Upload
phamtuyen
View
216
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
VIH DS LE MONDE 2016
36.7 M de personnes vivant avec le VIH
25.6 M en Afrique subsaharienne
1.8 M de nouvelles contamination
54% des adultes et 43% des enfants reçoivent
actuellement un traitement antirétroviral (TAR) à vie.
Première cause de mortalité dans le monde
1.7 M décès faute de traitement
VIH dans le monde
Entre 2000 et 2016, le nombre de nouvelles
infections a chuté de 39% et celui des décès
liés au VIH a baissé d’un tiers, avec 13,1
millions de vies sauvées grâce au TAR sur la
même période. Ce succès résulte des efforts
considérables consentis par les programmes
nationaux de lutte contre le VIH, avec l’appui
de la société civile et de divers partenaires au
développement.
VIH en France 2016
153 000 personnes vivent avec le VIH
6000 nouvelles contaminations/an
Environ 25 000 l’ignorent
VIH en France 2016
Mode de contamination
54% Hétero-sexuelle
43% Homosexuelle
<2% UDV
Age moyen: 38 ans
Définitions
SIDA: Syndrome d’immunodéficience acquise
VIH: Virus de l’Immuno-déficience Humaine
ARN viral ou charge virale: quantité de virus circulant dans le sang
CD4 ou T4: lymphocytes CD4 infectées et détruit par le VIH
STRUCTURE DU VIH
Intégrase
enveloppe
Transcriptase
Inverse
gp120
gp41
ARN
P17
(matrice)
P24
(capside)
P7
(nucléocapside)
core
Protéase
90 à 120 nm
HISTOIRE NATURELLE
• Rappel d’immunologie
– Réponse immune dépend des lymphocytes T et B
– L T8: cytotoxiques: détruit la cellule infectée
– LT4: auxilliaires se multiplient après contact avec Ag
pour activer les autres cellules de la réponse immune
– LB sécrétent les Anticorps dirigés contre l’Antigène
HISTOIRE NATURELLE (2)
• Le VIH pénètre dans le LT4, s’intègre à l’ADN cellulaire
• Le système immunitaire est alors activé
– LT4 se multiplient et activent les autres lymphocytes
– LB sécrètent des AC anti-VIH
– T8 détruisent les cellules CD4 infectées
– Les cellules infectées se suicident (apoptose)
• Le système immunitaire va « contrôler » la situation pendant 7 à 10 ans , puis
• Epuisement du système immunitaire qui ne peut éliminer le virus de l’organisme
• Conséquences
– Déficit immunitaire majeur par destruction
progressive des CD4, indispensable à la réponse
immune qui devient alors déficiente
– Apparition de certaines pathologies (25) liées à ce
déficit : I.O et cancer
• Evolution de la maladie en 2 phases
– Séropositivité
– Patient porteur du virus, donc potentiellement
contaminant, sans signe de l’infection qui est
encore sous contrôle
– SIDA
– Apparition d’une des 25 pathologie liées au
déficit immunitaire
CYCLE REPLICATIF DU VIH
Transcription de l’ADN pro-
viral
en ARN messager
Liaison, FUSION
Intégration de l’ADN pro-
viral au noyau du CD4 :intégrase
Transcription inverse : RT (de l’ARN en ADN pro-viral)
Traduction de l’ARNm en
protéines virales
Gp120/gp41 CD4
ARN viral
CCR5
ADN pro-viral
ADN intégré
ARN génomique
ARNm
Découpage : PROTEASE
Assemblage
Bourgeonnement
Modes de transmission
du VIH
Voie sanguine Transfusion sang et dérivés sanguins
dépistage obligatoire en 1985
risque= séroconversion
1/1millions de dons en France
- Injection de drogue
- Inoculation parentérale
- 0,3% percutané
- 0,04 % contacts lésions
Voie sexuelle
Nombre de partenaires
Pratiques sexuelles
Rapports vaginaux : H-F20% F-H: 10%
Rapports anaux: +++, 5 fois sup
Orogénitaux , faible mais non exclu
Réplication virale du patient VIH
Saignement ( régles,traumatisme muqueuses,ulcération)
Inflammation / irritations génitales ou anales
Inflammations, MST du partenaire
Transmission périnatale
Transplacentaire fin grossesse ou accouchement
20% en France sans traitement
<1% en France avec traitement
Transmission possible par le lait maternel
PREVENTION
Sexuelle
Préservatif masculin et féminin
PrEP Prophylaxie Pré-Exposition Auto-insémination si désir de grossesse et mère sero+
Procréation médicalement assistée si pére séro+
Transmission sanguine
Programme d’échange de seringue
Transfusion sanguine sécurisée sero+PCR
Mesures de prévention universelles pour les prof de santé
PREVENTION (2)
Transmission mére-enfant
Traitement ARV dans le 2ème trimestre si femme
non traitée
Si la mére est sous traitement le poursuivre
Perfusion AZT pendant accouchement
Si ARN viral < 20 copies : voie basse
Si ARN>20 copies/ml: césarienne
Traitement de l’enfant à la naissance 6 semaines
DEPISTAGE : QUAND?
