17
Ce texte propose la description d’un village de montagne situé en Haute-Maurienne. Il présente les maisons d’al- page qui ont un impact minimum sur le terrain. La pente est utilisée pour les organiser ; l’accès se fait de plain- pied pour les deux niveaux. L’écurie et la pièce de vie sont semi-enterrées, et le grenier, servant à entreposer le fourrage, est situé au-dessus. ARTS VISUELS Dessiner, construire une image pour affiner la percep- tion de l’environnement : percevoir les limites, les oppo- sitions, les différentes façons de rendre compte de la réalité. GÉOGRAPHIE Décrypter l’influence du relief dans la construction de l’habitat. Lecture / VocabuLaire Lire et questionner un texte pour en tirer des informations. Enrichir son vocabulaire (paysage escarpé, replat, dénivelé…). Séance 1 : Relevé individuel des représentations initiales des élèves à partir d’une question : « Comment peut-on construire une maison en montagne ? » Lister les problèmes qui peuvent se poser, les traduire éventuellement sous forme de dessin. Confrontation des points de vue : Échanger, émettre des hypothèses, poser des questions, introduire un lexique spécifique (paysage escarpé, re- plat, dénivelé…) Séance 2 : comment l’homme s’est-il adapté au relief pour construire son habitat ? Appréhender la notion de paysage comme une construc- tion humaine. Travailler par petits groupes à partir du texte support « S’adapter aux paysages ». Surligner les passages importants du texte qui expliquent la construction et l’organisation de ces habitations. Savoir restituer les informations essentielles à l’oral. Mise en commun. Séance 3 : schématiser des informations. Travail individuel. À partir du texte, représenter une maison accrochée à la pente et son environnement. Légender le dessin à l’aide de la liste ci-dessous : amont / aval / replat / fourrage / animaux / famille / par- celle cultivable / pins, mélèzes / lauzes / neige / bourg (avec église, mairie, école, marché) À la fin de la séance, les productions sont affichées pour la synthèse. Séance 4 : évaluation. Les élèves sont invités à légender une photographie d’un village préservé de haute montagne (photographies issues du film). ProLongements : Approfondir des connaissances sur la diversité des espaces centrées sur la lecture de paysage et des repré- sentations de l’espace. Créer un carnet de terrain : Le carnet de terrain constitue un outil privilégié pour une approche du paysage sur un lieu donné. Noter (et/ou dessiner) les impressions, les couleurs, les bruits, les odeurs, les formes. On peut y insérer tout type de documents annexes qui permettent de croiser les approches : cartes postales ou photos anciennes, plans, textes descriptifs (auteurs locaux, études historiques ou géographiques), coupures de journaux mais aussi extraits de l’annuaire télépho- nique, fiche de recensement (en mairie ou auprès de l’INSEE). Faire une lecture de paysage à partir de photos et/ ou de sorties : Guide : - Localiser le paysage (quel lieu ? quelle altitude ? quel angle de prise de vue ?). - Observer et décrire (contraintes naturelles de ce lieu, parties exploitées par l’homme, densité humaine, princi- pales activités). - Expliquer (écrire un court texte à partir des observations). - Schématiser (réaliser un croquis du paysage, y insérer une légende). Constituer une anthologie de textes littéraires et/ ou poétiques : Choisir des extraits de textes sur la montagne dans la littérature jeunesse, dans des recueils de poésies. Fiches pédagogiques conçues par le CNDP

GéoGrAphie - roumanie.vizafle.comroumanie.vizafle.com/files/pedagogicalfiles/c9313fb1e8fa7683ac192... · Autrefois, hommes et animaux étaient rassemblés dans un même espace d’habitation

Embed Size (px)

Citation preview

Ce texte propose la description d’un village de montagne situé en Haute-Maurienne. Il présente les maisons d’al-page qui ont un impact minimum sur le terrain. La pente est utilisée pour les organiser  ; l’accès se fait de plain-pied pour les deux niveaux. L’écurie et la pièce de vie sont semi-enterrées, et le grenier, servant à entreposer le fourrage, est situé au-dessus.

Arts visuelsDessiner, construire une image pour affiner la percep-tion de l’environnement : percevoir les limites, les oppo-sitions, les différentes façons de rendre compte de la réalité.

GéoGrAphieDécrypter l’influence du relief dans la construction de l’habitat.

Lecture / VocabuLaireLire et questionner un texte pour en tirer des informations.Enrichir son vocabulaire (paysage escarpé, replat, dénivelé…).

• Séance 1  : Relevé individuel des représentations initiales des élèves à partir d’une question :

« Comment peut-on construire une maison en montagne ? »Lister les problèmes qui peuvent se poser, les traduire éventuellement sous forme de dessin.Confrontation des points de vue :Échanger, émettre des hypothèses, poser des questions, introduire un lexique spécifique (paysage escarpé, re-plat, dénivelé…)

• Séance 2  : comment l’homme s’est-il adapté au relief pour construire son habitat ?

Appréhender la notion de paysage comme une construc-tion humaine.Travailler par petits groupes à partir du texte support « S’adapter aux paysages ».Surligner les passages importants du texte qui expliquent la construction et l’organisation de ces habitations.Savoir restituer les informations essentielles à l’oral.Mise en commun.

• Séance3 : schématiser des informations.Travail individuel.

À partir du texte, représenter une maison accrochée à la pente et son environnement. Légender le dessin à l’aide de la liste ci-dessous :amont / aval / replat / fourrage / animaux / famille / par-celle cultivable / pins, mélèzes / lauzes / neige / bourg (avec église, mairie, école, marché)À la fin de la séance, les productions sont affichées pour la synthèse.

• Séance4 : évaluation.Les élèves sont invités à légender une photographie d’un village préservé de haute montagne (photographies issues du film).

ProLongements :Approfondir des connaissances sur la diversité des espaces centrées sur la lecture de paysage et des repré-sentations de l’espace.• Créeruncarnetdeterrain :Le carnet de terrain constitue un outil privilégié pour une approche du paysage sur un lieu donné.Noter (et/ou dessiner) les impressions, les couleurs, les bruits, les odeurs, les formes.On peut y insérer tout type de documents annexes qui permettent de croiser les approches  : cartes postales ou photos anciennes, plans, textes descriptifs (auteurs locaux, études historiques ou géographiques), coupures de journaux mais aussi extraits de l’annuaire télépho-nique, fiche de recensement (en mairie ou auprès de l’INSEE).• Faireunelecturedepaysageàpartirdephotoset/

oudesorties :Guide : - Localiser le paysage (quel lieu ? quelle altitude ? quel angle de prise de vue ?).- Observer et décrire (contraintes naturelles de ce lieu, parties exploitées par l’homme, densité humaine, princi-pales activités).- Expliquer (écrire un court texte à partir des observations).- Schématiser (réaliser un croquis du paysage, y insérer une légende).• Constituer une anthologie de textes littéraires et/

oupoétiques :Choisir des extraits de textes sur la montagne dans la littérature jeunesse, dans des recueils de poésies.

