale jusqu’à son orient le plus lointain. On envisagera dans cette communication cette prime influence sur l’avènement d’un phénomène religieux majeur qui intéressa pendant près de mille ans l’histoire de la Haute Asie.

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danse vendredi 11 et samedi 12 juin à 20h30anuj mishra,arjun mishra et smriti mishraDanse kathakAvec Anuj Mishra (danse), Arjun Mishra (chant, harmonium, danse), Smriti Mishra (danse), Dharmnath Mishra (chant), Sandeep Mishra (sarangi), Vikas Mishra (tabla)Anuj Mishra, 23 ans, est devenu en quelques années un prodige de la danse kathak. Rares sont les très grands danseurs, ceux qui unissent la beauté du corps, la prouesse technique et le rendu mimé des sentiments. « Quand le danseur exécute ses thoras ou quand il fait une pirouette, le spectateur doute d’avoir un être humain devant lui : il pourrait croire à la vision d’un météore fugitif, à celle d’un éclair apparaissant un instant pour disparaître ensuite ». La formule de Usha Chatterji s’applique parfaitement à ce danseur d’exception.D’une grâce surprenante, Anuj Mishra réalise la synthèse si difficile entre une technique éblouissante de danse pure et un sens inné qui lui permet d’exprimer toute une gamme d’émotions (abhinaya).

Comme sa sœur Smriti, il a étudié le kathak dès ses premières années sous l’égide de son père Arjun, se levant à 4 heures du matin pour pratiquer les exercices de battement des pieds sur le sable, avec quantité de grelots aux chevilles… Enthousiaste et recherchant la perfection, il a participé à des créations chorégraphiques occidentales avec Karine Saporta et d’autres grands noms de la danse.Arjun Mishra, le père, est né à Bénarès dans une famille de musiciens apparentée à maints chanteurs, joueurs de tabla et de sarangi. Il étudie le chant avec son père Pandit Nanhu Misra dès son plus jeune âge. Lorsqu’il voit la danse kathak pour la première fois, l’enfant est subjugué : il sera danseur, le premier dans sa famille. Il étudie avec le grand maître Birju Maharaj, tenant de la tradition de Lucknow, où il fonde une grande école de danse dans les années 80 qui est devenue l’une des meilleures institutions d’enseignement du kathak.

Stage de kathak à la Cartoucherie avec le maître Arjun Mishra du 31 mai au 4 juin et du 7 au 10 Juin. Contact ARTA : 01 43 98 20 61

JUIN

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cycLe de fiLms : gandhâra vu de chinemercredi 16 juin à 12h1524 city (er shi si cheng ji) Docu-fiction de Jia Zhang-ke, 2008, 1h47’, VOSTFChengdu, aujourd’hui. L’usine 420 et sa cité ouvrière modèle disparaissent pour laisser place à un complexe d’appartements de luxe : « 24 City ». Trois générations, huit personnages : anciens ouvriers, nouveaux riches chinois, entre nostalgie du socialisme passé pour les anciens et désir de réussite pour les jeunes, leur histoire est l’Histoire de la Chine.

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mercredi 23 juin à 12h15shimshaLDocumentaire de Wilfrid Bof, 1997, 52’ Iqbal étudie à Karachi. Tous les ans, c’est avec joie qu’il revient à Shimshal, le village où il a grandi, pour passer l’été avec ses proches. Shimshal est un village isolé dans la région montagneuse du nord du Pakistan : le Karakoram. Les habitants y vivent en complète autarcie. Shimshal reste l’un des derniers villages de la région à avoir conservé son mode de vie ancestral. Coincé dans les montagnes, un point se détache à l’horizon : la vallée et sa route qui avance vers les villages reculés. Bien qu’Iqbal commence à s’attacher au confort citadin qu’il a pu découvrir, il reste aussi très proche des traditions et des coutumes de son village. La route qui est donc en train de se développer devient le symbole de la modernité face aux traditions que certains souhaitent préserver.

vendredi 18 juin à 12h15Laatoo Documentaire de Faizaan Peerzada et d’Alix Philippon, 1h22’, 2003Laatoo est un documentaire qui fait l’état des lieux de la danse au Pakistan : de la danse classique comme le kathak, le bharatanatyam et l’odissi, à la tradition soufie des derviches jusqu’aux danses pratiquées par les prostituées. C’est à travers les témoignages des grands danseurs classiques tels que Naheed Siddiqui, Sheema Kirmani, Tehreema Mitha, Indu Mitha et Fasi-ur-Rehman, que nous découvrons la danse et sa problématique dans son contexte religieux, philosophique, social et politique. Ce documentaire est le fruit d’une enquête de 24 mois au Pakistan par Alix Philippon, doctorante, CHERPA (Institut d’études politiques d’Aix en Provence) / IREMAM (Institut d’études du monde arabe et musulman).