Pas de sujets a risques
Comportements a risques
Information et consentement du patient
nécessaire
Devant un résultat positif seul le patient est
informé
Secret médical absolu y compris vis a vis du
conjoint et après le déces
Conseil
Secret et droit du travail, école, crèche
et entourage
Isolement familial et social
Sexualité
Désir d’enfant
Observance (alarmes/pilulier/modalités)
SUIVI DU PATIENT
SEROPOSITIF
Annonce de la séropositivité
Ecoute de la détresse, empathie
Evaluer ses connaissances sur maladie
Information sur maladie et traitement
Renvoie à la mort, personne ressource
Prévention, contraception
DEPISTAGE : QUAND?
Devant toute Alteration de l’état général: asthénie,
amaigrissement
Diarrhée prolongée
Candidose oro-pharyngée recidivante
Herpés recidivant
Dermite seborrheique profuse
Hyperthermie prolongée
ADP generalisée
Eruption cutanée morbiliforme
Suivi du patient
seropositif(2)
Examen clinique
Poids, Adp, diarrhée, candidose,
Effets secondaires (cutanés, digestif…. )
Temps d’écoute sur le vécu
Suivi du patient séropositif(3)
Examen biologique
Surveiller la tolérance aux traitements
pancréatite , hépatite
cytopénie
Insuffisance rénale
Suivi du patient séropositif (4)
Surveiller l’évolution biologique de l’infection
Dosage dans le sang du taux de CD4
Quantification de la réplication virale
Test génotypique
Dosage plasmatique
SUIVI DU PATIENT SEROPOSITIF
Rythme des consultations
Patients non traités:
Surveillance clinique et biologique tous les 3
mois
Patients traités:
Tous les mois jusqu’à obtention d’ARN< 20 et
surveillance de la tolerance
Puis tous les 3 mois
Si CD4> 500 cs tous les 6 mois
Quand démarrer le traitement ? Rapport Morlat 2014
Chez tous les patients infectés
Urgent si CD 4 < 350 / mm3
CD4 > 500 : recommandé .La valeur de la CV plasmatique
doit être prise en compte quand > 100 000 copies/ml
Décision prise sur 2 examens successifs
L’évolutivité immuno-virologique doit être prise en compte
Génotype de résistance
Test génotypique
Ces tests permettent l’analyse des mutations
présentes ds les gènes de la RT et de la protéase
L’identification de ces mutations permet de
connaitre les molécules encore efficaces
TRAITEMENT
1)Inhibiteur d’entrée
2)Inhibiteur de la reverse transcriptase
Nucleosidique IN ou non nucleosidique INN
3) Inhibiteur de la protéase (1)
4) Inhibiteur de l’intégration (1)
STRATEGIES ANTI-VIH : bloquer les étapes
Inhibiteurs d’Entrée (IE)
Fuzéon®
Inhibiteurs de la RT (ou TI)
Inhibiteurs de l’intégrase
Inhibiteurs de l’assemblage
Inhibiteurs Nucléosidiques (INRT) : Retrovir®+Epivir®=Combivir®+Ziagen®=Trizivir®,Epivir®+
Ziagen®= Kivexa®, Videx®, Zerit®,Hivid®, Emtriva®, Viréad®
Inhibiteurs Non Nucléosidiques (INNRT) :
Sustiva®,Viramune®
ARNm
ARN viral
gp120 CD4
ADN proviral
ADN intégré
Rétro Transcriptase
protéines
Inhibiteurs de Protéase (IP) :
Norvir®(boost),Kaletra®,Crixivan®,
