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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 122-123
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92 Thème 1 • Découvrir les lieux où j’habite
Habites-tu en ville ou à la campagne ?La notion d’« habiter » est centrale dans le programme de géographie. Cette pre-mière leçon, consacrée à l’étude de paysages caractéristiques aménagés par l’Homme et présentant quelques notions d’étude de la population, doit permettre à l’élève d’appréhender l’environnement dans lequel il vit.
Objectifs– Distinguer espaces urbain, périurbain et rural.– Caractériser les différents espaces habités.– Comprendre la notion de densité de population.
Compléments pour le maitreL’espace urbain
En France, une ville se définit, selon l’Insee, par un regrou-pement sur un territoire d’une population d’au moins 2 000 habitants, dont les habitations sont à moins de 200 mètres l’une de l’autre.Différents facteurs expliquent l’implantation des villes et leur développement. L’accès à l’eau est un critère essen-tiel, tant pour l’alimentation que pour son utilisation dans l’artisanat et l’industrie. L’implantation en bord de mer, sur les rives des fleuves, aux carrefours de voies de communi-cation sont autant de facteurs favorables au développe-ment des villes, qui deviennent alors des centres d’échanges commerciaux.Enfin, les activités industrielles participent à la croissance des villes, à l’image de Clermont-Ferrand, ville aux facteurs multiples de croissance : carrefour entre Paris, Lyon et Béziers ; site industriel de Michelin ; imprimerie de la Banque de France…
L’espace périurbain
L’espace périurbain, ou banlieue, est le territoire qui pro-longe les villes. Cet espace a pris naissance à la fin du xixe siècle, avec la révolution industrielle, le développe-ment du chemin de fer et la crise agricole, qui ont entrainé une forte migration des campagnes vers les villes. Il a d’abord accueilli une population ouvrière, employée dans les industries locales. Il s’est développé le long du réseau ferré puis, avec la généralisation de l’automobile, les espaces non desservis par les transports collectifs ont été bâtis. Aujourd’hui, il s’étend le long des grands axes de communication.Aujourd’hui, si le terme « banlieue » est connoté négative-ment, car la concentration de certaines populations défa-vorisées a engendré des difficultés sociales, des banlieues résidentielles « riches » attirent une population ayant déli-bérément choisi de s’isoler des centres-villes pollués et où l’espace manque.
L’espace rural
L’espace rural regroupe l’ensemble des territoires qui n’ap-partiennent pas à l’espace à dominante urbaine. Cet
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espace est très vaste : il englobe 70 % de la superficie totale et les deux tiers des communes de la métropole. Si le dynamisme démographique a longtemps été porté sur les périphéries urbaines et si la population reste concentrée autour de Paris et dans les grandes agglomérations, cer-tains territoires éloignés des villes se densifient fortement. Aujourd’hui, la population des espaces ruraux augmente au même rythme que celle de l’ensemble du territoire français.
Exploitation des documentsDoc. 1 : Les zones bâties sont de couleurs grises et concentrées le long des voies de communication. On dis-tingue les zones cultivées, de formes géométriques régu-lières et de couleurs uniformes. Les espaces boisés verts sont de formes plus irrégulières.Doc. 2 : La densité du bâti est très importante et les espaces verts pratiquement absents. La zone construite est très étendue, on distingue un espace rural très éloigné à la limite de l’arrière-plan. Des immeubles de grande hau-teur cohabitent avec d’autres de plus petite taille. On remarque au centre de la photographie un grand édifice religieux : la cathédrale.Doc. 3 : Au premier plan, le bâti est dense. Constitué majo-ritairement de petits immeubles, c’est le centre de la ville. Quand on s’en éloigne, la proportion de maisons indivi-duelles augmente. Au second plan, les espaces boisés et cultivés dominent. À l’arrière-plan, on distingue la ville de Clermont-Ferrand. Ce paysage, où l’espace urbain se mêle à l’espace rural, est qualifié de périurbain.Doc. 4 : Seules des maisons individuelles apparaissent sur ce document.Il y a une corrélation directe entre la densité de population et l’activité économique. Plus la population est importante, plus le nombre de médecins et de boulangeries augmente. Cela ne signifie pas pour autant que leur proportion par nombre d’habitants diffère significativement dans les zones les plus urbaines. Ainsi, il y a 1 médecin pour 309 habitants à Clermont-Ferrand et 1 pour 343 à Cournon- d’Auvergne. C’est dans les zones rurales que la différence est sensible (1 médecin pour 1 506 à Pérignat-sur-Allier).
Pour aller plus loin• Une description des espaces ruraux et urbains français :H. Lécharny, Les Espaces ruraux et urbains en France, Documentation par l’image, 1998.
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Habites-tu en ville ou à la campagne ?
Nom : ............................................. Prénom : .......................................................... Date : ........................
Exercice 1 • Vrai ou Faux ? Lis chacune des affirmations suivantes et coche la case correspondante.
1. Dans les zones urbaines, les espaces verts sont nombreux. Vrai Faux
2. L’espace périurbain est un espace en croissance constante. Vrai Faux
3. La densité de population est plus faible en zone rurale qu’en zone urbaine. Vrai Faux
4. Les villages de campagne comptent plus de 2 000 habitants. Vrai Faux
5. Les Français habitent majoritairement à la campagne. Vrai Faux
Exercice 2 • Lis le texte et réponds aux questions.
Le développement de la périurbanisation s’explique par une conjonction de facteurs. Le cout très lourd des acquisitions immobilières dans les agglomérations urbaines, même en banlieue, a amené de nombreux ménages, surtout les ménages avec enfants souhaitant un logement suffisamment spacieux et un jardin, à s’installer en zone périurbaine. Le phénomène a été rendu possible par la large diffusion des véhicules indivi-duels. Une résidence périurbaine est assurément moins onéreuse, mais elle a pour contrepartie des frais élevés de transport ; pour les ménages ayant deux actifs, ce qui est devenu fréquent, elle impose souvent la posses-sion d’une deuxième voiture.La recherche d’un logement moins dispendieux est allée de pair avec le souhait d’un retour à une vie plus simple et plus proche de la nature et aussi par un net engouement pour la maison individuelle.
D’après « Périurbanisation », www.larousse.fr, 2016.
1. Relève les raisons qui expliquent le développement de la périurbanisation.
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2. Quelle difficulté rencontrent les habitants des zones périurbaines ?
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Exercice 3 • Qu’est-ce que la densité de population ?
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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 126-127
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94 Thème 1 • Découvrir les lieux où j’habite
Quels transports utilises-tu ?Cette double page s’inscrit dans l’étude des moyens de transport en France, et plus particulièrement les moyens de transport collectifs et urbains, en plein développe-ment. Elle présente aussi les particularités du transport en zone rurale, notamment les solutions alternatives à la voiture individuelle.
Objectifs– Connaitre les différents types de transports collectifs urbains qui existent en France.– Comprendre les enjeux du développement de ces transports dans les zones périurbaines.– Connaitre les alternatives à la voiture individuelle en zone rurale.
Compléments pour le maitreDans les grandes villes
Le bus est le moyen de transport collectif le plus déve-loppé. En dehors de l’Ile-de-France, 340 réseaux de bus desservent les villes et leur périphérie. En France, six villes possèdent un réseau de lignes de métro : Paris, Lyon, Mar-seille (depuis 1977), Lille (depuis 1983), Toulouse (depuis 1993) et Rennes (depuis 2002). Le métro de Paris, inau-guré en 1900, est le plus important en nombre de lignes, de kilomètres de voies et d’utilisateurs.Un troisième type de transport urbain est en plein déve-loppement : le tramway. Il connait un grand succès jusqu’aux années 1930, puis son réseau est démantelé car il perturbe la circulation automobile. Ces dernières années, il réapparait dans les grandes villes de France afin de répondre à la saturation des voies automobiles. 28 villes possèdent leur propre réseau. Le tramway est plus écolo-gique que le bus (car moins bruyant et moins polluant). Les trolleybus, qui fonctionnent à l’électricité grâce à des câbles aériens, circulent à Lyon, Saint-Étienne et Limoges.