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CyCLe de fiLms : Gandhâra vu de ChineEntrée libre pour les détenteurs du billet du musée ou du billet jumelé (musée/exposition), pour les membres de la SAMG, les chômeurs et les moins de 26 ans- Autres : 5 € - ou Abonnement au cycle de films Gandhâra vu de Chine : 30 €sPeCtaCLes - 17 € ou 12 €, tarif réduit (12 €) pour les membres de la SAMG, les chômeurs et les moins de 26 ans- Groupes scolaires, centres de loisirs : Nous consulter

renseiGnement - réservations Auditorium GuimetMusée national des arts asiatiques, 6 place Iéna 75116 ParisTel : 01 40 73 88 18Fax : 01 47 20 46 88Mél : [email protected] artistique Hubert Laot 19 avenue d’Iéna 75116 ParisJean-Claude Chemaouni (technique audiovisuelle)Anna-Nicole Hunt (relations presse)Véronique Prost (cinéma)Marc Saint-Sevin (administration)

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société des amis duS.A.M.G. Fondée en 1926 - Reconnue d’Utilité Publique en 1971 - 6, place d’Iéna 75116 Paris Tél. 01 45 63 08 77 - [email protected] - http://mapage.noos.fr/amis.de.guimet

etre memBre de La s.a.m.g., c’est : - appartenir à une association gérée par des membres bénévoles- Participer à l’enrichissement des collections du musée- Bénéficier des avantages suivants :- Accès gratuit au musée, aux films et conférences de l’Auditorium- Tarif réduit aux spectacles de l’auditorium- Tarif réduit à l’entrée des musées nationaux (sauf Louvre et Versailles)- Invitation aux vernissages importants de la R.M.N. au Grand Palais- Réduction de 5% sur les achats à la librairie du musée- Accès à la bibliothèque et à la phototèque du musée- Conférences, visites des collections et des expositions asiatiques, voyages organisés dans l’Union Européenne et les pays étrangers

cotisation annuelle (date à date) : Adhérent : 40 € Adhérent (couple) : 60 € Etudiant adhérent : 15 € Donateur : à partir de 100 € Bienfaiteur : 350 € (avec Revue des Arts Asiatiques) Entreprises : forfait annuel selon prestations demandées Abonnement Revue des Arts Asiatiques (port inclus) : 35 €

règlement par chèque à l’ordre de la s.a.m.g. 6, place d’iéna 75116 ParisEn accord avec la règlementation fiscale, les versements supérieurs à 30 € (45 € pour un ménage) font l’objet d’un reçu fiscal ouvrant droit à une réduction d’impôt sur le revenu selon les dispositions en vigueur.

BuLLetin d’inscriPtion

M. Mme MllePrénomProfessionAdresse

Code postal PaysVille E-mailTél FaxDate et signature :

SPECTACLES PLEIN TARIF 17 euros

TARIF RÉDUIT 12 euros*

TOTAL

Enfin je m’en retourne - 12/02

Smita Nagdev et Anuvab Chatterjee - 26/02

Ensemble Baramgot - 12/03

Ensemble Baramgot - 13/03

Le kathak des Maharaj - 26/03

Le kathak des Maharaj - 27/03

Nayan Ghosh et Prabhu Edouard - 23/04

Tenzin Gönpo : Tibet d’hier et d’aujourd’hui - 7/05

Mieko Miyazaki et Voce Ventu - 28/05

Mieko Miyazaki et Voce Ventu - 29/05

Anuj Mishra, Arjun Mishra et Smriti Mishra 11/06

Anuj Mishra, Arjun Mishra et Smriti Mishra 12/06

*Tarif réduit pour les adhérents de la SAMG, moins de 26 ans, chômeurs - joindre un justificatif.

réservations sPeCtaCLesSi vous souhaitez réserver vos places pour les spectacles programmés à l’auditorium, renvoyez-nous ce bon accompagné d’un chèque libellé à l’ordre de l’« Agent comptable du musée Guimet », à l’adresse suivante : Auditorium Guimet, 6 place d’Iéna 75116 Paris. Les places seront renvoyées par retour de courrier.