Invirase®, Fortovase®, Viracept®,
Reyataz®,Telzir®, Aptivus®
Protéase
Rapport Morlat Recommandations du groupe d’experts
Choix du premier traitement
• 2 IN + 1 INN ou anti integrase ou IP
• En premiere intention , l’efficacite etant la même la prise unique est privilegiee
• Même reponse therapeutique avec les deux options
+
Conduite à tenir devant
l’échappement Virologique
1. Cs d’éducation thérapeutique
Défaut d’observance le plus fréquent
2. Dosage plasmatique
Défaut d’absorption des ARV
Posologie inadaptée
Interactions médicamenteuses
3. Génotype de résistance
Mutations et résistances
Observance et échec
• L’efficacité virologique est corrélée à l’observance.
• L’évolution clinique est corrélée à l’observance
• Objectif d’observance : 95 % alors qu’elle est aujourd’hui
située aux alentours de 70 %
Education therapeutique
Un traitement VIH est efficace si l’observance est de
95%
L’inobservance entraine l’apparition de mutations
virales rendant celui-ci résistants aux traitement
Si le pb d’inobservance persiste le virus est
multiresistant
Risque majeur : ne plus disposer d’aucune molécule
efficace
Mise en place de consultations d’educations
thérapeutique
Education thérapeutique(2)
Rythme des consultations
Avant le premier traitement
15 jours après
A 1 mois
A tout changement de traitement
A la demande
Dosage plasmatique
Consiste à doser la concentration plasmatique du
médicament dans le plasma
Taux résiduel:le plus facile à réaliser se fait juste
avant la prise permet de mesurer un éventuel sur ou
sous dosage (une fourchette d’efficacité est definie)
Taux au pic soit quelques heures après la prise
selon le Mt si suspicion de malabsorption le taux sera
alors nettement inf à la valeur attendue
MODIFICATION DE
TRAITEMENT
La résistance aux ARV : espèces virales présentant
des mutations sélectionnées qd VIH se réplique en
présence de l’ARV
Le TTT est modifié sur génotype de résistance
Cs d’éducation thérapeutique ++++
Dosage plasmatique si besoin
Complications liées aux
traitements Anomalie de répartition des graisses
Risque cardiovasculaire: atherosclerose
Anomalies lipidiques
Anomalies glucidiques
Toxicité hépatique
Ostéoporose
Troubles neuro-cognitifs
Neuropathie peripherique
Complications rénales
Toxicité mitochondriale
INHIBITEUR DE LA T.I
Agisse par compétition avec un acide aminé
du génome viral
Inhibe ainsi l’action de la R.T
2 classes:
INTI
INNTI
I.NUCLEOSIDIQUE DE LA T.I
AZT:Rétrovir*
DDI: Videx*
3TC : Epivir*
ABACAVIR: Ziagen*
TENOFOVIR: Viread*
FTC: Emtriva*
E. SECONDAIRES DES IN
(1)
Acidose Lactique( toxicité mitochondriale)
Myalgies,pancréatite,neuropathie(T.M)
Hépato et néphrotoxicité
Réactions cutanées
Troubles digestifs
Troubles hématologiques
Lipoatrophie
TOXICITE
MITOCHONDRIALE
Mécanisme en cause
INTI inhibent la synthèse de l’ ADN mt
ADN mitochondrial est anormal
Anomalie de production de certaines