Dans les zones périurbaines
L’augmentation du prix de l’immobilier dans les centres-villes oblige la population à se loger de plus en plus loin de son lieu de travail. Les temps de transport entre domicile et lieu de travail augmentent. Selon l’Insee, les salariés français font en moyenne 32 minutes de route pour aller travailler, ce qui équivaut à un trajet moyen de 25,9 km. Mais ces chiffres sont bien plus importants pour les 1,5 million de personnes qui passent d’une aire urbaine à une autre : 63 minutes pour 51,7 km. En Île-de-France, les Franciliens passent en moyenne deux heures par jour dans les transports pour faire le trajet entre leur domicile et leur travail.Dans ce contexte, le développement des transports urbains collectifs est vital pour permettre à l’économie de fonctionner, et aux citoyens de se déplacer à moindre cout (ces réseaux de transports collectifs étant subventionnés par l’État et les collectivités territoriales).
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Dans les zones rurales
Hors des villes, d’autres façons de se déplacer se déve-loppent. Le covoiturage prend de l’ampleur. De nombreux services de taxis collectifs voient le jour à l’usage des per-sonnes isolées ou qui ne peuvent pas conduire. Le sys-tème du ramassage scolaire est emblématique de la mutualisation des moyens de transport dans les campagnes.
Exploitation des documentsDoc. 1 : L’autobus est un car circulant en zone urbaine. Le métro est un chemin de fer urbain, souvent souterrain. Le RER est un chemin de fer urbain d’Île-de-France qui s’étend jusqu’aux zones périurbaines les plus éloignées. Le tramway circule en extérieur sur des voies ferrées équi-pées de rails plats (il existe aussi des tramways sur pneus). Le trolleybus est un autobus fonctionnant à l’électricité ali-menté par des câbles aériens.Des collectivités territoriales mènent des politiques volon-taristes pour favoriser l’utilisation du vélo, en aménageant des voies spécifiques. Il existe aussi des services de vélos ou de voitures en libre-service.Doc. 2 : Quelques distances depuis le centre de Montpel-lier : Poussan (env. 31 km), Castries (env. 20 km), Prades-le-Lez (env. 16 km), La Grande-Motte (env. 22 km). L’exten-sion du réseau de tramway de Montpellier permettra de relier le centre-ville aux communes de banlieue éloignées.Doc. 3 : Il s’agit des transports collectifs puis des deux-roues.Doc. 4 : L’affichette jaune est un panneau identifiant un transport d’enfants.
Pour aller plus loin• Le document du ministère de l’Écologie, du Développe-ment et de l’Aménagement durables sur les transports urbains en France :developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/plaquette_transports_urbains-3.pdf
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Quels transports utilises-tu ?
Nom : ............................................. Prénom : .......................................................... Date : ........................
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Exercice 1 • Relie chaque moyen de transport à sa définition.
Métro • • Grand véhicule automobile collectif circulant à l’intérieur d’une agglomération.
Tramway • • Réseau de chemin de fer desservant les villes de banlieue.
Trolleybus • • Véhicule à pneus utilisant les voies publiques et alimenté par un câble électrique aérien.
Autobus • • Réseau de chemin de fer en majeure partie souterrain circulant en ville.
RER • • Véhicule circulant sur des rails et alimenté par une ligne électrique.
Exercice 2 • Décris en quelques mots le phénomène de migration pendulaire.
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Exercice 3 • Fais une enquête auprès de tes parents pour savoir quel moyen de transport ils utilisent pour se rendre sur leur lieu de travail. Compare tes résultats avec ceux de tes camarades pour savoir quel moyen de transport est le plus utilisé par les parents de la classe.
Aucun
Marche à pied
Deux-roues
Véhicule automobile personnel
Transport en commun :
Bus
Métro
Tramway
Train
Autre
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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 128-129
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96 Thème 1 • Découvrir les lieux où j’habite
Quelle différence y a-t-il entre aller à l’école en ville et à la campagne ?Il s’agit ici d’inciter l’élève à s’interroger sur la notion d’« habiter » à travers le prisme d’un lieu qu’il fréquente quotidiennement : l’école. Les deux exemples de cette double page permettent d’établir des comparaisons entre l’école en milieu urbain et l’école en milieu rural.
Objectifs– Savoir ce qui caractérise l’école en milieu urbain et en milieu rural.– Être capable d’analyser son propre lieu de vie et d’établir des comparaisons avec des milieux différents.
Compléments pour le maitreCette leçon permet à l’élève de passer de l’observation à l’analyse synthétique. L’opposition proposée entre l’école en milieu urbain et l’école en milieu rural est bien évidem-ment caricaturale, tant il existe de situations différentes. Si l’expérience personnelle des élèves correspond à l’un des cas présentés, il sera plus intéressant de travailler à partir de l’observation de la réalité vécue plutôt qu’à partir des documents proposés. Sinon, l’expérience personnelle des élèves pourra s’ajouter à l’observation des deux situations proposées dans le manuel.
Aller à l’école en ville
Le document proposé est celui d’une école de centre-ville, qui plus est de la capitale, c’est-à-dire un des lieux où la densité de population est la plus forte. Il est donc impor-tant de faire retrouver par les élèves les indices d’une urbanisation importante et d’une densité de population élevée dans l’architecture des bâtiments. Les bâtiments sont aussi les témoins de l’histoire de la scolarisation en France. En effet, la plupart des écoles parisiennes datent de la seconde moitié du xixe siècle. Si la promulgation de la loi Guizot (1833) sur le développement de l’enseigne-ment élémentaire rend obligatoire pour chaque commune de plus de 500 habitants l’ouverture d’une école publique de garçons (complétée en 1850 par la loi Falloux qui obli-gera les communes de plus de 800 habitants à ouvrir une école publique de filles), ce sont les lois Jules Ferry de 1881-1882, rendant l’école gratuite puis obligatoire de 6 à 13 ans, qui seront les véritables moteurs pour la construction de bâtiments spécifiques. De nombreux éta-blissements scolaires seront aussi construits après-guerre dans les années 1950-1960 pour répondre à l’accroisse-ment démographique.Outre les bâtiments, les écoles en milieu urbain se carac-térisent par un plus grand nombre de classes. De tels effectifs ne se retrouvant qu’à partir du collège en milieu rural.
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Aller à l’école à la campagne
Aujourd’hui, près de 2 millions d’enfants et d’adolescents sont scolarisés en milieu rural ; une commune sur trois ne dispose pas d’école. Les situations des écoles en milieu rural sont très variées : entre l’école de montagne à classe unique comptant une quinzaine d’élèves et l’école en milieu rurbain à plusieurs classes, les différences sont importantes. Toutefois, l’école rurale reste synonyme de proximité, de petite taille, d’espace. Les sorties dans le ter-ritoire environnant y sont plus aisées. Ce sont ces caracté-ristiques que les documents proposés mettent en lumière.D’après l’Insee, en 2014, 10,6 % des écoles du 1er degré étaient des écoles à classe unique. En milieu rural, les écoles peuvent prendre la forme de RPI (Regroupement Pédagogique Intercommunal) : on en compte 4 860 en France métropolitaine et DOM, dont 3 744 dispersés sur plusieurs communes. En métropole, cela représente 10 813 écoles soit 11,2 % du total des élèves.