Fiches pédagogiques conçues par le CNDp

Pour construire son habitat l’homme a dû faire face à de multiples contraintes  : l’altitude, la pente, le climat…

La maison de César fait partie d’un petit village typique de haute montagne. C’est un chalet d’alpage.Lorsque César part à la recherche de Sébastien, on le voit déambuler dans un village typique. On retrouve l’architecture traditionnelle de la Haute-Maurienne : des maisons de paysans, avec leur toit à deux pans, couvert de lauzes pour résister au poids de la neige, sur une charpente de mélèzes. Aux détours d’étroites ruelles, on aperçoit aussi le clocher de l’église.

Comme on peut le voir dans le film Belle et Sébastien, les façades de la maison, amont et aval, ne présentent pas la même hauteur. La maison est orientée dans le sens de la pente et a été construite pour résister aux conditions climatiques caractéristiques du milieu.

Le rez-de-chaussée comporte un espace de viecommun. Une mangeoire en bois le sépare de la bergerie remplie de fourrage. L’écurie est semi-enterrée et la pièce de vie est installée au-dessus.

Autrefois, hommes et animaux étaient rassemblés dans un même espace d’habitation.Cela permettait de se préserver du froid au cours des longs et rigoureux hivers, et d’être proche des animaux pour le travail journalier.

La montagne a apporté les matières premières pour la construction, comme le bois (pins et mélèzes) très présent dans cette région. Les murs, très solides, sont en pierre. Les toits sont recouverts de lauzes, de grandes et lourdes pierres plates de plusieurs centimètres d’épaisseur. Très solides, elles permettent de résister aux intempéries et offrent une bonne isolation thermique.

Au fil des années, l’homme a exploité ces richesses naturelles et continue à modifier le paysage. L’activité touristique, notamment avec les sports d’hiver (ski alpin, ski de fond, luge, snowboard…), nécessite la construc-tion de pistes de ski, de téléski, de télésiège… et d’hébergements.

Alors, pour préserver la faune et la flore de montagne, on a créé des parcs nationaux comme le parc de la Vanoise.

uN villAGe De MoNtAGNe

Fiches pédagogiques conçues par le CNDp

Ce texte se présente comme la carte d’identité du parc national de la Vanoise qui a pour mission de préserver les espèces animales et végétales tout en ouvrant son site à l’homme. Cette description synthétique s’appuie sur le numéro spécial de Terre Sauvage entièrement consacré au parc national de la Vanoise à l’occasion de son 50e anniversaire.

objectifsÉducation à l’environnement et au développement durableInfluence des activités humaines sur un milieu (cf. programme «  Comprendre comment les hommes vivent et aménagent leurs territoires »).Initiation à l’écologieDécouverte d’un milieu naturel, reconnaissance de la faune et de la flore.CoMpéteNCesSe poser des questions par rapport au milieu observé.Formuler des questions d’environnement.Être en mesure d’identifier des causes, des relations et des effets pour approcher la complexité.Apprendre à rechercher des informations dans des documents.Développer la curiosité, le questionnement, l’esprit critique.Contribuer à l’acquisition de valeurs d’écocitoyenneté  : respect de la nature, responsabilité.

• Séance1 :oral/écritQuestion initiale : « Quelles activités peut-on pratiquer en montagne ? »Lister et expliquer collectivement ces activités (randonnée, camping, escalade, spéléologie, ski, parapente, rafting…). On peut également rechercher et montrer des illustra-tions de ces activités pour en parfaire la compréhension.Seconde question  : «  En quoi ces activités peuvent-elles perturber la faune et la flore des montagnes ? »Recherche par petits groupes : À chaque activité, faire correspondre un ou plusieurs impacts sur le milieu naturel.Randonnée = disparition de plantes à cause de la cueillette, dégradation des sentiers à force de piétinement, pollution de l’air par le gaz d’échappement des véhicules garés au départ des chemins de randonnée, perturbation de la faune…

Camping = dégradation du sol, pollution par les déchets, détérioration des arbustes pour faire du feu, risque d’incendies…Escalade = dérangement de la faune et dégradation de la flore dans des zones difficiles d’accès, pollution visuelle par Spéléologie = dérangement des chauves-souris qui peuplent les grottes, pollution des eaux souterraines…des grimpeurs suréquipés, pollution des lieux au départ des voies…Ski = dérangement de la faune, destruction de la végéta-tion, déplacement de la neige…Parapente = dégradation de la végétation, dérangement de la faune…Rafting =  pollution sonore, dégradation des plantes aquatiques…

Mise en commun et synthèse sous forme de tableau en utilisant des symboles.

• Séance2 :lecture/écriture- Lecture du texte support « Le parc de la Vanoise »Cette lecture permet de compléter collectivement le tableau réalisé à la séance 1.Utiliser l’outil informatique pour s’informer, se docu-menter, présenter un travail.- Élaboration de cartes d’identité des animaux et des vé-gétaux cités dans le texte et collectés dans le magazine Terre Sauvage, numéro spécial anniversaire à téléchar-ger gratuitement sur le site www.parcnational-vanoise.fr › Les actions du Parc › Actualité du Parc- Le tétras lyre, le sabot de Vénus, l’ancolie des Alpes, la saponaire jaune, le lagopède alpin, le bouquetin, l’agrion hasté, l’anémone de Haller, le lièvre variable, la parnassie des marais, le renard roux, le gypaète barbu, la belette, la marmotte, le cerf, le bolet, la linnée boréale, le traquet motteux, l’hermine, l’arnica des montagnes, la gentiane, la sauge des prés, le nard raide, l’apollon, le criquet de Sibérie, l’azalée naine, le rhododendron ferrugineux, l’airelle rouge, le lycopode des Alpes, la vipère aspic, le nébria, l’algue unicellulaire, la puce des glaciers…

Fiches pédagogiques conçues par le CNDp

- Prendre connaissance de la carte d’identité de l’ours (http://www.midi-pyrenees.developpement-durable.gouv.fr/ours-brun-r3054.html)- Travailler le vocabulaire spécifique à ce type d’écrit.- Élaborer une carte d’identité vierge.- Constituer des groupes d’élèves qui choisiront un ou deux animaux identifiés, dont ils établiront la carte d’identité en utilisant le modèle vierge.Même démarche pour les végétaux : (http://www.acgre-noble.fr/ecole/ugine.pringolliet.elementaire/pages/Le_sabot_de_venus.pdf)- Mise en commun et synthèse.