protéines
FONCTION
MITOCHONDRIALE
Usine énergétique Production d’ATP
( cycle de KREBS) a partir glucose
Se situe dans le cytoplasme de la
cellule
Possède son propre ADN ( ADN
mitochondrial)
FONCTION
MITOCHONDRIALE
Les mitochondries possèdent leur
propre ADN
LADNm se réplique plus souvent que
l’ADN cellulaire
Plus de risque de voir des erreurs de
replication
TOXICITE
MITOCHONDRIALE (2)
Conséquences de l’anomalie de
production certaines protéines
Diminution de production d’energie
Augmentation des radicaux libres par les
mitochondries
Augmentation de l’apoptose cellulaire
Production de lactates
TOXICITE
MITOCHONDRIALE (3)
Clinique
Myopathie
Neuropathie périphérique
Pancréatite
Lipoatrophie : par apoptose
pancytopenie
TOXICITE
MITOCHONDRIALE (4)
Acidose lactique
Les cellules pathologique produisent des lactates utilisés par le foie pour glucogénèse mais production> consomation
Défaillance multiviscérale
Lactates > 5 mmol/l
Acidose métabolique
ACIDOSE LACTIQUE
2 signes d’appel principaux:
Polypnée
Nausées, vomissement,
douleur abdominale
Augmentation des lactates et de la lipase
LIPODYSTROPHIE
LIPOATROPHIE
Fonte partielle ou totale du tissus adipeux
HYPERTROPHIE
Accumulation de tissu adipeux
intra-abdominal
Bosse de bison
Hypertrophie mammaire (gynécomastie chez
l’homme)
LIPOATROPHIE ( 2)
Effet secondaire dont la prévalence est
de:
50 à 60% après 1 à 2 ans de traitement
par ARV
IN responsable des lipoatrophie
IP responsable des hypertrophie
LIPOATROPHIE (3)
Les IP inhibent l’entrée du glucose dans
les adipocytes entrainant:
Insulino-résistance
Anomalie de différenciation des adipocutes
Libération excsive d’acide gras par aug de la
lipolyse
Apoptose
Déséquilibre hormonal
LIPOATROPHIE (3)
Les IN
Fonte du tissu adipeux
Par Apoptose et toxicité mitochondriale
Traitement des lipodystrophies Injection de New-Fill pourlipoatrophie du visage
Chirurgie esthétique pour hypertrophie
E. SECONDAIRES DES
INNTI
Eruptions cutaneés : Viramune +
Hépato et néphrotoxicité
Troubles digestifs
Troubles neuropsychiatriques: Sustiva
INHIBITEUR DE LA
PROTEASE
ATAZANAVIR:Reyataz
LOPINAVIR: Kaletra
TIPRANAVIR: Telzir
DARUNAVIR: Prezista
RITONAVIR: Norvir ( booster)
EFFETS SECONDAIRES
DES IP
Cliniques
Troubles digestif: diarrhée, nausées
Lipodystrophie
Biologie
Elévation des TA
Hyperglycémie
Hyperlipidémie
ANTI-INTEGRASE
Raltegravir: ISENTRESS*
Empêche l’intégration de l’ADN proviral
dans l’ADN cellulaire
Effet secondaire
douleur musculaire, abdominale, céphalées,
vertiges
TRAITEMENTS
PROPHYLACTIQUES
Prophylaxie primaire
CD4< 200 :
pneumocystose+toxoplasmose
BACTRIM 400: 1-0-0
Aérosol de pentacarinat: 1/mois + Malocide 50:
1/s
Disulone+ Malocide 50: 1/s
TRAITEMENTS
PROPHYLACTIQUES
PROPHYLAXIE SECONDAIRE
Après toute infection opportuniste
maintenir le traitement curatif a moitié dose
Celui-ci sera interrompu des que CD4 >
200 pdt 6 mois