Exploitation des documentsDoc. 1 : La cour est entourée d’immeubles hauts. L’habitat vertical est caractéristique du milieu urbain. La densité d’élèves dans la cour est élevée. Ceci n’est pas systéma-tique mais les cours d’école sont souvent plus petites en ville qu’à la campagne pour des raisons évidentes de place disponible et de couts élevés des terrains.Doc. 2 : Pour aller de son domicile à l’école, Nicolas doit simplement tourner à gauche dans la rue Manuel puis encore à gauche dans la rue Milton. Sur le plan, le trajet effectué par Nicolas mesure environ 2,5 cm, ce qui à l’échelle donne : 50 × 2,5 ÷ 1,2 = 104 mètres.Doc. 3 : Le bâtiment est plus petit, il ne compte qu’un étage, en revanche, la cour semble plutôt vaste et la den-sité d’élèves comparativement plus faible. Les bâtiments voisins sont éloignés, ce sont des maisons individuelles.Doc. 4 : Sur la carte, le trajet qu’effectue Clara entre son domicile et l’école mesure 14 cm ce qui correspond, à l’échelle, à 14 × 300 ÷ 1,2 = 3 500 mètres. Le trajet de Clara est bien plus long que celui de Nicolas. Elle ne peut se rendre à l’école à pied, elle est obligée d’y aller en voi-ture ou d’utiliser un service de ramassage scolaire.
Pour aller plus loin• Les chiffres clés de l’Éducation nationale 2015 :www.education.gouv.fr/cid57111/l-education-nationale-en-chiffres.html
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Quelle différence y a-t-il entre aller à l’école en ville et à la campagne ?
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Exercice 1 • Lis le texte et réponds aux questions.
Plaimbois-du-Miroir est un village de moyenne montagne, dans le Doubs, qui compte environ 160 habitants. Son école accueille aujourd’hui 12 élèves, de la grande section au CM2. Jean-Claude Lobre y a fait toute sa car-rière d’instituteur depuis sa sortie de l’école normale en 1969. Il a ainsi eu en classe la plupart des adultes de la commune. Ainsi, Sabine Barthod et son mari furent parmi ses élèves. Aujourd’hui, c’est leur fille qui achève sa scolarité primaire dans la classe de Jean-Claude. Sabine, elle, est présidente de l’association «le Miroir», qui joue un rôle actif dans la vie de l’école et du village. Un loto, un stand à la fête annuelle, des soirées dans l’année donnent l’occasion aux parents de se rencontrer plus souvent, et surtout de ramasser des fonds. Malgré la richesse de la commune, tirant ses ressources de l’exploitation forestière, cet apport permet de financer les sorties spectacles, les voyages, des abonnements, les entrées de la piscine, la commune assurant le transport…
D’après Fenêtre sur cours, no 236, février 2003.
1. Plaimbois est-elle une commune rurale ou urbaine ? Justifie ta réponse.
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2. Combien d’élèves l’école de Plaimbois accueille-t-elle ? Quels sont les niveaux de classe présents ?
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3. Comment appelle-t-on une école comme celle de Plaimbois ?
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4. À ton avis, pourquoi est-ce si important pour les parents d’élèves de s’impliquer dans la vie de l’école ?
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Exercice 2 • Réponds aux questions suivantes.
1. Fais une recherche sur la ville de plus de 10 000 habitants la plus proche de chez toi.
– Nom de la ville : ...................................................................................................................................
– Nombre d’habitants : ............................................................................................................................
– Nombre d’écoles élémentaires (public et privé confondus) : .......................................................................
2. Calcule le nombre d’habitants pour une école et compare-le aux données de Plaimbois. Que peux-tu en conclure ?
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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 130-131
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98 Thème 1 • Découvrir les lieux où j’habite
Pratiques-tu les mêmes loisirs à la campagne et en ville ?Cette leçon aborde les différences qui existent entre l’offre de loisirs en ville et en milieu rural. Elle permet à l’élève de poursuivre sa réflexion et son analyse du milieu qu’il habite.
Objectifs– Savoir ce qui caractérise les loisirs en milieu urbain et en milieu rural.– Être capable d’analyser son propre lieu de vie et d’établir des comparaisons avec des milieux différents.
Compléments pour le maitreSelon une définition publiée sur le site Géoconfluences (ENS Lyon), « les loisirs se réfèrent à l’ensemble des activi-tés récréatives s’exerçant autant dans l’espace local et le temps du quotidien que dans l’espace-temps du tourisme ».
Les loisirs à la campagne
Il s’agit ici de mettre en évidence l’offre de loisirs acces-sible en milieu rural. Le doc. 1 renvoie à une pratique sportive (VTT et équitation) rendue plus aisée par les conditions offertes à la campagne (espace, accessibilité). Le plan d’une petite ville du Sud-Ouest montre la présence d’infrastructures de loisirs relativement importante, surtout lorsque l’on considère le ratio nombre d’équipements/nombre d’habitants. Toutefois, on notera que les équipe-ments sportifs sont beaucoup plus représentés que les équipements culturels.
Les loisirs en ville
Le plan de la ville de Caen montre la grande diversité de l’offre de loisirs dans une ville de plus de 100 000 habi-tants. Il s’agit avec les élèves de différencier variété et quantité de l’offre. Si le choix d’activités est bien souvent plus important en milieu urbain, le nombre d’infrastruc-tures par habitant n’est pas forcément à l’avantage des grandes villes. On pourra faire effectuer quelques calculs par les élèves comme le nombre d’habitants pour un stade.Ce paragraphe peut être complété par l’étude de la leçon « Quels types de loisirs et d’activités culturelles peut-on pratiquer en ville ? » (p. 162 du manuel).
Des activités identiques en ville et à la campagne
Une étude de l’Insee de 2010 sur les pratiques audiovi-suelles des Français indique que les jeunes de 11 à 14 ans passent en moyenne 2 heures par jour devant un écran de TV et 50 minutes devant un ordinateur (ou assimilé : tablette et smartphone). L’étude menée auprès d’enfants
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et d’adolescents franciliens confirme l’importance des activités audiovisuelles. Celles-ci comprennent la TV, la radio, l’écoute de musique sur Internet. Les activités à plu-sieurs, ou activités relationnelles, qui sont citées en seconde position incluent aussi les discussions par mails, textos et tchats en plus des sorties en famille ou des jeux avec les amis.
Exploitation des documentsDoc. 1 : Les cyclistes se promènent dans la campagne, dans un milieu de moyenne montagne (commune de Guil-lestre, altitude moyenne de 1 000 m, dans les Alpes-de-Haute-Provence). Le VTT est une pratique qui consiste à évoluer sur des terrains légèrement accidentés : sentiers, forêt, montagne, etc., ce qui en fait un sport plus adapté à un milieu « naturel » qu’à un milieu urbain. Par ailleurs, la faible présence de voitures à la campagne rend moins dangereuse la pratique du cyclisme en général.Doc. 2 : Les habitants de la ville de Créon bénéficient d’équipements sportifs : un stade, des terrains de tennis, une salle multisports, un dojo pour les arts martiaux, un skateparc et un boulodrome, ainsi que d’équipements culturels : une bibliothèque, un cinéma et un centre culturel.Doc. 3 : Les pratiques sportives ne sont pas identiques en milieu rural et en milieu urbain (chiffres 2013 issus d’une étude de l’Insee sur les licences sportives). On note une part beaucoup plus importante de licenciés, toutes disci-plines confondues, en Aveyron qu’à Paris, ce qui est parti-culièrement significatif pour le football. Cela s’explique par la présence d’équipements plus nombreux en milieu rural (comparé au nombre d’habitants). Par exemple, on compte à Paris 78 terrains de foot pour plus de 2 millions d’habi-tants, et en Aveyron plus de 250 terrains pour 276 229 habitants.Doc. 4 : On compte 8 stades, gymnases, salles de sport, 1 patinoire et 5 piscines (dont 2 situées sur des communes limitrophes à la ville de Caen : Hérouville-Saint-Clair et Mondeville).Les équipements culturels sont le mémorial de Caen, le château, le musée des Beaux-Arts, l’Arthotèque ainsi que d’autres galeries, le Centre national de chorégraphie, l’or-chestre de Caen, les salles de spectacle dont le Zénith, le Cargo, la Comédie de Caen, le Théâtre de Caen, les centres culturels et les bibliothèques.Doc. 5 : Les deux activités les plus citées sont les activités à plusieurs et les activités audiovisuelles.Un modèle d’enquête est proposé p. 156 de ce guide.