• Séance 3  : exercice de schématisation etd’évaluation

Partir du texte support  : «  Une mission de protection et d’éducation  », avec le paragraphe sur le tétras lyre comme problématique de départ  : «  Le tétras lyre fait partie des animaux particulièrement éprouvés par la pré-sence humaine ».Récapituler les causes évoquées par le document.Envisager des solutions à différentes échelles d’espace et de temps (court ou long terme).Schématiser ce problème en reliant les idées par des flèches logiques.

Les soLutions :

Les élèves peuvent travailler en groupes ou être guidés collectivement par l’enseignant.

les solutioNs> espèce protégée réserve naturelle sensibilisation> aménagement raisonné des espaces touristiques

réFéreNCesTélécharger gratuitement le numéro spécial de Terre Sauvage entièrement consacré au parc national de la Vanoise à l’occasion de son 50e anniversaire sur le site officiel du parc : http://www.parcnational-vanoise.fr/fr/les-actions-du-parc/actualite-du-parc/457-emag-maga-zine-numerique-anniversaire-50ans-parc-vanoise.html

• Les 4 saisons de la montagne, DVD (2 h 56) + livret, CRDP de Midi-Pyrénées 2011.

Cet outil permet de découvrir le monde végétal, le monde animal et les activités humaines en montagne. Il présente et explore les relations vécues entre les êtres vivants et la montagne au fil des saisons et aborde concrètement les problématiques liées à l’environnement et au développement durable.

Fiches pédagogiques conçues par le CNDp

les CAuses

Le ProbLème

les solutioNs

espace vital réduit par les aménagements touristiqueset le déboisement

les câbles des remontées mécaniquestraumatisé par les randonneurs et les skieurs

Le tétras-lyre, menacé par l’homme

réserve naturelle

aménagement raisonné des espaces touristiques

sensibilisation

Un parc national est une partie de territoire sur laquelle la faune, la flore et le milieu naturel sont protégés des activités humaines. Il s’agit d’offrir aux animaux et aux végétaux un espace naturel qui n’est pas modifié par le passage des hommes.

géograPhie : Il est situé sur le département de la Savoie, à la frontière de l’Italie, entre le massif du Mont-Blanc et celui des Écrins. Sa superficie est de 53 000 hectares, soit environ 81 539 terrains de football.histoire : Il a été créé en 1963 pour sauver le bouque-tin d’une disparition certaine à cause des chasseurs. Plusieurs fois menacé par l’implantation de domaines skiables, ses limites ont été modifiées pour ne pas in-clure des stations existantes et créer des réserves natu-relles soumises à une réglementation spécifique.richesses natureLLes :• Lafaune :Par exemple :le bouquetin des Alpesle gypaète barbula marmotte des Alpesle tétras lyre• Laflore :Par exemple :la linaigrette de Scheuchzerla laîche bicolorela grassette communele pin cembrole bolet élégantla linnée boréalele sabot de Vénusl’arnica des montagnesla gentianele nard raide

• LesglaciersIls couvrent 92 km2 environ et se situent au-dessus de 3 000 mètres. Ils se forment avec l’accumulation de la neige qui se transforme progressivement en glace. Ce sont de bons indicateurs pour mesurer les variations climatiques. Depuis quelques années, les scientifiques constatent une fonte rapide des glaciers.La Grande Casse, 3  855 mètres d’altitude, est un en-semble de montagnes. Très escarpé, il attire de nom-breux randonneurs et alpinistes. Ce massif de 15 km de long permet de profiter de points de vue extraordinaires sur les glaciers et leurs crevasses. Il regroupe pratique-ment tous les éléments du milieu montagnard alpin  : diversité des roches, des végétaux et des animaux.(Voir aussi les névés, les moraines dans le magazine Terre Sauvage.)• LesrochesGypses, schistes, grès, marbres, gneiss… sont des roches que la nature a transformées au fil du temps. Elles constituent de vrais trésors pour les géologues. En effet, le parc de la Vanoise est un lieu où l’on trouve une très grande variété de roches.Des hommes :Dans les alpages du parc, on rencontre des éleveurs amoureux de leur métier. Ils élèvent des vaches, des brebis ou des chèvres et en profitent pour produire de savoureux fromages.Les gardes moniteurs sont chargés de faire respecter la réglementation du parc ; les accompagnateurs en mon-tagne sont là pour veiller à la protection du milieu et à la sécurité des randonneurs. architecture :Chalets, granges, chapelles bâties sur place témoignent de l’histoire locale. Ces constructions sont élevées avec les matériaux que l’on trouve sur place : toits et murs en pierre, charpentes et murs des chalets en bois. Les re-fuges installés dans le parc constituent des étapes pour les randonneurs.

Fiches pédagogiques conçues par le CNDp

jeuX Des mots fLéchés

horizoNtAleMeNt2. Le moustique et la mouche sont des …...................6. Acclimatation10. L’« or blanc »11. Sortes de semelles ovales que l’on adapte aux chaussures pour marcher sur la neige sans s’enfoncer12. Passer l’hiver dans un état d’engourdissement14. Image d’une marmotte16. Période sans s’alimenter20. Ensemble des végétaux21. Unité de mesure de la valeur énergétique des aliments22. Déplacement périodique qu’accomplissent certaines espèces animales

Fiches pédagogiques conçues par le CNDp

vertiCAleMeNt1. Ensemble des animaux vivant dans une région3. Poursuivre des animaux pour les tuer4. La plus froide des quatre saisons5. Le contraire de chaud7. Lieu permettant de se protéger des éléments extérieurs et des dangers8. Agréablement9. Le plus vaste et le plus élevé des ensembles montagneux d’Europe13. Substance qui peut être assimilée par l’organisme15. Abri souterrain creusé par un animal17. Image d’un lièvre18. Herbe des prairies fauchée et séchée pour la nourriture du bétail19. Image d’un hérisson