o Monsieur o Madame o Mademoiselle

Nom : _________________________

Prénom : __________________

Adresse : _____________________________________

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Code Postal : _____________

Ville : ____________________________

Téléphone : ___/___/___/___/___/

Adhérents SAMG | carte(s) n° :

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o Moins de 26 ans o Chômeurs

Total Commande : €

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LéGendes visueLs- En couverture : The world - © Jia Zhang-ke - P. 2 : The world - © Jia Zhang-ke - P. 4 : Conférence d’Hélène Bayou - Hokusai, vue du Mont Fuji - © DR- P. 5 : La Route de la Foi, 3 visuels - © Serge Tignères- P. 6 : You Li-yu (concert) - © DR- P. 7 : Xiao Wu, artisan pickpocket - © Jia Zhang-ke- P. 8 : Les momies de Taklamakan - © Olivier Horn- P. 9 : Platform (Zhantai), 3 visuels - © Jia Zhang-ke- P. 10 : Smita Nagdev (concert) - © DR- P. 12 : Loulan : les princesses endormies - © Serge Tignères- P. 13 : Loulan : les princesses endormies - © Serge Tignères- P. 14 : Ensemble Baramgot (concert), 3 visuels - © DR- P. 15 : Ensemble Baramgot (concert) - © DR -P. 16 : Plaisirs Inconnus (Ren xiao yao) visuel gauche - © Jia Zhang-ke/ Les Mystères de Bezeklik visuel droit - © Serge Tignères- P. 17 : The world - © Jia Zhang-ke - P. 18 : Isabelle Anna et Deepak Maharaj (Danse) - © Laurent Philippe- P. 20 : Khara Khoto : Citadelle des Sables - © Serge Tignères- P. 21 : Les maîtres des caravanes - © P. Cabouat et A. Moreau- P. 22 -23 : Le 16e festival international du film asiatique de Vesoul à Paris – films Milarepa, Still Life et Urga - © Neten Chokling, Jia Zhang-ke et Nikita Mikhalkov- P. 24 : Le géant de la vallée perdue - © T. Machado et T. Piantanida- P. 25 : Conférence de J. F. Jarrige – Céramique polychrome de Mehrgarh, C. 3400 BC - © DR- P. 26 : Indus, les maîtres du fleuve - © S. Tignères et T. Nagasawa- P. 27 : Alexandre le Grand, 2 visuels - © P. Cabouat et A. Moreau- P. 28 : Nayan Ghosh (concert) - © DR- P. 30 : Conférence d’Alain Arrault - © DR- P. 30 : L’Alexandrie oubliée - © Patrick Cabouat et Alain Moreau- P. 31 : Gandhâra, l’envol du bouddhisme - © P. Cabouat et A. Moreau

- P. 32 : Conférence de Gérard Fussman – Jeton de Tilia Lepe - © DR- P. 33 : Scènes du paradis bouddhique. Site de Mohammed Nari.4 siècle après J.-C., Schiste gris rose. Musée de Lahore © DR- P. 35 : Tenzin Gönpo, :Tibet d’hier et d’aujourd’hui (concert) - © Jean-Paul Pinon- P. 36 : Still Life (Sanxia Haoren) - © Jia Zhang-ke- P. 37 : Pakistan Zindabad (Longue vie au Pakistan) - © P. Lamche et C. Camdessus- P. 38 : Le réalisateur Jia Zhang-ke - © Hubert Laot / Dong - © Jia Zhang-ke- P. 39 : Kamosh Pani - © Sabiha Sumar- P. 41 : Mieko Miyazaki et Voce Ventu (concert) - © DR- P. 42 : Installation Chu Teh Chun © Yvon Chu - P. 44 : Conférence de Philippe Papin - © DR- P. 45 : Useless (Wu Yong) - © Jia Zhang-ke - P. 46 : Pardesi (L’étranger) - © Michel Follin- P. 47 : Conférence de Jacques Giès – Buddha Sâkyamuni assis en méditation – Grottes de Gongxian – Ve siècle - ©Thierry Ollivier - P. 48 : Anuj Mishra (Danse) - © DR - P. 50 : 24 city (Er shi si cheng ji) - visuel gauche © Jia Zhang-ke / Danseuse pakistanaise visuel droit - © DR- P. 52 : The world - © Jia Zhang-ke

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a L’occasion du 16ème FestivaL inteRnationaL du FiLm asiatique de vesouL, du 26 janvieR au 2 FévRieR 2010, seRa attRiBué Le 7ème pRiX emiLe guimet

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