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Pratiques-tu les mêmes loisirs à la campagne et en ville ?
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Exercice 1 • Observe le graphique et réponds aux questions.
Ce que les gens recherchent dans leur pratique des loisirs :
Source : Exploitation CRÉDOC de l’enquête European Values Survey, vague 2008-2010
% des réponses obtenues
se détendre
France
rencontrer des gens sympathiques
apprendre des choses nouvelles
fairece que je veux
75
5754 55
60
67
39 39 40
35
63
37
42
2732
15
55
44
34
43
6765
4851
Espagne Italie Allemagne Grande-Bretagne Suède
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0
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30
40
50
60
70
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1. Qu’est-ce que les Français recherchent surtout dans la pratique de leurs loisirs ?
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2. Qu’est-ce qui est le moins important pour les Français dans la pratique de leurs loisirs ?
.............................................................................................................................................................
3. Dans quel pays les loisirs sont-ils le plus associés au fait de pouvoir faire ce que l’on veut ?
.............................................................................................................................................................
Exercice 2 • Vrai ou Faux ? Lis chacune des affirmations suivantes et coche la case correspondante.
1. L’offre de loisirs est plus diversifiée en ville. Vrai Faux
2. Les enfants en milieu rural regardent beaucoup moins la télévision qu’en ville. Vrai Faux
3. La distance est parfois un frein aux activités de loisirs à la campagne. Vrai Faux
4. En milieu rural, certaines installations sont financées par les communautés de communes. Vrai Faux
5. Il y a de nombreux espaces verts en ville. Vrai Faux
6. En ville, il est nécessaire d’utiliser sa voiture pour accéder aux équipements de loisirs. Vrai Faux
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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 132-133
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100 Thème 1 • Découvrir les lieux où j’habite
Quel est le relief de ta région ?Cette double page doit permettre à l’élève d’identifier l’environnement physique dans lequel il vit. Elle présente les grands types de relief. Elle permet de découvrir la diversité du littoral français et montre les grandes caractéristiques du relief du pays.
Objectifs– Identifier les caractéristiques du relief.– Caractériser et situer les différents types de côtes en France.– Connaitre la géographie physique de la France.
Compléments pour le maitreLes caractéristiques du relief
La géomorphologie distingue traditionnellement trois types de relief principaux : la plaine, le plateau, la mon-tagne. À l’intérieur de ceux-ci peuvent apparaitre des élé-ments de relief particuliers, de surface plus réduite : la val-lée, la colline et le fjord. Ce vocabulaire constitue le corpus minimum permettant de décrire avec précision tout pay-sage observé ou étudié.Les plaines et les plateaux sont des surfaces planes ou ondulées que l’on différencie habituellement par leur alti-tude (jusqu’au xviiie siècle, tout espace plat était appelé plaine). Cette approche n’a pas de caractère scientifique car il n’existe pas de seuil d’altitude déterminant le pas-sage d’une plaine à un plateau. Ainsi, les hauts plateaux du Tibet ou des Andes dépassent 4 000 m d’altitude, tandis que le plateau de Langres (où la Seine prend sa source) culmine à 500 m. Au final, c’est la présence de vallées encaissées (à la différence des plaines) qui caractérise un plateau.S’élevant au-dessus d’une plaine ou d’un plateau, la colline est un relief modéré et peu étendu qui se distingue dans le paysage. Une colline peut être isolée ou regroupée avec d’autres dans un champ de collines. Localement, une colline peut être appelée « mont » ou « montagne » si sa forme est abrupte.Le fjord désigne une vallée glaciaire très profonde aux bords escarpés qui se prolongent en dessous du niveau de la mer.
Une particularité française : un littoral très étendu
Le littoral est la zone de contact entre l’océan ou la mer et le continent ; cette zone peut mesurer plusieurs kilomètres à l’intérieur des terres. La côte est la ligne de contact entre la mer et la terre, mais elle désigne aussi la partie de terre proche du domaine maritime. Du fait de l’irrégularité du littoral, composé d’ilots et d’estuaires, il est difficile de mesurer de façon précise la longueur des côtes, d’autant que celles-ci sont en perpétuelles évolutions du fait de l’érosion et des aménagements effectués en bord de mer. Pour préserver le littoral, l’État a créé en 1975 le Conser-
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vatoire naturel du littoral. Son rôle est de protéger les espaces naturels en bord de mer et de restaurer ceux qui sont endommagés. Aujourd’hui, il assure la protection de 166 000 hectares, soit 1 450 km sur 700 sites.
Le relief de la France
Sur le territoire métropolitain sont rassemblées les trois grandes familles de relief d’Europe occidentale : la termi-naison des grandes plaines septentrionales au Nord, les massifs anciens (Massif central, Massif armoricain, Vosges et Ardennes) et les chaines élevées des montagnes jeunes (Jura, Alpes, Pyrénées et Massif corse).Au Nord et à l’Ouest dominent les plaines et les plateaux. L’altitude y est rarement supérieure à 400 m et ne s’y trouvent que deux massifs anciens érodés : le Massif armo-ricain et les Ardennes. Le sud-est du pays est occupé par des montagnes plus élevées et de grandes vallées.
Exploitation des documentsDoc. 1 : En localisant son lieu d’habitation sur la carte du relief, l’élève pourra déterminer le type de relief dominant de sa région.Doc. 2 : Cette falaise est constituée de craie. Elle est très abrupte, la pente est très forte, parfois verticale. La zone de contact avec la mer se situe au pied de la falaise. Son érosion est régulière, on observe des traces d’éboulement sur le rivage.Doc. 3 : L’élément naturel dominant sur ce littoral est le sable. La côte est rectiligne et de faible hauteur. Elle est bordée de dunes.Doc. 4 : Les rochers sont les éléments dominants. C’est une côte où se mêlent les pentes douces et fortes. Elle est très découpée car constituée de roches friables et d’autres plus résistantes.Doc. 5 : En réalisant des observations sur le terrain, en étudiant des photographies des paysages proches de son lieu de résidence, et en s’appuyant sur le manuel, l’élève peut déterminer s’il vit en zone de montagne, sur le littoral, dans une région de plaines, de moyenne montagne…
Pour aller plus loin• Y. Arthus-Bertrand, La Terre racontée aux enfants, La Martinière Jeunesse, 2002.• P. Beringuier, Les Paysages français, Armand Colin, 1999.• Le portail des territoires :www.geoportail.gouv.fr/accueil• Photos aériennes du littoral français :www.francevuesurmer.com/
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Quel est le relief de ta région ?
Nom : ............................................. Prénom : .......................................................... Date : ........................
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Exercice 1 • Complète la carte en indiquant le nom des massifs montagneux. Retrouve ensuite le nom des sommets en reportant les numéros correspondants. Colorie également les côtes de la métropole selon qu’elles sont sablonneuses, à falaise ou rocheuses. Complète enfin la légende.
Puy de Sancy (1 885 m)
Piton des Neiges (3 070 m)
Pic de Vignemale (3 298 m)
Montagne Tabulaire (830 m)
Monte Cinto (2 710 m)
Montagne Pelée (1 397 m)
Mont-Blanc (4 810 m)
Grand Ballon (1 424 m)
Mont Bénara (660 m)
Crêt de la Neige (1 718 m)
La Soufrière (1 467 m)
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..............................................................
..............................................................