Pour tous les animaux des Alpes, il faut survivre à l’hiver. Pour cela, chaque espèce a développé une stratégie. Pour continuer de vivre malgré les basses températures, il faut trouver un abri, de la nourriture, ou bien partir. La nourriture apporte les calories nécessaires pour que le corps continue à fonctionner. Certains animaux vont les trouver dans les rares végétaux enfouis sous la neige, d’autres vont tenter de chasser les proies qui n’ont pas fui ce rude climat montagnard. Ainsi, toute calorie em-magasinée est précieuse  : il s’agit de ne pas trop faire d’effort en effectuant de longs déplacements ou en étant obligé de fuir. Toute dépense inutile dans la neige pro-fonde entraîne une perte de force et parfois aboutit à la mort de l’animal.Il s’agit donc pour la faune alpine de déjouer les pièges de l’hiver. Les différentes espèces des Alpes utilisent des stratégies diverses.

l’ADAptAtioNPour résister aux conditions rigoureuses de l’hiver, de nombreux animaux changent d’aspect  : les uns fabriquent un épais pelage pour lutter contre le froid, d’autres voient un chaud duvet pousser sous leurs plumes.Souvent, cette préparation à l’arrivée de l’hiver s’accom-pagne d’une modification de la couleur de l’animal. Peu à peu, la fourrure ou le pelage gris, marron et fauve de l’été deviennent d’un blanc éclatant. Ainsi parés, les ani-maux se fondent dans le paysage couvert de neige, tel le « Blanchon », ou lièvre variable, dont la fourrure reste blanche d’octobre à décembre. Sa tenue d’hiver lui per-met de résister parfaitement au froid.

D’ailleurs, il dort sur la neige, n’ayant aucun besoin de se creuser un terrier pour s’abriter. Il se déplace très rapidement sur la neige grâce à ses pattes arrière que l’on pourrait comparer à des petites raquettes naturelles. Elles lui permettent de se déplacer sur de longues dis-tances pour trouver la rare végétation qui va le nourrir.L’activité se ralentit beaucoup de façon à économiser les forces pour survivre. Certains animaux voient le fonction-nement de leur corps se modifier. Pour certains, c’est le rythme cardiaque qui se ralentit au point de ne compter que très peu de battements par minute. Pour d’autres, le corps fait des réserves de graisse pour subvenir aux besoins de l’hiver.

L’hibernationCertains animaux entrent en hibernation d’octobre à avril. Durant toute cette période, ils vont survivre grâce aux réserves de graisse que leur corps a accumulées durant l’été. Il existe de nombreuses espèces qui hibernent : le hérisson, la chauve-souris, ou encore les grenouilles qui se cachent au fond des mares  ; les serpents et les in-sectes qui creusent des galeries sous la terre, etc. Quant à elle, la marmotte se réfugie dans un terrier dès que la température descend au-dessous de 12 degrés. Elle a préparé « une chambre à coucher » dans son terrier. Elle est confortablement tapissée de foin. Elle s’y installe et dort durant 6 mois. Elle résiste à cette longue période de jeûne car ses battements cardiaques sont extrêmement ralentis et parce que son corps a fait des réserves de graisse suffisantes pour tenir cette période.

lA MiGrAtioNPour fuir le froid intense du climat montagnard des Alpes, certains animaux préfèrent fuir  : ils migrent. Ce sont surtout des oiseaux qui s’envolent vers de lointaines régions plus chaudes. D’autres descendent des alpages enneigés en altitude pour se rapprocher des vallées. Ils trouvent là un climat moins froid et davantage de nourriture. Ces animaux-là ont besoin de calme  : fuir devant un groupe de randonneurs ou une attaque peut suffire à les mettre en danger.

Fiches pédagogiques conçues par le CNDp

Ce texte explique comment, en montagne, les animaux font face aux conditions rudes de l’hiver. Certains migrent (les oiseaux) tandis que d’autres s’adaptent au froid (cerfs, chamois, bouquetins, lièvres…) ou hibernent (marmottes).Niveau : cycle 2Activité : comparer et classer les animaux des montagnesCompétences :- Comprendre la nature des relations qui unissent un mi-lieu de vie et les êtres qui le peuplent.- Identifier les composantes et les relations au sein d’une chaîne alimentaire.- Sensibiliser la fragilité des équilibres observés dans un milieu de vie.

LeXique : migrer, sédentaire, toison, parade, équilibre pré-caire, dépense calorique, prédateur, mimétisme, hiberna-tion, jeûne, régime alimentaire, charognard.

animauX cités Dans Le teXte : le circaète Jean-le-Blanc, le cerf, le chamois, le bouquetin, le lagopède alpin, le lièvre variable, le tétras lyre, la marmotte, l’aigle royal, le gypaète barbu.

1.Critèresdeclassement(distinguer, trier, classer)• L’enseignant lit le texte aux élèves et recueille leurs

remarques (afin de dégager le thème). Après une se-conde lecture, il leur demande de repérer le nom des animaux cités (dresser une liste exhaustive).

Matériel  : planches des animaux cités dans le texte (en ajouter d’autres) (voir le magazine Terre Sauvage, numéro spécial anniversaire à télécharger gratuitement sur le site www.parcnational-vanoise.fr › Les actions du Parc › Ac-tualité du Parc).• Par groupes, les élèves travaillent le classement à

partir de la question : « Qu’est-ce qui caractérise ces animaux ? » ?

2.Schémasdesrelationsd’appartenance(représenter)• Mise en commun pour faire émerger les critères de

classification.• Matériel : planches des animaux.• Par groupes, les élèves constituent des ensembles

emboîtés les uns dans les autres, c’est-à-dire qu’ils les regroupent selon leurs caractères ou attributs communs (pattes, antennes, squelette à l’extérieur, plumes, mamelles, poils…).

• Mise en commun : lecture, commentaires. Les ensembles sont ainsi reconstitués à l’aide de tous les arguments produits et validés par le groupe classe.

• Retour au texte support. Question posée  : « En quoi les animaux du milieu alpin sont-ils adaptés aux variations climatiques qu’ils subissent au fil des saisons ? ».

3.Prolongement• À partir de la liste des animaux, dégager les deux

stratégies observées pour passer l’hiver  : rester sur place et résister au froid ou migrer vers des lieux plus chauds.

• Le texte est découpé en cinq paragraphes : migration du circaète Jean-le-Blanc  ; adaptation physiologique du cerf, du chamois et du bouquetin ; mimétisme du lagopède alpin, du lièvre variable et du tétras lyre ; hi-bernation de la marmotte ; variation de régime alimentaire de l’aigle royal. L’enseignant donne des repères pour une meilleure compréhension du document : mots de vocabulaire, explications, reformulations…

• Individuellement, les élèves choisissent un animal et répondent par écrit à une question  : «  Comment le chamois passe-t-il au milieu alpin en hiver  ? » ou « Que fait le circaète Jean-le-Blanc en hiver ? ». Puis, ils illustrent leur texte.