DzaoudziSt-Denis
Cayenne
Basse-Terre
Fort-de-France
BRÉSIL
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AM
MassifArmoricain
MassifArmoricain
Bassin
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Massifcorse
ParisBassin
parisien
Bassinaquitain
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OCÉANATLANTIQUE
MerMéditerranée
Manche
Paris
Loire
Seine
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Garonne
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200 km
OCÉANATLANTIQUE
Martinique
20 km20 km20 km
OCÉANATLANTIQUE
Guadeloupe
OCÉANATLANTIQUE
150 km
Guyane
OCÉANINDIEN
20 km
Réunion
10 km
OCÉANINDIEN
Mayotte
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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 134-135
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102 Thème 1 • Découvrir les lieux où j’habite
Quel est le climat de ta région ?Étudier le climat, c’est mieux comprendre les conditions de vie des hommes. En s’ap-puyant sur l’étude des données concernant la température et les précipitations, cette leçon explique les grandes règles de la climatologie. Elle montre les spécificités du climat français.
Objectifs– Comprendre les caractéristiques des principaux climats.– Savoir utiliser un diagramme ombrothermique.– Connaitre les particularités climatiques de la France.
Compléments pour le maitreLes grands types de climat
Cette partie présente une classification climatique simpli-fiée accessible aux élèves incluant les climats présents sur le territoire français. Elle s’inspire du système de Köppen, très complet. Celui-ci est organisé en 5 catégories : climat tropical (A), climat sec (B), climat tempéré (C), climat conti-nental (D), climat froid (E). En s’appuyant sur la pluviométrie et les variations de tem-pérature, Köppen a défini 9 régimes pluviométriques (S, W, f, w, s, m, T, F, M) et 6 indicateurs de température (a, b, c, d, h, k). Chaque climat est alors caractérisé par une combi-naison de 2 ou 3 lettres. Ainsi, le climat océanique de la France est de type Cfb : climat tempéré (C), humide avec des précipitations toute l’année (f) et sans saison sèche (b).En croisant toutes ces données, on obtient l’organisation climatique suivante :– tropical (A), équatorial (Af), mousson (Am), savane (Aw, As) ;– sec (B), désertique (BWh, BWk), semi-aride (BSh, BSk) ;– tempéré (C), subtropical humide (Cfa, Cwa), océanique (Cfb, Cwb, Cfc), méditerranéen (Csa, Csb) ;– continental (D), continental humide (Dfa, Dwa, Dfb, Dwb), subarctique (Dfc, Dwc, Dfd, Dwd), continental froid (Dsa, Dsb, Dsc, Dsd) ;– froid (E), polaire (ET, EF), montagnard (ET, H).Pour rendre ces notions plus accessibles aux élèves, les 4 climats principaux présents en métropole sont représen-tés sous forme de diagrammes ombrothermiques. L’élève pourra réaliser celui de son lieu de vie en exploitant la fiche méthode des pages 138-139 du manuel.Il faudra veiller à éviter deux confusions :– celle entre météorologie et climat, en insistant sur le caractère éphémère et très localisé de la première à oppo-ser à la relative permanence du second ;– celle entre l’étude des climats et l’évolution du climat, qui s’appuie sur les théories du réchauffement climatique global.
A
Le climat en France
Cette carte permet de faire observer aux élèves que la classification de Köppen – comme toute classification – a ses limites. La présence d’un climat de transition montre que deux climats contigus ne sont pas séparés par une barrière étanche. Seules les montagnes séparent plus clai-rement les zones climatiques. Une comparaison de cette carte avec celle du relief est pour cette raison essentielle.
Exploitation des documentsDoc. 1 : Les mois de septembre, octobre et mai sont ceux où les précipitations sont les plus nombreuses. On rappel-lera à l’occasion de cette question que la neige et la grêle font partie des précipitations.Le printemps (mai) est la saison du pic de précipitations en climat continental. En climat méditerranéen, elles sont les plus nombreuses au début de l’automne (septembre, octobre), alors qu’en zone océanique c’est à la fin de l’au-tomne (novembre, décembre).Doc. 2 : On parle de courbes inversées en zone océanique car les courbes de températures et de précipitations ont deux formes opposées. Les températures sont les plus élevées quand les précipitations sont les plus faibles et vice et versa.Doc. 3 : On observe le même pic de température les mêmes mois (juillet, aout). Les courbes de températures ont la même forme.Doc. 4 : En observant les courbes, on remarque qu’en cli-mat méditerranéen la courbe des précipitations passe sous celle des températures. Ce n’est pas le cas des autres types de climat. Le climat méditerranéen est le plus sec des climats tempérés.Doc. 5 : En localisant son lieu de vie sur la carte des cli-mats, l’élève pourra déterminer les caractéristiques du cli-mat de sa région. Il pourra obtenir des informations plus précises sur le site indiqué bloc ressources de la fiche méthode des pages 138-139 du manuel.Comme attendu, on remarque une correspondance entre zone de montagne et climat montagnard. On fera observer aux élèves les barrières créées par les reliefs qui font dis-paraitre le climat de transition entre deux types de climat.
Pour aller plus loin• Un dossier sur le fonctionnement général du climat :L. Dorize, Le Climat : une machine à faire la pluie et le beau temps, TDC, n° 758, 1998.• Un lien pour comprendre la classification de Köppen :https://fr.wikipedia.org/wiki/Classification_de_K%C3%B6ppen
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Quel est le climat de ta région ?
Nom : ............................................. Prénom : .......................................................... Date : ........................
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Exercice 1 • Choisis une couleur pour chaque zone climatique et colorie la carte. Complète la légende.
...................................................................
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...................................................................
...................................................................
...................................................................
...................................................................
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Exercice 2 • Recherche le climat de ces villes.
Caen : ....................................................................................................................................................
Metz : ....................................................................................................................................................
Toulon : .................................................................................................................................................
Paris
Marseille
BordeauxBordeaux
MerMéditerranée
OCÉANATLANTIQUE
M a n c h e
200 km
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St-Denis
OCÉANINDIEN
OCÉANINDIEN
10 km
Dzaoudzi
Loire
Seine
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OCÉANATLANTIQUE
20 km
Fort-de-France
Basse-Terre Fort-de-
FranceOCÉAN
ATLANTIQUE
20 km
Basse-Terre
Basse-Terre
150 km
Cayenne
Guyane
Guadeloupe Martinique Mayotte Réunion
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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 136-137
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104 Thème 1 • Découvrir les lieux où j’habite
Quelle est la végétation de ta région ?Cette leçon sur les différents types de végétation est à mettre en lien avec les pré-cédentes sur le relief et le climat. Ces leçons constituent un ensemble permettant à l’élève de connaitre les grandes caractéristiques physiques de son lieu de vie. C’est l’occasion de présenter les particularités françaises : importance de la forêt, diversité de la végétation.
Objectifs– Faire le lien entre climat et végétation.– Connaitre les principaux types de végétation.– Comprendre l’importance de la forêt en France.– Découvrir la diversité de la végétation.
Compléments pour le maitreLa diversité des végétations
À chaque zone climatique correspondent des végétations naturelles. Si celles-ci sont dépendantes des températures et des précipitations, elles varient aussi selon d’autres caractéristiques physiques locales (altitude, proximité de la mer ou de l’océan, vent, exposition au soleil…), ce qui explique la variété des végétations au sein même des prin-cipales zones.En zone froide, la végétation est inexistante là où le sol est toujours couvert de glace. Dans les parties non glacées, elle est présente sous forme de mousses et de lichens (la toundra).C’est dans la zone tempérée qu’existe la plus grande variété de végétation : taïga (arbres supportant des hivers très froids), forêt tempérée (feuillus adaptés aux hivers plus doux), prairie continentale (où les végétaux se régé-nèrent au rythme de quatre saisons régulières), végétation méditerranéenne (qui supporte les étés secs).En zone chaude, près de l’équateur, du fait des fortes pré-cipitations toute l’année, on trouve une végétation luxu-riante de forêts denses. À l’inverse, dans les déserts chauds, la végétation est quasi absente, à l’exception des endroits où chaleur et humidité se conjuguent (oasis).Entre ces deux extrêmes, dans les régions intertropicales, la végétation de savane (hautes herbes, arbustes et quelques arbres) se dessèche en saison sèche et reverdit en saison humide.
L’importance de la forêt en France
La forêt tempérée domine en France. Le chêne et le hêtre sont les espèces d’arbres les plus répandues. Le hêtre, qui exige plus d’humidité et supporte bien le froid, est présent en grand nombre sur le littoral de la Manche, dans le Nord-Est et aux abords des régions en altitude, où règne la forêt de haute montagne. On trouve aussi localement de grandes surfaces de boisement en pins. Dans le Sud-Est, la forêt méditerranéenne est composée essentiellement d’arbres qui résistent aux sécheresses estivales.
A
B
Dans les territoires d’outre-mer, la forêt est dense, consti-tuée de nombreuses espèces d’arbres.
La végétation en France
On veillera, avec les élèves, à préciser qu’il n’existe plus de végétation naturelle en France, comme dans tous les espaces où l’homme est intervenu. Toutes subissent des transformations (voir « La question du géographe »). Les dif-férents types de végétation présentés dans le paragraphe A ne sont observables que dans les espaces naturels proté-gés. Les forêts sont entretenues (sélection des espèces, abattage des arbres…) pour assurer leur mise en valeur et leur exploitation par la filière bois. Certaines zones fores-tières ont même été créées par l’homme, comme le massif landais.La variété des végétations observables au quotidien en France s’explique par la diversité des climats et des reliefs mais aussi par l’importance des activités agricoles. La carte de la végétation est le reflet des qualités du sol, des caractéristiques climatiques et du relief de chaque région. En la rapprochant de la carte du relief et de celle des cli-mats, on peut faire comprendre le rôle des facteurs natu-rels : l’eau et la chaleur. L’importance des précipitations en montagne ou dans l’Ouest favorise la pousse d’herbe. L’ex-ploitation des fleuves et rivières permet la production de fruits et légumes. Les températures estivales facilitent la culture des vignobles, le climat méditerranéen est favo-rable aux cultures délicates, la douceur hivernale explique les cultures maraichères en Bretagne.
Exploitation des documentsDoc. 1 : Les types de végétations naturelles présentes en zone tempérée sont la végétation méditerranéenne, la forêt tempérée, la prairie continentale et la taïga.Doc. 2 : L’élève pourra répondre par une observation sur le terrain. Ce travail se fera à partir de l’observation de documents photographiques pour les élèves habitant en zone urbaine.Doc. 3 : L’étude de la carte donnera une information glo-bale. L’observation sur le terrain permettra de préciser la réponse à cette question.
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Quelle est la végétation de ta région ?
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Exercice 1 • Choisis une couleur pour chaque type de végétation et colorie la carte. Complète la légende.
Exercice 2 • Sur cette carte, que signifie « Paysage urbain et périurbain » ?
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Loire
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Paris
Mer
Méditerranée
OCÉANATLANTIQUE
Manche
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Prairies et cultures
Champs ouverts
Cultures variées (fruits, légumes…)
Buissons et petits arbres
Vignoble
Zones humides
Massif aménagé par l'homme
Végétation de montagne(prairie et pelouse)
Paysage urbain et périurbain
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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 138-139
106 Thème 1 • Découvrir les lieux où j’habite
Construire un graphiqueLe diagramme ombrothermique
Compétences du socle commun • Comprendre un document : comprendre le sens général d’un document ; extraire des informations per-tinentes pour répondre à une question.Savoir utiliser des documents, relire ses productions, com-prendre les consignes sont autant de pratiques que l’élève doit acquérir pour savoir mieux organiser son travail. L’étude de documents variés dans leur forme et leur contenu concourt à développer des compétences métho-dologiques et favorise l’efficacité des apprentissages.
• Pratiquer différents langages en histoire et en géo-graphie : s’approprier et utiliser un lexique géogra-phique approprié ; réaliser ou compléter des produc-tions graphiques.La découverte et l’usage d’un vocabulaire ou d’instru-ments de mesure spécifiques permettent à l’élève de se familiariser avec le champ disciplinaire de la géographie. Par l’élaboration d’un diagramme ombrothermique, il s’ini-tie à la présentation d’informations sous forme de gra-phique. Il découvre que ce sont autant des sources d’infor-mation que des supports pour communiquer des observations et des résultats.
• S’informer dans le monde du numérique : trouver, sélectionner et exploiter des informations dans une ressource numérique.L’élève apprend à vérifier ses sources, à trier les informa-tions et à les utiliser en vue d’une production.
• Raisonner, justifier une démarche et les choix effec-tués : poser des questions, se poser des questions ; for-muler des hypothèses ; vérifier ; justifier.La sélection des informations à utiliser pour élaborer le diagramme et la confrontation de ce dernier à des modèles connus inscrivent l’élève dans une démarche de construc-tion des savoirs expérimentée, réfléchie et explicitée.
Compléments pour le maitreDoc. 1 et 3 : On ne peut pas mesurer le climat mais seule-ment ses composants. Le diagramme ombrothermique intègre deux éléments essentiels : les précipitations et les températures. Il repose sur la formule P/T (P = précipita-tion mensuelle moyenne exprimée en millimètres ; T = température mensuelle moyenne exprimée en degrés Celsius). Les météorologues établissent des moyennes sur une durée de 30 ans, pour gommer les écarts ponctuels. En climatologie, d’autres diagrammes sont utilisés comme le diagramme thermodynamique (température et humidité en altitude) ou le diagramme des vents (force et direction du vent).Il est intéressant de montrer à travers ce travail que la météorologie s'appuie sur des facteurs quantifiables.Doc. 2 : D'autres caractéristiques sont à prendre en compte dans une étude du climat : la force et la direction des vents dominants, le taux d'humidité, le nombre de jours de pluie, le nombre d’heures d’ensoleillement, le nombre de jours de gel.Doc. 3 : Un graphique peut prendre de multiples formes. Le diagramme en barres avec courbe est celui qui est visuellement le plus efficace : le rouge représente la tem-pérature, les barres bleues les quantités d'eau.Doc. 4 : Ces instruments sont ceux que les élèves utilise-ront si la classe effectue ses propres relevés. Les deux thermomètres permettent de mesurer la température, le pluviomètre la quantité de pluie tombée. Le thermomètre peut sembler simple d’utilisation. Il faudra néanmoins veil-ler à entrainer les élèves à sa lecture en étant attentif à la position du zéro et au repérage des graduations.
Objectifs– Identifier les caractéristiques d’un diagramme ombrothermique.– Savoir représenter graphiquement des données chiffrées.
La fiche méthodeL’enseignant choisira soit d’utiliser les données du site meteofrance.com, soit de faire réaliser les relevés par ses élèves. Pour la seconde option, il est conseillé d’ef-fectuer les mesures pendant douze semaines le même jour de la semaine afin d'obtenir des données équiva-lentes aux douze mois de l’année du modèle proposé.La comparaison du diagramme obtenu avec ceux des types de climat (page 134 du manuel) permet d’ins-crire ce travail d’observation locale dans une compré-hension plus large de la climatologie.
Méthode
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Construire un graphiqueLe diagramme ombrothermique
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en mmen °C
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Février
MarsAvril Mai
JuinJuille
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Diagramme ombrothermique de :
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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 140-141
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108 Thème 1 • Découvrir les lieux où j’habite
Dans quel territoire administratif habites-tu ?Cette leçon vise à sensibiliser les élèves à l’aspect administratif du découpage du territoire. L’échelon administratif le plus proche de lui, la commune, lui évoquera des incidences directes dans sa vie quotidienne. L’échelon régional est plus abstrait, même s’il tend à prendre de l’importance.
Objectifs– Comprendre le découpage administratif de la France.– Connaitre les compétences de la commune et de la région administrative.– Découvrir le découpage des nouvelles régions en vigueur depuis 2016.