Autresactivités :géograPhie :- Étagement de la végétation en montagne (cycle 3)Acquérir un lexique géographique  : relief, haute mon-tagne, moyenne montagne, altitude et point culminant, vallée, versant, sommet, col…Réaliser le croquis d’un paysage de montagne (photogra-phie) à partir d’un calque (schéma légendé).- Comparaison d’un paysage de montagne à deux époques différentes (photographies) afin de réfléchir aux conséquences positives et négatives des interventions de l’homme sur son environnement (cycle 2).sciences :- Recherche sur les réseaux et chaînes alimentaires pour sensibiliser les élèves à la notion d’équilibre écologique fragile (cycle 3).

Littérature :- Lecture de textes littéraires pour sensibiliser les élèves à l’écologie :Aucycle3 :Nouvelles vertes, collectif, éd. Thierry Magnier, 2005.Neuf nouvelles qui partent des réalités de notre monde pour imaginer un futur possible.Nouvelles re-vertes, collectif, éd. Thierry Magnier, 2008.Dans ces treize nouvelles les hommes ont enfin pris conscience de l’importance de préserver la planète, et pratiquent au quotidien des gestes écologiques.Faire réfléchir les élèves au message que porte chaque nouvelle (organiser des débats, constituer des fiches de lecture, présenter sa nouvelle préférée en imaginant une couverture, une affiche…).

Fiches pédagogiques conçues par le CNDp

Si vous partez en randonnée vers les alpages ou les estives, vous croiserez sûrement des troupeaux de moutons accompagnés de gros chiens blancs qui vous impressionneront par leur taille. Ils peuvent mesurer jusqu’à 80 cm de hauteur et leur poids peut aller jusqu’à 65 kg.Souvent appelés « pastous » ou « patous », ces chiens vivent au milieu du troupeau et en garantissent la protection des moutons. Ce sont des gros chiens d’origine pyrénéenne dont le nom vient de pastre qui veut dire berger en vieux français.Ces gros chiens étaient très utilisés jusqu’à la fin du xixe siècle. Avec le déclin des prédateurs tels que le loup ou l’ours, ils avaient peu à peu disparu de nos montagnes. Depuis quelques années, on a réintroduit des ours dans les Pyrénées et des loups dans les Alpes. Les patous sont donc de nouveau utilisés par les bergers comme des aides précieuses qui veillent et protègent les troupeaux de moutons.

l’esprit De FAMilleDès sa naissance, le patou vit avec le troupeau dans la bergerie mais également dans les prés. Il considère donc que les moutons sont sa « famille ». Au fil du temps, le patou grandit et des liens très forts se mettent en place entre les moutons et lui. Ainsi, se crée cette relation de confiance qui permet à ces animaux si différents de vivre ensemble. Le patou va donc vivre avec le troupeau en permanence  : dormir, manger… et le défendre si on attaque un membre de sa famille.

le trAvAil Du pAtouLe rôle du patou n’est pas de rassembler le troupeau comme pourrait le faire un chien de conduite. C’est un chien de protection qui défendra le troupeau contre tout ce qu’il considère comme une attaque : les animaux sauvages qui voudraient dévorer des moutons, des humains qui voudraient faire du mal aux moutons, des chiens non tenus en laisse…Il marche souvent devant le troupeau pour pouvoir inspecter le chemin et les prairies avant l’arrivée du troupeau. Il délimite autour du troupeau une zone de protection qui lui permet de prévenir toute approche d’intrus.Sitôt qu’il détecte un intrus, il aboie et s’interpose entre ce qu’il considère comme une menace et le troupeau. Sa taille et ses aboiements sont la plupart du temps suffisamment dissuasifs pour éloigner le prédateur ou les promeneurs et donnent l’alerte au berger. Si l’intrus ne tient pas compte de ses avertissements, le patou peut rechercher l’affrontement afin de défendre totalement le troupeau.Son arme est la dissuasion. Ce chien n’est pas dressé pour attaquer. Il joue de sa corpulence et de son aboie-ment pour dissuader les attaquants éventuels.Si vous rencontrez un patou qui vient vers vous en courant et en aboyant, arrêtez-vous ou prenez bien soin de contourner le troupeau. Rapidement, il vous faut sortir de cette zone de protection que le chien a dressée mais que vous ne pouvez pas voir. Pour s’assurer de vos intentions, le chien vous flairera, reconnaîtra un humain, parfois vous accompagnera un moment pour vérifier que vous ne présentez pas de danger pour son troupeau, puis repartira rejoindre sa « famille ».

pAtou, ChieN Des MoNtAGNes, pAtriMoiNe Des MoNtAGNes

Fiches pédagogiques conçues par le CNDp

Ce texte documentaire présente le chien de montagne des Pyrénées ou « patou », le fidèle compagnon de Sébastien. Ce chien imposant, qui n’est ni un animal de compagnie ni un chien de berger, fait partie intégrante du troupeau de moutons qu’il a pour mission de protéger contre les préda-teurs, en particulier le loup. Un certain nombre de règles sont à respecter pour réussir son éducation.

Niveau :cycle3Activité : lecture, questionnement de texteCompétences :• Savoir écouter, défendre une idée et la justifier.• Savoir identifier la nature des informations lues.• Lire, comprendre, analyser un texte documentaire et

savoir restituer les informations essentielles.• Utiliser un vocabulaire spécifique.• Élaborer un lexique.• Formuler des questions de façon correcte et pertinente.• Utiliser à bon escient les connecteurs logiques.

D’après la démarche proposée par le R.O.L.L.

1. Lecture individuelle du texte.2. Débat autour du sens :Question directrice : « Qu’est-ce que ce texte nous apprend ? »Les élèves transmettent ce qu’ils ont compris, retenu du texte et en débattent (le texte est caché).L’enseignant recueille les propositions et les classe au tableau synthétiquement en trois colonnes : à gauche, les informations approuvées par tous les élèves  ; au centre,

celles qui sont discutées ; à droite, celles qui n’ont pas été relevées.L’enseignant joue un rôle de médiateur qui invite à la pré-cision, guide vers l’interprétation…3. Retour au texte :Une lecture individuelle, silencieuse permet de vérifier les points qui ont posé un problème (colonne centrale) et de les corriger.4. Lecture du texte par l’enseignant.