Compléments pour le maitreLa commune
La France est une République décentralisée. Il y a en France 36 767 communes et chacune est administrée par une assemblée de conseillers municipaux élus tous les 5 ans qui désignent le responsable de la commune, le maire.La loi confie aux communes, qui constituent l’échelon administratif le plus proche des citoyens, le soin d’organi-ser et de gérer de nombreux services publics de proximité ou qui concernent notre cadre de vie. Certaines de ces compétences sont très anciennes. D’autres, plus récentes, leur ont été données par les lois de décentralisation de 1983 et 2004.Voici les compétences traditionnelles des communes fran-çaises : l’état civil (l’enregistrement des actes qui concernent les naissances, les mariages et les décès), l’or-ganisation des élections au nom de l’État, la protection de l’ordre public local (police municipale, circulation et sta-tionnement, prévention de la délinquance, entretien des voies communales). À ces missions traditionnelles s’ajoutent des compétences décentralisées :– Enseignement : implantation et entretien des écoles maternelles et primaires.– Culture : gestion des musées et des bibliothèques muni-cipales et possibilité de favoriser l’éducation et la création artistique.– Sports et loisirs : financement et gestion des équipe-ments sportifs et versement de subventions à des clubs sportifs, promotion touristique et financement des équipe-ments qui y sont destinés.– Domaines sanitaire et social : gestion des centres com-munaux d’action sociale et des infrastructures destinées à la petite enfance (crèches, centres de loisirs).– Environnement : entretien des espaces naturels (espaces verts), distribution de l’eau et assainissement, collecte et traitement des déchets.
A
– Urbanisme et aménagement du territoire : instruction et délivrance des permis de construire, élaboration des documents d’urbanisme qui portent les projets d’aména-gement du territoire.
La région administrative
En 1955 sont créées les premières régions administra-tives. Mais ce n’est qu’en 1982 qu’elles deviennent des collectivités territoriales de plein droit.Actrices clés du redressement économique du pays, les régions métropolitaines sont renforcées en passant de 22 à 13 à partir de 2016. Elles sont ainsi d’une taille équi-valente aux autres régions européennes et deviennent capables de bâtir des stratégies territoriales. À ce titre, elles disposent de compétences stratégiques élargies et d’outils pour accompagner la croissance des entreprises.Elles peuvent agir sur les politiques de formation et d’em-ploi, sur les transports, des trains régionaux aux bus en passant par les routes, les aéroports et les ports. Elles gèrent les lycées et les collèges. Elles ont en charge l’amé-nagement et les grandes infrastructures. Elles disposent de moyens financiers propres et sont gérées par des assemblées de taille raisonnable.Les régions, comme les départements, sont placées sous une double autorité : celle de l’État, représenté par le pré-fet de région, et celle de la collectivité territoriale, au tra-vers du Conseil régional.
Exploitation des documentsDoc. 1 : Il s’agit de faire observer à l’élève les actions menées par la commune en lien avec sa vie quotidienne : l’école primaire qu’il fréquente, la cantine, le jardin public où il a ses habitudes, le nouvel équipement sportif ou culturel, le dernier mariage auquel il a assisté, le policier municipal qui l’a renseigné, etc.Doc. 2 : La maire est en train de procéder au mariage d’un couple de citoyens. Elle le fait en tant qu’officier d’état civil.Doc. 3 : Les éboueurs municipaux ont en charge la pro-preté des villes.Doc. 4 : Cette question incite l’élève à reconstituer les trois échelons administratifs du lieu où il vit : commune, dépar-tement, région. Elle l’invite à prendre conscience que d’autres lieux où il va occasionnellement (en vacances, dans sa famille, etc.) appartiennent eux aussi aux trois échelons administratifs territoriaux.
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Dans quel territoire administratif habites-tu ?
Nom : ............................................. Prénom : .......................................................... Date : ........................
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Exercice 1 • Complète la carte en indiquant le nom des 13 régions métropolitaines dans la légende. Colorie également en rouge la région où tu habites.
Exercice 2 • Vrai ou Faux ? Lis chacune des affirmations suivantes et coche la case correspondante.
1. En France, il y a plus de communes que de régions. Vrai Faux
2. Le maire peut décider des nouvelles constructions dans sa commune. Vrai Faux
3. Les écoles primaires sont financées par les régions. Vrai Faux
4. La région comprend plusieurs départements. Vrai Faux
5. La commune comprend plusieurs régions. Vrai Faux
6. Chaque commune élit son maire tous les six ans. Vrai Faux
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Colmar
Belfort
Digne
Nice
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LaonBeauvais
Évreux
St-Lô
Alençon Chartres
Blois
Bourges
Châteauroux
St-Brieuc
Quimper
Vannes Le MansLaval
Angers
La Roche-sur-Yon
NiortLa Rochelle
Angoulême
Guéret
TullePérigueux
Mont-de-Marsan
Pau
Charleville-Mézières
Troyes
Chaumont
NancyBar-le-Duc
Épinal
Vesoul
Lons-le-Saunier
Auxerre
Nevers
Mâcon
Annecy
Chambéry
Bourg-en-Bresse
Grenoble
St-Étienne
ValencePrivas
Moulins
Aurillac Le Puy
Gap
Toulon
Bastia
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Nîmes
Carcassonne
Perpignan
CahorsRodez
AlbiMontauban
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Auch
Tarbes
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Avignon
MelunÉvry
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ATLANTIQUE
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ITALIE
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Lille
Paris
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OrléansRennes
Nantes
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Dijon
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Marseille
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Mamoudzou
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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 142-143
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110 Thème 1 • Découvrir les lieux où j’habite
Quelle place la France occupe-t-elle en Europe et dans le monde ?Dans les chapitres précédents, l’élève a découvert son environnement proche, il a appris à le caractériser, à le nommer. Cette leçon l’invite à se décentrer un peu plus, en situant son pays à des échelles plus larges : celle de l’Europe géographique et politique, et celle du monde.
Objectifs– Situer son pays dans des espaces géopolitiques plus vastes.– Découvrir les différentes organisations internationales auxquelles la France appartient.– Identifier et situer les DROM-COM.
Compléments pour le maitreLa France en Europe
La France joue un rôle actif au sein de l’Union européenne en tant que pays fondateur. Au sein de chaque État membre, des divergences de points de vue demeurent vives entre les partisans d’un fédéralisme à l’américaine, ceux qui veulent uniquement une Europe économique et financière, ceux qui veulent une union totale. Il est vrai que les équilibres ont changé depuis le traité de Rome de 1957, lorsque la composition et le fonctionnement des ins-titutions européennes ont été conçus. La Communauté européenne ne comptait que 6 États membres. Aujourd’hui, l’Union a été élargie sept fois. Elle compte maintenant 28 États membres qui n’ont pas la même histoire, le même rapport à la démocratie, le même niveau de vie. Les 508 millions d’habitants qui les composent tentent de se construire une identité commune.La France est également membre de la zone euro, créée en 1999 par 11 des 15 pays que comptait alors l’UE. Aujourd’hui, la zone euro compte 19 membres. Ces pays ont adopté une monnaie commune, l’euro, qui permet de faciliter les échanges économiques. Neuf pays de l’UE ont choisi de ne pas adhérer pour l’instant à cet espace.
La France dans le monde
La France occupe depuis 1945 un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies. Elle y possède, comme les quatre autres membres permanents, un droit de veto.Elle entretient avec ses anciennes colonies des rapports privilégiés ; c’est le cas avec les pays du Maghreb ou avec certains pays d’Afrique subsaharienne que l’on retrouve souvent avec d’autres dans l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) créée en 1986 et qui comprend 54 pays membres en 2016.De plus, la France est une puissance militaire dont la poli-tique, qui vise l’indépendance politique, repose sur le prin-
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cipe de la force nucléaire de dissuasion. Tout en ayant des liens privilégiés avec l’Alliance atlantique (l’OTAN), elle conserve une autonomie pour sa défense.La France est la 5e puissance économique mondiale et l’un des plus gros pays exportateurs du monde. La France est membre des G8 et G20, groupements des pays les plus riches, qui tentent de développer et d’harmoniser les échanges entre les pays membres.Enfin, grâce à ses possessions ultramarines, sa ZEE (zone économique exclusive) est la seconde plus étendue du monde, derrière celle des États-Unis. Il s’agit de l’espace marin s’étendant 370 km au-delà des côtes, sur lequel un État riverain a le monopole de l’exploitation économique.
Exploitation des documentsDoc. 1 : Les étoiles symbolisent les idéaux de solidarité et d’harmonie entre les peuples d’Europe. Leur nombre n’est pas lié au nombre d’États membres, bien que le cercle soit symbole d’unité.Doc. 2 : Les pays membres de l’UE qui n’adhèrent pas à la zone euro sont la Bulgarie, la Croatie, la Hongrie, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie et la Suède. Le Royaume-Uni et le Danemark avaient négocié des exceptions lors de la signature du traité de Maastricht.Les pays fondateurs de l’Europe politique sont la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxem-bourg. Avant de se nommer Union européenne en 1992, l’alliance des pays européens s’est appelée CECA (Com-munauté européenne du charbon et de l’acier en 1951) puis CEE (Communauté économique européenne ou mar-ché commun) en 1957.Doc. 3 : La France possède des territoires d’outre-mer dans les océans Atlantique (Martinique, Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin), Pacifique (Nouvelle- Calédonie, Wallis-et-Futuna et Polynésie) et Indien (La Réu-nion et Mayotte). La Guyane est le seul territoire ultramarin qui n’est pas une ile.
Pour aller plus loin• M. Vaïsse, La Puissance ou l’influence ? La France dans le monde depuis 1958, Fayard, 2009.• Article de Philippe Faure, « La place de la France dans le monde : un défi permanent »www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/0802_Laplacede-laFrancedanslemondeundefipermanentdePhilippe-Faure.pdf
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Quelle place la France occupe-t-elle en Europe et dans le monde ?
Nom : ............................................. Prénom : .......................................................... Date : ........................
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Exercice 1 • Complète la carte avec le nom des pays manquants.
MALTE
HONGRIESLOVAQUIE
CROATIE
RUSSIE
CHYPRE
SLOVÉNIE
LETTONIE
ESTONIE
PAYS-BAS
LUX.
Pays membre de l’Union européenne Limite géographique de l’Europe
1 000 km0
Mon t O
ur a
l
1
23
456
7
8
9
10
11
12
13
14
1516
17
18
! ................................ @ ................................ # ................................ $ ................................
% ................................ ^ ................................ & ................................ * ................................
( ................................ BL ................................ BM ................................ BN ................................
BO ................................ BP ................................ BQ ................................ BR ................................
BS ................................ BT ................................
Exercice 2 • Vrai ou faux ? Lis chacune de ces phrases et coche la case correspondante.
1. L’UE est un des cinq continents. Vrai Faux
2. L’UE a une monnaie unique. Vrai Faux
3. L’UE comprend 28 pays membres. Vrai Faux
4. 19 pays de l’UE ont adopté l’euro. Vrai Faux
5. Grâce à ses territoires d’outre-mer, la France est présente sur 3 océans dans le monde. Vrai Faux
6. La France est l’unique membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Vrai Faux
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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 144-145
112 Thème 1 • Découvrir les lieux où j’habite
Réaliser un croquisLes aménagements du paysage par l’homme
Compétences du socle commun• Comprendre un document : comprendre le sens géné-ral d’un document ; extraire des informations perti-nentes pour répondre à une question.Savoir utiliser des documents, relire ses productions, com-prendre les consignes sont autant de pratiques à acquérir pour permettre à l’élève de mieux organiser son travail. L’étude de documents multiples par leur forme et leur contenu concourt à développer des compétences métho-dologiques et favorisent l’efficacité des apprentissages. La capacité à rechercher l’information contribue à dévelop-per les premières explicitations et argumentations qui par-ticipent à la construction d’un esprit critique.
• Pratiquer différents langages en histoire et en géogra-phie : s’approprier et utiliser un lexique géographique approprié ; réaliser ou compléter des productions graphiques.La découverte et l’usage d’un vocabulaire, de méthodes spécifiques permettent la familiarisation avec le champ disciplinaire de la géographie. Par l’élaboration d’un cro-quis, l’élève s’initie à la présentation d’informations sous forme de schéma. Il découvre qu’il est autant une source d’information qu’un moyen de communication de résultats.
• Raisonner, justifier une démarche et les choix effec-tués : poser des questions, se poser des questions ; for-muler des hypothèses ; vérifier ; justifier.La sélection des informations à utiliser pour répondre à l’objectif d’élaboration du croquis inscrit l’élève dans une démarche de construction des savoirs expérimentée, réfléchie et explicitée.
Objectifs– Savoir réaliser un croquis et sa légende.– Savoir utiliser un croquis pour analyser un paysage.
Compléments pour le maitreDoc. 1 : La grille d’analyse donne l’ensemble des différents espaces auxquels l’élève peut être confronté. En France, la majorité des espaces est façonnée par les activités humaines : espaces d’habitation, bâtiments agricoles et industriels, voies de communication ou espaces cultivés. Toutefois, quelques-uns gardent encore leur caractère spontané, on les appelle les espaces naturels. En fonction de la situation géographique, du sol, du climat, il s’agira de forêts, de prairies, d’étangs, de rivières, etc. Il est important de garder en mémoire que même « naturels », ces espaces
sont, même légèrement, entretenus par l’homme. La forêt notamment est souvent une forêt gérée, parfois exploitée.Dans cette liste, les espaces bâtis sont les espaces d’habi-tation et les bâtiments agricoles ou industriels.Doc. 2 et 3. : Il s’agit d’un paysage rural. Au premier plan et en arrière-plan sur la gauche, on observe des champs cultivés (vert, jaune ou marron en fonction de la nature ou de l’avancée des cultures), ce sont les espaces cultivés représentés en vert clair sur le croquis. Au second plan, des hangars et des silos sont identifiables comme bâti-ments agricoles. À l’arrière-plan, on peut voir le village de Soubise bordé par la Charente. Une petite forêt (espace naturel en vert foncé sur le croquis) délimite le village.Les habitations sont identifiables par leur toit en tuiles rouges (habitat traditionnel en région de Charente-Mari-time).Il faudra aussi noter le réseau routier qui comprend des routes départementales (identifiables à leur couleur grise) et des routes communales.Doc. 4 : Le croquis réalisé à partir de la photographie per-met de mettre en évidence la présence d’une zone indus-trielle importante qui jouxte les habitations. La zone indus-trielle est identifiable grâce aux bâtiments caractéristiques : hangars et parkings. La commune de Garons est limitrophe de l’aéroport de Nîmes, ce qui explique cet usage particu-lier du territoire.Doc. 5 : Les habitations individuelles sont facilement iden-tifiables par leur toit de tuiles et la présence de piscines. Il s’agit donc d’une zone à usage résidentiel dans un milieu périurbain. La présence de zones cultivées qui bordent les habitations rappelle le caractère rural de la zone.
Méthode
La fiche méthodeL’enseignant choisira une photographie où se côtoient différents types de zones. Un exemple est proposé ci-contre. Le format de la photographie doit être suffi-sant pour permettre à l’élève de décalquer sans diffi-culté (un demi A4 sera idéal). L’analyse collective de la photo est indispensable avant la réalisation du croquis car elle permet d’anticiper le traçage.Le choix des couleurs de la légende est important : on évitera des couleurs trop proches qui risqueraient de gêner la lecture. De façon conventionnelle, le bleu est réservé aux étendues d’eau.
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Réaliser un croquisLes aménagements du paysage par l’homme
Nom : ............................................. Prénom : .......................................................... Date : ........................
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Exercice • Observe cette photographie puis réalise son croquis sur un p^^apier calque.