Lexique : patrimoine, patou, alpages, estives, prédateur, intrus, affrontement, dissuasion, protection, corpulence.

ProLongements :Établir la carte d’identité du patou.• Rechercher les articles de presse qui relatent des

accidents survenus avec ces chiens de montagne et les analyser. Le dernier s’est produit le 22 août 2013, dans le parc de la Vanoise.

• Travailler sur un autre problème d’environnement à partir d’une vidéo : Le retour du loup (émission C’est pas sorcier du 25 février 2012).

• Concevoir un jeu de rôles : débattre sur l’introduction du patou dans les Alpes. La classe est divisée en groupes représentant les différents acteurs concernés par ce problème (les éleveurs, les touristes, les habitants du village…).

L’objectif est de mener une argumentation.• Pour préparer les échanges, chacun prépare une argu-

mentation autour de son rôle en faisant des recherches.

Fiches pédagogiques conçues par le CNDp

mots mêLés : Trouve dans la grille les 24 mots proposés. Les lettres qui restent forment une phrase mystère qui définit la mission du patou.

Fiches pédagogiques conçues par le CNDp

AFFRONTEMENTATTAQUERCHIENDISSUASIONLOUPPOIDSRANDONNÉESURVEILLER

ALPAGESBERGERCONFIANCEGROS MILIEUPROTECTIONRASSEMBLERTAILLE

ALPESBERGERIECORPULENCEINTRUSOURSPRÉDATEURRELATIONTROUPEAU

jeu De questions sur L’eau

règLe Du jeu :Une fois les cartes soigneusement détachées, elles sont distribuées aux participants. Tour à tour, chaque joueur pose une question. Si un participant trouve la réponse, il gagne la carte…

À quoi sert uN ChâteAu d’eAu ?Un château d’eau est une construction qui permet d’entreposer et de distribuer l’eau.

Cite Les trois formes d’étAt de L’eAu.- La forme liquide (la plus répandue sur Terre).- La forme solide (l’eau qui se transforme en glace en dessous de 0°).- La forme gazeuse (l’eau qui se transforme en vapeur d’eau, nuages).

VrAi ou fAuX ? L’eAu AugmeNte soN VoLume Lorsqu’eLLe se trANsforme eN gLACe.VRAI (C’est pour cela qu’il ne faut pas mettre de bouteille d’eau au congélateur !)

L’eAu peut-eLLe fourNir de L’éNergie ?OUI (D’ailleurs, dès le xiie siècle, les moulins sont construits sur des torrents…)

VrAi ou fAuX ? Le ChANgemeNt CLimAtique N’A pAs d’iNCideNCe sur LA ressourCe eN eAu.FAUX

VrAi ou fAuX ? LA ressourCe eN eAu est iNépuisAbLe.FAUX (Il est donc indispensable de protéger et de préserver l’eau au quotidien.)

L’eAu est pArtout dANs Notre Vie quotidieNNe. peuX-tu eN Citer trois usAges ?On la boit. On s’en sert pour se laver, cuisiner, pour arroser ou nettoyer sa voiture, le jardin…

CommeNt peut-oN CoNsommer moiNs d’eAu ?- Préférer la douche au bain.- Ne pas laisser couler inutilement l’eau du robinet.

CArte « réCréAtioN » deViNette : pourquoi Les ChAts N’AimeNt pAs L’eAu ?Parce que dans l’eau minet râle (minérale).

d’où VieNt L’eAu eN bouteiLLe ?Elle provient de gisements d’eau souterrains bénéficiant d’une protection géologique naturelle.

Fiches pédagogiques conçues par le CNDp

Ce texte expose sous forme littéraire les différents états de l’eau et son cycle. L’homme, au fil des siècles, s’est servi de cette ressource qui n’est pas inépuisable. Pour cela, il a fallu modifier le paysage aux dépens de la faune et de la flore.

Niveau : cycle 3 (Cm2)Activités :• Questionnement de texte : travailler sur la compréhen-

sion (R.O.L.L.) et la forme littéraire. Le Réseau des Ob-servatoires Locaux de la Lecture propose un protocole de questionnement de textes pour exercer les élèves à l’entrée dans les textes. De nombreux autres outils sont disponibles sur ce site : http://www.roll-descartes.net/fr/accueil.php

À partir du texte support, faire un schéma du cycle de l’eau.• Réfléchir à des solutions pour préserver l’eau et imaginer

une affiche pour amener les autres élèves de l’école à adopter un comportement responsable au quotidien.

• Réécrire le texte avec une autre entrée : par exemple, personnifier le patou, le chamois, la forêt.

objectifs :• Lire et savoir restituer des informations essentielles à

partir d’un texte.• Utiliser des informations documentaires pour rédiger

un texte littéraire.• Réinvestir des connaissances scientifiques sur l’eau.• Connaître les solutions pour préserver la ressource.• Développer des comportements responsables.1. Par groupe, lire et relever les sujets scientifiques contenus dans ce texte plutôt littéraire (genre à définir préalablement avec les élèves).- 1er paragraphe : les différents états de l’eau.- 2e paragraphe : les barrages.- 3e paragraphe : une partie du cycle de l’eau.- 4e paragraphe : l’eau comme source énergétique.- Fin du texte : la raréfaction de l’eau.Lors de ces relevés, les élèves peuvent donner un titre à chaque partie du texte, qui sera explicité et justifié lors de la mise en commun. Cette phase permet de réactiver les connaissances acquises les années précédentes.2. Mise en commun et élaboration collective du schéma du cycle de l’eau :Lors de cette séance, on peut distribuer aux élèves un schéma support vierge (voir sur internet) qu’ils devront légender.Élaborer une fiche synthèse sur les différents états de l’eau et répondre aux différentes questions sur les sujets abordés par le texte : À quoi sert un barrage ? Comment l’eau peut-elle produire de l’énergie ? (Le site de La main à la pâte est très utile pour faire le point sur ces différentes connaissances).

3. Expliquer le titre du texte : « L’or bleu ».La fin du texte aborde le problème de la nécessité de pré-server cette ressource précieuse. À partir de ce problème, on peut se poser la question de la gestion de l’eau au quo-tidien.Partir de ce constat en quelques chiffres : en France, chaque habitant consomme en moyenne par jour 150 litres d’eau :• Quand il se douche : 60 à 80 litres.• Mais s’il prend un bain : 150 à 200 litres.• Quand il utilise le lave-vaisselle : 10 à 30 litres.• Et le lave-linge : 60 litres.• Une chasse d’eau consomme de 6 à 12 litres.• 93  % de l’eau consommée à la maison sont utilisés

pour l’hygiène corporelle, les sanitaires, l’entretien de l’habitat et les tâches ménagères.

• 7 % de notre consommation totale sont réservés à la boisson et à la préparation des aliments.

• Un robinet qui goutte perd en moyenne 5 litres d’eau par heure, soit 120 litres par jour. Sur une année c’est près de 43 m3 d’eau perdue !

• Une chasse d’eau qui fuit représente plus de 600 litres perdus au cours d’une journée, soit la consommation quotidienne d’une famille de 4 personnes.

Établir un projet d’affiche pour sensibiliser tous les élèves de l’école. Question directrice qui peut conduire la recherche de solutions :« Quels gestes peut-on faire pour préserver l’eau au quotidien ? »Par petits groupes, les élèves rédigent des slogans qui pourraient apparaître sur des affiches de sensibilisation.

4. Synthèse et recherche graphique.

ProLongements :• Élaborer un questionnaire pour étudier les habitudes

de consommation familiale.• Utiliser les différentes données chiffrées pour acquérir

des connaissances mathématiques.• Mener des expériences scientifiques pour purifier l’eau.• Mener un projet technologique pour concevoir un récupérateur

d’eau.

ressources :• Vidéos sur lesite.tv  : D’où vient l’eau du robinet ?, Le

cycle de l’eau, L’eau c’est la vie, L’eau est précieuse, La moyenne montagne en été…

• Le site de la fondation La main à la pâte.• 20 fiches pédagogiques sur le thème de l’eau sur le

site : www.onema.fr• On peut aussi travailler à partir de l’exposition de pho-

tos de Yann Arthus Bertrand, «  L’eau, une ressource vitale ».

Fiches pédagogiques conçues par le CNDp

Je suis l’or bleu.C’est moi qui bruisse dans la montagne. C’est moi qui écume sur les rochers. C’est moi qui serpente sur les pentes pour dévaler vers les fleuves. En montagne, je suis présent sous diverses formes selon les saisons. Je me présente sous un aspect solide lorsque je suis glace et neige, liquide lorsque je suis pluie et coule dans les torrents, gaz lorsque je m’évapore en vapeur d’eau pour former des nuages.En hiver, je tombe en neige sur les forêts alpines et recouvre abondamment les paysages. Je crée alors une ambiance feutrée où tout paraît calme. Les hommes adorent venir me glisser dessus. Au printemps et en été, la fonte des neiges permet de gonfler les ruisseaux et d’alimenter les lacs de montagnes. Les hommes viennent alors se baigner dans mes eaux fraîches. Ce sont ainsi des millions de litres d’eaux qui sont accumulés entre les flancs des montagnes, retenus par des barrages construits par les hommes.Je suis partout dans la montagne : dans les glaciers, dans les ruisseaux, dans les immenses retenues d’eau que sont les lacs, dans les cascades bruyantes et fraîches qui jalonnent les chemins de randonnée. Ma course effrénée m’entraîne vers mon seul but : rejoindre les torrents, les ruisseaux, les rivières tortueuses qui dévalent vers les vallées. Depuis le massif des Alpes, je remplis les réservoirs et les fontaines de 40 % de l’Europe. Les Alpes où je vis est appelé le « château d’eau de l’Europe ». Des sommets enneigés, ce long et sinueux parcours m’entraîne vers les mers et les océans. Mais dès que le soleil chauffe sur les étendues maritimes, je m’évapore pour me transformer en nuages et revenir vers mes chères montagnes. Hélas, les changements climatiques viennent perturber cette belle histoire. Avec le réchauffement du climat, les glaciers fondent de plus en plus rapidement. Je ne peux plus rendre aux hommes les services que je leur rendais depuis des siècles. Pourtant, grâce à moi, ils ont pu s’établir en montagne car je leur apportais la vie : sans moi, rien n’existe. Depuis le xiie siècle, ils m’ont utilisé pour faire fonctionner des machines pour scier du bois, broyer de la farine. Cependant, ma force pour faire tourner les machines créées par les hommes était parfois insuffisante. En effet, s’il ne neigeait pas assez ou s’il pleuvait insuffisamment, le débit des torrents devenait trop faible pour actionner les rouages des machines. Alors, las de ces difficultés, au xxe siècle, les hommes ont entrepris de me canaliser pour m’emmener vers des grands lacs de montagnes. Ces immenses retenues d’eau fermées et contrôlées par des barrages ont permis de réguler ma force. Depuis, lorsque je suis trop faible, on me renforce avec les réserves du lac pour augmenter le débit des cours d’eau.Tous les hommes bénéficient de ces innovations pour leur vie et leurs métiers. Je suis utile et nécessaire à l’agriculteur, au berger, aux usines de production d’énergie électrique, aux stations de sports d’hiver et à bien d’autres activités humaines encore.Mais le progrès comporte toujours des inconvénients. Pour créer ces réserves, pour me conduire là où je leur étais utile, il a fallu modifier les paysages. Lorsque les hommes ont créé ces magnifiques lacs artificiels, ce fut en noyant toute une vallée. Ainsi, le milieu a été transformé : les animaux et les végétaux ont dû se réadapter à ce nouvel environnement. Comme je devenais plus rare, pour continuer à m’utiliser, il a fallu me protéger et pour cela accepter de modifier la montagne.Alors, n’oublie pas, je suis l’or bleu qui écume dans les torrents, je porte la vie, je suis rare, je suis fragile, je dois être protégé.Je suis l’eau des montagnes alpines.

Fiches pédagogiques conçues par le CNDp

les eNiGMesTrouve les réponses à ces dix énigmes dans les textes qui parlent du chamois.

1. si sébastien et césar n’aVaient Pas réussi à me caPturer, j’étais Voué à une mort certaine !

2. je suis Parfaitement aDaPté à mon miLieu De Vie. mon cœur est nettement PLus LourD et PLus DéVeLoPPé Par raPPort à ma taiLLe que ceLui D’un homme. je suis Donc très à L’aise Pour me mouVoir en montagne sur Les raiDiLLons escarPés.

3. je suis Posé sur une Patte Postérieure Du chamois. je suis sa carte D’iDentité et je Permets Donc une bonne gestion De L’esPèce.

4. je me situe Dans Le DéPartement De La saVoie. je suis très aPPrécié Des ranDonneurs. je suis Le Premier Parc nationaL créé en france en 1963.

5. j’habite Dans Les montagnes. j’ai Donc une bonne connaissance Du miLieu. je fais PreuVe D’enDurance. je sais Lire Des emPreintes.

6. je me raréfie aVec L’aLtituDe. je Permets ainsi La circuLation accéLérée Du sang riche en gLobuLes rouges.

7. LongtemPs, j’ai été un comPLément De nourriture imPortant. je me suis transformée Peu à Peu en traDition, Puis en Loisir sPortif.

8. je suis un grimPeur, mais je ne suis Pas aussi eXPérimenté que Le chamois !

9. je suis une action qui Permet D’éVaLuer Les PoPuLations sur Le terrain. je Permets De Déterminer Des PLans De chasse.

10. je suis une Pratique iLLégaLe De La chasse et De La Pêche soit Parce que L’esPèce est Protégée, soit Parce que Les PérioDes De chasse ne sont Pas resPectées, soit Parce que je suis faite sans Permis, Dans un Domaine PriVé ou Par Des MoyeNs NoN Autorisés.

réPonses : Un cabri orphelin / Un chamois / Un bracelet / Le parc national de la Vanoise / Un montagnard / L’oxygène / La chasse / Un alpiniste / Le comptage / Le braconnage

Fiches pédagogiques conçues par le CNDp

Le texte support documentaire présente un animal embléma-tique des Alpes : le chamois.

Activité : production d’un écrit scientifiqueNiveau : cycle 3objectifs :• Comprendre et reformuler le contenu d’un texte documentaire.• Effectuer des recherches pour compléter les caractéristiques

du chamois.• Utiliser un vocabulaire spécifique : caractéristiques physiques,

habitat, alimentation…• Concevoir et proposer un modèle de fiche. Y intégrer les

informations données par le texte.

DérouLement :

1. Lecture du texte- Échange autour de cette lecture qui peut prendre cette forme  : on demande aux élèves de préparer une question écrite à poser au groupe classe qui répondra oralement.Exemples : Où vit le chamois ? Que mange-t-il ? Comment se déplace-t-il ?- Jeu de questions/réponses qui permet d’asseoir la bonne compréhension de ce texte et d’échanger.

2. Écriture d’une fiche d’identité du chamois- Par petits groupes, les élèves rassemblent les informations données par le texte et les regroupent sous différentes rubriques qu’ils déterminent ensemble et hiérarchisent.Nom, description (particularités), lieu de vie, régime alimentaire, prédateur…

3. Mise en commun- Chaque groupe présente la carte d’identité du chamois ainsi constituée. Et une nouvelle carte complète est créée.

4. IndividuellementLes élèves peuvent illustrer cette production en réalisant un dessin légendé.

ProLongements :• Recherches autour de différentes questions abordées

par le texte :Comment le chamois s’adapte-t-il au fil des saisons, aux variations climatiques ? (rythme de vie et comportement, aspect extérieur, régime alimentaire…)• Étudier les problèmes concrets posés par la responsabilité

de l’homme dans sa gestion de l’environnement.• Sciences :Recherche sur les réseaux et chaînes alimentaires pour sen-sibiliser les élèves à la notion d’équilibre écologique fragile (cycle 3).• Géographie :Étagement de la végétation en montagne (cycle 3).Acquérir un lexique géographique : relief, haute montagne, moyenne montagne, altitude et point culminant, vallée, versant, sommet, col…Réaliser le croquis d’un paysage de montagne (photographie) à partir d’un calque (schéma légendé).Comparaison d’un paysage de montagne à deux époques différentes (photographies) afin de réfléchir aux conséquences positives et négatives des interventions de l’homme sur son environnement (cycle 2).

Fiches pédagogiques conçues par le CNDp

Au début du film de Nicolas Vanier, César et Sébastien sauvent un bébé chamois d’une mort certaine. Sa mère a été tuée par des chasseurs et le petit se retrouve seul, bloqué sur un rocher escarpé.Si tu fais une randonnée dans les Alpes, tu rencontreras peut-être un chamois. Il mesure environ 1 mètre 20 et pèse 50 kg. On le reconnaît grâce aux deux cornes en forme de crochets qu’il porte sur la tête. L’espèce aime tout particulièrement les escarpements rocheux et les fortes pentes plus que l’altitude.Bien qu’il puisse fréquenter des altitudes très élevées, le chamois n’est pas pour autant un habitant de haute montagne. Il semble que ce soit l’occupation humaine qui marque la limite de son habitat. En l’absence de l’homme, le chamois peut vivre à des altitudes très basses.Le chamois est toujours associé à un relief accidenté grâce à ses particularités physiques  : ses membres et ses sabots sont adaptés aux pentes escarpées, son cœur est très puissant, son sang est riche en globules rouges et ses poumons très développés.La plupart des animaux sauvages de montagne se sont transformés pour survivre dans un environnement hostile. Dans le cas du chamois, la taille de son cœur constitue l’une de ses plus remarquables adaptations. Il est très volumineux par rapport à son corps : 300 à 350 g contre 250 g pour celui de l’homme. Il augmente la circulation d’un sang très riche en globules rouges ce qui lui permet de vivre en haute altitude où l’oxygène est rare. Il lui faut seulement quelques minutes pour gravir mille mètres de dénivelé contre une bonne heure pour un très bon marcheur comme Sébastien ou César.

C’est un herbivore. Au début de l’hiver, tant qu’il peut les dégager de la neige encore peu épaisse et poudreuse, il continue de consommer des végétaux comme la myrtille, l’airelle… Puis, plus tard dans la saison, il est contraint de s’alimenter d’arbres et d’arbustes qui dépassent de sa surface. Il consomme alors des bourgeons, des rameaux, voire des écorces de feuillus et de conifères, ainsi que des mousses et des lichens. Dès la fonte des neiges, il se jette sur les repousses tendres d’arbustes. Le chamois s’abreuve rarement.

Le chamois est chassé par le loup et l’homme. Ce sont ses principaux prédateurs. Il peut aussi être attaqué par l’aigle royal.La chasse au chamois se pratique en automne. Elle reste très surveillée pour éviter le braconnage et est soumise à une autorisation. Elle permet une régulation de l’espèce. Des gardes assurent un comptage annuel à l’aide de bracelets fixés sur une des pattes postérieures des chamois.Si un jour, tu as la chance d’apercevoir un chamois lors d’une randonnée, il faut essayer de ne pas faire de bruit pour pouvoir mieux l’observer car c’est un animal particulièrement craintif.

Fiches pédagogiques conçues par le CNDp